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  • Algérie-Mauritanie: Vers une commission sécuritaire conjointe

    Tags : Algérie, Mauritanie, ccopération, sécurité -Algérie-Mauritanie: Vers une commission sécuritaire conjointe

    Le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Kamal Beldjoud, a affirmé, lundi à Alger, que l’Etat œuvrait à la sécurisation de toutes les régions du pays, et ce, suite à l’assassinat qui a couté la vie à trois ressortissants algériens qui effectuaient la liaison Nouakchott-Ouarglaa.

    « Nous œuvrons à sécuriser toutes les régions du pays», a indiqué M. Beldjoud dans une déclaration à la presse en marge de l’ouverture de la première session du comité bilatéral frontalier algéro-mauritanien, qualifiant l’assassinat des trois ressortissants algériens d»acte criminel lâche perpétré par le Makhzen».

    Le ministre mauritanien de l’Intérieur et de la décentralisation, Mohamed Salem Ould Merzoug a souligné, de son côté, que son pays allait «continuer à assurer le bon voisinage et la paix et respecter les chartes du droit international», ajoutant que les relations «historiques» entre l’Algérie et la Mauritanie «se caractérisent par le bon voisinage et le travail au mieux des intérêts des deux pays et des deux peuples frères».

    Dans le même registre Kamal Beldjoud, a appelé les experts sécuritaires en Algérie et en Mauritanie à poser le premier jalon de la création d’une commission sécuritaire conjointe chargée de sécuriser les deux pays.

    «Cette commission sécuritaire proposera des mesures garantissant la sécurité des deux pays et l’intégrité de leurs citoyens», a précisé M. Beldjoud à l’ouverture des travaux de la première session du Comité bilatéral frontalier algéro-mauritanien, ajoutant que la création de cette commission sécuritaire dans la conjoncture actuelle «est plus que nécessaire pour relever les défis sécuritaires transfrontaliers».

    Elle contribuera à «contrecarrer toute menace à notre sécurité commune, notamment sur la bande frontalière», a-t-il poursuivi.

    Le ministre a, dans ce contexte, appelé à intensifier les rencontres périodiques de concertation dans la région, à œuvrer de concert à la sécurisation de la frontière commune et à échanger des informations dans le cadre de la lutte contre le crime organisé sous toutes ses formes.

    Pour sa part, le ministre mauritanien de l’Intérieur et de la Décentralisation, Mohamed Salem Merzoug, a estimé que la première rencontre du Comité bilatéral frontalier représente «un nouveau jalon dans l’édifice de la coopération bilatérale, conformément aux clauses du mémorandum d’entente signé à Nouakchott en avril 2021 après la création d’un poste frontalier terrestre entre les deux pays, le premier passage frontalier officiel entre les deux pays qui a donné une forte impulsion aux relations de coopération bilatérale».

    #Algérie #Mauritanie #Sécurité #Coopération

  • « Le Maroc veut revenir à la période des Mourabitines! »

    Tags : Maroc, Algérie, Mauritanie, Sahara Occidental, Maghreb -« Le Maroc veut revenir à la période des Mourabitines! »

    Le président du parti Jil Jadid assure que la démocratie ne peut être construite au détriment des intérêts supérieurs du pays. Il appelle la société politique à «se serrer les coudes» et à «réfléchir en fonction des intérêts du pays». Concernant la crise entre l’Algérie et le Maroc, il estime que ce pays voisin s’inscrit dans un axe occidental qui porte une doctrine mondialiste. Explications.

    Rym Nasri – Alger (Le Soir) – Construire un État de droit et une démocratie est l’une des ambitions des Algériens qui date depuis assez longtemps. C’est ce qu’affirme le président du parti Jil Jadid, Soufiane Djilali, qui précise que la démocratie, synonyme de liberté d’expression et de liberté d’organisation de différents programmes, ne signifie point une divergence sur les intérêts primordiaux du pays. «La démocratie est un plus dans la diversité, la possibilité de trouver des solutions différentes et de sortir d’une forme d’autoritarisme ou d’hégémonie. Elle n’est en aucun cas une remise en cause des intérêts fondamentaux d’un pays», a-t-il déclaré, hier, sur les ondes de la radio nationale chaîne 3.
    D’ailleurs, poursuit-il, «je trouve extrêmement étonnant que certains partis puissent s’aligner systématiquement sur des positions antinationales. Cela ne peut pas se faire au nom de la démocratie».

    Pour lui, être opposant et lutter pour des idées nouvelles, pour moderniser le pays et apporter des solutions différentes de celles du pouvoir en place, est tout à fait naturel. Mais s’aligner contre les intérêts vitaux du pays reste «incompréhensible». Il estime, d’ailleurs, qu’il y a une forme de pathologie dans la volonté de chacun d’arriver au pouvoir quoi qu’il en coûte. «Cela est inacceptable !», dit-il.

    Soufiane Djilali appelle ainsi la classe politique, les élites du pays, la société civile et les universitaires à se serrer les coudes et à réfléchir en fonction des intérêts du pays. «Ce n’est qu’une remise à jour de cette solidarité qui ne doit jamais quitter l’esprit de chacun de nous», souligne-t-il. Convaincu qu’il ne peut y avoir de démocratie ni d’État de droit sans stabilité du pays, il évoque certaines factions qui ambitionnent de se positionner politiquement en utilisant autant les médias sociaux que les soutiens étrangers qui «peuvent être dangereux pour le pays». Toujours est-il, il préconise de ne pas s’engager dans des politiques de répression des libertés d’expression au nom de cette volonté de sécuriser le pays. «Au contraire, le pays retrouvera sa stabilité totale le jour où les Algériens s’exprimeront librement loin de l’anarchie», note-t-il.

    S’agissant de la crise entre l’Algérie et le Maroc, le président de Jil Jadid précise que la politique extérieure du Maroc qui date depuis de longues années est assez connue de par le monde.

    «Le Maroc a une volonté très nette de récupérer des territoires autour de lui avec cette idée de grandeur, peut-être de revenir à la période des mourabitines et de s’octroyer des terres qui ne lui appartiennent pas», dit-il.

    Il estime, toutefois, que le problème va bien au-delà de ce que pose ce pays voisin aujourd’hui, comme élément de crise en Afrique du Nord. «Le Maroc s’inscrit dans un axe occidental qui porte une doctrine mondialiste. Celle-ci est une idéologie particulière dans laquelle les alliés du Maroc jouent un rôle fondamental, notamment le mouvement sioniste dans le monde. Le danger est dans les intérêts supranationaux qui sont en train de se coaliser. Il y a un axe entre le Maroc, Israël et le monde anglo-saxon en général. Aujourd’hui, la ligne de fracture n’est plus communisme et libéralisme telle que vécue durant la guerre froide, mais elle est plutôt entre mondialisme et souverainisme», fait-il remarquer.

