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  • Maroc: La photo de Bourita qui vaut mieux que 1000 paroles

    Maroc: La photo de Bourita qui vaut mieux que 1000 paroles

    Maroc, Sahara Occidental, Brahim Ghali, Union Africaine, Sommet de Malabo, Nasser Bourita,

    Son histoire a fait le tour des réseaux sociaux. Il y représentait le roi du Maroc dont la santé lui permet juste de rester en vie à coups de perfusions.

    C’est ainsi que Nasser Bourita, chef de la diplomatie marocaine, a pris part aux travaux du Sommet humanitaire extraordinaire et conférence des donateurs de l’Union Africaine qui ont eu lieu vendredi à Malabo, en Guinée équatoriale.

    Contraint d’être présent lors de la prise de la photo de famille du Sommet, Bourita a voulu faire preuve d’ingéniosité pour ne pas paraître derrière Brahim Ghali, le leader du Polisario et président de la RASD, pays membre à part entière de l’Union Africaine. Sur la photo, on peut le voir, à droite, tournant littéralement le dos au reste des présents, exprimant ainsi son agacement, et commettant au passage un gravissime impair diplomatique. Et pour cause : l’infortuné Bourita est placé en marge des participants, alors que le président sahraoui Brahim Ghali figure à la place d’honneur sur la photo. Un fait tout à fait normal, puisque la RASD est membre fondateur de l’UA alors que le Maroc n’a rejoint cette organisation continentale qu’en 2017.

    Pourquoi Bourita avait l’air agacé? Parce qu’il veut dissimuler une vérité grande comme un temple. Pour rejoindre l’organisation panafricaine, le Maroc a été obligé de reconnaître la RASD par décret royal, comme résultat de la politique de la chaise vide pratiqué par le royaume chérifien durant plusieurs décennies. En tournant le dos aux leaders africains, Bourita espère échapper aux regards des millions de marocains. Un autre chapître de la diplomatie des superchéries préconisée par le ministre marocain des affaires étrangères en vue de continuer à duper l’opinion publique marocaine.

    #Maroc #SaharaOccidental #BrahimGhali #Polisario #UnionAfricaine #Sommet_de_Malabo #NasserBourita

  • Espagne : Levée de boucliers contre Pedro Sanchez

    Espagne : Levée de boucliers contre Pedro Sanchez

    Espagne, Maroc, Sahara Occidental, Parlement espagnol, Pedro Sanchez,

    Las Cortes, le parlement espagnol est vent debout contre la décision prise par le chef du gouvernement de ce pays de reconnaitre une pseudo marocanité du territoire sahraoui. La droite et les centres ont été unanimes pour rejeter en bloc cette décision. Il y a même au sein du PSOE (parti socialiste dont le chef de file n’est autre que Sanchez) des voix qui se sont élevées contre une telle décision.

    C’est donc une majorité des voix qui exprime aujourd’hui son désaccord et réclame la stricte obligation de l’Espagne de s’en tenir aux résolutions onusiennes qui exigent l’autodétermination du peuple sahraoui. Le Maroc voit ses ambitions revenir à la baisse.

    Hocine KEDADRIA

    Aujourd’hui l’entreprise, 29 mai 2022

    #Espagne #Maroc #SaharaOccidental #LasCortes

  • Le sommet de Malabo a rejeté la proposition marocaine

    Le sommet de Malabo a rejeté la proposition marocaine

    Maroc, Algérie, Sahara Occidental, Sommet de Malabo, lutte antiterroriste, MUJAO, trafic de cannabis, Amar Belani,

    Sahara Occidental et attaques contre l’Algérie : Belani démonte la propagande du Makhzen

    Dans un entretien accordé aujourd’hui au site d’information « La Patrie News », l’envoyé spécial chargé de la question du Sahara Occidental et des pays du Maghreb, M. Amar Belani, est revenu sur de nombreuses questions, notamment concernant le processus politique pour la libération du Sahara Occidental mais aussi sur la multiplication des provocations marocaines à l’encontre de l’Algérie, notamment sur la scène régionale et mondiale.

    Ainsi et concernant le déroulement du récent sommet de l’Union Africaine contre le terrorisme qui s’est tenu à Malabo (Guinée équatoriale), qui a vu la participation des représentants du Sahara Occidental, M. Belani dira que les propositions marocaines n’ont même pas été prises en considération par les Chefs d’Etats Africains : « A Malabo, le ministre marocain des affaires étrangères, rongeait son frein en rasant les murs car sa délégation n’avait pas réussi à faire avaliser un paragraphe préfabriqué sur cette question, la majorité des participants ne se sont pas laissés berner par cette imposture ridicule… Contrairement à la teneur triomphaliste des dépêches de l’agence officielle de presse marocaine, il n’a même pas prononcé son discours qui a fait l’objet d’un simple dépôt…Ceci explique aussi sa posture particulièrement embarrassée sur la photo de famille dudit sommet alors que le président de la RASD représentait fièrement son peuple en se tenant dignement au premier rang en compagnie de ses pairs africains », a-t-il déclaré.

    « Qui est derrière la création du MUJAO ? »

    Interrogé à propos des tentatives du Maroc pour inscrire le front de Polisario, dans les listes des mouvements terroristes, M. Belani, dira qu’il s’agit d’une fuite en avant du Maroc : « A grand renforts de pseudo experts et pseudo think-tanks, grassement payés pour la circonstance, le Maroc essaye effectivement risiblement de cataloguer le Front Polisario comme organisation terroriste en feignant d’oublier que les Nations unies et la cour de justice de l’UE reconnaissent le Front en tant que seul représentant légitime du peuple sahraoui et que ce dernier a la capacité diplomatique, pour négocier, et juridique pour ester en justice au nom du peuple sahraoui. Il convient de rappeler que le même Maroc a négocié des années durant avec le Front Polisario en co-signant avec lui des accords contraignants. Vous voyez bien qu’il s’agit d’une fuite en avant car ce pays redoute que des pressions internationales ne l‘obligent à revenir à la table des négociations, lui qui multiplie les faits accomplis pour faire perdurer un statu quo qui lui est momentanément profitable. Troisièmement, s’agissant du nexus avec le terrorisme, il est de bon aloi de se poser les bonnes questions : qui contribue à irriguer et à financer les réseaux terroristes, notamment dans la région du Sahel, à travers le très juteux trafic de cannabis ? Qui est derrière la création du MUJAO, un groupe terroriste criminel qui avait ciblé l’Algérie ? La réponse est, on ne peut plus édifiante. Les allégations mensongères sur de prétendues connexions du Front Polisario avec des groupes terroristes sont tout simplement ridicules » a-t-il ajouté.

