Étiquette : Pedro Sanchez

  • Espagne-Algérie: Une fuite en avant suicidaire

    Espagne, Algérie, Maroc, Sahara Occidental, Pedro Sanchez,

    L’Algérie est dans son droit. Sa décision souveraine de suspendre le Traité d’amitié qui la liait avec l’Espagne répond à un manquement grave de la partie espagnole qui a failli au respect des cadres de ce traité notamment dans son volet politique. La volte-face de Madrid sur l’important dossier du Sahara occidental est un reniement historique de la position de l’Espagne, puissance administrante qui avait l’obligation de soutenir, plus que tout autre pays, les décisions de la communauté internationale et les résolutions onusiennes qui appellent toutes au règlement de ce conflit, qui oppose le Sahara occidental et le Maroc, par l’organisation d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui.

    Pedro Sanchez, pour des raisons encore obscures, en a décidé autrement en allant s’aligner sur les thèses marocaines. Il faut dire qu’en Espagne plusieurs analystes avancent que ces décisions, qui engagent tout un pays, reposent au fond sur des raisons purement personnelles, dûes à une série de chantage qu’il faudrait aller chercher dans le téléphone du Premier ministre espagnol, qui a été soumis à des écoutes systématiques, à travers le logiciel israélien Pegasus, dont a usé et abusé le régime du Makhzen.

    Une situation dans laquelle s’est engluée Sanchez sans jamais trouver de solutions, et qui le pousse à trahir les intérêts suprêmes de son pays au grand étonnement de toute la classe politique et de l’opinion publique espagnoles.

    Les explications de Sanchez et les gesticulations indécentes de son ministre des affaires étrangères font pitié à voir. La dernière sortie d’Albares en est la parfaite illustration, lui qui a osé prétendre que la décision souveraine de l’Algérie de suspendre le Traité d’amitié lui aurait été soufflée par la Russie. Un amateurisme pitoyable pour un supposé diplomate entré par effraction dans un monde dont il n’en connaît absolument rien. Et sa tentative d’impliquer l’Union Européenne dans un différend qui concerne les relations entre deux pays, renseigne sur l’impasse face à laquelle est arrivée le gouvernement espagnol.

    L’Algérie qui répondait à des fake news du régime honni du Makhzen, a recadré les débats à travers un communiqué du son ministère des Affaires étrangères, où le département du ministre Lamamra rappelle que l’Algérie «réaffirme, encore une fois, le caractère bilatéral et politique de la crise actuelle avec le Gouvernement espagnol qui a manqué à ses obligations vis-à-vis de la décolonisation du Sahara occidental conformément à la légalité internationale», ajoutant que l’Algérie «qui est confiante quant à la justesse de sa position et au bien-fondé de ses décisions politiques souveraines à ce propos, n’a besoin d’aller chercher des positions en sa faveur, ni de la part de pays frères ou amis ni auprès d’organisations internationales».

    Une réponse claire et cinglante, tout autant pour le Maroc que pour l’Espagne, de la part de l’Algérie, qui est un pays incontournable dans le bassin méditerranéen, et connu pour son rôle stabilisateur dans la région et son engagement indéfectible pour la paix dans le cadre de son poids et sa position historique en tant que pays pesant dans le cadre du mouvement des Non-Alignés.

    Par Abdelmadjid Blidi

    Ouest tribune, 18 juin 2022

    #Algérie #Espagne #PedroSanchez #Maroc #SaharaOccidental

  • Belani: « Pas de normalisation avec le gouvernement de Sanchez »

    Belani: « Pas de normalisation avec le gouvernement de Sanchez »

    Algérie, Espagne, Pedro Sanchez, José Manuel Albares, Maroc, Sahara Occidental,

    L’Envoyé spécial chargé de la question du Sahara occidental et des pays du Maghreb, Amar Belani, a écarté toute possibilité de normalisation des relations bilatérales avec l’Espagne alors que le gouvernement de Pedro Sanchez est toujours aux commandes.

    Le diplomate algérien, ancien ambassadeur de l’Algérie à Bruxelles, très au fait des rouages de l’Union européenne, n’a pas manqué de rappeler que les déclarations irresponsables du chef de la diplomatie espagnole Jose Albares ont torpillé toute possibilité de normalisation entre l’Algérie et l’actuel gouvernement de Madrid, précisant dans une déclaration au journal espagnol « El Confidencial », « nous devons attendre l’avènement d’un nouveau gouvernement en Espagne pour aller vers une normalisation ».

    Poursuivant sa déclaration, il affirmera que « l’Espagne ne transgresse pas seulement les lois internationales mais a également foulé aux pieds les lois européennes qui ont établi que le Maroc et le Sahara occidental sont deux territoires distincts ». Il affirmera, dans ce contexte, qu’avec la fin du conseil législatif en Espagne, de nouvelles données prévaudront en Espagne notamment concernant le dossier du Sahara occidental.

    Très au fait des arcanes de l’Union europeenne, il n’écartera pas l’annulation de l’accord de partenariat et de pêche entre le Maroc et l’UE ce qui conduira à une crise entre ces deux parties. Il y a lieu de signaler que la Cour européenne avait annulé, au mois de septembre dernier, les accords de pêche conclus avec Rabat, car ils avaient englobé, dans les zones de pêche, le Sahara occidental. Et même si ce verdict a fait l’objet d’un recours introduit par l’appareil exécutif de l’UE, Belani, voit dans son maintien, une question de temps seulement.

