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  • Comment le Maroc soudoie des pétitionnaires à l’ONU

    Comment le Maroc soudoie des pétitionnaires à l’ONU

    Maroc, Sahara Occidental, ONU, pétitionnaires,

    Des documents confidentiels ont révélé comment le Maroc a soudoyé des pétitionnaires étrangers pour plaider sa thèse sur le Sahara occidental aux Nations unies, mettant à nu la machine à corrompre de Rabat. Sept documents officiels du ministère des Affaires étrangères marocains et de la représentation du Maroc auprès des Nations unies dévoilent l’étendue de cette opération de corruption visant à tromper l’opinion de la communauté internationale sur la question Sahraouie.

    Obtenus par le hacker Chris Coleman, qui avait déjà dévoilé beaucoup de secrets liés au conflit du Sahara occidental, les documents livrent les détails de cette vaste opération de corruption : «choix des pétitionnaires et des thèmes d’interventions et les montants versés aux intervenants qui prennent la parole pour défendre la politique coloniale du Maroc devant la commission de décolonisation de l’ONU».

    Les documents révèlent également la stratégie de confrontation mise en place par le Maroc pour saborder toutes les actions du Front Polisario au sein de l’organisation onusienne. Dans une correspondance classée confidentielle datée de l’année 2012, le ministère des Affaires étrangères avait instruit le directeur général de l’agence marocaine de coopération internationale de prendre en charge six pétitionnaires qui devaient, alors, témoigner à l’ONU en faveur du Maroc. La prise en charge comprenait un perdiem de 2 200 dollars américain pour chaque pétitionnaire, un billet d’avion classe affaire et le payement de cinq nuitées d’hôtel du 7 au 12 octobre 2012. Le ministère a chargé cette agence de prendre les dispositions nécessaires pour que cette prise en charge soit assurée par la mission permanente du Maroc à New York.

    Dans un autre document du ministère des Affaires étrangères marocain, il est mentionné les noms des pétitionnaires et les thèmes choisis sur lesquels ils doivent intervenir. Le document en question illustre la grande manipulation exercée par Rabat qui dicte et oriente le contenu des pétitionnaires à la quatrième commission. Plus encore, dans une troisième correspondance, intitulée note de cadrage, consacrée aux enjeux et aux objectifs du Maroc par rapport à la 69e AG de l’ONU tenue en 2014, «le ministère des Affaires étrangères a tracé une ligne de conduite aux diplomates marocains pour contrer le Front Polisario et l’Algérie au Nations unies». Le MAE marocain est allé jusqu’à demander à la délégation marocaine à la quatrième commission chargée de la décolonisation d’observer une démarche de confrontation et de combat, pour ne pas laisser à l’Algérie et au Polisario l’opportunité de défendre» la cause.

    La note révèle, par ailleurs, la procédure de choix des pétitionnaires étrangers intervenant à la quatrième commission. «S’agissant des pétitionnaires proposés cette année par le Maec, ils sont au nombre de neuf. Leur profil a été bien choisi : journalistes, juristes, universitaires, historiens et correspond aux thématiques proposées (réformes politiques au Maroc, initiative marocaine d’autonomie et sa conformité avec l’exercice de l’autodétermination, modèle de développement des provinces du sud», a écrit le ministère marocain dans sa note.

    Texte intégral du document sur les pétitionnaires:

    Procès Verbal de la réunion de sélection des pétitionnaires de la 4ème commission de l’Assemblée Générale des Nations Unies

    Une réunion de coordination de sélection des pétitionnaires de la 4ème commission de la 68ème session l’Assemblée Générale des Nations Unies, s’est tenue le 1er août en présence des représentants des Ministères des Affaires Etrangères et de la coopération, de l’Intérieur et de la Direction Générale d’Etudes et de Documentation.

    La réunion a traité les points suivants :

    • Etablissement d’une première mouture de la liste des pétitionnaires étrangers et nationaux (copie en annexe), tenant compte des critères déjà définis à savoir la diversité des profils, la répartition géographique et la stature des intervenants. Concernant les pétitionnaires nationaux, le Ministère de l’Intérieur procédera, en collaboration avec la DGST, à la finalisation de la liste des candidats ;
    • Une liste indicative des thématiques a été arrêtée, comportant plusieurs axes, notamment  l’Initiative d’autonomie, les réformes démocratiques entreprises par le Maroc, le recensement des populations des camps, les droits de l’Homme dans les camps et la menace sécuritaire dans le Sahel etc ;
    • La nécessité d’assurer la traduction en anglais des interventions des pétitionnaires nationaux pour une meilleure diffusion des messages lors des réunions de la 4ème Commission ;
    • Le Ministère de l’Intérieur se chargera de contacter l’Agence sud et le CES pour préparer une documentation appropriée pour exploitation en marge des travaux de la 4ème Commission, qui sera remise au MAEC pour diffusion sur place avec les argumentaires et aides mémoire sur la question du Sahara marocain et les enjeux sécuritaires dans le Sahel ; 
    • S’agissant des modalités de prise en charge des pétitionnaires, il a été convenu que chaque département, sous réserve de la validation de la hiérarchie, prenne en charge les pétitionnaires qu’il propose :
    1. Les modalités du transport et de l’hébergement concernant le Ministère de l’Intérieur et la DGED, seront confiées à une Agence de voyage à l’instar de l’année dernière ;
    2. Le perdiem octroyé aux pétitionnaires sera égal à celui de l’année dernière (2000 dollars US + 200 dollars Us pour le transport entre l’aéroport et l’Hôtel) ;
    • Il a été convenu de sursoir à la réunion de coordination avec les pétitionnaires à la Mission permanente du Maroc à New York, et de ne pas offrir de dîner pour maintenir la discrétion sur la présence de nos pétitionnaires et leur lien avec les officiels marocains sur place ;
    1. La question d’organiser un événement parallèle aux travaux de la 4ème commission, notamment, la projection du film « Polisario…l’identité d’un front » de Hassan El Bouharrouti, a été discutée longuement. A ce sujet, les participants ont mis en exergue la nécessité de préparer minutieusement cette opération pour lui assurer toute les chances de succès, en tenant compte des conditions suivantes :
    2. La prise en charge financière de l’opération (doublage, hébergement et transport et per diem des réalisateurs, réservation de la salle,) ;
    1. Afin d’assurer une meilleure prestation pour ce genre d’événement, il a été suggéré de faire appel à une boîte com sur place ;
    1. Afin de finaliser ses travaux, le Comité se réunira lundi 05 août 2013 au siège du Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération, à 12h.

    #Maroc #SaharaOccidental #ONU #Petitionnaires


  • Maroc: Chris Coleman, le fantôme du makhzen

    Maroc: Chris Coleman, le fantôme du makhzen

    Maroc, hacker Chris Coleman, ONU, Sahara Occidental, Christopher Ross, Etats-Unis,

    Dire que le royaume du Maroc est très inquiet de perdre la main dans la gestion du dossier Sahraoui est aujourd’hui un euphémisme – Le briefing de Christopher Ross, aujourd’hui, risque d’être crucial

    Le palais royal est véritablement ébranlé par la perspective, très sérieuse cette fois, de perdre le contrôle de sa «qadhiya watania» (question nationale) qu’est le Sahara occidental, qu’il occupe depuis 1975. Et cela pourrait commencer dès aujourd’hui puisque l’envoyé personnel de Ban Ki-moon au Sahara occidental, Christopher Ross, va faire un briefing devant le Conseil de sécurité sur le blocage du processus de négociation. Le royaume craint de faire face à une «stratégie insidieuse de délégitimation de la récupération du Sahara par le Maroc», comme souligné dans un câble adressé le 22 août dernier par la mission permanente à New York à sa tutelle.

    Ross attend depuis l’été dernier le feu vert du royaume pour pouvoir effectuer une tournée dans la région. Le makhzen, qui n’a pas apprécié son dernier rapport, qualifié de «dérapage dangereux», accuse aussi Ross de pratiquer un «double langage» et ne veut donc point l’inviter. Le Maroc a aussi une (lourde) femme sur les bras en la personne de la nouvelle représentante spéciale du Secrétaire général et chef de la Minurso, Mme Kim Bolduc (Canada), devant prendre ses fonctions début septembre à El Ayoun, en remplacement de l’Allemand Wolfgang Weisbrod-Weber dont le mandat s’est achevé le 31 juillet dernier. Ne connaissant pas son pedigree diplomatique, il l’a décrétée persona non grata au prétexte qu’il n’a pas été associé (?) à sa nomination…

    Un double veto qui irrite au plus haut point le secrétaire général de l’ONU et les Etats-Unis, de plus en plus édifiés que c’est le royaume qui empêche un début de solution à ce conflit. Dommage collatéral pour Rabat : le concept de «territoire non autonome» du Sahara occidental, conformément au droit international et aux résolutions pertinentes des Nations unies, est désormais assumé publiquement à New York. Et c’est le sacro-saint principe de la «marocanité du Sahara» qui vole en éclats.

    La fin du laisser-aller américain ?

