Étiquette : Normalisation

  • Maroc : Un soulèvement populaire contre la normalisation

    Israël, Palestine – Maroc : Un soulèvement populaire contre la normalisation

    27 villes marocaines en manifestations contre la normalisation aujourd’hui, lundi, en réponse à l’appel du Front marocain à soutenir la Palestine et contre la normalisation, dont Rabat, Casablanca, El Jadida, Taroudant, Berkane, Tétouan et Agadir.

    Conjointement avec la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, correspondant au 29 novembre de chaque année, « plus de 27 villes ont annoncé leur réponse à l’appel du Front », selon le communiqué du Front.

    Selon la déclaration, des veillées et des formes de protestation et de lutte seront organisées, sous le slogan d’une bataille continue pour faire face à la normalisation rampante et pour soutenir le peuple palestinien.

    Ces protestations sont venues en soutien à la lutte du peuple palestinien pour libérer la Palestine du sionisme et établir son État démocratique sur tout le sol palestinien, avec Jérusalem pour capitale.

    Le communiqué précise que le but de cette étape est « d’exprimer populairement le rejet de la normalisation avec l’entité sioniste usurpatrice, et la demande de son abolition et l’abolition de tous les accords qui en émanent».

    L-I

    Le Réveil d’Algérie, 29/11/2021

    #Maroc #Palestine #Israël #Normalisation

  • Maroc-Algérie: Un Maghreb de plus en plus armé

    Maroc, Algérie, Israël, Sahara Occidental – Maroc-Algérie: Un Maghreb de plus en plus armé

    -Le Maroc et l’Algérie ont considérablement augmenté leurs budgets de défense au cours de la dernière décennie
    -Les deux pays maintiennent un pouls diplomatique qui s’est détérioré avec la normalisation des relations entre le Maroc et Israël
    L’arrivée d’Israël au Maghreb, après la normalisation des relations avec le Maroc, a mis la région à rude épreuve et aggravé le pouls diplomatique entretenu par les autorités marocaines et algériennes. Au cours des dix dernières années, les deux pays voisins ont considérablement augmenté leurs dépenses de défense, une course militaire et aux armements dans laquelle Rabat et Alger se regardent avec méfiance tout en modernisant leurs armées.

    « C’est une avancée importante pour le Maroc, le pays va gagner dès le départ, de la technologie et des connaissances », estime Mohammed Masbah, président de l’Institut marocain d’analyse des politiques (MIPA), à propos de l’accord militaire signé ce mercredi avec Israël. Selon cet expert, le Maroc cherche à se positionner et à prendre du poids dans la région, tandis que l’Algérie perçoit cette approche comme une menace.

    « Nous devons connaître les détails de cette visite », dit Masbah. Les experts consultés n’osent toujours pas prédire quel sera l’effet dans la région des pactes de renseignement, de sécurité et d’entraînement signés à Rabat entre le ministre israélien de la Défense, Benny Gantz et son homologue marocain, Abdellatif Ludiyi. Les deux pays coopèrent dans ce domaine depuis des années, mais jusqu’à présent ils ne l’avaient pas officialisé publiquement.

    Ce jeudi, le président du Conseil de la nation algérien, Salah Goudjil, a déclaré que « les ennemis se mobilisent de plus en plus pour nuire à l’Algérie », en réponse au pacte entre Israël et le Maroc, selon l’agence de presse d’Etat du pays. Alger a décidé en août de rompre les relations diplomatiques avec son voisin, l’accusant d’ »actes d’hostilité » et d’espionnage.En représailles, elle a également fermé son espace aérien aux avions marocains et coupé le gazoduc qui achemine le gaz algérien vers l’Espagne via le nord du Maroc.

    Budget de défense record
    L’Algérie investit actuellement environ 7% de son Produit Intérieur Brut dans la défense et le Maroc 5%. Des chiffres qui, par exemple, triplent les dépenses militaires espagnoles par rapport à son PIB, qui s’élevait l’année dernière à 1,4%, selon les données de la Banque mondiale.

    « C’est une compétition destructrice pour les deux parties », déplore Masbah. « Au cours des cinq dernières années, il y a eu une forte augmentation des dépenses militaires, à un moment où ce type d’investissement devrait être orienté vers le développement, les hôpitaux, etc. », témoigne le président de la MIPA.

    Dans les budgets que le gouvernement marocain gère pour l’année prochaine, le poste dédié à la défense approchera les 50 milliards de dirhams (près de 5 000 millions d’euros), le plus important de l’histoire dédié aux dépenses militaires. Les autorités attribuent cette ascension record au processus de modernisation de leurs forces armées. L’Algérie a également augmenté ses dépenses militaires, notamment au cours de la dernière décennie, en 2019 elle a consacré 9,2 milliards d’euros, un montant qui reste bien supérieur au marocain.

    Hégémonie militaire algérienne
    Les analystes considèrent que l’armée algérienne est l’une des plus puissantes de tout le continent. « L’Algérie a soutenu des dépenses de défense plus élevées pendant des décennies, puisque son économie est plus forte que le Maroc, ce scénario ne changera pas mais le Maroc comble l’écart », explique Yago Rodríguez, directeur de Political Room.

    Cet expert de la défense remarque que les armes israéliennes sont réputées chères et surtout à la portée des pays qui ont du pétrole ou des revenus importants, « Le Maroc, en revanche, a beaucoup compté sur les dons du Golfe », explique-t-il. C’est pourquoi il est un peu sceptique quant aux possibilités du Maroc d’acquérir de grandes quantités d’équipements militaires israéliens, « même si oui, Israël va ouvrir les portes de ses entreprises pour que le Maroc puisse acheter ce qu’il veut », conclut Rodríguez.

