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  • Conflit algéro-marocain: il y a bien anguille sous roche

    Tags: Algérie, Maroc, Sahara Occidental, Front Polisario, Israël – Conflit algéro-marocain: il y a bien anguille sous roche

    L’Algérie remontée contre la France, et plus encore contre le Maroc ? Rien de nouveau ni au Nord ni à l’Ouest. Après tout, entre la France et l’Angleterre, le ciel n’est pas non plus serein, encore moins la mer ! Sauf que… Entre l’Algérie et la France, c’est de bonne guerre, pour ainsi dire.

    Une stratégie d’occupant
    Mais l’enjeu est absolument autre, entre l’Algérie et le Maroc. Ou plus exactement entre le Maroc et l’Algérie. D’aucuns nous rappellent la guerre des Sables. La donne a changé, comme l’enjeu, j’insiste.
    Gare ! Gare à cet « incident » de toute évidence programmé (la mort de trois citoyens algériens), qui, sans doute, sera suivi d’un autre. Le Maroc semble s’y diriger posément, avec des calculs étrangers à la stratégie du Makhzen comme à sa tactique, d’ailleurs. La « Marche verte », c’était une tactique d’un autre âge, populisme en prime.
    Quand je dis « nouvelle donne », je pense à celle échafaudée hors du Maghreb, hors du continent même. Et pas sur la rive nord de la Méditerranée, non : plutôt à l’Est, tout au bout, plus près du Jourdain que du Nil.

    Disons-le, tout net : Israël doit être bel et bien à la manœuvre. Et l’on sait combien cet État est orfèvre en la matière ! Que le gouvernement israélien veuille enseigner au Maroc la politique du harcèlement que lui-même applique en Palestine, et qu’il aurait même promis une précieuse aide technologique, cela relève d’un secret de Polichinelle. Jamais, au grand jamais, Israël ne foule un sol si ce n’est pas pour pousser à la confrontation.

    Toute allégeance géopolitique a son prix !
    En somme, fondée sur l’occupation d’un autre pays, l’État d’Israël voudrait enseigner au Maroc son savoir-faire… Quant aux réactions de mes compatriotes, je lis ici et là que l’Algérie est dans la visée des va-t-en-guerre qui ont mis à feu et à sang la Libye, l’Irak, et ont tenté de le faire en Syrie. Auquel cas le pays doit se préparer. Certes. Mais je lis aussi d’autres va-t-en-guerre qui jouent aux « Che » sur les réseaux sociaux et disent leur certitude que notre pays a l’armée qu’il faut pour parer à toute velléité guerrière, et alors, gare au « petit roi » s’il s’aventurait à tenter le coup de force ! Non ! Ce n’est de l’intérêt d’aucun des deux peuples d’en arriver là.

    Ce serait juste faire le jeu de leurs ennemis qui sont communs, qu’à l’Histoire ne plaise, si j’ose dire : Israël n’est pas le genre à intervenir si ce n’est dans son propre intérêt ! Et si de l’allégeance à Israël, pays où l’apartheid fait loi, le roi du Maroc espère tirer des bénéfices, comme récupérer le Sahara Occidental avec l’aide des stratèges de Tel-Aviv, c’est qu’il est loin de mesurer le prix de cette allégeance. Autant dire qu’il n’aura décidément hérité de son père que la couronne, et rien de sa finesse d’analyse, si l’on oublie la « Marche verte », ni la conscience qu’il avait du danger que couvent les alliances fortuites.
    Salah Guemriche(*)

    (*) Auteur du Dictionnaire des mots français d’origine arabe. Préface d’Assia Djebar de l’Académie française (Seuil 2007) ; Abd er-Rahman contre Charles Martel – la véritable histoire de la Bataille de Poitiers (Éd. Perrin 2010).
    Dernier ouvrage : La Reconquête – Texte et photos sur les 6 premiers mois du Hirak (Orients-Editions, Paris 2019).

    Le Soir d’Algérie, 11/11/2021

    #Algérie #Maroc #Sahara_Occidental #Front_Polisario #Israël

  • Crise Maroc-Espagne: Rien n’a changé

    Crise Maroc-Espagne: Rien n’a changé

    Tags: Maroc, Espagne, Sahara Occidental, Front Polisario, Brahim Ghali – Crise Maroc-Espagne: Rien n’a changé

    Six mois après le retrait de l’ambassadeur, la crise avec le Maroc n’est pas encore résolue
    Le Maroc n’a toujours pas d’ambassadeur à Madrid. Six mois après la décision de Mohammed VI de rappeler Karima Benyaich pour des consultations au plus fort de la crise liée à l’accueil en Espagne du leader du Front Polisario Brahim Ghali, et coïncidant avec l’afflux massif de milliers de migrants à Ceuta, Rabat n’a pas inversé la situation.
    L’absence de l’ambassadeur, ami personnel du monarque alaouite, est symptomatique de l’état actuel des relations bilatérales et a empêché la tenue de la réunion de haut niveau prévue le 17 décembre, qui a été reportée et pour laquelle aucune date n’a été fixée.

    L’accueil du leader du Polisario pour des raisons humanitaires afin qu’il reçoive un traitement pour le COVID-19 dans le dos du Maroc a déclenché la pire crise depuis Perejil en 2002, bien qu’après des semaines de critiques, Rabat ait fini par admettre qu’en réalité son malaise était motivé par le refus du gouvernement de reconnaître le Sahara occidental comme marocain, comme l’ont fait les États-Unis en décembre dernier alors que Donald Trump était toujours à la Maison Blanche.
    Le départ du gouvernement de la ministre des affaires étrangères Arancha González Laya, que le Maroc considère comme la principale responsable de ce qui s’est passé et qui est actuellement défenderesse dans la procédure en cours devant un tribunal de Saragosse pour la manière dont s’est déroulé l’accueil du Ghali, semble avoir été de peu d’utilité.

    Depuis son arrivée au palais de Santa Cruz, le nouveau ministre, José Manuel Albares, a tenté de jeter des ponts pour surmonter la crise avec le pays voisin, qu’il a qualifié de « grand ami » lors de son investiture le 12 juillet et avec lequel il a exprimé sa volonté de renforcer les relations.

    À LA DISCRÉTION ABSOLUE D’ALBARES
    À l’instar de son prédécesseur, M. Albares et son ministère se sont retranchés ces derniers mois derrière la nécessité de faire preuve de discrétion en matière de diplomatie afin de ne pas révéler les contacts et les mesures prises pour surmonter cette crise avec un voisin qui joue un rôle clé dans la réduction de l’immigration clandestine, mais aussi dans la lutte contre le terrorisme, entre autres.

    Le ministre s’est finalement entretenu par téléphone avec son homologue marocain, Nasser Bourita, à la fin du mois de septembre, et bien que tous deux aient convenu de se rencontrer en personne, cela n’a pas encore eu lieu, malgré le fait que les deux hommes se soient rencontrés vendredi à Paris pour une conférence sur la Libye. La logique diplomatique veut que les deux ministres se rencontrent avant que le sommet bilatéral retardé puisse avoir lieu.

