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  • Maroc-Israël : Le palais dénonce la déclaration du PJD

    Tags : Maroc, Israël, Accords d’Abraham, normalisation, PJD, Abdelilah benkirane,

    La cour royale a déclaré que « la position du Maroc envers la question palestinienne est irréversible et constitue une priorité de la politique étrangère », suite à la « dénonciation » du PJD des propos du ministre des AE sur les relations avec Israël.

    AA / Rabat / Khalid Mejdoup

    La Cour royale marocaine a critiqué, ce lundi, un récent communiqué publié par le Parti de la Justice et du développement (PJD), d’opposition, concernant les relations entre le Royaume marocain et Israël, soulignant le fait qu’elle faisait état « des dépassements irresponsables et des approximations dangereuses ».

    C’est ce qu’a révélé un communiqué de la Cour royale, rendu public par l’agence officielle Al-Maghrib, commentant un autre communiqué émis par le PJD à la date du 9 mars, dans lequel le parti marocain « dénonçait » les déclarations antérieures du ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, concernant les relations avec Israël.

    Selon la Cour royale marocaine, « Le Secrétariat général du Parti de la justice et du développement a récemment publié une déclaration contenant des dépassements irresponsables et des approximations dangereuses, concernant les relations entre le Royaume du Maroc et l’Etat d’Israël, et lien avec les derniers développements dans le territoire palestiniens occupés ».

    « La position du Maroc envers la question palestinienne est irréversible, et elle constitue l’une des priorités de la politique étrangère de Sa majesté le roi (Mohammed VI) […] président du Comité Al-Qods (de l’Organisation de la coopération islamique), qui la place au même rang de l’intégrité territoriale du royaume », a ajouté le communiqué de la Cour royale.

    Selon la même source, la position du Maroc sur la question palestinienne est une position de principe constante du Maroc, qui ne saurait être soumise aux surenchères politiciennes et aux campagnes électorales étriquées ».

    « La politique extérieure du royaume est une prérogative de Sa Majesté le roi […], en vertu de la Constitution, que le Souverain exerce conformément aux constantes nationales et aux intérêts suprêmes de la partie, et à leur tête la question de l’intégrité territoriale », a rappelé le même communiqué.

    La Cour royale marocaine a aussi affirmé que « Les relations internationales du royaume ne peuvent être l’objet de chantage de la part de quiconque et pour quelque considération que ce soit, particulièrement dans ce contexte mondial complexe ».

    Et d’ajouter que « l’instrumentalisation de la politique extérieure du royaume dans un agenda partisan interne constitue un précédent dangereux et inacceptable ».

    « La reprise des relations entre le Maroc et Israël a été effectuée dans des circonstances et dans un contexte que tout le monde connaît », a expliqué la Cour royale.

    Le 9 mars dernier, le secrétariat général du Parti de la justice et du développement a publié un communiqué dans lequel « il déplore les prises de position récentes du ministre marocain des affaires étrangères, qui semble défendre l’entité sioniste dans certaines réunions africaines et européennes, à un moment où l’occupation israélienne poursuit son agression criminelle contre les Palestiniens. »

    Pour l’heure, il n’y a eu aucun commentaire immédiat du PJD sur la déclaration de la Cour royale.

    La publication de communiqués de la Cour royale contre des partis politiques au Maroc est considérée comme chose rare, dans la mesure où la dernière position similaire remonte à l’année 2015, contre le parti du progrès et du socialisme, concernant des questions de politique interne.

    Le 10 décembre 2020, Israël et le Maroc ont annoncé la reprise des relations diplomatiques, après leur suspension en l’an 2000.

    Le 22 décembre, le gouvernement marocain signait une « déclaration conjointe » entre le Maroc, Israël et les Etats-Unis, lors de la première visite d’une délégation officielle israélo-américaine dans la capitale Rabat.

    Le Maroc est devenu ainsi le quatrième pays arabe à accepter une normalisation des relations avec Israël, au cours de l’année 2020, après les Émirats arabes unis, le Bahreïn et le Soudan.

    ANADOLOU

    #Maroc #Israël #PJD #Accords_Abraham #Normalisation

  • Allemagne: la Mauritanie n’a subi aucune pression pour normaliser ses relations avec Israël

    Tags : Mauritanie, Allemagne, Israël, normalisation, Accords d’Abraham,

    – Selon un site Web mauritanien d’informations, citant une source de l’ambassade d’Allemagne à Nouakchott

    AA / Nouakchott / Muhammad al -Bakai

    L’Allemagne a démenti mardi tout lien entre une la visite de la vice-ministre allemande des Affaires étrangères Katja Kohl à Nouakchott et la question des pressions subies par la Mauritanie pour normaliser ses relations avec Israël.

