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  • Sahara Occidental: Le rôle américain dans l’occupation marocaine

    Sahara Occidental: Le rôle américain dans l’occupation marocaine – Maroc, Etats-Unis, référendum, autodétermination,

    Faire la paix

    LE 13 AVRIL, des experts ont abordé la question de l’occupation du Sahara Occidental par le Maroc lors d’un webinaire co-organisé par la Campagne pour mettre fin à l’occupation du Sahara Occidental, l’Institut du Monde Noir 21ème siècle et le Dialogue de l’Unité Panafricaine. Bill Fletcher, co-coordinateur de la Campagne, a modéré la discussion.

    En 1974, l’Espagne a décidé de mettre fin à son contrôle sur le Sahara Occidental et de permettre aux indigènes sahraouis d’organiser un référendum pour déterminer leur avenir. Cependant, en raison des objections légales du Maroc et de la Mauritanie, le référendum, prévu pour 1975, n’a jamais eu lieu.

    Les États-Unis ont aussi apparemment joué un rôle en empêchant les Sahraouis de choisir entre l’indépendance et la domination marocaine. Katlyn Thomas, ancien conseiller juridique de la Mission des Nations Unies pour le Référendum au Sahara Occidental (MINURSO) et auteur de The Emperor’s Clothes : The Naked Truth About Western Sahara, a déclaré que l’ensemble du conflit « aurait pu ne pas avoir lieu s’il n’y avait pas eu l’ingérence du gouvernement des États-Unis en 1975 ».

    En se basant sur des documents reçus par des demandes de la loi sur la liberté d’information, Thomas a découvert que le secrétaire d’État de l’époque, Henry Kissinger, « a essentiellement fait pression sur l’Espagne pour qu’elle capitule devant le Maroc et permette au Maroc de prendre le contrôle du territoire ». Thomas a cité plusieurs exemples tirés des documents FOIA montrant à quel point le gouvernement américain « a mis la main sur la balance de cette situation en faveur du Maroc. »

    Alors que Thomas et ses collègues responsables des affaires juridiques de la MINURSO travaillaient sur un référendum d’autodétermination pour les Sahraouis, « le gouvernement américain, derrière notre dos, faisait tout pour nous saper », a-t-elle expliqué.

    Christopher Ross, ancien ambassadeur des États-Unis en Algérie et en Syrie, a été l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental de 2009 à 2017. Alors que son mandat était de faciliter les négociations directes entre les parties et d’assurer l’autodétermination du peuple sahraoui, « les Marocains ont continué à insister sur le fait que j’étais là uniquement pour devenir un défenseur de leur position », a-t-il déclaré.

    L’ancien diplomate a déclaré que l’ONU n’a pas l’autorité pour changer le statu quo au Sahara Occidental. Steffan de Mistura, l’actuel envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour la région, a besoin d’un mandat plus large, a-t-il souligné, « ou nous allons juste continuer à tourner en rond… et ceux qui paient vraiment pour cela sont les 173.600 réfugiés du Sahara Occidental dans les camps [algériens] ».

    L’administration Biden a fait preuve d’ambivalence sur cette question, puisqu’elle a refusé d’annuler la reconnaissance par le président Donald Trump, en 2020, de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. Cet acquiescement au mépris de l’administration précédente pour le consensus international est probablement dû au fait que la Maison Blanche Biden « estime que les faits sur le terrain au Sahara occidental et le passage du temps favoriseront tous deux les Marocains, donc fondamentalement ils n’ont pas besoin de faire grand-chose », a déclaré Ross.

    Stephen Zunes, professeur de politique et d’études internationales à l’Université de San Francisco et co-auteur de Western Sahara : War, Nationalism and Conflict Irresolution, a souligné l’hypocrisie de l’administration Biden en condamnant l’agression russe en Ukraine, tout en ne condamnant pas – et même en reconnaissant – l’annexion illégale du Sahara Occidental par le Maroc. « Ce que l’administration Biden fait en fait, c’est reconnaître la prise de contrôle par la force d’un État africain souverain reconnu par un autre », a-t-il déclaré.

    Cette action crée un dangereux précédent et « nous donne peu de crédibilité pour dénoncer les violations flagrantes des normes juridiques internationales par la Russie », a ajouté M. Zunes. Si les États-Unis « croyaient vraiment aux lois internationales… nous nous opposerions également à l’invasion et à l’occupation du Maroc ».

    Zunes a souligné l’importance de mobiliser la société civile mondiale sur la question du Sahara Occidental afin de faire pression sur le gouvernement américain. « Les gens se soucient de ce genre de choses, donc plus les gens en savent, je pense que plus les gens seront poussés à agir et il sera de plus en plus difficile pour le gouvernement américain de défendre » sa politique, a-t-il dit.

