Étiquette : ONU

  • MINURSO : Arguments contre la proposition de John Kerry

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, ONU, MINURSO, droits de l’homme,

    La suggestion de M. Kerry d’étendre le rôle de la MINURSO pour inclure la surveillance des droits de l’homme dans les provinces du sud du Maroc et dans les camps sahraouis sous contrôle algérien doit être perçue comme une décision hâtive et une atteinte manifeste à la souveraineté du Maroc sur ses territoires. Cette suggestion est, en termes diplomatiques, « hâtive et mal informée ».

    Cette décision a été fortement critiquée par l’ensemble de l’échiquier politique marocain, notamment parce que le Maroc a fait preuve d’un engagement réel et sérieux dans le traitement de cette question, sur TOUTES les parties de son territoire, en établissant un organisme solide de défense des droits de l’homme (CNDH) qui travaille en consultation étroite avec plusieurs organismes internationaux de défense des droits de l’homme, tels que le Conseil des droits de l’homme et le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, afin d’améliorer son bilan en matière de droits de l’homme.

    La revendication du Maroc est encore légitimée par le manque d’impartialité dans cette affaire, puisque la MINURSO a rapporté la situation des droits de l’homme dans les provinces du sud du Maroc sans évaluer correctement le manque de liberté de mouvement dans ces camps, où la création d’associations est interdite (inscrite dans la constitution de la pseudo RASD) et où l’oppression de toutes sortes de dissidence est flagrante – Abdelaziz est probablement la dernière personne à être élue quatre fois avec un résultat de 96% des voix aux dernières élections.

    Le principal défaut de la suggestion de M. Kerry reste cependant d’essayer de demander que cela soit fait pour les deux parties, comme si les deux étaient égaux en termes de structure et de reconnaissance de l’État. Il devrait être clairement indiqué que le Maroc est un État souverain, qu’il a signé toutes les conventions des droits de l’homme et qu’il adhère pleinement à la charte des droits de l’homme de l’ONU, contrairement à ce pseudo-État qui n’a aucune existence légitime. En outre, le Maroc a récupéré ce territoire pacifiquement et au cours des 37 dernières années, aucune rébellion armée n’a eu lieu dans cette région, la raison étant que 1) les citoyens de ces provinces reconnaissent le droit du Maroc sur ce territoire, et 2) (sans aucun doute) l’absence de moyens d’oppression systématique dans ces régions n’a pas poussé le peuple sahraoui à recourir à la violence.

    Le gouvernement marocain réitère à chaque occasion possible son engagement à atteindre une solution mutuellement acceptable et juste pour ce conflit, mais il ne ménagera aucun effort pour défendre sa souveraineté, son unité nationale et son intégration territoriale.

    Les États-Unis devraient être mieux informés des violations des droits de l’homme à Tindouf. L’envoyé des Nations Unies au Sahara Occidental devrait avoir le même courage pour exposer à la communauté internationale les conditions économiques difficiles et les restrictions imposées aux libertés civiles dans ces camps.

    L’ONU, par le biais de son Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR), devrait envoyer une partie indépendante, pour un recensement et un processus d’identification (le seul camp de « réfugiés » dans le monde à ne pas être passé par ce processus) et pour collecter, enquêter et rapporter les cas de violations des droits de l’homme dans les camps de réfugiés.

    Démarches et actions à entreprendre par la diplomatie marocaine, la société civile et les partis politiques

    L’opinion publique marocaine doit être sensibilisée à cette question et la diplomatie marocaine doit faire prendre conscience à la communauté internationale que la proposition d’étendre la surveillance des droits de l’homme par la MINURSO dans les provinces du sud du Maroc est futile et inutile.

    La société civile et les partis politiques doivent lancer une pétition d’un million d’exemplaires à l’attention du Secrétaire général de l’ONU et mener une vaste campagne médiatique et sociale pour dénoncer la proposition américaine hâtive d’étendre le rôle de la MINURSO à la surveillance des droits de l’homme dans les provinces du sud du Maroc.

    La société civile et les partis politiques doivent adresser une pétition d’un million de personnes au secrétaire général de l’ONU et mener une vaste campagne dans les médias et les médias sociaux pour dénoncer l’État et demander la liberté de nos frères et sœurs marocains séquestrés dans les camps de Tindouf – les camps de la honte.