    Le poids des drones
    « Nous avons déjà vu que les drones turcs ont changé les règles du jeu sur le terrain. Le Maroc contrôle désormais la situation beaucoup mieux qu’avant », remarque Masbah. Ces derniers jours, les médias marocains ont spéculé sur l’éventuelle acquisition de drones israéliens par Rabat, information que les sources officielles n’ont pas confirmées.

    Les drones jouent un rôle de plus en plus déterminant dans les conflits d’aujourd’hui. Le Front Polisario a dénoncé que le Maroc utilise des drones pour attaquer ses positions au Sahara occidental. L’Algérie a également accusé Rabat d’avoir bombardé et tué « avec des armes sophistiquées » trois chauffeurs de camion algériens alors qu’ils traversaient l’ancienne colonie espagnole.

    Face à ces accusations, les autorités marocaines gardent un strict silence et évitent de commenter ce qui se passe au Sahara occidental, par ailleurs le roi Mohamed VI a appelé au « bon voisinage » entre les pays du Maghreb dans son dernier discours au début du mois.

    El Periodico, 28/11/2021

    #Maroc #Algérie #Maghreb #Sahara_Occidental #Front_Polisario #Israël

  • Maroc: L’équivalent d’une « déclaration de guerre » à l’Algérie

    Israël, normalisation, accord de sécurité, défense – Maroc: L’équivalent d’une « déclaration de guerre » à l’Algérie

    Le royaume chérifien semble avoir identifié l’Algérie comme l’ennemi à abattre et s’est ligué avec Israël pour atteindre cet objectif. Tel-Aviv a des visées plus grandes et entend profiter de l’opportunité pour se servir directement des richesses de la région.

    Le Maroc est donc passé à l’acte. Après avoir normalisé ses relations diplomatiques avec Israël, voilà qu’il invite son ministre de la Défense, Benny Gantz. Au menu de la visite, la signature d’un accord-cadre qui doit « renforcer la coopération sécuritaire entre les services de renseignement marocains et israéliens ». Contre quel ennemi ? Le Maroc a deux courtes frontières avec le Sahara occidentale et l’Espagne, mais une très longue avec l’Algérie.

    Dans le cas du Sahara occidentale, il est en conflit de décolonisation depuis quarante-six ans. Le dossier est d’ailleurs sur la table de l’Onu et les territoires en litige sont sous sa protection jusqu’à ce qu’une solution satisfaisante intervienne entre la République arabe sahraoui (RASD) et Rabat.

    Avec l’Espagne, les relations marocaines paraissent stables et sans accrocs, hormis l’épisode de l’envahissement de l’enclave de Ceuta, en mai dernier, par 8 000 immigrants illégaux, dont 1 500 mineurs, en provenance du royaume chérifien. La ville qui, comme Mellila, est située sur son territoire fait partie intégrante de l’Espagne et constitue le seul point d’entrée terrestre de l’UE dans le continent africain. Elle est défendue non seulement par les autorités ibériques mais aussi par la législation européenne. Autrement dit, le partenariat israélo-marocain n’a pas pour objectif la libération de ces deux vestiges coloniaux d’un autre siècle qui pourrait éventuellement opposer l’armée de Mohamed 6 à celles des Etats européens.

    Le pays visé

    Il apparaît donc clairement que le pays visé par le rapprochement stratégique entre le Makhzen et Tel-Aviv est à priori uniquement l’Algérie. Les deux pays voisins sont en froid depuis près cinquante-huit ans lorsque, les troupes de Hassan II avaient envahi le sud-ouest de l’Algérie avec l’intention de l’annexer. Le souvenir de cette guerre est un traumatisme jamais refoulé par les Algériens qui venaient d’acquérir leur indépendance à l’issue d’une lutte sanglante contre la colonisation française.

    Cette blessure s’est de nouveau ouverte lorsque le monarque a rejoué un nouvel épisode expansionniste contre un peuple qui venait de reprendre sa liberté. Idéologiquement et par principe opposée à l’écrasement des peuples faibles par de plus puissants, l’Algérie s’est naturellement rangée du côté de l’opprimé. Depuis, les relations entre les deux Etat voisins ne se sont jamais bien portées. Mais hormis les deux batailles-éclair d’Amgala en 1976 aucun affrontement armé n’a eu lieu entre les deux pays. Il est vrai que ceux-ci se sont mutuellement accusés d’attitude hostile à différentes périodes sauf que cela n’a pas affecté leur bon voisinage.

    Multiples provocations

    Toutefois, depuis quelques mois, les plus hautes autorités marocaines ont multiplié les provocations contre l’Algérie allant jusqu’à soutenir un mouvement séparatiste qui cherche à faire sécession dans une région sensible du pays. La presse internationale a, d’autre part, révélé qu’elles espionnaient, via le programme israélien Pegasus, des milliers de responsables et personnalités algériennes. Du coup, Alger a riposté en rompant ses relations avec Rabat et refusé de renouveler le contrat gazier dont le Maroc tirer de nombreux bénéfices.

    Quelques semaines plus tard, les autorités algériennes ont pointé officiellement du doigt la monarchie dans l’affaire du bombardement par des drones tueurs de camionneurs civil algériens qui se dirigeaient vers la Mauritanie pour des raisons commerciales.

