Étiquette : Sahara Occidental

  • Des mirages 2000-9 émiratis pour le Maroc

    Des mirages 2000-9 émiratis pour le Maroc – Sahara Occidental, Israël, Emirats Arabes Unis, EAU,

    Le Maroc va recevoir des mirage 2000-9 émiratis en échange de sa normalisation : Le prix de la trahison !
    Le journal ibérique El Español vient de rapporter que le richissime Emirat Arabe Uni, qui n’achète à profusion des armements que pour financer cette industrie occidentale, décidé de faire don au Maroc des 68 Mirage 2000-9, bientôt mis au rébus après la récente annonce par Mohamed Ben Zayed (MBZ) de l’acquisition de pas moins de 80 Rafale français. Ce don émirati est un cadeau providentiel pour le Maroc, dont les dépenses militaires ont certes explosé mais qui éprouve le plus grand mal à gérer à moindres coûts son conflit armé avec le front Polisario.

    Son recours aux drones tueurs, fournis par la Turquie et l’entité sioniste a en effet montré toutes ses limites à la suites de la multiplication des bavures commises par les FAR forces armées royales) dans les territoires libérés sahraouis. Ce constat avait poussé beaucoup d’observateurs à se demander si les soldats marocains ne maitrisent pas la technologie de pointe des drones, ou si ces derniers font exprès de s’en prendre à des civils désarmés, et dûment identifiés.

    Toujours est-il que ce don providentiel émirati s’annonce comme une véritable prime à la trahison. Le journal espagnol qui révèle cette information précise en effet que c’est en échange de sa normalisation avec l’entité sioniste que le royaume chérifien va recevoir des chasseurs toujours en service.

    Le plus cocasse et le plus aberrant dans cette sombre affaire de vases communicants, c’est que Mohamed VI, devenu meilleur allié et plus grand ami des sionistes sanguinaires bourreaux du peuple palestinien continue, toute honte bue, de s’affubler des pompeux et usurpés titres de « commandeur des croyants » et de « président de la commission Al Qods ».

    Kamel Zaidi

    La patrie news, 11/12/2021

    #Sahara_Occidental #Maroc #EAU #Emirats_Arabes_Unis #Mirage2000_9

  • Accords UE-Maroc: l’appel soumis à la CJUE ne pourra pas aboutir

    Accords UE-Maroc: l’appel soumis à la CJUE ne pourra pas aboutir – Sahara Occidental, accord de pêche,

    LAS PALMAS (Espagne) – L’appel soumis par le Conseil de l’Union européenne (UE) au niveau de la Cour de justice de l’union (CJUE) concernant les accords de pêche et d’agriculture UE-Maroc ne pourra pas aboutir car les juges formant le premier tribunal n’ont omis aucun détail, a affirmé vendredi Pierre Galand, président de la Coordination européenne pour le soutien et la solidarité avec le peuple sahraoui (EUCOCO).

    « Le Front Polisario gagnera. Les juges qui ont prononcé le premier arrêt ont travaillé pendant des mois. Ils ont fait un arrêt de 73 pages », signale M. Galand dans une déclaration à l’APS, peu avant l’ouverture de la 45ème conférence de l’EUCOCO dont les travaux se déroulent vendredi et samedi à Las Palmas (Grande Canarie, Espagne).

    L’arrêt en question était « extrêmement détaillé » et « a été fait par quatre juges qui savaient bien que l’Europe allait faire appel », a-t-il soutenu.

    M. Galand signale, en outre, que le fait que l’Europe ait décidé de se référer à la Cour, dans cette affaire, représente un véritable « bouleversement » dans le fonctionnement de l’UE. Ceci veut dire que « l’Europe admet que c’est la Cour de justice qui doit décider comment un accord (économique) doit être passé ( ) C’est tout à fait nouveau », soutient-il.

    Ce serait aussi, de son point de vue, une « contradiction » si la Cour venait à annuler cette décision car, la Cour elle-même avait décidé, en 2016 et en 2018, que le Sahara occidental et le Maroc étaient des territoires distincts. Il a rappelé que l’Europe avait reproché, récemment, à la Pologne de ne pas respecter les décisions de la Cour européenne. Chose qui devrait être valable pour tous, a-t-il soutenu.

    Le 29 septembre dernier le Tribunal de l’Union européenne avait annulé des accords relatifs à la pêche et à l’agriculture conclus entre le Maroc et l’UE et étendu aux territoires sahraouis.

    Le même tribunal considère aussi désormais le Front Polisario comme l’unique représentant du peuple sahraoui.

    #Sahara_Occidental #Maroc #UE #CJUE #TJUE #Accord_de_pêche #Accord_agricole

  • CAN 2022 de Handball: Cuisant camouflet pour le Maroc

    CAN 2022 de Handball: Cuisant camouflet pour le Maroc – Algérie, Sahara Occidental, Laayoune,

    LA CAHB REPORTE LA CAN 2022 DE HANDBALL : Cuisant camouflet pour le Maroc
    Le Maroc n’accueillera pas la 25e édition de la Coupe d’Afrique des nations de handball 2022 du 13 au 23 janvier prochain à Guelmim. Et pour cause, l’instance africaine régissant cette discipline sportive a énoncé, jeudi, le report du rendez-vous à une date ultérieure. Il s’agit là d’un sérieux camouflet infligé au royaume marocain qui exploite un événement sportif par excellence pour promouvoir davantage sa honteuse politique expansionniste au Sahara occidental. D’ailleurs, et à ce titre, l’Algérie a boycotté à juste titre cette manifestation et l’a officiellement formulé à la CAHB.

