Étiquette : religion

  • Crédit bancaire : Halal ou haram ?

    Crédit bancaire : Halal ou haram ?

    Tags : Maroc, crédit bancaire, halal, haram, religion, péché,

    Khadija Skalli

    Meriem est dans la tourmente. La jeune fille fiancée depuis deux ans ne sait à quel saint se vouer. Elle est tiraillée entre son père qui refuse de la marier tant que son futur gendre n’a pas acquis un logement et son fiancée qui rejette l’idée de contracter un crédit bancaire justifiant sa position par des raisons religieuses. Ce dernier, pour qui le crédit bancaire à intérêts est estampillé « haram », ne veut rien entendre. Ce jeune homme n’est pas le seul marocain qui refuse un crédit à intérêts (riba). Ils sont des milliers à partager son avis et s’y tiennent bien que certains oulémas ont « halalisé » la pratique des crédits bancaires à intérêts pour des impératifs socio-économiques. Fatna, une mère de famille installée depuis plus de vingt ans à Casablanca, a beau supplié son mari d’acheter une maison au lieu de louer. Celui-ci est ferme et intransigeant dans sa position. « L’argent de la banque est haram car elle provient du riba ». Fatna dit être fatigué par ces interminables déplacements, à la recherche d’un nouveau local à louer.

    « Mes enfants vivent une situation instable. A chaque fois, un nouveau quartier et de nouveaux voisins. Ils ne sont pas non plus stables dans leurs établissements scolaires ». C’est l’impasse ! Pour avoir le cœur net, Meriem s’est adressé à un imam du quartier. « L’islam interdit de pratiquer le prêt à intérêts. C’est haram ma fille ». Un avis qui ne résout pas sa problématique. Sa voisine lui conseille de demander consultation auprès d’un autre imam, cheikh de la mosquée limitrophe. Elle ne perd pas de temps. Pour elle, c’est une question de vie ou de mort. Contrairement au premier imam, celui-ci lui dit que l’islam, pour son cas, accorde son autorisation de contracter un crédit bancaire vu les contraintes socio-économiques. La joie illumine le visage de la jeune fille, qui pousse un soupire de soulagement. Ce moment d’allégresse ne durera qu’un laps de temps.

    Halal ou haram ? La question divise les oulémas entre modérés et conservateurs.

    « Lequel des deux avis croire ? », s’interroge-t-elle. La question la hante et complique davantage la situation. Abdelbari Zemzmi, ancien imam de la mosquée Al Hamra de Casablanca, interrogé par Le Soir échos, sur la position de l’islam vis-à-vis des crédits bancaires à intérêts explique : « Dans l’islam, le haram peut être permis (moubah) dans des circonstances extrêmes. A titre d’exemples, le riba est haram. Cependant, notre religion accorde une permission aux musulmans de contracter crédits bancaires à intérêts si cette solution est l’unique recours pour acquérir un logement par exemple. C’est hala quand il s’agit de répondre à des besoins de première nécessité et non accessoires comme l’achat de voiture ».

    Halal ou haram ? La question divise les oulémas entre modérés et consevateurs même au sujet des produits bancaires dites islamiques, des solutions financières développées par les institutions bancaires pour attirer cette importante clientèle. Le Conseil supérieur des oulémas (CSO) a été même sollicité en 2007 pour émettre une fatwa sur la question. Ses membres, dont les avis divergent, ne sont pas arrivés à trouver un terrain d’entente. L’hésitation de la plus haute autorité religieuse du pays, qui décide de reporter sine die la fatwa, suscite controverse et désarroi de l’opinion publique. Une polémique qui remonte bien avant cette date, plus précisément en 2006, lorsque cheikh égyptien Youssef El Karadawi a émis, lors de sa visite au Maroc, sur invitation du PJD pour animer des conférences à l’occasion de l’université d’été de la jeunesse PJD, une fatwa autorisant les Marocains à contracter des crédits immobiliers avec intérêts. Il a argumenté son avis par l’absence de banques islamiques au Maroc et l’inexistence d’alternatives pour le financement du logement. Une recommandation qui a provoqué un tollé. Mais ce qui a réellement déchaîné l’ire des oulémas est le fait que Cheikh El Karadawi s’est référé à un avis émis par le comité européen de l’Iftaa en faveur de la minorité musulmane d’Europe. Cheikh égyptien s’attire alors les foudres du Conseil supérieur des oulémas. Dans un communiqué, les oulémas de la plus haute instance religieuse dénoncent son « ingérence dans les affaires des Marocains »…une intrusion surtout dans leur domaine de compétence.

    32% des Marocains dit « non » pour des raisons religieuses

    Une étude réalisée il ya quelques années par des chercheurs universitaires en sciences sociales sur les pratiques et les conceptions religieuses des marocains baptisée « Quels musulmans sommes-nous ? » démontre des avis multiples des Marocains sur le crédit bancaire…voire le désarroi de la population. 45% de la population interrogée disent envisager de contracter un crédit bancaire avec intérêt, en cas de besoin d’argent, alors que 37,5% de la population sondée refusent l’idée. L’argument religieux n’est la seule raison évoquée pour justifier leur position. Selon les enquêteurs, ils sont une minorité à brandir la carte religieuse. Ainsi, 32,6% des Marocains interrogés brandissent des raisons religieuses à leur rejet du crédit bancaire à intérêts contre 65,8% qui évoquent autres justifications. Selon les données de l’enquête, 22% disent ne pas savoir quoi faire. Par ailleurs, l’étude s’est également intéressée au port du voile dans le milieu de travail, à la polygamie, au jeûne, à la cohabitation entre croyants et non croyants et à la mixité sur les plages.

