Étiquette : Russie

  • Lavrov dément les rumeurs sur la santé de Poutine

    Lavrov dément les rumeurs sur la santé de Poutine

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    Le président russe fait des apparitions publiques quotidiennement, a noté le ministre des Affaires étrangères

    MOSCOU, 30 mai. /TASS/. Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a démenti dimanche les rumeurs sur l’état de santé du président russe Vladimir Poutine.

    « Le président Vladimir Poutine fait des apparitions publiques tous les jours. Vous pouvez le voir sur les écrans de télévision, lire et écouter ses discours. Je ne pense pas qu’une personne sensée puisse suspecter le moindre signe de maladie ou de malaise chez cet homme », a-t-il ajouté. il a dit.

    « Je laisserai cela sur la conscience de ceux qui diffusent de telles rumeurs malgré les opportunités quotidiennes pour chacun de voir à quoi lui et les autres ressemblent », a-t-il déclaré à la télévision française TF1.

    TASS, 30 mai 2022

  • La défense russe détaille les pertes ukrainiennes

    La défense russe détaille les pertes ukrainiennes

    Russie, Ukraine, pertes,

    Au cours des dernières 24 heures, ils ont perdu plusieurs postes de commandement, des points de concentration de personnel et de matériel militaire et des troupes nationalistes ont été neutralisées.

    Le ministère russe de la Défense a annoncé la destruction de cinq postes de commandement des forces ukrainiennes et de 78 points de concentration de personnel et d’équipements militaires et la neutralisation de plus de 300 nationalistes ukrainiens au cours des dernières 24 heures.

    « Les forces de défense ont détruit des missiles aériens de haute précision, trois postes de commandement, 25 points de concentration de forces et d’équipements militaires et deux batteries d’artillerie en position de tir », a déclaré un porte-parole du ministère russe de la Défense, le général de division Igor Konashenkov.

    Konashenkov a ajouté que « l’aviation tactique opérationnelle russe a détruit deux centres de commandement et 53 zones de rassemblement du personnel et de l’équipement militaires ».

    Konashenkov a annoncé que « les forces russes ont détruit un vaste arsenal de forces ukrainiennes dans la région de Dnipropetrovsk ».

    Il a déclaré que « les forces de défense aérienne ont détruit un avion de chasse ukrainien Su-25 près de Novogrigorovka dans la région de Dnipropetrovsk, et quatre drones ukrainiens dans les régions de la République populaire de Kharkov, Dnipropetrovsk et Donetsk ».

    Hier, le ministère russe de la Défense a annoncé que des néonazis en Ukraine prévoyaient de bombarder les zones frontalières russes et de procéder à une provocation avec des substances toxiques pour inculper l’armée russe.

    Al Mayadeen, 29 mai 2022

    #Russie #Ukraine

  • Conflit Russie/OTAN: la fin d’un monde ou la fin du monde ?

    Conflit Russie/OTAN: la fin d’un monde ou la fin du monde ?

    Russie, Ukraine, OTAN, Etats-Unis, Sahara Occidental, Maroc,

    «Ils élaborent des complots et échafaudent des plans, mais Allah est meilleur planificateur» Sourate Al Imran. Verset 54

    La mauvaise foi : nouvelle religion atlantiste

    La crise ukrainienne, s’il était besoin, aura permis de dévoiler à la communauté internationale (du moins la partie humaine de cette dernière) le double standard érigé en loi organique du clan atlantiste. Désormais, dans les relations internationales, les occidentaux ne s’encombrent plus de scrupules. L’hypocrisie, la fourberie, la traîtrise sont devenues la norme.

    Ainsi la «coalition mondiale» contre Daech qui s’est tenue à Marrakech sous l’égide des USA participe de cette mystification. Comment dans une atmosphère sentant le soufre, ces suppôts de l’OTAN prétendent-ils combattre les créatures qu’ils ont eux-mêmes créées ?

    Le pays hôte, qui affiche une neutralité de façade, n’a-t-il pas envoyé ses mercenaires dans tous les théâtres d’opérations où sont impliquées les forces de l’OTAN : en Irak, Syrie, Yémen, etc, jusqu’en Ukraine où l’on aurait dénombré pas moins de 200 combattants ?

    La Russie ne serait-elle pas en droit de lui rendre la monnaie de sa pièce (intérêts en rouble compris) en appuyant, par tous les moyens, le peuple sahraoui dans sa lutte pour l’indépendance ?

    Et dans les malheureux événements qui ont ensanglanté l’Algérie durant les années 90, où le terrorisme a fait plus de 200 000 morts (soit autant de victimes qu’une guerre de haute intensité), ce «pays frère» a généreusement hébergé des terroristes notoires sur son sol.

    Comment donc un pays, dont l’économie repose pour une large part sur le trafic de drogue (1er exportateur mondial de cannabis), dont un nombre considérable de ressortissants vont renforcer les légions de mercenaires dans des pays tiers, qui occupe illégalement un territoire qui ne lui a jamais appartenu, de l’aveu même de son roi Mohammed 3 dans une missive adressée au roi d’Espagne : voir page 265 à 266 du document officiel de la Cour Internationale de Justice (ou 286 à 287/519 du pdf).

    Comment un tel pays, qui n’a par ailleurs jamais combattu le véritable terrorisme sur son sol, contrairement à la Russie, à l’Algérie qui l’ont défait ou encore au Mali qui est en passe de le vaincre, peut faire valoir une quelconque expérience ou expertise dans ce domaine ?