    Selon la Confédération africaine de handball, qui a rendu public un communiqué, cet ajournement est motivé par les recours introduits par plusieurs pays. Même si la CAHB n’a pas précisé la nature des recours soumis à son autorité, le motif a trait, fort à parier, au lieu du déroulement de la manifestation continentale, notamment Guelmim et Laâyoune, qui sont des territoires sahraouis occupés.

    « Suite aux recours enregistrés au secrétariat de la Confédération africaine de handball (CAHB) après le tirage au sort, le Comité exécutif, réuni en session extraordinaire, ce jeudi 9 décembre 2021, par visioconférence, a pris une mesure de report de la 25ème Coupe d’Afrique des nations seniors hommes, au– delà du mois de janvier 2022 », indique l’instance africaine sur son site web.

    Des recours suite à quoi, la confédération « procèdera à un examen approfondi du dossier, au cours de sa session prévue le 28 décembre 2021, en vue d’une suite diligente », précise la CAHB. Il convient enfin de noter que la décision du report a été prise au lendemain du tirage au sort, effectué à Abidjan, capitale de la Côte d’Ivoire. et la CAHB l’explique par des recours des pays participants.
    F.G.

    Le Courrier d’Algérie, 11/12/2021

    #Algérie #Maroc #SaharaOccidental #Handball #Laayoune #CAN2022

  • Sahara Occidental: Les 3 « non » américains au Maroc

    Sahara Occidental: Les 3 « non » américains au Maroc

    Sahara Occidental: Les 3 « non » américains au Maroc – Etats-Unis, Front Polisario, ONU, processus de paix, normalisation, Israël,

    Lors de la visite du ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, à Washington, le mois dernier, il a demandé à Anthony Blinken trois cas, qui ont tous été démentis, a rapporté le site d’information espagnol « El Confidencial », sous la plume du spécialiste Maghreb, Ignacio Cambrero.

    Bourita a demandé à Blinken de consolider la reconnaissance par les Allaouites de l’annexion du Sahara occidental en ouvrant un consulat américain à Dakhla. Anthony Blinken a déclaré à Bourita que les États-Unis n’annuleraient pas la décision de Trump, mais qu’il n’y aurait pas non plus de consulat américain au Sahara occidental.

    La deuxième demande de Bourita était la pression américaine sur ses partenaires, notamment européens, pour qu’ils reconnaissent l’annexion du Sahara occidental par les Allaouites. Cette demande a également été refusée par Anthony Blinken, écrit El Confidencial.

    Le troisième non que Nasser Bourita a entendu d’Anthony Blinken était après sa demande d’inviter le Maroc au Sommet virtuel des démocraties qui se tiendra les 9 et 10 décembre.

    Ainsi, comme on le vérifie jour après jour, Rabat ne s’encombre pas de préjugés pour faire entendre sa voix plus haut que celle de la logique politique. Sous les « influences toxiques » de son mauvais génie, Israël, le Maroc se fourvoie dans des impasses qui, à la longue vont lui coûter cher, tant sur le plan politique, militaire et économique que sur le plan social, spirituelle et religieux. Les turbulences qui agitent le Maroc risquent encore de grossir. Le temps ne joue pas en faveur du Palis : on sait que la lame de fond peut prendre des mois pour se former, mais quand elle est là, on ne pourra que constater l’étendue de ses dégâts.

    Ancien spécialiste du Maghreb, polémiste reconnu, Ignacio Cembrero, est devenu depuis quelques années la « bête noire » du Maroc, qu’il épingle très souvent dans ses articles de presse, en s’appuyant sur des sources crédibles et sérieuses, de quoi soulever la colère des officiels marocains plus que de mesure, allant jusqu’à chercher comment lui interdire de publier dans la presse espagnole.

    L’Express, 07/12/2021

    #Maroc #EtatsUnis #Sahara_Occidental #Front_Polisario #ONU #Processus_de_paix

  • El Djeïch : Maroc-Israël, deux faces d’une même pièce

    El Djeïch : Maroc-Israël, deux faces d’une même pièce

    El Djeïch : Maroc-Israël, deux faces d’une même pièce – Algérie, Makhzen, Sahara Occidental, Palestine, Sahel,

    La visite du ministre de la Défense d’une entité coloniale et criminelle à une autre entité coloniale constitue un épisode d’une série de normalisations, qui a vu le Makhzen usurpateur accueillir un des plus grands criminels, dans une scène rendant licite l’effusion de sang de nos frères palestiniens et l’atteinte à leur honneur, de soutien au génocide et à la spoliation de leurs terres, à la violation de leur histoire, voire de leur existence. Ceci dans une démarche clairement similaire aux pratiques de l’occupant marocain dans les territoires du Sahara occidental, de violation et de crimes contre l’humanité, doublée d’une tentative d’effacer l’histoire d’un peuple et d’une nation tout entière.

    Une hypocrisie politique claire et flagrante dans la plus méprisante et avilissante des postures, à travers un prétendu soutien à la cause palestinienne dans le cadre de ce qui est appelé «présidence du Comité El Qods», alors qu’en parallèle, les deux régimes coloniaux entretenaient des relations secrètes puis déclarées au grand jour. Relations dont le Makhzen se vante de leur caractère historique et séculaire, les considérant comme une victoire de «l’émir des croyants» et de sa diplomatie. Cependant, le peuple marocain a clairement dénoncé ce rapprochement, particulièrement cette visite, comme le montrent les manifestations populaires continues de rejet de la normalisation politique et militaire ainsi que les campagnes de mécontentement et d’indignation menées par l’opinion publique marocaine via les réseaux sociaux. Ces derniers sont la seule voie pour elle d’exprimer ses positions et faire face à l’arrogance criminelle des organes de répression du Makhzen.

