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  • Comprendre les pressions européennes de « haute intensité » sur Alger

    Comprendre les pressions européennes de « haute intensité » sur Alger

    Comprendre les pressions européennes de « haute intensité » sur Alger – Ukraine, Russie, gaz, UE, Maroc, France, Sahara Occidental, Espagne,

    Le revirement spectaculaire de l’Espagne dans le dossier sahraoui, ainsi que les manœuvres militaires franco-marocaines en cours (elles prendront fin demain 25 mars), sont-elles une forme de pression exercée par des biais sur l’Algérie ?

    Pour l’Europe, la décision a été prise pour se passer du gaz russe avant fin 2022, car pour le moment la décision est quasi impossible à appliquer dans un contexte de guerre dont personne ne peut en prévoir l’issu ; et dans cette perspective d’émancipation de tutelle gazière et pétrolière russe, l’Otan pousse l’Europe vers cette opportunité : un gaz algérien de qualité, la proximité, donc, coût réduit, etc.

    Mais pour les Européens (il faut lire les revues spécialisées pour s’en rendre compte) les liens algéro-russes soulèvent certaines appréhensions. A commencer par les réticences algériennes. De ce fait, comment contraindre Alger à accepter ? Tout simplement en créant des atouts qui n’existaient pas auparavant. Par exemple, en brandissant l’illusion d’autres fournisseurs pour l’Europe, ou en brandissant l’épouvantail du dossier sahraoui, considéré comme une des constantes de la politique extérieure algérienne.

    Pour les stratèges européens, le conflit entre l’Europe et la Russie n’est pas exclusivement militaire, « mais également gazier. Au milieu de cette « guerre du gaz », l’OTAN compte sur l’Algérie pour arbitrer une bataille énergétique qui ne dit pas son nom ». « Mémoire de la colonisation française, crise migratoire, Sahara occidental, Mali, Libye ou encore terrorisme au Sahel… De nombreux dossiers sont au centre des discussions entre l’Algérie et l’Europe. Mais en ce moment, c’est le gaz qui est au centre des débats ».

    Les études faites en Europe sont claires : depuis 2007, l’alliance gazière algéro-russe, signée entre Sonatrach et Gazprom, fournit à l’Europe plus de 27 % de son gaz. L’Algérie détient aussi huit usines de regazéification de son gaz naturel liquide (GNL), situées en Espagne et au Portugal. Plus au nord, Moscou contrôle 33 % du gaz naturel en Europe, à travers les gazoducs traversant, notamment, l’Ukraine. En clair, c’est un quasi-monopole de l’Algérie et de la Russie du secteur du gaz naturel en Europe qui inquiète. « Notamment parce qu’on connaît l’amitié historique qui unit les deux États », précisent des études européennes.

    S’il faut inscrire le revirement espagnol également dans cette perspective, cela peut tenir la route. Toutefois, et malgré toutes les menées souterraines, l’Algérie a beau jeu, et peut, moyennant des efforts de concentration stratégique, en sortir la grande gagnante de ce bras-de-fer Otan-Russie par Européens interposés.

    L’Express, 04/03/2022

    #Algérie #UE #Espagne #SaharaOccidental #Maroc #Russie #Gaz

  • Le Maroc menacé par la faillite financière

    Le Maroc menacé par la faillite financière

    Le Maroc menacé par la faillite financière – défaut de paiement, prix énergétiques, crise ukrainienne, produits céréaliers, Sahara Occidental, Algérie,

    Des sources marocaines, citant des experts financiers, font état d’une éventuelle banqueroute financière d’ici trois mois, compte tenu de la gravité de la menace qui pèse sur la trésorerie de la royauté.

    Comme nous l’avons révélé dans une de nos précédentes livraisons (Économie marocaine: les clignotants au rouge), le Maroc est menacé par le défaut de paiement compte tenu du poids des hausses des prix énergétiques dont la facture a doublé atteignant les 18 milliards de dollars au même titre que la facture des produits céréaliers qui a augmenté, dans le sillage de la crise ukrainienne, et qui s’ajoute à la sécheresse qui frappe le pays et qui augure une saison agricole catastrophique.

    Cette situation a contraint le gouvernement libéral d’Aziz Akhannouch à baisser les subventions accordées aux produits énergétiques, faisant exploser la colère des transporteurs et agriculteurs marocains, affectés déjà par les effets néfastes de deux années de Covid-19 et de restrictions sanitaires drastiques imposées par le roitelet et son Makhzen, pour étouffer la voix du peuple marocain, opposé aux mesures sanitaires, et socioéconomiques et qui s’ajoutent à son opposition à la normalisation avec l’entité sioniste, ainsi qu’à la reprise des hostilités militaires dans les territoires du Sahara Occidental, et à la politique d’hostilité manifeste à l’égard de l’Algérie . Comme nous l’avons souligné, l’économie marocaine n’est pas loin de la faillite, comme le confirme le poids de la dette extérieure qui vient de franchir la barre des 90 milliards de dollars. Une hausse du taux de l’endettement public du Maroc, qui suscite l’inquiétude des agences de notation internationales, notamment les trois principales agences américaines : Standard&Poors, Fitch et Moody’s. Et les derniers développements affectant sérieusement l’économie marocaine, pèsent certainement dans la notation de ces agences, qui vont certainement tenir compte de ces indices; Le Maroc risque de voir un taux d’intérêt frôlant les 15% en ce qui concerne toute opération d’attribution de prêt ou crédit.