    Comment doit-on comprendre ce sommet des dupes au royaume de l’hypocrisie et de la traîtrise ? Si comme tout porte à le supposer, la réunion de Marrakech ne serait qu’un préambule à une intervention au Sahel pour recoloniser le continent, quel(s) pays d’Afrique, après l’échec programmé des occidentaux en Ukraine, est/sont visés par ces maîtres-chanteurs-manipulateurs ?

    La réponse africaine du berger à la bergère

    Quelle attitude les États africains doivent-ils adopter face à une coalition d’impérialistes qui s’est fixé comme objectif de recoloniser par tous moyens et subterfuges leurs territoires ? La réponse qui s’impose est une solidarité sans faille, un front uni et une fermeté dans ses positions quant à sa souveraineté.

    L’Afrique ne peut plus se permettre de molles protestations, souffrir des états vassaux en son sein, véritables chevaux de Troie de l’impérialisme, pas plus que la lâcheté de certains dirigeants qui ont contribué et livré à la destruction et au chaos État après État.

    Aussi, aurions-nous tout intérêt à saisir la main tendue par la Russie, qui propose un partenariat gagnant-gagnant, pour rompre avec la perduration de ce système néocolonial qui sabote le développement de notre continent et qui pousse toute une jeunesse au désespoir et à l’émigration clandestine.

    Contrairement aux occidentaux, la Russie, d’une part n’a pas de passif colonial dans le continent et d’autre part dispose de ressources naturelles sans commune mesure et par conséquent ne saurait nourrir de velléités colonialistes pour s’accaparer les richesses africaines.

    D’ailleurs, qu’ont fait respectivement les 2 blocs de leur puissance économique, financière et militaire ? Les occidentaux se sont lancés à l’assaut des terres africaines pour asservir leurs populations et spolier leurs richesses, tandis que l’Union Soviétique a aidé de nombreux États dans leur lutte d’indépendance, dont l’Algérie.

    Celle-ci peut à juste titre être considérée comme une vitrine de la coopération russe avec un pays africain, partenariat qui a débuté depuis l’indépendance algérienne. La Russie, outre le domaine militaire, avait par exemple largement contribué à l’industrialisation du pays.

    Quoi qu’il en soit, l’Afrique a tous les moyens et toutes les ressources pour vivre en autarcie, aussi est-ce l’occident qui a plus besoin de nous que nous avons besoin de lui.

    Du reste le monde est trop vaste et bien trop peuplé pour être manipulé et dominé par une poignée d’États autoproclamés maîtres du monde quelle que soit leur prétendue puissance. Celle-ci sera inéluctablement défaite et annihilée par la solidarité des peuples.

    Le clash des cultures

    Au-delà d’une lutte existentielle pour les 2 puissances (la défaite d’un des deux protagonistes équivaudra à son effondrement et in fine à sa disparition), ce sont 2 visions du monde, 2 systèmes de valeurs qui s’affrontent.

    On assiste en effet à un véritable choc des civilisations. Le monde occidental, dont les mœurs et les valeurs morales se sont érodées, voire dévoyées, ne peut s’accommoder d’un monde russe, profondément ancré dans sa culture orthodoxe, et par conséquent dans ses valeurs traditionnelles.

    Ainsi au même titre que l’islam qui partage ces mêmes valeurs, la culture russe subit les attaques de cet occident devenu la Babylone, la Sodome et Gomorrhe bibliques.

    Car dans ce monde antéchristique d’inversement des valeurs (le dajjal pour les musulmans), le double standard, l’indignation sélective sont la norme. La vertu, la vérité sont combattues et désignées à la vindicte, laissant place au règne de la propagande et du mensonge.

    Comment en serait-il autrement si l’on considère que le modèle anglo-saxon prônant l’individualisme a largement contribué à l’avènement de ce monde «à l’envers» ?

    Le protestantisme ne proclame-t-il pas que la richesse individuelle est une manifestation de la grâce divine ? Ainsi «Greed is good» (l’avidité est une bonne chose), dixit Donald Trump, peu important que cela soit en parfaite contradiction avec l’enseignement de Jésus (sidna Issa, asws) pour qui «Il est plus facile pour un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un riche d’entrer au royaume de Dieu».

    Mené par des dirigeants mentalement malades, ayant perdu tout sens de la mesure et de la réalité, l’Occident semble pris d’une frénésie belliciste le poussant à provoquer jusqu’à ses frontières l’autre puissance nucléaire rivale, l’Empire du Milieu, conduisant le monde vers une 3ème guerre mondiale apocalyptique.

    D’aucuns attribuent des obédiences satanistes à ces leaders mondiaux, dont le culte serait centré autour de Lucifer (étymologiquement : «le porteur de lumière»). Selon la croyance, ce dernier serait le véritable allié des humains contrairement à Dieu. Interprétation tirée du verset 22 de la genèse, chapitre 3 : et Dieu dit : «Voilà Adam devenu comme l’un de nous, sachant le bien et le mal. Empêchons donc maintenant qu’il ne porte sa main à l’arbre de vie, qu’il ne prenne aussi son fruit, et qu’en en mangeant il ne vive éternellement».

