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  • Haaretz dévoile les secrets du lobby juif au Maroc

    Tags : Maroc, Marrakech, mariage juif, Yariv Elbaz, normalisation, Donald Trump, Israël,

    Une sombre affaire d’oléoduc, des projets « sécuritaires » louches, le souvenir d’Yitzhak Rabin et un cyberlogiciel malveillant ont plané sur les récents mariages à Marrakech.

    Après la grisaille imposée à la ville de Marrakech par la pandémie de COVID, cette ville marocaine haute en couleur, située au pied des montagnes de l’Atlas, s’est réveillée il y a trois semaines avec un mariage « de conte de fées », comme l’ont décrit les médias locaux.

    Pas moins de 500 invités ont été conviés à cette méga-fête, acheminés par des jets atterrissant les uns après les autres depuis la France, les États-Unis et Israël. Trois hôtels ont été réservés pour les invités étrangers. Les hôtes n’ont pas lésiné sur les moyens.

    De la musique traditionnelle et des bougies éclairant les pelouses d’une lumière douce ont accueilli les multitudes ; une double ligne de lumières au sol leur a indiqué le chemin, une fois à l’intérieur. Au bout, un magnifique baldaquin blanc attendait les invités, chargé d’arrangements floraux hors du commun.

    Ce n’est pas tous les jours qu’un mariage juif a lieu à Marrakech. Ce n’est pas tous les jours que le père de la mariée est un homme d’affaires bien placé, le fils d’un diamantaire juif local, célèbre pour ses liens avec la cour royale du pays – mais pas seulement.

    Yariv Elbaz s’est pavané au mariage de sa fille comme si c’était le sien. Ses relations d’affaires internationales lui ont valu de nombreuses connaissances célèbres, avec certaines desquelles il a échangé des confidences avec un grand sourire.

    L’ami proche du milliardaire, Jared Kushner, gendre de l’ancien président américain Donald Trump, n’a pas pu se rendre aux noces, mais il a envoyé son conseiller politique, Avi Berkowitz, qui a été vu se mêlant aux invités.

    Une petite mais respectable délégation est venue d’Israël. À sa tête, l’associé et représentant d’Elbaz en Israël, le colonel (de réserve) Yossi Lahmani, PDG du Centre Yitzhak Rabin (et frère de Moshe Lahmani, ancien président de la société de construction Shikun & Binui). A ses côtés se trouvait le député Yesh Atid et ancien chef adjoint du Mossad, Ram Ben-Barak.

    Outre son poste au centre Rabin, un centre de recherche qui porte le nom du premier ministre israélien assassiné, Lahmani possède une société qui s’occupe de « projets » liés à la sécurité, Fortify Solutions. Dans le passé, l’homme de paille de cette société était l’ancien chef d’état-major des forces de défense israéliennes et ministre de la défense Shaul Mofaz. C’est finalement Ben-Barak qui a occupé le poste – pendant l’intervalle entre son départ du Mossad et son entrée à la Knesset.

    Une amitié étroite s’est développée entre Ben-Barak et Elbaz. Ensemble, ils sont entrés dans l’histoire en aidant à concocter secrètement l’accord de normalisation entre Israël et le Maroc à la fin de 2020. Et comme c’est le cas pour les acteurs de l’ombre, au dernier moment avant les cérémonies de signature à Rabat, ils ont fait un pas en arrière et ont permis à Meir Ben-Shabbat, chef du département de la sécurité du ministère de la défense (et confident de l’ancien Premier ministre Benjamin Netanyahu) de profiter des feux de la rampe.

    Ainsi, tandis que Ben-Shabbat a impressionné tout le monde avec son arabe marocain parfait et était ravi de s’attribuer le mérite, les personnages de l’ombre ont eu le temps de faire des affaires – avant tout des affaires liées à l’énergie, à la sécurité et à la cybernétique (liées à la défense, bien sûr).

    « Nous avons déjà une indication que le niveau du Maroc dans ce domaine n’est pas si mauvais. Ils ne sont pas dupes en matière de cybernétique. Nous avons intérêt à nous tenir à leurs côtés », a déclaré un haut membre du gouvernement à Hagai Amit, de TheMarker, il y a quelques mois. Et en effet, quelques jours après la signature de l’accord de normalisation avec le Maroc en décembre dernier, il est apparu clairement ce que l’on entendait par « pas d’imbécile ».

    Un rapport d’enquête du journal français Le Monde a révélé que l’un des numéros de téléphone utilisés par le président français Emmanuel Macron avait été ciblé pour la surveillance par le service de renseignement marocain, qui avait utilisé le logiciel espion Pegasus de la société israélienne NSO – le programme avec lequel l’administration de Netanyahu a recueilli le soutien des pays arabes.

    En France, ils sont devenus fous et ont interdit toute rencontre officielle entre les représentants français et leurs homologues israéliens jusqu’à la semaine dernière. Puis, lors de la conférence mondiale sur le climat à Glasgow, Macron a rencontré le Premier ministre Naftali Bennett pour une conversation privée, les choses se sont arrangées et l’interdiction d’Israël a été levée. Mais vendredi dernier, les États-Unis ont annoncé que NSO serait placé sur la liste des entités – une liste noire des entreprises impliquées dans des cyberactivités malveillantes – et ont apparemment éteint les lumières de NSO.

    Il semble que les accords de « paix » au Moyen-Orient aient un coût.

    Des dividendes pour Elbaz

    Enivré par sa contribution historique à l’accord bilatéral avec le Maroc, Elbaz n’a pas attendu longtemps avant de commencer à réclamer des dividendes.

    Rembobinage au 18 septembre 2020 : Une nouvelle société a été enregistrée dans le paradis fiscal de Gibraltar, appelée Lubber Line Capital (spécialisée dans l’investissement dans des projets d’infrastructure et d’énergie dans le monde entier), dont Line Holdings Ltd est le propriétaire enregistré. Ce dernier est un groupe de holdings qui figurait dans les documents Panama ayant fait l’objet d’une fuite – et dont le nom a été associé à Elbaz.

    Environ un mois plus tard, il a été révélé que Lubber Line servirait d’intermédiaire pour le transport du pétrole émirati vers l’Europe via Israël. La société israélienne Eilat-Ashkelon Pipeline Company a annoncé à l’époque qu’elle avait signé un accord pour transporter le pétrole d’Abu Dhabi via ses terminaux d’Eilat et d’Ashkelon. Mais selon cette annonce, l’accord, d’une valeur de plusieurs centaines de millions de dollars, ne serait pas conclu directement avec les Émirats, mais plutôt par le biais d’une société intermédiaire qui achèterait le pétrole et approuverait son transfert par l’intermédiaire de l’Eilat-Ashkelon Pipeline Company.

    Trois personnes récolteraient les gros bénéfices ici. Du côté israélien, les anciens cadres supérieurs de la Paz Oil Company, Yona Fogel et Malachi Alper, qui ont employé Lahmani, le représentant d’Elbaz, en tant que conseiller de leur société ; une société émiratie (car dans toute vente de pétrole ou de gaz au Moyen-Orient, il y aura toujours une partie intéressée de la famille régnante) ; et oui, Lubber Line, appartenant à Elbaz, qui a mis au point toute l’affaire.

