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  • Ukraine-Russie : Un an de guerre

    Ukraine-Russie : Un an de guerre

    Tags : Ukraine, Russie, guerre, Etats-Unis, OTAN, Occident, Poutine, Zelensky,

    24 février 2022, 24 février 2023 : un an s’est écoulé depuis l’opération spéciale de Poutine, sa guerre d’invasion des territoires de l’Ukraine sous couvert de dénazification et pour protéger la population russophone des régions orientales du pays.

    Après un an, la guerre est dans une impasse : les Russes n’ont pas percé, détruit des villes, commis des crimes de guerre, changé de commandant.

    En revanche, l’armée ukrainienne, appuyée en armes par l’Amérique et plusieurs pays européens, réussit à résister.

    Cette guerre a été racontée (et continue d’être racontée) de manière binaire : les bons contre les méchants, les résistants contre Poutine, les partisans des armes sans si ni mais et de l’autre les traîtres.

    Pour moi personnellement, la rhétorique des héros, des armes, de la guerre comme quelque chose d’incontournable, quelque chose qui sert à résoudre les conflits, est effrayante.

    Dans Presadiretta lundi dernier, Mario Giro de la Communauté de Sant’Egidio a expliqué comment nous ne devons pas nous soumettre à ce récit de guerre, comme quelque chose de nécessaire : ce ne sont pas ceux qui demandent la paix qui sont faibles, mais le contraire est vrai, voulant continuer une négociation pour arriver à une paix (c’est-à-dire juste, qui reconnaisse les fautes) est un signe de la force des nations.

    Derrière l’héroïsme des résistants, il y a le peuple sous les bombes, il y a un pays qui mettra des années à se reconstruire. Il y a l’industrie de l’armement, qui s’enrichit aujourd’hui avec le vidage des arsenaux (et avec les demandes de l’OTAN d’investir plus de moyens dans l’armement).

    Derrière cette guerre il y a l’hypocrisie de beaucoup d’hommes politiques, notamment en Italie qui avec la guerre se sont repositionnés sur le front atlantique : on a créé le monstre Poutine, quand on a fait des accords contraignants pour le gaz (par exemple). Quand on l’a vu détruire la Tchétchénie (parce qu’il s’est battu contre Al-Qaïda), quand on l’a vu emprisonner des journalistes, quand il a envahi la Crimée…

    Aujourd’hui, il semble n’y avoir aucun débouché pour cette guerre, il n’y a que la proposition de la Chine (qui a ses intérêts à Taïwan) : Poutine et Biden ont exprimé leur volonté d’aller de l’avant. Personne ne peut reculer, ni Poutine, ni Biden et même pas Zelensky (il y aurait des répercussions sur le front intérieur, les Ukrainiens ne veulent pas finir entre les mains du régime russe). Espérons que derrière ces annonces, les négociations pour trouver une solution se poursuivront sous le radar ce qui, encore une fois comme l’a dit Presadiretta , ne signifie pas renoncer à des territoires.

    Car l’alternative est, pour nous, de rester ici et de regarder l’évolution de cette guerre sans se poser de questions : jusqu’où voulons-nous aller ? Pouvons-nous accepter le risque des armes nucléaires ?

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    #Ukraine #Russie #OTAN #Etats_Unis #Europe

  • 1 an après – l’impact mondial de la guerre en Ukraine

    1 an après – l’impact mondial de la guerre en Ukraine

    Tags : Ukraine, Russie, Etats-Unis, UE, OTAN, inflation, cherté, produits alimentaires,

    -L’invasion de l’Ukraine par la Russie il y a un an a contribué à une polycrise mondiale.

    -Plus de 8 millions de réfugiés ukrainiens ont quitté leur foyer en quête de sécurité.

    -Les prix mondiaux de l’énergie ont bondi alors que les sanctions internationales contre la Russie se poursuivent.

    -Les prix alimentaires ont également grimpé en flèche, ajoutant à la crise mondiale du coût de la vie.

    Dans l’année qui s’est écoulée depuis que le président russe Vladimir Poutine a ordonné à ses forces armées de franchir la frontière ukrainienne, l’impact de la guerre en Europe s’est propagé dans le monde entier.

    La plupart d’entre nous sommes touchés par l’impact du conflit d’une manière ou d’une autre – à la caisse du supermarché, lorsque les factures d’énergie domestiques arrivent, ou lorsque les entreprises pour lesquelles nous travaillons se serrent la ceinture, mettant des emplois et des carrières en danger.

    Une crise humanitaire persistante

    Mais avant tout dans nos esprits en ce sinistre anniversaire doivent être ceux qui se sont soudainement retrouvés dans la ligne de mire. Des millions de personnes, principalement des femmes et des enfants, ont été forcées de fuir l’Ukraine, cherchant la sécurité en dehors de la zone de guerre.

    Un an plus tard, l’agence des Nations Unies pour les réfugiés, le HCR, affirme qu’il y a plus de 8 millions de réfugiés ukrainiens qui vivent à travers l’Europe. Parmi ceux-ci, 4,8 millions sont des réfugiés qui se sont enregistrés dans le cadre de régimes de protection nationale temporaire. La plupart de ces réfugiés espèrent que la fin des hostilités leur permettra de rentrer chez eux et de reconstruire leur vie. Une enquête du HCR montre que 12% prévoient de rentrer dans les trois prochains mois, mais 65% de ceux qui souhaitent rentrer n’ont pas de calendrier précis.

    La hausse des coûts de l’énergie menace l’extrême pauvreté de millions de personnes

    Le déclenchement de la guerre en Ukraine a plongé de vastes régions du monde dans une crise énergétique.

    Une nouvelle enquête, publiée dans la revue Nature Energy , suggère que la hausse des prix du carburant a presque doublé les coûts énergétiques des ménages dans le monde. En des temps plus pacifiques, la Russie était un important exportateur de gaz naturel vers l’Europe, mais les sanctions internationales visant le secteur énergétique russe ont limité les approvisionnements et fait grimper les prix.

    Le graphique ci-dessus montre comment le prix des combustibles fossiles a grimpé en flèche après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, par rapport au prix moyen en 2021. Entre le 24 février et le 13 septembre 2022, le coût du charbon a grimpé de 176 %. Les prix du pétrole brut et des produits pétroliers ont grimpé de 51 % et le coût du gaz naturel a augmenté de 94 %.

    Conséquence de ces hausses de prix sur les marchés de l’énergie, l’étude montre que les coûts énergétiques mondiaux des ménages augmenteront entre 62,6% et 112,9%. Les plus durement touchés seront les ménages des pays d’Afrique subsaharienne.

    L’approvisionnement alimentaire sous pression

    L’impact de la guerre en Ukraine sur le prix et la disponibilité des aliments est ressenti très différemment dans les pays du monde.

    Si vous vivez dans un pays riche, les prix pourraient vous faire haleter. Rares sont ceux qui n’auront pas remarqué à quel point le coût d’un panier de biens typique a augmenté au cours de l’année écoulée. Le journal The Guardian rapporte que l’inflation des prix des produits alimentaires au Royaume-Uni a atteint un niveau record de 16,7 % en janvier 2023.

    À l’autre extrémité du spectre de la richesse mondiale, la hausse des prix des denrées alimentaires ou la perturbation des approvisionnements peuvent mettre la vie en danger. La Russie et l’Ukraine sont d’importants exportateurs de blé et la guerre constitue une menace sérieuse pour les nations qui dépendent des céréales de la région pour une grande partie de leurs aliments de base.

    Un rapport de 2022 sur la sécurité alimentaire mondiale de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture constate que « la guerre en Ukraine aura de multiples implications pour les marchés agricoles mondiaux par le biais des canaux du commerce, de la production et des prix, jetant une ombre sur l’état de la sécurité alimentaire et de la nutrition ». pour de nombreux pays dans un proche avenir ».

    Découvrir

    Que fait le Forum économique mondial pour aider à assurer la sécurité alimentaire mondiale ?

    Deux milliards de personnes dans le monde souffrent actuellement de malnutrition et selon certaines estimations, nous avons besoin de 60% de nourriture en plus pour nourrir la population mondiale d’ici 2050. Pourtant, le secteur agricole est mal équipé pour répondre à cette demande : 700 millions de ses travailleurs vivent actuellement dans la pauvreté, et elle est déjà responsable de 70 % de la consommation mondiale d’eau et de 30 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre.

    Les nouvelles technologies pourraient aider nos systèmes alimentaires à devenir plus durables et efficaces, mais malheureusement, le secteur agricole a pris du retard sur d’autres secteurs en termes d’adoption de technologies.

    Lancée en 2018, la plateforme Innovation with a Purpose du Forum est un partenariat à grande échelle qui facilite l’adoption de nouvelles technologies et d’autres innovations pour transformer la façon dont nous produisons, distribuons et consommons nos aliments.

    Avec la recherche, l’augmentation des investissements dans les nouvelles technologies agricoles et l’intégration d’initiatives locales et régionales visant à renforcer la sécurité alimentaire, la plateforme travaille avec plus de 50 institutions partenaires et 1 000 dirigeants du monde entier pour tirer parti des technologies émergentes afin de rendre nos systèmes alimentaires plus durables, inclusive et efficace.

    Un risque majeur pour la stabilité mondiale

    Ces pressions économiques combinées s’ajoutent à une crise mondiale du coût de la vie, identifiée comme le plus grand risque à court terme pour la stabilité mondiale dans le Rapport annuel sur les risques mondiaux 2023 du Forum économique mondial .

    Une série de graphiques montre l’impact de la crise mondiale du coût de la vie par groupe de revenu. Image : Rapport sur les risques mondiaux du WEF, 2023.

    Les données du rapport sur les risques mondiaux, illustré ci-dessus, montrent que les ménages à faible revenu supportent un fardeau disproportionné de la hausse des prix.

    Avec une grande partie de la crise provoquée par la guerre en Ukraine, plus les combats se prolongent, plus ce fardeau peut devenir lourd, comme le souligne le rapport.

