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  • RFI : Le conflit oublié du Sahara occidental

    RFI : Le conflit oublié du Sahara occidental

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario – RFI : Le conflit oublié du Sahara occidental

    Depuis un an, les indépendantistes sahraouis du front Polisario ont repris leurs opérations militaires contre l’armée marocaine, après quasiment trois décennies de cessez-le-feu. Un conflit asymétrique dont ils espèrent qu’il relancera les négociations autour de ce territoire au statut contesté, au cœur de la tension diplomatique entre le Maroc et l’Algérie.

    De notre envoyé spécial dans les camps de réfugiés sahraouis et dans les territoires contrôlés par la République arabe sahraouie démocratique,

    À 6 km en face de nous s’élèvent des panaches de fumée. Allongés au sommet d’une dune de sable et de petits cailloux noirs rendus brûlants par le soleil, nous observons en compagnie de combattants de l’armée populaire de libération sahraouie (APLS), la branche armée du front Polisario, le résultat de tirs à l’arme lourde sur les positions marocaines.

    L’objectif, c’est le mur de sable, ce dispositif défensif marocain dont la construction a débuté en 1980 pour éviter les incursions de miliciens indépendantistes, et dont l’agrandissement et le perfectionnement n’ont cessé depuis. Plus de 2 700km de fortifications parcourent le Sahara, de la côte atlantique à la frontière avec l’Algérie. Plusieurs lignes séparées de fossés, entourées de mines, abritant des bunkers, protégées par des radars, des drones, et si besoin est, des unités héliportées et la chasse des forces aériennes royales.

    Sur cette fortification coupant en deux le territoire de l’ancienne colonie espagnole du Sahara occidental, les combattants tirent à la mitrailleuse lourde, lancent quelques roquettes Grad installées à l’arrière de pick up dont les cabines ont été sciées à la disqueuse. La plupart des équipements de l’APLS date de la première phase du conflit, entamé à la fin de 1975, et close par le cessez-le-feu de 1991.

    Le « mur de la honte »
    Les commandants des diverses unités de l’APLS sont tous des vétérans de cette époque. Ils utilisent la seule stratégie à leur disposition : « frapper vite la nuit et le jour pour ne pas laisser les Marocains tranquilles », explique Abba Ali Hamoudi, le chef de la sixième région militaire, la plus proche de leur base arrière algérienne. Blessé sept fois, opéré en France, ce sexagénaire de haute stature est encore là pour ramper avec ses hommes et suivre le déroulement de l’opération qu’il a initiée.

    Les combattants sahraouis sont des volontaires, et pour eux ce « mur de la honte » représente une déchirure, une séparation : « Quand je le vois, je pense à mes grands-parents qui sont restés de l’autre côté et que je n’ai jamais vus », nous dit Saïd, caméraman de la télévision sahraouie qui suit et filme les opérations. « La moitié de ma famille se trouve de l’autre côté. Ca me fait beaucoup de mal, clairement. Il faut que nous revenions sur nos terres, il n’y a pas d’autre issue possible », témoigne-t-il.

    Parfois, comme sous nos yeux, la défense marocaine réplique. D’autres fois, elle ne s’en donne pas la peine. Le temps d’identifier l’origine de ces tirs, et les combattants sahraouis sont déjà remontés à bord, sillonnant le reg, ce désert rocailleux, sur leurs véhicules. C’est la définition même du conflit asymétrique et de basse intensité. En un an, l’APLS, qui dit tirer chaque jour des roquettes, a perdu une quinzaine d’hommes au combat. Le Maroc n’a jamais communiqué de bilan de son côté.

    Un « territoire non-autonome »
    Pour le Maroc, l’engrenage n’est pas souhaitable. Le statu-quo permet au royaume de consolider sa mainmise sur ce qu’il appelle les « provinces du sud ». Il contrôle 80% de la superficie de l’ancienne colonie espagnole, et toutes les ressources naturelles : phosphate, pêche, agriculture et tourisme.

    Vu de Rabat, le « Sahara marocain » est lié à la monarchie depuis l’époque précoloniale. Si cette proximité historique a été reconnue par la Cour internationale de Justice en 1975, celle-ci a conclu que le droit à l’autodétermination des peuples primait. C’est sur cette base que le Sahara occidental est toujours considéré par les Nations unies comme un « territoire non-autonome », le dernier en Afrique, et que la Cour de justice de l’Union européenne a récemment estimé que les produits venant de cette région ne pouvaient être assimilés à des produits marocains.

    De son côté, le Maroc propose une autonomie pour ces provinces sous la souveraineté du roi, et des négociations sous-régionales impliquant l’Algérie, parrain du Polisario, ce que rejette Alger.

    Pour les Sahraouis, la perspective est toute autre. Le cessez-le-feu de 1991 avait entrouvert la porte vers un référendum. Mais les années ont passé et la situation n’a pas changé. Le front Polisario, épine dorsale de la République arabe sahraouie démocratique, proto-État en exil dans les camps de réfugiés de la région de Tindouf, en Algérie, a perdu plusieurs de ses soutiens. Mouammar Kadhafi n’est plus là, Fidel Castro non plus, et la révolution n’est plus vendeuse sur le plan diplomatique. Ni l’Algérie, ni les pays de l’Afrique australe n’ont empêché le retour du Maroc au sein de l’Union africaine en 2017.

    « La révolution n’est pas une option mais notre responsabilité »
    L’immuabilité des positions a bloqué tout le travail diplomatique des différents représentants onusiens, qui ont jeté l’éponge les uns après les autres. Le dernier nommé, Staffan de Mistura, a pris ses fonctions le 1er novembre, après deux ans de vacance du poste.