    Et c’est ainsi que ce joyeux groupe a embarqué dans un avion d’Israël à Abu Dhabi à la fin du mois d’octobre 2020, pour signer le contrat discrètement, dans le dos des régulateurs en Israël – de peur qu’ils ne le bloquent, pour des raisons de sécurité ou d’environnement.

    Sur ce même vol, d’ailleurs, se trouvait Dalia Rabin, directrice du Centre Yitzhak Rabin, accompagnée de son fils, Yonatan Ben-Artzi. Ainsi, dans un hall d’Abu Dhabi, un accord pétrolier a été signé, sous la médiation d’Elbaz et de Lahmani, PDG du centre. Et dans le hall suivant, un accord philanthropique conjoint a été signé entre le centre et le fonds d’investissement du cheikh Ahmed bin Zayed al Nahyan (le frère du dirigeant d’Abu Dhabi).

    Tous ces accords ont été présidés par le représentant de Trump à cet événement passionnant, l’ancien secrétaire au Trésor américain, Steven Mnuchin. Lors d’un dîner auquel assistaient toutes les personnes concernées, Mnuchin (qui a ensuite été grondé par Dalia Rabin parce qu’il n’a pas mentionné la contribution de son père au processus) s’est extasié sur la paix.

    Les accords ont été signés, les transactions ont fleuri. La mer Rouge à Eilat avait déjà accueilli le premier pétrolier émirati. Elbaz et Lahmani sont devenus des acteurs recherchés par toutes les sociétés de sécurité intéressées par la vente d’armes au Maroc. Et en août dernier, le ministre des affaires étrangères Yair Lapid a effectué une première visite historique au Maroc, rejoint, bien sûr, par son collègue de parti et collègue législateur Ben-Barak.

    Mais cette fois, l’ancien adjoint du Mossad n’a pas débarqué là-bas en portant le chapeau de la société obscure qui s’occupe de « projets de sécurité », mais plutôt en tant que président de la commission des affaires étrangères et de la défense de la Knesset. Cette commission surveille, entre autres, la confidentialité dont jouit l’accord avec la Eilat-Ashkelon Pipeline Company – l’ordre qui permet à la société de se protéger des ennuis qu’elle subirait si elle devait être transparente et surveillée.

    M. Ben-Barak n’a pas signé d’arrangement régissant les conflits d’intérêts lorsqu’il est entré à la Knesset.

    Il y a quelques jours, il a déclaré à The Marker que, pour éviter la moindre apparence d’un tel conflit, il ne participerait pas aux discussions de la commission sur l’oléoduc Eilat Ashkelon, si elles ont lieu. Mais le problème n’est pas Ben-Barak, c’est le climat.

    Et ce n’est pas l’agréable climat vert de Glasgow, mais le climat chaud et nuageux du Moyen-Orient. Un climat dans lequel chaque traité de paix est accompagné d’un beau paquet de logiciels espions Pegasus et d’un avion F-35. C’est un climat dans lequel la marque Yitzhak Rabin inspire le déplacement de 14 millions de tonnes de pétrole par an sur les rares et magnifiques récifs coralliens d’Eilat. C’est un climat où se mêlent gouvernement, argent et paix, où chaque conférence internationale est nécessairement de mauvais augure.

    Haaretz, 07/11/2021

    #Maroc #Israël #LobbyJuif #YarivElbaz #Normalisation #Mariage

  • Israël : On ne sait pas quand le Maroc va nommer un envoyé

    Israël : On ne sait pas quand le Maroc va nommer un envoyé. Govrin nie avoir connaissance de l’utilisation par le Maroc de drones contre le Front Polisario au Sahara Occidental.

    Israël soutient les négociations directes entre les parties impliquées dans le conflit du Sahara Occidental, a déclaré le nouvel ambassadeur au Maroc, David Govrin.

    Il a poursuivi en niant avoir connaissance de l’utilisation par le Maroc de drones contre le Front Polisario au Sahara.

    Govrin a refusé de répondre aux questions des journalistes sur l’achat présumé par Rabat du logiciel d’espionnage israélien Pegasus, en disant : « Je préfère ne pas répondre à cette question ».

    Le Maroc et Israël ont rétabli leurs liens en décembre de l’année dernière après que les États-Unis aient accepté de reconnaître la souveraineté de Rabat sur le Sahara occidental. A ce jour, cependant, le Maroc n’a pas nommé son envoyé à Tel Aviv.

    Interrogé sur la date à laquelle cela se produirait, Govrin a déclaré : « Il n’y a pas de date précise, mais comme on le sait, j’ai été nommé il y a deux semaines comme ambassadeur d’Israël au Maroc, et nous espérons que le Maroc nommera bientôt son ambassadeur. »

    Le Maroc est en conflit avec le groupe indépendantiste Polisario soutenu par l’Algérie au sujet du Sahara occidental depuis 1975, après la fin de l’occupation espagnole. Il s’est transformé en une confrontation armée qui a duré jusqu’en 1991 et s’est terminée par la signature d’un accord de cessez-le-feu.

    Rabat insiste sur son droit de gouverner la région, mais a proposé un régime autonome au Sahara occidental sous sa souveraineté, mais le Front Polisario veut un référendum pour laisser le peuple déterminer l’avenir de la région. L’Algérie a soutenu la proposition du Front et accueille des réfugiés de la région.

    Le cessez-le-feu de 1991 prend fin

    En lançant l’opération (l’opération de Guerguerat, ndlr), le Maroc « a gravement compromis non seulement le cessez-le-feu et les accords militaires connexes, mais aussi toute chance de parvenir à une solution pacifique et durable à la question de la décolonisation du Sahara occidental », a déclaré Brahim Ghali, chef du Front Polisario, dans une lettre adressée à l’ONU.

    MEMO, 26/10/2021

  • Maroc: Puissante association critique normalisation avec Israël

    Maroc: Puissante association critique normalisation avec Israël. « Un crime contre le Maroc, car les dirigeants du pays ouvrent grandement la porte à la pénétration culturelle, politique, éducative et sécuritaire ».

    La normalisation des relations diplomatiques entre le Maroc et Israël continue de susciter des réactions dans la classe politique marocaine.

    Pour le porte-parole du parti Al Adl wal Ihssane (AWI), Fathallah Arsalane, ce rapprochement historique “est un crime contre le Maroc, car les dirigeants du pays ouvrent grandement la porte à la pénétration culturelle, politique, éducative et sécuritaire”.

    Pour ce responsable politique, cité par des médias électroniques marocains, “le crime se double lorsqu’il dépasse les relations commerciales et économiques pour l’identité et les valeurs, cible les jeunes étudiants et intensifie les accords entre universités”.