    Source

    #Maroc #Crédit #Religion

  • Yuval Dayan refuse de serrer la main tendue par Joe Biden

    Yuval Dayan refuse de serrer la main tendue par Joe Biden

    Yuval Dayan, Joe Biden, Israël, Etats-Unis, Islam, serrer la main, religion,

    Le président Biden est arrivé hier à Tel Aviv pour réaffirmer la position américaine de soutien total au régime d’apartheid et à ses violations constantes du droit international et des droits de l’homme.
    La chanteuse israélienne Yuval Dayan a refusé la main tendue par Joe Biden pour des raisons religieuses. Après, Yuval Dayan a écrit un article dans lequel elle expliquait le dilemme dans lequel elle se trouvait et a ajouté : « Je suis désolée pour ceux qui se sont sentis gênés et je répète que je n’avais aucune intention de blesser. « 

    « Il y a une semaine, ils m’ont demandé : ‘voudriez-vous serrer la main du président ?’ Exposé à tant de gens et j’ai le désir de me maintenir d’une certaine manière par l’habillement et le toucher, je n’ai jamais touché à la drogue, je n’ai jamais été ivre sur scène, vous ne m’avez jamais vu mépriser qui que ce soit. Je n’ai aucun mode de vie pour répéter ses paroles et m’excuser, pas à moi, mais à mes parents. Des feux sur le net, parce qu’on ne vous voit pas, mais il y a toute une maison derrière moi et deux parents qui me sont chers, donc s’il vous plait… »

    « Si je lui serrais la main et allais à l’encontre de mes principes, m’apprécieriez-vous davantage ? pour me soutenir sur scène et tendre la main à ma place. La seule chose que je regrette, c’est que mon nom soit associé à la controverse. J’écris ceci en larmes et je vous demande – si vous voyez plus de feu autour de cette question, ne participez pas. Je a grandi sur de belles et précieuses valeurs et principes. Je suis désolé pour ceux qui se sont sentis gênés et répètent aue j’avais l’intention de nuire. »

    « Je me demande ce que cela aurait donné comme campagne islamophobe si ç’avait été une chanteuse musulmane », a écrit Jacob Cohen dans un twit.

    #Israël #Etats_Unis #Yuval_Dayan #Joe_Biden #Islam




  • La laïcité en France, un cadre ou une contrainte?

    La laïcité en France, un cadre ou une contrainte?

    La laïcité en France, un cadre ou une contrainte? – Islamophobie, loi contre le séparatisme islamiste

    – Alors que la laïcité est d’abord un garant du vivre ensemble et de la cohésion sociale, c’est paradoxalement une fracture sociale qui est constatée dans la société française
    Depuis la loi contre le séparatisme islamiste, à défaut de fournir un cadre adéquat au culte musulman, le gouvernement s’est engagé dans la voie d’une inflation législative. La création de la charte des principes de l’islam ancienne charte de la laïcité en est un exemple. Les organisations qui ont refusé de la signer ont rencontré quelques difficultés par la suite. La CIMG (confédération islamique des Milli Görus) par exemple, qui a inauguré la Mosquée Eyyup Sultan à Strasbourg en 2021 a refusé de signer la charte. D ‘après son président Fatih Sarikir, cette charte, qui avait d’abord pour but de « labelliser les imams », a par la suite été modifiée, la veille de sa présentation, pour contrer toute forme de discours allant à l’encontre des « valeurs de la République ». L’association a été accusée de sympathiser avec la mouvance des frères musulmans et de permettre à la Turquie de s’ingérer dans la politique française . Ces agissements du gouvernements inquiètent la communauté musulmane qui voit ses organisations se fermer petit à petit sans réelle justification.

    Il suffit désormais d’invoquer un motif lié à l’islam politique ou un rapprochement aux frères musulmans pour fermer une association, une école ou une mosquée. Cette année en quelques mois, plusieurs associations telles que l’association humanitaire musulmane Baraka City, le Collectif Contre l’Islamophobie en France (CCIF) ou le CRI ont été fermés. D’après le Premier ministre Gérald Darmanin, le CRI « appelait à la haine, à la violence et à la discrimination », les autres ont été fermées pour les mêmes raisons.

    Il y a quelques jours, la fermeture des comptes bancaires de plusieurs mosquées dans le Rhône inquiète. Kamel Kabtane, président du Conseil des mosquées du Rhône et recteur de la Grande Mosquée de Lyon considère ces opérations comme « soudaines » et prises « sans aucune justification ».

    Le ministère de l’Intérieur s’est armé d’un arsenal législatif pour faire pression sur les lieux de culte musulmans et les associations. L’article 82 est le plus controversé de cette loi contre le séparatisme. Il sanctionne tout « discours prononcé ou écrit affiché (…) dans les lieux où s’exerce le culte, contenant une provocation directe à résister à l’exécution des lois et aux actes légaux de l’autorité publique ». Mais à côté de cela, les autres cultes ne sont pas inquiétés alors que dans de nombreuses églises les prêches et discours religieux sont très proches des discours des imams. Selon la déclaration de Mgr de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques, en direct sur France info, en octobre 2021, « le secret de la confession est «plus fort que les lois de la République». Pourtant, aucune action sérieuse n’a été prise après cette déclaration qui fait suite à un rapport sur la pédocriminalité dans l’Église catholique.

    – Le rôle des médias dans la montée de l’islamophobie

    Dans cette chasse à l’islamisme où les discours sont de plus en plus virulents, c’est désormais toute la classe politico-médiatique qui crée l’amalgame dans les esprits. L’utilisation de certains termes proches du terme « islam » prête à confusion, ce qui rend la distinction entre islam et islamisme très difficile.

    Ces dernières années, le rôle des médias dans la montée des réactions identitaires a largement contribué à la montée d’un racisme structurel au sein de la société française qui existe en réalité depuis l’époque coloniale.

    Le polémiste et chroniqueur de la chaîne Cnews et candidat à la présidentielle 2022 , Eric Zemmour, n’a pas hésité à désigner les immigrés musulmans vivants en France « comme des criminels auteurs des attentats de 2015 » et « comme d’anciens colonisés devenus colonisateurs ». Il a été condamné pour cela, en septembre 2020, à 10 000 euros d’amende pour « incitation à la haine ». Ses discours islamophobes et xénophobes ont été condamnés à de nombreuses reprises ,ce qui ne l’a pas empêché de continuer à paraître de manière régulière dans le paysage médiatique français.

    Pourtant, la présence musulmane en France n’est pas récente, mais la régression économique du pays qui fait ressurgir les inégalités sociales, notamment avec les problèmes dans des banlieues, où vit une forte population d’origine immigrée, a conduit le gouvernement à se focaliser sur des problèmes moindres , pour en réalité, couvrir ses propres échecs.

    Tout ce tapage médiatique conduit des groupuscules identitaires à s’en prendre à des lieux de culte musulmans. Le 20 novembre courant, la mosquée Sounna de Besançon, dans le Doubs, a été découverte taguée de croix de Lorraine. Ce symbole de la résistance sous-entend la libération du territoire des musulmans. La ministre déléguée de la Citoyenneté, Marlène Schiappa , souligne « un climat de haine et de violence ».

