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    ONU: Recommandations du Séminaire sur la décolonisation

    ONU: Recommandations du Séminaire sur la décolonisation – Séminaire régional du Pacifique 2022 sur la décolonisation, territoires non autonomes, Comité spécial, Sahara Occidental,

    CASTRIES, Sainte-Lucie, 13 mai – Le Séminaire régional du Pacifique 2022 sur la décolonisation s’est achevé aujourd’hui, les délégations étant parvenues à un accord sur un ensemble de recommandations et de conclusions.

    Thilmeeza Hussain (Maldives) a prononcé une déclaration au nom du Président de l’Assemblée générale, Abdullah Shahid, soulignant la participation record au Séminaire comme un motif d’optimisme. Tout en notant que la décolonisation doit être guidée par le droit international, y compris les buts et principes de la Charte des Nations Unies, elle a souligné que beaucoup de travail reste inachevé, malgré les progrès accomplis. Les 17 territoires non autonomes, qui abritent 2 millions de personnes, doivent encore être décolonisés, a-t-elle souligné.

    Le Comité spécial a reçu un mandat clair de l’Assemblée générale pour continuer à examiner la situation politique, économique et sociale dans les territoires non autonomes, a-t-elle poursuivi. « Assurons-nous que cette quatrième Décennie internationale de l’élimination du colonialisme, telle que mandatée par l’Assemblée générale en 2020, honore enfin le fait que tous les peuples ont le droit à l’autodétermination conformément à la résolution 1514 (XV). »

    Earl Huntley, conseiller principal du ministre des affaires étrangères de Sainte-Lucie et ancien président du comité spécial, a rappelé que lorsqu’il a présidé pour la première fois le séminaire régional en 2002, il y avait de l’espoir dans l’air au début de la deuxième Décennie internationale de l’élimination des Colonialisme. Il se souvient avoir dit à l’époque : « Nous ne devons pas nous permettre la déclaration d’une troisième ou quatrième décennie pour achever notre tâche. »

    Cependant, « une quatrième décennie nous a trouvés toujours à la tâche », a-t-il dit, ajoutant : « Le nombre de délégués à ce séminaire a augmenté de façon spectaculaire, mais le nombre de territoires non autonomes n’a pas diminué ». Le Comité spécial doit tout mettre en œuvre pour remplir son mandat et être le catalyseur qui pousse le processus de décolonisation dans la voie décrétée par les Nations Unies, a-t-il souligné.

    Keisha Aniya McGuire (Grenade), présidente du Comité spécial, a déclaré que les séminaires régionaux offrent une excellente occasion d’aider le Comité spécial à faire une évaluation réaliste de la situation dans chaque territoire et à concevoir les moyens de promouvoir le programme de décolonisation au cas par cas. – au cas par cas. Le travail qui reste à faire doit être ancré dans des actions concrètes, a-t-elle souligné.

    Au cours de la session finale, les participants ont adopté le rapport de procédure du séminaire (document PRS/2022/CRP.29), tel que révisé oralement, et un projet de résolution exprimant sa « profonde gratitude » au gouvernement et au peuple hôtes de Sainte-Lucie. Le rapporteur du Séminaire a présenté les deux documents.

    Le Comité spécial a également approuvé les conclusions et recommandations du Séminaire, telles que modifiées oralement, pour prendre note de l’offre de l’Indonésie d’accueillir le Séminaire régional de 2023. Le Comité spécial devrait officiellement adopter les conclusions et recommandations du Séminaire lors de sa session de fond de 2022 en juin.

    Organisé sous les auspices du Comité spécial sur la situation en ce qui concerne la mise en œuvre de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux sur la décolonisation, le thème du Séminaire 2022 est « L’avancement des territoires non autonomes grâce au coronavirus pandémie de COVID‑19 et au-delà ». (Pour une couverture complète du séminaire, voir les communiqués de presse GA/COL/3355 du 11 mai et GA/COL/3356 du 12 mai).

    Nations Unies, 13 mai 2022

  • C-24: Le Sahara occidental, Malouines et Gibraltar au premier plan

    C-24: Le Sahara occidental, Malouines et Gibraltar au premier plan

    C-24: Le Sahara occidental, Malouines et Gibraltar au premier plan – Comité de décolonisation, Nations Unies, Séminaire régional du Pacifique sur la décolonisation,

    CASTRIES, Sainte-Lucie, 12 mai – La question de longue date de la décolonisation du Sahara occidental, des îles Falkland (Malvinas) * et de Gibraltar a occupé le devant de la scène aujourd’hui, alors que le Séminaire régional du Pacifique sur la décolonisation entrait dans sa deuxième journée.

    Tenu sous les auspices du Comité spécial sur la décolonisation, le thème du séminaire est « Progrès des territoires non autonomes à travers la pandémie de maladie à coronavirus (COVID-19) et au-delà ». (Pour plus d’informations, voir le communiqué de presse GA/COL/3355 du 11 mai 2022).

    Gavin Short, des îles Falkland (Malvinas), a déclaré que sa famille vivait dans le territoire depuis 173 ans. Décrivant les Falklands (Malvinas) comme un territoire d’outre-mer du Royaume-Uni, il a déclaré qu’ils avaient amplement démontré leur volonté de maintenir le statu quo lors du référendum de mars 2013, lorsque 99,8 % d’entre eux avaient voté à 92 % en ce sens. Le référendum a été observé au niveau international pour s’assurer que le vote était libre et équitable, a-t-il ajouté.

    Joseph Bossano, ancien ministre en chef de Gibraltar, a rappelé l’affirmation par le Comité spécial en 1964 que la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux était pleinement applicable à Gibraltar, et son invitation au Royaume-Uni et à l’Espagne à entamer des négociations, conformément avec la Charte. Il a également rappelé qu’à 25 ans, il avait décidé de militer pour la décolonisation de Gibraltar et de s’opposer à sa rétrocession à l’Espagne. Notant que 2022 est la trentième année au cours de laquelle il s’adresse aux États membres pour défendre le droit de Gibraltar à l’autodétermination, il a déclaré qu’il ne s’attendait pas à ce que cela prenne autant de temps. Il a poursuivi en déclarant que Gibraltar avait augmenté son niveau d’autonomie, l’Espagne s’y opposant à chaque pas. Malgré le traité de paix de 1713, en vertu de laquelle elle a cédé à perpétuité le rocher de Gibraltar de 4 kilomètres carrés, l’Espagne se plaint que les Britanniques ont ensuite pris 1 km² supplémentaire de l’isthme, a-t-il souligné. Désormais, personne à Gibraltar ne soutient un retour aux négociations de Bruxelles ou aux discussions de souveraineté entre l’Espagne et le Royaume-Uni, avec ou sans la participation de Gibraltar, a-t-il souligné.