    De nombreux cercles de sages à l’intérieur du Maroc et en dehors ont averti des conséquences du mémorandum de défense signé par le régime du Makhzen avec son parrain, l’entité sioniste, lors de la visite de son ministre de la Défense à Rabat, le tueur en série qui ne montre ses crocs que face aux enfants et vieillards. Ces cercles ont mis particulièrement l’accent sur ce qui a trait à la coopération en matière de défense, d’industrie de guerre et autres accords similaires déclarés ou secrets dans une grave provocation des sentiments du peuple marocain qui rejette en bloc la normalisation.

    La réalité est que le régime du Makhzen a révélé au grand jour la normalisation, après avoir humilié son peuple et l’avoir noyé dans les problèmes sociaux et économiques. il a également œuvré à détourner son attention en suscitant des tensions avec d’autres Etats, à l’instar de l’Algérie, de l’Espagne et de l’Allemagne, tout comme il n’a de cesse d’exploiter la cause du Sahara occidental afin contourner les crises internes asphyxiantes qu’endure le peuple marocain, dans une approche clairement similaire aux pratiques répressives sionistes, notamment à travers l’oppression et l’emprisonnement des militants et des opposants et bien d’autres viles pratiques. il en fut ainsi du crime odieux commis par les forces d’occupation marocaine à l’encontre de militantes et activistes des droits de l’homme, à leur tête Sultana Sid ibrahim Khaya qui, avec sa sœur, ont été victimes de viol, dans une scène rappelant les viles et lâches violations sionistes à l’encontre des palestiniens et palestiniennes.

    Tout observateur de cette grave évolution découlant de la coopération entre le régime du Makhzen et le régime de l’occupation sioniste parviendra sans peine à la conclusion que nous sommes en présence d’indicateurs et de signes clairs que le Maroc s’appuie sur l’entité sioniste, dans les domaines militaire et du renseignement, dans sa tentative de poursuivre son plan d’annexion des territoires de la République arabe sahraouie démocratique (Rasd) et profiter de «l’expertise sioniste» pour spolier les terres et commettre toutes sortes de crimes contre l’humanité. Démarche qui traduit une tentative de faire de son occupation du Sahara occidental un fait accompli, défiant ainsi clairement les décisions des nations unies pour qui la question du Sahara occidental est une question de décolonisation.

    D’autre part, ce rapprochement militaire honteux entre le royaume de «l’émir des croyants» et l’entité sioniste n’est rien d’autre qu’une carte utilisée par cette dernière qui fait du Makhzen un outil de déstabilisation et d’atteinte à la sécurité de la région, à travers les différents complots, mis en échec par les services de sécurité algériens, visant à permettre à l’entité sioniste de mettre un pied dans la région de l’Afrique du nord, de la Méditerranée et du Sahel. De tels actes subversifs qui contribuent à attiser les tensions dans la région sont monnaie courante et la lâche attaque qui a débouché sur la mort en martyr de trois ressortissants algériens, commerçants se rendant en Mauritanie, est un exemple de ces actes de provocation et d’agression. Tout ceci, dans le but de nuire à l’Algérie et à son Armée nationale populaire, pour son attachement à ses principes et ses positions immuables de soutien à la cause palestinienne et à la cause du Sahara occidental. Attachement émanant de la profondeur de ses racines historiques faites de lutte et de défense des peuples sous occupation coloniale.

    Outre ce qui vient d’être mentionné, le citoyen arabe et algérien, en particulier, a constaté le mutisme des «pions» qui prétendent défendre la cause palestinienne et soutenir le peuple palestinien contre l’entité sioniste ainsi que certaines chaînes censées s’occuper de la question maghrébine ! Ces créatures qui nous ont habituées à critiquer l’Etat algérien, ses hommes politiques et ses militaires, guetter les moindres faits et gestes de citoyens et citoyennes, sans parler des rumeurs et mensonges proférés contre l’Algérie…, ont, cette fois-ci, fermé les yeux comme si une épée de Damoclès planait sur leur tête. Mais tout le monde sait que les quelques dirhams de «l’émir des croyants» et président du comité El Qods ont fini par les museler et les ont rendus «sourds, muets, aveugles, n’étant au courant de rien».

    El Djeïch n° 701, déécembre 2021

    #Algérie #Maroc #Makhzen #Palestine #Sahara_Occidental #Sahel #AfriqueduNord #Maghreb

  • Edito d’El Djeïch: Notre pays triomphera de toute adversité

    Edito d’El Djeïch: Notre pays triomphera de toute adversité

    Edito d’El Djeïch: Notre pays triomphera de toute adversité – Algérie, ANP, Maroc, Israël, Makhzen, Sahara Occidental

    Avec l’organisation des élections communales et de wilaya, le 27 novembre 2021, l’Etat s’est doté de traditions républicaines dignes d’un Etat moderne et a posé un autre jalon dans la série de réformes institutionnelles globales contenues dans le programme présidentiel, dans le cadre du renforcement de la confiance entre les citoyens et les institutions de l’Etat. Une démarche non moins importante que les précédentes représentées, entre autres, par le référendum sur la Constitution et les élections législatives.

    Les élections de novembre dernier constituent le point d’orgue de l’édifice institutionnel de l’Etat et la concrétisation des aspirations du citoyen à une vie meilleure car «mettant l’Algérie en sécurité et répondant aux changements attendus par les citoyens», comme l’a affirmé Monsieur le président de la République dans un message à l’occasion du 67e anniversaire du déclenchement de la glorieuse Révolution du 1er Novembre 1954, avant d’ajouter que ces élections locales viennent «compléter le processus d’édification des institutions de l’Etat sur des bases saines, loin des soupçons et des insuffisances», dans le cadre d’un «processus vital de réformes», entamé afin d’adapter le nouvel édifice institutionnel aux dispositions de la Constitution.

