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  • La pression du Maroc sur Berlin et Madrid porte ses fruits

    La pression du Maroc sur Berlin et Madrid porte ses fruits

    La pression du Maroc sur Berlin et Madrid porte ses fruits – Allemagne, Espagne, Sahara Occidental,

    Le chantage et la politique étrangère robuste finissent par payer
    L’Allemagne et l’Espagne répondent aux souhaits de Rabat sur la question du Sahara occidental. Les pressions étaient déloyales. Un commentaire.

    Il n’est pas nécessaire de faire la guerre – la politique étrangère robuste, le chantage et la bouderie offensée sont également payants vis-à-vis de l’Allemagne et d’autres Etats de l’UE.

    C’est la leçon que l’on peut tirer du conflit que le Maroc avait déclenché en 2021 avec l’Allemagne et l’Espagne : son ministre des Affaires étrangères avait appelé dans une lettre adressée aux autorités marocaines en mars 2021 à la suspension de la coopération avec l’ambassade allemande et les organisations allemandes dans le pays – sans donner de raison.

    Le Maroc était furieux parce que l’Allemagne tenait explicitement les positions de l’ONU en haute estime.
    Dans ce cas, le roi Mohammed VI était probablement fâché que l’Allemagne ne se soit pas ralliée avec enthousiasme à la nouvelle politique américaine du président de l’époque, Donald Trump, de reconnaître le Sahara occidental comme territoire marocain. Berlin s’en tenait explicitement à la position de l’ONU selon laquelle un référendum devait décider de l’avenir de ce territoire contrôlé par le Maroc.

    En outre, le Maroc s’est offusqué de ne pas avoir été invité à la conférence de 2020 sur la Libye. Lorsqu’il a été invité à la conférence suivante en 2021, il n’a pas jugé nécessaire d’y participer et a lancé une campagne contre le travail d’une experte allemande renommée en Afrique du Nord.

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    Dans le cas de l’Espagne, qui avait irrité le Maroc entre autres par l’accueil humanitaire d’un combattant de l’indépendance du Sahara occidental tombé malade, les moyens de pression peu diplomatiques n’ont pas manqué non plus : en mai 2021, le Maroc a laissé entrer de manière ciblée environ dix mille réfugiés africains dans les enclaves espagnoles du nord du pays et a menacé en dernier lieu de répéter l’opération en mars 2022.

    Se voyant isolée, l’Espagne a opéré le changement de cap le plus radical.

    Et la démarche de chantage a été couronnée de succès : le nouveau gouvernement fédéral a discrètement fait des concessions au Maroc dès le mois de décembre. Le soi-disant plan d’autonomie de Rabat est désormais salué sur le site Internet du ministère des Affaires étrangères comme une « contribution importante » à un accord dans le conflit du Sahara occidental. L’Espagne, qui s’était efforcée en Europe de renforcer la position de l’ONU, s’est ainsi retrouvée soudainement isolée – et a opéré en mars un changement de cap radical : elle considère désormais les plans du Maroc comme la base « la plus sérieuse et la plus crédible » pour résoudre le conflit.

    Les médias de Rabat triomphent bruyamment, l’aide allemande au développement se réjouit parce qu’il est si facile de dépenser de l’argent dans ce pays d’Afrique du Nord. En revanche, l’Algérie est dupée, elle qui soutient traditionnellement les efforts d’indépendance des Sahraouis. Alors qu’Alger tente maladroitement d’utiliser ses livraisons de gaz comme moyen de pression, un observateur plaisante en disant qu’il faudrait peut-être plutôt essayer de faire passer des masses de migrants en Europe.

    Le Maroc est bien sûr un partenaire important en Afrique du Nord : mais c’est aussi un régime autoritaire, enclin à la paranoïa, qui réprime toute contradiction dans son propre pays et ne peut penser qu’en termes de victoire et de défaite. Le leadership est différent. Il reste à espérer que la ministre allemande des Affaires étrangères trouve ici aussi pour une fois les mots clairs qu’elle ne craint pas d’utiliser ailleurs. Et si Rabat s’offusque ensuite, l’Allemagne peut le supporter.

