Étiquette : Sahara Occidental

  • Sahara occidental : La double trahison de l’Espagne

    Sahara occidental : La double trahison de l’Espagne

    Sahara occidental : La double trahison de l’Espagne – Maroc, Front Polisario, Algérie, autonomie,

    La nouvelle position exprimée par Madrid sur le dossier sahraoui a entraîné une très vive réaction du Front Polisario et du gouvernement de la RASD ( République Arabe Sahraouie Démocratique)

    Un texte annonçant son soutien au plan d’autonomie sous gouvernorat marocain que tente d’imposer Rabat depuis de longues années. Il a été suivi par la publication, jeudi soir, d’un autre communiqué émanant cette fois du palais royal marocain, pour mettre en exergue l’annonce espagnole. Dans la soirée, les Sahraouis ont à leur tour réagi en publiant un communiqué daté de Bir-Lahlou, dans les territoires occupés, en indiquant qu’ils avaient accueilli « avec étonnement les deux publications faites par l’occupant marocain et Madrid ».

    Le Front Polisario et le gouvernement de la RASD notent d’abord les contradictions totales « de la position du gouvernement espagnol avec le droit international ». Ils rappellent que les « Nations unies, l’Union africaine (UA), le tribunal européen ainsi que toutes les organisations militant pour les droits de l’homme et la liberté des peuples ne reconnaissent pas la suprématie du Maroc sur le Sahara occidental ». Les Sahraouis rappellent aussi à l’Espagne « sa responsabilité politique et juridique qui devrait au contraire l’inciter à défendre les frontières qu’elle a elle-même reconnue, et faire barrage à l’extension marocaine ». Elle « a aussi une responsabilité envers le peuple sahraoui et les Nations unies » poursuit le communiqué qui qualifie de « grave » la position espagnole qui « s’est exprimé dans un contexte très grave et marqué par la reprise des hostilités depuis 2020 ».

    Les Sahraouis notent enfin que « cette nouvelle position est enregistrée suite à de longs mois de provocation et de pressions marocaines envers l’Espagne, et que Madrid a choisi d’abdiquer malheureusement, de payer le prix demandé par Madrid qui est de sacrifier le peuple sahraoui une nouvelle fois et dépasser ainsi toutes les lignes rouges ».

    Chantage malsain

    La décision de Madrid de s’aligner sur les thèses marocaines est perçue comme une trahison à l’égard du peuple sahraoui qui lutte pour son indépendance. Cet acte est une « deuxième trahison historique du Peuple sahraoui par Madrid après le funeste accord de 1975 », a réagi ce samedi 19 mars une source algérienne proche du dossier dans une déclaration à TSA. Le 14 novembre 1975 à Madrid, soit quelques mois avant le départ espagnol en février 1976, l’Espagne, le Maroc et la Mauritanie ont signé un accord de partition du Sahara occidental entre le Maroc et la Mauritanie. Cet accord avait été dénoncé par le Front Polisario qui a proclamé la RASD, après le départ des colons espagnols.

    Le revirement de la position espagnole survient après une série de crises entre rabat et Madrid sur la question migratoire, avec en toile de fond la question du Sahara occidental. reprochant à l’Espagne son refus de reconnaître sa souveraineté sur le territoire occupé ou d’adopter son plan d’autonomie, le Maroc a lâché sa bombe migratoire, ce qui a suscité une vive condamnation du Parlement européen qui a accusé le royaume de chantage. « Finalement, le Maroc a obtenu ce qu’il voulait de l’Espagne », note un diplomate algérien.

    Par : RAHIMA RAHMOUNI

    Le Midi libre, 20/03/2022

    #Algérie #Espagne #Maroc #SaharaOccidental #FrontPolisario #Autonomie

  • Espagne-Sahara Occidental.- Revirement

    Espagne-Sahara Occidental.- Revirement

    Espagne-Sahara Occidental.- Revirement – Maroc, Algérie, Front Polisario, autonomie, Pedro Sanchez,

    Le gouvernement espagnol a changé de fusil d’épaule sur la question du Sahara occidental. Madrid soutient désormais publiquement le plan d’autonomie présentée en 2007 par le Maroc. Pouvait-on s’attendre à ce revirement de la position espagnole ? Il ne faut plus s’étonner de rien sur le plan des relations internationales, qui connaissent ces derniers jours de profonds changements, et qui sont appelées à évoluer comme jamais dans le proche avenir sur des bases anciennes mais détachées de toute délicatesse, sans compassion, à savoir sur le seul intérêt que peut rapporter telle ou telle position diplomatique. L’empirisme diplomatique qui tente de surfer entre les flots, sans fâcher ni une partie ou une autre, n’est plus de mise.

    Ainsi, l’Espagne, qui est passée d’un soutien à l’application du plan onusien d’autodétermination au Sahara occidental, à la neutralité prudente face à la question, pour ne pas indisposer ses voisins marocains et algériens, et qui arrive aujourd’hui à supporter l’initiative d’autonomie présentée par le Maroc, obéit à ses propres intérêts stratégiques. Peut-on conclure que les intérêts stratégiques avec l’Algérie sont moindres ? Certainement que la formule diplomatique qui sanctionne généralement les rencontres entre les deux pays, où on loue le partage des points de vue autour des questions régionales, ne sera plus évoquée dans les déclarations communes.