    Paradoxalement, deux jours plus tard, la ministre s’est dite « choquée » par la présence à Bruxelles, au sein de la Commission européenne, de l’association musulmane FEMYSO, une association musulmane que certains croient proche de l’idéologie des Frères musulmans . D’après elle, cette association fait du prosélytisme islamiste. « Un petit tour sur les réseaux sociaux de cette organisation permet de voir à quel point ils tiennent des propos agressifs vis-à-vis de la France et de la culture française en la blâmant et l’accablant de tous les maux » justifie-t-elle, tandis qu’une note datant du 9 mars 2019 sur le site même de l’association nie tout lien avec les frères musulmans : « FEMYSO nie catégoriquement ces allégations calomnieuses qui n’ont pour volonté que miner notre organisation ».

    Ces réactions sans sanctions créent le sentiment d’un deux poids deux mesures dans le rapport de l’État avec les différents cultes et le sentiment que l’État fait preuve d’un manque d’univocité dans son rapport avec le culte musulman en France.

    En janvier 2021, 36 ONG, à travers 13 pays ont saisi le Conseil des droits de l’homme de l’ONU contre la France et lui reprochent d’avoir enraciné l’islamophobie et la discrimination contre les musulmans . Une démarche inédite contre la France mais qui donne une idée de l’image renvoyée à l’international.

    Alors que la laïcité est d’abord un garant du vivre ensemble et de la cohésion sociale, c’est paradoxalement une fracture sociale qui est constatée dans la société toute entière et qui pousse les musulmans à devoir se justifier constamment sur leur manière de vivre leur culte.

    * Les opinions exprimées dans cette analyse n’engagent que leur auteur et ne reflètent pas forcément la ligne éditoriale de l’Agence Anadolu.

    **Selma Bahous, activiste au sein de la société civile, militante contre l’islamophobie.

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    France : le Conseil d’Etat confirme la fermeture de la mosquée d’Allonnes
    – Le Conseil d’État a rejeté la demande de l’association Al Qalam qui contestait cette fermeture administrative.

    AA / Paris / Fatih KARAKAYA

    Le Conseil d’Etat français a confirmé, par une décision du 29 novembre, la fermeture pour 6 mois de la mosquée d’Allonnes dans le département de la Sarthe (ouest).

    En effet, suite à la fermeture de la mosquée, le 27 octobre dernier par la préfecture, l’association gestionnaire du lieu de culte avait déposé un recours devant la plus haute juridiction.

    Finalement le Conseil d’État a rejeté la demande de l’association Al Qalam qui contestait cette fermeture administrative.

    Les autorités françaises reprochaient à cette dernière « de promouvoir une pratique radicale de l’islam ».

    Ainsi, dans sa décision, le Conseil d’Etat estime « qu’il n’y a pas d’atteinte à la liberté de culte ».

    Contacté par Anadolu, Vincent Brengarth, un des avocats de la mosquée estime que « Le Conseil d’Etat a totalement fait l’impasse sur les éléments que nous produisions et donne tout crédit à une note blanche, pourtant largement contestée, si ce n’est discréditée. De tels méthodes ne peuvent que mettre à mal l’équilibre entre les parties et nourrir une potentialité d’arbitraire ».

    Il affirme également réfléchir à « un éventuel recours devant la CEDH après avoir épuisé les voies de recours internes dont un recours en annulation contre la mesure ».

    L’association avait déjà été déboutée par le tribunal administratif de Nantes qui avait déjà rejeté une requête en référé demandant la suspension de l’arrêté du préfet de la Sarthe.

    AA

    #France #Laïcité #Islamophobie #Mosquée #Macron #Religion

  • Algérie, liberté religieuse et la suspicieuse posture de Blinken

    Algérie, Etats-Unis, religion – Algérie, liberté religieuse et la suspicieuse posture de Blinken

    Les États-Unis ont placé plusieurs pays, dont le Pakistan, la Chine, l’Iran, la Corée du Nord et le Myanmar, comme ayant volontairement orchestré des violations de la liberté religieuse comme ils ont décidé de placer l’Algérie “sous surveillance” en matière de liberté du culte. C’est ce qu’a fait savoir le secrétaire, américain Antony Blinken.
    Cette posture américaine qui cible l’Algérie en matière de liberté religieuse depuis des années, a essuyé, à chaque fois, une vive condamnation des autorités algériennes.

    « Je désigne la Birmanie (Myanmar), la République populaire de Chine, l’Érythrée, l’Iran, la RPDC (Corée du Nord), le Pakistan, la Russie, l’Arabie Saoudite, le Tadjikistan et le Turkménistan comme pays particulièrement préoccupants pour avoir commis ou toléré « des violations systématiques, continues et flagrantes de la religion liberté », déclare Blinken dans un communiqué diffusé vendredi.

    « Je place également l’Algérie, les Comores, Cuba et le Nicaragua sur une liste de surveillance spéciale pour les gouvernements qui se sont livrés ou ont toléré de « graves violations de la liberté religieuse » a ajouté le diplomate américain sans pour autant citer ce qu’il qualifie de «violations».

    Le secrétaire d’Etat américain a également ciblé le groupe terroriste Etat islamique au Grand Sahara parmi les «entités particulièrement préoccupantes», aux côtés d’al-Shabab, Boko Haram, Hayat Tahrir al-Sham, les Houthis, ISIS, ISIS-West Africa, Jamaat Nasr al-Islam wal-Muslimin.

    « Nous continuerons de faire pression sur tous les gouvernements pour qu’ils corrigent les lacunes de leurs lois et de leurs pratiques et qu’ils encouragent la responsabilité des responsables d’abus. Les Etats-Unis restent déterminés à travailler avec les gouvernements, les organisations de la société civile et les membres des communautés religieuses pour faire progresser la liberté de religion dans le monde et remédier au sort des individus et des communautés confrontés à des abus, du harcèlement et de la discrimination en raison de ce qu’ils croient ou non et de ce qu’ils pensent », conclut Antony Blinken.

    Chaque année, le secrétaire d’État a la responsabilité d’identifier les gouvernements et les acteurs non étatiques qui, en raison de leurs violations de la liberté religieuse, méritent d’être désignés en vertu de l’International Religious Freedom Act, rappelle ce communiqué.

