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  • Clarté et réciprocité exige le Maroc de l’Allemagne

    Clarté et réciprocité exige le Maroc de l’Allemagne

    Clarté et réciprocité exige le Maroc de l’Allemagne – Sahara Occidental, Nasser Bourita, Union Européenne, UE,

    – Selon un rapport parlementaire, dans lequel le ministre marocain des Affaires étrangères a évoqué les liens qu’entretient son pays avec les pays européens, en 2021.
    Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a déclaré que les relations de son pays avec l’Allemagne devraient se baser sur la clarté et la réciprocité. C’est ce qui ressort d’une réunion tenue entre le ministre et les conseillers parlementaires (membres de la deuxième chambre du Parlement marocain), selon un rapport présenté samedi aux députés et consulté par l’Agence Anadolu.

    Le 6 mai, le Maroc avait convoqué son ambassadrice à Berlin, Zohour Alaoui, en raison de la « position négative de l’Allemagne » au sujet de la question du Sahara et de la « tentative d’exclure Rabat des réunions régionales sur la Libye ».

    Deux mois avant la convocation de l’ambassadrice, le Maroc avait annoncé début mars, avoir rompu ses relations avec l’ambassade d’Allemagne dans la capitale Rabat, en raison de « divergences profondes sur des questions cruciales », qui n’avaient pas été clarifiées à ce moment-là.

    Selon le rapport parlementaire, Il faut fournir des efforts pour rétablir les relations entre les deux pays, selon une logique qui respecte la clarté et la réciprocité.

    Le ministre a affirmé, lors de la présentation du projet de Budget de son ministère pour l’année 2022, que les relations du Royaume avec les pays européens avaient connu, en 2021, une évolution remarquable, d’après la même source.

    Bourita a également estimé que les contacts du Royaume établis avec les partenaires européens au cours de 2021 avaient permis une réévaluation globale des relations bilatérales avec la plupart des pays européens, en vue de la phase post-Covid-19.

    Le Royaume du Maroc a maintenu, d’une manière positive, ses échanges commerciaux avec ses différents partenaires européens, pariant sur la confiance dont il bénéficie en tant que partenaire économique distingué de l’Union européenne (UE).

    Rabat insiste sur son droit à la région du Sahara et propose une autonomie étendue sous sa souveraineté, tandis que le « Front Polisario » appelle à un référendum d’autodétermination, une proposition soutenue par l’Algérie, qui accueille des réfugiés de la région.

    Anadolou

    #Maroc #Allemagne #Sahara_Occidental #Front_Polisario #UE

  • Stockholm: L’Algérie met à nu les complots du Maroc

    Stockholm: L’Algérie met à nu les complots du Maroc

    Stockholm: L’Algérie met à nu les complots du Maroc – Israël, Sahara Occidental, Pegasus, NSO Group,

    « L’escalade récente dans notre région montre que, sous couvert de normalisation, Israël et le Maroc entendent s’appuyer mutuellement pour continuer à piétiner le droit international », a déclaré Fouzia Boumaïza Mebarki, ambassadeur, représentante permanente de l’Algérie auprès des Nations unies à Vienne, lors des travaux de la 28e réunion du conseil ministériel de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), tenue les 2 et 3 décembre courant à Stockholm, signalant que les accords dits d’Abraham « enterrent définitivement l’Initiative arabe de paix ».

    La déclaration de la délégation algérienne transmise à notre rédaction rappelle qu’en 2002 , « au sommet de la Ligue arabe de Beyrouth, les chefs d’Etat et de Gouvernement arabes avaient adoubé le plan de paix présenté par l’Arabie saoudite offrant à l’entité sioniste la possibilité de garantir la paix et la sécurité à son peuple ».

    Ce plan offrait la reconnaissance de l’Entité sioniste par tous les Etats arabes, en même temps, en contrepartie de l’application de la solution à deux Etats séparés, vivant côte à côte en paix et en sécurité.

    « Cette offre de paix globale et durable pour tous les peuples du Moyen-Orient a été dédaigneusement rejetée par Israël, qui manifestement préfère la conclusion d’accords séparés pour semer la division au sein de la Nation arabe », a déploré la diplomate.

    Fouzia Boumaïza Mebarki a rappelé les récents actes d’hostilité et d’agression menés par le Maroc contre l’Algérie avec le soutien de l’Entité sioniste dont l’espionnage dans le cadre de l’opération Pegasus, de 6.000 téléphones de responsables algériens et de tous les ambassadeurs, ou l’assassinat, le 1er novembre dernier, de trois routiers algériens qui acheminaient des produits commerciaux en Mauritanie.

    « Ce sont des actes graves. Des actes irréfléchis, impulsifs, irresponsables indignes d’un pays voisin dont la destinée est commune. Choisir l’agression est une preuve de faiblesse et d’impuissance. Construire la Paix, la vraie exige la bravoure (et) le courage « , a-t-elle souligné.

    « L’Algérie réitère son attachement à la paix et à la sécurité, pour son peuple et pour tous les peuples de la région et au-delà. Elle rejoint et appuie tous ceux qui ont appelé au respect du droit international », a soutenu l’ambassadeur.

    Elle a lancé un appel urgent dans ce sens pour « remettre, sur leurs rails onusiens, les pourparlers de paix entre Palestiniens et Israéliens et entre Sahraouis et Marocains » et estimé que « laisser les situations pourrir et la guerre se poursuivre entre les protagonistes finira par déstabiliser, voire détruire directement ou indirectement toute la Méditerranée ».

    Plusieurs questions ont été examinées lors de la réunion de l’OSCE, tenue dans la capitale suédoise dont le changement climatique, les différentes formes du crime transnational organisé, notamment le trafic de drogue, le terrorisme, la corruption, le trafic d’armes, la traite des personnes, ainsi que les impacts socioéconomiques de la pandémie du Covid-19.

