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  • Sahara : Staffan de Mistura achève sa visite dans la région

    Sahara : Staffan de Mistura achève sa visite dans la région

    Sahara : Staffan de Mistura achève sa visite dans la région – Sahara Occidental, Maroc, ONU, Staffan de Mistura, Algérie,

    Conflit sahraoui: Staffan de Mistura achève sa visite dans la région avec l’espoir de « relancer le processus politique »

    L’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara Occidental, Staffan de Mistura a achevé, ce mercredi, sa première visite dans la région, entamée depuis le 12 janvier dernier. Pour la dernière étape de son périple, l’émissaire onusien a atterri à Alger où il s’est entretenu avec l’envoyé spécial chargé de la question du Sahara Occidental et des pays du Maghreb, Amar Belani, selon un communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères.

    Staffan de Mistura a présenté, au cours de cet entretien, « les contours de son mandat visant à relancer le processus politique », qui se trouve dans l’impasse depuis plusieurs années, a indiqué la même source.

    Le responsable algérien « a rappelé, de son côté, le contexte de guerre dans lequel se déroule la mission de l’envoyé spécial suite à la rupture du cessez-le-feu (…) depuis le 13 novembre 2020 ».

    Amar Belani, a, en outre,  » mis l’accent sur la position de principe de l’Algérie, aussi bien sur la question de fond que sur les aspects liés au format », précise le communiqué ajoutant que le responsable algérien a insisté sur la nécessité « d’engager, lorsque les conditions seront réunies, des négociations directes, de bonne foi et surtout sans conditions préalables entre les deux parties au conflit, c’est à dire le Front Polisario et le Royaume du Maroc ».

    L’Algérie demande aussi « la réactivation et la revitalisation du plan de règlement conjoint de 1991 (ONU-OUA), en tant que seul accord accepté par les deux parties au conflit et endossé, à deux reprises, par le Conseil de Sécurité ».

    Alger estime, selon le même communiqué, que « quels que soient les processus envisagés, il faut prendre en compte l’impératif incontournable du libre exercice par le peuple sahraoui de son droit imprescriptible à l’autodétermination ».

    Le diplomate italo-suédois, nommé en octobre 2021 comme envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, s’était rendu, le 12 et 13 janvier en cours, au Maroc où il s’est entretenu avec des responsables du pays, dont le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita.

    Ce dernier, selon les comptes rendus de la presse locale, « a réaffirmé à l’occasion que la position du royaume demeure la même sur la question du Sahara occidental à l’issue de l’entretien ». Le Maroc, rappelons-le, réclame « des négociations autour de son plan d’autonomie du Sahara ».

    Le périple de Staffan de Mistura l’a conduit, samedi 15 janvier, au camp des réfugiés Sahraoui de Tindouf, au sud-ouest algérien, où il est resté deux jours. Sur place, le représentant de l’ONU s’est entretenu avec plusieurs responsables du Front Polisario, dont son président Ibrahim Ghali. Ces derniers ont exprimé à l’envoyé spécial de l’Instance onusienne leur « attachement à l’organisation d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui ».

    L’avant dernière étape de cette visite l’a conduit à Nouakchott, en Mauritanie où il rencontré les responsables locaux.

    Anadolou

    #SaharaOccidental #Maroc #FrontPolisario #ONU #Staffan_de_mistura

  • Réfugiés sahraouis : La gifle de l’ONU au Makhzen

    Réfugiés sahraouis : La gifle de l’ONU au Makhzen

    Réfugies sahraouis : La gifle de l’ONU au Makhzen – Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, ONU, Staffan de Mistura,

    Dans une mauvaise posture en raison du bouillonnement social qui gagne en intensité au Maroc et de la ferme opposition des Marocains aux politique de normalisation avec l’entité sioniste, le Makhzen n’a plus pour recours que la propagande et le mensonge qu’il tente d’imposer dans des tentatives vaines de détourner l’attention. Des tentatives qui ne font que renforcer la conviction quant à la faiblesse et le peu de crédibilité du régime marocain.

    La nomination récente de l’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura, lequel effectue une tournée, dans la région depuis le week-end dernier ne fait qu’ajouter à la nervosité du Makhzen, confronté aujourd’hui à la relance du processus onusien du règlement du conflit au Sahara occidental, lequel doit aboutir à l’organisation du référendum d’autodétermination du peuple sahraoui qui est incontournable. Et c’est dans l’une de ces tentatives que le Makhzen a tenté par le biais de ses médias affidés de propager des mensonges sur une prétendue présence d’enfants soldats dans les camps de réfugiés sahraouis, lors de la visite de Staffan de Mistura, dans l’espoir vain de discréditer l’initiative onusienne. La réaction de l’ONU ne s’est pas faite attendre, les Nations unis ayant donné une véritable gifle au régime marocain.

    Dans ce sens, le porte-parole du secrétaire général des Nations unies, Stephane Dujarric, a catégoriquement démenti, lundi, ces informations mensongères relayées par des médias marocains. « On m’a demandé ce qu’il (Staffan de Mistura, ndlr) avait vu lors de sa visite à Tindouf et je peux dire qu’il y avait une grande foule présente lorsque l’Envoyé personnel a visité le camp. Il n’a pas vu tout le monde mais n’a certainement identifié aucun enfant soldat, comme le rapportent certains », a indiqué M. Dujarric lors d’un point de presse quotidien au siège de l’ONU à New York.

    Rappelons que l’envoyé spécial du Secrétaire général de l’ONU au Sahara occidental a entamé jeudi une tournée dans la région pour relancer le processus de règlement du conflit.

    Après sa visite au Maroc, jeudi et vendredi, en tant que partie au conflit, le diplomate italo-suédois s’était rendu samedi et dimanche, dans les camps de réfugiés sahraouis. Il s’est ensuite rendu dans les pays voisins et observateurs. Il était lundi en Mauritanie et était attendu hier en Algérie. Dans ce contexte, le militant des droits de l’Homme et des peuples, Mahrez Lamari a appelé Staffan de Mistura, à agir pour garantir le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, rappelant la position constante de l’Algérie en faveur de la défense des droits des peuples à disposer d’eux-mêmes. « Vous (Staffan de Mistura, ndlr) avez une mission noble, vous devez agir en toute conscience et responsabilité pour relever les défis et faire prévaloir la légalité internationale consacrant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination », a écrit Mahrez Lamari dans une contributio.

    L’ancien président du Comité algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS) assure, en outre, que « le peuple sahraoui est en droit d’attendre de la communauté internationale un soutien plus ferme et une action plus résolue en vue de l’exercice de son droit à l’autodétermination ». « Le SG de l’ONU, vous-même Monsieur De Mistura (…) (et) le Conseil desécurité de l’ONU, vous devez tous faire de cet objectif une priorité de votre action », a-t-il souligné. Le militant des droits de l’homme et des peuples a notamment appelé Staffan de Mistura à ne pas « compromettre » sa crédibilité et altérer son image de prestige, relevant que « tout regard silencieux et complaisant ne fera que nourrir l’injustice et l’impunité ».

    A cet égard, Mahrez Lamari n’a pas manqué de dénoncer la politique d’ »obstruction » menée par le Maroc en vue de bloquer le processus d’autodétermination au Sahara occidental. S’adressant toujours à De Mistura, M. Lamari a indiqué que son statut de diplomate chevronné le renseigne « sur la position inchangée de l’Algérie dans ce conflit, à savoir une position conforme à la légalité internationale, celle permettant au peuple sahraoui de jouir de son droit inaliénable et imprescriptible à l’autodétermination ». La position de principe de l’Algérie, poursuit le militant, « est constante, claire, cohérente et sans ambiguïté. Elle est basée sur la défense des droits des peuples à disposer d’eux-mêmes ».

    Dans une mauvaise posture en raison du bouillonnement social qui gagne en intensité au Maroc et de la ferme opposition des Marocains aux politique de normalisation avec l’entité sioniste, le Makhzen n’a plus pour recours que la propagande et le mensonge qu’il tente d’imposer dans des tentatives vaines de détourner l’attention. Des tentatives qui ne font que renforcer la conviction quant à la faiblesse et le peu de crédibilité du régime marocain.

    La nomination récente de l’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura, lequel effectue une tournée, dans la région depuis le week-end dernier ne fait qu’ajouter à la nervosité du Makhzen, confronté aujourd’hui à la relance du processus onusien du règlement du conflit au Sahara occidental, lequel doit aboutir à l’organisation du référendum d’autodétermination du peuple sahraoui qui est incontournable. Et c’est dans l’une de ces tentatives que le Makhzen a tenté par le biais de ses médias affidés de propager des mensonges sur une prétendue présence d’enfants soldats dans les camps de réfugiés sahraouis, lors de la visite de Staffan de Mistura, dans l’espoir vain de discréditer l’initiative onusienne. La réaction de l’ONU ne s’est pas faite attendre, les Nations unis ayant donné une véritable gifle au régime marocain.