    Un coup de semonce pour le makhzen, qui voit ses anciens protecteurs l’abandonner l’un après l’autre. Mieux (ou pire), le sous-secrétaire adjoint pour les affaires du Proche-Orient au département d’Etat, John Desrocher, a déclaré, lors de sa visite la semaine dernière à Rabat, que «la dynamique doit se poursuivre» et qu’il fallait «éviter de geler le processus». En clair, Washington somme Rabat d’accueillir les deux diplomates indésirables, Christopher Ross et sa nouvelle collègue, Mme Bolduc. Et quand l’oncle Sam hausse le ton, le makhzen attrape inévitablement le rhume. Cette grosse peur transparaît assez bien dans une pile de correspondances portant mention «confidentiel» qu’ontadressé le représentant permanent du royaume à l’ONU, l’irascible Omar Hilal, et son adjoint Abderrazzak Laassel à leur tutelle, le ministère des Affaires étrangères. Tout au long de ces dizaines de documents — dont El Watan détient des copies — le représentant de Sa Majesté attire l’attention du makhzen sur le fait que le Maroc subit les vents contraires dans les couloirs des Nations unies.

    Des câbles catastrophés

    Ni Ban Ki-moon ni Christopher Ross et, fait nouveau, ni les Etats-Unis ne sont désormais sensibles aux arguments annexionnistes du royaume. Du coup, le représentant permanent du Maroc à l’ONU joue les vierges effarouchées et invite le makhzen à imaginer le pire.

    Le pire, c’est évidemment de voir les Conseil de sécurité adopter, en avril prochain, une résolution élargissant le mandat de la Minurso à la protection des droits de l’homme. Ce scénario est plus que jamais probable, selon les câbles de Omar Hilal au MAE marocain, saisis au vol… Ce diplomate marocain recommande à sa tutelle de désavouer l’envoyé personnel du secrétaire général, Christopher Ross, pour bloquer le processus devant mener à l’adoption d’une résolution contraignante en avril.

    Dans sa note d’information datée du 2 octobre 2014, la direction des affaires américaines du MAE marocain brosse un tableau noir de l’évolution du dossier sahraoui dans les couloirs de l’ONU : «La situation dans son ensemble interpelle, suscite plusieurs interrogations et laisse présager des périodes difficiles aussi bien au sein des Nations unies qu’avec nos partenaires américains…»

    Rabat-Washington, tension maximum

    Il y est écrit aussi : «Notre pays est présenté par M. Ross comme responsable du blocage en cours dans le processus politique, une idées véhiculée dans les couloirs des Nations unies et auprès des membres du Conseil de sécurité.» La note secrète de Rabat s’inquiète surtout de la tension avec les Etats-Unis. On y apprend en effet que «Washington a d’ores et déjà commencé à introduire des changements dans sa position» au sein de l’ONU. Comment ? Lors de l’examen du rapport annuel du Conseil de sécurité à l’Assemblée générale pour la période 1er aout 2013-31 juillet 2014, la délégation américaine a introduit, d’après la note, des amendements dans la partie sur le Sahara dudit rapport en supprimant toute référence «aux Etats voisins».

    Pour le makhzen, il s’agit d’un crime de lèse-majesté en ce sens que les Américains déclarent que l’Algérie n’est pas partie prenante au conflit. Rabat craint une grave crise avec l’Administration américaine, qui a changé de ton et de cap dans la perception du conflit au Sahara occidental. Et pour cause, l’ambassadeur des USA à Rabat a exprimé, le 31 juillet dernier, au MAE marocain ses doutes quant à la capacité de Christopher Ross à faire son travail avec la persistance des blocages de Rabat. La sous-secrétaire d’Etat aux affaires politiques, Wendy Sherman, a réitéré cette exigence en marge de la 69e session de l’Assemblée générale de l’ONU, au même titre que sa collègue la sous-secrétaire d’Etat Anne Patterson, lors de son entretien téléphonique avec la ministre marocaine déléguée aux Affaires étrangères.

    Après la crise d’avril 2013 quand les USA ont retiré à la dernière minute un projet de résolution élargissant le mandat de la Minurso, le désamour s’installe à nouveau entre le Maroc et son ancien parrain, les Etats-Unis. Et le divorce risque même d’être prononcé aux torts évidents du royaume.

    Chris Coleman, le fantôme du makhzen

    Il est Marocain et se fait appeler Chris Coleman. Ce hacker est en train d’ébranler le palais en dévoilant des documents sensibles et confidentiels (mails, ordres de virement, notes secrètes et autres courriers officiels). Il s’est aussi attaqué aux activités ultrasensibles de la Direction générale des études et de la documentation (DGED) rattachée au palais royal. Surnommé le «Snowden marocain», cet homme inonde depuis quelques jours les réseaux sociaux de la littérature sulfureuse dont le makhzen se serait volontiers passé. C’est la première fois que des documents secrets sont ainsi portés sur la place publique, qui plus est concernant la question hautement stratégique du Sahara occidental.

    Sans doute que ce petit génie de l’informatique empêche beaucoup de hauts responsables marocains de dormir.

    El Watan, 27 oct 2014

    #Maroc #ONU #SaharaOccidental #HackerChrisColeman #ChristopherRoss

  • Marocleaks: Bagarre permanente entre le Maroc, l’ONU et l’USA

    Marocleaks: Bagarre permanente entre le Maroc, l’ONU et l’USA

    Maroc, hacker Chris Coleman, Sahara Occidental, ONU, Etats-Unis, Front Polisario, diplomatie, lobbying,

    -Les documents révélés par « le Snowden du Maghreb » mettent en lumière les relations tendues entre le Maroc et les Nations unies.
    -Obama fait de nombreux gestes de soutien à l’équipe de Ban Ki-moon à Rabat
    -Le Maroc empêche le chef des « casques bleus » du Sahara de prendre ses fonctions.

    Le Secrétaire général de l’ONU « devra assumer sa responsabilité en cas d’effondrement du processus politique et de départ de la MINURSO [contingent de casques bleus] du Sahara », a prévenu Omar Hilale, ambassadeur du Maroc aux Nations unies, à son interlocuteur, Hervé Ladsous, Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix.

    Cela pourrait conduire à une « explosion de guerre », a répondu Ladsous, consterné. L’ambassadeur a acquiescé et a ajouté : « Ce sera la seule responsabilité du secrétariat qui (…) fait tout pour attiser les tensions et déstabiliser la région, ce qui sera sans aucun doute exploité par la nébuleuse terroriste d’Al-Qaïda », si bien implantée au Sahel.

    Ces remontrances ont été faites par l’ambassadeur à New York le 26 avril, et sont contenues dans l’un des nombreux télégrammes diffusés depuis le début du mois par un tweeter anonyme qui se fait appeler Chris Coleman. Les câbles révèlent que le Maroc et les Nations unies, soutenues par les États-Unis, sont dans une sorte de querelle permanente au sujet de l’ancienne colonie espagnole.

    Les documents diplomatiques ne sont qu’une partie d’une série de révélations explosives provenant du tweeter. Parmi les documents divulgués, qui couvrent la période de 2012 à 2014, on trouve également des courriels sur des paiements, via un intermédiaire, des services secrets étrangers (DGED) à des journalistes et des groupes de réflexion, et sur des pourparlers pour l’achat d’armes et de munitions par l’équivalent marocain du ministère de la Défense.

    Bien que la presse casablancaise ait à peine parlé de ces fuites, les hautes sphères du pays sont en état de crise face à ce qu’elles considèrent comme une opération majeure visant à torpiller leur stratégie d’ancrage de la « marocanité » au Sahara occidental, dont l’Espagne s’est retirée il y a 39 ans. Les services secrets marocains ont ouvert une enquête sur cette fuite, qu’ils soupçonnent d’avoir pour origine l’Algérie.

    Les voisins africains

    Aux relations tendues de Rabat avec les Nations unies et, dans une moindre mesure, avec Washington, s’ajoute le conflit qu’elle a déclenché avec Paris fin février et qui perdure. Avec ses deux voisins africains, Alger et Nouakchott, les autorités marocaines entretiennent également des relations chroniquement mauvaises. Enfin, ils en veulent simplement au Caire parce qu’il a fait un geste envers le Front Polisario le week-end dernier. Dans son environnement politique, le Maroc entretient des relations cordiales avec un seul pays : l’Espagne.

    « Le Maroc exprime sa profonde déception, sa véritable colère et sa totale incompréhension face au contenu biaisé et tendancieux du rapport » du Secrétaire Général de l’ONU Ban Ki-moon sur le Sahara. Une délégation marocaine de haut niveau, présente à New York le 18 juin, s’est par exemple exprimée avec autant de force. Le rapport a été modifié avant d’être soumis au Conseil de sécurité.

    Cette prise de bec a des conséquences pratiques. La Canadienne Kim Bolduc, la nouvelle chef de la MINURSO (le contingent de l’ONU au Sahara) nommée par Ban Ki-moon en mai, n’a pas pu prendre son poste. Rabat lui oppose son veto parce qu’il la soupçonne de vouloir « s’immiscer dans des questions de droits de l’homme qui ne la concernent pas ».

    « Les États-Unis dirigent le processus politique pour trouver une solution » au conflit du Sahara, a rappelé David Dunn, l’ambassadeur américain à l’ONU, à son homologue marocain le 28 août. Il a ensuite exprimé sa « préoccupation » concernant le veto marocain au voyage de M. Bolduc au Sahara. Washington a fait au moins deux autres démarches similaires, mais Rabat n’a pas bougé.