    « À partir de là, les pays scandinaves, à leur tête la Suède, presseront l’UE et les États membres à se prononcer clairement sur leur respect des résolutions internationales », a-t-il indiqué, précisant qu’à partir de là aucun accord englobant les territoires du Sahara occidental ne sera signé et « il sera difficile pour les États membres de l’UE de soutenir la proposition marocaine pour le règlement du conflit ». Dans sa déclaration au journal El-Confidencial, Amar Belani n’a pas manqué de rappeler que l’Espagne, soutenant la proposition marocaine, a balayé d’un revers de la main sa responsabilité historique et morale, elle qui est considérée comme l’ancienne puissance administrative des territoires du Sahara occidental.

    « Ses tentatives de justifier son revirement dans le dossier du Sahara occidental ne l’exonèrent pas de sa responsabilité qui reste engagée, « tant que les Nations unis n’auront pas mené, à terme, le processus de décolonisation des territoires du Sahara occidental». Et en attendant, le gouvernement de Pedro Sanchez se trouve chaque jour un peu plus isolé sur la scène politique espagnole. Il pourrait faire l’objet, dans les prochains jours, d’une procédure de défiance de la part de certains députés qui continuent de voir qu’il a commis l’irréparable en se mettant à dos l’Algérie et son peuple.

    Aujourd’hui, plusieurs entreprises ibériques commencent à ressentir les effets de la rupture des échanges avec l’Algérie. L’économie espagnole, fortement impactée par l’épidémie et qui espérait une relance avec la reprise des vols et des rotations entre les deux rives de la méditerranée, a déchanté. Aujourd’hui, des personnalités politiques, des syndicalistes et des partis n’hésitent plus à dire que le salut du pays passe par le départ de Pédro Sanchez et son gouvernement.

    Slimane B.

    Le Courrier d’Algérie, 18 juin 2022

    #Algérie #Espagne #PedroSanchez #Maroc #SaharaOccidental

  • Les raisons de la crise entre l’Espagne et l’Algérie

    Espagne, Algérie, Maroc, Sahara Occidental, Pedro Sanchez,

    Pourquoi l’Algérie a-t-elle suspendu le traité bilatéral de coopération et de bon voisinage qu’elle avait avec l’Espagne depuis octobre 2002 ?

    Même s’il est difficile d’expliquer en peu de temps les interactions complexes qui se produisent sur des tableaux comme l’Euro-Maghreb ou l’énergie internationale, je vais au moins essayer de limiter les principaux éléments diplomatiques, économiques et stratégiques qui influencent cette situation.

    Sensibilité algérienne

    Il pourrait sembler que la question du Sahara Occidental n’est pas une affaire intérieure de l’Algérie. Mais il ne faut pas oublier les camps de réfugiés sahraouis à Tindouf, territoire algérien.

    Il faut aussi rappeler que l’Algérie a accédé à l’indépendance (1962) par un processus d’autodétermination après une longue guerre anticoloniale contre la France, et qu’elle a fait de ce droit une orientation essentielle de sa politique étrangère.

    Par ailleurs, la présidence algérienne souligne dans son annonce du 8 juin que l’Espagne est la puissance administrante du Sahara occidental et qu’en reconnaissant tacitement la nature marocaine du territoire contesté, elle « viole le droit international » auquel le préambule fait allusion du traité, en plus de la neutralité qui lui est demandée en tant qu’ancienne puissance coloniale.

    D’autre part, le Maroc soutient que le Sahara occidental fait partie de ses provinces du sud, qui ont été colonisées par l’Espagne et devraient être restituées au royaume alaouite. La rétrocession existe en droit international mais elle ne s’applique qu’aux enclaves ou petits territoires qui, par guerre et/ou traité, ont été enlevés à l’État dans lequel ils étaient insérés et avec lesquels ils partageaient des caractéristiques et un gouvernement communs.

    Les cas de rétrocession, résolus ou non, sont connus : Hong Kong, Gibraltar , les Malouines et même le territoire d’Ifni , rétrocédé par l’Espagne au Maroc en 1969. L’Etat qui demande la rétrocession doit prouver que le territoire revendiqué lui appartenait, était au sein d’un autre plus grand avec lequel il partage une identité et une forme de gouvernement, mais signe un traité qui l’oblige à le céder.

    Le Sahara Occidental ne répond à aucun de ces critères. La Cour internationale de justice, en 1975, dans son avis consultatif , était déjà chargée de préciser que :

    « (…) les éléments et informations mis à leur disposition ne démontraient pas l’existence d’un quelconque lien de souveraineté territoriale entre le territoire du Sahara Occidental, d’une part, et le Royaume du Maroc ou le complexe mauritanien, d’autre part.

    Par conséquent, il est nécessaire de poursuivre le processus d’autodétermination du territoire sahraoui. Bref, il n’est pas possible de rendre (revenir) ce que l’Etat qui prétend aujourd’hui n’avoir jamais possédé.

    Parvenir à l’autodétermination

    Le processus d’autodétermination permet de s’interroger, par le biais d’un référendum organisé par les Nations Unies, sur différentes options possibles : indépendance, intégration dans un autre pays (avec ou sans autonomie), libre association. C’est la raison pour laquelle la Mission des Nations unies pour le Sahara occidental, MINURSO , a été créée en 1991.

    L’autonomie est l’une des options possibles, mais toujours dans le cadre d’un processus international d’autodétermination. Or, ce que le Maroc essaie d’obtenir par tous les moyens possibles, éthiques ou non, c’est que les puissances et les pays concernés acceptent une simple décentralisation comme bonne. C’est-à-dire un statut autonome sans plus tarder, oubliant les autres options disponibles, et confirmant sa souveraineté.

    Improvisation

    Un message important que nous avons compris de ces épisodes diplomatiques est, d’une part, le haut niveau d’improvisation et de manque de calcul (erreur humaine) et, d’autre part, le traitement différent que le gouvernement espagnol a accordé au Maroc et à l’Algérie ( la perception).