    « De consulats fantômes payés sur les deniers publics »

    Commentant l’ouverture de consulats de plusieurs pays, dans les territoires sahraouis occupés, M. Belani dira qu’il s’agit de ‘’victoires fictives’’ visant à susciter un semblant de soutien diplomatique international aux propositions marocaines : « Il s’agit de consulats fantômes payés sur les deniers publics au moment où le peuple marocain descend dans la rue pour crier ses revendications légitimes en termes de pouvoir d’achat et de vie décente. Certains de ces pays qui ont ouvert ces consulats fictifs ont perdu leur droit de vote au sein des organisations internationales car, faute de ressources financières, ils n’ont pas été en mesure d’honorer leurs arriérés de contributions obligatoires. Quant aux victoires diplomatiques fantasmées, il suffit de rappeler la dernière gifle cinglante reçue par la délégation parlementaire marocaine à Bogota, où elle a tenté désespérément de faire adopter par le parlement andin une motion de soutien en faveur du ‘’plan d’autonomie’’. Grâce à la mobilisation de l’appareil diplomatique algérien en Amérique latine et à la sensibilisation des différentes associations de soutien à la cause du peuple sahraouie, cette délégation est rentrée bredouille et dépitée, sa manœuvre ayant été mise sèchement en échec. Bien entendu, les officiels et les médias marocains feront tout pour passer sous silence cette énième avanie. Il en va de même pour la célébration de la journée de l’Afrique dans certaines capitales latino-américaines, à l’instar de Santiago du Chili, ou les diplomates marocains se sont retrouvés exclus des cérémonies commémoratives organisées par nos ambassadeurs en présence des représentants des autorités des pays d’accréditation » a-t-il ajouté.

    « Centre à Dakhla : une manœuvre grossière »

    M. Belani est enfin revenu sur la récente ouverture d’un centre spécialisé pour les enfants au niveau de la ville de Dakhla, dans les territoires sahraouis occupés, en assurant qu’il s’agit d’une nouvelle manœuvre grossière du Maroc, qui vise à nuire à l’image du Polisario : « Effectivement, il s’agit d’une manœuvre grossière qui vise à nuire au Polisario en essayant de lui accoler mensongèrement une pratique proscrite par les conventions internationales. Ces allégations sont sans fondement et elles ont été sèchement démenties par le porte-parole du Secrétaire général des Nations Unies lors de la visite du représentant personnel, Staffan De Mistura dans les camps de réfugiés à Tindouf. Si les autorités marocaines avaient vraiment à cœur le sort des enfants, ils devraient plutôt songer à créer des dizaines de centres pour sauver les chérubins innocents de la prédation et du tourisme sexuel » a-t-il martelé.

    L’Algérie aujourd’hui, 30 mai 2022

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    #Maroc #Algérie #SaharaOccidental #Polisario #Terrorisme #Sommet_de_Malabo #MUJAO

  • Ghali: Le Maroc m’a ciblé avec le programme Pegasus

    Ghali: Le Maroc m’a ciblé avec le programme Pegasus

    Maroc, Sahara Occidental, Brahim Ghali, Front Polisario, Pegasus, espionnage,


    Le président de la République arabe sahraouie, Brahim Ghali, a révélé qu’il était visé par le programme Pegasus du régime marocain.

    Dans une interview accordée à l’émission « Anna Rosa » diffusée sur la chaîne espagnole « Telecinco » (Channel 5), Ghali a évoqué le scandale d’espionnage à travers l’émission sioniste Pegasus, soulignant qu’ « il était également visé par le régime du Makhzen ».

    Le président Ghali a également qualifié, lors de l’interview, la dernière position du gouvernement espagnol dirigé par Pedro Sanchez sur le conflit au Sahara occidental et son acquiescement aux termes du régime du Makhzen de « trahison », soulignant que « Madrid a des dettes qui auront à verser un jour au peuple sahraoui.

    Au cours de la même interview, le président de la République arabe sahraouie démocratique s’est interrogé sur ce qui se cache derrière cette décision du président exécutif du gouvernement espagnol, soulignant que ce changement de position a conduit à « un changement complet de la politique de l’Espagne à l’égard de la question sahraouie, contrairement à ce qu’il a été pendant des décennies », a-t-il poursuivi. En disant : « Nos relations officielles sont rompues ».

    Le président sahraoui s’est également adressé aux autorités madrilènes en disant : « Il y a des responsabilités historiques sur l’Espagne qui devront être reconnues devant l’histoire et le peuple sahraoui ».

    L’Evénement, 29 mai 2022

    #SaharaOccidental #Maroc #Front_Polisario #Brahim_Ghali #Pegasus #Espionnage

  • Algérie. Séminaire sur la Palestine et le Sahara Occidental

    Algérie. Séminaire sur la Palestine et le Sahara Occidental

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    Le rôle de soutien de l’Algérie aux causes palestinienne et sahraouie a été souligné, samedi, au cours d’un séminaire national intitulé «La cause palestinienne et le droit à l’autodétermination du Sahara occidental à la lumière des changements internationaux», organisé à l’Université Mohamed-Lamine-Debaghine (Sétif 2).

    Dans ce cadre, le coordinateur du Comité populaire de solidarité avec le peuple palestinien, Mohamed Tahar Dilmi, a indiqué que «les positions de l’Algérie envers la cause palestinienne sont connues depuis toujours, et c’est le seul Etat qui n’a jamais interféré dans la décision palestinienne», soulignant que l’Etat algérien n’a jamais exploité la cause palestinienne en politique, mais a de tout temps soutenu la lutte du peuple palestinien. Il a ajouté que «la cause palestinienne nécessite l’accord de toutes les parties palestiniennes et qu’elles soient unies s’agissant de l’objectif et de l’orientation, car la bataille exige de conjuguer tous les efforts», soulignant que «l’indépendance de l’Algérie est le résultat de l’unité du peuple algérien».

