Étiquette : Sahara Occidental

  • Attaque marocaine: l’étrange silence de Guterres et de Faki

    Tags : Algérie, Maroc, Sahara Occidental, camionneurs algériens, Antonio Guterres, ONU, Moussa Faki, Union Africaine,

    Alertées jeudi dernier par l’Algérie endeuillée suite à la mort de trois de ses ressortissants bombardés par le Maroc, les instances internationales gardent un silence qui en dit aussi long que l’insignifiante réaction du SG de l’ONU à l’égard d’un aussi grave événement.
    Les propos d’Antonio Guterres ne peuvent en fait même pas s’apparenter à une réaction à proprement dire car il s’agit d’une phrase lâchée au cours d’un briefing habituel et au cours duquel il a appelé les «deux parties au dialogue pour apaiser les tensions».

    Ces mots sont à l’évidence loin de s’adapter à la situation décrite par l’Algérie par la voix de son ministre des Affaires étrangères qui a saisi officiellement le secrétaire général des Nations-Unies pour l’informer de la mort de trois camionneurs algériens sous des projectiles tirés par l’armée marocaine et «l’emploi par le Maroc d’un armement sophistiqué meurtrier pour entraver la libre circulation de véhicules commerciaux dans un espace territorial sur lequel il n’a aucun droit, ce qui constitue un acte de fuite en avant». Cette situation est «porteuse de risques imminents pour la sécurité et la stabilité au Sahara Occidental et dans toute la région», ajoutait le message transmis.

    Antonio Guterres n’a pas réagi de manière officielle ni sous une quelconque autre forme que dicte le protocole en pareille circonstance ni même présenté ses condoléances dans une affaire où il y a eu mort d’hommes. La légèreté de la phrase qu’il a prononcée ne peut aussi être mise sur le compte de l’absence d’éléments car il aurait fallu à ce moment qu’il évoque l’enquête menée dans les territoires sahraouis par une équipe de la Minurso (Mission des Nations-Unies pour le référendum au Sahara Occidental).

    À aucun moment, le SG de l’ONU n’a cité ce point primordial. C’est pourtant au niveau de l’institution qu’il représente que les conclusions des Casques bleus onusiens ont été ou seront transmises. Dans cette affaire, le rôle d’Antonio Guterres reste ambigu à ce stade.

    Le silence du président de la commission de l’Union africaine (UA) laisse aussi perplexe et soulève plusieurs interrogations car il ne reflète en aucun cas les réactions habituellement observées à ce niveau lorsque des événements aussi graves surviennent entre deux États membres. On ne peut de ce fait que s’interroger sur le rôle de Moussa Faki qui est lui-même au centre de grosses accusations depuis juillet dernier, date à laquelle il avait accepté unilatéralement l’entrée d’Israël en qualité de membre observateur au sein de l’organisation africaine. L’infiltration de Tel-Aviv s’est faite grâce au Maroc et au Tchad, ce qui a laissé de lourds soupçons peser sur le président de la commission de l’UA lui-même originaire de ce pays (le Tchad). Son statut ne lui permet pas pour autant de garder le silence ou de se suffire de déclarations de circonstance sur l’affaire sur laquelle il a été alerté par l’Algérie.

    Le silence que gardent la Ligue arabe et l’Organisation de la coopération islamique (OCI) est plus que naturel. L’une comme l’autre se trouvent entre les mains de pays du Golfe qui souscrivent à la sacro-sainte alliance entre monarchies et s’alignent ouvertement sur les thèses marocaines.

    Il y a dix jours, le représentant permanent de l’Arabie Saoudite avait, une nouvelle fois, clairement affiché le soutien de son pays au Maroc et affirmé que son pays se tenait prêt à défendre l’intégrité de son territoire si celle-ci venait à être menacée.

    L’Arabie Saoudite, les Émirats arabes unis et les autres monarchies du Golfe sont aussi connus pour avoir toujours tourné le dos à l’Algérie dans des conflits l’opposant au Maroc. Leur silence dans l’affaire des camionneurs algériens tués au Sahara Occidental est légitimement complice et leur réaction dépend, à l’évidence, des premières réactions officielles en provenance de Rabat.

    Abla Chérif

    Le Soir d’Algérie, 07/11/2021

    #Algérie #Maroc #Sahara_Occidental #Front_Polisario #Camionneurs_algériens #ONU #Union_Africaine #Antonio_Guterres #Moussa_Faki_Mahamat

  • Le drone Bayraktar TB-2 opérationnel au Sahara Occidental

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, drones, Turquie, Bayraktar, Algérie, camionneurs algériens,

    Une vidéo diffusée par des comptes spécialisés sur les réseaux sociaux montre le survol du drone d’attaque turque Bayraktar TB-2 au-dessus de la région de Smara, ville du sud des territoires occupés. Une première apparition qui intervient quelques jours après le raid contre les trois routiers algériens près de la localité de Bir-Lahlou.
    Tarek Hafid – Alger (Le Soir) – Après la Syrie, la Libye et le Haut-Karabakh, le Bayraktar TB-2, drone fabriqué par la firme turque Baykar, a fait son apparition au Sahara Occidental. Plusieurs comptes spécialisés sur la messagerie russe Telegram et sur Twitter ont diffusé, hier, une vidéo de cet appareil survolant la région de Smara.
    Cette ville, située au sud des territoires sahraouis occupés par le Maroc, comprend plusieurs bases militaires, vu sa proximité avec le mur de séparation.