    Elaine Pasquini

    Washington Report on Middle East Affairs, 22/04/2022

    #SaharaOccidental #WesternSahara #Maroc #EtatsUnis #ONU

  • L’Algérie interdit l’Espagne de livrer son gaz au Maroc

    L’Algérie interdit l’Espagne de livrer son gaz au Maroc

    L’Algérie interdit l’Espagne de livrer son gaz au Maroc – Gazoduc Maghreb Europe, GME, Sonatrach, Teresa Ribera,

    Energie : Acheminer le gaz algérien par l’Espagne vers une destination tierce pourrait aboutir à la rupture du contrat

    Tout acheminement de gaz naturel algérien livré à l’Espagne, dont la destination n’est autre que celle prévue dans les contrats, sera considéré comme un manquement aux engagements contractuels, et par conséquent, pourrait aboutir à la rupture du contrat liant la Sonatrach à ses clients espagnols, a indiqué ce mercredi le ministère de l’Energie et des mines dans un communiqué.

    Le ministre de l’Energie et des mines, Mohamed Arkab, a été informé « ce jour par message électronique, par son homologue espagnole, Mme Teresa Ribera, de la décision de I’Espagne d’autoriser le fonctionnement, en flux inverse, du Gazoduc Maghreb Europe (GME). Selon la ministre espagnole, cette opération interviendra ce jour ou demain », précise le communiqué.

    A cet effet, ajoute la même source, le ministère de l’Energie et des mines tient à préciser que tout acheminement de « quantités de gaz naturel algérien livrées à l’Espagne, dont la destination n’est autre que celle prévue dans les contrats, sera considéré comme un manquement aux engagements contractuels, et par conséquent, pourrait aboutir à la rupture du contrat liant la Sonatrach à ses clients espagnols ».

    Horizons, 27/04/2022

    #Algérie #Espagne #Gaz #Maroc #Sonatrach

  • Algérie-Espagne: Le nouveau faux pas de Madrid

    Algérie-Espagne: Le nouveau faux pas de Madrid – Sahara Occidental, Maroc, Abdelmadjid Tebboune,

    Et alors que tout semblait s’acheminer vers un apaisement, ne voilà-t-il pas que le ministre espagnol des Affaires étrangères vient de remettre en cause ce processus en jetant encore de l’huile sur le feu dans des relations algéro-espagnoles déjà mal en point.

    Des propos du ministre espagnol, en réaction à la déclaration du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, sur la récente crise qui caractérise les rapports entre les deux parties ont été très mal jugés du côté d’Alger. Tout de go l’Algérie a réagi de manière ferme. « Les propos désobligeants tenus par le ministre Albares en réaction à la déclaration du président de la République Abdelmadjid Tebboune, sont lamentables et totalement inacceptables », a en effet déclaré Amar Belani, envoyé spécial chargé du Sahara occidental et des pays du Maghreb. Dans une déclaration à l’APS ce diplomate a ajouté que cela ne « ne contribuera certainement pas à un retour rapide à la normale dans les relations entre les deux pays et le ministre espagnol devra en assumer les conséquences ».

    Une réaction qui en dit long sur le dépit de l’Algérie suite aux propos dénués de toute retenue diplomatique formulés par le chef de la diplomatie espagnole. Interrogé sur la déclaration du Président algérien sur les relations entre les deux pays, José Manuel Albarès a déclaré, dans un entretien à un média, qu’il s’agissait là d’une « polémique stérile dont il ne se dégage que la garantie totale de l’approvisionnement de l’Espagne en gaz algérien et le respect scrupuleux des contrats internationaux des entreprises ».

    Loin, très loin des us et coutumes diplomatiques, cette déclaration est on ne peut plus claire et indique clairement que le diplomate espagnol a bel et bien commis un impair qu’il a tenté par la suite de rattraper et de corriger, mais il est trop tard. En effet le diplomate espagnol s’est ravisé en incriminant le média espagnol en question qui aurait déformé quelque peu ses propos. Une explication qui ne convainc personne et surtout pas à Alger.

    « Son département ministériel a beau démarcher la presse espagnole pour essayer de rectifier le tir, nous disposons de l’enregistrement sonore qui confirme que le ministre a bien tenu des propos offensants qui sont aux antipodes de la correction et de la bienséance protocolaire », a martelé Amar Belani. Comme quoi le ministre espagnol n’a aucune excuse face à ce faux pas et ce dérapage verbal. Notons que le Président Abdemadjid Tebboune avait, lors de sa dernière rencontre avec les représentants de la presse nationale, évoqué la crise que traverse les relations de l’Algérie avec l’Espagne

    Tebboune avait alors qualifié le revirement espagnol dans le dossier du Sahara occidental « d’éthiquement inacceptable ». Il avait également appelé l’Espagne à assumer son rôle historique, tout en affirmant que « l’Algérie faisait la distinction entre le gouvernement et l’état espagnol ». Le Premier ministre espagnol s’est clairement rangé du côté des thèses marocaines sur la question du Sahara occidental en soutenant le plan d’autonomie que défend le Maroc. L’Algérie a dénoncé ce revirement et a rappelé son ambassadeur à Madrid en guise de protestation.

    Par : KAMEL HAMED

    Le Midi Libre, 27/04/2022

    #Algérie #Espagne #SaharaOccidental #Maroc #PedroSanchez #JoseManuelAlbares

  • Maroc-Algérie: course aux armes et tension croissante -SIPRI-

    Maroc-Algérie: course aux armes et tension croissante -SIPRI-

    Maroc-Algérie: course aux armes et tension croissante -SIPRI- Sahara Occidental, Front Polisario, Ukraine, Russie,

    La course aux armements Maroc-Algérie s’intensifie dans des relations tendues, tout comme les dépenses militaires mondiales – SIPRI

    Un rapport international indique que la course aux armements militaires maroco-algérienne se poursuivra en raison de la détérioration des relations entre les deux pays et de l’escalade continue, à un moment où l’ampleur des dépenses mondiales d’armement augmente, avec l’intensification de la guerre russo-ukrainienne.