    APS

    #Maroc #Algérie #Israël #Pegasus #Sahara_Occidental

  • Lamamra : « Maroc-Israël, une alliance militaire malsaine »

    Lamamra : « Maroc-Israël, une alliance militaire malsaine »

    Lamamra : « Maroc-Israël, une alliance militaire malsaine » – Algérie, Sahara Occidental, Ligue Arabe,

    En marge des travaux du 8 ème Séminaire de Haut Niveau sur la Paix et la Sécurité, organisé par l’Union Africaine et dont la thématique centrale est «Aider les nouveaux membres africains du Conseil de Sécurité de l’ONU à se préparer à traiter les questions de paix et de sécurité sur le contient », notre envoyé spécial à Oran a obtenu, ce matin, une déclaration exclusive du Ministre Algérien des Affaires Etrangères et de la Communauté Nationale à l’Etranger, Ramtane Lamamra:

    Crésus a interrogé le MAECNE sur les allégations mensongères que certains médias marocains lui attribuent concernant de prétendues gains politiques que la RASD, la République Arabe Saharaouie Démocratique, obtiendrait lors du prochain Sommet de la Ligue arabe et à l’occasion du Séminaire de l’union Africaine qui se tient actuellement à Oran.

    Le Chef de la diplomatie algérienne nous a répondu en nous accordant une déclaration exclusive :

    « La monodiplomatie marocaine qui est figée sur le Sahara Occidental et fixée sur l’Algérie ne conçoit pas que la diplomatie algérienne soit si multidimensionnelle, multifonctionnelle au service d’objectifs nobles multiples. L’alliance militaire maroco-israélienne reflète la jonction de deux expansionnismes territoriaux mus par la négation de l’existence même de leurs victimes spoliées de leurs droits nationaux inaliénables. L’égarement des autorités marocaines met en évidence une poussée sans précédent d’un hégémonisme israélien rampant. Chaque pas que les autorités marocaines font dans cette alliance militaire malsaine, les éloigne d’autant de l’Algérie et de son peuple. »

    De notre envoyé spécial à Oran, Nordine Mzala

    Crésus, 03/12/2021

    #Algérie #Maroc #Israël #Sahara_Occidental #Palestine

  • Maroc-Israël : « deux régimes de la même engeance »

    Maroc-Israël : « deux régimes de la même engeance »

    Maroc-Israël : « deux régimes de la même engeance » – Algérie, Sahara Occidental, Palestine,

    Chaque pas que les autorités marocaines font dans cette alliance militaire malsaine, les éloigne d’autant de l’Algérie et de son peuple, a affirmé le chef de la diplomatie.

    L’alliance militaire maroco-israélienne reflète la jonction de deux expansionnismes territoriaux mus par la négation de l’existence même de leurs victimes spoliées de leurs droits nationaux inaliénables, a indiqué, hier, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra. «L’égarement des autorités marocaines met en évidence une poussée sans précédent d’un hégémonisme israélien rampant», a expliqué le chef de la diplomatie dans une déclaration au quotidien national Crésus en marge des travaux du 8e Séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique qui se tient depuis hier à Oran. «Chaque pas que les autorités marocaines font dans cette alliance militaire malsaine, les éloigne d’autant de l’Algérie et de son peuple», a soutenu le ministre. S’agissant des allégations mensongères que certains médias marocains lui attribuent concernant de prétendues gains politiques au profit de la République arabe sahraouie démocratique (Rasd) grâce au sommet qui se tient à Oran mais aussi le prochain sommet de la Ligue arabe, prévu à Alger, Ramtane Lamamra a estimé que le Maroc faisait une fixation sur le Sahara occidental et sur l’Algérie, ce qui fausse ses jugements. «La monodiplomatie marocaine qui est figée sur le Sahara occidental et fixée sur l’Algérie ne conçoit pas que la diplomatie algérienne soit si multidimensionnelle, multifonctionnelle au service d’objectifs nobles multiples», a-t-il souligné.

    Dans son discours à la conférence le chef de la diplomatie a défendu la synchronisation de la parole et la personnalisation de l’action diplomatique en Afrique.

    Donnant ce jeudi, le coup d’envoi aux travaux du 8e séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique, le chef de la diplomatie a plaidé pour l’unification de la parole africaine au niveau des instances internationales. «L’Afrique doit parler d’une seule voix au Conseil de sécurité, capable d’influencer les décisions de cet organe onusien ou toute autre instance», a-t-il fait savoir. Il a ajouté que «nous pensons qu’il y a encore plus de place pour l’amélioration, afin d’ atteindre notre objectif commun d’une Afrique parlant d’une seule voix capable d’influencer le processus décisionnel au sein du Conseil de sécurité de l’ONU», soulignant que «cette voix doit être forte et décisive».

    Dans ce sens, Ramtane Lamamra a mis l’accent sur «la nécessité, pour les pays africains de renouveler leur attachement aux valeurs et aux idéaux du panafricanisme et d’agir collectivement pour éviter tout facteur qui pourrait mettre en péril l’unité de l’Union africaine». A cet égard, le ministre a souligné que la rencontre d’Oran constitue «un forum régulier de réflexion collective, d’échange de vues et de partage d’expériences, de leçons apprises et de bonnes pratiques afin de permettre à nos représentants au sein de l’organe le plus puissant de l’ONU de démontrer le véritable esprit d’unité et de solidarité africaine dans la promotion des positions africaines communes sur la paix et la sécurité».

    Ce séminaire, soutient-il, «traduit notre engagement à redoubler d’efforts pour faire entendre la voix de l’Afrique au niveau international, aux fins de faire en sorte que ses efforts soient reconnus et que ses préoccupations majeures, ses intérêts stratégiques et ses perspectives raisonnables soient dûment pris en compte». La situation actuelle nécessite plus d’efforts. Le chef de la diplomatie algérienne a mis en avant «le rôle important de l’Union africaine dans la prévention et la résolution des conflits», dans un contexte marqué par la détérioration du paysage global de la paix et de la sécurité.