    Plus loin encore, l’Algérie serait amenée à redéfinir son action diplomatique, voire toute coopération, avec l’Espagne, sur la base de ce nouveau développement sur la scène régionale. l’Algérie ne peut rester insensible face à cette nouvelle donne. Le Front Polisario a dénoncé, vendredi dernier, cette nouvelle position du gouvernement espagnol, l’accusant de «succomber au chantage et à la politique de la peur utilisée par le Maroc».

    A ce point, le Maroc peut-il faire peur à l’Espagne jusqu’à lui faire changer de cap sur une question qui engage sa pleine responsabilité politique, juridique et morale, en tant qu’ancien colonisateur ? Il est certain que l’Espagne se range là derrière d’autres pays européens, qui cherchent par ces temps à unifier leurs actions diplomatiques, mais la question divise encore au sein de la classe politique à l’intérieur de ce pays.

    Des voix s’élèvent, déjà, au sein de l’exécutif espagnol pour dire que « toute solution au conflit au Sahara occidental devait passer par le respect de la volonté démocratique du peuple sahraoui ». Ce n’est pas fort comme opposition, certes, cependant, elle invite les principales parties à se manifester face à ce revirement qui fait prendre un tournant aux principes de la politique étrangère espagnole. Il est à se demander, maintenant, de quoi peut user le Front Polisario pour imposer cette « volonté démocratique du peuple sahraoui » ?

    par Abdelkrim Zerzouri

    Le Quotidien d’Oran, 20/03/2022

    #SaharaOccidental #Maroc #Espagne #Algérie #PedroSanchez

  • Sahara occidental : La grande brouille espagnole

    Sahara occidental : La grande brouille espagnole – Maroc, Espagne, Algérie, Front Polisario,

    Nouveau rebondissement dans le dossier du Sahara occidental. L’Espagne, pays-clé par l’histoire du conflit et par les tractations politiques et diplomatiques en cours depuis des années pour le résoudre, décide de se départir de sa position de neutralité et opte pour le soutien au plan d’autonomie du territoire présenté par le Maroc depuis 2007. Alger, qui a exprimé son étonnement du «brusque revirement» espagnol, vient de rappeler avec «effet immédiat» son ambassadeur à Madrid pour «consultations».

    Par Halim Midouni
    Vendredi, 18 mars, l’Espagne, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a estimé que «l’initiative d’autonomie» du Sahara occidental sous la souveraineté du Maroc était la base de travail «la plus sérieuse, réaliste et crédible». Avec cette déclaration, qui a suivi des contacts diplomatiques entre Madrid et Rabat, l’Espagne se démet de sa neutralité officielle vis-à-vis du conflit sahraoui. Elle prend option en faveur de la position défendue depuis 2007 par le Maroc contre celle du Polisario et des indépendantistes qui, soutenus par les résolutions des Nations unies, réclament un référendum d’autodétermination.

    Ainsi, la diplomatie espagnole opère un revirement majeur que le grand quotidien madrilène El Pais interprète comme un «abandon» par Madrid de «sa traditionnelle posture de neutralité dans le conflit du Sahara occidental». Un changement qui doit se manifester davantage avec la visite à Rabat de M. Albarès «à la fin du mois» et celle, dans un avenir proche, du chef du gouvernement Pedro Sanchez. Et qui rebat les cartes d’un dossier pour lequel les indépendantistes sahraouis ont engrangé durant ces derniers mois et ces dernières semaines de précieux gains à l’échelle internationale, notamment en Europe considérée pourtant comme un soutien aux thèses marocaines sur le territoire sahraoui.

    Dans une réponse datée du 11 mars 2022 au député du Parti populaire européen, Massimiliano Salini, la Commission européenne a, en effet, assuré que la position de l’UE au sujet du Sahara occidental est dictée par les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, soulignant son statut de territoire non autonome.

    Elle a indiqué que l’Union européenne «réitère son soutien aux efforts du Secrétaire général de l’ONU pour parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, qui assurera l’autodétermination du peuple du Sahara occidental dans le cadre du respect des principes de la Charte des Nations unies». Elle a précisé, également, que, relativement aux protestations politiques et diplomatiques du Polisario et à ses actions auprès de la justice européenne, la mise en œuvre des accords économiques et commerciaux impliquant les pays de l’UE et le Maroc dans le territoire du Sahara occidental dépendra de l’arrêt définitif de la Cour de justice de l’UE.

    Réagissant à la position de la Commission européenne, le représentant du Front Polisario en Europe et auprès de l’Union européenne (UE), Oubi Bouchraya Bachir, a affirmé, mardi 15 mars, que le soutien réaffirmé de la Commission européenne au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination «est très important» sur les plans politique et juridique, notamment en ce qui concerne la question du «pillage systématique des ressources du peuple sahraoui».

    Selon le responsable sahraoui, «cette déclaration confirme également que les solutions unilatérales que le Maroc cherche à imposer dans la région n’aboutiront à rien et que la solution recherchée doit reposer sur l’autodétermination». Le diplomate sahraoui a souligné que «cette position intervient dans une conjoncture particulière, marquée par les crises diplomatiques ouvertes entre le Maroc et plusieurs pays européens, intervenant sur fond de refus des thèses marocaines expansionnistes».

    «Chantage migratoire» et autres données
    Oubi Bouchraya Bachir semblait faire allusion à l’Espagne qui se rallie désormais à la position marocaine. Pourquoi ce changement radical ? Les éléments de réponse à cette question ne manquent pas. Les observateurs de la relation maroco-espagnole citent parmi eux le «chantage migratoire» exercé par Rabat sur Madrid à la frontière de l’enclave de Ceuta. Mais d’autres indicateurs, plus récents, doivent être regardés également de près. Il s’agit entre autres de la position des Etats-Unis et de la façon dont la sous-secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, Wendy Sherman, l’a exprimée récemment à Rabat. «Nous continuons à considérer le plan d’autonomie du Maroc comme sérieux, crédible et réaliste», a-t-elle dit le 8 mars dernier à Rabat.