    Au début du mois, l’ambassadrice adjointe Rosemary Dicarlo avait déjà rappelé aux Marocains non seulement le cas de Bolduc, mais aussi la nécessité de légaliser « davantage d’ONG basées au Sahara », c’est-à-dire celles qui sont favorables à l’indépendance, et de « mettre fin aux procès de civils [sahraouis] devant des tribunaux militaires ». « Les progrès sont très lents », a-t-il déploré. Tout cela avait pourtant été convenu lors de la visite du roi Mohammed VI à Washington en novembre 2013.

    Si Bolduc doit être empêché d’exercer ses fonctions, le diplomate américain Christopher Ross doit être démis de son poste d’envoyé personnel de Ban Ki-moon pour le Sahara. Depuis la fin du printemps, il demande à faire une tournée au Maghreb, mais Rabat n’est pas pressé de le recevoir.

    Contre Ross

    « Ross a démontré son hostilité prononcée envers le Maroc », note le rapport marocain, qui fixe la ligne à suivre sur le Sahara jusqu’en avril 2015. « Sans le confronter ouvertement, l’objectif est de le discréditer », conseille-t-il. « Sans en faire une victime, il faut l’obliger à renoncer à sa mission (…) » en mettant en œuvre une série de mesures.

    Elles consistent, par exemple, à « réduire autant que possible ses voyages au Maroc » et, s’ils ont lieu, « il doit être reçu à un niveau intermédiaire ». Un message de scepticisme devrait également être diffusé dans les « cercles informels (journalistes, universitaires, parlementaires, etc.) au sujet de Ross » : « Est-il l’homme de la situation ? L’ambassadeur Hilale le décrit comme un alcoolique maladroit qui a du mal à enfiler sa veste.

    Pour le remplacer, Rabat a déjà un candidat, Athar Khan, actuellement chef de cabinet d’Antonio Guterres, le Haut Commissaire des Nations unies pour les réfugiés. « Il est intéressé et motivé », a écrit l’ambassadeur Hilali à son ministre le 31 août. De plus, Athar Khan a rendu d’innombrables services au Maroc, en s’arrangeant par exemple pour que Ross soit reçu par des fonctionnaires de bas niveau au bureau du Haut-Commissaire lors de sa visite à Genève en 2013.

    Dans cette tâche de discréditer Ross, la diplomatie marocaine a été aidée par le ministre espagnol des affaires étrangères, José Manuel García-Margallo. « Il serait bon qu’il avance plus rapidement sur le dossier et qu’il se concentre sur les questions centrales du dossier au lieu de se perdre dans des questions annexes », a déclaré le ministre espagnol à propos de Ross à Rabat en juin 2012, juste après que les autorités marocaines aient lancé leur première campagne contre lui.

    El Mundo, 29 déc 2014

    #Maroc #SaharaOccidental #ONU #ChristopherRoss #hackerChrisColeman #Diplomatie #Lobbying

  • La ONU, el Sáhara Occidental, Marruecos y el Perú…

    La ONU, el Sáhara Occidental, Marruecos y el Perú…

    ONU, IV Comité de Descolonización, Sahara Occidental, Marruecos, Perú,

    Lima, 21/10/15.- Todos los años, en el mes de octubre, se reúne el IV Comité de Descolonización de las Naciones Unidas para estudiar la problemática de los 17 Territorios No-Autónomos, que por mandato de la ONU deben ser objeto de descolonización, y emitir una resolución, que en la práctica es aprobada sin cambios por la Asamblea General.

    Conocido también como el Comité Especial de los 24, es el foro político más importante de la ONU, que examina la aplicación de la Declaración sobre Descolonización, es decir la histórica y famosa Resolución 1514 (XV), base de la concesión de la independencia a los países y pueblos coloniales.

    Unas dos millones de personas viven en condiciones coloniales en los territorios no-autónomos de Gibraltar, Guam, Nueva Caledonia, Samoa Americana, Tokelau, Islas Malvinas, Islas Turcas y Caicos, Bermudas y Anguila. Asimismo, Islas Vírgenes Británicas, Montserrat, Islas Vírgenes de los Estados Unidos, Polinesia Francesa, Santa Elena, Samoa Americana, Islas Pitcairn y el Sáhara Occidental, que es la última colonia de África, la más poblada del mundo y cuyos habitantes están sometidos a horrendas violaciones a los derechos humanos y torturas por parte de Marruecos.

    Este año tocó presidir la Mesa del 70° período de sesiones al embajador de Malawi, Brian Bowler, siendo asistido por Abdulaziz Aljarralah (Kuwait), Danijel Medan (Croacia) José Eduardo Proaño (Ecuador) y Clotilde Ferry (Mónaco). Hubo un debate muy enriquecedor y polémico sobre Malvinas y Gibraltar. Los representantes de Argentina y Gran Bretaña siempre debaten y ahora este último viene con el cuento que hay que tomar en cuenta la opinión de los kelpers, cuando la disputa es sobre soberanía. Además que los “nativos” son británicos, una población trasplantada. Igual sucede entre España y Gran Bretaña y algún peticionario de Gibraltar; y en el que Madrid defiende su mar territorial y reclama su soberanía entre el istmo y sus fortificaciones, no consideradas en el Tratado de Utrech. Cabe mencionar que de los 17 territorios no-autónomos, 10 se encuentran en poder británico.

    También se realizaron intervenciones sobre Guam, Nueva Caledonia y Polinesia Francesa, en la que un peticionario divulgó que aún afectaba la salud de la población las bombas nucleares que detonó Francia en décadas pasadas.

    Sáhara Occidental

    El Sáhara Occidental merece un párrafo aparte. De los 88 peticionarios que acudieron, unos 60 fueron llevados por el país invasor Marruecos a Nueva York, gastando alrededor de un millón de dólares. Estos son reclutados en diversos países, a los que se les compra los pasajes en premium business, los alojan en hoteles 5 estrellas, y les pagan su alimentación y movilidad. Además, a los latinoamericanos les otorgan 2,200 dólares como viáticos –en “agradecimiento” por hablar en favor de Marruecos- y a los de otras regiones del mundo la paga es mucho mayor. Hubo un peticionario canadiense, que les pidió una cantidad superior por asistir, para hablar en favor del reino feudal de Marruecos. Este hecho está relatado en un documento oficial marroquí, difundido por el hacker Chris Coleman. La tarifa varía. Así es la compra de conciencias.

    Los peticionarios promarroquíes parecen haber sido llevados como ganado, repitiendo los guiones mentirosos de la propaganda marroquí y que en lugar de favorecer la descolonización del Sáhara Occidental, inventan historias, difaman a los saharauis y desinforman al Comité. Marruecos lleva decenas de personas para que hablen por él, para reducir el tiempo de disertación de los peticionarios y perjudicar a las informaciones de los saharauis.

    En los últimos años los peruanos convidados por Marruecos fueron Fernando Rosas Moscoso (2012), Juan Álvarez Vita (2013), Fernando Calle Hayen (2014) y Eduardo Arroyo Laguna (2015). El discurso común es favorecer la postura marroquí de solo brindarles autonomía a los saharauis, yendo contra el derecho internacional y contra el espíritu de la libre determinación de los pueblos. Lo real es que la ONU ha dispuesto que se realice el referendo de autodeterminación del pueblo saharaui y Marruecos bloquea las negociaciones.

    Un detalle

    Como paréntesis, creo importante expresar que diserté en el IV Comité de Descolonización el año 2013, gracias a un pedido del Observatorio Aragonés sobre el Sáhara Occidental (ver mi discurso aquí). No se me sufragaron los gastos. Tuve que “pasar el sombrero” a varios amigos peruanos y viajé en clase económica, mi alimentación era hot dogs y hamburguesas. Un compañero del colegio Maristas San Isidro me invitó a almorzar en el comedor de la ONU. Otro amigo, de Chosica, que no veía desde hace más de 32 años me recogió del aeropuerto y me paseó por Manhattan. Dormí en un convento. Así viajé y estoy orgulloso de lo que hice, de hablar en favor de un pueblo oprimido cuyo territorio fue invadido por Marruecos. Y si un clérigo no me hubiera conseguido el convento, hubiera dormido en el aeropuerto, al igual que Viktor Navorski (Tom Hanks), en el filme “El Terminal” (The Terminal).

    Enfrentamientos

    Este año hubo tanta controversia por parte de los peticionarios promarroquíes, que el presidente de la sesión tuvo que recordarles en numerosas oportunidades que se ciñan al reglamento y amenazó con cortarles su intervención. Los embajadores de Argelia y Uganda estuvieron muy activos en pedir que se cumplan las normas, mientras que los de Senegal y, en especial, Marruecos intervenían para que sus peticionarios hablaran lo que quisiesen, no importando que se alejen del tema en debate y que acusaran a otras naciones, que nada tenían que ver con la descolonización del Sáhara Occidental. Afortunadamente el diplomático de Malawi no cedió a las presiones y puso orden. El diplomático marroquí se comportó como un muchacho malcriado e irrespetuoso con el representante de Argelia.

    ¡Ay el Perú!

    Previamente, numerosos embajadores de todo el mundo y en especial de América Latina se mostraron a favor de la autodeterminación del Sáhara Occidental. Desgraciadamente el Perú tuvo una discurso anodino y muy general sobre los territorios no autónomos, salvo en lo que se refiere a las Islas Malvinas, que mostró un decidido apoyo a Argentina.