    Le même intervenant a également appelé à «insuffler l’esprit de la résistance positive dans la rue arabe », ajoutant que «les étudiants algériens ont toujours été à l’avant-garde, en adoptant les causes de la nation, de la société et des causes de libération également».

    De son côté, El Kheier Guechi, recteur de l’Université Sétif 2, spécialisé en droit international, a indiqué que «les causes palestinienne et sahraouie ont un facteur commun, à savoir le principe de l’autodétermination et l’édification d’un Etat indépendant».

    Horizons, 29 mai 2022



  • Algérie: « lune de miel » avec Rome et coupure avec Madrid

    Algérie: « lune de miel » avec Rome et coupure avec Madrid

    Algérie, Espagne, Italie, Maroc, Sahara Occidental, Abdelmadjid Tebboune, Sonatrach, ENI,

    Les relations de l’Algérie avec ses amis sont fondamentalement basées sur « la confiance et la parole donnée et qui ne change pas », a déclaré le président algérien Abdelmadjid Tebboune.

    Les autorités algériennes sont toujours en colère contre l’alignement du président Pedro Sánchez sur le Maroc dans le conflit du Sahara occidental. Le président algérien a conclu vendredi une visite d’État de trois jours à Rome en comparant de manière voilée la fidélité de l’Italie dans son amitié avec l’Algérie à la déloyauté supposée de l’Espagne. Les relations de l’Algérie avec ses amis sont fondamentalement basées sur « la confiance et sur la parole donnée et qui ne change pas », a déclaré M. Tebboune dans un discours prononcé jeudi à Rome. « Toute augmentation de la production [d’hydrocarbures algériens] devra être dirigée, en fonction de la demande, vers l’Italie, pays ami, qui pourrait devenir un distributeur pour l’Europe », a-t-il annoncé.

    Les allusions de Tebboune à l’Espagne soulignent le fait que la colère de l’Algérie à l’égard du gouvernement espagnol se poursuit plus de deux mois après qu’un communiqué du roi Mohammed VI, le 18 mars, ait révélé que l’Espagne renonce à sa neutralité traditionnelle dans le conflit du Sahara et soutient la solution préconisée par le Maroc pour le résoudre. En fermant la crise avec le Maroc par cette concession majeure, Pedro Sánchez en a ouvert une autre avec l’Algérie.  » Le chef du gouvernement [espagnol] a tout rompu avec l’Algérie, a déclaré Tebboune dans une interview télévisée le 23 avril. L’affrontement avec la première puissance économique du Maghreb est devenu chronique et risque de durer jusqu’à la fin du mandat de l’Espagne, selon des diplomates des deux pays. Malgré ses efforts, le ministre des affaires étrangères José Manuel Albares n’a pas réussi à établir un dialogue avec la diplomatie algérienne, bien qu’il ait demandé l’aide du Haut représentant de l’UE Josep Borrell. « Tant que Sánchez sera désavoué par le Congrès – et c’est déjà la troisième fois – sur le Sahara, et tant que ce changement de politique signifiera pour lui une usure interne, l’Algérie n’acceptera pas la normalisation des relations », déclare un diplomate européen accrédité en Algérie. Les propos de Tebboune à Rome contredisent en partie les aspirations exprimées par Sánchez deux jours plus tôt à Davos. « L’Espagne, la péninsule ibérique et, je dirais, le sud de l’Europe, auront la possibilité de répondre à cette dépendance énergétique vis-à-vis de l’énergie fossile de la Russie », a-t-il déclaré dans une interview à la chaîne de télévision CNBC.

    La réponse évoquée par Sánchez comporterait deux piliers. Les six usines de regazéification de gaz naturel liquéfié (GNL) de l’Espagne, qui représentent 37 % de la capacité européenne, mais pour l’exporter, il faudrait une meilleure interconnexion avec la France que les deux petits gazoducs qui existent aujourd’hui. Le deuxième pilier consisterait à renforcer la relation énergétique avec le voisin algérien. Les choses avaient déjà commencé à se gâter lorsque, le 30 octobre, le gazoduc Maghreb-Europe traversant le Maroc a été fermé sur ordre du président Tebboune. La majeure partie du gaz algérien arrivait en Espagne par ce gazoduc. Aujourd’hui, seul le gazoduc Medgaz, immergé dans la Méditerranée, relie les deux pays, mais depuis le début de l’année, le débit a diminué de 12 %. Il n’est pas certain que Sonatrach, la compagnie publique algérienne d’hydrocarbures, tente de faire pression sur ses clients espagnols, à commencer par Naturgy, dans le cadre des négociations en cours sur la révision des prix. Toufik Hakkar, président de Sonatrach, a fait savoir le 1er avril que l’Espagne serait le client dont les tarifs seraient les plus élevés. Depuis le début de l’année, les États-Unis ont dépassé l’Algérie comme premier fournisseur de gaz de l’Espagne. Jusqu’à présent cette année, seulement 22% du gaz consommé est importé d’Algérie, alors qu’en 2021 ce pourcentage était d’environ 45%.

    Il ne se passe pas une semaine depuis la fin du mois de mars sans que les autorités algériennes n’expriment, par des déclarations ou des mesures, leur irritation à l’égard de leur voisin espagnol. Les immigrés algériens, comme les Marocains, rentrent en masse dans leur pays pour les vacances d’été, c’est pourquoi leur compagnie aérienne publique (Air Algérie) et leur compagnie maritime (Algérie Ferries) augmentent leurs fréquences. Le 20 mai, le ministère algérien des transports a annoncé un plan estival qui gèle les vols (seulement quatre par semaine entre Alger et Barcelone) et les traversées vers l’Espagne (seulement une par semaine entre Alicante et Oran), ce qui rendra difficile les allers-retours entre les deux rives de la Méditerranée. La question a été débattue mardi dernier au sein de la Commission des affaires étrangères de l’Assemblée populaire nationale (Parlement algérien). Mohamed Hani, son président, a justifié la décision de transport, tout en reconnaissant qu’elle serait préjudiciable aux migrants. « Certaines décisions sont prises par des autorités supérieures et, si Dieu le veut, nous trouverons des solutions alternatives pour la communauté algérienne à l’étranger. « Il y a parfois des choses plus importantes », a-t-il ajouté. « Le choix des destinations [aériennes et navales] est une décision souveraine ». « Nous n’avons pas supprimé de vols, mais nous n’en avons pas ajouté », a-t-il conclu.