    Ainsi, Lucifer, Satan, aurait apporté la connaissance à l’homme pour le rendre l’égal de Dieu, symbolisé par la pomme de l’arbre défendu. C’est pourquoi ces adorateurs lui vouent une vénération et se considèrent par ailleurs comme des dieux.

    Cette croyance semble faire écho au mythe de Promethée, qui avait dérobé le feu à Zeus pour le livrer aux hommes.

    On retrouve ainsi cette symbolique de la pomme dans le logo d’Apple, Steve Jobs proposant, à l’instar de Lucifer, de croquer dans le savoir :

    Un culte explosif

    Combien seraient surpris d’apprendre que le sionisme n’est pas né au sein du judaïsme, car aux antipodes de la croyance juive, mais dans les cercles protestants, dès la Réforme, au 16ème siècle (en Angleterre notamment et en Allemagne), ceux-ci désirant avec ferveur instaurer le royaume de Dieu sur terre en hâtant l’avènement du Messie.

    En effet un des préalables étant le retour des juifs en Terre Sainte, il s’agissait pour eux de réunir toutes les conditions pour favoriser, si nécessaire, forcer ce retour.

    Or, ils se heurtèrent, dès la 1ère heure, à la réticence farouche de la communauté juive, croyante dans son écrasante majorité.
    C’est ainsi que la 1ère tentative théorisée par Théodore Herzl, juif laïc (on appréciera l’oxymore) se solda en cuisant échec, car ce projet est en totale contradiction avec la religion juive selon laquelle l’exil de Palestine est le châtiment que Dieu leur a infligé pour leur impiété et leurs péchés.

    Cet exil constituant donc, dans la croyance juive, l’expression de la volonté divine, il leur est formellement interdit d’établir un foyer national juif avant l’arrivée du Messie prophétisé dans les écritures. Aussi, aller à son encontre serait considéré comme une rébellion, une véritable déclaration de guerre contre Dieu.

    C’est pourquoi, éclatent ici et là de temps à autre des manifestations de juifs pieux, à New York notamment, exprimant leur solidarité avec la cause palestinienne et leur rejet du sionisme qu’ils n’hésitent pas à qualifier de nazisme.
    Manifestations, certes très peu médiatisées et régulièrement réprimées par les forces de l’ordre.

    De la même manière, certaines communautés juives vivant en Palestine se voient comme des Palestiniens de confession juive et ne reconnaissent pas l’état sioniste. En outre elles refusent tout produit émanant de cette entité et n’échappent pas au même traitement médiatique (ostracisme) et gouvernemental (répression).

    Seul un cataclysme d’une ampleur exceptionnelle a pu venir à bout de cette résistance obstinée. Et la 2ème guerre mondiale fut l’occasion saisie par les promoteurs sionistes pour convaincre les juifs les plus récalcitrants à fuir cette Europe en proie à une folie meurtrière. Certaines voix iront jusqu’à affirmer qu’elle a été orchestrée à cet escient.

    La création d’Israël correspondait également à un second objectif, d’ordre plus pragmatique. Il ferait office, pour les puissances occidentales (à leur tête les USA), de poste avancé pour le contrôle des ressources pétrolières de la région, qui représentent plus de 45% des réserves mondiales. En d’autres termes, Israël constituerait la plus grande base militaire de l’OTAN dans la région.

    Une situation qui fait dire à certains qu’Israël serait au commande de l’appareil militaro-politico-économique des USA, l’inverse étant par ailleurs vrai pour d’autres.

    En réalité, les intérêts se confondent, les 2 acolytes ayant comme objectifs de démembrer, détruire tous les états pouvant constituer une menace pour leurs projets, dont l’un est le contrôle sur les hydrocarbures et l’autre la pérennité de son existence.

    Cette convergence d’intérêts se retrouve dans les puissants lobbies évangélistes très actifs aux USA et l’AIPAC, ce dernier s’appuyant sur les communautés «juives», notamment ashkénazes (plus de 90% de la population juive mondiale).

    Les ashkénazes sont des «juifs» d’Europe d’origine khazar, un peuple d’Asie centrale, qui occupait principalement l’actuelle Ukraine, la Georgie, le Kazakhstan (Khazarstan ?), et s’est converti au «judaïsme» vers le 10ème siècle.

    Toutefois pour la plupart des juifs orthodoxes, ces khazars n’ont pas réellement embrassé la religion hébraïque des écritures mais un judaïsme talmudique, c’est-à-dire une somme d’écrits et d’interprétations de plusieurs auteurs sur des générations. Ils représentent de loin la plus grande communauté d’Israël.

    «You don’t have to be jew to be a zionist» (Joe Biden)

    Qu’ont en commun les islamistes radicaux, les chrétiens sionistes et les extrémistes de droites ? Alors que tout semble les opposer, ils combattent côte à côte en Ukraine et dans d’autres théâtres d’opérations.

    Cette alliance en apparence contre nature réside dans la convergence de vision de leurs idéologues, qui chacun, dans un agenda qui lui est propre, prétend se servir de l’autre et forcer la main de Dieu en s’escrimant à créer les conditions prévalant à la fin des temps pour instaurer le royaume de Dieu sur terre.

    Le «retour» des juifs en Palestine est sensé préluder à la reconstruction du temple de Jérusalem et à la 1ère venue du messie pour les uns et la 2ème pour les autres. L’antéchrist devra au préalable profaner le temple et conduire à l’apocalypse, Armagedon, une période de guerre de 7 ans, de famine, tremblements de terre, etc. S’établira alors le royaume de Dieu sur terre.