    Autant qu’à Rabat, les cibles du courroux des Sahraouis sont à Paris ou Washington, alliés indéfectibles du Maroc, « qui empêchent le déploiement d’une véritable mission de l’ONU, et l’application du droit international », nous dit un jeune militaire. L’administration Biden n’est pas revenue sur la décision de Donald Trump de reconnaître la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. « Notre liberté, personne ne nous la donnera » renchérit un autre combattant, « la révolution n’est pas une option mais notre responsabilité », ajoute Omar Deidh.

    Ce jeune homme de 23ans incarne ce que le leadership du front Polisario veut absolument mettre en avant : passionné de sciences politiques et de numérique, il a étudié dans plusieurs pays étrangers, parle parfaitement l’anglais et l’espagnol, mais vient de se mettre au service de l’APLS dont il entend devenir un officier tout en relisant l’exemplaire de L’art de la guerre de Sun Tzu qu’il garde dans la poche de sa veste.

    Ces jeunes cadres éduqués, formés, au discours moderne mais aussi capable de s’enflammer pour la défense de leur cause sont opposés aux militaires marocains en faction sur le mur « qui ne sont là que pour un solde minable, et décamperont dès que leur vie sera vraiment en jeu », dixit Omar Deidh.

    À quelques heures de piste du mur, s’étendent les camps de réfugiés accueillant depuis 1976 les Sahraouis en exil. Selon les Nations unies, ils étaient 173 600 fin 2017, répartis en cinq wilayas. Ces communes ont pris le nom de villes situées dans ce qu’on appelle ici les « territoires occupés » : Laayoune, Aousserd, Smara et Boujdour encadrent le site administratif de Rabouni. Plus loin vers le sud se trouve Dakhla.

    Les populations y survivent grâce à l’aide humanitaire internationale et au soutien matériel de l’Algérie qui a construit les routes, alimente les centrales électriques en hydrocarbure et prend en charge les malades qui ne peuvent être soignés par les hôpitaux sahraouis.

    Dans les camps, il nous est difficile de nous déplacer sans un traducteur affilié au front Polisario. Si le mouvement sahraoui n’est pas connu pour réprimer les voix dissidentes, ceux qui acceptent de nous parler savent dans quel contexte ils s’expriment, puisqu’il encadre toutes les facettes de la vie ici.

    Néanmoins, le retour à l’état de guerre semble populaire. Il permet de mobiliser une jeunesse qui n’a connu que l’exil, les familles coupées en deux et le fait accompli. Peut-être aussi de canaliser certains candidats à une démarche plus radicale, qui a vu d’anciens réfugiés des camps rejoindre des groupes jihadistes au Sahel, tel Abou Walid al-Sahraoui, chef du groupe Etat islamique tué par les Français mi-août.

    « Nous ce qu’on veut, c’est retrouver notre terre »
    Derrière une mosquée du camp de Boujdour, la moins peuplée des cinq wilayas, un groupe de jeunes se présentant comme des militaires en congés, nous assurent de leur enthousiasme : « Nous ce qu’on veut, c’est retrouver notre terre. Pour cela, il nous faut nous battre. Moi j’étudiais dans un centre de formation, ici, mais en novembre quand la guerre a repris, j’ai rejoint l’armée. C’est la décision qu’on attendait. »

    Des combattants des années 80 ont renfilé leurs treillis, et d’autres ont rejoint les camps d’entrainement du front Polisario. Dans le détachement qui nous accompagnait au front, Ahmed faisait sa première sortie en tant que militaire. Ce père de deux enfants en bas âge sort à peine de formation. Il a pourtant 40 ans : « J’ai travaillé à droite à gauche, dans des commerces, puis dans le bâtiment. Et puis, en novembre, j’ai rejoint l’armée et les camps pour les volontaires. Il y a beaucoup de monde là-bas, beaucoup de jeunes, qui attendaient ce jour, qui étaient frustrés, et d’ailleurs nos centres n’ont pas assez de place pour tant de volontaires » assure-t-il, sachant que nous n’aurons pas les moyens de vérifier cette assertion.

    Cet engouement n’est-il pas vain face à la supériorité technique marocaine ? « Nos grands-pères avaient de simples fusils et ils se sont battus quand même. Maintenant on espère que le Polisario trouvera un moyen de nous avoir des armes plus sophistiquées », relativise un jeune de Boujdour.

    Certains affirment pourtant que le mouvement indépendantiste a du rompre le cessez-le-feu à son corps défendant, contraint de réagir aux évènements de Guerguerat. À ce poste-frontière avec la Mauritanie, considéré comme une zone tampon par l’accord de cessez-le-feu de 1991, des militants ont en novembre 2020 organisé des sit-in pour protester contre le bitumage de la route par le Maroc, des travaux devant faciliter le trafic des camions. Une « provocation » pour ces volontaires, dont certains n’ont pas hésité à faire six jours de piste et 1 500km pour venir des camps de réfugiés.

    Parmi eux, Fatoumata Ment Moyssa nous reçoit pour le thé dans son salon du camp d’Aousserd. Mère et grand-mère âgée de 68 ans, elle est partie dans un convoi d’une soixantaine de personnes sans en référer aux autorités sahraouies : « Ce sont des gens d’ici, des campements, qui se sont organisés. On parlait de ce que faisait le Maroc à Guerguerat, et on a décidé d’aller sur place. On ne peut pas rester éternellement dans cette situation, donc a décidé de faire quelque chose, de manifester. On n’a pas demandé l’avis du gouvernement. On ne nous a pas aidé, mais on ne nous a pas empêché de partir. On ne pensait pas que cela amènerait au retour des hostilités, mais que cela permettrait d’attirer l’attention internationale sur notre situation. »

    En ce milieu du mois d’octobre, les écoliers chantent dans les rues, en tenue de fête, des slogans favorables à l’indépendance. C’est la fête de l’Unité, fête nationale de la RASD. L’occasion de souligner et de faire vivre la singularité culturelle sahraouie, la langue hassaniya, les costumes et la musique locales.