    Dans ce sens, le porte-parole du secrétaire général des Nations unies, Stephane Dujarric, a catégoriquement démenti, lundi, ces informations mensongères relayées par des médias marocains. « On m’a demandé ce qu’il (Staffan de Mistura, ndlr) avait vu lors de sa visite à Tindouf et je peux dire qu’il y avait une grande foule présente lorsque l’Envoyé personnel a visité le camp. Il n’a pas vu tout le monde mais n’a certainement identifié aucun enfant soldat, comme le rapportent certains », a indiqué M. Dujarric lors d’un point de presse quotidien au siège de l’ONU à New York.

    Rappelons que l’envoyé spécial du Secrétaire général de l’ONU au Sahara occidental a entamé jeudi une tournée dans la région pour relancer le processus de règlement du conflit.

    Après sa visite au Maroc, jeudi et vendredi, en tant que partie au conflit, le diplomate italo-suédois s’était rendu samedi et dimanche, dans les camps de réfugiés sahraouis. Il s’est ensuite rendu dans les pays voisins et observateurs. Il était lundi en Mauritanie et était attendu hier en Algérie. Dans ce contexte, le militant des droits de l’Homme et des peuples, Mahrez Lamari a appelé Staffan de Mistura, à agir pour garantir le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, rappelant la position constante de l’Algérie en faveur de la défense des droits des peuples à disposer d’eux-mêmes. « Vous (Staffan de Mistura, ndlr) avez une mission noble, vous devez agir en toute conscience et responsabilité pour relever les défis et faire prévaloir la légalité internationale consacrant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination », a écrit Mahrez Lamari dans une contributio.

    L’ancien président du Comité algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS) assure, en outre, que « le peuple sahraoui est en droit d’attendre de la communauté internationale un soutien plus ferme et une action plus résolue en vue de l’exercice de son droit à l’autodétermination ». « Le SG de l’ONU, vous-même Monsieur De Mistura (…) (et) le Conseil desécurité de l’ONU, vous devez tous faire de cet objectif une priorité de votre action », a-t-il souligné. Le militant des droits de l’homme et des peuples a notamment appelé Staffan de Mistura à ne pas « compromettre » sa crédibilité et altérer son image de prestige, relevant que « tout regard silencieux et complaisant ne fera que nourrir l’injustice et l’impunité ».

    A cet égard, Mahrez Lamari n’a pas manqué de dénoncer la politique d’ »obstruction » menée par le Maroc en vue de bloquer le processus d’autodétermination au Sahara occidental. S’adressant toujours à De Mistura, M. Lamari a indiqué que son statut de diplomate chevronné le renseigne « sur la position inchangée de l’Algérie dans ce conflit, à savoir une position conforme à la légalité internationale, celle permettant au peuple sahraoui de jouir de son droit inaliénable et imprescriptible à l’autodétermination ». La position de principe de l’Algérie, poursuit le militant, « est constante, claire, cohérente et sans ambiguïté. Elle est basée sur la défense des droits des peuples à disposer d’eux-mêmes ».

    #SaharaOccidental #Maroc #FrontPolisario #ONU #Staffandemistura

  • Sahara occidental : La politique de la France passe au crible

    Sahara occidental : La politique de la France passe au crible

    Sahara occidental : La politique de la France passe au crible – Maroc, Front Polisario, Jean-Paul Lecoq, Parti Communiste français,

    Le député communiste de Seine-Maritime, Jean-Paul Lecoq, vient à nouveau de prendre une initiative remarquée dans le cadre de la « semaine de contrôle » de l’Assemblée nationale. Il s’agissait d’établir le bilan des actions de la France pour faire respecter le droit international sur la question du Sahara occidental. Une présence fournie de députés de différents horizons politiques traduit l’inquiétude face à la dégradation de la situation.

    Les interventions de Claude Mangin, militante des droits humains et épouse de Naama Asfari prisonnier politique sahraoui, de Gilles Devers, avocat du Front Polisario, et d’Oubi Bouchraya Bachir, représentant du Front Polisario à Bruxelles, ainsi que les questions des parlementaires ont permis d’éclairer les enjeux.

    Cette séance a offert, pour la première fois, l’espace aux Sahraouis et à leurs soutiens de faire entendre leurs arguments à la majorité présidentielle ainsi qu’au ministre présent. En effet, le refus systématique opposé à l’’audition des représentants du peuple sahraoui ou même à l’évocation du sujet en commission des Affaires étrangères empêche un débat parlementaire éclairé et alimente l’idée, en dépit du droit international, que le Sahara occidental serait déjà marocain.

    Cette audition a démontré que la cause sahraouie a toute sa place dans d’autres enceintes internationales comme l’Union africaine (UA) ou l’Union européenne (UE).

    Cette séance de deux heures a encouragé les échanges très riches et formateurs pour quelques députés de la majorité qui poursuit une ligne de fort soutien au régime marocain dans sa volonté d’intégrer définitivement les territoires appartenant au peuple sahraoui.

    Ce que dit le droit international

    Inscrit sur la liste des territoires à décoloniser de l’ONU, le Sahara occidental doit voir son peuple bénéficier du principe du droit à disposer de lui-même et du pouvoir de s’exprimer sur la question de sa souveraineté par la voie d’un référendum d’autodétermination. Or, depuis 1976, cet ancien protectorat espagnol est sous occupation marocaine. La colonisation de 80 % du territoire sahraouie, condamnée par l’ONU, a provoqué un conflit armé avec le Front Polisario, représentant reconnu du peuple sahraoui.

    À la fin des années 1980, le Front Polisario a accepté un cessez-le-feu pour permettre l’établissement de la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (Minurso). Depuis, le Maroc ne cesse, en toute impunité, de défier la communauté internationale en refusant la résolution du conflit sur la base du droit. Le roi Mohammed VI a encore récemment déclaré que « rien n’était négociable », bafouant ouvertement les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU.

    Le Front Polisario n’a pourtant pas ménagé ses efforts, acceptant le plan de J. Becker (2003) ou bien en faisant une offre en sept points donnant des garanties au Maroc dans le cas où le référendum aboutirait à l’indépendance (2007). Rabat a balayé d’un revers de main ces propositions, portant l’entière responsabilité de l’échec du processus de paix.

    À la suite de la brutale intervention de l’armée marocaine au poste de frontière de Guerguerat, le 13 novembre 2021, le cessez-le-feu a volé en éclats après 30 ans d’attente de l’organisation du référendum d’autodétermination, provoquant un retour à la case départ et à un accroissement de l’instabilité régionale.

    Comme l’a souligné Oubi Bouchraya Bachir, représentant du Front Polisario à Bruxelles, « l’arrogance, l’intransigeance, l’extrémisme et l’attitude belliqueuse » du Maroc résultent également de la complicité ancienne que Rabat entretient avec la France et les États-Unis.

    Les responsabilités particulières de la France

    Paris porte une très lourde responsabilité dans la situation actuelle, ayant cautionné l’invasion marocaine et encouragé le Maroc dans son opposition à la légalité internationale. Désormais, au Conseil de sécurité de l’ONU, le gouvernement français rejette toute perspective de référendum et a même brandi la menace d’utiliser son droit de veto. Sur le même registre, Paris s’est employé à saboter les initiatives de la Minurso et à torpiller toutes les initiatives de l’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU, Horst Kohler, qui a dû démissionner en 2019.

    Paris a pesé de tout son poids pour empêcher d’étendre les prérogatives de la Minurso à la surveillance des droits humains. Cette obstruction a de lourdes conséquences que la rupture du cessez-le-feu a aggravées.

    À l’échelle de l’UE, la France agit en meneur de tout ce qui vise à contourner les différentes décisions de la Cour européenne de justice qui a annulé, en septembre 2021, plusieurs accords de partenariat entre le Maroc et l’UE, accordant des préférences tarifaires aux produits issus des territoires sahraouis occupés. Il en va de même s’agissant des accords relatifs à la pêche qui entérinaient le pillage colonial marocain.

    De plus, Paris s’enferre à défendre la proposition unilatérale et illégale du Maroc à l’autonomie qui n’est en aucune manière une solution dans la mesure où il consacre la souveraineté du Maroc et en opposition frontale avec le droit international. Or la seule et unique solution de compromis, conforme au droit et à la démocratie, est l’organisation d’un référendum d’autodétermination.

    Contrairement à son affirmation de tenir une « position d’équilibre », Paris prend fait et cause pour le régime de Rabat, allant jusqu’à rompre totalement ses liens avec le Front Polisario, et parvenant ainsi à ramener le conflit aux affrontements militaires et à mécontenter les pays voisins de la région. Un tel aveuglement nourrit les tensions avec des conséquences qui peuvent être irréparables.

    Répression et violations des droits humains

    Les violations des droits humains sont une constante de l’occupation marocaine dans les territoires sahraouis occupés, mais elles se sont renforcées avec la reprise des hostilités. Cette escalade inquiétante frappe tout à la fois les activités des défenseurs des droits humains, leurs associations, leurs organisations sociales, leurs syndicats, les militants sahraouis, ainsi que les familles de prisonniers qui subissent les violences des forces de sécurité, d’agents en civil et de groupes para-policiers, dans une atmosphère de militarisation accrue.

    En un an, 160 violations des droits humains ont été répertoriées, nombre très en-deçà de la réalité dans la mesure où l’ensemble du territoire est interdit aux ONG et aux journalistes étrangers. Les villes, comme les zones rurales, vivent sous cette chape de plomb.