    Des tentatives pour « mendier » le gaz algérien
    Pour réduire l’impact négatif de la fermeture du robinet du gaz algérien, décidé par les autorités algériennes, dès le 31 octobre 2021 ( décision algérienne de ne pas reconduire le contrat d’approvisionnement en gaz via le GME) le Maroc a été rattrapé par sa sournoise propagande mensongère destinée à endormir son peuple, en diffusant des Fakenews sur des prétendues découvertes énergétiques ou sur la réalisation d’un prétendu gazoduc reliant le Nigeria au Maroc. Se résignant à la réalité, Rabat aurait selon certaines sources inféodées au Makhzen sollicité la médiation de la Chine et les USA pour convaincre Alger de revenir sur sa décision à savoir la levée de l’embargo énergétique. Alger, l’entendra-t-telle de cette oreille?

    Apparemment, l’Algérie a déjà exprimé sa position, via la rupture des relations diplomatiques pour répondre aux actes d’hostilités du voisin de l’Ouest, qui exprima son soutien aux organisations terroristes de Rachad et du MAK, auteur des incendies de forets ayant ravagé plusieurs wilayas du pays dans le cadre d’un plan de déstabilisation et d’atteinte à l’unité territoriale du pays. L’Algérie ne pardonnait jamais au représentant du Maroc à l’ONU,Omar Hilal, ses déclarations, qui n’ont rien à envier aux accusations mensongères de 1994, à l’égard des services de renseignements algériens, à l’origine de la fermeture des frontières terrestres, pour répondre à la décision de Hassan II d’imposer le visa aux Algériens, obéissant au plan concocté par la France, à savoir un embargo non déclaré sur l’Algérie. L’Algérie ne pourrait nullement pardonner les déclarations hostiles des deux responsables de l’entité sioniste Lapid et Gantz, à partir du sol marocain, en violation du traité arabe de défense commune dont le Maroc est signataire. A bon entendeur.

    Algérie54, 23/03/2022

    #Maroc #Algérie #SaharaOccidental #Ukraine #Prix #Carburants #Subventions

  • Le gouvernement espagnol accusé d’avoir menti à son peuple

    Le gouvernement espagnol accusé d’avoir menti à son peuple – Sahara Occidental, Maroc, Algérie, autonomie, Pedro Sanchez,

    Le gouvernement espagnol s’est mis en grande difficulté lorsqu’il a déclaré avoir informé les autorités algériennes d’un changement soudain de sa position sur la question sahraouie.

    Cette question est devenue un problème majeur dans le pays d’Andalousie, dès que l’Algérie a nié toute connaissance préalable de ce que le gouvernement de Madrid avait prévu et mis en œuvre.

    Un vif débat a lieu dans les milieux politiques et médiatiques en Espagne visant à assurer que le gouvernement de leur pays a menti au peuple espagnol en informant le gouvernement de Pedro Sanchez, son homologue algérien, de changer sa position du contraire au contraire dans la question du Sahara occidental, ce qui peut être considéré comme un comportement politique immoral qui conduirait à sa chute.

    Lors de la conférence de presse à laquelle il a assisté hier, le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a éludé la question de savoir si le gouvernement madrilène avait informé son homologue algérien d’un changement de position avant de l’annoncer. C’est le débat qui préoccupe l’opinion publique dans la péninsule ibérique depuis la fin de la semaine dernière, lorsque l’Algérie a rappelé son ambassadeur à Madrid, Saïd Moussa, pour protester contre la démarche espagnole inconsidérée.

    Ce n’est pas la seule question qui ébranle la stabilité du gouvernement de Pedro Sanchez dans ses relations avec l’Algérie en raison de sa position récente. Il y a un autre problème également lié au fait que Sanchez n’a pas consulté ses partenaires de la coalition gouvernementale, dirigée par le parti Podemos, et le reste des autres partis d’opposition, étant donné que la question sahraouie a une particularité à Madrid, car c’était une ancienne colonie ce qui implique une responsabilité historique.

    Le gouvernement espagnol, dans un communiqué dans lequel il a révélé sa nouvelle position sur la question du Sahara occidental, a déclaré avoir informé son homologue algérien à l’avance de ce changement soudain, mais la réponse est venue rapidement du côté algérien, car le ministère des Affaires étrangères Affairs a démenti que Madrid l’ait informée ou ait discuté de ce dossier avec elle.

    Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, n’a pas voulu répondre à une question sur le fait que Madrid avait informé l’Algérie avant d’annoncer sa position. Malgré l’insistance des journalistes, le responsable espagnol a évité la réponse, et a répondu en langage diplomatique avec beaucoup de dérobades et de manœuvres : « L’Algérie est un partenaire fort, stratégique et fiable. Les contacts entre l’Espagne et le Maroc sont exclusivement bilatéraux concernant le dossier du Sahara occidental », justifiant cette ambiguïté dans la réponse par ce qu’il a dit que « la prudence s’impose en diplomatie ».

    Les questions des journalistes sont restées, selon le journal espagnol « La Razon », sans réponse claire, tandis que le ministre des affaires étrangères de Madrid semblait dans une grande confusion alors qu’il échappait à son harcèlement avec les questions des médias, dans la mesure où les journalistes portugais , qui ont rencontré le ministre dans le couloir, se sont précipités (selon le même journal) vers leurs homologues espagnols pour leur demander la raison de la confusion qui est apparue sur le responsable espagnol, et si quelque chose de grave s’est produit, avant qu’ils ne soient surpris que le problème est liée à la crédibilité de l’affirmation de Madrid selon laquelle l’Algérie a été informée à l’avance de cette décision.

    La scène de l’évasion du chef de la diplomatie espagnole devant les journalistes révèle l’état d’embarras auquel le gouvernement espagnol est confronté depuis la fin de la semaine dernière, et confirme l’évasion du ministre espagnol des Affaires étrangères de répondre au fait que l’Algérie a été informée à l’avance, que son gouvernement a menti au peuple espagnol et qu’il est dans un dilemme moral qui pourrait conduire à son renversement si la pression politique et médiatique se poursuivait sur Pedro Sanchez et son gouvernement.