    Selon le rapport, les dépenses militaires en Afrique ont augmenté de 1,2 % en 2021 pour atteindre 39,7 milliards de dollars.

    Le rapport, publié par l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI), a révélé lundi que les pays d’Afrique du Nord ont atteint le total des dépenses militaires estimées en Afrique de 51 %.

    Malgré les répercussions économiques de la pandémie de Covid-19, les pays du monde entier ont augmenté leur arsenal, où les dépenses militaires mondiales ont augmenté de 0,7 % l’an dernier.

    « Même au milieu des répercussions économiques de la pandémie de Covid-19, les dépenses militaires mondiales ont atteint des niveaux records », a déclaré Diego Lopez da Silva, chercheur principal pour le programme SIPRI sur les dépenses militaires et la production d’armes.

    « En raison de l’inflation, il y a eu un ralentissement du taux de croissance en valeur réelle, mais en termes de valeur nominale, les dépenses militaires ont augmenté de 6,1% », a déclaré Da Silva.

    Le rapport place le Maroc et l’Algérie parmi les pays qui ont alloué un énorme budget aux dépenses militaires en 2021, en raison des tensions croissantes entre les deux pays.

    Selon le rapport, les dépenses militaires algériennes ont fortement diminué par rapport aux années précédentes, mais elles se sont stabilisées à 6,1 %, où l’Algérie a dépensé un total de 9,1 milliards de dollars de son budget dans le domaine militaire, tandis que les dépenses du Maroc ont augmenté de 3,4 %, car il dépensé 5,4 milliards de dollars en 2021.

    Les dépenses de la Russie ont augmenté de 2,9 % pour la troisième année consécutive de croissance, pour atteindre 65,9 milliards de dollars.

    Les dépenses militaires de l’Ukraine ont augmenté de 72 % depuis l’annexion de la Crimée ; il a diminué de plus de 8 % en 2021 pour atteindre 5,9 milliards de dollars. Cependant, il représente encore 3,2 % du PIB de l’Ukraine.

    Le rapport indique que les États-Unis, qui ont dépassé tous les pays en dépenses de 801 milliards de dollars, ont en fait évolué à contre-courant de la tendance mondiale et ont réduit leurs dépenses de 1,4 % en 2021.

    La Chine est arrivée à la deuxième place mondiale, avec des dépenses militaires estimées à 293 milliards de dollars et 4,7 %. Il a enregistré une augmentation de ses dépenses pour la vingt-septième année consécutive.

    Selon le rapport, le Royaume-Uni arrive en quatrième position, après avoir augmenté ses dépenses militaires de 3 % pour atteindre 68,4 milliards de dollars. Il a remplacé l’Arabie saoudite, qui a réduit ses dépenses de 17 % à environ 55,6 milliards de dollars.

    MEMO, 26/04/2022

    #Algérie #Maroc #SaharaOccidental #FrontPolisario #Armement #Ukraine #Russie

  • Espagne: Lorsque le ministre des Affaires étrangères botte en touche

    Espagne: Lorsque le ministre des Affaires étrangères botte en touche

    Espagne: Lorsque le ministre des Affaires étrangères botte en touche – Abdelmadjid Tebboune, Pedro Sanchez, Sahara Occidental, Maroc,

    Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, n’a pas bien saisi la subtilité des propos du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, estiment un nombre d’observateurs, interrogés par l’APS.

    « Visiblement, le ministre des Affaires étrangères espagnol, José Manuel Albares, n’a pas bien saisi la subtilité des propos du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lorsqu’il a évoqué la brouille entre les deux pays en pointant du doigt l’aventurisme du chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, notamment avec son revirement de position brusque dans le délicat dossier du conflit au Sahara occidental », ont-ils souligné.

    Ce n’est pas la première fois que l’Espagne « mène un jeu dangereux au sujet du conflit au Sahara occidental », ont-ils encore soutenu, relevant « qu’en tant que puissance administrante, elle vient de marquer une seconde trahison à l’égard du Sahara occidental après la première de 1975, en foulant au pied les résolutions des Nations unies ».

    « Le président de la République, qui a toujours soutenu que l’Algérie n’est pas engagée dans le conflit au Sahara occidental, a clarifié la position de l’Algérie vis-à-vis de l’Espagne en réaffirmant les liens étroits entre les deux pays, tout en regrettant la toute nouvelle position du chef du gouvernement qui ne peut en aucun cas être celle du peuple espagnol, et encore moins celle du roi Felipe, qui n’a jamais été pointé du doigt par le chef de l’Etat algérien, bien au contraire », rappellent les observateurs.