    Comme à son accoutumée, dans le cadre de ses missions constitutionnelles, l’ANP était au rendez-vous dans la sécurisation de ces élections, à travers le territoire national, sans enregistrer aucun dépassement ou atteinte au bon déroulement de l’opération électorale.

    Il ne fait aucun doute que ces acquis réalisés au cours du processus d’édification nationale, dans un délai relativement court et conformément à un calendrier mûrement réfléchi, sont de nature à permettre à notre valeureux peuple de voir progressivement se concrétiser ses espoirs et ses aspirations. Ce qui ne manquera pas de se refléter positivement sur son quotidien et démasquera une fois de plus les intentions des semeurs de désespoir, leurs affidés ainsi que ceux qui se tiennent derrière eux, et mettra à nu leurs objectifs malveillants et leurs vaines et récurrentes tentatives visant à saper les constantes et les fondements de l’Etat.

    Des tentatives auxquelles font face les institutions de l’Etat avec force, fermeté et rigueur, réussissant à faire avorter certaines dans l’œuf et à démonter la trame d’autres, ce qui traduit ainsi leur détermination à suivre la voie tracée par le sang pur de nos valeureux Chouhada, une voie qui fera de notre pays, malgré tous les complots des ennemis, un Etat fort sur tous les plans, craint, attaché à ses principes, dont celui de la non-ingérence dans les affaires internes des pays et sa disposition à l’établissement de relations de coopération avec les autres. Cela a lieu à un moment où le Makhzen a choisi d’intensifier ses actes d’hostilité envers notre pays. En s’alliant avec une entité spoliatrice et en étendant sa «coopération» avec elle au volet militaire et sécuritaire, le Makhzen prouve cette fois-ci, et sans doute aucun, qu’il entame le dernier chapitre d’une longue série de trahisons et de conspirations contre la cause palestinienne, dans le but de la liquider au service du sionisme. Le voisin malveillant n’a pas seulement vendu la cause palestinienne, son larbinisme et sa soumission sont allés jusqu’à permettre à l’entité sioniste de faire de son territoire un pied à terre, dans une région jusque-là interdite pour elle. Il est on ne peut plus clair que le Makhzen tente de se présenter aux yeux de la communauté internationale dans l’habit d’un Etat pacifique ne nourrissant aucune hostilité envers l’entité sioniste, malgré la violation par celle-ci des droits légitimes du peuple palestinien et son occupation des territoires de pays arabes, bien plus, leur annexion.

    Tout cela afin qu’elle ferme les yeux sur l’occupation par le Maroc du territoire du Sahara occidental, sur les déplacements de sa population, l’exploitation de ses richesses, en permettant aux entreprises étrangères de piller les potentialités du peuple sahraoui, ainsi que sur sa tentative d’imposer la politique du fait accompli en ignorant les résolutions de la légitimité internationale qui, dans leur totalité, sont en faveur de l’autodétermination du peuple sahraoui et de son droit à l’établissement de son Etat indépendant sur son territoire.

    La conjoncture qui prévaut dans notre région exige, comme l’a souligné Monsieur le chef d’état-major de l’ANP, le général de corps d’armée, Saïd Chanegriha, de «renforcer notre unité nationale et œuvrer à mettre en relief tout ce qui nous unit, en bannissant tout ce qui nous divise, à restaurer la confiance en nos capacités et aptitudes, car à chaque fois que nous avons eu confiance en nous-mêmes et cru en nos capacités, nous avons réalisé des miracles. Tout ceci afin de préserver le legs de nos valeureux Chouhada et contribuer efficacement à l’édification de l’Algérie nouvelle, sous la conduite de Monsieur le président de la République, chef suprême des forces armées, ministre de la Défense nationale».

    Sur cette base, la guerre déclarée et celles plus en coulisses menées contre notre pays et les attaques féroces à travers le recours à ce qui est désormais connu sous l’appellation de guerres de nouvelle génération, seront inéluctablement vouées à l’échec devant le haut degré de conscience du peuple en le caractère sensible de l’étape et la capacité de notre pays et de notre armée à relever tous les défis et à faire échec à toute tentative visant à attenter à sa sécurité et à sa stabilité. Alors que nous nous apprêtons à accueillir une nouvelle année, au cours de laquelle nous serons plus forts et plus unis face à quiconque tenterait de nuire à notre peuple et porter atteinte à notre Etat, l’ANP, comme à son accoutumée, demeurera au service de l’Algérie et de son peuple, insensible aux rumeurs et aux mensonges, inexpugnable face aux ennemis et aux traîtres, fidèle aux principes de Novembre et loyale envers le legs des glorieux Chouhada.

    #Algérie #ANP #Révolution #Israël #Maroc #Makhzen #Sahara_Occidental

  • Algérie-Maroc : la rupture est consommée

    Algérie-Maroc : la rupture est consommée

    Algérie-Maroc : la rupture est consommée – Grand Maroc, Sahara Occidental, Mauritanie, Front Polisario, Tindouf, Béchar, Ghar Djebilet, Israël

    Les tensions entre les deux grands États du Maghreb, qui se sont nettement envenimées ces dernières semaines, si bien que certains observateurs redoutent que le conflit actuel dégénère en guerre ouverte, ne datent pas d’hier.

    En réalité, elles remontent à la fin de la guerre d’indépendance algérienne. La question des frontières dessinées par le colonisateur, qui avantagent l’Algérie au détriment des autres pays de la région, suscite un profond différend entre Rabat et Alger, qui connaîtra de multiples rebondissements, sous des formes diverses et avec un abcès de fixation récurrent au Sahara occidental. Un retour historique s’impose pour comprendre les données de la dégradation à laquelle on assiste en ce moment.