    Or la reconstruction de ce temple implique la destruction de la mosquée d’Al Aqsa, menaçant de lever les populations musulmanes, dont le Pakistan, une puissance nucléaire.

    Cependant pour les juifs, combien même reconstruit, personne ne pourra pénétrer le temple s’il n’est purifié par un rite spécifique : «les cendres d’une génisse rousse sans tache, sans imperfection et sur laquelle jamais ne vint un joug».

    Le plus étonnant est que des tentatives sont religieusement menées pour donner naissance à cette rareté de la nature. Et elle a bien failli voir le jour, manquant de déclencher la 3ème guerre mondiale. C’est dire que la chose est prise très au sérieux et un grand nombre d’illuminés, dont des puissants de notre époque jubilent à l’idée de hâter la fin du monde.

    https://www.google.com/amp/s/www.liberation.fr/planete/1997/06/12/melody-la-sacree-vache-rousse-de-jerusalem_207157/%3foutputType=amp

    https://blog.francetvinfo.fr/charles-enderlin/2015/07/12/la-vache-rousse-plus-dangereuse-que-le-nucleaire-iranien.html

    Miloud Boumaza
    Né à Chlef
    Comptable
    Résidant en France, en région parisienne

    La patrie news, 28 mai 2022

    #Russie #Ukraine #OTAN #EtatsUnis

  • Poutine nomme son ex ambassadeur au Maroc à Alger

    Poutine nomme son ex ambassadeur au Maroc à Alger

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    Jeu des chaises musicales dans le corps diplomatique russe: Poutine nomme son ex ambassadeur au Maroc à Alger


    Un nouvel ambassadeur russe devrait bientôt s’installer à Alger pour remplacer Igor BELIAEV, le désormais ex ambassadeur de la Fédération de Russie en Algérie.

    Désigné à ce poste en 2017. M. Igor Beliaev cède sa place à Valerian Shuvaev, ambassadeur au Maroc de 2018 et jusqu’à hier.

    Ce dernier, qui devra rejoindre bientôt son poste à Alger, sera remplacé au Royaume chérifien par Vladimir Baibakov, ex diplomate en chef de Moscou en Mauritanie, a indiqué Russia Today précisant que le président Vladimir Poutine a déjà signé les décrets des nouvelles nominations. L’ancien ambassadeur au Maroc, Valerian Shuvaev est envoyé donc en Algérie après la fin de mission signifiée à Igor Beliaev. S’agit-il d’un jeu de chaises musicales, décidé par Poutine sans autre visée ou s’agit-il, comme le laisse entendre certains observateurs, d’une mise à l’écart préméditée en raison des propos(*) que M. Igor Beliaeva aurait tenues, mercredi dernier, lors de la rencontre avec la presse ? A suivre.

    Hayet Youba

    La patrie news, 28 mai 2022

    (*) Igor Beliaev, a déclaré que «la cause sahraouie et palestinienne et d’autres causes relevant du droit à l’autodétermination dans le monde, montrent on ne peut clairement que «l’Occident joue au jeu du deux poids, deux mesures. sachant que la question palestinienne est tranchée au niveau des Nations unies comme c’est le cas pour la question sahraouie. La Russie demande l’application des résolutions onusiennes à ce propos et se référer à la légalité internationale», a-t-il rappelé. 

  • Algérie: l’alternative au gaz russe?

    Algérie: l’alternative au gaz russe?

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    Le président algérien Tebboune est à Rome, en Italie, pour parler des questions gazières. L’Algérie n’a jamais été aussi courtisée en ces temps de sanctions contre la Russie.

    Le gaz algérien comme substitut au gaz russe sur les marchés ? Totalement personne ne l’envisage, mais partiellement, certains pays font tout pour que cela devienne une réalité. C’est le cas de l’Italie, qui importait jusque-là 45 % de son gaz de Russie et qui est le premier acheteur européen de gaz algérien via le gazoduc Transmed. Le pays a multiplié les rencontres avec les autorités algériennes et a réussi en avril à conclure un accord pour des livraisons accrues de gaz. Mais au-delà de leur volonté d’aider ou non l’Europe, les Algériens ont-ils les capacités d’accroître rapidement leur production pour répondre à toutes les demandes à venir ?

    À court terme, la demande sera difficile à satisfaire
    D’ici quelques années, l’Algérie pourrait mettre à disposition quelques dizaines de milliards de m3 supplémentaires sur le marché, selon les déclarations d’Ali Hached, l’ancien vice-président de la Sonatrach, géant algérien du gaz et du pétrole, en février dernier.

    « Mais dans l’immédiat, les marges de négociations sont réduites au vu des faibles quantités additionnelles disponibles rapidement », confirme un expert algérien. Notre interlocuteur pointe un choix stratégique que le pays doit faire : une fraction du gaz algérien sert à maintenir la pression des gisements de pétrole.

    Puiser dans ces quantités disponibles, c’est courir le risque de réduire les capacités de production du pays en or noir demain. Sachant qu’aucun appel d’offre n’a par ailleurs été lancé ces dernières années et qu’entre une découverte et une mise en production, il faut compter en moyenne 5 ans, l’Algérie aura effectivement du mal à augmenter de manière significative ses capacités de production à très court terme.