    « La persistance d’une crise mondiale du coût de la vie pourrait avoir pour conséquence qu’une proportion croissante des segments les plus vulnérables de la société se voient privés de l’accès aux besoins de base, alimentant les troubles et l’instabilité politique. La poursuite des perturbations de la chaîne d’approvisionnement pourrait entraîner une inflation sous-jacente persistante, en particulier dans les secteurs de l’alimentation et de l’énergie.

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    #Ukraine #Russie #Etats_Unis #UE #Inflation #Produits_Alimentaires

  • Conflit ukrainien : Après la guerre, quelle paix juste ?

    Conflit ukrainien : Après la guerre, quelle paix juste ?

    Tags : Ukraine, Russie, guerre, OTAN, Etats-Unis, Occident, Europe,

    L’escalade guerrière, des USA et de ses alliés, se renforce au fur et à mesure que sur le terrain l’armée russe progresse et récupère des territoires de plus en plus vastes. Jusqu’où cette escalade peut-elle aller et atteindre les lignes rouges qui permettront l’utilisation des armes nucléaires ? Après la guerre qui reconstruira l’Ukraine ? Autant de problématiques qui se négocient en coulisses actuellement.

    Réveil d’Algérie, 22/02/2023


    Ukraine: crise et clé de la crise

    L’hiver risque d’être très froid en Europe. La Russie ayant coupé les vannes, les gouvernements sonnent le glas pour économiser l’énergie et notamment le gaz. Cette pénurie est la conséquence directe du soutien de l’Europe à l’Ukraine et les sanctions prises contre le pays de Poutine. Sans gaz, l’Europe est donc devenue vulnérable et doit chercher de nouvelles sources d’approvisionnement. Si l’Algérie reste un fournisseur fiable, elle ne peut répondre à toute la demande. Il faut donc aller plus loin en acceptant de mettre la main à la poche. Et c’est tout le dilemme ! La crise économique actuelle ne permet pas trop de dépense même si c’est pour se réchauffer. Autrement dit, de nombreuses villes, établissements scolaires, foyers pour personnes âgées… vont subir les affres du froid. Le discours actuel en Europe se veut très rassurant. Les chefs d’Etat et de gouvernements tentent de minimiser cette nouvelle crise en tablant sur une politique d’«austérité énergétique» et une «économie citoyenne» pour éviter le gaspillage. Mais ce discours ne peut pas tenir trop longtemps surtout avec l’arrivée des premières vagues de froid. Les citoyens voudront avoir leur quota légitime d’énergie et n’accepteront pas de longues pénuries. Or, c’est ce qui risque d’arriver. Tout le monde sait que l’hiver est rude en Europe. La consommation d’énergie ne pourra pas baisser outre mesure. Les Etats n’auront d’autres choix que d’importer plus, ce qui n’est pas vraiment envisageable ou alors procéder à des coupures dans le but de rationaliser la consommation. Cela va sans dire que de tels procédés provoqueront l’ire des consommateurs et des partis de l’opposition. Sans vouloir extrapoler, cette crise mettra à rude épreuve les gouvernements à moins d’une issue positive à la crise ukrainienne. La Russie sait qu’elle tient là une arme redoutable et l’utilisera à outrance pour faire plier l’Europe. L’Ukraine est la crise mais aussi la clé de la crise et… forcément les Européens y pensent sérieusement.

    Le Carrefour d’Algérie

    Guerre en Ukraine. «L’agent Donald Trump pourrait être déclaré espion russe»

    La Guerre en Ukraine continue. Emmenant dans son sillage son lot d’absurdités. Les plus notables : celles liées à la propagande. Et à ce petit jeu, les Russes sont forts, très forts. Les spécialistes du genre : Russiya-1, média d’Etat où se succèdent toute la journée ceux que l’on appelle les « voix » de Poutine. Des chroniqueurs, hommes politiques, journalistes, véritables marionnettes du Kremlin. Rendez-vous immanquable pour tous les partisans, l’émission Dimanche soir avec Vladimir Solovyov qui a offert ce 14 août un « spectacle mémorable ». Au cœur du débat, les Etats-Unis avec dans le premier rôle Donald Trump. Un ancien président dont la résidence située à Mar-a-Lago a été perquisitionnée par le FBI, reparti de Floride avec des cartons entiers de documents classifiés, confidentiels et Top Secret. Dans cette affaire, les partisans de Poutine ont choisi leur camp : « Je suis très inquiet pour notre agent Trump. Ils ont tout trouvé à Mar-a-Lago, ils ont eu des paquets de documents. Très sérieusement, ils disent qu’il devrait être exécuté en tant que personne prête à livrer des secrets nucléaires à la Russie », clame Solovyev dans un échange hallucinant relaté par notre consœur Julia Davis, observatrice en chef des médias du Kremlin. « [Il pourrait être déclaré] espion russe… Allons-nous essayer de l’échanger pour amener Trump en Russie ? Vont-ils inclure Trump sur la liste d’échange de prisonniers ? »

    Le Carrefour d’Algérie

    #Ukraine #Russie #OTAN #Europe #Etats_Unis

  • Le conflit ukrainien et les dégâts collatéraux

    Tags : Russie, Ukraine, USA, Etats-Unis, OTAN,

    Les contours d’une « paix juste » dans le conflit ukrainien.

    Bientôt à une année de « l’opération spéciale russe », menée en Ukraine, tout le monde considère que ce conflit est une confrontation entre les USA et la Russie par l’Ukraine interposée ce qui a entraîné des dégâts collatéraux planétaires, sur les relations internationales et l’économie mondiale. Commençons par affirmer que ce conflit date véritablement depuis plus de neuf ans, avec la non application des accords de Minsk I et II, garantis par l’Allemagne et la France notamment et l’avancée sournoise de l’Otan aux frontières de la Russie, contraire aux promesses, non écrites, des USA et de ses alliés occidentaux.

    Dans ce dossier, les USA ont pratiquement tout gagné. Au niveau géostratégique et géopolitique, les USA tuent dans l’œuf toute idée d’une défense européenne et obligent l’UE à serrer les rangs au sein de l’Otan qu’ils contrôlent militairement, au niveau du commandement, contraignant ses alliés à mettre « la main à la poche » pour augmenter son budget et en invitant les non-membres à rejoindre l’alliance (Suède, Finlande). Toute idée de construction d’une Europe de « l’Atlantique à l’Oural » chère au général De Gaulle et de la « maison européenne », chère à Gorbatchev, est définitivement enterrée. Enfin, dans son « bras de fer » (et notamment sur le dossier de Taïwan) avec la Chine et après l’affaire dite « du ballon chinois », les USA entraînent derrière eux, l’UE dans une confrontation perceptible dans l’océan pacifique.

    Les USA ont renforcé leur complexe militaro-industriel, qui a rempli son carnet de commandes pour les dix prochaines années, en approvisionnant son propre arsenal, celui des pays membres de l’UE, de ses alliés asiatiques (Japon, Taïwan notamment) et le reste des pays du monde notamment les pays du Golfe et le Maroc. Au niveau énergétique, les USA vont livrer leur gaz en remplacement de celui russe (quelque 150 milliards de m3 et notamment en gaz de schiste) et du pétrole, à des prix supérieurs au niveau actuel du marché, ce qui va booster les entreprises américaines. Enfin, les céréales américaines (blé, maïs, orge et avoine…) vont pouvoir se placer, en force, sur le marché mondial, pour remplacer les céréales russes et ukrainiennes.

    Finalement, les USA ont réussi à tirer un maximum de profit dans ce conflit et reste maître du jeu pour mettre en œuvre la « paix juste » que vient de déclarer J. Biden, ce qui a ébranlé V. Zelenski, lors de sa visite à Washington. Quant à l’UE, elle a tout perdu et s’est fragilisée dans tous ses compartiments (politique, diplomatique, stratégique, défense, économique, financier).

    La Russie, quant à elle, poursuit et consolide sa position sur le terrain, en récupérant les territoires qu’elle considère lui appartenir historiquement et pour protéger les populations russophones bombardées depuis plus de neuf ans. La situation militaire donne des résultats positifs aux armées russes, ce qui obligent les USA et ses alliés occidentaux à livrer des armements de plus en plus sophistiqués (Chars, artillerie, missiles, avions éventuellement) à l’armée ukrainienne, de peur qu’elle ne s’effondre dès le printemps prochain mais sans dépasser les « lignes rouges » (missiles à longue portée).

    Dans ce conflit, les bases de la « paix juste » vont porter sur les acquis sur le terrain. Si la Crimée n’est pas négociable, pour la Russie, les territoires du Donbass et de Lougansk peuvent faire l’objet de tractations diplomatiques, comme un statut d’autonomie ou de territoires sous contrôle onusien… L’intégration de la nouvelle Ukraine « amputée », à l’UE n’étant pas envisageable sur les vingt prochaines années, son appartenance à l’Otan est exclue pour la Russie. La « stabilisation » dans la région, (une espèce de finlandisation bis), sera âprement négociée entre les USA et la Russie, l’Ukraine bénéficiera, en contrepartie, d’un « nouveau plan Marshall » pour sa reconstruction. L’histoire retiendra de ce conflit essentiellement l’inutilité de ce combat de coqs !

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    #Russie #Ukraine #OTAN #Etats_Unis

  • Ucrania. ¿Están los europeos en guerra con Rusia?

    Tags : Unión Europea, OTAN,

    (B2) Un año después del inicio de la intervención militar masiva de Rusia en Ucrania (24 de febrero de 2022) y el apoyo igualmente masivo de Europa a Ucrania, hoy podemos plantear legítimamente la pregunta. Elementos de reflexión .

    Para verlo claro… tomemos la definición de Clausewitz, el moderno teórico de la guerra: “ la guerra es 1. un acto de violencia cuyo 2. objetivo es obligar al adversario a realizar nuestra voluntad (…) Para lograr este fin con certeza 3. hay que desarmar al enemigo ”. La guerra lleva a escalar “ a los extremos ”, se trata de tener un “ uso ilimitado de la fuerza ”, pero también de tener un “ cálculo de los esfuerzos ” necesarios y una “ escalada mesurada ”.

