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  • Le Maroc intéressé par les missiles israéliens Barak 8

    Le Maroc intéressé par les missiles israéliens Barak 8

    Le Maroc intéressé par les missiles israéliens Barak 8 – défense antimissiles,

    Le système Barak-8 MR-SAM est capable d’abattre des avions ennemis à une distance de 50 à 70 kilomètres et est conçu pour défendre les navires de guerre contre une myriade de menaces aériennes à courte et longue portée.
    Israel Aerospace Industries serait en pourparlers pour vendre au Maroc le système de missile sol-air à moyenne portée Barak 8 .
    Malgré les informations selon lesquelles la directrice du marketing d’IAI, Sharon Biton, a dirigé les négociations, IAI a refusé de commenter et des sources impliquées ont déclaré au Jerusalem Post qu’un tel accord n’avait pas encore été signé.
    Le budget de la défense du Maroc pour l’année à venir a alloué 12,8 milliards de dollars pour moderniser son armée.

    Rabat a mené des négociations avec différents fournisseurs de plusieurs pays pour acheter des systèmes de défense aérienne à moyenne et longue portée, dont le système américain Patriot, le Sky Dragon 50 moyen-courrier sol-air de la société chinoise North Industries Group Corporation Limited (NORINCO). missiles, le système de défense antimissile français à courte portée VL Milka, et d’autres.

    Le système Barak-8 MR-SAM est capable d’abattre des avions ennemis à une distance de 50 à 70 kilomètres. Il est conçu pour défendre les navires de guerre contre une myriade de menaces aériennes à courte ou longue portée, telles que les missiles, les avions et les drones entrants à basse ou haute altitude.

    Il est développé conjointement par l’Organisation indienne de recherche et de développement pour la défense (DRDO) en étroite collaboration avec Elta, RAFAEL, de l’industrie aéronautique israélienne (IAI) d’Israël. Des sociétés supplémentaires dans les deux pays sont utilisées par la marine israélienne ainsi que par les forces navales, aériennes et terrestres de l’Inde.

    Le système intègre plusieurs systèmes de pointe à la pointe de la technologie, notamment un radar numérique, un système de commande et de contrôle, des lanceurs de radar de poursuite, des intercepteurs avec des autodirecteurs de radiofréquence (RF) avancés, une liaison de données et une connectivité à l’échelle du système. Il est également capable d’engager plusieurs cibles simultanément dans des scénarios de saturation sévère et peut être utilisé par tous les types de temps.

    Les missiles, qui peuvent être tirés en mode de tir simple ou en ondulation à partir d’une position verticale, sont lancés en configuration cartouche, et le lanceur aura huit missiles cartouches en deux piles.

    Le Maroc entretient des relations économiques, diplomatiques et militaires étroites avec Israël depuis des années, et le ministre de la Défense Benny Gantz a effectué en décembre sa première visite officielle dans le pays où il a signé des accords de coopération en matière de défense .
    Début novembre, le site d’information en français Le Desk a rapporté que le Maroc était intéressé par l’achat du dôme de fer israélien pour se défendre contre les menaces aériennes telles que les obus de mortier, les roquettes et les drones.

    De plus, dans le cadre de ses efforts de modernisation, Rabat a déjà reçu trois drones de reconnaissance israéliens Heron construits par IAI pour un montant de 48 millions de dollars.
    La France exploite le Heron sous le nom de Harfang, et selon des rapports de 2014, les drones acquis par le Maroc ont été retirés par l’armée de l’air française après plusieurs années de service en Afghanistan.
    Le Heron 1 est un vaisseau d’altitude moyenne et d’endurance à long terme (MALE) avec une endurance de mission maximale de plus de 24 heures.

    Les drones auraient été équipés d’un dispositif de transport de trois caméras de surveillance, d’un système d’enregistrement vidéo, d’un système de communication air-sol ainsi que de systèmes électro-optiques pour la vision jour-nuit.

    Équipé d’une liaison de données par satellite et de capteurs infrarouges électro-optiques, le Heron 1 est capable non seulement de fournir une reconnaissance aux forces terrestres dans des situations de combat, d’aider au convoyage et aux patrouilles, de créer des profils de mouvement et de surveiller à long terme, mais il est également capable de suivre vers le bas des explosifs de l’air.

    Selon le rapport d’Intelligence Online, les drones seront déployés pour contrer les groupes extrémistes et combattre les mouvements rebelles au Sahara occidental.

    The Jerusalem Post, 06/01/2022


  • Un journaliste d’Al-Jazeera accuse le Maroc de piratage téléphonique

    Un journaliste d’Al-Jazeera accuse le Maroc de piratage téléphonique

    Un journaliste d’Al-Jazeera accuse le Maroc de piratage téléphonique – Jamal Rayyan, Palestine, Normalisation, Israël,

    Le journaliste d’Al-Jazeera Jamal Rayyan, connu pour ses critiques du Maroc, accuse le royaume d’avoir tenté de pirater son téléphone, rapporte le site Bladi.

    « Urgent, en raison du refus de normalisation, mon téléphone fait actuellement l’objet de tentatives de hacking de la part du régime du Maroc, des Émirats et de l’entité sioniste, il sera donc fermé et un autre téléphone et un nouveau numéro sera utilisé », écrit le journaliste dans un post sur son compte Twitter.

    Le journaliste a écrit dans un post sur son compte Twitter : « En raison du rejet de la normalisation, des rapports continuent d’affluer du régime marocain, des Émirats et de l’entité sioniste contre ce compte, et l’administration Twitter les rejette. Merci à l’administration Twitter d’avoir soutenu la vérité et merci pour votre soutien à ce compte ».

    Dans un autre tweet, il fait savoir que l’administration Twitter lui a envoyé une mise en garde concernant une tentative de vol de son compte.
    « D’où vient ce voleur ? Du Maroc, des Émirats ou de l’entité sioniste habituée à voler les terres palestiniennes ? », s’interroge le journaliste.

    Ahmed Achour

    Dzair-tube, 06/01/2021

    #Maroc #JamalRayyan #Palestine #Normalisation #Israël

  • Tourisme: la voie des sionistes pour la conquête du Maroc

    Tourisme: la voie des sionistes pour la conquête du Maroc – Israël, Normalisation, Front marocain de soutien à la Palestine,

    Le président de l’Organisation marocaine de soutien aux causes de la nation et vice-coordonnateur du Front marocain de soutien à la Palestine, Abdessamad Fethi a estimé que la normalisation touristique du régime du Makhzen avec l’entité sioniste constituait la voie que les sionistes ont choisi d’emprunter pour conquérir le Royaume, affirmant qu »‘il serait illusoire de croire que leur présence se limitera au secteur touristique ».