    « Nous sommes un peuple minoritaire en Afrique du nord », explique Ahmed-Nah, étudiant en France et jeune cadre du Polisario au sein de la diaspora, rentré pour l’occasion, « mais nous sommes plus solides que jamais. Nous n’avons pas la même culture que les Marocains ou les Algériens, alors ce moment de transmission est primordial pour nous ».

    Lui aussi veut croire en des lendemains qui chantent : « l’espérance est ici depuis le début et jusqu’à maintenant. Nos grands-parents sont peut-être morts sans avoir vu l’indépendance, mais nous, ou nos enfants, nous verrons ce jour, et ça j’en suis sûr ».

    RFI, 15/11/2021

    #SaharaOccidental #Maroc #Front_Polisario

  • Guerre au Sahara : Les témoignages d’un journaliste espagnol

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario – Guerre au Sahara : Les témoignages d’un journaliste espagnol

    La guerre au Sahara occidental entre dans sa deuxième année consécutive, ce 14 novembre, après la rupture par le Royaume du Maroc du cessez-le-feu avec le Front Polisario, à la suite de l’agression militaire menée, le 13 novembre 2020, par les forces de l’occupation dans la zone tampon d’El-Guerguerat, dans le sud-ouest de la dernière colonie d’Afrique.

    Sur le terrain, les pertes parmi les Forces armées marocaines (FAR) sont énormes, choses que le roi et ses « suppléants » ne veulent toujours pas admettre.

    Se rendant sur les lieux, le journaliste espagnol indépendant, Axel Alvarez, a confirmé lors de sa visite dans les territoires sahraouis libérés, l’état de guerre qui prévaut dans la région et fait l’éloge des combattants sahraouis et leur détermination à vaincre l’occupant marocain, appelant les Nations unies à intervenir pour mettre fin au conflit au Sahara occidental.

    «Depuis la violation par le Maroc de l’accord de cessez-le-feu, le 13 novembre 2020, une grande ambiguïté entoure les informations qui circulent en Espagne sur la réalité du retour à la guerre au Sahara occidental, d’où la nécessité de lever le black-out médiatique sur cette affaire», a indiqué le journaliste espagnol dans une déclaration à un média sahraoui à l’issue de sa visite dans les camps de réfugiés sahraouis et les territoires sahraouis libérés.

    «J’ai visité avec la presse internationale, les camps de réfugiés sahraouis et je me suis déplacé dans la région de Mahbes où nous avons vécu et suivi directement de véritables affrontements militaires entre les unités de l’armée sahraouie et les forces marocaines qui répondaient aux bombardements des forces sahraouies tout au long du mur de sable», séparant les territoires occupés des territoires libérés du Sahara occidental, a-t-il ajouté.

    Lors de son témoignage, le journaliste indépendant a, en outre, assuré avoir assisté à la chute d’un obus marocain près de leur emplacement dans la région de Mahbes, ce qui a obligé, selon lui, l’équipe des médias à quitter les lieux pour assurer leur sécurité.

    En se basant sur son séjour dans la région, M. Alvarez a souligné que «la guerre est un fait établi, bien que le Maroc essaye de le nier».

    Par ailleurs, le journaliste espagnol a évoqué le bon état d’esprit qu’il a ressenti chez le peuple sahraoui, en particulier les soldats sur la ligne de front.

    «J’ai rencontré des soldats sur la ligne de front, armés d’un très bon moral et d’une forte croyance en l’inéluctabilité de la victoire et j’ai senti lors de mes échanges avec eux une conviction selon laquelle les causes justes finissent toujours par vaincre», a-t-il déclaré lors de son témoignage.

    Dans ce contexte, le journaliste espagnol a appelé les Nations unies à intervenir pour mettre fin au conflit au Sahara occidental. «Ces affrontements doivent forcer les Nations unies à intervenir pour régler le conflit», a-t-il signalé, relevant que «le fait d’attendre 30 ans n’est pas facile et n’a laissé au peuple sahraoui d’autre choix que de reprendre la guerre».

    Le journaliste espagnol a publié sur son compte «Instagram» des photos mettant en lumière certains aspects de la guerre à laquelle il a eu l’occasion d’assister dont l’une d’elles montre des soldats du Front Polisario attaquant un poste militaire marocain derrière le mur de sable séparant les territoires libérés des territoires occupés par le Maroc dans la région de Mahbes.

    Il a notamment précisé que c’est la première fois depuis le 14 octobre dernier, que la presse internationale a pu accéder aux territoires sahraouis pour témoigner de l’existence réelle de la guerre dans cette région et retransmettre en son et en image les affrontements armés qui ont éclaté à la suite de la violation par le Maroc de l’accord de cessez-le-feu.

    APS

    #Sahara_Occidental #Maroc #Front_Polisario

  • A propos du drone turc Bayraktar TB2

    A propos du drone turc Bayraktar TB2

    Tags : Turquie, Maroc, Sahara Occidental, drone, Bayraktar TB2 – A propos du drone turc Bayraktar TB2

    L’armée marocaine multiplie les attaques avec le drone armé Bayraktar TB2 au Sahara Occidental. Sa première utilisation remonte au 7 avril 2021 lors de l’attaque contre la voiture du Chef de la Gendarmerie sahraoui Eddah El Bendir. Le 3 novembre, un drone marocain a tué trois marchands algériens entre les localités de Bir Lehlou et Aïn Bentili et le 14 et 15 novembre, plusieurs orpailleurs sahraouis et mauritaniens ont été tués dans la région de Gleïbat El Foula, au sud du Sahara Occidental.