    La similitude de son propos avec celui du chef de la diplomatie espagnole tend à faire croire qu’il y a une nouvelle convergence de vues des capitales occidentales sur le dossier sahraoui et renouveau de consensus à ne plus contraindre le Maroc à perdre des points et des voix comme il le fait depuis plusieurs mois et en particulier depuis le dernier sommet UE/Afrique, un rendez-vous auquel le Polisario a participé pleinement en tant que membre de l’Union africaine (UA).

    Mais si les Etats-Unis ont les moyens de dire qu’ils soutiennent le plan d’autonomie tout en cultivant une ambiguïté certaine à l’égard du Polisario, ce pays étant géographiquement loin du Maghreb et où l’opinion, malgré ce qui est dit, reste peu sensible à la cause sahraouie, l’Espagne devra faire face à des courants politiques internes qui lui sont favorables. Sur Twitter, la ministre du Travail, représentant Podemos, Yolanda Diaz, a ainsi déclaré que «toute solution au conflit (au Sahara occidental) devait passer par le respect et la volonté démocratique du peuple sahraoui».

    «La position exprimée par le gouvernement espagnol contredit absolument la légitimité internationale», a réagi le Polisario. Il appelle les forces politiques à Madrid à «faire pression sur le gouvernement espagnol pour qu’il corrige cette grave erreur». La diplomatie algérienne, qui a exprimé son étonnement du «brusque revirement» espagnol, vient de rappeler avec «effet immédiat» son ambassadeur à Madrid pour «consultations».

    «Très étonnées par les déclarations des plus hautes autorités espagnoles relatives au dossier du Sahara occidental, les autorités algériennes, surprises par ce brusque revirement de position de l’ex-puissance administrante du Sahara occidental, ont décidé le rappel de leur ambassadeur à Madrid pour consultations avec effet immédiat», a souligné la diplomatie algérienne. Alger, qui se range derrière les résolutions onusiennes pour un référendum d’autodétermination au Sahara occidental, peut être en situation de réviser son partenariat politique et économique important avec Madrid. Pour les indépendantistes sahraouis, la suite des évènements pourrait être une recrudescence sur le plan militaire avec la probabilité d’une montée en puissance des opérations de l’Armée populaire de libération sahraouie (APLS) contre les positions marocaines au niveau de la zone de Guerguerat transformé en front depuis l’interruption du cessez-le-feu en novembre 2020.

    Reporters, 20/03/2022

    #maroc #saharaoccidental #espagne

  • Le Maroc a construit une « industrie du mensonge »

    Le Maroc a construit une « industrie du mensonge » – Sahara Occidental, Algérie, Conseil des droits de l’Homme,

    Le Maroc manipule l’opinion publique internationale, déforme les réalités à propos de son occupation militaire du Sahara occidental et construit « une industrie du mensonge », a affirmé le représentant permanent de l’Algérie auprès de l’Office des Nations unies à Genève, Lazhar Soualem.

    Dans un droit de réponse de la délégation algérienne au ministre de la Justice du Maroc qui a consacré « le tiers de son intervention à l’attaque de l’Algérie », durant le segment de Haut niveau de la 49e session du Conseil des droits de l’Homme, M. Soualem a dénoncé jeudi les pratiques du Royaume et le black-out médiatique imposé pour passer sous silence l’actualité dans le pays, alors que depuis des semaines, « les manifestants occupent les espaces publics de 50 villes marocaines pour dénoncer la rapine, la prédation et l’injustice sociale (…) et réclamer le changement ».

    Dans ce sens, le représentant de l’Algérie a affirmé que « ce Royaume faussement constitutionnel maquille ses bilans, y compris ceux des droits de l’Homme ». « Il travestit les réalités induites par l’occupation militaire d’un territoire (Sahara occidental), pour lequel il ne dispose pas de titre de propriété (…), manipule l’opinion publique internationale, réprime violemment ses opposants y compris par sa police numérique et espionne ses propres alliés », a-t-il fustigé.

    « En somme, il a construit et monté comme tout le reste du château, une industrie du mensonge adossée à une machine à audimat pour s’assurer la complaisance de ses protecteurs, en vue de favoriser comme c’est le cas depuis quatre décennies, l’inaction des organes de délibération et de sanction des Nations unies », a résumé M. Soualem.

    Cet acharnement contre l’Algérie est nourri pour la simple raison que l’Algérie reste « attachée à la légalité internationale, et est solidaire avec un peuple qui refuse l’occupation et le fait accompli de la colonisation et qui demande depuis plus de 4 décennies l’organisation d’un référendum d’autodétermination en faveur du peuple de ce territoire (Sahara occidental), enregistré comme un territoire à décoloniser au niveau des Nations unies », a martelé l’ambassadeur algérien. Enfin, le représentant permanent de l’Algérie à Genève a appelé à un « sursaut des consciences pour souligner notre collective responsabilité afin de mettre un terme à l’incongruité des formules concoctées par le Maroc qui, sans détour, assume devant nous une agression caractérisée ».