    Les atteintes aux droits civils et politiques concernent les interdictions de circuler, de se rassembler, de se réunir, de s’exprimer, mais aussi les assignations à résidence. Les attaques contre les médias et les journalistes locaux sont d’une brutalité inouïe.

    Le Maroc est passé maître en matière de raids illégaux, de destructions de biens ou bétails des nomades, de déplacements forcés de population, d’intrusions dans les domiciles – avec des coupures d’eau, d’électricité ou des jets de produits chimiques !

    Tous les témoignages convergent pour affirmer que les prisonniers, y compris les femmes et les mineurs, sont victimes de traitements dégradants et inhumains, de châtiments corporels, de mutilations, de violences sexuelles et de torture.

    Une justice aux ordres permet les détentions arbitraires et des simulacres de procès condamnant les militants sahraouis à de très lourdes peines et, tout particulièrement, ceux de Gdeim Izik, qui ont été emprisonnés à la suite d’une révolte en 2010. À l’isolement, privé de soins et de visites, nombreux sont les prisonniers qui sont désormais entre la vie et la mort. Ces violations des droits humains, les exécutions sommaires de civils, relèvent de crimes de guerre.

    Le sort des sœurs Sultana et Al-Waara Khaya ainsi que de leur mère, mais aussi celui de Mina Baati et de son fils, qui subissent un harcèlement continuel, suscitent une immense émotion. Combien de temps la France continuera-t-elle à rester sourde aux appels de ce peuple pacifique, respectueux du droit et de la démocratie ?

    Les communistes appellent à un changement radical de la politique de la France. Le soutien unilatéral à Rabat envenime le conflit, contribue au recul du droit international et alimente des mécanismes d’instabilité de longue portée. Le référendum est la seule issue.

    Pascal Torre

    responsable adjoint du secteur international du PCF

    chargé du Maghreb et du Moyen-Orient

    Source : PCF, 18/01/2022

    #SaharaOccidental #Maroc #FrontPolisario

  • 1ère tournée de terrain et test de crédibilité pour de Mistura

    1ère tournée de terrain et test de crédibilité pour de Mistura

    Première tournée de terrain et test de crédibilité pour de Mistura – Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, ONU, Staffan de Mistura,

    L’envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies et coordinateur de la mission onusienne au Sahara occidental (Minurso) a achevé hier soir sa première visite des camps de réfugiés sahraouis à Tindouf par un entretien officiel avec le président sahraoui et secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali.

    Depuis sa nomination le 6 octobre 2021, Staffan de Mistura clôt ainsi sa première mission de terrain, qui l’a d’abord menée au Maroc, et de contact avec les parties marocaine et sahraouie en conflit.
    A partir d’aujourd’hui, l’envoyé spécial d’Antonio Guterres prévoit de rencontrer des responsables algériens et mauritaniens, Alger et Nouakchott étant considérés par l’ONU comme des pays observateurs dans l’épineux dossier de décolonisation du Sahara occidental. Ainsi, il aura achevé sa tournée inaugurale dans la sous-région avant de s’attacher à trouver des points de rencontre entre les parties en conflit, le Maroc considéré comme puissance occupante et le Polisario comme représentant unique et légitime des Sahraouis pour leur indépendance. Un périple qui a fait dire à l’ambassadeur sahraoui, Abdelkader Taleb Omar, son « optimisme », espérant toutefois que Staffan de Mistura « trouvera une solution à même de relancer le processus de paix ».

    Dans la réalité, le diplomate onusien, contrairement à ses prédécesseurs, intervient dans le dossier sahraoui alors que le conflit est redevenu armé après que le Maroc ait rompu les accords de cessez-le-feu de 1991, en s’attaquant à des manifestants sahraouis dans la zone tampon de Guerguerat, le 13 novembre 2020. Pour résumer cette situation, le négociateur en chef, responsable du secrétariat de l’organisation politique du Front Polisario Khatri Addouh, a rappelé samedi 15 janvier que « la visite de De Mistura intervient à un moment important où la situation est complètement différente de ce qu’elle était il y a deux ans ». « Nous sommes actuellement, a-t-il précisé, dans une situation de confrontation militaire et de blocage du processus de règlement pacifique du conflit ».

    Ce qui n’a pas changé, c’est la position du Polisario à revendiquer la solution d’un référendum d’autodétermination comme seule issue possible au conflit, par ailleurs conforme aux résolutions des Nations unies. « L’échec de toutes les entreprises par le passé est dû à l’entêtement du régime marocain et à son refus de respecter la légitimité internationale et le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance, en connivence avec des pays influents au sein du Conseil de sécurité de l’ONU », a commenté, à ce sujet, le responsable sahraoui Khatri Addouh. « Les Sahraouis acceptent le référendum comme solution médiane entre leur revendication légitime à travers leur lutte pour asseoir la souveraineté sur l’ensemble du territoire de la République sahraouie, d’une part, et la proposition marocaine illégitime d’annexion des territoires sahraouis, d’autre part », avait déclaré avant lui, et avant l’arrivée de Staffan de Mistura dans les camps sahraouis, le représentant du Front Polisario à l’ONU et coordonnateur avec la MINURSO, Sidi Mohamed Omar.

    Entêtement marocain et refus de respecter la légitimité internationale

    En Face, le Maroc ne parle de que de son « initiative d’autonomie ». Selon un communiqué de la diplomatie marocaine publié jeudi 13 janvier à l’issue d’une rencontre entre le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, et Staffan de Mistura, Rabat a déclaré réaffirmer son attachement « à la reprise du processus politique conduit sous l’égide exclusive de l’ONU pour parvenir à une solution politique sur la base de l’initiative marocaine d’autonomie, dans le cadre du processus des tables rondes, en présence des quatre parties (le Maroc, l’Algérie, le Front Polisario et la Mauritanie) ». Une solution qui ne cadre pas avec toutes les résolutions onusiennes sur le territoire du Sahara occidental, considéré comme éligible à la décolonisation, mais qui est soutenue par de nombreux pays membres du Conseil de sécurité dont la France et les Etats-Unis qui, d’ailleurs, ne sont pas encore clairement exprimés sur la remise en cause ou non de la décision prise par l’ancienne administration Trump d’ouvrir une représentation consulaire dans les territoires sahraouis dans le sillage de la normalisation des relations entre le Maroc et Israël.

    La première tournée de Mistura dans la région s’inscrit dans le cadre de « la mise en œuvre de la résolution 2602 du Conseil de sécurité, adoptée le 29 octobre 2021, dans laquelle l’instance exécutive de l’ONU réitère son appel à toutes les parties à poursuivre leur engagement dans le processus des tables rondes, dans un esprit de réalisme et de compromis, pour parvenir à une solution politique, réaliste, pragmatique et durable basée sur le compromis », lit-on dans le communiqué d’annonce de la visite de l’envoyé spécial par l’ONU.

    Un « compromis » difficile à trouver dès lors que les Sahraouis restent déterminés à ne pas monnayer la solution du référendum de l’autodétermination et dès lors que l’Algérie a déjà déclaré qu’elle n’acceptait pas en tant que pays observateur le principe des « tables rondes », un procédé qui ferait oublier que les négociations concernent avant tout les parties belligérantes, occupant marocain et indépendantistes sahraouis.

    Pour rester dans le discours de la diplomatie, le porte-parole du Secrétaire général des Nations unies, Stéphane Dujarric, avait déclaré, lors d’une conférence de presse tenue mercredi 12 janvier, que Staffan de Mistura « avait l’intention d’entendre les points de vue de toutes les parties concernées sur les moyens d’avancer vers une reprise constructive du processus politique sur la région du Sahara». C’est désormais presque fait. Attendons la suite.

    Par Kahina Terki

    Reporters, 17/01/2022

    #Maroc #SaharaOccidental #FrontPolisario #ONU #Staffan_de_Mistura

  • Trois orpailleurs mauritaniens tués par des drones marocains

    Trois orpailleurs mauritaniens tués par des drones marocains – Sahara Occidental, Maroc, Mauritanie, Front Polisario,

    Citant l’Agence mauritanienne indépendante d’information Al Akhbar, RFI a rapporté mercredu la mort de trois orpailleurs mauritaniens dans la « zone tampon », une zone neutre qui sépare la partie du Sahara occidental administrée par le Front Polisario et celle sous contrôle marocain et qui est gérée par l’ONU.

    Le 1er novembre dernier, alors que l’Algérie commémorait la date du déclenchement de la guerre de liberation contre l’occupation française, trois chauffeurs de camions algériens avaient été visés par des drones marocains dans la région de Bir Lahlou où se trouve una base de la MINURSO, la mission onusienne opérant au Sahara Occidental. « Ce nouvel incident vient ainsi raviver la tension et témoigne de la volonté accrue du royaume chérifien d’affirmer « la marocanité » du Sahara occidental »m indique RFI.

    « Une position réconfortée par la normalisation de ses relations avec Israël. « Ce qui est certain, c’est que les fameux accords d’Abraham avec la reconnaissance par les États-Unis, et donc Israël, d’un partenariat et de la marocanité du Sahara, ont effectivement dopé à la fois la diplomatie et la détermination marocaine pour faire reconnaître par tous les moyens la marocanité du Sahara », explique Pierre Vermeren, professeur d’histoire contemporaine et spécialiste du Maghreb à l’université de Paris I Panthéon-Sorbonne, joint par Houda Ibrahim de la rédaction Afrique de RFI », ajoute la même source.