    « Le Maroc a ouvert les portes aux groupes de colons pour accéder à notre terre en ouvrant des vols directs entre le Maroc et l’entité colonisatrice en vue de multiplier de quatre le nombre des visiteurs sionistes conformément à l’accord de honte », après que les ministres marocain et sioniste du tourisme ont décidé d’atteindre 200.000 conquistadores par an via 3 vols par semaines », a indiqué Abdessamad Fethi sur sa page Facebook.

    En vue d’appuyer ce processus, une convention a été signée le 26 juillet 2021 portant promotion du tourisme au Maroc par les deux parties, évoquant « les contradictions flagrantes » entre les prix appliqués sur les vols aux pays voisins et ceux à l’entité sioniste.

    Le Mekhzen aurait dû, selon lui, « subventionner les vols internes dont les prix dépassent les 2.000 dirhams pour un simple trajet entre Casablanca et Tanger, soit les deux tiers du prix de billet vers l’aéroport de Tel-Aviv, ou encore soutenir les étudiants qui souffrent des prix exorbitants des billets pour poursuivre leurs études ».

    « L’ouverture d’une ligne directe entre l’entité sioniste et le Maroc en vue de permettre aux sionistes d’envahir le Maroc sous prétexte d’activités touristiques, est catégoriquement rejeté, étant une trahison mais aussi une dégradation morale », a-t-il martelé.

    « Accueillir des sionistes veut dire abriter des assassins et criminels « , déplore le même militant, s’interrogeant sur la raison pour laquelle « nous accueillons chaleureusement ceux qui ont tué des enfants et des femmes innocentes? ».

    « La normalisation touristique se veut une récompense à ceux qui ont quitté le Maroc pour adhérer à un projet sioniste, occuper une terre arabe et opprimer son peuple musulman. Ils ont, plutôt, commis des massacres contre les musulmans en faisant plus de 100.000 victimes depuis la Nakba jusqu’à présent. Comment se fait-il que nous primions celui qui nous a trahis en rejoignant la bande de sioniste en vue de coloniser une terre, judaïser nos lieux-saints et réprimer nos frères ».

    La normalisation touristique n’est pas sans risque sur le Maroc à plus d’un titre, dont « l’affaiblissement de l’immunité du peuple, ouvrant la voie à l’infiltration intellectuelle et émotionnelle du projet sioniste », a-t-il dit.

    Cette normalisation procède à « la facilitation de l’opération d’espionnage et à la mobilisation au profit de l’entité sioniste contre l’intérêt du pays et de la nation, notamment la question palestinienne, ainsi qu’à la diffusion de la corruption par l’encouragement du tourisme sexuel dont ils

    sont les maîtres, outre le soutien et le renforcement des lobbies de normalisation dans notre pays en tant que moyen de mise en œuvre de leurs projets destructeurs.

    Le même responsable a souligné que les relations touristiques avec l’entité sioniste reposent sur « la facilitation de l’opération de diffusion des plans sionistes, car étant l’ennemi et l’auteur d’un projet expansionniste raciste ».

    Après avoir souligné que ce type de normalisation menace la stabilité et l’unité sociale du Maroc à travers le soutien de la violence et l’incitation à la ségrégation raciale, le même intervenant a cité, dans ce sens, « le scandale de la formation d’officiers marocains au maniement d’armes par des officiers sionistes via l’institut israélien international « Alpha » en 2017 sous la supervision d’un agent de sécurité français et d’un rabbin sioniste.

    « Comment se fait-il que les autorités marocaines, et au moment où les mesures préventives relatives à la suspension des déplacements entre les villes sont renforcées, autorisent-ils l’accès des sionistes au Maroc », s’est-il interrogé, ajoutant que « l’Etat, qui a ciblé les rites des musulmans, à l’instar de l’interdiction des prières de l’Aid et des Tarawih, n’est pas en mesure d’interdire le tourisme pour les sionistes en dépit des risques sanitaires ».

    L’Expression, 05/01/2022

    #Maroc #Israël #Normalisation

  • Foreign Policy : Le marasme diplomatique du Maroc

    Foreign Policy : Le marasme diplomatique du Maroc

    Foreign Policy : Le marasme diplomatique du Maroc – Sahara Occidental, Israël, Etats-Unis, normalisation, Front Polisario, lobbying,

    Malgré la volte-face de Washington sur le Sahara Occidental, l’ancien chouchou des cercles politiques américains est plus isolé que jamais.
    Pendant longtemps, le Maroc a été un chouchou des cercles politiques de Washington. Le pays est souvent salué comme le premier à reconnaître l’indépendance des États-Unis (en 1777), et peu de choses se sont opposées aux relations maroco-américaines depuis. Les efforts de lobbying du royaume, par exemple, n’ont historiquement pas nécessité de gros efforts pour convaincre les législateurs américains des deux côtés de l’allée d’adopter une législation conforme à ses intérêts. Aujourd’hui, cependant, le consensus bipartisan américain autrefois inébranlable sur le Maroc s’est éloigné d’un soutien inébranlable. Le reflet le plus récent de cette tendance est le langage sceptique sans précédent à l’égard du Maroc introduit dans le projet de loi de crédits et la loi d’autorisation de la défense nationale (NDAA) pour l’année fiscale 2022. Alors que le projet de loi de crédits 2022 du Sénat américain doit faire l’objet de négociations avec la Chambre, la NDAA a été adoptée par les deux chambres du Congrès. Ces deux textes de loi risquent d’envenimer les liens séculaires entre ces deux alliés historiques. Pour être sûr, les États-Unis ne sont pas le seul pays avec lequel le Maroc a subi des pertes diplomatiques récentes.

    Au cours de l’année écoulée, les gros titres ont dressé un tableau inquiétant du déclin de la diplomatie marocaine. Cela a laissé le pays relativement isolé, même parmi ses alliés traditionnels. En mars 2021, le Maroc a rompu toute communication diplomatique officielle avec l’Allemagne en raison d’une série de ce qu’il a qualifié de « profonds désaccords ». En mai 2021, le Maroc a retiré son ambassadeur en Espagne et a assoupli les restrictions frontalières avec l’enclave espagnole de Ceuta, située en Afrique du Nord, provoquant un afflux de milliers de migrants – dont de nombreux mineurs non accompagnés – sur le territoire espagnol et européen. Cette mesure a incité le Parlement européen à adopter une résolution qui considère que le Maroc a enfreint la Convention des Nations unies relative aux droits de l’enfant.

    En juillet 2021, des rapports ont allégué que des agents des services de renseignement marocains avaient piraté le téléphone du président français Emmanuel Macron ainsi que d’un certain nombre de fonctionnaires et de journalistes français. La France, habituellement fervente partisane de son ancienne colonie, s’est depuis murée. En septembre 2021, la Cour de justice de l’UE a annulé les échanges agricoles et de pêche entre le Maroc et l’UE. Le point commun de toutes ces querelles est la détérioration du corps diplomatique marocain, autrefois dynamique, à la suite de la nomination de Nasser Bourita, un bureaucrate subalterne sans affiliation partisane et au CV relativement mince, au poste de ministre des affaires étrangères du Maroc en 2017.