    Il a affirmé en ce sens que «nous devons toujours viser à rendre le multilatéralisme plus avantageux pour l’Afrique», soulignant que «nous nous efforçons de mettre fin à la marginalisation de notre continent au sein du système international, y compris le Conseil de sécurité de l’ONU». Lamamra estime que «l’engagement collectif des pays africains a commencé à porter ses fruits avec le Groupe des A3 (Kenya, Niger et Tunisie), grandissant considérablement en stature et en capacité diplomatique, et même en termes de composition, comme l’atteste l’alliance établie depuis l’année dernière avec un nouveau membre de la région des Caraïbes Saint-Vincent et les Grenades».

    Pour le chef de la diplomatie, «cette entreprise panafricaine implique une reconnaissance de nos propres lacunes». Aussi plaide-t-il pour un redoublement des efforts, «en amont et en aval, pour traduire dans les faits la vision inscrite dans l’agenda 2063 d’une Afrique intégrée, prospère et pacifique portée par ses propres citoyens et représentant une force dynamique sur la scène mondiale».

    Et de souligner que l’Algérie qui s’apprête à siéger au Conseil de sécurité de l’ONU «apportera sa contribution au nom de l’Union africaine, au cours de la période 2024-2025, en coordination avec les homologues africains au sein du Conseil de sécurité».

    Wahib AÏT OUAKLI

    L’Expression, 04/12/2021

    #Algérie #Maroc #Israël #Sahara_Occidental #Palestine

  • « Le Maroc ne pense même pas à libérer Ceuta et Melilla »

    « Le Maroc ne pense même pas à libérer Ceuta et Melilla » – Algérie, Espagne, Amiral Teodoro Lopez Calderon, Sahara Occidental

    L’amiral Teodoro Lopez Calderon : « tous les plans du Maroc sont liés à l’Algérie, il ne pense même pas à libérer Ceuta et Melilla ».
    Le chef d’état-major de l’armée espagnole, l’amiral Teodoro Lopez Calderon, a déclaré que le principal adversaire du Maroc à l’heure actuelle est l’Algérie.

    Le responsable espagnol a ajouté, selon ce qui a été rapporté par « Russia Today », que « le grave problème auquel le Royaume du Maroc est confronté est le Sahara occidental ».

    Bien que les villes de Ceuta et Melilla soient toujours sous occupation espagnole, l’amiral Theodoro Lopez Calderon a nié que Rabat constitue une menace pour la sécurité des deux villes, soulignant que cette dernière n’a manifesté aucune volonté de restituer ses terres militairement.

    L’amiral Calderon a clairement indiqué que les armements du Maroc ces dernières années n’avaient rien à voir avec la reconquête de Ceuta et Melilla.

    Le porte-parole a souligné que les services de renseignement espagnols avaient tiré la sonnette d’alarme et averti le chef du gouvernement du pays du danger d’un rapprochement maroco-israélien sur la « nation espagnole ».

    Le même responsable a révélé le point culminant des accords sionistes-marocains en construisant une base militaire dans la région, que le commandant militaire considérait comme une menace pour les intérêts de Madrid dans la région.

    L-I

    Le Réveil d’Algérie, 03/12/2021

    #Maroc #Algérie #Espagne #Ceuta #Melilla #Sahara_Occidental

  • Maroc: L’Espagne mobilise des navires de guerre dans les côtes

    Maroc: L’Espagne mobilise des navires de guerre dans les côtes – Iles Chafarines, Sahara Occidental, UE, accord de pêche

    L’Espagne a mobilisé des navires de guerre pour patrouiller et mener une surveillance accrue dans les eaux des Îles Chafarinas, au large des côtes de l’enclave Melilla, après avoir protesté officiellement auprès du Maroc contre la mise en place dêune ferme piscicole « illégale » près de ces îles, ont rapporté lundi des médias espagnols

    Selon le site « Info Defensa », le patrouilleur « Infanta Cristina » de la Marine espagnole a mené la semaine dernière une surveillance près des Îles Chafarinas dans les eaux que l’Espagne considère comme les siennes, mais que le régime marocain ne reconnaît pas et tente vainement de les occuper. Le média espagnol a précisé que la visite de ce navire, qui s’inscrit dans le cadre des opérations dites « permanentes », intervient après la protestation officielle du gouvernement espagnol contre le régime du Makhzen, suite à l’installation « illégale » de cette ferme piscicole près des eaux territoriales de l’enclave de Melilla. La ferme marocaine a été placée, il y a deux mois, selon la presse espagnole, à environ 700 mètres de l’île de Congrès (Chafarinas) dans les eaux de souveraineté espagnole . De son côté, le journal « El Confidencial », a évoqué la patrouille de la Marine espagnole près des îles Chafarinas sous le titre: » la tension entre l’Espagne et le Maroc se réactive 6 mois après l’invasion migratoire de Ceuta ». Ce média a relevé que l’envoi du patrouilleur « Infanta Cristina » est un « message subliminal » au régime marocain après la protestation officielle du ministère espagnol des Affaires étrangères contre « l’occupation illégale des eaux territoriales espagnoles ».

    DES PARTIS POLITIQUES ESPAGNOLS RECLAMENT UNE REPONSE « FERME » CONTRE LE MAROC

    Des partis politiques espagnols demandent au gouvernement de donner une réponse « ferme » à ce qu’ils qualifient comme étant une « hostilité permanente » du régime marocain envers Madrid. Le Parti populaire de Melilla (PP) a demandé au gouvernement espagnol de « donner une réponse ferme à l’hostilité permanente du Maroc avec l’Espagne », dans le cadre de l’affaire des fermes piscicoles du Makhzen près des îles Chafarinas, ont rapporté dimanche des médias espagnoles. La sénatrice du PP, Sofia Acedo a estimé que l’absence de réactions « peut être interprétée comme une faiblesse ou un manque d’intérêt » pour « la défense de l’intégrité territoriale de l’Espagne », selon les mêmes médias. « L’Espagne ne doit pas et ne peut pas consentir à la contestation permanente du Maroc contre notre pays. Après plusieurs épisodes hostiles, le Maroc revient avec deux fermes piscicoles, désormais sur la route Almeria-Melilla et dans les eaux territoriales espagnoles », a-t-elle fustigé.