    Me dio la impresión que la diplomacia peruana en el IV Comité fue muy cobarde y vergonzante con respecto a Marruecos. ¿Costaba mucho señalar y mencionar con nombre propio el derecho a la autodeterminación del pueblo saharaui, conforme lo estipulan numerosas resoluciones de la ONU y el dictamen de la Corte Internacional de Justicia de La Haya? ¿Costaba mucho decir a la ONU que ponga una fecha para que se realice el referendo para la autodeterminación de los saharauis?

    En cambio, se notaba mucha personalidad y soberanía en las posturas de México, Ecuador, Uruguay, Guatemala u otros. Reitero que existe mucha cobardía en el Ministerio de Relaciones Exteriores a pesar que el rey de Marruecos nos desairó y no vino para la Cumbre ASPA, y que Marruecos obtuvo irregularmente documentos de la Cancillería y Congreso peruanos, configurando intervención en asuntos internos y hasta espionaje. Cabe mencionar que Marruecos no tiene inversiones en el Perú y las relaciones son nulas (a pesar que en el Día de la Amistad Perú-África –el pasado 19 de octubre- el secretario general de la Cancillería, embajador Thierry Roca Rey, se deshacía de lisonjas injustificables a las relaciones peruano-marroquíes. Pura palabrería y nada concreto). Entonces, no entiendo tanta pleitesía y hasta vasallaje con Marruecos.

    “Prácticas inmorales de Marruecos”

    Algunos miembros del Comité Especial de los 24 denunciaron las prácticas de “inmoral, irrespetuosa y descortés” de Marruecos contra los estados miembros de Naciones Unidas y sus funcionarios, para perpetuar su colonización del territorio del Sahara Occidental. Los marroquíes amenazaron con cambiar los términos del informe de la Comisión de la Descolonización sobre la cuestión del Sáhara Occidental, de acuerdo a un despacho internacional.

    El presidente del Comité dijo que hubo numerosas iniciativas emprendidas por Marruecos contra su persona y que por principio un documento oficial adoptado en debida forma “no puede en ningún caso ser modificado.”

    Por su parte, el representante de Ecuador, que presidió los países del Comité de Descolonización durante varias sesiones, dijo que el uso de prácticas deshonestas por parte de Marruecos de imponer sus posiciones políticas no es aceptable. Y concluyó diciendo: “Nosotros no somos de los que ceden a la presión”. ¡Qué ejemplo para el Perú!

    Ricardo Sánchez Serra

    Fuente: Perú Informa

    #Marruecos #Perú #ONU #Comitédescolonizacion

  • Diplomatie: Un hacker dévoile la stratégie du Maroc

    Diplomatie: Un hacker dévoile la stratégie du Maroc

    Maroc, hacker Chris Coleman, lobbying, Sahara Occidental, ONU, Algérie, Suisse,

    Des révélations sur les manœuvres de la diplomatie marocaine tombent régulièrement depuis début octobre 2014 sur le compte Twitter d’un certain @ chris_coleman24 .

    Ainsi les détails sur les stratégies et les manigances des diplomates marocains, à New-York et Genève principalement, sont dévoilées.

    Ces documents sortis pour la plupart du Ministère des affaires étrangères marocain et souvent marqués « confidentiels» traitent de divers aspects de la diplomatie marocaine et se rapportent à de nombreuses questions comme les activités et le financement du lobby pro-marocain actif jusque dans les plus hautes sphères des institutions onusiennes, les pratiques de trafic d’influence, les stratégies et les plans d’actions marocains pour empêcher la mise en œuvre des résolutions onusiennes (Conseil de sécurité) et des résolutions des rapports des mécanismes spéciaux du conseil des Droits de l’Homme notamment. Dans cette perspective, le Maroc réussit, dit-il, à se faire des « amis » parmi les fonctionnaires des gardes rapprochées des Haut Commissaires, celui des Droits de l’Homme et pour les réfugiés.

    La question de la fiabilité de ses sources reste d’actualité. Mais il semble plutôt que les erreurs et les interprétations fallacieuses qui s’y trouvent proviennent des diplomates marocains euxmêmes qui doivent affirmer pour leur propre avenir que toute action favorable à la cause sahraouie (référendum du peuple sahraoui, dénonciations des Droits de l’Homme, conférence de presse, articles de journaux) doit être démentie et étouffée. Quelles que soient les méthodes.

    La Suisse concernée

    Les documents concernant Genève sont très nombreux. Ils concernent même l’influence de la diplomatie marocaine dans les rouages du pouvoir genevois comme l’invitation par le Maroc du Conseiller d’Etat genevois Pierre Maudet, « grand ami du Maroc ». Selon un document (05 juin 2013) de l’ambassadeur du Maroc auprès de l’ONU à Genève à son ministre des Affaires étrangères, Monsieur Maudet devait être remercié pour ses interventions à Berne qui avaient abouti à ce que le Président sahraoui Abdelaziz ne soit pas reçu comme chef d’Etat lors de son passage en Suisse au printemps 2013. Une fois de plus, la Suisse serait « sous l’influence » du Maroc comme nous le disions déjà dans notre numéro des «Nouvelles Sahraouies » de décembre dernier. Mais le contenu du document « confidentiel » est-il fiable ou est-il, comme nous l’avons vu plus haut une façon pour l’ambassadeur Hilale de montrer à son Ministre les efforts qu’il avait déployés pour que le Président Abdelaziz ne soit pas reçu en Suisse selon le protocole dû à un chef d’Etat? Ce qui n’avait d’ailleurs pas été demandé. Pierre Maudet s’est rendu au Maroc en juin 2014 pour des entretiens sur les questions de sécurité. Affaire à suivre !

    Le Haut Commissariat pour les Droits de l’Homme

    pour les Droits de l’Homme Ainsi, on apprend par les documents que l’Ambassadeur marocain avait infiltré l’entourage de l’ex-Haut Commissaire, Navi Pillay, et pouvait manipuler toutes ses actions concernant la gestion du dossier des violations des droits de l’homme au Sahara Occidental. Il n’a pas hésité à soutenir financièrement Navanethem Pillay (document du 5 juin 2013) et les membres de son bureau, pour la dissuader de toute action qui peut aller à l’encontre des souhaits du Maroc. Et Madame Pillay semblait être très attentive aux désirs, voire aux ordres, de ses généreux amis marocains. Au bas d’un câble diplomatique à son ministre de janvier 2012, l’ambassadeur Omar Hilale écrit: « Je voudrais rappeler l’impératif de transférer le reliquat de 250.000 dollars, au titre de la contribution du Maroc au Budget du HCDH, pour 2011 et dont la Haut-Commissaire a exprimé, à deux reprises, son souhait de le recevoir. Ce transfert aidera à rendre Mme Pillay plus attentive à nos préoccupations au sujet du contenu de la contribution de son Bureau au prochain rapport du SG de l’ONU sur le Sahara », écrit Omar Hilale dans un câble diplomatique adressé à son ministre en janvier 2012.

    La mission marocaine n’a pas seulement eu recours à l’argent, versé sous forme de dons. L’Ambassadeur marocain révèle qu’il a réussi à enrôler de « très bons amis » membres du staff de Madame Pillay. A l’instar du suédois Anders Kompass, Directeur des Opérations sur le terrain, ou encore le Sénégalais, Bacre Waly Ndiaye, Directeur des Procédures Spéciales. Pour Omar Hilale, les deux hommes sont plus que de simples amis. Ils ont montré un zèle sans limite pour servir les plans et manipulations marocaines au Conseil contre toutes tentatives ou possibilités en faveur de l’amélioration des Droits de l’Homme au Sahara Occidental.

    Mieux: dans d’autres câbles de l’ambassadeur marocain, nous découvrons comment il a réussi à obtenir des informations cruciales de la part de ses informateurs, Kompass et Ndiaye, deux comparses qui n’hésitent pas à participer a des réunions à huis clos au siège de l’ambassade. Objectif: lui fournir des informations secrètes sur une rencontre entre Christopher Ross et Navanethem Pillay. L’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU devait convaincre la Haut-Commissaire de visiter le Sahara occidental. Une autre fois, leur réunion était consacrée à la visite que le Président Sahraoui, Mohamed Abdelaziz, devait entreprendre en mai 2013 au Conseil pour rencontrer Navanethem Pillay. Dans les deux cas, l’Ambassadeur et ses deux amis ont manœuvré pour limiter l’impact de ces deux visites et influencé Pillay pour qu’elle ne réagisse pas de façon à nuire aux intérêts du Maroc.

    Ils ont notamment agi pour la dissuader d’entreprendre une visite au Sahara Occidental en 2014. Ils ont veillé à ce que la contribution du HCDH au rapport du SG de l’ONU sur le Sahara Occidental soit favorable au Maroc. Ils ont fait pression sur Pillay pour éviter qu’elle fasse des « concessions » au Président de la RASD, M. Mohamed Abdelaziz, lors de leur rencontre à Genève le 23 mai 2013. Kompass a insisté auprés de Pillay afin de mettre en place une mission technique au Sahara Occidental en mai 2014, conduite par lui-même au lieu du Représentant du Haut-Commissariat à New York, jugé hostile au Maroc. Ces révélations dangereuses et compromettantes et qui portent atteinte à la réputation de l’exHaut- Commissaire et aux deux fonctionnaires, prouvent, encore une fois, les méthodes mafieuses appliquées par les représentants de « sa majesté » partout dans le monde. Des méthodes basées sur la corruption de fonctionnaires d’institutions internationales.