    Pis encore, estime le porte-parole du parti AWI, cette normalisation a causé de graves préjudices, citant à titre illustratif la crise avec l’Algérie, la saturation du marché marocain et l’instabilité.

  • Le Maroc tombe de haut

    Le Maroc tombe de haut. Le dernier cadeau de Trump au roi du Maroc (en contrepartie d’une normalisation avec l’entité sioniste) n’aura servi à rien. La Commission des Finances du Sénat américain désapprouve la construction d’un consulat à Dakhla. 

    Le dernier cadeau de Trump au roi du Maroc (en contrepartie d’une normalisation avec l’entité sioniste) n’aura servi à rien. La Commission des Finances du Sénat américain désapprouve la construction d’un consulat à Dakhla. De ce fait, même si la reconnaissance de la marocanité des territoires sahraouis occupés illégalement depuis 1975 n’est pas mentionnée, c’est du surplace que le dossier fait. C’est presque un revirement de la position américaine vis-à-vis de la décision irréfléchie du Trump. Le Maroc peut déjà compter les mauvaises notes cumulées et à venir.

    Le blocage avant le refus
    Il y a quelques jours, selon le quotidien espagnol Lavanguardia, le Congrès américain avait déjà bloqué l’ouverture d’un consulat des Etats-Unis à Dakhla occupée et une opération de vente de drones armés au Maroc, deux promesses clés faites au Royaume par l’ex-président, Donald Trump. Le journal révèle que la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants, bloque depuis plusieurs mois deux promesses clés contenues dans l’accord portant la reconnaissance unilatérale de Trump de la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental en échange de la normalisation des relations entre le régime marocain et l’entité sioniste.

    Il s’agit de l’ouverture d’un consulat américain à Dakhla, ville sahraouie occupée, et la vente de drones armés MQ-9B au royaume, selon des sources au Congrès citées par Lavanguardia.

    La nature « transactionnelle » de nombre des accords d’Abraham, promus par Trump entre Israéliens et différents pays arabes et souvent accompagnés de ventes d’armes, a suscité dès le début les inquiétudes des élus américains, souligne l’article, jugeant que « le soutien de Washington à Rabat est beaucoup plus fissuré qu’il n’y paraît ».

    Mais avec l’arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche, ce malaise s’est traduit par des actions concrètes dans le cas du Maroc pour tenter d’en atténuer les conséquences, ajoute la même source.

    Lavanguardia rappelle que vers fin décembre, l’ambassadeur américain à Rabat, David Fisher, s’est rendu dans la ville de Dakhla occupée pour inaugurer un bureau diplomatique virtuel et annoncer le début des procédures pour construire les locaux de la représentation consulaire.

    Remise en cause
    Cependant, la commission des Affaires étrangères du Congrès remet en cause la nécessité d’un tel consulat, d’après la même source, et son blocage, signifie que, légalement, « le Département d’Etat ne peut pas prendre de décisions financières ou opérationnelles pour aller de l’avant avec le plan », explique-t-on.

    Il en va de même avec la promesse de Trump au Royaume de lui vendre des drones MQ-9B, une technologie très avancée qui, selon les membres de la commission, « ne devrait pas être mise à la disposition du Maroc ».

    Le blocage de ces promesses au Congrès n’a pas été révélé jusqu’à présent, mais la vérité, telle qu’elle est établie par l’Avanguardia, est qu’ »elles sont gelées depuis près de cinq mois sans que le Département d’Etat n’ait pris des mesures pour tenter de le contourner ou de négocier un compromis avec les membres du Congrès ».

    Certains démocrates exigent du Département d’Etat) de se distancier totalement de ces pactes. En février, rappelle-t-on, 27 sénateurs ont écrit une lettre au président Biden dans laquelle ils lui ont explicitement demandé de révoquer la décision de Trump sur le Sahara occidental. Parmi les signataires, figuraient des démocrates mais aussi des républicains.

    Lavanguardia est de l’avis que l’insistance sur une solution négociée entre les parties implique, en pratique, « une prise de distance par rapport à la proclamation de Trump », ce qui représente un tournant historique dans la position américaine qu’aucun autre pays au monde n’a suivi.

    La commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants du Congrès a demandé au Département d’Etat de l’informer avant juillet de l’état d’avancement des contacts dans le cadre des Nations unies pour réactiver les négociations, selon le journal.

    « L’impact des politiques de Donald Trump suscite des inquiétudes et nous sommes activement impliqués avec le président Joe Biden face aux prochaines étapes », déclarent des sources au Congrès cité par Lavanguardia.

    Le Département d’Etat américain a évoqué un changement d’approche de la part de l’administration Biden concernant la question sahraouie.

    A une question de savoir comment l’administration Biden compte concilier le message sur le retour du multilatéralisme et la décision de s’en tenir jusqu’à présent à la décision de Donald Trump de reconnaître la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, le porte-parole du Département d’Etat, Ned Price a répondu que son département « consulte en privé les parties sur la meilleure façon de mettre fin à la violence et de parvenir à un règlement durable ».

    « Je n’ai rien de plus à annoncer pour le moment, mais je contesterai certainement la caractérisation selon laquelle il y aurait une continuité, y compris en ce qui concerne notre approche envers la région, depuis la dernière administration ».

    Le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, avait déclaré lors de son audition de confirmation au Sénat américain, que certaines des incitations incluses dans les accords dits « d’Abraham » méritaient de faire l’objet d’un « examen attentif », en référence implicite à certains avantages accordés par Donald Trump, dont la reconnaissance de la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental.

    L’ONU face à l’ouverture illégale de consulats au Sahara occidental
    L’ancien commissaire à la paix et à la sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA), Smaïl Chergui, a estimé impératif que le Conseiller juridique des Nations Unies se prononce sur l’ouverture, par certains Etats, de consulats dans des villes occupées du Sahara occidental à l’instigation de l’occupation marocaine.

    Dans un entretien accordé au quotidien « El-Khabar », Chergui a affirmé que « le retard immoral pour permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination et à l’indépendance reste un affront pour la communauté internationale », ajoutant que « les Sahraouis ont été contraints de reprendre la lutte armée pour que le Conseil de sécurité puisse se rendre compte des fourberies et mensonges du Maroc qui tente d’imposer le fait accompli au mépris du droit international en poursuivant ses pratiques arbitraires en violation de l’accord de paix qu’il a signé et en incitant certains Etats, en contrepartie de pots-de-vin, à la transgression de l’intégrité de la République sahraouie ».

    Nous attendons toujours l’avis juridique du Conseiller des Nations Unies et mettre à nu les agissements de l’Etat d’occupation, d’autant que la responsabilité de l’ONU reste engagée au Sahara occidental jusqu’à l’organisation du référendum, a ajouté le diplomate.

    Evoquant la sortie mesquine de la mission du Maroc à New York visant à porter atteinte à la sacralité de l’unité nationale de l’Algérie et le financement de deux organisations terroriste à cette fin, M. Chergui a rappelé la condamnation par l’ensemble du peuple algérien à travers les quatre coins du pays de cette provocation « qualifiée d’acte grave et ignoble requérant rigueur et vigilance ».