    Le site Web Mauritanien « Al-akhbar » (privé) a rapporté, citant une source sous couvert d’anonymat de l’ambassade d’Allemagne dans la capitale, Nouakchott, que « la visite est exclusivement liée à la promotion de la coopération entre les deux pays et vise à élever le niveau d’inclusion des femmes dans la gouvernance.

    Plus tôt mardi, Katja Kohl a conclu sa visite de trois jours en Mauritanie, qui s’est déroulée du 5 au 7 mars.

    Au cours de la visite, la responsable allemande a rencontré le Premier ministre mauritanien Mohamed Ould Bilal, le président du Parlement Cheikh Ould Bayh, le ministre des Affaires étrangères Mohamed Salem Ould Marzouk et le secrétaire exécutif du Groupe des cinq pays du Sahel, Eric Yemdaou Tiari.

    Selon la même source, les réunions se sont concentrées sur le rôle de la Mauritanie en tant que partenaire stable dans la région, et les efforts pour revitaliser la coopération entre les pays du Sahel à la lumière de la présidence de la Mauritanie du groupe des cinq pays du Sahel (Burkina Faso, Chad, Mali, Niger et Mauritanie).

    Mardi, le journal hébreu « Israel Hume » a rapporté que Tel Aviv « tient des pourparlers avec 4 pays arabes et islamiques pour normaliser les relations avec eux, qui sont l’Indonésie, la Somalie, le Niger et Mauritanie ».

    Le journal a évoqué une demande officielle faite par le ministre israélien des Affaires étrangères Elie Cohen à l’Allemagne, pour utiliser les relations de Berlin pour aider son pays à nouer des relations avec la Mauritanie et le Niger.

    Il n’y a eu aucun commentaire officiel des deux pays concernant les affirmations israéliennes jusqu’à présent, mais la Mauritanie nie généralement l’existence de tout lien avec Israël.

    En 1999, Nouakchott a établi des relations diplomatiques complètes avec Tel Aviv, avant que l’ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdulaziz ne décide de les suspendre en 2009, en réponse à une guerre israélienne contre la Bande de Gaza.

    En 2010, la Mauritanie a officiellement réduit ses relations avec Israël et expulsé son ambassadeur de Nouakchott.

    Anadolou, 08/03/2023

    #Mauritanie #Israël #Allemagne #Normalisation #Accords-Abraham

  • Bourita critiqué par Benkirane pour avoir « défendu » Israël

    Tags : Maroc, Israël, Nasser Bourita, Benkirane, PJD, Accords d’Abraham, normalisation,


    Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a été critiqué pour avoir prétendument «défendu l’entité sioniste» lors de réunions avec des responsables africains et européens, a rapporté MEMO mercredi.

    Le Parti de la justice et du développement (PJD) a dénoncé les propos de Bourita lors d’une rencontre avec le commissaire européen au voisinage et à l’élargissement Oliver Varhelyi la semaine dernière, au cours de laquelle il a évoqué la coopération régionale tripartite et les « opportunités qu’elle accorde pour le développement entre le Maroc, la Commission européenne et Israël. »

    Le secrétaire général du PJD, Abdelilah Benkirane, a déclaré : « Alors que l’occupation israélienne poursuit son agression criminelle contre nos frères palestiniens, en particulier à Naplouse, le ministre des Affaires étrangères du Maroc apparaît comme un défenseur d’Israël ».

    Il a souligné « la position nationale qui place la cause palestinienne au même niveau que notre cause nationale », notant que « le devoir religieux, historique et humanitaire exige de redoubler d’efforts à ce stade critique de la défense de la Palestine et de Jérusalem face à l’escalade des provocations et pratiques sionistes agressives. »

    Le parti a précédemment mis en garde contre la normalisation des liens avec l’État d’occupation d’Israël et a tenté de bloquer deux projets d’accords avec Israël qui ont été approuvés par la Chambre des représentants.

    Le Maroc a accepté de rétablir des liens avec Israël en décembre 2020 en échange de la reconnaissance par les États-Unis de sa souveraineté sur le Sahara occidental, conclue la source.