    ¿Se cumplen estos elementos (objetivo, medios, tempo)? Para llegar al fondo, examinemos los medios implementados por los europeos (y más generalmente por los aliados).

    1. Voluntad política . La designación del adversario es muy clara. Rusia, su gobierno, son designados explícitamente como iniciador del conflicto:  » una guerra de agresión no provocada e injustificada librada por Rusia contra Ucrania « , una  » invasión  » según la terminología establecida. Se la considera responsable de la mayoría de los crímenes de guerra, por orden e incluso de genocidio. Y sus líderes deben ser juzgados por sus obras. De ahí la idea de un tribunal internacional o un tribunal especial para juzgar a sus líderes.

    También es claro el objetivo de obligar al adversario a realizar la voluntad. Los europeos afirman periódicamente su deseo de “ aumentar la presión colectiva sobre Rusia para que ponga fin a su guerra y retire sus tropas ”. Dicen con la misma regularidad junto con Ucrania: “ La UE apoyará a Ucrania y al pueblo ucraniano contra [esta] guerra […] tanto tiempo como sea necesario ”.

    Y el objetivo de esta presión también es claro: la liberación de todo el territorio dentro de “ sus fronteras internacionalmente reconocidas ”. En otras palabras: todo Donbass, incluso Crimea. Los europeos recordando su “ apego inquebrantable a la independencia, soberanía e integridad territorial de Ucrania dentro de [estas] fronteras ”. NB: las citas, tomadas de la declaración conjunta en la cumbre UE-Ucrania el 3 de febrero, se repetirán este jueves (9 de febrero) en la cumbre europea en Bruselas en presencia del presidente ucraniano V. Zelensky.

    Una posición de la Alianza Atlántica. Si los Aliados (europeos y americanos) han designado a Rusia como adversario, han evitado hacerlo de forma demasiado llamativa. Pero esto es un truco político. De hecho, es la Alianza Atlántica como ente político, que vincula a los diversos países europeos que son miembros de la OTAN y países relacionados (Finlandia, Suecia, etc.), la que está comprometida hoy junto a los ucranianos tanto como la Unión Europea y sus Estados miembros. . Con una singular excepción: Turquía.
    2. Presión económica . Es muy clara, fuerte y asumida. Con casi diez paquetes de sanciones (el último de los cuales debería presentarse si no se aprueba antes del 24 de febrero), el objetivo no es solo enviar una señal política. Se trata de disponer parte de los recursos económicos y tecnológicos rusos. Se trata de socavar la capacidad militar de Rusia para actuar en Ucrania, o al menos de ralentizar sus esfuerzos, cortando todos los flujos financieros y económicos europeos. En definitiva,  » desarmarla  » en el sentido clásico del término, pero por medios « pacíficos », poder blando: la economía, cortándole el suministro.

    3. El apoyo militar masivo asumido . Este apoyo implica una amplia gama de equipos: desde munición hasta repuestos para aviones de combate, pasando por misiles portátiles, tanques, apoyo de artillería, defensa aérea, o gasolina,… los Aliados han ido incrementando, y sobre todo asumiendo, esta ayuda militar.

    La cantidad hoy es insignificante. Hemos alcanzado casi 12 000 millones de euros solo en el lado europeo. Eso es mil millones de € por mes en promedio. Esto es aproximadamente la mitad del presupuesto de equipo del ejército francés. 3.600 millones de euros se financian conjuntamente a través del Fondo Europeo para la Paz (EFF).

    La reciente decisión de Berlín y Washington de entregar tanques Leopard y Abrams (léase: Los aliados equiparán una brigada blindada ucraniana. El club de tanques Leopard se pone en marcha ), y los Challengers de Londres no es en sí misma revolucionaria. Es parte de un continuo que comenzó desde el principio con la entrega de tanques pesados ​​de fabricación soviética (tipo T-72, más de 400 entregados).

    La novedad está en otra parte: está más bien en la cobertura mediática y en el deseo declarado de actuar en coalición. Donde antes, cada país tenía una política variable de cobertura de los medios, desde la discreción latina hasta el exceso polaco-británico. Y donde todos tuvieron cuidado de especificar que se trataba de decisiones nacionales.

    4. Fuerte apoyo en el entrenamiento del ejército ucraniano . Este apoyo no es anecdótico. Los europeos y otros aliados (Reino Unido y EE. UU.) quieren entrenar varias brigadas ucranianas para prepararlas en un tiempo expreso (dos meses como máximo por rotación) para el combate.

    ¡Un esfuerzo masivo inigualable en los tiempos modernos! En el lado europeo, el objetivo de 15.000 (para mayo) al inicio se elevó a 30.000 hombres capacitados para el otoño de 2023. Lo mismo ocurre con los lados británico y estadounidense. De hecho, el objetivo es proporcionar a las fuerzas ucranianas la mano de obra necesaria para hacer frente a una ofensiva rusa, así como reponer sus tropas perdidas en combate (unos 100.000 hombres muertos o heridos fuera de combate).

    5 . Apoyo de inteligencia . Se requiere discreción en esta área. Pero está probado. Los recursos satelitales europeos (franceses, alemanes, británicos) y estadounidenses se utilizan para proporcionar información valiosa a las fuerzas ucranianas.

    Forma parte del poder de la inteligencia aliada puesta al servicio de los ucranianos que les permite tener una percepción completa de la zona de combate, con sus propios « sensores » de campo (inteligencia humana en particular), bastante efectivos (de la baba ucraniana con su teléfono móvil que informa fuentes locales a los analistas). La inteligencia ucraniana se beneficia de los analistas europeos sobre el terreno.

    Oficialmente, no hay compromiso de tropas terrestres . Y los europeos tienen cuidado de no engañarlos en este punto. Si hay europeos comprometidos junto a los ucranianos en las tropas, se trata de actos individuales. Y la presencia de fuerzas especiales, particularmente en el contexto de inteligencia o apoyo de “entrenamiento”, permanece bajo tierra (este es el principio mismo de estas fuerzas: ni visto ni conocido). Pero sí hay “oficiales de enlace” con las fuerzas ucranianas, para facilitar no solo la entrega de materiales y equipos, sino también para tratar de coordinar la estrategia.

    6. Colocar a Ucrania fuera del alcance de la influencia rusa.Esta presión política, militar y económica sobre Rusia va acompañada de una voluntad política y económica de “arrebatar” a Ucrania de la dominación y la influencia rusas. Un anhelo que comenzó suavemente en 2014 con la firma de un acuerdo de asociación al que hoy se une una promesa de adhesión a la Unión Europea. ¡Un proceso acelerado! Con la declaración del reconocimiento de país candidato en unos meses. Todo ello acompañado de apoyo financiero neto (aproximadamente 1.500 millones de euros al mes en apoyo presupuestario, 18.000 millones de euros para 2023), a través de la asociación de Ucrania a velocidad acelerada con instrumentos europeos. Asistimos así a una urgente reorientación de las redes ucranianas (trenes, electricidad, carreteras, etc.) hacia las redes europeas, hasta la inserción de Ucrania en el espacio deRoaming telefónico europeo .

    La guerra. .. o la paz

    Si volvemos a la definición clásica de guerra dada por Clausewitz, vemos que hay ciertos elementos: el objetivo de  » obligar al adversario a realizar nuestra voluntad « , el  » buscar derrocar al adversario « ,  » desarmar « , el  » cálculo de los esfuerzos necesarios « , etc. Pero queda una ausencia notable de todos modos: no se puede decir que haya un acto de “ violencia ” por parte de los europeos hacia Rusia ni de un deseo de “ uso ilimitado de la fuerza ”.

    Sin ser beligerante —la noción de cobeligerante es muy vaga: se es beligerante o no—, los europeos están, por tanto, a medio camino de la beligerancia, claramente al lado de una parte en guerra (Ucrania), utilizando todos los instrumentos a su disposición (excepto la fuerza militar) contra su adversario (Rusia). Sin ninguna ambigüedad. Pero se mantienen con cautela por debajo de la línea de guerra, limitándose a la autodefensa.

    El objetivo final que persiguen los europeos no es el derrocamiento del régimen en Rusia (ver recuadro), sino su retirada de Ucrania. Se trata pues de una singular diferencia con respecto a la definición de la guerra tradicional. Preferiría ser una guerra híbrida: usar todos los medios, manteniéndose por debajo del límite de la guerra abierta. De hecho, a la guerra abierta lanzada por los rusos, los europeos y los aliados reaccionaron por medios híbridos.

    Cabe señalar, sin embargo, que en la historia de la Europa moderna, que yo sepa, nunca los europeos se han comprometido tan clara y masivamente a favor de un país contra otro. Incluso durante las guerras yugoslavas, incluso si hubo apoyo, permaneció más o menos discreto (especialmente para el apoyo militar). La intervención militar en Kosovo al amparo de la OTAN es una excepción. Pero fue breve y limitado en el espacio, y no estuvo marcado por un enfrentamiento con un miembro del Consejo de Seguridad de la ONU dotado de energía nuclear.

    (Nicolas Gros-Verheyde)

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    #Rusia #Ucrania #UE #Europa

  • « L’Occident préparait à l’avance un complot contre la Russie »

    Tags : Russie, Ukraine, Occident, OTAN, Etats-Unis,

    « L’Occident préparait à l’avance un complot contre la Russie » , a déclaré Pierre de Gaulle, petit-fils de l’ancien président français Charles de Gaulle, dans une interview à AgoraVox.

    « Le nombre et la profondeur des sanctions montrent que tout cela était prévu depuis très longtemps et qu’il s’agit, en fait, d’une véritable guerre économique dont profitent les Américains », a-t-il souligné.

    Pierre de Gaulle a ajouté que la Russie n’est pas responsable de la crise économique et financière sans précédent.

    « Les Russes ne font que se défendre parce qu’il y a 11 000 sanctions contre eux, plus le neuvième paquet. À mon avis, il est tout à fait légal et naturel que les Russes se défendent », a conclu l’homme politique.