    Un conflit ancien
    Lorsque le Maroc devient protectorat français en 1912, l’administration française délimite les deux territoires algérien et marocain. Mais le tracé est très peu précis et varie d’une carte à l’autre.

    Pour la France, il ne s’agit pas à proprement parler de frontières, la zone qui va de Colomb-Béchar à Tindouf et correspond à l’Ouest algérien étant inhabitée.

    Le regard sur ce territoire allait fondamentalement changer à partir de 1952, date à laquelle la France y découvre un gisement de pétrole et des minerais (fer et manganèse). Ces terres sont alors intégrées à l’Algérie. Pour la France, il s’agit de les inclure dans son territoire sur le long terme, l’Algérie étant française alors que le Maroc n’est qu’un protectorat appelé à s’affranchir de la tutelle de Paris.

    Mais dès son indépendance, en 1956, le Maroc revendique ce territoire, affirmant qu’il fait partie du Maroc historique.

    La France répond à cette demande en proposant à Rabat un marché : cette bande Ouest de l’Algérie pourrait être restituée au Maroc en contrepartie de la mise en place d’une « Organisation commune des régions sahariennes » (OCRS), qui serait chargée d’exploiter les gisements miniers du Sahara algérien, au bénéfice commun du Maroc et de la France.

    L’offre de Paris est assortie d’une demande : celle de ne pas abriter d’insurgés algériens. Rabat rejette cette proposition, préférant discuter directement avec les Algériens.

    En juillet 1961, Hassan II, qui vient d’accéder au trône, reçoit à Rabat Farhat Abbès, le président du Gouvernement provisoire de la République algérienne. Une convention est signée au terme de la rencontre, et une commission algéro-marocaine est créée pour régler cette question du Sahara algérien « dans un esprit de fraternité et d’unité maghrébines ».

    Selon l’accord, une fois l’indépendance de l’Algérie acquise, le statut de la zone serait renégocié. Mais à l’indépendance de l’Algérie, et avant même que l’accord de Rabat ait pu être ratifié, une coalition menée par Ahmed Ben Bella et soutenue par l’Armée de libération nationale (ALN) évince Farhat Abbas du gouvernement. La nouvelle équipe au pouvoir à Alger refuse de rétrocéder au Maroc un territoire « libéré avec le sang de tant de martyrs ».

    Hassan II se sent trahi par la nouvelle classe politique algérienne, et l’Istiqlal, le parti marocain qui porte la question nationale et en devient le phare, se dit indigné par l’« ingratitude » des Algériens. Le Maroc historique auquel se réfèrent les acteurs politiques marocains allait être matérialisé par une carte du « Grand Maroc » que l’Istiqlal fait dessiner et publier dans son hebdomadaire Al-Alam en mars 1963.

    Selon cette carte, les frontières du pays se définissent en fonction des allégeances qui ont été faites aux sultans du Maroc à travers les âges. Le Grand Maroc comprendrait un bon tiers du Sahara algérien, le Sahara occidental colonisé par l’Espagne (1884-1976), la Mauritanie et une partie du Mali.

    Entre « territoire acquis par le sang des martyrs » et « droit historique », deux conceptions du droit et de l’histoire allaient donc s’affronter, donnant lieu, en septembre 1963, au déclenchement d’un conflit armé : la Guerre des sables.

    Ayant pour théâtre la région de Tindouf, ce conflit oppose le Maroc à une Algérie fraîchement indépendante et aidée par l’Égypte et Cuba. Les combats, dont le bilan humain est encore controversé, cessent en février 1964, quand l’Organisation de l’unité africaine (OUA – l’ancêtre de l’Union africaine) obtient un cessez-le-feu qui laisse la frontière inchangée : la zone contestée demeure algérienne.

    Mais le contentieux entre les deux États allait se prolonger, se nourrissant de l’irrédentisme marocain autour de la question du « Grand Maroc » et du refus de l’Algérie indépendante de reconsidérer les frontières héritées de l’ère coloniale. Un différend dont l’intensité ne peut se comprendre qu’à l’aune de la sourde rivalité pour le leadership régional qui oppose les deux pays.

    Le conflit du Sahara occidental : abcès de fixation des tensions entre les deux pays
    À partir de 1975, l’appui apporté par l’Algérie au Front Polisario, ce mouvement indépendantiste mis en place en 1973 et qui revendique le Sahara occidental au nom du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, viendra nourrir la tension désormais permanente entre Alger et Rabat. En effet, le Maroc revendique cette ancienne colonie espagnole et s’engage donc dans une lutte durable contre le Front Polisario. Pour l’Algérie, qui s’abrite derrière le droit des peuples à l’autodétermination, un conflit de basse intensité a l’avantage d’affaiblir le Maroc. Les deux pays allaient donc s’affronter par Front Polisario interposé.

    Deux conflits s’additionnent et se superposent : l’opposition territoriale entre l’Algérie et le Maroc, d’une part, et le conflit de décolonisation entre Sahraouis et Marocains, qui n’aurait pu se prolonger pendant près d’un demi-siècle si le contentieux algéro-marocain n’avait pas lourdement pesé sur son déroulement.

    En accueillant les réfugiés sahraouis à Tindouf, symboliquement, après l’installation du Maroc sur ce territoire, en mettant sa diplomatie au profit du Front Polisario et en l’armant, l’Algérie donnait un autre aspect à ce dernier conflit de décolonisation d’Afrique.

    L’imbrication des deux conflits, entre Algérie et Maroc d’abord, entre Sahraouis et Marocains ensuite, pèse lourdement sur l’attitude des acteurs. Chacun des deux camps souhaite une victoire totale sur l’adversaire, au point que toute négociation devient impossible. L’impuissance des Nations unies, en charge du règlement de ce conflit saharien depuis 1991 est sans doute à lire à travers ce prisme.