    Or, les rapports établis par l’administration américaine sont basées exclusivement sur des témoignages de personnes qui ne sont jamais vérifié par des sources indépendantes ou confirmé par l’ambassade des Etats-Unis à Alger.

    La lectures des rapports publiés par le département d’Etat révèle qu’il s’agit des mêmes conclusions qui se répètent depuis des années sans aucune mise à jour notamment pour ceux qui est des progrès réalisés par l’Algérie en matière de liberté de culte.

    L’Archevêque d’Alger, Monseigneur Paul Desfarges avait affirmé que le problème de la liberté de culte “ne se pose pas” en Algérie et les lieux de culte de l’église catholique sont reconnus par les autorités algériennes.

    L’église protestante d’Algérie (EPA) est une association également reconnue par les autorités algériennes.

    Les rapports sur la liberté religieuse ou autre sur la traite humaine tout comme le travel warning ( mise en garde) pour les voyageurs ont toujours été actionnés par l’administration américaine comme moyen de pression contre l’Algérie notamment lorsqu’il s’agit d’aborder la question du Sahara occidental ou la cause palestinienne ainsi que les questions régionales.

    Les Etats-Unis avaient en 2020 accordé une faveur au Maroc en reconnaissant la marocanité du Sahara occidental en contrepartie d’une normalisation avec Israël, ce qui rend suspicieux toute posture américaine à l’égard de l’Algérie sur le chapitre de la liberté religieuse.

    Cela d’autant que la liste des pays ciblé s’agissant de la liberté religieuse à l’image de la Chine et de la Russie donnent à penser qu’il s’agit d’un alibi dans la guerre d’influence menée contre eux par Washington depuis des années. Dans la liste, Israël est étrangement absente alors que l’Etat hébreu a judaïsé El Oods occupée et interdit la réhabilitation des vieilles mosquées palestiniennes ou la construction de nouvelles.

    Le 4 novembre dernier à l’aube, l’armée d’occupation israélienne a démoli une mosquée et deux installations agricoles, dans le quartier Al-Shakara dans le nord de la Cisjordanie occupée.

    Le ministère palestinien des affaires religieuses et du waqf a condamné la démolition de la mosquée.
    « La démolition de la mosquée et de la salle de prière de Douma est un nouveau crime qui s’ajoute aux délits de l’occupation contre les lieux saints », a souligné le ministère dans un communiqué publié à la suite de cette agression.

    Le ministère a aussi qualifié la démolition de la mosquée « d’atteinte odieuse contre les lieux saints et religieux des musulmans ». Ces incidents ne sont pas visiblement suffisants pour épingler Israël aux yeux du département de Blinken.

    Par ailleurs, il convient de signaler que le nombre de crimes de haine aux Etats-Unis notamment pour des motifs religieux a atteint en 2020 son plus haut niveau depuis 2008, montrent des données publiées par le Federal Bureau of Investigation (FBI).

    Selon ces chiffres, compilés par la police fédérale américaine à partir des données de plus de 15 000 agences de maintien de l’ordre dans le pays, 7 759 crimes de haine, définis aux Etats-Unis comme des agressions physiques, dégradations de biens ou autres délits commis en raison de l’appartenance ethnique de la victime, de son orientation sexuelle, de sa religion ou encore de ses opinions politiques, ont été identifiés en 2020 aux Etats-Unis, soit une hausse de 6 % par rapport à 2019.

    Par S. Ould Brahim

    Le Jeune Indépendant, 20/11/2021

    #Algérie #Blinken #Religion

  • Maroc : Une femme condamnée à 3 ans de prison pour avoir insulté l’islam

    Une Italienne d’origine marocaine a été condamnée à trois ans et demi de prison et à une amende de 50 000 dirhan (4 700 euros) pour avoir « insulté publiquement l’islam ». C’est ce qu’a annoncé le ministère de la Justice à Rabat.

    La jeune femme de 23 ans avait été arrêtée le 20 juin dernier à l’aéroport de Casablanca après avoir atterri de Marseille, où elle étudie le droit, suite à un mandat d’arrêt émis par la police marocaine.

    Insultes à l’islam

    Selon les médias locaux, la jeune fille a été condamnée pour avoir écrit en 2019 sur Facebook, alors qu’elle vivait à Vimercate (province de Monza et Brianza), une parodie de versets coraniques à la gloire de l’alcool.

    Imolaoggi.it, 30/06/2021

    Etiquettes : Maroc, Islam, religion,

  • Politique et religion (Edito d’El Watan)

    Les deux entretiennent depuis des siècles un mariage d’intérêt. Et le prince héritier saoudien, Mohammed Ben Salmane, ne fait que rajouter une date dans l’histoire de cette relation.

    En affirmant au monde qu’il n’y a pas d’écoles de pensée fixe ni de personne infaillible, l’homme fort de la monarchie décrète en effet la mutabilité de l’islam saoudien. Si l’Etat change, la religion change aussi, enseigne MBS.

    L’histoire des religions est meublée d’épisodes similaires. Toutes les puissances politiques ont employé la religion pour servir leurs desseins. La fin des colonialismes et l’avènement des économies pétrolières au milieu du siècle dernier ont favorisé la résurgence de l’idéologie islamiste. Mais c’est le wahhabisme, doctrine salafiste née à la fin du XVIIIe siècle d’une alliance entre la dynastie Al Saoud et la confrérie de Mohammed Abdelwahab, qui va s’imposer et s’exporter dans le Maghreb et le Moyen-Orient.

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    Pour asseoir son influence géostratégique, le royaume saoudien distribue, à partir des années 1980, des aides financières aux Etats, accueille des foules de jeunes avides d’endoctrinement et finance des guerres. Les imams prêchant à partir de La Mecque deviennent des superstars adulées et suivies à la lettre.

    Les chaînes satellitaires et internet sont des vecteurs exponentiels de propagande salafiste. Mais aujourd’hui, la maison-mère baisse le rideau. L’Etat rigoriste, qui pratique la lapidation des femmes et influence partout les mouvements islamistes, déclare obsolète la doctrine qu’il a fondée. Le contrat d’intérêt mutuel est ainsi rompu pour satisfaire les exigences de la conjoncture. Un contrat à durée déterminée réalisé sur les corps de millions de victimes collatérales. Et ça se résume à cela. Les utopistes de la «dawla islamya», royaume de Dieu sur Terre reçoivent une douche froide. En Algérie, les pratiquants de l’islam politique et les adeptes de la religion d’Etat doivent être déstabilisés par cette tournure. Ils devraient ruminer en tout cas la leçon saoudienne.