    #Maroc #Israël #Accords_Abraham #Normalisation #Bourita #Benkirane #PJD

  • Les Etats-Unis contre la célébration du « Forum du Neguev » à Dakhla

    Tags : Maroc, Etats-Unis, Sahara Occidental, EAU, Bahreïn, Egypte, normalisation, Israël, Accords d’Abraham,

    Un refroidissement dans les Accords d’Abraham ? La convention « Negev Forum » au Maroc devrait être reportée

    Parmi les raisons du changement de date prévue : Le Maroc craint apparemment une escalade sécuritaire pendant le mois de Ramadan. Dans le même temps, l’administration Biden désapprouve la localisation au Sahara Occidental, une zone dont une partie de la communauté internationale ne reconnaît pas comme marocaine.

    Le sommet du « Forum du Néguev » qui devait se tenir dans quelques semaines au Maroc devrait être reporté et aura très probablement lieu aux États-Unis ou ailleurs, a appris Israel Hayom de sources politiques d’une flambée sécuritaire en Israël au début du mois de Ramadan.

    Le « Negev Forum » est un rassemblement des ministres des affaires étrangères des États-Unis, d’Israël, des Émirats arabes unis, de Bahreïn, du Maroc et d’Égypte qui a été fondé il y a environ un an à l’initiative du ministre des affaires étrangères de l’époque, Yair Lapid. Des ministres se sont réunis dans le Néguev en mars 2023 et dans leur accord, il a été décidé qu’une fois par an, le forum se réunirait dans la région Les déserts de l’un des États membres. En outre, un comité directeur composé de six groupes de travail a été créé dont font partie les représentants des États.

    Ces derniers mois, les préparatifs ont été faits pour le deuxième sommet, qui devait se tenir comme mentionné au Maroc le mois prochain. Il y a environ un mois, la troisième réunion du comité directeur et la première réunion des six groupes de travail du forum se sont tenues à Abu Dhabi, avec la participation de plus de 150 personnes.

    Au cours de la réunion de deux jours, les membres des groupes de travail ont discuté de projets et d’idées de coopération entre les États membres sur les sujets suivants : énergie, sécurité régionale, tourisme, sécurité alimentaire et hydrique, éducation et tolérance, et santé. Ces projets devaient être présentés aux ministres des affaires étrangères lors de la réunion prévue.

    Cependant, ces derniers jours, le ministère des Affaires étrangères à Jérusalem a reçu des messages des États-Unis et du Maroc concernant la date et le lieu de l’événement. Selon les messages qui ont été envoyés, le Maroc craint non seulement une flambée en Israël sur fond des récents attentats – mais aussi la tournée du ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gabir au Mont du Temple et les déclarations qu’il y a faites excitent le gouvernement de Rabat.

    Une autre raison du report est la réserve de l’administration Biden sur le lieu où les Marocains entendaient le tenir au « Sahara occidental » – une zone dans laquelle une partie de la communauté internationale ne reconnaît pas la souveraineté du Maroc.

    Le ministère des Affaires étrangères a déclaré en réponse : Une date n’a pas encore été fixée pour la convocation du Forum du Néguev.

    Dans le même temps, l’État d’Israël se prépare à une bataille politique demain au Conseil de sécurité, en préparation des propositions de condamnation que les Palestiniens et les pays arabes, dont les Émirats, devraient faire. L’évaluation en Israël est que les décisions seront uniquement déclaratives afin qu’Israël n’ait pas besoin de la protection d’un veto américain. L’ambassadeur d’Israël à l’ONU, Gilad Erdan, a l’intention d’attaquer l’Autorité palestinienne et de présenter au monde des données sur l’étendue des indemnités terroristes qu’elle verse aux terroristes et à leurs familles.

    Pendant ce temps, Israël s’est indigné de l’incident au cours duquel la directrice adjointe pour l’Afrique, l’ambassadrice Sharon Bar Lee, a été exclue hier (samedi) de la convention de « l’Union africaine ». Le représentant israélien sert d’observateur au forum, auquel Israël a été ajouté il y a environ deux ans.Cependant, le président de la convention a pris une décision claire unilatérale et contraire au protocole de retirer Bar Lee de la salle d’audience. Cette dernière s’y est opposée, mais les agents de sécurité l’ont forcée à quitter l’événement, qui a été filmé et diffusé dans le monde entier.