    L’implication de l’Algérie dans le dossier saharien provoque une rupture des relations diplomatiques entre l’Algérie et le Maroc entre 1976 et 1988. Pour autant, la reprise des relations ne contribue pas à dissiper la conflictualité.

    En 1994, Driss Basri, ministre marocain de l’Intérieur, a laissé entendre que les services secrets algériens pouvaient avoir commandité l’attentat terroriste qui s’est produit dans un hôtel de Marrakech, faisant deux victimes espagnoles. Il instaure des visas et organise une campagne d’expulsion d’Algériens résidant au Maroc sans carte de séjour. La riposte d’Alger est immédiate : la fermeture de la frontière terrestre.

    Abdelaziz Bouteflika, président de l’Algérie à partir de 1999, a tenté de rompre cette spirale de tensions et de ruptures, sans succès. Il s’est heurté à la l’intransigeance de l’état-major de l’armée algérienne qui gère le dossier des frontières, la relation avec le Maroc et bien plus encore, tant l’armée est impliquée dans la vie politique algérienne.

    La brouille aura des effets majeurs sur les échanges commerciaux et culturels entre les deux pays.

    La coopération est quasi inexistante, exception faite du gazoduc qui relie l’Algérie à l’Europe en passant par le Maroc. Le différend bloque toute interaction au niveau horizontal et rend impossible l’intégration de la région, c’est-à-dire la mise en place de l’Union du Maghreb arabe (UMA), qui a pourtant été signée en 1989. Le conflit du Sahara occidental s’en est trouvé gelé, la coopération entre les pays quasi nulle et l’UMA une véritable coquille vide.

    L’axe Washington/Tel-Aviv/Rabat rebat les cartes
    L’accord du 22 décembre 2020 passé entre le Maroc et les États-Unis, qui stipule que Rabat normalise ses relations avec Israël en contrepartie de la reconnaissance par Washington de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental a créé un déséquilibre dans le rapport des forces entre l’Algérie et le Maroc.

    Pour Alger, un Maroc appuyé par Israël ne pouvait être que plus puissant, d’autant que le pays a donné de lui-même l’image d’un partenaire incontournable pour les États occidentaux, notamment dans la lutte contre le djihadisme, ou en matière de contrôle de l’immigration venue des pays subsahariens.

    Un an après la déclaration de Donald Trump, l’administration Biden a d’une certaine manière confirmé cette reconnaissance, même si le chef de la diplomatie américaine a exprimé son désir de respecter le droit international. Les Algériens, qui continuent d’appuyer inconditionnellement le Front Polisario, savent que c’est une question de temps et que, tôt ou tard, le Maroc verra sa souveraineté sur ce territoire être reconnue par l’ONU, au mépris d’un processus de résolution du conflit saharien confié à la même organisation depuis 1991. Le silence éloquent de l’Union européenne sur ce dossier les conforte dans leur conviction.

    L’année 2021 a été émaillée de vexations et de provocations qui sont allées crescendo jusqu’à l’été passé. La tension devient très vive en juillet dernier, suite aux révélations selon lesquelles le Maroc aurait eu recours au logiciel israélien Pegasus, commercialisé par l’entreprise israélienne NSO, pour espionner « des responsables et des citoyens algériens ». L’enquête a révélé que des milliers de numéros de téléphone algériens ont été ciblés, dont certains appartenant à de hauts responsables politiques et à des militaires.

    La tension monte d’un cran lorsque, au cours d’une réunion des Non Alignés à New York (13 et 14 juillet) Omar Hilale, l’ambassadeur du Maroc à l’ONU a distribué une note stipulant que « le vaillant peuple de Kabylie mérite, plus que tout autre, de jouir pleinement de son droit à l’autodétermination ».

    Un mois plus tard, c’est Yaïr Lapid, le ministre israélien des Affaires étrangères, en visite à Rabat, qui déclarait, en présence de son homologue marocain Nasser Bourita, qu’il était « inquiet du rôle joué par l’Algérie dans la région, du rapprochement d’Alger avec l’Iran et de la campagne menée par Alger contre l’admission d’Israël en tant que membre observateur de l’UA ».

    La riposte algérienne
    Le 24 août, l’Algérie annonce la rupture de ses relations diplomatiques avec le Maroc. Le haut conseil de sécurité algérien, présidé par le chef de l’État Abdelmajid Tebboune, ferme l’espace aérien du pays à tout appareil civil ou militaire immatriculé au Maroc.

    Évidemment, la frontière étant fermée depuis 1994, l’impact de cette rupture des relations est politique. Elle met néanmoins un terme au seul cas de coopération entre les deux pays : le fameux gazoduc Maghreb Europe (GME).

    Le gaz est, ici comme ailleurs, utilisé comme un moyen de pression. Le contrat qui liait les deux pays pour alimenter le Maroc en gaz et pour le transit a été interrompu le 31 octobre.

    Difficile de croire le Maroc qui affirme, par un communiqué de l’Office national de l’électricité et de l’eau (ONEE), que l’impact de cette décision sur le système électrique marocain est « insignifiant », le pays ayant pris ses dispositions.

    Car, depuis 1996, le Maroc est un pays de transit pour le gaz algérien exporté en Espagne et au Portugal. 10 milliards de mètres cubes sont ainsi transportés chaque année et le Maroc perçoit des droits de péage en gaz et le reste de sa consommation est facturé à des tarifs très avantageux.

    La réponse marocaine s’inscrit dans le prolongement du conflit, puisque l’ONEE affirme que même si les deux centrales électriques qui fonctionnent grâce au gaz algérien venaient à s’arrêter, le consommateur marocain ne s’en rendrait pas compte car, pour compenser la perte, le Maroc dispose de plusieurs options : les alimenter en charbon, en produits pétroliers ou bien importer plus d’électricité.