    Horizons, 27/04/2022

    #Algérie #Espagne #Maroc #SaharaOccidental #PedroSanchez #JoseManuelAlbares

  • L’ONU dément des déclarations attribuées au chef de la MINURSO

    L’ONU dément des déclarations attribuées au chef de la MINURSO – Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, Alexander Ivanko, convoi d’armes,

    Sahara occidental

    Nous avons reçu des éclaircissements de notre mission de maintien de la paix au Sahara occidental, la MINURSO, concernant un certain nombre de reportages dans les médias marocains suggérant que le Représentant spécial Alexander Ivanko a déclaré qu’une frappe aérienne avait touché un convoi de véhicules du Front Polisario qui transportait des armements. Le Représentant spécial n’a pas dit cela.

    La MINURSO a pu se rendre sur les lieux de l’attaque présumée du 13 avril et a trouvé trois véhicules — deux camions et un véhicule léger — qui semblaient avoir été touchés par des munitions aéroportées. La MINURSO n’a pas pu confirmer de manière indépendante s’il y avait eu des victimes dans l’incident. Cette information a été dûment communiquée au Conseil de sécurité le 20 avril.

    Source: Point de presse quotidien du Bureau du porte-parole du Secrétaire général, 26/04/2022

    #SaharaOccidental #Maroc #FrontPolisario #ONU #MINURSO #

  • L’Algérie sait que derrière le Maroc, Israël s’agite

    L’Algérie sait que derrière le Maroc, Israël s’agite

    L’Algérie sait que derrière le Maroc, Israël s’agite – guerre électronique, hacking, piratage, Sahara Occidental,

    Face à guerre électronique que mènent ses ennemis de l’extérieur en distillant des fake-news pour nuire à sa crédibilité et en noircissant son image, l’Algérie a réussi, grâce à une stratégie judicieuse, à contrer ces attaques et mettre en échec tous les plans et complots.

    Inutile de chercher loin, le voisin de l’Ouest , avec ses sous-traitants du Makhzen, passe pour être le principal, sinon l’unique pays qui a pour mission de perturber au plus haut des sites officiels ou privés algériens dans un but de nuisance évident entrant dans le cadre de la guerre des nerfs.

    Il n y a pas si longtemps, une trentaine de missions avaient été menées et revendiquées par un groupe cybercriminel se faisant appeler « Morocco Hack Team Neige-Ma » qui marquait son empreinte d’une phrase lourde de sens : « longue vie à l’empire du Maroc. « Notre histoire parle pour nous. La Mauritanie et l’Algérie font partie de nous.»

    Ne se contentant pas de sombrer dans les sables mouvants de la méchanceté gratuite à l’égard de notre pays, ces attaques avaient ciblé, rappelons-nous, les sites internet du ministère des Finances et celui de l’Institut national de santé publique (INSP).

    En réaction à ces attaques innommables, l’Algérie, qui ne peut rester indéfiniment victime expiatoire, bloque tout accès au contenu numérique des sites rendant ainsi impossible l’accès aux données informatisées.

    « L’Algérie a de tout temps été espionnée par le Maroc », selon Touati Lahcène

    Contacté par nos soins pour davantage d’informations à ce sujet, Touati Lahcène, avocat et directeur des études juridiques, s’est montré loquace en indiquant : « Le monde n’est plus ce qu’il était en matière d’attaques. Aujourd’hui, avec l’avancée de l’internet et des réseaux sociaux, la guerre électronique avec ses fake-news et autres cyber-attaques sont légion. » Avant d’ajouter : « Il faut que vous sachiez aussi que l’Algérie a de tout temps été espionnée et attaquée par le Maroc. D’où ce recours aux réseaux sociaux pour tenter d’accéder frauduleusement aux sites officiels des institutions officielles pour travestir leurs publications. »

    Lahcène n’a pas pris de gants pour désigner nommément le voisin de l’Ouest et le traiter de principale source d’attaques cybernétique contre l’Algérie qu’il ne supporte pas de voir se construire et se développer au moment où le peuple marocain frère fait face à la misère la plus abjecte. « Le Maroc est passé pour être maitre dans ces attaques à l’encontre de notre pays. Il n y a pas si longtemps, la cyberattaque qui a visé le ministère des Finances est très grave », a-t-il indiqué.

    Le Maroc passe pour être maître dans les attaques contre l’Algérie

    Au sujet de ce pays qui a pour ambition de voir s’écrouler notre pays, notre interlocuteur a fait savoir que « 10 % du budget du Royaume est consacré aux cyber-attaques et à nourrir le phénomène des fake-news en engageant des meutes d’activistes de l’intérieur et de l’extérieur». Regrettant ainsi que ces sommes faramineuses n’aient pas été allouées aux besoins du peuple marocain englué dans des problèmes de survie au point où les jeunes, par milliers, prennent le risque au quotidien, de rallier les enclaves de Sebta et Mellila dans le menu espoir de quitter à jamais l’enfer de la terre de leurs ancêtres dirigée par un monarque qui ne semble pas en faire son souci de l’heure.

    Pour parer à ces attaques et s’en prémunir, l’Algérie, qui dispose de moyens adéquats réagit en bloquant tout accès aux sites des ministères et autres institutions officielles, rendant ainsi impossible l’accès aux données informatisées.

    Or, ce n’est pas la solution selon Lahcène Touati qui préconise plutôt d’autres initiatives allant s’il le faut à la rupture des relations économiques.

    Pas que ça, puisque notre interlocuteur affirme que l’Algérie devrait se plaindre auprès des institutions internationales et lever le voile sur ces attaques sordides, lâches et basses de la part de ce pays qui ne nous veut pas de bien.