    Selon l’invité de la radio, tous ces bouleversements idéologiques dans le monde ont des répercussions directes sur notre pays. «L’Algérie n’a pas encore déterminé sa position doctrinaire. Nous ne sommes ni dans un mondialisme effréné, ni dans un souverainisme évident. Nos partenaires sont multiples. Notre pays travaille autant avec le monde occidental, l’Europe et les États-Unis d’Amérique, mais aussi avec la Russie et la Chine. Cette position de non-alignement a des répercussions qui peuvent nous affaiblir», explique-t-il.

    Rym Nasri

    Le Soir d’Algérie, 09/11/2021

    #Maroc #Algérie #Israël #Sahara_Occidental #Mauritanie #Grand_Maroc

  • Algérie-Mauritanie: Vers le renforcement de la coopération

    Tags : Algérie, Mauritanie, coopération, sécurité, – Algérie-Mauritanie: Vers le renforcement de la coopération

    Les travaux de la première session du Comité bilatéral frontalier algéro-mauritanien ont débuté, ce lundi à Alger, sous la co-présidence du ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Kamel Beldjoud, et son homologue mauritanien, Mohamed Salem Ould-Merzoug.

    Ont pris part à cette réunion de deux jours les walis d’Adrar et de Tindouf et le wali de Tris Zemour (Mauritanie), ainsi que des représentants ministériels et des services de sécurité deux pays. Comprenant des régions de compétence, en l’occurrence la wilaya de Tiris Zemmour (Mauritanie) et celle de Tindouf (Algérie), le Comité bilatéral a pour mission le renforcement des opportunités d’investissement, la réalisation des projets de partenariat communs dans les secteurs prioritaires au niveau des zones frontalières communes, la promotion et l’intensification des échanges économiques, commerciaux, culturels et sportifs, en sus du désenclavement des populations de ces zones frontalières. Les travaux du comité bilatéral frontalier, qui se poursuivront à huis clos, aboutiront à des recommandations opérationnelles qui constitueront un plan de travail concernant tous les secteurs.

    Dans ce cadre, Kamel Beldjoud a appelé les experts en sécurité en Algérie et en Mauritanie à poser le premier jalon de la création d’une commission sécuritaire conjointe chargée de sécuriser les deux pays. «Cette commission sécuritaire proposera des mesures garantissant la sécurité des deux pays et l’intégrité de leurs citoyens», a précisé Beldjoud à l’ouverture des travaux, ajoutant que la création de cette commission sécuritaire dans la conjoncture actuelle «est plus que nécessaire pour relever les défis sécuritaires transfrontaliers». Elle contribuera à «contrecarrer toute menace à notre sécurité commune, notamment sur la bande frontalière», a-t-il poursuivi.

    Le ministre a, dans ce contexte, appelé à intensifier les rencontres périodiques de concertation dans la région, œuvrer de concert à la sécurisation de la frontière commune et échanger des informations dans le cadre de la lutte contre le crime organisé sous toutes ses formes. Pour sa part, le ministre mauritanien de l’Intérieur et de la Décentralisation, Mohamed Salem Merzoug, a estimé que la première rencontre du Comité bilatéral frontalier représente «un nouveau jalon dans l’édifice de la coopération bilatérale, conformément aux clauses du mémorandum d’entente signé à Nouakchott en avril 2021 après la création d’un poste frontalier terrestre entre les deux pays, le premier passage frontalier officiel entre les deux pays qui a donné une forte impulsion aux relations de coopération bilatérale».

    Horizons, 09/11/2021

    SÉCURISATION DES FRONTIERES COMMUNES : L’Algérie et la Mauritanie « décidés » à coopérer

    «Nous œuvrons à sécuriser toutes les régions du pays », a indiqué le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire M. Beldjoud dans une déclaration à la presse en marge de l’ouverture de la première session du comité bilatéral frontalier algéro-mauritanien, qualifiant l’assassinat des trois ressortissants algériens « d’acte criminel lâche perpétré par le Makhzen ».

    Cette déclaration renseigne sur la détermination de l’Algérie à ne pas laisser passer cet acte ignoble et à se réserver le droit d’user des réponses appropriées et dans les délais qu’elle juge propices. M. Beldjoud qui a présidé, conjointement avec son homologue mauritanien, M. Mohamed Salem Ould Merzoug, ministre mauritanien de l’Intérieur et de la Décentralisation, a appelé les experts sécuritaires des deux pays à poser le premier jalon de la création d’une commission sécuritaire conjointe chargée de sécuriser les deux pays. Cet appel intervient alors que la région d‘Afrique du nord et du Maghreb fait face à de nombreux défis et menaces terroristes, exacerbés par l’intrusion d’Israël appelée, par le Makhzen, au secours du palais royal en butte à une rude bataille de succession. M. Ould Merzoug a souligné, pour sa part que la Mauritanie allait « continuer à assurer le bon voisinage et la paix et respecter les chartes du droit international », ajoutant que les relations « historiques » entre l’Algérie et la Mauritanie « se caractérisent par le bon voisinage et le travail au mieux des intérêts des deux pays et des deux peuples frères ».

    M. Beldjoud, conscient des dangers qui menacent la sécurité des deux pays a appelé à intensifier les rencontres périodiques de concertation dans la région, à œuvrer de concert à la sécurisation de la frontière commune et à échanger des informations dans le cadre de la lutte contre le crime organisé sous toutes ses formes. Cela suppose que l’Algérie est convaincue que la sécurité dans la région ne peut se concevoir dans un cadre isolé. C’est pourquoi, des analystes n’excluent pas la possibilité de voir, à l’avenir, des réunions, similaires tenues avec le Niger ou encore le Mali pour sécuriser les frontières sud de la menace terroriste que font peser les groupes implantés dans la région du Sahel ou encore avec la Tunisie et la Libye pour mieux appréhender la menace provenant du conflit en cours entre les factions libyennes.

    Le ministre mauritanien a estimé que la première rencontre du Comité bilatéral frontalier représente « un nouveau jalon dans l’édifice de la coopération bilatérale, conformément aux clauses du mémorandum d’entente signé à Nouakchott en avril 2021 après la création d’un poste frontalier terrestre entre les deux pays, le premier passage frontalier officiel entre les deux pays qui a donné une forte impulsion aux relations de coopération bilatérale ». Il faut rappeler dans ce cadre, que l’attaque contre les camions algériens s’est produite dans une zone non loin des frontières mauritaniennes ce qui laisse deviner son caractère sauvage et délibéré. Le commandement des FAR, était au courant que le convoi de camions était à l’arrêt, dans une zone loin du mur de séparation entre la zone sous contrôle marocain et les territoires sahraouis libérés, mais cela ne l’a pas empêché de procéder à la frappe ce qui relève d’un terrorisme d’État et du crime abject.
    Slimane B.

    Le Courrier d’Algérie, 09/11/2021

    #Mauritanie #Algérie #Maghreb #Tindouf #Zouérat

  • L’Algérie prête à réaliser la route Tindouf – Zouérate

    Tags : Algérie, Mauritanie, Tindouf, Zouérat, route, – (L’Algérie prête à réaliser la route Tindouf – Zouérate)

    Le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Kamal Beldjoud, a réaffirmé, hier la pleine disponibilité de l’Algérie à oeuvrer conjointement avec la Mauritanie pour la réalisation de l’axe routier reliant Tindouf-Zouérate.