    Un pouvoir politique légitime et fort n’aurait pas attendu MBS pour mettre la religion à l’abri des calculs. Mais il est encore temps, et le basculement saoudien est une opportunité historique pour nous. Un moment favorable pour enclencher la «dé-wahhabisation» des universités islamiques et des mosquées, la dé-wahhabisation des programmes scolaires et des médias. On ne peut pas être plus royaliste que le roi.

    L’élite religieuse ainsi que l’élite universitaire et politique doivent aux Algériens de lancer le débat et faire leur autocritique après avoir suivi aveuglément une doctrine éphémère et servi les desseins importés, qui nous ont coûté des milliers de morts, la haine entre frères et l’hypothèque de l’avenir de notre nation. La leçon saoudienne nous enseigne qu’entre politique et religion, c’est toujours un marché de dupes.

    El Watan, 10 mai 2021

    Etiquettes : Arabie Saoudite, MBS, Mohamed Ben Salmane, wahhabisme, politique, religion, Islam, salafisme, chaînes satellitaires,

  • RAMADAN – Tout savoir sur l’Aïd El Fitr

    L’Aïd el-Fitr ou fête de la rupture, marque la fin du jeûne du mois de ramadan. Elle est célébrée le premier jour du mois de chawâl 10ème mois du calendrier lunaire islamique. Elle est aussi parfois appelée Aïd el Sghir « la petite fête », par opposition à l’Aïd el Kebir, « la grande fête »

    Pour être fixé sur la date de la fin du ramadan 2021 (année 1442 de l’hégire), il faut attendre la nuit du doute, le vendredi 29 ramadan (12 mai). Les instances musulmanes se réunissent ce jour-là pour observer le ciel. Si un croissant de Lune est visible dans la soirée, alors l’Aïd el-Fitr aura lieu le 13 mai, dans le cas contraire, l’Aïd el-Fitr débutera le 14 mai. Seul le Mufti de la République est habilité à annoncer la date exacte.

    L’Ambassade de France et le Consulat général seront fermés le jour de l’Aïd.

    Les coutumes de l’Aïd el-Fitr

    Selon la tradition, avant la prière du Sobh, les hommes portaient leurs plus beaux vêtements et les femmes préparaient les plats de Hlouw. Elles s’échangeaient des gâteaux et pâtisseries divines à travers les visites que seulement les hommes pratiquaient.

    Le fidèle s’acquitte de l’aumône de la rupture du jeûne ou Zakat al-Fitr. La prière (salat al aïd) a lieu en début de matinée et est effectuée soit dans une mosquée, soit dans un mossalla permettant de rassembler plus de fidèles.

    Les enfants, de leur côté, sortaient avec les nouveaux habits. Ils collectaient aussi Mehbet El Aid, donnée par les oncles et les voisins.

    Aujourd’hui, les femmes partagent avec leurs maris les visites entre familles et amis. Certaines familles préfèrent sortir et se promener plutôt que de se plier aux traditions et visiter le vieil oncle ou la belle-mère.

    Les enfants sont devenus de vrais petits pachas et savent bien que cette fête leur est aussi dédiée. Ils en profitent donc pour faire de multiples caprices et réclamer jeux coûteux et vêtements à la mode !

    Cependant, cette fête sera toujours la plus amusante et la plus colorée de toute l’année.

    Le petit journal, 04 mai 2021

    Etiquettes : Ramadan, jeûne, religion, Islam, Aïd El Fitr, nuit du doute,

  • Ramadan : Comment éviter d’avoir faim et soif pendant le jeûne ?

    Avec l’arrivée du mois de Ramadan, les musulmans du monde entier ont commencé le rituel du jeûne, qui est l’un des piliers de la religion islamique et qui exige de cesser de manger et de boire de l’aube au coucher du soleil pendant tout le mois.

    Malgré les avantages du jeûne pour la santé, certaines personnes peuvent avoir du mal à faire face au changement de leurs habitudes alimentaires pendant ce mois, ou à une sorte de fatigue et d’épuisement dus à l’interruption de la prise de nourriture et de boisson pendant des périodes relativement longues, et pour certaines personnes cela peut être associées à des problèmes de santé tels que ceux rencontrés par les personnes souffrant d’hyperglycémie ou de tension artérielle.

    Voici quelques conseils importants fournis par les nutritionnistes afin de jeûner plus sainement.

    BBC Arabic s’est entretenu avec un certain nombre de personnes pour faire la lumière sur leurs expériences personnelles qui peuvent être utiles à de nombreuses personnes pour planifier comment passer leur mois de Ramadan ; avec des experts en nutrition pour mettre en évidence les méthodes les plus efficaces et les techniques qui devraient être suivies pour améliorer la santé, ainsi que pour souligner le rôle du son sexe d’une personne dans sa capacité à gérer la faim ou à être plus patient.

    Ce qui doit et ne doit pas être consommé dans le repas de l’aube ?

    Le jeûneur commence son premier jour par le repas d’avant l’aube, et ce qu’il mange à ce moment-là déterminera dans quelle mesure il se sent ou non fatigué, assoiffé ou affamé pendant son jeûne.

    Et le pharmacien nutritionniste syrien Fadi Abbas recommande aux gens de suivre les conseils suivants qui, selon lui, garantiront un jeûne plus facile, moins de déshydratation du corps et un plus grand bénéfice pour la santé :

    Abbas a déclaré à la BBC : « Vous devez vous concentrer dans le suhoor sur les aliments qui contiennent environ 70% d’eau, et prendre le repas en trois étapes avec un écart de cinq minutes entre l’une et l’autre, et commencer par une assiette de salade (surtout concombre, laitue et céleri) et un seul type d’aliment. À condition qu’il ne contienne pas un pourcentage élevé de sels, comme c’est le cas de matières telles que le fromage et les noix, qui, malgré leurs riches bienfaits, feront que le corps aura besoin de plus d’eau après quelques heures ».

