Étiquette : Normalisation

  • Guerre médiatique : le Maroc s’en prend-il à l’Algérie ?

    Alors que le statut quo est maintenu pour le dossier du Sahara Occidental , le torchon brûle encore entre l’Algérie et le Maroc. La guerre médiatique entre les voisins est à son apogée. Chronique de Mounira ELBOUTI.

    Malgré les changements politiques internes dans les deux pays, le conflit perdure depuis les années 70. Et si la région n’est plus ce qu’elle était avant, il reste difficile de comprendre comment ce dossier est géré et surtout quelle en sera l’issue.

    Seulement ce qui change, c’est le degré de propagande atteint autour de l’affaire, les deux pays voisins se transforment en ennemis et campent chacun sur sa position. Cependant, les temps aussi changent.

    Propagande digitale et guerre médiatique

    L’ère des réseaux sociaux facilite l’accès à l’information et la rapidité de celle-ci, par conséquent, on peut voir désromais ce qui se dit et se trame dans les deux pays, en temps réel.

    Et le constat étant tel que la quantité de haine déferlée sur l’Algérie du côté marocain est spectaculaire : des forums, aux réseaux sociaux, aux vidéos. Tous les formats et tous les supports sont bons pour lyncher son voisin.

    Ce qui est surtout regrettable c’est l’armée digitale sollicitée par le royaume pour déformer l’histoire et coller à l’Algérie des faits d’histoire avec lesquels, en vérité, elle n’a rien à voir. Cela ne concerne pas uniquement des personnes anonymes mais des intellectuels et des personnages de renom.

    La guerre médiatique à laquelle se livre le royaume chérifien contre l’Algérie est sans merci, le voisin joue la carte de la propagande et de la division face au silence de l’Algérie qui préfère, quant à elle, jouer la carte de l’ignorance de cette provocation ciblée.

    Sur les réseaux, on refait l’histoire, on redessine les cartes géographiques, on fait dans l’intox et les fake news pour accabler l’Algérie, qui reste fidèle à sa démarche et à ses principes ; le dernier exemple en date est celui d’une vidéo de la chaîne de télévision sionniste i24 accusant l’Algérie d’importer des vaccins anti covid 19 depuis l’Etat sionniste. La blague de l’année.

    Normalisation avec l’Etat sionniste

    C’est pourtant le voisin marocain qui a normalisé ses relations avec l’entité sionniste et qui devra sûrement en assumer les conséquences. L’élection de Joe Biden semble pourtant désservir la cause marocaine dans le dossier Sahara qui, rappelons le, n’a pas bougé d’un cran. On se demande alors si la politique du royaume n’avait pas surestimé l’attente ?

    Car comme beaucoup le savent, la contre partie de la normalisation était d’avantager le Maroc dans le dossier du Sahara mais pour l’heure, il n’est rien. L’Algérie garde le contrôle. Et les cartes géopolitiques ne sembent pas prêtes d’être redessinées, tant la combinaison actuelle arangent les puissances mondiales.

    Stratégie de com à deux axes

    La stratégie de cette guerre médiatique se base sur deux grands axes : la désinformation et le vol intellectuel. La premier repose sur les fakes news mouillant l’Algérie dans des dossiers pour le moins, inconfortables et le second repose sur l’appropriation de tout le patrimoine maghrébin pour grandir sa réputation.

    En effet, cela fait quelques années maintenant que le marketing, garde fou de la stratégie marocaine, veut faire reluire l’image culturelle du royaume dans le monde et vanter ses traditions et son patrimoine ce qui semble, de prime à bord, légitime et astucieux, sauf que le royaume ne se contente par de son patrimoine mais vient piocher dans celui de ses voisins.

    Il s’attribue la gastronomie, la culture, la musique, le habits tranditionnels qui appartiennent à autrui. Et cela a un nom : vol de propriété intectuelle.

    Car manifestement, en plus de piétiner les territoires au sens propre, il le fait aussi au sens figuré.

    Une grande partie de l’histoire du continent est ignorée et celle du Maroc est glorifiée ; bien sûr on ne vend que les belles histoires qui font rêver, sans montrer le côté osbcur : les droits de l’Homme.

    Vol de propriété intellectuelle

    On ne parle pas du taux de pauverté, de la prostitution, de la répression des journalistes et des intellectuels , des affaires internes mais on pointe du doigt ce qui concerne les autres. Voici un sous axe de la stratégie mentionnée ci-dessus.

    Et la Tunisie n’a pas échappé à la règle : nous étions surpris de voir tout un projet de marketing digital s’en prendre à des influenceusess tunisiennes qui essaient de faire découvrir la culture de leur pays…

    Aux dernières nouvelles , le couscous c’est marocain ! Et le malouf aussi .

    Chanceux sont ceux qui savent, qui lisent, qui savent que la première université marocaine a été construite par des Tunisiens, que le Caftan existe aussi en Algérie et en Tunisie ( caftan carthaginois), que le couscous est un plat berbère et que le thé est chinois !

    Chanceux ceux qui ont compris aussi, le pourquoi du comment de la normalisation et qui ont suivi comment celle-ci a servi les intérêts personnels de Nathanyaho qui a été réellu.

    M.E.B

    Etiquettes : Algérie, Maroc, conflit, guerre médiatique, couscous, normalisation, Israël,

  • Biden pourrait maintenir la politique de Trump qui a augmenté les exportations de drones : Rapport

    La politique de Trump a permis d’augmenter les ventes de drones à des pays dont le respect des droits de l’homme fait l’objet d’un examen minutieux.

    L’administration du président Joe Biden souhaite conserver une politique controversée datant de l’époque de son prédécesseur Donald Trump, qui a permis d’accélérer les ventes de drones armés à des pays dont le bilan en matière de droits de l’homme fait l’objet d’un examen minutieux aux États-Unis et ailleurs, ont déclaré des sources au fait de la discussion à l’agence de presse Reuters.