    « Et on observe que les événements qui se déroulent depuis un an et demi sont dans le cadre de cette reconnaissance américaine, qui n’a pas été démentie par l’administration Biden », ajoute-t-il.

    « Ces derniers temps, il y a « une recrudescence des événements violents sur le terrain », selon le chercheur qui précise que toutes les parties sont concernées. « Et ça ne donne lieu, bizarrement, à aucune intervention de l’ONU, aucun commentaire non plus de l’Union européenne, qui est divisée sur ce sujet. Donc, on est dans une situation de ni guerre ni paix, mais à force de laisser les incidents se multiplier, c’est évidemment quelque chose de dangereux », conclue RFI.

    #Maroc #SaharaOccidental #FrontPolisario #Mauritanie #Orpailleurs

  • Foreign Policy : Le marasme diplomatique du Maroc

    Foreign Policy : Le marasme diplomatique du Maroc

    Foreign Policy : Le marasme diplomatique du Maroc – Sahara Occidental, Israël, Etats-Unis, normalisation, Front Polisario, lobbying,

    Malgré la volte-face de Washington sur le Sahara Occidental, l’ancien chouchou des cercles politiques américains est plus isolé que jamais.
    Pendant longtemps, le Maroc a été un chouchou des cercles politiques de Washington. Le pays est souvent salué comme le premier à reconnaître l’indépendance des États-Unis (en 1777), et peu de choses se sont opposées aux relations maroco-américaines depuis. Les efforts de lobbying du royaume, par exemple, n’ont historiquement pas nécessité de gros efforts pour convaincre les législateurs américains des deux côtés de l’allée d’adopter une législation conforme à ses intérêts. Aujourd’hui, cependant, le consensus bipartisan américain autrefois inébranlable sur le Maroc s’est éloigné d’un soutien inébranlable. Le reflet le plus récent de cette tendance est le langage sceptique sans précédent à l’égard du Maroc introduit dans le projet de loi de crédits et la loi d’autorisation de la défense nationale (NDAA) pour l’année fiscale 2022. Alors que le projet de loi de crédits 2022 du Sénat américain doit faire l’objet de négociations avec la Chambre, la NDAA a été adoptée par les deux chambres du Congrès. Ces deux textes de loi risquent d’envenimer les liens séculaires entre ces deux alliés historiques. Pour être sûr, les États-Unis ne sont pas le seul pays avec lequel le Maroc a subi des pertes diplomatiques récentes.

    Au cours de l’année écoulée, les gros titres ont dressé un tableau inquiétant du déclin de la diplomatie marocaine. Cela a laissé le pays relativement isolé, même parmi ses alliés traditionnels. En mars 2021, le Maroc a rompu toute communication diplomatique officielle avec l’Allemagne en raison d’une série de ce qu’il a qualifié de « profonds désaccords ». En mai 2021, le Maroc a retiré son ambassadeur en Espagne et a assoupli les restrictions frontalières avec l’enclave espagnole de Ceuta, située en Afrique du Nord, provoquant un afflux de milliers de migrants – dont de nombreux mineurs non accompagnés – sur le territoire espagnol et européen. Cette mesure a incité le Parlement européen à adopter une résolution qui considère que le Maroc a enfreint la Convention des Nations unies relative aux droits de l’enfant.

    En juillet 2021, des rapports ont allégué que des agents des services de renseignement marocains avaient piraté le téléphone du président français Emmanuel Macron ainsi que d’un certain nombre de fonctionnaires et de journalistes français. La France, habituellement fervente partisane de son ancienne colonie, s’est depuis murée. En septembre 2021, la Cour de justice de l’UE a annulé les échanges agricoles et de pêche entre le Maroc et l’UE. Le point commun de toutes ces querelles est la détérioration du corps diplomatique marocain, autrefois dynamique, à la suite de la nomination de Nasser Bourita, un bureaucrate subalterne sans affiliation partisane et au CV relativement mince, au poste de ministre des affaires étrangères du Maroc en 2017.

    Pendant son mandat, le Maroc n’a jamais été aussi aliéné de ses voisins et alliés. « Il y a un consensus général parmi les diplomates anciens et actuels que l’état de la diplomatie marocaine a atteint son point le plus bas depuis l’indépendance », a déclaré un diplomate marocain vétéran, qui a parlé à Foreign Policy sous couvert d’anonymat par crainte de représailles. Il a décrit la diplomatie marocaine actuelle en deux mots : « erratique et médiocre ». Maintenant, les intérêts marocains risquent de perdre le soutien de son allié le plus ancien et le plus fort : les États-Unis. Les choses ont commencé à mal tourner pour le Maroc après qu’il se soit retrouvé dans le collimateur de la campagne présidentielle américaine de 2016, lorsqu’il a été signalé que le roi Mohammed VI avait promis 12 millions de dollars à la Fondation Clinton en 2015.

    Rapidement, la campagne de Donald Trump a intégré le rapport dans ses points de discussion comme un exemple présumé de la candidate Hillary Clinton s’engageant dans le « pay for play ». Pendant toute la durée du mandat présidentiel qui a suivi, Trump n’a tenu aucune réunion officielle avec le roi Mohammed VI. La rencontre la plus proche entre les deux chefs d’État a eu lieu lorsque des photos d’eux lors de la cérémonie de l’Armistice 2018 en France sont devenues virales : On pouvait voir Trump fixer un Mohammed VI endormi. Et puis, dans les dernières semaines du mandat de Trump, il a publié une proclamation qui reconnaissait la souveraineté du Maroc sur le territoire contesté du Sahara occidental en échange de la normalisation des liens du Maroc avec Israël.

    Cette décision a immédiatement suscité une condamnation bipartisane à Washington. Le sénateur républicain Jim Inhofe et le sénateur démocrate Patrick Leahy ont été à l’avant-garde de cette critique, qui s’est poursuivie sous l’administration Biden. Inhofe et Leahy sont tous deux les auteurs d’une lettre du Sénat de février 2021 adressée au président américain Joe Biden, l’exhortant à revenir sur la décision de Trump, qu’ils qualifient de cautionner « les revendications illégitimes de souveraineté du Royaume du Maroc sur le Sahara occidental ». Le conflit du Sahara occidental a émergé après l’indépendance du territoire de la domination coloniale espagnole dans les années 1970.

    Le Front POLISARIO, pro-libération, a rapidement réorienté sa lutte armée contre le Maroc lorsque le royaume a pris le contrôle du Sahara occidental en 1975, et ce n’est qu’en 1991 que les deux parties ont accepté les termes d’un accord de cessez-le-feu négocié par l’ONU, s’engageant à organiser un référendum sur le statut du territoire. Plus de 30 ans plus tard, le vote n’a toujours pas eu lieu malgré le soutien massif de la communauté internationale et des Nations unies. Les projets de loi de crédits pour l’année fiscale 2022 et le NDAA incluent des changements significatifs sur le Maroc et le Sahara Occidental.

    Inhofe est le membre le plus haut placé de la commission des services armés du Sénat et Leahy est le président de la commission des crédits, ainsi les projets de loi de crédits du Sénat pour l’année fiscale 2022 et le NDAA incluent des changements significatifs sur le Maroc et le Sahara Occidental en comparaison avec les années passées. Dans les versions précédentes du projet de loi – qui, entre autres choses, décrit les crédits pour le Département d’État et d’autres opérations étrangères américaines – les dispositions relatives au Sahara occidental avaient été placées dans la section sur le Maroc.

    « Nous ne pensions pas que cela reflétait la réalité ou le droit international », a déclaré Tim Rieser, conseiller principal en politique étrangère de Leahy et greffier démocrate de la sous-commission des crédits pour l’État et les opérations étrangères. « Donc, la première chose que nous avons fait au Sénat a été de séparer le Sahara Occidental et de le mettre sous sa propre rubrique comme une disposition générale ». Inhofe a fait écho à ce sentiment : « Cette section particulière devrait être protégée alors qu’elle avance dans le processus de négociation », a-t-il dit à Foreign Policy dans un courriel. Reconnaissant le mérite de Leahy pour le langage fort, Inhofe a ajouté, « cela envoie un message fort à l’administration Biden – c’est une priorité pour le Congrès, donc vous devez en faire une priorité aussi ».

    Si le projet de loi de crédits survit au processus de négociation de la Chambre, le placement du Sahara Occidental comme sa propre rubrique n’est qu’un des nombreux changements qui pourraient marquer un tournant dans les relations Maroc-USA. Le projet s’oppose également à l’utilisation des fonds pour la construction d’un consulat américain au Sahara Occidental, inversant l’inauguration nominale par l’administration précédente de ce qui allait finalement être un consulat dans le territoire contesté. En outre, le NDAA, qui couvre les crédits pour l’armée américaine, limite l’utilisation des fonds pour tout exercice militaire avec le Maroc, à moins que le secrétaire américain à la défense « détermine et certifie aux comités de défense du Congrès que le Royaume du Maroc a pris des mesures pour soutenir un accord de paix final avec le Sahara Occidental. »

    Ayant passé à la fois le Sénat et la Chambre des représentants, il y a une forte probabilité que les exercices militaires annuels African Lion de cette année, le plus grand exercice du Commandement américain pour l’Afrique, passent entièrement à côté du Maroc. À l’exception d’une pause liée à une pandémie en 2020, la dernière fois que les exercices African Lion ont exclu le Maroc remonte à 2013, lorsque le Maroc a protesté contre le soutien américain à un mandat de surveillance des droits de l’homme dans le cadre de la mission de maintien de la paix de l’ONU au Sahara occidental. En réponse, les États-Unis sont revenus sur leur soutien au mandat. Beaucoup avaient prévu que, sous l’administration Biden, il y aurait une autre poussée pour inclure un mandat de droits de l’homme dans la mission de maintien de la paix de l’ONU au Sahara occidental, connue sous le nom de MINURSO.

