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  • Alger-Ankara: l’alliance qui fait trembler l’axe Rabat-Tel-Aviv

    Alger-Ankara: l’alliance qui fait trembler l’axe Rabat-Tel-Aviv

    Algérie, Turquie, Maroc, Israël, Sahara Occidental, Palestine, Mali, Sahel,

    L’accueil auquel a eu droit le Président Tebboune à son arrivée à Ankara a été suivi d’une campagne féroce nourrie exclusivement de fake news, orchestrée par des parties hostiles à l’Algérie. Le Maroc, Israël et leurs relais, puisque c’est d’eux qu’il s’agit, ont tenté et espéré, à l’aide de photos retouchées, et d’une armée de «mouches électroniques», minimiser l’impact de cette visite, dans le but de réduire le rôle, pourtant évident, du Président algérien dans les évènements internationaux, mais pas que. L’axe Rabat-Tel-Aviv est comme contrarié, voir même apeuré par la consolidation des relations algéro-turques, et ce, à bien des égards.

    Accueilli par le vice-président turc à l’aéroport d’Istanbul, le Président Tebboune a été attaqué sur le fait qu’il n’a pas eu les honneurs qui sied à son rang. Affirmation vite démentie, le lendemain par la réception majestueuse du Président algérien par son homologue, Recep Erdogan au palais présidentiel comme le veut le protocole turc et comme ce fut le cas avec, sinon mieux, tous les invités étrangers, de Poutine à Merkel en passant par le Président israélien lui-même, trivialement accueilli par un protocole au passage ! Comme leurs précédentes, la polémique s’était vite dégonflée, mais les deux questions qui restent sans réponse sont : pourquoi Tebboune est la cible de ces attaques à chacun de ses déplacements internationaux et surtout, pourquoi cette visite inquiète, plus que les autres, ces gens-là ?

    A propos du Président, il est clair que sa gestion des crises régionales au Mali, en Libye et en Tunisie et la médiation sur le conflit du barrage de la Renaissance, en plus de son affirmation face à la Françafrique, lui ont fait prendre de la hauteur en Afrique et même au-delà. Mais son épaisseur diplomatique, il l’a acquise et renforcée par le deal gazier avec l’Europe, le bras de fer avec l’Espagne, l’ouverture sur les pays du Golfe persique et le dialogue d’égal à égal avec la puissance étasunienne. Rien que la semaine dernière, Tebboune a eu des consultations au sommet avec la Russie sur une crise qui menace le monde et son équilibre, le tout en refusant de faire le compromis de la normalisation tout en maintenant sa politique neutraliste et équilibrée et l’agenda de la tenue du sommet arabe à Alger. Aujourd’hui, on peut, sans aucun doute l’affirmer, sous Tebboune, le poids de l’Algérie s’est vu décuplé en à peine deux années. Cette dimension mondiale retrouvée est accréditée, si besoin est, par le niveau des attaques, notamment leurs auteurs.

    A propos de l’alliance Alger-Ankara et la panique qui a visité Rabat et Tel-Aviv, faisant escale dans quelques capitales européennes où sont cachés quelques subversifs et bloggeurs rémunérés par Rabat, elle peut être expliquée par l’importance des accords signés, la nature des échanges et des relations existants entre les deux pays et aussi, le poids de ces deux Nations réunies dans la résolution des conflits régionaux, tels que le Sahara Occidental, la Palestine, le Mali et le Sahel. Il est important aussi de noter la politique monétaire d’Erdogan, très contestée par le voisin de l’Ouest, qui a porté -et continue toujours- un coup dur à l’économie marocaine.

    Cette dépréciation de la livre turque se traduit par une amélioration de la compétitivité-coût des produits et services turcs, qui, à l’export vont se vendre beaucoup moins cher que les biens marocains du même genre, toute chose étant égale par ailleurs. Cela crée un effet d’éviction étant donné que les produits exportés par la Turquie sont assez similaires à ceux du Maroc. Dans les secteurs tels que le textile, la Turquie est en train d’asphyxier le Maroc. La même chose peut être dite du tourisme, ou la destination Turquie est depuis quelques années plus prisée que le Maroc, toujours à cause de la politique monétaire prônée par Erdogan. Au milieu de tout ça, l’Algérie continue son avancée, puisque dans une dizaine de jours, le Président Tebboune devra se rendre en Italie, la porte d’entrée qu’il a lui-même choisie pour l’UE, pour un nouveau challenge et de nouveaux horizons.

    Pour terminer, on rappellera ce qu’a dit Paul Gauguin dont les toiles ne souffrent d’aucune retouche : « La vérité ne se dégage pas de la polémique, mais des œuvres qu’on a faites».

    S. H.

    L’Algérie aujourd’hui, 17 mai 2022

    #Algérie #Turquie #Maroc #Israël #SaharaOccidental #Palestine #Mali #Libye



  • Sahara occidental, Mali et Libye, générateurs de turbulences

    Sahara occidental, Mali et Libye, générateurs de turbulences

    #Sahara Occidental #Mali #Libye #Sahel #Maghreb #Maroc #Occident #sahraouis #FrontPolisario #Espagne #Russie #Turquie

    Le Maghreb est un espace central dans le monde d’aujourd’hui. Comme dans celui d’hier, d’ailleurs. Occupant la berge sud de la Méditerranée, il donne accès en même temps à l’Europe et à l’Afrique et au Machrek. Or depuis quelques années, les tensions qui le secouent ont atteint ce qu’il convient de qualifier de guerre de « basse intensité ». Le problème central en est le Sahara occidental. L’acteur principal de cette stratégie de surenchère s’appelle le Maroc.