    « C’est à partir de là que la Communauté internationale s’est réveillée et a pris la mesure de la gravité des agissements du Maroc pour la paix et la sécurité dans la région », a-t-il fait observer ajoutant que « c’est ainsi que le Maroc s’est vu contraint d’accepter un Envoyé onusien en remplacement de l’ancien président allemand ».

    A une question sur un éventuel retour des deux parties en conflit, le Front Polisario et le royaume du Maroc, à la table des négociations sans conditions préalables, M. Chergui a déclaré que « cette revendication est réalisable si le Conseil de sécurité venait à réagir avec des injonctions claires quant au calendrier de ces négociations et définir de cette manière les responsabilités à l’origine de leur entrave.

    De même que l’Union africaine (UA) est appelée à mettre en œuvre les résolutions du Conseil de paix et de sécurité y afférentes, pour accompagner cette démarche et veiller à parvenir à un cessez-le-feu entre ses deux pays membres, a-t-il ajouté.

    Les monarchies du Golfe au secours du Maroc
    Pour voler au secours du Maroc plus que pour un quelconque plan de paix, les pays du Golfe ont appellé l’Algérie et le Maroc à la sagesse et au dialogue; et certains d’entre eux se sont proposés comme éventuels intermédiaires pour aboutir à faire tourner la page de la crise entre les deux pays du Maghreb.

    Pourtant, durant de longs mois, caractérisés par l’attaque d’El Guerguaret, la normalization avec Israël, alors que les Palestiuniens subissaient un calvaire au quotidien ( et le subissent encore); pis encore, les Emirats arabes avaient réagi face à la normalization marocaine avec Israel en ouvrant “imédiatement” et à grands cris médiatiques, un consulat à Dakhla, au mépris de la logique de paix, au mépris des lois et decisions de l’ONU et au risque de froisser le ressenti de l’État algérien.

    Pourquoi le Maroc s’est engagé à greffer Israël au cœur de la région
    La rupture des relations algéro-marocaines continue à alimenter le débat dans le monde, mais de manière de plus en plus biaisée. Les médias internationaux, tant français, hégémoniques dans les pays de l’Union européenne concernant les questions maghrébines, qu’anglo-saxons, sont majoritairement entre les mains des banquiers et de la « communauté des usuriers ». Ceci expliquant cela, il devient facile donc d’entendre des échos contraires à ce qui se dit à la source.

    Le Maroc, qui ignore s’il agi avec hostilité, peut compter au moins le nombre de journalistes, eurodéputés et personnalités publiques qu’il invite chez lui, ou qu’il soudoie, pour évaluer, le niveau de la guerre « à basse intensité » qui est la sienne contre son voisin de l’est. Dans le groupe des pays constituant la grande famille maghrébine, saharienne et sahélienne, dont l’Algérie fait partie, il est utile de faire observer que seul le Maroc se distingue par une politique absolument, résolument et ostensiblement agressive et pernicieuse vis-à-vis de l’Algérie.

    Toute la batterie politique, diplomatique, économique et de lobbying a été mise à contribution pour mettre en minorité l’Algérie et les positions algériennes. Le Maroc s’est aussi distingué par des visites d’État dans toutes les capitales africaines, des politiques bancaires favorables au profit des Africains, des aides substantielles au bénéfice des sub-sahariens, une machine de propagande bien huilée, appuyée par celle, extrêmement puissante, des médias pro-israéliens, et un rémunération pour des armés de journalistes véreux payés à 5 et 6 000 l’article ( exemple, les journalistes de « Le Point » gravement mis en cause par les Wikileaks papers), une diplomatie de sous-sol qui sait corrompre les diplomates et les eurodéputés, appuyée efficacement en cela par le couple triangulaire franco-israélo-américain; à cela s’ajoute une utilisation outrancière et mensongère de l’histoire du Sahara pour en détourner le sens, travestir le cours et s’en approprier les bénéfices.

    Rabat, un comportement aux conséquences politiques couteuses
    Cependant, face à son puissant voisin de l’est, l’aventure politico-diplomatique marocaine menée depuis un certain temps dans le voisinage (Mali, Mauritanie, Sénégal, Tunisie et Libye) n’aura servi à rien sans l’implication, devenue aujourd’hui directe, de Tel Aviv et Washington. Un million de Marocains sépharades ont rejoint, à diverses étapes, la Palestine après la proclamation de l’Etat juif en 1948. 50 000 sont restés au Maroc, dont certains ont occupés des postes de conseillers au Palais royal. D’où l’interconnexion puissante entre les deux pays.

    En réalité, le Maroc obéï à une certaine logique. Obsédé depuis bientôt un demi-siècle par le Sahara occidental, il s’allie aux trois puissances du moment, les Etats Unis, Israël et la France, en leur faisant concession sur concession, lesquelles au final, seront sans contredit, préjudiciables pour les Marocains d’abord.

    L’affaire Pégasus, qui a granvement incriminé le Maroc, a été en réalité une affaire de sous-traitance. Israël avait été le premier bénéficiaire des écoutes et des données récoltées. Mais c’est le Maroc qui a porté le chapeau, seul. Et si l’Elysée, dont le président Macron avait été une cible privilégiée de l’espionnage marocain, continue de garder un silence « assourdissant », c’est parce que les lobbys sionistes ont tout fait pour bloquer tout processus de condamnation du Maroc et de son allié stratégique Israël, suite à l’affaire d’espionnage via le logiciel Pegasus.

    La normalisation, un processus aux objectifs secret
    Le Maroc s’est engagé, au nom de l’entité sioniste, dans une sous-traitance d’espionnage coûteuse. La monarchie n’espionne pas uniquement l’Algérie, mais tous les acteurs politiques décisifs qui se greffent autour du dossier Sahara. C’est un processus d’espionnage plus grand que les seuls besoins marocains qui a été mis en place et dont le premier bénéficiaire n’a pas été le Maroc, mais Israël, qui a tenu à garder ses distances avec ce qui s’est passé quand l’affaire s’est ébruitée.

    Faut-il encore rappeler que le processus de normalisation entre l’entité sioniste et le Maroc est un processus secret, développé dans la clandestinité ( ce qui est déjà contraire aux principes et textes des relations internationales), et dont les bribes mises à la connaissance du public ne correspondent pas exactement aux objectifs tenus secrets et soigneusement mis sous le boisseau. De toute évidence, le grand public demeurera longtemps tenu à l’écart ce qui a été décidé et ne sera informé que de la « partie conventionnelle » de cette pièce du puzzle du Pacte d’Abraham.

    Pour préserver les intérêts d’Israël et sauvegarder ses intérêts coloniaux, le Maroc continuera d’entraver les efforts de règlement pacifique en cours des crises dans la région, à l’instar du Mali et de la Libye.