    Au-delà des scandales financiers et de la corruption qui apparaissent au grand jour grâce à ces fuites de documents (dont le Maroc n’a pas nié l’authenticité), le peuple sahraoui subit les violations de ses droits élémentaires. Combien de victimes sahraouies continuent de vivre ces violations à cause du manque d’intégrité qui règne au sein de l’institution onusienne sensée veiller sur le respect des Droits de l’Homme dans le monde. Et le pire c’est que les responsables de ces manigances restent impunis. Le makhzen leur a-t-il réservé une retraite dorée dans une des oasis du Maroc ?

    Lobby pro-marocain auprès des journalistes

    Les documents révélés par «Chris Coleman » montrent que les journalistes américains Richard Miniter et Joseph Braud essayaient dans leur « analyse » de transmettre à l’opinion publique américaine que le Front Polisario avait des connexions avec le « terrorisme djihadiste ». Selon «Chris Coleman », les deux analystes ont été recrutés par Ahmed Charaï pour travailler avec la DGED, les services secrets extérieurs du Makhzen. Richard Miniter est un journaliste qui, chaque fois qu’il traite d’une question sur l’Afrique du Nord, calomnie le peuple sahraoui et l’Algérie, faisant toujours des louanges sur le Makhzen. Dans ces documents, on constate que cela coïncide, comme par hasard, avec le fait que Miniter a reçu des milliers de dollars en espèces (60’000 dollars selon un document) ainsi que des invitations à faire des voyages de luxe au Maroc. Quant à Joseph Braud, il a également publié des articles diffamatoires pour les services du Makhzen. Selon les documents révélés par «Chris Coleman », il a aussi élaboré, pour les services marocains, des rapports sur les journalistes américains favorables à la cause sahraouie et sur la manière de les neutraliser Nous découvrons également les rapports qui existent entre le Makhzen et le professeur Henri Louis Védie ainsi qu’avec le journaliste Vincent Hervouet, tous deux français. Henri Louis Védie, est un professeur d’économie étroitement lié à une organisation qui porte le nom cynique de «Association de Promotion des Libertés Fondamentales » créé peu avant le procès injuste des dirigeants du camp de protestation de «Gdeim Izik » dans le but de rédiger un étonnant rapport selon lequel ce jugement était «équitable». Une publication française avait dévoilé, à l’époque, son financement par le Makhzen. Vincent Hervouët, quant à lui, est un rédacteur de la chaîne de télévision française «LC1». Selon ces documents, celui-ci informait le « journaliste » marocain Ahmed Charai, sur les efforts déployés pour que dans sa chaîne de télévision soient transmises des pseudo-informations qui s’en prenaient à l’Algérie (…) ou en diffusant des calomnies sur des prétendus liens du Front Polisario avec le « terrorisme ». Tout cela en demandant des « faveurs » pour passer des vacances au Maroc. Après les révélations faites, à quoi attribuer la grande absence du Sahara Occidental d’une actualité où il pourrait y figurer quotidiennement?

    Programme marocain pour la Suisse

    Il n’est pas possible de rendre compte ici des 400 documents qui sont déjà parus et nous terminerons par la Suisse, présente dans l’épais dossier sur les propositions d’actions diplomatiques du Royaume du Maroc pour 2014 et 2015. Il s’agit pour le Maroc de relancer plusieurs projets concernant certains accords de coopération, échanges de visites ministérielles, organisation d’un forum économique maroco-suisse au Maroc et échanges de visites de parlementaires. Parmi celles-ci, retenons que le Maroc prévoit la visite d’une délégation des élus des « provinces du sud». Une façon d’affirmer auprès du parlement suisse la « cause nationale marocaine».

    Stratégie pour couler le BIRDHSO

    Quant à l’action chérifienne auprès du Comité des ONG de New-York, elle a dans sa ligne de mire le Bureau International pour le respect des Droits de l’Homme au Sahara occidental (BIRDHSO) qui se trouve à Genève et avec lequel nous collaborons. Ce dernier a demandé depuis plusieurs années son statut ECOSOC qui lui permettrait d’avoir une plus grande liberté d’action, particulièrement au Conseil des Droits de l’Homme. Le Maroc fait toujours obstruction et nous apprenons par le document sorti par Cris Coleman qu’il a comme objectif de sensibiliser les capitales des pays membres du comité des ONG à New-York afin que le Comité des ONG adopte par consensus le rejet de la demande du BIRDHSO en janvier 2015.

    Il nous reste maintenant à répondre à une question difficile: qu’allons-nous faire de ces documents dont jusqu’à présent la presse ne parle pas et qui met en question la probité des diplomates marocains et de leur Etat ?

    Règles de déontologie du Secrétariat des Nations-Unies Informations A/69/292

    En leur qualité de fonctionnaires internationaux, les membres du personnel de l’ONU et le Secrétaire général ne rendent compte de leurs activités qu’à l’Organisation et prêtent serment de ne solliciter ni recevoir d’instructions d’aucun gouvernement ni d’aucune autorité extérieure. En vertu de la Charte, chaque État Membre s’engage à respecter le caractère exclusivement international des responsabilités du Secrétaire général et du personnel et à ne pas chercher à les influencer indûment dans l’exécution de leurs tâches.

    #Maroc #HackerChrisColeman #Marocleaks #SaharaOccidental #Suisse #BIRDSO #ONU #Lobbying

  • Maroc. Makhzen Wikileaks : Hacker connection

    Maroc. Makhzen Wikileaks : Hacker connection

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    Un hacker Marocain vient de dévoiler sur le net plusieurs documents officiels (dont des copies numérisées sont à notre niveau) adressés à différentes personnalités Marocaines et interceptés par ses soins.

    Il s’agit d’un premier document envoyé le 6 Janvier 2014 par l’ambassadeur permanent du royaume Chérifien auprès des nations unis à sa hiérarchie (Affaires étrangères) relatif à la “question nationale” en prévision de l’échéance d’avril 2014. Dans ce document adressé aussi au directeur général d’études et documentation, il dresse un constat et propose des actions . Le document commence par :
    L’examen par le Conseil de Sécurité de la question du Sahara en avril prochain se situe dans un contexte particulièrement difficile marqué par une attente de nos partenaires de mesures concrètes en matière des Droits de l’Homme. Pour la préparation de cette échéance, quelques action sont soumise à l’appréciation de Monsieur le Ministre.

    Dans le deuxième document , il s’agit d’une lettre envoyée par le directeur US, division Afrique II du département des affaires politiques à l’ambassadeur permanent du royaume aux nations unis en lui joignant la lettre de Christopher Ross. Dans la lettre de l’envoyé spécial du secrétaire général pour la sahara, M. Christopher remercie l’ambassadeur pour “l’accueil chaleureux” qu’on lui a réservé “lors de mes derniers voyages dans la région en janvier et février 2014. Comme vous le savez, ces visites ont inauguré la nouvelle approche du processus de médiation agréée par les parties en Octobre 2013, une approche qui est fondée sur des besoins d’aller et retours entre mes interlocuteurs” .. plus loin, il dit “J’ai présenté des questions confidentielles aux parties en janvier et recueilli leurs réponses”. A la fin de la lettre , M. Christopher demande à être reçu par le “plus haut niveau du gouvernement Marocain à chaque étape” et de “confirmer les dates qui y conviendraient”.

    Dans un troisième document , il s’agit d’un long compte rendu établi par le directeur des affaires Américaines et adressé au ministre des AE Marocain concernant “la réunion avec M. Dwight Bush, Ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique à Rabat”.

    Dans ce document, on peut lire en préambule: “des principaux points abordés lors de la rencontre tenue entre Monsieur le Ministre et l’Ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique, M. Dwight Bush, à la demande de ce dernier, le 31 juillet 2014, au siège du Département :” Plus loin , on cite le point “- Concernant la mission de M. Christopher Ross : L’Ambassadeur américain s’est interrogé sur la « capacité » de l’Envoyé Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies, M. Christopher Ross à effectuer une nouvelle visite au Maroc et faire en sorte qu’il puisse jouer son rôle….. Monsieur le Ministre a ainsi exprimé la surprise du Maroc quant au fait que les déclarations de même que le rapport de M. Ross ne reflètent pas les conclusions telles qu’exposées aux responsables marocains lors de sa visite dans le Royaume, en faisant part du souhait que son action soit conforme à son mandat et à la mission qui lui a été dévolue et en signalant qu’il est de la responsabilité du Maroc d’attirer son attention dans le cas contraire….L’Ambassadeur américain a aussitôt tenu à préciser, sur indication de son Conseiller, M. Lassenhop, qu’il « n’est pas ici en représentation de l’Envoyé Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies mais des Etats-Unis d’Amérique » en rappelant que le rôle de M. Christopher Ross est d’une importance particulière pour toutes les parties……- S’agissant de la nomination de Mme Kim Bolduc en tant que Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies et Chef de la MINURSO, l’Ambassadeur s’est interrogé sur les préoccupations du Maroc à cet égard.

    Monsieur le Ministre a signalé, à ce propos, que le Maroc avait fait part de sa demande légitime d’être consulté à l’avance sur cette nomination, en précisant que, d’ailleurs, il avait été consulté, en amont, sur les dix nominations précédentes, et qu’il est anormal qu’il n’est pu s’en enquérir qu’à travers la presse et dans les couloirs des Nations Unies, alors que l’Algérie et les soit disant « représentants » de la pseudo « rasd » en avaient été en revanche informés auparavant.

