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  • Maroc : La normalisation atteint sa vitesse maximale

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    Les visites de responsables sionistes au Maroc, amorcées au lendemain de la signature de l’accord de normalisation en décembre 2020, sont en passe d’atteindre leur vitesse maximale, au grand dam du peuple marocain qui rejette depuis le début cette “alliance” à travers sa mobilisation et ses actions quotidiennes de rue.

    Dans ce sillage et à l’heure où l’entité sioniste accentue sa cruauté et tyrannie envers le peuple palestinien que les Marocains soutiennent depuis toujours, un autre ministre sioniste, dit de “Coopération régionale”, a été reçu en grande pompe au cours de la semaine écoulée au royaume par de nombreux responsables qui se targuent d’avoir mené avec lui des discussions fructueuses.

    La visite de ce “responsable” est intervenue, pour rappel, après celles d’autres ministres sionistes, à l’instar de celui de la Justice dont le déplacement a été conclu par la signature d’accords, ou encore du chef d’Etat-major de l’armée sioniste et de la ministre sioniste de l’Intérieur qui, en s’entretenant avec son homologue marocain, a pu décrocher une “transaction” inespérée pour les Sionistes, à savoir l’envoi de 15.000 Marocains dans le secteur de la santé et du bâtiment, soit pour soigner les soldats de l’armée d’occupation et construire des colonies sur la terre des Palestiniens.

    Avant ce ballet, plusieurs autres responsables sionistes ont foulé le sol marocain, dont le ministre des Affaires étrangères et celui de la Défense, dont la visite a été qualifiée par le Front marocain anti-normalisation de ‘la honte du siècle’ et de ‘la haute trahison’, tant elle a permis à ce dernier de signer des accords militaires, qualifiés par d’aucuns “des plus dangereux pour le peuple marocain et sa stabilité”.

    Faisant cavalier seul dès le début, le régime du Makhzen s’est retrouvé au fil du temps “le seul concerné au royaume par ces visites de responsables sionistes”, ne cessent de souligner les observateurs et les acteurs politiques au royaume.

    Pour le président de l’Observatoire marocain contre la normalisation, Ahmed Ouihmane, “les visites des soi-disant responsables sionistes sont tout simplement un non-évènement”.

    Dans un post publié récemment sur son compte Facebook, Ouihmane a indiqué que le régime du Makhzen est tellement obnubilé par ses calculs étroits, qu’il n’a pas eu le temps de se rendre compte qu’il est en train de naviguer seul en plein désert.

    “Les visites effrénées de soi-disant responsables sionistes au Maroc sont en train de baliser le terrain à quelque chose de très grave. C’est l’existence et le destin du royaume qui sont en jeu. Celui qui ne veut pas voir ceci, est pire qu’un aveugle”, a alerté Ouihmane, prévenant que “la grande ambition des Sionistes n’est autre que d’ériger leur pays sur les décombres du royaume”.

    Pour sa part, le chef du groupe parlementaire du Parti de la Justice et du Développement, Abdellah Boano, a dénoncé dans un communiqué “la course des responsables sionistes à se rendre au Maroc”, faisant observer que “ceci est le prélude d’un danger imminent”.

    “Cette ruée vers la normalisation est un danger pour le pays et pour la stabilité de notre patrie”, a souligné Boano, appelant “les autorités marocaines à entendre la voix de la raison et à regarder les expériences en termes de normalisation avec l’entité sioniste et les conséquences auxquelles elles ont abouties”.

    De son côté, le rassemblement des “Marocains contre la normalisation” a indiqué dans un post sur Facebook que les choses se dirigent au Maroc, à la lumière de l’entêtement du Makhzen dans sa politique, “vers une confrontation entre le peuple et le régime en place”.

    APS

    #Maroc #Israël #Normalisation #Palestine

  • Vidéo: La mésaventure du Marocain Achraf Hakimi en Israël

    Maroc, Israël, normalisation, Achraf Hakimi,

    Une semaine avant la reprise du championnat français, le PSG et Nantes s’affrontaient dans le trophée des champions qui lance officiellement la saison. Les Parisiens l’ont emporté aisément, mais le latéral marocain, Acharaf Hakimi a passé une soirée compliquée.