    C’est dans cette atmosphère que le palais royal a décidé de mettre la main dans la main d’une tierce partie considérée par l’Algérie et de toute l’opinion arabe comme un ennemi mortel. Cette crainte est maintenant confirmée puisque l’Etat hébreu engage un face-à-face direct avec un des principaux soutiens de la cause palestinienne et, grâce à l’entente qu’il vient de signer avec le Maroc, peut même piloter contre lui des actions armées.

    Collusion d’intérêts géostratégiques

    En somme, les collusions des intérêts géostratégiques entre Mohamed 6 et Naftali Bennett sont en train de prendre l’allure d’une déclaration de guerre contre l’Algérie. Mais, peut-on se demander, que gagne Israël d’une telle entente ? Il est clair qu’une pression physique sur l’Algérie pour la pousser à abandonner les Palestiniens et, éventuellement, normaliser à son tour ses relations avec l’Etat sioniste peut constituer un gain considérable. Sauf que Tel-Aviv à d’autres visées plus lointaines : s’ouvrir des marchés en Afrique, notamment pour son armement, et se servir des richesses naturelles abondantes dans ce continent.

    Le pétrole découvert à Dakhla, en territoire sahraoui occupé, doit aiguiser bien des appétits dont celui des Israéliens. Il y a aussi le phosphate dont le Maroc possède 70% des réserves mondiales. Cette matière qui se raréfie dans le monde est appelée à devenir une ressource stratégique pour la sécurité alimentaire mondiale car étant un composant essentiel dans la fabrication des fertilisants.

    Loin des considérations purement politiques, Israël à l’œil grand ouvert sur la manne du Maghreb et, en premier lieu, celle qui se trouve au Maroc et dans la RASD. C’est ce qu’a exprimé le Coordinateur général de l’Instance marocaine de soutien aux causes de la Oumma, le Marocain Fathi Abdessamad qui a dénoncé la visite de Benny Gantz à son pays. « La normalisation avec l’entité sioniste implique deux dangers extrêmes, sans compter les répercussions sur la question palestinienne et la sécurité nationale », a écrit l’activiste sur sa page Facebook. Selon lui, cette incursion nuit « à la sécurité du Maroc et à sa stabilité, car il s’agit de la normalisation avec une entité d’occupation qui a un projet expansionniste ». Il a estimé « cela relève de la pure ineptie que le régime du Makhzen confie son armée à l’entité sioniste, ce serait de la haute trahison à l’encontre de la religion et de la Patrie ».

    Abdessamed estime qu’Israël « n’hésitera pas à embraser la région à travers la vente d’armes et l’affaiblissement des Etats ». Tel-Aviv « veut utiliser le Maroc pour contracter des alliances militaires qui ne la concernent pas et régler ses comptes avec les Etats maghrébins au détriment de la sécurité et de la stabilité du Royaume marocain ».

    Ali Younsi-Massi

    La Nation, 29/11/2021

    #Maroc #Israël #Algérie #Benny_Gantz #accord_sécurité #Accord_défense

  • Normalisation avec Israël: Le peuple marocain ne décolère pas

    Maroc, Israël, normalisation – Normalisation avec Israël: Le peuple marocain ne décolère pas

    Au Maroc, l’indignation et la colère du peuple contre le Makhzen, suscitées par la normalisation des relations entre le Royaume chérifien et l’entité sioniste en décembre 2020 sont loin de s’apaiser.

    La récente visite du ministre de la Défense sioniste à Rabat a alimenté ces sentiments. Les manifestations organisées à travers le pays en sont la preuve. Il est vrai aussi qu’en septembre 2020, lorsque deux autres pays arabes avaient, sous la houlette de l’ancien président américain, normalisé leurs relations avec l’entité sioniste , des associations marocaines avaient mis en garde Rabat en affirmant que « le peuple marocain n’acceptera jamais d’être impliqué dans les plans sionistes et américains et qu’il se révolterait si cela venait à arriver ». Ces militants qui exigeaient aussi « la criminalisation de toute normalisation » ont tenu leur engagement dès lors que le Maroc a franchi le pas trois mois plus tard. Pour les associations de soutien à la Palestine et contre la normalisation , la cause palestinienne est celle des marocains. C’est pour cela qu’ils sont sortis par centaines, à l’appel du Front marocain de soutien à la Palestine et contre la normalisation et qu’ils comptent manifester également aujourd’hui à l’occasion de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien. Les marocains se refusent à cautionner cette nouvelle trahison du Royaume chérifien à l’égard de la Palestine et de son peuple. Et de rappeler ces propos tenus par un militant marocain des droits de l’homme après que le Maroc ait officialisé la normalisation de ses relations avec l’entité sioniste. « Les marocains disent : » La cause palestinienne est pour nous une cause nationale. C’est de dire que c’est une cause propre à nous-mêmes. Nous la considérons comme notre propre cause. C’est une ancienne tradition ». Pour les Marocains, qui ont honte pour leur pays, cette trahison est d’autant plus difficile à accepter que le Maroc est à la tête du Comité Al Qods. Un Comité censé défendre la cause de la Palestine et les intérêts des Palestiniens. Pour le Front marocain, la normalisation avec l’entité a été imposée contre la volonté du peuple marocain et ses intérêts stratégiques. Et d’affirmer que la position du Front traduit celle « du peuple marocain qui refuse toujours tout rapprochement ou normalisation avec les sionistes et qu’il est et restera toujours aux côtés des Palestiniens et de leur juste cause ». Le Maroc, embarrassé par cette montée de la colère, a recours à la répression pour empêcher toutes les formes de manifestation. Mais quoi qu’il en sera, ce qui est certain c’est que la rupture entre le Roi et son peuple est consommée.
    Nadia K.