    Source

    #Maroc #Sahara_Occidental #Etats_unis #Forum_de_Neguev #Dakhla #Accord_Abraham #Normalisation

  • Le Maroc accueille une conférence pour promouvoir la normalisation avec Israël

    Le Maroc accueille une conférence pour promouvoir la normalisation avec Israël

    Tags : Maroc, Israël, normalisation, Initiative N7, Daniel Shapiro, Conseil de l’Atlantique,

    Le Maroc a accueilli lundi une conférence sur l’éducation et la coexistence avec la participation d’Israël et des pays arabes, malgré les protestations populaires.

    Organisée par l’Initiative N7, qui cherche à élargir et à approfondir la normalisation entre Israël et ses voisins arabes, la conférence de trois jours a été suivie par des représentants du Soudan, de la Jordanie, de Bahreïn, des EAU, des États-Unis et d’Israël.

    « Depuis les accords d’Abraham, les progrès dans les relations bilatérales israélo-arabes ont été impressionnants », a déclaré Daniel Shapiro, directeur de l’initiative N7 et ancien ambassadeur américain en Israël.

    « Maintenant, ces progrès doivent s’accompagner de la mise en place de programmes et d’institutions multilatérales qui mènent à une véritable intégration régionale, et montrer les avantages de la normalisation aux citoyens de ces pays », a-t-il ajouté.

    S’exprimant lors de la conférence, William Wechsler, directeur principal du Centre Rafik Hariri et des programmes pour le Moyen-Orient au Conseil de l’Atlantique, a déclaré que les gouvernements de la région et l’administration américaine considèrent l’Initiative N7 comme un « partenaire clé ».

    « Il est important pour l’avenir de la normalisation que les jeunes générations de la région interagissent et apprennent les unes des autres », a-t-il ajouté.

    Israël et le Maroc ont annoncé la reprise de leurs relations diplomatiques en décembre 2020, après leur suspension en 2000. Le Maroc est devenu le quatrième pays arabe à normaliser ses liens avec l’État d’occupation israélien, après les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Soudan.

    Les organismes et partis marocains ont catégoriquement rejeté la normalisation des relations avec Israël et ont organisé de nombreuses manifestations contre cette décision.

    #Maroc #Israël #Normalisation

  • Qatar 2022 : Un référendum contre la normalisation avec Israël

    Qatar 2022 : Un référendum contre la normalisation avec Israël

    Tags : Qatar, Coupe du Monde, EAU, Maroc, normalisation, Accords d’Abraham, Bahreïn, Palestine,

    Lors de la Coupe du Monde qui s’est tenue à Qatar, de nombreuses vidéos sont apparues qui montrent la véritable opinion du peuple arabe sur la normalisation. Ici, d’aucuns refusent de rencontrer un journaliste israélien et ici d’autres qui hissent le drapeau palestinien. Malgré toutes les tentatives visant à dépeindre l’acceptation par le peuple arabe de la normalisation, celui-ci en général prouve à chaque fois qu’il est avec la juste cause du peuple palestinien.

    A Qatar, on a vu comment ce soutien s’est exprimé partout (impossible si la coupe du monde était aux Emirats Arabes Unis, au Bahreïn ou au Maroc). Même de la part de certains joueurs européens (l’équipe britannique).

    Le boycott des médias israélites lors des matchs de la Coupe du monde au Qatar par les Arabes et de nombreux Occidentaux est considéré comme un référendum populaire contre la normalisation avec l’entité sioniste et un camouflet aux gouvernements arabes qui ont signé les dénommés Accord d’Abraham. Ces derniers ont été sérieusement fragilisés par les événements de la Coupe du Monde au Qatar. Est-ce cela la raison qui a poussé le Cheikh Mohamed Bin Zayed à organiser une visite surprise au Qatar ? MBZ a constaté que son ex-ennemi a réussi son pari d’organiser un grand événement mondial malgré la campagne de diffamation organisée par les médias assujettis au sionisme international.

    Au Qatar, toute la planète a eu l’occasion de constater qu’Israël a normalisé les relations avec les régimes et non pas avec le peuple Arabe. Une victoire retentissante pour le peuple palestinien.

    #Qatar2022 #Coupe_du_monde #Mondial #Israël #Normalisation #Accords_dAbraham #Maroc #EAU #Bahreïn

  • Qatar : Les journalistes israéliens malmenés par les fans arabes

    Qatar : Les journalistes israéliens malmenés par les fans arabes

    Tags : Qatar 2022, Coupe du Monde, Mondial, Israël, normalisation, Maroc,

    Lorsque le Qatar a accordé l’accès aux fans de football et aux médias israéliens malgré l’absence de relations diplomatiques, certains y ont vu un autre signe de réchauffement des liens avec le monde arabe. Au lieu de cela, certains des Israéliens ont reçu un accueil froid.