    Aujourd’hui l’entreprise, 05/03/2022

    #Maroc #Algérie #SaharaOccidental

  • Espagne : le chantage à l’émigration exercé par le Maroc a prévalu

    Espagne : le chantage à l’émigration exercé par le Maroc a prévalu

    Espagne le chantage à l’émigration exercé par le Maroc a prévalu – Sahara Occidental, Algérie,

    L’Espagne a pris, vendredi, une position, pour le moins, inattendue sur le dossier sahraoui. En effet, le premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, a souligné qu’il «reconnaît l’importance de la question du Sahara pour le Maroc» en ajoutant dans un communiqué que «le plan marocain d’autonomie pour le Sahara occidental est la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution du différend».

    Un changement de position radical qui n’a pas tardé à faire réagir l’Algérie qui, dans un premier temps, a rappelé son ambassadeur à Madrid pour consultations, avec effet immédiat. Un rappel qui fait «suite aux déclarations des plus hautes autorités espagnoles constituant un brusque revirement de position concernant le dossier du Sahara occidental», indique un communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères et de la communauté nationale à l’étranger publié hier samedi. Un communiqué dans lequel les autorités algériennes se disent «très étonnées par les déclarations des plus hautes autorités espagnoles relatives au dossier du Sahara occidental», et même «surprises par ce brusque revirement de position de l’ex-puissance administrante du Sahara occidental». En effet, les autorités espagnoles qui étaient, jusque-là, attachées au droit international et aux résolutions de l’instance onusienne, et même européenne qui insistent sur l’autodétermination du peuple sahraoui, niant la souveraineté marocaine sur le Sahara Occidental ont décidé, vendredi, de pencher vers la solution marocaine qui table sur l’autonomie du peuple sahraoui.

    Un revirement qui se produit, comme le souligne le Polisario «dans un contexte très grave que traverse le conflit au Sahara occidental après le retour à la guerre en novembre 2020, et l’état de tension dans la région en raison de la persistance du Royaume du Maroc dans ses politiques expansionnistes et ses plans pour perturber la sécurité et la stabilité de la région ».

    Le chantage marocain a prévalu

    Cette «sortie espagnole» vient jeter de l’huile sur le feu, capitulant devant le chantage à l’émigration exercé par Rabat. Pourtant, l’Espagne rappelait en 2009 qu’elle s’alignait sur la position des Nations Unies, qui considèrent le Sahara occidental comme faisant partie des territoires non autonomes, donc à décoloniser. Et même que Madrid annonçait officiellement, par la voix de son ministre des Affaires étrangères de l’époque, Miguel Angel Moratino, qu’il n’a jamais reconnu la souveraineté du Maroc sur son ancienne colonie qui a connu l’invasion du Maroc, en novembre 1975 par le défunt roi Hassan II. Mais les positions espagnoles sur le sujet ont souvent été ambigües, soufflant le chaud et le froid. Des positions influencées par les menaces marocaines sur l’Espagne, mais aussi sur l’histoire qui la lie aux territoires occupés du Sahara occidental. En effet, puissance coloniale de la région de 1884 à 1975, l’Espagne n’a pas respecté les règles imposées par le droit international au moment de la décolonisation. D’abord, elle n’avait pas procédé au référendum d’autodétermination du peuple sahraoui pour lequel elle était mandatée par l’ONU, et son retrait de ces territoires qu’elle occupait s’est opéré de manière brutale, laissant le Maroc annexer le Sahara occidental.

    B. A.

    L’Algérie aujourd’hui, 20/03/2022

    #Maroc #Espagne #SaharaOccidental #Algérie #Migration

  • Allemagne-Maroc: langage flatteur pour mettre fin à la crise diplomatique

    Allemagne-Maroc: langage flatteur pour mettre fin à la crise diplomatique – Sahara Occidental, Espagne,

    Sur son site internet le Ministère des Affaires Etrangère allemand a mis à jour sa fiche « relations bilatérales » avec le Maroc (ni un communiqué ni une déclaration comme on a pu lire ici ou là).
    Allemagne et Maroc : relations bilatérales
    Le Royaume du Maroc est un lien important entre le Nord et le Sud politiquement, culturellement et économiquement – le pays est un partenaire clé de l’Union européenne et de l’Allemagne en Afrique du Nord. L’Allemagne et le Maroc entretiennent des relations diplomatiques depuis 1956.

    Le Maroc a lancé de vastes réformes au cours de la dernière décennie. Le pays joue un rôle important dans la stabilité et le développement durable de la région. Cela se reflète notamment dans son engagement diplomatique envers le processus de paix libyen. L’ONU cherche une solution à la question du Sahara occidental sous la direction du nouvel Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU, Staffan de Mistura. La position du gouvernement fédéral à ce sujet n’a pas changé depuis des décennies. L’Allemagne soutient l’Envoyé personnel dans ses efforts pour parvenir à un résultat politique juste, durable et mutuellement acceptable sur la base de la résolution duVN- Conseil de sécurité 2602 (2021). Le Maroc a apporté une contribution importante à un tel accord en 2007 avec un plan d’autonomie.

    Des relations économiques et commerciales importantes existent entre le Maroc et l’Allemagne. L’Allemagne s’est classée 7e dans la balance commerciale du Maroc en 2019. En 2019, l’Allemagne a importé pour 1,4 milliard d’euros de biens du Maroc, tandis que des biens d’une valeur de 2,2 milliards d’euros ont été exportés. Avec un focus sur Casablanca et Tanger, près de 300 entreprises à participation allemande au capital sont représentées au Maroc. Le Maroc est une destination de voyage populaire, environ 6% des touristes étrangers venaient d’Allemagne en 2019.