    Les Espagnols craignent que l’Algérie ne décide d’activer la carte des prix du gaz pour faire pression sur leur pays en raison de sa dernière position, puis les problèmes s’accumuleront, et le peuple se soulèvera contre la situation, ce qui peut inévitablement conduire à la chute du gouvernement, car il est le premier à porter la responsabilité de ce gâchis.

    Mohamed Moslem

    Echourouk online, 22/03/2022

    #SaharaOccidental #Maroc #Algérie #Espagne #Autonomie #PedroSanchez

  • Pedro Sanchez met le feu à la maison Espagne

    Pedro Sanchez met le feu à la maison Espagne

    Pedro Sanchez met le feu à la maison Espagne – Sahara Occidental, Maroc, autonomie, Algérie,

    Le président du gouvernement espagnol a provoqué une véritable crise politique au sommet de l’Exécutif et au sein même de sa formation en apportant son soutien au plan d’autonomie que le Maroc tente d’imposer au Sahara Occidental. Le secrétaire général des Nations-Unies, par la voix de son porte-parole, a rappelé que «le conflit du Sahara Occidental doit être résolu dans le cadre du processus politique de l’ONU ».

    Tarek Hafid – Alger (Le Soir) – En se positionnant aux côtés du Maroc, Pedro Sanchez a déclenché un véritable incendie au sein du gouvernement et de la classe politique espagnole. Yolanda Díaz, la vice-présidente du gouvernement, est de nouveau revenue, hier lundi, pour dénoncer le soutien du plan d’autonomie du Sahara Occidental annoncé par le chef de l’exécutif dans une lettre secrète adressée au roi Mohammed VI. Elle accuse Pedro Sanchez d’avoir pris un acte «incohérent» et d’avoir agi «avec une énorme opacité». «Les grands enjeux de fond, dans un gouvernement de coalition, doivent être partagés, surtout face à une décision d’une telle envergure», a insisté Yolanda Díaz qui est également ministre du Travail et présidente du parti Unidas Podemos. D’autres ministres se sont démarqués du soutien au Maroc, notamment le secrétaire d’État à l’Agenda 2030, Enrique Santiago, qui a indiqué que « le gouvernement espagnol ne peut soutenir aucune action contraire aux décisions des Nations-Unies sur le processus de décolonisation du Sahara Occidental».

    «Décision illégale»

    La crise a également atteint la formation de Pedro Sanchez, le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE). La section des îles Baléares, une des plus importantes du PSOE, a annoncé « se désolidariser de la position illégale de Sanchez au Sahara Occidental ». «Le gouvernement des (des Baléares) est du côté du peuple sahraoui. Nous sommes clairs et énergiques dans notre soutien au peuple sahraoui, a déclaré le porte-parole de cette section dans une vidéo rendu publique hier. Les condamnations ont également fusé au sein de l’Assemblée. Hier, onze groupes parlementaires ont exigé la convocation en urgence du président du gouvernement. Les partis EH Bildu, ERC, CUP, BNG, PNV, Junts, Pdecat, Mas Pais, Compromis, Nueva Canarias et Coalicion Canaria «demandent à Sanchez une explication suite à sa décision annoncée récemment sur le dossier sahraoui dans laquelle il exprime son soutien à la proposition du Maroc de 2007 concernant ce qu’il appelle «l’autonomie», alors que Madrid affichait, depuis des décennies, une position de neutralité à l’égard du conflit au Sahara Occidental», rapporte l’agence de presse sahraouie SPS.

    Double jeu
    Le secrétaire général de l’ONU, à travers son porte-parole, Stéphane Dujarric, a adressé une mise au point au président du gouvernement espagnol. «Le conflit du Sahara Occidental doit être résolu dans le cadre du processus politique de l’ONU», a-t-il précisé au micro de l’agence de presse espagnole EFE, tout en exhortant toutes les parties intéressées à «soutenir les efforts de l’envoyé personnel pour le Sahara, Staffan de Mistura, dans le but de reprendre le processus politique» de négociation entre les parties au conflit.

    Pour sa part, José Manuel Albares, ministre espagnol des Affaires étrangères, semble jouer sur deux tableaux puisqu’il n’a pas évoqué «le plan d’autonomie marocain» lors de sa rencontre, hier, avec Staffan de Mistura, l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara Occidental. «J’ai rencontré l’envoyé personnel du SG pour le Sahara Occidental, Staffan de Mistura. J’ai exprimé le soutien de l’Espagne à sa mission afin de parvenir à une solution mutuellement convenue dans le cadre des Nations-Unies », a écrit le chef de la diplomatie espagnole sur son compte Twitter.

    Les autorités espagnoles s’engagent ainsi sur la voie de la France qui cultive les contradictions en soutenant «le plan d’autonomie marocain» — qui a été élaboré à Paris en 2007 — tout en soutenant le plan de résolution de l’ONU au Sahara Occidental qui prévoit un référendum d’autodétermination. Une position qu’a rappelée, lundi, la porte-parole du Quai d’Orsay : «La position de la France concernant le Sahara Occidental est constante, en faveur d’une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations-Unies. Dans cette perspective, le plan d’autonomie marocain est une base de discussions sérieuse et crédible.»
    T. H.