    Sidi Mohamed Omar, Front populaire de libération de la Saguía el-Hamra et du Río de Oro (Frente Polisario), a noté que la question du Sahara occidental, dernier territoire non autonome d’Afrique, était à l’ordre du jour du Comité spécial depuis décembre 1963, soulignant que la raison principale est très claire – la poursuite de l’occupation militaire illégale du Maroc depuis 1975. La situation du peuple sahraoui dans les territoires sous occupation illégale s’est détériorée en raison de la pandémie de coronavirus à un moment où l’État occupant continue d’intensifier son pratiques et politiques répressives et coloniales, a-t-il dit, citant la répression en cours contre les civils sahraouis et les militants des droits de l’homme. Le Maroc modifie également la nature démographique du Territoire par des politiques de peuplement intensives et incitatives, destruction du patrimoine culturel et pillage des ressources naturelles, a-t-il déclaré. La seule option est de défendre les principes de la légalité internationale et de conclure la décolonisation du Sahara Occidental par l’expression libre, authentique et démocratique de la volonté souveraine du peuple sahraoui dans l’exercice de son droit inaliénable et non négociable à l’auto- détermination et indépendance, a-t-il souligné.

    Bahiya Ghalla, Sahara occidental, donnant un compte rendu de première main des derniers développements au Sahara marocain, a déclaré que l’élan en faveur de l’initiative d’autonomie du Maroc donne l’espoir qu’une solution politique au différend régional sur le Sahara est plus proche que jamais. Dans une situation qui dure depuis bien trop longtemps, l’initiative d’autonomie du Maroc reçoit un large soutien de l’Afrique, du monde arabe et de l’Europe comme seule option pour mettre fin au conflit régional, a-t-elle souligné, notant que l’établissement de nombreux consulats au Sahara marocain atteste à une reconnaissance croissante de la légitimité de l’initiative. Elle a poursuivi en se décrivant comme faisant partie d’une génération de femmes marocaines jouant un rôle clé dans la conception et la mise en œuvre des politiques nationales de développement, dans le cadre de la vision marocaine de l’égalité des sexes en tant que fondement d’un monde moderne et société démocratique. Les dernières élections, avec un taux de participation de 66 %, ont été une autre étape importante dans le contexte d’une réforme démocratique ambitieuse, a-t-elle dit, soulignant que l’élection de jeunes femmes comme elle lors de ce scrutin a démontré les grands progrès réalisés dans le renforcement de l’égalité des sexes et promouvoir la participation politique des femmes aux niveaux local, régional et national. Soulignant les efforts du Maroc pour mettre en œuvre l’Agenda 2030 pour le développement durable et pour assurer la résilience de ses provinces du sud, elle a déclaré que le Sahara marocain est en train de devenir un pôle économique régional africain. soulignant que l’élection de jeunes femmes comme elle lors de ce vote a démontré les grands progrès réalisés dans le renforcement de l’égalité des sexes et la promotion de la participation politique des femmes aux niveaux local, régional et national. Soulignant les efforts du Maroc pour mettre en œuvre l’Agenda 2030 pour le développement durable et pour assurer la résilience de ses provinces du sud, elle a déclaré que le Sahara marocain est en train de devenir un pôle économique régional africain. soulignant que l’élection de jeunes femmes comme elle lors de ce vote a démontré les grands progrès réalisés dans le renforcement de l’égalité des sexes et la promotion de la participation politique des femmes aux niveaux local, régional et national. Soulignant les efforts du Maroc pour mettre en œuvre l’Agenda 2030 pour le développement durable et pour assurer la résilience de ses provinces du sud, elle a déclaré que le Sahara marocain est en train de devenir un pôle économique régional africain.

    Paula Vernet, experte, a relevé le différend de souveraineté entre l’Argentine et le Royaume-Uni et a invité les deux à reprendre des négociations directes, en tenant compte des intérêts des habitants des Malvinas. Il a ajouté que le Royaume-Uni n’avait pas accepté l’offre de l’Argentine de les aider pendant la pandémie de COVID.

    Le représentant de l’Espagne a déclaré que son pays avait cédé Gibraltar au Royaume-Uni en 1713 en vertu du traité d’Utrecht. Le Royaume-Uni a expulsé les Espagnols qui habitaient Gibraltar à l’époque, a-t-il ajouté, soulignant que l’Espagne n’a jamais consenti à l’occupation de l’isthme. La même chose peut être dite des eaux autour de Gibraltar et de l’espace aérien suprajacent, a-t-il déclaré. Rappelant que les séminaires régionaux passés ont appelé l’Espagne et le Royaume-Uni à tenir des pourparlers sur une solution négociée définitive, il a déclaré qu’ils étaient parvenus à des accords bilatéraux sur Gibraltar dans le cadre du Brexit, avec l’objectif ultime de créer une zone de prospérité partagée englobant la toute la zone de Campo de Gibraltar et Gibraltar.

    Le représentant de l’Argentine a déclaré que la question des Malouines est une situation coloniale particulière impliquant un conflit de souveraineté entre son pays et le Royaume-Uni. Dans la résolution 2065 (XX), a-t-il rappelé, l’Assemblée générale a établi que le moyen de mettre fin à la situation coloniale passe par des négociations bilatérales entre les deux seules parties au différend, en tenant compte des intérêts des habitants du territoire. Notant que la composition de sa population est le résultat de la colonisation initiée par le Royaume-Uni en 1833, il a souligné que la législation coloniale illégitime visait dès le départ à préserver le « caractère britannique » de la population du Territoire et à rendre difficile la peuple argentin de s’installer sur les îles. Seules quatre personnes nées sur le continent argentin résidaient sur le territoire en 2016, a-t-il souligné, soulignant que le droit à l’autodétermination n’est donc pas applicable à la question des Malouines. Il a poursuivi en décrivant le référendum de 2013 comme un acte unilatéral du Royaume-Uni, sans légitimité ni reconnaissance par les Nations Unies. En 1966, le ministre britannique des Affaires étrangères a accepté d’engager des négociations sur la souveraineté, une évolution officiellement communiquée au Secrétaire général, a-t-il rappelé. Le conflit de 1982 n’a pas modifié la nature du différend, a-t-il déclaré, exprimant la volonté de l’Argentine de reprendre les négociations. le ministre britannique des Affaires étrangères a accepté d’engager des négociations sur la souveraineté, un développement officiellement communiqué au Secrétaire général, a-t-il rappelé. Le conflit de 1982 n’a pas modifié la nature du différend, a-t-il déclaré, exprimant la volonté de l’Argentine de reprendre les négociations. le ministre britannique des Affaires étrangères a accepté d’engager des négociations sur la souveraineté, un développement officiellement communiqué au Secrétaire général, a-t-il rappelé. Le conflit de 1982 n’a pas modifié la nature du différend, a-t-il déclaré, exprimant la volonté de l’Argentine de reprendre les négociations.

    Le représentant de Sainte-Lucie, notant la nomination de Staffan de Mistura au poste d’Envoyé personnel du Secrétaire général pour le Sahara occidental, s’est félicité de ses efforts pour reprendre les consultations en table ronde en vue d’une solution durable et mutuellement acceptable à la question du Sahara occidental. Il a également salué l’initiative d’autonomie du Maroc.