    L’Algérie autorise toujours Vueling et Iberia à opérer entre les deux pays, mais avec très peu de fréquences. La restriction des transports s’ajoute aux nombreuses autres représailles prises depuis que l’ambassadeur d’Algérie en Espagne, Said Moussi, a été rappelé pour consultations le 19 mars. Il s’agit notamment de la suspension des importations de viande bovine espagnole, dont les exportations annuelles représentaient environ 55 millions d’euros par an – elle est désormais achetée en France – et de la suspension, depuis le 2 avril, des rapatriements d’immigrants illégaux arrivant en Espagne par la mer.

    La tension avec l’Espagne contraste avec la « lune de miel » de l’Algérie avec l’Italie. Les autorités algériennes et la presse algérienne le soulignent, suggérant ainsi au gouvernement espagnol que son engagement envers le Maroc lui a fait manquer de nombreuses opportunités. M. Tebboune a conclu son voyage à Rome vendredi, mais il a été précédé par les visites à Alger du Premier ministre Mario Draghi et du ministre des Affaires étrangères Luigi di Maio. Ce renforcement sensationnel des liens de l’Algérie avec l’Italie a suscité l’inquiétude du gouvernement espagnol, a révélé l’agence de presse économique Bloomberg à la mi-avril. Les diplomates italiens et espagnols se sont entretenus après que « Madrid s’est inquiété du fait que leur accès aux hydrocarbures [algériens] pourrait être affecté », a-t-il déclaré. « Il s’agissait de contacts purement informatifs au cours desquels il a été précisé que la relation italo-algérienne ne nuira pas à l’Espagne », a déclaré une source italienne de haut niveau.

    Lorsque les accords qui viennent d’être signés à Rome et à Alger seront mis en œuvre, Draghi sera sur le point d’atteindre son objectif : faire de l’Algérie le premier fournisseur d’énergie de l’Italie, devant la Russie. Le mois dernier déjà, Sonatrach et ENI, son équivalent italien, ont convenu d’augmenter les exportations de gaz vers l’Italie via le gazoduc Transmed vers la Sicile de quelque 9 milliards de mètres cubes par an. Cela pourrait porter la capacité de pompage annuelle à 30 milliards de mètres cubes. Au cours de la visite à Rome, ils ont également signé un protocole d’accord pour le développement de champs de gaz et d’hydrogène vert en Algérie. Enfin, M. Tebboune a lui-même annoncé que le projet de câble électrique sous-marin entre les deux pays, qui passerait par la Sardaigne, est en cours de réactivation.

    Par Ignacio Cembrero

    El Confidencial, 29 mai 2022

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    #Algérie #Espagne #Italie #Maroc #SaharaOccidental #PedroSanchez #Gaz #Sonatrach #ENI

  • Sahara Occidental: La crise ukrainienne a faussé les calculs du Maroc

    Sahara Occidental: La crise ukrainienne a faussé les calculs du Maroc

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    La crise de l’Ukraine a faussé les calculs du Maroc concernant la question du Sahara occidental, notamment suite à l’intérêt grandissant de l’Occident qui a focalisé toute son attention sur l’Ukraine, relève le journaliste britannique Martin Jay dans une contribution au Think Thank « The Strategic Culture Foundation », estimant dans ce sens, que les Etats-Unis ne peuvent rien faire pour aider le Maroc dans sa quête à rallier le maximum de soutien à sa thèse de colonisation.

    Le conflit en Ukraine « a fait ressurgir la question de la ‘non colonisation’ qui somnolait aux Nations unies », écrit le journaliste, soulignant que « plus l’Occident verse de l’argent à l’Ukraine (…) plus l’ONU et ses Etats membres soutiennent cette tendance, ce qui représente le pire revers que le Maroc puisse imaginer sur le sujet du Sahara occidental ». L’auteur de l’article considère, en outre, que « ni le président américain Joe Biden, ni son secrétaire d’Etat, Anthony Blinken, ne peuvent faire quoi que ce soit pour apporter leurs soutiens au Maroc, qui espère le retour de l’ancien président américain, Donald Trump, aux affaires en 2024 ». « La pire chose possible pour Rabat, qui espérait exploiter la décision de Trump (qui a exprimé son soutien à la proposition marocaine concernant l’octroi d’une pseudo autonomie au Sahara Occidental contre la normalisation avec l’entité sioniste), s’est produite », affirme le journaliste, considérant qu’un éventuel retour de Trump constitue le « plus grand souhait » du ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, et du Palais royal.

    L’actuel locataire de la Maison Blanche « s’est toujours opposé à la décision de Trump » concernant le Sahara Occidental, « mais se trouve limité pour remédier à cette situation », affirme encore Martin Jay, qui estime que les opinions politiques de Biden « sont en contradiction avec l’idée qu’un pays colonise un autre » et s’aligne, de ce fait, sur les résolutions des Nations unies qui prévoient une solution démocratique prévoyant un référendum d’autodétermination du peuple Sahraoui.

    Le journaliste Martin Jay est correspondant pour The Daily Mail (Royaume-Uni) qui a travaillé pour plusieurs médias internationaux sur les questions du Moyen-Orient, de l’Afrique et de l’Europe.

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    Les délégations étrangères s’engagent à transmettre le message du peuple sahraoui
    Les participants à la conférence internationale de solidarité avec la jeunesse sahraouie, représentant des organisations étrangères, se sont engagés dimanche à Boudjedour (camp des réfugiés sahraouis), à transmettre le message du peuple sahraoui et à faire connaître ses souffrances dans les fora internationaux. Cette conférence, organisée en marge du 10ème congrès de l’UJSARIO et à laquelle ont pris part près de 150 participants étrangers, a été mise à profit par les délégations pour dénoncer et condamner les « violations flagrantes » perpétrées dans les territoires occupés contre les citoyens sahraouis sans défense par les forces coloniales marocaines.