    Le Soir d’Algérie, 22/03/2022

    #SaharaOccidental #Maroc #Algérie #Espagne #PedroSanchez

  • Espagne: contenu du message de Pedro Sanchez au roi du Maroc

    Espagne: contenu du message de Pedro Sanchez au roi du Maroc

    Espagne: contenu du message de Pedro Sanchez au roi du Maroc – Mohammed VI, Sahara Occidental, migration, autonomie,

    Le journal espagnol ” El País” a publié ce mercredi l’intégralité du message envoyé par le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez au roi du Maroc Mohamed VI dans lequel il lui a assuré son appui au plan d’autonomie proposé par Rabat quant a la décolonisation du Sahara occidental.

    Selon le quotidien espagnol, le message qui date du 14 mars 2022, soit quatre jours avant l’annonce faite par le palais royal marocain, Pedro Sanchez a commence d’abord par saluer le roi du Maroc et lui transmettre des idées importantes pour entamer une nouvelle étape dans la relation entre Madrid et Rabat.

    “Nous entamons une nouvelle étape dans notre relation avec le Maroc basée sur le respect mutuel, le respect des accords, l’absence d’actions unilatérales et la transparence et la communication permanente”, a écrit le gouvernement espagnol dans un communiqué.

    El País a expliqué que Pedro Sanchez a invité dans son message Rabat a ne pas entreprendre des actions unilatérales en faisant allusion a la fermeture par les autorités marocaines du bureau de douane de Melilla l’été 2018 et son intention d’élargir ses eaux territoriales pour contenir les îles Canaries.

    Pour ce qui est des défis communs entre les deux pays, Sanchez entend par la “la coopération en matière de gestion des flux migratoires en mer Méditerranée et en océan Atlantique”.

    En outre, le dirigeant espagnol a appelé a “un retour total a la vie normale concernant la circulation des personnes et de la marchandise au bénéfice des deux peuples et ce pour garantir une stabilité et une paix régionales pour les deux pays”.

    Quant a la paix régionale entre l’Espagne et le Maroc, l’auteur du communiqué paru dans les colonnes El País a précisé que Madrid insistait sur sa souveraineté indiscutable sur les deux enclaves Ceuta et Melilla.

    Sahara Occidental: l’ONU réagit a la déclaration du Premier ministre espagnol

    L’ONU a rappelé ce lundi que le conflit au Sahara Occidental doit être résolu avec un “engagement total (des parties) dans le processus politique facilité par l’ONU”.

    Il s’agit de la première réaction officielle de l’ONU a l’annonce par le gouvernement espagnol de se ranger du côté du Maroc en faveur de l’autonomie du Sahara Occidental.

    Interrogé par l’agence de presse ” EFE”, le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric a également exhorté toutes les parties intéressées a soutenir les efforts de l’envoyé personnel pour le Sahara, Staffan de Mistura, “visant a reprendre le processus politique de négociation entre les parties au conflit [Le Front Polisario et le Maroc]”.

    La décision du gouvernement espagnol est “indigne et dangereuse”

    La position du Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, qui s’aligne sur la politique colonialiste du Maroc continue de susciter des réactions.

    Saïd Ayachi, président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui a dénoncé, ce lundi, une “décision indigne, dangereuse et irresponsable”.

    S’exprimant sur les ondes de la Chaîne III, Ayachi a condamné vigoureusement ce “revirement contraire a la légalité internationale” qui, selon lui, “conduira a l’isolement de l’Espagne et au renforcement de l’insécurité dans la région”.

    “C’est une décision grave qui perpétue l’instabilité dans la région dans le sens où elle conforte la politique marocaine du fait accompli (…) et déclasse l’Espagne au regard de la communauté internationale”, a-t-il déclaré en saluant, toutefois, le peuple espagnol qui “demeure dans son écrasante majorité solidaire avec le peuple sahraoui”.

    A en croire l’analyse de Ayachi, ce revirement dans la politique de Sanchez, qui a scandalisé une grande partie de la classe politique et de la société civile espagnole, a été imposé, a la fois, par “le chantage marocain qui brandit la menace de l’immigration clandestine, de la drogue et du terrorisme ainsi que par l’interférence des lobbies économiques, de l’entité sioniste et d’une partie de classe politique espagnole corrompue a la Solde du Makhzen”.

    Réitérant sa solidarité avec la revendication du droit a l’autodétermination, l’interlocuteur affirme que l’alignement du gouvernement Sanchez sur la position colonialiste du Maroc n’altérera en rien la détermination du peuple sahraoui.

    Echourouk online, 23/03/2022

    #Espagne #Maroc #SaharaOccidental #PedroSanchez #MohammedVI

  • Ukraine – Sahara Occidental, une « hypocrisie américaine »

    Ukraine – Sahara Occidental, une « hypocrisie américaine »

    Ukraine – Sahara Occidental, une « hypocrisie américaine » – Maroc, Joe Biden, Russie,

    Alors que l’administration Biden a condamné l’invasion russe d’une Ukraine souveraine et indépendante, elle a refusé de reconnaître ou de soutenir de la même manière le Sahara occidental, qui est occupé par le Maroc depuis 1975. Des groupes de défense des droits de l’homme ont documenté la répression brutale des militants indépendantistes et la Population autochtone, connue sous le nom de Sahraouis. La disparité entre le traitement américain des deux pays révèle l’hypocrisie et la discrimination occidentales lorsqu’il s’agit de pays qui ne sont pas blancs, chrétiens et européens, déclare Stephen Zunes, professeur de politique et d’études internationales à l’Université de San Francisco. Il ajoute que la politique américaine sur le Sahara occidental renforce les revendications de Poutine sur l’Ukraine, car elle montre que les États-Unis manquent d’opposition de principe à l’expansion territoriale illégale. « Quand Biden dit que la Russie n’a pas le droit de modifier unilatéralement les frontières internationales, que les pays ne peuvent pas étendre leur territoire par la force, il a certainement raison. Mais il semble penser que ce n’est pas grave si vous êtes un allié des États-Unis comme le Maroc.