    Lorsque l’administration de M. Trump a réinterprété l’accord sur les armements conclu entre 35 pays à l’époque de la guerre froide, connu sous le nom de Régime de contrôle de la technologie des missiles (RCTM), afin d’augmenter les ventes de drones, les défenseurs du contrôle des armements et certains législateurs démocrates de premier plan ont craint que cela n’aggrave les conflits mondiaux.

    Bien qu’il soit trop tôt pour dire si c’est le cas, les ventes ont augmenté.

    Le maintien de cette politique pourrait également aller à l’encontre de la promesse électorale de M. Biden de « veiller à ce que l’Amérique ne laisse pas ses valeurs à la porte pour vendre des armes ». Lorsque Biden était vice-président sous le président Barack Obama, les groupes de défense des droits de l’homme ont critiqué leur administration pour les attaques de drones contre les combattants talibans en Afghanistan qui ont également tué des civils.

    De 2018 à 2020, Washington avait renégocié le RCTM, vieux de 33 ans, pour lever les limites convenues sur la prolifération de la technologie des drones. Mais l’année dernière, Trump a mis au placard un effort pour réécrire le pacte et a décidé d’offrir des drones américains à presque tous les pays qui voulaient les acheter.

    Alors que les jets furtifs tels que le F-35, d’une valeur de 79 millions de dollars, font la une des journaux, les drones sont bien moins coûteux, mais peuvent néanmoins effectuer des attaques de missiles et des missions de surveillance à haut risque sans mettre en danger un pilote. La plupart des véhicules aériens fabriqués aux États-Unis volent rapidement et transportent des charges utiles importantes, ce qui les rend très recherchés tout en renforçant les liens entre un pays et l’armée américaine.

    Le Conseil de sécurité nationale (NSC) de la Maison Blanche étudie comment maintenir la politique en place, tandis que le Département d’État demande aux alliés et aux autres pays qui vendent des drones d’adopter la position américaine, selon des personnes au fait de la question. M. Biden souhaite également relancer les discussions visant à lever les limites de prolifération du MTCR, ont ajouté les sources.

    Bien qu’aucune décision n’ait été transmise au niveau du cabinet du sous-secrétaire, des personnes informées des discussions internes de l’administration ont déclaré qu’elle penchait vers le maintien de la politique d’exportation plus expansive de Trump.

    « Ils ne vont pas revenir en arrière », a déclaré l’une de ces personnes à propos de la politique dont Trump espérait qu’elle prendrait des parts de marché aux drones fabriqués en Chine.

    Un responsable du NSC a déclaré que « le gouvernement américain continuera à invoquer sa discrétion nationale » et à traiter les grands drones comme s’ils ne relevaient pas du champ d’application du RCTM, qui a été rédigé pour contrôler la prolifération des missiles de croisière.

    Garder la porte ouverte

    Le maintien de cette politique ouvre la porte à des centaines de millions, voire des milliards de dollars, de ventes américaines à des gouvernements de Taïwan, d’Inde, du Maroc et des Émirats arabes unis qui, par le passé, n’avaient pas le droit d’acheter ces appareils.

    Les militants des droits de l’homme et les défenseurs du contrôle des armements ne sont pas les seules voix sceptiques quant à la politique de Trump.

    Les membres du Congrès bloquent la vente de quatre drones au Maroc, rapportée par Reuters en décembre, en raison d’objections à la décision de l’administration Trump de reconnaître le Sahara occidental comme territoire marocain, ont déclaré à Reuters des personnes familières de l’affaire.

    Le responsable du NSC a déclaré que la décision de poursuivre la politique de Trump « offre au gouvernement américain la flexibilité nécessaire pour examiner les demandes d’exportation de UAS [systèmes aériens sans pilote] » tout en continuant à exercer cette « discrétion nationale de manière cohérente avec nos engagements dans le cadre du RCTM », ainsi que « notre engagement ferme envers la sécurité nationale des États-Unis, les droits de l’homme, la non-prolifération et d’autres objectifs de politique étrangère ».

    Le RCTM classe plusieurs des drones américains les plus puissants comme des missiles de croisière, car ils répondent aux spécifications techniques des aéronefs non pilotés du pacte.

    Dans le cadre de la réinterprétation de Trump, les États-Unis ont décidé de traiter les grands drones à capacité de frappe qui ne peuvent pas se déplacer à plus de 800 km par heure (500 mph) comme s’ils appartenaient à une classification qui ne relève pas de la compétence du pacte.

    Cela a permis d’exporter plus facilement des Global Hawks, fabriqués par Northrop Grumman, qui ne sont pas armés et sont utilisés pour la surveillance, ainsi que des Reapers utilisés à la fois pour la surveillance et les raids aériens et fabriqués par General Atomics.

    À plus long terme, l’équipe de Biden souhaite négocier un tout nouvel accord uniquement pour les exportations de drones, selon une source familière de la situation et le responsable du NSC.

    Le responsable du NSC a déclaré que l’équipe de Biden « travaillera avec d’autres pays pour façonner des normes internationales pour la vente, le transfert et l’utilisation ultérieure des UAS armés ».

    SOURCE : REUTERS

    Aljazeera, 25 mars 2021

    Tags : Joe Biden, Donald Trump, armes, drones, Sahara Occidental, Maroc, Israël, normalisation,

  • 45 marocains, en provenance de Libye, arrêtés au niveau des frontières algériennes : La preuve de l’implication du Makhzen dans le conflit libyen

    Des Marocains, détenteurs de documents d’identité libyenne, ont tenté de franchir la frontière algérolibyenne, selon les services de sécurité algériens. Ces derniers, au nombre de 45 selon les mêmes sources, ont tenté de franchir la frontière séparant l’Algérie de la Libye, avant que leur plan ne soit mis à nu et leur véritable nationalité, marocaine à savoir, ne soit établie. Et même s’ils ne voulaient que transiter par l’Algérie pour rejoindre leur pays, leur présence en Libye, renseigne sur le rôle obscur du Makhzen qui tente, par la présence de mercenaires dans cette zone de conflit de mettre ses billes dans le jeu dans l’espoir de tirer les dividendes quand la paix sera restaurée.