    C’est la dernière ligne droite avant la reprise des plus grands championnat européens. En Angleterre, il y a le Community Shield et en France, il y a le trophée des champions. Justement, hier, le PSG et le FC Nantes s’affrontaient à Tel-Àviv en terres occupées palestiniennes et le match s’est joué avec une affluence assez nombreuse. Dans le jeu, pas photo, le PSG grâce à Neymar et Messi a déroulé face aux Canaris.

    Hakimi copieusement hué

    Cependant, ce qui a attiré l’attention, c’est une toute autre histoire du moment qu’un joueur Parisien a été particulièrement pris pour cible au cours de ce match et il s’agit de l’international marocain, Achraf Hakimi. ce dernier partisan déclaré de la cause palestinienne a été sifflé à chaque fois qu’il touchait le ballon et cela fait que le public présent s’en prenait à lui à chaque occasion.

    L’ancien du Real Madrid qui a assez d’expérience pour ne pas se laisser distraire par pareil comportement a été la cible des présents qui lui ont fait payer le fait d’être un pro-palestinien. Il y a quelques jours de cela, Ahmed Touba avait tout bonnement refusé de faire le déplacement en terres occupées avec son équipe et il a été imité quelques jours après par Mohamed Amine Amoura qui a lui aussi décidé de ne pas faire le déplacement avec Lugano (Suisse).

    Football Algérie, 01/08/2022

    #Maroc #Israël #Achraf_Hakimi

  • Maroc : main tendue mais vide

    Maroc, Algérie, Israël, normalisation, Sahara Occidental,

    Dans un contexte de relations envenimées entre son pays et l’Algérie, et dans une intervention solennelle, samedi 30 juillet, le roi du Maroc s’est exprimé sur le sujet sur le ton de l’apaisement.

    Par Feriel Nourine

    «Les frontières qui séparent le peuple marocain et le peuple algérien frères ne seront jamais des barrières empêchant leur interaction et leur entente», a-t-il souligné.

    Son souhait, a-t-il affirmé, est que les «frontières» qui séparent les deux voisins «se muent en passerelles permettant au Maroc et à l’Algérie d’accéder à un avenir meilleur et d’offrir un bel exemple de concorde aux autres peuples maghrébins».
    Dans son discours prononcé à l’occasion de la fête du Trône, le monarque s’est adonné au rôle du réconciliateur maghrébin, exhortant «les Marocains à préserver l’esprit de fraternité, de solidarité et de bon voisinage qui les anime à l’égard (…) des frères algériens.

    A ces derniers, il a assuré «qu’en toute circonstance, le Maroc et les Marocains se tiendront toujours à leurs côtés» : des mots de sympathie et de fraternité dont la sémantique rappelle celle qu’il a utilisée l’année dernière, pour la même occasion et le même anniversaire de son accession au trône.

    Dans les deux textes, c’est «le rapprochement, la communication et la compréhension entre les deux peuples» qui sont mis en avant suivant un rituel protocolaire bien rodé, mais sans relation, cette fois, avec la réalité bien compliquée et pleine de menaces de la relation entre Alger et Rabat. Un bilatéral qui était jusqu’au 24 août 2021, date de l’interruption des relations par l’Algérie de ses relations avec le Maroc après son rapprochement stratégique avec Israël, marqué par le «cheveu de Muawiya» et le souci d’éviter toute rupture malgré les oppositions de vues et d’intérêts. Mais qui, depuis bientôt une année, a viré au contentieux le plus noir, rappelant les tristes épisodes des années 1960 et 1970 quand le Palais ne s’embarrassait pas à étaler ses ambitions hégémoniques dans la sous-région.

    Depuis l’été 2021, aucun signe n’est venu des autorités marocaines confirmer une volonté de leur part d’inscrire ce discours dans la réalité. Bien au contraire, les relations entre les deux pays voisins se sont détériorées davantage, sous l’impact d’une série de provocations marocaines. Comment alors interpréter le discours de Mohamed VI appelant les hautes autorités algériennes à travailler «la main dans la main» pour un retour à la normale entre les deux pays ? Son appel à travailler la «main dans la main» et à l’établissement de relations normales entre «deux peuples frères, unis par l’Histoire, les attaches humaines et la communauté de destin» reste un discours à consommation interne destinée à une opinion marocaine agacée par la normalisation avec Israël et inquiétée par les développements négatifs que ce processus pourrait avoir à l’avenir. Il demeure sans autre contenu que celui de se montrer auprès des partenaires du royaume – et ils ne sont pas négligeables y compris dans le monde arabe – comme le bon voisin qui cherche la détente.