    Transcription

    (Il s’agit d’une transcription urgente. La copie peut ne pas être dans sa forme finale)

    AMY GOODMAN : C’est la démocratie maintenant ! , Democracynow.org, Le rapport sur la guerre et la paix. Je suis Amy Goodman.

    Alors que nous continuons à regarder l’invasion russe de l’Ukraine, nous sommes rejoints par le professeur Stephen Zunes de l’Université de San Francisco. Il a récemment publié un article dans The Progressivetitrait « L’hypocrisie américaine sur l’Ukraine ». Zunes condamne l’invasion russe mais critique ce qu’il considère comme l’hypocrisie du président Biden. Il écrit : « Si Biden croyait vraiment que les pays ont un droit à l’autodétermination, il ne refuserait pas de reconnaître ce droit pour le Sahara occidental, comme l’ont demandé la Cour internationale de justice et pratiquement tous les pays de la planète, et il ne refuserait pas non plus de soutenir L’autodétermination palestinienne en dehors des paramètres convenus par leurs occupants israéliens. Ce sont les mots du professeur Zunes. Il a beaucoup écrit sur le Sahara occidental, occupé par le Maroc depuis 1975.

    Dans quelques minutes, nous allons passer à une interview que j’ai réalisée vendredi avec un éminent défenseur sahraoui des droits de l’homme qui est de facto assigné à résidence depuis novembre 2020. Mais nous nous tournons d’abord vers le professeur Zunes. Ses livres incluent Western Sahara: War, Nationalism, and Conflict Irresolution .

    Bienvenue à la démocratie maintenant ! Alors que nous voyons se dérouler l’invasion russe de l’Ukraine, Stephen Zunes, expliquez pourquoi vous parlez du Sahara occidental.

    STEPHEN ZUNES : Eh bien, Trump a reconnu, officiellement reconnu, l’annexion illégale du Sahara Occidental par le Maroc au cours des dernières semaines de sa présidence. Et comme un certain nombre de décisions impétueuses de Trump, on a supposé que Biden l’annulerait dès son arrivée au pouvoir, d’autant plus qu’un groupe bipartisan de membres du Congrès, de fonctionnaires de carrière du Département d’État et de gouvernements alliés l’encourageait à le faire. Il a cependant refusé de le faire.

    Les États-Unis sont pratiquement le seul pays au monde, le seul pays, à reconnaître formellement l’annexion illégale du Maroc. Si vous regardez des cartes des Nations Unies, de Google, de Rand McNally, de National Geographic , peu importe, elles sont représentées comme deux pays distincts. Les cartes du gouvernement américain, en revanche, montrent le Sahara occidental comme faisant partie du Maroc, sans démarcation entre eux. Ainsi, lorsque Biden dit que la Russie n’a pas le droit de modifier unilatéralement les frontières internationales, que les pays ne peuvent pas étendre leur territoire par la force, il a certainement raison. Mais il semble penser que ce n’est pas grave si vous êtes un allié américain comme le Maroc.

    AMY GOODMAN : Donc, pour ceux qui ne connaissent pas la dernière colonie d’Afrique, pouvez-vous expliquer, très rapidement, comment le Maroc a occupé le Sahara Occidental ?

    STEPHEN ZUNES :Le Maroc s’est emparé du territoire en 1975 au bord de son indépendance de l’Espagne. Et le Sahara occidental – son nom officiel est la République arabe sahraouie démocratique – a été reconnu par plus de 80 pays. C’est un État membre à part entière de l’Union africaine. Donc, ce que Biden fait, c’est qu’il reconnaît essentiellement la conquête d’un État africain reconnu par un autre à un moment où il parle de façon moralisatrice de la façon dont le monde doit s’unir contre l’agression russe parce qu’elle viole des normes juridiques internationales de longue date. La Cour internationale de Justice, le Conseil de sécurité des Nations Unies, l’Assemblée générale des Nations Unies, l’Organisation de l’unité africaine ont tous appelé au retrait des forces marocaines et à un acte d’autodétermination tel qu’un référendum. Mais les États-Unis ont discrètement soutenu l’occupation depuis 1975.

    AMY GOODMAN : Et parlez de pourquoi vous aussi, dans les mêmes articles, parlez à la fois de la Palestine et du Sahara Occidental. Et puis il y a un lien avec Trump poussant le Maroc et acceptant leur pouvoir sur le Sahara Occidental.

    STEPHEN ZUNES : Eh bien, les États-Unis sont aussi le seul pays au monde à avoir formellement reconnu l’annexion illégale par Israël des hauteurs du Golan syrien. Nous avons reconnu de facto l’annexion par Israël du grand Jérusalem-Est. Et depuis l’administration Trump, nous considérons les colonies illégales comme faisant partie d’Israël. Et donc il y a un lien là. Mais en ce qui concerne — mais nous parlons de toute une nation quand nous parlons du Sahara Occidental.

    Et ce qui est intéressant – et ce développement vient de se produire la semaine dernière – nous pensions avoir remporté une grande victoire lorsque le Congrès a bloqué la coopération militaire américaine avec les forces armées répressives du Maroc jusqu’à ce que le Maroc accepte de trouver une solution politique mutuellement acceptable au Sahara occidental, mais le L’administration Biden a récemment affirmé que le Maroc l’avait fait via son plan d’autonomie douteux, qui nie au peuple son droit à l’autodétermination, comme l’ont exigé les Nations Unies et la Cour mondiale. Elle exclut l’indépendance et pérennise l’occupation. Je veux dire, si la Russie conquérait 80 % de l’Ukraine et offrait une vague forme d’autonomie sous souveraineté russe, Biden trouverait-il que cela constituait une solution politique mutuellement acceptable ? Mais c’est ce qu’est la politique américaine. Et encore une fois, nous sommes une grande valeur aberrante ici.