    Membre de la triple entente maroco-israélo-américaine, née du Pacte d’Abraham, le Maroc emprunte depuis lors un parcours fléché et il lui sera difficile d’en remettre en cause l’itinéraire. Israël n’a jamais fait une guerre de longue durée ou de haute intensité, parce qu’il n’en a pas la capacitité; aussi, fait-il faire à sa place d’autres, comme il le fait déjà depuis deux mille ans. Tout le monde sait que le roi du Maroc délègue ses pouvoirs à ses principaux collaborateurs, dont certains sont imposés par des lobbys franco-sionistes, qu’il lit et écoute les rapports qui lui parviennent et prend les décisions déjà esquissées dans ces mêmes rapports, qui corroborent les intérêts du jeu des stratégies de puissance. Historiquement, ce furent des causes pareilles, des compromissions outrancières avec des juifs, qui menèrent à l’extinction de la brillante dynastie mérinide au Maroc.

    Une présence désirée aux portes sud de l’Algérie
    Depuis 2007, lorsque les faucons ont chuchoté dans l’oreille du président Bush la nécessité de mettre sur pied un commandement militaire pour l’Afrique, ultérieurement dénommé « Africom », Israël était associât au projet et méditait à la manière la plus efficace de prendre racine au Sahel. Unanimement rejeté alors, par la communauté africaine, Israël adoptait la politique des doses homéopathiques pour réussir son pari. Une stratégie qui s’avérera payante. Jour après jour, pays par pays, le Mossad s’infiltrait, manipulait, corrompait, calculait, payait et aidait gratuitement pour parvenir à ses fins. Proposant son aide au Sahel pour venir à bout du terrorisme, tout l’arsenal était mis à contribution. On sait comment le Soudan avait été disloqué et placé sur la trajectoire d’Israël. Aujourd’hui, cet ancien grand pays d’Afrique, a été réduit à quémander auprès des instances financières internationales pour éponger ses dettes et acheter à son peuple de quoi manger. En 2020, Khartoum normalise avec Israël. En 2021, elle commence à bénéficier des premières aides financières de la part des banques internationales. Le parcours fléché ne sert pas uniquement au Maroc.

    La présence d’Israël au Maghreb avait été une obsession de longue date. Pour certains rabbins, il s’agissait d’un retour aux sources : les royaumes de Touât n’avaient-ils pas été prospères lorsque les juifs étaient maîtres du commerce de la poudre d’or et des esclaves sur les routes caravanières Tamentit-Tidikelt-Abalessa-Tombouctou-Jennée ?

    Le deal contracté permettait aussi d’étendre les activités marocaines de lobbying vers les pays de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), et là encore, c’est aussi au bénéfice d’Israël, qui avait besoin de l’appui de tous pour intégrer l’Union Africaine et s’imposer au cœur de la région maghrébo-sahélienne. L’Algérie étant, de toute évidence, de l’aveu même des hauts responsables du Mossad, le dernier objectif.

    Avant d’intégrer l’UA, Israël avait tenté de contourner le problème et d’espionner l’Algérie par la Méditerranée. Pour ce faire, il a demandé (et obtenu, dès 2005) une participation au sein des forces de l’Otan stationnées en Méditerranée, sous le motif fallacieux de pouvoir ainsi surveiller les navires pouvant transporter secrètement des armes au profit du Hamas et les intercepter dès qu’ils pénètrent l’embouchure du détroit de Gibraltar, avant de pousser plus vers l’est. Cette information est confirmée par diverses sources occidentales.

    Aujourd’hui encore, le Mossad continue à jouer les éclaireurs et déblayer le terrain politique au bénéfice d’Israël. Interdit de mettre pied dans le Sahel, il emprunte des chemins détournés, par le biais, par exemple, des entreprises israéliennes spécialisées dans la High Tech et les équipements militaires de pointe, au point de prendre le marché de la Minurso au Nord-Mali, et dans d’autres pays de la région sous le sigle de NSO Group, Aéronautique Israël Industries, Elbit Systems, entre autres sociétés de l’industrie guerrière d’Israël. En quelques petites années, il a pu convaincre, par divers stratagèmes, plus de quarante États africains pour arriver à faire imposer la présence d’Israél en tant que membre observateur à l’Union africaine.

    Voici, en mots succins et abrégés, les objectifs, les outils et les itinéraires qu’emprunte le Maroc, en faisant en même temps le jeu de la sous-traitance. Ce qui se passe en Palestine ne restera pas en Palestine, note le groupe de recherche Who Profits : « Une raison essentielle pour laquelle Israël cherche perpétuellement à diversifier son arsenal est qu’il peut ensuite le transformer en profit économique et en gains politiques. »

    L’Express, 24/10/2021

  • L’Algérie, cible du « big reset »

    L’Algérie, cible du « big reset ». Le rapprochement Maroc-Israël est une des parties visibles du puzzle big reset; beaucoup d’acteurs ont joué à fond le jeu pour qu’il aboutisse

    La reconfiguration du système monétaire international n’est plus qu’une question de temps. La Chine, bientôt, n’acceptera de commercer qu’avec sa propre monnaie, bousculant les Etats Unis et les dollars dans une guerre commerciale qui impactera le système politique planétaire sans aucun doute.

    Les observateurs les plus attentifs à la scène politico-militaire de ces derniers jours semblent perplexes devant l’énormité des événements survenus, condensés dans l’espace et le temps, déroulés à une vitesse qui ne laisse que peu de temps pour l’appréciation et l’analyse froide.

    Le big reset est né lors du Forum économique mondial (WEF), organisé vers avril-mai 2020 pour reconstruire l’économie de manière durable après la pandémie. Le COVID-19 avait fait des ravages dans l’économie des pays puissants, et ces pays voulaient « remettre les compteurs à zéro », tout « réinitialiser » en quelque sorte.

    Les événements ont immédiatement pris un tour rapide et inattendu. Jugez-en : normalisation des Emirats arabes unis avec Israël, remise en liberté curieuse au Mali de 203 terroristes dans un ébouriffant échange initié sur proposition de la France, ambassade émiratie à Dakhla dans les territoires sahraouies occupées, visite du chef de la diplomatie française Yves Le Driant au Maroc à la veille de l’attaque surprise marocaine, événements de Guergarat, déclaration de guerre du Front Polisario contre le Maroc, rencontre mi-secrète entre Natanyahu et BMB en Arabie Saoudite ( du jamais vu dans les annales historiques arabes depuis 14 siècles !), condamnation de l’Algérie par le Parlement européen à Bruxelles, normalisation annoncée du Maroc, reconnaissance de Trump de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidentale, en guise de cadeau d’adieu, contre-ordre à l’Africom pour rester sur place au Sahel, nomination du « faucon va-t’en guerre », Llyod Austin à la tête de la Défense sur proposition de Joe Biden.

    Le rapprochement Maroc-Israël est une des parties visibles du puzzle big reset; beaucoup d’acteurs ont joué à fond le jeu pour qu’il aboutisse : le Mossad, Trump, depuis quatre ans, le B’nai B’rith, et Serge Berdugo, chef de la communauté juive au Maroc et ministre itinérant de Sa Majesté Mohamed VI.