    Dans la réalité, c’est un prône sans contenu politique réel. C’est une démarche qui risque, néanmoins, de rester lettre morte auprès de la présidence algérienne, relève un observateur qui rappelle «l’attitude hostile et à tous les niveaux» de Rabat vis-à-vis de l’Algérie. La déclaration du roi du Maroc n’a même pas de valeur diplomatique, confirme le diplomate et ex-ministre, Abdelaziz Rahab. «Elle ne peut représenter un événement diplomatique ni ouvrir des perspectives», a-t-il affirmé dans un post sur sa page officielle Facebook, soulignant que «la tradition et les usages internationaux recommandent que la bonne volonté ou une offre de dialogue soient précédés de mesures conséquences, qualitatives et à la hauteur de l’objectif déclaré».

    Or, sur le terrain, la partie marocaine fait preuve d’une position allant à l’inverse de ces principes, constate M. Rahabi. Lequel voit dans le discours de Mohamed VI un jeu visant à faire endosser à «enfoncer l’Algérie et à réserver à son pays le beau rôle de la victime disposée à dialoguer».
    Dans cet objectif, «une fois encore, il rend l’Algérie responsable de l’échec de la construction maghrébine, du mauvais état des relations bilatérales et cherche à accréditer le sentiment d’un Maroc victime mais disposé au dialogue», explique le diplomate.

    Mais, «bien au contraire, le Maroc officiel anime une opération de diabolisation de l’Algérie en la présentant comme un allié des puissances et groupes antioccidentaux et sa diplomatie comme hostile aux intérêts américains et européens dont il serait le meilleur défenseur», poursuit-il
    Sur le plan bilatéral, le Maroc poursuit «une stratégie franchement hostile à l’Algérie en cherchant à déprécier et à falsifier notre longue et riche histoire, à s’attaquer notamment, dans ses réseaux sociaux , à l’institution présidentielle qu’il désigne librement par ailleurs, comme l’interlocuteur privilégié et à mener une guerre systématique contre l’armée algérienne et son commandement», soutient encore l’intervenant, insistant sur le fait que «les conditions qui ont prévalu à la rupture entre les deux pays sont encore présentes et n’ont pas été évoquées par le roi».

    Ainsi donc en plus de la présence militaire au Sahara occidentale et de la normalisation opérée avec l’entité sioniste aux dépens de la cause palestinienne, le Makhzen continue à développer un jeu diplomatie malsain à l’égard de l’Algérie. Du coup, les propos de Mohamed VI ne sont que littérature. Au détriment des peuples algérien et marocain dont les liens de fraternité ne sont pas à prouver.

    Reporters, 01/08/2022

    #Maroc #Algérie #Sahara_Occidental #Mohammed_VI

  • Le roi du Maroc évite d’évoquer la normalisation avec Israël

    Maroc, Israël, Algérie, Normalisation, Mohammed VI, discours,

    En panne d’arguments, le roi du Maroc Mohamed VI a longuement supplié l’Algérie pour rétablir les relations diplomatiques entre les deux pays, tentant ainsi de jouer sur les sentiments du peuple marocain. Mohamed VI a adopté le discours prôné par l’Algérie, à savoir que les deux peuples sont frères du fait qu’ils appartiennent à une même région, parlent la même langue et sont liés par la même religion.

    Dans son allocution à l’occasion de la fête du Trône, le roi du Maroc s’est inspiré du discours des autorités algériennes lesquelles ont toujours fait la part des choses entre les peuples frères des deux pays et les positions politiques du royaume. Quand l’Algérie avait décidé de rompre ses relations diplomatiques avec le Maroc, les plus hautes autorités algériennes n’ont pas manqué de souligner que cela a été fait avec un pincement au cœur en raison des liens profonds et fraternels entre les deux peuples.

    Toutefois, le contexte politique a amené l’Algérie à rompre ses relations avec le Maroc, pays ayant normalisé ses relations avec l’entité sioniste. Une ligne rouge que l’Algérie n’a pas tolérée, ce qui l’a amené à prendre des mesures correctives contre le Maroc.