    Plusieurs responsables libyens avaient indiqué que le plan de paix envisagé par la communauté internationale et certains pays du voisinage, notamment l’Algérie, est menacé par la présence de mercenaires dans ce pays. Des sources concordantes avaient fait état de la présence de marocains dans les rangs de certaines milices au moment où des informations, relayées par certains journaux avaient affirmé que le Makhzen avait financé l’enrôlement de certains subsahariens comme mercenaires pour les envoyer en Libye.

    Il y a quelques années, des ONG avaient dénoncé les conditions de rapatriement, par les autorités marocaines, de clandestins subsahariens, parqués dans des camps de fortune érigés aux frontières sud des territoires sahraouis occupés. Ces organisations avaient même dénoncé le recrutement de certains de ces clandestins pour grossir les rangs du contingent marocain au Sahara occidental et pour alimenter certaines milices qui guerroient en Libye et dans la région du Sahel. La tentative des marocains de quitter la Libye via l’Algérie est donc une preuve irréfutable de l’ingérence du Makhzen dans les affaires intérieures de ce pays.

    Pire encore, elle traduit le double langage de Rabat dans le dossier de règlement de la crise que traverse ce pays qui se dit partisan d’une solution adoubée par la communauté internationale, mais qui n’hésite pas en coulisse à fournir de la chair à canon pour les parties en conflit. La communauté internationale qui a affirmé que le plan de paix ne saurait aboutir avec la présence de mercenaires dans ce pays, a haussé le ton ces derniers jours pour mettre en garde ceux qui arment, recrutent ou financent des groupes subversifs ou des milices activant dans cette zone de conflit.

    L’Algérie, qui s’est rangée du côté de la légalité internationale et qui déploie des efforts pour permettre au peuple libyen de disposer de son sort et surtout de sauver son pays de l’émiettement qui le menace a, elle également, dénoncé les ingérences étrangères d’où qu’elles viennent dans le traitement de la crise libyenne. Le Maroc vient de donner la preuve qu’il est, de par ses agissements, partie prenante dans cette œuvre de casse du plan de paix adopté par la communauté internationale. Le Makhzen dévoile encore une fois son rôle dans la subversion et la déstabilisation des pays de la région.

    La normalisation des relations diplomatiques du Maroc avec l’entité sioniste n’a fait que dévoiler encore plus le rôle que s’apprête à jouer ce pays dans le plan sioniste qui vise à plonger les pays du « front du refus de toute normalisation» dans le chaos. L’axe Algérie – Libye – Tunisie qui rejette tout rapprochement de normalisation avec Israël est dans le collimateur de l’entité sioniste et du Maroc, qui ont ressuscité le plan du Grand MoyenOrient, annoncé en 2004 par Bush Junior et la secrétaire d’Etat américaine, Condoleeza Rice. Un plan qui vise ni plus ni moins que l’émiettement des pays arabes pour ne laisser, dans la région, qu’une seule force dominante. Et c’est justement à quoi rime le jeu actuel du Makhzen marocain.

    Slimane B.

    Le Courrier d’Algérie, 27 mars 2021

    Tags : Maroc, Libye, Algérie, normalisation, Israël,

  • Le tourisme sexuel à Dubaï, fruit de la normalisation des relations des EAU avec Israël

    TEL AVIV – Les touristes israéliens qui sont revenus des Emirats Arabes Unis (EAU) ont livré un témoignage étonnant, dans lequel ils décrivent Dubaï comme le Las Vegas du Moyen-Orient. Et ce, notamment en ce qui concerne la propagation de la prostitution et du trafic sexuel qui n’est pas conforme aux normes des pays arabo-musulmans.

    Selon les médias israéliens, environ 8 000 Israéliens se sont rendus à Dubaï pour célébrer le Nouvel An. Ils apportent du haschisch et de la marijuana aux Émirats arabes unis, malgré des lois strictes sur les drogues, avec des peines de prison pouvant aller jusqu’à 20 ans et des exécutions occasionnelles pour les trafiquants de drogue.

    Un touriste israélien qui a admis avoir introduit de la drogue à Dubaï a déclaré à Channel 12 qu’il n’était pas inquiet : Channel 12 qu’il n’avait pas peur de se faire prendre. « Tout ce que nous avons fait, c’est introduire clandestinement du haschisch et de la marijuana pour fêter (le réveillon du Nouvel An) et nous saouler », a-t-il déclaré. (Lire : Hallel Rabin, la jeune fille qui refuse d’être un soldat israélien et choisit d’être emprisonnée)

    « Ce n’est pas de la cocaïne, c’est une drogue légère. Je ne crois pas que nous allons avoir des problèmes. La peine de mort pour quelques centaines de grammes dans nos valises ? Nous ne fumons que dans nos chambres d’hôtel », poursuit le touriste non identifié. Middle East Monitor, mardi (5/1/2021).

    Selon les Israéliens vivant à Dubaï, le nombre croissant d’Israéliens visitant les EAU en général, et Dubaï en particulier, leur a fait croire qu’ils sont chez eux et peuvent faire ce qu’ils veulent.

    « La plupart des touristes israéliens à Dubaï ne portent pas de masques, ne maintiennent pas de distance sociale et risquent de recevoir des amendes très élevées », a déclaré l’Israélien, qui n’a pas été identifié.

    Environ 50 000 Israéliens ont visité les EAU depuis la signature de l’accord de normalisation en septembre 2020.