    Lorsque l’émirat du Golfe du Qatar a accepté d’autoriser des vols directs depuis Israël afin que les fans de football puissent assister à la Coupe du monde, certains l’ont pris comme un autre signe de réchauffement des liens entre Israël et le monde arabe.

    Au lieu de cela, les journalistes israéliens – les symboles les plus visibles de leur pays lors du tournoi – ont parfois été réprimandés ou ignorés par les résidents locaux et les visiteurs arabes, un rappel que malgré les accords diplomatiques de 2020 avec trois gouvernements arabes, de nombreux citoyens ordinaires de la région s’opposent toujours à des relations plus étroites avec Israël.

    Le tournoi a offert un rare moment de solidarité arabe, avec des supporters de différents pays encourageant les équipes des autres et portant des brassards en soutien à la cause palestinienne. Mercredi, un homme souriant portant un maillot tunisien a interrompu un match en courant sur le terrain avec un drapeau palestinien.

    Dans le même temps, les fans arabes ont rejeté les interviews de journalistes israéliens et ont avancé des arguments sur le traitement réservé aux Palestiniens par Israël. Raz Shechnik, journaliste du journal israélien Yedioth Ahronot au Qatar, a publié sur Twitter une série d’interactions avec des fans arabes qui ont refusé de lui parler.

    « Nous sommes tous humains », a déclaré M. Shechnik à un jeune homme, après avoir refusé une interview. « Vous n’êtes pas humain », a rétorqué l’homme, ajoutant : « Il n’y a rien qui s’appelle Israël. Ce n’est que la Palestine, et vous venez de leur prendre la terre ».

    En débattant avec un autre fan vêtu du t-shirt de l’équipe du Maroc – l’un des trois pays arabes qui a récemment normalisé ses relations avec Israël – le journaliste a répondu : « Mais vous avez signé un accord de paix ! ». Le fan a crié « Palestine, Palestine! » alors qu’il disparaissait au loin.

    « Les Arabes, même ceux qui sont citoyens de pays qui ont normalisé leurs relations avec Israël, ont toujours leur juste part de griefs avec Israël, et cela ne va pas disparaître de sitôt », a déclaré Abdulaziz Alghashian, un chercheur saoudien qui étudie la politique de son pays envers Israël.

    Près de 4.000 Israéliens ont demandé l’accès à la Coupe du monde, selon les autorités qataries. Mais il y a eu peu d’indications du même genre d’antipathie envers les supporters israéliens, qui sont moins visibles que les journalistes avec leurs caméras et leurs microphones.

    Pourtant, de nombreuses interactions ont été filmées, allant de refus discrets de demandes d’interview à des interruptions bruyantes des émissions israéliennes par des personnes scandant des slogans pro-palestiniens et agitant des drapeaux palestiniens.

    Un Égyptien a d’abord accepté une interview et a patiemment attendu qu’un journaliste israélien le présente comme un nouvel ami. Puis l’Égyptien s’est penché vers la caméra et a dit, en direct à la télévision israélienne : « Vive la Palestine ».


    Les accords d’Abraham, comme on a appelé les accords diplomatiques de 2020, n’ont pas apporté de changement fondamental, a déclaré Ohad Hemo, un journaliste de télévision israélien chevronné qui a subi un contrecoup au Qatar.

    « Les peuples du Moyen-Orient – pas les régimes – n’acceptent pas vraiment Israël », a-t-il déclaré lors d’un entretien téléphonique, ajoutant que cette dynamique se poursuivra jusqu’à ce que le conflit israélo-palestinien soit résolu.

    Les accords de 2020 ont permis la formation de nouvelles relations commerciales et de liens militaires de haut niveau entre Israël et les trois principaux pays concernés – Bahreïn, le Maroc et les Émirats arabes unis – et ont stimulé le tourisme israélien au Maroc et aux Émirats arabes unis, où les Israéliens ont généralement signalé une accueil chaleureux.

    Les accords ont mis en évidence à quel point les craintes partagées d’un Iran nucléaire – ainsi que les opportunités créées par des liens économiques et sécuritaires plus étroits entre Israël et le monde arabe – étaient devenues une priorité plus urgente pour certains dirigeants arabes qu’une résolution immédiate du conflit israélo-palestinien.