    Intervenant à l’ouverture de la première session du Comité bilatéral frontalier algéro-mauritanien, M. Beldjoud a insisté sur « l’impératif d’associer les institutions financières africaines et mondiales en vue de faciliter et d’intensifier les échanges commerciaux entre les deux pays », relevant que « le développement et la sécurisation de la zone frontalière permettront d’établir une passerelle de communication et d’échange commercial entre les deux peuples ».

    Le volume des exportations a enregistré, depuis la création de ce poste frontalier en septembre dernier, s’élève à près de 1,5 mds de dinars. Dans ce contexte, le ministre de l’Intérieur a appelé les experts des deux pays à « élaborer conjointement une étude pour l’aménagement de la région frontalière et le développement des deux passages à travers la création de bases logistiques de libre échange dans l’objectif d’accompagner et d’encourager les investisseurs et les hommes d’affaires des deux pays ».

    La prise en charge « du volet économique et le développement des échanges commerciaux dans la région frontalière en particulier ne sauront se réaliser qu’en réunissant les conditions sécuritaires nécessaires pour assurer un climat d’affaires favorables aux opérateurs économiques », a-t-il estimé. Il a appelé également à « davantage d consultations et de coordination entre les services de sécurité des deux pays, notamment en matière de lutte contre le terrorisme, le trafic de drogue, la migration clandestine, la contrebande et l’orpaillage illégal ». Il a appelé, à cette occasion, les experts en sécurité à « poser le premier jalon pour la création d’un comité sécuritaire conjoint qui propose tout ce qui est à même de garantir la sécurité des deux pays et de leur citoyens » et aboutir, au terme de cette réunion, à des recommandations qui permettent la création d’un « comité technique à de sécuriser les frontières communes et d’échanger les informations sur tous types de crime organisé, d’autant que les deux pays partagent

    461 kilomètres de bande frontalière commune ». Le ministre a proposé le « renforcement de la coopération entre les deux pays en introduisant d’autres domaines, à travers l’intensification des rencontres locales entre les polices des frontières des deux pays », réitérant « la disponibilité de l’Algérie à accompagner la Mauritanie et à lui transmettre l’expérience sur le terrain dans le domaine de la police scientifique et autres ». Par ailleurs, le ministre a rappelé que le secteur de la Protection civile « a connu, lui aussi, la même cadence d’accompagnement et d’encadrement qui s’est renforcée par la visite du directeur général de la Protection civile mauritanienne à Alger », précisant qu’il a été convenu de « plusieurs propositions et projets importants visant à renforcer les capacités dans ce domaine sensible, notamment dans un contexte marqué par des catastrophes naturelles et d’autres induites par l’homme ».

    A cet effet, il a souligné la nécessité de « mettre en oeuvre la Convention de coopération dans le domaine de la protection civile signée en septembre 2016, suite à la tenue de la 18e sessions de la Grande commission algéro-mauritanienne », soulignant « la pleine disponibilité de l’Algérie à poursuivre la mise en oeuvre des programmes de formation dans ces domaines, en introduisant d’autres domaines, à l’instar de la gestion locale, l’organisation administrative et la modernisation de l’administration ». Il a également rappelé l’importance d’ »intensifier la coopération dans le domaine de la décentralisation, à travers l’activation de l’accord de jumelage signé entre les deux parties et le parachèvement des projets d’accords en cours d’examen ».

    Indiquant que cette session verra la signature de l’accord de coopération en matière de sécurité routière, le ministre a formé le voeu de voir cet accord « former la pierre angulaire et le premier jalon des projets d’accords tout aussi importants, en appui à la coopération frontalière et au service de l’intérêt des deux peuples frères ». De son côté, le ministre mauritanien de l’Intérieur et de la Décentralisation,

    Mohamed Salem Ould Merzoug, a affirmé que la 1re réunion du Comité bilatéral frontalier conjoint « concrétise la volonté des deux dirigeants des deux pays à oeuvrer toujours à la consolidation et au développement de la coopération bilatérale », ce qui constitue « une opportunité pour passer en revue les problèmes posés à la population des zones frontalières et oeuvrer à trouver les solutions les plus efficientes pour la mise en branle du développement dans ses différentes dimensions ».

    Pour le ministre, les résultats de cette rencontre constitueront « un saut qualitatif qui permet d’élever le niveau de consolidation des opportunités et d’établir des projets de partenariat dans les secteurs prioritaires, promouvoir et intensifier les échanges économiques, commerciaux, culturels et sportifs entre zones frontalières », et « sécuriser les frontières communes, lutter contre le crime organisé sous toutes ses formes et la migration clandestine ».

    Par : ROSA CHAOUI

    Le Midi Libre, 09/11/2021

    #Algérie #Mauritanie #Route #Tindouf #Zouérat

  • L’UMA rattrapée par l’histoire d’un gazoduc

    Tags : Algérie, Maroc, Tunisie, Libye, Mauritanie, Union du Maghreb Arabe, UMA, Gazoduc, Sahara Occidental,

    Le passé rattrape toujours le présent. Il le rattrape nous dit-on, lorsque la compréhension nous échappe. Si l’on part de cet énoncé, on peut aussi déduire que le passé n’est jamais bien loin de nous. L’union du Maghreb est un projet des peuples libres de la région. Platon autrefois, définissait l’esclave par ces mots : « Un être qui exécute les projets conçus par d’autres ». On sait qu’un authentique projet trouve toujours son point de départ dans l’élan de ses élites. Toutefois, ni l’élan, ni l’impulsion et encore moins le désir ne réalisent un projet. Le projet suppose la vision d’un but clair, net et précis. Même s’il est vrai que le modèle déjà existant de la communauté économique Européenne (CEE) est pour beaucoup dans cette histoire. Le projet appelé, l’union du Maghreb arabe (U.M.A) assure se fonder sur un détour par l’histoire, qui serait particulièrement instructive à ce sujet si l’on s’acquitte d’un détour dans cette même histoire commune.

    L’Union Maghrébine, une revendication des mouvements nationaux.

    Évoquer en quelques lignes l’historique des mouvements nationalistes d’Afrique du Nord pendant la période coloniale mondiale serait en soi une tâche inutile puisque d’excellents ouvrages ont retracé cette histoire. Ainsi, les premières tentatives modernes sont liés aux au déballage du nationalisme arabe à l’aube du XXe siècle en exil notamment les Jeunes Tunisiens dont Ali Bach Hamba qui crée en 1916, le Comité de libération du Maghreb arabe. Mais, c’est, le rôle précurseur de l’Etoile nord-africaine (ENA) qui va porter les espoirs des masses sédentaires et paysannes, et en provoquant la prise de conscience des populations du Maghreb et l’indépendance de l’Algérie à partir de 1926.Les nationalistes algériens, marocains, et tunisiens se retrouvent au Caire où se tient le 1er congrès du Maghreb arabe du15 au 22 février 1947. Parmi les plus connus d’entre eux : Khider, Ben Bella, Ait Ahmed pour l’Algérie ; Salah Ben Youssef, Tayeb Slim, Rachid Driss, Brahim Tobal, pour la Tunisie et, pour le Maroc, l’émir Abdelkrim, Allal El Fassi, Ben Mellih, Majid Bengelloun. Une année plus tard, en janvier 1948, un « Comité de libération du Maghreb arabe » est créé sous l’égide de l’Émir Abd el Krim el Khattabi, Bourguiba secrétaire général et Ben Abboud trésorier.