    Le représentant de la Côte d’Ivoire a exprimé le plein soutien de sa délégation à l’initiative d’autonomie du Maroc, affirmant qu’elle tient compte des spécificités de la région et est conforme au droit international, à la Charte des Nations Unies et aux résolutions pertinentes.

    Le représentant de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, soulignant le besoin urgent d’une solution mutuellement convenue à la question du Sahara occidental, a déclaré qu’un dialogue inclusif est un outil important pour construire des ponts. Il a poursuivi en déclarant que l’initiative d’autonomie du Maroc est digne, basée sur la réalité politique et le compromis, notant un soutien international croissant pour elle comme une proposition crédible.

    Le représentant de la Grenade s’est félicité de la nomination de l’Envoyé personnel du Secrétaire général et de l’initiative d’autonomie du Maroc.

    Le représentant de la Sierra Leone a souligné que la résolution 2602 (2021) du Conseil de sécurité appelle le Maroc, le Front Polisario, l’Algérie et la Mauritanie à coopérer plus pleinement entre eux. Il a exprimé son soutien à l’initiative d’autonomie du Maroc.

    Le représentant de l’Indonésie s’est félicité de la nomination de l’Envoyé personnel du Secrétaire général. S’agissant des Falkland (Malvinas), il a déclaré qu’un règlement pacifique et négocié des questions entre les deux gouvernements concernés était la meilleure voie à suivre.

    La représentante de Cuba a déclaré que le différend entre l’Argentine et le Royaume-Uni devait être réglé par des négociations, ajoutant que sa délégation s’opposait à l’envoi d’une mission de visite aux Malouines.

    Le représentant de la Syrie a déclaré qu’une solution pacifique négociée est le seul moyen de mettre fin au différend entre l’Argentine et le Royaume-Uni. Exprimant son soutien aux droits légitimes de l’Argentine sur les îles Malvinas, les îles de Géorgie du Sud, les îles Sandwich du Sud et les zones maritimes environnantes, elle a appelé le Royaume-Uni à engager le dialogue.

    Le représentant d’Antigua-et-Barbuda s’est félicité des efforts déployés par le nouvel Envoyé personnel pour reprendre le processus des tables rondes, notamment lors de sa première visite dans la région en janvier. Notant les efforts déployés pour libérer l’Amérique latine du colonialisme et des colonies, il a appelé l’Argentine et le Royaume-Uni à régler leur différend souverain sur les Malouines.

    Le représentant de la Bolivie a souligné que la question des Malouines n’est pas seulement une question bilatérale, mais une question régionale et mondiale. Exprimant sa solidarité avec l’Argentine, il a souligné que la seule voie à suivre est de reprendre les négociations. La Bolivie s’oppose à une mission de visite, a-t-il ajouté.

    Le représentant du Chili, mettant en garde contre les décisions unilatérales, a exprimé des doutes quant à la capacité du Comité spécial à mener une mission de visite en raison du conflit de souveraineté existant.

    Le représentant du Timor-Leste a exprimé son soutien aux droits inaliénables du peuple sahraoui, tout en saluant la nomination de l’Envoyé personnel. Il a poursuivi en exhortant l’Argentine et le Royaume-Uni à poursuivre le dialogue.

    La représentante de la Dominique, soulignant l’importance de l’implication de l’ONU dans la recherche d’une solution à la question du Sahara occidental, a réaffirmé l’appui de sa délégation au plan d’autonomie du Maroc et a salué ses efforts dans le développement du territoire.

    Le représentant du Venezuela a exprimé son soutien à l’Argentine et a appelé le Royaume-Uni à reprendre les négociations directes, tout en qualifiant d’inappropriée une mission de visite aux Malouines. Déplorant que le peuple sahraoui n’ait pas pu exercer son droit à l’autodétermination, il a déclaré que la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) ne s’était pas pleinement acquittée de son mandat. Il est nécessaire de réactiver le processus politique pour le Sahara occidental, a-t-il ajouté, demandant au Secrétaire général d’envisager d’envoyer une mission de visite dans le territoire pour obtenir des informations sur le terrain.

    Le représentant de l’Algérie, soulignant que le Front Polisario est le seul représentant du peuple sahraoui, a précisé que son pays n’est pas une partie au conflit, mais un observateur à ses côtés. Rejetant la tentative du Maroc de changer la nature du conflit, il a rappelé que le Sahara occidental est resté sur la liste des territoires non autonomes depuis 1963 et a exhorté le Comité spécial à utiliser tous ses outils, y compris les missions de visite.

    Le représentant de l’Angola s’est dit préoccupé par la détérioration de la situation humanitaire résultant du conflit et de la pandémie.

    Le représentant du Belize s’est dit préoccupé par le fait que les aspirations légitimes du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance ont été contrecarrées et entravées pendant près de 50 ans. Au lieu de la mise en œuvre du plan de règlement accepté par toutes les parties et approuvé par le Conseil de sécurité, le conflit a de nouveau éclaté, a-t-il noté.

    Le représentant du Botswana a regretté que le Sahara occidental reste la seule colonie d’Afrique, appelant au respect des droits inaliénables du peuple sahraoui. Une mission de visite dans le territoire se fait attendre depuis longtemps, a-t-il souligné.

    Le représentant du Brésil, appelant à l’application du principe d’intégrité territoriale, a exhorté le Royaume-Uni à cesser les actes unilatéraux d’exploration et d’exploitation des ressources naturelles. Il devrait également s’abstenir de promouvoir des exercices militaires dans une zone dont la souveraineté est contestée, a-t-il dit, soulignant que l’Atlantique Sud est une zone de paix et de coopération.

    Le représentant de la Gambie s’est joint aux autres pour saluer la nomination de l’Envoyé personnel et a exprimé le plein appui de sa délégation à la pleine souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental.

    Le représentant du Mexique a exprimé son soutien au droit légitime de l’Argentine sur les Malvinas, exhortant le Royaume-Uni à reprendre les négociations sur une solution mutuellement acceptable à leur différend de souveraineté et à s’abstenir de toute modification unilatérale du territoire. Concernant le Sahara occidental, il a souligné l’importance d’écouter la volonté du peuple et son besoin d’exercer son droit à l’autodétermination.

    Le représentant de la Namibie a exprimé sa sympathie pour ceux qui sont privés de leur droit à l’autodétermination, y compris le peuple sahraoui, soulignant que la décolonisation de l’Afrique ne sera pas complète tant que le peuple du Sahara occidental n’aura pas décidé de son statut futur par un référendum libre et équitable.

    Le représentant du Maroc, notant que Mme Bahiya représente des milliers de personnes au Sahara marocain, a condamné la déclaration du délégué de l’Algérie affirmant que son pays n’est pas partie au conflit. « C’est une nouvelle pour moi », a-t-il dit, se demandant pourquoi l’Algérie négocie au nom du Front Polisario et fait campagne pour lui. Il a poursuivi en exhortant l’Algérie à permettre au peuple kabyle de choisir son propre avenir.