    A la fin de ce compte rendu, il est stipulé de faire bénéficier le C12 avion américain utilisé par l’ambassadeur Américain de statut diplomatique au même titre que ses pilotes.

    Dans le quatrième document, il s’agit d’une étude ou analyse pour l’exercice 2014-2015 qui n’est pas signée mais parle d’”ÉLÉMENTS D’UNE STRATÉGIE POUR LA GESTION DE L’EXERCICE AVRIL 2014-AVRIL 2015 CONCERNANT LA QUESTION DU SAHARA MAROCAIN”. Dans son dernier paragraphe, il est question d’une “Mise en place d’une politique claire concernant les visites des délégations étrangères dans les provinces du sud.” En effet, on cite les points suivants: – Établir une liste d’acteurs hostiles et en informer, au préalable, leurs pays et organisations. Il s’agit de démontrer, ainsi, que le territoire n’est pas fermé aux visites de délégations étrangères, mais que les personnes dont l’hostilité et le parti pris sont connus, ne sont pas les bienvenus au Maroc. – Imposer un passage obligé par les Institutions nationales (Parlement, CNDH).

    Le cinquième document traite d’une correspondance entre le représentant Marocain Abderazak Laasal et son ministre des affaires étrangères dans laquelle, ce dernier dit en début : “J’ai l’honneur de vous faire parvenir, ci-joint, le fax émanant de M. Edmont Mulet, Sous-Secrétaire général pour les opérations de maintien de la Paix, rappelant la disponibilité de Madame Kim Bolduc, nommée récemment Représentant Spécial du Secrétaire général et Chef de la MINURSO à Rencontrer Monsieur l’Ambassadeur Omar Hilale et réitérant la disposition du DPKO à faciliter cette rencontre.” . Une copie de fax est aussi joint.

    Dans un autre document non signé donc non considéré comme officiel ,intitulé le Sahara Occidental: La diplomatie des phosphates, il est fait part d’une transaction de vente de phosphate au Panama et son blanchiment d’argent.

    Dans le document suivant intitulé : “Projet de Dossier Visite au Maroc de la Haut-commissaire aux droits de l’homme, Mme Navy Pillay” daté du Du 26 au 29 mai 2014, Rabat , il s’agit de préparer cette visite avec détails. Elle est articulée en 8 points. Le dernier étant le CV de la Haut-commissaire aux droits de l’homme.

    Le 9ème document intercepté par le soi-disant hacker porte le titre la “Question nationale/consultations du Conseil de Sécurité sur la MINURSO” et débute par “J’ai l’honneur de vous faire parvenir, ci-après, un compte rendu détaillé des briefings du Représentant Spécial W. Wolfgang Weber et de l’Envoyé personnel Christopher Ross ainsi que des interventions des membres du Conseil lors des consultations privées, tenues ce matin, au sujet de la question nationale.” Il est daté du 17 avril 2014 et adressé à plusieurs structures: CAB/1- CAB/2- SG/4- DG/8/1- DG/8/3

    Le 10ème document est un rapport de 2013 de 38 pages établi par le consulat du Maroc à Strasbourg intitulé : “Relations avec les Institutions Européennes”.

    Enfin, les deux derniers documents parlent du problème crucial du sahara occidental, le premier établi par la “Direction des Nations Unies et des Organisations Internationales HD” porte le titre de “l’Evolution de la position de la Russie sur la question du Sahara marocain.” retrace la position de la russie “De 1975 à 1998 : Appui idéologique à l’autodétermination” à sa neutralité “De 2007 à 2014 : Neutralité positive et soutien au processus politique de négociations”.

    Le deuxième établi par le représentant permanent aux nations unis Abderazzak Laasal et adressé à son ministre des AE en date du 1er Aout 2014 parle de “la question nationale” notamment de l’entretien téléphonique avec l’Ambassadeur Rosemary Dicarlo”. Il débute par l’introduction : “J’ai l’honneur de porter à votre connaissance que j’ai reçu, ce matin, un appel téléphonique de l’Ambassadeur Rosemary Dicarlo, Représentant Permanent Adjoint des Etats Unis à New York en charge de la question Nationale, qui a voulu m’informer que ses autorités « ont les inquiétudes » suivantes au sujet de la question du Sahara :

    • La limitation par les autorités marocaines du mouvement du personnel des Nations Unies et de la MINURSO au Sahara,
    • Au sujet du processus politique, Christopher Ross a programmé de visiter le Maroc et souhaite que sa visite ait lieu le plus rapidement possible,
    • Les Etats Unis attendent que le Maroc accorde, rapidement son plein soutien à Madame Kim Bulduc, nouveau Représentant Spécial du Secrétaire Général,
    • Durant la dernière visite de Sa Majesté le Roi à Washington, un accord a été conclu pour :
    – Etablir un programme de visites régulières du Haut-Commissariat pour les Droits de l’Homme au Sahara, L’enregistrement de plus d’ONG originaires du Sahara, Cesser les poursuites judiciaires des civils par le tribunal militaire, mais les progrès sont très lents sur ces trois questions
    • Durant le dernier entretien entre Monsieur l’Ambassadeur Omar Hilale et L’Ambassadeur Samantha Power, RP des Etats Unis, cette dernière a été « surprise » par l’affirmation de l’Ambassadeur Hilale qui l’a informée qu’étant celui qui a conclu les termes de référence de la visite des experts du HCDH au Sahara, il n’a jamais été question de visites régulières ou de programme de visites au Sahara.
    Enfin l’Ambassadeur Di-Carlo m’a informé que ces « inquiétudes » (concerns) seront également communiquées par l’Ambassade des Etats Unis à Rabat aux autorités marocaines.

    Salim A.

    Bel-Abbès Info, 25 octobre 2014

    #Maroc #Marocleaks #HackerChrisColeman #SaharaOccidental #ONU #Algérie

  • Referéndum: El arsénico letal del plan de desgaste de la ONU

    Sahara Occidental, Marruecos, Frente Polisario, ONU, referéndum,

    REFERÉNDUM: EL ARSÉNICO LETAL DEL “PLAN DE PAZ” (PLAN DE DESGASTE, EN REALIDAD) DEL SAHARA OCCIDENTAL

    La década de los ochenta llegaba a su fin. La guerra que enfrentaba al Ejército Popular de Liberación Saharaui (ELPS) con el Ejército de Hasan II, se hallaba en su punto más álgido. En la quietud y soledad del desierto, se libraban duros combates que levantaban enormes nubes de polvo en las que se fundía el ocre de la arena con el rojo púrpura de la sangre de los hombres.

    El rugido infernal de los cazas F5 de combate, que solo se percibe una vez hayan pasado, abría el cielo en canal, imperando por completo sobre el bramido de la artillería y demás ruidos y sonidos del campo de batalla, en una sinfonía aterradora que se ha vuelto habitual en esta parte del desierto, y que solo pueden soportar aquellos que estén dispuestos a morir en el frente.

    Muy pronto, uno de los cazas será derribado y su piloto será hecho prisionero, si tiene la fortuna de no quedar carbonizado antes.

    El corresponsal en Rabat del diario español EL PAÍS, Fernando Orgambides, en su crónica del día 27 de abril de 1987, contabilizaba en 11 los cazas F5 derribados por la artillería antiaérea saharaui.

    Las noticias que llegaban del frente a Palacio, eran cada vez más trágicas y preocupantes.

    La guerra, que en un principio se preveía corta, estaba durando demasiado. Llevaba ya 15 años. Había comenzado a finales de 1975, enfrentando a los ejércitos marroquí y mauritano, con los combatientes del F.POLISARIO. En 1979, Mauritania capituló, reconoció a la RASD y su ejército se retiró, dejando solo en la contienda al ejército marroquí.

    Hasan II se había equivocado del todo al subestimar a los saharauis, pensando que podía reducirlos y someterlos en una semana. Ahora lo estaba pagando caro. Contra todo pronóstico, los combatientes saharauis, cómodos en su hábitat natural, insufrible para cualquiera ajeno a él; se enfrentaban a los soldados marroquíes, en su mayoría campesinos reclutados de forma forzosa en el Marruecos profundo; con una ferocidad inimaginable, de la que solo es capaz quién no tiene nada que perder y ha quemado por entero todas las naves.

    El ELPS, a pesar de su inferioridad numérica, había logrado abarcar, no solo la práctica totalidad del territorio del Sahara Occidental, sino que había extendido el frente a todo el sur del reino de Marruecos. El ejército marroquí era atacado en su propia casa. Las localidades del sur marroquí: Zak, Lepuirat, Tantan, Asa, Agha y Tata, sucumbían a los ataques del ELPS una y otra vez, y las guarniciones en ellas acantonadas eran reducidas en cuestión de horas. A lo largo y ancho del frente, las columnas de las FAR eran objeto de mortíferas emboscadas, viéndose obligadas a abandonar a sus muertos y heridos en medio del desierto, para, a continuación, ser sometidas a una persecución implacable hasta sus mismas bases centrales.

    Cuanto más se recrudecía la guerra, mayor era el equipamiento militar que el ELPS arrebataba al enemigo. Material bélico de diversa procedencia (USA, España, Francia…), con el que, sin quererlo y de forma indirecta, estos países han pasado a surtir al ELPS.

    Los convoyes de suministros eran atacados en sus rutas y no llegaban a la tropa; y cuando lograban hacerlo, eran insuficientes.