    Mais pour le public arabe, les sondages suggèrent que ces changements dirigés par le gouvernement n’ont pas été accompagnés d’un soutien populaire à Israël, en particulier dans des pays comme le Qatar, qui n’a pas complètement normalisé ses relations avec Israël bien qu’il ait eu quelques contacts commerciaux et diplomatiques limités au cours les années.

    Au lieu de cela, selon des universitaires de la région, les accords reflètent les intérêts économiques et sécuritaires d’une poignée de dirigeants arabes et des élites qui les soutiennent.

    « La Coupe du monde sert d’espace pour des interactions spontanées avec des journalistes israéliens, qui ont fourni la réponse la plus honnête concernant la centralité de la cause palestinienne », a déclaré Maryam AlHajri, une sociologue qatarie basée à Édimbourg, en Écosse.

    Mme AlHajri, membre d’un collectif indépendant appelé QAYON, pour la jeunesse qatarienne opposée à la normalisation, a déclaré que les gouvernements qui ont normalisé les relations avec Israël ont réprimé la dissidence contre ces accords.

    « Il va sans dire qu’il ne peut y avoir de paix sans justice équitable. »

    Les journalistes israéliens qui ont subi le contrecoup ont déclaré que bon nombre des commentaires hostiles semblaient provenir de membres de la diaspora palestinienne – dont beaucoup descendent de ceux qui ont fui ou ont été expulsés de chez eux pendant les guerres entourant la création d’Israël.

    Parlant couramment l’arabe, M. Hemo a déclaré qu’il avait été déprimé par l’expérience même s’il comprenait la réaction.

    « Pour eux, c’est une chance de faire entendre leur voix contre Israël », a déclaré M. Hemo, qui a couvert les affaires palestiniennes pendant près de deux décennies. « Ils ne nous ont pas fait de mal, ce qui est important à dire. »

    D’autres journalistes israéliens ont dit qu’ils se sentaient plus offensés.

    Ayant longtemps soutenu un accord de paix avec les Palestiniens, M. Shechnik a déclaré que ses expériences au Qatar l’avaient amené à conclure que les Palestiniens voulaient détruire Israël plutôt que de faire la paix avec lui.

    « J’ai vraiment changé d’avis ici au Qatar », a-t-il déclaré. « Nous ne sommes pas des êtres humains pour eux. Ils veulent nous rayer de la carte.

    Certains Palestiniens ont déclaré que de telles réactions israéliennes semblaient ignorer les défis quotidiens auxquels sont confrontés les Palestiniens sous occupation et blocus.

    La réponse israélienne au contrecoup « ne fait que prouver l’aveuglement et le manque de conscience des Israéliens face aux injustices de l’occupation », a écrit sur les réseaux sociaux Sheren Falah Saab, journaliste arabe au journal libéral israélien Haaretz.

    D’autres ont accusé les Israéliens d’hypocrisie.

    « Les journalistes juifs se plaignent du traitement hostile qu’ils reçoivent au Qatar », a écrit Mohammad Magadli, un radiodiffuseur arabe israélien, sur Twitter. « Je vous suggère d’accompagner un journaliste arabe ici en Israël, pas à l’étranger, pour une seule journée. »

    À Jérusalem la semaine dernière, une foule d’Israéliens a scandé « Mort aux Arabes » et interrompu une émission d’un média arabophone sur le site d’un attentat à la bombe qui a tué deux Israéliens, que les responsables de la sécurité israélienne ont imputé aux attaquants palestiniens.

    Le Qatar, ainsi que ses voisins du Golfe, l’Arabie saoudite, Oman et le Koweït, s’est jusqu’à présent abstenu d’établir des relations diplomatiques officielles avec Israël, le conditionnant à la création d’un État palestinien.

    Lorsqu’un accord pour autoriser temporairement les vols en provenance d’Israël a été conclu le mois dernier, un responsable qatari qui s’est exprimé sous couvert d’anonymat pour discuter de questions sensibles a déclaré que l’ouverture était uniquement destinée à se conformer aux exigences d’hébergement de la FIFA, l’instance dirigeante mondiale du football.

    « La Coupe du monde et les reportages israéliens du Qatar illustrent à quel point les accords d’Abraham se sont avérés limités, car ils n’ont pas abordé les problèmes fondamentaux qui préoccupent beaucoup », a déclaré M. Alghashian.