    L’action politique à cette époque visait deux objectifs : mobiliser les forces du panarabisme contre le colonialisme et obtenir l’appui des Nations Unies. Mais, le grand mythe de l’unité de la Nation arabe a longtemps obscurci l’histoire réelle des rapports entre la Ligue arabe et les nationalismes maghrébins. Ce mythe a suscité des représentations fausses et illusoires.

    Le projet avant-gardiste de la conférence de Tanger en 1958.

    Enfin, en 1958, la révolution algérienne lance le projet de la conférence de Tanger entre les chefs des mouvements nationaux du Maroc, de l’Algérie et de la Tunisie dans le but d’entamer la création de cette union. Algériens, Tunisiens et Marocains, ont donc posé les premiers jalons de l’idée moderne d’une union Maghrébine.

    L’appel lancé à la conférence de Tanger le 27 au 30 avril 1958 qui occupe la place centrale dans le projet maghrébin. Ferhat Abbas, Abdelhafid Boussouf, Abdelhamid Mehri, ont représenté le FLN à cette conférence. Notons que, c’est Allal El Fassi, Ahmed Balafrej, Abderrahim Bouabid et Mehdi Ben Barka qui ont représenté le coté Marocain. Il est utile de rappeler que Mehdi Ben Barka, était enlevé le 29 octobre 1965 au boulevard Saint-Germain à Paris, puis assassiné ce jour là. Mais Son corps n’a jamais été retrouvé.

    Le retour à la période médiévale dans le projet d’union.

    D’une manière malencontreuse, et contrairement à l’optimisme qui prévaut à l’époque, l’esprit de Tanger ne durera pas après la mort du sultan Mohamed V. Dès 1962 apparaîtront les premières entraves au processus d’unification avec cette inutile guerre des Sables entre l’Algérie et le Maroc, en octobre 1963. Le contexte d’un Maghreb post-indépendance accompli en 1962 accouche d’un projet tout nouveau tout beau. À vrai dire, c’est une thèse Médiéviste, elle nous renvoie à la moitié d’un limpide onzième siècle. Tout en essayant de nous expliquer que dans l’histoire du Maghreb, les deux plus grandes tentatives d’une union de construction étatique, sont enregistrées au temps des Moravides (1040-1147) et Almohades (1147-1269). La question se pose, le Maghreb a-t-il constitué une la nation Maghrébine à cette époque ? Ainsi Cette thèse hybridée à un islamisme qui ne dit pas son nom, l’idée moderne d’une union maghrébine n’est pas tout à fait ce qu’on croit, puisque le projet d’union avait déjà existé selon cette thèse, sauf qu’il fallait maintenant, l’actualiser au temps présent. A première vue, la monarchie Marocaine dans ce cas d’union avec Marrakech comme capitale au contraire des autres républiques de la région, s’est investie dans la production et la réactualisation de son propre dispositif de légitimation. Pourtant, cette thèse ne justifie pas l’appellation union arabe puisque la première tentative est celle d’une dynastie berbère sanhajienne du sud, actuelle Mauritanie. La deuxième tentative des Almohades est celle des berbères Masmoudas dont le véritable fondateur et le chef mythique Abd-El-Moumène Ben Ali Agoumi né à Tejra entre Honaine et Nedroma en Algérie.

    Cependant, cette thèse est accepté par les élites politiques maghrébines parce qu’il faut comprendre que la période médiévale est présentée comme la base historique de la légitimation du combat national et d’indépendance. Certes, avec une place différente suivant les pays. Donc, il n’est guère étonnant que les élites des États issus de la décolonisation au Maghreb: aient produit un contre-récit valorisant l’inverse du discours colonial qui est la période médiévale.

    L’union maghrébine et le gazoduc Maghreb-Europe.

    La Tunisie est seule parmi les pays arabes, à reconnaître rapidement l’indépendance de la Mauritanie en 1960 et vote en faveur de son admission à l’Onu. Le Maroc ne l’accepte qu’en 1970 grâce aux efforts diplomatiques du feu Houari Boumediene, notamment avec l’échange d’ambassadeurs. Le problème technique de la « borne 233 » entre la Tunisie et l’Algérie est vite réglé en 1970. D’un autre coté, les accords entérinant les frontières issues de la colonisation entre le Maroc et l’Algérie se concrétisent en juin 1972. Ces accords sont ratifiés par Alger en mai 1973. Cependant, Rabat ne le fera que bien plutard en mai 1989. Pourquoi avoir attendu si longtemps ? La mise au point se trouve dans le rapprochement entre Rabat et Alger sur la question de la création de l’union Maghrébine arabe. Il faudrait donc faire le lien entre ces deux événements dans la même année et bien évidemment le sommet de Zéralda moins d’une année auparavant. Bref, la fête pouvait commencer une fois le rapprochement concrétiser ! L’édification officielle du projet de l’UMA, s’est faite le 17 février 1989. L’UMA tiendra six sommets et adoptera bon nombre de conventions, mais ses activités seront totalement gelées en 1995 après une nouvelle crise entre Rabat et Alger, traduite comme on le sait par la décision du Maroc d’imposer des visas d’entrée aux Algériens et la fermeture par l’Algérie des frontières terrestres entre les deux pays.

    Certes, l’U.M.A répond à une volonté de renforcer les liens de fraternité qui unissent les Etats membres et leurs peuples. Mais, cette union Maghrébine arabe jusqu’à preuve du contraire, n’est pas ce qu’on peut appeler une réelle union homogène et cohérente. Elle est plutôt un rapprochement stratégique entre l’Algérie et le Maroc. En effet, le gazoduc Maghreb-Europe est une preuve d’un réel engagement de l’Algérie envers l’union des peuples et pays du Maghreb. Et pour savoir si cet engagement en valait la peine. Apparemment, il n’y avait qu’un seul moyen de le vérifier : Laisser le temps au temps. Après, un essai de 25 années. Peut-on alors penser que le Maroc a été rattrapé par ses vieux démons du moyen âge ?

    Accompagnons le bluffeur jusqu’à la porte de sa maison.