    Il ajoute : « Les sucres viennent dans un deuxième temps, et il est préférable de manger deux fruits riches en eau également (comme les fraises, la pastèque et les oranges) ou une tasse de jus frais, puis de terminer le repas en buvant de l’eau. »

    Et le National Health Service britannique conseille d’éviter de boire du thé et du café car ils sont diurétiques du fait qu’ils contiennent de la caféine (surtout pour ceux qui souffrent du problème de l’incontinence urinaire). La perte de liquide dans le corps entraîne la nécessité de le remplacer, et la déshydratation, ce qui crée des problèmes de santé tels que des maux de tête, une pression artérielle basse, des problèmes rénaux, et autres.

    Alors, comment éviter ces problèmes et qu’en est-il de la sensation de fatigue ou de léthargie après le petit-déjeuner ?

    Les tables du Ramadan – indépendamment du niveau financier de chaque famille – sont caractérisées par la multiplicité des plats servis chaque jour en raison de l’habitude des parents et des voisins d’échanger leurs plats entre eux pendant le mois de jeûne, et donc tout le monde profite d’une variété de plats sur leurs tables chaque jour, ainsi, une personne mange plus qu’elle ne devrait et plus que son besoin. Il ne ressent les dégâts que peu de temps après avoir terminé son petit-déjeuner.

    Cela commence par des problèmes comme des maux d’estomac, la sensation de satiété, la léthargie, l’envie de dormir, etc. Cependant, pour certaines personnes, le problème peut devenir plus grave lorsqu’il provoque de l’hypertension ou du sucre.

    Les premiers jours de jeûne sont les plus difficiles de tous, car « le besoin du corps en graisse comme source d’énergie commence après quatre jours » de jeûne, selon Fadi Abbas.

    Selon Abbas, le petit-déjeuner doit être pris en trois phases, avec un écart de six minutes entre l’une et l’autre, comme c’est le cas pour le suhoor. La raison, dit-il, est que le cerveau a besoin de 18 minutes pour recevoir le signal de satiété.

    Il ajoute : « Dans un premier temps, il est recommandé de boire un verre d’eau en trois fois et en position assise. Après six minutes, on commence à manger des sucres pour fournir à l’organisme l’énergie qu’il a perdue pendant la période de jeûne, à condition qu’ils ne soient pas transformés mais plutôt naturels, comme des dattes ou du jus de fruits frais

    Et il ajoute : « Après avoir attendu encore 6 minutes, il est recommandé de commencer par une assiette de salade finement coupée afin de ne pas fatiguer l’estomac. Les fibres contenues dans les légumes sont très nécessaires pour apporter des vitamines à l’organisme et aussi pour éviter la constipation. »

    Et il poursuit : « Après l’assiette de salade, il faut manger au maximum un ou deux types d’aliments qui contiennent des protéines et des glucides. »

    Par exemple, les pommes de terre, le riz, les pâtes, le pain et les pâtes contiennent tous des glucides, donc « il est nécessaire de fournir un seul type de ce qui précède, ainsi qu’un seul type de protéines (comme les légumineuses, les œufs, la viande maigre et les produits laitiers), en tenant compte de la durée du processus de mastication qui prend de 30 secondes pour les aliments mous à 60 secondes pour les aliments durs (comme la viande et les noix). « 

    Malgré le grand besoin d’eau du corps, en boire une grande quantité en une seule fois et de la mauvaise manière peut affecter le travail de l’intestin et des reins. Par conséquent, « Vous devez suivre une méthode saine, et ne pas boire plus de deux tasses d’eau d’un coup avant l’heure qui suit le petit-déjeuner Vous ne devez pas attendre d’avoir soif, mais vous devez en boire toutes les heures ou toutes les heures et demie, même si cela vous oblige à programmer une alarme qui vous rappelle quand boire de l’eau », selon les conseils d’Abbas.

    Les femmes sont-elles plus tolérantes à la faim et plus patientes que les hommes ?

    Tout le monde ne sait pas réfléchir et planifier à l’avance pour ce mois, car certains souffrent beaucoup, en raison d’un changement soudain des habitudes alimentaires et sociales, de sorte qu’ils sont confrontés à de grandes perturbations qui affectent leurs contacts sociaux avec leur entourage ou la qualité de leur travail, comme c’est le cas des deux frères Saeed et Othman Youssef, qui travaillent dans le secteur de la construction dans la ville d’Alep.

    Saeed raconte : « Bien que je sache très bien que je dois être patient et large d’esprit en ce mois sacré, je deviens un homme nerveux et irritable à midi, et je ne contrôle pas mon comportement et crie au visage des ouvriers, et je le regrette rapidement et m’excuse auprès d’eux. Mais la situation se répète souvent chez moi. « 

    Son frère Othman raconte : « Je peux supporter la faim les premiers jours, mais après une semaine, j’ai très soif et cela me donne des maux de tête, je deviens donc une personne insupportable, mais je ne peux pas contrôler ma nervosité. »

    Et un tel problème ne se limite pas seulement à Saeed et Othman, mais il peut aussi toucher de nombreux hommes. Il est donc conseillé de suivre les conseils des nutritionnistes à cet égard, car ce que vous mangez a un grand rôle dans votre comportement

    À cet égard, Mohamed Fayed, expert en sciences de l’alimentation et en nutrition au Maroc, déclare : « Les femmes en général sont mieux à même de tolérer le jeûne que les hommes, car la proportion de graisse dans le corps d’une femme est plus élevée que dans celui d’un homme, et la masse musculaire des hommes est supérieure à celle des femmes. » .

    Selon Faeed, il y a des raisons scientifiques derrière cela, qui résident dans le fait qu’il y a des hormones qui sont actives chez les femmes ; plus que chez les hommes, certains hommes plus actifs.

    « L’œstrogène aide les femmes à supporter la faim et à rester d’humeur calme le plus longtemps possible, ce qui les aide à défier les émotions et les sentiments d’anxiété, tandis que chez les hommes la testostérone stimule les sentiments d’excitation, d’anxiété et de tension. »

    Faid ajoute : « Le corps d’une femme a besoin de moins de nourriture que celui d’un homme en général, et manger de la viande, de la volaille et du fromage en abondance stimule la production d’hormones qui affectent l’état nerveux de la personne, car l’œstrogène interfère avec le cholestérol, donc trop de viande conduit à un taux élevé de cholestérol et donc à l’excitation et l’état nerveux de la personne.