    Pour la sénatrice, l’Espagne serait « confrontée à un chantage permanent » de la part du Maroc. De son côté, le parti de l’extrême droite VOX a annoncé, samedi, travailler sur une « demande d’information » qu’il adressera au gouvernement espagnol afin de connaître « la manière dont il entend réagir si le Maroc ne se conforme pas aux exigences espagnoles » d’abandonner les fermes piscicoles près des îles Chafarinas. Mercredi dernier, des sources diplomatiques espagnoles ont confié que le ministère espagnol des Affaires étrangères a remis, une semaine auparavant, « une note de protestation » à l’ambassade du Maroc en Espagne, contre une ferme piscicole marocaine dans les eaux proches des îles Chafarinas.

    Selon la presse espagnole, le chef de la diplomatie espagnole, José Manuel Albares Bueno, considère le projet marocain, comme « une occupation illégale des eaux territoriales espagnoles » et représente « un risque pour la sécurité de la navigation maritime et une menace pour l’environnement ». Le ministère espagnol des Transports avait donné un délai de 20 jours à la société espagnole spécialisée dans la pisciculture « Morenot », pour retirer les cages marines qu’elle a fournies et installées pour la société marocaine « Mediterranean Aquafarm », concessionnaire de ladite ferme, au risque de sanctions pour « installation en violation des lois sur l’environnement et de la sécurité maritime ».

    ACCORDS D’ASSOCIATION MAROC-UE: La Suède s’oppose à l’appel interjeté contre le verdict du Tribunal européen

    La Suède s’est opposée à la décision du Conseil de l’Union européenne (UE) de faire appel du verdict du Tribunal européen invalidant deux accords sur la pêche et l’agriculture liant le Maroc à l’UE et étendus au Sahara occidental occupé pour non-respect du consentement du peuple sahraoui, a affirmé l’Observatoire international Western Sahara Resource Watch (WSRW). « Dans un geste qui n’a surpris personne, le Conseil de l’UE a fait appel auprès de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) (…) mais le Conseil n’a pas été unanime », indique WSRW sur son site internet.

    L’observatoire chargé du suivi de l’exploitation des ressources naturelles au Sahara occidental occupé assure que « la Suède a voté contre la décision du Conseil de l’UE de faire appel de la décision du 29 septembre du Tribunal de l’Union européenne, qui a annulé à la fois l’accord agricole UE-Maroc et l’accord de pêche dans la mesure o˘ ils étaient appliqués aux territoires sahraouis occupés ». « L’objection suédoise à l’appel est conforme à la position déclarée du pays selon laquelle les accords bilatéraux UE-Maroc ne devraient pas être étendus au Sahara occidental », ajoute la même source. WSRW rappelle « qu’en 2018 la Suède a été le seul Etat membre de l’UE à s’opposer à la pratique que l’UE avait adoptée en réponse aux précédents arrêts de la Cour de justice de l’UE qui avaient déjà invalidé l’application des accords UE-Maroc à la dernière colonie en Afrique : l’approche consistant à insérer un amendement dans les accords contestés afin d’inclure explicitement le Sahara occidental dans leur champ d’application géographique, sans le consentement » du peuple sahraoui.

    La Suède a expliqué son refus d’approuver ces amendements en déclarant que « les exigences légales de la Cour européenne de justice n’ont pas été remplies » car « les organisations vitales représentant le peuple du Sahara occidental n’ont pas donné leur consentement », explique l’ONG. L’observatoire international déplore, en outre, le fait que le Conseil de l’UE ait cédé au chantage du Maroc en faisant appel du verdict du Tribunal de l’Union européenne après une réunion des ministres du Développement des 27.

    « L’appel avait déjà été approuvé provisoirement au niveau des ambassadeurs des Etats membres de l’UE (COREPER), le 10 novembre, mais devait encore être approuvé au niveau ministériel », a fait observer WSRW. L’approbation du COREPER, poursuit l’observatoire, « est intervenue quelques jours seulement après que le roi du Maroc a émis une menace claire vis-à-vis de l’Union » européenne lors de son discours tenu le 6 novembre à l’occasion de l’anniversaire de l’invasion militaire contre le peuple sahraoui.

    Lemaghreb.dz, 02/12/2021

    #Maroc #Espagne #UE #accord_pêche #Iles_Chafarines #ferme_piscicole

  • L’Algérie, se prépare-t-elle pour attaquer le Maroc?

    L’Algérie, se prépare-t-elle pour attaquer le Maroc?

    L’Algérie, se prépare-t-elle pour attaquer le Maroc? – Israël, guerre électronique, drones, Sahara Occidental, Polisario

    Les deux voisins et ennemis de longue date ne se sont jamais affrontés militairement, terrifiés à l’idée d’y laisser chacun des plumes. En dépit de la colère d’Alger dernièrement avec la disparition de 3 de ses ressortissants, qu’elle attribue volontiers au Maroc, les Algériens se gardent de riposter militairement… pour l’instant. Car selon un journal français, les choses pourraient dégénérer…

    «L’Algérie est prête à faire la guerre au Maroc, s’il le faut…», c’est le titre d’un article publié ce mardi 30 novembre 2021 par le journal français L’Opinion. Le fait que le Maroc affiche au grand jour ses solides relations avec Israël inspirerait les pires craintes aux autorités algériennes. Malgré la puissance de l’allié de Rabat, Alger croit en ses chances de faire mordre la poussière aux Marocains grâce à sa prétendue “supériorité militaire“, rapporte Le 360 ce 1er décembre 2021… La source du journal français, qualifiée de “faucon” du régime algérien, n’est pas avare en confidences. «L’Algérie ne veut pas la guerre avec le Maroc, mais elle est prête à la faire». C’est le bruit qui court «dans certains milieux proches de l’armée algérienne», dit le journal français.