    The New York Times, 04/12/2022

    #Qatar2022 #Israël #Coupe_du_monde #Normalisation #Maroc

  • Normalisation du Maroc avec Israël : Les aveux hypocrites de l’ex chef de l’exécutif

    Normalisation du Maroc avec Israël : Les aveux hypocrites de l’ex chef de l’exécutif

    Tags : Maroc, Israël, normalisation, Saadeddine El Othmani, Sahara Occidental, Etats-Unis,

    Par Mohamed Kouini

    On le connait dans son rôle « d’équilibriste », « pseudo-pragmatique », un véritable avaleur de couleuvres. Le signataire avec ses propres mains de l’accord de normalisation entre l’entité sioniste et le Makhzen vient de faire son mea-culpa. L’ancien chef du gouvernement marocain, Saad Eddine El Othmani, a avoué qu’il fut forcé de signer cet accord, alors qu’il était le principal chef de file du courant islamiste au royaume.

    Dans une interview accordée à la chaîne El Arabi Al Jadid, El Othmani a tenté de se dédouaner, assurant avoir été contraint de signer cet accord avec les sionistes. Selon ses déclarations, c’était la volonté du roi Mohamed VI.

    El Othmani dira: “le moment était douloureux et difficile”, avant de relativiser: “Mais c’était la décision de l’Etat et j’étais alors chef du gouvernement”.

    L’ancien chef de l’exécutif du makhzen a cherché durant cet entretien à donner de fallacieux prétextes pour expliquer les raisons qui ont poussé Rabat à signer cet accord de normalisation. Cependant, il n’expliquera pas pourquoi le palais royal est allé trop loin dans son rapprochement avec l’entité sioniste, en signant des accords de défense et en établissant une coopération étroite dans le domaine du renseignement et de l’armement, allant jusqu’à menacer son voisin algérien et créant une vive tension dans toute la région de l’Afrique du nord.

    El Othmani n’expliquera pas comment lui-même et son parti politique d’obédience islamique ont pu accepter une telle position, alors qu’il défendait par le passé les droits du peuple palestinien. D’une manière lapidaire, il dira que sa signature des accords avec l’entité sioniste n’était pas contraire aux principes d’il défendait sur la question palestinienne.

    Selon ses propres aveux hypocrites, « le plus important était la reconnaissance par Washington de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental », en référence au fameux tweet de l’ancien président des Etats Unis, Donald Trump. Une réponse qui prouve le degré de « respect » de ses propres principes politiques et idéologiques, en acceptant de vils marchandages sur un territoire colonisé par la force et qui demeure toujours une question de décolonisation au sein des Nations Unies.

    Plus outrageux que jamais dans ses mensonges, El Othmani prétend que son pays a signé cet accord avec Tel Aviv pour créer de l’emploi aux ouvriers marocains. « Oui, c’était dans le but d’envoyer d’ouvriers pour construire de nouvelles colonies en Israël, mais cela ne signifie en rien que l’on renonce au droit du peuple palestinien d’édifier son Etat avec El Qods comme capitale ».

    Il y a quelques mois, ce personnage disait à la presse, à propos de la normalisation, que « dans la vie des États, certains choix sont difficiles, car ils peuvent apparaitre comme contraire à leurs principes ou portant préjudice à leurs causes suprêmes, et c’est à cela que je faisais allusion quand j’ai parlé de « choix difficile ».

    Le jeune Indépendant, 23/11/2022

    #Maroc #Israël #Normalisation #El_Othmani #Sahara_Occidental

  • La normalisation avec Israël « c’était la volonté du Roi » -El Othmani-

    La normalisation avec Israël « c’était la volonté du Roi » -El Othmani-

    Tags : Maroc, Israël, normalisation, Saadeddine El Othmani, PJD, Mohammed VI, Palestine,

    La question de la normalisation des relations entre le Maroc et l’entité sioniste continue de susciter moult interrogations tant au Maroc qu’ailleurs

    Dans ce dossier le parti pour la justice et le développement (PJD), dont le chef de file, Saadedine El Othmani était chef de gouvernement et qui a signé, à ce titre, cet accord de normalisation avec la partie israélienne, n’a eu de cesse d’être accusé d’avoir porté un coup de poignard à la cause palestinienne. El Othmani, dont le parti d’obédience islamiste a depuis perdu les élections et n’est plus à la tête du gouvernement, s’en défend toujours avec véhémence même s’il fait montre de ses regrets par rapport à cette normalisation dont il tente, vaille que vaille, à disculper son camp de la moindre responsabilité. Mais alors, qui en est à l’origine ?