    L’Algérie possède moins de 2 % des réserves mondiales de gaz conventionnel

    L’autre question est celle des réserves de gaz qui permettraient au pays d’assurer une durabilité d’approvisionnement. Le chiffre est a priori technique, mais en réalité très politique. Les données officielles sont rares sur le sujet. Selon l’édition 2021 du BP Statistical Review, rapport de référence dans le domaine de l’énergie, l’Algérie possédait, en 2020, 1,2 % des réserves mondiales connues de gaz naturel – soit 2 300 milliards de m3. La tendance est à une baisse graduelle de ces réserves. Il n’y a en effet pas eu de découverte majeure depuis des années, et en revanche la consommation interne ne fait qu’augmenter.

    L’Algérie possède cependant un autre atout : elle abrite les troisièmes réserves mondiales de gaz de schiste. Mais celles-ci ne sont pour l’heure pas du tout exploitées et demanderaient de gros moyens techniques et financiers pour l’être. Après une tentative d’exploration avortée dans le sud du pays, le président Tebboune a promis un débat national sur le sujet.

    RFI, 26 mai 2022

    #Algérie #Gaz #Europe #Italie #Russie

  • Combien de temps faudra-t-il à l’Italie pour se passer du gaz russe ?

    Combien de temps faudra-t-il à l’Italie pour se passer du gaz russe ?

    Italie, Ukraine, Russie, gaz, Union Européenne, UE, Algérie,

    Le gouvernement italien a déclaré à plusieurs reprises qu’il prévoyait de mettre fin à sa dépendance à l’égard de la Russie pour l’approvisionnement en gaz après l’invasion de l’Ukraine. Mais comme le calendrier ne cesse de changer, quand et comment cela pourrait-il se produire ?

    L’Italie est fortement dépendante du gaz russe, mais elle cherche de nouvelles sources depuis l’invasion de l’Ukraine par Moscou dans le cadre d’un effort visant à mettre fin à cette dépendance dans les années à venir.

    Mais on ne sait toujours pas si l’Italie peut vraiment mettre fin à sa dépendance à l’égard de la Russie pour son approvisionnement en gaz – ou quand cela pourrait être réalisable.

    Depuis l’invasion de l’Ukraine par Moscou, le gouvernement italien cherche de nouvelles sources d’approvisionnement, notamment par le biais d’un accord récent visant à augmenter les fournitures en provenance d’Algérie.


    Le Premier ministre Mario Draghi a déclaré la semaine dernière que le pays pourrait être indépendant du gaz russe d’ici la seconde moitié de 2024 – la dernière d’une série d’estimations changeantes.

    « Les estimations du gouvernement indiquent que nous pouvons nous rendre indépendants du gaz russe au second semestre 2024 », a déclaré M. Draghi au Sénat, tout en ajoutant que les « premiers effets » de ce plan se feraient sentir dès la fin de cette année.

    Il a ajouté que son gouvernement cherchait également à stimuler sa production d’énergies renouvelables, notamment en « détruisant les barrières bureaucratiques » aux investissements, affirmant que c’était la « seule façon » de libérer l’Italie de l’obligation d’importer des combustibles fossiles.

    En avril, le ministre italien de la transition écologique, Roberto Cingolani, a estimé que le pays n’aurait plus besoin de gaz russe dans les 18 mois, après avoir prédit que cela pourrait prendre jusqu’en 2025.

    L’Italie est l’un des plus grands utilisateurs et importateurs de gaz naturel d’Europe. Elle importe 90 % de son approvisionnement en gaz, dont 45 % en provenance de Russie, contre 27 % il y a dix ans.

    L’Italie importe aujourd’hui 29 milliards de mètres cubes de gaz russe par an, que M. Cingolani a déclaré en mars « devoir être remplacé », sans toutefois préciser par quoi.

    Les analystes ont déclaré qu’il y a « beaucoup de questions » sur l’utilité de l’accord gazier entre l’Italie et l’Algérie.

    Malgré ses vastes réserves de gaz naturel, l’Algérie exporte déjà à près de sa capacité maximale.

    La semaine dernière, M. Draghi a répété qu’il soutenait fermement les sanctions de l’UE à l’encontre de Moscou, notamment une proposition d’interdiction des importations de pétrole russe, bien que cette mesure soit actuellement bloquée par la Hongrie.

    « Nous devons continuer à maintenir la pression sur la Russie par le biais de sanctions, car nous devons amener Moscou à la table des négociations », a-t-il déclaré.

    Mais pour l’instant, le géant italien de l’énergie Eni a déclaré qu’il prévoyait de payer ses fournitures de gaz russe en roubles, répondant ainsi à une demande de Vladimir Poutine.

    Il n’était pas clair dans l’immédiat si ce plan pouvait tomber sous le coup des sanctions de l’Union européenne, bien qu’Eni ait déclaré qu’il n’était « pas incompatible ».

    La société a déclaré que sa décision d’ouvrir les comptes a été « prise en conformité avec le cadre actuel des sanctions internationales » et que les autorités italiennes avaient été informées.

    Thelocal.it, 25 mai 2022

    #Italie #Gaz #Russie #Union_européenne #UE #Ukraine #Algérie

  • Crise alimentaire mondiale : les prix en hausse de 23 %

    Crise alimentaire mondiale : les prix en hausse de 23 %

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    Une crise alimentaire mondiale se profile à court terme à la suite de la guerre en Ukraine.

    Le prix des denrées alimentaires dans le monde en 2022 augmentera de 23 %, après avoir grimpé de 31 % dès 2021.