    Femmes actives

    Dans les pays orientaux, les hommes ont tendance à bouger plus que les femmes en général, en raison de la nature de leur travail ou de leurs responsabilités à l’extérieur de la maison, et cela signifie qu’ils peuvent perdre plus d’énergie et de calories que les femmes.

    Cependant, la situation est différente pour la femme qui travaille, qui a de grandes responsabilités en matière de garde d’enfants, de ménage et dans son emploi. Dans ce cas, la situation est similaire à celle de l’homme, d’après ce que dit Fayed.

    Il pense que le type d’aliments qu’une personne mange affecte son humeur. Les personnes qui mangent beaucoup de viande ont tendance à être plus irritables et tendues que les végétariens.

    Il pense que si une femme mange la même quantité de viande et de fromage qu’un homme, elle souffrira des mêmes états d’irritation et de nervosité que les hommes.

    Sport … Quel est le meilleur moment pour le pratiquer ?

    La prière de Tarawih n’est pas suffisant pour débarrasser le corps des calories supplémentaires comme certains le pensent, il est donc impératif de pratiquer certains types d’exercices qui augmenteront le rythme cardiaque comme le conseille la nutritionniste Londonniene, Ayson Kvang.

    Kvang dit : « L’estomac doit être complètement reposé du processus de digestion avant de commencer tout type de sport, c’est-à-dire qu’il faut commencer à le faire après au moins trois heures après le petit-déjeuner… ».

    Et elle ajoute : « Il est préférable de ne pas fatiguer le corps dans les premiers jours et de faire des exercices sportifs légers comme marcher ou porter quelques poids à la maison ou monter des escaliers plusieurs fois, puis d’augmenter la période chaque jour jusqu’à ce qu’elle atteigne un degré acceptable selon la capacité et la santé de chaque personne. »

    Kvang explique l’importance de l’eau et son grand rôle dans le maintien de la santé, en particulier pendant le Ramadan, et recommande vivement de boire les quantités recommandées, chacun en fonction de son âge, tout en évitant les boissons gazeuses et artificiellement sucrées et en les remplaçant par des tisanes telles que la camomille, le thé vert et d’autres plantes qui sont disponibles en abondance dans le monde entier.

    Planifier son emploi du temps pendant le jeûne

    Angham, une femme au foyer avec deux enfants, qui vit à Riyad, en Arabie saoudite, estime que sa planification préalable du mois de Ramadan fait de ce mois un mois d’amélioration de la santé, de développement des compétences et de satisfaction de soi.

    Elle a déclaré à la BBC : « Je commence le jeûne intermittent une semaine avant le Ramadan, car je prépare mon corps à supporter la faim et je m’épargne le changement soudain de ma routine quotidienne pendant le Ramadan. »

    Elle ajoute : « Chaque année, je me fixe un objectif que je cherche à atteindre, et cette année, j’ai prévu de lire le Coran deux fois pendant ce mois et mes enfants devraient mémoriser quelques versets coraniques en plus de m’occuper de mes enfants et de ma préoccupation pour les devoirs, et ainsi le temps passe sans que je m’en rende compte… ».

    Nadia, une jeune femme de 25 ans qui vit à Aqaba, en Jordanie, déclare : « Je lutte contre la faim et la soif en lisant, donc je passe mon temps à lire tous les livres et romans mis de côté, à regarder quelques émissions de télévision et à développer mes compétences en anglais, ainsi je n’ai pas de temps libre qui me pousse à penser à la soif ou à la faim ».

    BBC, 23 avr 2021

    Etiquettes : Ramadan, Islam, religion, jeûne,

  • Un deuxième ramadan en temps de pandémie

    De nombreux pays musulmans entrent, mardi, dans la période du ramadan. La célébration religieuse se fait pour la deuxième année consécutive par temps de pandémie.

    Le mois saint de la religion musulmane se déroulera, à partir de mardi ou de mercredi selon les pays, entre restrictions sanitaires et craintes de nouvelles contaminations, notamment sous l’effet de ses traditionnels repas festifs à la fin de la journée de jeûne.

    Le jeûne du ramadan est l’un des cinq piliers de l’islam. Durant ce mois, les musulmans doivent notamment s’abstenir de manger et de boire du lever au coucher du soleil.

    La célébration, par pays
    Dans le pays le plus peuplé du monde arabe, l’Egypte (plus de 100 millions d’habitants), le ramadan débute ce mardi et, négligeant souvent le port du masque ou la distanciation physique, les Cairotes s’affairaient en nombre lundi à leurs derniers achats.

    En Tunisie, où le dernier ramadan s’est déroulé en plein confinement général, le gouvernement a dû cette année faire marche arrière sur l’allongement du couvre-feu à 19h et revenir ce week-end à un couvre-feu à 22h, face à une levée de boucliers.

    Les pays concernés:

    Au Maroc, des mesures de restriction pour la période (extension du couvre-feu, interdiction de fêtes et de rassemblements, etc…) ont été promulguées récemment.

    En Syrie, où le conflit est entré en mars dans sa dixième année, le ramadan s’annonce morose, dans un pays en plein effondrement économique et en proie à une inflation galopante. Le gouvernement n’a pas annoncé de nouvelles mesures ni de couvre-feu.

    «Ce ramadan n’est pas comme les autres. Il n’y a ni rassemblements familiaux, ni prière à la mosquée après l’iftar (le repas quotidien de rupture du jeûne), ni tentes, ni tables où est disposée la nourriture pour les pauvres comme le veut la tradition», assure Rima Qabalan, une mère de famille de la capitale jordanienne Amman.

    Les autorités saoudiennes ont annoncé début avril que seules les personnes vaccinées contre le Covid-19 seraient autorisées à effectuer la omra, le petit pèlerinage à La Mecque, à partir du début du ramadan. (ats)

    Le Royaume-Uni rouvre ses commerces et ses terrasses

    Watson.ch, 13 avr 2021

    Etiquettes : Ramadan, Islam, Maroc, Syrie, Egypte, religion,

  • Ramadan : à quoi correspond le mois le plus saint de l’Islam?

    Le Ramadan est le mois le plus sacré de l’islam, observé par la plupart des 1,7 milliard de musulmans dans le monde. Cette année, le Ramadan sera différent, car de nombreux musulmans jeûnent, prient et méditent en période de confinement.

    Certaines restrictions encore en vigueur concernant les prières en intérieur entraîneront un changement dans la façon dont les musulmans rompent leur jeûne quotidien au cours de rencontres.