    Der Tagesspiegel, 05 avr 2022

    #Maroc #SaharaOccidental #Allemagne #Espagne

  • Algérie: le MAE confirme l’attaque marocaine d’Aïn Ben Tili

    Algérie: le MAE confirme l’attaque marocaine d’Aïn Ben Tili

    Algérie: le MAE confirme l’attaque marocaine d’Aïn Ben Tili – Maroc, Sahara Occidental, camions, routiers,

    Le Ministère des Affaires étrangère (MAE) a condamné ce mardi dans communiqué « les assassinats ciblés commis au moyen d’armes de guerre sophistiquées par le Royaume du Maroc, en dehors de ses frontières internationalement reconnues, contre des civils innocents, ressortissants de trois pays de la région. »

    Le site algérien spécialisé dans les questions de défense « Mena Défense » avait rapporté il y a quelques jours une attaque « contre un regroupement de camions et des marchands, dans la région de Ain Ben Tili dans l’extrême Nord de la Mauritanie. » Selon ce média « un camion algérien aurait été touché lors de cette attaque qui n’aurait pas fait de morts mais que plusieurs blessés seraient dénombrés »

    « Ces pratiques belliqueuses s’apparentent à des actes répétitifs de terrorisme d’Etat et prennent les caractéristiques d’exécutions extrajudiciaires passibles de poursuites devant les organes compétents du système des Nations Unies. Cet acharnement contre des civils à travers des homicides intentionnels et prémédités constitue une violation systémique grave du droit humanitaire international qui doit être vigoureusement dénoncée et résolument dissuadée», a dénoncé le MAE.

    L’Algérie estime par ailleurs que « Cette fuite en avant de la puissance occupante marocaine constitue un défi persistant à la légalité internationale et expose la région à des développements particulièrement dangereux. »

    L’Algérie aujourd’hui, 12/04/2022

  • Acheminement d’aides humanitaires vers les  réfugiés sahraouis

    Acheminement d’aides humanitaires vers les réfugiés sahraouis

    Acheminement d’aides humanitaires vers les réfugiés sahraouis – Sahara Occidental, Algérie,

    Des aides humanitaires contenant (132) tonnes de denrées alimentaires, ont été acheminées lundi depuis la base militaire de Boufarik vers les camps des réfugiés sahraouis à Tindouf à bords de quatre (04) avions militaires, indique un communiqué du ministère de la Défense nationale.

    « Dans le cadre des actions de solidarité entre l’Algérie et le peuple Sahraoui, des aides humanitaires contenant (132) tonnes de denrées alimentaires, ont été acheminées, ce lundi 11 avril 2022, à bords de quatre (04) avions militaires relevant des Forces Aériennes Algériennes, depuis la Base Militaire de Boufarik en 1e Région Militaire vers les camps des réfugiés sahraouis à Tindouf. Ces aides ont été fournies par le Croissant Rouge Algérien au profit du peuple sahraoui », lit-on dans le communiqué.

    Cette opération vient « confirmer l’engagement permanent de l’Armée Nationale Populaire dans l’accompagnement de ces initiatives humanitaires », a ajouté la même source.

    Algérie, 11/04/2022

    #SaharaOccidental #Algérie

  • L’Espagne accepte les règles du jeu imposées par l’Algérie

    L’Espagne accepte les règles du jeu imposées par l’Algérie

    L’Espagne accepte les règles du jeu imposées par l’Algérie – Naturgy, Sonatrach, gaz, Sahara occidental,

    Écartant tout lien entre la négociation engagée par la partie espagnole avec le groupe algérien Sonatrach à propos de la révision des prix de la vente du gaz et la crise diplomatique entre les deux pays au sujet du Sahara occidental, Teresa Ribera, troisième vice-président a assuré que la négociation se déroule dans un contexte purement commercial, lié au nouveau scénario énergétique international.

    la ministre espagnole a dans ce même sens affirmé que la relation avec l’Algérie, qui est un pays fiable qui respecte ses engagements, semble assurée pour ce qui est de l’approvisionnement en gaz, selon les besoins et dans les conditions que l’Espagne achète depuis longtemps, soutenant que la confiance de l’Espagne dans le respect de ses engagements par l’Algérie demeure totale.