    Entre-temps, M. Albares a laissé entendre que la situation semble être sur la bonne voie – « nous sommes sur la bonne voie », a-t-il déclaré le 25 octobre – et a souligné que « tous les signaux provenant du Maroc sont bons ».

    MOHAMED VI PARIE SUR UNE « NOUVELLE ÉTAPE ».
    Le ministre justifie cette déclaration en se référant au discours prononcé par Mohammed VI le 20 août. Le monarque a reconnu que les relations avaient traversé « une crise sans précédent » et a assuré qu’il avait lui-même suivi « personnellement et directement l’évolution du dialogue et le développement des discussions », ce que le ministre des Affaires étrangères considère comme particulièrement remarquable.

    Par ailleurs, le roi du Maroc a précisé qu’il aspire à travailler avec le gouvernement espagnol  » en toute sincérité et confiance  » afin d’ » inaugurer une nouvelle étape, sans précédent, dans les relations entre les deux pays, sur la base de la confiance, de la transparence, du respect mutuel et du respect des engagements « .

    Le gouvernement espagnol est monté au créneau et le Premier ministre lui-même, Pedro Sánchez, a salué « ces paroles parce que sur la base de la confiance, du respect et de la collaboration présente et future, nous pouvons construire une relation sur des bases beaucoup plus solides que celles que nous avons eues jusqu’à présent ».

    M. Albares s’est également exprimé dans le même sens au cours des derniers mois, appelant à « une relation stratégique avec le Maroc encore plus forte qu’auparavant », mais les bonnes paroles de part et d’autre ne se sont pas traduites par des actes, et Mohammed VI a de nouveau parlé d’élever le niveau de la relation dans son message de félicitations au roi et à la reine le 12 octobre.

    Parmi les raisons avancées par l’exécutif pour expliquer que la crise n’a pas été surmontée, il y a le fait que le Maroc a organisé des élections le 8 septembre et qu’un nouveau gouvernement de coalition a été formé, dirigé par Aziz Ajanuch. Cependant, le nouveau gouvernement a été formé le 7 octobre et, comme il fallait s’y attendre puisqu’il s’agit d’une décision du roi, le ministre des affaires étrangères y reste.

    « Le gouvernement continue et continuera à travailler dans les domaines de coopération sur lesquels repose notre relation avec le Maroc, en recherchant la meilleure relation et le bénéfice mutuel, en défendant toujours les intérêts de l’Espagne », résume la position du gouvernement dans une réponse parlementaire à une question de Vox.

    SIGNAUX NÉGATIFS
    Toutefois, des signaux provenant de l’autre côté du détroit de Gibraltar jettent un doute sur la volonté de Rabat de rétablir les relations. Ces derniers jours, une nouvelle controverse est apparue à propos de l’installation d’une ferme piscicole marocaine à proximité des îles Chafarinas, une question sur laquelle le gouvernement n’a pas pris position.

    En outre, le Maroc a récemment signé un contrat avec la société israélienne Ratio Petroleum Energy pour explorer le pétrole et le gaz au large de la côte saharienne, près de Dakhla. Le président des îles Canaries, Ángel Víctor Torres, a déclaré cette semaine que les Affaires étrangères lui ont assuré que le projet n’entrait pas en collision avec les eaux canariennes.

    Quoi qu’il en soit, la nouvelle de ce contrat intervient à un moment où le différend avec le pays voisin concernant la délimitation des eaux territoriales n’a pas encore été résolu. Début 2020, le Maroc a adopté deux lois délimitant la mer territoriale marocaine jusqu’à 12 miles et la zone économique exclusive (ZEE) de 200 miles à partir de ses côtes.

    Cette délimitation entrait en conflit avec la délimitation des eaux territoriales espagnoles dans les îles Canaries. Mais le gouvernement espagnol a assuré que le processus n’était pas encore achevé et que Rabat était d’accord pour que tout différend soit réglé conformément à la convention des Nations unies sur le droit de la mer et par « accord mutuel ».

    En outre, le Maroc semble revenir sur la question du Sahara. La décision américaine de reconnaître le Sahara occidental comme marocain, prise en décembre dernier avec Donald Trump à la Maison Blanche et sur laquelle Joe Biden n’est pas revenu, a donné un nouvel élan à Rabat pour revendiquer la souveraineté sur ce territoire, que l’ONU inclut parmi ceux qui restent à décoloniser.

    Précisément à l’occasion de l’anniversaire de la Marche Verte de 1976, Mohammed VI a saisi l’occasion pour lancer un avertissement « à ceux qui maintiennent des positions vagues ou ambivalentes » que le Maroc « ne s’engagera avec eux dans aucune démarche économique ou commerciale qui exclut le Sahara marocain ».

    Ce faisant, il a fait une référence voilée aux arrêts de septembre du Tribunal général de l’UE (TUE) qui a annulé l’accord de pêche UE-Maroc pour y inclure le Sahara occidental et les avantages tarifaires que le bloc accorde à l’importation de produits agricoles et de la pêche de l’ancienne colonie espagnole.

    « L’identité marocaine du Sahara est une réalité immuable et indiscutable, par la force de l’histoire, la légitimité, la volonté de ses enfants et une reconnaissance internationale large et croissante », soulignait Bourita quelques jours plus tard, insistant sur le fait que la seule solution possible réside dans le plan d’autonomie que Rabat a proposé pour ses provinces dites du Sud.

    Qué, 14/11/2021

    #Espagne #Maroc #Sahara_Occidental #Front_Polisario #Brahim_Ghali #Ceuta #Migration

  • Le Maroc, une source d’instabilité dans la région

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Algérie, Front Polisario – Le Maroc, une source d’instabilité dans la région

    Le risque d’escalade militaire au Sahara occidental suite aux graves dérapages des forces d’occupation militaires marocaines et leurs conséquences sur le Sahara Occidental et la région en général, ont été abordés lors d’une conférence organisée par l’Institut national des études stratégiques globales (INESG), en présence de l’ambassadeur de la RASD en Algérie, Abdelkader Taleb Omar.

    Depuis l’agression de la zone d’El-Guerguerrat par le Makhzen, en violation des accords et des traités internationaux, la situation est de plus en plus critique au Sahara Occidental, notamment les violations contre les droits de l’Homme, par les autorités marocaines, qui exercent une politique de répression caractérisée à l’encontre des activistes politiques sahraouis.

    A l’heure actuelle, au moins 59 détenus sahraouis croupissent dans des geôles marocaines dans des conditions inhumaines, dont certains depuis plus de dix ans, à l’instar de Naâma Asfari, Hafedhi Azza et Mohamed Lamine Abidine Heddi.

    Selon des ONG, l’occupant marocain s’adonne à toutes les formes de répression, à l’image du viol, l’intimidation et la torture, citant à titre d’exemple, les cas de l’enfant Mustapha Marzouk et de la militante Sultana Khaya.

    Le désengagement du Makhzen de l’Accord de cessez-le-feu de 1991 et les violations des droits de l’Homme dans les territoires sahraouis occupés contre civils, militants, journalistes, ont dévoilé au monde entier le vrai visage du Makhzen, a souligné l’ambassadeur sahraoui, déplorant qu’une partie de la communauté internationale choisit de rester silencieuse face aux violations répétées de la légalité internationale, et ce par intérêts économiques.