    #Russie #Ukraine #OTAN #Occident #Etats_Unis

  • Conjoncture kafkaïenne en Allemagne. L’aveu d’A. Merkel ou le caillou dans la botte otanesque!

    Tags : OTAN, Ukraine, Russie, Etats-Unis, Europe, Allemagne Brexit, Angela Merkel,

    « Être un ennemi de l’Amérique est dangereux ; mais être un ami de l’Amérique est fatal » (H. Kissinger)

    Par Amar DJERRAD
    La sortie inattendue de l’ex-chancelière allemande Angela Merkel n’est que la confirmation de ce qui en a toujours été chez les atlantistes ! Elle n’a fait que reconnaitre, en tant qu’ex-chancelière et officielle, l’attitude hypocrite et les turpitudes du  »collectif occidental » envers le reste du monde et non seulement la Russie.

    Exécrable tromperie, ordonnée par les États-Unis

    Leur orgueil les focalise uniquement sur ce qu’ils pensent et font eux-mêmes et de décider ce qui est valable ou interdit pour les autres suivant cette prétention impériale de supériorité morale, culturelle et militaire sur le monde qui n’est pas occidental. Quand on compte, dit-on, égoïstement seul on trouve toujours un ‘bonus’ pour soi. La devise amorale des impérialistes se résume ainsi : je mens, je triche, je vole les richesses d’autrui, je provoque pour dominer si nécessaire par la force armée, et si ça se gâte, je négocie pour gagner du temps et accumuler afin de pouvoir recommencer plus tard dans d’autres circonstances !

    Une exécrable tromperie, ordonnée bien entendu par les États-Unis, que met à jour Angela Merkel à propos des accords Minsk 1 et 2. Huit ans après leur signature, sans la moindre tentative de les faire respecter malgré les récurrentes sollicitations de la Russie, sous de multiples provocations en plus. Poutine a dû jouer sur la patience, la rationalité et la sagesse ; en quelque sorte « suivre le menteur jusqu’à la porte de sa maison » (proverbe algérien). L’ancien Président Petro Porochenko l’a dit avant Merkel (avec plus de précisions) en juin 2022 à plusieurs médias occidentaux et personne n’y a donné du crédit parce que la volonté et le pouvoir de les faire appliquer revient à l’Otan en priorité aux USA. Comme cette fois, c’est Merkel qui l’a affirmé, cela prouve que la non-application des « deux Minsk » faisait partie incontestablement de la stratégie des États-Unis via l’Otan !

    On se permet même le culot navrant de l’inversion accusatoire en s’évertuant sournoisement à vouloir porter la responsabilité du non-respect des accords à la Russie !

    Un aveu par regret et patriotisme ?

    Angela Merkel, certainement à bout et par patriotisme, voyant aujourd’hui son Europe et plus précisément son pays la puissante Allemagne (que le gouvernement actuel de Olaf Scholz est impuissant à défendre) – le moteur de l’économie européenne – sombrer inexorablement dans la récession et la désindustrialisation, a dû peiner pour trouver une sortie afin de mettre un terme aux pressions américaines imposant un suivisme aveugle, destructeur, menant vers une faillite énergétique et industrielle, mais ignoblement sans effets significatifs sur l’économie des USA qui s’en est bien prémunie ! On cite un montant des programmes de renflouement et de sécurité énergétique de 465 milliards de dollars (soit 12% du PIB). Elle a certainement réfléchi que seule la révélation de la tromperie aura pour effet d’altérer toute la stratégie et la propagande américaine contre la Russie, par le fait que ces accords ont été signés pour la duper afin de gagner du temps pour armer le proxy ukrainien en vue d’une guerre ! (Révélation faite à l’hebdomadaire allemand Die Zeit). Par cette tricherie la responsabilité de la France, de l’Allemagne et du conseil de sécurité (qui ont parrainé ces accords en se portant garant), sur ce qui se déroule en Ukraine et la destruction de ce pays, est totale ! Par cette action, elle confirme ainsi que l’opération militaire tardive russe est entièrement justifiée sur tous les plans, dont moralement ! La Russie, qui a respecté ces accords, est donc dans son bon droit en intervenant militairement en Ukraine.

    L’autre idée est que l’acte terroriste des « alliés » qui ont détruit le North Stream 2 qui allait permettre la survie de l’Allemagne en tant que puissance, provoquant la colère des Allemands, a certainement suscité la riposte catégorique de Merkel qui a compris les véritables objectifs des USA contre son pays. À savoir empêcher l’Allemagne, le moteur de l’Europe et donc l’un des principaux piliers soutenant la puissance américaine, de mettre un pied dans le monde eurasiatique plus prometteur et sécurisé que le modèle américain. L’Allemagne, aujourd’hui, est obligée d’acheter son énergie aux USA 3 à 4 fois plus cher qui rendront ses produits plus onéreux que les produits américains, au lieu de l’avoir directement de la Russie à bon marché. Par effets d’entrainement ce sera tous les produits européens qui ne seront plus compétitifs. Ce n’est pas tout : à l’instigation évidemment de son curateur les USA, la Pologne se permet, en ces moments de crises, de réclamer à l’Allemagne environ 1300 milliards de dollars en réparation des dommages causés par la Seconde Guerre Mondiale. Berlin répond qu’il n’a rien à payer estimant avoir déjà payé. Ils veulent manifestement son écrasement !

    On peut comprendre que la sortie de Merkel, pressentant l’inéluctable victoire de la Russie, vise à annihiler toute idée de  »cessez-le-feu » précoce qui ne peut être que ruse et à entraver l’action dominatrice et paralysante américaine afin d’accélérer la fin de son hégémonie en Europe qui équivaut à la fin de l’Otan ! Sur le « cessez-le-feu », Kissinger a fait une étrange proposition dernièrement qui va dans le sens des discussions informelles sur les « négociations » et la « trêve de Noël ». Une arnaque comme celle que révèle Merkel qui vise aussi à gagner du temps pour renflouer les forces ukrainiennes avec de nouvelles armes et munitions. Kissinger propose carrément un retrait russe sur les lignes d’avant le 24 février puis Donetsk, Lougansk et la Crimée « pourrait faire l’objet d’une négociation après un cessez-le-feu », si impossible alors des « référendums dans ces territoires pourraient s’avérer une alternative ». Pourquoi pas ? Quand la sénescence des 100 ans d’âge sera reconnue érudition.

    Merkel doit espérer ainsi soit un réveil des peuples européens, seuls à même d’imposer une paix en conformité avec les légitimes craintes et exigences sécuritaires russes, soit donner un prétexte acceptable, le moins humiliant, aux responsables européens pour arrêter la ruine et la débâcle en suivant, unis, la seule voie des négociations sécuritaires mutuelles, qu’excluent bien-sûr (pour le moment) les décideurs/tuteurs américains et leur annexe anglaise ! Dans tous les cas, son aveu reste un caillou douloureux dans la botte otanesque !

    Aveu qui décrédibilise l’Europe en démontrant son « béni-oui-ouisme »

    Bien que frustrant pour la Russie, cet aveu rend légitime les arguments de la Russie au sujet de son intervention en Ukraine. Le Président russe trouve cela « inattendu » précisant, « cela déçoit. Franchement, je ne m’attendais pas à l’entendre de la part de l’ancienne chancelière fédérale. J’ai toujours considéré que les autorités de l’Allemagne étaient sincères avec nous. »

    Les révélations de Merkel ont fait réagir l’ancien vice-chancelier autrichien Heinz-Christian Strache qui ne semble pas content par cette révélation (il n’est pas le seul) jugeant que « c’est effrayant la franchise avec laquelle Mme Merkel en parle. De cette manière, nous détruisons toute base de confiance ». Il est vrai que cela sape la crédibilité de l’Occident, mais il doit savoir que les atlantistes ne peuvent pas être crédibles et de confiance quand ils réalisent des objectifs égoïstes, malsains, qui sèment la mort, par le mécanisme de corruption US. Ils n’ont jamais eu vraiment de « fondements » ni de « principes » ni d’actions sérieuses ; du moins lorsqu’ils sont confrontés à un jeu d’intérêts illicites ou à des faits intolérables ! C’est bien dans l’adversité que les principes et valeurs s’attestent et non en situation de paix. Grâce à cette guerre chez eux provoquée par eux-mêmes, toutes leurs sournoiseries, leur hypocrisie et leurs boniments, cachés sous un sophisme futile, sont mis au grand jour !

    Ce seront tous les pays du monde qui regarderont désormais avec un autre œil plus vigilant, une autre approche plus prudente tout accord avec l’Occident.

    C’est à se demander si le « Brexit » ne serait pas un stratagème américano-anglais visant à détacher le royaume uni d’une Europe prévue lieu d’une confrontation afin de la préserver des éventuelles graves conséquences d’une guerre programmée, par proxy ukrainien, contre la Russie. Au regard des faits et de l’évolution de la situation, c’est certainement le cas. L’Europe, notamment l’Allemagne et la France, est ainsi doublement dupée !

    L’Allemagne et la France (dans le sillage le reste de l’Europe), ainsi ridiculisées pour manquement à la parole donnée, (malgré la ridicule et inutile tentative d’E. Macron de sauvegarder les accords en proposant un … 3ème Minsk), sont totalement discréditées et disqualifiées pour mener de quelconques négociations de paix ou de médiation et ce, sans évoquer les atteintes graves, récurrentes, aux usages diplomatiques (fuites intentionnelles d’informations aux médias par Macron, par exemple).
    Désormais, le Maître de jeu, seul, peut engager sa bonne foi en proposant d’autres assurances de façon digne de confiance que celles coutumières. L’Europe n’étant qu’un faire-valoir, par son rôle de subalterne, pour mettre en œuvre les visées de Washington. Même sa pseudo presse dite « mainstream » (écrite et visuelle) endoctrineuse, fourbe et racistes est animée par des plumitifs sans dignité, chargés de porter la voix de la « bien-pensance » de leur suzerain américain, lui obéissant en toutes circonstances. L’UE est bien dans la relation « maître-élève » du fait de sa dépendance stratégique, sécuritaire, militaire et économique des Etats-Unis.