    Commentant l’information, la presse espagnole a mentionné que des négociations sont en cours entre le groupe Sonatrach et la société espagnole Naturgy, pour augmenter les prix du gaz que l’Algérie fournit à l’Espagne, notant que la responsabilité de la compagnie Naturgy de veiller à ce qu’il n’y ait pas une forte augmentation des prix relève de la responsabilité du gouvernement ibère.

    A préciser que les négociations en cours entre l’Algérie et l’Espagne pour la révision des prix de vente du gaz fournie par Sonatrach entrent dans le cadre de la révision périodique des prix, prévue tous les deux à trois ans, selon les clauses d’indexation, qui sont incluses dans les contrats gaziers à long terme entre les deux pays.

    https://www.lexpressquotidien.dz/2022/04/10/le-gouvernement-espagnol-accepte-les-regles-du-jeu-imposees-par-lalgerie/

    #Algérie #Espagne #Gaz #Naturgy #sonatrach

  • Une Mauritanienne décède dans une attaque de drone au Sahara Occidental

    Une Mauritanienne décède dans une attaque de drone au Sahara Occidental

    Une Mauritanienne décède dans une attaque de drone au Sahara OccidentalMaroc,

    Une Mauritanienne est morte et trois hommes de la même nationalité ont été blessés lors d’une attaque aérienne lancée ce dimanche contre un véhicule dans une zone frontalière entre la Mauritanie et le territoire du Sahara Occidental, a déclaré une source sécuritaire à l’agence de presse EFE.

    La même source, qui se trouvait à Zouérate, à 600 kilomètres au nord de Nouakchott, a indiqué que la victime a été emmenée au commandement d’une caserne militaire mauritanienne dans la ville frontalière d’Ain Ben Tili, mais elle n’a pas survécu à ses blessures.

    La source a précisé que l’attaque, qui aurait été lancée par un drone marocain, s’est produite au sud de la ville de Bir Lehlou, située en territoire sahraoui contrôlé par le Front Polisario indépendantiste, près de la frontière avec la Mauritanie.

    La source a ajouté que l’une des trois personnes blessées dans l’attaque a pu rejoindre la caserne mauritanienne sans aide, tandis que les deux autres et la femme ont été transportées par des Sahraouis.

    En revanche, la source a indiqué que les éclats tirés par le bombardement ont touché des camions algériens endommagés stationnés sur le site de l’attaque. Le Maroc n’a ni confirmé ni démenti l’incident.

    Le 3 Janvier dernier, trois orpailleurs mauritaniens qui s’étaient aventurés dans la zone tampon contrôlée par le Maroc avaient péri sous les tirs d’un drone marocain. Deux orpailleurs mauritaniens avaient été blessés le 5 novembre 2021.

    Le 1er novembre 2021 déjà, trois Algériens avaient également péri sous les bombardements de leur camion sur une piste traversant le territoire du Sahara occidental.

    Par cridem.org avec EFE

    #SaharaOccidental #Mauritanie #Maroc

  • Rumeurs contre l’Algérie: les actes désespérés du Makhzen

    Rumeurs contre l’Algérie: les actes désespérés du Makhzen

    Rumeurs contre l’Algérie: les actes désespérés du Makhzen – Maroc, Sahara Occidental, réfugiés sahraouis, Tindouf, huile de table, semoule,

    Encore une fois, le Makhzen fait appel à ses ‘’prestataires de services’’ et ses sponsors pour tenter désespérément de nuire à l’image de l’Algérie et semer le doute et la zizanie au sein des citoyens en exploitant les réseaux sociaux de l’Internet pour distiller son venin. A l’exemple de ces allégations selon lesquelles, d’importantes quantités de produits de large consommation, notamment l’huile de table et la semoule destinées initialement au marché algérien seraient détournés par les pouvoirs publics algériens vers les camps de réfugiés sahraouis, sis à Tindouf.