    Il est fort de souligner que le roi marocain Mohamed 6, a indiqué clairement lors de sa dernière allocution que le royaume chérifien ne s’engagera plus dans des accords économiques avec les pays qui ne reconnaissent pas la « marocanité du Sahara ».

    Pour M. Taleb Omar, la cause sahraouie a réalisé depuis la reprise de la lutte armée, le 13 novembre 2020, d’énormes acquis diplomatiques, notamment, la programmation de cette question à l’ordre du jour des réunions des organisations internationales, alors que le Makhzen misait sur l’accord de normalisation avec l’entité sioniste en contrepartie de la reconnaissance par l’administration de Trump de « la souveraineté » prétendue sur le Sahara occidental, « mais en vain ».

    « Le peuple sahraoui poursuivra sa lutte jusqu’à la consécration de son indépendance », a réaffirmé l’ambassadeur de la RASD, ajoutant qu’avec la reprise de la lutte armée, la diplomatie sahraouie a intensifié ses contacts et ses efforts pour recouvrer les droits confisqués du peuple sahraoui, dont les richesses naturelles exploitées illégalement par la force d’occupation marocaine.

    Il convient de rappeler que les Sahraouis ont remporté une grande victoire lorsque la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a annulé deux accords commerciaux entre l’Union européenne (UE) et le Maroc, signés sans le consentement du peuple sahraoui.

    La question sahraouie a connu un soutien sans précédent et qui ne cesse de s’accroître à travers le monde. Étant une question de décolonisation, en vertu des résolutions de l’ONU, le mouvement de solidarité avec le peuple sahraoui s’élargit de plus en plus particulièrement après la reprise de la lutte armée.

    De son côté, le directeur général de l’INESG, Abdelaziz Medjahed a affirmé que le régime marocain n’a pas changé depuis 1912, estimant qu’il se livre toujours aux mêmes pratiques et politiques.

    M. Medjahed a insisté sur la nécessité de mettre en avant l’histoire du peuple sahraoui pour contrer la propagande marocaine qui vise à détourner des vérités historiques pour tenter d’imposer sa fausse version de l’histoire et camoufler de la sorte ses ambitions expansionnistes.

    Par Mohamed Mecelti

    Le Jeune Indépendant, 15/11/2021

    #Maroc #Algérie #Sahara_Occidental #Maghreb #Afrique_du_nord

  • Néocolonialisme (Edito du Moudjahid)

    Tags : Néocolonialisme, françafrique, Kwame Nkrumah, Sahara Occidental, Maroc – Néocolonialisme (Edito du Moudjahid)

    Le néocolonialisme est une réalité, un frein qui hypothèque dangereusement la souveraineté des nations et fait obstacle à leur essor. Il est inséparable de la pauvreté et du sous-développement.
    Le défunt président ghanéen, Kwame Nkrumah, l’a violemment stigmatisé. Il n’était pas le seul.
    D’emblée, la perspective d’une volonté de garder des pré-carrés et de maintenir les Etats nouvellement indépendants sous le joug s’est manifestée avec violence.

    L’essence du néo-colonialisme, argumenta-t-il, est que l’État qui y est assujetti est théoriquement indépendant et possède tous les insignes de la souveraineté sur le plan international. Mais en réalité, son économie et, par conséquent, sa politique sont manipulées de l’extérieur.
    Ceux qui l’ont combattu ou qui le fustigent aujourd’hui s’appuient sur des faits concrets pour mettre à nu ses formes et ses pratiques. De quelque masque dont il s’affuble, le néocolonialisme reste nocif et contraire aux intérêts des peuples, un ennemi irréductible de leur émancipation. Il est aussi dévastateur que toutes les servitudes d’antan. Le néocolonialisme, dans ses déclinaisons présentes, c’est l’alignement derrière les puissances d’argent, le maintien et le renforcement d’un «partenariat» inégalitaire, l’échange inégal entre les nations riches et les pays pauvres, l’instauration de nouveaux mécanismes de dépendance et les guerres par procuration. C’est également l’encouragement à l’endettement par l’intermédiaire du fameux plan d’ajustement structurel du FMI et de la Banque mondiale mis en place dans le cadre de l’aide au développement.

    Partout où subsiste cette idéologie néocoloniale, l’on assiste à un réveil des peuples qui s’insurgent contre elle et revendiquent sa disparition. Ces peuples veulent s’en affranchir, notamment dans divers pays d’Afrique francophone, pour ne citer que cet exemple.

    Face à cet hégémonisme d’un autre âge, point de salut hors la nécessité d’une solidarité concrète entre les nations victimes de ce diktat. Le défi qui se présente aujourd’hui est de diffuser la conscience d’une communauté de destin face à la communauté de ceux qui n’ont pour seul objectif que de faire persister la domination par d’autres moyens. Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, a mis l’accent sur la nécessité de consentir davantage d’efforts pour libérer l’Afrique du néocolonialisme et trouver des solutions africaines aux problèmes africains, faire en sorte que l’Afrique s’offre ses propres solutions à ses problèmes de manière à éviter toute éventuelle solution qui serait en sa défaveur.

    Le monde change. Les pays africains ont la possibilité de s’orienter vers des pays comme la Chine et d’établir des relations intéressantes avec des pays émergents comme l’Inde ou le Brésil. Ce ne sont pas les partenaires loyaux qui manquent.

    La situation ne peut se modifier que par un véritable désir de changement pour favoriser un développement endogène et plus solidaire. Un développement permettant aux Africains d’entrer dans un système d’échanges avec les autres économies.
    Il s’agit, en définitive, de se garantir des opportunités de coopération plus justes et plus équitables, conformes aux aspirations des peuples africains.

    El Moudjahid, 15/11/2021


    Visite de la MAE sud-africaine au Sahara occidental : la colonisation n’a que trop duré

    Dans un communiqué commun sanctionnant la visite de la ministre des Relations internationales et de la Coopération de la République d’Afrique du Sud, Naledi Pandor, dimanche au Sahara Occidental, la République arabe sahraouie démocratique et la République d’Afrique du Sud ont exprimé leur satisfaction du niveau de coopération, de solidarité et d’amitié entre les deux pays, basé sur des liens historiques et fraternels.
    Le président de la RASD, secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali, a chargé la ministre sud-africaine d’un message de gratitude et de remerciements au président Cyril Ramaphosa, ainsi qu’au peuple et au gouvernement d’Afrique du Sud, pour «leur rôle crucial dans la consécration de l’unité et de la complémentarité de l’Afrique et dans le recouvrement de la place qui lui sied dans les fora internationaux».

    Mme Naledi Pandor a invité la RASD et le Maroc, en tant que deux pays membres de l’Union africaine (UA), à sortir de l’impasse politique actuelle, réunir les conditions d’un retour au cessez-le-feu et parvenir à un règlement juste et durable du conflit, devant aboutir à l’autodétermination du peuple sahraoui, conformément aux résolutions de l’UA et de l’organisation des Nations unies et en conformité avec l’Acte constitutif de l’UA, tels qu’énoncés par la 14e session extraordinaire de l’UA.