    Des conférences de haut niveau qui ont eu lieu tout récemment à Alger sous le thème révélateur : « la sécurité de l’information et comment faire face aux fake-news et les cyber-attaques », ont permis de mettre en avant l’importance de la formation médiatique et de l’amélioration des contenus de la presse algérienne, notamment publique, ainsi que l’adaptation aux nouvelles technologies.

    A l’issue de ces rencontres organisées pour mieux connaitre le phénomène et, par ricochet, mieux l’appréhender, les intervenants ont été unanimes à indiquer que «la guerre électronique vise les esprits et non pas la terre. C’est une stratégie qui s’attaque aux idées avant les patries ».

    Il est utile de préciser que les cyber-attaques que mènent le Maroc contre l’Algérie, avec la bénédiction du Makhzen et de l’entité sioniste, a démarré de manière déclarée en 2020. Le 27 novembre de cette même année, l’APS publiait en effet une dépêche évoquant la mise en place d’une « stratégie malveillante » à déstabiliser l’Algérie sur le net par des actes de piratage mais aussi et surtout de nuire à la « crédibilité de ses voisins et entamer leur stabilité en noircissant leur image. Et depuis, ces attaques n’ont fait que s’amplifier.

    De son côté, Ali Rouina, expert en sécurité, est allé dans le même sens en indiquant que l’Algérie a de tout temps été espionnée et attaquée par le Maroc pour seul motif que notre pays se situe aux antipodes des ambitions du Makhzen de domestiquer son peuple en l’assimilant à de simples sujets de sa majesté alors que l’Algérie fait du slogan «Par le peuple et pour le peuple » un de ses plus importants écrits sur le fronton des mairies .

    L’Algérie n’ignore pas que derrière le « mauvais voisin », l’entité sioniste s’agite

    L’expert en sécurité qui maitrise le sujet n’a pas omis de nous rappeler que l’Algérie a subi tout récemment une vile campagne d’espionnage visant les téléphones de centaines de personnalités politiques et influentes algériennes, dans ce qu’on appelle l’affaire « Pegasus ».

    Face aux attaques de ce «mauvais voisin », l’Algérie qui n’ignore pas que derrière toute cette armada d’activistes marocains, l’Entité sioniste est là pour assurer la logistique, la formation, les orientations ainsi que le chemin à suivre pour nuire à l’Algérie et lui porter un coup fatal. Synonyme s’il en est, de la main mise du Maroc sur le Sahara occidental et l’appropriation de ses richesses alors que cette question relève de la décolonisation que les Nations unies ont pour tâche de résoudre dans les meilleurs délais. La dernière colonie africaine ayant trop duré.

    Pour notre interlocuteur, il est inutile de préciser que si l’Algérie a décidé de fermer le robinet de gaz du gazoduc vers l’Espagne via le Maroc, la fermeture de son espace aérien aux avions marocains ainsi que le rappel de son ambassadeur sont la conséquence directe du comportement malsain du voisin de l’Ouest et de ses tentatives de nuire à l’Algérie alors que les villages attenant à la frontière algérienne sont exclusivement nourris de produits algériens subventionnés par l’Etat algérien dans sa politique citoyenne .

    Des sources dignes de foi avancent que plus de 97 % des cyber-attaques contre l’Algérie proviennent du Maroc voisin et de ses relais à travers le monde. Et si un budget aussi colossal que celui annoncé précédemment ( 10 %) est prélevé annuellement du budget du Royaume pour financer ce comportement vil et immoral, c’est que la volonté du voisin de l’Ouest de tout faire pour arrêter la bonne marche de l’Algérie vers le progrès est aujourd’hui bien claire.

    Une des règles de la géopolitique n’indique-t- elle pas que « pour détourner l’attention du peuple, créer un climat de guerre avec le voisin en est une solution ».

    Il est, par ailleurs, clair comme l’eau de roche que le voisin marocain, englué dans des situations de crises à répétition et de cris de révolte de son peuple n’a d’autres choix que de s’inspirer de l’Entité sioniste, suite à sa normalisation opérée au grand mépris de la communauté arabe et musulmane.

    Maghreb Info, 27/03/2022

    #Algérie #Maroc #Hacking #Piratage #Guerre_électronique #Cyberguerre

  • Algérie-Espagne : Bourde médiatique d’Albares et crise croissante

    Algérie-Espagne : Bourde médiatique d’Albares et crise croissante – Sahara Occidental, Maroc, Pedro Sanchez, Jose Manuel Albares,

    Les relations entre Alger et Madrid connaissent depuis hier un nouveau pic de crispation et semblent s’acheminer vers une crise durable. A l’origine de la contraction inattendue, les déclarations incontrôlées du chef de la diplomatie espagnole qui a dit ne plus vouloir «alimenter des polémiques stériles» au sujet de la divergence de point de vue entre l’Algérie et l’Espagne sur la question du Sahara occidental. Et que l’important est que la partie algérienne respecte le contrat d’approvisionnement en gaz. Une sortie mal appréciée par la diplomatie algérienne, dont la réaction immédiate s’est manifestée en langage cru. L’Ambassadeur Amar Belani a qualifié les propos du ministre espagnol de «lamentables» et «totalement inacceptables».