    Alors, un risque réel ou une intox pour calmer les ardeurs de Rabat, de Tel Aviv et des Américains ? En tout cas cet informateur algérien ne lésine pas : «S’il faut la faire, c’est aujourd’hui, car nous sommes militairement supérieurs à tous les niveaux et ce ne sera peut-être plus le cas dans quelques années». Ce qui empêche la junte algérienne de dormir sur ses deux oreilles, «c’est le soutien d’Israël au Maroc. Cela va changer la donne, dans un délai que l’on estime à trois ans», indique la source reprise par le journal français.

    «Pour l’instant, les Américains disent aux Israéliens de ne pas fournir de systèmes d’armes qui pourraient provoquer un déséquilibre militaire immédiat en faveur du Maroc», ajoute la source algérienne. «Les armements qui inquiètent le plus les Algériens sont ceux relevant de la guerre électronique et des drones», indique le journal français.

    Il se dit qu’à Alger plusieurs pistes sont étudiées actuellement, mais c’est une «riposte graduée» qui aurait la faveur des stratèges. On parle beaucoup d’une «no fly-zone», un espace aérien où seraient exclus les appareils marocains – notamment les drones –, surtout le survol de la zone régie par le Polisario. On évoque également un soutien aérien aux troupes sahraouies, révèle le journal français, qui écarte toutefois l’idée d’une «offensive terrestre de grand style, avec divisions d’infanterie et brigades blindées (…), le risque d’escalade” serait trop grand…

    Du côté d’Alger il y aurait «une forme d’hubris, de complexe de supériorité qui n’incite pas à la prudence (…). Militairement, nous sommes très supérieurs aux Marocains», confie une autre source algérienne. En l’état elle a raison : «Ce que l’on sait, c’est que l’Algérie consacre beaucoup plus d’argent à son armée que le Maroc. Au cours des dix dernières années, Alger a ainsi acheté deux fois plus de matériels (10,5 milliards de dollars) que le Maroc (4,5)», souligne le journal français.

    Maintenant de là à dire qu’Alger se lancera dans un face-à-face armé avec son voisin, avec tous les dangers que cela recèle, c’est un pas que nous ne franchirons pas…

    Tunisie numérique, 01/12/2021

    #Maroc #Algérie #Israël #Sahara_Occidental #Polisario #drones #Guerre_électronique

  • Une guerre entre l’Algérie et le Maroc n’est pas envisageable

    Une guerre entre l’Algérie et le Maroc n’est pas envisageable

    Une guerre entre l’Algérie et le Maroc n’est pas envisageable – Israël, Sahara Occidental, Front Polisario, Lobbying, diplomatie

    Alors que le risque d’un conflit militaire entre Rabat et Alger augmente, il semble peu probable que les deux pays s’affrontent sur ce terrain. L’heure est plutôt à une « guerre froide ».

    L’heure est au comparatif entre les arsenaux militaires du Maroc et de l’Algérie. Au comparatif des alliances aussi. Selon les journalistes, si une guerre avait lieu entre les deux pays, elle pourrait ressembler à un conflit à distance entre la Russie et Israël. Mais dans les faits, difficile de croire en une intervention armée entre les deux pays. Même si l’Algérie et le Maroc se sont déjà affrontés de façon militaire en 1963, lors de la « guerre des sables ». Depuis cette époque, on assiste à une guerre froide qui ne s’est jamais à nouveau traduite sur le terrain.

    Pourtant, depuis décembre, la tension est montée d’un cran. La faute à l’annonce par l’administration Trump de la normalisation des relations entre le Maroc et Israël, et la reconnaissance par les Etats-Unis de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental. La région est, depuis longtemps déjà, un sujet de disputes entre les deux pays nord-africains. Et au fur et à mesure que Rabat avance ses pions aux côtés de l’Etat hébreu, le ton monte du côté d’Alger. Jusqu’au 1er novembre, date à laquelle trois Algériens circulant à bord de camion ont été tués lors d’un bombardement qu’Alger a attribué au Maroc.

    Une guerre sur le terrain numérique
    De quoi laisser penser à un conflit armé ? Pour la politologue Khadija Mohsen-Finan, « on s’engage dans un affrontement nouveau, qui n’est pas une guerre totale et ouverte sur le plan militaire, entre le Maroc et l’Algérie ». Selon la spécialiste de la région, si un conflit militaire est à écarter, « les escarmouches entre les deux pays vont se multiplier ». Difficile en effet de croire que les deux peuples frères vont s’affronter militairement — d’autant que les armées de terre de ces deux pays sont composées de ces mêmes peuples —, même si les déclarations vont dans ce sens. Une séquence d’intimidation logique, qui a pour but pour les deux pays de montrer leur détermination. L’an dernier, la modification constitutionnelle de l’Algérie, dont les textes autorisent désormais le pays à intervenir militairement hors de ses frontières, a servi à prévenir les autres puissances qu’Alger comptait avoir un rôle à l’international.

    Mais dans les faits, le conflit latent a d’ores et déjà pris d’autres formes. Sur l’espace digital, notamment. Fin novembre, rappelle Jeune Afrique, le site de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) a été victime d’un piratage informatique, tandis que le groupe de pirates informatiques marocains « MoroccoHack Team » avait attaqué le site du ministère algérien des Finances quelques jours plus tôt. Sur les réseaux sociaux, le Maroc a également lâché ses troupes : l’influence passe aussi par des commentaires positifs sur la relation nouvelle entre le royaume et Israël.