    Los soldados marroquíes, desnutridos y famélicos, con el uniforme hecho jirones y la moral por los suelos, rezaban para que esta horrible pesadilla, en la que se vieron envueltos por capricho de su rey, se acabe cuanto antes. Las bajas en las filas de las FAR eran, cada día, más numerosas, los prisioneros de guerra en poder del F.POLISARIO se contaban por miles, y las pérdidas materiales eran ya inasumibles.

    En Palacio, todo eran malas noticias. Hasan II estaba desesperado, al borde de un ataque de nervios. La aventura militar que había iniciado pletóricamente, había derivado en un desastre total. La situación era insostenible y se le estaba yendo de las manos.

    Había que encontrar una solución. Una solución política. Eso es, una solución diplomática. Ese era el terreno en el que se sentía invencible, el terreno de la intriga, la conspiración, el engaño, la traición, y el cinismo descarnado. Meses antes del inicio de la guerra, se había medido con la cúpula diplomática del Gobierno de Madrid, demostrando que era un hábil negociador: frío, calculador, desalmado y carente de escrúpulos.

    Hay que conseguir, de inmediato, un alto el fuego, a cualquier precio, siempre que no implique un reconocimiento explícito de la derrota, línea roja, ésta, cuyo ego no le permite traspasar.

    Así fue como Hasan II orientó su radar hacia la ONU y planteó la propuesta de un alto el fuego, condicionado a un referéndum de autodeterminación, en el que los saharauis podrían optar libremente por la Independencia o por aceptar la ocupación de su tierra y el genocidio cometido para con ellos.

    Cuando Hasan II planteó esta propuesta descabellada, ni en sus mejores sueños podía imaginar que los saharauis iban a aceptarla de entrada, así sin más. Era inconcebible. Cuando planteó su propuesta, como negociador despiadado que es, había apuntado a la baza más alta, a una baza imposible de aceptar. Es así como comienza una negociación. Si se examina con atención, o simplemente con un mínimo de sentido común, se evidencia que la baza a la que apuntó Hasan II es un absurdo.

    En qué cabeza cabe que un pueblo acepte que se le someta a un referéndum en el que se le inste a optar por ser un pueblo libre o aceptar la ocupación y el genocidio cometido para con él.

    Cómo se puede tener la osadía de proponer un referéndum en un territorio al que no te une ningún lazo, tal como sentenció el Tribunal Internacional de Justicia de La Haya el 16 de octubre de 1975. Un territorio que has invadido a plena luz del día, con una atrocidad solo vista en la Alemania nazi. Un territorio cuyos habitantes defienden con uñas y dientes, marcando sus fronteras con la sangre de sus hijos.

    Un territorio que en sí es una República de pleno derecho en una Organización Continental y cuya bandera ondea en más de 80 países.

    Solo Hasan II, el déspota sanguinario y consentido de Occidente, es capaz de semejante osadía. Planteada la propuesta de Hasan II, la ONU se encargó del resto. Maquilló la propuesta, estableciendo un calendario concreto y asumió la garantía de su ejecución.

    Los saharauis, audaces guerreros del desierto, por cuyas venas corren las nobles virtudes de éste, ajenos a las intrigas y maniobras de la jungla diplomática; pensaron, ingenuamente, que Hasan II solo buscaba una excusa para salir de la guerra con su ego indemne y, aunque no se lo merecía, le iban a dar la oportunidad de hacerlo; no por confiar en él, a él ya lo conocían, sino porque dieron crédito a las garantías que la ONU plasmó en sendos documentos. Cuando Hasan II supo que los saharauis habían aceptado su propuesta, no podía creerlo, no cabía en sí de gozo. Cuando estaba a punto de perder esta larga y costosa guerra, al borde de la capitulación, justo en este momento, ha logrado introducir en el tablero un concepto completamente foráneo a la ecuación. Referéndum, el arsénico letal que, muy lentamente, pero de forma eficaz, acabará con los irreductibles guerreros del desierto.

    El acuerdo del alto el fuego se decretó el 29 de abril de 1991, condicionado a un referéndum que debía celebrarse en febrero de 1992, con plenas garantías de la ONU.

    Hasan II ya podía dormir tranquilo. Sabía que el referéndum es un absurdo, un sinsentido y, como tal, nunca se iba a efectuar. Pongamos un símil muy simple: Un extraño entra en tu casa de madrugada, lo destroza todo y asesina a todos los miembros de tu familia. Tiene sentido que ése mismo extraño te pregunte si estás de acuerdo en que se apropie de tu casa y que tú te conviertas en el extraño dentro de tu propia casa. Es irracional. Y lo irracional no se puede ni se debe llevar a cabo.

    Y lo más grave y lamentable es que, a partir de ese momento, ya no se hablará de la ocupación salvaje y brutal del Sahara Occidental, al igual que ya no se hablará de su liberación, a pesar de que para ello y por ello, hemos enterrado ayer a nuestros mejores hijos.

    Ya solo se hablará de un absurdo, de un abismo que nos desviará de nuestro norte.

    Los saharauis habíamos cometido un fatal error estratégico al aceptar la inclusión del concepto foráneo de referéndum. Inconscientemente habíamos tomado una primera dosis de arsénico (que es un veneno que, acumulado en el cuerpo durante un largo período, deriva, sigilosamente, en una muerte segura).

    Aunque terminantemente no es una excusa aceptable, podemos escudarnos en que ese primer error lo cometimos al obrar noblemente de buena fe, y creer ciegamente en que la ONU cumpliría sus compromisos, porque, desde nuestra óptica beduina, adquirir un compromiso es algo sagrado que se debe cumplir cabalmente, so pena de empeñar la vida en ello. Es una cuestión de honor. Desgraciadamente, el mundo no funciona así. Al final, irónicamente, hemos incumplido el compromiso adquirido con nuestros hijos que dieron su vida en el campo de batalla por nuestro amado Sahara.

    Si en nuestro primer y fatal error estratégico (inclusión del término referéndum en la ecuación) podemos escudarnos en la excusa endeble que acabo de mencionar; nuestro segundo error estratégico es absolutamente imperdonable.

    Transcurrido el plazo comprometido para el referéndum y no llevarse a cabo éste, y al descubrir que hemos sido vilmente engañados por la ONU, ya que ésta nos confirmó que efectuar el referéndum en el plazo comprometido es una cuestión vinculante al acuerdo del alto el fuego; por qué no volvimos al campo de batalla. Estábamos en nuestro pleno derecho de hacerlo. La ONU incumplió sus compromisos y no nos dejaba otra alternativa.

    Si hubiéramos vuelto al campo de batalla, habríamos enmendado nuestro primer error.

    Pero no lo hicimos. En vez de ello, cometimos un error todavía más grave. Nos condenamos a nosotros mismos. Habíamos descubierto que nos habían servido arsénico en el primer encuentro y, en vez de rebelarnos, romper los papeles que habíamos firmado y reiniciar la lucha, nos resignamos de forma decepcionante y seguimos tomando arsénico, sabiendo que tarde o temprano nos mataría.

    Veintinueve años tomando arsénico. Es un milagro que aún estemos vivos. Veintinueve años hablando solo del referéndum, del absurdo. Por eso, en nuestro caso, el término referéndum es sinónimo de arsénico. Te desvía de tu objetivo principal, de tu razón de ser, te nubla la conciencia y te sumerge en la inopia.

    Veintinueve años, con los brazos cruzados, observando cómo se masacraba y se vejaba diariamente a nuestros hermanos en las zonas ocupadas. Veintinueve años observando, de forma pusilánime, cómo nuestra población sufría las penurias del exilio en el desierto más inhóspito y hostil del planeta.

    Gracias a Dios, por fin, después de veintinueve años, nos hemos deshecho del arsénico, y hemos vuelto a empuñar las armas, honrando a nuestros hijos que dieron su vida por la liberación de Saguia ElHamra y Rio de Oro.

    Nuestra meta y nuestro objetivo único, es la expulsión de la fuerza ocupante de nuestra tierra, el respeto absoluto de nuestras fronteras. No consentiremos, nunca más, a nadie, que nos hable de otra cosa, cueste lo que cueste.

    Y que quede bien claro, a todo el mundo, que, para nosotros, la palabra referéndum es un insulto.

    Abderrahman Buhaia

    Libres opiniones, 09/06/2022

    #SaharaOccidental #ONU #Marruecos #Polisario

  • L’ONU accuse Israël de la responsabilité du conflit palestinien

    L’ONU accuse Israël de la responsabilité du conflit palestinien

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    Le rapport émis par une commission d’enquête à la demande du Conseil des droits de l’homme de l’ONU désigne l’entité sioniste comme responsable du conflit avec la Palestine, selon une information rapportée mardi par la presse française.

    « C’est ce manque de mise en œuvre doublé d’un sentiment d’impunité ainsi que les preuves très claires qu’Israël n’a aucune intention de mettre fin à l’occupation et la discrimination permanente contre les Palestiniens qui sont au cœur de ces violations répétées aussi bien dans les Territoires palestiniens occupés, y compris à Jérusalem-est et Israël » pointe sans ménagement la présidente de la commission Navanethem Pillay.

    Cette dernière, qui a occupé le poste de Haut-Commissaire aux droits de l’homme, estime, citée par le journal Le Monde, que le conflit entre Palestiniens et Israéliens est de « nature asymétrique » et illustre « la réalité d’un Etat qui en occupe un autre ».