    Dès lors le « béni-oui-ouisme » des temps coloniaux apparait moins humiliant que le « béni-oui-ouisme », d’aujourd’hui, du Conseil de l’Europe sur les questions de souveraineté politique, économique et culturelle, ainsi que sur le cas de l’Ukraine. Les dirigeants européens sont responsables de ce qui arrive sur leur continent. La faute leur incombe pleinement !

    La guerre « s’arrêtera si Poutine le veut » ?

    Pendant que des voix non officielles, telles celles de Merkel, tentent d’ouvrir des voies pour arranger une solution, d’autres comme celle de sa compatriote la ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock rejette tout cessez-le-feu éventuel aux « conditions russes » qui attentent à « l’horreur du peuple ukrainien », selon Sputnik qui rapporte un extrait de son interview à l’hebdomadaire « Bild am Sonntag ». Elle estime que « si Poutine le veut, alors la guerre sera finie demain » en ordonnant à « ses troupes de se retirer ». Ce serait courageux et honorable si c’est le peuple et les soldats ukrainiens, qui sont face à la mort, qui le disent et décident de leur propre sort et non l’Allemande Baerbock depuis son bureau, bien chauffé, à Berlin ! Elle ne voit pas le chaudron dans lequel se trouvent les soldats ukrainiens. Constat venant de l’ancien sénateur et ex-colonel de l’armée américaine Richard Black lors d’une visioconférence. Selon lui « La bataille en cours pour Bakhmout est progressivement devenue un désastre pour l’armée ukrainienne… Les troupes ukrainiennes sont jetées par milliers dans un chaudron de la mort et elles ne semblent pas avoir de solution. La Russie gagne à Bakhmout … ». Elle ne voit pas non plus ce que rapporte son média allemand Bild qui s’est rendu à Bakhmout « avec de l’artillerie et des chars obsolètes, les soldats ukrainiens défendent le secteur le plus difficile du front du pays … (ils) ripostent au mieux de leurs capacités. Ils tirent avec tout ce qui fonctionne. Les munitions se font rares ». Des experts occidentaux assurent que les pertes des forces armées ukrainiennes près de Bakhmout atteignent 500 à 800 personnes par jour, que les hôpitaux sont surpeuplés et que les écoles sont converties en hôpitaux. Mais Annalena Baerbock n’en a cure des sérieux revers que subit l’armée ukrainienne et des morts qu’elle subit, car ceux qui meurent ne sont pas des Allemands encore moins ses proches ! Elle n’est pas aussi la seule à débiter ce genre d’absurdités.

    Pour le président Poutine « chat échaudé craint l’eau froide ». Il sait qu’il n’y a rien à espérer d’honnête de l’Otan. Il n’accordera plus aucun crédit à leurs paroles. Il continuera sans aucun doute à maintenir la pression militaire et économique tant que les « conditions » sécuritaires maximales ne sont pas atteintes avec la reconnaissance de la réalité sur le terrain, c’est-à-dire que tous les territoires acquis sont russes ! L’avis des autorités ukrainiennes actuelles (installées par les États-Unis) n’est pas nécessaire ou ne sera que formel. Entre-temps, il poursuivra l’objectif stratégique d’instauration d’un processus multipolaire plus juste et respectueux des valeurs, que souhaitent bien d’autres États, avec le concours d’autres puissances afin de mettre fin à cet impérialisme inhumain qui veut phagocyter le Monde.

    Les européens (de l’ouest) doivent se faire à l’idée que tout a une fin encore plus un monde basé sur la prédation, l’injustice et le mensonge leur permettant une vie paisible, au-dessus de leurs moyens, presque gratuite, au détriment des peuples honnêtes et laborieux !

    Une Allemagne novatrice, performante et crédible.

    Le monde (en particulier l’Afrique) reconnait toutefois que l’Allemagne est la première économie d’Europe dotée d’un modèle social (réduction du nombre de chômeurs en particulier) et économique (surtout industriel) performants, ainsi que ses capacités d’innovation. On note 85% des exportations allemandes, la part des emplois dans l’industrie et la construction représente 28 % de sa population active. Une analyse commente ainsi : « L’échange de services internationaux évoluant quasiment au même rythme que le commerce des marchandises, l’Allemagne cherche à étoffer ce volet de sa balance commerciale. Le pays y parvient avec une augmentation de 110,5 % en dix ans ». Malgré les effets de la crise sanitaire et le recul sur 5 années consécutives, l’Allemagne a enregistré, en 2021, un honorable excédent de la balance commerciale de plus de 181 milliards d’euros avec un taux de couverture de 115% (les USA, la France et le Royaume-Uni étant fortement déficitaires) et ce, bien entendu, grâce à un approvisionnement en gaz russe bon marché. On comprend, dès lors, cet acharnement de Washington à rendre l’Allemagne la moins compétitive en la faisant dépendre de son énergie bien plus chère. En fait, l’économie allemande était visée du temps de Trump lorsqu’il avait dit à Bruxelles (en 2017) devant les dirigeants des institutions européennes que la politique commerciale de l’Allemagne est « très mauvaise ». Selon “Der Spiegel”, il aurait déclaré : « Regardez les millions de voitures qu’ils vendent aux Etats-Unis. Horrible. Nous allons arrêter ça ». Propos nuancés par Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne. Angela Merkel qui semble avoir compris le ‘‘manège’’ américain en l’Europe et particulièrement en Allemagne avait fait une déclaration d’importance lors d’un meeting de la CSU en Bavière après avoir passé deux jours au sommet du G7 en Italie : « les temps où nous pouvions compter les uns sur les autres sont quasiment finis. Je viens d’en faire l’expérience ces derniers jours. C’est pourquoi je ne peux que dire qu’il faut que les Européens prennent leur destin en main, bien sûr en toute amitié avec les Etats Unis et la Grande-Bretagne et comme bons voisins même avec des pays comme la Russie. Mais nous devons savoir que nous devons nous battre pour notre futur nous-même… ». Plus de cinq ans après, en 2022, rien de cela n’est réalisé, les choses se sont empirées en Europe; l’Allemagne est en grande difficulté économique et encore plus dépendante des Etats-Unis.

    L’Allemagne a toutefois à son actif plus de crédibilité, aux yeux des Africains, que la France et ce, pour son sérieux dans ses relations internationales d’une part et surtout en comparant leur passé colonial d’autre part. La France survie grâce à son néocolonialisme sur 14 pays africains (qui utilisent le Franc CFA) contrairement à l’Allemagne. Rappelons que la France est le pays qui a colonisé le plus de pays africains (21 pays).

    Les responsables allemands se trouvent à la croisée des chemins dans une situation kafkaïenne ou comme dit un dicton algérien « très chaude d’un côté et brûlante de l’autre ». Soit ils continuent dans leur entêtement à demeurer les vassaux des forces aveugles des USA avec tous les risques existentiels, soit ils affichent clairement leur indépendance et ériger des stratégies audacieuse pour prévenir et faire face aux ripostes agressives éventuelles, tout en nouant rapidement d’autres alliances plus solides et crédibles.

    Les Allemands doivent toujours se rappeler la crise dans les années 30 qui a eu des répercussions désastreuses au niveau économique, social et politique. Retrait de capitaux, surtout américains, qui ont provoqué des faillites, l’effondrement des exportations et de la production industrielle ; provoquant un très fort chômage touchant 33% de la population active. Ce qui a engendré la montée du nazisme.

    A. Dj

    #OTAN #Etats_Unis #Allemagne #Europe #Ukraine #Russie

  • Rapport britannique dévoile les mensonges sur l’assassinat de Kadhafi

    Rapport britannique dévoile les mensonges sur l’assassinat de Kadhafi

    Tags : Libye, OTAN, Kadhafi, Afrique, monnaie africaine,

    Un nouveau rapport du Parlement britannique montre que la guerre de l’OTAN en Libye en 2011 était basée sur une série de mensonges.

    « Libye : examen de l’intervention et de l’effondrement et des options politiques futures du Royaume-Uni », une enquête de la commission bipartite des affaires étrangères de la Chambre des communes, condamne fermement le rôle du Royaume-Uni dans la guerre, qui a renversé le gouvernement du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi et plongé le Pays d’Afrique du Nord dans le chaos.

    « Nous n’avons vu aucune preuve que le gouvernement britannique ait effectué une analyse appropriée de la nature de la rébellion en Libye », indique le rapport. « La stratégie britannique a été fondée sur des hypothèses erronées et une compréhension incomplète des preuves. »

    La commission des affaires étrangères conclut que le gouvernement britannique « n’a pas identifié que la menace contre les civils était exagérée et que les rebelles comprenaient un élément islamiste important ».

    L’enquête sur la Libye, qui a été lancée en juillet 2015, est basée sur plus d’un an de recherches et d’entretiens avec des politiciens, des universitaires, des journalistes et plus encore. Le rapport, qui a été publié le 14 septembre, révèle ce qui suit :

    • Kadhafi n’avait pas l’intention de massacrer des civils. Ce mythe a été exagéré par les rebelles et les gouvernements occidentaux, qui ont fondé leur intervention sur peu d’intelligence.
    • La menace des extrémistes islamistes, qui ont eu une grande influence dans le soulèvement, a été ignorée – et les bombardements de l’OTAN ont encore aggravé cette menace, donnant à l’Etat islamique une base en Afrique du Nord.
    • La France, qui a initié l’intervention militaire, était motivée par des intérêts économiques et politiques, et non humanitaires.
    • Le soulèvement – qui a été violent et non pacifique – n’aurait probablement pas réussi sans l’intervention et l’aide militaires étrangères. Les médias étrangers, en particulier Al Jazeera du Qatar et Al Arabiya d’Arabie saoudite, ont également répandu des rumeurs non fondées sur Kadhafi et le gouvernement libyen.
    • Les bombardements de l’OTAN ont plongé la Libye dans une catastrophe humanitaire, tuant des milliers de personnes et déplaçant des centaines de milliers d’autres, transformant la Libye du pays africain au niveau de vie le plus élevé en un État en faillite déchiré par la guerre.