    «L’implication d’un drone de combat turc Bayraktar TB-2 utilisé par l’armée marocaine dans le bombardement ayant tué trois civils algériens le 1er novembre dernier dans la région de Bir Lahlou, dans les territoires libérés du Sahara Occidental, se précise», estime le site spécialisé Menadéfense, qui a publié une photo de ce drone reconnaissable à sa structure en V inversé. «Le Maroc a choisi le Bayraktar TB-2 en 2020, lors de l’exposition aéronautique IADE qui a eu lieu à Djerba en Tunisie. Le contrat portait sur l’acquisition de 13 appareils et d’un lot de 200 micro-missiles MAM-C et MAM-L fabriqués par Roketsan. Selon nos informations, le montant de ce contrat tournait autour de 180 millions de dollars.

    Une facture alourdie par le recours à une troisième partie américaine pour contourner les sanctions canadiennes sur l’exportation d’équipements militaires à la Turquie. Il s’agit de sanctions affectant la boule optronique Wescam WS-15D et du moteur Rotax 100. Le contrat initial sans armement était de 70 millions de dollars», écrit Menadéfense.

    Cette apparition dans le ciel de Smara intervient trois jours après le raid meurtrier contre trois routiers originaires des villes de Ouargla et de Laghouat à leur retour de Mauritanie. Les trois Algériens ont été la cible d’un tir de missile, probablement à partir d’un drone de ce type.

    Notons que les victimes étaient à l’arrêt à mi-chemin entre la localité de Bir-Lahlou, dans le territoire libéré, et le village mauritanien de Aïn-Ben-Tili, distants tous les deux de 30 km. Les Bayraktar TB-2 qui équipent l’armée azerbaïdjanaise ont montré leur efficacité durant la seconde guerre du Haut-Karabakh qui a eu lieu durant l’automne 2020. Cependant, de nombreux drones ont été détruits en Libye ces dernières années. 23 appareils livrés par la Turquie aux forces du Gouvernement d’union nationale (GNA) ont été abattus entre mai 2019 et mai 2021 par les unités du maréchal Khalifa Haftar.

    Notons que le Maroc détient, selon des sources militaires sahraouies, des drones d’attaque israéliens Heron. L’un de ces drones aurait été engagé dans le raid qui a coûté la vie à Dah El Bendir, le chef de la gendarmerie sahraouie, au mois d’avril dernier.

    Tarek Hafid

    Le Soir d’Algérie, 06/11/2021

    #Sahara_Occidental #Maroc #Front_Polisario #Turquie #Drones #Bayraktar #Algérien #Camionners_algériens

  • Maroc : M6 renie la légalité internationale

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, Algérie, Front Polisario,

    Le roi du Maroc se délie des accords conclus en 1991, par son père Hassan II, avec le Front Polisario pour l’organisation d‘un référendum sur l’autodétermination du peuple sahraoui.

    C’est un véritable « parjure », qu’il vient de commettre en affirmant que la marocanité des territoires sahraouis, occupés en 1975, n’est pas à négocier. Dans un discours, adressé à ses sujets, Mohammed VI a renié le processus de décolonisation du Sahara occidental, inscrit pourtant à l’ordre du jour de l’Onu depuis 1963. La communauté internationale qui avait misé sur une solution négociée du conflit qui oppose le Maroc au Front Polisario. Dans son discours, qui donne tout l’air d’être rédigé sous les conseils éclairés d’un « gourou » israélien, où il n’a pas pipé mot sur l’assassinat des trois ressortissants algériens, il s’est permis de défier la communauté internationale en affirmant que son pays ne conclura plus d’accord de coopération avec des pays qui ne reconnaitraient pas la souveraineté du Maroc sur les territoires sahraouis occupés.