    Aujourd’hui, les Marocains se rendent compte des retombées négatives et calamiteuses de la normalisation des relations avec l’entité sioniste. A cause de cette normalisation, les Marocains sont privés du gaz algérien et d’autres avantages que les autorités algériennes toléraient pour des raisons purement humanitaires, notamment pour les populations habitant les zones frontalières.

    Dans son discours, Mohamed VI a tenté de tromper son peuple, lequel en a marre des mensonges des autorités marocaines, lesquelles ont normalisé les relations diplomatiques avec l’entité sioniste au détriment des relations fraternelles avec leur voisin de l’Est, l’Algérie qui a toujours aidé le Maroc et les Marocains. En somme, le discours ne fera pas taire la rue qui grogne au Maroc à cause la misère noire dont souffre le peuple frère marocain !

    Amir Hani

    DIA-Algérie, 01/08/2022

    #Algérie #Maroc #Mohammed_VI #Israël #Normalisation

  • Quand le Maroc quémande des armes à l’entité sioniste

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    Le chef de l’armée de l’entité sioniste, Aviv Kochavi est arrivé lundi dernier, au Maroc pour des entretiens avec de hauts responsables militaires dans le cadre de la coopération grandissante entre le royaume chérifien et l’entité sioniste.

    Selon les médias, lors des discussions, la partie marocaine a fait part de «(son) intérêt à monter conjointement des projets industriels de défense au Maroc», a précisé le lendemain, l’état-major général des FAR dans un communiqué séparé.

    Côté militaire, «cette visite a permis d’examiner les opportunités de développer davantage les axes de la coopération portant principalement sur la formation, le transfert de technologies ainsi que sur le partage d’expériences et d’expertises», s’est félicité l’état-major marocain.

    Au cours de ces discussions, en coulisses, la partie marocaine aurait exprimé son « souhait » d acquérir des armes israéliennes à titre gracieux.

    Une demande que justifie le Makhzen par la crainte du développement des capacités militaires algériennes. Aussi, le Makhzen a quémandé le matériel militaire en raison de la crise économique qui frappe sévèrement le royaume et l’arrêt des Etats-Unis, de la France et des pays amis des fournitures militaires au Maroc à titre gracieux.

    Une source du Makhzen a affirmé, rapportent les médias, que « le fait est devenu urgent », justifié par « des rapports sécuritaires qui disent qu’il est impossible de parier ou de faire une lecture stratégique sur ce qu’il adviendra dans les mois à venir dans le monde en raison des signes qui indiquent que le monde vivra des jours sombres sur les plans économique et social.

    Nul doute que cet acte mendié verra une partie ou en totalité satisfait. « Israël a toujours rendu des services énormes au royaume marocain, et le Maroc a également été présent quand Israël le demandait », affirment des observateurs de la scène politique maghrébine.

    Déjà au temps où les relations entre les deux pays étaient tenues secrètes. Israël a notamment aidé le Maroc à obtenir des armes et du matériel de collecte de renseignements et lui a appris à les utiliser, et l’a également aidé à assassiner un chef de l’opposition.

    En contre partie, le Maroc a répondu présent pour Israël à accueillir des juifs marocains, à monter une opération contre Oussama Ben Laden, et même à espionner d’autres pays arabes.

    Il est à rappeler que fin mars, une délégation de hauts gradés israéliens avait effectué une visite au Maroc, une autre première, qui avait abouti à la signature d’un accord de coopération, envisageant la création d’une commission militaire mixte. Ce partenariat se fonde sur un accord-cadre signé en novembre 2021 à Rabat par le ministre israélien de la Défense Benny Gantz. L’accord prévoit notamment une coopération entre services de renseignement, le développement de liens industriels, l’achat d’armements et des entraînements conjoints.