    Une marche d’un million de personnes doit être organisée à Rabat et autour du siège de l’ONU à New York le jour et à l’heure où la résolution est discutée afin de donner de l’élan à notre délégation marocaine à l’ONU.

    Ouverture de canaux de communication avec les médias internationaux entre la période de soumission de l’envoyé de l’ONU le 22 avril et l’adoption de la résolution. Une documentation commune et bien préparée des arguments doit être fournie en anglais, français, espagnol et arabe aux orateurs contrôlés qui seront autorisés à apparaître sur ces programmes.

    Demander à la diaspora marocaine de faire pression et de manifester de manière pacifique (les Américains sont en effet nos alliés) son mécontentement face à la décision hâtive des Américains et de sensibiliser les gens sur la revendication juste et équitable du droit du Maroc à défendre l’intégrité totale de ses territoires, et la situation désastreuse endurée par les personnes vivant dans ces camps. Le rythme devrait être intensifié à partir de la période de publication du rapport de l’envoyé de l’ONU jusqu’à l’adoption de la résolution.

    #Maroc #ONU #MINURSO #John_Kerry

  • De Mistura : Une solution qui soit juste et conforme aux résolutions de l’ONU n’est pas une mince affaire

    De Mistura : Une solution qui soit juste et conforme aux résolutions de l’ONU n’est pas une mince affaire

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, ONU, Staffan de Mistura

    Selon l’Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations Unies pour le Sahara occidental, la difficulté de son travail se trouve dans la recherche d’une solution qui soit juste et conforme aux résolutions de l’ONU.

    Dans une interview accordé à un média onusien, Staffan de Mistura a déclaré que son « travail est d’essayer de faciliter n’importe quelle piste. Premièrement, pour que les personnes affectées [inaudible] soient en fait dans un meilleur état. Et « B », pour que le problème réel soit résolu d’une manière juste et conforme aux résolutions de l’ONU. Et c’est là que c’est difficile. Ça dure, vous savez, depuis combien de temps ? 47 ans ».

    Un conflit qui dure « presque aussi longtemps que vous avez servi l’ONU », indique son interlocutrice. « Exactement », affirme-t-il. « Et là encore, je suis sûr qu’il y a des formules, et des moyens », ajoute-t-il.

    « J’ai rencontré dans les camps de Tindouf – qui est un camp où les réfugiés sont dans le désert au nord de l’Algérie – j’ai rencontré deux femmes qui ont dit : ‘Nous étions des adolescentes, et nous sommes maintenant des grands-mères. Nous avons besoin d’une solution qui nous offrirait un avenir pour nos propres enfants. Faciliter cela, ce qui n’est pas évident après 47 ans, mais rappelez-vous que ma mission est de ne jamais abandonner », conclue-t-il.

    #Sahara_Occidental #Maroc #Staffa_de_Mistura #Maroc #ONU

  • Nouvel ordre mondial : Multilatéralisme contre l’unilatéralisme

    Nouvel ordre mondial : Multilatéralisme contre l’unilatéralisme

    Topics : Chine, Inde, Brésil, Etats-Unis,BIRD, FMI, GATT, ONU, Conseil de Sécurité,

    Le nouvel ordre mondial se dessine de plus en plus à travers des réactions, encore non structurées mais effectives de la part d’un certain nombre de pays émergents. La remise en cause de l’hégémonisme américain est le point central sur lequel un certain nombre de pays sont d’accord pour le remettre en question, pour demander qu’il soit remplacé par un concept qui tienne compte de leur point de vue et de leurs intérêts respectifs. Ces pays (comme la Chine, l’Inde, le Brésil entre autres) revendiquent le multilatéralisme en remplacement de l’unilatéralisme comme instrument de gestion des relations internationales, ce qui représente une véritable révolution en la matière.

    Deux concepts émergent dans cette dynamique, au niveau politique le mouvement des non-alignés « renaît de ses cendres », après plus de 50 ans de gel et réapparaît dans un instrument opérationnel dit du « multi-alignement », concept qui fait son chemin. Au niveau économique, c’est l’organisme ouvert du BRICS qui prend la tête d’une revendication qui exige un partage équilibré des retombées économiques sur l’ensemble des pays du monde et rejette sa concentration uniquement sur l’occident (Etats-Unis et l’UE). Une compétition économique Nord-Sud se dessine et nécessite une révision en profondeur des instruments économiques antérieurs, imposés en leur absence et datant des accords de Bretton-Woods de 1944 autour de la BIRD, le FMI et le GATT et de la création de l’ONU et du Conseil de sécurité.