    Elle explique, par ailleurs, que les « conclusions et recommandations liées aux causes profondes » de la situation tendues entre les deux États, font converger les responsabilités « dans leur immense majorité vers Israël ».

    Navanethem Pillay déplore également le fait que les recommandations faites par l’ONU dans le cadre de ses précédentes études et rapports « ont été largement ignorés, y compris les appels à ce qu’Israël rende des comptes pour les violations du droit humanitaire et des droits de l’homme, tout comme les tirs de roquettes à l’aveugle contre Israël par des groupes armés palestiniens ».

    Le rapport, commandé par l’ONU en 2021, considère que « mettre fin à l’occupation de territoires par Israël, en pleine conformité avec les résolutions du Conseil de sécurité, reste crucial pour mettre fin au cycle persistant de violences ».

    « Ce qui est devenu une situation d’occupation perpétuelle a été cité par des parties prenantes palestiniennes comme israéliennes comme l’une des racines des tensions récurrentes, de l’instabilité et du prolongement d’un conflit aussi bien dans les territoires palestiniens occupés, y compris Jérusalem-Est qu’en Israël », poursuit le rapport dans un extrait relayé par le journal Le Parisien.

    À noter que la diplomatie israélienne a réagi à ce rapport par voie de communiqué en l’accusant d’être « partial et biaisé, disqualifié par sa haine pour l’Etat d’Israël et reposant sur une longue série de rapports partiaux et biaisés ».

    Fatima Aissat

    Fil d’Algérie, 08/06/2022

    #ONU #Israël #Palestine

  • ONU: Un autre envoyé raté pour le Sahara occidental

    ONU: Un autre envoyé raté pour le Sahara occidental

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    Un autre envoyé de l’ONU raté tente de s’attaquer au conflit du Sahara occidental qui dure depuis des décennies

    Déjà épuisé par les efforts de médiation syriens, Staffan de Mistura vient d’être nommé, par le secrétaire général des Nations unies, comme son émissaire dans le conflit qui dure depuis des décennies au Sahara occidental. M. de Mistura a servi, dans plus ou moins le même poste, en Afghanistan, en Irak et au Liban. Il travaille à l’ONU depuis des décennies, mais son bilan est plutôt lamentable. Sa dernière affectation en tant qu’envoyé de l’ONU était en Syrie, où il a passé quatre ans avant de démissionner en 2018. Au cours de ces années, il a fait peu de progrès pour résoudre le conflit syrien. En fait, il n’y a pas de réalisation exceptionnelle dont on puisse se souvenir de M. de Mistura, même avant son mandat syrien.

    Un tel échec pourrait être justifié par le fait que le Conseil de sécurité de l’ONU, le décideur ultime de l’organisation, où les pouvoirs détenteurs de veto sont prêts à tuer tout ce que l’un d’eux n’aime pas, a été divisé sur la Syrie. En effet, le Conseil n’est jamais parvenu à s’accorder sur quoi que ce soit de substantiel pour résoudre le conflit syrien, en particulier après que la Russie, puissance de veto, est devenue partie au conflit, lançant ses premières frappes aériennes en septembre 2015, ciblant ce qu’elle a qualifié de positions « terroristes ». . Depuis lors, Moscou est un allié fiable de Damas.

    Le communiqué de l’ONU, annonçant la nomination de de Mistura, a fait l’éloge de son ancien travail pour l’organisme mondial, soulignant ses « 40 ans d’expérience dans la diplomatie et les affaires politiques », sans mentionner aucun de ses échecs passés. L’ONU, en général, écarte l’échec de ses émissaires pour les encourager ! Juste, comme d’habitude, ça ne les tire pas non plus quand ils échouent !

    L’homme est venu avec tous ses échecs aggravés le suivant dans une longue traînée de Genève jusqu’à Moscou et Astana – des endroits où il a dirigé, facilité et parrainé des dizaines de réunions sur le conflit syrien, en vain.

    Dans son nouveau rôle, M. de Mistura doit diriger la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental ( MINURSO ) qui a été créée par la résolution 690 des Nations Unies, adoptée par le Conseil de sécurité en 1991.

    Le but ultime est de trouver une solution au conflit sur la bande de désert au sud du Maroc, le long de l’océan Atlantique. Le conflit porte essentiellement sur la souveraineté et le pouvoir – qui gouverne ce désert difficile. Alors que le Maroc revendique la zone comme faisant partie de son territoire, le Frente Popular para la Liberación de Saguia el-Hamra y de Río de Oro (POLISARIO), aidé par l’Algérie, conteste cette revendication. Depuis son éclatement en 1975, le conflit a traversé différentes phases marquées par la violence et la guerre entre, principalement, le Maroc et le POLISARIO et son allié algérien.

    Cependant, en 1991, la MINURSO a fait une percée après que les parties ont convenu d’un référendum en demandant aux habitants de la région s’ils veulent être un État indépendant ou faire partie du Maroc avec une autonomie plus large. Les grandes opérations militaires ont presque cessé d’ouvrir la porte aux négociations politiques sur les détails du référendum et sur qui a le droit d’y participer. Mais récemment, il y a des signes que la confrontation militaire approche à grands pas.

    Quel que soit le plan de M. de Mistura, s’il en a un, il ne l’a pas encore précisé. Plus tôt ce mois-ci, il a fait le tour de la région, partant de Rabat et se terminant en Algérie. Il s’est également rendu en Mauritanie, à la frontière du Sahara occidental, et à Tindouf en Algérie, qui abrite des milliers de réfugiés sahraouis.

    En Algérie, le ministre des Affaires étrangères du pays lui a dit que l’Algérie souhaitait ouvrir des négociations directes entre les parties, de bonne foi et sans conditions préalables. C’est un peu moins que ce que tout émissaire de l’ONU aimerait entendre. Idéalement pour M. de Mistura, si les partis s’entendaient pour réduire leurs divergences en abordant les détails du référendum promis au cours duquel le petitplus d’un demi-million de personnes vivant dans la région décident ce qu’elles veulent – l’essence même de la résolution 690. Mais le référendum, en tant que moyen de régler le conflit, est devenu une affaire difficile et ses détails ont été un débat controversé. Dans le passé, les grandes puissances, dont les États-Unis, la France et d’autres, soutenaient tout plan convenu par l’ONU, tout en restant largement neutres. Mais cela a changé récemment, rendant le travail de de Mistura un peu plus difficile.

    Quelques semaines à peine avant son départ de la Maison Blanche, l’ancien président Donald Trump a pris le 10 décembre 2020 la décision inhabituelle de reconnaître la souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidental pour encourager la normalisation des relations de Rabat avec Israël. M. Trump est un fervent partisan d’Israël. Cela a mis fin à la longue neutralité américaine dans le conflit. Cela signifie aussi que, chaque fois que la question revient au Conseil de sécurité – y compris si M. de Mistura, comme par magie, fait des progrès sérieux – les États-Unis ne sont plus neutres et leur veto pourrait tout faire dérailler.

    La présence du facteur israélien a également impacté les difficiles relations bilatérales entre Rabat et Alger. L’Algérie est très contrariée par le rapprochement maroco-israélien , lui reprochant en partie sa décision, l’année dernière, de rompre tout lien avec son voisin, le Maroc. L’Algérie est également inquiète du fait que le Maroc, son rival régional, a conclu des accords de matériel militaire avec les Israéliens. Rabat discuterait avec Tel-Aviv de l’achat de missiles et d’autres systèmes de défense aérienne, y compris des drones militaires. L’Algérie, déjà méfiante à l’égard du facteur israélien dans la région, voit la question à travers les yeux des Palestiniens, qui rejettent toute forme de normalisation arabo-israélienne alors qu’Israël occupe toujours leurs terres, démolit des maisons et les soumet aux lois de l’apartheid.

    Les liens maroco-israéliens pourraient également pousser l’Algérie à rechercher des liens plus forts avec l’Iran, qui n’est pas non plus satisfait de la présence israélienne en Afrique du Nord. Cela ajoute plus de complications à la mission de de Mistura.

    Dans ce contexte, il est douteux que Steffan de Mistura puisse vraiment produire des résultats tangibles en termes de fin du conflit dans la région. Le président algérien et son gouvernement seront très réticents à se livrer à des pourparlers ou à des compromis avec le Maroc. Les Algériens sont majoritairement pro-palestiniens et ils n’aimeraient pas voir leur gouvernement parler au Maroc, tant que Rabat maintiendra son lien avec Israël.

    Au contraire, M. de Mistura est sur le point d’ajouter un autre fiasco à sa longue liste d’échecs.

    MEMO, 27 jan 2022

    #ONU #StaffanDeMistura #SaharaOccidental #Maroc #Syrie

  • Deux casques bleus de l’ONU tués vendredi au Mali

    Deux casques bleus de l’ONU tués vendredi au Mali

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    NATIONS UNIES, 3 juin (Reuters) – Deux soldats de la paix des Nations Unies ont été tués vendredi au Mali et deux autres blessés lorsque leur véhicule a heurté un engin explosif improvisé, a déclaré le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric.

    « Il s’agit du sixième incident au cours duquel un convoi de maintien de la paix de l’ONU est touché depuis le 22 mai », a déclaré Dujarric.

    Un soldat de la paix de l’ONU a été tué et trois autres blessés lors d’une attaque au Mali mercredi.

    Reuters

    #Mali #ONU #MINUSMA #Sahel