    Allant plus loin, ils accusent des responsables du Polisario de procéder à la revente, en Mauritanie et dans d’autres marchés africains, de ces denrées alimentaires à des prix exorbitants. De la pure fiction d’un régime en mal d’idées mais la pilule risque de ne pas passer car les algériens sont tout sauf dupes. Ils savent pertinemment que le timing de ces aversions n’est pas fortuit, bien au contraire car il coïncide tout simplement avec une période marquée par une pénurie (une de plus malheureusement) de l’huile de table, introuvable ces jours-ci, du moins à Alger.

    Ce qui aurait pu conforter le Makhzen dans sa thèse de détournement de ce produit de large consommation et donner plus de crédit à ces mensonges qui visent également de porter un coup à la crédibilité et à la légitimité du Polisario, seul, représentant du peuple sahraoui dans sa lutte contre l’occupant marocain. Mais il semblerait que les plans du Palais vont encore une fois être voués à l’échec, comme les précédents d’ailleurs. Car, faut-il le rappeler, le Maroc ne se gêne pas de lancer de temps à autre et prenant le soin de bien choisir le timing, de graves accusations contre l’Algérie. On citera, à ce sujet, les propos hostiles tenus par le représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU devant la 76e session du débat général de la quatrième Commission de l’ONU, en charge des questions politiques spéciales et de la décolonisation, et dans lesquels il a imputé à notre pays la responsabilité dans la création et le maintien du « différent régional » au Sahara occidental.

    Ou encore les déclarations faites à Genève (Suisse) par la délégation marocaine qui avait pointé du doigt l’attitude de l’Algérie pour avoir, selon le Makhzen, fermer les yeux sur un pseudo embrigadement et enrôlement des enfants réfugiés par le Front Polisario. C’est dire qu’en termes de limites, le régime marocain n’en connait pas lorsqu’il s’agit de porter atteinte à l’image et à la réputation de l’Algérie. En vain fort heureusement parce que le Makhzen trouvera toujours l’Etat algérien à l’affût…

    #Algérie #Maroc #SaharaOccidental #Tindouf #RéfugiésSahraouis #Huile_de_table #Semoule

    https://fildalgerie.dz/rumeurs-contre-lalgerie-les-actes-desesperes-du-makhzen/

  • Sanchez n’a pas obtenu de reconnaissance sur Ceuta et Melilla

    Sanchez n’a pas obtenu de reconnaissance sur Ceuta et Melilla

    Sanchez n’a pas obtenu de reconnaissance sur Ceuta et Melilla – Espagne, Maroc, Sahara Occidental, Algérie,

    En soutenant le plan d’autonomie du Maroc pour le Sahara occidental, le président du gouvernement espagnol aura finalement fait une grande concession diplomatique pour rien. Il n’a récolté en retour ni reconnaissance de la souveraineté espagnole sur Ceuta et Melilla, ni l’engagement à arrêter le flux des migrants, une arme dont se sert le royaume chérifien pour affaiblir son voisin du nord.

    Désavoué par la Chambre des députés espagnols et mis en difficulté y compris dans son propre parti, Pedro Sanchez est allé, durant le week-end écoulé, chercher du soutien auprès du roi M6 qui l’a invité à un iftar pour sceller la réconciliation entre les deux pays qui devrait clore la crise diplomatique déclenchée par le Maroc, en décembre 2020. Ce dernier, à force d’utiliser la carte de l’émigration clandestine comme moyen de pression, a fini par contraindre l’Espagne à reconnaitre le plan d’autonomie sur le Sahara occidental conçu par le Maroc en 2007.