    Le gazoduc Maghreb-Europe (GME) fait partie des projets de réseaux transeuropéens (RTE) prioritaires qui ont été approuvés en décembre 1994. Cette infrastructure jouait un rôle important pour l’économie du Maroc aussi, puisque le gazoduc Maghreb-Europe alimentait d’abord la production d’électricité marocaine avant d’arriver à la destination finale qui est l’Espagne. Le contrat de ce gazoduc, a pris fin après 25 longues années, le 31/10/2021. Il n’a pas été reconduit.

    Il faut rappeler que ce grand projet d’union maghrébine n’a guère évolué depuis sa création en 1989. Rappelons que l’union Maghrébine arabe (U.M.A) est d’abord un rapprochement avant d’être une union étroite entre cinq pays de façon à former un tout homogène ou à faire plus qu’un tout harmonieux. Le premier sommet de ce projet, le 10 juin 1988 à Zéralda en Algérie formule dans son texte que la concrétisation du projet d’ensemble régional se fera par un « regroupement économique » et non pas par une union politique au grand dam du projet insurmontable du « Guide » libyen. Ce dernier a d’ailleurs, préféré s’aventurer vers un projet vide nommé : l’union des pays du sahel et du Sahara en 1997. On le voit bien, dés le début, le but n’est pas clair. Il faut me croire sur parole, dit le menteur. Pour la Tunisie et la Mauritanie, il s’agissait de profiter de l’opportunité que le temps leur offrait. Pour le Maroc, on peut affirmer aujourd’hui, qu’à la base, le royaume chérifien ne briguait que le versant économique ou plutôt commercial du projet de l’union.

    Depuis 1989, le volume des échanges entre États du Maghreb est très faible. Il ne dépasse guère les 5 %. Pour aller plus loin, il fallait mettre sur pied un projet de « marché commun maghrébin » disent certains. Mais, celui-ci n’était pas d’actualité et même jusqu’à aujourd’hui. Hormis entre la Tunisie et l’Algérie, il n’y a aucune mesure de libre circulation. Là où les réticences se manifestent le plus, c’est entre le Maroc et l’Algérie, notre pays pensait qu’il n’y gagnera rien dans ce rapprochement. On peut affirmer aujourd’hui, qu’il avait raison. Cependant, pour l’Algérie un gazoduc Maghreb – Europe (GME) opérationnel depuis 1996, « était un pari sur l’avenir et une preuve de notre réel engagement envers les peuples maghrébins », confirme lundi dernier un responsable Algérien. Tout en ajoutant, que sa réalisation était « une expression tangible et réaliste de notre profonde conviction concernant l’importance de la fusion régionale et de la valeur ajoutée que représentent ces infrastructures réalisées pour la complémentarité maghrébine. En contrepartie, le Maroc, s’est engagé dans cette union à accepter que le conflit bien évidemment politique du Sahara Occidentale doit se régler dans les offices des nations unis (O.N.U). En 1991, le roi Hassan II, accepte un référendum d’autodétermination tout en le rangeant dans un tiroir, après avoir récupéré ses centaines de prisonniers détenus par le Polisario. D’ailleurs, la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) a été créée dans ce sens par la résolution 690 du Conseil de sécurité en date du 29 avril 1991, suite à l’acceptation des propositions de règlement par le Maroc et le Front POLISARIO, le 30 août 1988 et donc moins de trois mois après le sommet de Zéralda à Alger. Apparemment, la république Algérienne s’adonnait « inéluctablement » à appliquer l’adage bien de chez nous : « Accompagne le bluffeur jusqu’à la porte de sa maison».

    Pour conclure, certains aiment radoter le proverbe juif : « C’est un grand art que de vendre du vent ». Mais attention là, il s’agit des peuples de la région du Maghreb. Amadouer les peuples a des limites. Voila pourquoi un détour historique était inévitable. Ce projet de l’union du Maghreb arabe est quasiment incomparable à celui de l’union Européenne. Cette U.M.A a beau être un projet pour les cinq pays de la région. Hélas, le Maroc n’était pas à la hauteur de l’ambition historique et stratégique que représente cet immense projet pour le grand Maghreb. Il est donc présumable que, le boiteux projet d’union déclenché en 1989 est bel et bien mort et enterré.

    Par Al-Mecherfi.

    Karim OULDENNEBIA

    Bel-Abbès Info, 08 Novembre 2021

    #Maghreb #UMA #Maroc #Algérie #Tunisie #Mauritanie #Libye #Sahara_Occidental

  • Seul territoire africain au statut post-colonial non défini

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, Algérie, Algérie, camionneurs algériens, ONU, Mauritanie, MINURSO,

    -Le Maroc contrôle 80% du Sahara occidental et propose une large autonomie sous sa souveraineté, tandis que les indépendantistes du Front Polisario, soutenus par l’Algérie, réclament un référendum d’autodétermination
    -Mercredi, Alger a fait état du décès de trois Algériens tués dans un bombardement attribué au Maroc dans ce territoire.

    RABAT : Le Sahara occidental, ancienne colonie espagnole, est considéré comme un « territoire non autonome » par l’ONU en l’absence d’un règlement définitif. Il s’agit du seul territoire du continent africain dont le statut post-colonial reste en suspens. Le Maroc en contrôle 80% et propose une large autonomie sous sa souveraineté, tandis que les indépendantistes du Front Polisario, soutenus par l’Algérie, réclament un référendum d’autodétermination. Mercredi, Alger a fait état du décès de trois Algériens tués dans un bombardement attribué au Maroc dans ce territoire.

    Désert face à l’Atlantique

    Le Sahara occidental est un territoire de 266.000 km2 situé sur la côte atlantique et bordé par le Maroc, la Mauritanie et l’Algérie. Quasi désertique, il est riche en phosphates et son littoral, long de 1.100 km, est très poissonneux.

    Coupé du Nord au Sud depuis les années 1980 par un « mur de défense », comme l’appellent les autorités marocaines qui l’ont érigé, long de 2.700 km, il compte plus d’un demi-million d’habitants.

    Le Maroc assure mener d’importants programmes d’investissements, mais le Polisario estime qu’ils ne profitent pas à la population sahraouie.

    De 100.000 à 200.000 réfugiés sahraouis, selon les sources, vivent dans des camps près de la ville algérienne de Tindouf, non loin de la frontière avec le Maroc.

    Conflit
    En octobre 1975, la Cour internationale de justice de la Haye reconnaît des liens pendant la colonisation entre le Sahara occidental, le Maroc et la Mauritanie. Mais, les jugeant insuffisants, elle se prononce pour l’autodétermination de la population.

    En novembre, une « Marche verte », à l’appel du roi Hassan II, mobilise 350.000 Marocains qui franchissent la frontière au nom de « l’appartenance » du territoire au royaume.

    Un accord met fin à la colonisation espagnole du Sahara: l’Espagne cède au Maroc le nord et le centre du territoire. Le sud revient à la Mauritanie.

    En 1976, le Polisario autoproclame une République arabe sahraouie démocratique (RASD), avec le soutien notamment de l’Algérie, de Cuba et de l’Afrique du Sud.

    En 1979, le Maroc prend le contrôle de la quasi-totalité du territoire après le retrait de la Mauritanie. A partir de 1980, le conflit tourne à l’avantage du Maroc.