    Les méthodes « soft » n’ayant pas réussi jusque-là, il y a fort à parier que les méthodes plus violentes sont déjà engagées. A l’Algérie, plus grand pays africain, arabe et du pourtour méditerranéen d’être vigilante et de faire pièce à un sournois jeu des stratégies de puissance (et de nuisance) qui se déroule sous nos yeux.

  • Education: Aladl Walihsane dénonce la « pénétration sioniste »

    Education: Aladl Walihsane dénonce la « pénétration sioniste ». Le Maroc se précipite vers plus de sionisation des programmes scolaires

    La section dédiée au secteur de l’éducation au sein du Cercle politique du mouvement Al Adl Wa Ihsane a publié, ce weekend, un rapport énumérant «les déséquilibres ayant marqué la rentrée scolaire» de cette année ».

    Intitulé «Non à compromettre davantage la dignité et les droits des enseignantes et des enseignants et aux programmes de normalisation au sein des établissements d’enseignement et de formation», le document , selon le journal en ligne marocain « yabiladi.com », s’attarde surtout sur «l’accélération fébrile» des actions de la normalisation avec «l’entité sioniste en se précipitant vers plus de normalisation éducative et de sionisation des programmes scolaires».

    Il dénonce ainsi «un ensemble d’accords et d’activités visant à accélérer le rythme de la pénétration sioniste dans les établissements d’enseignement, falsifiant la prise de conscience des jeunes et blanchissant les crimes de la brutale occupation sioniste».

    H.G

    L’Espoir libéré, 18/10/2021

  • Le Maroc va ratifier des accords avec Israël

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    Le Maroc s’apprête à ratifier des accords en matière d’aviation, de culture et de sport avec Israël-Les accords avaient été signés en août dernier

    Le gouvernement marocain a déclaré samedi qu’il allait discuter et potentiellement ratifier deux nouveaux accords signés avec Israël dans les domaines de l’aviation, de la culture et du sport. Israël et le Maroc avaient annoncé la reprise de leurs relations diplomatiques en décembre 2020. « La réunion [du gouvernement] sera consacrée à l’examen de deux accords de coopération entre le gouvernement du Maroc et celui de l’État d’Israël, signés le 11 août 2021 à Rabat. Le premier concerne les services aériens avec un projet de loi approuvant cet accord tandis que le second prévoit une coopération dans les domaines de la culture et du sport », a indiqué le gouvernement dans un communiqué rapporté par l’Agence marocaine de presse (Map).

    Les accords ont été initialement signés par le ministre israélien des Affaires étrangères Yaïr Lapid et son homologue marocain Nasser Bourita en août dernier.

    Par ailleurs, la semaine dernière, les compagnies aériennes Royal Air Maroc et El Al (Israël) ont signé un protocole de partage de code qui permettra d’organiser les vols hebdomadaires entre Israël et le Maroc et même vers d’autres destinations en Afrique et en Amérique.

    Le ministre de la Défense Benny Gantz se rendra au Maroc dans les prochains mois, afin de signer un certain nombre d’accords de coopération en matière de défense, visant notamment à développer une industrie nationale de production de drones censés renforcer la puissance aérienne du Maroc.

    i24News, 16/10/2021

  • Maroc: voici pourquoi Bourita garde son poste ministériel

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    Aziz Ghali, président de l’Association marocaine des droits de l’Homme (AMDH) a affirmé que le renouvellement de la confiance a Nasser Bourita, ministre marocain des affaires étrangères se veut un message a Tel Aviv selon lequel le régime marocain est attaché a l’accord de normalisation, exprimant sa stupéfaction quant a la reconduction de celui qui fut a l’origine des crises avec plusieurs pays.

    Dans un entretien accordé a la presse, Ghali s’est demandé pourquoi l’on a tendance a associer le vote sanction des Marocains uniquement lorsqu’il s’agit du parti du Front de la justice et du développement tandis qu’on épargne le chef de la diplomatie marocaine Nasser Bourita qui est pourtant a l’origine des crises ayant opposé son pays a plusieurs autres Etats. “Il (Bourita) a impliqué le Maroc dans des crises avec bon nombre de pays européens dont l’Allemagne et l’Espagne et actuellement avec la Russie y compris avec l’Algérie, et malgré cela il est maintenu en poste.

    Il y a aussi la question de la normalisation, et je pense que sa reconduction a la tête du ministère des affaires étrangères se veut un message pour l’entité sioniste quant au maintien de leurs relations malgré la volonté du peuple car le rétablissement des relations avec cette dernière est l’une des principales causes de la défaite du FJD aux législatives”, a expliqué le président de l’Association marocaine des droits de l’Homme.

    Echourouk online, 10/10/2021

  • Maroc: Les étudiants contre la normalisation avec Israël

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    L’Union nationale des étudiants marocains (UNEM) a exprimé son opposition aux accords de coopération entre les universités marocaines et israéliennes, appelant la communauté universitaire à condamner et rejeter les pactes, et les autorités universitaires à les rétracter.

    Dans un communiqué du 23 septembre, l’UNEM a déclaré : « Nous exprimons notre rejet absolu des accords honteux conclus entre l’Université Mohammed VI Polytechnique [UM6P – université privée] au Maroc et l’Université Ben Gourion [BGU] en Israël, et ceux qui lient le National École de commerce et de gestion de l’Université Hassan II de Casablanca [UH2C – université publique] et la Faculté de gestion de l’Université de Tel Aviv.

    « Nous appelons les autorités marocaines concernées à se rétracter et à retirer les signatures, et nous appelons tous les étudiants à exprimer leur rejet et leur condamnation.

    « Nous appelons toutes les composantes de la communauté universitaire, y compris les professeurs, les administrateurs et les étudiants, à se tenir côte à côte pour défendre l’université marocaine contre… les schémas de normalisation avec Israël visant à réaliser une percée éducative, culturelle et sécuritaire sans précédent dans l’histoire. de notre bien-aimé Maroc », a déclaré l’UNEM.

    Israël et le Maroc ont normalisé leurs relations diplomatiques l’année dernière, établissant des relations diplomatiques culturelles et commerciales en décembre 2020 dans le cadre des accords d’Abraham négociés par l’administration de l’ancien président américain Donald Trump.

    Boycott académique

    La Campagne palestinienne pour le boycott académique et culturel d’Israël (PACBI) a publié une déclaration le 24 août qui a déclaré que les universités israéliennes faisaient « partie intégrante du système de colonialisme et de discrimination raciale, et sont impliquées dans ses crimes en cours contre le peuple palestinien et les peuples de la région arabe, car ils jouent un rôle clé dans le développement des connaissances et des techniques de répression militaires et sécuritaires israéliennes.

    Le PACBI a appelé la communauté universitaire et la société civile marocaine à intensifier la pression locale sur l’université afin d’« annuler définitivement » les accords.