    Ces deux dynamiques, le multi-alignement et le BRICS, convergent et semblent gagner du terrain, dans la mesure où, de plus en plus de pays souhaitent y adhérer (dont l’Algérie), pour défendre leurs intérêts légitimes, dans le concert des nations. Nous sommes dans les premières étapes de cette construction mais il est sûr et certain que l’ordre politique et économique, actuel, fera tout pour les conserver en l’état, maintenant intact ses privilèges et ses avantages.

    La contre-attaque de l’ordre mondial antérieur, commencera par tenter de détruire la cohésion et la solidarité des pays émergents, en multipliant les pressions voire les sanctions, envers les pays les plus engagés dans le multi-alignement et de dissuader les autres pays tentés de rejoindre le mouvement. La deuxième action consiste à accepter un certain nombre de concessions, qui ne remettent pas cause leur suprématie mondiale mais tienne compte du rapport de force mondial et de ses implications dans les équilibres instables du moment.

    C’est donc de la cohésion et de la solidarité, entre les pays émergents, que ce mouvement pourra s’imposer ou disparaître et que le nouvel ordre mondial évoluera vers plus d’équilibres dans les relations internationales ou continuera à évoluer vers des discriminations insupportables et iniques, entre nations.

    Réveil d’Algérie, 13/11/2022

    #Unilatéalisme #Multilatéralisme #Ukraine #Russie #Occident #OTAN #Etats_unis

  • L’économie mondiale s’emballe, les Etats aussi

    L’économie mondiale s’emballe, les Etats aussi

    Topics : G7, OPEP, G20, COP27, Ukraine, Russie, ONU, réformes,

    La chronique d’Anouar El Andaloussi

    La crise sanitaire et la guerre en Ukraine ont montré les vulnérabilités du système économique mondial. Au cours de cette année, les sommets se succèdent, mais les incertitudes sur l’avenir s’agrandissent. La réunion du G7, puis celle de l’OPEP, puis plus proche de nous, le sommet de la ligue arabe, le sommet de la COP27 et le G20 sans compter les rencontres régionales. On a beaucoup parlé de l’état des lieux et de l’urgence d’agir, mais on n’a défini ni les plans d’action, ni surtout les moyens à mobiliser immédiatement.
    Pendant ces débats, les économies mondiales s’enlisent dans des problèmes sérieux comme l’approvisionnement en matières premières pour les uns et en produits alimentaires pour les autres. L’endettement des Etats, soit par la création monétaire, soit par emprunts sur les marchés financiers, risquent de créer une crise grave.

    Déjà que l’inflation est devenue mondiale et c’est la première fois que la quasi-totalité des pays est touchée depuis très longtemps. Des pays vont connaître une récession cette année. Les crises économiques ont toujours existé, aujourd’hui c’est la propagation de la crise d’un pays ou d’une région vers le monde entier de manière rapide qui est inquiétante. Le libre-échange a apporté beaucoup au développement économique du monde, mais en même temps il a rendu l’interdépendance des économies un facteur de vulnérabilité pour les faibles. En un mot, les relations économiques se sont mondialisées mais la gouvernance politique et même monétaire est restée nationale.

    La mondialisation et le libre-échange c’est bien quand l’économie est en bonne santé, mais deviennent néfastes qu’on la crise s’installe. L’aisance et la prospérité économiques sont plus ou moins partagées, mais la crise est supportée par chacun et on revient au patriotisme, au protectionnisme et même au souverainisme économique, qui sont tous des postures anti-mondialisation et anti-libre échange. Le cas de l’environnement est exemplaire : chacun pollue à sa manière mais tout le monde subit les effets négatifs, celui qui pollue subit la même chose que celui qui ne pollue pas ou peu. On peut faire, à peu près, le même raisonnement pour les monnaies de transactions internationales.

    La mondialisation n’est pas achevée tant que la gouvernance mondiale de la régulation et de la gestion des biens communs n’est pas réglée. Face à l’économie mondiale, il faut une gouvernance mondiale. Le système des Nations Unies (autour de l’ONU) n’est plus apte à jouer ce rôle de gouvernance mondiale, il a été créé dans d’autres circonstances et pour d’autres objectifs.