    Democracy Now, 21/03/2022

    #Maroc #SaharaOccidental #JoeBiden #Ukraine #Russie

  • Sahara Occidental: Réponse de l’ONU à l’annonce espagnole

    Sahara Occidental: Réponse de l’ONU à l’annonce espagnole – Espagne, Maroc, Algérie, ONU, Stephane Dujarric, Pedro Sanchez, autonomie, Staffan de Mistura,

    La volte-face diplomatique du gouvernement espagnol sur le Sahara occidental étonne et détonne. Elle suscite des réactions de réprobation en chaîne, autant en Espagne que dans le monde. Hier, c’est l’ONU qui a réagi en répondant à une question des journalistes.

    L’ONU a rappelé hier que le conflit au Sahara Occidental doit être résolu par un «engagement total [des parties] au processus politique facilité par l’ONU», dans la première réaction officielle à l’annonce par le gouvernement espagnol d’adopter le plan marocain d’autonomie. En effet, le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, a exhorté toutes les parties intéressées à soutenir les efforts de l’envoyé personnel pour le Sahara, Staffan de Mistura, «visant à relancer le processus politique» de négociation entre les parties au conflit. Le porte-parole qui a été interrogé par l’agence espagnole a indiqué qu’il avait vu «l’annonce du gouvernement espagnol concernant le Maroc et le Sahara occidental», ajoutant : «De Mistura continue d’être en contact avec les interlocuteurs concernés».

    La partie la plus importante de la déclaration est que l’ONU «réitère l’importance de maintenir le plein engagement (des parties) au processus politique facilité par l’ONU, conformément à la résolution 2602 (2021)». Il s’agit de la dernière résolution approuvée par le Conseil de sécurité en octobre dernier, dans laquelle le Conseil a opté pour «une solution réaliste, viable, durable, acceptable pour les parties et fondée sur le compromis et qui «prévoit l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental dans le cadre des dispositions conformes aux principes et buts de la charte des Nations Unies».

    Transcription de la déclaration:


    Question : Ok. Plus sur le Sahara Occidental. Aujourd’hui, l’envoyé personnel, [Staffan] de Mistura, a rencontré le ministre espagnol des affaires étrangères et a remarqué le changement de position de l’Espagne sur le conflit. Cela peut-il signifier qu’il y aura une nouvelle approche de l’Envoyé personnel sur le conflit ? Deuxième question sur le même sujet : Alger a appelé son ambassadeur pour protester contre le nouveau changement de position du gouvernement espagnol. Est-ce une préoccupation pour l’ONU ? Merci.

    Porte-parole : Eh bien, je veux dire, pour… laissez-moi juste mettre un peu de contexte sur cette question. Évidemment, nous avons vu les développements du week-end, l’annonce de l’Espagne concernant le Maroc et le Sahara Occidental. Pour M. de Mistura, l’Envoyé personnel du Secrétaire général pour le Sahara occidental, il reste en contact avec les interlocuteurs pertinents. Bien entendu, nous réitérons l’importance de maintenir un engagement total envers le processus politique facilité par les Nations Unies, conformément à la résolution 2602 (2021) du Conseil de sécurité et aux autres résolutions pertinentes du Conseil de sécurité. Donc, je pense que notre approche, l’approche de M. de Mistura, continuera à être basée sur les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité. Nous pensons qu’il est très important pour toutes les parties prenantes de continuer à soutenir son travail et notre approche basée sur ces résolutions. M. de Mistura est en contact avec un certain nombre de parties. Comme vous pouvez l’imaginer, le connaissant, il n’a pas arrêté de téléphoner et de rencontrer des gens. Il a rencontré Jose Manuel Albares à Bruxelles aujourd’hui. Je sais qu’il a eu des contacts avec d’autres personnes, je pense, y compris les Algériens, et il va parler à un certain nombre d’autres personnes. Quant au ballet d’ambassadeurs que nous avons vu, un ambassadeur arrivant, un autre étant retiré, ce sont des questions bilatérales entre les pays concernés. Madame Saloomey ?

    #SaharaOccidental #Maroc #Espagne #Algérie #ONU #Staffan_de_Mistura

  • Sahara occidental: Dangereux revirement de la position espagnole

    Sahara occidental: Dangereux revirement de la position espagnole

    Sahara occidental: Dangereux revirement de la position espagnole – Maroc, Espagne, Algérie, Front Polisario, autonomie,

    L’Algérie a décidé le rappel de son ambassadeur à Madrid pour consultations, avec effet immédiat, suite aux déclarations des plus hautes autorités espagnoles constituant un « brusque revirement » de position concernant le dossier du Sahara occidental, a indiqué hier, un communiqué du Ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger.

    « Très étonnées par les déclarations des plus hautes autorités espagnoles relatives au dossier du Sahara occidental, les autorités algériennes, surprises par ce brusque revirement de position de l’ex-puissance administrante du Sahara occidental, ont décidé le rappel de leur ambassadeur à Madrid pour consultations avec effet immédiat », souligne le communiqué.

    Cet incident diplomatique intervient dans un mauvais moment, alors que le contexte international, marqué par la guerre russo-ukrainienne, observe avec appréhension les imprévisibles développements du conflit.