    Par Lyes Sakhi

    Les tensions entre l’Algérie et l’Espagne ont connu, une nouvelle fois, un pic de crispation après les déclarations, lundi 25 avril, du ministre espagnol des Affaires étrangères.
    Dans une déclaration à la radio Onda Cero, José Manuel Albares a dit ne «pas vouloir alimenter des polémiques stériles» avec l’Algérie après la condamnation par le président de la République, M. Tebboune, du revirement espagnol sur la question du Sahara occidental. «Je ne vais pas alimenter des polémiques stériles, mais l’Espagne a pris une décision souveraine dans le cadre du droit international et il n’y a rien d’autre à ajouter», a déclaré le chef de la diplomatie espagnole. José Manuel Albares était interrogé sur les propos du chef de l’Etat qui a qualifié en guise de confirmation de la position algérienne, samedi dernier dans la soirée, d’«inacceptable moralement et historiquement» le revirement de l’Espagne en faveur du plan marocain d’autonomie pour le Sahara occidental.

    «Nous avons de très solides liens avec l’État espagnol, mais le chef du gouvernement (Pedro Sanchez, ndlr) a tout cassé», a fustigé M. Tebboune avant d’assurer que l’Algérie ne «renoncerait jamais à ses engagements d’assurer la fourniture de gaz à l’Espagne quelles que soient les circonstances». «De toutes ces déclarations, ce que je retiens c’est la garantie totale de l’approvisionnement en gaz algérien à l’Espagne et le respect des contrats internationaux», a souligné lundi M. Albares.

    En réaction, l’ambassadeur Amar Belani, envoyé spécial chargé du Sahara occidental et des pays du Maghreb, a qualifié les propos du ministre des Affaires étrangères espagnol de «lamentables et totalement inacceptables». «Les propos désobligeants tenus par le ministre Albares en réaction à la déclaration du président de la République Abdelmadjid Tebboune sont lamentables et totalement inacceptables», a-t-il assené.

    Selon le diplomate, ces propos «ne contribueront certainement pas à un retour rapide à la normale dans les relations bilatérales et le ministre espagnol devra en assumer les conséquences». Amar Belani affirme que le ministère des Affaires étrangères espagnol a tenté de faire machine arrière sur les propos qu’il a tenus à l’égard du président de la République. «Son département ministériel a beau démarcher la presse espagnole pour essayer de rectifier le tir, nous disposons de l’enregistrement sonore qui confirme que le ministre a bien tenu des propos offensants qui sont aux antipodes de la correction et de la bienséance protocolaire», ajoute-t-il. Près d’un quart du gaz importé par l’Espagne est venu d’Algérie au premier trimestre 2022.

    Reporters, 26/04/2022

    #Algérie #Espagne #Maroc #SaharaOccidental #Albares #Sanchez

  • Sanchez et Mohamed VI, de plus en plus impliqués au Sahara et en Ukraine

    Sanchez et Mohamed VI, de plus en plus impliqués au Sahara et en Ukraine

    Sanchez et Mohamed VI, de plus en plus impliqués au Sahara et en Ukraine – Sahara Occidental, Maroc, Espagne,

    Par Mehdi Messaoudi

    La crise ukrainienne a déjà dessiné les contours d’un nouvel ordre mondial qui se profile, et la région du Maghreb n’a pas échappé à l’impact du conflit qui se déroule aujourd’hui dans le vieux continent. Retour sur les derniers développements dans la région nord-africaine.

    Le plan américano-sioniste

    En septembre 2020, le président Algérien Abdelmadjid Tebboune brise le fait accompli et le statu-quo pré-établi, en annonçant la nécessité de réunifier les rangs arabes autour de la question centrale, celle de la cause palestinienne, en prévision de la tenue du Sommet arabe prévu à Alger. Cela n’avait rien de simple déclaration pour la concrétisation du plan américano-sioniste, à savoir la normalisation des pays arabes avec l’entité sioniste dans le cadre des accords d’Abraham et qui signifiaient la fin de la solution à deux Etats.

    La sortie salutaire de l’Algérie dans un contexte marqué par le diktat américain, sous l’ère de Donald Trump accéléra la mise en œuvre du plan, pour étouffer les velléités algériennes. La première action intervient le 13 novembre 2020 avec la violation du cessez-le feu au Sahara Occidental, en vigueur depuis 1991, par le régime du Makhzen, suivi un mois plus tard par l’annonce de la normalisation du Maroc avec l’entité sioniste et le tweet de Donald Trump accordant le droit de « la marocanité » des territoires du Sahara Occidental, quelques jours avant de quitter le bureau ovale de la Maison Blanche. Ensuite, il est important de mettre l’accent sur les actes d’hostilités et d’agressivité menées par le régime du Makhzen, qui accueillait successivement les ministres sionistes des affaires étrangères et de la défense et qui n’hésitait pas à déclarer la guerre à l’Algérie à partir du territoire marocain, en violation du Traité arabe de défense commune, adopté par la ligue arabe.