    Le langage négligent de la lettre du président du gouvernement espagnol au monarque marocain reconnaissant son plan d’autonomie au Sahara, et la surprise manifestée par la réponse de l’Algérie confirment qu’il y a eu une série d’erreurs enchaînées. Quant au deal, l’Espagne entend que l’Algérie accepte sans plus tarder les thèses marocaines et la rend responsable de la suspension commerciale.

    Le gouvernement espagnol a porté la question à Bruxelles au lieu de s’asseoir pour négocier, et l’Algérie a déclaré concernant la réponse de Bruxelles que l’UE s’est empressée de ne pas entendre ses arguments et qu’elle continuera à fournir du gaz à l’Espagne.

    En revanche, lorsque le Maroc a utilisé l’ assaut de Ceuta en 2021 comme instrument de coercition pour obtenir un avantage sur le Sahara (selon un rapport du CNI ), la réponse de l’Espagne n’a pas été de suspendre le traité de coopération bilatérale avec le Maroc, mais de donner placet à son plan d’autonomie des territoires sahraouis.

    Pourquoi avez-vous négocié avec le Maroc et ne pas le signaler à l’UE pour une violation flagrante du traité bilatéral et des droits de l’homme ?

    Le rôle de l’énergie

    Quel rôle l’évolution rapide du marché international du gaz et les investissements de l’Union européenne dans la sécurité énergétique jouent-ils dans ce domaine ?

    Un fait à méditer : depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, l’Espagne, profitant de ses infrastructures de regazéification de gaz naturel liquéfié et de son interconnexion physique avec la France et virtuelle avec l’Italie, réexporte plus de gaz vers l’Europe qu’elle n’en entre pour le gazoduc avec l’Algérie.

    The Conversation, 12 juin 2022

    #Algérie #Espagne #Maroc #SaharaOccidental #UnionEuropéenne #UE

  • Ugarte: « Les dégâts causés par Sanchez dépassent nos capacités »

    Ugarte: « Les dégâts causés par Sanchez dépassent nos capacités »

    Algérie, Espagne, PSOE, Pedro Sanchez, Sahara Occidental, Javier Jimenez Ugarte, Maroc,

    Les répliques du séisme politico-diplomatique provoqué par le revirement de la position espagnole sur la question sahraouie et les gestes inamicaux envers l’Algérie, se font encore sentir au niveau du gouvernement de Pedro Sanchez.

    Eu égard aux erreurs stratégiques qu’il a commises, ce gouvernement est de plus en plus sous les feux des critiques de toute la classe politique, -à l’exception du PSOE- et d’ex- diplomates et dirigeants des gouvernements précédents. À commencer par l’ancien ambassadeur d’Espagne en Algérie, Javier Jimenez Ugarte qui assure que la crise diplomatique née consécutivement avec Alger est «d’une ampleur inimaginable».

    «C’est une crise d’une ampleur inimaginable. A mon âge, c’est la première fois que je vis une telle crise», a reconnu Javier Jimenez Ugarte sur la chaîne de télévision espagnole Antena 3, ajoutant que «les dommages sont supérieurs à ce que l’on pouvait penser (…) les dégâts dépassent nos capacités».

    «Il a nui à notre amitié avec l’Algérie»

    L’ancien ambassadeur a regretté que «les choses ont très mal tourné pour nous (…) Il y a eu un manque de dialogue et de concertation à tous les niveaux avant la décision du chef de gouvernement Pedro Sanchez (de changer la position politique de l’Espagne envers le Sahara occidental, ndlr)». Et ce, avant de souligner que ce revirement a nui à «l’amitié que nous entretenions avec l’Algérie depuis de nombreuses années».

    Auparavant, c’était José Manuel García Margallo, député européen et ancien ministre des Affaires étrangères, de souligner les erreurs dans la gestion de la politique étrangère espagnole du gouvernement de Pedro Sanchez, qu’il décrit comme «le plus grand désastre diplomatique en Espagne depuis 1975».

    Margallo laissé entendre que le gouvernement n’a rien gagné de son revirement sur le Sahara occidental, puisque il n’y a eu depuis, aucune reconnaissance au sujet de la souveraineté de Ceuta et Melilla de la part du Maroc. De même que l’approvisionnement en gaz ne sera pas coupé, mais le prix pourrait monter en flèche.

    A ce propos aussi, l’’ancien président du gouvernement espagnol, José Maria Aznar qualifie ce qui s’est passé avec l’Algérie de «ridicule colossal» et prévient que l’Espagne est dans une «situation délicate».
    «Il est difficile de trouver une plus grande erreur dans la politique espagnole» qui «démontre, malheureusement, l’état de fragilité» dans lequel, le pays est plongé, dit l’ancien chef du gouvernement Jose Maria Aznar.

    L’Algérie aujourd’hui, 15/06/2022

    #Espagne #Algérie #Maroc #SaharaOccidental #PedroSanchez

  • España desautorizada por Alemania, Italia y Francia

    España, Argelia, Alemania, Italia, Francia, Marruecos, Sahara Occidental, Pedro Sanchez

    Las sanciones adoptadas por Argelia contra España no afectarán a las relaciones entre Argel y Bruselas.

    Se trata de una nueva bofetada al gobierno español de Pedro Sánchez, que había intentado implicar a la Unión Europea en su reciente conflicto diplomático con Argelia, tras el alineamiento de Madrid con la posición colonial de Marruecos en la cuestión de la descolonización del Sáhara Occidental, en violación del derecho internacional, incluido el afirmado por el Tribunal Europeo que prohíbe la explotación de los territorios saharauis ocupados.