    Fait récent, les publicités et affiches touristiques sur Dubaï cachent une sombre réalité, représentée par des groupes d’hommes israéliens qui se dirigent vers de nouvelles destinations de vacances avec la prostitution en tête. Ils se remplissent les poches de milliers de dollars et, avec peu ou pas de conscience, passent leur temps aux Émirats arabes unis en passant d’une femme à l’autre.

    Il est devenu évident que n’importe quel touriste israélien à Dubaï peut sauter dans une chambre d’hôtel pour assister à une fête, payer 1 000 dollars et plonger dans la piscine de la tyrannie. Tout cela se passe au grand jour, tandis que les autorités émiriennes ferment les yeux sur les touristes qui passent une semaine à Dubaï à des fins de « tourisme sexuel ».

    Une autre personne impliquée dans ce sale business à Dubaï a déclaré qu’elle s’est rendue six fois à Bucarest, mais qu’elle croit maintenant avec certitude que Dubaï est devenu le plus grand bordel du monde avec ses grands et luxueux hôtels de plage. Il a donné un exemple : dans l’après-midi, des dizaines de femmes étaient assises sur des chaises colorées à l’extérieur des restaurants et des bars du complexe.

    Les données disponibles sur les touristes israéliens revenant des EAU montrent qu’ils doivent payer entre 1 800 et 2 000 dirhams (600 USD). Ils ont trouvé un nouveau « marché de la viande » et opèrent sans problème aux EAU, comme s’ils traînaient à Bucarest, Burgas ou Bangkok.

    Un journaliste israélien qui a rencontré un jeune homme en partance pour Dubaï a révélé que sa conversation comportait une déclaration sexuelle embarrassante, difficile à accepter, mais qui reflète ce qui se passe actuellement dans les Émirats arabes unis. On peut s’asseoir et manger au bord de la piscine tout en regardant les scènes frénétiques d’activité sexuelle.

    « Cela implique un mélange d’alcool, de filles et de sexe, et ils choisissent ce qu’ils veulent sur leur iPad ou leur téléphone portable », a déclaré un résident israélien qui n’a pas non plus souhaité être identifié.

    « Tout est ouvert, comme un menu avec des garnitures de pizza. Il existe également des cartes qui proposent des services de prostitution en voiture à Dubaï, notamment avec des filles d’origine est-européenne qui deviennent des travailleuses du sexe à Dubaï. Ces services coûtent 1 000 dirhams, soit environ 300 dollars. »

    Les Israéliens vont dans les boîtes de nuit à Dubaï, poursuit-il, et il y a des prostituées qui traînent avec tout le monde. « Elles ressemblent à des mannequins, à des filles d’Instagram en maillot de bain. Elles se retrouvent toutes dans un hall d’hôtel rempli de 100 à 150 filles qui travaillent dans un ‘marché de la viande’ à Dubaï, comme aux États-Unis. Chacune dépense 50 000 NIS, environ 15 000 dollars, pendant une semaine. C’est beaucoup d’argent. Un jour donné, j’emmène 5 filles dans le penthouse de l’hôtel. « 

    Les touristes sexuels israéliens ont révélé que les hôtels de Dubaï accueillent des prostituées du monde entier, notamment du Brésil, de Russie, du Pérou et de Bolivie, et coûtent plus de 700 dollars par nuit. (Lire aussi : Une belle hôtesse de l’air tuée dans le bain de l’hôtel, prétendument après un viol collectif).

    « C’est un voyage coûteux et seuls les Israéliens qui ont de l’argent vont à Dubaï. Un week-end à Dubaï coûte 30 000 dollars. Tout est cher. L’entrée au club est de 1 000 NIS par personne, puis vous achetez la bouteille, puis vous mangez, puis une personne. Les filles viennent là. Toi, et la nuit coûte 5 000 à 6 000 dollars », ajoute le touriste israélien.

    Il est difficile de croire que Dubaï est le témoin des pires excès de l’industrie du sexe, mais c’est vrai. Les Israéliens vont à Dubaï comme ils vont à Bucarest ou en Thaïlande, c’est juste qu’à Dubaï les prix sont beaucoup plus élevés et qu’on trouve des prostituées partout. Selon un échantillon aléatoire de touristes sexuels israéliens, Dubaï est désormais leur première destination, la ville numéro un pour le sexe, et il leur est plus facile de se rendre à Dubaï qu’en Roumanie, même si cela coûte plus cher.

    Ce qui se passe à Dubaï est une extension de l’industrie du sexe israélienne, avec des applications de prostitution qui annoncent des femmes opérant à Dubaï. Les Émirats arabes unis sont devenus la ville du péché dans le Golfe et l’une des capitales mondiales du tourisme sexuel. Le fruit de la normalisation est que les Israélites sont maintenant profondément impliqués dans tout un tas d’affaires honteuses.

    Netral News, 5 jan 2021

    Tags : Dubai; Emirats Arabes Unis, EAU, normalisation, Israël,

  • Selon M. Kushner, l’Arabie saoudite, le Qatar, Oman et la Mauritanie sont sur le point de normaliser leurs relations avec Israël

    L’Arabie saoudite, le Qatar, Oman et la Mauritanie sont sur le point de normaliser leurs relations avec Israël, a noté Jared Kushner, envoyé au Moyen-Orient de l’ancien président américain Donald Trump.

    Dans un article publié par le Wall Street Journal, il écrit : « Nous assistons aux derniers vestiges de ce que l’on a appelé le conflit israélo-arabe. »

    Kushner a également noté que « l’une des raisons pour lesquelles le conflit israélo-arabe a persisté si longtemps était le mythe selon lequel il ne pouvait être résolu qu’après qu’Israël et les Palestiniens aient réglé leurs différends. »

    « Cela n’a jamais été vrai », a ajouté M. Kushner, notant que les accords de normalisation arabes avec Israël, surnommés « Accords d’Abraham », ont révélé que le conflit n’était rien de plus qu’un différend foncier entre Israéliens et Palestiniens qui n’avait pas besoin de retarder les relations d’Israël avec le monde arabe au sens large, affirmant que ce différend « sera finalement résolu lorsque les deux parties s’accorderont sur une ligne de démarcation arbitraire ».