    Le revirement dénoncé par la classe politique

    Cependant, cette décision a été dénoncée par la classe politique espagnole, et qui ne fait pas consensus au sein même du parti du chef du gouvernement, qui a pesé sur le vote du parlement d’une motion qui, tout en rejetant catégoriquement le revirement de Sanchez, exhorte l’exécutif à «ratifier son soutien aux résolutions de l’ONU» qui reconnaissent, toutes, le droit à l’autodétermination des Sahraouis.

    Échec au parlement

    L’initiative a recueilli le soutien de toutes les forces parlementaires, à l’exception du PSOE, qui a été laissé seul dans son vote contre, indique le journal El Mundo, ajoutant que tous les alliés du gouvernement et même le partenaire minoritaire de la coalition gouvernementale, ont décidé de tourner le dos au président et le premier parti d’opposition, le PP, les a rejoints. Pour leur part, les nationalistes basques ont proposé que le Congrès exprime ouvertement son «désaccord» avec le changement de position du gouvernement, le qualifiant de «radical et unilatéral». Certes, il s’agit d’un désaveu par le parlement, mais cette motion non contraignante n’est pas de nature à mettre en difficulté la stabilité du gouvernement de Pedro Sanchez, notent des observateurs mais, estiment que cela pourrait raviver encore plus les tensions qui existent au sein de la coalition du gouvernement qui est composée du parti socialiste d’extrême gauche Podemos, dont les ministres ont manifesté leur désaccord avec cette décision.

    Podemos veut accorder la nationalité espagnole aux Sahraouis

    Le parti Podemos d’extrême gauche, a présenté un projet de loi pour accorder la nationalité espagnole et ainsi permettre la naturalisation aux Sahraouis et à ceux nés au Sahara Occidental sous la souveraineté de l’Espagne. Comme expliqué dans une déclaration du groupe Podemos au Congrès, cette initiative prévoit que les Sahraouis nés avant le 26 février 1976, ainsi que leurs descendants directs, puissent obtenir la nationalité espagnole, comme le font déjà d’autres groupes historiquement liés à l’Espagne, comme le cas des Juifs séfarades. Aussi, la période réduite de résidence légale en Espagne de deux ans leur sera appliquée, comme cela est déjà envisagé pour le reste des personnes originaires de pays ou de communautés ayant un lien historique ou culturel particulier avec l’Espagne.

    Au demeurant, le gouvernement espagnol qui a fait une grande concession diplomatique n’aura, in fine, pas engrangé beaucoup de dividendes du reniement de sa position historique vis-à-vis de son ancienne colonie, le Sahara occidental, comme le prouve le communiqué commun rendu public à la suite à l’iftar.

    Les deux parties ont convenu de mettre en place des groupes de travail pour résoudre les contentieux entre les deux pays, notamment la question de l’immigration clandestine, que le Maroc était accusé l’an passé d’utiliser comme arme pour faire pression sur les autorités espagnoles. Mais, point de reconnaissance de la part du Maroc de la souveraineté de l’Espagne sur les enclaves de Ceuta et Melilla. Il y a eu juste l’accord du Maroc pour l’ouverture d’un poste de douanes commerciales à Ceuta pour l’exportation de marchandises à partir de cette ville et l’ouverture du poste existant à Melilla et qui est fermé depuis 2018.

    Sanchez se met à dos ses alliés

    Finalement, Sanchez a bien tenté de clore une crise avec le Maroc, mais il en a ouvert plusieurs. Avec ses alliés de gauche qui jugent cette décision comme une «trahison» et avec ses partenaires étrangers aussi, notamment l’Algérie, qui, en sus d’avoir rappelé son ambassadeur a Madrid, le 19 mars dernier, a pris d’autres mesures de rétorsion notamment celle qui a consisté à suspendre le rapatriement des immigrés arrivés clandestinement en Espagne, à signifier une fin de recevoir à la compagnie aérienne Iberia d’augmenter les fréquences de ses dessertes vers les aéroports algériens, et de parier sur l’Italie pour approfondir ses relations énergétiques et à augmenter le prix du gaz vendu à l’Espagne.