    Après avoir réitéré le soutien continu de l’Afrique du Sud au droit «inaliénable» du peuple sahraoui à l’autodétermination, Mme Pandor a affiché son «inquiétude de rapports faisant état d’une dégradation de la situation des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés», avant de renouveler l’appel de l’Afrique du Sud à «intégrer la question du contrôle des droits de l’homme parmi les prérogatives de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso)».

    Les deux ministres ont mis l’accent sur «la responsabilité conjointe de l’UA et de l’ONU, en tant que garantes du plan de règlement de 1991, qui avait balisé la voie à une solution pacifique après 16 années de guerre entre les deux parties (ndlr: Maroc-RASD)», avant de souligner que le plan de règlement ONU-UA demeure l’unique cadre légitime et applicable pour mettre fin à une colonisation du Sahara occidental qui n’a que trop duré, et qui constitue la dernière colonie en Afrique.

    Le gouvernement et le peuple sahraouis expriment «leur reconnaissance au gouvernement sud-africain pour son soutien et sa solidarité continus et de principe, et pour sa défense du droit du peuple sahraoui à l’indépendance et la liberté dans les fora continentaux et internationaux».
    Les deux parties ont également convenu de «la nécessité de renforcer leurs relations bilatérales, sur la base des liens historiques profonds d’amitié et de solidarité les unissant, et confortés par leur lutte contre l’Apartheid et le colonialisme».

    Elles ont souligné, par ailleurs, leur «volonté de poursuivre et d’approfondir la coordination de leur politique extérieure au niveau régional et international, ainsi que de tenir des concertations régulières».

    El Moudjahid, 15/11/2021

    #Algérie #Maroc #Sahara_Occidental #Afrique_du_sud #Colonialisme #Françafrique

  • La guerre des sables menace l’Afrique du Nord

    La guerre des sables menace l’Afrique du Nord

    Tags: Algérie, Maroc, Afrique du Nord, Sahara Occidental – La guerre des sables menace l’Afrique du Nord

    Guerre des sables en Afrique du Nord : escalade militaire entre l’Algérie et le Maroc
    Maintenant, la crise peut se transformer en un conflit armé. USA et France avec Rabat, Russes et Chinois avec Alger : voici les armes sur le terrain
    Alger – Les tensions entre Alger et Rabat ne s’apaisent pas, le risque que l’escalade conduise à un conflit armé est très élevé. Certains commentateurs de la région du Maghreb craignent un quatrième tour dans l’interminable guerre des sables. Déjà, le site d’information militaire Menadefense, révèle que l’Algérie a récemment acquis des missiles auprès des Russes et des Chinois. L’objectif : moderniser sa défense côtière, auparavant équipée de matériel devenu obsolète. En outre, elle a commandé 24 drones chinois, surnommés Wingloong.

    De son côté, le Maroc n’est pas en reste. Les forces armées royales ont récemment commandé des drones à la Turquie, selon le site web d’Africa Intelligence. Il s’agit d’une flotte de douze drones armés de type Bayraktar TB-2, produits par la société turque Bayka. Mais quel est le poids des armées des deux pays et quel est l’état de leurs forces militaires respectives ? Selon Emmanuel Dupuy, spécialiste des forces armées des deux pays à l’Institut Prospective et Sécurité en Europe (IPSE), il existe une « parité stratégique » entre les deux belligérants. Même si l’armée algérienne est numériquement parlant plus petite que l’armée marocaine. Il y a 130 000 soldats contre 310 000, sans compter les 150 000 réservistes en plus des 190 000 paramilitaires algériens.

    Contre 150.000 réservistes et 50.000 paramilitaires pour le Maroc. Selon la même source, l’Algérie dépense beaucoup plus en dépenses militaires que le Maroc. Soit : 90 milliards de dollars entre 2010 et 2020 pour l’Algérie. Alors que le Maroc a budgétisé 35,6 milliards de dollars sur la même période. En ce qui concerne l’armée de l’air, l’Algérie disposait déjà d’avions russes Sukhoi 34 et bientôt de Sukhoi 57, les derniers modèles de la marque. Alors que les forces marocaines disposaient déjà de F-16 et que ces avions sont à jour. Et maintenant ils ont les derniers modèles de F-16.

    Pour les chars, il y a près de 2 000 chars russes pour l’Algérie, contre 3 000 chars américains pour le Maroc. « Alors que presque tous les chars algériens sont de fabrication russe, la Russie a confirmé il y a quelques mois sa volonté de vendre également des chars au Maroc (60 chars T-72). En ce qui concerne les systèmes de défense antiaérienne sol-air, le Maroc est équipé de systèmes américains Patriot. Et l’équivalent russe du système S-300 pour l’armée algérienne. Il y a également parité dans le domaine des radars. En fait, les Français et les Américains ont fourni l’armée marocaine. Alors que les Chinois et les Russes équipent l’armée algérienne. A la question de savoir qui soutient et approvisionne ces deux armées, Emmanuel Dupuy rappelle qu’il existe une longue tradition de formation et d’équipement presque exclusivement russe pour l’Algérie.

    « L’Algérie devrait être le premier client des nouveaux chasseurs russes Sukhoi 57, qui n’ont jamais été vendus à l’exportation. C’est évidemment compliqué, même si cela évolue quelque peu, si les forces armées algériennes bénéficient de matériel militaire français ou au moins américain. En contrepartie, la France et les États-Unis fournissent exclusivement les forces armées marocaines. La raison est simple : depuis 2004, le Maroc a le titre d’allié majeur non-OTAN. Et ce n’est pas le cas de l’Algérie. A l’origine des tensions, il y a d’abord la normalisation des relations diplomatiques entre Rabat et Tel Aviv.

    Et ce, en échange de la reconnaissance par les États-Unis du caractère marocain du Sahara occidental. Ces tensions ont déjà conduit à la rupture des relations diplomatiques entre les deux pays. Ensuite, la fermeture de l’espace aérien algérien aux avions marocains a aggravé la situation. L’approvisionnement de l’Espagne via le gazoduc Maghreb-Europe, dont une partie passe par le Maroc, a également été interrompu.