    Non seulement les Etats-Unis sont les auteurs de la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU qui détermine le mandat et la durée de la MINURSO, mais le Secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a réaffirmé à plusieurs reprises la promesse de campagne de Biden de « remettre les droits de l’homme au centre de la politique étrangère américaine ». Inhofe et Leahy, ainsi que plusieurs autres sénateurs, dont le démocrate de l’Ohio Sherrod Brown et l’indépendant du Vermont Bernie Sanders, ont signé une lettre adressée à Blinken en octobre 2021, demandant l’inclusion d’un mandat de surveillance des droits de l’homme dans le renouvellement de la MINURSO.

    Le 29 octobre 2021, le Conseil de sécurité a adopté une résolution qui renouvelait la MINURSO sans mandat de surveillance des droits de l’homme. Dans son courriel adressé à Foreign Policy, M. Inhofe a qualifié le libellé de la résolution concernant les droits de l’homme de « sans dents ». Beaucoup ont été frustrés par l’ambiguïté de l’administration Biden sur sa position concernant le Sahara Occidental. « Ce qu’ils semblent faire, c’est de défendre cette position ‘neutre’ où ils n’ont pas embrassé la politique de Trump mais ne l’ont pas non plus rejetée », a déclaré Rieser. Pour Inhofe, le temps presse : « À ce stade, plus de 10 mois après le début de la nouvelle administration, je veux juste voir des actions ».

    Samia Errazouki

    Foreign Policy, 04/01/2022

    #Maroc #SaharaOccidental #FrontPolisario #EtatsUnis #AnthonyBlinken #Israël #Normalisation #Lobbying

  • Quand la France corrigeait le Maroc avec un hacker

    Quand la France corrigeait le Maroc avec un hacker – Maroc, Algérie, hacker Chris Coleman, DGED, DST, Abdellatif El Hammouchi, Salaheddine Mezouar, Ignacio Cembrero, Agnès féline, DGSE, Mohamed Anbar, Sahara Occidental,

    Il a beau accuser l’Algérie d’être derrière le hacker Chris Coleman qui a balancé, au mois d’octobre 2014, sur la toile des centaines de documents confidentiels de la diplomatie marocaine et des services d’espionnage marocains, la DGED. Dans son édition du 10/12/2014, le quotidien arabophone marocain Akhbar Alyoum, le ministre marocain des AE, Salaheddine Mezouar, a estimé, en évoquant l’affaire de la fuite de centaines de documents que c’est une « opération des services algériens ». Le Maroc « n’aura de cesse de présenter les preuves attestant que le voisin de l’Est (l’Algérie, ndlr) nourrit le conflit autour du Sahara », a ajouté Mezouar.En accusant le Département du renseignement et de la sécurité (DRS) d’être derrière la fuite de « documents confidentiels » mettant à nu les pratiques honteuses de la diplomatie marocaine envers l’Algérie et le dossier du Sahara Occidental le régime marocain use de ses habituels faux-fuyants consistant à accuser l’Algérie de tous ses maux. Mezouar accuse, sans apporter bien évidemment la moindre preuve, les services de renseingement algériens d’avoir révélé ces documents, et ne reproche pas à son gouvernement d’avoir opté pour la corruption pour nuire à l’Algérie.

    En accusant l’Algérie, le Makhzen voulait surtout épargner ses maîtres de l’Elysée. Selon le journaliste espagnol Ignacio Cembrero, grand connaisseur du Maroc et du Maghreb, les français ont activé le hacker Chris Coleman après que le Maroc a décidé, en février 2014, de suspendre la coopération judiciaire avec l’Hexagone pour exprimer son mécontentement suite à l’incident relatif au patron de la DST marocain, Abdellatif El Hammouchi. Les conséquences de cette suspension se sont fait sentir en France, puisque, selon l’ancien ministre français de l’Intérieur Charles Pasqua, «le Maroc était l’une de (ses) principales sources d’information ».

    Le 23 mai 2014, Mezouar convoque l’ambassadeur de la France à Rabat, Charles Fries pour lui signifier sa désapprobation suite à une réunion, tenue le 6 mai, entre des membres de l’ambassade, du juge de liaison français à Rabat et l’ancien magistrat marocain Mohamed Anbar. Le lendemain de cette réunion. Le360, un site proche du palais royal, rapporte les détails de cette réunion tout en dévoilant le nom d’une personne présente à la réunion : Agnès Féline, « deuxième secrétaire à l’ambassade de France et chef d’antenne de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) au Maroc ». Suite à la publication de son nom et fonction, cette dernière, « a été contrainte de quitter rapidement le pays », précise le journaliste espagnol. « Qui a prévenu la presse que derrière cette femme accréditée comme diplomate se cachait un agent secret ? », s’est-il interrogé. «  Probablement les mêmes personnes qui l’ont accréditée. Ainsi, dans la capitale marocaine, certains sentent que @chris_coleman24 est la revanche française contre ces coups bas », affirme-t-il.

    Source : Marocleaks, 03/01/2022

    #Maroc #Algérie #SaharaOccidental #Marocleaks #HackerChrisColeman #France #AbdellatifEl Hammouchi #AgnèsFéline #DGSE

  • Politique étrangère: 2021, l’année de tous les défis

    Politique étrangère: 2021, l’année de tous les défis – Algérie, diplomatie, Maroc, France, Macron, Libye, Tunisie, Sahara Occidental, Mauritanie, Niger, Mali, Sahel

    Est-il possible de rattraper de longues années d’absence sur la scène politique internationale ? C’est la problématique posée et à laquelle l’appareil diplomatique va s’atteler résolument et avec détermination dans plusieurs directions, africaine, arabe et internationale.

    On aura relevé cette « résurrection » depuis les sommets de Berlin I et II sur la crise libyenne à laquelle l’Algérie accorde une grande importance. « Une ligne rouge », déclarera le Président Abdelmadjid Tebboune aux médias. Pour autant, les escales sont nombreuses, aussi sensibles les unes que les autres, où il faudra défendre la doctrine algérienne en politique étrangère, faire entendre sa voix, défendre ses positions dans l’esprit du vivre-ensemble, de paix, de règlement des différends par les moyens pacifiques des crises et la non-ingérence dans les affaires intérieures des États. Libye, Mali et le Sahel, Sahara Occidental, Palestine sont les dossiers lourds dans lesquels va s’investir la diplomatie algérienne.

    France : la gaffe de Macron
    La nomination de Ramtane Lamamra à la tête du ministère des Affaires étrangères, à la suite de Sabri Boukadoum, en juillet 2021, a pour objectif de donner plus de visibilité sur les positions de l’Algérie. De fait, il sera très vite confronté à deux crises d’importance. Tout d’abord avec la France, suite aux propos du Président Emmanuel Macron niant l’existence de la Nation algérienne avec l’invasion coloniale française de 1830 et la mise en avant d’une « rente mémorielle » dont se nourrit le régime algérien.

    Une série de mesures, en représailles, sera prise dont le rappel de l’ambassadeur, l’interdiction du survol des avions militaires français de l’espace aérien notamment. Des mesures qui surprendront les autorités françaises habituées au profil bas des régimes précédents. La réduction de 50% de la délivrance des visas aux Algériens, la volonté d’expulser 13 000 sans-papiers algériens dépasseront les classiques querelles entre les deux capitales. Il n’empêche que c’est dans ce contexte que Ramtane Lamamra fera le déplacement à Paris dans le cadre de la tenue de la Conférence internationale sur la Libye, le 21 novembre dernier.

    Emmanuel Macron ne revient pas sur ces déclarations mais charge son ministre des Affaires étrangères et de l’Europe Jean-Yves Le Drian de procéder à un rétropédalage à partir de Bruxelles, d’abord, où il déclare que son pays respecte « la souveraineté » de l’Algérie. Suivra une visite à Alger, mercredi 8 décembre, en vue d’« apaiser » une relation fortement en crise.

    Outre son collègue des AE, il sera reçu à El Mouradia, par le Président Abdelmadjid Tebboune. En parallèle, Macron multiplie les gestes de réconciliation.

    Maroc, le torchon brûle
    On retiendra que l’année 2021 sera fortement impactée par la brusque mais prévisible tension avec le Maroc. Résultat : rupture de toutes les relations dont celles diplomatiques, annoncée le 24 août dernier par Ramtane Lamamra au cours d’une conférence de presse. Les raisons à la base de cette grave crise tiennent des hostilités permanentes marocaines au soutien du MAK (Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie), Rachad et les autres opposants.