    Le premier ministre Aziz Akhannouch est en négociation avec Madrid au sujet du renvoi du gaz algérien à partir de l’Espagne. Ce dernier pays serait quant à lui toujours alimenté par l’Algérie par voie sous-marine, à travers le gazoduc Medgaz.

    Toutefois, ce pipeline est aujourd’hui au maximum de sa capacité, 8 milliards de mètres cubes y transitant chaque année. Pour compenser la différence, il faudrait élargir le pipeline, ou transporter le gaz liquéfié par méthaniers. Autant de moyens qui impliquent un coût qui ne peut que se répercuter sur le consommateur, qu’il soit espagnol ou marocain.

    L’énergie est donc la dernière arme qu’a choisi d’utiliser l’Algérie dans sa guerre sans fin contre le Maroc. Mais les armes conventionnelles pourraient aussi parler, les deux pays étant les plus grands acheteurs d’armes en Afrique après l’Égypte…

    The Conversation, 05/12/2021

    #Algérie #Maroc #Front_Polisario #Sahara_Occidental #Mauritanie #Tindouf #Béchar #Grand_Maroc

  • La Palestine aux palestiniens

    La Palestine aux palestiniens

    La Palestine aux palestiniens – Israël, Algérie, Mahmoud Abbas, Maroc, Sahara Occidental, normalisation,

    La visite de Mahmoud Abbas, président de la Palestine en Algérie pour trois jours, ne peut être qu’une réponse sanglante au roi du Makhzen Mohamed VI qui met son trône en danger et penser à l’émergence d’une nouvelle dynamique de renversement contre son régime déshonorable de tous points de vue. Le peuple Marocain n’a pas tardé à rejeter et dénoncer la politique de l’autruche et la trahison des principes par sa Majesté le roi.

    D’autre part, le président Abdelmadjid Tebboune qui donne une réponse inattendue au Makhzen qui normalise ses relations avec le sioniste vomi par tous les peuples et pays du monde convaincus par la justesse de la cause palestinienne, ne peut que faire avancer les choses en faveur du peuple palestinien. Les plus grands perdants qui sont d’ores et déjà le Maroc et le sioniste, vont encore subir d’avantage lors de la prochaine conférence qui sera tenue en Algérie.

    La facture sera plus lourde contre le Maroc et le sioniste qui ne cherchent en fait que faire perdurer leurs hégémonies au dépend du peuple palestiniens et le Makhzen contre le peuple Sahraoui, les deux peuples luttent depuis des lustres pour leurs indépendances, dignité humaine et citoyenne à la fois reconnue par les Nations Unis et qui n’arrive toujours pas à faire valoir le droit international pour des raisons biens connus à savoir le travail de coulisse des lobbys politiques et financiers injustes et criminels, dont leurs vies éphémères ne peut jamais aller à l’encontre des peuples opprimés qui luttent pour leurs causes justes et noble à travers le monde.

    Le soutient des causes des peuples opprimés, ne peut venir que des peuples libres, indépendants respectant les valeurs humaines, morales à travers le monde et par de la, les états forts convaincus attachés aux valeurs politiques et économiques au service de la vie et développement humain sans distinctions aucunes. L’Algérie, anciennement Icosium, montre l’exemple à suivre depuis des millénaires.

    Par Amar Chekar

    Algérie62, 06/12/202

    #Algérie #Palestine #Maroc #Sahara_Occidental #Makhzen #Mahmoud_Abbas #Abdelmadjid_Tebboune

  • Alliance Israël-Maroc : Prémices d’un nouvel ordre régional

    Alliance Israël-Maroc : Prémices d’un nouvel ordre régional

    Alliance Israël-Maroc : Prémices d’un nouvel ordre régional – Algérie, Maghreb, Sahara Occidental, ONU, Union Africaine,

    La signature par le ministre israélien Benny Gantz et le ministre marocain de l’Administration de la Défense nationale d’un protocole d’accord militaire, mercredi 24 novembre 2021 à Rabat, a suscité la réaction du chef de l’Etat Abdelmadjid Tebboune qui l’a qualifié d’«infâme» et de «déshonorant». «C’est la première fois depuis 1948 qu’un ministre de cette entité visite un pays arabe et y profère des menaces à l’encontre d’un autre pays arabe. Un tel acte entache d’opprobre le pays hôte», a précisé le Président Tebboune lors de son entrevue périodique avec des représentants de médias nationaux.

    Le moins qu’on puisse dire est que les propos du chef de l’Etat sont restés au niveau de la morale qui devrait guider la relation entre deux pays voisins, quelles que soient les divergences de vue et d’intérêt qui les oppose. Jeudi 25 novembre, à l’issue de l’adoption de la loi de finances 2022, Salah Goudjil, le président du Conseil de la Nation (Sénat) a eu des déclarations plus tranchées : «C’est l’Algérie qui est visée», a-t-il affirmé. «Les ennemis se mobilisent de plus en plus pour porter atteinte à l’Algérie», a-t-il encore dit, ajoutant qu’«aujourd’hui, les choses sont claires». Mercredi 24 novembre, jour de signature du protocole d’accord sécuritaire entre le Maroc et Israël, le sénateur FLN Abdelouahab Benzaïm est allé plus loin : «Le Maroc s’est déclaré aujourd’hui ennemi de l’Algérie. Je l’ai dit par le passé et je le redis maintenant, aujourd’hui, chaque Marocain qui se présente à nous, a deux casquettes, israélienne et marocaine. Nous sommes face à un ennemi qui se déclare comme tel. C’est sur cette base que nous devons nous comporter avec lui», a-t-il dit.