    Il Giorno, 14/11/2021

    #Algérie #Maroc #Sahara_Occidental #Front_Polisario #Israël

  • Livre blanc sur la politique du Maroc au Sahara Occidental : CONCLUSION

    Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, 

    CONCLUSION
    La situation du peuple sahraoui, telle que présentée ici de façon sommaire et succincte, n’est qu’un aperçu de la réalité vécue au quotidien. La réalité est autrement dramatique sur tous les plans. Ainsi, voilà un Peuple dont une partie bat du pied devant chez lui, sans pouvoir faire un pas pour gouter au plaisir de fouler la terre de ses ancêtres, pendant qu’une autre partie se trouve à l’Intérieur d’un espace «concédé» et parqué dans une enceinte et un mur de la honte bardé de tout ce que l’humanité réprouve comme arsenal de répression qui fait référence à des méthodes qui n’ont rien d’honorable et que tous les peuples de la terre ont dénoncées. Cet espace appartient, quoique le Maroc puisse faire croire, sans aucun doute au Peuple Sahraoui qui le libérera un jour et où il pourra jouir de la plénitude de ses droits comme tous les peuples et où il parachèvera l’installation de ses institutions étatiques confinées actuellement dans un espace réduit, celui des territoires libérés. D’ores et déjà la République Arabe Sahraouie Démocratique …, est reconnue par la Société internationale et consacrée par l’Organisation des Nations Unies et par l’Union Africaine où elle siège au même titre que le Maroc, bien plus si le Maroc est fondateur de l’OUA, la RASD est fondatrice de l’Union Africaine que le Maroc a rejoint en 2017 comme Etat membre tout en sachant que la RASD y est, ce qui en soi constitue une reconnaissance de droit.
    Le Peuple Sahraoui est victime d’un déni de justice que rien ne justifie car, face aux tergiversations de tout ordre, de faux-fuyants inadmissibles de la part d’Etats normalement garants de l’ordre international que régissent des chartes et des résolutions et déclarations solennelles d’organisations diverses, force est de constater que le Peuple Sahraoui ne peut supporter une telle situation de « ni paix ni guerre » du fait d’un Etat récalcitrant à l’ordre et faisant fi de toutes ses obligations internationales malgré l’existence d’un accord signé entre lui et le représentant légitime du Peuple Sahraoui (cette qualité lui a été reconnue par l’ONU, mandataire principal du territoire classé «non autonome par ses institutions et qui n’a aucunement délégué le Maroc pour assurer cette délégation mais que le Maroc s’est octroyé mettant l’ONU elle-même devant le fait accompli). Devant ce déni de justice que reste-t-il au Peuple Sahraoui durement éprouvé par la répression à l’intérieur du territoire occupé, et au-delà du mur de la honte par des actions offensives que rien que rien n’autorise et que ne nécessite pas, et en aucun cas, une situation de «légitime défense» que pourrait invoquer le Maroc et qui en fait sont des provocations abjectes pour obtenir une condamnation de la RASD en tant qu’Etat et le POLISARIO en tant qu’organisation de libération nationale, pour violation du cessez-le-feu signé entre le Maroc et le Peuple sahraoui dans sa double composante (RASD et POLISARIO), sous l’égide de l’ONU.
    Une telle situation pour intolérable pour le Peuple sahraoui, arrange le régime marocain qui en bénéficie pleinement, mais ne peut durer indéfiniment car en termes de légitime défense c’est le peuple sahraoui qui peut, juridiquement l’évoquer et non le Maroc. Ce dernier est un «indu-occupant» et reconnu comme tel! C’est un colonisateur reconnu comme tel! C’est un expansionniste reconnu comme tel!! Ses attaques au-delà du mur de la honte ne sont que l’expression de la continuation de l’agression commencée en 1975 lors de ce qu’il appelle «la marche verte». Prise dans ce contexte précis, toute action du Polisario est non seulement une action de libération nationale mais aussi une légitime défense, le Maroc et la société internationale reconnaissant la nature juridique du territoire même exigu qu’occupe même temporairement le Peuple Sahraoui actuellement et qui constitue une partie de la «patrie divisée» indument et un territoire libéré qui fait pendant à une autre partie qui attend d’être libérée et qui le sera un jour!
    Ainsi, le Peuple Sahraoui, dont la lutte est reconnue comme légitime par le fait :
    Que son territoire est reconnu comme territoire non-autonome ce qui le rend éligible au processus de l’autodétermination
    Que son territoire soit occupé dans une large mesure et il est en droit de le libérer
    Que la situation de blocage perdure et n’annonce aucune évolution positive vers un règlement conforme aux chartes et décisions et résolutions internationales.
    Ce peuple sahraoui pourrait débloquer la situation par le procédé qu’il jugera utile à ses intérêts!!!
    Ce livre est présenté à l’opinion publique internationale, aux institutions internationales aux gouvernements et responsables qui ont le devoir de conduire les affaires de ce monde dans la paix et la concorde, dans la sphère nationale et internationale et aux hommes de bonne volonté, à tous ceux qui sont épris de justice et d’équité, à tous ceux qui croient qu’il reste dans ce monde des principes nobles et des idéaux malgré tous les défauts qu’il renferme, malgré tous les appétits insatiables et toutes les intrigues qui dénaturent le fond de l’humanité.
    Ce livre est présenté pour apostropher et attirer l’attention de tout un chacun sur la misère humaine, telle qu’elle est créée et entretenue pas des êtres humains qui, sans vergogne et sans état d’âme continuent à humilier la race humaine, à la déprécier pour quelques profits moraux ou plutôt immoraux et matériels ou plutôt bassement matériels…
    La civilisation humaine est en marche mais elle souffre d’un manque d’enthousiasme et d’un manque d’énergie qui lui rendrait son souffle créateur et la libère des dédales d’esprits obscurs qui n’ont de cesse que de détruire l’humanité au nom de l’humanité…
    Au 21ème siècle, des peuples souffrent et attendent leur salut, le salut qu’ils sont en train de construire mais qui trébuchent parce que certains leur barrent le chemin au nom de droits prétendument historiques, au nom aussi d’intérêts mesquins et sordides pour réaffirmer des grandeurs éphémères, chimériques, imaginaires et don quichotiens.
    Le Peuple Sahraoui est dans cette situation!! Placé dans une position inconfortable par les intérêts contradictoires qui ne lui permettent ni de se relever, ni de présenter sa tête à la décapitation, ce qui enchantera certainement ses bourreaux, mais qu’il ne fera pas, trop digne et trop fier et qui a démontré qu’il pouvait et pourrait succomber s’il le faut, les armes à la main! Car il fait partie de ces Peuples qu’on ne peut ni briser ni avilir ni dompter tant que ses droits restent spoliés.
    Mais ce serait une aubaine pour les gens mal-nés qui sans scrupule utilisent encore des méthodes du moyen-âge, dont la question est l’outil favori pour détruire une volonté. Or les Peuples ont des ressources inépuisables et ils peuvent souffrir et provoquer la délivrance.
    Le Peuple Sahraoui a cette volonté qu’il puise du fin fond de son histoire et du fin fond de son désert que d’aucuns voient déjà comme un paradis à ravir aux siens, mais qu’il voit lui, sahraoui comme source intarissable où il puise sa patience, sa persévérance, son ardeur à faire coute que coute son chemin car il sait qu’au bout est la victoire, car les humains à quelque degré qu’ils soient ont encore du bon sens …
    Ce livre interpelle effectivement le bon sens, sans bruit, sans éclat de voix, sans expressions désobligeantes, parce qu’il parle le langage de la raison, du cœur et du droit!!!
    La patrie news, 14/11/2021
  • Silence radio diplomatique entre voisins

    Tags : Maroc, Algérie, Sahara Occidental – Silence radio diplomatique entre voisins

    La spirale des hostilités politiques entre le Maroc et l’Algérie s’accélère depuis des mois. Les relations entre les deux pays voisins sont désormais au plus bas depuis près de 50 ans et proches d’un affrontement militaire. Le déclencheur se trouve dans la région de conflit du Sahara occidental.