    L’Allemagne soutient le Maroc dans son parcours de modernisation et est l’un des plus grands donateurs bilatéraux avec un engagement total de près de 1,2 milliard d’euros en 2020. La coopération au développement germano-marocaine se concentre sur les domaines du développement économique durable et de l’emploi, des énergies renouvelables et de la gestion de l’eau. Le Maroc fait partie de l’initiative « Compact with Africa » ​​du G20 visant à améliorer les conditions-cadres des investissements privés. À cette fin, les deux pays se sont mis d’accord fin novembre 2019 sur un partenariat de réforme germano-marocain. En 2020, l’Allemagne a soutenu le Maroc avec un vaste programme d’aide d’urgence pour faire face à la crise de Corona.

    À côté de CRAIE et KfW La Fondation Friedrich Ebert, la Fondation Konrad Adenauer, la Fondation Friedrich Naumann, la Fondation Hanns Seidel et la Fondation Heinrich Böll ont également des bureaux au Maroc. En outre, la langue allemande et la coopération scientifique sont encouragées. Le Goethe-Institut possède des antennes à Casablanca et Rabat ainsi que des Points de dialogue allemands à Tanger et Oujda. En outre, il existe des écoles partenaires et plus de 20 partenariats dans le secteur de l’enseignement supérieur. Des professeurs du Service allemand d’échanges universitaires enseignent à Rabat et à Meknès. Le ministère fédéral des Affaires étrangères promeut également la préservation culturelle au Maroc.

    Texte de la version précédente (fév. 2021)
    Allemagne et Maroc : relations bilatérales
    L’Allemagne entretient des relations diplomatiques avec le Maroc depuis 1956. Les contacts sont traditionnellement proches, amicaux et sans tension. La coopération dans les domaines de la politique, des affaires, de la culture et de la coopération au développement est bonne, en particulier sur des questions importantes telles que l’environnement, le changement climatique, l’énergie et la science, la migration et, plus récemment, la lutte contre les pandémies. L’Allemagne s’efforce également de soutenir le Maroc dans les domaines du développement démocratique, de l’État de droit, de la société civile et des droits de l’homme.

    La coopération au développement est un pilier central de la relation. L’Allemagne est l’un des plus grands donateurs bilatéraux du Maroc, avec un engagement total de près de 1,4 milliard d’euros en 2020. Depuis 2019, nous avons également un partenariat de réforme avec le Maroc. En 2020, l’Allemagne a soutenu le Maroc avec un programme d’aide d’urgence pour faire face à la crise de Corona. À côté deGIZetKfWLa Fondation Friedrich Ebert, la Fondation Konrad Adenauer, la Fondation Friedrich Naumann, la Fondation Hanns Seidel et la Fondation Heinrich Böll ont également des bureaux au Maroc.

    Des relations économiques et commerciales importantes existent entre le Maroc et l’Allemagne. L’Allemagne s’est classée 7e dans la balance commerciale du Maroc en 2019. En 2019, l’Allemagne a importé pour 1,4 milliard d’euros de biens du Maroc, tandis que des biens d’une valeur de 2,2 milliards d’euros ont été exportés. Avec un focus sur Casablanca et Tanger, près de 300 entreprises à participation allemande au capital sont représentées au Maroc. Le Maroc est une destination de voyage populaire, environ 6% des touristes étrangers venaient d’Allemagne en 2018. De bonnes infrastructures, des paysages variés, un riche patrimoine culturel et des avantages climatiques offrent ici un potentiel de croissance.

    En plus du travail de programme, la promotion de la langue allemande et la coopération scientifique sont les points focaux dans le secteur culturel. L’Institut Goethe a des antennes à Casablanca et Rabat et des points de dialogue allemands à Tanger et Oujda. En outre, il existe des écoles partenaires et plus de 20 partenariats dans le secteur de l’enseignement supérieur. Des professeurs du Service allemand d’échanges universitaires enseignent à Rabat et à Meknès. Le ministère fédéral des Affaires étrangères promeut également la préservation culturelle au Maroc.

    En bas, la note suivante:
    Ce texte représente une information de base, il est mis à jour régulièrement. Aucune garantie ne peut être donnée quant à l’exactitude et l’exhaustivité des informations.

    Selon le journaliste Christophe Guguen, « certains éléments de langage ont été ajoutés (rôle régional du Maroc, réformes), d’autres ont été supprimés (références au sous-développement). L’objectif est clairement de faire plaisir au Maroc pour tenter de mettre fin à la crise diplomatique entre les deux pays ».

    « Mais sur la question du Sahara occidental (pas mentionnée ds la version précédente et qui a constitué une des principales causes de la rupture diplo), Berlin ne va pas plus loin que de reconnaître la « contribution importante » du Maroc à une solution à travers son plan d’autonomie », ajoute-t-il.

    « Pas vraiment un tournant: la diplomatie allemande dit rester attachée au droit international et donc à une solution politique mutuellement acceptable. C’était déjà en substance ce que disait Heusgen devant l’ONU en 2020 quand il a dénoncé la nouvelle position US », conclue-t-il.

    #Maroc #SaharaOccidental #Espagne #Allemagne



  • Sahara Occidental : Des militantes américaines défient le Maroc

    Sahara Occidental : Des militantes américaines défient le Maroc

    Sahara Occidental : Des militantes américaines défient le Maroc – Sultana Khaya, Protection des civils non-armés, UCP, Bojudour,

    Un groupe d’activistes américaines membres de l’ONG Protection des civils non-armés (UCP) a réussi à rencontrer la militante sahraouie Sultana Khaya. Ces volontaires, qui se sont fait passer pour des touristes, ont trompé la vigilance des forces coloniales marocaines afin de lever le siège imposé à Sultana et sa famille depuis le 19 novembre 2020.