    Approché par l’APS en marge de la conférence, Salah Thouabta, représentant de la délégation palestinienne, a exprimé, au nom du groupe de la bande de Ghaza, sa solidarité « inconditionnelle et absolue » avec le peuple sahraoui et sa lutte pour la liberté et l’indépendance. Il a affirmé être « solidaire avec les militants sahraouis dans les territoires occupés par le Maroc qui sont exposés à différentes exactions, violations et arrestations arbitraires par les forces coloniales marocaines ».

    « Nous croyons fermement en la lutte légitime du peuple sahraoui pour sa juste cause et nous sommes convaincus qu’un jour le peuple sahraoui arrachera sa liberté et son indépendance sur ses terres », a soutenu le représentant palestinien, avant d’interpeller la communauté internationale sur la nécessaire protection du peuple sahraoui vivant sur ses terres occupées par le Maroc et de responsabiliser les autorités marocaines des crimes commis contre les citoyens sahraouis sans défense. Le représentant de la commission travailliste espagnole, Adriane Gonionne, a porté, de son côté, « l’entière responsabilité à la communauté internationale dans la poursuite des souffrances endurées par le peuple sahraoui », avant d’appeler à « mettre immédiatement un terme à la colonisation ». « Il est de notre devoir aujourd’hui de chasser le colonialisme marocain des terres sahraouies par l’unification des visions des différentes parties solidaires avec les sahraouis et croyant en la justesse de leur cause », a estimé M. Gonionne. « La position officielle espagnole ne pourra en aucun cas influer sur la position du peuple espagnol à l’égard de la question sahraouie qui ne cesse de réitérer sa solidarité, de transmettre le message du peuple sahraoui et de faire écho des souffrances de ce dernier sur la scène internationale ».

    Le représentant du mouvement socialiste et de la liberté de l’Argentine, Robin Zanov, a exprimé, pour sa part, sa position de soutien à la cause et au peuple sahraouis qui, a-t-il dit, « mérite, à l’instar des autres peuples du monde, une vie décente dans la liberté et l’indépendance ». M. Zanov aréitéré, à ce titre, son engagement à continuer de militer aux côtés du peuple sahraoui et d’œuvrer à faire entendre largement sa voix, faire pression sur le royaume marocain et recouvrer le droit spolié du peuple sahraoui. Initiée dans le cadre du 10ème Congrès de l’Union de la jeunesse de Seguia El Hamra et Rio de Oro (UJSARIO), cette conférence a été riche en communications animées par des délégations venues de divers pays, dont l’Espagne, Allemagne, Canada, Etats-Unis d’Amérique (USA), Suède, Ghana, Yémen et Palestine.

    Les communications ont focalisé sur la solidarité internationale avec le peuple sahraoui et sur la dénonciation des violations des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés.

    Les travaux du Congrès se poursuivent pour la troisième journée avec la constitution d’une commission chargée de superviser l’opération électorale du secrétaire général et du bureau exécutif de l’UJSARIO, après adoption, par les participants à la rencontre, des travaux des commissions du Congrès.

    Quelque 500 délégués représentant les différents membres de l’UJSARIO, en plus de près de 150 invités, prennent part au Congrès baptisé au nom du Chahid Othmane Ali Brahim et placé sous le signe « Force mobilisatrice et consciente du triomphe de la lutte décisive ».

    Lemaghreb.dz, 29 mai 2022

    #SaharaOccidental #Maroc #ONU #Ukraine #FrontPolisario #UJSARIO

  • Sahara Occidental : Parfum de scandale à la Minurso

    Sahara Occidental : Parfum de scandale à la Minurso

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    Son responsable est accusé d’être corrompu par le Maroc : Parfum de scandale à la Minurso

    Le premier responsable de la Mission des Nations Unies pour le Référendum au Sahara Occidental (MINURSO) fait face à des graves accusations. Le russe Alexander Ivanko, représentant du Secrétaire Général de l’ONU pour le Sahara Occidental et chef de la MINURSO, aurait acquis un bien immobilier à Laayoune occupée. Est-ce éthique ou légal?

    Interrogé par les journalistes, le porte-parole de l’ONU s’est montré très évasif sur le sujet. Il est légal pour les membres du personnel de l’ONU d’acheter des biens…Je ne poursuivrais pas sur le sujet », a-t-il répondu aux journalistes.

    La crédibilité de la MINURSO en prend un sérieux coup
    Parfum de scandale à la MINURSO. Un article d’Abla Chérif à lire dans la version papier du Soir d’Algérie

    Le Soir d’Algérie, 29 mai 2022

    LIRE AUSSI : Corruption scandaleuse au bureau du HCDH à Genève

    LIRE AUSSI : L’ONU et la mauvaise gestion de la question du Sahara occidental

    LIRE AUSSI : Intérêts économiques et géostratégiques empêchant la célébration du référendum au Sahara Occidental

    #SaharaOccidental #Maroc #ONU #MINURSO #Alexander_Ivanko #Corruption

  • Algérie. Messages éloquents du président Tebboune à l’Espagne

    Algérie. Messages éloquents du président Tebboune à l’Espagne

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    Le discours du président Abdelmadjid Tebboune, lors de la visite d’Etat qui l’a conduit en Italie, n’a pas été sans messages éloquents adressés directement à l’Espagne, dont le gouvernement dirigé par Pedro Sanchez se trouve dans une situation peu enviable, puisqu’il a adopté la décision de soutenir le projet d’autonomie proposé par le Régime marocain du Makhzen concernant le Sahara Occidental.

    Le président Tebboune a déclaré lors d’une conférence de presse qu’il a tenue jeudi avec son homologue italien, Sergio Mattarella, que « l’Italie sera le distributeur du gaz algérien en Europe », une déclaration qui semble normale tant que Rome est le partenaire traditionnel de l’Algérie dans le domaine de l’énergie. et d’autres secteurs, mais c’est assez loin de là.