    Diplomatie et lobbying, plutôt que les armes
    Autre terrain de guerre : le front diplomatique. Autrefois amorphe, le régime algérien s’est repris ces dernières années pour discuter à l’international. En se lançant dans la production de vaccins, en passant des accords avec Moscou ou en tentant de faire reculer l’Union africaine suite à l’obtention par Israël d’un statut d’observateur, Alger a quasiment rattrapé son retard sur le terrain de la diplomatie, là où Rabat a perdu de nombreux points en s’alliant avec l’Etat hébreu, qui ne peut en aucun cas être un allié crédible.

    Or, en Algérie, on indique que « ce qui se joue, c’est le leadership en Afrique du Nord », selon une source citée par L’Opinion. C’est exactement de cela dont il s’agit : Alger a tout fait pour retrouver une place de choix dans la région. Et la normalisation des relations entre le Maroc et Israël a permis à Alger d’effectuer un retour rapide sur le devant de la scène. Désormais, il s’agit pour les deux pays de plaider leur cause au sein des instances internationales, notamment dans le dossier sahraoui.

    Une bataille à distance au Sahara occidental ?
    Actuellement, Rabat tente de convaincre l’Union européenne de faire reconnaître la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. Ce qui est techniquement impossible, le royaume devant convaincre chaque pays européen d’effectuer cette démarche. Pendant ce temps, Alger plaide sa cause auprès de l’ONU. L’Algérie déplore l’« approche fondamentalement déséquilibrée » des Nations unies dans ce dossier, alors que l’instance internationale s’est toujours positionnée en faveur de l’autodétermination du peuple sahraoui.

    En attendant, si une intervention militaire peut effectivement avoir lieu, ce ne sera dans aucun des deux pays mais au Sahara occidental. Entre le mur de sable construit par le Maroc et la présence du Front Polisario dans l’est, le conflit armé peut éclater. Mais tout dépendra des velléités du Maroc : si Rabat ne bouge pas, le calme sera assuré dans la région. Si le royaume, en revanche, tente de déployer ses troupes sur tout le Sahara occidental, nul doute qu’Alger interviendra pour aider le Front Polisario. Mais on n’en est pas encore là, car Rabat n’a aucun intérêt à envoyer ses forces terrestres sur place. Car l’Algérie est largement supérieure sur ce plan.

    Le journal de l’Afrique, 01/12/2021

    #Maroc #Algérie #Israël #Sahara_Occidental #Front_polisario

  • Le Maroc et Israël main dans la main contre l’Algérie

    Le Maroc et Israël main dans la main contre l’Algérie – Sahara Occidental, Espagne, Ceuta, Melilla

    Le Maroc a accueilli le 24 novembre dernier le ministre israélien de la défense Benny Gantz pour sceller un accord militaire et sécuritaire sans précédent entre les deux pays et inédit dans le monde arabe.

    Le mémorandum d’entente Israël-Maroc couvre un spectre large de coopération : « Echange d’expériences et d’expertise, transferts technologiques, formation, coopération dans le domaine de l’industrie de défense. » Il a été question à Rabat, entre autres, d’entraînements et de manœuvres conjoints entre les deux armées, de drones sophistiqués, de radars Elta, missiles, systèmes antidrones ainsi que de la modernisation de la flotte des avions F5. Le point saillant de l’accord-cadre est cependant l’acquisition par les FAR du système de défense aérienne Lightning 8 installé sur les avions, et qui se décline également dans une version terrestre. Mais les FAR auraient déjà acquis le Skylock Dome israélien. Transaction annoncée par le journal israélien Globes dans un article soulignant l’intérêt pour les solutions de défense israéliennes au dernier salon aéronautique de Dubaï. Le Skylock est présenté comme offrant une large protection contre la menace croissante des drones d’attaque. Cette acquisition est destinée essentiellement à faire face à la menace stratégique représentée par l’arsenal de drones d’attaque et de drones chasseurs de tanks et de surveillance algérien.

    Grâce donc à l’ennemi stratégique israélien, le Makhzen, voisin géographique et historique belliqueux, va donc s’équiper massivement de technologies militaires israéliennes. Cette coopération militaire étendue permettra à Israël de développer une industrie locale de production de drones, ce qui renforcerait évidemment les capacités aériennes des FAR qui disposent déjà de drones turcs, israéliens et américains. Elle permettrait aussi aux Israéliens de produire des drones en grande quantité et à un prix inférieur au Maroc, afin de bien se positionner sur les marchés d’exportation, notamment en Afrique.

    Par ailleurs, et selon des sources médiatiques espagnoles, la coopération maroco-israélienne accrue comprendra de même la construction d’une base militaire près de l’enclave espagnole de Melilla, distante d’Alger, à vol d’oiseau, d’environ 560 kilomètres. La coopération entre le Maroc et Israël pourrait aller au-delà de la sécurité et de la défense pour parvenir à un accord de renseignement, en bonne et due forme, qui scellerait 60 ans de coopération en matière d’espionnage et de contre-espionnage dans le monde arabe et en Europe.

    Cet accord de coopération militaire et sécuritaire tous azimuts a déjà, d’autre part, une traduction sur le plan économique, Rabat devant accorder prochainement des licences à une entreprise israélienne pour explorer le pétrole et le gaz en zone offshore dans le sud du Maroc et au Sahara Occidental occupé.

    Cet accord stratégique n’est en rien surprenant. Il était parfaitement prévisible depuis la reprise officielle des relations diplomatiques, dans le cadre des Accords d’Abraham, et concrétisée par l’ouverture d’ambassades dans les capitales respectives. Le discours diplomatique provocateur de Rabat, les menaces israéliennes contre l’Algérie, proférées à partir de la capitale du Maroc, avec l’assentiment du palais royal, l’assassinat à l’aide d’un drone de trois camionneurs algériens en zones libérées du Sahara Occidental, et l’agression numérique caractérisée des services de renseignement marocains, via le système de vaste intrusion cybernétique Pegasus, laissaient entrevoir une rapide conclusion d’un accord militaire et sécuritaire stratégique.