    La primera desautorización europea a Madrid llega desde Berlín a través de Katja Keul, secretaria de Estado alemana de Asuntos Exteriores, recibida este lunes por el jefe de la diplomacia argelina Ramtane Lamamra. « Argelia es un actor importante en la resolución de conflictos regionales en el norte y el oeste de África. Por eso es importante para mí intensificar el diálogo político con los funcionarios argelinos », dijo Keul, que tiene vínculos políticos con los Verdes. Y añadió: « Propondré al gobierno argelino una cooperación más estrecha para desarrollar nuestras relaciones energéticas. Estoy convencido de que debemos aprovechar más el potencial de las energías renovables para nuestras relaciones bilaterales.

    Por su parte, el Ministerio de Asuntos Exteriores italiano anunció el lunes que está preparando activamente la reunión intergubernamental de alto nivel con Argelia que se celebrará el próximo mes, con el fin de consolidar las relaciones políticas y económicas entre ambos países. Según la misma fuente, el Secretario General del Ministerio italiano y el Embajador argelino en Roma discutieron « la situación en el Mediterráneo, las consecuencias de la guerra en Ucrania, la energía y la seguridad alimentaria ».

    Argelia – Entrevista de Catherine Colonna con su homólogo (13 de junio de 2022)

    Según la página web des Ministerio francés de asuntos exteriores, Catherine Colonna, Ministra de Europa y Asuntos Exteriores, ha hablado el lunes por teléfono con su homólogo argelino, Ramtane Lamamra.

    Los dos ministros han afirmado su voluntad de continuar la dinámica positiva de las relaciones bilaterales entre Francia y Argelia, en todas sus dimensiones, con vistas a los próximos plazos bilaterales.

    Han debatido sobre los últimos acontecimientos en las relaciones argelino-españolas. La ministra subrayó su profundo apego a las buenas relaciones entre nuestros socios europeos y nuestros vecinos de la orilla sur del Mediterráneo y su confianza en que el diálogo nos permitirá superar los retos comunes.

    Los dos ministros hablaron de las crisis regionales, especialmente en Malí y Libia, donde la cooperación entre nuestros dos países es fundamental.

    #España #Argelia #Italia #Alemania #Francia #Marruecos #SaharaOccidental

  • Algérie-Espagne: La « main de Moscou » ou le délire d’Albares

    Algérie-Espagne: La « main de Moscou » ou le délire d’Albares

    Algérie, Espagne, Russie, Ukraine, Sahara Occidental, Pedro Sanchez, Jsé Manuel Albares,

    La «main de Moscou» invoquée dans la crise avec l’Algérie : L’Espagne perd la tête

    Dans sa fuite en avant, le gouvernement espagnol de Pedro Sanchez s’est non seulement réfugié sous le parapluie de Bruxelles, mais aussi invoqué la «main de Moscou» pour tenter de mobiliser son pays contre la décision de l’Algérie de suspendre le Traité d’amitié entre les deux pays, et, de là, à défendre sa nouvelle position sur le Sahara occidental.

    La trouvaille d’Albares

    Pour une trouvaille, c’en est une. Sanchez et son chef de la diplomatie Albares, croyaient certainement avoir trouvé une parade, susceptible de les aider à recoller les morceaux de la coalition gouvernementale et la sauver du désastre politico-économique auquel elle fera face dans pas longtemps.

    Mais, la couleuvre est grosse à faire avaler, y compris dans son camp. Car, comment expliquer que l’Algérie ait subi la pression russe pour suspendre un Traité d’amitié ou pour rompre les contrats commerciaux, sans se faire démentir ? La réalité du terrain voudrait que l’on ait plutôt recours au gaz comme moyen de pression, un produit qui a acquis son importance stratégique à l’aune de la guerre entre la Russie et l’Ukraine.

    Or, de ce côté là, l’Algérie a rassuré par la voix de sa plus haute autorité politique que les contrats d’approvisionnement en gaz seront respectés. Mais, comme le ridicule ne tue point, le MAE espagnol a voulu faire avaler la couleuvre à son entourage, groupes parlementaires et chefs de partis en inventant de toutes pièces le complot russe qu’il a endossé à la communauté européenne. C’est en fait l’histoire de l’homme qui a vu l’ours. Parce que de «complot», il n’en était guerre question dans le dernier communiqué de l’ensemble européen, mais pour Albares uniquement qui le rapportait.

    Délirium

    A son retour de Bruxelles, le chef de la diplomatie espagnole a, en effet, insinué que Poutine a encouragé Alger à prendre des mesures contre les entreprises espagnoles, une hypothèse à laquelle les experts ne croient guère. Moscou entend « déstabiliser » le flanc sud à la veille du sommet de l’Otan à Madrid, a-t-il affirmé en citant des sources communautaires européennes, qui arguent du fait que «les visites de Lavrov et de Maduro ces dernières semaines sont essentielles » pour expliquer ce mouvement.

    À son retour de Bruxelles, vendredi soir, en effet, le ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a tenté de rameuter tout le monde contre l’Algérie : groupes parlementaires et homme d’affaires espagnols ayant des intérêts en Algérie, entre autres. Lors de sa tournée téléphonique nocturne, il a déclaré avoir été informé lors de sa virée bruxelloise, où il a rencontré Valis Dombroyskis, vice-président de la Commission européenne en charge de la politique commerciale, et Josep Borrell, haut représentant de l’UE pour la politique étrangère, que l’Algérie avait été poussée par la Russie à attaquer l’Espagne, notamment son tissu commercial.

    Difficile d’y croire puisque l’ambassade d’Algérie auprès de l’UE avait démenti vendredi dans sa réponse à la Commission européenne que le commerce avec l’Espagne avait été interdit. Mais, Albares n’a fourni aucune donnée précise sur l’impulsion supposée donnée par Moscou à Alger. Il a souligné que l’objectif du dirigeant russe, Vladimir Poutine, était, au fond, de briser l’UE par le sud, opposant l’Espagne à l’Italie. Ce pays où Abdelmadjid Tebboune, a effectué une visite d’Etat de trois jours à Rome en mai.