    Aujourd’hui il n’est plus en mesure de réguler l’économie mondiale et encore moins de définir les biens communs, les externalités collectives et les responsabilités éthiques. La réforme du système des Nations Unis élargi (ONU et ses agences, FMI, BM, OMS, OMC…) doit être la priorité absolue des dirigeants du monde, sinon la guerre seule pourra arbitrer les divergences, les différends autour des intérêts nationaux et des égoïsmes culturels bien installés. Pourtant le système actuel autour des institutions onusiennes et celles de Bretton-Woods a été élaboré à la fin de la 2e guerre mondiale pour éviter les guerres dans l’avenir, il a tenu 77 ans, c’est l’espérance de vie d’un homme en Algérie. Pour reprendre une idée de Pascal Boniface sur le G20 et qui peut être généralisée à tous les sommets et fora : « G20 : Directoire mondial ou Forum inutile ».

    La Nation, 20/11/2022

    #Ukraine #Russie #Crise

  • Guterres arrive au Maroc pour participer au Forum mondial de l’Alliance des civilisations

    Guterres arrive au Maroc pour participer au Forum mondial de l’Alliance des civilisations

    Topics : Maroc, ONU, Forum mondial de l’Alliance des Civilisations,

    Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, est arrivé ce lundi dans la ville marocaine de Fès pour participer au IXe Forum mondial de l’Alliance des civilisations des Nations Unies, qui débutera demain avec la participation de hauts fonctionnaires et de ministres de différents pays, rapporte l’agence espagnole EFE.

    Le dialogue interreligieux, le rôle des religieux dans la promotion de la paix et la lutte contre l’extrémisme violent seront parmi les sujets de débat.

    Le forum, qui sera coprésidé par le sous-secrétaire général de l’ONU et haut représentant de l’Alliance des civilisations des Nations Unies (UNAOC), Miguel Ángel Moratinos, et le ministre marocain des Affaires étrangères, Naser Burita, consacrera également des séances de débat au continent africain, la jeunesse, l’éducation, les femmes médiatrices de paix et la migration.

    « Vers une alliance de paix : vivre ensemble comme une seule humanité » sera le thème de ce forum qui se tiendra pendant deux jours dans la célèbre ville marocaine.

    Plus de 1.000 invités seront présents, des hauts fonctionnaires et des représentants d’organisations internationales, ainsi que des ministres des affaires étrangères d’au moins 18 pays, dont l’espagnol José Manuel Albares, le turc Mevlüt Çavusoglu. ainsi que l’ancien président espagnol José Luis Rodríguez Zapatero.

    Comme annoncé par l’UNAOC, ce forum -qui a été reporté l’an dernier en raison de la situation sanitaire marquée par le covid- se tient dans un contexte marqué par la recrudescence du terrorisme, de la xénophobie, du racisme et des discours de haine.

    Moratinos, qui est au Maroc depuis ce week-end, a affirmé dans des déclarations à la presse locale que Fès avait été choisie pour être une ville qui préserve « un patrimoine et un héritage historique qui en font un symbole de paix et de tolérance ».

    #Maroc #ONU #Alliance_civilisations

  • Le Maroc accueillera un forum de l’ONU pour discuter du rôle de la jeunesse

    Le Maroc accueillera un forum de l’ONU pour discuter du rôle de la jeunesse

    Topics : Maroc, ONU, jeunesse, alliance des civilisations,

    Alors que la population croissante de jeunes en Afrique devrait doubler d’ici 2050, les jeunes occuperont le devant de la scène mardi lors d’un forum des Nations Unies sur la coexistence mondiale dans la ville septentrionale de Fès, au Maroc.

    Le Forum mondial annuel de l’Alliance des civilisations des Nations Unies devrait servir de plate-forme aux jeunes pour partager leurs points de vue et offrir leur contribution aux décideurs internationaux.

    Selon le Forum économique mondial, plus de 60 % de la population africaine a moins de 25 ans.

    Le roi Mohammed VI du Maroc veut soutenir les jeunes dans l’établissement de carrières, a déclaré un représentant du royaume au National.

    «Le roi soutient fortement les jeunes qui démarrent eux-mêmes et souhaite les aider à financer leurs projets entrepreneuriaux. Il aimerait leur fournir une formation professionnelle et des qualifications afin qu’ils deviennent employables », a déclaré le responsable.