    Quatre militantes américaines des droits humains sont parvenues à tromper la vigilance des forces coloniales marocaines pour se rendre dans la maison de Soltana Khaya à Boujdour, ville du Sahara occidental occupé. Une visite surprise- et surprenante- menée, hier, mercredi 16 mars, par des volontaires l’ONG Protection des civils non-armés (UCP) en collaboration avec d’autres organisations, notamment Human Rights Action Center (HRAC). Ruth McDonough, Adrienne Kinne et deux autres activistes, ont pu se rendre dans le Sahara occupé en se faisant passer pour des touristes. Une fois à Boujdour, elles se sont rendues au domicile de la famille Khaya et ont réussi à pénétrer malgré l’important dispositif sécuritaire imposé autour de la maison de Soltana.

    Depuis le 19 novembre 2020, la famille Khaya vit en état de siège et un climat de violences permanent. Soltana, sa sœur et leur mère de 84 ans ont subi à plusieurs reprises des agressions sexuelles. La visite des activistes américaines marque donc la fin du siège contre leur domicile. Les images de leur rencontre ont été immédiatement publiées sur les réseaux sociaux.

    Les autorités coloniales marocaines n’ont pas encore réagi à ce qui devrait être considéré comme une humiliation. Il est peu probable que le Makhzen prenne des mesures contre des citoyennes américaines. Les exactions subies par Sultana Khaya et ses proches sont dénoncées régulièrement par les organisations de défense des droits humains. La militante pour l’autodétermination du Sahara occidental a récemment reçu le Prix des droits de l’homme pour l’année 2021 de l’Association espagnole des défenseurs des droits de l’homme.

    APS

    #Maroc #SaharaOccidental

  • Hypocrisie: L’USA soutient les annexions illégales d’Israël et du Maroc

    Hypocrisie: L’USA soutient les annexions illégales d’Israël et du Maroc

    Hypocrisie: L’USA soutient les annexions illégales d’Israël et du Maroc – Etats-Unis, Sahara Occidental, Joe Biden, Ukraine,

    L’Amérique doit être cohérente. Elle ne peut pas choisir quand elle veut suivre le droit international.

    En décembre dernier, alors que les forces russes encerclaient l’Ukraine, l’administration Biden et ses alliés ont adressé un avertissement sévère à Vladimir Poutine : « Tout recours à la force pour modifier les frontières est strictement interdit par le droit international. » En janvier, alors que les troupes russes se massaient encore plus nombreuses, le secrétaire d’État Antony Blinken a ajouté que « l’inviolabilité des frontières » faisait partie des « principes directeurs du comportement international. » Le mois dernier, après que le Parlement russe a reconnu l’indépendance de deux républiques autoproclamées que Moscou avait séparées de l’Ukraine orientale, M. Blinken a qualifié cette atteinte à « la souveraineté et à l’intégrité territoriale de l’Ukraine » de « violation flagrante du droit international ».

    Tout cela est indiscutablement vrai. La modification des frontières par la force viole un principe fondamental du droit international. C’est pourquoi l’administration Biden doit faire plus que résister à l’agression de la Russie en Ukraine. Elle doit cesser de violer ce principe elle-même.

    En 2019, l’administration Trump a fait des États-Unis le seul pays étranger à reconnaître l’annexion par Israël du plateau du Golan, qu’Israël a saisi à la Syrie lors de la guerre de 1967. Le professeur de droit de l’université de Tel Aviv Eliav Lieblich a noté que cette décision – qui contredisait une résolution unanime du Conseil de sécurité des Nations unies soutenue par les États-Unis eux-mêmes – constituait un « écart important par rapport à l’interdiction juridique fondamentale de l’annexion unilatérale. » Oona Hathaway, de la faculté de droit de Yale, a qualifié cette décision de « scandaleuse et potentiellement déstabilisante pour l’ordre international d’après-guerre ». Le gouvernement russe l’a qualifiée d’ »indication du mépris que Washington affiche pour les normes du droit international ».

    Après la décision de Trump, le sénateur de l’Illinois Richard Durbin a demandé au secrétaire d’État Mike Pompeo d’expliquer la différence juridique entre l’annexion du Golan par Israël et l’annexion de la Crimée par Moscou en 2014, qui avait conduit les États-Unis à imposer des sanctions. Pompeo a répondu qu’ »il existe une doctrine de droit international sur ce point précis. Nous n’avons pas le temps de commencer à la parcourir aujourd’hui. Mais [je suis] heureux de demander à une équipe d’y aller et de vous guider à ce sujet. » Lorsque les journalistes ont fait un suivi, le Département d’Etat n’a cité aucune doctrine de droit international. Au contraire, une porte-parole du département a déclaré, de manière insensée, que « la politique américaine continue d’être qu’aucun pays ne peut changer les frontières d’un autre par la force. »

    Puis, en 2020, l’administration Trump a enchaîné en faisant des États-Unis le seul pays étranger à reconnaître l’annexion par le Maroc du Sahara occidental, un territoire que le Maroc a envahi en 1975 après le retrait des dirigeants coloniaux espagnols du territoire. L’ancien secrétaire d’État James Baker III a qualifié cette décision de « recul stupéfiant par rapport aux principes du droit international ». Une fois de plus, les États-Unis ont contredit les résolutions du Conseil de sécurité qu’ils avaient eux-mêmes soutenues. Une fois de plus, la Russie a reproché aux États-Unis de transgresser un principe de « droit international universellement reconnu ».