    A. R.

    https://lalgerieaujourdhui.dz/sanchez-na-pas-obtenu-de-reconnaissance-sur-ceuta-et-melilla-une-grande-concession-pour-rien/

    #Espagne #Maroc #SaharaOccidental #Algérie #Ceuta #Melilla

  • La volte-face étonnante de l’Espagne: Sanchez soutient le Maroc

    La volte-face étonnante de l’Espagne: Sanchez soutient le Maroc

    La volte-face étonnante de l’Espagne: Sanchez soutient le Maroc – sahara occidental, autonomie,

    La semaine dernière, le chef du gouvernement espagnol s’est rendu à Rabat où il a été reçu par le roi du Maroc. C’est un voyage officiel qui a pour but de rétablir les relations politiques et économiques entre les deux pays. L’Espagne a donc pris la décision de reconnaître comme seul valable le statut d’autonomie du Sahara occidental, au détriment des résolutions de l’ONU que ce pays a toujours fait siennes et voté leur intégralité.

    Pedro Sanchez a donc sauté le pas. Il y a à peine un mois de cela il avait eu un entretien téléphonique avec le président Tebboune et le chef du gouvernement espagnol avait réitéré son engagement à resserrer davantage le partenariat économique avec l’Algérie. Deux semaines après ce coup de fil, Pedro Sanchez annonça son intention de normaliser les relations entre l’Espagne et le Maroc, soulignant que le plan d’autonomie du territoire sahraoui était acceptable par l’Espagne.

    Cette déclaration a vite fait réagir l’Algérie qui a aussitôt rappelé son ambassadeur à Madrid. Alger espérait que le chef du gouvernement espagnol réviserait sa position sauf que ce n’est pas le cas, bien au contraire comme toute réponse le chef de l’exécutif espagnol s’est rendu dernièrement au Maroc et a déclaré vouloir faire table rase du passé et reprendre les relations multiformes avec le Maroc. C’est donc sa réponse à l’Algérie et celle-ci aura dans les jours qui suivent son répondant.

    L’Espagne sait qu’en faisant cela c’est tout l’édifice partenarial avec l’Algérie qui s’effondrerait. Cela commencera avec les livraisons de gaz. L’Espagne bénéficiait d’un prix préférentiel d’achat de notre gaz. Il semble que désormais ce sera fini. Ce pays achètera son gaz au prix affiché par les cours mondiaux. Si l’Espagne renonce à acheter notre gaz elle l’achètera de Russie ou le cas échéant au Qatar ou en Norvège et son prix sera encore beaucoup plus élevé car il sera transporté au lieu d’être acheminé rapidement par un méthanier d’Algérie comme c’est le cas actuellement.

    Par ailleurs un projet de réalisation d’un deuxième gazoduc sous-marin reliant le littoral ouest de l’Algérie à la rive la plus proche ibérique était en cours de réalisation. Le sera-t-il encore aujourd’hui avec ce retournement de la situation ? Possible que oui car les raisons économiques l’emportent toujours sur les considérations politiques. Il en sera sans doute de même pour les autres projets de partenariat hors hydrocarbures.

    Par contre sur le plan politique nul ne peut nier aujourd’hui qu’il y a un froid entre les deux pays. La question sahraouie est pour l’Algérie une question de principe à laquelle elle reste résolument attachée, bien que et il faut le reconnaitre cette question n’est pas prête d’être résolue par les voies onusiennes. Le Maroc le sait bien et c’est pour cela qu’il tente par tous les moyens d’amener vers sa position les pays qui ne reconnaissent pas la prétendue souveraineté marocaine du Sahara occidental.