    C’est la première fois que l’événement se tiendra en Afrique, décrite par le ministre marocain des Affaires étrangères Nasser Bourita en octobre comme « un continent qui n’a pas encore gagné la place qui lui revient en matière d’action collective et de mobilisation mondiale ».

    L’Alliance des civilisations des Nations Unies a été créée immédiatement après les attentats du 11 septembre 2001 en tant qu’initiative politique de l’ancien secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan, visant à considérer les civilisations comme des catégories de la diplomatie internationale et à se concentrer sur la culture au sein des civilisations en tant que source potentielle de conflit et de paix.

    Le besoin international croissant de coopération et de dialogue était à l’honneur lors de la conférence sur le climat Cop27 à Charm el-Cheikh, en Égypte, qui s’est clôturée dimanche.

    « La nécessité de sauver la planète est souvent mentionnée, mais nous devons aussi apprendre à vivre ensemble, à nous respecter et à comprendre l’existence de différentes religions, cultures et civilisations », a déclaré Miguel Moratinos, haut représentant de l’ONU pour l’Alliance des civilisations.

    M. Moratinos a déclaré que la ville de Fès avait été choisie pour accueillir le forum en raison de son caractère ancestral et de sa symbolique spirituelle.

    #Maroc #ONU #Jeunesse

  • Un soldat nigérian tue un travailleur humanitaire et blesse un pilote d’hélicoptère de l’ONU

    Un soldat nigérian tue un travailleur humanitaire et blesse un pilote d’hélicoptère de l’ONU

    Tags : Nigeria, ONU, UNHAS, aide humanitaire,

    Un soldat nigérian a blessé par balle un copilote d’hélicoptère des Nations Unies jeudi avant de tuer un travailleur humanitaire et un autre soldat dans une base militaire du nord-est du Nigeria.

    L’armée nigériane a déclaré dans un communiqué qu’un de ses membres avait blessé par balle un copilote d’hélicoptère du Service aérien humanitaire des Nations Unies (UNHAS) dans le nord-est, où l’armée combattait une insurrection islamiste.

    Le porte-parole de l’armée pour l’opération anti-insurrectionnelle Samson Nantip Zhakom a déclaré que le soldat anonyme a ensuite tiré et tué un travailleur de l’une des organisations qui fournissent de l’aide humanitaire dans la région, avant de se retourner contre un autre soldat.

    « Nos propres troupes au sol ont immédiatement neutralisé le personnel errant », a déclaré Zhakom, ajoutant que le copilote blessé était dans état stable dans un hôpital.

    L’on ignore ce qui a provoqué l’attaque, mais Zhakom a déclaré que des enquêtes étaient en cours.

    L’UNHAS assure le transport des travailleurs humanitaires qui voyagent vers et depuis la ville de Maiduguri, la capitale de l’État de Borno, qui est l’épicentre de l’insurrection islamiste.

    Selon un témoin, le soldat s’était approché d’un hélicoptère de l’UNHAS à l’intérieur d’une base militaire à Damboa et avait ouvert le feu sur le copilote alors qu’il tentait de s’échapper. Il s’est alors retourné et a tiré sur des humanitaires qui voulaient monter à bord de l’hélicoptère.

    L’UNHAS a déclaré qu’elle avait annulé toutes les missions d’hélicoptères à destination et en provenance du lieu de l’incident jusqu’à nouvel ordre.

    Le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (UN-OCHA) a condamné le meurtre de son personnel et d’autres personnes sur une base militaire dans la zone de gouvernement local de Damboa, dans l’État de Borno.

    « Au nom des Nations Unies, je transmets mes sincères condoléances à la famille de la travailleuse humanitaire et à ses collègues. Je souhaite également un prompt rétablissement à un pilote travaillant avec le Service aérien humanitaire des Nations Unies (UNHAS) qui a été blessé lors de l’attaque déplorable d’un soldat apparemment voyou. Tout le personnel humanitaire travaillant dans le nord-est du Nigéria mérite notre plus grand respect pour son courage et son engagement à rester et à fournir une aide vitale aux personnes dans le besoin dans des circonstances souvent difficiles et dangereuses. Les travailleurs humanitaires doivent être protégés » a déclaré le coordinateur humanitaire pour le Nigeria, Matthias Schmale.