    Fil d’Algérie, 22/07/2022

    #Maroc #Israël #Aviv_Kokhavi #Armes #Normalisation



  • Marzouki dénonce la visite d’Aviv Kokhavi au Maroc

    Maroc, Israël, Aviv Kokhavi, normalisation, Moncef Marzouki,

    IL DÉNONCE LA VISITE DU CHEF DE L’ARMÉE SIONISTE : Moncef Marzouki dézingue le Makhzen

    La visite de trois jours au Maroc du chef d’état-major de l’armée sioniste, Aviv Kokhavi, une première du genre encouragée par le processus de normalisation officielle des relations entre Rabat et Tel-Aviv, continue à susciter la colère et l’indignation, aussi bien de la part du peuple marocain que les personnalités représentant le soutien à la cause palestinienne et opposées au rapprochement arabe avec Israël.

    Dans la foulée, l’ancien président de la Tunisie (décembre 2011 – décembre 2014), Moncef Merzouki qui, habituellement prend le parti du Maroc contre le Sahara occidental, s’en est pris au régime du Makhzen pour avoir dérouler le tapis rouge au chef de l’armée sioniste. Au-delà de la dénonciation de la visite d’un militaire qui incarne la machine de guerre contre le peuple palestinien, dont les récentes et récurrentes incursions dans la mosquée d’Al-Qods démontrent la nature violente de l’Etat sioniste, Merzouki prend la défense de l’Algérie qu’il présente, malgré le fossé le séparant du Maroc, comme un pays « voisin » et « frère ».

    L’ancien chef d’État tunisien, qui fait allusion à la rupture des relations décidée par l’Algérie en août 2021, n’est pas sans savoir qu’elle continue, n’en déplaise à l’État sioniste et son allié marocain, à défendre bec et ongles les droits du peuple palestinien à l’indépendance.

    De ce fait, la visite du chef de l’armée israélienne à Rabat passe pour une « provocation », sinon une énième, contre l’Algérie.

    Ainsi, dans une publication sur son compte des réseaux sociaux, Merzouki écrit que « rien ne pourrait justifier la visite » du chef d’état-major sioniste au Maroc pour tout ce qu’il représente au niveau sécuritaire le régime sioniste qui « occupe la Cisjordanie et la démembre quotidiennement avec des colonies ». Ce même régime qui continue « à confisquer le droit des Palestiniens de Ghaza occupée à une vie normale depuis plus d’une décennie» et à « violer le caractère sacré de la mosquée El-Aqsa ».

    Et du jour au lendemain, alors que le Maroc prétend défendre ce même droit des Palestiniens, il accueille, à bras ouverts, « l’invité d’un pays arabe, comme s’il prend le pouvoir en s’appuyant sur cette armée (sioniste, ndlr) sur un autre pays arabe (l’Algérie, ndlr) », qui « reste, quels que soient les enjeux, le pays voisin et le pays frère ».

    Farid G.

    Le Courrier d’Algérie, 21/07/2022

    #Maroc #Israël #Moncef_Marzouki #Aviv_Kokhavi

  • Entre Joe Biden et MBS le courant ne passe pas

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    Joe Biden est à Riad. Il a été reçu par le prince héritier Mohamed Ben Selmane. On peut dire que la poignée de mains échangée entre les deux chefs d’Etats était à peine effleurée. Rien de cordial comme cela avait été le cas lors du voyage de Donald Trump. Biden, souvenons-nous avait traité de paria MBS et celui-ci est plutôt du type revanchard.

    Même si le président américain fait une sorte de mea culpa, ce n‘est pas sûr que le prince héritier lui accorde ce qu’il vient de demander, à savoir l’établissement de relations diplomatiques avec Israël et l’ouverture des vannes du pétrole saoudien. Il est plus que certain que Biden retournera à Washington les mains vides.

    Hocine KEDADRIA

    Aujourd’hui l’entreprise, 18/07/2022

    #Joe_Biden #Etats_Unis #Arabie_Saoudite #Pétrole #Israël

  • Israël va-t-il poursuivre la normalisation avec ses voisins arabes?

    Israël va-t-il poursuivre la normalisation avec ses voisins arabes?

    Israël, Palestine, Normalisation, Bahreïn, EAU, Maroc,

    Mes recherches montrent que des liens plus étroits avec Israël donnent aux régimes arabes de nouveaux outils pour réprimer leurs propres citoyens.
    Analyse par Dana El Kurd
    The Washington Post, 11 juillet 2022

    Alors que le président Biden s’apprête à se rendre en Arabie saoudite pour rencontrer neuf dirigeants arabes, des médias saoudiens, américains et israéliens ont rapporté que des pourparlers en vue d’une normalisation plus large sont en cours. L’envoyé américain chargé de la lutte contre l’antisémitisme s’est rendu en Arabie saoudite pour encourager de tels pourparlers, et des responsables israéliens ont évoqué la perspective d’un accord de sécurité régional dirigé par les États-Unis entre Israël et certains pays arabes du Golfe. Biden a mis l’accent sur la sécurité d’Israël, plus encore que sur le pétrole, comme raison de sa visite.