    Dans ces tensions qui rament entre plusieurs eaux, l’Occident a une part de responsabilité. Certainement la plus grande. L’Espagne a généré le problème en abandonnant un espace qu’elle colonisait et sans rien entreprendre qui pouvait laisser aux Sahraouis le choix de décider de leur sort, alors qu’elle devait se comporter juridiquement en tant que puissance administrante de jure du Sahara occidental, ex-colonie espagnole.

    Dans son entreprise néocolonialiste, le Maroc s’est appuyé sur la compromission de pays occidentaux, sans lesquels Rabat n’aura jamais montré une audace aussi insultante à la face du droit international. Récemment encore, le revirement de Madrid en rajoutait une couche.

    De même en Libye, les épisodes d’une guerre civile qui ne dit pas son nom sont les conséquences d’une guerre franco-atlantiste qui avait libéré les fauves de leurs geôles pour les jeter dans l’arène. Et encore aujourd’hui, il faudrait gérer une Cyrénaïque belliqueuse avec un maréchal va-t-en-guerre pour pouvoir espérer arriver à bon port.

    Les Etats Unis, qui ont plus de recul par rapport à l’Europe concernant l’Afrique du nord, ont compris cela. Preuve en est, la visite jeudi dernier, de l’ambassadrice américaine Bisa Williams qui effectue une visite en Algérie, en tant que représentante du « Centre Carter » qui tient le rôle d’ « observateur indépendant » de la mise en œuvre de l’accord de paix et de réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger. C’est dire combien le Plan d’Alger peut être un parfait palliatif à tous les mécanismes de guerre mis sur pied au Nord-Mali (Serval, puis Barkhane, G5-Sahel, Tabuka, contingents tchadiens, Minusma, etc.) sans apporter le moindre empan de paix aux populations.

    La Russie et la Turquie ont une carte à jouer en Libye ; mais différemment. Or il faudrait converger pour réussir la transition, après dix années de guerre fratricide. Des zones de turbulences plus prononcées dans le triple espace maghrébo-saharo-sahélien n’est pas dans l’intérêt des puissances occidentales, européennes surtout. Les rivages espagnoles, italiens et français sont proches des rivages nord-africains, et toute tension qui perdure et toute déflagration qui éclate aura ses conséquences européennes. Le retour de flammes en sera un juste coût.

    Voilà, en grosses lignes, pourquoi les puissances ont intérêt à en finir avec foyers de tensions politico-sécuritaires au Maghreb et à commencer à réfléchir sérieusement sur une issue rapide et sérieuse pour les dossiers en suspens. A commencer par celui que pose Tripoli.

    L’Express, 16 mai 2022



  • ONU : Le Comité des 24 désavoue le Maroc

    ONU : Le Comité des 24 désavoue le Maroc

    ONU : Le Comité des 24 désavoue le Maroc – Sahara Occidental, Comité de décolonisation, territoire non autonome,

    Les participants au séminaire annuel du Comité des 24 de l’ONU chargé des questions de décolonisation, dont le Représentant permanent de l’Algérie auprès de l’ONU, l’ambassadeur Nadir Larbaoui, ont réitéré au Maroc l’implacable vérité au sujet du statut du Sahara occidental, en soulignant l’impérieuse nécessité de parachever le processus de décolonisation du Sahara occidental, dernière colonie d’Afrique.

    Larbaoui recadre Omar Hilale

    Ainsi, lors du séminaire, qui s’est tenu dans la capitale de Sainte Lucie, Castries, du 11 au 13 du mois courant, le Représentant permanent de l’Algérie auprès de l’ONU, l’ambassadeur Nadir Larbaoui, a «déculotté» l’ambassadeur du Maroc auprès des Nations unies, Omar Hilale, qualifiant ses propos de mensonges et d’insolence. Il, a dans ce sens, dénoncé la déclaration «hors de propos» du même représentant du royaume chérifien et de la délégation qui l’accompagnait et son attaque contre l’Algérie, que certaines délégations diplomatiques jugeaient «inappropriée et grossière». M. Larbaoui a également épinglé celui-ci pour ses attaques contre l’Algérie, en soulignant que le représentant du royaume chérifien «tente désespérément de semer la confusion et de tromper l’opinion publique marocaine et internationale en recourant à une invention parallèle au droit du peuple sahraoui, à l’autodétermination reconnue dans la légitimité internationale et les résolutions pertinentes des Nations Unies».

    Battant en brèche les assertions infondées du représentant du Makhzen, l’ambassadeur d’Algérie a affirmé que «mon pays n’est pas partie au conflit mais, comme la Mauritanie, il a le statut de voisin observateur». M. Larbaoui, a soutenu que la délégation marocaine souffre d’un grand déficit en termes de données historiques. Il a recadré aussi celui-ci, en affirmant que l’Algérie, «en tant que Nation dont le combat des pères fondateurs pour la liberté et l’émancipation a façonné son destin et forgé sa conviction de principe et son engagement à défendre sans relâche le droit de tous les Peuples à décider pleinement et librement de leur sort, a toujours été et restera toujours attachée à la noble mission de décolonisation».

    Cependant, il a regretté l’absence du moindre progrès dans la tenue d’un référendum libre au Sahara Occidental, tel que stipulé dans la résolution 1514 des Nations Unies sur la décolonisation, nonobstant le fait que le Sahara Occidental, soit répertorié, depuis 1963 comme territoire non autonome, statut réaffirmé en 1966, par la résolution 2229 octroyant le droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance.