    Pendant son mandat, le Maroc n’a jamais été aussi aliéné de ses voisins et alliés. « Il y a un consensus général parmi les diplomates anciens et actuels que l’état de la diplomatie marocaine a atteint son point le plus bas depuis l’indépendance », a déclaré un diplomate marocain vétéran, qui a parlé à Foreign Policy sous couvert d’anonymat par crainte de représailles. Il a décrit la diplomatie marocaine actuelle en deux mots : « erratique et médiocre ». Maintenant, les intérêts marocains risquent de perdre le soutien de son allié le plus ancien et le plus fort : les États-Unis. Les choses ont commencé à mal tourner pour le Maroc après qu’il se soit retrouvé dans le collimateur de la campagne présidentielle américaine de 2016, lorsqu’il a été signalé que le roi Mohammed VI avait promis 12 millions de dollars à la Fondation Clinton en 2015.

    Rapidement, la campagne de Donald Trump a intégré le rapport dans ses points de discussion comme un exemple présumé de la candidate Hillary Clinton s’engageant dans le « pay for play ». Pendant toute la durée du mandat présidentiel qui a suivi, Trump n’a tenu aucune réunion officielle avec le roi Mohammed VI. La rencontre la plus proche entre les deux chefs d’État a eu lieu lorsque des photos d’eux lors de la cérémonie de l’Armistice 2018 en France sont devenues virales : On pouvait voir Trump fixer un Mohammed VI endormi. Et puis, dans les dernières semaines du mandat de Trump, il a publié une proclamation qui reconnaissait la souveraineté du Maroc sur le territoire contesté du Sahara occidental en échange de la normalisation des liens du Maroc avec Israël.

    Cette décision a immédiatement suscité une condamnation bipartisane à Washington. Le sénateur républicain Jim Inhofe et le sénateur démocrate Patrick Leahy ont été à l’avant-garde de cette critique, qui s’est poursuivie sous l’administration Biden. Inhofe et Leahy sont tous deux les auteurs d’une lettre du Sénat de février 2021 adressée au président américain Joe Biden, l’exhortant à revenir sur la décision de Trump, qu’ils qualifient de cautionner « les revendications illégitimes de souveraineté du Royaume du Maroc sur le Sahara occidental ». Le conflit du Sahara occidental a émergé après l’indépendance du territoire de la domination coloniale espagnole dans les années 1970.

    Le Front POLISARIO, pro-libération, a rapidement réorienté sa lutte armée contre le Maroc lorsque le royaume a pris le contrôle du Sahara occidental en 1975, et ce n’est qu’en 1991 que les deux parties ont accepté les termes d’un accord de cessez-le-feu négocié par l’ONU, s’engageant à organiser un référendum sur le statut du territoire. Plus de 30 ans plus tard, le vote n’a toujours pas eu lieu malgré le soutien massif de la communauté internationale et des Nations unies. Les projets de loi de crédits pour l’année fiscale 2022 et le NDAA incluent des changements significatifs sur le Maroc et le Sahara Occidental.

    Inhofe est le membre le plus haut placé de la commission des services armés du Sénat et Leahy est le président de la commission des crédits, ainsi les projets de loi de crédits du Sénat pour l’année fiscale 2022 et le NDAA incluent des changements significatifs sur le Maroc et le Sahara Occidental en comparaison avec les années passées. Dans les versions précédentes du projet de loi – qui, entre autres choses, décrit les crédits pour le Département d’État et d’autres opérations étrangères américaines – les dispositions relatives au Sahara occidental avaient été placées dans la section sur le Maroc.

    « Nous ne pensions pas que cela reflétait la réalité ou le droit international », a déclaré Tim Rieser, conseiller principal en politique étrangère de Leahy et greffier démocrate de la sous-commission des crédits pour l’État et les opérations étrangères. « Donc, la première chose que nous avons fait au Sénat a été de séparer le Sahara Occidental et de le mettre sous sa propre rubrique comme une disposition générale ». Inhofe a fait écho à ce sentiment : « Cette section particulière devrait être protégée alors qu’elle avance dans le processus de négociation », a-t-il dit à Foreign Policy dans un courriel. Reconnaissant le mérite de Leahy pour le langage fort, Inhofe a ajouté, « cela envoie un message fort à l’administration Biden – c’est une priorité pour le Congrès, donc vous devez en faire une priorité aussi ».

    Si le projet de loi de crédits survit au processus de négociation de la Chambre, le placement du Sahara Occidental comme sa propre rubrique n’est qu’un des nombreux changements qui pourraient marquer un tournant dans les relations Maroc-USA. Le projet s’oppose également à l’utilisation des fonds pour la construction d’un consulat américain au Sahara Occidental, inversant l’inauguration nominale par l’administration précédente de ce qui allait finalement être un consulat dans le territoire contesté. En outre, le NDAA, qui couvre les crédits pour l’armée américaine, limite l’utilisation des fonds pour tout exercice militaire avec le Maroc, à moins que le secrétaire américain à la défense « détermine et certifie aux comités de défense du Congrès que le Royaume du Maroc a pris des mesures pour soutenir un accord de paix final avec le Sahara Occidental. »

    Ayant passé à la fois le Sénat et la Chambre des représentants, il y a une forte probabilité que les exercices militaires annuels African Lion de cette année, le plus grand exercice du Commandement américain pour l’Afrique, passent entièrement à côté du Maroc. À l’exception d’une pause liée à une pandémie en 2020, la dernière fois que les exercices African Lion ont exclu le Maroc remonte à 2013, lorsque le Maroc a protesté contre le soutien américain à un mandat de surveillance des droits de l’homme dans le cadre de la mission de maintien de la paix de l’ONU au Sahara occidental. En réponse, les États-Unis sont revenus sur leur soutien au mandat. Beaucoup avaient prévu que, sous l’administration Biden, il y aurait une autre poussée pour inclure un mandat de droits de l’homme dans la mission de maintien de la paix de l’ONU au Sahara occidental, connue sous le nom de MINURSO.

    Non seulement les Etats-Unis sont les auteurs de la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU qui détermine le mandat et la durée de la MINURSO, mais le Secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a réaffirmé à plusieurs reprises la promesse de campagne de Biden de « remettre les droits de l’homme au centre de la politique étrangère américaine ». Inhofe et Leahy, ainsi que plusieurs autres sénateurs, dont le démocrate de l’Ohio Sherrod Brown et l’indépendant du Vermont Bernie Sanders, ont signé une lettre adressée à Blinken en octobre 2021, demandant l’inclusion d’un mandat de surveillance des droits de l’homme dans le renouvellement de la MINURSO.