    Les accords d’Abraham de 2020, qui ont normalisé les relations entre Israël et les Émirats arabes unis (ainsi que Bahreïn et le Maroc), constituent la pièce maîtresse de cette vision de la sécurité régionale. La coordination accrue en matière de sécurité, ainsi que la hausse des taux d’échanges bilatéraux, ont amené certains analystes à conclure que « la paix prend son envol. »

    Mais la normalisation n’est pas une question de paix, en soi. Les pays qui normalisent leurs relations n’étaient pas en guerre avec Israël auparavant, et le processus s’est poursuivi sans que des progrès aient été accomplis vers des négociations israélo-palestiniennes.

    Mes recherches sur les accords d’Abraham, ainsi que sur d’autres mesures de normalisation entre Israël et les gouvernements arabes, montrent que de tels accords peuvent avoir un impact négatif sur les conditions dans les pays participants. Plus précisément, ce type d’accords facilite le partage de technologies telles que les logiciels espions de surveillance numérique, qui peuvent permettre aux régimes autoritaires d’accroître la répression. La normalisation avec Israël peut également être un moyen pour les pays arabes de gagner du crédit auprès de Washington sans apporter de changements de politique intérieure sur des questions telles que les droits de l’homme et les prisonniers politiques.

    Le cadre de sécurité régionale que Biden chercherait à construire pourrait être mieux compris, dans cette optique, non pas comme un accord de paix mais comme une forme de gestion autoritaire des conflits. Pour les citoyens des pays qui y adhèrent, les conditions intérieures peuvent empirer.

    Les partenariats en matière de technologies de surveillance se multiplient
    Les relations normalisées entre Israël et ses nouveaux partenaires comportent un volet économique. Le Bureau central des statistiques israélien a récemment publié les chiffres du commerce bilatéral, qui montrent une augmentation de près de 120 % du commerce bilatéral avec les Émirats arabes unis depuis l’année dernière, et un bond de 40 % du commerce entre Israël et le Maroc.

    L’augmentation du commerce bilatéral reflète, dans une large mesure, l’élargissement des liens entre des pays comme les EAU et l’industrie israélienne de la défense. Les investissements émiratis dans les entreprises israéliennes de surveillance et de piratage informatique ont augmenté, de même que les partenariats entre les entreprises émiraties et israéliennes.

    Cela a facilité l’acquisition par les Émirats de technologies répressives, notamment de logiciels espions et de drones de surveillance, que les gouvernements arabes peuvent ensuite utiliser pour harceler les militants et les dissidents dans leur pays et à l’étranger. Un exemple frappant est le cas d’Alaa al-Siddiq, un activiste émirati vivant en exil à Londres, qui a déclaré avoir été piraté par le gouvernement des EAU à l’aide d’un logiciel israélien quelques semaines avant sa mort dans un accident de voiture.

    Du côté israélien, ces investissements et ces nouveaux marchés contribuent à renforcer la capacité du complexe militaro-industriel israélien à développer de nouveaux outils et de nouvelles méthodes, malgré la liste noire établie par les États-Unis à l’encontre de sociétés telles que le groupe NSO.

    Les États du Golfe répriment le sentiment pro-palestinien
    Les sondages – et mes recherches sur le terrain – montrent que les publics arabes restent, à une large majorité, pro-Palestine. Les citoyens des pays arabes s’opposent généralement à une normalisation avec Israël avant la résolution du conflit israélo-palestinien. La normalisation menée par le gouvernement, en fait, implique souvent d’étouffer toute dissidence de la part des citoyens.

    De nombreuses recherches ont montré que la question palestinienne mobilise les publics arabes. Il y a une composante intérieure à cela : Le conflit israélo-palestinien non résolu pousse les citoyens des pays arabes à exiger une plus grande responsabilité de la part de leurs gouvernements, et représente donc un risque pour le contrôle autoritaire.