    La raison de cette escalade est la mort de trois civils algériens, dont Alger tient l’armée marocaine pour responsable. Les chauffeurs de camions se rendaient de Nouakchott, la capitale mauritanienne, à Ouargla, une ville située dans le désert de l’est de l’Algérie, avec leur convoi de marchandises. Ce faisant, ils ont traversé le territoire contrôlé par le Front de libération sahraoui Polisario sur ce que l’Algérie prétend être une route sûre et habituelle. La région est une zone de guerre depuis que le Polisario a rompu le cessez-le-feu avec le Maroc, qui occupe les deux tiers du Sahara occidental, il y a presque un an. « Plusieurs éléments montrent que l’occupant marocain a perpétré ces lâches assassinats avec des armes de haute technologie », indique le communiqué du bureau présidentiel à Alger. Dans le même temps, des représailles ont été annoncées pour « cet acte de terrorisme d’État ». « Ces meurtres ne resteront pas impunis », conclut la déclaration officielle. La mort des trois hommes a suscité l’horreur parmi les Algériens. Le fait que l’incident se soit produit le 1er novembre, date de la commémoration nationale du début de la guerre d’indépendance de l’Algérie contre la France, lui a conféré un caractère hautement symbolique. Les morts ont été enterrés comme des martyrs dans leurs villes d’origine. Même si le mot « guerre » n’apparaît pas dans l’annonce présidentielle, il était soudainement sur toutes les lèvres.

    Dans le même temps, des voix de modération se sont élevées. Le ministre algérien des affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a immédiatement demandé aux Nations unies de charger sa force de maintien de la paix, la Minurso, qui est stationnée au Sahara occidental, d’enquêter sur ces incidents. Jusqu’à présent, cependant, l’ONU est restée silencieuse. L’attente des résultats de l’enquête semble avoir fait retomber la pression pour l’instant. Néanmoins, une contre-attaque militaire ne peut être exclue. Les deux pays se sont massivement réarmés ces dernières années et ont également ajouté des drones à leur arsenal, que le Maroc utilise déjà pour la reconnaissance et le bombardement dans la zone de combat du Sahara occidental. De part et d’autre de la frontière entre l’Algérie et le Royaume, fermée depuis 1994, la présence des troupes a été renforcée depuis quelque temps.

    Ce ne serait pas le premier conflit armé entre les voisins nord-africains. En 1963, un an après l’émergence de l’Algérie en tant qu’État indépendant à l’issue d’une lutte de libération sacrificielle, les troupes marocaines avaient occupé une partie de son territoire. La « guerre des sables » a fait de nombreuses victimes et l’armée marocaine a été repoussée. Treize ans plus tard, les deux armées se sont à nouveau engagées dans de violents combats. Cette fois, la scène se déroule au Sahara occidental. Après l’invasion marocaine en 1975, le Polisario avait repris la lutte armée avec l’aide de l’Algérie. Le contexte de l’époque était également celui de la guerre froide entre le Maroc pro-occidental et l’Algérie soutenue par l’URSS. Les affrontements à Amgala ont fait des centaines de morts et se sont soldés par une victoire des forces sahraouies.

    Depuis lors, le conflit, toujours non résolu, empoisonne la région du Maghreb, dans laquelle les anciennes alliances semblent désormais jouer un rôle accru. Donald Trump avait reconnu l’appartenance du Sahara occidental au Maroc dans un tweet peu avant de quitter ses fonctions. En contrepartie, Rabat avait ouvert la porte aux relations avec Israël. Pour l’Algérie, qui ne quitte pas le camp des Palestiniens dans le conflit du Moyen-Orient, c’est absolument inacceptable. La méfiance liée au rapprochement militaire de son voisin occidental avec Israël s’est finalement confirmée. Dans l’affaire des écoutes du programme israélien Pegasus, le Maroc a également ciblé des personnes issues des plus hauts cercles politiques et militaires en Algérie. Le gouvernement de Rabat a jeté de l’huile sur le feu en soutenant ouvertement le Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK). Bien que le mouvement ait souligné son caractère pacifique depuis sa fondation en 2010, il est persécuté en Algérie en tant qu’ »organisation terroriste ».

    Le 24 août, Alger rompt définitivement ses relations diplomatiques avec Rabat. Un mois plus tard, elle a fermé son espace aérien aux avions marocains et, il y a une semaine, le robinet du gazoduc passant par le Maroc, qui fournit à l’Espagne et au Portugal une partie importante de leur gaz naturel. La Russie, quant à elle, a probablement reçu un accueil plus que favorable, car cela renforce son importance en tant que fournisseur de l’Europe. Presque au même moment, Moscou a pesé de tout son poids dans la balance diplomatique du conflit du Sahara occidental et a voté contre la dernière résolution du Conseil de sécurité. Moscou a critiqué le fait que la résolution n’énonce pas assez clairement le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et ne donne pas assez de pouvoirs à la Minurso. Alger, pour sa part, a déclaré que « seuls des pourparlers directs entre les parties au conflit » pourraient conduire à une solution, laissant ouverte sa participation en tant qu’observateur. Néanmoins, il semble y avoir un certain mouvement sur la question, également dû à l’intervention algérienne.

    Depuis le 1er novembre, le nouveau représentant spécial des Nations unies pour le Sahara occidental, l’Italien Staffan de Mistura, s’efforce de relancer le plan de paix de l’ONU, qui est en sommeil depuis 30 ans. C’était également le sujet de la visite du président italien Sergio Mattarella à Alger en début de semaine. Il y a deux jours, une déclaration conjointe des ministres italien et marocain des affaires étrangères, Luigi Di Maio et Nasser Bourita, qui, à la suite d’une conversation téléphonique entre les deux, a parlé pour la première fois du « Sahara occidental sahraoui », a attiré l’attention. Quelques jours plus tôt, le roi Mohamed VI avait déclaré que le « Sahara occidental marocain » n’était « pas négociable ».

    Si la Minurso confirme la version algérienne dans le cas des trois Algériens tués et que l’Algérie s’abstient néanmoins d’une frappe militaire, cela pourrait renforcer sa position de poids lourd diplomatique et d’acteur de désescalade dans la région – également dans les crises en Libye et au Mali. Toutefois, cela n’améliorerait pas, pour l’instant, les relations avec le Maroc voisin. Selon Al-Jazeera, le ministre marocain des affaires étrangères, Nasser Bourita, a déclaré mardi que son pays était déterminé à « mettre définitivement fin » au conflit du Sahara occidental – mais sans renoncer à ses « droits légitimes » sur le territoire contesté.

    ND-journalismus von links, 12/11/2021

    #Maroc #Algérie #Sahara_Occidental

  • Sahara Occidental: Nouvelle frappe de drone marocain (vidéo)

    Tags: Maroc, Sahara Occidental, drones – Sahara Occidental: Nouvelle frappe de drone marocain (vidéo)

    Un groupe d’orpailleurs sahraouis et mauritaniens a été attaqué par un drone marocain dans la région de Gleïbat El Foula. La voiture du groupe a été complètement détruite (voir vidéo)

    Il s’agit de la deuxième attaque de drone contre des orpailleurs sahraouis et mauritaniens à Glleibat El foula, près de la localité de Mijek, dans la région de Tiris, au sud-est du Sahara Occidental. Dans cette première attaque, deux sahraouis ont été blessés.