    Au Royaume-Uni, le gouverneur de la banque centrale britannique , Andrew Bailey, a évoqué une potentielle hausse « apocalyptique » des prix sur le marché alimentaire, tandis qu’en Italie, comme le souligne l’Institut des statistiques (Istat), les prix alimentaires ont enregistré une forte croissance, au point qu’une famille, en 2022, devra prendre en compte une dépense plus importante uniquement pour la nourriture égale à environ +480 euros.

    Crise alimentaire au coin de la rue : la solution selon le BCG

    Il faut agir vite, et l’action doit être coordonnée, à commencer par le partage des données comme l’indique une étude du Boston Consulting Group dans un nouveau rapport intitulé « The War in Ukraine and the Rush to Feed the World » (« La guerre en Ukraine et la course pour nourrir le monde »), qui analysait le problème en partant de les conséquences que la guerre aura sur la chaîne alimentaire et proposer une solution impliquant de nombreux acteurs, des institutions internationales aux États individuels, du monde financier au secteur privé, en passant par le rôle clé des ONG et de l’ensemble du secteur social. Disposer du montant des stocks mondiaux et des flux commerciaux de céréales et graines oléagineuses permettrait de mieux canaliser les ressources et d’aider les populations les plus touchées, outre le fait qu’une plus grande transparence des marchés se traduirait par moins de spéculation sur les matières premières agricoles.

    Selon les analystes, la première étape à franchir, ce sont les gouvernements des pays développés, qui ont pour tâche de financer le Programme alimentaire mondial et les ONG engagées dans l’aide humanitaire en Ukraine et dans les autres régions les plus touchées par l’impact de la guerre. Les pays exportateurs nets de blé sont appelés à structurer une stratégie unifiée pour libérer les stocks et les envoyer là où ils sont le plus nécessaires.

    En plus de cela, des mesures financières doivent être lancées qui permettront de reconstruire le secteur agricole ukrainien une fois la guerre terminée, sans oublier les pays d’Afrique subsaharienne, d’Asie du Sud, d’Amérique centrale et des petits États insulaires, qui auront besoin de semences et d’engrais pour compenser les interruptions de semis dues à la guerre.

    A.M.

    https://levenement.dz/2022/05/22/crise-alimentaire-mondiale-les-prix-en-hausse-de-23/

  • Entre le marteau russe et l’enclume turque

    Entre le marteau russe et l’enclume turque

    Russie, Turquie, Ukraine, OTAN, Finlande, Suède,

    Jusqu’à encore récemment, lorsque les Etats-Unis apportaient leur soutien à un pays en butte à une difficulté quelconque, que celle-ci soit grande ou petite, ce pays pouvait estimer être tiré d’affaire, quand bien même il devrait attendre un peu avant de voir son ciel se dégager à nouveau. Ainsi de la Finlande et de la Suède, dont les principaux dirigeants ont été invités à la Maison-Blanche jeudi dernier exprès pour recevoir de ce puissant d’entre les puissants qu’est Joe Biden l’assurance qu’elles seront bientôt membres à part entière de « la plus grande alliance militaire de l’histoire », comme les Américains se plaisent depuis quelque temps à parler de l’Otan, et que par suite rien ni personne ne pourra faire qu’elles n’y soient pas au bout d’un délai tout à fait dans les normes. Voilà qui devrait calmer leurs craintes, elles qui se voient prises entre le marteau russe et l’enclume turque, le premier qui menace de s’abattre et la seconde qui s’intercale pour leur barrer l’entrée de l’Otan, le seul endroit au monde où elles pourraient se mettre à l’abri de l’orage venant d’Ukraine.

    Dans le principe que vaut une opposition turque quand on dispose déjà du consentement américain, sans même parler de celui des autres membres de l’organisation? Rien. A plus forte raison quand il s’agit d’une question interne à l’Otan, une création américaine de tout temps sous commandement américain. Dans une alliance militaire seule la parole du chef devrait compter. Si au sein même de l’Otan l’avis des Etats-Unis n’est pas prépondérant, s’il peut être contrebalancé par celui de la Turquie, ou par celui de tout autre mauvais coucheur, s’agit-il encore de l’Otan ?

    Avant même que la Turquie leur fasse savoir qu’elle se servirait de son doit de veto contre elles, la Suède et la Turquie se croyaient en grand danger d’être attaquées entre le moment où elles cessaient d’être neutres et celui où elles rejoignaient l’Otan. Plus court serait ce temps de passage, moins nombreuses seraient les occasions pour la Russie de s’en prendre à elles. Et puis voilà que c’est de l’intérieur même de l’Otan que surgit le péril, que pointe la bouche de canon prête à cracher son feu de barrage dans leur direction. Elles se hâtaient de passer de la neutralité à l’alignement, tout entières tendues vers la porte de salut, et voilà que quelqu’un se profile dans son embrasure qui de loin leur fait signe de rebrousser chemin. S’en retourner, soit, mais où ? A leur position de neutralité d’avant ? Mais cela n’est plus possible, car elles ont pris soin de signifier à la Russie qu’elles dénonçaient le pacte de non-agression passé avec elle, qu’elle peut à partir de maintenant les compter au nombre des pays hostiles à son endroit.