    #Nigeria #ONU #UNHAS

  • L’Algérie appelle à renforcer la place de l’Afrique au sein du Conseil de sécurité

    L’Algérie appelle à renforcer la place de l’Afrique au sein du Conseil de sécurité

    Tags : Algérie, Afrique, Conseil de Sécurité, ONU,

    Le Représentant Permanent de l’Algérie auprès des Nations Unies, l’Ambassadeur Nadir Larbaoui, a appelé ce jeudi l’Assemblée générale des Nations-Unies à remédier à l’injustice historique qui frappe l’Afrique  »en raison du déséquilibre dans la composition actuelle du Conseil de sécurité et de l’absence totale du continent dans le processus de prise de décisions sur les questions relatives à la paix et la sécurité internationale, ainsi que sur les questions liées à la région africaine ».

    Selon Nadir Larbaoui, « le moment est venu afin que la communauté internationale puisse remédier à cette injustice persistante qui se manifeste particulièrement lorsqu’il s’agit de l’attribution de sièges permanents et non permanents aux pays africains au sein du Conseil de sécurité élargi. La présence et la représentation de l’Afrique doit être augmentée comme établi par le Consensus d’Ezulwini et la Déclaration de Syrte adoptés par l’Union Africaine en 2005 et cela devrait être reflété dans les prochaines négociations intergouvernementales ».  »Conformément aux principes et objectifs des Nations Unies, en particulier le principe de l’égalité souveraine entre tous les États Membres, l’Algérie attache une grande importance à la question de la réforme et de la représentation équitable au Conseil de sécurité », ajoute-t-il,  » car il s’agit de l’un des principaux piliers du processus de réforme globale des Nations-Unies ».

    Dans son allocution, Nadir Larbaoui rappelle aussi que  »l’Algérie est l’un des premiers pays ayant appelé et encouragé le processus d’élargissement de la composition du Conseil de sécurité et d’amélioration de ses méthodes de travail , tout en participant activement aux premières réunions du Groupe de travail à composition non limitée sur la réforme du Conseil de sécurité ».

     » En sa qualité de membre du Comité des dix (C10) de l’Union Africaine sur la réforme du Conseil de sécurité, l’Algérie considère toujours les négociations intergouvernementales comme la seule plate-forme pour discuter du processus de réforme, conformément à la résolution 62/557 adoptée par l’Assemblée générale le 15 septembre 2008, qui stipule que les positions et propositions des États Membres doivent être prises comme base de négociation, et souligne l’importance et la nécessité de tenir compte de l’équilibre entre les cinq principales questions du processus de réforme du Conseil de sécurité, au moment de commencer à s’engager dans la conduite des prochaines négociations » poursuit-il.

    Le représentant de l’Algérie auprès des Nations-Unies a mis en garde contre ,  » toute initiative pressée obligeant les États membres à lancer des négociations sur la base de textes non consensuels n’exprimant que l’opinion des deux Co-présidents, ce qui pourrait conduire à des résultats contre-productifs et contraires aux objectifs de ces négociations et que, par conséquent, les États campent sur leurs positions tout en exacerbant leurs différences ».

    C’est pourquoi le délégué de l’Algérie a appelé à accorder une grande importance aux négociations intergouvernementales internationales , sans imposer des initiatives ou des textes qui ne recueillent pas l’accord de tous les États Membres, ou fixer un calendrier inadapté ou adopter une approche fragmentée et sélective non conforme à l’esprit de réforme globale et ne répond pas aux souhaits et aux aspirations de tous les Etats.

    Larbaoui a conclu son intervention en soulignant que les réalités géopolitiques actuelles sur la scène internationale imposent à la communauté internationale une réforme globale du Conseil de sécurité de manière consensuelle, dans le cadre des prochaines négociations intergouvernementales et de parvenir véritablement à une représentation juste et équilibrée au sein du Conseil de sécurité, afin d’appuyer son rôle dans le maintien de la paix et de la sécurité internationales.

    A.C

    Le Soir d’Algérie, 18/11/2022

    #Algérie #Afrique #ONU #Conseil_de_sécurité

  • Souveraineté

    Souveraineté

    Tags : Sahel, terrorisme, ONU, Algérie, Panel de haut niveau sur la sécurité et le développement au Sahel, Mahamadou Issoufou,

    La notion du Sahel s’impose dans le débat à propos de la lutte contre le terrorisme et contre la pauvreté. Les Nations Unies et l’Union Africaine se préoccupent de ces situations et cherchent à les enrayer par des réponses adéquates. L’expertise de l’Algérie est sollicitée dans ce cadre ce qui explique la visite président du Panel de haut niveau sur la sécurité et le développement au Sahel, Mahamadou Issoufou qui est reçu par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune. L’exigence impose de réfléchir à des réponses collectives en matière de sécurité et de développement.