    M. Omar a déclaré que toute délégation représentant « un autre Sahara » s’est trompée d’endroit car le Comité spécial n’examine que la question du Sahara occidental.

    Le représentant de l’Algérie a déclaré que le Maroc masquait la vérité et déformait les résolutions des Nations Unies.

    Le représentant du Maroc a rejeté l’accusation de dénaturation des documents des Nations Unies, affirmant qu’il pouvait transmettre sa déclaration à son homologue algérien. Il a poursuivi en demandant pourquoi la frontière entre les deux pays reste fermée.

    Le représentant de l’Algérie a déclaré que le Maroc ignore les données historiques, rappelant à son homologue qu’Alger a fermé la frontière parce que des armes et de la drogue traversaient son pays.

    M. Omar a déclaré que c’était le Maroc qui avait divisé le Sahara Occidental, demandant à Rabat d’autoriser le Comité spécial à se rendre au Sahara Occidental.

    Le représentant du Maroc a déclaré que l’Algérie appauvrissait sa propre population en armant le Front Polisario.

    Le représentant de Cuba a affirmé son soutien au peuple du Sahara occidental et à son droit à l’autodétermination.

    Le représentant de la Bolivie a réaffirmé la nécessité essentielle du dialogue.

    Au début de la session, le Séminaire a entendu les commentaires des orateurs restés de la discussion de la veille sur la situation en Nouvelle-Calédonie.

    Roch Wamytan, expert, a déclaré qu’avec 56% des électeurs boycottant le troisième référendum au milieu des impacts du COVID-19, la Nouvelle-Calédonie est dans une impasse politique.

    Julien Boanemoi, expert, a déclaré que la Nouvelle-Calédonie n’a pas été épargnée par les effets de la pandémie, décrivant les difficultés de la vie et l’accès aux services sous les restrictions induites par le COVID.

    Naia Wateou, experte, a noté que toutes les communautés, pas seulement les Kanaks, étaient confrontées à des défis, soulignant que le virus ne fait pas de politique. Elle a déclaré que le troisième référendum s’était déroulé dans des conditions acceptables et que l’appel au boycott était une décision politique.

    La représentante de la France a fait écho à cet orateur, affirmant que son pays était prêt à relancer les consultations sur la base de l’accord de Nouméa et à tout mettre sur la table.

    Mike Forrest, membre du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, a rappelé que les taux de participation lors des deux premiers référendums en 2018 et 2020 dépassaient 80 %, mais n’étaient que de 43 % en 2021. L’impact du COVID a vraiment changé la vie en Nouvelle-Calédonie, il souligné.

    Le séminaire a également entendu Simona Marinescu, coordonnatrice résidente des Nations Unies basée à Samoa, et Dale Alexander, chef du Centre caribéen de gestion des connaissances de la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC), qui ont fait des présentations vidéo préenregistrées sur le rôle du système des Nations Unies dans les efforts d’assistance aux territoires.

    En 1960, l’Assemblée générale a adopté la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux, proclamant par la suite la Décennie internationale de l’élimination du colonialisme (1990 à 2000), ainsi que les deuxième et troisième Décennies internationales (2001-2010 et 2011-2020). Plus de 80 anciennes colonies ont obtenu leur indépendance depuis la création de l’Organisation des Nations Unies, mais 17 territoires non autonomes restent sous la tutelle de l’organe de 29 membres, officiellement connu sous le nom de Comité spécial sur la situation en ce qui concerne la la mise en œuvre de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux.

    Les territoires non autonomes sont les Samoa américaines, Anguilla, les Bermudes, les îles Vierges britanniques, les îles Caïmans, les îles Falkland (Malvinas), la Polynésie française, Gibraltar, Guam, Montserrat, la Nouvelle-Calédonie, Pitcairn, Sainte-Hélène, Tokelau, Turks et Caicos Îles, Îles Vierges des États-Unis et Sahara occidental. Les puissances administrantes sont la France, la Nouvelle-Zélande, le Royaume-Uni et les États-Unis.

    Le Séminaire se réunira de nouveau le vendredi 13 mai pour conclure ses travaux.

    __________
    * Un différend existe entre les Gouvernements de l’Argentine et du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord concernant la souveraineté sur les îles Falkland (Malvinas).

    United Nations, 12 mai 2022

    #SaharaOccidental #Gibraltar #Malouines #Falkland #Comité_décolonisation

  • Mauritanie : l’ONU se félicite des progrès accomplis pour lutter contre l’esclavage

    Mauritanie : l’ONU se félicite des progrès accomplis pour lutter contre l’esclavage – Tomoya Obokata, travail des enfants,

    Un expert des droits humains de l’ONU s’est félicité vendredi des progrès accomplis dans le renforcement du cadre juridique et de l’émergence de la volonté politique en Mauritanie pour lutter contre l’esclavage, mais a averti qu’il reste encore beaucoup à faire.

    A la clôture d’une visite de 10 jours dans le pays, Tomoya Obokata, Rapporteur spécial de l’ONU sur les formes contemporaines d’esclavage, a appelé les autorités à prendre des mesures urgentes pour accélérer la mise en œuvre de la législation anti-esclavagiste mauritanienne et à résoudre les problèmes pratiques, juridiques, et les obstacles sociaux qui empêchent les personnes touchées par l’esclavage d’aller en justice et d’atteindre l’égalité.

    « Je suis reconnaissant au Gouvernement d’avoir accueilli ma visite et de la coopération qui m’a été apportée par les plus hautes autorités, y compris le Président de la République », a déclaré Tomoya Obokata dans une déclaration à la presse, indiquant qu’il a été encouragé par la reconnaissance par le Président que « le déni de l’esclavage n’est pas la bonne approche, et de son engagement à mettre fin à l’esclavage, à traduire les auteurs en justice et à favoriser l’inclusion sociale et économique des personnes anciennement réduites en esclavage ».

    Il a indiqué que depuis sa dernière visite en 2014, « la Mauritanie a pris des mesures importantes pour combattre l’esclavage et il y a une plus grande volonté de discuter ouvertement des questions d’esclavage ».

    De plus, l’adoption de la loi 2015-031 criminalisant l’esclavage et les pratiques esclavagistes a comblé de nombreuses lacunes de la précédente législation anti-esclavagiste mauritanienne, a-t-il ajouté. « Je suis également encouragé par les efforts entrepris par le Gouvernement pour sensibiliser les praticiens de droit, la police judiciaire, les forces de sécurité, la société civile, et le public ».

    Le travail des enfants, un sujet de préoccupation

    Néanmoins, le Rapporteur spécial de l’ONU a averti que des formes d’esclavage fondées sur l’ascendance et contemporaines existent toujours en Mauritanie, au sein de tous les principaux groupes ethniques du pays et entre certains groupes.