    Rien d’étonnant donc. Reste à savoir si cette attitude ultraoffensive et guerrière du Makhzen à l’égard de l’Algérie, pensant prendre part à sa prise en tenaille géostratégique via ses vastes frontières, déboucherait ou non sur une guerre totale, une guerre de drones ou une guerre indirecte à travers l’embrasement du front militaire sahraoui ? Si une revivification du champ de bataille sahraoui est possible, une guerre totale ou un conflit armé par drones interposés qui aurait pour théâtre d’opérations l’Algérie et le Maroc, paraissent à ce stade assez improbables. Une guerre aux portes de l’Europe entre deux armées dotées des ressources militaires nécessaires aurait des conséquences très lourdes en matière de flux migratoires et de garantie des approvisionnements énergétiques du sud de l’Europe. Elle opposerait en outre deux pays qui sont dans des alliances stratégiques avec l’OTAN, les USA, la France et Israël pour le Maroc, et la Russie et la Chine s’agissant de l’Algérie. Ces puissances ne pourraient pas accepter, in fine, que l’allié stratégique en question puisse subir des dommages à grande échelle.

    Tout porte à croire que le Maroc et Israël, désormais alliés stratégiques au grand jour, marcheront main dans la main pour affaiblir systématiquement l’Algérie, et sur tous les plans. Faire en sorte à ce que ses capacités immunitaires soient sans cesse diminuées. Favoriser alors le rôle du ver dans la pomme en encourageant tout mouvement d’opposition et de sédition internes, affaiblir ses positions diplomatiques partout où l’Algérie aurait une quelconque influence, porter atteinte à ses intérêts diplomatiques et mener contre elle une guerre d’intox noire et une guerre de déstabilisation psychologique sur tous les fronts du monde numérique !

    Noureddine Khelassi

    Le Soir d’Algérie, 01/12/2021

    #Maroc #Israël #Algérie #Sahara_Occidental #Front_POlisario #Makhzen

  • Maroc-entité sioniste : Les dessous d’une normalisation

    Maroc-entité sioniste : Les dessous d’une normalisation

    Israël, Algérie, Sahara Occidental – Maroc-entité sioniste : Les dessous d’une normalisation

    L’un des objectifs non avoué dans la normalisation des relations entre le Maroc et l’entité sioniste « est de s’équiper en instruments de renseignement et de manipulation », explique M’hand Berkouk analyste- spécialiste des questions géopolitiques.

    Notre voisin de l’ouest cherche, dit-il, « à se doter de logiciel d’espionnage et de renseignement produits par d’autres compagnies israéliennes outre que Pegasus qui lui a fourni un matériel destiné à attaquer les téléphones intelligents sous IOS et Android ».

    Pour lui, « le Maroc est également intéressé par le recours à des lobbys sionistes très présents dans les médias ».
    Pour preuve, il cite «la couverture médiatique très exceptionnelle réservée au protocole d’accord sécuritaire et militaire entre Rabat et l’Entité sioniste. Une médiatisation qui aussi pour but de convaincre l’opinion interne marocaine». Et d’ajouter, « l’exploitation d’un certain nombre de dossiers par le royaume sur les réseaux sociaux a, elle aussi, pour objectif de vulgariser la formation en matière de guerre ou de cyber-attaque contre des cibles à l’intérieur de certains pays notamment l’Algérie ». Il existe, selon lui, «pas moins de 79 acteurs qui activent dans ce cyberespace. Ils ont été identifiés comme étant source d’attaque de notre pays », soulignant qu’ « il faut s’attendre à une forte convergence d’intérêts entre l’entité sioniste, le Maroc et l’argent du sionisme mondiale ».

    Il est question, affirme Berkouk, « de donner une autre dimension à cette normalisation à travers des investissements au Sahara occidental. On comprend mieux, dès lors, les dessous de l’accord qui sera bientôt signé pour l’exploration en offshore de la zone exclusive du Sahara occidentale ». Il fait dans ce sillage remarquer que « les lobbys politiques en Occident, notamment, en France seraient des relais de soutiens très importants pour le Maroc qui est connu pour sa politique de propagande sur les réseaux sociaux ».

    Il explique que « c’est tout un travail d’endoctrinement, sous des dénominations différentes, qui est fait pour tenter de déstabiliser la région et créer des opinions contre le Sahara Occidental et les positions immuables de notre pays ».

    « Cette stratégie d’action dont, l’objectif principal est la déstabilisation de la région et nuire à l’ image de l’Algérie, intervient à travers la diffusion de vidéos sur la base de fakes news et d’intox », précise le politologue pour qui « ces informations rarement fiables qui ne cessent de se propager visent à nuire à nos intérêts et à notre rôle pionnier dans la région d’Afrique et du monde arabe ».

    Outre cette stratégie bien connue, le Maroc n’hésite pas à instrumentaliser des milieux séparatistes pour déstabiliser l’Algérie. Il en veut pour preuve, « les émissions diffusées régulièrement sur les ondes de la Radio Tanger qui a participé au financement de l’encadrement du mouvement séparatiste en Algérie et à créer les conditions de son insertion dans cette stratégie de déstabilisation ».

    Assia Boucetta

    Horizons, 30/11/2021

    Lamamra à Propos de la normalisation israélo-marocaine : «Nous avons l’impression qu’une guerre nous est déclarée»

    Le ministre des Affaires étrangères et de la  Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, a dénoncé la poursuite de la « série de complots » contre l’Algérie pour la faire dévier de son rôle historique depuis l’indépendance en soutien aux mouvements de libération en Afrique et en Asie, et ce, en lui créant des problèmes de l’extérieur comme de l’intérieur.