    Une question qui s’impose même si c’est un secret de polichinelle de dire que l’essentiel du pouvoir au royaume alaouite est entre les mains du roi. Ce qui a été, une fois de plus, confirmé par l’ancien chef de gouvernement marocain. «Le moment était difficile et douloureux (…) mais c’était une décision de l’état et moi j’étais chef du gouvernement», a indiqué El Othmani à une question relative à la contradiction de la démarche avec ce que prônait son parti et lui personnellement par rapport à la question palestinienne et la normalisation avec l’entit sioniste.

    En somme, et c’est cette ligne de défense qu’il tient depuis, El Othmani renvoie la balle dans le camp du palais royal puisque même s’il ne l’a pas dit explicitement l’ancien leader du PJD semblant clairement dire que « c’était la volonté du roi.» Il n’a pas tort quelque peu, mais cela ne le disculpe nullement lui et son parti d’avoir servi d’instruments à cette démarche décriée par la majorité du peuple marocain. D’ailleurs, dans ce même entretien avec la chaine de télévision « El Arabi el Jadid », El Othmani a évoqué la question de la reconnaissance par l’ancien Président américain, Donald Trump, de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental. Une reconnaissance qui a servi en quelque sorte de monnaie d’échange dans la question de normalisation des relations entre le Maroc et Israël.

    « L’essentiel c’est que le roi s’est entendu avec le Président américain sur la reconnaissance par Washington de la souveraineté du Maroc sur le Sahara » a –t-il encore précisé en ajoutant que « c’est ce qui a été fait à travers un communiqué du Président américain.» Bien sûr, alors que ni lui ni son parti ne sont aux commandes du gouvernement, El Othmani a clamé son soutien indéfectible à la cause palestinienne. Comme quoi il reste toujours fidèle à ses principes fondamentaux.

    En tout cas, cette normalisation des relations avec Israël, intervenue dans le cadre des « accord d’Abraham » qui a vu d’autres pays arabes en faire de même, continuera de faire couler beaucoup d’encre au Maroc. Un pays qui s’est mis contrairement à la volonté de son peuple mais avec la gran bénédiction de son roi, sous la domination sioniste.

    Par : KAMAL HAMED
    Le Midi Libre, 25/11/2022

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  • Accord de normalisation: C’est pas moi, c’est le roi – Othmani-

    Accord de normalisation: C’est pas moi, c’est le roi – Othmani-

    Tags : Maroc, Israël, normalisation, Mohammed VI, Saadeddine El Othmani,

    L’ancien Premier ministre marocain Saadeddine Othmani a répudié la démarche de normalisation avec l’apartheid israélien, affirmant qu’il y avait été contraint en tant que politique d’État et par décision du roi. Il a également ajouté que ce moment était « douloureux et difficile ».

    Deux ans après avoir signé de ses propres mains l’accord de normalisation avec l’entité sioniste, l’ancien chef du gouvernement marocain Saad Eddine El Othmani fait son mea culpa tout en tentant de se dédouaner assurant avoir été contraint de le faire car c’était selon lui la volonté du roi.

    Interrogé lors d’une interview accordée à El Arabi Al Jadid si ce qu’il a fait n’était pas contraire aux principes qu’il défendait concernant la question palestinienne et le rétablissement des relations avec Israel et les positions de son parti d’obédience islamique, El Othmani dira: “le moment était douloureux et difficile”, avant de relativiser: “Mais c’était la décision de l’Etat et j’étais alors chef du gouvernement”.

    “Le plus important était la reconnaissance par Washington de la souveraineté du Maroc sur le Sahara…”, a-t-il ajouté.

    El Othmani qui prétend que son pays avait certes signé un accord avec Tel Aviv dans le but d’envoyer d’ouvriers pour construire de nouvelles colonies mais “cela ne signifie en rien que l’on renonce au droit du peuple palestinien d’édifier son Etat avec El Qods comme capitale”.

    Ainsi donc, l’ancien chef du gouvernement marocain, Saad Eddine El Othmani, a avoué qu’il fut forcé de signer cet accord, alors qu’il était le principal chef de file du courant islamiste au royaume. Il a tenté de se dédouaner, assurant avoir été contraint de signer cet accord avec les sionistes. Selon ses déclarations, c’était la volonté du roi Mohamed VI.

    #Maroc #Israël #Normalisation