    Le ministre a fini par lâcher le morceau devant certains de ses interlocuteurs, qu’a défaut de soutenir le gouvernement face à l’Algérie, il réclamerait de l’aide pour les entreprises qui risquaient de perdre un marché et qui en 2019, avaient vendu des produits «made in Spain» pour 2,75 milliards d’euros, rapportent les médias espagnols. Une pirouette à laquelle personne ne croit, venant d’un chef de la diplomatie qualifié de tous les noms, au sein des couloirs des AE espagnols. «Voyou», «incendiaire» ou directement «incompétent», sont les quolibets qui collent désormais à Albares qui est qualifié de «risée de l’Europe», comme l’a affirmé un diplomate espagnol dans des déclarations au journal El Independiente.

    A. R.

    L’Algérie aujourd’hui, 13 juin 2022

    #Algérie #Espagne #Russie #Ukraine #OTAN #SaharaOccidental


  • Espagne-Algérie. Don Quichotte, ce Pedro de la Mancha

    Espagne-Algérie. Don Quichotte, ce Pedro de la Mancha

    Espagne, Algérie, Maroc, Sahara Occidental, Pedro Sanchez,

    Pauvre Pedro! Comme son compatriote Don Quichotte de la Mancha qui s’en est allé combattre des moulins à vent, Sanchez mène l’Espagne tout droit vers une embouchure infestée de harragas, un nouveau type de squales, vivant quelque part au pays de la fumette pas bien loin de Ceuta et Mellila.

    Bien que séparés par près de cinq siècles, le Don Quichotte des temps modernes croit lui aussi voir des êtres maléfiques au fin fond du désert supposé royal qu’il doit combattre pour protéger les « opprimés » du roi de la schnouff. Il ignorait, comme son compatriote, qu’il puisse exister une Nation, un État et un peuple sahraoui vivant paisiblement sur ses terres. Mais il faut déjà être lucide.

    Et tout comme le pauvre Hidalgo de la Mancha, Sanchez a la vue troublée par les effets toxiques du chanvre au point de se tromper de cible et d’amis. Il cessera jusqu’à entendre les cris de détresse de ses propres compatriotes navrés de perdre, par la faute de leur chimérique Don Quichotte, une belle amitié, une vraie celle-là.

    Mais le pauvre Pedro qui refuse d’entendre, d’écouter, préfère « lâcher la proie pour l’ombre » comme il se dit, et tant pis pour l’amitié des peuples ! Au royaume de la came tout est beau, tout est sublime, fût- ce un mirage.

    La Sentinelle, 09/06/2022

    #Algérie #Espagne #Maroc #SaharaOccidental

  • Alger-Madrid : Fracture collatérale

    Alger-Madrid : Fracture collatérale

    Algérie, Espagne, Pedro Sanchez, Sahara Occidental, Maroc,

    La crise politique et diplomatique entre l’Algérie et l’Espagne ne semble pas avoir des lendemains qui chantent. Entre les deux pays, la fracture s’est aggravée durant ces derniers jours avec la décision prise par Alger de suspendre le traité d’amitié signé avec Madrid en octobre 2002. Cet ambitieux document prend aujourd’hui une eau qui déborde les relations de notre pays avec l’Union européenne.

    Par Feriel Nourine

    Depuis que la crise politique s’est emparée des relations entre l’Algérie et l’Espagne, suite au revirement du Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, dans la question du Sahara occidental annoncé le 18 mars dernier, aucun signe de détente n’est venu s’inscrire au profit d’un retour à la normale entre les deux pays, notamment de la part du même Sanchez.

    Ce dernier reste de marbre face aux multiples remises en cause dans son pays, mais aussi sur la scène internationale, lesquelles n’ont pu le ramener à la raison de la charte de l’ONU et provoquer une opération diplomatique capable de faire baisser la tension entre Alger et Madrid.

    Bien au contraire, après le rappel immédiat par l’Algérie de son ambassadeur en Espagne, en guise de première riposte diplomatique à la volte-face du gouvernement espagnol, cette crise a emprunté une tendance ascendante, traversant une série de pics, avant de connaître un épisode de rupture mercredi dernier, avec la décision de l’Algérie de couper les ponts avec l’Espagne en suspendant le traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération qui les lie depuis 2002.

    S’en est suivi, quelques heures après l’annonce de cette suspension, l’instruction de l’Association des banques et des établissements financiers (ABEF) à destination des banques algériennes, les instruisant de geler toutes les domiciliations bancaires des opérations commerciales de et vers l’Espagne, à partir de jeudi 9 juin.

    Cette première mesure, par l’Algérie, dans le cadre de la rupture annoncée a eu l’effet d’une bombe chez les autorités espagnoles et de l’ensemble de la classe politique dans ce pays ainsi que chez de nombreux opérateurs économiques qui exportent leurs produits vers l’Algérie.

    L’inquiétude est d’autant plus grande que la mesure économique prise par Alger risquait de s’étaler à l’approvisionnement de l’Espagne en gaz algérien qui constitue actuellement le souci principal de Madrid. Ce qui n’est finalement pas le cas, et les autorités algériennes n’ont pas tardé à rassurer le peuple espagnol en réitérant l’engagement de l’Algérie sur ce registre.

    Entre-temps, la troisième vice-présidente et ministre de la Transition écologique et du Défi démographique, Teresa Ribera, n’a pas hésité à déclarer que si l’Algérie «décidait de couper l’approvisionnement de l’Espagne en gaz», son pays «ira devant les tribunaux et à l’arbitrage international».