    Dans le bras de fer qui l’opposait depuis des mois à l’Espagne dont il reprochait sa bienveillance avec les dirigeants du Front Polisario, dont un des principaux leaders a été soigné dans un hôpital madrilène où il était entouré de tous les égards, le Maroc, en représailles poussa les migrants africains à grossir le flot migratoire qui envahissait la rive espagnole. La situation devenait intenable pour les espagnols. Ce chantage a fini par être payant. L’Espagne a fini par céder.

    Depuis que ce pays a déclaré qu’il revoyait sa position sur la question sahraouie, le Maroc, en guise de bonne volonté renvoya manu militari les migrants africains chez eux et ferme ses frontières sud. Avec le voyage de reconnaissance de Pedro Sanchez la question migratoire est résolue pour l’Espagne.

    Ce pays était le dernier rempart européen qui empêchait le Maroc d’entériner, sans passer par l’ONU son projet d’annexion du Sahara occidental.

    https://aujourdhuilentreprise.dz/2022/04/10/le-volte-face-etonnant-de-lespagne-pedro-sanchez-se-rapproche-du-maroc/

    #SaharaOccidental #WesternSahara #Maroc #Espagne #Algérie

  • Pour une cause juste

    Pour une cause juste

    Pour une cause juste – Ukraine, Algérie, gazoduc Maghreb-Europe, Maroc, Sahara occidental, gaz,

    Si le marché international du gaz fait parler de lui ces dernières semaines, c’est surtout pour les perturbations dans l’approvisionnement et la flambée des prix générée par la guerre en Ukraine.
    L’Algérie, en sa qualité de gros producteur de cette énergie vitale, s’est systématiquement retrouvée impliquée dans les démarches des pays gros consommateurs pour trouver des alternatives aux quantités qui leur manquent depuis que les approvisionnements russes pâtissent des sanctions occidentales contre ce pays et éprouvent d’énormes difficultés à arriver à bon port.

    Mais loin des combats sur les territoires ukrainiens et les caméras de télé qui n’ont de zoom que pour cette « tragédie », l’Algérie est en train d’actionner le dossier du gaz pour servir d’autres causes que les Etats occidentaux et leurs relais médiatiques continuent d’ignorer.

    Elle l’a fait l’été dernier en mettant fin au passage des livraisons de gaz algérien à l’Espagne par la voie du gazoduc Maghreb-Europe, qui passe par le territoire marocain. Une sanction à l’égard du Makhzen qui, en plus d’occuper illégalement les territoires du Sahara occidental s’est permis la normalisation avec Israël, cautionnant quasi ouvertement la politique que mène l’Etat sioniste en territoires palestiniens.
    Une opération qui a ouvert la voie aux responsables marocains à une série de dérapages médiatiques et autres contre l’Algérie, poussant les autorités algériennes à contre-attaquer par des sanctions dont la fermeture du GME dont le Maroc s’approvisionnait en gaz.

    Ces derniers jours, c’est le même attachement de l’Algérie à la cause sahraouie qui pousse Alger à reconsidérer ses relations avec l’Espagne dont le Premier ministre s’est autorisé un revirement imprévu à l’égard de cette question, n’hésitant pas à se ranger, brusquement, du côté du colonisateur marocain.
    Rassurée par l’Algérie sur un approvisionnement sécurisé en gaz, l’Espagne se retrouve embarquée vers des lendemains incertains en matière de privilèges qui lui ont été consentis par son partenaire algérien avant la volte-face de son ministre.

    Par Feriel Nourine

    Reporters, 4 April 2022

    #Algérie #Maroc #SaharaOccidental #Espagne #gaz

  • Espagne: L’impact de la hausse du prix du gaz préoccupe

    Espagne: L’impact de la hausse du prix du gaz préoccupe

    Espagne: L’impact de la hausse du prix du gaz préoccupe – Algérie, Pedro Sanchez, Maroc, Sahara Occidental,

    Le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, s’est placé dans une situation délicate par sa décision sur le Sahara occidental. Le parlement le désavoue alors qu’il doit en même temps assumer la responsabilité de voir le partenariat avec l’Algérie dans le domaine du gaz, sérieusement affecté.