    Il a ajouté que « plusieurs autres pays sont sur le point de rejoindre les accords d’Abraham, notamment Oman, le Qatar et la Mauritanie. Ces relations doivent être poursuivies de manière agressive – chaque accord est un coup porté à ceux qui préfèrent le chaos. »

    « Le peuple saoudien commence à voir qu’Israël n’est pas son ennemi. Les relations avec Israël sont dans l’intérêt national saoudien et peuvent être réalisées si l’administration Biden dirige. »

    Information-Analytic Agency NEWS.am

    Tags : Israël, Mauritanie, Oman, Qatar, normalisation, Jared Kushner,

  • Middle East Monitor : Le Parti marocain de la justice et du développement a-t-il vendu la Palestine pour le Sahara occidental?

    Le Marocain Abdelilah Benkirane a récemment annoncé qu’il gelait son appartenance au Parti de la justice et du développement pour protester contre l’adoption par le gouvernement d’un projet de loi visant à légaliser l’utilisation du cannabis à des fins médicales. C’est un ancien secrétaire général du parti, c’est donc une décision importante.

    Le Parti de la justice et du développement est le principal parti islamique au Maroc et dirige des gouvernements de coalition depuis 2012. Après près d’une décennie au pouvoir, le parti a enregistré peu de réalisations sur les fronts politique, économique et sécuritaire.

    Avant la décision de Benkirane, le cheikh Abou Zayd Al-Mokri Al-Idrissi avait également annoncé qu’il gelait son appartenance au parti, et Idris Al-Azmi a démissionné de la tête de son Conseil national. De nombreux hauts fonctionnaires et membres du parti ont critiqué ses politiques, principalement celles introduites par son actuel secrétaire général, Saadeddine Othmani, en sa qualité de Premier ministre, notamment sa signature de l’accord de normalisation avec Israël.

    Cet accord a été annoncé le 10 décembre de l’année dernière par le président américain de l’époque, Donald Trump. Le 22 décembre, le Maroc a accepté de lancer des vols directs, de promouvoir la coopération économique, de rouvrir les bureaux de liaison et de s’orienter vers des «relations diplomatiques, pacifiques et amicales» avec l’État d’occupation.

    Bien que Benkirane n’ait pas fait référence à l’accord de normalisation lorsqu’il a discuté de son appartenance au Parti de la justice et du développement, les observateurs estiment que l’adoption du projet de loi sur le cannabis a été la goutte d’eau pour lui. Selon le président de l’Observatoire marocain contre la normalisation, Dr Ahmed Wihman, cette décision était « absolument » le résultat de la normalisation des relations avec Israël. Il en va de même pour le cheikh Al-Idrissi, qui a également appelé le parti à se réformer et à revenir à ses objectifs fondateurs.

    Al-Azmi a déclaré qu’il était confus par ce qui se passe au sein de son parti, avec une contradiction entre les politiques et les principes actuels. « Je ne peux plus tolérer ni comprendre, ni expliquer ou accepter ce qui se passe au sein du parti », a-t-il expliqué. « Sommes-nous vraiment encore nous? »

    De nombreux observateurs considèrent l’accord de normalisation avec Israël comme un défaut majeur pour le parti islamique. Certains sont allés plus loin et prétendent avoir vendu la Palestine pour le Sahara occidental, étant donné que la reconnaissance américaine de la souveraineté marocaine sur le territoire semble avoir fait partie intégrante de l’accord de normalisation avec Israël. Cependant, Wihman – qui est de gauche et s’oppose aux islamistes – a rejeté cette affirmation. «Cela n’arriverait jamais», m’a-t-il dit.

    Le secrétaire général de l’Union nationale du travail du Maroc, Abdelilah El-Halouti, a également fermement rejeté cette affirmation et souligné que «le Parti de la justice et du développement fait partie de la politique marocaine et ne renoncera jamais à son soutien et à sa solidarité avec la Palestine».

    De nombreux responsables du parti ont nié avoir vendu la cause palestinienne pour le Sahara occidental. Abdelaziz Aftati est membre du Secrétariat général du parti, et a déclaré que « tout ce qui concerne la normalisation s’effondrera » tout en réitérant le soutien de son parti à la résistance palestinienne contre les sionistes. « Nous faisons partie de la nation islamique, avec les peuples arabe et musulman, et cette nation ne peut pas s’élever sans résister aux sionistes. C’est une lutte d’existence et nous y sommes impliqués. »

    Compte tenu de toutes ces assurances, il est difficile d’expliquer pourquoi le chef du Parti de la justice et du développement a signé l’accord. Wihman estime qu’Othmani y était obligé par le roi Mohammed VI. Néanmoins, « malgré le fait qu’il était sous pression, il [Othmani] est responsable de ce qu’il a signé. »

    Lorsqu’il a été interrogé par le directeur de l’organisation anti-normalisation de Wihman sur sa décision de signer l’accord, Othmani a dit à Aziz Hinnawi qu’il faisait partie de la politique du Royaume et qu’il ne pouvait pas rejeter l’ordre du roi. Un témoin oculaire de la rencontre entre Hinnawi et Othmani a déclaré que le Premier ministre avait alors fondu en larmes.

    Au Maroc, la signature d’accords avec d’autres Etats et le suivi des relations extérieures du Royaume est la mission du Palais Royal; le Premier ministre n’a aucun pouvoir sur ces questions. Selon Wihman, cela est stipulé dans la Constitution. «Othmani», dit-il, «ne voulait pas mettre le roi en colère».