    L’Italie est le premier client de l’Algérie dans le domaine du gaz, et le gazoduc Trans-Med « Enrico Mattei », reliant le sol algérien et italien à travers la Tunisie, est le premier du genre dans l’histoire, bien que l’Algérie dispose de deux gazoducs la reliant à l’Espagne , à savoir « Medgaz » et le gazoduc Maghreb-Europe (MEG ; également connu sous le nom de gazoduc Pedro Duran Farell ou Gazoduc Maghreb Europe – GME) qui a été suspendu par décision de l’Algérie depuis début novembre dernier, le partenariat avec Madrid n’a pas pas à la hauteur du partenariat entre l’Algérie et Rome.

    Le discours du président Tebboune, s’il exprimait le niveau de confiance entre l’Algérie et l’Italie, était en passe d’envoyer un message au Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, qui a trahi le pacte et vendu la position de son pays à un « prix bon marché » à un régime qui ne mérite pas ce privilège, qui est le régime makhzen qui ne tient pas compte de l’amitié et des coutumes.

    Jusqu’à récemment, l’Espagne était sur le point de devenir un distributeur exclusif du gaz algérien vers les pays européens, et pour cela, elle a construit d’énormes infrastructures dans le domaine du stockage et du transfert de gaz et y a dépensé des milliards d’euros, et destiné à utiliser dans le stockage importé du gaz algérien par gazoducs. Pourtant, dans un moment de folie politique, Pedro Sanchez a commis une folie en s’opposant gratuitement à l’Algérie, lorsqu’il a abandonné la position historique de son pays sur la question du Sahara Occidental, et il est conscient de la sensibilité de ce dossier pour un partenaire comme l’Algérie.

    Malheureusement pour la partie espagnole, sa mauvaise décision est venue au mauvais moment, c’est-à-dire dans un contexte où le monde connaît une crise énergétique étouffante due à la guerre russo-ukrainienne, qui a fait monter ses prix à des niveaux record qui n’ont pas été enregistrés depuis près d’une décennie et a accru la pression interne sur le pays. Le Premier ministre de Madrid, dont le gouvernement était seul responsable de la crise diplomatique avec l’Algérie et de ses répercussions sur les affaires intérieures espagnoles, après que les autorités algériennes eurent décidé de revoir les prix du gaz exporté vers l’Espagne, à l’exclusion des autres pays importateurs Gaz algérien.

    Le message du président Tebboune de Rome à Madrid est également intervenu le jour où le Parlement espagnol discutait d’un changement de position du gouvernement Sanchez sur la question du Sahara occidental, ce qui a intensifié la pression sur le parti socialiste au pouvoir, plus menacé que jamais par la chute de son gouvernement. La coalition, à environ un an de la date des prochaines élections législatives, devrait être fatale aux socialistes espagnols, selon de nombreux observateurs.

    Le même jour, après d’intenses discussions, le Parlement espagnol a appelé pour la troisième fois en environ deux semaines, le Premier ministre Pedro Sanchez, à corriger la position de son pays sur la question sahraouie, et a exigé qu’il revienne soutenir le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, qui est la position historique de Madrid en tant que puissance coloniale qui dirige les zones sahraouies occupées, alors qu’il n’est pas exclu que la pression sur le gouvernement Sanchez s’intensifie s’il ne répond pas aux demandes répétées du Parlement à cet égard.

    Ce qui est remarquable dans cette affaire, c’est que le parti de gauche Podemos, qui fait partie de la coalition gouvernementale, a continué à se tenir aux côtés des différentes composantes de la scène politique qui rejettent la position de Sanchez sur la question du Sahara occidental, ce qui l’a isolé chez lui au milieu de la propagation de doutes sur le fait de devenir un otage entre les mains du régime marocain du makhzen, qui a réussi à accéder à des secrets sur son téléphone portable qui a fait l’objet d’espionnage à travers le programme sioniste « Pegasus », alors qu’à l’extérieur, il reste rejeté par un partenaire avec la taille de l’Algérie, qui le faisait menacer de la chute de son gouvernement, à la lumière des multiples scandales qui ont accompagné la normalisation des relations de son pays avec le régime marocain du Makhzen.

    Mohamed Moslem

    Echouroukonline, 28 mai 2022

    #Algérie #Espagne #SaharaOccidental #Gaz #Maroc

  • Conflit Russie/OTAN: la fin d’un monde ou la fin du monde ?

    Conflit Russie/OTAN: la fin d’un monde ou la fin du monde ?

    Russie, Ukraine, OTAN, Etats-Unis, Sahara Occidental, Maroc,

    «Ils élaborent des complots et échafaudent des plans, mais Allah est meilleur planificateur» Sourate Al Imran. Verset 54

    La mauvaise foi : nouvelle religion atlantiste

    La crise ukrainienne, s’il était besoin, aura permis de dévoiler à la communauté internationale (du moins la partie humaine de cette dernière) le double standard érigé en loi organique du clan atlantiste. Désormais, dans les relations internationales, les occidentaux ne s’encombrent plus de scrupules. L’hypocrisie, la fourberie, la traîtrise sont devenues la norme.

    Ainsi la «coalition mondiale» contre Daech qui s’est tenue à Marrakech sous l’égide des USA participe de cette mystification. Comment dans une atmosphère sentant le soufre, ces suppôts de l’OTAN prétendent-ils combattre les créatures qu’ils ont eux-mêmes créées ?

    Le pays hôte, qui affiche une neutralité de façade, n’a-t-il pas envoyé ses mercenaires dans tous les théâtres d’opérations où sont impliquées les forces de l’OTAN : en Irak, Syrie, Yémen, etc, jusqu’en Ukraine où l’on aurait dénombré pas moins de 200 combattants ?

    La Russie ne serait-elle pas en droit de lui rendre la monnaie de sa pièce (intérêts en rouble compris) en appuyant, par tous les moyens, le peuple sahraoui dans sa lutte pour l’indépendance ?

    Et dans les malheureux événements qui ont ensanglanté l’Algérie durant les années 90, où le terrorisme a fait plus de 200 000 morts (soit autant de victimes qu’une guerre de haute intensité), ce «pays frère» a généreusement hébergé des terroristes notoires sur son sol.

    Comment donc un pays, dont l’économie repose pour une large part sur le trafic de drogue (1er exportateur mondial de cannabis), dont un nombre considérable de ressortissants vont renforcer les légions de mercenaires dans des pays tiers, qui occupe illégalement un territoire qui ne lui a jamais appartenu, de l’aveu même de son roi Mohammed 3 dans une missive adressée au roi d’Espagne : voir page 265 à 266 du document officiel de la Cour Internationale de Justice (ou 286 à 287/519 du pdf).