    Depuis son entrée en fonction, l’administration Biden n’est revenue sur aucune de ces décisions de Trump. Au contraire, les États-Unis continuent de fournir à Israël une aide militaire de près de 4 milliards de dollars par an, sans aucune condition relative aux droits de l’homme, alors même que Human Rights Watch et Amnesty International affirment que ce pays pratique l’apartheid. L’administration Biden a également augmenté les ventes d’armes au Maroc, même si l’organisme américain de surveillance de la démocratie Freedom House rapporte que les habitants du Sahara occidental jouissent de moins de libertés que les habitants de Chine ou d’Iran.

    L’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie donne à l’administration Biden une chance de reconsidérer cette voie dangereuse. Elle peut exploiter la répulsion mondiale actuelle contre l’agression de Poutine pour reconstruire le principe selon lequel aucun pays ne doit redessiner les frontières d’un autre par la force. Mais seulement si elle revient sur les décisions de Trump et prouve que les États-Unis sont prêts à vivre selon les normes qu’ils exigent de Moscou. Politiquement, ce ne sera pas facile, car Israël, qui bénéficie d’un fort soutien à Washington, a bénéficié des deux décisions de Trump – sa décision sur le plateau du Golan et sa décision sur le Sahara occidental, qui a contribué à convaincre le Maroc de normaliser ses relations diplomatiques avec l’État juif. Mais les normes internationales ne restent fortes que si les pays les respectent lorsqu’elles sont gênantes. Et si les États-Unis choisissent de continuer à faire preuve d’hypocrisie, ils rendront plus vulnérables l’Ukraine, Taïwan et toute autre nation plus faible bordée par un voisin rapace.

    Après que le secrétaire d’État Pompeo a défendu la reconnaissance par Trump de l’annexion du plateau du Golan par Israël, le sénateur Durbin a prévenu : « Je ne pense pas que l’administration pense clairement à la façon dont cela se termine bien. » Il avait raison. L’érosion continue de la norme contre l’agression internationale ne se terminera pas bien. L’attaque de la Russie contre l’Ukraine n’en est que le dernier signe. L’administration Biden peut endiguer cette érosion dès maintenant. Mais en plus de la bataille militaire à laquelle elle participe en Ukraine, elle doit mener une bataille politique au niveau national.

    Peter Beinart est professeur de journalisme et de sciences politiques à la Newmark School of Journalism de la City University of New York. Il est également rédacteur en chef de Jewish Currents et rédige The Beinart Notebook, une lettre d’information hebdomadaire.

    The Guardian, 10/03/2022

    #Maroc #SaharaOccidental #EtatsUnis #JoeBiden #Israël

  • L’Egypte empêche Tebboune de tenir un sommet tripartite à Doha

    L’Egypte empêche Tebboune de tenir un sommet tripartite à Doha – Algérie, Abdelmadjid Tebboune, Koweït, Qatar, Sommet Arabe, Palestine, Sahara Occidental, Maroc,

    Les causes de friction seraient notamment le soutien algérien à un nouveau bloc africain et la rencontre de Tebboune avec Dbeibah à Doha.
    La tournée dans le Golfe du président algérien Abdelmadjid Tebboune, qui l’a conduit au Qatar et au Koweït, a été marquée par une montée inattendue des tensions avec l’Egypte.

    La crise soudaine a entraîné l’annulation d’un sommet tripartite qui devait se tenir au Koweït entre le dirigeant algérien, son homologue égyptien, le président Abdel Fattah al-Sisi et l’émir du Koweït, le cheikh Nawaf Al-Ahmad Al-Sabah.

    Des sources politiques algériennes ont lié l’annulation de la réunion à l’annonce par l’Algérie d’un nouveau bloc africain, que le Caire considère comme préjudiciable à ses propres intérêts en Afrique.

    Une autre cause possible de friction, selon les sources, était la rencontre tenue à Doha entre le président algérien et le chef du gouvernement libyen d’unité nationale, Abdulhamid Dbeibah. Cette rencontre a pu irriter le président égyptien, dont le pays soutient le nouveau gouvernement de Fathi Bashagha, récemment désigné premier ministre par le parlement libyen.

    Selon les médias arabes, le président égyptien a quitté la capitale koweïtienne quelques heures avant l’arrivée de son homologue algérien du Qatar, annulant ainsi le sommet entre les dirigeants des trois pays.

    La rencontre Dbeibah-Tebboune aurait été interprétée par le Caire comme l’expression du soutien algérien au gouvernement libyen sortant, qui refuse de démissionner.

    L’Egypte a également été apparemment ennuyée par les informations selon lesquelles le gouvernement de Tebboune est en train de lancer un groupe africain des quatre.

    Les relations entre l’Égypte et l’Algérie semblaient s’être améliorées ces dernières semaines, avec la visite de Tebboune au Caire, où l’Égypte a soutenu la convocation du prochain sommet arabe en Algérie et s’est montrée disposée à aider à persuader les pays arabes d’y assister à un niveau élevé sur la base d’un ordre du jour convenu. en avance.

    Ces dernières années, la crise libyenne a été un sujet de discorde entre Alger et Le Caire en raison de leurs positions divergentes sur le conflit et son éventuel règlement. Mais tous deux ont ensuite été en mesure de contenir leurs désaccords persistants avec la Libye.