    « L’Algérie se considère actuellement comme un Etat en confrontation avec l’entité sioniste que nous combattions aux côtés de nos frères arabes,  après que les sionistes sont arrivés à nos frontières et concluent des accords militaires, sécuritaires et de renseignement avec le voisin, le  frère et l’ami », a indiqué M. Lamamra dans une interview publiée, ce lundi, par le quotidien « Al Qods Al arabi ».

    En dépit de son absence, des années durant, de la scène arabe et internationale notamment durant la décennie noire, l’Algérie a repris, grâce au récent Hirak populaire et à la prise des commandes par des Hommes suite à des élections intègres, le chemin de l’efficacité et l’influence sur les plans régional et international », a poursuivi le Chef de la  diplomatie algérienne. Selon le ministre, la relation du Maroc avec l’entité sioniste et son impact sur la cause sahraouie ainsi que la relation entre l’entité sioniste et la cause palestinienne à la lumière de la normalisation arabe « traceront les contours d’un nouveau monde arabe ».

    « Si l’Algérie se trouvait encerclée et sa sécurité interne déstabilisée, les partisans de la normalisation seront ravis d’éliminer l’obstacle de l’Algérie qui refuse la normalisation par principe », a-t-il dit. Et d’ajouter : »à partir de là, il nous paraît que les choses sont plus délicates. Contrairement à ce qui s’est passé en 1975 où c’est le régime qui était visé, aujourd’hui c’est l’Algérie qui est visée en tant que Nation ainsi que son unité nationale, sa souveraineté, son indépendance nationale et son intégrité territoriale. Actuellement, le danger est plus important, nous avons l’impression qu’une guerre nous est déclarée. Toutes les démarches prises sont des mesures défensives en vue de préserver la sécurité de notre pays ».

    Selon M. Lamamra, « l’idée d’utiliser la carte du Sahara occidental pour renforcer le Maroc et affaiblir l’Algérie est toujours d’actualité. La  question a ressurgi à nouveau suite aux affaires de terrorisme et de Hirak populaire en Algérie en pensant que l’Algérie est occupée par ses affaires  internes ». Le Maroc est désormais animé d’une conviction stipulant que les Nations unies ont cédé aux instigations de la France et des Etats-Unis, et  abandonné l’idée de classer la crise comme une question de décolonisation, mais plutôt de question ayant trait à des différends locaux pouvant être réglés à travers l’octroi de l’autonomie aux sahraouis, a ajouté M. Lamamra, précisant qu’il s’agit là d’un reniement de l’ONU d’un de ses  principaux principes, à savoir l’octroi de l’indépendance aux peuples et aux territoires occupés comme le prévoit la résolution 1514 de 1960.

    «L’Algérie ne renoncera pas au droit à l’autodétermination des peuples palestinien et sahraoui»

    « Le Maroc est conscient de l’impossibilité d’imposer sa vision au sujet du Sahara occidental, tant qu’une forteresse inébranlable subsiste, l’Algérie, qui soutient le droit des peuples sahraoui et palestinien à l’autodétermination », a indiqué le chef de la diplomatie algérienne. « L’Algérie ne compte, ni maintenant ni à  l’avenir, abandonner ce principe. C’est pourquoi un plan visant l’Algérie a  été relancé une nouvelle fois », a-t-il souligné, relevant que le statu quo ne peut pas être imposé au Sahara occidental même après la reconnaissance de Trump ou  quiconque d’autre, et ce, tant que l’Algérie soutient le peuple sahraoui dans sa lutte pour le droit à l’autodétermination. M. Lamamra a fait état, par ailleurs, d’une propagande qui tente de déformer la vraie image de l’Algérie, relevant que certains ont des lobbies étrangers en France et aux Etats-Unis pour noircir l’image de l’Algérie et blanchir celle du Maroc. Il a souligné que « l’Algérie n’accepte jamais que le Maroc l’utilise pour réaliser ses intérêts, car nous sommes un pays qui a des principes et nous ne prenons pas de mesures de riposte. La question de protection de notre sécurité nationale est une priorité ».

    « Les mesures prises par l’Algérie, notamment la rupture de ses relations avec le Maroc et l’arrêt du passage du gaz par le Maroc s’inscrivent dans  cette vision. Ces positions et décisions sont appuyées par le peuple algérien qui est conscient que son pays est ciblé », a indiqué le ministre,  relevant que tout ce qui arrive à l’Algérie et conduit à sa faiblesse aura des répercussions sur les questions palestinienne et sahraouie. M. Lamamra a annoncé, dans ce cadre, une visite en Algérie du président palestinien Mahmoud Abbas avant la fin de l’année en cours.  Concernant la question de la tenue du sommet arabe en mars prochain en  Algérie, M. Lamamra a fait état de parties « qui œuvrent à saper le prochain sommet. En cas d’échec ils tenteront d’affaiblir la représentation (…) ». En dépit de ces tentatives, l’Algérie, poursuit M. Lamamra, « jouit d’une crédibilité plus importante auprès des peuples arabes comparée aux tenants  de la théorie selon laquelle chaque pays s’occupe de ses affaires à sa guise loin de toute coordination collective, à l’instar des pays de  normalisation dont le Maroc qui mettent leurs intérêts au dessus de toute autre considération ».

    « La position de l’Algérie demeure une position équilibrée sur la paix avec Israël. Nous croyons qu’une paix raisonnable doit au moins être fondée sur l’Initiative de paix arabe et le principe de la terre contre la paix, et l’établissement d’un Etat palestinien avec El-Qods Est comme capitale. »

    Le chef de la diplomatie algérienne a conclu que l’Algérie n’abondera pas sa Mémoire, son histoire et ses principes. « Nous savons qu’il y a un prix à  payer, mais le destin de l’Algérie est de rester fidèle à ses principes, son histoire et la Mémoire de ses martyrs qui se sont sacrifiés pour que leur pays demeure libre, souverain, indépendant et un appui pour les opprimés. »

    Horizons, 29/11/2021

    #Maroc #Algérie #Israël #Sahara_Occidental #Normalisation #Lobby_sioniste