    Le régime du Makhzen ne s’arrêtera pas là puisqu’il offrira toutes les facilités aux deux organisations terroristes de Rachad et du MAK, pour déstabiliser le voisin de l’Est et concrétiser le plan sioniste de partition de l’Algérien, via le soutien de la partition de l’unité du pays des martyrs. Le soutien financier et logistique aux incendies volontaires opérés par leurs supplétifs du MAK dans plusieurs wilayas du pays, précédés par les déclarations hostiles du représentant du roitelet à l’ONU, Omar Hilale, s’inscrivait dans cette optique. Malheureusement pour eux, le peuple Algérien jaloux de sa souveraineté et du legs de ses martyrs, et derrière son armée nationale et populaire garante de l’Etat-Nation, colporta le projet sioniste, et fera des douloureux évènements, une image de solidarité nationale inégalée ayant bouleversé les quatre coins de la planète.

    L’Algérie n’a pas tardé à réagir à cette agression, en annonçant le 24 août 2021, la rupture de ses relations avec le Maroc, malgré la « tentative » de la « main tendue » du roitelet Mohamed VI annoncée le 13 août 2021, dans laquelle il avait « caressé » le sentiment de la fraternité entre les peuples Algérien et Marocain, tout en s’attaquant à l’Espagne qu’il qualifia de colonisateur des enclaves de Ceuta et Mellila. Cela n’a pas empêché Alger de répondre à l’hostilité et agression marocaines, en procédant au non-renouvèlement du contrat d’approvisionnement en gaz Algérien, via le GME .

    Pedro Sanchez piégé

    Jouant à merveille le soldat au service du plan sioniste, Mohamed VI ne tarda pas à envoyer des milliers d’immigrants clandestins dont des enfants envahir l’Espagne, en violation du Pacte de Marrakech, signé en décembre 2018, par Rabat, pour faire face au flux migratoire désireux de rejoindre l’autre rive de la Méditerranée , en contrepartie de soutien financier au royauté pour juguler sa crise socioéconomique. Sur ce registre, il convient de rappeler, que l’Algérie a refusé que son territoire devienne une zone d’accueil des réfugiés, prônant à l’opposé une stratégie fiable et efficace de développement socioéconomique des pays subsahariens pour juguler les flux migratoires.

    Pour le Maroc , les choses se présentent différemment, et le dossier des flux migratoires, est une carte de pression qu’il n’a pas tardé à brandir pour obliger l’Espagne et l’Union Européenne à épouser sa politique expansionniste à l’égard de ses voisins, en particulier le Sahara Occidental, dans le dossier de décolonisation est entre les mains de l’ONU.

    Le rôle de Blinken

    Le Secrétaire d’Etat Américain Anthony Blinken aurait joué un rôle important dans le revirement de la position du gouvernement espagnol dirigé par Pedro Sanchez à l’égard de la question sahraouie du 18 mars dernier. Une décision qui intervient avant la visite du chef de la diplomatie américaine à Madrid et qui aurait rassuré Sanchez sur l’engagement de Washington à garantir l’approvisionnement de la péninsule ibérique en GNL américain, après la fermeture du GME et le refus d’Alger d’accorder des quantités supplémentaires de GNL à des bas prix. Anthony Blinken a par ailleurs convaincu Pedro Sanchez de s’impliquer davantage dans le conflit ukrainienLes indicateurs d’un alignement de Sanchez à la position marocaine, étaient prévisibles à partir du début du mois de février, à l’occasion de son séjour aux Emirats Arabes Unis et ses déclarations au sujet de l’engagement de son pays à garantir la sécurité énergétique du Maroc.

    Les rencontres entre Blinken et les chefs de diplomaties arabes ayant normalisé avec l’entité sioniste à Néguev en Palestine Occupée, peu avant sa tournée au Maghreb, plus précisément à Rabat et Alger, scellant l’alignement de Sanchez au plan américano-sioniste, comme l’indiquent ses visites du mois en cours au Maroc puis à Kiev ou il avait annoncé l’envoi d’armes à l’armée ukrainienne pour faire face à l’opération militaire de Moscou dans le Dombass. Par ailleurs, il faut noter,que le ministre marocain des Affaires étrangères Nasser Bourita avait déposé une gerbe de fleurs sur la tombe du génocidaire de Deir Yassine le criminel de guerre sioniste Ben Gourion ; lors de son séjour à Néguev en Palestine Occupée.

    Le Makhzen impliqué dans le conflit ukrainien

    Deux mois après le début des hostilités militaires en Ukraine, le régime marocain est de plus en plus impliqué, comme l’indique l’élimination de 137 combattants marocains à Marioupol, et la capture d’un étudiant marocain engagé dans les forces navales ukrainiennes, diffusée par les télévisions russes. . https://algerie54.dz/2022/04/22/crise-ukrainienne-72/

    Des sources d’informations avaient annoncé ces derniers jours, que 137 mercenaires marocains et leurs officiers envoyés par le makhzen marocain ont été liquidés par les Tchétchènes.

    L’implication du Maroc se fait à travers l’envoi de combattants marocains et de migrants clandestins via l’Espagne dont les autorités ferment les yeux et les médias ne parlent plus. Ces mêmes combattants seront tout vraisemblablement acheminés vers le Sahel après la fin des hostilités militaires en Ukraine.