    Un cessez-le-feu entre en vigueur en 1991 après 16 ans de conflit, avec la définition d’une zone tampon contrôlée par des Casques bleus.

    Un référendum a été sans cesse repoussé en raison d’un différend sur la composition du corps électoral et le statut du territoire.

    A la mi-novembre 2020, le cessez-le-feu a volé en éclats après le déploiement de troupes marocaines à l’extrême sud du territoire pour déloger des indépendantistes qui bloquaient la seule route vers la Mauritanie, selon eux illégale.

    Discussions au point mort
    Relancé fin 2018 après une longue interruption, le dialogue sous l’égide de l’ONU entre le Maroc, le Polisario, l’Algérie et la Mauritanie est en suspens depuis deux ans. Et la Mission de l’ONU (Minurso), basée à Laâyoune, éprouve de multiples difficultés à remplir son mandat d’observation en raison d’entraves posées par les deux parties.

    Début octobre, l’ONU a nommé l’Italien Staffan de Mistura comme nouvel émissaire, après le rejet depuis 2019 d’une dizaine de candidats par le Maroc ou le Polisario.

    Le 29, le Conseil de sécurité a appelé « les parties » à reprendre les négociations « sans pré-conditions et de bonne foi », en votant une résolution prolongeant d’un an la Minurso.

    Principal contentieux entre Rabat et Alger
    Le statut du Sahara occidental constitue le principal contentieux entre les deux poids-lourds du Maghreb, le Maroc et l’Algérie.

    Fin août, l’Algérie a rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc, en raison « d’actions hostiles » du royaume, une décision « complètement injustifiée » et regrettée par Rabat.

    Représentations diplomatiques
    Rabat a multiplié les actions pour asseoir sa position, avec l’ouverture d’une vingtaine de représentations diplomatiques de pays amis à Dakhla ou à Laâyoune, soulevant les protestations du Polisario.

    En décembre 2020, les Etats-Unis, alors dirigés par Donald Trump, ont reconnu la souveraineté de Rabat sur le Sahara occidental, en contrepartie d’une normalisation des relations du Maroc avec Israël.

    En juillet dernier, le secrétaire d’Etat adjoint des Etats-Unis pour le Proche-Orient Joey Hood a affirmé qu’après l’élection de Joe Biden, la position américaine sur le Sahara occidental restait « inchangée ».

    ALGÉRIE-MAROC: DES DÉCENNIES DE RELATIONS DIFFICILES

    ALGER : Les deux poids lourds du Maghreb, l’Algérie et le Maroc, entretiennent depuis des décennies des relations difficiles en raison notamment de l’épineux dossier du Sahara occidental.

    Le conflit du Sahara oppose le Maroc aux indépendantistes du Front Polisario, soutenus par l’Algérie, depuis le départ du colonisateur espagnol dans les années 1970. Rabat propose un plan d’autonomie sous sa souveraineté; les indépendantistes un référendum d’autodétermination.

    Mercredi, Alger a fait état du décès de trois Algériens tués au Sahara occidental dans un bombardement attribué au Maroc.

    Rupture

    Le 7 mars 1976, Rabat rompt ses relations diplomatiques avec l’Algérie après la reconnaissance par Alger de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), autoproclamée par le Front Polisario.

    Dès 1963, une « guerre des sables » avait opposé les deux voisins après plusieurs incidents frontaliers, et leurs relations s’étaient gravement détériorées avec la « Marche verte » de 350.000 Marocains en direction du Sahara occidental en 1975.

    Libre circulation

    Le 26 février 1983, le roi Hassan II et le président algérien Chadli Bendjedid se retrouvent à la frontière.

    En avril, la libre circulation est rétablie pour les résidents des deux pays et, en mai, un accord sur la libre circulation progressive des personnes et des biens ainsi que l’ouverture des lignes aériennes et ferroviaires est signé.

    Reprise des relations

    Le 16 mai 1988, Alger et Rabat annoncent la reprise de leurs relations diplomatiques. Le 5 juin, les frontières sont officiellement rouvertes.

    Le 7 juin, Hassan II effectue sa première visite à Alger depuis 15 ans, où il participe à un sommet arabe extraordinaire.

    Début février 1989, la visite de M. Bendjedid à Ifrane, la première d’un président algérien au Maroc depuis 1972, scelle la réconciliation. Un accord est conclu pour un projet de gazoduc devant relier l’Algérie à l’Europe, à travers le Maroc (le futur GME, gazoduc Maghreb Europe lancé en 1996).

    En juin 1992, la promulgation par Rabat d’une convention met fin aux problèmes frontaliers.

    Fermeture des frontières

    Mais, le 16 août 1994, les déclarations du président algérien Liamine Zeroual selon lesquelles il reste en Afrique « un pays illégalement occupé » –allusion au Sahara occidental– sont mal perçues à Rabat.

    Le 26, le Maroc instaure un visa d’entrée pour les Algériens après l’attaque d’un hôtel de Marrakech où deux touristes espagnols ont été tués par des islamistes franco-maghrébins. Rabat accuse des services de sécurité algériens d’être derrière l’attentat.

    L’Algérie ferme sa frontière avec le Maroc.

    Le 25 juillet 1999, Abdelaziz Bouteflika assiste aux obsèques de Hassan II à Rabat. Mais ce début de réconciliation est brutalement freiné le 15 août après un massacre qui fait 29 morts en Algérie. Bouteflika accuse le Maroc de faciliter l’infiltration d’islamistes armés.

    Léger dégel

    En 2005, une série de rencontres entre M. Bouteflika et Mohammed VI marque un « dégel ».

    En juillet 2011, le roi se prononce pour la réouverture des frontières terrestres et une normalisation.

    En décembre 2019, Mohammed VI appelle à ouvrir une « nouvelle page » dans un message de félicitations au nouveau président algérien Abdelmadjid Tebboune.

    Normalisation Israël-Maroc

    En décembre 2020, l’Algérie dénonce des « manoeuvres étrangères » visant à la déstabiliser et pointe du doigt Israël après la reconnaissance par les Etats-Unis de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, en contrepartie d’une normalisation des relations de Rabat avec l’Etat hébreu.

    Nouvelle rupture

    Le 18 juillet 2021, Alger rappelle son ambassadeur à Rabat. Un diplomate marocain a exprimé son soutien au séparatisme kabyle, en réaction à l’appui apporté par Alger au Polisario. Alger s’oppose à toute velléité indépendantiste de la Kabylie, région berbérophone du nord-est de l’Algérie.

    Le 24 août, Alger rompt ses relations diplomatiques avec le Maroc, accusé « d’actions hostiles ». Rabat regrette une décision « complétement injustifiée ».

    Un mois plus tard, l’Algérie ferme son espace aérien aux avions marocains.

    Le 31 octobre, Abdelmadjid Tebboune « ordonne » au groupe public Sonatrach de ne pas reconduire le contrat du gazoduc passant par le Maroc et alimentant l’Espagne.