    La ministre espagnole s’est néanmoins montrée rassurante face à un média espagnol en indiquant être «convaincue» que l’approvisionnement en gaz «continuera à fonctionner tel quel», expliquant que «c’est inclus dans des contrats commerciaux entre la société algérienne Sonatrach et des sociétés espagnoles».
    Mme Ribera a, par ailleurs, réitéré ses déclarations faites préalablement au sujet des relations entre son gouvernement et le gouvernement algérien. L’Espagne a «un grand respect pour le gouvernement algérien», a-t-elle-dit.

    «Nous n’avons pas aimé la décision de rompre le traité de bonne amitié», a encore indiqué la même responsable, faisant savoir que son pays restait «ouvert à la reprise de cette relation dès que possible».

    Une reprise difficile

    Une reprise qui semble difficile, sinon impossible à accomplir avec un gouvernement espagnol qui continue à défendre sa position vis-à-vis de la question du Sahara. Ce qu’a d’ailleurs fait de nouveau Mme Ribera en défendant d’une manière à peine voilée le revirement de son Premier ministre. Les relations entre le Maroc et l’Algérie «concerne ces deux pays, et ceci ne devrait en aucun cas affecter la bonne relation entre l’Espagne et chacun d’eux», a-t-elle estimé, soulignant que son gouvernement aimerait aussi «avoir de bonnes relations avec le Maroc».

    Sauf que les «bonnes relations avec le Maroc» souhaitées par Madrid sont en train d’être tissées au détriment de la cause sahraoui et au profit de l’occupant marocain à travers son plan d’autonomie marocain qu’il tente de faire valoir, quitte à aller à l’encontre de la légalité internationale reconnaissant au peuple sahraoui le droit à l’autodétermination et au respect des frontières de son pays.

    Autrement dit, le gouvernement espagnol est en train de camper sur sa nouvelle position et de tenter à faire valoir son revirement. Du coup, toute possibilité de concertations pour détendre l’atmosphère entre Alger et Madrid deviennent nulles, même si Pedro Sanchez est en train d’agir à l’encontre des intérêts économiques de l’Espagne dans son partenariat avec l’Algérie.

    En effet, si les livraisons de gaz algérien ne sont remises en cause par les derniers événements venus rendre encore plus difficile un retour à la normale entre les deux pays, les entreprises espagnoles sont nombreuses à risquer de graves conséquences suite à la décision de rupture. Ces entreprises évoluent dans différents secteurs et filières et comptabilisent quelque 2 milliards d’euros d’exportations vers l’Algérie.

    L’UE s’en mêle, Alger riposte

    Avec la tournure qu’est en train de prendre la crise entre l’Algérie et l’Espagne, l’Union européenne n’a pas tardé, elle aussi à réagir, tentant de donner à l’affaire une dimension européenne et à faire des mesures prises par l’Algérie un risque pour l’accord d’association UE-Algérie.
    Dans un communiqué commun, le chef de la diplomatie de l’UE, Josep Borrell, et le vice-président de la Commission en charge du Commerce Valdis Dombrovskis ont jugé cette décision «extrêmement préoccupante».

    «Nous évaluons les implications des actions algériennes», notamment l’instruction donnée aux banques «d’arrêter les transactions entre les deux pays, qui semble être en violation de l’accord d’association UE-Algérie, en particulier dans le domaine du commerce et de l’investissement», ont-ils précisé.

    «Cela conduirait à un traitement discriminatoire d’un Etat membre de l’UE et nuirait à l’exercice des droits de l’Union au titre de l’accord», ont souligné les deux responsables européens, après une réunion à Bruxelles avec le ministre espagnol des Affaires étrangères José Manuel Albares.

    L’UE «est prête à s’opposer à tout type de mesures coercitives appliquées à l’encontre d’un Etat membre», ont-ils menacé.

    Des déclarations auxquelles l’Algérie a vite riposté, dans la soirée de vendredi, déplorant «la précipitation avec laquelle la Commission européenne a réagi, sans consultation préalable, ni vérification aucune auprès du gouvernement algérien».

    La mission de l’Algérie auprès de l’UE a regretté que la Commission «ne se soit pas assurée que la suspension d’un Traité politique bilatéral avec un partenaire européen, en l’occurrence l’Espagne, n’affecte ni directement, ni indirectement ses engagements contenus dans l’Accord d’Association Algérie-Union Européenne».

    «S’agissant de la prétendue mesure d’arrêt par le Gouvernement des transactions courantes avec un partenaire européen, elle n’existe en fait que dans l’esprit de ceux qui la revendiquent et de ceux qui se sont empressés de la stigmatiser», a ajouté la représentation algérienne dans un communiqué.

    Concernant une éventuelle interruption des livraisons de gaz à l’Espagne qu’impliquerait la décision de mercredi, Alger a tenu à démentir en rappelant que «l’Algérie a déjà fait savoir par la voix la plus autorisée, celle de Monsieur le Président de la République, qu’elle continuera à honorer tous ses engagements pris dans ce contexte, à charge pour les entreprises commerciales concernées d’assumer l’ensemble de leurs engagements contractuels».

    Reporters, 12/06/2022

    #Espagne #Algérie #SaharaOccidental #Maroc #UE

  • Argel-Madrid: Fractura colateral

    Argelia, España, Pedro Sánchez, Sahara Occidental, Marruecos,

    La crisis política y diplomática entre Argelia y España no parece tener un futuro brillante. La fractura entre ambos países se ha agravado en los últimos días con la decisión tomada por Argel de suspender el tratado de amistad firmado con Madrid en octubre de 2002. Este ambicioso documento está haciendo aguas que se desbordan en las relaciones de nuestro país con la Unión Europea.