    L’implication du Maroc a un prix, celui de l’engagement de Washington à accorder des aides financières au Commandeur des croyants pour résister à la contestation sociale du peuple Marocain, opposé également à toute normalisation avec l’entité sioniste au détriment de la cause palestinienne, pour sauver son trône.

    Entre-temps, il faut noter que le président ukrainien Volodymir Zelensky, était déçu de son ambassadrice à Rabat Oksana Vassilieva, dont l’action de recrutement de combattants et d’obtention d’armes étaient jugés insuffisants

    «Il y a ceux qui travaillent pour que l’Ukraine puisse se défendre et se battre pour son avenir et il y a ceux qui perdent leur temps en s’accrochant à leurs postes. J’ai signé un premier décret pour rappeler une telle personne, l’ambassadrice au Maroc» Oksana Vassilieva, a déclaré Zelensky dans un message vidéo mercredi 30 mars

    Lavrov en visite à Alger et Rabat

    Dans le même contexte, le chef de la diplomatie russe Serguei Lavrov est attendu dans les prochains jours à Rabat et Alger pour s’entretenir avec les dirigeants des deux pays. Au Maroc, Lavrov devra aborder avec son homologue marocain Nasser Bourita la question d’envoi de combattants marocains et africains vers l’Ukraine, une attitude que Moscou qualifie d’acte d’hostilité, synonyme de révision de position et de politique à l’égard de plusieurs dossiers d’intérêt commun.

    Par contre, le séjour de Lavrov à Alger sera plus serein, comme le confirme les relations historiques et stratégiques entre les deux pays datant de 60 ans. Le président Algérien Abdelmadjid Tebboune vient lancer un message, fort indicateur sur la solidité des relations stratégiques avec Moscou, et qui intervenait quelques jours après son entretien téléphonique avec le président russe Vladimir Poutine et la visite du ministre Algérien des affaires étrangères Ramtane Lamamra à Moscou .

    Sur ce registre, il faut souligner que le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, avait déclaré, samedi 23 avril, que « personne ne pourra imposer ses positions à l’Algérie ».

    Il a souligné que l’Algérie ne renoncerait jamais à la cause palestinienne et à la question du Sahara occidental.

    Algérie54, 25/04/2022

    #Algérie #Maroc #Espagne #SaharaOccidental #Ukraine #EtatsUnis

  • Le président algérien n’a pas digéré le revirement espagnol

    Le président algérien n’a pas digéré le revirement espagnol – Sahara Occidental, Maroc, Pedro Sanchez,

    L’Espagne a récemment effectué un revirement surprenant sur le Sahara occidental en donnant son soutien au plan d’autonomie marocain.

    Le revirement de l’Espagne en faveur de la position marocaine sur la délicate question du Sahara occidental est «inacceptable moralement et historiquement», a estimé samedi soir le président algérien Abdelmadjid Tebboune.

    Dans une interview à des médias nationaux, Abdelmadjid Tebboune a dénoncé l’annonce le 18 mars par le gouvernement espagnol de son soutien à un plan d’autonomie marocain, en rupture avec la position traditionnelle de neutralité de l’ancienne puissance colonisatrice. «Nous avons de très solides liens avec l’État espagnol mais le chef du gouvernement (Pedro Sanchez, ndlr) a tout cassé», a ajouté le chef de l’État algérien.

    Pedro Sanchez a qualifié le plan marocain de «base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution de ce différend». Dénonçant un «revirement» de l’Espagne, Alger a rappelé le 19 mars son ambassadeur en Espagne et a réclamé des «clarifications» avant tout éventuel retour de son représentant à Madrid.

    «Responsabilité historique»

    Le conflit dans cette vaste zone désertique, bordée d’eaux poissonneuses et au riche sous-sol minier, considérée comme un «territoire non autonome» par l’ONU, oppose depuis des décennies le Maroc aux indépendantistes sahraouis du Front Polisario, soutenus par Alger.

    Rabat, qui contrôle près de 80% du Sahara occidental, propose un plan d’autonomie sous sa souveraineté tandis que le Polisario réclame un référendum d’autodétermination, prévu par l’ONU lors de la signature en 1991 d’un cessez-le-feu, mais jamais concrétisé.

    «L’ONU considère que l’Espagne est la puissance administrante tant qu’il n’y a pas de solution au Sahara occidental», a poursuivi Abdelmadjid Tebboune. L’Algérie réclame «l’application du droit international». «L’Espagne ne doit pas renoncer à sa responsabilité historique et doit réviser sa position», a-t-il ajouté.

    Dépendance

    Le président Tebboune a toutefois souligné que l’Algérie ne «renoncerait jamais à ses engagements d’assurer la fourniture de gaz à l’Espagne quelles que soient les circonstances». L’Espagne est très dépendante de l’Algérie pour ses approvisionnements en gaz.

    Début avril, le groupe pétro-gazier public algérien Sonatrach avait évoqué une hausse des prix du gaz livré à l’Espagne, en raison de la flambée enregistrée sur les marchés sous l’effet de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Le PDG de Sonatrach Toufik Hakkar avait alors indiqué à l’agence officielle APS qu’il n’était «pas exclu de procéder à un recalcul des prix avec notre client espagnol».

    AFP

    TDG, 24/04/2022

    #Algérie #Espagne #Tebboune #Sanchez #SaharaOccidental #Maroc #WesternSahara