    Outre le maintien de la fermeture des frontières déjà actée depuis de nombreuses années, l’interdiction de survol des avions civils et militaires marocains de l’espace aérien de l’Algérie. Plus encore, il s’ensuivra le non-renouvellement du contrat d’acheminement du gaz naturel vers l’Espagne par le gazoduc sur le territoire marocain. Un autre événement donnera une tournure plus dangereuse à la crise suite à l’assassinat, début novembre 2021, de trois chauffeurs algériens en route pour la Mauritanie.

    L’hostilité du Makhzen est maintenant ouverte depuis la « normalisation » avec l’État sioniste d’Israël qui sera suivie, une année plus tard, par des visites des officiels de l’État usurpateur. C’est l’escalade. Le Rubicon est franchi avec la déclaration du ministre de la Défense israélien menaçant, qui plus est du territoire marocain, l’Algérie.
    Par ailleurs, le Makhzen ne s’arrête pas là puisqu’il se fera l’avocat de l’entrée de l’État d’Israël à l’Union africaine (UA). L’Algérie va s’y opposer de toutes ses forces. Ramtane Lamamra se charge de sensibiliser ses homologues africains sur les dangers de l’initiative marocaine.

    Crises en Libye et au Mali
    Compte tenu du contexte historique et géographique, l’Algérie s’est largement impliquée dans la crise libyenne en encourageant les factions libyennes à se rencontrer à Alger et les incitant à trouver une solution politique au conflit qui les oppose. Dernières initiatives en date, il y a d’abord la réunion des sept États du voisinage de la Libye le 8 septembre 2021, suivie, le 1er novembre dernier, de celle de concertation ministérielle afin de sortir une feuille de route pour des élections générales le 24 de ce mois de décembre. Visiblement, la réconciliation n’est pas encore au rendez-vous.

    Au Mali, la diplomatie algérienne est très active et en contact permanent avec le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta. 30 juin 2021, sous la conduite de l’ambassadeur algérien à Bamako, a été tenue la 43e session du CSA (Comité de suivi de l’Accord d’Alger) pour l’actualisation de la feuille de route issue du processus de l’accord.

    Égypte, Tunisie, Mauritanie, Niger
    Les quatre pays sont, directement ou indirectement, impliqués dans la crise du Sahel. Au centre des préoccupations, la lutte contre le terrorisme, le trafic transfrontalier de drogue et d’armes. Il s’agit de mettre en place des mécanismes pour promouvoir la sécurité collective. 31 juillet, Lamamra entreprend une visite de travail au Caire où il sera reçu par le Président égyptien. Cette visite intervient après la « normalisation » entre le Makhzen et l’État sioniste d’Israël et les tentatives de ce dernier de s’introduire dans l’Union africaine. Les discussions ont aussi porté sur les opportunités de coopération économique. C’est d’ailleurs l’objectif d’intenses échanges avec la Tunisie.
    Dernière visite en date, celle du Président Tebboune, le 16 décembre dernier, suivie de la signature de 27 accords touchant plusieurs domaines. Cette visite a été, rappelons-le, précédée par celle du Premier ministre Aïmene Benabderrahmane.

    En Mauritanie, où il sera reçu par le Président Mohamed Ould Cheikh El Ghezouani, Ramtane Lamamra effectuera une visite de travail de deux jours, les 7 et 8 septembre. A l’ordre du jour : situation au Maghreb et monde arabe ; les défis dans la région sahélo-saharienne en prévision du Sommet arabe d’Alger.
    Auparavant, le chef de la diplomatie algérienne a présidé le 8e séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique, à Oran. Devant les ministres des AE africains réunis, il les a invités à parler d’une seule voix au Conseil de sécurité de l’ONU.

    Diplomatie économique
    En fin, il y a lieu de retenir cette date du 26 février où Sabri Boukadoum, prédécesseur de Lamamra, a eu à présider une rencontre qui a décidé d’une série de mesures portant sur « la création d’un réseau interactif pour les chargés d’affaires économiques et commerciales auprès de nos missions diplomatiques et consulaires à travers le monde, l’ouverture d’un bureau d’information au niveau du ministère des Affaires étrangères pour l’accueil des opérateurs et exportateurs algériens et le renforcement de la Direction de promotion et de soutien des échanges économiques, en tant que structure centrale et axiale de la diplomatie économique ».
    Brahim Taouchichet

    Le Soir d’Algérie, 30/12/2021

    #Algérie #Diplomatie #Maroc #Tunsie #Libye #Mali #Sahel #Mauritanie #Niger

  • Rapport d’activité des lobbistes américains -I- (*)

    Rapport d’activité des lobbistes américains -I- (*)

    Rapport d’activité des lobbistes américains -I- Etats-Unis, Maroc, médias, Hillary Clinton, Edward Gabriel, Morocco on the move, réfugiés sahraouis, Sahara Occidental, Sahel,

    ÉQUIPE DE WASHINGTON
    RAPPORT D’ÉTAT D’AVANCEMENT DE FÉVRIER 2012

    Introduction

    L’agenda de février à Washington a continué à être dominé par les questions liées à la prochaine élection présidentielle. Les préoccupations de politique étrangère comprenaient l’Afghanistan (retrait anticipé, brûlage de Coran), Iran-Israël (question de l’enrichissement nucléaire) et la visite du vice-président chinois. Les sujets nationaux étaient principalement ceux qui étaient définis pour attirer les électeurs des deux principaux partis politiques.

    Il y a eu très peu de mouvement sur le Maroc en dehors de la visite de la Secrétaire d’Etat Hillary Clinton et des visites d’autres hauts responsables du Département d’Etat et du Département de la Défense au Maghreb, principalement axées sur les questions de sécurité. La première visite d’un membre du nouveau gouvernement marocain aux États-Unis a également suscité un certain intérêt, bien qu’elle n’ait pas eu l’opportunité d’un large engagement médiatique par le biais de l’équipe de Washington.

    Il y a eu un certain nombre de programmes et d’événements médiatiques qui ont mis en évidence des sujets liés au Maroc, y compris le rapport annuel sur le terrorisme du Centre International d’Etudes sur le Terrorisme (ICTS), plusieurs reportages liés au rapport de l’ICTS, la visite de la Secrétaire d’Etat Clinton, et la nécessité d’utiliser l’aide étrangère américaine pour résoudre le statut des réfugiés de Tindouf.

    Pour ce qui est de l’avenir, il est évident qu’à l’approche de la fin des primaires républicaines en mars, la campagne électorale deviendra encore plus combative et rhétorique entre les démocrates et les républicains. La légère amélioration de l’économie américaine, qui constitue un avantage pour le Président, est compensée, selon certains experts, par l’augmentation du coût de l’essence, principalement due aux menaces de l’Iran.

    Ce sera une période difficile pour promouvoir l’agenda du Maroc ; cependant, avec le langage des appropriations permettant à l’aide américaine d’être dépensée partout où le Maroc gouverne, il y aura des opportunités pour avancer sur des projets financés par les Etats-Unis dans le Sud. Ceci est notre objectif principal pour le printemps.

    La liste ci-dessous n’est pas exhaustive et n’est pas non plus entièrement détaillée car nous nous concentrons sur les éléments qui ont le plus d’impact sur notre stratégie. Puisqu’il est difficile de distinguer certains travaux du Centre Américain Marocain de ceux de l’Ambassade, ce rapport inclut certaines activités de l’Ambassade, du MAC, et de ses consultants en tant que « l’équipe de Washington ».

    Campagnes

    MarocOnTheMove.com (MOTM)

    Dans le cadre des efforts de l’équipe pour améliorer la présence du Maroc sur le web et les médias sociaux et pour accroître son audience en ligne, nous continuons à utiliser le site web MOTM et l’identifiant Twitter @MorocOnTheMove pour réorienter et publier des informations positives sur le Maroc.

    Le site web et le programme de médias sociaux @MorocOnTheMove continuent d’élargir la portée de nos messages, tant en quantité qu’auprès de publics ciblés.
    Après seulement quatre mois en ligne, plus de 220 articles et autres contenus originaux de l’équipe ont été publiés et le site web a reçu plus de 18 000 visites. @MorocOnTheMove a envoyé plus de 700 tweets, a gagné plus de 200 followers et a été retweeté régulièrement par des personnalités influentes sur Twitter, notamment le Département d’État et l’ambassade des États-Unis à Rabat.

    La page la plus visitée du site web du MOTM est la section « Sources expertes » qui contient les informations biographiques et les coordonnées des membres de l’équipe et des porte-parole tiers qui connaissent notre message et sont disponibles pour fournir des commentaires positifs et des informations de base sur demande. Cela augmente considérablement la probabilité que les journalistes, les décideurs politiques et les responsables de groupes de réflexion recherchent ces experts pour des articles, des briefings et des événements sur le Maroc et la région.

    Le Maroc en tant que leader

    Activités :

    Le 5 février, l’Ambassadeur Gabriel a été interviewé en direct sur l’émission de radio arabe américaine « Radio Baladi » sur le thème « Le Maroc et le printemps arabe ». Animée par Ray Hanania, l’émission a souligné le leadership du Maroc en matière de réformes démocratiques dans la région et a été diffusée dans l’Illinois, le Michigan et l’Ohio.