    Des experts espagnols n’excluent pas qu’à moyen terme, l’Algérie revoit son partenariat avec Madrid et réserve ses surplus de production à d’autres pays, ce qui obligerait, selon eux, l’Espagne à chercher d’autres fournisseurs, «plus lointains et donc plus onéreux». Pourtant, un membre du gouvernement espagnol continue de considérer que «l’Algérie est un allié très important pour l’Espagne, qui apporte de la stabilité dans sa fourniture en gaz et va continuer à le faire dans le futur», espère-t-il. La déclaration, au début de ce mois, du président-directeur général du Groupe Sonatrach, Toufik Hakkar, à l’APS, qui n’a pas exclu «un «recalcul» des prix avec notre client espagnol», a fait réagir la presse espagnole qui a relayé les préoccupations de la population quant aux répercussions sur le marché intérieur d’une hausse du prix du gaz algérien vendu à l’Espagne.

    Personne dans les milieux énergétiques espagnols ne doute que Sonatrach augmentera le prix du gaz exporté vers l’Espagne. La question qui les taraude est celle qui concerne le niveau de la hausse envisagée par Sonatrach. Les responsables espagnols concernés savent que cette question ne relève pas seulement de l’aspect commercial du partenariat entre Sonatrach et Naturgy. Ils sont convaincus que la décision du Premier ministre espagnol concernant le Sahara occidental, a introduit une dimension politique dans ce partenariat. Ils en ont pour preuve le fait que la révision des prix du gaz algérien ne concerne que le client espagnol. En effet, le P-DG de Sonatrach a tenu à faire savoir que «l’Algérie a décidé de maintenir, pour l’ensemble de ses clients, des prix contractuels relativement corrects», même si «depuis le début de la crise en Ukraine, les prix du gaz et du pétrole explosent».

    Les quantités de gaz livrées à l’Espagne seront-elles également impactées par le revirement de Pedro Sanchez sur le dossier du Sahara occidental ? D’ici quatre ans, a annoncé Toufik Hakkar, «avec la cadence de nos explorations, nos capacités vont doubler», laissant entrevoir, a-t-il ajouté, «des perspectives prometteuses avec nos clients européens». Dans la même déclaration, il a rappelé que le groupe Sonatrach compte investir 40 milliards de dollars entre 2022 et 2026 dans l’exploration, la prospection et la production. Les quantités supplémentaires de gaz algérien n’iront certainement pas à l’Espagne.

    Dimanche dernier, le PDG de Sonatrach a rencontré à Alger, le PDG du groupe italien Eni, Claudio Descalzi, avec lequel il a échangé  sur « la question de l’approvisionnement de l’Italie en gaz » et passé en revue « les initiatives à court et à moyen terme susceptibles d’augmenter l’approvisionnement » de l’Italie via le gazoduc TransMed / Enrico Mattei. Les ennuis de Pedro Sanchez ne s’arrêtent pas là. Jeudi, le Parlement espagnol a voté une proposition réaffirmant le droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination conformément aux résolutions des Nations unies, dénonçant le changement de position « unilatéral et illégal » du Premier ministre Pedro Sanchez sur le Sahara occidental.

    Au cours d’intenses débats, les groupes parlementaires ont vivement dénoncé la position défendue par le Premier ministre, Pedro Sanchez, la qualifiant de « trahison » du peuple sahraoui, et exigé qu’il transmette un message « clair » au roi du Maroc que « le seul cadre que l’Espagne puisse défendre est celui de la légalité internationale soutenant le droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination ». Des dirigeants de la classe politique et des animateurs de la société civile en Espagne avaient fait constater, au moment des faits, que la position de Pedro Sanchez a été prise sans consultation des autres membres de son gouvernement, ce qui est grave sachant qu’il s’agit d’un gouvernement de coalition, et sans  consultation de la classe politique.

    M’hamed Rebah

    Le Courrier d’Algérie, 10/04/2022