    Comment un tel pays, qui n’a par ailleurs jamais combattu le véritable terrorisme sur son sol, contrairement à la Russie, à l’Algérie qui l’ont défait ou encore au Mali qui est en passe de le vaincre, peut faire valoir une quelconque expérience ou expertise dans ce domaine ?

    Comment doit-on comprendre ce sommet des dupes au royaume de l’hypocrisie et de la traîtrise ? Si comme tout porte à le supposer, la réunion de Marrakech ne serait qu’un préambule à une intervention au Sahel pour recoloniser le continent, quel(s) pays d’Afrique, après l’échec programmé des occidentaux en Ukraine, est/sont visés par ces maîtres-chanteurs-manipulateurs ?

    La réponse africaine du berger à la bergère

    Quelle attitude les États africains doivent-ils adopter face à une coalition d’impérialistes qui s’est fixé comme objectif de recoloniser par tous moyens et subterfuges leurs territoires ? La réponse qui s’impose est une solidarité sans faille, un front uni et une fermeté dans ses positions quant à sa souveraineté.

    L’Afrique ne peut plus se permettre de molles protestations, souffrir des états vassaux en son sein, véritables chevaux de Troie de l’impérialisme, pas plus que la lâcheté de certains dirigeants qui ont contribué et livré à la destruction et au chaos État après État.

    Aussi, aurions-nous tout intérêt à saisir la main tendue par la Russie, qui propose un partenariat gagnant-gagnant, pour rompre avec la perduration de ce système néocolonial qui sabote le développement de notre continent et qui pousse toute une jeunesse au désespoir et à l’émigration clandestine.

    Contrairement aux occidentaux, la Russie, d’une part n’a pas de passif colonial dans le continent et d’autre part dispose de ressources naturelles sans commune mesure et par conséquent ne saurait nourrir de velléités colonialistes pour s’accaparer les richesses africaines.

    D’ailleurs, qu’ont fait respectivement les 2 blocs de leur puissance économique, financière et militaire ? Les occidentaux se sont lancés à l’assaut des terres africaines pour asservir leurs populations et spolier leurs richesses, tandis que l’Union Soviétique a aidé de nombreux États dans leur lutte d’indépendance, dont l’Algérie.

    Celle-ci peut à juste titre être considérée comme une vitrine de la coopération russe avec un pays africain, partenariat qui a débuté depuis l’indépendance algérienne. La Russie, outre le domaine militaire, avait par exemple largement contribué à l’industrialisation du pays.

    Quoi qu’il en soit, l’Afrique a tous les moyens et toutes les ressources pour vivre en autarcie, aussi est-ce l’occident qui a plus besoin de nous que nous avons besoin de lui.

    Du reste le monde est trop vaste et bien trop peuplé pour être manipulé et dominé par une poignée d’États autoproclamés maîtres du monde quelle que soit leur prétendue puissance. Celle-ci sera inéluctablement défaite et annihilée par la solidarité des peuples.

    Le clash des cultures

    Au-delà d’une lutte existentielle pour les 2 puissances (la défaite d’un des deux protagonistes équivaudra à son effondrement et in fine à sa disparition), ce sont 2 visions du monde, 2 systèmes de valeurs qui s’affrontent.

    On assiste en effet à un véritable choc des civilisations. Le monde occidental, dont les mœurs et les valeurs morales se sont érodées, voire dévoyées, ne peut s’accommoder d’un monde russe, profondément ancré dans sa culture orthodoxe, et par conséquent dans ses valeurs traditionnelles.

    Ainsi au même titre que l’islam qui partage ces mêmes valeurs, la culture russe subit les attaques de cet occident devenu la Babylone, la Sodome et Gomorrhe bibliques.

    Car dans ce monde antéchristique d’inversement des valeurs (le dajjal pour les musulmans), le double standard, l’indignation sélective sont la norme. La vertu, la vérité sont combattues et désignées à la vindicte, laissant place au règne de la propagande et du mensonge.

    Comment en serait-il autrement si l’on considère que le modèle anglo-saxon prônant l’individualisme a largement contribué à l’avènement de ce monde «à l’envers» ?

    Le protestantisme ne proclame-t-il pas que la richesse individuelle est une manifestation de la grâce divine ? Ainsi «Greed is good» (l’avidité est une bonne chose), dixit Donald Trump, peu important que cela soit en parfaite contradiction avec l’enseignement de Jésus (sidna Issa, asws) pour qui «Il est plus facile pour un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un riche d’entrer au royaume de Dieu».

    Mené par des dirigeants mentalement malades, ayant perdu tout sens de la mesure et de la réalité, l’Occident semble pris d’une frénésie belliciste le poussant à provoquer jusqu’à ses frontières l’autre puissance nucléaire rivale, l’Empire du Milieu, conduisant le monde vers une 3ème guerre mondiale apocalyptique.

    D’aucuns attribuent des obédiences satanistes à ces leaders mondiaux, dont le culte serait centré autour de Lucifer (étymologiquement : «le porteur de lumière»). Selon la croyance, ce dernier serait le véritable allié des humains contrairement à Dieu. Interprétation tirée du verset 22 de la genèse, chapitre 3 : et Dieu dit : «Voilà Adam devenu comme l’un de nous, sachant le bien et le mal. Empêchons donc maintenant qu’il ne porte sa main à l’arbre de vie, qu’il ne prenne aussi son fruit, et qu’en en mangeant il ne vive éternellement».

    Ainsi, Lucifer, Satan, aurait apporté la connaissance à l’homme pour le rendre l’égal de Dieu, symbolisé par la pomme de l’arbre défendu. C’est pourquoi ces adorateurs lui vouent une vénération et se considèrent par ailleurs comme des dieux.

    Cette croyance semble faire écho au mythe de Promethée, qui avait dérobé le feu à Zeus pour le livrer aux hommes.