    Le mythe selon lequel Kadhafi massacrerait des civils et le manque d’informations

    « Malgré sa rhétorique, la proposition selon laquelle Mouammar Kadhafi aurait ordonné le massacre de civils à Benghazi n’était pas étayée par les preuves disponibles », précise clairement la commission des affaires étrangères.

    « Alors que Mouammar Kadhafi a certainement menacé de violence ceux qui ont pris les armes contre son régime, cela ne s’est pas nécessairement traduit par une menace pour tout le monde à Benghazi », poursuit le rapport. « En bref, l’ampleur de la menace pour les civils a été présentée avec une certitude injustifiée. »

    Le résumé du rapport note également que la guerre « n’a pas été informée par des renseignements précis ». Il ajoute : « Les responsables du renseignement américain auraient décrit l’intervention comme » une décision légère du renseignement «  ».

    Cela va à l’encontre de ce que les personnalités politiques ont affirmé avant les bombardements de l’OTAN. Après que de violentes manifestations ont éclaté en Libye en février et que Benghazi – la deuxième plus grande ville de Libye – a été prise par les rebelles, des personnalités de l’opposition en exil comme Soliman Bouchuiguir, président de la Ligue libyenne des droits de l’homme, basée en Europe, ont affirmé que si Kadhafi reprenait le ville, « Il va y avoir un vrai bain de sang, un massacre comme on l’a vu au Rwanda ».

    Le rapport du Parlement britannique note cependant que le gouvernement libyen avait repris des villes aux rebelles début février 2011, avant que l’OTAN ne lance sa campagne de frappes aériennes, et que les forces de Kadhafi n’avaient pas attaqué de civils.

    Le 17 mars 2011, souligne le rapport – deux jours avant le début des bombardements de l’OTAN – Kadhafi a dit aux rebelles de Benghazi : « Jetez vos armes, exactement comme l’ont fait vos frères à Ajdabiya et ailleurs. Ils ont déposé les armes et ils sont en sécurité. Nous ne les avons jamais poursuivis du tout.

    La commission des affaires étrangères ajoute que, lorsque les forces gouvernementales libyennes ont repris la ville d’Ajdabiya en février, elles n’ont pas attaqué les civils. Kadhafi « a également tenté d’apaiser les manifestants à Benghazi avec une offre d’aide au développement avant de finalement déployer des troupes », ajoute le rapport.

    Dans un autre exemple, le rapport indique qu’après les combats en février et mars dans la ville de Misrata – la troisième ville de Libye, qui avait également été saisie par les rebelles – seulement 1 % environ des personnes tuées par le gouvernement libyen étaient des femmes ou des enfants.

    « La disparité entre les hommes et les femmes victimes suggère que les forces du régime de Kadhafi ont pris pour cible des hommes combattants dans une guerre civile et n’ont pas attaqué des civils sans discernement », a déclaré le comité.

    De hauts responsables britanniques ont admis dans l’enquête du Parlement qu’ils n’avaient pas pris en compte les actions réelles de Kadhafi et ont plutôt appelé à une intervention militaire en Libye sur la base de sa rhétorique.

    En février, Kadhafi a prononcé un discours houleux menaçant les rebelles qui avaient pris le contrôle des villes. Il a dit « ils sont un tout petit nombre » et « un petit nombre de terroristes », et les a qualifiés de « rats » qui « transforment la Libye en émirats de Zawahiri et Ben Laden », faisant référence aux dirigeants d’Al-Qaïda.

    A la fin de son discours, Kadhafi a promis « de nettoyer la Libye, centimètre par centimètre, maison par maison, maison par maison, ruelle par ruelle », de ces rebelles. De nombreux médias occidentaux, cependant, ont laissé entendre ou ont carrément rapporté que sa remarque était conçue comme une menace pour tous les manifestants. Un journaliste israélien a popularisé cette ligne en la transformant en une chanson intitulée « Zenga, Zenga » (en arabe pour « ruelle »). La vidéo YouTube présentant le discours remixé a été diffusée dans le monde entier.

    La commission des affaires étrangères note dans son rapport qu’à ce moment-là, les responsables britanniques manquaient de « renseignements fiables ». William Hague, qui a été secrétaire d’État britannique aux affaires étrangères et du Commonwealth pendant la guerre en Libye, a affirmé au comité que Kadhafi avait promis « d’aller de maison en maison, de pièce en pièce, exigeant leur vengeance sur les habitants de Benghazi,  » citant mal le discours de Kadhafi. Il a ajouté: « Beaucoup de gens allaient mourir. »

    « Compte tenu du manque de renseignements fiables, Lord Hague et le Dr Fox ont souligné l’impact de la rhétorique de Mouammar Kadhafi sur leur prise de décision », note le rapport, faisant également référence au secrétaire d’État à la Défense de l’époque, Liam Fox.

    George Joffé, chercheur à l’Université King’s College de Londres et expert du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, a déclaré à la commission des affaires étrangères pour son enquête que, si Kadhafi utilisait parfois une rhétorique intimidante qui « était assez sanglante », des exemples passés ont montré que le dirigeant libyen de longue date a été « très prudent » pour éviter les pertes civiles.

    Dans un cas, a noté Joffé, « plutôt que d’essayer d’éliminer les menaces pesant sur le régime à l’est, en Cyrénaïque, Kadhafi a passé six mois à essayer de pacifier les tribus qui s’y trouvaient ».

    Kadhafi « aurait été très prudent dans la réponse réelle », a déclaré Joffé dans le rapport. « La crainte du massacre de civils était largement exagérée. »

    Alison Pargeter, chercheuse principale au Royal United Services Institute et spécialiste de la Libye qui a également été interrogée pour l’enquête, est d’accord avec Joffé. Elle a dit au comité qu’il n’y avait aucune « preuve réelle à ce moment-là que Kadhafi se préparait à lancer un massacre contre ses propres civils ».

    « Les émigrés opposés à Mouammar Kadhafi ont exploité les troubles en Libye en exagérant la menace pour les civils et en encourageant les puissances occidentales à intervenir », note le rapport, résumant l’analyse de Joffé.

    Pargeter a ajouté que les Libyens qui s’opposaient au gouvernement avaient exagéré l’utilisation par Kadhafi de « mercenaires » – un terme qu’ils utilisaient souvent comme synonyme de Libyens d’origine subsaharienne. Pargeter a déclaré que les Libyens lui avaient dit : « Les Africains arrivent. Ils vont nous massacrer. Kadhafi envoie des Africains dans les rues. Ils tuent nos familles.

    « Je pense que cela a été très amplifié », a déclaré Pargeter. Ce mythe amplifié a conduit à une violence extrême. Les Libyens noirs ont été violemment opprimés par les rebelles libyens. L’Associated Press a rapporté en septembre 2011 que «les forces rebelles et les civils armés rassemblent des milliers de Libyens noirs et de migrants d’Afrique subsaharienne». Il a noté: « Pratiquement tous les détenus disent qu’ils sont des travailleurs migrants innocents. »

    (Les crimes commis par les rebelles contre les Libyens noirs allaient encore s’aggraver. En 2012, des rapports ont fait état de Libyens noirs mis en cage par des rebelles et forcés de manger des drapeaux. Comme Salon l’a précédemment rapporté , Human Rights Watch a également averti en 2013 de « violations graves et continues des droits de l’homme contre les habitants de la ville de Tawergha, qui sont largement considérés comme ayant soutenu Mouammar Kadhafi. » Les habitants de Tawergha étaient pour la plupart des descendants d’esclaves noirs et étaient très pauvres. Human Rights Watch a rapporté que les rebelles libyens « Le déplacement forcé d’environ 40 000 personnes, les détentions arbitraires, la torture et les meurtres sont répandus, systématiques et suffisamment organisés pour être des crimes contre l’humanité. »)

    En juillet 2011, le porte-parole du département d’État, Mark Toner , a reconnu que Kadhafi était « quelqu’un qui s’adonne à une rhétorique exagérée », mais, en février, les gouvernements occidentaux ont militarisé ce discours.

    La commission des affaires étrangères note dans son rapport que, malgré son manque de renseignements, « le gouvernement britannique s’est concentré exclusivement sur l’intervention militaire » comme solution en Libye, ignorant les formes disponibles d’engagement politique et de diplomatie.

    Ceci est cohérent avec le rapport du Washington Times, qui a révélé que le fils de Kadhafi, Saif, avait espéré négocier un cessez-le-feu avec le gouvernement américain. Saif Kadhafi a discrètement ouvert des communications avec les chefs d’état-major interarmées, mais la secrétaire d’État de l’époque, Hillary Clinton, est intervenue et a demandé au Pentagone d’arrêter de parler au gouvernement libyen. « La secrétaire Clinton ne veut pas du tout négocier », a déclaré un responsable du renseignement américain à Saif.

    En mars, la secrétaire d’Etat Clinton avait qualifié Mouammar Kadhafi de « créature » « qui n’a pas de conscience et menacera quiconque sur son chemin ». Clinton, qui a joué un rôle de premier plan dans la promotion du bombardement de la Libye par l’OTAN, a affirmé que Kadhafi ferait « des choses terribles » s’il n’était pas arrêté.

    De mars à octobre 2011, l’OTAN a mené une campagne de bombardements contre les forces gouvernementales libyennes. Il a prétendu poursuivre une mission humanitaire pour protéger les civils. En octobre, Kadhafi a été brutalement tué — sodomisé à la baïonnette par des rebelles. (Après avoir appris la nouvelle de sa mort, la secrétaire d’État Clinton a annoncé, en direct à la télévision : « Nous sommes venus, nous avons vu, il est mort ! »)

    Le rapport de la commission des affaires étrangères souligne néanmoins que, si l’intervention de l’OTAN a été vendue comme une mission humanitaire, son objectif ostensible a été atteint en une seule journée.