    Fin janvier, l’équipe a informé Isobel Coleman, auteur et Senior Fellow pour la politique étrangère américaine, directrice de l’initiative Société civile, marchés et démocratie au Council on Foreign Relations, avant son voyage au Maroc pour en savoir plus sur le programme mourchidate et assister à la conférence du North Africa Partnership for Economic Opportunity (PNB-NAPEO) à Marrakech. Le 21 février, Mme Coleman a publié un article intitulé « Democracy in development – Morocco and political reform » sur le blog du Council on Foreign Relations, dans lequel elle examine le processus de réforme au Maroc par rapport à d’autres pays de la région depuis le début du printemps arabe.

    Suite à la visite de la Secrétaire d’Etat Hillary Clinton au Maroc fin février, l’Equipe a publié un communiqué de presse, « Sec. Clinton loue le Maroc comme leader pour la paix, la démocratie dans la région – Réaffirme la solution marocaine d’autonomie au Sahara Occidental comme ‘sérieuse, réaliste, crédible’, » citant les remarques de Clinton avec le Ministre des Affaires Etrangères marocain Saad Dine El Othmani lors d’un briefing à Rabat. Il a été repris et posté dans plus de 200 médias américains et internationaux, dont Reuters, le Wall Street Journal’s Market Watch, Boston Globe, San Francisco Chronicle, Newsday, Houston Chronicle, Sacramento Bee, Columbus Dispatch, Yahoo News, AOL News, et Afrik-News. Robert M. Holley a rédigé un commentaire posté sur le site Web du MOTM, « Three Times Not Yet a Charm », sur les implications de la visite de Clinton.

    En outre, le MOTM a publié « La visite de Clinton au Maroc, une occasion de renouveler le soutien à l’initiative d’autonomie » qui citait Peter Pham du Conseil Atlantique qui est régulièrement informé par l’équipe de Washington. Un article, « Date des discussions de l’ONU sur le Sahara Occidental annoncée », publié par North Africa United, a également fait référence à la citation de Pham MAP.

    Fin février, une exposition d’art, « Beauté et croyance : Crossing Bridges with the Arts of Islamic Culture », a été inaugurée à l’université Brigham Young dans l’Utah avec l’ambassadeur Rachad Bouhlal comme invité d’honneur. Plusieurs articles soulignant l’exposition et la participation de l’ambassadeur Bouhlal ont été publiés : « BYU opens massive Islamic art exhibit », par KSL.com et « Islamic Art Extends Bridges in Utah » par OnIslam.net, « Islamic art exhibit opens at BYU’s Museum of Art », Deseret News, et « Islamic art extends bridges in Utah » sur ABNA.

    Résultats :

    En février, les efforts de l’équipe de Washington pour souligner le rôle du Maroc en tant que leader pour les réformes démocratiques et la paix dans la région pour les audiences américaines ont généré plus de 430 placements médias positifs et 35,5 millions d’impressions médias favorables.

    Le Polisario et le terrorisme au Sahara/Sahel

    L’équipe a poursuivi ses efforts pour attirer l’attention des médias américains sur la menace croissante d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) et d’autres groupes terroristes au Sahara/Sahel, ainsi que sur les préoccupations croissantes concernant les liens entre AQMI et les membres du Front Polisario dans les camps de Tindouf. Ces efforts ont consisté à sensibiliser les journalistes, à publier des articles d’opinion, à informer les porte-parole de tierces parties et à créer des fiches d’information, des chronologies et d’autres documents d’appui à distribuer aux publics cibles.

    Activités :

    Un point focal des efforts a été le Potomac Institute for Policy Studies « Cooperation in combating terrorism : Review of 2011 and outlook for 2012 », qui a eu lieu le 2 février au National Press Club. L’équipe a compilé et/ou aidé à la préparation des documents d’information suivants : « 4Q 2011 ICTS REPORT UPDATE CHARTS ‘Maghreb & Sahel Terrorism’ FINAL », « Morocco Terrorism » factsheet and talking points for media and policymakers, « CHRONOLOGY-Polisario Renegades & AQIM Recruits-It’s time to Close the Camps’ », ICTS/Potomac Institute- « Special Update Report : Terrorism in NW&C Africa from 9-11 to Arab Spring » (qui documente l’augmentation de 500% des attaques d’AQMI et d’autres groupes terroristes dans la région depuis le 11 septembre) et le dépliant de l’ICTS – « ICTS Terrorism Special Update Report ». Le rapport détaille également l’implication des membres du Polisario avec AQMI et les trafiquants, et constate que les camps gérés par le Polisario sont devenus « un terrain de recrutement pour les terroristes, les trafiquants et les entreprises criminelles ». Elle exhorte les États-Unis et la communauté internationale à prendre des mesures pour « donner la priorité à la réinstallation permanente des réfugiés. »

    Après l’événement, l’équipe a publié un communiqué de presse intitulé « Study warns of rising al-Qaeda threat in North Africa-Urges closing Polisario camps which have become recruiting ground for terrorists », qui a été repris et posté dans plus de 150 médias américains et internationaux, dont Reuters, Market Watch du Wall Street Journal, ABC News, Terrorism Watch, Yahoo News, AOL News, Africa Business et Star Africa.

    Pour le site Web du MOTM, le professeur Alexander a enregistré un commentaire vidéo intitulé « Les camps du Polisario abritent les « graines du recrutement et de la violence » », dans lequel il décrit les conclusions du rapport Potomac, en mettant l’accent sur la recommandation de fermer les camps de réfugiés contrôlés par le Polisario car ils sont « un terrain de recrutement pour les terroristes, les trafiquants et autres entreprises criminelles ».

    En outre, l’équipe a organisé une interview pour Alexander avec Jennifer Rubin, du blog « Right turn » du Washington Post. Son commentaire, « North Africa : Terrorism on the rise » a été publié le matin de l’événement, puis republié et cité par plusieurs autres médias, dont Forbes et The Daily Globe. La MAP a également publié un article sur l’étude de l’ICTS, « Report in Washington calls for closure of Polisario camps in Tindouf », qui a été repris par des médias marocains et autres, dont Le Matin, E-Marrakech, Rue20, Sahara News, Sahel Intelligence, et Readers Edition.

    Un rapport publié en février 2012 par l’Africa Center for Strategic Studies, intitulé « Regional security cooperation in the Maghreb and Sahel – Algeria’s pivotal ambivalence », cite les données sur le terrorisme fournies par l’Équipe dans le rapport 2011 de l’ICTS sur le terrorisme au Maghreb et au Sahel.

    L’ambassadeur Ed Gabriel a rédigé un article d’opinion intitulé « Stop subsidizing recruiting ground for terrorists and traffickers », publié dans le « Congress Blog » de The Hill, qui est distribué au Congrès et aux médias.

    Résultats :

    En février, les efforts de l’équipe de Washington pour mettre en évidence les préoccupations du public américain concernant la montée du terrorisme dans la région et la connexion avec le Polisario ont généré plus de 360 placements médias positifs et 24,8 millions d’impressions médias favorables.

    Activités du Congrès

    Le Congrès était en session pendant trois semaines en février et l’équipe de Washington a entamé le processus annuel d’organisation de réunions d’information en personne avec chaque bureau du Congrès, rencontrant ainsi vingt-quatre bureaux. Elle a également continué à diffuser les principaux messages des campagnes à venir :

    Discréditer le Polisario
    Cibler l’aide pour qu’elle ne soit plus axée sur l’administration des camps mais sur la promotion de solutions durables.
    Renforcer le soutien aux faits sur le terrain
    Promouvoir le Maroc en tant que leader dans la région, en particulier les réformes de l’année passée, et le nouveau rôle au sein du Conseil de Sécurité des Nations Unies.

    Chaque bureau a reçu un briefing complet sur les récentes actions du Polisario, y compris les enlèvements dans les camps, la façon dont les camps sont utilisés comme centre de recrutement pour les terroristes et les entreprises criminelles, la façon dont les membres du Polisario font du trafic de drogue et de marchandises, et la façon dont ils ont combattu aux côtés de Kadhafi en Libye. L’équipe a également distribué le rapport de l’Institut Potomac sur le terrorisme en Afrique du Nord, qui détaille ces activités et guide les membres et le personnel à travers la carte décrivant les différentes forces d’instabilité opérant près des camps du Polisario.

    L’équipe est bien consciente du fait que les adversaires du Maroc planifient une campagne qui montrera le Polisario comme des victimes. Notre plan, à partir de ces réunions et de toutes celles qui suivront, est d’informer chaque bureau, de faire circuler des articles d’opinion et des articles de presse qui montrent la réalité du Polisario, et, en exposant la vérité avant qu’ils ne commencent leurs efforts, de continuer à minimiser la capacité du Polisario à gagner des partisans au Congrès.

    L’équipe de Washington est restée en contact avec les principales parties prenantes de la sous-commission des crédits pour la campagne Facts on the Ground. Elle a informé les représentants clés de la réaction initiale du Département d’État à la formulation, à savoir que le Département était conscient de la formulation et essayait de décoder ce qu’il fallait faire, le cas échéant, à ce sujet. Les représentants clés ont ensuite posé des questions à la secrétaire d’État sur la manière dont elle envisageait de mettre en œuvre le langage. Ces questions de suivi montrent qu’il s’agit d’un sujet important pour le Congrès et obligeront le Département d’État à commencer à répondre à des questions directes sur le sujet.