    Une autre organisation, le Front marocain pour le soutien à la Palestine et contre la normalisation (MFPSAN), a publié une déclaration le 1er octobreappelant les Marocains à résister aux « projets de normalisation avec Israël par le biais des établissements d’enseignement » et à faire connaître la cause palestinienne et la lutte du peuple palestinien.

    « Nous nous engageons à poursuivre la lutte jusqu’à ce que la décision de normalisation soit renversée et qu’une loi soit adoptée la criminalisant », a déclaré le communiqué du MFPSAN.

    Réponse de l’université

    Dans un communiqué publié sur le site institutionnel, le président de l’UM6P Hicham El Habti a déclaré que l’université estimait que la mise en commun des compétences des institutions scientifiques et technologiques des deux pays aurait un « impact majeur sur les populations aux niveaux local et régional ».

    Il a déclaré que l’UM6P et le BGU considèrent la recherche scientifique comme un « élément clé du développement, notamment en termes de durabilité ».

    D’ici la mi-octobre, BGU et UM6P devraient signer un protocole d’accord pour définir leur collaboration sur des projets de recherche scientifique et des échanges d’étudiants et de professeurs dans les domaines de l’agriculture, de l’eau, de l’énergie et de la restauration écologique.

    Le partenariat de recherche sur le développement durable sera soutenu par les sociétés mondiales ICL (Israël) et OCP (Maroc).

    D’autres collaborations

    Le 13 septembre, BGU a signé un accord académiqueavec l’Université internationale de Rabat (UIR), une université semi-publique au Maroc visant à collaborer sur des programmes communs de recherche, d’enseignement, de mobilité des étudiants et du personnel, ainsi que des études sur le patrimoine culturel des juifs marocains.

    L’UM6P a également signé un accord avec l’Université hébraïque de Jérusalem (HUJI) d’Israël pour promouvoir la coopération universitaire et technologique, selon un communiqué publié sur le site Internet HUJI.

    El Habti l’a décrit comme « l’un des premiers partenariats formels entre des universités du Maroc et d’Israël ».

    Selon le président de HUJI, le professeur Asher Cohen, la collaboration entre les institutions comprendra des recherches conjointes et des diplômes collaboratifs, l’innovation à l’échelle mondiale et l’échange de publications et de matériel académique.

    « Nous sommes fiers d’être l’une des premières universités israéliennes à officialiser une relation avec notre estimé homologue marocain. Nous attendons avec impatience les nombreuses façons dont cette collaboration profitera à nos deux pays et à la région dans son ensemble », a déclaré Cohen.

    University World News s’est efforcé de contacter l’UM6P, l’UH2C et l’UIR pour obtenir leur point de vue sur la manière dont ils mettront en œuvre les programmes de coopération académique avec les universités israéliennes, y compris l’Université de Tel Aviv, BGU et HUJI, au milieu de l’opposition de la communauté universitaire marocaine, mais n’a reçu aucune réponse. .

    Wagdy Sawahel

    University World News, 05 octobre 2021

  • Arabie Saoudite : Instigateur de la normalisation israélo-arabe

    Arabie Saoudite : Instigateur de la normalisation israélo-arabe

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    A l’occasion de la commémoration du premier anniversaire de la prosternation collective monarchique arabe en direction d’Israël, une pantalonnade rarement égalée dans les annales diplomatiques internationales, qui s’apparente à une désertion; une humiliation indélébile…

    Un an après la prosternation collective monarchique arabe face à Israël, trois des principaux protagonistes de cette mascarade à connotation électoraliste ont disparu de la scène publique : Donald Trump, premier Président des États-Unis à subir deux procédures de destitution ; Sheldon Adelson, le magnat juif américain des casinos, généreux faiseurs des rois tant aux ÉtatsUnis qu’en Israël, mort à 87 ans, des suites d’un cancer, une semaine avant l’accession au pouvoir de Joe Biden ; enfin Benyamin Netanyahu, Premier ministre israélien. Tel un canard boiteux, ce 3e larron, Benyamin Netanyahu, plombé par l’accusation de corruption, peine à échapper à la justice des hommes, n’est pas parvenu à dégager une majorité de gouvernement viable pour sa survie politique, en dépit de 4 consultations électorales.

    L’Arabie saoudite, le parrain de la normalisation arabe avec Israël, se trouve, paradoxalement, sous pression des États-Unis, plus précisément du président Joe Biden, qui a annulé, dès son entrée en fonction, une transaction militaire de 36 milliards de dollars aux pétromonarchies du Golfe et retirer le mouvement yéménite antisaoudien houthiste de la liste des organisations terroristes. Cette double décision a constitué un désaveu en creux de l’agression pétro-monarchique contre le Yémen et une riposte subliminale au soutien inconsidéré au rival du Président démocrate le populiste Donald Trump, en même temps qu’à l’équarrissage du journal saoudien Jamal Khashoggi, chroniqueur du Washington Post.

    L’imposture saoudienne

    Le royaume saoudien, le plus intransigeant ennemi d’Israël sur le plan théorique, aura opéré le plus grand détournement du combat arabe, soutenant l’Irak contre l’Iran dans la plus longue guerre conventionnelle de l’histoire contemporaine (1979-1988), le détournant du coup du champ de bataille principal, la Palestine, déversant des milliards de dollars, et, surtout, déroutant la jeunesse arabe et musulmane vers l’Afghanistan, à des milliers de kilomètres du champ de bataille palestinien, contre un ennemi athée certes mais allié des Arabes, l’Union soviétique, le principal fournisseur d’armes de pas moins de sept pays arabes (Syrie, Irak, Algérie, Libye, Soudan, Yémen et OLP), un utile contrepoids en somme à l’hégémonie américaine. L’attentat du 11 septembre 2001 contre les symboles de l’hyper puissance américaine a démasqué les complicités saoudiennes dans la montée en puissance de l’intégrisme anti occidental.

    Bien que 15 des 19 kamikazes ayant participé au raid du 11 septembre soient de nationalité saoudienne, l’administration Bush, plutôt que de frapper le royaume wahhabite, le foyer et le terreau du fondamentalisme, va répliquer en Afghanistan et en Irak, les deux points de percussion de la coopération saoudo-américaine dans la sphère arabo-musulmane à l’époque de la guerre froide soviéto-américaine, gommant ainsi au passage toute trace de leurs forfaits antérieurs, se faisant à bon compte une nouvelle virginité politique sous la bannière de la lutte pour la promotion de la démocratie dans le monde musulman.

    Principal bénéficiaire des coups de boutoir d’Israël contre les pays du champ de bataille (Égypte, Syrie, Liban, Palestine, voire même Irak et Tunisie), pendant un demi-siècle, l’Arabie saoudite, illustration caricaturale de l’impéritie arabe, a fait office de – parrain absolu – de la normalisation des relations entre Israël et les pays arabes, particulièrement les monarchies (Bahreïn, Émirats arabes unis et Maroc), soutient le journal libanais Al Akhbar, dans son édition en date du 21 décembre 2020, en se référant à un diplomate marocain. Y compris dans le cas du Maroc, dont la relation avec le judaïsme marocain est historique et sa relation clandestine avec l’État hébreu de notoriété publique, ajoute le quotidien libanais qui publie en marge de cette affirmation un rapport du chef des services de renseignements saoudiens, le général Khaled Al Mouhaydine, portant sur l’évaluation saoudienne des avantages d’une normalisation des pétromonarchies avec Israël.