    El Moudjahid, 29/11/2021

    Front marocain de soutien à la Palestine : Poursuivre le combat contre la normalisation

    Le Front marocain de soutien à la Palestine et contre la normalisation a annoncé l’organisation, à la veille de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, de plusieurs actions sur l’ensemble du territoire marocain à partir de dimanche jusqu’à lundi en vue de renouveler la solidarité avec le peuple palestinien et poursuivre le combat contre la normalisation avec les sionistes. « Nous célébrons une journée historique, instituée en 1977 grâce à la lutte du peuple palestinien vaillant et à la solidarité du mouvement de libération contre le sionisme au niveau mondial. Il s’agit de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien célébrée le 29 novembre de chaque année », a souligné le Front dans un communiqué publié sur Facebook.

    « Au vu de la sensibilité de l’étape par laquelle passe la Cause palestinienne, aux niveaux arabe et mondial, marquée notamment par une alliance entre le sionisme, l’impérialisme et leurs alliés visant à enterrer la cause via des deals désormais connus pour tout un chacun, le Front marocain de soutien à la Palestine et contre la normalisation lance à partir de dimanche jusqu’à lundi des actions dans le cadre de la troisième journée de solidarité à travers tout le territoire marocain », ajoute la même source.

    Le Front célèbre cette journée au moment où le Makhzen insiste sur la normalisation avec l’entité sioniste et poursuit ses harcèlements contre ceux qui refusent la normalisation.
    Il a appelé le régime marocain à « ne pas être un agent au service de l’entité sioniste pour la réalisation de ses projets expansionnistes dans la région du Grand Maghreb ou une passerelle vers les pays africains au détriment du peuple palestinien ». A cette occasion, le Front marocain a réitéré « sa solidarité absolue » avec le peuple palestinien jusqu’à la réalisation de l’indépendance et de la liberté, soutenant son droit à l’édification d’un Etat indépendant avec Al Qods comme capitale ».

    Après avoir dénoncé les crimes sionistes et ses pratiques racistes contre le peuple palestinien, l’instance marocaine a appelé toutes les organisations internationales de défense des droits de l’Homme dans le monde à assumer leurs responsabilités dans la lutte contre les violations des droits de l’Homme perpétrées par l’entité sioniste contre le peuple palestinien.

    Par ailleurs, le Front a appelé le peuple marocain, avec toutes ses composantes, à « faire front uni face à la vague de normalisation qui menace l’indépendance et la stabilité du pays ».

    El Moudjahid, 29/11/2021

    #Maroc #Israël #Normalisation #Palestine

  • Maroc-Israël : Les révélations de la presse israélienne

    Maroc-Israël : Les révélations de la presse israélienne

    Maroc, Israël, normalisation – Maroc-Israël : Les révélations de la presse israélienne

    De temps à autre, les scandales du régime du Makhzen, qu’il a toujours cachés à son peuple, sont révélés, notamment ceux liés à ses relations secrètes avec l’État de l’entité sioniste. Malheureusement, c’est l’Etat hébreu qui expose généralement ses pratiques, soit par des déclarations d’officiers du Mossad, soit par des fuites dans les médias.

    Cette fois-ci, la fuite est venue de la chaîne israélienne « I24″, qui a révélé que les relations maroco-israéliennes ne se sont pas arrêtées depuis l’annonce de leur gel au début du troisième millénaire (en l’an 2000), et a confirmé que la communication était continue mais sous la table, contrairement à ce qui a été montré par le régime du Makhzen depuis deux décennies.

    La célèbre chaîne israélienne a déclaré sur son site web : « Bien avant que le ministre de la Défense Benny Gantz ne signe cette semaine à Rabat un protocole d’accord pour renforcer les relations sécuritaires entre Israël et le Maroc, les deux pays ont déjà entretenu des relations sécuritaires à différents niveaux de secret, y compris des transactions d’armement ».

    Dans les détails, la même source a parlé de contrats d’armement conclus entre le régime du Makhzen et l’Etat de l’entité sioniste, dans lesquels l’armée marocaine du Makhzen a obtenu trois drones « Heron » fabriqués par IAI, achetés il y a huit ans pour mener des opérations dans les terres occupées du Sahara occidental.

    Bien que les relations entre le Maroc et l’entité sioniste existent de manière informelle depuis la création de l’Etat hébreu en 1948, de sorte que feu le roi Hassan II du Maroc a reçu le Premier ministre israélien Shimon Peres au Maroc en 1986, mais elles ont été annoncées à titre officiel en 1994, avant d’être gelées par Rabat, en l’an 2000, suite au déclenchement de la deuxième Intifada palestinienne.

    Lors de sa rencontre avec la presse nationale, le président Abdelmadjid Tebboune s’en est pris à la précipitation du Maroc vers la normalisation ; « C’est une honte et un déshonneur que l’entité menace un pays arabe à partir des terres d’un autre pays arabe », il faisait référence à la déclaration du ministre des Affaires étrangères de l’entité sioniste depuis Rabat, à travers laquelle il a visé l’Algérie.

    Selon la chaîne israélienne, la transaction de l’avion s’est faite par le biais d’une société française, en échange de 48 millions de dollars, avec un objectif, celui de cacher au peuple marocain l’existence de relations avec l’État usurpateur sioniste. Selon la même source, le Maroc a également acquis des drones plus petits, qui ont été achetés à « Bluebird ».