    « L’esclavage traditionnel persiste en Mauritanie, malgré le déni de cette pratique par certains acteurs », il a déclaré.

    Il a indiqué que les personnes réduites en esclavage, en particulier les femmes et les enfants, « sont victimes de violence et d’abus, y compris la violence sexuelle, et sont traitées comme des biens. L’esclavage fondé sur la caste est également un problème, et les personnes appartenant à des castes réprimées qui réfutent leur statut d’esclave font face à de violentes représailles et au refus d’accès aux services de base par les castes dominantes ».

    Tomoya Obokata a aussi indiqué que le travail des enfants reste une préoccupation, en particulier la pratique de la mendicité forcée, et les pratiques de travail forcé qui sont courantes dans le secteur informel mauritanien, touchant les migrants aussi bien que les citoyens mauritaniens.

    Il a observé que la pleine application de la législation anti-esclavagiste mauritanienne reste difficile à atteindre et a encouragé à redoubler des efforts pour mettre entièrement en œuvre le cadre juridique anti-esclavagiste du pays et s’attaquer aux pratiques sociales profondément ancrées.

    « L’existence persistante de l’esclavage et d’autres pratiques esclavagistes en Mauritanie démontre malheureusement que les lois pertinentes ne sont pas totalement appliquées dans la pratique et qu’une transformation sociale et un changement de mentalité des dirigeants du pays sont nécessaire pour reconnaître de façon directe et de lutter contre l’esclavage plutôt que de nier son existence », a-t-il indiqué.

    « Il faudra davantage d’efforts pour garantir que les plaintes d’esclave fassent l’objet d’enquêtes et que les jugements sont rendus dans les délais raisonnables, que les victimes de l’esclavage sont informées de leurs droits et jouissent d’accès dans la pratique aux mécanismes de plainte ainsi que de la protection et assistance, et que les sanctions prévues soient pleinement appliquées ».

    Obstacles à l’enregistrement civil

    M. Obokata a également reçu des informations selon lesquelles les personnes réduites en esclavage et leurs descendants rencontrent des difficultés pour s’inscrire à l’état civil mauritanien, ce qui est une condition préalable à l’accès à l’éducation, à l’emploi formel, et aux services de base.

    « Sans accès à l’emploi formel et à l’éducation, les victimes de l’esclavage, et leurs enfants n’ont aucune voie viable pour sortir de l’esclavage et restent piégés dans un cercle vicieux de dépendance vis-à-vis de leurs anciens esclavagistes ou de formes de travail qui relèvent de l’exploitation », a-t-il déclaré. « Il est impératif que le gouvernement s’attaque aux obstacles de ces communautés à l’enregistrement civil ».

    Le Rapporteur spécial présentera un rapport complet au Conseil des droits de l’homme en septembre 2023.

    NOTE
    Les Experts indépendants font partie de ce qui est désigné sous le nom des « procédures spéciales » du Conseil des droits de l’homme. Les procédures spéciales, l’organe le plus important d’experts indépendants du Système des droits de l’homme de l’ONU, est le terme général appliqué aux mécanismes d’enquête et de suivi indépendants du Conseil qui s’adressent aux situations spécifiques des pays ou aux questions thématiques partout dans le monde. Les experts des procédures spéciales travaillent à titre bénévole ; ils ne font pas partie du personnel de l’ONU et ils ne reçoivent pas de salaire pour leur travail. Ils sont indépendants des gouvernements et des organisations et ils exercent leurs fonctions à titre indépendant.

    ONU Info, 13 mai 2022

    #Mauritanie #ONU #Esclavage

  • El Qods, ciment du monde arabe

    El Qods, ciment du monde arabe

    El Qods, ciment du monde arabe – Palestine, ONU, Israël, Jérusalem,

    La journée mondiale d’El Qods, célébrée annuellement chaque dernier vendredi du mois béni de Ramadhan, a été l’occasion pour les musulmans de manifester leur soutien aux Palestiniens en général et au Maqdessis en particulier. Cette année, la journée intervient dans un contexte particulier fait d’attaques et de violations répétées par les forces d’occupations et les colons contre la mosquée El Aqsa. Un contexte qui rappelle la nécessité de remettre la cause palestinienne au cœur des priorités de la nation arabo-musulmane. Aujourd’hui, plus que jamais soutenir, El Qods, ses habitants et tous les Palestiniens est un devoir moral et humain auquel nul pays arabe et musulman ne peut se dérober.

    La résistance opposée par les Palestiniens et les habitants d’El Qods depuis un mois interpelle les consciences. Car si elle met la communauté internationale, ONU en tête, face à ses responsabilités de répondre avec force à l’appel du peuple palestinien et à son droit à la vie et à la justice, comme rappelé par l’Algérie lundi devant le Conseil de sécurité, il n’en reste pas moins que le reste et les dirigeants arabes ne sont pas exemptés de leur obligation à l’égard de la Palestine.

    Les Palestiniens, au prix de lourds sacrifices, ont systématiquement déjoué les plans des sionistes qui pensaient, sur la base de la mise en œuvre de projets , tels «l’accord du siècle» et la normalisation de leurs relations avec certains pays arabes, qu’ils pouvaient reléguer la question palestinienne et la cause d’El Qods en second plan. 

    En effet, alors que l’occupant tente de pousser à l’exode les principaux habitants d’El Qods et les contraindre à quitter la Palestine, en tuant et en opprimant afin d’atteindre l’objectif de changer l’histoire et le tissu démographique de la ville sainte de Qods occupée et procéder à une division temporelle et spatiale de la mosquée Al Aqsa , il fait face à une résistance héroïque. Mais elle ne suffit pas. Les Palestiniens ont besoin du soutien inconditionnel de tous les pays arabes et musulmans sans exception. Des pays qui doivent parler d’une seule voix pour défendre la cause palestinienne. Des pays qui doivent œuvrer aussi à la réunification des rangs et encourager les factions palestiniennes à mettre un terme à leurs divisions préjudiciables à la cause commune.

    La Palestine ne doit être ni un fonds de commerce ni un champ de bataille pour les pays arabes et musulmans. C’est la cause de toute la Nation arabo-musulmane qui doit faire bloc pour restaurer le droit du peuple palestinien à établir son État indépendant avec Al-Qods Al-Sharif comme capitale, conformément à la légalité internationale.

    El Moudjahid, 29/04/2022

    #Palestine #Alqods #Jérusalem #AlAqsa

  • Maroc : Le Makhzen rattrapé par ses mensonges

    Maroc : Le Makhzen rattrapé par ses mensonges – Sahara Occidental, ONU, MINURSO, Alexander Ivanko,

    La guerre médiatique bâtie sur des fake news relayées par des sites électroniques de propagande, que mène le Maroc, est toujours battue en brèche par la réalité du terrain notamment dans les territoires du Sahara occidental qu’il occupe et qu’il s’entête à vouloir spolier.