    Le revirement espagnol est-il en relation avec ce conflit ? Certainement oui, même indirectement. Le timing indique de lui-même la manœuvre. Même les journalistes espagnols en sont à la fois étonnés et embarrassés. Nous avions hier, tenté d’avoir un commentaire de la part de Rosa Meneses Arenda, responsable Desk Maghreb, au quotidien El Mundo, et grande experte du dossier maghrébin, en vain ; de même nous avions essayé d’arracher un mot à Carla Fibla, ex-journaliste à La Vanguardia, toujours sans succès.

    Le Maroc avait, rappelez-vous, daigné voter contre la Russie au début de la guerre en Ukraine. Rabat tentait par ce coup d’atteindre deux objectifs : montrer à la Russie toute « sa bonne volonté » vis-à-vis des Russes, et c’était là un clin d’œil pour le Plan d’autonomie au Sahara occidental, mais surtout afficher sa colère aux Européens, qui n’ont été à la vitesse souhaitée concernant le même volet, et pis encore, ont montré pour certains un visage bienveillant aux Sahraouis.

    L’Europe, englué dans la guerre qu’elle sous-traite à son corps défendant au profit des Etats Unis, devait prévoir tous les scénarios d’une guerre qui menace de se diluer. De ce fait, le Maroc est un élément de la démarche, du fait de sa position à la pointe de la Méditerranée, à l’embouchure de l’Atlantique. Comme les pays d’Europe, conscients de leur grande fragilité face aux deux blocs Russie-Chine et USA-GB, tentent de trouver la parade.

    Concernant le Maroc, c’est apparemment l’Espagne qui a été envoyée au charbon, pour une question de proximité et d’indécision sur le dossier sahraoui.

    De toute évidence, l’Algérie est comptée parmi les soutiens potentiels de Moscou, malgré la neutralité qu’elle observe depuis le début de la guerre.

    L’Espagne est bel et bien la source du problème du Sahara occidental, en l’abandonnant de la sorte en 1975. Depuis lors, elle a fait des efforts pour rattraper ses erreurs ; elle a eu tantôt des positions honorables, tantôt moins. Mais contribuait certainement à un équilibre dans ce dossier épineux de décolonisation.

    De ce fait, les conséquences peuvent s’avérer désastreuses dans l’avenir. Le rappel de l’ambassadeur d’Algérie en Espagne en est une. Commis en pleine guerre ukrainienne, l’acte madrilène est préjudiciable autant pour l’Espagne elle-même que pour ses partenaires les plus sérieux. On attendra la réaction officielle de Madrid sur le sujet.

    L’Express, 20/03/2022

    #SaharaOccidental #Maroc #FrontPolisario #Espagne #PedroSanchez #Algérie

  • L’Espagne met l’Algérie en colère à cause du Sahara Occidental

    L’Espagne met l’Algérie en colère à cause du Sahara Occidental

    L’Espagne met l’Algérie en colère à cause du Sahara Occidental – Maroc, Front Polisario, Pedro Sanchez, L’Algérie a condamné le « revirement brutal de l’Espagne », l’Espagne avait précédemment fait preuve de neutralité dans le conflit de longue date pour la terre.

    L’Algérie a rappelé son ambassadeur en Espagne après que Madrid a changé une politique de 42 ans envers son ancienne colonie du Sahara occidental.

    L’Algérie a condamné le « revirement brutal de l’Espagne », affirmant samedi que l’Espagne avait précédemment fait preuve de neutralité dans le conflit de longue date pour la terre.

    Madrid a maintenant soutenu la proposition du Maroc de lui donner une autonomie régionale limitée.

    Vendredi, il a qualifié la proposition, qui remonte à 2007, d’initiative « la plus sérieuse, la plus réaliste et la plus crédible » pour résoudre un différend vieux de plusieurs décennies sur le vaste territoire saharien.

    Le Maroc a annexé le Sahara Occidental en 1975 et en réponse l’Algérie a gardé sa frontière avec le Maroc fermée pendant des décennies.

    Et, bien que l’Espagne reçoive environ 40% de son gaz d’Algérie, son ministre des Affaires étrangères a laissé entendre vendredi que travailler avec le Maroc pour s’attaquer à un problème distinct – la migration en provenance d’Afrique subsaharienne – était plus important.

    « Nous voulons renforcer la coopération dans la gestion des flux migratoires en Méditerranée et en Atlantique », a déclaré vendredi José Manuel Albares.

    Lorsque le chef du Front Polisario du Sahara occidental, Brahim Ghali, a été soigné, secrètement, pour Covid dans un hôpital du nord de l’Espagne, le Maroc a riposté en permettant à des milliers de migrants d’Afrique subsaharienne d’entrer à Ceuta, l’enclave espagnole à l’intérieur du Maroc depuis sa propre frontière .

    L’Algérie est indépendantiste et accueille depuis longtemps les dirigeants du Front Polisario et souhaite la tenue d’un référendum sur l’indépendance, tout comme l’ONU.

    Le Polisario a repris le combat contre le Maroc en 2020. Avant cela, un cessez-le-feu a été principalement conclu et négocié en 1991 par l’ONU.

    Pendant ce temps, environ 180 000 Sahraouis de souche sont restés dans des camps de réfugiés dans le sud de l’Algérie pendant des décennies.

    En 2020, le président américain Donald Trump a reconnu la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental après que le Maroc a resserré ses liens avec Israël.

    Cela a encore plus irrité l’Algérie qui a alors rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc.

    Le président américain Joe Biden n’a pas annulé la décision de Trump.

    Euronews, 20/03/2022

    #SaharaOccidental #Espagne #Algérie #Maroc

  • « L’Espagne est soumise à des pression de la part du Maroc » (expert)

    « L’Espagne est soumise à des pression de la part du Maroc » (expert)

    « L’Espagne est soumise à des pression de la part du Maroc » (expert) – Algérie, Sahara Occidental, migration,

    L’Algérie a convoqué son ambassadeur à Madrid samedi pour exprimer son mécontentement face au « virage serré » pris par l’Espagne pour soutenir le plan d’autonomie du Maroc pour le Sahara occidental, une région où Alger soutient l’indépendance sahraouie.