    Les drones Bayraktar TB2, entrés dans l’inventaire de l’armée turque en 2014, sont actuellement utilisés par la Turquie, l’Ukraine, le Qatar, l’Azerbaïdjan, la Libye, la Pologne, le Turkmenistan et le Kyrgizistan.

    Le système UAV Bayraktar a une vitesse de croisière de 70 nœuds avec une altitude de vol opérationnelle de 7300 mètres, 24 heures de vol et une portée de communication de 150 km et a une envergure de 12 m, une masse maximale au décollage de 650 kg et une capacité de charge utile de 55 kg. Il est utilisé de manière opérationnelle par les forces armées turques et est capable d’employer des munitions MAM et MAM-L et des missiles UMTAS.

    Selon le site Meta Défense, les drones TB2 et ANKA ont connu une formidable exposition médiatique au cours de la guerre du Haut-Karabakh en 2020, durant laquelle, aux cotés des munitions vagabondes Harop et Harpie d’origine israélienne, ils contribuèrent grandement au succès des forces armées Azéris sur les forces arméniennes. Depuis, Ankara multiplie les contrats et les négociations exclusives en vue d’exporter ses précieux équipements, contribuant à positionner le pays dans le trio de tête des nations mondiales dans ce domaine, avec les Etats-Unis et la Chine. En effet, outre les Armées turques et Azeris, les drones turcs ont été commandés ces derniers mois par l’Ukraine, le Qatar, le Maroc, la Pologne et la Tunisie, alors que la Bulgarie et la Lettonie ont eux-aussi entamés des discussions avec Ankara pour acquérir ces systèmes.

    Il faut dire que les drones turcs, et en particulier le célèbre TB2 de la société Baykar, ont des arguments à faire valoir. Avec une masse maximale au décollage de seulement 650 kg, le TB2 est beaucoup plus léger que des appareils comme le General Dynamics MQ9 Reaper américain ou le CAIG Wing Loong II chinois, avec des masses maximales respectives de 4,8 tonnes et 4,2 tonnes. Pourtant, le TB2 peut tout de même tenir l’air pendant 27 heures, soit sensiblement autant que ses homologues. De manière naturelle, il ne peut pas emporter un arsenal avancé comme les 4 missiles air-sol AGM-114 Hellfire mise en oeuvre par le Reaper, ou les 6 HJ-10 du Wing Loong II chinois. Mais l’appareil turc est doté de munitions légères parfaitement adaptées à son gabarit, comme les munitions Air-Sol légère de précision MAM-L et MAM-C, respectivement de 22 et 6,5 kg, et capables de frapper des cibles à 8 et même 14 km pour le MAM-L. La charge militaire emportée ne permet pas de détruire un char, mais est suffisamment puissante pour lourdement l’endommager et l’obliger à se retirer du combat. En revanche, pour des cibles moins protégées, les dégâts infligés peuvent être considérables, ajoute la même soute.

    D’après Meta Défense, le succès du TB2 s’explique en partie grâce au do-developpement de munitions air-sol légères parfaitement adaptées au drone, comme les MAM-L(22 kg) et MAM-C (6,5 kg). Le TB2 souffre cependant d’un important handicap, celui de ne pas disposer, pour l’heure, d’une saison satellite permettant de diriger le drone au delà de la portée de la « ligne de visée ». Pour autant, les TB2 azéris se sont arrogés la part du lion dans les destructions de véhicules blindés, fortification et systèmes anti-aériens arméniens à l’automne 2020, soit par des frappes directes, soit, le plus souvent, en guidant des frappes par missile ou par l’artillerie, concourant à la destruction de plus de la moitié des blindés perdus par l’Arménie dans ce conflit. En outre, Bayraktar, le constructeur, a annoncé que les prochaines versions du TB2 seront dotés d’une liaison satellite, mais également d’une boule électro-optique de fabrication locale, après que le canadien Wescam ait décidé de retirer la licence d’exportation à la Turquie concernant la boule CMX-15D suite à l’offensive turque dans la nord de la Syrie contre les forces kurdes de 2019.

    #Maroc #SaharaOccidental #Drones #Bayraktar_TB2

  • Afrique du Sud: Communiqué sur la visite de Mme Pandor

    Afrique du Sud: Communiqué sur la visite de Mme Pandor

    Tags: Afrique du Sud, Algérie, Sahara Occidental, Naledi Pandor – Afrique du Sud: Communiqué sur la visite de Mme Pandor

    Déclaration aux médias
    12 novembre 2021
    Visite du ministre Pandor en République algérienne démocratique et populaire et en République arabe sahraouie démocratique

    Le ministre des relations internationales et de la coopération, Dr Naledi Pandor, se rendra en République algérienne démocratique et populaire et en République arabe sahraouie démocratique du 13 au 14 novembre 2021.
    Ces visites ont pour but d’approfondir et de renforcer les bonnes relations politiques déjà existantes qui remontent aux années de lutte contre le colonialisme et l’apartheid.

    En République algérienne démocratique et populaire, la ministre Pandor discutera de questions d’intérêt mutuel bilatéral, régional et multilatéral avec son homologue algérien, S.E. M. Ramtane Lamamra, ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger.

    Il est prévu que les deux ministres examinent la mise en œuvre de la décision de la Commission binationale entre les deux pays et procèdent à un échange de vues sur les questions régionales et internationales d’intérêt commun.

    Les relations entre l’Afrique du Sud et l’Algérie ont abouti à la formation d’un cadre de coopération structuré sous la forme d’une commission binationale mixte ministérielle de coopération (JBC) en 1998. La JBC a ensuite été élevée au rang de commission binationale au niveau présidentiel en 2000, ce qui témoigne de la qualité stratégique des relations bilatérales entre les deux pays.