    Quand tombe le Ramadan ?
    Le Ramadan survient toujours le neuvième mois du calendrier islamique. Ce calendrier religieux est basé sur les cycles de la lune et compte environ 354 ou 355 jours au lieu de 365 jours comme dans le calendrier grégorien. Pour cette raison, le calendrier lunaire islamique – et le début du Ramadan – recule d’environ 11 jours chaque année.

    Quelles sont les origines du Ramadan ?

    Les musulmans pensent que c’est au cours du neuvième mois de l’année 610 de notre ère que Dieu a révélé les premiers versets du Coran au prophète Mahomet. Cet événement sacré est désormais commémoré par un mois spécifiquement consacré à un culte supplémentaire.

    Comment les musulmans pratiquent-ils leur culte pendant le Ramadan ?

    Pendant le Ramadan, les musulmans essaient d’adhérer à trois types de culte – trois des cinq piliers de la foi islamique.

    Le premier est le Sawm, c’est-à-dire le jeûne. Pendant tout le mois, la plupart des musulmans s’abstiennent de manger ou de boire entre l’aube et le coucher du soleil.

    Le deuxième est la Zakat, qui est la charité – ils sont encouragés à donner 2,5 % de leur revenu annuel pendant le Ramadan.

    La troisième est la salat, qui consiste à prier. Les musulmans sont encouragés à prier cinq fois par jour. Traditionnellement, beaucoup assistent également à des prières communes supplémentaires, appelées Taraweeh, qui ont lieu chaque soir.

    Le confinement étant assoupli dans tout le Royaume-Uni, cette année, des actes de culte en congrégation auront lieu en dehors du domicile, conformément aux directives du gouvernement.

    Les musulmans sont également encouragés à lire l’intégralité du Coran pendant le mois de Ramadan. Il s’agit d’une période de concentration spirituelle et de contemplation profonde.

    Pourquoi les musulmans jeûnent-ils ?

    On pense que le premier jeûne a eu lieu en 624 de notre ère, lorsque le prophète Mahomet a persuadé les habitants de Médine de renoncer à leur nourriture pour en faire don aux fidèles affamés qui le suivaient depuis La Mecque.

    De nos jours, les raisons de jeûner sont multiples. Il est considéré comme un moyen de se rapprocher et de se concentrer plus clairement sur sa relation avec Dieu. C’est un rappel de la dépendance de chacun à l’égard de Dieu pour sa subsistance et – en faisant l’expérience de la faim et de la soif – un moyen de se sentir plus compatissant envers ceux qui sont dans le besoin.

    Le jeûne est également considéré comme un moyen d’apprendre la discipline et la patience et de se défaire de mauvaises habitudes, et certains le considèrent également comme un moyen de nettoyer le corps de ses impuretés.

    Comment et quand le jeûne a-t-il lieu ?

    Les musulmans pratiquants jeûnent du lever au coucher du soleil. Cela signifie qu’ils doivent s’abstenir de manger, de boire (y compris de l’eau), de fumer et d’avoir des rapports sexuels pendant la journée, ce qui est particulièrement difficile si le Ramadan a lieu au printemps, lorsque les jours sont plus longs.

    Il faut se réveiller tôt le matin pour faire le plein de nourriture et d’eau lors du repas de l’aube appelé suhoor, et ne rien manger pendant 16 heures. Une fois le soleil couché, les musulmans rompent traditionnellement leur jeûne avec leurs amis et leur famille lors d’un repas cérémoniel appelé iftar.

    Cette année, pendant le confinement, l’iftar devra être partagé de manière innovante en ligne, par le biais d’appels vidéo, pour se connecter avec les proches qui vivent dans des maisons différentes.

    Tous les musulmans doivent-ils jeûner ?

    Tous les musulmans ne sont pas obligés de jeûner. Il existe des dispenses spéciales pour les jeunes enfants, les personnes âgées et toute personne malade, enceinte, allaitant ou ayant ses règles.

    Qu’est-ce que l’Aïd ?

    Après les 30 jours de Ramadan vient l’Aïd al-Fitr.

    Cette grande fête de trois jours est l’occasion pour les musulmans de se réunir pour mettre fin à leur période de jeûne par une fête.

    Traditionnellement, cela signifie manger, boire et échanger des cadeaux avec les amis et la famille. Toutefois, cette année, les règles de confinement étant assouplies par étapes, les familles et les amis devront souvent rester connectés en ligne et se réunir à l’extérieur, conformément aux dernières règles en vigueur.

    Comment puis-je soutenir un ami ou un collègue qui jeûne ?
    Traditionnellement, la plupart des musulmans continuent à travailler et, si les écoles sont ouvertes, à assister aux cours pendant le Ramadan, même s’ils ne peuvent ni manger ni boire pendant des heures. Si vous travaillez ou vivez à proximité d’une personne qui jeûne, voici quelques moyens de lui montrer activement votre soutien :

    Soyez patient : si un ami ou un collègue est irritable en raison du manque de sommeil, de nourriture et d’eau, ne le prenez pas personnellement.
    Si vous ne travaillez pas à domicile en ce moment et que vous vous trouvez dans un environnement de travail avec des collègues musulmans, réfléchissez à deux fois avant de manger votre déjeuner devant vos collègues, et abstenez-vous d’apporter des biscuits ou autres en-cas sur le lieu de travail.
    Si vous gérez quelqu’un au travail qui observe le Ramadan, vous pouvez peut-être l’aider en lui proposant des horaires de travail flexibles qui s’adaptent mieux à ses horaires de repas et de sommeil modifiés.
    Soyez attentif aux heures de prière : votre ami ou collègue de travail ne pourra peut-être pas organiser une réunion vidéo ou vous rencontrer pour une promenade à l’extérieur à certains moments de la journée s’il est en train de prier ou s’il n’a pas l’énergie nécessaire pour faire de l’exercice.
    N’oubliez pas que poster des photos sur les réseaux sociaux de votre dernière création culinaire ou envoyer des messages sur la nourriture peut être difficile à voir pour les musulmans qui jeûnent.
    Ne demandez pas à un musulman pourquoi il ne mange pas ou s’il a faim ! Mais vous pouvez lui souhaiter un Ramadan béni et heureux en lui disant Ramadan Mubarak.

    BBC, 13 avr 2021

    Etiquettes : religion, Islam, Ramadan,