    Le 29 octobre 2021, le Conseil de sécurité a adopté une résolution qui renouvelait la MINURSO sans mandat de surveillance des droits de l’homme. Dans son courriel adressé à Foreign Policy, M. Inhofe a qualifié le libellé de la résolution concernant les droits de l’homme de « sans dents ». Beaucoup ont été frustrés par l’ambiguïté de l’administration Biden sur sa position concernant le Sahara Occidental. « Ce qu’ils semblent faire, c’est de défendre cette position ‘neutre’ où ils n’ont pas embrassé la politique de Trump mais ne l’ont pas non plus rejetée », a déclaré Rieser. Pour Inhofe, le temps presse : « À ce stade, plus de 10 mois après le début de la nouvelle administration, je veux juste voir des actions ».

    Samia Errazouki

    Foreign Policy, 04/01/2022

    #Maroc #SaharaOccidental #FrontPolisario #EtatsUnis #AnthonyBlinken #Israël #Normalisation #Lobbying

  • Maroc. L’amère vérité historique

    Maroc. L’amère vérité historique

    Maroc. L’amère vérité historique – Makhzen, Algérie, Israël, normalisation,

    « A bas la normalisation» est le hashtag qui a occupé la première place durant de nombreuses journées sur les réseaux sociaux Facebook et Twitter, dans le cadre de la campagne populaire de rejet, lancée par des juristes marocains, à l’occasion du premier anniversaire de la signature de l’accord de normalisation entre le régime du makhzen et l’entité sioniste.

    Malgré le black-out médiatique et les restrictions sécuritaires imposées par le régime du makhzen au peuple marocain, les hommes libres marocains ont rejeté la politique du fait accompli suivie par le régime monarchique, considérant le sionisme comme un mal, source de désordre et de destruction là où il s’installe, et fermement convaincus que la normalisation avec des tueurs d’enfants était une trahison envers tous les peuples libres de par le monde. Le régime du Makhzen n’accorde aucune attention à son peuple, bien plus, il se complait dans son aplaventrisme et continue de céder le sort du Maroc à des mains tachées du sang d’innocents et d’une entité qui usurpe les territoires des autres et viole l’honneur des peuples.

    L’«émir des croyants» n’a pas dévié de la politique suivie par ses ancêtres, qui avaient trahi leur peuple, se sont alliés au colonialisme et cédé des îles et des villes en offrande à l’Espagne et au Portugal.

    Ainsi, l’histoire nous enseigne qu’en 1415, le roi du Portugal avait mené la bataille de la «conquête de Ceuta», lorsque ses forces ont pris, de nuit, la ville sans qu’il y ait eu à signaler la moindre résistance pendant que d’autres relèvent qu’il n’y a eu à déplorer guère plus de huit victimes dans les rangs portugais. Pour ce qui est de Melilla, elle a été prise en douceur et sans aucune violence par les Espagnols, en 1497.

    Outre Ceuta et Melilla, de nombreuses îles marocaines sont encore occupées par l’Espagne, ce qu’ignorent de nombreux Arabes et même des Marocains euxmêmes. Ces îles sont situées juste au large du Maroc, à quelques kilomètres de la ville marocaine de Ras El-Ma. Les îles Canaries sont un archipel de sept îles comptant une population de 2 millions d’habitants, situé à 100 km à l’ouest du Maroc, sur sa côte atlantique et à plus de 1000 kilomètres de son occupant l’Espagne !

    Après le rappel de ces quelques faits historiques que nul ne saurait nier ou ignorer, au lieu que le régime du «Prince des croyants» œuvre à la récupération de ses territoires et de ses droits, il ne trouve d’autre alternative que d’occuper le territoire des autres et la falsification des faits historiques à son avantage.

    Pas plus tard qu’hier, à l’accession de notre pays à l’indépendance, Hassan II avait manifesté des prétentions sur des territoires algériens arrosées du sang d’Algériens et qui avaient été défendus par des Algériens, croyant que par le recours à son arsenal militaire il pouvait tirer profit de la situation difficile dans laquelle se trouvait le jeune Etat algérien, laissé exsangue par l’occupation coloniale.

    Deux années plus tôt, précisément à l’annonce de l’accession à l’indépendance de la Mauritanie, le 28 novembre 1960, Mohammed V avait refusé de reconnaître l’indépendance de la Mauritanie qu’il considérait comme un territoire marocain et s’était empressé de contacter plusieurs pays, d’effectuer de nombreuses visites, de parcourir la planète de long en large pour s’assurer le soutien, l’amitié et l’appui des Etats dans le but d’annexer la Mauritanie à son royaume. Ceci, en dépit de la reconnaissance par la majorité des pays et des organisations internationales de l’indépendance de la Mauritanie, à l’exception de la Ligue arabe qui n’a accepté l’adhésion de la Mauritanie qu’à compter de 1973 !

    Aujourd’hui, le «petit-fils» n’a pas retenu la leçon et n’a pas tiré les leçons de l’histoire, ni des luttes des peuples épris de liberté et d’indépendance.

    Ainsi, le grand-père, le père et le fils ont hérité de pratiques les empruntant au banditisme et à l’art de spolier les droits des autres, et il n’est guère surprenant ni nouveau aujourd’hui de voir le petit-fils «Mohammed VI» suivre la politique des «bons ancêtres» qui ont volontairement et de bon cœur cédé la moitié de leurs terres, délaissé la moitié restante sans la protéger ni la défendre, et manifester toute honte bue et sans vergogne des velléités agressives à l’encontre de leur voisin du Sud, en plus de l’appauvrissement de leur peuple et de la normalisation avec l’entité sioniste, ennemie de la foi, des pays et de l’humanité.

    El Djeïch n°702, janvier 2022

  • El Djeïch: Loyauté envers la Patrie et fidélité aux Chouhada

    El Djeïch: Loyauté envers la Patrie et fidélité aux Chouhada- Algérie, Maroc, Makhzen, restructuration de l’architecture du régime politique,moralisation de la vie publique, développement des capacités des forces armées, pratiques spéculatives de certains commerçants opportunistes,

    L’environnement régional de notre pays est confronté à une multiplication de menaces et dangers en relation avec le déploiement des groupes terroristes et du crime organisé, corrélativement, l’accentuation de la mise en œuvre d’agendas étrangers et de la présence militaire auxquels s’ajoute la concrétisation par la servitude stratégique marocaine du projet sioniste. Ce qui a eu pour effet d’aggraver les tensions régionales et de rendre encore plus complexes les problématiques sécuritaires au Sahel et en Libye ainsi que la reprise par le Front Polisario de l’action armée. Au regard donc de la détérioration de la situation régionale le long de notre bande frontalière, en sus des tentatives menées dernièrement par certaines parties visant à attenter à la sécurité régionale, ces menaces, bien qu’indirectes, ne nous concernent pas moins et nous contraignent à les contrer et à les annihiler.