    Les fuites de la chaîne israélienne ont révélé que le régime marocain mentait à son peuple sur ses relations avec l’État hébreu, et il semble que ses récentes décisions publiques concernant la normalisation pourraient lui causer beaucoup d’ennuis avec le peuple marocain, qui est sorti dans des rassemblements condamnant le récent rapprochement avec l’entité sioniste.

    Les ennuis du régime marocain ne se limitent pas au mécontentement interne, mais la déclaration de l’Union internationale des savants musulmans, qui a condamné la normalisation du régime marocain avec l’État hébreu, est venue dénoncer cette démarche et l’a qualifiée d’ »acte condamné et interdit ».

    La déclaration, signée par le secrétaire général de l’Union, Ali Al-Qaradaghi, dit : « L’Union affirme que ce que certains pays, comme les EAU et le Maroc, se sont engagés à faire des alliances et des démarches pratiques avec l’entité sioniste occupante est un acte condamné et interdit et une trahison de l’alliance de l’âge et de la justice, et des droits du peuple palestinien ».

    Ce qui est remarquable, c’est que le roi du Maroc, Mohammed VI, dirige le « Comité Al-Quds », un organe qui a été créé sur recommandation de l’Organisation de la Conférence Islamique, une présidence qui a dû faire face à de grandes interrogations après les trahisons répétées du royaume alaouite à la cause palestinienne, suite aux scandales de normalisation du régime du Makhzen ces dernières années.

    Mohamed Moslem

    Echourouk online, 27/11/2021

    #Maroc #Israël #Mossad #Normalisation

  • Palestine: Journée de solidarité dans un climat de trahison

    Maroc, Israël, normalisation, Benny Gantz – Palestine: Journée de solidarité dans un climat de trahison

    La Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien sera célébrée, aujourd’hui, dans un contexte marqué par l’intensification de la colonisation israélienne en Palestine et le blocage persistant du processus de paix, exacerbés par la normalisation des relations entre l’entité sioniste et certains pays arabes, qualifiée de « trahison » à la cause palestinienne.

    L’Onu a retenu, en 1977, la date du 29 novembre pour la célébration de la « Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien ». Cette date choisie, en raison de sa signification et de son importance pour le peuple palestinien, est basée sur l’appel de l’Assemblée générale des Nations unies à la célébration annuelle de la résolution sur le plan de partage de la Palestine. Adoptée le 29 novembre 1947, cette résolution est destinée à créer un état arabe et un état juif, sur ce territoire disputé. Depuis, le peuple palestinien continue d’y perdre du territoire au profit d’Israël et les conditions de vie des Palestiniens se sont détériorées. Les Palestiniens sont également victimes d’agressions militaires à répétition, tuant plusieurs civils (hommes, femmes et enfants), notamment dans la bande de Ghaza, soumise à un strict blocus depuis 15 ans. La Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien offre traditionnellement à la communauté internationale l’occasion de concentrer son attention sur le fait que la question de la Palestine n’est pas encore réglée et que le peuple palestinien n’a pas encore atteint ses droits inaliénables tel que définis par l’Assemblée générale, à savoir le droit à l’indépendance et à la souveraineté nationale, et le droit des Palestiniens de retourner dans leurs foyers et récupérer leurs biens.

    Cette année, la Journée de solidarité avec le peuple palestinien intervient au moment où la question palestinienne a connu un développement dangereux, marqué par la signature, fin 2020, d’ »accords de normalisation » entre l’entité sioniste et quatre pays arabes. La cause palestinienne prise en otage Les émirats arabes unis, le Bahreïn, le Soudan et le Maroc ont ainsi normalisé leurs relations avec l’entité sioniste, dans le cadre des « Accords d’Abraham », bafouant ainsi l’initiative de paix arabe.

    En 2002, lors du sommet de la Ligue des états arabes à Beyrouth, l’Arabie saoudite avait proposé l’Initiative de paix arabe qui prévoyait la normalisation des relations avec Israël sous certaines conditions dont principalement la création d’un état palestinien « indépendant » et « souverain » sur les territoires palestiniens occupés. Il s’agit d’ »une erreur politique », d’ »une trahison d’al-Qods, d’al-Aqsa et de la cause palestinienne », et d’ »un coup de poignard dans le dos » des Palestiniens, selon les termes utilisés par les responsables palestiniens dans leurs réactions à cette normalisation.

    Pour les Palestiniens, une normalisation avec Israël « encourage les forces d’occupatio à commettre davantage de violations contre le peuple palestinien » et ouvrira la voie à « une guerre plus agressive et à l’expansion du sionisme, de la judaïsation et de la colonisation de la terre palestinienne ». C’est dans ce sillage qu’un vaste élan de solidarité internationale avec le peuple palestinien a été lancé notamment dans les pays ayant normalisé leurs relations avec l’entité sioniste à travers de manifestations de protestation contre cet accord, et de soutien à la cause palestinienne. Le Maroc, dont le souverain est président du Comité d’El-Qods, a normalisé ses relations avec Israël le 10 décembre 2020, en échange de la reconnaissance par l’ex- Président américain Donald Trump de la prétendue « souveraineté » du royaume sur le Sahara occidental.

    Ce « troc » a été vivement condamné à travers le monde et surtout par le peuple marocain qui est descendu, pendant plusieurs jours, dans la rue, pour exprimer son rejet de cet accord, des manifestations souvent réprimées par le régime en place. à noter que des manifestations contre la normalisation sont également prévues lundi au Maroc, à l’occasion de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien. Donc, ce 29 novembre sera une nouvelle occasion pour beaucoup de pays et de peuples d’exprimer leur soutien au peuplepalestinien, d’interpeller la communauté internationale, les Nations unies en tête, sur la politique d’apartheid menée par l’entité sioniste et de l’appeler à agir et traduire ses paroles en actes face à l’escalade dangereuse dans les territoires palestiniens. Et le monde entier est appelé aussi à exercer de vraies pressions sur Israël pour l’amener à mettre fin à l’occupation et aux violations du droit international.