    Dans la même région, une mine terrestre a explosé samedi laissant un mort et deux blessés.

    #Maroc #Sahara_Occidental #Front_Polisario #Gleibat_El_Foula #Drones

  • Espagne : Manifestation contre les accords de Madrid de 1975

    Tags: Espagne, Maroc, Mauritanie, Sahara Occidental, accord de Madrid – Espagne : Manifestation contre les accords de Madrid de 1975

    Des milliers de personnes ont manifesté, ce samedi, à Madrid pour réclamer du gouvernement espagnol une attitude « claire et ferme » concernant l’occupation illégale du Sahara occidental par le Maroc, ont rapporté des médias locaux.
    La manifestation massive initiée par la Coordination espagnole des associations solidaires avec le Sahara occidental a commencé peu après midi dans le centre de Madrid, avec des slogans en faveur de l’indépendance du peuple sahraoui.
    Les manifestants ont scandé et brandi des slogans dénonciateurs des accords de Madrid et des violations des droits de l’homme au Sahara occidental. Ont défilé en tête notamment, le délégué du Front Polisario en Espagne, Abdellah Alarabi, des hommes politiques espagnols de divers groupes parlementaires, ainsi que des représentants du monde de la culture et de la société civile espagnole.

    Des militants sahraouis, des politiciens et des activistes espagnols ont exigé que l’Organisation des Nations unies (ONU), l’Union européenne (UE) et Madrid adoptent des mesures contre les violations des droits de l’homme au Sahara occidental commises par le Maroc et des résolutions « claires » sur le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.
    La traditionnelle manifestation de soutien au peuple sahraoui a reçu le soutien de milliers d’Espagnols qui ont appelé le gouvernement espagnol à proposer « une solution au différend qui maintient le territoire sahraoui en attente de décolonisation depuis un demi-siècle », rapporte la même source.

    « L’Etat espagnol est responsable de la souffrance de tout un peuple, en abandonnant et en trahissant son droit à l’autodétermination et à l’indépendance », rappelle-t-on. Le site a noté à l’occasion que la guerre au Sahara occidental, éclatée à nouveau il y a un an après la violation du cessez-le-feu par le Maroc, pourrait « avoir un impact négatif sur la stabilité du Maghreb et sur la vie de milliers de Sahraouis qui subissent quotidiennement la répression de l’occupant marocain ».

    Organisée sous le slogan : « Exigeons que l’ONU impose au Maroc des résolutions internationales et le respect des droits de l’homme. Référendum au Sahara maintenant », la manifestation constitue une rencontre annuelle dans le but de défendre le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance, en plus de contribuer au processus de paix pour avancer dans la résolution du conflit de manière pacifique.

    Le Maroc poursuit ses violations des droits de l’Homme

    Les violations des droits de l’Homme dans les territoires sahraouis occupés par le Maroc se poursuivent contre civils, militants, journalistes, femmes et enfants, devant le silence de la communauté internationale qui vient de se renouveler par un énième refus de doter la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso) d’un mécanisme de surveillance des droits de l’Homme. Au moins 59 détenus sahraouis sont actuellement dans des geôles marocaines dans des conditions inhumaines, selon le président de l’Association des familles des détenus sahraouis, Ammar Abdesselam. « Certains détenus croupissent dans les prisons marocaines depuis plus de dix ans, à l’instar de Naâma Asfari, Hafedhi Azza et Mohamed Lamine Abidine Heddi, alors que d’autres attendent, en vain, depuis plusieurs années la programmation de leur proc ès », a précisé M. Abdesselam dans une déclaration à l’APS.

    Outre l’emprisonnement des Sahraouis, l’occupant marocain s’adonne à toutes autres formes de répression, à l’image du viol, l’intimidation et la torture, s’accordent à dire de nombreuses ONG. Dans le lot des victimes, les cas de l’enfant Mustapha Marzouk et de la militante Sultana Khaya dépassent l’imagination. « Après l’avoir (Mustapha Marzouk) arrêté au cours d’une manifestation pacifique pour dénoncer l’arrestation arbitraire de la militante Sultana Khaya, des policiers marocains l’ont torturé pendant trois jours avant de verser sur lui du plastique fondu bouillant et le suspendre au plafond », a rapporté récemment l’ONG Amnesty International (AI). Dans le cas de la militante Sultana Khaya, les autorités marocaines ont procédé plutôt à « un châtiment en famille ». « Le 12 mai dernier, des policiers marocains masqués sont entrés dans la maison de Khaya et l’ont battue et tenté de la violer avant d’attaquer et de violer sa soeur », a rapporté AI, notant que toute la famille de Sultana Khaya « se trouve encore sous résidence surveill ée ».

    Selon des associations sahraouies, les violations des droits de l’Homme et les actes de répression se sont multipli és et durcis depuis la reprise de la lutte armée le 13 novembre 2020 entre le Front Polisario et le Maroc, suite à l’agression militaire de ce dernier contre des civils sahraouis à El-Guerguerrat. Les Sahraouis sont soumis depuis cette date à « un véritable blocus militaire qui leur interdit de se réunir, se déplacer ou manifester pacifiquement », d’après l’Association sahraouie aux Etats-Unis (SAUSA). « Les villes sahraouis subissent, en sus du blocus militaire, une situation économique intenable », a fait observer la SAUSA dans son récent rapport.

    LE SILENCE DE LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE SE PROLONGE
    L’inaction et le silence de l’ONU et du Conseil de sécurit é face aux violations des droits de l’Homme dans les territoires sahraouis occupés par le Maroc, au grand dam des Sahraouis, se sont prolong és après le refus du Conseil de sécurité de doter la Minurso d’un mécanisme de surveillance des droits de l’Homme, en dépit de nombreux appels émis la veille de sa réunion par les autorités sahraouies et des ONG dans ce sens. La dotation de la Minurso d’un mécanisme des droits de l’Homme est, selon AI, doublement urgente.

    Dans une lettre envoyée au président américain, Joe Biden, et aux membres permanents du Conseil de sécurité, l’ONG a indiqué que « la dotation de la Minurso d’un mécanisme des droits de l’Homme est une évidence, compte tenu du fait que la Minurso reste l’une des rares Missions modernes de l’ONU sans un mécanisme de surveillance des droits de l’Homme et au regard du refus du Maroc de permettre aux observateurs de rentrer dans les territoires sahraouis occup és pour accomplir leur mission ». « Le Maroc poursuit son occupation et sa politique répressive en raison du silence et de l’inaction de l’ONU et du Conseil de sécurit é », a témoigné le président sahraoui et secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali. « Le Conseil de sécurité doit abandonner ses anciennes méthodes et opter pour une nouvelle approche en phase avec les nouvelles donnes que connaît le conflit sahraoui », a plaidé M. Ghali dans une lettre envoyée au SG de l’ONU.