    Faire face à ces plans hostiles nécessite la mobilisation de tous les citoyens patriotes et défenseurs de leur pays, autour de leur Etat et de leur armée, afin de faire échec aux manœuvres non voilées auxquelles nous a habitué le royaume toutes les fois qu’il se retrouvait en difficulté, que les crises qui le secouent s’accentuent et qui ont pour effet d’étouffer son peuple, de le plonger dans le désarroi, le dénuement et la colère, conséquence des conditions difficiles que le peuple marocain endure dans les villes et les campagnes. Aussi, la politique de la fuite en avant, l’alliance avec l’ennemi, la spoliation des ressources d’autrui, le recours aux accusations et à la propagation des rumeurs constituent des pratiques obsolètes et des politiques d’arrière-garde.

    Au regard de ces conditions exceptionnelles et de ce contexte régional en crise, l’Etat algérien renforce son immunité nationale, sa solidité et sa stabilité à travers la restructuration de l’architecture du régime politique, suivant une approche constitutionnelle reposant sur les droits et les libertés, la logique de la démocratie participative ainsi que la moralisation de la vie publique, dans le but de rehausser la qualité de service des institutions de l’Etat algérien, comme l’a mainte fois affirmé Monsieur le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lors de ses rencontres avec les représentants de la presse nationale et ses réunions avec les membres du gouvernement. Cette approche repose également sur la mission sacrée de l’Armée nationale populaire et des institutions sécuritaires dans la défense de la sécurité nationale et du citoyen.

    A son tour, l’Armée nationale populaire poursuit son parcours en vue d’atteindre le plus haut niveau de disponibilité opérationnelle pour obtenir des résultats excellents et exemplaires, reflétant le suivi permanent et l’intérêt soutenu que porte le Haut commandement de l’ANP à tout ce qui a trait au développement des capacités de nos forces armées, à tous les niveaux et sur tous les plans.

    Parce que la politique de développement et de modernisation de nos forces armées a placé la ressource humaine au premier rang de ses préoccupations, ce choix a été la source de l’acquisition, par les éléments de notre armée, de l’expérience et de la compétence qui les habilitent à être à la hauteur des aspirations et de la confiance du peuple algérien, tout comme il les prépare à poursuivre sur la voie de l’acquisition de tous les facteurs de force. Les exercices démonstratifs exécutés par les différentes unités au niveau de toutes les Régions militaires ont apporté la preuve de la disponibilité de notre armée à faire face à toute menace éventuelle que tenteraient de mettre en œuvre les aventureux ou penseraient simplement à le faire, comme l’a souligné Monsieur le chef d’état-major de l’ANP, le général de corps d’armée, Saïd Chanegriha, en déclarant : «L’Algérie, qui est entrée dans une ère nouvelle, forte de son armée et de son peuple, est déterminée, plus que jamais, sous la conduite de Monsieur le président de la République, chef suprême des forces armées, ministre de la Défense nationale, à défendre sa souveraineté, son unité nationale et sa décision souveraine. De même qu’elle est prête à faire face, avec rigueur et fermeté, à tous les plans sinistres qui se trament secrètement et ouvertement, visant l’Etat-Nation et ses symboles, en s’appuyant sur son riche patrimoine historique, ses principes immuables et sur l’unité de son vaillant peuple qui, quelles que soient les circonstances, se tiendra aux côtés de ses dirigeants et des institutions de l’Etat, tel un seul homme, pour faire face à quiconque tente de nuire à l’Algérie des Chouhada, car la volonté des peuples est invincible.»

    L’ascension croissante de notre armée est, d’une part, source de fierté et d’orgueil pour le citoyen algérien et, d’autre part, a dévoilé les mercenaires qui, tout au long de l’année, tentent vainement d’écorner l’image de notre institution et de son Commandement à coups de mensonges éhontés et de fabulations, que notre peuple n’a pas manqué de rejeter et de frapper du sceau de la trahison leurs auteurs qui se sont jetés dans les bras de l’ennemi.

    Si nous venons de dire adieu à une année qui fut chargée de projets mis en chantier et qui augurent de lendemains meilleurs, le citoyen n’en a pas moins eu à faire face à nombre de problèmes, du fait de la pandémie de coronavirus et de pratiques spéculatives de certains commerçants opportunistes, l’année qui se profile est porteuse de nombreux projets dans tous les domaines, dans lesquels le citoyen aura, à n’en pas douter, la plus importante part s’agissant de bien-être et de prospérité.

    Aussi, le citoyen est-il appelé à son tour à faire taire toutes les mauvaises langues qui tentent de ternir l’image de leur pays, tous les esprits chagrins qui ont la rancœur et la haine de leurs compatriotes, chevillées au corps, ainsi que toutes les mains tremblantes pour qui le fardeau de l’édification et de la construction est trop lourd. Le citoyen est également appelé à contribuer, dans la mesure de ses possibilités, de ses compétences et de sa volonté, à la promotion de notre pays au rang des pays puissants, à l’édification de l’Algérie nouvelle ainsi qu’à la concrétisation du rêve des Chouhada et de tous les patriotes sincères… Alors, le diable n’aura d’autre choix que de se taire avant de finir, pour l’éternité, dans le brasier de l’enfer.

    El Djeïch n°702, janvier 2022

    #Algérie #Maroc #Makhzen #Israël #Normalisation

  • Maroc: La déliquescence du Makhzen

    Maroc: La déliquescence du Makhzen

    Maroc: La déliquescence du Makhzen – Palestine, Israël, normalisation, trahison,

    Quand on mise tout sur sa personnalité, celle-ci peut occuper tellement d’espace qu’elle finit par porter ombrage aux faits.
    Une trahison qui risque de mettre en danger la stabilité de toute une région.

    Dire que le Maroc s’est détourné de la cause palestinienne est un euphémisme. Malheureusement, il n’est pas le seul état arabe à troquer la cause palestinienne contre de pseudo dividendes. Président d’honneur du Comité El Qods, le roi n’a pas hésité, une seconde, à trahir la cause palestinienne et à soutenir l’entité sioniste. Une trahison qui risque de mettre en danger la stabilité de toute une région. Et dire que le Makhzen a toujours clamé que sa position envers le peuple palestinien est fondée «sur une conviction et une foi inébranlables que partagent unanimement les Marocains». Quel crédit donner aux slogans et aux sentiments contredits par es faits. Mercredi, plusieurs villes marocaines ont manifesté contre la normalisation avec l’entité sioniste. Pour les manifestants, le Maroc n’aurait pas dû rétablir ses relations avec Israël tant que les Palestiniens n’ont pas obtenu gain de cause.

    En effet, la décision de normalisation actée en décembre 2020 n’avait pas fait l’unanimité au sein de la société civile marocaine. Une normalisation dictée par une ambition démesurée de faire de l’ombre à l’Algérie. Sinon, pourquoi le Makhzen se démènerait-il pour imposer Israël comme Etat observateur à l’Union africaine? En normalisant ses relations avec l’entité sioniste, le Makhzen croit-il réellement gagner en puissance et faire peur à ses voisins? Il avait, d’ailleurs, tenté de le faire en offrant au ministre israélien son territoire comme une «franchise diplomatique» afin de s’attaquer à l’Algérie, oubliant qu’il lui en faut beaucoup plus pour faire cligner des yeux le pays d’un million et demi de martyrs.