    Par : RAHIMA RAHMOUNI

    Le Midi Libre, 29/11/2021

    #Maroc #Israël #Palestine #Normalisation #Journée_solidarité_Palestine #Benny_Gantz

  • Maroc à l’épreuve des « effets pervers » de la normalisation

    Maroc, Israël, Benny Gantz, Palestine – Maroc à l’épreuve des « effets pervers » de la normalisation

     Le ministre israélien de la Défense et le Maroc n’ont pas trouvé meilleure journée pour signer un protocole de coopération militaire que la veille de la célébration de la Journée de solidarité avec les Palestiniens, qui survient cette année dans un climat de trahison marocaine. Il n’en fallait pas plus pour allumer les feux de la discorde. Déjà le peuple marocain ruminait en lui-même le pacte de normalisation avec l’entité sioniste et grinçait des dents en silence; mais avec les deux événements qui se présentaient : la visite de Gantz et la Journée des Palestiniens, voilà que l’occasion se prêtait pour montrait toute l’amertume ressentie par le petit peuple, livrée au mépris et l’arrogance du Palais royal et de ces cercles makhzéniens. 

    Ainsi, des manifestations contre la visite du ministre sioniste de la Défense au Maroc, ont éclatées ça et là, avant d’être réprimées par les forces de sécurité, dont une devant le siège du Parlement à Rabat, alors que d’autres actions sont prévues aujourd’hui, lundi, dans le Royaume, à l’occasion de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien.

    Les forces de sécurité se sont massivement déployées aux abords du Parlement, après l’appel du Front marocain de soutien à la Palestine et contre la normalisation à organiser une action contre la normalisation avec l’entité sioniste, coïncidant avec l’arrivée du ministre israélien Benny Gantz, selon des médias marocains.

    Les manifestants ont lancé des slogans condamnant la visite du responsable sioniste et rejetant la position du régime marocain concernant la normalisation. Ils considèrent que la « normalisation est une honte » pour le Maroc et « une trahison » pour la cause palestinienne.

    Les manifestants ont rejeté toute visite d’un responsable sioniste au Maroc, faisant remarquer que leur position « traduit celle du peuple marocain qui refuse depuis toujours tout rapprochement ou normalisation avec les sionistes et qu’il est et restera toujours aux côtés des Palestiniens et de leur juste cause ». Des manifestations dans d’autres villes du Royaume contre la normalisation ont également été interdites mercredi par les forces de l’ordre.

    Sur une vidéo qui circulait sur les réseaux sociaux, on pouvait voir des manifestants jeter des pierres contre un portrait géant du roi Mohamed VI, en signe de protestation contre l’accueil au Maroc d’un membre du gouvernement responsable du malheur des Palestiniens. Condamnée et qualifiée de « crime majeur de normalisation » par les défenseurs de la cause palestinienne, la visite du ministre sioniste au Maroc constitue, soulignent-ils, « un pas extrêmement dangereux », rappelant la responsabilité de l’État marocain à la tête du Comité El-Qods mais aussi envers le peuple marocain qui rejette catégoriquement la normalisation.

    L’Express, 29/11/2021

    #Maroc #Israël #Benny_Gantz #Palestine #Sahara_Occidental #Algérie #Polisario

  • Les tweets de Jamal Rayyan et la trahison du Maroc

    Les tweets de Jamal Rayyan et la trahison du Maroc

    Algérie, Maroc, Palestine, Aljazeera, Israël – Les tweets de Jamal Rayyan et la trahison du Maroc

    L’illustre journaliste palestinien de la chaîne qatarie Al Jazeera, en l’occurrence, Jamal Rayyan, se distingue ces derniers temps par des tweets, dénonçant la normalisation du royaume alaouite avec l’entité sioniste, et son alliance visant l’Algérie opposée à tout rapprochement avec cette entité au détriment de la cause palestinienne.

    Si le journaliste palestinien avait été lynché par les médias du Makhzen, il en demeure que ses franches positions, via ses tweets, ont été saluées par les Algériens et les forces vives de ce monde favorables au droit du peuple Palestinien à édifier son État indépendant sur ses terres spoliées par les sionistes. Commentant la dernière visite du sanguinaire ministre de la défense de l’entité sioniste, Benny Gantz, au Maroc, Jamal Rayyan a fustigé le régime marocain, qui vient de prêter allégeance au régime d’Apartheid qui continue l’extermination du peuple¨Palestinien. R&agissant à la dernière sortie médiatique du président Tebboune, Jamal Rayyan encensera le rôle de l’Algérie Etat et peuple, qui demeurent traditionnellement à côté du peuple Palestinien

    Algérie54, 28/11/2021

    #Algérie #Maroc #Aljazeera #Jamal_Rayan

  • Relations du Maroc avec Israël : Les Algériens offusqués

    Algérie, Maroc, Israël, Benny Gantz, normalisation – Relations du Maroc avec Israël : Les Algériens offusqués

    La visite du ministre israélien de la Défense au Maroc a suscité une véritable levée de boucliers en Algérie. Les Algériens, unanimes, ont fait montre de leur farouche opposition à cette visite, ce d’autant que les visées semblent on ne peut plus évidentes et constituent une véritable menace pour le pays et la stabilité de la région maghrébine.