    Cette dynamique est également évidente dans les pays qui ont normalisé leurs relations avec Israël. Au Bahreïn, le gouvernement a pris des mesures pour limiter l’indignation du public à l’égard des Accords d’Abraham en adoptant de nouveaux règlements de la fonction publique interdisant aux employés du gouvernement (une partie non négligeable de la population) d’exprimer des opinions contraires à la politique étrangère officielle. Dans les Émirats arabes unis, les responsables gouvernementaux ont encouragé les citoyens et les résidents à utiliser une application désignée pour se dénoncer les uns les autres pour le crime d’opposition à la politique officielle du gouvernement. Après la signature des accords, les deux gouvernements se sont empressés d’étouffer la dissidence. Au Bahreïn, par exemple, le gouvernement a dissous les manifestations et a mis fin à des événements tels que des tables rondes et des conférences sur la Palestine.

    Les liens sociaux dans les pays en voie de normalisation semblent s’effriter en raison de cette répression. Des militants des Émirats arabes unis rapportent que la peur des sanctions a conduit les familles à couper les liens avec leurs proches qui se sont exprimés sur ces questions. De même, au Bahreïn, les citoyens notent que l’expression publique est « plus restreinte que par le passé » et que les gens sont « confus », ne sachant pas à qui ils peuvent parler en toute sécurité.

    De nouveaux conflits vont-ils émerger ?
    Compte tenu de ces tendances, les accords de normalisation régionale ne signifient pas que la paix est arrivée au Moyen-Orient – ou que les parties ont cessé d’être en conflit. Au contraire, les autoritaires de la région semblent utiliser la politique étrangère pour aider à contenir l’opposition intérieure.

    Il existe également un risque d’attiser de nouveaux conflits. La coordination accrue de la sécurité dans la région permet à Israël d’ignorer la cause profonde du conflit israélo-arabe : l’occupation par Israël des terres palestiniennes et le refus de l’autodétermination des Palestiniens. Les Palestiniens se retrouvent de plus en plus isolés de leurs voisins arabes et ont moins d’espoir quant à la possibilité d’une solution à deux États.

    Israël pourrait se sentir enhardi et prendre des mesures plus rapides et plus agressives, notamment en annexant le territoire palestinien et en confisquant des biens. Cela pourrait déclencher davantage de violence, comme lors des manifestations à Jérusalem-Est et des répressions israéliennes de l’été dernier.

    Les Émirats arabes unis et les autres régimes qui ont normalisé leurs relations avec Israël peuvent penser qu’une répression accrue et la propagande officielle finiront par faire changer les esprits. Mais une nouvelle génération d’activistes dans le monde arabe fait de plus en plus le lien entre ses luttes pour la démocratie et la responsabilité, et les injustices continues envers les Palestiniens. En outre, l’histoire de la région atteste de l’impact du conflit palestinien sur une mobilisation politique plus large, notamment lors du printemps arabe il y a dix ans. En tant que tels, les accords d’Abraham pourraient créer les problèmes mêmes qu’ils prétendent résoudre.

    Dana El Kurd (@danaelkurd) est professeur adjoint à l’université de Richmond et membre senior non résident de l’Arab Center Washington. Elle est l’auteur de « Polarized and Demobilized : Legacies of Authoritarianism in Palestine » (Oxford University Press, 2020).

    #Israël #Palestine #Monde_arabe #normalisation #Maroc #EAU #Bahreïn

  • Israël-Maroc: Premières manœuvres militaires conjointes

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    Alors qu’Israël approfondissait ses liens avec plusieurs pays de la région MENA, il a participé pour la première fois aux manœuvres du « Lion d’Afrique » menées par les forces marocaines et américaines.
    Le ministère israélien de la Défense a annoncé plus tôt cette semaine que c’était la première fois que des responsables du ministère, y compris des responsables des Forces de défense israéliennes (FDI), participaient à un exercice militaire organisé au Maroc.

    Les responsables israéliens ont participé en tant qu’observateurs à l’exercice militaire baptisé « African Lion 2022 » mené par le Commandement américain pour l’Afrique et les Forces armées royales du Maroc la semaine dernière, le plus grand exercice organisé par les deux armées en Afrique.