    Cependant, Othmani aurait pu démissionner, et Wihman pense qu’il aurait dû le faire. El-Halouti, cependant, a souligné que le Parti de la justice et du développement est entré au parlement au motif qu’il ne défierait en aucune façon la monarchie. « Rejeter la normalisation et refuser de signer l’accord aurait mis le roi en colère et plongé le pays dans le chaos. La démission du Premier ministre aurait eu de graves conséquences politiques, sociales et économiques. » Le parti, a-t-il ajouté, a choisi l’option la moins nuisible.

    Wihman et El-Halouti et d’autres à qui j’ai parlé ont insisté sur le fait que le Parti marocain de la justice et du développement n’a renoncé ni à ses principes ni à aucun de ses objectifs en normalisant les relations avec Israël. Ses objectifs restent les intérêts nationaux marocains tout en respectant les Palestiniens et leur droit de résister à l’occupation israélienne, de libérer la Palestine et d’avoir un État indépendant.

    Middle East Monitor, 16 mars 2021

    Tags : Maroc, PJD, Palestine, Israël, Normalisation, Sahara Occidental,

  • Daily Guardian : Tous les chefs du Mossad, depuis 1960, ont visité clandestinement le Maroc

    Le Maroc aura la paix avec Israël

    Par Engr. Edgar Mana-ay

    Il existe une liste sans cesse croissante de pays arabes désireux de rejoindre l’Accord d’Abraham (un processus de paix au Moyen-Orient initié par le président Trump et mis en œuvre par son gendre juif Jared Kushner) et de normaliser les relations avec Israël.

    En août dernier, les Émirats arabes unis (EAU) ont signé un accord de paix avec Israël, bientôt suivi par un autre État du Golfe, Bahreïn. Le Soudan s’est joint plus tard en octobre, un énorme coup d’État pour Israël puisque les groupes terroristes utilisaient la nation africaine comme moyen de transport d’armes vers le Hamas dans la bande de Gaza.

    Après l’annonce que le Qatar suivra bientôt, la normalisation entre Israël et le pays musulman africain, le Maroc a été officiellement annoncé. C’est après six décennies de renseignements secrets, de liens militaires, politiques et culturels entre les deux pays.

    Le Maroc, un pays riverain d’Afrique du Nord avec la mer Méditerranée au nord et l’océan Atlantique à l’ouest avec 36 millions de personnes majoritairement musulmanes, a travaillé en étroite collaboration avec le Mossad, l’agence d’espionnage internationale d’Israël.

    Tous les chefs du Mossad depuis 1960, Amit, Zamir, Hofi, Admoni, Shivit, Yatom, Halevy, Dagan, Pardo et l’actuel chef Yossi Cohen ont visité clandestinement le Maroc et rencontré ses dirigeants et chef du renseignement. Au cœur de cette longue alliance clandestine a toujours été la simple reconnaissance mutuelle qu’en coopérant les uns avec les autres, les deux pays servent au mieux leurs intérêts nationaux.

    Au fil des années, les relations ont connu leurs hauts et leurs bas, elles se sont transformées et façonnées en des formes différentes, parfois contradictoires, mais sont toujours restées solides en leur sein.

    Le travail de coopération le plus important entre le Mossad et son homologue marocain est dans le mouvement ALIYAH . L’Aliyah est un concept culturel juif important et une composante fondamentale du sionisme – le retour de tous les Juifs de terres étrangères pour s’installer en Israël.

    90% des juifs marocains ont été transférés en Israël par l’opération du Mossad. Sur les 15 millions d’habitants actuels d’Israël, près de la moitié venait de nombreux pays du monde, d’Europe, du Moyen-Orient, des États-Unis, du Canada, d’Amérique latine, d’Éthiopie, près de cent mille (comment se fait-il que les Juifs d’Éthiopie soient devenus NOIRS quand leur les antécédents sont à la peau claire!), l’Inde et le Sri Lanka. Leur retour est financé par l’American Jewish Association, la Hebrew Immigrant Aid Society et soutenu par le gouvernement israélien, en particulier sa branche d’espionnage, le Mossad, qui impliquait le transport, le logement de réinstallation, la formation et l’emploi. Leur base est l’Ancien Testament dans la Bible; Ésaïe 11:12 – «Il lèvera une bannière pour les nations et rassemblera les exilés d’Israël; Il rassemblera également le peuple dispersé de Juda des quatre coins de la terre ».

    En 1959, lorsque le nouveau roi marocain Mohammed V a interdit l’immigration en Israël et fait du sionisme un crime, le Mossad a mobilisé des équipes d’espions israéliens, dont beaucoup étaient des juifs marocains, tous francophones et arabophones, pour trouver des moyens d’extraire les 150000 juifs restants du Maroc. L’équipe s’appelait Misgeret – «Framework». Pendant 5 ans, l’opération Misgeret a organisé des taxis et des camions pour faire sortir les Juifs du Maroc. Au besoin, les agents ont versé des pots-de-vin à toutes sortes d’agents en uniforme en cours de route. Un favori est à travers Tanger, à cette époque une ville internationale, et de ses ports sur des bateaux à destination d’Israël. En mars 1961, Mohammed V mourut et fut remplacé par son fils Hasan II qui rétablit des relations amicales et de renseignement avec Israël. La règle d’Hasan II est considérée comme l’âge d’or des relations secrètes entre les deux pays, relations entretenues à la fois par le Mossad et par ses homologues marocains. Entre 1961 et 1967, 60 000 Juifs supplémentaires ont fait «aliya » en Israël. Aliya en hébreu signifie «aller vivre en Israël» mais son sens le plus profond est «monter» impliquant, par conséquent, la supériorité morale et spirituelle de la vie en Israël. La petite communauté juive qui est restée au Maroc a depuis fonctionné comme un pont pour les relations israélo-marocaines, en particulier pendant les jours de tempête et les crises.