    Trois Algériens tués

    Le 3 novembre, l’agence officielle algérienne APS affirme que trois Algériens ont été tués le 1er novembre dans un bombardement attribué au Maroc ayant pris pour cible des camions faisant la liaison entre la Mauritanie et l’Algérie.

    D’après le site spécialisé Mena défense, « les camionneurs algériens ont été tués à Bir Lahlou au Sahara occidental ».

    Arab News, 04/11/2021

    #Sahara_Occidental #Maroc #Front_Polisario #Algérie #Mauritanie #ONU #MINURSO #Décolonisation #Territoire-non_autonome

  • Bolton révèle les intentions malveillantes du Maroc

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, John Bolton, Grand Maroc, Algérie, Mauritanie, Front Polisario,

    John Bolton, l’ancien conseiller à la sécurité nationale dans l’administration de Georges W Bush, a jeté un véritable pavé dans la mare en affirmant que c’est le Maroc, par sa politique expansionniste et son refus de reconnaitre le droit légitime du peuple sahraoui qui est la source des tensions dans la région du Maghreb. Le diplomate américain a bâti sa conviction après une visite qu’il avait effectuée il y a quelques années au Maroc et au cours de laquelle, il avait été reçu en audience par le roi Mohammed VI. Dans son récit, il s’est dit surpris de voir, accrochée au mur du bureau de M6 à Marrakech, une carte géographique sur laquelle le Maroc englobait une bonne partie du territoire sud-ouest de l’Algérie, le Sahara occidental et la Mauritanie.

    John Bolton, qui est pourtant connu pour être un fervent partisan de la guerre, un adepte de la guerre préventive et des solutions musclées, s’est montré outré par la volonté, assumée par les hautes autorités marocaines, d’annexer aussi bien les territoires du Sahara occidental que la Mauritanie ainsi qu’une partie de l’Algérie qu’il avait tenté de conquérir, au lendemain de l’indépendance du pays, en lançant une offensive sur les régions Est de Tindouf et Béchar, une tentative mise en échec par la mobilisation de tout le peuple algérien. Il faut revenir aux analyses de certains historiens qui affirment que le Maroc n’a jamais abandonné son rêve de bâtir le Grand Maroc qui englobe une grande partie des territoires algériens, la Mauritanie et le Sahara occidental.

    Aujourd’hui avec le soutien de son nouvel allié Israël qui a annexé des terres de Syrie, les territoires palestiniens occupés en 1967 et qui continue de manœuvrer pour s’offrir les fermes de Chebaa au sud Liban, il a ressuscité ce rêve qu’il espère réaliser par étape. Pousser la communauté internationale à reconnaitre sa souveraineté sur les territoires de la RASD, annexer des parties de la Mauritanie qu’il tente d’affaiblir en alimentant une situation d’instabilité politique, pousser à l’émiettement de l’Algérie en soutenant le mouvement terroriste le MAK qui revendique l’indépendance de la Kabylie. Il faut savoir que dans certains cercles du Makhzen on continue d’exhiber la carte du Grand Maroc pour tenter de garder ce rêve encore vivace auprès de larges couches de la société marocaine, notamment celle aisée qui a des passerelles avec la famille royale et le Makhzen.

    Curieusement au moment où il continue de contester le tracé des frontières, héritées de la décolonisation et reconnues par la communauté internationale, il ne pipe mot sur l’avenir des enclaves espagnoles de Ceuta et Mellila. Depuis la crise de l’ilot de Persil (l’ilot de Leila pour les Marocains) en juillet 2002, il accepte le fait accompli et ne tente même plus de revendiquer sa souveraineté sur ces territoires déclarés départements espagnols depuis 1995.

    Pour l’histoire, le Maroc a cédé Ceuta et Mellila à l’Espagne après la signature d’un traité en 1860, par le jeune sultan Sidi Mohammed ben Abderrahmane, intronisé le 28 août 1859. Ce traité est un accord de paix signé entre le Maroc et l’Espagne après la défaite de l’armée marocaine à la bataille de Wad-Ras qui avait été déclenchée à la suite d’un raid de la tribu Jbala des Anjara contre une redoute nouvellement édifiée à l’extérieur de l’enceinte de Sebta (été 1859).

    Dans ce traité que le Maroc a signé il cède Ceuta, Melilla et les ilots à L’Espagne. Par ce traité il s’engage à placer des troupes autour de Ceuta et Melilla pour protéger les Espagnols et réprimer toutes attaques rifaines qui voulaient libérer ces villes.

    Des historiens racontent même que les espagnols avaient acquis d’autres territoires dans ces enclaves en contrepartie d’un vélo qu’ils ont offert au roi marocain et sur lequel il se pavanait dans les rues de Marrakech. Aujourd’hui, la famille royale qui a vendu une partie de son pays à l’Espagne moyennant un vélo continue de cultiver le rêve d’annexer des parties de l’Algérie libérées au prix du sacrifice de plusieurs martyrs.

    John Bolton ne s’est pas trompé, le véritable danger pour la paix et la stabilité dans la région du Maghreb, c’est bien le Maroc, et son makhzen.
    Slimane B.

    Le Courrier d’Algérie, 07/11/2021

    #SaharaOccidental #Maroc #Algérie #Mauritanie #FrontPolisario #JohnBolton #GrandMaroc

  • L’armée marocaine tire contre des orpailleurs mauritaniens

    Tags : Mauritanie, Maroc, Sahara Occidental orpailleurs, Gleïbat El Foula, armée marocaine, zone tampon,

    Deux orpailleurs mauritaniens ont été blessés vendredi par des éclats d’un obus dans la zone tampon du Sahara alors qu’ils prospectaient illégalement dans cette région, à l’extérieur du mur marocain de sécurité, selon les sources de Sahara Medias.

    Les deux orpailleurs, légèrement blessés, sont arrivés à l’hôpital de Zouerate vendredi en milieu de journée, qu’ils ont quitté après avoir reçu les soins nécessaires.
    Les deux personnes ont été visées par le tir alors qu’elles se trouvaient dans une zone tampon appelée « GLEÏBATT EL VOULA », à l’extérieur du mur marocain de protection, près de 150 kilomètres au nord-ouest de la ville de Zouerate.
    Des sources citant les personnes blessées, ont rapporté qu’un groupe d’orpailleurs mauritaniens prospectait dans la zone de « GLEÏBATT EL VOULA » quand un obus, d’origine inconnue, est tombé près du groupe.

    La même source ajoute que la panique qui a suivi la chute de l’obus a amené les orpailleurs à se disperser sans donner davantage de précisons sur les autres membres du groupe.

    Le Polisario avait décidé auparavant de confisquer les véhicules et le matériel des orpailleurs mauritaniens qui prospecteraient dans les zones situées à l’extérieur du mur marocain de sécurité.

    Ces derniers mois de vives tensions sont nées entre des orpailleurs mauritaniens et sahraouis dans des zones proches de Bir Moghreïn, suivies d’affrontements entre les deux parties.