    Por Feriel Nourine

    Desde que la crisis política se apoderó de las relaciones entre Argelia y España, tras la marcha atrás del presidente del Gobierno español, Pedro Sánchez, en la cuestión del Sáhara Occidental, anunciada el 18 de marzo, no ha habido ningún signo de relajación en beneficio de la vuelta a la normalidad entre ambos países, especialmente por parte del mismo Sánchez.

    Este último permanece impasible ante los múltiples desafíos en su país, pero también en la escena internacional, que no han sido capaces de devolverle la razón a la Carta de la ONU y provocar una operación diplomática capaz de rebajar la tensión entre Argel y Madrid.

    Por el contrario, tras la retirada inmediata por parte de Argelia de su embajador en España, como primera respuesta diplomática al giro del gobierno español, esta crisis tomó una tendencia ascendente, pasando por una serie de picos, antes de llegar a un punto de ruptura el pasado miércoles, con la decisión de Argelia de cortar los lazos con España suspendiendo el tratado de amistad, buena vecindad y cooperación que les une desde 2002.

    A esto le siguió, pocas horas después del anuncio de esta suspensión, la instrucción de la Asociación de Bancos e Instituciones Financieras (ABEF) a los bancos argelinos, ordenándoles que congelaran todos los débitos directos de las operaciones comerciales hacia y desde España, a partir del jueves 9 de junio.

    Esta primera medida, por parte de Argelia, en el marco de la anunciada ruptura tuvo el efecto de una bomba para las autoridades españolas y toda la clase política de este país, así como para muchos operadores económicos que exportan sus productos a Argelia.

    La preocupación es tanto mayor cuanto que la medida económica adoptada por Argel corre el riesgo de extenderse al suministro de gas argelino a España, que es actualmente la principal preocupación de Madrid. Finalmente no es así, y las autoridades argelinas se apresuraron a tranquilizar al pueblo español reiterando el compromiso de Argelia al respecto.

    Mientras tanto, la vicepresidenta tercera y ministra de Transición Ecológica y Reto Demográfico, Teresa Ribera, no dudó en declarar que si Argelia « decidiera cortar el suministro de gas a España », su país « acudiría a los tribunales y al arbitraje internacional ».

    No obstante, la ministra española aseguró a un medio de comunicación español que estaba « convencida » de que el suministro de gas « seguirá funcionando como hasta ahora », explicando que « está incluido en los contratos comerciales entre la compañía argelina Sonatrach y las empresas españolas ».
    La Sra. Ribera también reiteró sus declaraciones anteriores sobre las relaciones entre su gobierno y el gobierno argelino. España tiene « un gran respeto por el gobierno argelino », dijo.

    « No nos gustó la decisión de romper el tratado de buena amistad », dijo, y añadió que su país estaba « abierto a reanudar esta relación lo antes posible ».

    Una reanudación difícil

    Una reanudación que parece difícil, por no decir imposible, con un gobierno español que sigue defendiendo su posición en la cuestión del Sahara. Esto es lo que ha hecho de nuevo la señora Ribera, defendiendo de forma poco disimulada la marcha atrás de su Presidente del Gobierno. Las relaciones entre Marruecos y Argelia « conciernen a ambos países, y esto no debe afectar en absoluto a la buena relación entre España y cada uno de ellos », dijo, subrayando que su Gobierno también desea « tener buenas relaciones con Marruecos ».

    Salvo que las « buenas relaciones con Marruecos » deseadas por Madrid se están tejiendo en detrimento de la causa saharaui y en beneficio del ocupante marroquí a través de su plan de autonomía marroquí, que intenta promover, aunque sea en contra de la legalidad internacional que reconoce el derecho del pueblo saharaui a la autodeterminación y al respeto de las fronteras de su país.

    En otras palabras, el gobierno español está acampando en su nueva posición y tratando de hacer valer su inversión. En consecuencia, cualquier posibilidad de consultas para distender el ambiente entre Argel y Madrid queda anulada, aunque Pedro Sánchez esté actuando en contra de los intereses económicos de España en su asociación con Argelia.

    De hecho, si las entregas de gas argelino no se ven cuestionadas por los últimos acontecimientos que han dificultado aún más la vuelta a la normalidad entre ambos países, muchas empresas españolas se arriesgan a sufrir graves consecuencias tras la decisión de ruptura. Estas empresas operan en diversos sectores e industrias y representan unos 2.000 millones de euros de exportaciones a Argelia.

    La UE se involucra, Argel se defiende

    Con el giro que está tomando la crisis entre Argelia y España, la Unión Europea no ha tardado en reaccionar, intentando dar al asunto una dimensión europea y hacer que las medidas adoptadas por Argelia supongan un riesgo para el acuerdo de asociación UE-Argelia.
    En una declaración conjunta, el jefe de la diplomacia de la UE, Josep Borrell, y el vicepresidente de la Comisión para el Comercio, Valdis Dombrovskis, calificaron la decisión de « extremadamente preocupante ».

    « Estamos evaluando las implicaciones de las acciones de Argelia », incluyendo la instrucción a los bancos « de detener las transacciones entre los dos países, lo que parece ser una violación del acuerdo de asociación UE-Argelia, en particular en el ámbito del comercio y la inversión », dijeron.

    « Esto llevaría a un tratamiento discriminatorio de un Estado miembro de la UE y socavaría el ejercicio de los derechos de la Unión en virtud del acuerdo », subrayaron los dos funcionarios de la UE, tras una reunión en Bruselas con el ministro español de Asuntos Exteriores, José Manuel Albares.

    La UE « está dispuesta a oponerse a cualquier tipo de medidas coercitivas aplicadas contra un Estado miembro », amenazaron.

    Argelia se apresuró a replicar el viernes por la noche, lamentando « la precipitación con la que la Comisión Europea ha reaccionado, sin consulta ni verificación previas con el gobierno argelino ».