    Le 20 mars 2011, les forces de Kadhafi se sont retirées à environ 40 miles à l’extérieur de Benghazi, après l’attaque des avions français. « Si l’objectif principal de l’intervention de la coalition était le besoin urgent de protéger les civils à Benghazi, alors cet objectif a été atteint en moins de 24 heures », indique le rapport. Pourtant, l’intervention militaire s’est poursuivie pendant plusieurs mois.

    Le rapport explique que « l’intervention limitée pour protéger les civils a dérivé vers une politique opportuniste de changement de régime ». Ce point de vue a cependant été contesté par Micah Zenko, chercheur principal au Council on Foreign Relations. Zenko a utilisé les propres documents de l’OTAN pour montrer que « l’intervention libyenne concernait un changement de régime depuis le tout début ».

    Dans son enquête, la commission des affaires étrangères cite un rapport d’Amnesty International de juin 2011 , qui note qu’« une grande partie de la couverture médiatique occidentale a, dès le départ, présenté une vision très unilatérale de la logique des événements, dépeignant le mouvement de protestation comme entièrement pacifique et répété à maintes reprises. suggérant que les forces de sécurité du régime massacraient de manière inexplicable des manifestants non armés qui ne présentaient aucun problème de sécurité. »

    Amnesty International a également déclaré qu’elle n’était pas en mesure de trouver des preuves de l’accusation selon laquelle le gouvernement libyen aurait donné du Viagra à ses troupes et les aurait encouragées à violer des femmes dans les zones tenues par les rebelles. Le secrétaire d’État de l’époque, Clinton, entre autres, avait contribué à ce mythe non prouvé.

    Extrémisme islamiste et prolifération des armes libyennes

    Aujourd’hui, la Libye abrite la plus grande base du groupe extrémiste génocidaire ISIS en dehors de l’Irak et de la Syrie. D’autres groupes islamistes se sont emparés de vastes étendues de territoire après la destruction du gouvernement libyen.

    « Il est maintenant clair que les milices islamistes militantes ont joué un rôle essentiel dans la rébellion à partir de février 2011 », déclare clairement la commission des affaires étrangères.

    « Les renseignements sur la mesure dans laquelle des éléments islamistes militants extrémistes étaient impliqués dans la rébellion anti-Kadhafi étaient insuffisants », ajoute le rapport. Il cite l’ancien chef d’état-major britannique de la Défense David Richards, qui « a confirmé que les renseignements sur la composition des milices rebelles n’étaient pas » aussi bons qu’on le souhaiterait «  ».

    L’enquête a demandé à Richards s’il savait si des membres du Groupe combattant islamique libyen affilié à al-Qaïda participaient à la rébellion en mars 2011. Il a dit que « c’était une zone grise ». Richards a rappelé que « des Libyens respectables assuraient au ministère des Affaires étrangères » que les extrémistes islamistes ne bénéficieraient pas du soulèvement, mais a admis, « avec le recul, que c’était au mieux un vœu pieux ».

    « La possibilité que des groupes militants extrémistes tentent de profiter de la rébellion n’aurait pas dû être l’apanage du recul », commente le comité. « Les liens libyens avec des groupes extrémistes militants transnationaux étaient connus avant 2011, car de nombreux Libyens avaient participé à l’insurrection en Irak et en Afghanistan avec al-Qaïda. »

    La destruction du gouvernement libyen par l’OTAN a également fait tomber certaines de ses énormes réserves d’armes et de munitions « entre les mains des milices » et faire l’objet d’un « trafic à travers l’Afrique du Nord et de l’Ouest et le Moyen-Orient », note la commission des affaires étrangères.

    « L’incapacité de la communauté internationale à sécuriser les armes abandonnées par le régime de Kadhafi a alimenté l’instabilité en Libye et permis et accru le terrorisme en Afrique du Nord et de l’Ouest et au Moyen-Orient », indique le rapport.

    Il cite une étude réalisée par un groupe d’experts de l’ONU, qui a découvert les armes de l’ancien gouvernement libyen en Algérie, au Tchad, en Égypte, à Gaza, au Mali, au Niger, en Tunisie et en Syrie. Le panel de l’ONU a noté que « les armes en provenance de Libye ont considérablement renforcé la capacité militaire des groupes terroristes opérant en Algérie, en Égypte, au Mali et en Tunisie ».

    Une ancienne étude du Parlement britannique citée par le rapport a également révélé que des armes libyennes se sont retrouvées entre les mains de Boko Haram, le groupe extrémiste affilié à l’Etat islamique qui a perpétré des massacres de civils au Nigeria.

    L’ancien chef d’état-major de la Défense, Richards, a déclaré à l’enquête que le Royaume-Uni avait espéré empêcher la saisie des armes et des munitions du gouvernement libyen, mais il ne se souvenait pas que le gouvernement britannique « ait fait quoi que ce soit pour y parvenir ».

    Les motivations économiques et politiques de la France

    La commission des affaires étrangères confirme que « la France a été à la tête de la communauté internationale pour faire avancer le dossier d’une intervention militaire en Libye en février et mars 2011 ». Le Royaume-Uni a rejoint ensuite, suivi des États-Unis

    Le rapport note également que les principales raisons pour lesquelles la France a poussé à une intervention militaire en Libye étaient les « ressources financières presque sans fond » de Kadhafi, les projets du dirigeant libyen de créer une monnaie alternative au franc français en Afrique, « les plans à long terme de Kadhafi pour supplanter la France en tant que pouvoir dominant en Afrique francophone » et la volonté « d’accroître l’influence française en Afrique du Nord ».

    Au départ, les États-Unis étaient indécis quant à une intervention militaire en Libye, note le rapport. « Il y avait des divisions au sein du gouvernement américain », a révélé l’enquête. Ceci est cohérent avec ce que le président Obama a dit depuis (il a qualifié la guerre de Libye de « pire erreur »), et ce que le New York Times a découvert dans sa propre enquête détaillée .

    La France et le Royaume-Uni ont été les premiers à faire pression sur la communauté internationale pour imposer une zone d’exclusion aérienne en Libye, apparemment pour protéger les civils, indique le rapport. Une fois à bord, néanmoins, les États-Unis ont poussé à une intervention militaire plus agressive.

    « Les États-Unis ont contribué à étendre les termes de la résolution 1973 [du Conseil de sécurité de l’ONU] au-delà de l’imposition d’une zone d’exclusion aérienne pour inclure l’autorisation de » toutes les mesures nécessaires « pour protéger les civils », note le rapport. « Dans la pratique, cela a conduit à l’imposition d’une » zone de non-conduite « et à l’autorité supposée d’attaquer l’ensemble du réseau de commandement et de communication du gouvernement libyen. »

    Expliquant les motivations de la France, le rapport cite un e- mail d’ avril 2011 adressé à la secrétaire d’État américaine de l’époque, Hillary Clinton, qui notait que « Kadhafi dispose de ressources financières presque illimitées pour continuer indéfiniment ».

    « Le gouvernement de Kadhafi détient 143 tonnes d’or et une quantité similaire en argent », a écrit l’assistant de Clinton, Sidney Blumenthal, citant « des sources ayant accès aux conseillers de Saif al-Islam Kadhafi », le fils de Mouammar Kadhafi.

    Cet or « était destiné à être utilisé pour établir une monnaie panafricaine basée sur le dinar libyen doré », a déclaré Blumenthal, citant « des personnes bien informées ». Il a ajouté: « Ce plan a été conçu pour fournir aux pays africains francophones une alternative au franc français ».

    « Les officiers du renseignement français ont découvert ce plan peu de temps après le début de la rébellion actuelle, et c’est l’un des facteurs qui ont influencé la décision de Sarkozy d’engager la France dans l’attaque contre la Libye », a écrit Blumenthal, faisant référence au président français de l’époque, Nicolas Sarkozy, de droite. parti de l’aile Union pour un mouvement populaire.

    Les officiers du renseignement français ont articulé cinq facteurs qui ont motivé Sarkozy :

    « a. Un désir d’obtenir une plus grande part de la production pétrolière libyenne,

    b. Accroître l’influence française en Afrique du Nord,

    c. Améliorer sa situation politique intérieure en France,

    ré. Offrir à l’armée française l’opportunité de réaffirmer sa position dans le monde,

    e. Répondez à l’inquiétude de ses conseillers sur les plans à long terme de Kadhafi pour supplanter la France en tant que puissance dominante en Afrique francophone. »

    Rôle crucial de l’intervention étrangère

    Le rapport du Parlement britannique note que les bombardements de l’OTAN « ont modifié l’équilibre militaire dans la guerre civile libyenne en faveur des rebelles ».

    « La combinaison de la puissance aérienne de la coalition avec la fourniture [étrangère] d’armes, de renseignements et de personnel aux rebelles a garanti la défaite militaire du régime de Kadhafi », ajoute la commission des affaires étrangères.

    La résolution 1973, la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU de mars 2011 qui imposait une zone d’exclusion aérienne en Libye, était censée assurer une « application stricte de l’embargo sur les armes », souligne encore le rapport. Mais « la communauté internationale a fermé les yeux sur la fourniture d’armes aux rebelles.

    Les forces terrestres rebelles en Libye ont été « renforcées par le personnel et les renseignements fournis par » le Royaume-Uni, la France, la Turquie, le Qatar et les Émirats arabes unis, révèle l’enquête.

    Le chef d’état-major britannique de l’époque, David Richards, a également déclaré à l’enquête que le Royaume-Uni « avait quelques personnes intégrées » aux forces rebelles sur le terrain.

    Richards a souligné « la mesure dans laquelle les Emiratis et les Qataris… ont joué un rôle majeur dans le succès de l’opération terrestre ».

    Citant The Guardian, le rapport note que le Qatar a secrètement donné des missiles antichars de fabrication française à certains groupes rebelles. L’enquête indique également que le Qatar, une monarchie théocratique, « a canalisé ses armes vers les milices favorisées plutôt que vers les rebelles dans leur ensemble ».