    L’ambassadeur d’Algérie à l’ONU a, dans ce contexte, passé en revue «les violations flagrantes, systématiques et flagrantes par le Maroc des droits de l’homme des citoyens sahraouis», et mis en exergue «le déficit et l’incapacité de la Minurso de surveiller la situation des droits de l’homme dans la partie occupée du Sahara Occidental».

    La décolonisation demeure inachevée

    Pour leur part, les délégations de trois continents l’Afrique, l’Asie et l’Amérique latine ayant intervenu à l’occasion étaient en effet unanimes à relever que la décolonisation du Sahara occidental «demeure inachevée, en insistant qu’il s’agit là d’une sérieuse source d’inquiétude», au moment où l’ONU entame la deuxième année de la quatrième Décennie internationale de l’élimination du colonialisme.

    Les participants à ce séminaire du Comité des 24 de l’ONU ont souligné en outre l’engagement de maintenir intacte la doctrine onusienne du droit à d’autodétermination conformément aux résolutions 1514 et 1541 ainsi que tous les textes fondamentaux pertinents définissant les paramètres de mise en œuvre du processus de décolonisation. Ils ont enfin rappelé le droit du peuple sahraoui à bénéficier et disposer de ses ressources naturelles, avant de soutenir la proposition d’effectuer une visite du C24 aux territoires occupés du Sahara occidental pour s’enquérir de la situation sur le terrain notamment celle relative aux droits de l’Homme.

    APS

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    #SaharaOccidental #Maroc #ONU #Comité_décolonisation

  • Sahara Occidental: Un enorme camión embiste la casa de Jaya

    Sahara Occidental: Un enorme camión embiste la casa de Jaya

    Sahara Occidental: Un enorme camión embiste la casa de Jaya – Marruecos, Just Visit Western Sahara, Ruth McDonough,

    WASHINGTON, D.C./Bujador, Sáhara Occidental, 15/16 de mayo de 2022 – A medianoche un camión se estrelló repetidamente contra la casa de las hermanas Khaya. Destrozó la casa y las puertas del garaje 3 veces. Los habitantes de la zona impidieron que el camión se estrellara contra la puerta principal y detuvieron el ataque.

    Los testigos contaron que el camión intentó primero golpear el lado este de la casa, pero la calle era demasiado estrecha, así que se fue al otro lado. El camión parecía estar vacío.

    El primer coche de la « policía » marroquí que llegó al lugar pasó de largo, pareciendo ignorar el ataque. En cuestión de minutos, aparecieron unos 30 agentes marroquíes, algunos de los cuales habían participado anteriormente en allanamientos y agresiones a la familia Khaya, incluida una violación.

    No se llevó a cabo ninguna investigación. Nadie interrogó a ningún testigo. Se desconoce quién era el conductor del camión. La « policía » escoltó el camión.

    Sultana Khaya dijo: « Toda la casa tembló. Que un enorme camión se estrelle tres veces contra la puerta de mi casa es un intento evidente de dañar a mi familia y a mis invitados estadounidenses ».

    El Dr. Stephen Zunes, profesor de la Universidad de San Francisco y experto en el Sáhara Occidental, dijo: « Esto parece un intento extraño y despreciable de dañar o herir a las hermanas Khaya y a sus invitados ».

    Las Hermanas Khaya son defensoras de los derechos humanos en el Sáhara Occidental que abogan contra la violencia hacia las mujeres y por la autodeterminación del pueblo saharaui. Llevan más de 500 días de asedio y en marzo recibieron la visita de turistas estadounidenses que se alojaron en la casa.

    Los americanos forman parte de una coalición estadounidense llamada Just Visit Western Sahara. Se trata de una red de grupos e individuos comprometidos con la paz y la justicia para el pueblo saharaui, la protección de sus derechos humanos, el respeto a la legalidad internacional, y que animan a los estadounidenses y a los viajeros internacionales a ser testigos de la belleza y el atractivo del Sáhara Occidental y a ver por sí mismos la realidad de la ocupación marroquí.

    Fuente : Just Visit Western Sahara, 16 mayo 2022

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    #SaharaOccidental #Marruecos #SultanaJaya #JustVisitWesternSahara

  • Un gros camion percute la maison de Sultana Khaya

    Un gros camion percute la maison de Sultana Khaya

    Un gros camion percute la maison de Sultana Khaya – Sahara Occidental, Just Visit Western Sahara, Ruth McDonough, Maroc,

    WASHINGTON, D.C./Boujdour, Sahara Occidental, 15/16 mai 2022 – A minuit, un camion s’est écrasé à plusieurs reprises sur la maison des sœurs Khaya. Il a fracassé la maison et les portes de garage 3 fois. La population locale a empêché le camion de défoncer la porte d’entrée et a mis fin à l’attaque.

    Des témoins ont raconté que le camion a d’abord tenté de percuter le côté est de la maison, mais la rue étant trop étroite, il est passé de l’autre côté. Le camion semblait être vide.

    La première voiture de « police » marocaine sur les lieux est passée, semblant ignorer l’attaque. En quelques minutes, une trentaine d’agents marocains sont apparus, dont certains avaient déjà participé à des invasions de domicile et à des agressions contre la famille Khaya, y compris des viols.

    Aucune enquête n’a eu lieu. Personne n’a interrogé de témoins. Le conducteur du camion est inconnu. La « police » a escorté le camion.