    La misión argelina ante la UE ha lamentado que la Comisión « no haya garantizado que la suspensión de un tratado político bilateral con un socio europeo, en este caso España, no afecte directa o indirectamente a sus compromisos contenidos en el Acuerdo de Asociación Argelia-UE ».

    « En cuanto a la supuesta medida de detener las transacciones actuales con un socio europeo por parte del Gobierno, en realidad sólo existe en la mente de quienes la reclaman y de quienes se han apresurado a estigmatizarla », añadió la representación argelina en un comunicado.

    En cuanto a la posible interrupción de los suministros de gas a España que implicaría la decisión del miércoles, Argel se esforzó por desmentirla, recordando que « Argelia ya ha hecho saber por la voz más autorizada, la del Presidente de la República, que seguirá cumpliendo todos sus compromisos contraídos en este contexto, a expensas de que las empresas comerciales afectadas asuman todos sus compromisos contractuales ».

    Reporters, 12/06/2022

    #España #Argelia #Sáhara Occidental #Marruecos #UE

  • Argelia-España: por qué no hay que « normalizar » con Madrid

    Argelia, España, Pedro Sanchez, Union Europea, CARE, ABEF,

    El 21 de mayo, mucho antes de los últimos acontecimientos que han puesto innecesariamente a Argelia en una situación de pulso con la Unión Europea, el Cercle d’action et de réflexion pour l’entreprise (CARE) impugnó la utilización de la ABEF (Asociación de Bancos e Instituciones Financieras) para ordenar a los « bancos primarios que no domicilien las operaciones de importación si no cumplen con tales o cuales nuevas exigencias o restricciones promulgadas por la administración comercial ».

    CARE ha recordado, con razón, y en pleno cumplimiento de las leyes de los países, que una medida de este tipo debe hacerse a través de un texto normativo de aplicación (decreto u orden) « y no por la puerta trasera de una carta dirigida inadvertidamente a una asociación bancaria ».

    « El uso de vías indirecta (circulares, instrucciones, notas del ABEF, etc.) para disposiciones tan pesadas como las que restringen el acceso a los mercados exteriores de miles de empresas no es el método adecuado: más bien contribuye a crear un ambiente de incertidumbre, en la medida en que lo establecido por esos frágiles instrumentos puede, mañana, ser abandonado de forma igualmente intempestiva. »

    La advertencia de CARE se aplica aún más a la última carta de la ABEF dirigida a los directores de las entidades financieras para que « procedan a la congelación de los débitos directos por operaciones de comercio exterior de productos y servicios, desde y hacia España, y ello, a partir del jueves 09 de junio de 2022. »

    No hay que ser un gran oficinista para saber que el gobierno español -cuyo comportamiento en la cuestión del Sáhara Occidental es absolutamente inmoral y parece estar dictado por un chantaje directo ejercido por Marruecos sobre Sánchez a través de la información recogida por el programa Pegasus- recibió fácilmente la pértiga para meter a la Unión Europea en el juego. Y lo hizo, no es de extrañar.

    Las « medidas » anunciadas por el ABEF plantean claramente un problema en relación con el acuerdo de asociación que vincula a Argelia con la Unión Europea, y no fue necesario esperar a las admoniciones del jefe de la diplomacia de la UE, Josep Borrell, y del vicepresidente de la Comisión encargado del comercio, Valdis Dombrovskis, para convencerse.

    La « aclaración » de la misión argelina ante la Unión Europea -presentada por los medios de comunicación españoles como una « retirada »- tiene el mérito de cerrar el capítulo con la Unión Europea sobre las transacciones actuales y los compromisos contractuales de suministro de gas a España.

    La acción diplomática y política debe reanudarse. La Unión Europea, al margen de los compromisos ligados al acuerdo de asociación, no debería interferir en las relaciones de Argelia con el gobierno de Sánchez, cuya posición en la cuestión del Sáhara irrita a todo el espectro político español.

    El embajador de Argelia en Madrid debería quedarse « en casa » en Argel

    Madrid, a través de su ministro de Asuntos Exteriores, ya evoca una próxima « normalización » de las relaciones con Argel. Esto es lo que no debe ocurrir. No hay ninguna razón para que Argelia se « normalice » con el gobierno de Sánchez y Bruselas no tiene derecho a interferir. Tampoco debe « preocuparle » que Argelia suspenda el tratado de amistad y buena vecindad con España. Madrid no actúa como amigo y buen vecino de Argelia, eso es evidente. Argel no tiene que hacer la vida fácil a un gobierno que ha impulsado el desprecio hasta el punto de omitir informar a sus socios de coalición del giro pro-marroquí en el Sahara Occidental.

    El embajador de Argelia en España debería, en nuestra opinión, quedarse « en casa » en Argelia y no volver a Madrid. No era necesario que la ABEF emitiera un comunicado sobre las operaciones de comercio exterior. Los operadores argelinos deben asumir las obligaciones contractuales ya asumidas, pero ni Josep Borrell, ni la UE, ni Madrid, pueden obligarles a asumir nuevos compromisos comerciales con España.

    No hace falta un comunicado del ABEF para darlo a conocer, la prensa -que podría haber sido el famoso soft power que no es- puede transmitir el mensaje. Y hay que hacerlo. Se trata, evidentemente, de hacer saber a los españoles -en gran parte escandalizados por el giro de Pedro Sánchez- que la traición a los compromisos morales, políticos y jurídicos de España con los saharauis tendrá un coste. Y que no habrá normalización posible con este gobierno y que las relaciones económicas, al margen de los compromisos ya adquiridos, no se desarrollarán sino que retrocederán.

    24HDZ, 11/06/2022

    #Argelia #España #SaharaOccidental #Marruecos #UE