    En République arabe sahraouie démocratique, la ministre Pandor devrait avoir des discussions bilatérales avec le ministre des affaires étrangères, S.E. M. Mohamed Salem Ould Salek, et réaffirmera le soutien continu de l’Afrique du Sud aux droits inaliénables du peuple du Sahara occidental à l’autodétermination, ainsi qu’un échange de vues sur le renforcement des relations entre les deux pays sur des questions d’intérêt mutuel.

    À l’invitation de son homologue de la République arabe sahraouie démocratique, la ministre Pandor profitera également de l’occasion pour visiter des camps de réfugiés et des sites historiques sahraouis.

    L’Afrique du Sud a maintenu une position de principe devant les Nations unies, l’Union africaine et d’autres forums internationaux sur le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui tel qu’il est inscrit dans la Charte des Nations unies.

    Renseignements : M. Lunga Ngqengelele, MLO – DIRCO, 082 566 0446

    PUBLIÉ PAR LE DÉPARTEMENT DES RELATIONS INTERNATIONALES ET DE LA COOPÉRATION

    #Afrique_du_sud #Algérie #Sahara_Occidental

  • Algérie-Maroc : Une inquiétante montée des tensions

    Algérie-Maroc : Une inquiétante montée des tensions

    Tags : Algérie, Maroc, Sahara Occidental, Mauritanie – Algérie-Maroc : Une inquiétante montée des tensions

    Depuis plusieurs mois, les relations entre le Maroc et l’Algérie se durcissent. La mort de trois camionneurs algériens dans un bombardement marocain, en territoire sahraoui, constitue une escalade sans précédent obscurcissant l’avenir dans une région de plus en plus instable.
    Les relations entre ces deux pays sont tendues depuis longtemps. Les nationalistes marocains de l’Istiqlal ont constamment exalté le « grand Maroc » incluant la Mauritanie, le Sahara occidental, le nord-est du Mali et un tiers de l’Algérie. La revendication sur la ville algérienne de Tindouf, notamment, a provoqué la guerre des Sables (1963), particulièrement meurtrière.

    La « Marche verte » par laquelle le tyran Hassan II s’est emparé illégalement de l’ancienne colonie espagnole du Sahara occidental (1975) a envenimé profondément les relations. Les résolutions de l’ONU ne laissent pourtant planer aucune ambiguïté : le Sahara occidental est un territoire non autonome en voie de décolonisation dans lequel un référendum d’autodétermination doit être organisé, permettant au peuple sahraoui, et à lui seul, de choisir son destin, y compris l’indépendance. Les obstacles constants qu’oppose Rabat à la résolution du conflit ont contribué à son enlisement en dépit de l’immense sens des responsabilités du Front Polisario en faveur de la paix.

    Le retrait relatif de l’Algérie de la scène internationale à la fin du règne d’A. Bouteflika a permis par ailleurs au roi Mohammed VI de promouvoir une diplomatie unilatérale et particulièrement agressive. Le retour du Maroc au sein de l’Union africaine a favorisé le développement d’accords commerciaux avec la CEDEAO et le retournement de certains pays africains qui ont ouvert des consulats dans les territoires occupés du Sahara occidental. Un nouveau cap a été franchi avec le « deal de la honte » entre Mohammed VI, D. Trump et B. Netanyahou. En échange d’une normalisation des relations diplomatiques entre Rabat et Tel-Aviv, sur le dos des Palestiniens, l’administration américaine, en violation du droit international, a reconnu la « marocanité » du Sahara occidental. La nouvelle idylle s’est concrétisée par des propos particulièrement menaçants du ministre des Affaires étrangères israélien à l’égard d’Alger.

    Le scandale mondial d’espionnage de plus d’un millier de personnalités algériennes par l’intermédiaire du logiciel israélien « Pegasus » a suscité l’indignation générale. De plus, Rabat ne cesse de multiplier les provocations. Son représentant à l’ONU, Omar Hilal, s’est déclaré en faveur de l’autodétermination du peuple kabyle. Le 13 novembre 2020, l’armée marocaine a annexé la zone tampon du poste frontière de Guerguerat provoquant la rupture du cessez-le-feu avec le Front Polisario. Enfin, ces jours-ci, le roi Mohammed VI a encore soufflé sur les braises en déclarant qu’il n’entendait rien négocier sur le Sahara occidental.

    La réaction algérienne ne s’est pas fait attendre. Déjà en 1994, la frontière terrestre avait été bloquée. Les développements récents ont conduit Alger à fermer son espace aérien, à rompre ses relations diplomatiques et à ne pas renouveler son contrat de gaz avec le Maroc. Cette situation est fortement préoccupante, d’autant que ces deux pays ont multiplié les dépenses d’armement ces dernières années.

    Ces tensions sont à mettre en relation avec les situations de crise que ces pays connaissent. L’exacerbation des chauvinismes est un moyen de détourner l’attention des opinions publiques des problèmes internes pour des régimes qui expriment depuis toujours une aversion pour la démocratie. Mohammed VI dirige d’une main de fer son pays, violant avec férocité les droits humains dans le Rif et les territoires occupés du Sahara occidental. Quant à l’Algérie, elle a engagé une répression impitoyable à l’égard des militants du Hirak. Ces régimes prédateurs et corrompus entravent le développement et empêchent les réformes structurelles qu’attendent les populations, souvent désespérées, en faveur de la liberté, de la démocratie et du progrès. Les peuples n’ont rien à gagner dans cette montée des tensions.