    Les renseignements marocains ont permis au Mossad d’ouvrir une station dans une villa de la capitale, Rabat, tenue par des agents expérimentés. Lorsque le Maroc a accueilli le sommet de la Ligue arabe en 1965, les services de renseignement marocains ont permis au Mossad de mettre sur écoute TOUTES les chambres de l’hôtel de Casablanca et les salles de conférence de tous les dirigeants arabes, des rois, premiers ministres et présidents à leur chef d’état-major militaire. Bien que cela ait pu être une pratique relativement courante pour tous les services de sécurité du monde entier, l’implication d’un État officiellement hostile et ennemi du monde arabe, Israël, était vraiment inhabituelle. Selon des rapports étrangers, des agents du Mossad étaient là pour aider leurs homologues marocains dans la mise sur écoute et le partage d’informations. Le Maroc a également aidé le Mossad à implanter des agents dans des pays arabes hostiles tels que l’Égypte, alors ennemi juré d’Israël.

    Mais le Mossad s’est vite rendu compte que dans le monde des espions, il n’y a pas de repas gratuit. En 1965, les services de renseignement marocains ont demandé au Mossad de s’installer en Europe et d’assassiner le leader charismatique et populaire de l’opposition Mehdi Ben Barka dont le but était de renverser le roi Hassan II. C’était clairement une demande inhabituelle: devenir les mercenaires du Maroc pour un meurtre politique intérieur. Le Mossad est habitué à faire des sales boulots aussi longtemps que la victime prévue met en danger l’Etat d’Israël, mais ce n’est pas le cas donc Eshkol, le chef du Mossad, y a opposé son veto. En guise de compromis, des agents du Mossad en France ont localisé la résidence de Ben Barka à Paris et l’ont approuvée aux services de renseignement marocains qui, avec leurs amis policiers français, ont fait le sale boulot.

    Pendant ce temps, tout le monde dans la région attend que l’Arabie saoudite exprime son désir d’avoir la paix avec Israël. Tout récemment, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s’est secrètement envolé pour l’Arabie saoudite et a rencontré le prince héritier Mohammed-bin-Salmen, provoquant une vague de spéculations selon lesquelles les Saoudiens étaient sur le point de déclarer la normalisation avec Israël. Bien que cela ne se soit pas produit, le négociateur en chef d’Abraham Accord et le gendre de Trump, Jared Kushner, ont déclaré qu’un accord israélo-saoudien était inévitable et n’était qu’une question de temps. L’Arabie saoudite a insisté sur le fait que tout accord de normalisation doit être accompagné d’une solution pour les Palestiniens basée sur une solution à deux États. Mais beaucoup pensent que l’Arabie saoudite a tacitement donné sa bénédiction à tous les autres accords conclus jusqu’à présent.

    La perspective de plus de paix et de prospérité au Moyen-Orient est très prometteuse cette année 2021 malgré Biden en tant que président américain qui ne sait pas comment gérer le chaudron politique complexe du Moyen-Orient. Espérons et prions pour que la paix insaisissable et non la guerre continue entre les Arabes et Israël vienne enfin. Car selon George Bush (1946-) «L’ histoire bouge et elle tendra vers l’espoir ou vers la tragédie».

    Daily Guardian, 15 mars 2021

    Tags : Maroc, Mossad, Israël, normalisation,

  • Israël construit-il lentement une alliance militaire dans le golfe Persique ?

    Les mises à niveau des relations existantes ne sont que des mises à niveau et rien de plus. Le terme « accords de paix » est mal choisi lorsqu’il est appliqué à de telles améliorations.

    par Paul R. Pillar

    Israël poursuit l’expansion de sa présence diplomatique dans le Golfe Persique en promouvant, selon un rapport de la chaîne de télévision israélienne i24News, une « alliance de défense » qui inclurait Israël, Bahreïn, les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite. Les membres arabes potentiels de l’alliance semblent hésiter à s’engager aussi profondément dans le giron d’Israël, mais cette initiative met en perspective la récente amélioration des relations entre Israël et plusieurs États arabes.

    Peu de développements ont été aussi exagérément loués que cette amélioration, à laquelle quelqu’un a attribué l’auguste appellation « Accords d’Abraham », comme si l’harmonie avait soudainement éclaté entre les adhérents des religions monothéistes du monde. Certes, en général, il est préférable pour tous les pays d’une région d’avoir des relations complètes avec tous les autres pays de la région que de ne pas en avoir, ne serait-ce que pour avoir l’assurance que les gens se parlent. Mais le principal moteur des hosannas pour l’amélioration des relations israélo-arabes n’est pas un quelconque élan de bonne volonté et de paix. Il s’agit plutôt du fort désir du gouvernement israélien de démontrer que l’aggravation continue de son conflit avec les Palestiniens et la poursuite de l’annexion de facto du territoire habité par les Palestiniens ne condamneront pas Israël au pariahdom.

    Ce que souhaite le gouvernement israélien affecte de manière significative, bien sûr, la manière dont toute question est traitée dans le discours politique américain. Dans le cas qui nous occupe, ce lien était particulièrement visible sous l’administration Trump, qui a mis en avant les améliorations de la relation non seulement pour attirer les électeurs qui suivent le gouvernement israélien, mais aussi pour revendiquer les améliorations comme des « réalisations » de politique étrangère dans une présidence qui en compte peu.

    Il convient de rappeler que l’administration Trump a dû soudoyer les gouvernements arabes pour qu’ils établissent des relations diplomatiques complètes avec Israël. Pour les Émirats arabes unis, le pot-de-vin consistait en des avions de chasse furtifs F-35 et d’autres équipements militaires avancés. Pour le Soudan, c’était le retrait d’une liste de terroristes. Pour le Maroc, il s’agissait de la fourniture d’armes supplémentaires et de l’abandon de la neutralité américaine de longue date dans le conflit du Sahara occidental. Les pots-de-vin démontrent que l’amélioration des relations n’a pas été précipitée par de nouvelles intentions pacifiques de la part des parties concernées.