    Si ce n’est pas là à proprement parler une déclaration de guerre, c’est en tout cas loin d’être un geste d’amitié. Leur situation risque même de s’empirer si la guerre en Ukraine est perdue par l’Otan, comme d’ailleurs cela tend à se préciser. A moins qu’elles ne donnent satisfaction à la Turquie sur toutes ses demandes d’extradition de membres du PKK et de partisans de Fethullah Gülen, celle-ci ne se laisserait probablement pas dissuader d’user de son droit de veto contre leur admission dans la maison du salut. Les Etats-Unis eux-mêmes n’y pourraient rien, sauf si eux-mêmes livraient Gülen à la Turquie, ou alors revenaient sur leur refus de lui vendre des F-35. Dans tous les cas, le prix à payer serait plus qu’exorbitant, humiliant.

    Mohamed Habili

    Le Jour d’Algérie, 20 mai 2022

    #Russie #OTAN #EtatsUnis #Finlande #Suède #Turquie

  • Mali: La Russie dénonce la mentalité « coloniale » des Européens

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    Le chef de la diplomatie malienne Abdoulaye Diop,reçu vendredi à Moscou par son homologue russe, Sergei Lavrov. Signe du renforcement des liens entre Moscou et Bamako. Une nouvelle donne en marche depuis l’arrivée des militaires au pouvoir au Mali et la perte progressive de l’influence française dans ce pays.

    La France et l’Europe, accusées par la Russie de vouloir maintenir des pays africains sous leur joug.

     » Nous comprenons, mais nous n’apprécions pas les tentatives de la France et d’autres pays de l’UE de revendiquer un rôle dominant en Afrique et dans d’autres régions. « , a déclaré Sergei Lavrov, ministre russe des affaires étrangères.

    Avant d’ajouter :  » Nos collègues français tentent de dicter au Mali avec qui ils peuvent communiquer et avec qui ils ne sont pas autorisés à le faire. C’est inacceptable. »

    Occasion pour Moscou de pousser ses pions. Sergei Lavrov a affirmé que Moscou était prêt à accorder un soutien à Bamako « pour augmenter les capacités de combat des forces armées maliennes », notamment dans la formation des militaires et des policiers. Il a aussi assuré que Moscou allait continuer à livrer au Mali du blé, des engrais minéraux et des produits pétroliers.

    Algérie Medinfo, 20 mai 2022

    #Mali #Russie #France #Colonialisme #Françafrique #Barkhane

  • Voici comment l’Europe a été poussée au suicide économique

    Voici comment l’Europe a été poussée au suicide économique

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    Avec l’aide active des « dirigeants » européens, les États-Unis parviennent à ruiner l’Europe.

    Comme l’écrivait Michael Hudson, professeur et chercheur en économie à l’université du Missouri à Kansas City, début février, avant l’intervention de la Russie en Ukraine :

    L’Amérique n’a plus la puissance monétaire, l’excédent commercial et une balance des paiements toujours positive qui lui permettait d’élaborer les règles du commerce et de l’investissement dans le monde depuis 1944-45. La menace qui pèse sur la domination américaine est que la Chine, la Russie et le cœur de l’île-monde eurasienne de Mackinder offrent de meilleures opportunités de commerce et d’investissement que celles offertes par les États-Unis, qui demandent de plus en plus désespérément des sacrifices à leurs alliés de l’OTAN et autres.

    L’exemple le plus flagrant est la volonté des États-Unis d’empêcher l’Allemagne d’autoriser la construction du gazoduc Nord Stream 2 afin d’obtenir du gaz russe pour les prochains froids. Angela Merkel s’est mise d’accord avec Donald Trump pour dépenser un milliard de dollars dans la construction d’un nouveau port GNL afin de devenir plus dépendante du GNL américain, dont le prix est élevé. (Le plan a été annulé après que les élections américaines et allemandes ont changé les deux dirigeants). Mais l’Allemagne n’a pas d’autre moyen de chauffer un grand nombre de ses maisons et immeubles de bureaux (ou d’approvisionner ses entreprises d’engrais) que le gaz russe.

    Le seul moyen qui restait aux diplomates américains pour bloquer les achats européens était d’inciter la Russie à lancer une réponse militaire, puis de prétendre que la réplique à cette réponse doit l’emporter sur tout intérêt économique purement national. Comme l’a expliqué la sous-secrétaire d’État aux affaires politiques, Victoria Nuland, lors d’un point de presse du département d’État, le 27 janvier : « Si la Russie envahit l’Ukraine, d’une manière ou d’une autre, le Nord Stream 2 n’avancera plus ». Le problème est de créer un incident suffisamment offensif et de dépeindre la Russie comme l’agresseur.

    À la mi-février, un observateur de l’OSCE notait que les bombardements d’artillerie sur le Donbass par les Ukrainiens était passé d’une poignée à plus de 2 000 explosions par jour. La Russie a réagi à ces préparatifs d’attaque en reconnaissant les républiques du Donbass, en signant des accords de défense avec elles et en leur venant finalement en aide.