    Source : Chezvlane, 06/11/2021

  • Mauritanie : Le CSA achète d’Algérie 5500 tonnes d’engrais

    Mauritanie : Le CSA achète d’Algérie 5500 tonnes d’engrais – La Covid-19 a eu des conséquences sur les échanges commerciaux, et que malgré tout cela la Mauritanie a pu offrir les besoins de ses agriculteurs, et qu’elle avait acheté d’autres quantités des pays amis comme le Mali et le Sénégal.

    La commissaire à la Sécurité alimentaire, Mme Fatimetou Mint Mahfoudh Ould Khattry, a réceptionné, vendredi 29 octobre, au port autonome de Nouakchott un lot de cinq mille cinq cent tonnes d’engrais destiné aux paysans mauritaniens. Elle a dit que des contacts exercés au haut niveau entre la Mauritanie et l’Algérie, surtout entre les deux ministres des Affaires étrangères, ont facilité l’achat de la cargaison de la société algérienne « Sevir El Jezayir ».

    Mme Mint Khattry a rappelé que les procédures du marché étaient réalisées à temps suivant les règles habituelles dans le domaine de passation des marchés publics, et que la société gagnant n’a pu obtenir les engrais, ce qui a contrait le gouvernement à les chercher ailleurs pour assurer le succès de la campagne agricole actuelle.

    Elle a, enfin, précisé que la Covid-19 a eu des conséquences sur les échanges commerciaux, et que malgré tout cela la Mauritanie a pu offrir les besoins de ses agriculteurs, et qu’elle avait acheté d’autres quantités des pays amis comme le Mali et le Sénégal.

    Nord Info, 30/10/2021

  • Algérie – Maroc: La face haineuse du Makhzen

    Algérie – Maroc: La face haineuse du Makhzen – Par le passé, les Algériens ont connu ce genre de pratiques inhumaines, ces sordides comportements de bas-étage et ils ont fini par réagir et riposter. Ce genre de crime mérite clairement de la fermeté. Tôt ou tard. Car il y va de la dignité du peuple algérien, touché dans son honneur et son intégrité.

    Cette fois, il n’y a plus aucun doute sur la face hideuse du régime marocain. Il vient de démontrer à la face du monde, qu’il est un excellent élève de la sinistre entité sioniste, nourri de son poison mortelle et capable de tout faire pour assouvir sa haine envers tout ce qui est algérien.

    Rien ne peut justifier l’assassinat de ressortissants algériens par les militaires marocains, ciblant directement leurs camions qui faisaient la liaison entre la Mauritanie et l’Algérie. Le crime a eu lieu sur une route qui longe les territoires de la République sahraouie. Avant même les conclusions d’une quelconque enquête, il est établi que ce bombardement était prémédité, préparé minutieusement et commis avec un armement des plus sophistiqués. Le choix de la date du 1er novembre, jour de la commémoration du déclenchement de la glorieuse révolution armée qui a libéré tout le Maghreb, pour accabler de pauvres civils n’est pas fortuit.Le message est plus que significatif. Le crime est plus qu’odieux et terrible. Il s’apparente déjà à un terrorisme d’Etat, doctrine que le palais royal a décidé d’en faire désormais sa ligne de conduite depuis quelques mois. Comment peut-on tirer aussi froidement avec des obus ou des missiles sur des camionneurs ou des transporteurs de marchandises? Des camionneurs, de paisibles pères de famille, pacifiques et qui ne font que leur métier? Pourquoi cet acte ignoble, qui n’est ni une bataille tactique, ni un succès de guerre? Bien sûr que les agressions et les félonies marocaines ne datent pas d’aujourd’hui. Il serait fastidieux d’étaler encore les chroniques, les récits, les témoignages et l’histoire de ces trahisons, de ces mensonges, de ses manœuvres sournoises, de ses ruses malhonnêtes….

    La stratégie de tension permanente et de provocation que Rabat a choisi pour déstabiliser ses voisins, notamment l’Algérie, est un plan développé par des laboratoires sionistes, connus pour leur haine contre tous ceux qui s’identifient aux luttes anticoloniales, aux idéaux de justice et de liberté pour les peuples de la région.

    Pour de nombreux observateurs, le makhzen a opté pour une voie dangereuse, risquée et périlleuse pour sa propre survie, depuis qu’il s’est cru renforcé par ses alliances sionistes, se permettant tout, piétinant les lois et les règles internationales, écrasant toute morale de bon voisinage. L’option d’assassiner cyniquement des civils innocents algériens est symptomatique de la nouvelle mentalité du régime hideux de Rabat, celle qui commence par le mépris et la haine de tout ce qui algérien, pour s’achever par la violence et le terrorisme.

    Par le passé, les Algériens ont connu ce genre de pratiques inhumaines, ces sordides comportements de bas-étage et ils ont fini par réagir et riposter. Ce genre de crime mérite clairement de la fermeté. Tôt ou tard. Car il y va de la dignité du peuple algérien, touché dans son honneur et son intégrité.

    Assassinat de trois algériens par l’armée marocaine: “un acte ignoble “, affirme la présidence

    L’assassinat de trois camionneurs algériens dans un bombardement de l’armée marocaine le 1er novembre 2021 à la frontière entre le Sahara occidental et la Mauritanie a été qualifié, ce mercredi 3 novembre 2021, d’”acte ignoble” par la présidence algérienne qui a assuré que ce “lâche assassinat” ne restera pas impuni.

    Dans un communiqué rendu public, la Présidence de la République, fait état de plusieurs facteurs désignant les forces d’occupation marocaines au Sahara Occidental comme “ayant commis, avec un armement sophistiqué, ce lâche assassinat”.

    “Le 1er novembre 2021, alors que le peuple algérien célèbre dans la joie et la sérénité le 67e anniversaire du déclenchement de la glorieuse Révolution de libération nationale, trois (03) ressortissants algériens ont été lâchement assassinés par un bombardement barbare de leurs camions, alors qu’ils faisaient la liaison Nouakchott-Ouargla, dans un mouvement naturel d’échanges commerciaux entre les peuples de la région”, précise la même source.

    “Les autorités algériennes ont aussitôt pris les dispositions nécessaires pour enquêter sur cet acte ignoble en vue d’élucider les circonstances qui l’ont entouré”, note le communiqué, ajoutant que “plusieurs facteurs désignent les forces d’occupation marocaines au Sahara Occidental comme ayant commis avec un armement sophistiqué ce lâche assassinat à travers cette nouvelle manifestation d’agressivité brutale qui est caractéristique d’une politique connue d’expansion territoriale et de terreur”.

    “Les trois victimes innocentes de cet acte de terrorisme d’Etat rejoignent, en ce glorieux jour du 1er Novembre, les Martyrs de la Libération nationale qui font de l’Algérie Nouvelle la citadelle des valeurs et des principes de son Histoire éternelle. Leur assassinat ne restera pas impuni”, assure la présidence.

    Le Jeune Indépendant, 04/11/2021