    La presse marocaine, « briefée » par le Makhzen est en train de verser dans des mensonges éhontés qu’elle veut, contre vents et marées présenter comme des vérités. À grands renforts de mouches électroniques de sites Internet et de pages Facebook les services de propagande marocains ont tenté, au cours des derniers jours de dédouaner l’armée marocaine, qui a délibérément assassiné, dans le territoire d’un pays voisin, trois ressortissants étrangers en usant de munitions de guerre. L’incident qui a fait la Une des médias internationaux, a mis dans la gêne le palais royal d’où l’appel « à l’aide » lancé au Makhzen pour sauver le gouvernement de Aziz Akhennouch Et après la première salve de mensonges tirée, la réaction de l’ONU ne s’est pas fait attendre.

    L’ONU a démenti les fausses informations colportées par des médias marocains concernant des propos attribués au représentant spécial pour le Sahara occidental et chef de la MINURSO, Alexander Ivanko selon lesquels une prétendue « frappe aérienne avait touché un convoi de véhicules du Front Polisario transportant des armements ». L’ONU a reçu des éclaircissements de sa Mission pour l’organisation du référendum d’autodétermination au Sahara occidental (MINURSO), « concernant un certain nombre de reportages dans les médias marocains suggérant que le représentant spécial Alexander Ivanko a déclaré qu’une frappe aérienne avait touché un convoi de véhicules du Front Polisario qui transportait des armements », a indiqué le porte-parole adjoint du secrétaire général de l’ONU, Farhan Haq lors d’un point de presse, mardi assurant que « le représentant spécial n’a pas dit cela ».

    Les médias marocains ont tenté de monter tout un scénario pour faire croire que les véhicules ciblés par l’attaque appartenaient au front Polisario et transportaient des armes. Et plus perfide encore, ils ont tenté de Faire endosser au chef de la Minurso Alexander Ivanko, des propos qui appuient cette thèse alors que les preuves indiquant qu’il s’agissait d’un convoi civil, bombardé loin des frontières marocaines sont présentes. Par son jeu perfide et ses manœuvres éhontées, le Maroc, veut discréditer la Minurso et par extension l’ONU en lui faisant tenir des propos qui soutiennent sa thèse d’un règlement du conflit du Sahara occidental dans le strict cadre de l’autonomie.

    La Minurso a pu se rendre sur les lieux de l’attaque présumée du 13 avril et a trouvé trois véhicules, deux camions et un véhicule léger, qui semblaient avoir été touchés par des munitions aéroportées », a ajouté Alexander Ivanko, relevant qu’il y’a eu des victimes dans l’incident et que cette information a été dûment communiquée au Conseil de sécurité le 20 avril ». C’est un véritable camouflet que vient de subir le Maroc qui est rattrapé par ses mensonges et qui voit le montage grossier de faits mensongers lui revenir, tel un boomerang, à la face. Et plus récent encore, Rabat et ses Goebbels en herbe a reçu une autre gifle.

    En effet, jeudi dernier, le porte-parole des Nations unies, Stéphane Dujarric avait démenti le contenu d’un article alléguant que l’Envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura, aurait « applaudi » en privé la récente annonce par l’Espagne concernant son revirement dans la question sahraouie.

    « Je vais réitérer ce que j’ai déjà dit, à savoir que toute déclaration sur la position de De Mistura ou ses activités qui n’est pas publiée par lui ou mon bureau est trop souvent une déformation des faits », avait déclaré Stéphane Dujarric lors de son point de presse quotidien. Ce qui veut dire en un mot comme en mille, que le Maroc est sommé, par la Minurso et l’ONU, de fermer sa gueule.
    Slimane B.

    Le Courrier d’Algérie, 28/04/2022

    #Maroc #SaharaOccidental #MINURSO #ONU #AlexanderIvanko

  • Russie : comment sortir indemne du bourbier ukrainien ?

    Russie : comment sortir indemne du bourbier ukrainien ?

    Russie : comment sortir indemne du bourbier ukrainien ? – OTAN, BRICS, ONU, Vladimir Poutine, Zelensky,

    5 conditions pour que la Russie puise sortir indemne du bourbier ukrainien

    1° Le conflit russo-ukrainien ne doit pas durer plus de 6 mois.

    2° La Russie doit cesser d’exiger le départ du président ukrainien, démocratiquement élu.

    3° Les BRICS doivent clairement soutenir la Russie, face à l’agressivité dangereuse de l’OTAN.

    4° Poutine ne devrait pas entraver les initiatives de l’ONU. Bien au contraire, Il devrait en faire un allié et non pas un ennemi, de plus.

    5° Les pays amis de la Russie, de tous les continents, doivent franchement et indéfectiblement la soutenir face à l’acharnement d’un occident, maintes fois ridiculisé, blessé et humilié par les positions du nouveau Tsar de Russie, sur des questions régionales et internationales majeures.

    Rabah Toubal*

    Diplomatie algérienne, 02/03/2022

    *Ancien diplomate algérien

    #Russie #Ukraine #OTAN #BRICS #Vladimir_Poutine #Occident




  • Sahara occidental: L’Onu dément et accule le Maroc

    Sahara occidental: L’Onu dément et accule le Maroc

    Sahara occidental: L’Onu dément et accule le Maroc – Front Polisario, MINURSO, Alexander Ivanko, Staffan de Mistura,

    L’Organisation des Nations unies s’est vue obligée de monter au créneau pour la deuxième fois en quelques jours pour démentir des propos prêtés à ses responsables sur le conflit au Sahara occidental.

    Cette fois-ci, c’est à une contre-vérité concernant l’attaque contre des civils au Sahara occidental, qui a été menée par l’armée marocaine le 13 avril dernier, que le porte-parole adjoint de l’Onu tord le cou. Vendredi 21 avril, Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général, a qualifié de « déformation des faits » une information de la presse espagnole faisant état de la prétendue satisfaction de Staffan De Mistura, envoyé personnel du SG, quant au revirement de l’Espagne sur la question du Sahara occidental. Mardi 26 avril, un porte-parole adjoint des Nations unies a démenti d’autres propos mensongers, cette fois prêtées par la presse marocaine au chef de sa mission au Sahara occidental (Minurso), Alexander Ivanko. Ce dernier aurait déclaré, selon des médias marocains, que ses services se sont rendus sur les lieux de l’attaque qui a ciblé le 13 avril des civils au Sahara occidental et ont conclu que l’attaque, menée par l’armée marocaine, a visé une colonne du Front Polisario transportant des armes.

    Attaque aérienne contre un convoi de trois véhicules

    « Nous avons reçu des précisions de notre mission de maintien de la paix au Sahara occidental concernant des comptes rendus dans la presse marocaine indiquant que le représentant spécial et chef de la mission, Alexander Ivanko, a déclaré qu’un raid aérien a ciblé des véhicules du front polisario transportant des armes. Le représentant spécial n’a pas déclaré cela », a indiqué le porte-parole adjoint dans un communiqué lu en conférence de presse mardi. Il a ensuite donné la version de la Minurso concernant cette attaque : « Une délégation de la Minurso a pu se rendre sur les lieux de l’attaque présumée du 13 avril où elle a constaté trois véhicules (deux camions et un véhicule léger) qui semblent touchés par des armes aériennes. La mission n’a pas pu confirmer s’il y avait des personnes atteintes dans cet incident. Le conseil de sécurité a été informé le 20 avril. » Le 21 avril, M. Dujarric avait précisé que « toute déclaration sur la position de M. De Mistura ou ses activités qui n’est pas publiée par lui ou mon bureau est trop souvent une déformation des faits ».