    Imposture marocaine

    Pour la réalisation de son objectif, le prince héritier saoudien Mohamad Ben Salmane n’a pas hésité à inciter les ÉtatsUnis à procéder à l’assassinat de Sayyed Hassan Nasrallah, proposant de couvrir les frais inhérents à la guerre qui découlerait de la liquidation du chef du Hezbollah libanais. Les Américains ont souscrit à la requête saoudienne, en demandant à Israël de s’acquitter de cette mission. Le rapport du chef des services de renseignements saoudiens est daté du 31 octobre 2018, soit près de deux ans avant la normalisation collégiale des pays arabes avec Israël, en soutien à la campagne pour la réélection du président Donald Trump, mais surtout dans le mois où s’est produit l’équarrissage du journaliste saoudien Jamal Khashoggi au consulat saoudien à Istanbul. Au lendemain de la divulgation de ce rapport, Al Akhbar faisait l’objet d’une méga attaque cybernétique, à titre de représailles contre quiconque révèle la face hideuse de leur comportement belliciste.

    L’Arabie saoudite et Les Émirats arabes unis sont coutumiers de ce type d’action, comme en témoigne la plainte déposée par une journaliste libanaise de la chaîne du Qatar Al Jazeera, Ghada Oueiss, contre ces deux pétro monarchies du Golfe pour harcèlement et piratage. Spécialistes du jeu de billard à trois bandes, les dignitaires wahhabites ont ainsi paru voulu désamorcer, par anticipation en quelque sorte, l’opprobre international suscité par ce crime odieux, en offrant, en pâture et en compensation, le bradage de la Palestine, la question centrale du contentieux séculaire entre le Monde arabe et l’Occident. Comme à l’accoutumé, le rôle central de l’Arabie saoudite a été assuré depuis les coulisses, une tradition chez les wahhabites qui pratiquent la riposte oblique à la confrontation directe, de crainte de susciter la colère d’une population rigoriste façonnée par plus d’un siècle de propagande dogmatique et que soit démasquée la légendaire duplicité de la monarchie saoudienne.

    A dire vrai, l’imposture saoudienne est concomitante de la fondation du royaume. Son désistement de la Palestine a été acté auprès des anglais en contrepartie de leur accession au trône en substitution aux Hachémites, les descendants de la famille du prophète, expulsé vers la Jordanie et l’Irak. Esclave des Anglais au XXe siècle, la dynastie wahhabite a bradé la Palestine pour l’acquisition d’un trône ; Sous dépendance américaine au XXI e siècle, pour la survie de son trône, et en dépit de ses protestations formelles, elle a souscrit, par sa connivence tacite, à la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël, terme ultime de la phagocytose de la Palestine.

    Toute honte bue, elle ira jusqu’à adouber l’artisan du – Muslim Ban -, Donald Trump, le Président le plus xénophobe de l’histoire américaine, abondant le complexe militaro industriel américain d’un budget de 380 milliards de dollars afin de s’épargner les foudres de la justice américaine pour son implication dans le raid terroriste du 11 septembre 2001 en vertu de la loi Jasta.

    Turpitudes saoudiennes

    L’histoire est ancienne. Elle est contemporaine des turpitudes saoudiennes et du rôle malfaisant de la dynastie wahhabite dans la dislocation du Monde arabe par son alliance contre nature avec les ÉtatsUnis, le principal protecteur d’Israël, considéré comme l’ennemi officiel du Monde arabe. A l’époque contemporaine, le roi Salmane, du temps où il était gouverneur de Ryad et chargé de régler les contentieux au sein de la dynastie wahhabite, entretenait des relations avec Israël depuis la décennie 80, soit depuis près d’un demi-siècle et l’État hébreu a toujours pris soin d’épargner le royaume saoudien, protectorat américain s’il en fut, de ses coups de boutoir répétitifs contre les pays du champ de bataille (Égypte, Syrie, Liban Irak, Soudan, voire même Tunisie). Salmane n’agissait pas tant que sa qualité de représentant du clan Saoud, mais agissait pour son propre compte, afin de convaincre les Américains de renforcer sa position au sein de la famille royale, dans le cadre de la lutte d’influence permanente entre le diverses factions wahhabites.

    En contrepartie, Salmane s’était engagé que son groupe de presse As Charq Al Awsat s’emploie à favoriser une normalisation culturelle, intellectuelle et pédagogique entre l’Arabie saoudite et Israël. Un secret de polichinelle. Une tartufferie digne du comique des boulevards. Sous la houlette de l’Arabie saoudite, les pays arabes ont pratiqué une normalisation rampante avec Israël concomitante de l’annexion rampante de la Palestine ; une normalisation rampante du côté arabe, proportionnelle à la montée en puissance du mouvement du boycottage d’Israël sur le plan mondial.

    L’Iran a servi de prétexte à la normalisation de facto entre Israël et les pétromonarchies du Golfe en ce que la connivence, d’abord souterraine, est désormais publique. Le royaume s’est engagé à financer tous les projets d’accompagnement du processus de normalisation avec Israël, soit par des investissements directs dans les pays concernés en tandem avec les Émirats arabes unis, soit par joint-venture avec des firmes spécialisées israéliennes ou américaines détenues par des capitaux juifs américains, notamment dans le domaine de la technologie et de l’informatique.

    L’objectif sous-jacent de la cavalcade monarchique vers Israël est la consolidation du protectorat américain des trônes décriés et des dynasties déconsidérés de tant d’abus et d’excès. Il n’est pas indifférent de noter à ce propos la décision de Ryad et d’Abou Dhabi de faire caisse communeun an avant le début de la normalisation collective avec l’État hébreu. Comme pour dédouaner le royaume, le chef des services de renseignements saoudiens commence par énumérer les principaux contacts et visites entrepris par les autres pétromonarchies depuis la décennie 90 durant cette phase de normalisation feutrée, apportant ainsi une confirmation directe des informations contenues dans ce texte.

    Le responsable sécuritaire saoudien ignore visiblement le vieil adage latin selon lequel nul ne peut se prévaloir de ses propres turpitudes…Nemo auditur propriam suam turpitudinem allegans; Une maxime juridique qui peut se traduire par : Nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude, le terme turpitude signifiant négligence, faute, comportement illégal ou fraude. Passons, tout le monde n’a pas obligation de maîtriser un code moral rigoureux et la liste est publiée en fin de texte pour la commodité de la lecture de cet article et les besoins de la démonstration. Le royaume saoudien a même attribué à une société israélienne la responsabilité de la sécurité du pèlerinage à La Mecque et de l’aéroport de Dubaï, le lieu même du meurtre du dirigeant militaire du Hamas Al Madbouh.

    Le Midi libre, 06/10/2021