    La réalité est que le roi n’a rien compris. Il s’accroche à l’illusion que le régime sioniste est à ses côtés et que fort de son soutien aux plans du renseignement, l’armement, l’infiltration ou même la déstabilisation, il va remporter haut la main la bataille du leadership dans la région et asseoir définitivement sa mainmise sur le Sahara occidental. Or, le Makhzen subit l’effet boomerang. Son explosion est une question de temps. Les dernières manifestations de mercredi en sont la meilleure preuve, d’autant que la protestation collective gagne le royaume marocain, révélant la gravité des inégalités sociales engendrées par un régime autoritaire qui accapare les richesses du pays, tout en prétendant oeuvrer pour son développement.

    Des manifestations pacifiques contre la pauvreté et la détérioration des conditions de vie, réprimées par la violence.

    Depuis plusieurs semaines déjà, les protestataires dénoncent l’imposition du pass vaccinal (lié à la Covid-19) mais aussi la cherté de la vie. L’aggravation de la crise socio-économique au Maroc va certainement attiser la protestation sociale. Des voix font entendre les leurs auprès des décideurs, qui semblent «en déphasage total avec la réalité». Les sit-in s’enchaînent, rappelant aux gouvernants que le mécontentement des populations est devenu insupportable.

    Au lieu de calmer les esprits et annoncer des perspectives positives et optimistes, le Makhzen s’enferme pour mieux réprimer. D’ailleurs, le Maroc a prolongé, hier, jusqu’à fin janvier la fermeture de ses frontières aériennes. Le voisin de l’Ouest a même mis fin au dispositif visant à rapatrier ses ressortissants bloqués à l’étranger. Des décisions prises sous prétexte de la propagation rapide du nouveau variant Omicron. Est-ce réellement la vraie raison?

    Smaïl ROUHA

    L’Expression, 03/01/2022

    #Maroc #Makhzen #Palestine #Israël #Normalisation

  • Jacob Cohen: Le Maroc est l’agent de l’impérialisme occidental

    Jacob Cohen: Le Maroc est l’agent de l’impérialisme occidental – Algérie, Israël, Palestine, Normalisation, Sahel, mémoire,

    Il est connu pour sa défense du droit des palestiniens à l’édification d’un État indépendant, au vrai sens du terme. Il ne ménage aucune opportunité pour fustiger l’entité sioniste et ses plans d’hégémonie sur le Proche Orient. Il s’agit de l’auteur et journaliste franco-marocain Jacob Cohen, auteur du livre « printemps des Sayanims » qu’Algérie 54 a interrogé au sujet de plusieurs questions intéressant l’opinion publique algérienne et maghrébine, dont la normalisation des relations entre le Maroc et l’entité sioniste, la rupture des relations entre Alger et Rabat, le pass vaccinal, les prochaines élections présidentielles françaises, le Sahel et la question de la mémoire

    Algérie54: Le peuple marocain ne digère plus la normalisation avec l’entité sioniste, et l’occupation quotidienne de la rue par les manifestants opposés à cette normalisation, en est une parfaite illustration. Qu’en diriez-vous sur ce sujet que vous connaissez bien ?

    Jacob Cohen:Je crains malheureusement que les sentiments profonds du peuple marocain en faveur de la Palestine ne fassent pas le poids face à l’énorme machine du Makhzen. Les partis politiques, les syndicats, les organisations patronales ou commerciales, les lobbies touristiques, les pouvoirs locaux ou régionaux, les grandes institutions culturelles, bien que sensibles à la dérive sioniste de leur pays, ne peuvent exprimer que des réserves très discrètes. Car cette politique a été initiée par le Souverain qui bénéficie, au moins extérieurement, d’une aura quasi mystique. On ne le critique pas. Il y a autour de sa personne une vénération entretenue par presque tous ceux qui ont un droit à l’expression ou une situation à préserver. Et puis il y a ces retombées positives attendues de la « normalisation » avec le régime sioniste : Les retombées économiques, le replacement du Maroc dans l’échiquier mondial, le mirage de devenir une grande puissance régionale incontournable, et last but not least, l’affirmation de la Cause Nationale que constitue le retour du Sahara Occidental à la mère patrie. Alors quelques manifestations vite réprimées ne pèseront pas bien lourd.

    Algérie54: Le Maroc renforce sa coopération militaire avec Tel-Aviv, quelles sont les conséquences selon vous sur le devenir de la région ?

    Jacob Cohen: Il faut souligner que cette coopération militaire semble atteindre un niveau exceptionnel. Il ne s’agit pas seulement d’une vente d’armes et de la présence de quelques conseillers. Il s’agit véritablement d’une alliance stratégique entre le Maroc et Israël, que l’OTAN voit discrètement d’un bon œil. On peut dire que le Maroc est entré de plain-pied dans l’Alliance militaire atlantique. Il ne s’en cache pas d’ailleurs et semble tout faire pour précipiter le mouvement. La récente visite du ministre israélien de la Défense, ancien chef d’état-major de l’armée sioniste, en est l’illustration. Diverses stratégies ont dû être planifiées en commun. On assiste parallèlement à une résurgence du nationalisme marocain et à un réveil de revendications territoriales, ou au moins au désir de corriger certaines « injustices » héritées du colonialisme. Tout cela ne présage rien de bon quant à la stabilité de la région. Il paraît certain, désormais, que le régime chérifien n’hésitera pas à se faire l’agent de l’impérialisme occidental pour réduire l’influence régionale de l’Algérie et l’amener à plus de concessions dans sa politique étrangère et sa stratégie économique.

    Israël a un mépris total des Arabes, de tous les Arabes

    Algérie54: L’Algérie a rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc, dans le sillage de la présence sioniste sur ses frontières et l’implication de Rabat dans un plan de déstabilisation la visant, suite à sa constante position de principe rejetant toute normalisation, sans le recouvrement du peuple palestinien de ses droits lui permettant l’édification de son État, quelle lecture, faites-vous au sujet des derniers développements allant dans le sens de l’escalade ?