    La coopération sécuritaire est déjà effective à travers des initiatives des commandements miliaires avec plusieurs pays et où l’échange d’informations revêt une importance particulière pour prévenir les attaques.

    Le partage de la prospérité est aussi perçu comme un levier pour éloigner les individus de toute tentation de l’adhésion à des groupes terroristes qui constituent une menace aux frontières. De plus en plus se dégage le concept prônant l’importance de concevoir des solutions africaines aux problèmes de l’Afrique. L’Armée nationale populaire œuvre sans relâche à la sécurisation des frontières et à la préservation de la souveraineté territoriale au vu du contexte géopolitique régional. La mobilisation de tous les moyens humains et matériels est mise à profit pour réunir toutes les conditions pour le renforcement des capacités du système national de défense.

    La lutte contre le terrorisme et le crime organisé, sous toutes ses formes, conduit à la multiplication des opérations dynamiques pour contrer la contrebande et le trafic de drogue ainsi que la migration clandestine, outre la protection des sites névralgiques. Les partenaires dans la bande sahélienne conjuguent leurs efforts pour assumer leur rôle en matière de prévention et de résolution des crises politico-sécuritaires. D’autres défis qui peuvent conduire à la dégradation de la situation sécuritaire sont pris en compte à l’exemple des défis climatique, démographique et de développement économique et social.

    La problématique de la sécurité aux frontières est illustrée par la crise libyenne mais d’autres pays limitrophes connaissent aussi des crises qui ne sont sans impact sur cette donne. Une connexion entre terrorisme, crime organisé et immigration clandestine est établie. L’activité terroriste et le trafic de drogue transnationaux sont des éléments créant un contexte d’instabilité. La gestion des frontières dans le contexte de la lutte antiterroriste conduit à une stratégie établie pour répondre à ces menaces. Des trafiquants et des éléments terroristes sont arrêtés ce qui est suivi par des saisies des marchandises de contrebande et des armes. En toute logique, le rôle de l’Algérie dans la région est apprécié et elle a acquis une longue expérience en tant que médiateur de référence pour les différents protagonistes pour faire aboutir un processus de coopération. Tout en respectant le principe de non-intervention dans les affaires intérieures des États.

    El Moudjahid, 16/11/2022

    #Algérie #Sahel #UnionAfricaine

  • Sûreté et Sécurité Nucléaires – Position paper

    Sûreté et Sécurité Nucléaires – Position paper

    Tags : Maroc, ONU, non-profilération, terrorisme

    Le Royaume du Maroc continuera, avec les autres membres de l’Organisation des Nations Unies, à apporter son soutien aux efforts internationaux et à la promotion de la coopération internationale, visant à renforcer la sûreté et la sécurité nucléaires et à promouvoir l’universalité du régime de non-prolifération.

    Ainsi le Maroc a réaffirmé, lors de la 77ème session de l’Assemblée générale, son engagement constant en faveur d’une approche proactive et multidimensionnelle aux plans régional et international pour la promotion de la sécurité nucléaire et la lutte contre le terrorisme sous toutes ses formes.

    Il a présenté également les progrès accomplis depuis le Sommet de Washington de 2010, sa doctrine en matière de non-prolifération et de sécurité nucléaires, sa vision sur l’interdépendance entre sûreté et sécurité nucléaires, ainsi que sa contribution aux efforts internationaux pour le renforcement du régime de la sécurité nucléaire.

    I- Le rôle central de l’AIEA en matière de sûreté et de sécurité Nucléaires :

    Le Maroc est convaincu que l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA), dispose de l’expertise nécessaire et les outils appropriés lui permettant de jouer un rôle important dans la coordination de l’action internationale en matière de sûreté et de sécurité nucléaire.

    Il découle de la conviction du Maroc, que l’AIEA joue un rôle central et a une responsabilité fondamentale dans le renforcement du cadre international en matière de sécurité nucléaire, à travers le développement de normes internationales relatives à ce champ d’action et l’apport de l’aide aux États membres, dans l’établissement d’infrastructure de sécurité nucléaire.