    « Les autorités algériennes, surprises par ce brusque changement de position de l’ancienne Puissance administrante du Sahara occidental, ont décidé d’appeler leur ambassadeur à Madrid pour des consultations avec effet immédiat », indique un communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères.

    Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a déclaré vendredi à Barcelone que l’Espagne « considère l’initiative d’autonomie présentée en 2007 » par le Maroc comme « la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution de ce différend » entre Rabat et El Polisario.

    Les autorités marocaines se sont rapidement déclarées satisfaites des « engagements constructifs » de l’Espagne, ouvrant la voie au dégel des relations bilatérales.

    Mizab : « L’Espagne est entre le marteau et l’enclume »

    L’expert Ahmed Mizab a affirmé à Maghreb Info que « le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez a cédé à la pression et au chantage du Maroc dans l’objectif de reprendre des relations politiques et diplomatiques tendues entre les deux pays ».

    « Le gouvernement espagnol tente depuis des années de satisfaire le Maroc et entretient une certaine ambiguïté sur le dossier du Sahara occidental », nous a déclaré ce dimanche Mizab.

    « La reconnaissance espagnole du plan d’autonomie marocain en tant que meilleure proposition pour résoudre la crise met en évidence l’hypocrisie du gouvernement au moment où il parle de la défense de la légalité internationale », a-t-il regretté, ajoutant que « l’Espagne a une responsabilité politique et juridique définie » et que ce qu’elle a entrepris « est absolument en contradiction avec sa responsabilité ».

    L’expert nous a réaffirmé que « l’Espagne a été soumise à un ensemble de chantages et de pratiques bien connues sur le système stocké, qui essayait toujours de faire pression que ce soit avec sa carte d’immigrant. Nous avons vu il y a deux jours comment ce papier a été réutilisé par l’entrepôt, il y a eu une tentative d’employer un groupe de fichiers dans le cadre du changement de la position espagnole».

    Ce qui n’est pas acceptable, pour Mizab « c’est la répudiation par l’Espagne de ses obligations historiques, étant donné que le Sahara occidental était une colonie espagnole, et que c’est l’Espagne qui a tracé les frontières et réglé le dossier au niveau des Nations unies, et il n’est donc pas acceptable qu’il y ait être une déviation ». Notre interlocuteur nous a affirmé que « la question des accords et du gazoduc ne sera pas touchée par ces répercussions d’autant qu’il doit y avoir une démarche diplomatique ».

    En outre l’expert a appelé à la diplomatie algérienne à intervenir afin de remédier à la situation et afin de re-corriger ces erreurs inacceptables.

    « Le Maroc essaie de pêcher en eaux troubles face à la crise ukrainienne, il essaie aussi d’enflammer de jouer certaines cartes, et n’oublions pas l’influence de l’entité sioniste sur certains dossiers et l’emploi de ce journal dans le cadre du rapprochement entre l’entité sioniste et le Maroc sur l’Espagne ».

    En ce qui concerne la question de l’énergie, Mizab nous a indiqué que « l’Algérie a fourni toutes les garanties, donc personne ne peut être en mesure de sauter sur ce papier les noms ukrainiens préférés et leurs répercussions sur le marché du pétrole et du gaz, dont l’Espagne est ente le marteau et l’enclume ».

    La porte-parole du gouvernement espagnol : « La relation entre l’Algérie et l’Espagne était solide »

    Deux jours après que le gouvernement espagnol a épousé la thèse marocaine concernant le territoire occupé du Sahara occidental, la porte-parole du gouvernement espagnol Isabel Rodríguez s’est exprimée à ce sujet en répondant aux questions des journalistes du quotidien espagnol « La Razón » à propos du nouveau positionnement de son pays vis-à-vis de la cause sahraoui. Mme Rodríguez a expliqué que « cette décision reflète la volonté commune du gouvernement espagnol qui, malgré les différences marquant les deux partis politiques qui le composent, s’est exprimé d’une seule voix dans cette affaire ».

    Ainsi, les déclarations de Mme Rodríguez laissent à entendre que ce repositionnement de l’Espagne, en adoptant le plan de l’autonomie proposé par le Maroc en 2007, est complètement assumé, malgré les nombreuses interrogations qu’il continue de susciter notamment dans son pays.

    Interrogée sur les conséquences sur les relations avec l’Algérie, elle a tenu à assurer que la relation entre les deux pays était « solide ». Il s’agit, selon elle, d’un partenaire « stratégique, fiable et amical » avec lequel est maintenu un dialogue fluide qui valorise l’alliance autour du gazoduc reliant l’Algérie à l’Espagne.

    La porte-parole du gouvernement espagnol a également fait savoir que « l’exécutif donnera des éclaircissements à tous les groupes politiques et le ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, devra répondre devant le Congrès (espagnol ndlr) ». Pour elle, ce changement de position concernant le Sahara Occidental «ouvre une nouvelle étape dans les relations avec le Maroc et garantit la stabilité nécessaire ».

    « Nous avons honoré des engagements mutuels. Parmi eux figure celui d’une action coordonnée entre les deux pays, en sus du maintien d’une communication fluide et franche pour renforcer la gestion des flux migratoires », a-t-elle expliqué, ajoutant que « ce changement de cap « aura des effets positifs sur les échanges commerciaux entre l’Espagne et le Maroc ».

    Maghreb Info, 20/03/2022

    #Maroc #SaharaOccidental #Algérie #Espagne