    Jacob Cohen: Le fait certain évoqué ci-dessus, c’est que le Maroc est entré dans une stratégie de confrontation avec l’Algérie, assuré de bénéficier du soutien d’une des armées les plus puissantes au monde. Est-ce qu’il se laissera entraîner dans un conflit armé en pensant pouvoir donner un coup fatal à l’ennemi dans une guerre éclair et profiter de cet avantage pour récolter les dividendes ? Est-ce que le régime sioniste n’aurait pas intérêt à pousser à un conflit qui affaiblirait les deux pays et rendrait le Maroc plus dépendant encore ? Le drame est d’avoir fait rentrer le loup dans la bergerie. Israël a un mépris total des Arabes, de tous les Arabes. Et si les Arabes avaient appris à connaître l’envahisseur sioniste, son idéologie, ses manœuvres depuis un siècle, ses expéditions brutales contre toutes les populations arabes voisines, sa vision raciste et l’Apartheid qu’il impose à ses citoyens arabes, l’expansionnisme qui fait partie de son ADN, ils auraient peut-être été moins enthousiastes à entrer dans cette paix de dupes. Mais au fond avaient-ils le choix ? Les monarchies arabes avaient-elles encore les moyens de refuser la « pax israelana » que l’axe américano-sioniste leur a imposée ? Je crains que le destin des pays maghrébins ne soit plus totalement entre leurs mains.

    Algérie54: Le peuple marocain, dans sa majorité rejette les restrictions sanitaires imposées par le gouvernement marocain, l’exigence du pass vacinal ne risque-t-il pas d’embraser la rue marocaine, très affectée sur le plan socioéconomique par les effets du Covid-19 ?

    Jacob Cohen:Tous les peuples soumis à la tyrannie sanitaire commencent à prendre conscience, après quasiment deux ans, des manœuvres consistant à les inoculer avec un produit en phase d’expérimentation qui n’a reçu qu’une autorisation temporaire et qui entraîne des effets secondaires aussi graves qu’imprévisibles. Tout cela pour lutter contre un virus qui ne touche qu’une infime minorité de vieux avec des comorbidités. Autant dire une grippe. Mais l’état de sidération fut tel, accompagné d’une série de restrictions touchant les libertés fondamentales, c’est le pass sanitaire ou vaccinal, que les populations commencent à peine à se réveiller. C’est un phénomène qui touche le monde occidental, et que le Maroc a suivi aveuglément. Si une révolte devait réussir, elle affectera tous les pays, c’est un château de cartes global qui s’effondrera. En attendant, le Maroc continuera à appliquer la politique mondialiste et les résistances qui se manifestent ici ou là n’ébranleront pas vraiment le régime. Je ferai pourtant une réserve particulière sur la mobilisation assez impressionnante des avocats contre le pass vaccinal. Et ce pratiquement dans toutes les villes, même les petites. Cela peut servir de catalyseur et le pouvoir devrait s’en méfier.

    Algérie54: A moins de quatre mois des élections présidentielles françaises, la France est plongée dans un discours d’islamophobie et d’attaques d’immigrants, à l’instar d’Eric Zemmour, Marine Le Pen, ces derniers ont-t-ils les chances de devenir les prochains locataires du Palais de l’Élysée ?

    Jacob Cohen:Je ne crois pas que l’un des deux candidats extrémistes arrivera jusqu’à l’Élysée. D’abord ils se divisent et divisent leur électorat commun au risque de ne pas être au second tour. Ensuite ils sont trop clivants pour espérer battre Emmanuel Macron, s’il se représente, ou Valérie Pécresse, plus consensuelle. Les électeurs français, au moment décisif du scrutin, oublient leurs préventions et leurs critiques et se résignent à « faire confiance » à un candidat qui leur fera des promesses et paraîtra en mesure de se montrer responsable, de ne pas casser la baraque. De ce point de ce vue, l’électorat français est d’un conformisme confondant.

    Algérie 54: L’allocution d’Emmanuel Macron à l’occasion du nouvel an, a suscité des critiques, notamment en ce qui concerne sa stratégie de gestion de la pandémie du Covid-19, avec la hausse des contaminations des derniers jours ?

    Jacob Cohen: A mon avis, Emmanuel Macron n’a rien à craindre des critiques éventuelles contre sa gestion de la pandémie. Le peuple français, à une très forte majorité, reste encore dans un état de sidération et de peur. Il suit dans la même proportion toutes les directives gouvernementales, aussi irrationnelles et contradictoires qu’elles paraissent, comme le port du masque à l’extérieur ou l’obligation de renouveler un « vaccin » pas si efficace que ça. Les secteurs professionnels qu’on aurait pu penser les plus éclairés, professeurs, médecins, ingénieurs, avocats, universitaires, artistes, journalistes, etc. sont acquis à plus de 90% à la politique du gouvernement, par conviction, peur ou opportunisme. On assiste même dans les médias à des appels publics pour refuser de soigner les non-vaccinés, pour leur interdire les magasins d’alimentation, pour les enfermer. Le système moral et juridique français est en train de s’écrouler. A moins d’un événement dramatique d’ici aux élections, je verrai Macron réélu avec la quasi-reconnaissance des citoyens de les avoir sauvés de cette « terrible pandémie ».

    Algérie54: La France préside depuis le premier janvier 2022, l’Union Européenne, a-t-elle des chances de mener à bien cette mission, dans un environnement européen marqué par le retour du concept de l’État-nation ?

    Jacob Cohen: La présidence de l’Union européenne est une formalité. C’est plutôt un rôle d’animateur. Les véritables décisions se prennent ailleurs, à Bruxelles, à Berlin et surtout à Washington. L’Union européenne est définitivement acquise à l’oligarchie mondialiste et applique avec zèle ses directives. La crise du Covid, l’instauration d’une identité numérique à l’échelle européenne et l’achat de milliards de vaccins, l’ont amplement démontré. Pour le moment, je remarque que le concept de l’État-nation et ses velléités d’application sont circonscrits à quelques pays de l’ancienne Europe de l’Est, trop dépendants des subventions de l’UE. Dans la vieille Europe, le mouvement est présent mais minoritaire, et en butte à tous les sarcasmes de la bien-pensance. Il faudrait un événement d’une gravité exceptionnelle – comme l’effondrement de la manipulation vaccinale et l’hécatombe qui s’ensuivra – pour donner une vigueur irrésistible aux idéologies nationalistes.

    Algérie54: La France est de plus en plus décriée dans les pays du Sahel où les populations sont favorables au retrait des troupes militaires françaises. La France a-t-elle des cartes pour faire face au sursaut du panafricanisme et la montée de la concurrence russo-chinoise ?

    Jacob Cohen:La France poursuit inexorablement son déclin sur le sol africain. Le mouvement semble irréversible. Les populations supportent de moins en moins les diktats venant de l’ex-métropole. On peut même s’étonner de la longévité de la Françafrique. Mais tout a une fin. Les Chinois et les Russes proposent d’autres schémas de coopération. D’autres puissances de moyenne importance comme la Turquie s’investissent en Afrique. Les peuples africains rêvent d’autres horizons que l’ancien colonisateur, qui n’a en plus rien perdu de sa morgue. La crise du Covid n’a pas arrangé les choses. Les Africains utilisent les traitements précoces diabolisés injustement par l’Occident et viennent de refuser ou de détruire des millions de vaccins. On peut éventuellement parler d’un fossé civilisationnel qui se creuse entre l’Afrique et ce même Occident.