    De plus, Alison Pargeter, spécialiste de la Libye, a déclaré au comité : « Je pense aussi que les médias arabes ont joué un rôle très important ici.

    Elle a pointé du doigt Al Jazeera, un média qatari, et Al Arabiya, un média saoudien, pour avoir diffusé des histoires non fondées sur Kadhafi et le gouvernement libyen. Ces organes d’information « ont vraiment tout embrouillé, et il s’est avéré que ce n’était pas vrai », a-t-elle déclaré.

    Catastrophe humanitaire et échos de la guerre en Irak

    Le rapport de la commission des affaires étrangères reproche au Royaume-Uni, aux États-Unis et à la France de ne pas avoir défini « une stratégie pour soutenir et façonner la Libye post-Kadhafi ».

    Le résultat de cela, note le rapport dans le résumé, « a été l’effondrement politique et économique, les guerres entre milices et entre tribus, les crises humanitaires et migratoires, les violations généralisées des droits de l’homme, la propagation des armes du régime de Kadhafi dans la région et la croissance de l’EIIL en Afrique du Nord. »

    Le comité cite le Rapport mondial 2016 de Human Rights Watch, qui indique :

    « [La Libye] se dirige vers une crise humanitaire, avec près de 400 000 personnes déplacées à l’intérieur du pays et une perturbation croissante des services de base, tels que l’électricité et l’approvisionnement en carburant. Les forces engagées dans le conflit ont continué en toute impunité à détenir arbitrairement, torturer, tuer illégalement, attaquer sans discrimination , enlèvent et disparaissent, et déplacent de force des personnes de chez elles. Le système national de justice pénale s’est effondré dans la plupart des régions du pays, exacerbant la crise des droits humains.

    Avant les bombardements de l’OTAN en 2011, en revanche, la Libye était le pays le plus riche d’Afrique, avec l’espérance de vie et le PIB par habitant les plus élevés. Dans son livre « Interventions périlleuses », l’ancien représentant indien à l’ONU Hardeep Singh Puri note qu’avant la guerre, la Libye avait moins de sa population dans la pauvreté que les Pays-Bas. Les Libyens avaient accès à des soins de santé gratuits, à l’éducation, à l’électricité et à des prêts sans intérêt, et les femmes avaient de grandes libertés qui avaient été applaudies par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU en janvier 2011, à la veille de la guerre qui a détruit le gouvernement.

    Aujourd’hui, la Libye reste si dangereuse que la commission des affaires étrangères de la Chambre des communes n’a en fait pas pu se rendre dans le pays pendant son enquête. Il note dans le rapport qu’une délégation s’est rendue en Afrique du Nord en mars 2016. Ils ont rencontré des hommes politiques libyens à Tunis, mais « n’ont pas pu se rendre à Tripoli, Benghazi, Tobrouk ou ailleurs en Libye en raison de l’effondrement de la sécurité intérieure et de l’état de droit. »

    Le rapport du Parlement britannique sur la Libye vient à peine deux mois après le rapport Chilcot, l’ enquête du gouvernement britannique sur la guerre en Irak , qui admet également que l’invasion de l’Irak par les États-Unis était basée sur de nombreux mensonges, et révèle également que la guerre n’a fait que renforcer al-Qaïda et autres extrémistes .

    Citant l’enquête sur la guerre en Irak, le rapport sur la Libye établit des comparaisons entre les actions de l’administration de l’ancien Premier ministre Tony Blair et celle de David Cameron. En 2010, Cameron a créé le Conseil de sécurité nationale, apparemment pour fournir une forme de surveillance qui faisait défaut avant l’invasion de l’Irak en 2003.

    Le rapport sur la Libye, cependant, appelle le gouvernement britannique à commander un examen indépendant du Conseil de sécurité nationale. Cet examen « devrait être éclairé par les conclusions de l’enquête sur l’Irak et examiner si les faiblesses du processus décisionnel gouvernemental concernant l’intervention en Irak en 2003 ont été corrigées par l’introduction du NSC », indique le rapport.

    Dans le seul moment d’humour du rapport par ailleurs macabre, la commission des affaires étrangères résume aujourd’hui la situation humanitaire en Libye en écrivant : « En avril 2016, le président américain Barack Obama a décrit la Libye post-intervention comme un « spectacle de merde ». Il est difficile être en désaccord avec cette évaluation lapidaire. »

    Par BEN NORTON

    Ben Norton est journaliste politique et rédacteur chez AlterNet. Vous pouvez le trouver sur Twitter à @BenjaminNorton .

    Source : Salon, 16/09/2016

    #Libye #Kadhafi #OTAN #Afrique

  • La Suède extrade vers la Turquie un homme accusé de liens avec le terrorisme

    La Suède extrade vers la Turquie un homme accusé de liens avec le terrorisme

    Tags : Turquie, Suède, OTAN, PKK, Finlande,

    Les autorités turques ont arrêté et emprisonné samedi à Istanbul un membre condamné d’un groupe militant illégal qui a été extradé de Suède où il s’était enfui, a annoncé l’agence de presse publique turque.

    Cette décision intervient alors que la Turquie continue de bloquer les demandes de la Suède et de la Finlande de rejoindre l’OTAN pour que les deux pays nordiques acceptent d’extrader des terroristes présumés vers la Turquie. Le ministre turc des Affaires étrangères a déclaré cette semaine que des progrès avaient été réalisés mais que des « étapes concrètes » étaient encore nécessaires pour obtenir l’approbation de la Turquie.

    L’agence de presse Anadolu a identifié l’homme comme étant Mahmut Tat, qui a été reconnu coupable d’appartenance à une organisation terroriste armée en 2015 et condamné à plus de six ans de prison. La Suède a confirmé l’expulsion mais n’a pas donné le nom de la personne concernée.

    « Il s’agit d’un cas d’expulsion où une personne a vu sa demande d’asile rejetée », a déclaré la ministre suédoise des migrations, Maria Malmer Stenergard, à la chaîne publique suédoise SVT.

    Anadolu a déclaré que Tat avait été transporté par avion de Stockholm à Istanbul dans la nuit, répondant à la demande d’extradition de la Turquie. SVT a déclaré que l’homme s’était enfui en Suède suite à sa condamnation et vivait dans l’ouest du pays où il travaillait dans l’industrie de la restauration.

    Tat a été accusé d’appartenance au Parti des travailleurs du Kurdistan, ou PKK, qui mène depuis des décennies une lutte pour l’indépendance. Le groupe est considéré comme une organisation terroriste par la Turquie, les États-Unis et l’Union européenne.

    #Turquie #PKK #Suèce #OTAN

  • OTAN : Pas de paix durable si la Russie gagne

    OTAN : Pas de paix durable si la Russie gagne

    Tags : Ukraine, Russie, OTAN,

    Une grande partie de l’Ukraine est restée sans chauffage ni électricité après les frappes aériennes russes les plus dévastatrices sur son réseau énergétique jusqu’à présent, et à Kyiv, les habitants ont été avertis de se préparer à de nouvelles attaques et de faire le plein d’eau, de nourriture et de vêtements chauds.

    CONFLITS

    * Stoltenberg, de l’OTAN, a déclaré qu’il n’y aurait pas de paix durable en Ukraine si la Russie gagnait la guerre, ajoutant que l’alliance militaire occidentale ne renoncerait pas à son soutien à Kyiv.


    * Le dernier barrage russe a tué 11 personnes et fermé toutes les centrales nucléaires ukrainiennes pour la première fois en 40 ans.

    * Vue de l’espace, l’Ukraine est devenue une tache sombre sur le globe la nuit, ont montré des images satellites de la NASA.

    * Le premier hiver de la guerre va maintenant tester si l’Ukraine peut poursuivre sa campagne de reconquête de territoire, ou si les commandants russes peuvent stopper l’élan de Kyiv.

    * Plus de 15 000 personnes ont disparu pendant la guerre en Ukraine, a déclaré un responsable de la Commission internationale des personnes disparues (ICMP).

    * Une mère handicapée à Kherson récemment libérée est à la recherche de son fils, enlevé par des soldats russes il y a trois mois et jamais revu.

    « Où est-il maintenant ? Je ne sais pas. J’irais jusqu’au bout du monde pour le savoir. C’est mon fils unique. Il était toujours à proximité. Maintenant… », a déclaré une jambe Anna Voskoboinik dans son fauteuil roulant. , déchirer.

    * Poutine rencontrera vendredi les mères des soldats combattant en Ukraine, a déclaré le Kremlin, alors que le conflit qui a tué des dizaines de milliers de soldats entre dans son 10e mois.

    ÉCONOMIE/AIDE

    * Le ministre britannique des Affaires étrangères, James Cleverly, promettra des millions de livres de soutien supplémentaire à Kyiv lors d’une visite en Ukraine pour s’assurer que le pays dispose de l’aide pratique dont il a besoin pendant l’hiver, a déclaré son bureau.

    * Le ministre ukrainien des Finances, Serhiy Marchenko, a déclaré que davantage de soutien occidental était nécessaire pour l’aider à faire face à ses coûts de reconstruction croissants suite à l’escalade des attaques de missiles russes cette semaine.

    * Les exportations de céréales de l’Ukraine ont démarré plus lentement après la prolongation d’un accord négocié par l’ONU la semaine dernière pour aider à atténuer la faim dans le monde, et un envoyé ukrainien a mis en partie le blâme sur la réticence de la Russie à accélérer les inspections des navires.

    Pétrole

    * La Russie ne prévoit pas de fournir du pétrole et du gaz aux pays soutenant un plafonnement des prix du pétrole russe, a déclaré le Kremlin, mais prendra une décision finale une fois qu’elle aura analysé tous les chiffres.

    DEVIS:

    « Il n’y a pas de scission, il n’y a pas de schisme entre les Européens et nous devons préserver cela. C’est notre mission numéro un cette année », a déclaré Zelenskiy.

    #Ukraine #Russie #OTAN