    Un organe onusien condamne le Maroc pour faits de torture

    Le Comité des Nations unies contre la torture (CAT) a condamné le royaume du Maroc pour faits de torture et de mauvais traitements, sur le prisonnier sahraoui du groupe de Gdeim Izik, Mohamed Bourial, l’appelant à « indemniser équitablement le détenu et à ouvrir une enquête impartiale » pour juger les tortionnaires. Mohamed Bourial, né en 1970 au Sahara occidental, a été arrêté le 8 novembre 2010, le jour où les forces marocaines ont démantelé sauvagement le campement de Gdeim Izik, qui comprenait environ 6.500 tentes installées par des Sahraouis u mois plus tôt pour protester contre les mauvaises conditions socio-économiques au Sahara occidental occupé par le Maroc depuis 1975.

    Il affirme être victime de violations par le Maroc de ses droits protégés au titre des articles 1, 2, 11, 12, 13, 14, 15 et 16 de la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. Le détenu sahraoui « a été victime de torture, il doit être indemnisé de façon adéquate et équitable, y compris avec les moyens nécessaires à une réadaptation la plus complète possible, et recevoir un traitement de réhabilitation », selon la décision adoptée par le CAT en vertu de l’article 22 de la Convention, concernant la communication n 923/2019 relative à la plainte de Mohamed Bourial, déposée par l’avocat de la défense du groupe Gdeim Izik, Olfa Ouled. Le Comité appelle également Rabat à l’ »ouverture d’une enquête impartiale et approfondie sur les événements en question (torture et mauvais traitements), conformément au protocole d’Istanbul, pour juger les tortionnaires et les responsables » de ces faits.

    Il exhorte aussi les autorités d’occupation marocaines à « mener une enquête immédiate et effective concernant les allégations de représailles dénoncées par le requérant (Bourial) et à s’abstenir de tout acte de pression, d’intimidation ou de représailles susceptible de nuire à l’intégrité physique et morale du prisonnier, qui constituerait autrement une violation des obligations du Maroc au titre de la Convention de coopérer de bonne foi avec le Comité pour l’application des dispositions ». Le détenu Mohamed Bourial doit « recevoir la visite d’un médecin de son choix, recevoir la visite de sa famille et de son avocat et être transféré dans une prison plus proche de sa famille » au Sahara occidental occupé, recommande le CAT. Et de préciser dans ce sens que « le Maroc dispose de 90 jours à compter de la date de la décision pour l’informer des mesures qu’il aura prises pour donner suite aux observations cidessus. Si le Maroc ne se conforme pas à la décision du CAT, il viole son engagement envers la Convention contre la torture et le protocole additionnel à la convention, qui ont tous deux été ratifiés par le royaume », avertit-il.

    Dans sa requête, le plaignant Mohamed Bourial indique, entre autres, qu’il a été soumis à de mauvais traitements pendant sa détention, sans accès à un médecin de son choix en dépit de son mauvais état de santé, a été placé en conditions d’isolementet a été privé de recevoir régulièrement la visite de sa famille. En outre, le détenu de Gdeim Izik a indiqué que sa condamnation était uniquement fondée sur des aveux obtenus par la torture alors même qu’il affirme n’avoir rien avoué, mais avoir été contraint d’apposer sa signature sur un document dont il ne connaissait pas le contenu, alors qu’il était menotté et avait les yeux bandés.

    En ne procédant à aucune vérification et en utilisant de telles déclarations dans la procédure judiciaire contre le requérant, le Maroc a manifestement violé ses obligations au regard de l’article 15 de la Convention. Par ailleurs, l’avocate Olfa Ouled a indiqué qu’elle espérait, à court terme, que les « conditions de détention de l’ensemble des prisonniers sahraouis s’améliorent et que c’était le combat actuel de leur familles ». Pour rappel, la Cour de cassation marocaine avait condamné en novembre 2020 « définitivement » tous les prisonniers de Gdeim Izik à une peine allant de 20 ans à la perpétuité. Depuis, de nombreux appels ont été lancés par des organisations internationales, des militants et des activistes pro-sahraouis étrangers pour la libération des détenus politiques sahraouis qui font l’objet de traitements « cruels et inhumains » dans les prisons marocaines.

    Par : LAKHDARI BRAHIM

    Le Midi Libre, 28/04/2022

    #SaharaOccidental #Maroc #FrontPolisario #ONU #MINURSO #Alexander_Ivanko

  • L’ONU dément des déclarations attribuées au chef de la MINURSO

    L’ONU dément des déclarations attribuées au chef de la MINURSO – Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, Alexander Ivanko, convoi d’armes,

    Sahara occidental

    Nous avons reçu des éclaircissements de notre mission de maintien de la paix au Sahara occidental, la MINURSO, concernant un certain nombre de reportages dans les médias marocains suggérant que le Représentant spécial Alexander Ivanko a déclaré qu’une frappe aérienne avait touché un convoi de véhicules du Front Polisario qui transportait des armements. Le Représentant spécial n’a pas dit cela.

    La MINURSO a pu se rendre sur les lieux de l’attaque présumée du 13 avril et a trouvé trois véhicules — deux camions et un véhicule léger — qui semblaient avoir été touchés par des munitions aéroportées. La MINURSO n’a pas pu confirmer de manière indépendante s’il y avait eu des victimes dans l’incident. Cette information a été dûment communiquée au Conseil de sécurité le 20 avril.

    Source: Point de presse quotidien du Bureau du porte-parole du Secrétaire général, 26/04/2022

    #SaharaOccidental #Maroc #FrontPolisario #ONU #MINURSO #

  • ONU-Ukraine. Une virée de la dernière chance ?

    ONU-Ukraine. Une virée de la dernière chance ?

    ONU-Ukraine. Une virée de la dernière chance ? – Russie, Antonio Guterres, Volodymyr Zelensky, Vladimir Poutine,

    par Abdelkrim Zerzouri

    Le déplacement du Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, en Ukraine et en Russie, pour y rencontrer les plus hauts responsables des deux pays belligérants, révèle-t-il une volonté réelle de faire taire le langage des armes, ou est-ce le signe d’une incapacité de trouver des solutions diplomatiques à ce conflit, et qu’il s’agit seulement d’une virée dans la forme de la dernière chance à la paix ? Que cela soit l’une ou l’autre option, le déplacement de M. Guterres dans ces deux pays ne peut être anodin. Près de deux mois après l’engagement de l’opération militaire spéciale des Russes en Ukraine (24 février), vue par d’autres comme une invasion militaire pure et simple d’un pays souverain, la situation semble échapper totalement aux mécanismes de gestion des conflits par l’ONU.