    Algérie54: La question de la mémoire continue d’empoisonner les relations algéro -françaises à quelques mois du 60ème anniversaire de l’indépendance de l’Algérie ; Quel est votre avis sur ce sujet ?

    Jacob Cohen: Si cette question demeure aussi vivace, c’est que les deux pays n’ont pas pu, ou voulu, ou pas en même temps souhaité, trouver la volonté d’affronter l’ensemble des problèmes qui se posaient et de leur apporter une solution équitable et pérenne. Il y a eu aussi certainement des occasions manquées de part et d’autre. Le gros problème actuel, au fond, c’est l’instrumentalisation de la question à des fins de politique intérieure en France ou d’opportunisme politique en Algérie. C’est une question sensible et à multiples facettes. Peut-être faudra-t-il réunir un congrès franco-algérien avec des spécialistes de tous bords en dehors des politiques. Je pense qu’il en sortira une ébauche de solution.

    Algérie54: Paris est de plus en plus critiqué par la Chine et la Russie, dont les dirigeants qualifient la France de girouette de Washington ?

    Jacob Cohen: C’est hélas ! la triste réalité. Paris vit sur le mythe d’une grande politique étrangère audacieuse et indépendante. Que reste-t-il à la France en dehors de son armement nucléaire et de son siège permanent à l’ONU ? Privilèges qu’elle serait même prête à partager avec l’Allemagne. Sa parole a été prise en défaut avec l’annulation de son contrat de vente de deux navires à la Russie sur pression américaine. Trahison qu’elle paiera avec l’abandon par l’Australie d’un méga-contrat sur plusieurs sous-marins. Ses fleurons industriels comme Alstom sont vendus à l’encan. De même pour ses hôtels particuliers et ses vignobles. Ne restent que quelques gesticulations pathétiques qui n’impressionnent plus grand-monde.

    Entretien réalisé par M. Mehdi

    Algérie54, 02/01/2022

    #Algérie #Maroc #Jacob_Cohen #Palestine #Israël #Normalisation

  • Maroc : Le Makhzen entaché de sang de Palestiniens

    Maroc : Le Makhzen entaché de sang de Palestiniens

    Maroc : Le Makhzen entaché de sang de Palestiniens – Israël, Normalisation, Jamal Rayyan,

    Le journaliste palestinien Jamal Rayyan a fait une virulente critique du régime du Makhzen, soulignant que ce dernier est entaché de sang de Palestiniens après avoir normalisé ses relations avec l’entité sioniste.

    «Dieu bénisse l’Etat Algérien innocent de toute effusion de sang de Palestiniens, mais le régime marocain ne l’est pas, c’est ce que l’histoire retiendra», a écrit le journaliste sur son compte Twitter. «Le régime marocain a négocié au dépens du peuple palestinien en reconnaissant l’entité sioniste. Ensuite, il demande aux Palestiniens de reconnaître le Sahara occidental (comme étant) un territoire +marocain+. C’est une demande étrange et grossière», a-t-il également écrit dans un autre post. Et de s’interroger : «Depuis quand les nations font l’objet de marchandage, comme l’a fait le Maroc avec la Palestine?» «Jamal Rayyan n’est pas Donald Trump», a-t-il poursuivi, en allusion à l’annonce faite, le 10 décembre 2020, par l’ancien président américain Donald Trump via une publication sur son compte Twitter dans laquelle il reconnaît «la prétendue souveraineté» du Maroc sur le Sahara occidental en contrepartie de la normalisation des relations entre le régime marocain et l’entité sioniste.

    En effet, ces publications et d’autres sur la normalisation ont valu au journaliste, qui porte également la nationalité jordanienne, plusieurs attaques sur les réseaux sociaux. Sa page Twitter a fait l’objet d’attaques «sans précédent» de la part «des pays ayant normalisé leurs relations avec l’entité sioniste», en appelant à la fermeture de son compte, ce qui a été rejeté par l’administration du réseau social.

    Dans ce contexte, Jamal Rayyan a fait savoir qu’il «arrêtera temporairement de tweeter pour réfléchir à la manière d’y remédier», en soumettant notamment des rapports à l’administration de «Twitter» contre les mouches électroniques des régimes ayant normalisé leurs relations avec l’entité sioniste.

    Le 6 novembre dernier, le journaliste palestinien avait déjà annoncé avoir cessé de tweeter «temporairement» après avoir reçu des critiques acerbes, notamment de la part des Marocains, pour avoir publié le 4 du même mois un tweet dans lequel il montrait également le drapeau algérien.

    Jamal Rayyan avait illustré sa publication par une légende: «En raison de la normalisation de son voisin (en référence au Maroc), Israël est à ses (l’Algérie) portes, que Dieu l’aide et la conforte dans ses positions historiques en faveur de la cause palestinienne».

    Horizons, 02/01/2022

    #Maroc #Palestine #Israël #Normalisation #JamalRayyan

  • Appels à retirer la présidence marocaine du Comité d’Alqods

    Appels à retirer la présidence marocaine du Comité d’Alqods

    Appels à retirer la présidence marocaine du Comité d’Alqods – Maroc, Jérusalem, Palestine, Israël, Normalisation,

    Le superviseur général du symposium fondateur de Dignité africaine, Jamal Bin Zekri, a appelé le Maroc à ne plus assumer la présidence du Comité Alqods en raison de son accord de paix avec l’État d’occupation d’Israël.

    « Le symposium fondateur travaille pour obtenir le retrait de la présidence du Comité Alqods du Makhzen, en raison de la chute du régime dans le cycle de normalisation humiliante avec l’entité sioniste », a déclaré Bin Zekri dans un communiqué.

    Le Makhzen est le terme utilisé pour décrire l’institution gouvernante au Maroc.

    Le communiqué indique que le Makhzen a cherché à perturber les activités du Comité Alqods de 2002 à 2014, donnant à Israël une chance de mettre en œuvre ses projets et stratagèmes destructeurs et criminels contre le peuple palestinien et la ville sainte de Jérusalem.

    « Malgré la dénonciation de déclarations, de protestations et d’appels à l’intervention et malgré sa présidence du Comité Alqods, le régime de Makhzen n’a pas bougé pour empêcher la profanation de Jérusalem », indique le communiqué.

    Le symposium fondateur sur la dignité africaine a appelé les pays amis et partisans de la cause palestinienne à agir d’urgence au niveau de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) pour répondre à cette demande et à déplacer le siège du Comité du Maroc.

    Rabat a accepté de normaliser ses relations avec Israël en décembre de l’année dernière en échange de la reconnaissance par les États-Unis de sa souveraineté sur la région du Sahara occidental.

    Middle East Monitor, 31/12/2021

    #Maroc #Palestine #Jérusalem #Alqods #ComitéAlqods #Israël #Normalisation