    Sultana Khaya a déclaré : « Toute la maison a tremblé. Qu’un énorme camion s’écrase trois fois sur la porte de ma maison est une tentative évidente de faire du mal à ma famille et à mes invités américains. »

    Le Dr Stephen Zunes, professeur à l’Université de San Francisco et expert du Sahara Occidental a déclaré : « Cela semble être une tentative bizarre et méprisable de nuire ou de blesser les sœurs Khaya et leurs invités. »

    Les sœurs Khaya sont des défenseurs des droits de l’homme au Sahara occidental qui militent contre la violence envers les femmes et pour l’autodétermination du peuple sahraoui. Elles font l’objet d’un siège depuis plus de 500 jours et ont reçu en mars la visite de touristes américains qui ont séjourné dans la maison.

    Les Américains font partie d’une coalition américaine appelée Just Visit Western Sahara. C’est un réseau de groupes et d’individus engagés pour la paix et la justice pour le peuple sahraoui, la protection de leurs droits humains, le respect du droit international, et encourageant les Américains et les voyageurs internationaux à témoigner de la beauté et de l’attrait du Sahara Occidental et à voir la réalité de l’occupation marocaine par eux-mêmes.

    Source : Just Visit Western Sahara, 16 mai 2022

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    #SaharaOccidental #WesternSahara #SultanaKhaya #Maroc


  • Le Maroc pointé du doigt au scandale d’espionnage en Espagne

    Le Maroc pointé du doigt au scandale d’espionnage en Espagne – Pegasus, Pedro Sanchez, Margarita Robles, Sahara Occidental, Algérie,

    La volte-face de Sanchez dans la position vis-à-vis du Sahara Occidental, pourrait-elle avoir des raisons secrètes liées à la mise sur écoute du Premier ministre espagnol par les services secrets marocains ?

    En d’autres termes, le Maroc pourrait-il avoir eu connaissance d’informations compromettantes et aurait-il fait chanter Sanchez afin d’obtenir ce changement si soudain de l’Espagne dans sa position vis à vis du Sahara Occidental qui coïncide avec les révélations de l’utilisation du makhzen de ce logiciel israélien pour espionner la France, l’Algérie et divers autres pays européens en mai 2021.

    La question était sur toutes les lèvres cette semaine alors qu’on découvrait de surcroît que le ministre de l’Intérieur était également sur écoute. Un double scandale en Espagne qui a vu la patronne des renseignements remerciée et où un chef de gouvernement est pris la main dans le sac d’espionnage de parlementaires catalans.

    Dans n’importe quelle démocratie équilibrée, M. Sanchez aurait déjà démissionné.

    Mais il n’en est rien, le gouvernement socialiste persiste et se pose maintenant en victime d’espionnage à son tour pour couronner le tout. Donc il faut donc comprendre que ce logiciel, dont dispose visiblement le gouvernement espagnol, est utilisé par eux et contre eux. Édifiant.

    Le journal espagnol El Mundo a déclaré, cette semaine, que tous les chemins mènent au Maroc dans le scandale de l’espionnage du Premier ministre Pedro Sanchez. Le journal a lié le moment où le programme Pegasus a pénétré dans le téléphone du Premier ministre et du ministre de la Défense et la crise politique entre le Maroc et l’Espagne.

    El Mundo a ajouté que le but du programme d’espionnage israélien était de pénétrer l’épine dorsale de l’État espagnol.

    Le journal espagnol El Pais a déclaré : La décision a été prise rapidement ; « Cela indique la volonté de Sanchez de mettre fin à la crise de Pegasus dès que possible. » Il est prévu que la ministre de la Défense, Margarita Robles, annoncera lors d’une conférence de presse la décision de limoger le directeur du renseignement espagnol.

    Début mai, le gouvernement espagnol a déclaré que les téléphones du Premier ministre Pedro Sanchez et de la ministre de la Défense Margarita Robles avaient fait l’objet d’« écoutes clandestines externes et illégales » à l’aide du logiciel israélien Pegasus.

    « Ce ne sont pas des hypothèses », a déclaré le ministre des Affaires présidentielles Felix Bolanos lors d’une conférence de presse tenue à la hâte, évoquant des incidents « extrêmement dangereux » enregistrés en 2021.

    Les médias et les médias ont pointé du doigt le Maroc comme le pays le plus important qui a utilisé le programme pour espionner les politiciens et les opposants au pays et à l’étranger.

    Une chose est certaine, cette affaire n’a pas fini de rebondir au vu du climat malsain de scandale d’état qu’elle a entraîné entre notamment les deux monarchies voisines (Maroc/Espagne). L’opposition espagnole de son côté, ne relâche pas la pression sur le gouvernement Sanchez et demande des auditions plus approfondies.

    Attendons de voir et d’entendre.

    Aldjazair.org, 13 ai 2022

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    #Maroc #Espionnage #Pegasus #Espagne #PedroSanchez #SaharaOccidental #Algérie

  • Maladie du roi du Maroc: les rumeurs font rage

    Maladie du roi du Maroc: les rumeurs font rage

    Maladie du roi du Maroc: les rumeurs font rage – Mohammed VI, Makhzen, prince héritier, Lalla Salma, Sahara Occidental,

    Le brouhaha diplomatique que connaît depuis des mois le régime marocain du Makhzen cache l’une des plus grandes menaces à la stabilité du trône dans le royaume alaouite, qui est le problème de la succession du roi Mohammed VI, qui souffre de nombreuses maladies et est devenu moins visible dans les scènes officielles et les forums.

    Les scènes qui ont été filmées récemment ont montré qu’il était dans un état de santé grave, car il semblait avoir un visage pâle, des mouvements lents et des signes de maladie plus visibles que jamais sur son visage.

    La présence du roi du Maroc dans les réunions et activités officielles de la période récente n’était pas par désir ou conformément aux protocoles royaux habituels, mais plutôt sous la pression qui lui était imposée par le biais des réseaux sociaux, qui n’ont cessé de divulguer des informations graves sur sa santé, ce qui l’a forcé à sortir pour démentir ces rumeurs.

    Cependant, sa sortie n’a pas éliminé ces rumeurs autant qu’elle les a renforcées en raison de la situation fragile dans laquelle il est apparu devant les caméras et les objectifs des caméras.
    Mohammed VI n’apparaissait pas sur la photo qui rassemblait les participants à ce dernier forum de Marrakech sur le terrorisme, tandis que des militants sur les réseaux sociaux rapportaient que le roi n’arrivait plus à respirer, ce qui confirme les scènes fragiles sur lesquelles il est récemment apparu, sachant que le Le roi du Maroc avait auparavant subi une chirurgie complexe au cœur, en raison d’une arythmie.

    Les sources ont évoqué le retour de la princesse Lalla Salma (Benani), l’ex-épouse du monarque marocain, et la mère du prince héritier Moulay El Hassan, au premier plan après sa disparition de la scène en 2018, suite à des fuites sur sa séparation du roi, avant d’être confirmée plus tard par l’avocat de la famille alaouite en France.
    Les sources liaient le retour de « Lalla Salma » sur le devant de la scène au conflit autour du trône, compte tenu de l’état de santé du roi malade du Makhzen.

    Lalla Salma pourrait bientôt devenir la mère du prochain roi du Maroc, selon les modalités de passation de pouvoir au sein de la famille royale, après que Mohammed VI a renversé son frère Moulay Rachid, qui était prince héritier dans un premier temps, lorsque Mohammed VI a succédé à son père décédé. , Hassan II, en 1999.

    Le régime marocain du Makhzen tente d’occulter l’état de doute qui domine les rouages ​​du trône à Rabat, en occupant l’attention de l’opinion publique marocaine avec des victoires fictives de la diplomatie makhzen dans certains dossiers comme celui du Sahara occidental récemment, et en organisant des manifestations internationales, comme cela s’est produit récemment dans la ville de Marrakech, auxquelles ont participé des ministres des affaires étrangères de pays connus pour leur proximité avec le système marocain du makhzen.

    Tout cela arrive à un moment où l’influence sioniste pénètre et envahit les leviers de décision chez le voisin occidental. Les sionistes ont pris le contrôle des dotations dans le secteur des affaires religieuses, censé être loin de tels comptes, selon des témoignages d’activistes marocains sur les réseaux sociaux.
    Parmi les traits les plus saillants de cette infiltration, le régime marocain du Makhzen a ignoré l’assassinat hideux de la journaliste palestinienne, Sherine Abu Aqleh, en Palestine par les balles de l’occupation sioniste, alors que Rabat n’a pas été en mesure de publier un communiqué condamnant ce lâche assassinat, alors que les symboles du Makhzen sortent de temps en temps, pour confirmer que le « Royaume des Normalisateurs » soutient la cause palestinienne et se tient aux côtés du peuple palestinien dans sa lutte pour l’indépendance, sachant que son représentant aux Nations Unies, Omar Hilale, avait avait auparavant fait obstruction à une liste condamnant la profanation des lieux saints de Jérusalem par des soldats sionistes.

    Plus dangereux que tout cela, c’est la récurrence des fuites sur la possibilité qu’Audrey Azoulay, l’actuelle patronne de l’UNESCO, et la fille du juif André Azoulay, conseiller au Palais Royal, prennent la tête du gouvernement marocain dans le prochain amendement, succédant à son président actuel, Aziz Akhannouch, une fuite devenue plus crédible à la lumière du contrôle rampant des Juifs sur le pays.

    Sofiane. A.

    Echouroukonline, 15 mai 2022

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    #Maroc #MohammedVI #Maladie #Makhzen #Prince_héritier #LallaSalma

  • Pourquoi Madrid se plie-t-elle au Maroc ? – Analyse-

    Pourquoi Madrid se plie-t-elle au Maroc ? – Analyse-

    Pourquoi Madrid se plie-t-elle au Maroc ? – Analyse- Sahara Occidental, Pegasus, espionnage, Brahim Ghali, Pedro Sanchez, chantage,

    L’Espagne a échangé cinq décennies de neutralité sur le Sahara Occidental tout en n’obtenant rien d’autre qu’un scandale de logiciels espions en retour.

    La politique étrangère de l’Espagne s’efforce de garantir le statut du pays en tant que puissance moyenne pertinente avec une voix en Amérique latine, en Europe et dans le bassin méditerranéen. En Afrique du Nord, cependant, Madrid patine sur une glace mince.

    Les choses ont d’abord tourné au vinaigre après la reconnaissance par le président américain de l’époque, Donald Trump, en décembre 2020, de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental occupé, une ancienne colonie espagnole. L’Espagne a refusé d’emboîter le pas et a fait face à des mois de colère de la part de la monarchie marocaine après que les autorités ont autorisé Brahim Ghali – le chef du Front Polisario, qui résiste au contrôle marocain du territoire – dans un hôpital espagnol pour un traitement au COVID-19. Rabat a riposté en rappelant son ambassadeur.

    La querelle de 15 mois comprenait plusieurs prises de bec au cours desquelles le Maroc a armé des milliers de personnes – dont des centaines de ses propres ressortissants mineurs – comme munitions diplomatiques. Le royaume a interrompu à plusieurs reprises les patrouilles frontalières, laissant des dizaines de bateaux de migrants atteindre les îles espagnoles des Canaries et autorisant des milliers de franchissements de clôtures dans les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla , sur le continent africain.


    À la mi-2021, le téléphone du Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a été piraté à deux reprises par le malware Pegasus développé par Israël ; Le Maroc est le principal suspect, ce qui fait craindre que Rabat cherche à faire chanter Madrid.


    En mai et juin 2021, au plus fort de la confrontation, le téléphone du Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a été piraté à deux reprises par le malware Pegasus développé par Israël. Il en était de même d’un téléphone appartenant à la ministre des Affaires étrangères de l’époque, Arancha González Laya, ainsi que des téléphones de la ministre de la Défense Margarita Robles et du ministre de l’Intérieur Fernando Grande-Marlaska. Le ministre de l’Agriculture Luis Planas, ancien ambassadeur d’Espagne au Maroc, a subi une tentative ratée.

    Étant donné qu’un seul client de Pegasus a ciblé plus de 200 téléphones espagnols , dont celui du journaliste marocain Ignacio Cembrero, tous les signes pointent vers le Maroc. Depuis que le scandale a éclaté au début du mois, le gouvernement espagnol a nié la responsabilité du Maroc et limogé le chef des espions de Madrid. Bien qu’elle ait été au courant des attentats dès le début, l’Espagne s’est lancée dans une série d’efforts de réconciliation avec le Maroc après avoir accueilli le chef du Polisario.

    Selon Ali Lmrabet, un journaliste marocain exilé en Espagne et cible de longue date du Makhzen – l’État profond du pays – Rabat pourrait bien faire chanter Sánchez. Il suggère que les services de renseignement marocains ont probablement trouvé quelque chose dans les près de 3 gigaoctets de données siphonnées du téléphone de Sánchez. « Le chantage des politiciens étrangers est leur spécialité », a-t-il déclaré.

    En juillet dernier, Sánchez a profité d’un remaniement ministériel pour licencier González Laya, qui avait été vilipendé dans la presse marocaine. Le diplomate pro-marocain et ancien ambassadeur à Paris José Manuel Albares a pris sa place. Quelques semaines plus tard, le roi d’Espagne Felipe VI a souligné la « profonde amitié partagée » des deux pays dans un hommage écrit à l’occasion du 22e anniversaire du trône du roi du Maroc Mohammed VI. Quand, l’automne dernier, l’Algérie a interrompu les expéditions de gaz vers son voisin, l’Espagne est intervenue pour sécuriser l’approvisionnement énergétique du Maroc. Pourtant, aucun des gestes ne semblait satisfaire Rabat.

    Finalement, Sánchez a cédé sur le plus gros problème de tous – craignant les conséquences du gel de Rabat dans la dissuasion de l’immigration et l’asphyxie économique causée par la fermeture des frontières marocaines à la frontière avec Ceuta et Melilla. Dans une lettre au roi Mohammed VI datée du 14 mars, Sánchez a qualifié la proposition marocaine de 2007 d’autonomie sahraouie sous le contrôle de Rabat au Sahara occidental de « base la plus sérieuse, crédible et réaliste » pour résoudre le conflit. Quatre jours plus tard, le palais marocain a divulgué la missive diplomatique à la presse.

    L’inclinaison vers le Maroc défait un demi-siècle de neutralité espagnole formelle dans le conflit entre le Maroc et le Polisario. Fondamentalement, la nouvelle position rapproche Madrid de la position de Rabat que celle de Berlin ou de Paris ; L’Allemagne et la France ont toutes deux reconnu le plan d’autonomie comme une simple « contribution », mais se sont abstenues de superlatifs. Après 10 mois, les lumières se rallument dans la résidence de l’ambassadeur du Maroc à Madrid. Cela n’a pas été gratuit.

    « Pour sortir du bourbier de Rabat, vous avez déclenché une crise avec l’Algérie, une crise au sein du gouvernement, et une crise… dans cette chambre », a fustigé le 30 mars Cuca Gamarra, porte-parole du principal parti d’opposition espagnol. ont convoqué le Premier ministre au parlement espagnol pour expliquer une volte-face historique dont ils n’ont entendu parler que du palais marocain. « C’est humiliant », a déclaré Gamarra.

    Le pivot a suscité une condamnation généralisée à travers le spectre politique – de Vox à Podemos – une rareté dans le paysage politique fragmenté de l’Espagne.

    En effet, le pivot a suscité une condamnation généralisée à travers le spectre politique, une rareté dans le paysage politique fragmenté de l’Espagne. Vox d’extrême droite l’a qualifié de « putain d’insulte ». À son tour, le jeune partenaire de gauche de la coalition au pouvoir, Podemos, l’a déploré comme « regrettable ». Dans la perspective de la prochaine visite de Sánchez et Albares à Rabat, le porte-parole du Parti nationaliste basque, Aitor Esteban, a rappelé au ministre des Affaires étrangères son manque d’approbation du parlement.

    Mais, surtout, le demi-tour a enragé l’Algérie, troisième fournisseur de gaz de l’UE mais aussi ennemi du Maroc et allié le plus fidèle du Polisario, à un moment critique. La Russie a coupé le gaz à la Pologne et à la Bulgarie, et la bonne volonté de l’Algérie est plus critique que jamais. Le pays a rapidement retiré son ambassadeur à Madrid après le pivot. Pour Eduard Soler, chercheur senior au Centre des affaires internationales de Barcelone, « Celui qui dit savoir quelle sera la réponse algérienne vous donne des informations inexactes ». Soler a déclaré à Foreign Policy que « l’Algérie traverse actuellement un processus pour en créer un ».

    En effet, Alger a prévenu Madrid qu’il allait revoir « tous ses accords… dans tous les domaines ». Au lendemain de ce changement, l’Espagne a tenté d’apaiser l’Algérie en livrant à la hâte le demandeur d’asile Mohamed Benhalima, un ancien officier militaire devenu célèbre après avoir dénoncé la corruption du régime algérien et rejoint les manifestations du Hirak dans le pays. Malgré les avertissements d’Amnesty International sur le « risque élevé de torture » auquel il était confronté dans son pays, l’Espagne a ignoré ses obligations internationales en tant que signataire de la Convention des Nations Unies contre la torture et a sommairement rejeté sa demande d’asile. L’Algérie a depuis cessé d’accepter les rapatriements de ses migrants irréguliers depuis l’Espagne et a considérablement réduit le nombre de vols entre les deux pays.

    Benhalima, pour sa part, a rapidement « avoué » toutes les charges retenues contre lui à la télévision algérienne après son refoulement. Dans une vidéo précédente , cependant, le dissident a averti que de tels aveux constitueraient une preuve de « graves tortures ». Le gouvernement espagnol n’a pas encore répondu à une pétition du Congrès demandant au ministère de l’Intérieur de justifier le rapatriement. Cette semaine, Benhalima a été condamné à mort .

    La seule lueur d’espoir dans la plus récente crise du Maghreb en Espagne semblait être que le robinet de gaz ne serait pas fermé. (L’Espagne s’approvisionne pour près de la moitié de ses besoins en gaz auprès de l’Algérie.) « L’Algérie veut construire l’image d’un fournisseur fiable », a déclaré Soler, un sentiment partagé par Gonzalo Escribano, directeur du programme énergie et climat de l’Institut royal espagnol Elcano.

    Escribano note qu’Alger ne peut se passer des revenus provenant des exportations vers l’Espagne. Pourtant, l’épée de Damoclès plane sur Madrid. À la fin du mois dernier, l’Algérie a menacé de mettre fin à ses exportations de gaz si l’Espagne approvisionnait le Maroc en pétrole algérien. Madrid s’est depuis engagé à ne pomper que du gaz non algérien via le gazoduc qui relie l’Espagne au Maroc.

    « On a beaucoup parlé de l’Espagne ratant la chance de devenir le centre énergétique de l’Europe en raison des représailles algériennes après le pivot », a déclaré Escribano. « Honnêtement, ça n’a pas de sens ; L’Algérie n’a pas la capacité de compenser un arrêt hypothétique des exportations russes et, à son tour, l’Espagne n’a pas la capacité de l’exporter vers le nord à travers les Pyrénées. L’Algérie a cependant déclaré sa relation avec l’Italie « stratégique » et s’est engagée à augmenter ses exportations de gaz de 50% vers le pays. Alger entend également privilégier Rome par rapport à Madrid à l’avenir. L’impact de cette riposte est limité. Si le PDG de Sonatrach, la compagnie pétrolière nationale algérienne, n’exclut pas une hausse des prix , ses conséquences seraient loin d’être catastrophiques.

    « C’est une erreur de savoir comment le ministère gère toute cette affaire avec le Maroc. C’est une capitulation », a déclaré un diplomate espagnol qui s’est rendu à plusieurs reprises dans la région, s’exprimant sous le couvert de l’anonymat. « Quand il s’agit de Rabat, vous n’affirmez pas vos intérêts [en] cédant à chaque fois qu’il y a un incident. » Interrogé sur la précipitation apparente de cette décision, le diplomate a répondu que la survie politique du ministre des Affaires étrangères dépendait de sa gestion de l’affaire.

    Des sources diplomatiques ont confirmé à Foreign Policy qu’Albares et son équipe avaient négocié le pivot sans solliciter l’avis du réseau diplomatique informel habituel d’experts sur le Sahara occidental.

    Et jusqu’à présent, le gouvernement n’a pas grand-chose à montrer. Bien que les passages frontaliers entre le Maroc et les deux enclaves nord-africaines de Ceuta et Melilla doivent ouvrir la semaine prochaine, mais sans contrôles douaniers, comme l’Espagne l’avait promis plus tôt, le Maroc a continué à devenir de plus en plus agressif. Amnesty International a rapporté que « les autorités marocaines ont intensifié leur harcèlement des défenseurs des droits humains et des militants au cours des deux derniers mois ». En avril, l’Algérie a dénoncé le bombardement par le Maroc d’un convoi de camions à la frontière entre la Mauritanie et le Sahara occidental.

    Marcos Bartolomé , journaliste et chercheur basé en Espagne.

    Foreign Policy, 13 mai 2022

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  • Sahara Occidental: Comment le Maroc a voulu piéger la Turquie

    Sahara Occidental: Comment le Maroc a voulu piéger la Turquie

    Sahara Occidental: Comment le Maroc a voulu piéger la Turquie – Mevlut Cavusoglu, Nasser Bourita, Coalition mondiale de lutte contre Daech,

    C’est décidément la brouille aussi entre la Turquie et le Maroc. Le grave dérapage diplomatique auquel s’est livré le chef de la diplomatie marocaine Nasser Bourita a l’égard de son homologue turc Mevlut Cavusoglu mercredi à Rabat a jeté un froid dans les relations entre les deux pays.

    Le communiqué publié par le ministère turc des affaires étrangères jeudi sur la question du Sahara Occidental a vite fait de révéler le subterfuge et la manipulation auxquelles a été conviée Ankara contre son grès.

    Cavusoglu se trouvait au Maroc pour assister à une réunion ministérielle de la baptisée “la Coalition mondiale de lutte contre Daech”, accueillie dans la ville de Marrakech.

    Un évènement que le Makhzen marocain souhaitait utiliser pour accréditer la thèse selon laquelle le Front Polisario serait elle aussi une entité terroriste. Une hérésie à laquelle aucun participant n’a souscrit compte tenu du fait que le Polisario étant considéré par l’ONU comme le représentant légitime du peuple sahraoui.