    Jamais, peut être, l’ONU n’a été aussi marginalisée dans un conflit qui a pris des dimensions mondiales, menaçant de ce fait les équilibres géopolitiques classiques, et faisant planer de multiples crises sur de nombreux pays, alimentaires et énergétiques notamment. Déjà, le soir du 23 février, alors que les membres du Conseil de sécurité devaient tenter d’apaiser les tensions, ils ont été surpris par la précipitation des événements vers la guerre, sans attendre une quelconque parole de médiation onusienne. La suite creusera plus profond encore le fossé entre l’ONU et la Russie, quand le président Poutine ne prend plus la peine de répondre au SG de l’ONU au téléphone, et un président ukrainien, Volodymyr Zelensky, qui n’a parlé au téléphone qu’une seule fois avec le chef de l’ONU (le 26 mars), et qui semble privilégier d’autres sentiers hors des couloirs de l’ONU pour défendre son pays.

    Le 5 avril dernier, le chef de l’ONU a expliqué que, compte tenu de l’urgence de la situation, il avait chargé le Coordinateur des secours d’urgence de l’ONU, Martin Griffiths, de se rendre en Russie et en Ukraine pour obtenir un cessez-le-feu humanitaire immédiat, mais devant les difficultés de la mission, il a changé d’avis et a décidé d’aller lui-même parler aux deux chefs d’Etat ukrainien et russe. Ainsi, après avoir envoyé deux correspondances distinctes au président russe et son homologue ukrainien, leur demandant de le recevoir à Moscou et à Kiev, Antonio Guterres sera reçu mardi prochain à Moscou par Vladimir Poutine, où il rencontrera également le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, selon le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, cité par les agences de presse russes. Mais, rien n’a été précisé quant à sa rencontre avec le président ukrainien, qui aura lieu avant ou après le déplacement à Moscou.

    Peut-on espérer un apaisement des tensions dans la région après ce déplacement où se joue non seulement l’issue de ce conflit dramatique, pour les populations ukrainiennes notamment, qui ont par millions fui les zones de combats, et épuisant pour d’autres pays lointains, qui subissent ses effets collatéraux d’une manière très inquiétante ? Que pourrait bien proposer M. Guterres aux deux présidents pour les convaincre d’arranger un cessez-le-feu humanitaire en urgence ? Tout dépend de ce qu’il aura dans sa valise. C’est une mission bien délicate avec en toile de fond la menace d’une implosion de l’ONU elle-même, à cause des divisions profondes dans les rangs des cinq membres permanents de son Conseil de sécurité (Moscou, Washington, Londres, Paris et Pékin).

    Le Quotidien d’Oran, 24/04/2022

    #Ukraine #ONU #AntonioGuterres #Russie #VladimirPoutine #VolodymirZalensky

  • Nouvelle tournée de De Mistura au Sahara occidental

    Nouvelle tournée de De Mistura au Sahara occidental

    Nouvelle tournée de De Mistura au Sahara occidental – Maroc, ONU, Staffan de Mistura, Front Polisario,

    L’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura, a obtenu un soutien de poids de la part des membres du Conseil de sécurité.

    Alors que les observateurs pensaient que le revirement surprenant de Madrid sur la question et son soutien aux thèses de l’occupant marocain est synonyme de la mise à mort de sa mission, le Conseil de sécurité vient de lui octroyer un quitus pour poursuivre ses efforts, visant à relancer le processus de négociation politique entre les deux parties en conflit, le Front Polisario et le Maroc.

    Au cours de la session consacrée à l’examen des derniers développements au Sahara occidental, l’envoyé onusien s’est félicité du “large soutien qu’il a reçu, pour la relance du processus politique”, relevant que “tout le monde a soutenu (ses) efforts” pour relancer le processus de négociation visant à trouver une solution à ce conflit.

    A l’issue de la réunion du Conseil de sécurité, Staffan de Mistura a en outre annoncé qu’il entamerait prochainement une nouvelle tournée dans la région pour tenter de faire avancer le processus de paix visant à résoudre le conflit au Sahara occidental occupé.

    L’émissaire onusien n’a pas précisé la date de son déplacement dans la région, ni les lieux où il comptait se rendre. Selon des sources diplomatiques, de Mistura devrait certainement élargir ses consultations, en incluant cette fois ci l’Espagne, en tant que pays qui a une responsabilité historique sur le territoire sahraoui.

    Auparavant, et selon le plan de règlement onusien, c’est uniquement l’Algérie et la Mauritanie qui étaient prévus comme étant pays voisins. Mais d’autres sources exclut toute escale à Madrid pour de Mistura, en raison de la dernière décision des autorités espagnoles, qui ont apporté leur soutien au plan de rattachement du Sahara occidental au territoire marocain.

    Lors de sa prochaine visite, De Mistura effectuera sa deuxième tournée dans la région depuis sa nomination en octobre dernier. De Mistura avait effectué une tournée dans la région entre le 12 et le 19 janvier 2022, partant du Maroc, puis visitant les camps de réfugiés sahraouis avant de se rendre en Mauritanie et en Algérie en tant que pays voisins.

    La réunion s’est tenue en application du paragraphe 10 de la résolution 2602 (2021) adoptée par le Conseil de sécurité le 29 octobre 2021, demandant au secrétaire général de tenir des briefings réguliers, dans les six mois suivant la date de renouvellement du mandat de la Minurso (Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental), sur la mise en œuvre de ladite résolution et sur les défis auxquels sont confrontées les opérations de la mission onusienne et les mesures prises pour y faire face.

    A la veille de la rencontre, le représentant du Front Polisario auprès de l’ONU et coordonnateur avec la Minurso, Sidi Mohamed Omar, a rencontré Staffan de Mistura à New York, où il l’a informé sur la position du Front Polisario concernant le processus de paix des Nations unies au Sahara occidental.

    Par ailleurs, le président de la République sahraouie, secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali a fait part, dans une lettre qu’il a adressée au secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, avant la réunion du Conseil, de la condamnation par les autorités sahraouies de “la poursuite des actes atroces et inhumains perpétrés par les autorités d’occupation marocaines contre les civils sahraouis et les militants des droits de l’homme dans les territoires occupés”.

    Il a notamment lancé un appel urgent pour “actionner la responsabilité juridique et morale des Nations unies envers le peuple sahraoui, en particulier les civils et les militants des droits de l’homme dans les territoires occupés, ce qui nécessite l’utilisation de mécanismes internationaux de protection et des mesures pratiques pour assurer sa sécurité, y compris la création d’un mécanisme indépendant et permanent des Nations unies pour protéger les droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés”.

    Par Mohamed Kouini

    Le Jeune Indépendant, 22/04/2022

    #SaharaOccidental #Maroc #ONU #Staffan_de_Mistura #FrontPolisario