    On retrouve ainsi cette symbolique de la pomme dans le logo d’Apple, Steve Jobs proposant, à l’instar de Lucifer, de croquer dans le savoir :

    Un culte explosif

    Combien seraient surpris d’apprendre que le sionisme n’est pas né au sein du judaïsme, car aux antipodes de la croyance juive, mais dans les cercles protestants, dès la Réforme, au 16ème siècle (en Angleterre notamment et en Allemagne), ceux-ci désirant avec ferveur instaurer le royaume de Dieu sur terre en hâtant l’avènement du Messie.

    En effet un des préalables étant le retour des juifs en Terre Sainte, il s’agissait pour eux de réunir toutes les conditions pour favoriser, si nécessaire, forcer ce retour.

    Or, ils se heurtèrent, dès la 1ère heure, à la réticence farouche de la communauté juive, croyante dans son écrasante majorité.
    C’est ainsi que la 1ère tentative théorisée par Théodore Herzl, juif laïc (on appréciera l’oxymore) se solda en cuisant échec, car ce projet est en totale contradiction avec la religion juive selon laquelle l’exil de Palestine est le châtiment que Dieu leur a infligé pour leur impiété et leurs péchés.

    Cet exil constituant donc, dans la croyance juive, l’expression de la volonté divine, il leur est formellement interdit d’établir un foyer national juif avant l’arrivée du Messie prophétisé dans les écritures. Aussi, aller à son encontre serait considéré comme une rébellion, une véritable déclaration de guerre contre Dieu.

    C’est pourquoi, éclatent ici et là de temps à autre des manifestations de juifs pieux, à New York notamment, exprimant leur solidarité avec la cause palestinienne et leur rejet du sionisme qu’ils n’hésitent pas à qualifier de nazisme.
    Manifestations, certes très peu médiatisées et régulièrement réprimées par les forces de l’ordre.

    De la même manière, certaines communautés juives vivant en Palestine se voient comme des Palestiniens de confession juive et ne reconnaissent pas l’état sioniste. En outre elles refusent tout produit émanant de cette entité et n’échappent pas au même traitement médiatique (ostracisme) et gouvernemental (répression).

    Seul un cataclysme d’une ampleur exceptionnelle a pu venir à bout de cette résistance obstinée. Et la 2ème guerre mondiale fut l’occasion saisie par les promoteurs sionistes pour convaincre les juifs les plus récalcitrants à fuir cette Europe en proie à une folie meurtrière. Certaines voix iront jusqu’à affirmer qu’elle a été orchestrée à cet escient.

    La création d’Israël correspondait également à un second objectif, d’ordre plus pragmatique. Il ferait office, pour les puissances occidentales (à leur tête les USA), de poste avancé pour le contrôle des ressources pétrolières de la région, qui représentent plus de 45% des réserves mondiales. En d’autres termes, Israël constituerait la plus grande base militaire de l’OTAN dans la région.

    Une situation qui fait dire à certains qu’Israël serait au commande de l’appareil militaro-politico-économique des USA, l’inverse étant par ailleurs vrai pour d’autres.

    En réalité, les intérêts se confondent, les 2 acolytes ayant comme objectifs de démembrer, détruire tous les états pouvant constituer une menace pour leurs projets, dont l’un est le contrôle sur les hydrocarbures et l’autre la pérennité de son existence.

    Cette convergence d’intérêts se retrouve dans les puissants lobbies évangélistes très actifs aux USA et l’AIPAC, ce dernier s’appuyant sur les communautés «juives», notamment ashkénazes (plus de 90% de la population juive mondiale).

    Les ashkénazes sont des «juifs» d’Europe d’origine khazar, un peuple d’Asie centrale, qui occupait principalement l’actuelle Ukraine, la Georgie, le Kazakhstan (Khazarstan ?), et s’est converti au «judaïsme» vers le 10ème siècle.

    Toutefois pour la plupart des juifs orthodoxes, ces khazars n’ont pas réellement embrassé la religion hébraïque des écritures mais un judaïsme talmudique, c’est-à-dire une somme d’écrits et d’interprétations de plusieurs auteurs sur des générations. Ils représentent de loin la plus grande communauté d’Israël.

    «You don’t have to be jew to be a zionist» (Joe Biden)

    Qu’ont en commun les islamistes radicaux, les chrétiens sionistes et les extrémistes de droites ? Alors que tout semble les opposer, ils combattent côte à côte en Ukraine et dans d’autres théâtres d’opérations.

    Cette alliance en apparence contre nature réside dans la convergence de vision de leurs idéologues, qui chacun, dans un agenda qui lui est propre, prétend se servir de l’autre et forcer la main de Dieu en s’escrimant à créer les conditions prévalant à la fin des temps pour instaurer le royaume de Dieu sur terre.

    Le «retour» des juifs en Palestine est sensé préluder à la reconstruction du temple de Jérusalem et à la 1ère venue du messie pour les uns et la 2ème pour les autres. L’antéchrist devra au préalable profaner le temple et conduire à l’apocalypse, Armagedon, une période de guerre de 7 ans, de famine, tremblements de terre, etc. S’établira alors le royaume de Dieu sur terre.

    Or la reconstruction de ce temple implique la destruction de la mosquée d’Al Aqsa, menaçant de lever les populations musulmanes, dont le Pakistan, une puissance nucléaire.

    Cependant pour les juifs, combien même reconstruit, personne ne pourra pénétrer le temple s’il n’est purifié par un rite spécifique : «les cendres d’une génisse rousse sans tache, sans imperfection et sur laquelle jamais ne vint un joug».

    Le plus étonnant est que des tentatives sont religieusement menées pour donner naissance à cette rareté de la nature. Et elle a bien failli voir le jour, manquant de déclencher la 3ème guerre mondiale. C’est dire que la chose est prise très au sérieux et un grand nombre d’illuminés, dont des puissants de notre époque jubilent à l’idée de hâter la fin du monde.

    https://www.google.com/amp/s/www.liberation.fr/planete/1997/06/12/melody-la-sacree-vache-rousse-de-jerusalem_207157/%3foutputType=amp

    https://blog.francetvinfo.fr/charles-enderlin/2015/07/12/la-vache-rousse-plus-dangereuse-que-le-nucleaire-iranien.html

    Miloud Boumaza
    Né à Chlef
    Comptable
    Résidant en France, en région parisienne

    La patrie news, 28 mai 2022

    #Russie #Ukraine #OTAN #EtatsUnis