    En effet, sur les réseaux sociaux, cette visite inédite d’un ministre de la Défense de l’entité sioniste au royaume du Maroc, qui a rappelons- le normalisé ses relations diplomatiques avec Israél, a été abondamment commentée et condamnée. Les internautes algériens y ont vu, et ils sont loin de se tromper, une véritable menace contre leur pays. A l’unanimité, ils ont condamné cette tournure voulue et promue par le régime du Makhzen qui, en établissant des relations diplomatiques avec les sionistes, affiche au grand jour sa grande animosité à l’égard de son voisin de l’Est.

    Cette visite au Maroc d’un criminel qui s’est rendu coupable de maints crimes contre les Palestiniens, a été aussi ponctuée par la conclusion d’un accord de coopération en matière de défense et de sécurité. Et c’est ce qui explique cette bronca manifestée en Algérie où l’opinion publique nationale a clairement perçu ce danger qui pèse sur le pays. Les hommes politiques et les analystes n’étaient pas en reste puisque, eux aussi, ont décelé le danger qui pèse désormais sur l’Algérie qui est amplement visée à travers cette coopération militaire entre le Maroc et son nouvel allié sioniste. Le président du Conseil de la Nation, Salah Goudjil, a, en réaction, été très clair en soutenant que c’est l’Algérie qui est visée par cette visite et cet accord de défense. « Le ministre de la Défense de l’entité sioniste visite un pays voisin, après le ministre des Affaires étrangères de cette même entité qui a menacé l’Algérie à partir du Maroc, sans aucune réaction du gouvernement marocain.

    Si c’était le ministre du Tourisme ou de l’économie ça pourrait passer, les relations existaient depuis longtemps avec Israël, même si elles étaient secrètes. Mais quand le ministre de la Défense visite le Maroc, c’est l’Algérie qui est visée », a déclaré Goudjil au cours d’une séance plénière du Conseil de la Nation. Goudjil a vu juste et tout concorde à dire que c’est l’Algérie qui est visée et elle le sera davantage à l’avenir. Le ministre israélien de la Défense a même visité une caserne de parachutistes marocains lors de cette visité et le compte rendu d’un journaliste israélien est sans équivoque puisqu’il ne laisse plus aucune place au moindre doute quant aux visées inavouées. « J’ai pu m’entretenir avec des soldats marocains en off. On a pu constater qu’il y un excès de confiance. Ces soldats marocains se disent être prêts au combat contre l’Algérie », a-t-il rapporté. Ce commentaire lève le voile sur les intentions d’Israël et de son nouvel allié dans la région et l’Algérie se doit de se préparer pour pouvoir faire face à cette nouvelle donnée. En tout cas, le Makhzen, qui a longtemps oeuvré dans la discrétion, n’hésite plus désormais à afficher au grand jour ses intentions belliqueuses à l’égard de l’Algérie .

    KAMAL HAMED

    Le Midi libre, 28/11/2021

    #Maroc #Algérie #Israël #Benny_Gantz #Normalisation

  • Chant de prière pour les soldats de Tsahal… au Maroc

    Chant de prière pour les soldats de Tsahal… au Maroc

    Israël, normalisation, Benny Gantz – Chant de prière pour les soldats de Tsahal… au Maroc

    RABAT, Maroc – Ce n’est pas tous les jours que vous entendez la prière pour le bien-être des soldats des Forces de défense israéliennes dans un pays arabe, surtout pas lorsqu’il y a des soldats de Tsahal en uniforme à vos côtés. Mais il en était ainsi jeudi lorsque le ministre de la Défense Benny Gantz s’est rendu à la synagogue Talmud Torah à Rabat, une communauté autrefois plus nombreuse qui est désormais réduite à deux chiffres, incapable de réunir régulièrement le quorum de 10 hommes nécessaire pour organiser des prières orthodoxes.

    Il se trouve que deux des trois soldats de Tsahal en uniforme avaient des racines marocaines, tout comme un membre de la Knesset qui faisait partie de la délégation, Ya’akov Margi du Shas, qui est né à Rabat, ainsi que plusieurs autres personnes sur le voyage, dont certains journalistes. « Quand je l’ai entendu chanter le psaume, c’était le même air que le piyutim de la synagogue de mon grand-père à Beersheba », a déclaré Amir Bohbot du journal Walla pendant le vol de retour vers Israël, faisant référence à une forme traditionnelle de poésie liturgique qui est populaire. parmi les Juifs Mizrahi. « Cela m’a atteint, mais c’est quand il a chanté la prière pour le bien-être des soldats de Tsahal, c’est à ce moment-là que j’ai craqué et que j’ai commencé à pleurer », a-t-il dit, se souvenant de son grand-père marocain qui avait récité la prière en Israël dans les années 1980.

    Contrairement aux Émirats arabes unis et à Bahreïn, les deux autres pays avec lesquels Israël a normalisé ses relations l’année dernière dans le cadre des soi-disant accords d’Abraham, de nombreux Israéliens sont originaires du Maroc, et entre 250 000 et près d’un million y ont des racines, selon la façon dont tu comptes. Et ce n’est pas anodin.

    Même avant la normalisation, il y avait une industrie animée de « visites des racines » du Maroc par des Israéliens marocains, allant visiter les villes et les communautés natales de leurs familles. Cela devrait augmenter maintenant, avec un vol direct entre les deux pays et un édit clair du roi Mohammed VI aux Marocains pour accepter Israël et les Israéliens.