    Dans ce contexte, l’attitude des puissances occidentales, et plus particulièrement de la France, est irresponsable. Paris a pesé de tout son poids en faveur de la ratification d’accords commerciaux entre l’Union européenne et le Maroc intégrant les territoires occupés. La Cour européenne de justice vient de les condamner. Par ailleurs, la France a saboté la mission des Nations unies au Sahara occidental et a entravé l’extension des prérogatives de la MINURSO relative aux droits humains dans les territoires sous contrôle colonial. Alors que la situation en Libye et au Sahel se révèle d’une grande instabilité, l’instrumentalisation des divisions pourrait avoir des conséquences funestes.

    Alors que la Tunisie du président Kaïs Saïed dérive vers l’autoritarisme, l’immobilisme et le blocage des situations nourrissent des oppositions croissantes et dangereuses. La France serait la troisième perdante dans ces affrontements qui se dessinent. Pour les endiguer, elle doit radicalement changer de politique : défendre le droit international sur le Sahara occidental et cesser de prendre parti inconditionnellement pour le régime marocain qui écrase les droits humains, effectue un chantage aux migrants et promeut des trafics de toutes sortes. Paris doit entendre les revendications de la jeunesse du Maghreb, éduquée, ouverte sur le monde, qui est en première ligne pour réclamer la justice, la liberté et la paix.

    Les peuples du Sahara occidental, du Maroc, d’Algérie et de Tunisie peuvent compter sur la solidarité des communistes.

    Pascal Torre
    responsable-adjoint du secteur international du PCF
    chargé du Maghreb et du Moyen-Orient

    PCF.FR, 15/11/2021

    #Algérie #Maroc #Sahara_Occidental #Israël

  • La vengeance du Maroc et d’Israël sur l’Algérie

    Tags: Maroc, Israël, Algérie, Sahara Occidental, Palestine – La vengeance du Maroc et d’Israël sur l’Algérie

    Grâce à son allégeance à Israël, sa loyauté impérialo-sioniste, le Maroc a permis depuis bien longtemps à l’entité sioniste de s’assurer une base régionale hautement stratégique, épine plantée au cœur du Maghreb et de l’Afrique en général surtout avec cette poussée diplomatique marocaine de frayer à l’Etat hébreu un siège d’observateur à l’Union africaine (UA). Une présence qui sert bien les intérêts stratégiques de Tel-Aviv et sa vision de déstabilisation du continent africain, voire même l’implosion de l’organisation panafricaine et son éclatement à brève échéance et pour certains Etas africains leur écartement progressif du principe du non-alignement.

    Les grandes lignes tracées par cet agenda concocté par l’axe Rabat-Tel-Aviv visent comme point de mire l’Algérie dans le but de la débarrasser de son label constant d’antisionisme. En effet, la position de l’Algérie en tant que pays pivot œuvrant pour la paix et la coopération, suit avec beaucoup de préoccupations les développements intervenus aux niveaux régional et international en réitérant à chaque occasion sa position constante en faveur de la promotion de solutions pacifiques et politiques aux conflits et crises, loin de toute ingérence étrangère, dont la validité et l’importance sont constamment confirmées sur le terrain.

    Dans cet esprit constant, l’Algérie continuera à défendre les causes justes des peuples qui luttent pour le recouvrement de leurs droits fondamentaux, y compris leur droit inaliénable à l’autodétermination, notamment en Palestine et au Sahara occidental. Un engagement permanent aux cotés de la cause palestinienne caractérisé par la condamnation de la persistance des pratiques répressives de l’occupation israélienne contre le peuple palestinien et son déni total du processus de paix et des résolutions pertinentes des Nations unies et de la légalité internationale.

    Avec la même détermination, l’Algérie réaffirme son soutien au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, l’organisation d’un référendum libre et équitable permettant au peuple sahraoui de déterminer son destin et décider de son avenir politique.

    Pour l’Algérie, le peuple du Sahara occidental ne peut demeurer à jamais l’otage de l’intransigeance d’un Etat occupant qui a failli à plusieurs reprises à ses obligations internationales.

    L’engagement ouvert sans équivoque de l’Algérie envers le peuple palestinien et sahraoui dérange et fait paniquer Israël et le Maroc qui voient en cela un obstacle à leur aventure criminelle. Face à cette position ferme de l’Algérie et de son peuple à défendre les droits des peuples palestinien et sahraoui, colonialisme et sionisme se sont associés pour comploter contre notre pays et surtout à diviser la société algérienne en soutenant le  » MAK  » dans ses idées séparatistes et terroristes. Pauvres apprentis sorciers, ils se mirent à jouer avec les mots, surenchères et toute une propagande comme s’il se fût agi d’objets et d’un corps inerte.

    L’échec subi par leurs complots contre l’Algérie les a renvoyés à leur propre point de départ. Aventuriers perdus, ils cherchent leur chemin dans une forêt de signes indéchiffrables.

    L’aggravation de la crise au Sahel, en Palestine et au Sahara occidental, à plus ou moins brève échéance, les soutiens du Maroc et d’Israël risquent d’assister, impuissants, à l’affaiblissement de cet Etat colonial et cet Etat sioniste. Le Maroc en particulier miné de l’intérieur pose à ses soutiens externes occidentaux et africains, avec de plus en plus d’acuité, le problème d’une révision efficace de leur proximité avec Rabat.
    B. C.

    Lemaghreb.dz, 16/11/2021

    #Algérie #Maroc #Israël #Sahara_Occidental #Palestine #Union_Africaine

  • Nouvelle agression marocaine contre Sultana Khaya

    Tags: Sahara Occidental, Maroc, Sultana Khaya – Nouvelle agression marocaine contre Sultana Khaya

    Les forces d’occupation marocaines pratiquent, une fois de plus, les pires formes de répression contre la militante sahraouie des droits humains Sultana Khaya qui a été « violée et agressée brutalement », a indiqué lundi la Commission sahraouie des droits de l’homme (CONASADH), dans un communiqué condamnant cette agression « ignoble et lâche ». « Une fois de plus, au mépris de toutes les normes, des traités internationaux des droits humains et des Conventions de Genève relatives à la protection des civils sous occupation, les autorités marocaines pratiquent les pires formes de répression contre la défenseuse sahraouie des droits humains Sultana Khaya et sa famille », dénonce la CONASADH.