    Le Maroc estime que la coordination et la coopération aux niveaux régional et bilatéral sont deux aspects très importants pour la mise en place d’une infrastructure de sûreté et de sécurité efficaces. Ainsi, le Maroc, mettra l’accent sur l’impératif de soutenir la coopération sud-sud et à déployer plus d’efforts, pour consolider les programmes de coopération technique dans les pays en développement, en matière de transfert de technologies de pointe, pour la sécurité et la sûreté des activités et des installations nucléaires.

    Dans cette optique, le Maroc a organisé, conjointement avec l’AIEA, en 2013, un Exercice Convex, sur la réponse en cas de situation d’urgence radiologique, le premier en son genre dans le monde arabe et africain. La préparation et l’évaluation de cet exercice Convex sera coordonné par le Groupe de Travail « IACANE » (Inter-Agency Committee on radiological and Nuclear Emergencies). Les objectifs de cet exercice sont de permettre aux États et organisations intergouvernementales compétentes, de tester leur réaction face à un événement radiologique, d’évaluer la coordination des interventions entre les autorités de sûreté et de sécurité nucléaires, au niveau national et international et d’évaluer l’efficacité d’échange d’informations dans de telles circonstances, aux niveaux national et international.

    II- Initiatives Internationales en matière de sécurité nucléaire :

    Au cours de cette session, le Royaume du Maroc soulignera que le soutien aux initiatives internationales sur la sécurité nucléaire, est un moyen efficace pour renforcer le régime international de sécurité nucléaire. A ce titre, et en tant que membre fondateur de l’Initiative Globale de lutte contre le Terrorisme Nucléaire (IGLTN), le Maroc contribue à cette initiative et fait état de sa contribution.

    Ainsi, à la veille de la tenue du Sommet de Séoul sur la Sécurité Nucléaire, le Maroc a organisé la 2ème réunion du Groupe d’Evaluation et de Mise en Œuvre (IAG), tenue à Marrakech. Cette conférence à connu, et pour la première fois, des documents de travail de deux groupes de travail de l’IAG, sur la Détection Nucléaire et la Criminalistique Nucléaire, présidés par les Pays-Bas et l’Australie, et un document des termes de références du troisième groupe de travail sur la Réponse et la Mitigation des Incidents Nucléaires et Radiologiques (RMWG), présidé par le Maroc. L’adoption finale de ce dernier a eu lieu en 2013, à Mexico, à l’occasion de la réunion plénière de l’IGLTN.

    Les présentations ainsi que les discussions des documents qui constitueront la base des délibérations du groupe de travail RMWG, présidé par le Maroc, se sont tenues en août 2012 et ce, en perspective de la réunion de travail de ce groupe de Travail, prévue en Italie, Ispra, début octobre 2012, pour finaliser le document de travail sur la « Réponse et Mitigation », qui sera par la suite présenté lors de la 8ème réunion plénière de l’IGLTN, qui a au lieu à Mexico, en 2013.

    S’agissant des Centre d’Excellence pour l’atténuation des risques chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires (NRBC), le Maroc mettra en exergue l’importance de ces Centres, étant entendue que les résolutions du Conseil de Sécurité 1540 (2004) et 1977 (2011), ainsi que les communiqués et le Plan d’Action des Sommets sur la Sécurité Nucléaire, sont mis en œuvre par le Maroc.

    Convaincu que l’établissement de ces Centres d’Excellence sera de nature à renforcer les capacités nationales et régionales et à créer les synergies entre les différents pays d’une même région dans les domaines de prévention et de gestion des risques NRBC, le Royaume du Maroc a pris la décision d’abriter un Centre d’Excellence Régional NRBC, à Rabat, représentant les pays Africains de la Façade Atlantique, notamment la Mauritanie, le Sénégal, la Guinée Equatoriale et le Gabon. Le Maroc est également membre du Centre d’Excellence Régional pour l’Afrique du Nord, basé à Alger.

    Le Maroc a dores-et-déjà formé une Equipe d’Experts nationaux, appelée à coordonner les activités qui seront initiées dans le cadre de cette initiative et a désigné le Point Focal National qui assurera la fonction du Secrétariat. Sept projets de coopération sont en cours de mise en œuvre par l’UE / UNICRI.

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