    Les améliorations des relations existantes sont exactement cela, et rien de plus. Aucun des États arabes concernés n’était en guerre contre Israël. Ils coopéraient déjà de manière significative avec Israël, y compris sur des questions de sécurité, même sans relations diplomatiques complètes. Le fait que l’Arabie saoudite aurait discuté avec Israël d’une « alliance de défense » en l’absence de relations diplomatiques complètes montre que ces relations ne sont guère le facteur déterminant de paix ou de guerre dans les relations avec Israël. Le terme « accords de paix » est mal choisi lorsqu’il est appliqué à de telles mises à niveau.

    Paul Pillar retired in 2005 from a twenty-eight-year career in the U.S. intelligence community, in which his last position was National Intelligence Officer for the Near East and South Asia. Earlier he served in a variety of analytical and managerial positions, including as chief of analytic units at the CIA covering portions of the Near East, the Persian Gulf, and South Asia. Professor Pillar also served in the National Intelligence Council as one of the original members of its Analytic Group. He is also a Contributing Editor for this publication.

    The National Interest, 14 mars 2021

    Tags : Israël, Émirats arabes unis, Paix, Accords Abraham, F-35, Militaire, Maroc, Sahara Occidental, Donald Trump, normalisation, Algérie,


  • Afriqiyah Airways annonce le début des vols Benghazi-Misrata – un autre pas vers la normalisation

    L’état libyen Afriqiyah Airways a annoncé hier le redémarrage de ses vols Benghazi – Misurata – Benghazi. Les vols commenceront à partir du mardi 9 mars prochain.

    Le 10 février, le premier vol de Libyan Airlines avait débuté de l’aéroport Mitiga de Tripoli à l’aéroport Benina de Benghazi.

    La fuite d’Afriqiyah fait partie de la guérison politique plus large et de la réunification du pays déclenchée par le cessez-le-feu du 23 octobre et la sélection par LPDF du 5 février (Genève) d’un nouveau gouvernement libyen unifié. La nouvelle est une preuve supplémentaire de la normalisation entre l’ouest et l’est de la Libye après une longue scission politique et une guerre civile.

    Néanmoins, l’interdiction de vol imposée par l’UE à la Libye est toujours en vigueur. Il n’y a pas de vols réguliers des transporteurs de l’UE vers la Libye ni des transporteurs libyens dans l’espace aérien de l’UE.

    En fait, les transporteurs libyens proposent actuellement des vols réguliers vers Tunis, Sfax, Istanbul et Alexandrie. D’autres destinations africaines ainsi que le Caire sont attendues prochainement.

    La Libye a tenté d’enregistrer certains de ses transporteurs à Malte pour leur permettre de voler directement dans l’UE.

    Libya Herald, 2 mars 2021

    Tags : Libye, vols, Afriqiyah, normalisation,

  • Maroc : L’Algérie libre, souveraine et stable dérange le Makhzen

    Sous le sceau de la performance et de la vigilance

    Le remaniement ministériel, annoncé par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, dans son discours à la nation prononcé à l’occasion de la célébration de la Journée nationale du chahid, s’inscrit indubitablement dans la dynamique de changement ancrée dans la nouvelle Algérie au service des citoyens. Frappée du sceau de l’efficacité et de la compétence, la nouvelle composante gouvernementale est fondamentalement interpellée par l’exigence de performance qui a sanctionné les huit titulaires des départements jugés défaillants dans les secteurs de l’industrie, de l’énergie, des ressources en eau, de la numérisation et des statistiques, des travaux publics, de l’habitat, du tourisme, de l’environnement et de l’industrie cinématographique. 
    Ce sont par excellence des domaines stratégiques pour la plupart en étroite relation avec la vie quotidienne qui, comme c’est le cas des défaillances relevées dans la gestion des zones d’ombre sévèrement punies, ne sauraient s’accommoder des manquements de nature à attenter au nouveau mode de gouvernance. A la veille de la célébration du deuxième anniversaire du hirak, dédiée à la cohésion nationale et à l’enracinement de la démocratie, la formation du nouveau gouvernement participe au renforcement du climat de confiance généré par la libération d’une cinquantaine de personnes. Le geste d’apaisement consenti par le président de la République, accueilli favorablement par l’opinion nationale et la classe politique, traduit une volonté réelle de dialogue porteuse de perspectives réelles d’ouverture. 
    Dans six mois à peine, l’émergence d’une élite compétente, représentative de la volonté populaire, à l’issue des législatives anticipées, transparentes et régulières, consacre pleinement le changement profond et radical revendiqué par le hirak. La bataille de la légitimité et de la démocratie impose une vigilance de tous les instants pour sauver, d’abord, le hirak populaire des démons de la fitna et de la division aux antipodes des valeurs du pacifisme, de la citoyenneté et de l’unité qui ont fait sa force et sa grandeur. Il s’agit également de faire front pour mettre en échec la conjuration menée, à chaque échéance décisive de la nouvelle Algérie, par les nostalgiques d’un passé révolu et leurs relais locaux. Dans cette conjoncture particulière, le démenti cinglant apporté par le ministère de la Défense nationale renseigne sur la férocité de la campagne de déstabilisation déclenchée, au moment où le peuple s’apprête à fêter pacifiquement la journée de la cohésion nationale, par les services du Makhzen et de l’entité sioniste. 
    Les allégations tendancieuses faisant état de la participation de l’Armée nationale populaire à des missions dans le cadre du G5 Sahel attestent des menaces réelles aux frontières qui appellent à la vigilance et à la conscience citoyenne. L’Algérie libre, souveraine et stable dérange le Makhzen de l’inféodation au sionisme et les tenants de l’ordre néocolonial.
    Horizons, 22 fév 2021
    Tags : Maroc, Algérie, Israël, normalisation,