    Tôt lundi, des dizaines de membres des forces de sécurité marocaines masqués ont attaqué le domicile de la famille de Sid Ibrahim Khaya, assiégée depuis le 19 novembre 2020, selon la même source. « Trois membres des forces de sécurité ont immobilisé Sultana Khaya, qui hurlait à cause de la torture et tentait de s’échapper de leurs mains, elle a été violée et agressée brutalement », souligne le communiqué, ajoutant que sa sœur a subi les mêmes pratiques inhumaines.

    « Toute cette agression a eu lieu devant leur mère, Minatu Emberic, 84 ans, qui tremblait de peur alors qu’elle suppliait ceux qui avaient maltraité sa fille d’arrêter leur crime odieux », a-t-on ajouté de même source. La CONASADH « condamne dans les termes les plus forts cette agression ignoble et lâche des autorités d’occupation marocaines contre la famille Khaya, assiégée de manière brutale », indique le communiqué. Elle « condamne fermement le silence des Nations unies et du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), qui jouent un rôle honteux et incompréhensible, car ils n’ont rien fait pour protéger les civils (sahraouis) sous occupation dans le cadre de leur mandat de mettre en œuvre les dispositions des Conventions de Genève », selon le texte.

    La CONASADH « appelle toutes les organisations des droits humains, associations, et personnalités épris de justice à prendre des mesures urgentes pour faire cesser ces crimes contre l’humanité et à condamner le régime marocain, qui continue d’opprimer les Sahraouis civils, sans punition ni responsabilité », conclut le communiqué.

    Pour sa part, l’Instance sahraouie contre l’occupation marocaine (ISACOM) a elle aussi condamné la nouvelle agress ion contre Sultana Khaya et impute de nouveau la responsabilité de ce « crime contre l’humanité » à l’ONU et ses instances, au CICR et aux forces d’occupation marocaines, indique un communiqué de l’instance présidée par Aminatou Haïdar.

    L’ISACOM a appelé aussi dans son communiqué toutes les organisations des droits de l’homme internationales à « agir » devant la poursuite par l’occupant marocain des violations des droits humains dans les territoires sahraouis occupés.

    L’Expression, 15/11/2021

    #SaharaOccidental #Maroc #Sultana_Khaya

  • Hausse du budget défense sur fond de tensions avec l’Algérie

    Tags: Maroc, Algérie, Sahara Occidental, budget, défense – Hausse du budget défense sur fond de tensions avec l’Algérie

    Le Maroc s’est doté d’un budget pour 2022 axé sur des mesures de relance économique et marqué par des dépenses militaires en forte hausse, dans un contexte de crise sanitaire et de tensions régionales en Afrique du Nord.

    Le projet de loi de finances (PLF) a été adopté dans la nuit de samedi à dimanche par une large majorité de voix (206 pour, 67 contre) par la nouvelle Chambre des représentants issue des élections législatives du 8 septembre. Ce scrutin a porté au pouvoir l’homme d’affaires Aziz Akhannouch, président du Rassemblement national des indépendants (RNI), un parti libéral de centre-droit.

    Le Maroc table sur un investissement public « record » de 245 milliards de dirhams, soit plus de 23 milliards d’euros, pour remettre sur pied son économie fortement ébranlée par la pandémie de Covid-19. Le PLF « se base sur trois priorités : l’emploi, l’éducation et la santé », a expliqué la ministre de l’Economie et des Finances Nadia Fettah Alaoui.

    Création d’entreprises
    Elle prévoit la création de 250 000 emplois sur deux ans « en faveur des jeunes ayant perdu leur travail à cause de la crise dans les chantiers de travaux publics », a précisé la ministre.Quelque 50 000 autres jeunes devraient bénéficier d’aides pour la création d’entreprises, selon la même source.

    Sur fond de rupture des relations avec son voisin algérien, le royaume chérifien a revu à la hausse son budget alloué à la défense, qui dépasse pour la première fois les 50 milliards de dirhams (soit près de cinq milliards d’euros), selon les médias.En 2021, l’enveloppe de la défense marocaine avait atteint quatre milliards d’euros, ce qui constituait déjà une hausse de 30% par rapport au budget de 2020.

    Frères ennemis
    Les deux frères ennemis du Maghreb s’opposent sur la scène régionale, tant au niveau diplomatique que sur la question du Sahara occidental, territoire disputé entre le Maroc et les indépendantistes sahraouis, soutenus par l’Algérie. La tension est encore montée d’un cran depuis le début du mois après qu’Alger a fait état d’un bombardement imputé au Maroc qui a causé la mort de trois camionneurs algériens en territoire sahraoui le 1er novembre.

    Africanews, 15/11/2021

    #Maroc #Algérie #Armée #Sahara_Occidental #Front_Polisario #Budget #Défense

  • Sahara Occidental : Nouvelle attaque de drone marocain

    Sahara Occidental : Nouvelle attaque de drone marocain

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, drones – Sahara Occidental : Nouvelle attaque de drone marocain

    L’attaque de drone opérée le 1er novembre passé par les forces d’occupation marocaines qui ont lâchement assassiné trois civils algériens à Bir Lahlou, dans les territoires libérés sahraouis, n’était, visiblement, qu’un premier acte d’une série d’agression à laquelle s’adonnent dangereusement le Makhzen. Ainsi, et aux dernières nouvelles, une nouvelle frappe de drone marocain a ciblé, hier, un véhicule qui appartiendrait à des civils sahraouis ou mauritaniens.