    Peu après le lancement de l’opération militaire russe, le professeur Hudson a approfondi ses réflexions :

    La récente provocation de la Russie par l’expansion de la violence ethnique anti-russe par le régime néo-nazi ukrainien de Maiden post-2014 vise à provoquer une épreuve de force. Elle répond à la crainte des intérêts américains de perdre leur emprise économique et politique sur leurs alliés de l’OTAN et d’autres satellites de la zone dollar, car ces pays ont vu leurs principales opportunités de gain dans l’augmentation de leur commerce et de leurs investissements avec la Chine et la Russie. …

    Comme l’a expliqué le président Biden, l’escalade militaire actuelle (« en agaçant l’ours ») ne concerne pas vraiment l’Ukraine. Biden a promis dès le départ qu’aucune troupe américaine ne serait impliquée. Mais il exige depuis plus d’un an que l’Allemagne empêche le gazoduc Nord Stream 2 d’approvisionner son industrie et ses logements en gaz à bas prix et se tourne vers les fournisseurs américains, dont les prix sont beaucoup plus élevés. …

    L’objectif stratégique américain le plus urgent de la confrontation entre l’OTAN et la Russie est la flambée des prix du pétrole et du gaz. En plus de créer des profits et des gains boursiers pour les entreprises américaines, les prix plus élevés de l’énergie vont faire perdre une grande partie de sa vapeur à l’économie allemande.

    Au début du mois d’avril, le professeur Hudson refaisait un point sur la situation :

    Il est maintenant clair que la nouvelle guerre froide a été planifiée il y a plus d’un an par les États-Unis, avec la stratégie de bloquer le Nord Stream 2 dans le cadre de son objectif d’empêcher l’Europe occidentale (« OTAN ») d’augmenter sa prospérité par le commerce et les investissements mutuels avec la Chine et la Russie. …

    Ainsi, les régions russophones de Donetsk et de Louhansk ont été bombardées avec une intensité croissante, et comme la Russie s’abstenait de répondre, des plans auraient été élaborés pour lancer une grande épreuve de force en février dernier ;- une attaque lourde de l’Ukraine occidentale organisée par des conseillers américains et armée par l’OTAN. …

    Avant la guerre des sanctions, le commerce et les investissements européens promettaient une prospérité mutuelle croissante grâce aux relations entre l’Allemagne, la France et d’autres pays de l’OTAN d’un côté et la Russie et de la Chine de l’autre. La Russie fournissait une énergie abondante à un prix compétitif, et cet approvisionnement énergétique devait faire un bond en avant avec Nord Stream 2.

    L’Europe devait gagner les devises étrangères nécessaires pour payer ce commerce d’importation croissant en exportant davantage de produits industriels vers la Russie et en investissant dans la reconstruction de l’économie russe, par exemple par des entreprises automobiles allemandes, des avions et des investissements financiers. Ce commerce et ces investissements bilatéraux sont désormais interrompus pour de très nombreuses années, étant donné la confiscation par l’OTAN des réserves étrangères de la Russie conservées en euros et en livres sterling.

    La réponse européenne à la guerre par procuration des États-Unis contre la Russie est basée sur une moralisation hystérique menée par les médias, ou alors une hystérie moralisatrice. Elle n’était et n’est toujours ni rationnelle ni réaliste.

    Les « dirigeants » européens ont décidé que le suicide économique de l’Europe était nécessaire pour montrer à la Russie que Bruxelles était sérieusement fâchée. Des gouvernements nationaux imbéciles, y compris celui de l’Allemagne, ont suivi ce programme. S’ils continuent sur leur lancée, le résultat sera une désindustrialisation complète de l’Europe occidentale.

    Pour reprendre les termes d’un observateur sérieux :

    Aujourd’hui, nous constatons que pour des raisons purement politiques, poussés par leurs propres ambitions, et sous la pression de leur suzerain américain, les pays européens imposent davantage de sanctions sur les marchés du pétrole et du gaz, ce qui entraînera davantage d’inflation. Au lieu d’admettre leurs erreurs, ils cherchent un coupable ailleurs. …

    On a l’impression que les politiciens et les économistes occidentaux oublient tout simplement les lois économiques de base ou choisissent simplement de les ignorer. …

    Dire non à l’énergie russe signifie que l’Europe deviendra systématiquement et durablement la région du monde la plus coûteuse en ressources énergétiques. Oui, les prix vont augmenter, et des ressources vont aller contrer ces hausses de prix, mais cela ne changera pas la situation de manière significative. Certains analystes affirment que cela portera gravement, voire irrévocablement, atteinte à la compétitivité d’une partie importante de l’industrie européenne, qui perd déjà du terrain au profit d’entreprises d’autres régions du monde.

    Maintenant, ces processus vont certainement s’accélérer. Il est clair que les possibilités d’activité économique, avec ses améliorations, quitteront l’Europe pour d’autres régions, tout comme les ressources énergétiques de la Russie.

    Cet autodafé économique… ce suicide est, bien sûr, l’affaire interne des pays européens. …

    Or, les actions erratiques de nos partenaires – c’est ce qu’elles sont – ont entraîné une croissance de facto des revenus du secteur pétrolier et gazier russe, en plus des dommages causés à l’économie européenne. …

    En comprenant les mesures que l’Occident prendra dans un avenir proche, nous devons tirer des conclusions à l’avance et être proactifs, en tournant les mesures chaotiques irréfléchies de certains de nos partenaires à notre avantage pour le bien de notre pays. Naturellement, nous ne devons pas espérer que leurs erreurs se répètent. Nous devons simplement, pratiquement, partir des réalités actuelles, comme je l’ai dit.

    Tiré du discours de Vladimir Poutine, lors d’une réunion sur le développement de l’industrie pétrolière, 17 mai 2020, Kremlin, Moscou

    Moon of Alabama

    Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone