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  • Le Maroc s’engage dans un jeu de Monopoly avec l’Algérie

    Le Maroc s’engage dans un jeu de Monopoly avec l’Algérie – Sahara Occidental, Union Européenne, Espagne, France, Afrique,

    Il y a un mois, jour pour jour, le Maroc votait en s’abstenant, contre une résolution de suspendre la Russie du Conseil des droits de l’homme de l’organisation multilatérale. Un acte jugé comme un appui à la Russie par les alliés occidentaux du royaume marocain. Ce qui est vrai et curieux à la fois.

    Ce retournement marocain n’est pas isolé. Il a été précédé par d’autres, plus intéressants. Le bras-de-force avec l’Espagne, le coup de froid avec la France, l’aigreur affichée envers l’Union européenne et la protestation outrée lors de la réunion UE-UA à propos de la présence remarquée du Sahara occidental, etc. Beaucoup de signaux forts ont fait croire que le Maroc s’inscrit dans une nouvelle reconstruction politico-diplomatique avec ses alliés traditionnels.

    Ce nouveau modus operandi n’a pas échappé au Figaro dans son édition d’hier, et qui, sous le titre de « Dans quel jeu diplomatique s’est engagé le royaume du Maroc? », faisait observer que « près de dix ans après avoir formulé son plan d’autonomie pour le Sahara sans obtenir la reconnaissance internationale de sa souveraineté sur ce territoire disputé aux indépendantistes sahraouis du Front Polisario, le royaume marocain a radicalement changé de stratégie. Plutôt que de poursuivre son lobbying au sein des Nations unies, où le dossier achoppe sur l’impossible organisation d’un référendum, le Maroc se détourne ostensiblement de ses alliés traditionnels, trop timorés à son goût, et cherche de nouveaux soutiens à partir de 2016 ».

    L’hebdomadaire français laisse les interrogations s’épaissir sans y apporter une réponse décisive. On connaît l’épisode de la normalisation avec Israël, posture qui n’a pas emmené extérieurement les résultats escomptés, tout en amplifiant et exacerbant les tensions internes. Donc, l’option européenne a été rejetée par le Maroc pour une approche plus prononcée vis-à-vis des pays africains.

    N’étant pas un pays pétrolier puissant, mais profitant de sa position géographique proche de l’Espagne, le Maroc propose un passage du pétrole nigérian vers l’Europe. Le projet de ce gazoduc est un immense chantier, comme sont immenses – presque indépassables – ses défis, son coût et ses problèmes, puisque le pipeline traversera une dizaine de pays et autant d’obstacles insurmontables ; tout compte fait, il s’agit plus d’un projet plus « médiatique » que technique, et dont l’objectif est de « casser » le monopole du gaz l’Algérie.

    L’autre point d’appui pour une pénétration soft en Afrique s’appelle les banques marocaines. En effet, la rapide progression des banques marocaines dans la zone Uemoa a été notée par tous les experts économiques africains. Dernière « générosité » marocaine, Bank of Africa (BOA, ex-BMCE Bank of Africa) partagera avec les investisseurs de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) d’Abidjan les 66,3 millions d’euros de dividendes dégagés par ses filiales locales (Burkina Faso, Bénin, Côte d’Ivoire, Mali, Niger et Sénégal).

    Cette générosité envers les acteurs boursiers locaux sera-t-elle un rempart en cas de futurs coups durs ? Pourtant, la nette progression des banques marocaines dans la zone Uemoa fait peser sur elles des contraintes plus lourdes, dans un contexte de compétition exacerbée. Les risques ne sont jamais loin, et la fragilisation des investissements européens rend ceux du royaume plus à la merci des contrecoups d’un contexte où le moindre sou est calculé avec la rigueur de l’épicier du coin.

    L’Express, 10 mai 2022

    #Maroc #Algérie #SaharaOccidental #UE #UA #Afrique

  • Espagne: moins de gaz algérien et retard du gaz américain

    Espagne: moins de gaz algérien et retard du gaz américain – Maroc, Sahara Occidental, GNL, Etats-Unis, gazoduc Maghreb-Europe, GME,

    Les importations espagnoles de gaz en provenance d’Algérie chutent alors que le produit américain plus coûteux prend du retard
    Madrid se tourne vers le GNL américain dans un contexte de relations tendues avec l’Algérie en raison du soutien espagnol à la position du Maroc sur le Sahara occidental

    L’Espagne se tourne de plus en plus vers les États-Unis et s’éloigne de l’Algérie pour ses approvisionnements en gaz naturel, selon les données publiées cette semaine.

    En avril, le gaz algérien a fourni à l’Espagne environ 9,5 gigawattheures d’électricité, soit environ 37,5 % de moins qu’à la même période l’an dernier, selon Enagas, propriétaire et exploitant du réseau gazier espagnol.

    L’année dernière, la nation nord-africaine a fourni 41% des besoins totaux en gaz de l’Espagne.

    Ce changement est le résultat à la fois d’une relation de plus en plus tendue entre Madrid et Alger et de la fermeture du gazoduc Maghreb/Europe à l’automne dernier.

    L’Algérie a fermé le gazoduc qui traverse le Maroc pour couper son voisin occidental de son gaz.

    C’était après que l’Algérie ait gelé ses relations diplomatiques avec le Maroc en raison du positionnement et du lobbying de Rabat autour de l’autonomie de la région du Sahara occidental, ainsi que d’un vaste scandale d’espionnage.

    Puis, en mars, le gouvernement espagnol a fait un revirement surprenant sur sa position sur le Sahara occidental, se rangeant du côté de Rabat en ce que le territoire devrait être une région autonome au sein de l’État marocain.

    Cela a provoqué la colère du gouvernement algérien, bien que les responsables aient assuré que l’approvisionnement en gaz de l’Espagne se poursuivrait. Cependant, la compagnie pétrolière publique algérienne Sonatrach a publiquement réfléchi à un « recalcul » du prix que l’Espagne paie pour le gaz.

    Lorsqu’il est apparu que l’Espagne fournissait du gaz naturel au Maroc, le ministre algérien de l’énergie a déclaré que cela équivalait à une « rupture de contrat » ​​et a menacé de suspendre l’approvisionnement en gaz de l’Espagne.

    L’approvisionnement se poursuit actuellement grâce à quelques manœuvres diplomatiques, mais l’Espagne semble se sevrer de sa dépendance vis-à-vis de l’Algérie, qui reste son deuxième fournisseur.

    Les États-Unis sont devenus la principale source de gaz naturel de l’Espagne en janvier. En avril, les approvisionnements américains représentaient 31 % de la consommation de gaz de l’Espagne, soit une augmentation de 250 % par rapport à avril 2021.

    Cependant, dans un contexte de prix du gaz naturel déjà en hausse, l’Espagne paie jusqu’à 50 % de plus pour le gaz naturel liquéfié envoyé par bateau depuis les États-Unis.

    « Si l’Algérie arrête les livraisons, l’Espagne peut répondre à sa demande avec des importations de GNL. Mais cela peut faire grimper les prix du gaz dans le pays car c’est beaucoup plus cher que d’obtenir du gaz directement d’Algérie via le gazoduc GNL », a déclaré Ana Maria Jaller-Makarewicz, analyste pour l’Europe à l’Institute for Energy Economics and Financial Analysis (IEEFA).

    Anadolou

    #Espagne #Algérie #Gaz #Maroc #SaharaOccidental #GNL

  • Le Figaro: Froideur dans la relation France-Maroc

    Le Figaro: Froideur dans la relation France-Maroc

    Le Figaro: Froideur dans la relation France-Maroc — Algérie, Sahara Occidental, Emmanuel Macron, Pegasus, espionnage,

    Selon l’historien spécialiste du Maghreb Pierre Vermeren, il y a une froideur inhabituelle dans la relation particulière qu’il y a entre la France et le Maroc. « Une distance s’est créée. La nouvelle génération de diplomates n’a pas la familiarité et la sympathie d’autrefois pour le Maroc », précise-t-il dans des propos rapportés par Le Figaro. « Macron n’a pas la fibre marocaine d’un Chirac ou de Sarkozy », ajoute-t-il.

    D’après Corinne Lhaïk et Éric Mandonnet dans leur livre « La nuit tombe deux fois », pour obtenir un rendez-vous, le président français Emmanuel Macron a dû appeler trois le roi du Maroc. « Fin septembre dernier, le gouvernement français a même annoncé qu’il allait réduire de moitié le nombre de visas accordés aux Marocains, en réponse aux refus du Maroc de réadmettre des migrants en situation irrégulière qui lui sont présentés comme Marocains », indique Le Figaro. « Rabat a d’autant plus mal vécu cette annonce qu’elle attendait beaucoup de la France, son premier allié sur la question du Sahara occidental ».

    Concernant l’intense activité diplomatique menée par Rabat au sujet du dossier du Sahara Occidental, le quotidien français estime qu’elle « contraste avec le silence poli qui règne depuis quelques années sur sa relation avec la France ». Le Maroc s’attend à ce que la France fasse davantage pour imposer une solution à son avantage. Dans un discours prononcé en novembre dernier, Mohammed VI l’a clairement indiqué. « Aujourd’hui, nous sommes tout à fait fondés à attendre de nos partenaires qu’ils formulent des positions autrement plus audacieuses et plus nettes au sujet de l’intégrité territoriale du royaume ». Ces propos ne semblent pas avoir de l’effet à l’Hexagone: « La France s’est pourtant contentée, après la déclaration de soutien de l’Espagne au plan d’autonomie du Maroc, de rappeler sa position «constante», qualifiant ce plan « de base de discussion sérieuse et crédible », indique Le Figaro.

    D’autres sources attribuent cette froideur au scandale d’espionnage par le logiciel Pegasus qui a secoué la France et dont le principal acteur est le royaume chérifien qui semble être allé jusqu’à hameçonner le téléphone portable du plus haut mandataire gaulois. Les dernières nouvelles provenant d’Espagne sur l’espionnage du téléphone de Pedro Sanchez risquent d’ajouter de l’huile au feu dans les relations entre Paris et Rabat.

    #Maroc #France #SaharaOccidental #Algérie #Pegasus #Espagne #PedroSanchez

  • Bayraktar TB2, le drone turc qui a déstabilisé la région

    Bayraktar TB2, le drone turc qui a déstabilisé la région

    Bayraktar TB2, le drone turc qui a déstabilisé la région – Maroc, Algérie, Sahara Occidental, Arménie, Nagorno-Karabakh, Ukraine, Russie, kurdes, Turquie,

    Bayraktar, un mot turc qui signifie « porte-drapeau », est un véhicule aérien sans pilote (UAV), un drone qui peut transporter jusqu’à 150 kilogrammes de munitions ou de missiles, voler jusqu’à 23 000 pieds à une vitesse de 220 km/h et pendant 24 heures sans interruption. Le développement du drone est attribué à Selçuk Bayraktar, diplômé du Massachusetts Institute of Technology, qui, en plus d’être le PDG de la société Bayrak avec son frère Haluk, est le gendre du président turc Recep Tayip Erdogan.

    Malgré l’interdiction par le gouvernement américain de la vente de fournitures pour la fabrication de drones en Turquie (lois américaines sur le contrôle des exportations d’armes). Arms Export Control laws), une interdiction qui découle des craintes que les véhicules sans pilote soient utilisés contre la population kurde, la société Bayrak a réussi à trianguler ses achats par le biais de sociétés situées en dehors des États-Unis, comme l’achat d’un système de chargement de missiles auprès de la société britannique EDO (détenue par la société américaine L3Harris Technologies) en 2015, en plus d’avoir acheté d’autres fournitures en Allemagne (système de régulateur de vitesse), en Autriche (moteurs Rotax) ou au Canada (caméras optiques et infrarouges). [1] Au final, il a réussi à assembler un redoutable Frankenstein.

    Le succès du Bayraktar TB2 dans les agressions militaires auxquelles il a participé a valu à son fabricant de nouvelles commandes, après le Qatar (2017), l’Ukraine (2019), l’Éthiopie (2019), l’Azerbaïdjan (juin 2020), la Tunisie (2020), le Maroc (2021) et le Turkménistan (2021), la Pologne (2021) a été le premier pays de l’OTAN à lui acheter des drones[2], et une douzaine de pays s’y intéressent, dont la Lituanie et la Grande-Bretagne. Pendant plusieurs décennies, les entreprises américaines et israéliennes ont dominé le marché des drones, mais aujourd’hui, Ankara est devenue la puissance émergente et est le deuxième plus grand fabricant de drones armés au monde, derrière les États-Unis et devant le groupe restreint de fabricants de drones que sont Israël, la Chine, le Pakistan et l’Iran.

    Le premier « terrain d’entraînement » des drones Bayraktar a été l’opération Rameau d’olivier dans le Rojava, la région kurde du nord de la Syrie, où l’armée turque aurait fait ses débuts avec le drone, faisant son premier mort le 8 septembre 2016, et effectuant par la suite 449 raids et détruisant avec précision des éléments terrestres des positions kurdes sans exposer un seul pilote. Cette nouvelle capacité technologique a permis aux avions et aux hélicoptères turcs, en l’absence d’attaques des systèmes de défense kurdes, de mener beaucoup plus de raids contre les positions militaires et civiles.

    La capacité de l’armée turque à contrôler et à mettre hors d’état de nuire les forces armées kurdes et à terroriser la population kurde du nord de l’Irak à l’aide de drones peu coûteux (coûtant chacun environ 5 millions de dollars) a suscité un vif intérêt chez les alliés militaires de la Turquie. Le gouvernement éthiopien les utilise contre les rebelles du Tigré depuis janvier 2020, selon des informations de l’organisation Pax For Peace. Bien que l’utilisation de drones soit censée rendre le ciblage plus précis et éviter la mort de civils comme c’est le cas avec les jets et les hélicoptères, des rapports indiquent qu’au Kurdistan comme en Éthiopie, des drones ont été utilisés contre la population civile.[3] Le succès des opérations militaires au Kurdistan a été démontré par l’utilisation de drones dans la région du Kurdistan.

    Le succès démontré dans les opérations militaires au Kurdistan, en Éthiopie, en Libye et aussi en Syrie, a motivé le gouvernement azerbaïdjanais à acheter au moins 5 drones Bayraktar en juin 2020, quelques mois avant la guerre de septembre 2020. Comme le soulignent les analystes, ce drone, ainsi que les munitions israéliennes Hermes-900 et Harop de fabrication israélienne, sont responsables de la destruction de nombreux systèmes de défense antimissile dont disposent les forces arméniennes.

    La différence de dépenses en armement entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan est éloquente : alors que l’Arménie a dépensé quelque 634 millions de dollars en 2020, l’Azerbaïdjan a dépensé trois fois plus, soit 2238 millions de dollars. L’asymétrie des dépenses d’armement, tant sur le plan qualitatif que quantitatif par l’Azerbaïdjan en 2020, a modifié l’équilibre entre les deux États. Mais plus que des investissements supérieurs, on considère que c’est le changement de politique étrangère de la Turquie en septembre 2020, couplé à l’accès de l’Azerbaïdjan aux drones turcs et israéliens, qui a fait pencher la balance de manière significative en faveur de Bakou et a conduit à une escalade du conflit et à la reconquête du Karabagh. Malgré le cessez-le-feu conclu le 9 novembre 2020, les drones de Bayraktar continuent de faire des incursions sur le territoire du Karabagh, comme cela s’est produit le 25 mars dernier à Parukh, tuant trois soldats arméniens.

    Comme en Éthiopie, il est probable que lors de la guerre des 44 jours, ce sont des opérateurs turcs qui ont commandé les unités Bayraktar, car en raison du délai entre l’achat des drones (juin 2020) et le début de la guerre (27 septembre 2020), les soldats azéris n’ont pas pu obtenir les compétences nécessaires à l’utilisation de drones aussi complexes. La même suspicion existe dans le cas de l’Ukraine, comme l’observe Levent Kenez du journal Nordic Monitor[4], en montrant une vidéo partagée par le commandant en chef de la marine ukrainienne d’une attaque contre des positions russes présumées dans laquelle les opérateurs parlent turc[5]. 5] Si la vidéo est authentique, elle constituerait une preuve confirmant l’implication directe de la Turquie dans le conflit entre la Russie et l’Ukraine. La question se pose alors : des soldats turcs (opérateurs de drones militaires) ont-ils été impliqués dans la guerre au Karabagh et aussi en Ukraine ? Tant la vente de drones que l’envoi d’opérateurs de drones nécessitent l’autorisation du gouvernement turc et doivent être validés par le ministère de la défense et le ministère des affaires étrangères, et dans un pays comme la Turquie, cette décision émane du chef du gouvernement turc.

    Dans le cadre du renforcement des relations militaires avec l’Ukraine, Erdogan a signé un accord lors de sa visite à Kiev en février 2022, dans lequel il s’est engagé à installer une usine et à produire des drones Bayraktar sur le territoire ukrainien pendant 49 ans, ainsi qu’un centre de formation. Avant le début du conflit, le 24 février, l’Ukraine disposait d’une vingtaine de drones TB2, dont certains éléments montrent qu’ils ont été utilisés dans le Donbas en octobre 2021[6], ce qui a suscité la condamnation du Kremlin qui a estimé que l’envoi de ces drones pourrait déstabiliser la situation sur la ligne de contact[7]. Au début du mois de mars de cette année, malgré les efforts du président Erdogan pour servir de médiateur dans le conflit, la Turquie a envoyé une nouvelle cargaison de drones à l’Ukraine. Depuis septembre 2013, la Turquie a signé le Traité sur le commerce des armes (TCA), un traité international qui réglemente le commerce des armes conventionnelles, y compris les drones armés. Bien qu’ils n’aient pas ratifié le traité, ils s’étaient engagés[8] en septembre 2021 à achever le processus, ce qui a clairement été mis en attente.

    Suivant l’exemple de l’Azerbaïdjan, le Maroc a également acheté la combinaison du drone Bayraktar TB2 (13 unités pour un coût de 70 millions de dollars)[9] et des munitions israéliennes Harop, et les a utilisés contre le Front Polisario et apparemment aussi contre des civils algériens (chauffeurs) transportant du ciment en novembre 2021 au Sahara occidental[10]. Il y a quelques semaines, le gouvernement espagnol a tourné le dos au Front Polisario pro-indépendance du Sahara occidental, ce qui a provoqué un tollé de la part de l’Algérie, qui s’oppose à la politique expansionniste du Maroc dans la région. La situation et les drones Bayraktar pourraient être à l’origine d’une escalade du conflit entre les deux pays africains.

    Le commerce de drones armés par la Turquie a suscité beaucoup d’attention et de critiques de la part de la communauté internationale. À la suite des allégations du Kremlin, en octobre 2021, le ministre turc des affaires étrangères, Mevlüt Çavuçoglu, a fait valoir que, bien que les drones aient été fabriqués en Turquie, une fois vendus, ils appartiennent à l’Ukraine et ne peuvent être appelés armes turques. Alper Coskun[11] affirme que le fait de se laver les mains des ventes d’armes contredit le principe de conduite responsable implicite dans les traités de contrôle des exportations d’armes et le droit international que la Turquie a signés, et contredit également les années de critiques que la Turquie a formulées à l’encontre de pays, y compris ses alliés, affirmant avoir vendu des armes au Parti des travailleurs kurdes, un groupe considéré par eux, l’UE et les États-Unis comme une organisation terroriste. La mise en œuvre d’une stratégie politique qui rende les ventes de drones transparentes, et qui soit guidée par le respect du droit international, devrait être une tâche immédiate pour Ankara, ce qui contribuerait à éliminer le stigmate d’un vendeur de drones déstabilisateur, selon Coskun. Peu probable, d’autant plus que de nombreux pays vendent des armes et qu’il n’existe aucun cadre de référence international établissant une réglementation mondiale pour la vente de drones armés. La Turquie continuera à faire pencher la balance dans de nombreux conflits du Moyen-Orient et, comme le disait un slogan de propagande de la télévision turque diffusé après la guerre de 44 jours au Karabagh : ‘La puissance des drones turcs réchauffe les conflits gelés’ »[12].

    Carlos Antaramián
    Anthropologue basé au Mexique

    [1] Suite à la guerre en Karabakh, Ottawa a suspendu la vente de matériel de guerre à la Turquie, ce qui a amené Selçuk Bayraktar à dire que la technologie achetée au Canada peut être fabriquée en Turquie.

    [2] https://www.defensenews.com/global/europe/2021/05/24/poland-to-buy-turkish-bayraktar-tb2-drones/

    [3] https://paxforpeace.nl/news/blogs/turkish-drones-join-ethiopias-war-satellite-imagery-confirms

    [4] https://nordicmonitor.com/2022/03/turkey-deployed-personnel-to-operate-armed-drones-in-targeting-russian-military/

    [5] https://www.facebook.com/CinCAFU/videos/байрактар-13032022/1724392707953010/

    [6] https://www.janes.com/defence-news/news-detail/ukraine-uses-bayraktar-tb2-in-anger

    [7] https://www.reuters.com/world/middle-east/kremlin-says-turkish-drones-risk-destabilising-situation-east-ukraine-2021-10-27/?utm_source

    [8] https://thearmstradetreaty.org/hyper-images/file/TURKEY%20-%20Treaty%20Universalization%20CSP7%20(not%20delivered%20but%20please%20post)/TURKEY%20-%20Treaty%20Universalization%20CSP7%20(not%20delivered%20but%20please%20post).pdf

    [9] https://www.oryxspioenkop.com/2021/11/moroccos-bayraktar-tb2-ucavs-break.html

    [10] https://www.menadefense.net/algerie/comprendre-lattaque-marocaine-contre-les-civils-algeriens/

    [11] https://carnegieendowment.org/2022/01/18/strengthening-turkish-policy-on-drone-exports-pub-86183

    [12] Apud Coskun, https://carnegieendowment.org/2022/01/18/strengthening-turkish-policy-on-drone-exports-pub-86183

    Diario de Armenia, 10 mai 2022

    #Armenie #Turquie #Drones #Nagorno_karabakh


  • L’Algérie se dote d’un système de détection de drones

    L’Algérie se dote d’un système de détection de drones

    L’Algérie se dote d’un système de détection de drones – Maroc, Sahara Occidental, Front Polisario, Integrated Electronic Warfare, ELINC, CEIC,

    Selon le site Infodrones, l’Algérie a acquis un nouveau système de guerre électronique pour détecter des drones en réponse à la décision récente du Maroc d’acheter pour une valeur de 22 millions de dollars de drones kamikazes auprès d’ Israel Aerospace Industries. « Le système a été vu à la fin de l’année dernière pour la première fois », précise la même source.

    Il s’appelle Integrated Electronic Warfare et est fabriqué par les sociétés chinoises Elinc et Ceic. Il est développé à partir du LDK-190 et est utilisé pour détecter les émissions radar et radio ennemies jusqu’à 600 kilomètres. Malgré peu d’informations à ce jour, cette nouvelle technologie ne doit pas être confondue avec le système de brouillage anti-aérien CHL-903, ajoute le site Infodrones.

    L’appareil est défensif et offensif et est capable de déterminer la position, d’identifier et de classer les émissions ennemies à des distances de 600 km ainsi.

    Caractéristiques du système

    De la même manière, parmi ses capacités, il inclut également le blocage des communications à 300 km. D’autre part, il empêche l’utilisation de systèmes de positionnement par satellite GNSS (GPS, Baidu, Galileo, Glonass) avec des interférences de 0,5 à 40 GHz et détecte les avions et navires furtifs ainsi que les drones. Le fait est qu’en plus de les détecter, dans ce dernier cas, vous pouvez supprimer leur lien avec la base de contrôle.

    Récemment, le Front Polisario a dénoncé la mort d’une dizaine de civils dans des bombardements de drones et c’est peut-être pour cela que l’Algérie, alliée des Sahraouis, a décidé de se doter de ces systèmes, conclue-t-il.

    #Maroc #Algérie #Drones #SaharaOccidental #FrontPolisario #Integrated_Electronic_Warfare #ELINC #CEIC

  • Maroc-Espagne: Sánchez dans la poche de Rabat

    Maroc-Espagne: Sánchez dans la poche de Rabat

    Maroc-Espagne: Sánchez dans la poche de Rabat – Algérie, Sahara Occidental, Pedro Sanchez, espionnage, Pegasus, Ceuta, Melilla,

    Les deux annonces les plus surprenantes de l’ère Sánchez ont été faites à un mois et demi d’intervalle. Les deux d’une manière quelque peu inopportune. Et, semble-t-il, avec des connexions suspectes entre eux.

    Javier Muñoz

    Vendredi 18 mars, nous avons appris par un communiqué de la Maison Royale du Maroc que quatre jours plus tôt, le Président Sánchez avait envoyé une lettre au Roi Mohammed VI soutenant son plan d’autonomie pour le Sahara. Il s’agit d’un revirement radical et abrupt après près d’un demi-siècle de soutien à l’autodétermination du territoire, conformément à la doctrine des Nations unies.

    Une position que le gouvernement de Sánchez avait définie comme « constante », la réitérant jusqu’à 18 fois par écrit, s’est donc effondrée. Au moins une demi-douzaine d’entre eux, après la carambole du 10 décembre 2020. Ce jour-là, Trump a aligné Washington sur Rabat au sujet du Sahara en échange de la reconnaissance alaouite d’Israël, et le ministre Laya a été le dernier à en être informé, bien qu’il se trouve à Tel Aviv.

    La volte-face de Sánchez était si inattendue que trois questions se sont immédiatement posées : l’Algérie était-elle au courant, Podemos était-il au courant, le PP était-il au courant ? La Moncloa et le ministère des affaires étrangères ont répondu par l’affirmative à la première question, mais ont été démentis de manière intempestive par le gouvernement algérien ; Yolanda Díaz a admis avoir été prévenue un peu plus tôt que le reste des Espagnols ; et Albares a reconnu avoir oublié d’appeler Feijóo, alors leader in péctore du PP.

    Une quatrième question demeure : que penseraient les cadres et les militants du PSOE, si historiquement impliqués dans la cause sahraouie ? La perplexité initiale s’est depuis transformée en quelque chose à mi-chemin entre la consternation émotionnelle et la soumission au pragmatisme présidentiel. Personne n’a élevé la voix, et Sánchez n’a pas été recalé par une seule de ses voix. Mais la désaffection à l’égard d’une décision de plus en plus incompréhensible en raison de l’absence de contreparties est de plus en plus palpable.

    Seul son groupe a soutenu Sánchez lorsqu’il s’est rendu à Rabat le 7 avril et qu’après avoir dîné avec Mohammed VI, il a publié une déclaration commune intitulée de manière orthopédique « Nouvelle étape du partenariat (sic) entre l’Espagne et le Maroc ». L’absence de toute référence à Ceuta et Melilla et la prise de conscience progressive que toutes les prétendues concessions marocaines n’étaient qu’un retour au statu quo antérieur à la rupture unilatérale de l’affaire du Ghali conduisaient à une conclusion sombre : Sánchez avait accepté la punition de la perte de neutralité au Sahara simplement pour se faire pardonner la façon bâclée dont son gouvernement avait rempli son devoir humanitaire de soigner un malade.

    Pourquoi Sánchez avait-il payé un prix structurel aussi élevé pour régler ce qui, dans les relations toujours cahoteuses avec Rabat, était un épisode bien moins important que, par exemple, la prise de Perejil ?

    La presse algérienne a alors fait des insinuations peu précises qui faisaient état d’une sorte de chantage personnel auquel le Maroc soumettait Sánchez. Quelque chose qui prend aujourd’hui une nouvelle dimension après les révélations qui désignent les services marocains comme les auteurs du vol de milliers de communications du téléphone portable de notre président.

    Jaume Asens, président du groupe Podemos uni, l’a exprimé avec lucidité : « Il est légitime de penser que ces gigaoctets qui ont été volés dans le téléphone portable du Premier ministre ont quelque chose à voir avec le changement de position du gouvernement espagnol sur le Sahara ».

    Si cela s’avérait, il s’agirait d’un scénario cauchemardesque qui pourrait conditionner notre avenir autant ou plus que le 11-M, véritable charnière de l’histoire espagnole contemporaine sur laquelle, bien sûr, l’ombre de Rabat continue de planer.

    Le pire dans cette affaire est que c’est le gouvernement qui nous a mis face à cette probabilité, nous avertissant tout en étant incapable de la démentir ou de la confirmer. En un demi-siècle de journalisme politique, je n’ai jamais vu une apparition aussi absurde et erronée que celle des ministres Bolaños et Rodríguez lundi. Convoquer la presse à 7 heures du matin, un jour férié, le 2 mai, pour annoncer deux heures plus tard que le président et le ministre de la défense ont été espionnés n’a de sens que si un dénouement se prépare.

    Mais la plainte déposée auprès de l’Audiencia Nacional n’a aucune chance, étant donné que la directrice du CNI elle-même a déclaré devant la Commission des secrets du Congrès qu’elle ne sait pas de qui il s’agit et qu’elle ne croit pas qu’on le découvrira un jour. Alors pourquoi s’auto-flageller en reconnaissant cette faille de sécurité qui nous discrédite en tant qu’État deux mois avant le sommet de l’OTAN ?

    Un gouvernement n’est pas obligé de dire tout ce qu’il sait, surtout pas en temps réel.

    L’invocation du principe de transparence est totalement incohérente. Un gouvernement n’est pas obligé de dire tout ce qu’il sait, et encore moins en temps réel. Joaquín Garrigues a ironisé en disant que si les Espagnols écoutaient les délibérations du Conseil des ministres, ils se précipiteraient dans les aéroports pour fuir le pays en masse.

    Dans le prélude aux secrets officiels, il doit y avoir un espace logique pour la discrétion et la prudence. Surtout quand, dès que l’on creuse un peu, on tombe sur un mélange d’étonnement et de négligence dans tout ce qui touche à la cybersécurité. Pourquoi la Commission déléguée aux affaires de renseignement, présidée par Nadia Calviño à la surprise générale, ne s’est-elle pas réunie depuis plus d’un an ? Comment est-il possible que le responsable de la cybersécurité du Centre de cryptologie rattaché au CNI ait affirmé publiquement que nous avons une « mauvaise défense » contre les cyberattaques sans que personne ne fasse rien pour y remédier ?

    Révéler aux premières heures du lundi matin qu’un vol massif d’informations avait été découvert aux premières heures du samedi matin ne peut se comprendre que si cela a permis de faciliter la capture des voleurs. Mais un cyber-espion qui utilise un outil sophistiqué comme Pegasus n’est pas quelqu’un qui attire l’attention de ses voisins pour leur comportement étrange. Il n’a même pas besoin d’opérer depuis son territoire.

    En un demi-siècle de journalisme politique, je n’ai jamais vu une apparition aussi absurde et malencontreuse que celle des ministres Bolaños et Rodríguez lundi.

    La concaténation dans le temps de ce Pégase II, que nous avons appelé par analogie « Sánchezgate », avec le Pégase I, que les séparatistes ont baptisé « Catalangate », a rendu inévitable la conjecture que le second a été dévoilé pour diluer la transcendance du premier. Il ne pouvait y avoir de stratégie plus stupide. En termes éthiques, cela reviendrait à assimiler les enquêtes légales avec autorisation judiciaire à des actions criminelles contre la souveraineté nationale. Et en termes tactiques, cela signifierait faire confiance au sens de la modération des indépendantistes catalans.

    Les faits ont montré qu’il était inutile d’envoyer Bolaños s’expliquer devant la Generalitat, d’autant plus que le gouvernement savait déjà que Pere Aragonès lui-même avait fait l’objet d’une enquête du CNI, avec le soutien du pouvoir judiciaire. Cela n’a pas non plus permis de changer les règles du Congrès, de convoquer la Commission des Secrets et de mettre le CNI sur le dos, si ce n’est pour créer deux nouvelles énigmes : d’une part, si le CNI n’a espionné que 18 des 63 personnes figurant sur la liste du Labo citoyen, qu’est-il arrivé aux 45 autres ; d’autre part, pour quelle raison a-t-on espionné celui qui était alors vice-président de la Generalitat et interlocuteur du PSOE dans les négociations pour l’investiture de Sánchez ?

    Cette deuxième énigme ne peut rester sans réponse. Une fois que le gouvernement est parvenu à ce stade, il ne peut pas faire preuve de tiédeur. Nous avons le droit de savoir si l’actuel président de la Generalitat conspirait pour détruire l’État ou si l’équipe de Sánchez essayait d’obtenir un avantage dans les négociations pendant ces mois. La déclassification des documents qui concernent son cas semble essentielle.

    Quoi qu’il en soit, toutes les manœuvres de Sánchez pour tenter de récupérer les 13 voix d’Esquerra afin de compléter la législature ont échoué lamentablement. Il est évident que la même chose se produira avec le rapport que le Médiateur prépare avec les propres informations du CNI.

    Le dernier atout qui lui reste est sa propre comparution devant la session plénière du Congrès. Même la meilleure pommade magique combinant des doses raffinées de vaseline et de lanoline ne ferait pas avaler aux groupes de gauche la version naïve que le président peut offrir. Avec la circonstance aggravante qu’ayant mélangé Pégase I avec Pégase II, il va offrir deux flancs simultanés à leurs couteaux fraternels : celui de la sale guerre – contrôlée ou non – et celui de la trahison du Sahara. Et ce, au prix de l’ouverture d’une brèche entre Margarita Robles et Bolaños, sans doute les deux personnages clés de son gouvernement, enfermés dans un bras de fer sur la responsabilité de la prévention des cyber-attaques.

    Mais même tout cela est anecdotique si l’on considère l’état des relations avec le Maroc. Comme si le quiproquo ne suffisait pas, le gouvernement a ajouté de manière décisive aux soupçons en incluant dans sa dénonciation infructueuse le fait fondamental que la première intrusion dans le téléphone de Sánchez avait eu lieu le 19 mai, le lendemain de sa visite éclair à Ceuta à l’occasion du grand assaut de la clôture. La révélation par le Guardian qu’un « client unique » qu’il a identifié au Maroc avait commandé l’espionnage de 200 téléphones espagnols dès 2019 a complété cette conjecture très plausible.

    Il n’y a que Sánchez sait ce qu’il pouvait y avoir sur son téléphone au moment du saccage informatique.

    Seul Sánchez sait ce qui a pu se trouver sur son téléphone lorsqu’il a subi ce piratage. C’est Asens lui-même qui a affirmé avoir été victime d’un « chantage » pour demander une « reformulation » de sa position sur le Sahara. Mais un président pris en otage par une puissance étrangère n’aurait pas à « reformuler » une position politique spécifique, mais plutôt la continuité même de sa vie publique. L’infecté ne serait pas le mobile du président mais le président lui-même, car nous aurions affaire à une version 4.0 du « candidat mandchou » du film de Frankenheimer, qui a subi un « lavage de cerveau » pendant la guerre froide pour favoriser les intérêts communistes.

    La perpétuation de cette hypothèse marocaine, compatible avec celles qui pointent les services de Poutine ou la mise en place d’un CNI parallèle en Catalogne, connecté à la fois à Rabat et au Kremlin, n’est pas un inconvénient mineur dans cette Espagne toujours réceptive aux lucubrations les plus alambiquées. Si M. Sánchez continue à privilégier les relations avec le Maroc au prix de la détérioration des liens avec l’Algérie et de la modification de l’équilibre diplomatique dans la région, cela répandra l’idée qu’il y avait quelque chose de très compromettant dans sa motivation. Si, au contraire, il prend à nouveau ses distances avec Rabat, malgré le soutien de Washington et de l’UE, l’idée se répandra qu’il s’agit d’une vengeance servie froidement en réponse à l’espionnage.

    Je ne loue pas le bénéfice de notre président après cette annonce publique incompréhensible de la violation de ses secrets. Si auparavant, nombreux étaient ceux qui prétendaient qu’en alternant carottes et bâtons et en obtenant de bons sponsors, Mohammed VI avait réussi à mettre Sánchez dans sa poche, maintenant ils le garderont au sens littéral du terme.

    El Español, 8 mai 2022

    #Espagne #Maroc #PedroSanchez #Algérie #SaharaOccidental #Pegasus #Espionnage #Ceuta #Melilla

  • C&I-Maroc : proposition pour le « monitoring » sur internet

    C&I-Maroc : proposition pour le « monitoring » sur internet

    C&I-Maroc : proposition pour le « monitoring » sur internet – Algérie, presse française, Sahara Occidental, veille, web,

    Message transféré ———-
    De : Olivier LE PICARD <o.lepicard@cominst.com>
    Date : 23 février 2011 16:30
    Objet : proposition de veille web
    À : laraichi1@gmail.com
    Cc : levalois2009@gmail.com, se@interieur.gov.ma, Gaetan De Royer <g.deroyer@cominst.com>

    Bonsoir Fayçal

    Ci-joint la proposition pour le « monitoring » sur internet des réseaux et autres !!

    On en reparle demain

    Bien à vous

    —————————————————–

    A : Faycal Laraichi

    De : OLP/GR                                                                                                                                                                                                                                 CONFIDENTIEL

    Le : 23 février 2011

    Note pour la mise en place d’un dispositif de veille sur internet  pour le RdM : blogs, forums, et réseaux sociaux (Twitter, Facebook….)

    1 – Les objectifs définis :

    auditer sur la durée l’image du pays concerné, véhiculée par les propos tenus online par les internautes

    mesurer les conséquences de ces derniers en matière d’attractivité du pays pour les investisseurs étrangers

    identifier les éventuels risques d’image majeurs,  pour anticiper les mesures correctives à mettre en place

    localiser (tant que faire se peut) les principaux émetteurs (tentatives de déstabilisation, etc.)

    synthétiser l’ensemble de ces informations dans un reporting hebdomadaire ou mensuel simple d’accès, synthétique et opérationnel

    proposer un système d’alertes en «temps réel» pour agir rapidement en cas de menaces

    2 La mise en œuvre :

    C&I propose d’externaliser la stricte recherche sur internet des commentaires sur les  blogs et autres à une société spécialisée. Mais dans un souci de sécurité et de confidentialité, les analyses seraient faites par notre équipe de consultants.

    A partir des données brutes fournies par ce prestataire, l’équipe de C&I fournira au RdM les alertes et analyses appropriées selon vos désidératas.

    Compte tenu de la difficulté que nous avons rencontré à trouver des prestataires qui acceptent ce travail de veille sur internet  pour un « pays » dans le contexte actuel,  et du refus de plusieurs prestataires sous prétexte de « flicage » ou autres arguments de ce type, nous pensons qu’il conviendra de limiter strictement les demandes faites au prestataire à la recherche et à l’alerte.

    Un contrat de confidentialité sera signé avec  le prestataire.

    3 La prestation de veille :

    Afin de pouvoir assurer la meilleure efficacité à ce service, nous vous proposerons plusieurs outils qui vous permettront d’une part de bien évaluer l’importance des « chats » sur internet sur vos sujets, pour les relativiser mais aussi pour en tirer les conclusions utiles à votre mode de gouvernance.

    Parmi ces outils :

    • un suivi de mots clefs préalablement définis sous forme de tableau de bord synthétique quantitatif ;
    • les « key facts » qualitatifs ;
    • un système d’analyse à partir de graphiques ;
    • des « verbatims » et des liens pointant vers les sources les plus représentatives des tendances suivies ;
    • l’identification de signaux faibles.

    Ces outils seront adaptés peu à peu à votre demande et à vos désidératas dans un souci de plus grande  efficacité.

    4 – Méthodologie :

    L’étalonnage des « mots clefs » est essentiel dans ce type de travail :  nom du pays, nom du chef  de l’Etat, des principaux dossiers en cours, des membres du gouvernement etc….

    Puis le « périmètre » sera défini ensemble et pourra évaluer dans le temps  (pour commencer : les 30 sources les plus représentatives actuellement sur le net)

    Tout cela sera « paramétré » avec les équations de recherche, les pages de résultats Google, Facebook, Twitter, blogs pour chaque équation portant sur vos demandes.

    Les résultats obtenus sont ensuite analysés par nos consultants et, après mise en forme,  envoyés au RdM.

    Un système d’alerte immédiat est également mis en place en cas de besoin.

    5 – Estimation budgétaire :

    Nous prenons pour l’instant comme hypothèse que sont surveillés uniquement les « commentaires » en français  (une langue) ; et que le nombre de sites à « monitorer » est raisonnable. En cas de crise une réévaluation du budget par le prestataire est possible et serait fait après votre accord préalable

    Le budget demandé par le prestataire serait de : 3 à 5  K€ pour la définition du « paramétrage » le  premier mois uniquement.

    Puis sur une base régulière mensuelle, 5 K€ pour la surveillance et 1 à 2 K€ pour l’alerte régulière.

    Soit au total un budget hors taxes de 7 K€ mensuels pour le prestataire soit 84 K€ annuels HT environ (budget à affiner en fonction de vos désidératas)

    C&I intégrerait cette nouvelle prestation  dans son système de monitoring hebdomadaire.

    Source : Marocleaks, 09 mai 2022

  • Gaz algérien : Madrid cède aux exigences d’Alger

    Gaz algérien : Madrid cède aux exigences d’Alger

    Gaz algérien : Madrid cède aux exigences d’Alger – Espagne, Maroc, Sahara Occidental, gazoduc Maghreb-Europe, GME,

    Suite aux mises en gardes d’Alger concernant la réexportation du gaz algérien de l’Espagne vers le Maroc, le ministère de la transition écologique espagnol a ordonné à Enagás, en tant qu’opérateur et gestionnaire du système gazier espagnol, de créer un système de garanties d’origine pour le gaz arrivant en Espagne, rapporte le magazine ibérique El Periodico de la Energia.

    Ce système de suivi et de gestion de gaz que Madrid veut mettre au point permettra une plus grande transparence des importations et des exportations espagnoles du gaz afin de répondre à ses obligations contractuelles surtout avec Sonatrach. Le ministre de l’Energie, Mohamed Arkab a récemment mis en garde Madrid contre une éventuelle réexportation du gaz algérien vers le Maroc. Le royaume chérifien rencontre une crise énergétique sans précèdent après la fermeture du gazoduc Maghreb-Europe (GME) par Alger suite aux hostilités continues du Makhzen contre l’Algérie.

    « Les quantités de gaz naturel algérien livrées à l’Espagne, dont la destination n’est autre que celle prévue dans les contrats, seront considérées comme non conformes aux engagements contractuels. Cela pourrait donc conduire à la rupture du contrat qui lie Sonatrach à ses clients espagnols », avait prévenu le gouvernement algérien dans un communiqué.

    L’Espagne rassure

    L’initiative espagnole vise à fournir des garanties tangibles à Alger que le gaz exporté vers le Maroc ne concernera aucune molécule algérienne. le but et d’éviter tout malentendu avec l’Algérie sur le dossier gazier et garantir ainsi son approvisionnement en gaz algérien conformément aux contrats entre les deux pays surtout en cette période de tensions géopolitiques avec la Russie, premier fournisseur de l’Europe en gaz naturel ainsi que le renégociation en cours des prix entre Alger et Madrid.

    A noter que le Maroc ne reçoit plus de gaz algérien depuis octobre 2021 lorsque l’Algérie a décidé de ne plus lui fournir de molécules sur fond de crise diplomatique provoquée par le Makhzen et qui a conduit l’Algérie à rompre ses relations avec son voisin de l’Ouest.

    L’Espagne aussi tente également d’être la plus transparente possible pour ne pas provoquer l’ire d’Alger surtout avec la dégradation des relations diplomatiques suite à son revirement historique sur le dossier du Sahara Occidental.

    L’Algérie aujourd’hui, 07 mai 2022

    #Algérie #Maroc #Espagne #SaharaOccidental #Gaz #GME

  • Algérie-Espagne : Le contrat gazier sur le fil du rasoir

    Algérie-Espagne : Le contrat gazier sur le fil du rasoir – Maroc, gazoduc Maghreb-Europe, Sahara Occidental,

    Les mises en garde de l’Algérie donnent à réfléchir à l’Espagne dans son projet d’acheminer du gaz vers le Maroc à travers le gazoduc Maghreb-Europe (GME). Après avoir assuré, le mercredi 27 avril, que «le gaz devant être acheminé vers le Maroc ne proviendra pas d’Algérie», les autorités espagnoles vont plus loin et préfèrent carrément temporiser avant de passer à l’action et provoquer un arrêt des livraisons de gaz algérien dont leur pays est fortement dépendant.

    Par Feriel Nourine
    Ceci d’autant que la presse espagnole rapporte que ces livraisons ont diminué durant la semaine dernière. Dans un article paru jeudi 05 mai, le quotidien El Economista indique que les entrées de gaz par le gozoduc Medgaz, reliant l’Algérie à l’Espagne, ont reculé de près de 25% durant cette période, comparativement à la mi-mars.
    Analysant les données de surveillance quotidiennes du système gazier fournies par Enagas, le journal explique que 234 GWh/jour sont entrés depuis le 1er mai par le gazoduc contre 312 GWh/jour le 14 mars, date à laquelle le président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, avait annoncé son revirement surprise à l’égard de la question sahraoui, se rangeant du côté du Maroc et engendrant une crise diplomatique où le gaz a le rôle d’une arme politique lourde.

    Concernant le dossier de vente de gaz au Maroc, le ministère espagnol de la Transition écologique et du Défi démographique a ordonné à Enagas de «créer un système de garantie d’origine du gaz pour pouvoir exporter vers le Maroc sans déranger l’Algérie», rapporte de son côté le site espagnol spécialisé en énergie, El Periodico de la Energia.

    «Afin d’offrir cette transparence et d’assurer l’origine et la destination du GNL que le Maroc contracte sur les marchés internationaux, le gouvernement a ordonné à Enagas, en sa qualité de Société de distribution de gaz en Espagne, de travailler le plus rapidement possible sur ce système de garanties d’origine», a indiqué le même ministère, soulignant que «le responsable du système travaille depuis plusieurs jours sur la nouvelle procédure dont on espère que les Algériens seront satisfaits».
    L’information a été confirmée par Enagas, laquelle «indique travailler déjà sur la nouvelle procédure afin de garantir que le GNL acheté par le Maroc puisse être injecté dans le réseau gazier espagnol puis exporté vers le Maroc via le gazoduc Maghreb-Europe», poursuit la même source.

    Rassurer sur l’origine du gaz
    «C’est avec ce système de garanties que le Gouvernement veut satisfaire l’Algérie et lui donner ainsi la sécurité qu’aucune molécule de gaz que Sonatrach fournit à l’Espagne ne se retrouve au Maroc», insiste la partie espagnole dans une tentative visant à éviter que les menaces de l’Algérie soient exécutées, ce qui coûterait très cher à l’Espagne, en sa qualité de pays grandement dépendant de l’Algérie dans sa consommations gazière.