    Or, à l’issue de la conférence de presse entre Bourita et Cavusoglu organisée en marge de cette conférence, la presse marocaine avait attribué au ministre turc des propos selon lesquels la Turquie reconnait la “souveraineté” du Maroc sur le Sahara Occidental. Une manœuvre qui a outré les autorités turques y voyant une ” inacceptable atteinte aux intérêts suprêmes ” de l’ancienne puissance ottomane.

    Mais qu’est ce qui a poussé la presse marocaine a attribué à la Turquie une position en porte-à-faux avec sa doctrine diplomatique et qu’est-ce qui a amené Ankara à recadrer Rabat?

    Contacté par le Jeune Indépendant, ce vendredi 13 mai, une source responsable au sein du ministère turc des affaires étrangères a expliqué, que “les marocains ont voulu piéger M. Cavusoglu lors de la conférence de presse dont le thème central était l’effort mené par la communauté internationale contre le terrorisme”, ajoutant que “des médias marocains vraisemblablement briffé à l’avance ont dérapé sur la question du Sahara Occidental”.

    Ce responsable qui est chargé du dossier Maghreb au ministère turc des affaires étrangères et ancien diplomate en Libye a surtout précisé que les “marocains ont tenté de piéger notre ministre et ont interrompu la conférence de presse avant qu’il ne puisse évoquer la position de notre pays sur le Sahara occidental”, soulignant que le but inavoué de M. Bourita “était d’obtenir une déclaration sur la souveraineté des pays et la détourner à son avantage quitte à mettre en péril les relations de confiance entre la Turquie et le Maroc.”

    Selon lui, il s’agit d’”un hold-up diplomatique qui brise la confiance entre nos deux pays et met nos diplomates en garde contre de tels dérapages lorsqu’il s’agit du Maroc” car ce genre de manœuvres, a-t-il poursuivi, “visent à nuire aux relations entre la Turquie et l’Algérie ce qui est en soi une atteinte aux intérêts suprêmes de notre Etat”.

    Suite à cet incident, Ankara s’est empressée de recadrer le Maroc. Dans un communiqué rendu public jeudi 12 mai, le ministère turc des Affaires étrangères a démenti les informations relayées par de presse marocaine faisant état de la reconnaissance par la Turquie de la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental. «La Turquie plaide pour une solution politique à la question sahraouie dans le cadre des résolutions pertinentes de l’ONU» a assené le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, l’ambassadeur Tanju Bilgiç.

    Il a rappelé la constante position turque qui « défend la mise en place d’une solution politique à la question du Sahara occidental dans le cadre des résolutions pertinentes de l’ONU et par le biais d’un dialogue entre les parties ».

    Le porte-parole a surtout précisé que la Turquie soutient l’intégrité territoriale et la souveraineté de tous les pays de la région à « l’intérieur de leurs frontières internationalement reconnues ».

    La réaction d’Ankara constitue une douche froide pour Bourita et son staff qui s’illustrent ainsi par une incompétence criarde en matière d’éthique diplomatique.

    Par S. Ould Brahim

    Le Jeune Indépendant, 13 mai 2022

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  • L’Algérie accuse le Maroc d’escroquerie diplomatique

    L’Algérie accuse le Maroc d’escroquerie diplomatique

    L’Algérie accuse le Maroc d’escroquerie diplomatique – Sahara Occidental, Daech, Etat Islamique, lutte antiterroriste,

    L’Algérie a dénoncé le détournement par le Maroc de l’objet de la Conférence internationale pour la lutte contre le groupe terroriste Daech, qui vient de se tenir à Marrakech, pour en faire un évènement consacré à la question du Sahara Occidental.

    “La Conférence internationale pour la lutte contre le groupe terroriste Daech qui vient de se tenir à Marrakech a donné lieu à un vacarme de déclarations orchestrées par le pays-hôte qui s’est employé à faire dudit rassemblement un évènement consacré au Sahara Occidental”, a dénoncé le ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger dans une déclaration rendue publique jeudi.

    “Cet exercice de vente concomitante dans lequel certains participants étrangers ont été entraînés a manifestement détourné la Conférence de son objet annoncé et l’a transformée en une tentative pernicieuse de donner une actualité artificielle à une formule morte à sa naissance même en 2007”, affirme le ministère.

    “Cet entêtement marocain à démarcher à grande échelle un mort-né politique en usant d’une escroquerie diplomatique prétendument dédiée à la lutte anti-terroriste a surpris la bonne foi de certains participants et a mis en évidence les contradictions d’intérêts d’autres participants que la partie marocaine aspire à mutualiser dans sa quête vaine d’une dénaturation de la question du Sahara Occidental qui est et demeure une question de décolonisation engageant pleinement les Nations Unies”, affirme le ministère.

    “Le fait pour la diplomatie marocaine de courir derrière le fantôme d’une fausse solution dite d’autonomie et de tenter de pervertir la lutte anti-terroriste globale en la mettant au service de calculs étroits et égoïstes ne sert aucunement les objectifs légitimes de la communauté internationale en la matière”, soutient la même source.

    “L’Algérie, qui a payé un lourd tribut au terrorisme et qui l’a défait, condamne les amalgames que l’occupant marocain tente de propager. Elle invite les Nations Unies et les Etats membres permanents du Conseil de Sécurité à redoubler d’efforts pour promouvoir la décolonisation effective du Sahara Occidental dans la transparence et la conformité au droit international”, conclut le ministère dans sa déclaration.

    Le Jeune Indépendant, 12 mai 2022

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