    Cette chaleureuse étreinte était pleinement visible lors de la visite de Gantz, toutes ses réunions – à l’exception de celle avec le chef des services de renseignement marocains – étant ouvertes et publiques. Son voyage a été largement couvert par la presse locale, y compris des articles d’opinion en première page en arabe et en français dans les médias marocains.

    La visite d’un ministre israélien de la Défense, un ancien chef de Tsahal, a suscité extrêmement peu d’opposition au Maroc – une manifestation a eu lieu devant le parlement mais avec extrêmement peu de participants – indiquant une certaine combinaison d’acceptation publique des nouveaux liens ouverts avec Israël et le restrictions à la liberté d’expression dans le royaume.

    Une visite ouverte et festive

    C’était la deuxième fois que je visitais la capitale marocaine au sein d’une délégation israélienne, la première étant avec le conseiller à la sécurité nationale de l’époque, Meir Ben-Shabbat, lui-même d’origine marocaine.

    Ce voyage, en décembre dernier, a été une tournée éclair au cours de laquelle la délégation israélienne a passé moins de temps au sol que dans les airs, se précipitant pour signer un certain nombre d’accords avec le Maroc afin de rentrer en Israël avant qu’un verrouillage national ne se déclenche. en place au milieu d’une épidémie majeure de coronavirus. Pour limiter le temps que la délégation devrait passer en quarantaine à son retour en Israël, les participants ont été maintenus dans une « bulle », obligés de rester ensemble sans contact extérieur.

    Cette visite – également postérieure à la campagne de vaccination d’Israël et au milieu d’une accalmie relative de la pandémie au Maroc – a été beaucoup plus détendue, avec quelques heures pour explorer le marché de Rabat, ainsi que la visite de la synagogue locale.

    En décembre dernier, le Maroc était également enclin à se différencier des Émirats arabes unis et de Bahreïn, affirmant à l’époque qu’il ne faisait pas vraiment partie des accords d’Abraham car il avait maintenu des liens avec Israël dans le passé et ne normalisait pas les liens à partir de zéro mais réalignait davantage eux. Et par conséquent, ce voyage n’a pas eu la fanfare de celui-ci.

    Cette fois-ci, le Maroc a eu l’inclination opposée, voyant que claironner ses liens avec Israël – bien considéré dans le monde pour ses prouesses militaires et son armement de pointe – pourrait servir de démonstration de force envers son voisin l’Algérie, avec qui il se querelle pour Alger. ‘ soutien au Front Polisario, un mouvement séparatiste qui réclame un Etat indépendant au Sahara occidental, que Rabat revendique comme le sien.

    À bien des égards, la visite de Gantz a illustré les liens nouvellement normalisés d’Israël avec le Maroc, un pays avec lequel il entretenait déjà une relation de plusieurs décennies, bien que largement gérée par les services de renseignement respectifs du pays.

    Le premier jour du voyage était plus directement consacré aux aspects militaires et stratégiques de la relation qui, après des années passées dans l’ombre, se révélaient désormais pleinement. Gantz a rencontré son homologue marocain, signant un protocole d’accord qui vise à faciliter les échanges entre les militaires, les ministères de la défense et les fabricants d’armes, d’échanger des renseignements et des savoir-faire et, peut-être, de faire des exercices communs.

    Le ministre de la Défense a également visité le quartier général des Forces armées royales marocaines (RMAF), rencontrant l’ensemble du haut commandement pour du thé et des pâtisseries exquises, suivi d’un déjeuner préparé par un restaurant casher local – mes remerciements personnels encore pour cela, RMAF – du la meilleure cuisine marocaine : agneau rôti, poisson entier recouvert de légumes et d’épices, couscous aux fruits secs et cigares frits. Miam.

    La deuxième journée a été consacrée à la communauté juive, avec la visite prolongée de la synagogue Talmud Torah. Le bâtiment lui-même était une affaire relativement modeste, avec un intérieur qui ne semblerait pas déplacé n’importe où en Israël : des panneaux en hébreu disant aux gens de ne pas parler pendant les services, un panneau indiquant les heures de prière, un revêtement de velours rouge sur le arche, une section de femmes derrière un rideau de tissu.

    S’exprimant à la synagogue, Gantz a noté que la culture marocaine est une partie profonde de la culture israélienne, et cela s’étend également aux conceptions de la synagogue. Sans les quelques touches aléatoires de français, les deux grands portraits du roi et le drapeau marocain près de l’arche, vous ne vous rendriez pas compte que la synagogue est située à l’étranger.

    S’adressant aux journalistes après la visite à la synagogue, Gantz nous a dit de « ne pas être cynique » sur l’importance de la nouvelle relation d’Israël avec le Maroc, qu’il ne s’agissait pas simplement d’une alliance pour engraisser les poches des fabricants d’armes israéliens ou pour faire avancer une politique discrète objectif, mais quelque chose avec des implications sociales et culturelles. Et il n’a pas tout à fait tort.

    Même si, depuis Rabat, on pouvait pratiquement entendre l’industrie de la défense d’Israël saliver en regardant le marché nouvellement ouvert et les centaines de millions de dollars de ventes d’armes qu’ils espéraient en tirer, le Maroc représente également le rare pays arabe d’où un grand nombre de Juifs ont fui. dans les années qui ont suivi la fondation de l’État d’Israël et où ils pouvaient désormais librement retourner et visiter. C’est aussi un pays arabe rare qui maintient toujours une communauté juive – bien que petite – et tous les attributs qui l’accompagnent, y compris une nourriture casher spectaculaire.

    The Times of Israel, 27/11/2021

    #Maroc #Israël #Tsahal #Normalisation #Benny_Gantz