    Selon le média espagnol, on s’attend à ce que, dans les prochaines semaines, cette nouvelle procédure soit approuvée pour «satisfaire l’Algérie et ainsi pouvoir exporter du gaz vers le Maroc, un pays qui se retrouve sans approvisionnement en gaz depuis le 31 octobre dernier, où le contrat de fourniture de gaz n’a pas été renouvelé à travers le gazoduc Maghreb-Europe».

    Le déploiement de Madrid fait suite aux menaces de l’Algérie de rompre son contrat de fourniture de gaz à l’Espagne au cas où il y a «manquement aux engagements contractuels». Le 27 avril, la partie algérienne avait réagi par le biais du ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, à un message électronique de son homologue espagnole, Mme Teresa Ribera, l’informant de la décision de l’Espagne d’autoriser le fonctionnement, en flux inverse, du GME. Autrement dit, l’Espagne a informé l’Algérie qu’elle allait fournir du gaz au Maroc via ce lien. «Tout acheminement de quantités de gaz naturel algérien livrées à l’Espagne, dont la destination n’est autre que celle prévue dans les contrats, sera considéré comme un manquement aux engagements contractuels et, par conséquent, pourrait aboutir à la rupture du contrat liant la Sonatrach à ses clients espagnols», avait prévenu le ministère de tutelle. Immédiatement, les Espagnols ont répondu pour tenter de calmer les eaux.

    «L’engagement avec l’Algérie est que pas une seule molécule du gaz qui atteint le Maroc ne puisse être attribuée au gaz venant d’Algérie», a déclaré Teresa Ribera. «L’accord que nous mettons à disposition en termes commerciaux est l’infrastructure pour le Maroc, mais à la condition essentielle est que ce soit le Maroc qui contracte le gaz naturel liquéfié en volume par ce tuyau, dans le sens opposé, nord-sud, et qu’il soit transparent et l’origine de ce gaz et le lieu où ce gaz est déchargé afin que nous puissions être sûrs que le volume, l’origine et la destination sont conformes à cet engagement envers l’Algérie», a-t-elle expliqué.

    Les assurances de bonne foi espagnoles ne tiennent toutefois pas la route si l’on se fie aux explications livrées à Reporters (édition de jeudi) par l’expert en énergie Tewfik Hasni. Ce dernier affirme qu’il est «impossible» de tracer le gaz d’une source à une autre et que, par conséquent, on ne peut connaître l’origine du gaz que va transférer l’Espagne vers un autre pays. «L’Espagne importe, à la fois, du gaz sous forme de GNL (gaz naturel liquéfié) des Etats-Unis et du Qatar dans des méthaniers, et du gaz gazeux d’Algérie via un gazoduc», a-t-il commencé par indiquer. «Une fois que le GNL est converti en gaz à la sortie du terminal GNL espagnol, il ira dans le même réseau que le gaz algérien. Il n’y a donc pas de traçage de ce gaz, car tout est mélangé à la fin», a expliqué M. Hasni.

    A noter que Sonatrach a fourni en 2021 plus de 40 % du gaz naturel importé par l’Espagne, dont l’essentiel lui parvient à travers le gazoduc sous-marin Medgaz, d’une capacité de 10 milliards de mètres cubes par an. Une autre partie du gaz algérien arrivait jusqu’en octobre en Espagne à travers le GME passant par le Maroc. Mais Alger l’a fermé après la rupture en août de ses relations diplomatiques avec Rabat, privant ainsi le Maroc du gaz algérien qui transitait par son territoire.

    Reporters, 08 mai 2022

    #Algérie #Espagne #Maroc #SaharaOccidental #Gaz #GME

  • Hervouet permettait l’accès de Charaï au serveur du site TF1

    Hervouet permettait l’accès de Charaï au serveur du site TF1

    Hervouet permettait l’accès de Charaï au serveur du site TF1 – Maroc, Ahmed Charaï, Vincent Hervouet, corruption, presse française, lobbying, Sahara Occidental, Algérie,

    Entre le journaliste de TF1 et le fonctionnaire de la DGED marocaine régnait la confiance au point de lui donner libre accès au serveur de la chaîne française la plus écoutée et la plus populaire. Voici un email à ce sujet:

    Si Morad- urgent

    —– Message transféré —-
    De : « HERVOUET, Vincent » VHERVOUET@tf1.fr
    À : Ahmed charai ahcharai2005@yahoo.fr
    Envoyé le : Ven 7 janvier 2011, 15h 10min 45s
    Objet : TR: LCI – Récupération « Ainsi va le monde » du 06/01/2011

    Bonjour Ahmed,
    En suivant la procédure indiquée, tu dois y arriver…
    Cordialement, VH

    De : RENARD, Dominique
    Envoyé : vendredi 7 janvier 2011 15:00
    À : HERVOUET, Vincent
    Objet : LCI – Récupération « Ainsi va le monde » du 06/01/2011

    Bonjour,
    Vous pourrez récupérer et visionner l’émission « Ainsi va le monde » du 06/01/2010, en vous connectant sur le site FTP suivant :
    Site : https://echangehttp.tf1.fr
    Identifiant : transfert
    Mot de passe : transfert1
    L’émission se trouve dans le dossier nommé « Ainsi va le monde », en 4 parties.
    Cordialement,
    Dominique RENARD
    Chef de production
    Tel : +331 41 41 35 99
    Gsm : +336 60 33 28 76
    Mail : prodlci@tf1.fr
    drenard@tf1.fr

    Coordination Info
    Direction des Productions Extérieures
    1 Quai du Point du Jour
    92656 Boulogne Cedex

    Cette confiance est, évidemment, gracieusement payée. Hervouet et sa famille passait des vacances de rêve au Maroc dans des hôtels de luxe. Tout au frais de la DGED. Un scandale pour quelqu’un qui présidait l’Association de la Presse diplomatique en France.

    A l’instar de ses copains marocains, Hervouet vouait une haine viscérale aux sahraouis, au Front Polisario et à l’Algérie. Il n’hésitait pas à accuser le mouvement de libération sahraoui de « collision avec le terrorisme au Sahel » et à inviter Ferhat Mehenni dans les studios de TF1 en vue de lui permettre de distiller son venin contre les autorités algériennes et donner un coup de pub au dénommé MAK.

    Chris Coleman, un tweetos aux trousses des journalistes - Algerie-dz.com
    Chris Coleman, un tweetos aux trousses des journalistes - Algerie-dz.com
    Le Président Ferhat Mehenni invité de Vincent Hervouët sur LCI-Radio -  YouTube

    #Maroc #France #Presse_française #Vicent_Hervouet #TF1 #Algérie #SaharaOccidental

    Source : Marocleaks