    Le contraste entre les mots du président Tebboune et celui du Conseil de la Nation est sans doute relatif au statut de l’un et de l’autre au sein de l’Etat algérien. Il ne change rien quant au fond de l’inquiétude qu’éprouve l’Algérie face à la normalisation des relations israélo-marocaines et au rapprochement militaire qu’ils viennent d’opérer.
    En effet, il s’agit d’une donnée géopolitique et sécuritaire totalement nouvelle. Ses conséquences sont de fermer pour longtemps toute idée de dialogue entre Alger et Rabat et toute perspective de médiation pour ceux d’entre les Etats et les organisations qui tenteraient une initiative diplomatique dans ce sens. Elles sont de déployer davantage l’étendard de guerre au Sahara occidental et de solliciter comme jamais auparavant des organisations comme l’ONU et l’Union Africaine (UA) qui aura à connaître de rudes batailles alors que la question de la candidature d’Israël comme Etat observateur n’est pas encore tranchée. C’est donc un nouvel ordre régional qui se dessine avec des effets certains à l’échelle du continent africain.

    Par Lyes Sakhi

    Reporters, 28/11/2021

    #Maroc #Israël, #Algérie #Maghreb #Benny_Gantz #Accord_sécurité #Accord_défense

  • Après Gantz au Maroc, Abbas en Algérie

    Après Gantz au Maroc, Abbas en Algérie – Israël, Palestine, Mahmoud Abbas, Sahara Occidental, normalisation, Benny Gantz,

    Le Président palestinien est arrivé hier à Alger dans le cadre d’une visite d’État chargée d’une grande symbolique dans un contexte marqué par un rapprochement dangereux d’Israël avec le Maroc que l’OLP vient de dénoncer haut et fort.
    Abla Chérif – Alger (Le Soir) – Alger ne s’en cache pas, cette «visite vient confirmer les positions historiques du pays en faveur de la cause palestinienne», déclarait, il y a une semaine de cela, Ramtane Lamamra lors d’une interview accordée au quotidien Al Qods Al Arabi.
    Son discours s’inscrit en droite ligne avec l’allocution prononcée le 29 novembre dernier par Abdelmadjid Tebboune qui avait réitéré le «soutien de l’Algérie au combat du peuple palestinien, jusqu’au recouvrement de ses droits bafoués» lors de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien.

    «La question palestinienne reste pour l’Algérie et son peuple une cause sacrée et centrale», avait-il ajouté. Depuis l’annonce de la visite de Mahmoud Abbas (à l’invitation du chef d’État algérien), des déclarations fraternelles ont été échangées au niveau des deux pays pour démontrer l’importance que revêt ce déplacement, à ce moment précis de l’histoire. Il s’agit «de se concerter avec le Président Tebboune, le tenir informé des derniers développements de la cause palestinienne et coordonner les positions en prévision du Sommet arabe en Algérie en mars prochain et qui fera de la cause palestinienne le sujet central de cette réunion. L’Algérie veut aussi connaître les attentes de la Palestine lors de ces préparatifs», annonçait, il y a quelques jours, de son côté, Ryad Malki, chef de la diplomatie palestinienne. Avant lui, la visite de Mahmoud Abbas avait été confirmée par le nouvel ambassadeur de la Palestine en Algérie, lors de la remise de sa lettre de créance à Abdelmadjid Tebboune.

    Pas besoin de lectures affinées pour cerner toute la symbolique de cet événement. Alger envoie ainsi un message clair à Rabat qui signait, le 24 novembre dernier, des accords militaires importants avec le chef de l’armée israélienne.
    La visite de Benny Gantz au Maroc a signé un tournant dangereux pour la région, qui risque de se voir dotée d’une base israélienne aux frontières algériennes mais aussi espagnoles. Ce tournant a aussi éloigné de manière évidente toute possibilité de réconciliation entre l’Algérie et le Maroc, résolument engagé dans une politique d’hostilité qu’a dénoncée avec force l’OLP ce vendredi.

    Dans un communiqué virulent, l’Organisation pour la libération de la Palestine fustige le royaume marocain et condamne les accords de défense signés avec Tel-Aviv. «Nous espérions que le Maroc qui préside la commission d’El Qods ne franchisse pas ce pas dangereux», dénonce l’OLP, en rappelant la politique de terreur, les exactions et le refus d’Israël de s’insérer dans un processus de paix. «Ces accords de paix entre Israël et le Maroc sortent nettement du cadre des recommandations des sommets arabes, du consensus arabe et portent gravement atteinte à la sécurité et aux intérêts du monde arabe. E

    n franchissant ce pas, le Maroc rompt avec tous les engagements pris dans le cadre de l’initiative de paix arabe qui stipule que la normalisation avec Israël ne peut intervenir qu’après le retrait de l’occupant des terres palestiniennes et arabes». L’OLP qualifie enfin les accords entre Israël et Rabat de «fait inacceptable et de récompense à l’occupant». Il s’agit de la première réaction du genre à être enregistrée dans le monde arabe, depuis la normalisation de Rabat avec Tel-Aviv. Jusqu’ici, seules deux organisations palestiniennes (le Hamas et le FPLP) avaient dénoncé les accords militaires signés avec Israël à Rabat. La réaction de l’OLP donne, elle, inévitablement un tout autre poids à la question.

    Le 25 novembre dernier, le président du Sénat algérien lançait une interrogation lourde de sens au lendemain de la signature des accords militaires entre le Maroc et Israël : «Où sont les frères arabes, où est la Palestine ?» Mahmoud Abbas répond sur le terrain…

    Abla Chérif

    Le Soir d’Algérie, 06/12/2021

    Algérie #Maroc #Israël #Palestine #Mahmoud_Abbas #Normalisation #Benny_Gantz #Sahara_Occidental