    L’attaque armée s’est produite, aussi surprenant que cela puisse être dans une zone libérée des territoires de la RASD. C’est du moins ce qu’a révélé, hier, sur son compte twitter, un jeune sahraoui dénommé Rachid Zeinddin qui a filmé sur les lieux la séquence de l’attaque montrant un véhicule qui a pris le feu et duquel se dégageait une fumée noire.

    « Des informations préliminaires parlent du décès en martyr d’un civil sahraoui lors d’un bombardement aérien de l’armée d’occupation marocaine près d’Aghzoumal », a-t-il écrit sur son compte twitter, ajoutant que « la lâche occupation marocaine vise les civils. Ce qui a entraîné le meurtre du jeune homme, Al-Hussein Habib Abdul Rahman ».

    Pour la même source, les forces d’occupation marocaines ciblent les civils sahraouis et mauritaniens avec un drone dans la région d’El-Foula.

    F. G.

    Le Courrier d’Algérie, 15/11/2021

    #Sahara_Occidental #Maroc #drones

  • Le Maghreb. Escalade des tensions algéro-marocaines

    Le Maghreb. Escalade des tensions algéro-marocaines

    Tags: Maroc, Algérie, Israël, Sahara Occidental, MAK, Rachad – Le Maghreb. Escalade des tensions algéro-marocaines

    Le 24 août 2021, l’Algérie a rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc, l’accusant de poursuivre ses actions hostiles. Un mois plus tôt, le ministère algérien des Affaires étrangères avait rappelé son ambassadeur au Maroc et annoncé qu’il pourrait prendre de nouvelles mesures en représailles aux propos défavorables de l’envoyé du Maroc aux Nations unies, Omar Hilal, qui a entraîné la région de Kabylie dans le conflit vieux de plusieurs décennies sur Sahara occidental.

    Le différend entre les deux pays a également été exacerbé par la normalisation des relations maroco-israéliennes, qui, combinée à l’appel du gouvernement marocain à l’autodétermination du peuple de Kabylie, a entraîné la fermeture des frontières et le gel des relations diplomatiques. . Le ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra a déclaré que son pays « refuse d’être soumis à de tels actes et comportements. L’Algérie rejette également la logique des politiques unilatérales avec leurs conséquences désastreuses sur les peuples de la région du Maghreb [le peuple de Kabylie]. L’Algérie refuse de maintenir l’anormalité qui vise à maintenir les pays de la région du Maghreb dans un état constant d’insécurité.

    Une autre raison de l’escalade des tensions était la reconnaissance par les États-Unis du contrôle du Maroc sur le Sahara occidental. Le soutien américain a placé l’Algérie dans une position de négociation difficile sur la scène internationale. Par ailleurs, les relations entre les pays sont aggravées par le fait que Rabat a été accusé de complicité dans les immenses incendies de forêt qui ont fait une centaine de morts en Kabylie dans le nord du pays.

    Les Algériens soupçonnent également deux groupes d’incendies criminels, dont le mouvement MAK (Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie) luttant pour l’indépendance de la région. Ils soulignent que le mouvement bénéficie du soutien marocain. D’autre part, les Algériens soutiennent le mouvement Polisario, qui a annoncé en novembre 2020 qu’il s’engagerait dans la lutte armée pour l’indépendance du Sahara occidental [1] .

    Depuis début août, des incendies massifs ont contribué à la catastrophe nationale. Parmi les personnes tuées figurent 30 militaires qui ont aidé les pompiers lors des opérations de sauvetage. L’Algérie ne disposait pas des équipements adéquats pour éteindre efficacement les incendies. Le Maroc a proposé son aide avec deux avions spécialisés. Cependant, la proposition a été rejetée. Les Algériens, même confrontés à une menace importante pour la sécurité de leur population, ont décidé de ne pas accepter d’assistance spécialisée [2] .

    Un autre point d’éclair était l’utilisation présumée de Pegasus – un logiciel espion – par les services secrets marocains. Ses cibles étaient censées être les personnes les plus importantes du pays. Le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, a accusé Rabat de surveillance des hommes politiques, pour laquelle aucune preuve claire n’a été fournie [3] .

    Les peuples des deux pays ont évalué négativement la rupture des relations diplomatiques et la considèrent comme une rupture des relations avec un voisin, avec qui il est inévitable de coopérer et d’entretenir des relations positives, malgré l’existence de certaines différences. En même temps, la société reconnaît que la rupture des liens n’a eu lieu qu’au niveau gouvernemental, ce qui n’affecte pas les relations des gens ordinaires [4] .

    Les relations interétatiques ne s’améliorent pas. Il existe de nombreux points chauds entre les voisins, qui contribuent à l’aggravation de la crise diplomatique. Il s’agit d’une situation compliquée dans la mesure où même la résolution de questions litigieuses individuelles n’améliorera pas les relations entre les pays.

    [1] https://forsal.pl/swiat/bezpieczenstwo/artykuly/8231448,algieria-zrywa-stosunki-dyplomatyczne-z-marokiem.html [Récupéré le 27 octobre 2021].

    [2] https://www.africanews.com/2021/08/25/rising-diplomatic-tension-between-algeria-and-morocco/ [consulté le 27 octobre 2021].

    [3] https://moroccolatestnews.com/el-otmani-omar-hilals-response-to-kabylia-is-not-a- Political-position-of-morocco/ [Récupéré le 27 octobre 2021].

    [4] https://www.aljazeera.com/news/2021/9/22/algeria-closes-airspace-to-all-moroccan-planes [Récupéré le 27 octobre 2021].

    Warsaw Institute, 11/11/2021

    #Maroc #Algérie #Israël #Sahara_Occidental #Pegasus #Espionnage #MAK #Rachad