    L’annonce d’un groupe africain des quatre, comprenant l’Éthiopie, le Nigeria, l’Afrique du Sud et l’Algérie, a encore alimenté les inquiétudes égyptiennes, à la lumière de la crise qui couvait entre Le Caire et Addis-Abeba au sujet du barrage de la Renaissance.

    Il n’y a eu aucun détail sur la nature et les objectifs de ce nouveau bloc africain, son lien avec l’Union africaine et sa position sur des questions controversées, telles que le barrage de la Renaissance et le Sahara occidental.

    Selon des informations algériennes, les quatre dirigeants africains ont convenu de tenir un sommet officiel à une date ultérieure, afin d’établir une feuille de route pour l’Afrique dans les mois et années à venir.

    Le président algérien avait cherché, à travers sa visite au Qatar et au Koweït, à rassurer les États du Golfe sur la volonté de son pays d’ouvrir un nouveau chapitre et d’éviter d’attiser les questions litigieuses, notamment celle du Sahara occidental, à la lumière d’un consensus du Golfe à l’appui de la souveraineté du Maroc sur le territoire en litige.

    Des sources algériennes ont déclaré que Tebboune n’avait reçu aucune réponse claire lors de sa tournée dans le Golfe sur son désir d’un dégel des relations glaciales avec l’Arabie saoudite, malgré son expression de soutien à la sécurité du CCG face aux menaces extérieures.

    The Arab Weekly, 25/02/2022

    #Egypte #Algérie #Qatar #Koweït #SommetArabe #Palestine #SaharaOccidental #Maroc

  • Rencontre Sanchez-Ghali à Bruxelles: fort malaise au Maroc

    Rencontre Sanchez-Ghali à Bruxelles: fort malaise au Maroc – Sahara Occidental, Front Polisario, Brahim Ghali, sommet UE-UA,

    Fort malaise marocain suite à la rencontre de Sánchez avec le leader du Polisario
    Ils rappellent qu’il a été le seul chef de gouvernement à rencontrer le Ghali à Bruxelles et que les propos de l’exécutif sur la résolution de la crise sont sans valeur.

    Lors du sommet UE-UA à Bruxelles, le Premier ministre espagnol a été le seul dirigeant européen à rencontrer le leader du Polisario. En rencontrant le chef des séparatistes, Pedro Sánchez prouve que le Royaume a eu raison de ne pas croire les belles paroles des officiels espagnols. C’est ainsi que Le360 reflète le malaise que la réunion a provoqué à Rabat.

    Il a été le dernier à quitter l’hôtel. Il a également été la seule personne à ne pas être autorisée à prendre une photo avec les trois dirigeants de l’UE qui ont reçu les chefs des délégations africaines : le président français Emmanuel Macon, qui assure la présidence tournante du Conseil de l’UE, Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne et Charles Michel, président du Conseil de l’UE… Lorsque Brahim Ghali est entré dans la pièce, les trois dirigeants européens avaient déjà quitté la plate-forme où ils recevaient les chefs de délégation, explique le numérique.

    « L’exception monstrueuse que constitue la présence au sommet UE-UA du chef d’une république fantoche a été soulignée jeudi 17 février à Bruxelles. Tout a été orchestré pour que le traitement formel de ce leader illégitime se heurte de plein fouet à celui réservé aux autres représentants africains. Brahim Ghali n’a pas échangé un seul mot avec l’un des dirigeants européens. À l’exception d’un seul : Pedro Sánchez, le premier ministre espagnol ».

    « Comment interpréter cette interview que Pedro Sánchez assume ? D’un côté, il y a les déclarations quasi quotidiennes du ministre espagnol des affaires étrangères, José Manuel Albares, qui se déclare en faveur d’un rapprochement avec le Maroc, et qui véhicule les bonnes intentions du chef du gouvernement de tourner la page de la crise entre Madrid et Rabat. Mais il y a aussi, d’autre part, ces événements et actions douteuses, qui sapent les bonnes intentions exprimées par les ministres espagnols à l’égard du Maroc ». « Comment peut-on prétendre vouloir construire une relation du XXIe siècle avec le Maroc, et en même temps s’occuper de ce vestige de la guerre froide, ancré dans le XXe siècle ? Que faut-il croire : l’effort de langage pour tourner la page de la crise, ou ces actes, contrairement aux déclarations verbales ?

    « La rencontre du Premier ministre espagnol avec Brahim Ghali souligne ainsi le décalage entre les paroles et les actes des responsables espagnols. En rencontrant à Bruxelles le chef des séparatistes, et en assumant cette rencontre dans une déclaration à la presse, Pedro Sánchez montre que le Royaume du Maroc a eu raison de ne pas croire aux belles paroles des officiels espagnols. Cette réunion, qui soulève de nombreuses questions et de nombreux doutes, est un élément qui va à l’encontre de la volonté réelle du gouvernement espagnol d’établir des relations du XXIe siècle avec son voisin du sud. Des relations où les actions doivent être synchronisées avec les mots. Jusqu’à présent, il faut reconnaître que le Maroc n’a reçu que des paroles qui n’ont en aucun cas engagé leurs auteurs. Le Maroc attend donc toujours que l’Espagne traduise ses bonnes intentions en actes », conclut-il.

    La Razón, 24/02/2022

    #Maroc #Espagne #SaharaOccidental #FrontPolisario #Sommet_UE_UA