    Pour leur part, le Groupe de soutien et de la protection des droits de l’Homme au Sahara occidental (Groupe de Genève) et la Fondation amé- ricaine RF Kennedy ont mis l’accent sur l’urgence de doter la Minurso dudit mécanisme afin de mettre fin aux pratiques inhumaines de l’occupant marocain.

    #Sahara_Occidental #Maroc #Mauritanie #Espagne #Accord_de_Madrid


  • Le Maroc se cache derrière le silence

    #Tags: Algérie, Maroc, Sahara Occidental – Le Maroc se cache derrière le silence

    Commentant l’assassinat par l’armée d’occupation marocaine de trois Algériens à Bir Lahlou, Abdelkader Taleb Omar a vilipendé le silence officiel de la monarchie. «Le Maroc, dit-il, n’a pas le courage de reconnaître ni de démentir ouvertement le crime…»
    Pour Ahmed Adimi, le Makhzen fait sienne une «politique de terreur pour barrer la route à tous ceux qui tentent d’accéder au marché mauritanien». L’universitaire a exclu un affrontement militaire direct avec le Maroc, «compte tenu de la puissance de l’Armée algérienne» et de la donne géopolitique.
    «La France, explique-t-il, n’a pas intérêt car plus de 6 millions d’Algériens résident en France». H. H.

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    Edito : Constance

    Sortir de la crise, rétablir la paix et la sécurité en Libye, tourner la page des affrontements fratricides et des luttes sanglantes, retrouver impérativement la stabilité politique et construire un Etat de droit, passent par la concrétisation des priorités de l’étape actuelle consistant en la tenue des échéances électorales prévues le 24 décembre prochain sous l’égide de l’ONU, des élections libres, justes, inclusives et crédibles, le retrait des mercenaires et des forces étrangères, l’unification des institutions et la réalisation de la réconciliation nationale.
    Des progrès sont réalisés. La signature de l’accord de cessez-le-feu le 23 octobre 2020, le lancement de la réunification des institutions de l’État et la mise en place du gouvernement d’union nationale en mars 2021 en sont les actes les plus significatifs.

    Vis-à-vis de la crise qui secoue la Libye, depuis dix ans, la position de l’Algérie demeure constante. Elle prend appui sur sa doctrine et ses principes cardinaux qui l’ont de tout temps sous-tendu, à savoir le respect de la souveraineté, de l’indépendance et de l’intégrité des Etats, la non-ingérence dans leurs affaires intérieures, le respect des règles de bon voisinage, le règlement pacifique des différends et le soutien aux causes justes.
    S’agissant de la Libye, notre pays exhorte toutes les parties étrangères, toutes formes confondues, à respecter la souveraineté de la Libye, son intégrité territoriale et l’indépendance de ses décisions. La période cruciale actuelle que traverse ce pays impose indubitablement une adhésion et un soutien efficace pour lui permettre de préserver sa souveraineté et l’unité de son territoire.

    En cela, l’approche algérienne est une référence et un exemple à encourager et à soutenir, notamment en ce qui concerne la tenue d’élections régulières et transparentes qui mèneraient la Libye à bon port. C’est une base importante pouvant contribuer à la résolution de la crise. L’attachement ferme et loyal de l’Algérie et sa solidarité permanente avec uniquement le peuple libyen, jusqu’au rétablissement de la sécurité et de la stabilité, ses efforts en faveur du resserrement des rangs des Libyens ont été réitérés lors de la rencontre entre le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra et son homologue Nadjla Al-Mangoush, en marge de la Conférence de Paris. Pour l’Algérie, la stabilité de la Libye est vitale et son essor économique est essentiel dans une région particulièrement convulsionnée. En effet, les attaques terroristes et l’insécurité croissante dans les pays du Sahel, ainsi que leurs effets déstabilisateurs sont des ingrédients supplémentaires qui alimentent l’instabilité, sapent les fondements des Etats.

    La question que se pose la communauté internationale est de savoir quelles sont les chances de succès de ces élections et surtout l’acceptation de leurs résultats par tous les belligérants. Les Libyens sont lassés des conflits et l’on peut supposer qu’ils iront voter le jour «J».
    L’espoir le plus raisonnable est que la Libye soit au rendez-vous de l’histoire et au diapason des attentes.
    EL MOUDJAHID

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    Grand Angle : Le prix des ratages

    Le sort de la planète se résumerait-il en un dialogue de sourds entre pays riches et pays pauvres ? La prolongation du Sommet de Glasgow sur le climat résume cette inexorable équation entre développement et réduction des facteurs à effets de serre, responsables du réchauffement climatique. Mettre la main à la poche s’avère un geste difficile, quand bien même le but recherché est de sauver des milliards d’êtres humains d’une extinction certaine à cause d’une élévation du niveau de la mer menaçant les Etats insulaires, ou d’une rareté de l’or bleu qui entraînerait une sécheresse à l’échelle planétaire, et donc la famine, sans évoquer d’autres bouleversements climatiques et les flux migratoires qui en découleraient. Le malaise lors de ce sommet est apparu dès les premières heures, rendant ainsi le terrain d’entente sur l’élimination progressive du combustible fossile, tel le charbon, difficilement réalisable.

    L’Inde, pays qui dispose pourtant du plus grand parc de panneaux solaires au monde, ne pourra pas se passer du charbon, qui représente les deux tiers de sa consommation énergétique, de même que l’Australie. Pour parvenir à une reconversion écologique, l’argent doit parvenir au plus vite. Pour certains diplomates, notamment africains, présents au sommet, les pourparlers sont «un peu dans l’impasse», et les États-Unis, avec le soutien de l’Union européenne, les retardent. Les pays les plus pauvres sont plus que déçus par la manière dont la présidence britannique a élaboré des projets, et que cela est devenu une négociation «entre monde de riches». Il a déclaré que les nations les plus pauvres ne peuvent pas accepter ce qui a été proposé. Malgré les propos optimistes du Premier ministre britannique, qui a évoqué «un résultat rassurant», la scission entre riches et pauvres paraît d’ores et déjà consommée.

    Un constat confirmé par l’envoyé américain pour le climat, John Kerry, qui a déclaré en coulisses que les pourparlers sur le climat «s’éloignaient». Point de friction : l’argent. Les pays riches n’ont pas réussi à fournir aux pays pauvres les 100 milliards de dollars par an d’ici 2020, comme convenu lors du Sommet de Paris, provoquant la colère des pays en développement. «Ne les appelez pas pays donateurs. Ce sont des pollueurs. Ils doivent cet argent». Quelle que soit l’issue de ce sommet, il est désormais évident que les intérêts nationaux priment sur le sort de l’humanité. Les rencontres de Paris et de Glasgow, tout comme celles de Rio ou de Copenhague en 2009, sont autant de stations ratées dont on finira un matin par payer le prix fort…

    Par Mourad Termoul

    El Moudjahid, 14/11/2021

    #Algérie, Maroc, Sahara_Occidental #Front_Polisario #Climat #Glasgow #COP26 #Réchauffement