    La déclaration du ministère israélien de la Défense , citée par le Jewish News Syndicate , a déclaré :

    « La participation d’Israël à l’exercice est une autre étape dans le renforcement des liens de sécurité entre les ministères de la Défense et les armées des deux pays. Les relations de sécurité et de défense entre les pays font partie d’un ensemble large et bien développé de relations dans les domaines de l’économie, de la culture, de l’éducation, des sports et bien d’autres.

    En février , les médias israéliens ont rapporté que les industries aérospatiales (IA) d’Israël avaient obtenu un contrat de 500 millions de dollars pour équiper l’armée marocaine du système de défense aérienne et antimissile Barak MX. En novembre 2021, le ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, s’est rendu dans ce pays d’Afrique du Nord pour signer un protocole d’accord avec son homologue marocain afin d’officialiser les liens de défense entre les deux pays.

    Les relations militaires d’Israël avec ses pays voisins du Moyen-Orient se sont régulièrement améliorées depuis la conclusion des accords d’Abraham – notamment en raison de la menace commune posée par l’Iran. Récemment, il y avait même eu des rapports selon lesquels une « OTAN du Moyen-Orient » pourrait être formée : une alliance militaire régionale dirigée contre les ambitions expansives du régime de Téhéran.

    MENA Watch, 10 jui 2022

    #Maroc #Israël #Normalisation

  • Maroc: Des ONG mettent en garde contre l’infiltration sioniste

    Maroc: Des ONG mettent en garde contre l’infiltration sioniste

    Maroc, Israël, normalisation, Palestine, infiltration sioniste,

    Deux groupes anti-normalisation au Maroc ont protesté contre ce qu’ils considèrent comme une « infiltration sioniste » accrue des institutions éducatives du royaume.

    Le Groupe d’action national marocain pour la Palestine et l’Observatoire marocain contre la normalisation ont mis en garde hier, dans une lettre adressée à l’Union nationale de l’enseignement supérieur au Maroc, contre « un certain nombre d’infiltrations des services de renseignement sionistes, discrètement et publiquement, dans les campus universitaires ».

    « Ces infiltrations ont eu lieu à travers des activités dites scientifiques et de recherche auxquelles les officiers et dirigeants de l’armée sioniste ont donné des descriptions et des noms trompeurs dans plusieurs universités marocaines. Cela s’est fait dans le plus grand secret sur leurs véritables identités », ajoutent les groupes.

    La lettre appelle également le public à être méfiant et vigilant face à l’infiltration d’Israël dans le système éducatif marocain.

    Selon le responsable de l’Observatoire marocain contre la normalisation, Ahmed Wehman, « l’infiltration sioniste des universités marocaines comme cible des élites du pays. »

    Cette condamnation fait suite au renforcement des liens éducatifs entre les deux pays, après la décision de Rabat de reprendre ses relations diplomatiques avec Tel-Aviv dans le cadre des accords d’Abraham signés en 2020 sous l’égide des États-Unis. En février 2021, les ministres de l’éducation israélien et marocain ont lancé un programme d’échange d’étudiants et ont convenu d’organiser des concours éducatifs en arabe et en hébreu.

    Un protocole d’accord a été signé par les ministères en mai de cette année, visant à collaborer dans le domaine de la science en matière de développement durable.

    Suite à l’encrage des programmes de partenariat académique, le ministre marocain de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, Abdellatif Miraoui, a reçu le 13 juin une lettre de la Fédération nationale de l’éducation (FNE), critiquant cette évolution.

    « Au moment où nous trouvons des universités et des institutions supérieures prestigieuses à travers le monde boycottant l’entité sioniste et réservant la coopération et les échanges académiques et scientifiques avec elle… nous vous trouvons [le ministère de l’Enseignement supérieur du Maroc] dans un processus de normalisation… en violation des sentiments du peuple marocain… », indique la lettre.

    « Vous avez sacrifié l’université marocaine et l’avez offerte à l’État d’apartheid et à l’occupation israélienne, en recevant le ministre de la science, de la technologie et de l’espace de l’entité sioniste, et pour avoir signé un protocole d’accord dans le domaine de la recherche scientifique et de la technologie », indique le communiqué de FNE.

    Middle East Monitor, 94 jui 2022

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