    Perspectives d’avenir

    L’équipe prévoit d’organiser au moins trente autres séances d’information en mars, et fera également circuler le dernier article d’opinion de l’ambassadeur Gabriel sur les camps du Polisario auprès de notre audience au Congrès, ainsi que toutes les informations crédibles sur le Polisario qui renforcent notre campagne vigoureuse pour le discréditer. Nous continuerons à mettre l’accent sur les problèmes de sécurité dans la région et nous pourrons éventuellement aider à organiser une réunion d’information au Congrès sur les dangers posés par les camps, tant sur le plan sécuritaire qu’humanitaire. Enfin, nous continuerons à travailler en étroite collaboration avec les responsables des crédits du Congrès sur la mise en œuvre du langage des faits sur le terrain.

    MATIC

    Le MATIC a tenu une réunion de groupe avec l’équipe des représentants commerciaux américains responsable de la région MENA, qui se rendait au Maroc plus tard dans le mois, au cours de laquelle nous avons eu une discussion approfondie sur la nécessité d’accorder la priorité au Maroc ainsi qu’à la Tunisie et à la Libye. Le personnel de l’USTR se rendant au Maroc était également en contact avec l’ambassadeur, qui les a aidés à préparer leur voyage.

    Le MATIC a rencontré le directeur régional de l’Institut Aspen pour NAPEO dans le cadre du suivi de la conférence de Marrakech. Ils envisagent d’envoyer une délégation maghrébine aux États-Unis en mai et souhaitaient évaluer la faisabilité d’un tel programme, qui inclurait la participation des secteurs public et privé.

    Le MATIC a organisé une série de réunions pour le directeur du bureau de l’AMDI à New York avec diverses agences et associations à Washington qui ont un impact sur la promotion du Maroc aux Etats-Unis. Il s’agit notamment de la Chambre de Commerce américaine, du Département du Commerce, de l’OPIC, de la Banque EX-IM, de la Chambre de Commerce nationale américano-arabe, de l’Ambassade du Maroc et du MATIC.

    Une autre réunion importante pour le Maroc a eu lieu avec Shelly Porges, Directrice du Global Entrepreneurship Program, qui ouvre un projet au Maroc, maintenant prévu pour mars. Elle est en contact avec l’ambassade pour l’aider à lancer le projet.

    Le MATIC a continué à aider les entreprises américaines en leur fournissant des informations sur les opportunités de commerce et d’investissement au Maroc dans une série de secteurs.

    MACC

    Tout au long du mois de février, le personnel du MACC a assisté à un certain nombre d’événements sur le Maghreb et le Moyen-Orient, notamment un forum sur les armes manquantes de la Libye organisé par le Stimson Center ; une discussion sur le printemps arabe organisée par la Henry Jackson Society au Capitole ; un panel sur la liberté d’expression au Moyen-Orient qui s’est tenu au National Press Club ; et une conférence sur le printemps arabe et les défis de la reconstruction organisée par l’United States Institute of Peace.

    L’équipe de Washington a informé le programme des officiers supérieurs/officiels du Centre d’études stratégiques du Proche-Orient et de l’Asie du Sud à l’Université de la défense nationale sur le rôle du Centre américano-marocain. De hauts responsables militaires et gouvernementaux de la région y ont assisté, y compris deux diplomates du ministère des Affaires étrangères à Rabat.

    (*) Document élaboré par Edward Gabriel et son équipe de lobbying pour le Maroc

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  • Visite de la Secrétaire d’Etat Clinton au Maroc (*)

    Visite de la Secrétaire d’Etat Clinton au Maroc (*)

    Visite de la Secrétaire d’Etat Clinton au Maroc (*) – Hillary Clinton, Lobbying, Etats-Unis, Edward Gabriel, Robert M. Holley, Sahara Occidental, Dialogue Stratégique,

    Contexte
    La visite de Hillary Clinton au Maroc, prévue le 26 février (2012, ndlr), sera très probablement son dernier voyage au Maroc en tant que secrétaire d’État américaine. Elle a clairement indiqué qu’elle ne resterait pas à son poste actuel si le Président Obama était réélu en novembre. Par conséquent, sa visite plus tard dans le mois représentera probablement notre meilleure opportunité d’obtenir un engagement de sa part pour faire des progrès significatifs sur plusieurs objectifs importants que nous avons espéré atteindre pendant son mandat au Département d’Etat. La visite offrira une bonne occasion de consolider les progrès réalisés lors de la rencontre entre le Ministre des Affaires Etrangères Fassi Fihri et la Secrétaire d’Etat Clinton à Washington en mars de l’année dernière, ainsi qu’une nouvelle occasion de faire un pas en avant important dans la consolidation du soutien américain à l’initiative du Maroc pour résoudre la question du Sahara Occidental.

    Objectifs de la visite
    Obtenir une déclaration publique de soutien de la part du Secrétaire aux réformes du Maroc et à l’importance que les États-Unis attachent à la collaboration avec le Maroc en tant que partenaire dans la promotion du progrès au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. À cet égard, obtenir l’assurance du Secrétaire d’inaugurer formellement le Dialogue stratégique annoncé il y a un an.

    Obtenir le soutien de Clinton pour engager les ressources américaines de développement afin d’améliorer la vie de ceux qui vivent dans les provinces du Sud, comme autorisé dans le projet de loi Omnibus Appropriations de décembre 2011 qui donne à l’administration Obama le feu vert pour utiliser les fonds américains dans les provinces du Sahara.
    Obtenir un engagement du Secrétaire que le ministère répondra à la langue Leahy dans une réponse forte et positive, afin de mettre cette question au repos, une fois pour toutes.

    Encourager le Secrétaire à réitérer le soutien américain à l’initiative marocaine d’autonomie comme « sérieuse, crédible et réaliste » et à déclarer publiquement que les événements dans la région rendent nécessaire une résolution de la question du Sahara Occidental par un compromis politique afin de promouvoir la coopération et l’intégration régionale, ainsi que de combattre l’influence et les activités croissantes des éléments terroristes et criminels régionaux qui cherchent à profiter des incertitudes des développements du printemps arabe dans la région.

    Points suggérés sur le Sahara Occidental
    Décrivez les mesures prises par le Maroc dans un effort pour améliorer les relations avec l’Algérie et favoriser un meilleur climat pour la coopération régionale et la résolution du problème du Sahara. Expliquez la perception marocaine des résultats de ces efforts.

    Donner au Secrétaire Clinton une pleine compréhension de l’engagement du Maroc à résoudre cette question aussi rapidement que possible et expliquer les dangers d’une impasse continue, en particulier alors qu’AQMI et d’autres groupes criminels cherchent à déstabiliser la région.

    Exprimer l’appréciation du Maroc pour l’autorisation donnée par le Congrès à l’administration Obama d’utiliser les fonds d’aide au développement des États-Unis pour aider à améliorer la vie de ceux qui vivent dans les provinces du Sud. Expliquer comment de telles actions pourraient aider à créer un meilleur climat pour résoudre le problème plus large du Sahara. Exprimez votre volonté de travailler en étroite collaboration avec le Département d’État et les agences de développement américaines pour identifier les programmes qui pourraient être mis en œuvre et suggérez qu’une réunion de travail soit organisée dans un avenir proche pour aborder cette opportunité de renforcer les efforts des États-Unis et du Maroc sur cette question. Ce sera le seul et unique signal pendant son mandat qui fera avancer progressivement la question du SS. Elle devrait le voir accompli avant de quitter son poste. C’est l’un des deux points les plus importants que Clinton peut faire avec le Maroc avant de quitter son poste.

    L’autre question qui laisserait une signature indélébile de Clinton est le dialogue stratégique entre les États-Unis et le Maroc. Elle devrait s’assurer que ce dialogue soit établi comme un processus continu, et que la première réunion ait lieu avant qu’elle ne quitte ses fonctions.

    Encourager la Secrétaire Clinton à faire une déclaration publique forte de soutien à la nécessité de résoudre le problème du Sahara et à réitérer la nécessité d’un compromis lorsqu’elle exprime à nouveau la vision américaine de l’initiative du Maroc comme « sérieuse, crédible et réaliste. » Tout ce qui n’est pas le cas sera perçu comme un retour en arrière du Département d’Etat sur ses engagements précédents.

    A cet égard, réitérer l’engagement du Maroc que les réfugiés dans les camps algériens sont les bienvenus pour rentrer chez eux et seront aidés à construire une nouvelle vie pour eux-mêmes et leurs familles.

    Expliquer les conséquences du langage de Leahy sur les relations bilatérales et la perception par la population marocaine. Expliquez spécifiquement l’importance d’une réponse positive forte et sans équivoque du Département d’Etat à cet égard afin de clore cette question une fois pour toutes.

    (*) Document élaboré par l’ancien ambassadeur au Maroc, Edward Gabriel (vient d’être nommé par Joe Biden membre de l’Institut de Paix des Etats-Unis, en attente de confirmation par le Sénat) et Robert M. Holley, membre de groupe marocain de lobbyinf à Washington.

    SOURCE : Marocleaks, 01/01/2022

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