    C’est une véritable tentative de fuite en avant, que vient de faire le roi du Maroc qui semble ne pas faire cas des arrêts de la cour de justice européenne qui vient de déclarer caducs des accords de pêche, conclus avec des pays de l’UE. Ces accords qui englobaient les eaux territoriales comme zones de pêche, ont été déclarés contraires à la légalité internationale. Il faut préciser dans ce cadre, que cette façon d’agir est copiée sur le comportement de l’entité sioniste qui ne reconnait pas les traités internationaux excluant les produits agricoles des territoires palestiniens occupés en 1967. Cela a poussé Israël, pour contourner l’embargo à faire voyager ses produits agricoles qui sont étiquetés par ses pays alliés du Moyen Orient pour les faire admettre dans l’espace européen. Le Maroc qui est pourtant partie prenante du processus de règlement du conflit sahraoui engagé par l’Onu, depuis 1991, semble aujourd’hui plongé dans une politique de pourrissement dont les conséquences seront désastreuses pour l’ensemble de la région du Maghreb. Son roi, semble avoir choisi la voie de la confrontation ce qui légitime la résistance des combattants du Front Polisario.

    Depuis sa lune de miel avec Israël, il a durci son discours versant dans un extrémisme dont le prix sera très lourd pour le peuple marocain, considéré comme chair à canon par son souverain. Il faut rappeler au roi du Maroc que nul rebuffade ne pourra faire barrage au processus de règlement du conflit adopté par la communauté internationale.
    La dernière résolution du Conseil de sécurité le réaffirme d’ailleurs ce que semble ignorer le roi qui a défié, dans son dernier discours tout le travail réalisé par les envoyés spéciaux du secrétariat général des Nations unies depuis 1991.

    La communauté internationale devra apprécier cette reculade du Maroc qui vient de confirmer que sous les « conseils éclairés » de son nouveau mentor Israël, il joue au pyromane et au Néron prêt à mettre le feu dans toute la région du Maghreb. Il doit savoir que les peuples de la région ne sont pas prêts de s’engager dans la voie suicidaire où il s‘est fourvoyé.
    Le bellicisme qu’il affiche ostentatoirement aujourd’hui ne fera que lui brûler les doigts car les peuples de la région ne se laisseront pas faire et la décolonisation des territoires du Sahara occidental n’est qu’une affaire de temps.
    Slimane B.

    BIEN AVANT LE DISCOURS PROVOCATEUR DE M6 : Le président sahraoui promet « d’infliger des défaites amères à l’armée d’occupation marocaine »

    Le secrétaire général du Front Polisario, président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), chef suprême des forces armées, Brahim Ghali, a promis « d’infliger des défaites amères à l’armée d’occupation marocaine», affirmant, samedi, que l’armée de libération du peuple sahraoui (ALPS) « est bien formée et pleinement opérationnelle ». C’est lors de son intervention lors de la cérémonie de passation des fonctions au chef d’État-major de l’ALPS, Mohamed El-Ouali Akik, en remplacement de son collègue, Beid El-Mohamed Ibrahim nommé commandant de la cinquième région militaire, que le président sahraoui a promis d’infliger des «défaites amères » à l’armée d’occupation marocaine au Sahara occidental. Celui qui a été ministre de la défense avant le cessez-le-feu conclu en 1991, sous l’égide des Nations unies, entre le Front Polisario et le Maroc, en vue de la tenue du référendum d’autodétermination du peuple sahraoui, a averti l’armée d’occupation marocaine, qu’elle « goûtera à nouveau à l’amertume des défaites subies durant la dernière guerre livrée par l’ALPS et qui a duré 16 ans », a déclaré le président Brahim Ghali.

    Soulignant que l’armée sahraouie « est bien formée et pleinement opérationnelle pour affronter l’ennemi », le chef suprême des forces armées sahraouies, avertit l’occupant marocain que celle-ci va « lui infliger de lourdes pertes ». Les déclarations du président sahraoui , Brahim Ghali , promettant à l’occupant marocain « des défaites amères » par les opérations de l’armée de libération sahraouie ont été tenues peu de temps avant le discours du Roi Mohamed VI, samedi, pour marquer la date de l’invasion de l’armée marocaine des territoires sahraouis , le 6 octobre 1975, dans lequel il a annoncé que « la “Marocanité” du Sahara ne sera jamais à l’ordre du jour d’une quelconque tractation » lance-t-il. La veille du discours du locataire du palais royal marocain, le représentant du Front Polisario auprès des Nations unies (ONU), et responsable de la coordination avec la Mission des Nations unies pour l’organisation du référendum au Sahara occidental (Minurso), Sidi Mohamed Omar, s’est entretenu, vendredi, avec l’envoyé personnel du Secrétaire général (SG) de l’ONU, Staffan de Mistura, en déplacement officiel, à New York, peu de jour, après la prise de ses fonctions, lundi dernier.

    La rencontre qui s’est déroulée au siège du Secrétariat général de l’ONU, entre le diplomate sahraoui, Sidi Mohamed Oma et le responsable onusien, a été l’occasion pour la partie sahraouie d’informer M. Staffan de Mistura sur la position du Front Polisario vis-à-vis « des perspectives du processus de paix au Sahara occidental » selon l’agence de presse sahraouie (SPS). Un timing qui n’est pas pour plaire voire conforter les manœuvres marocaines, visant à dévier le processus de règlement de la dernière question de décolonisation en Afrique, inscrite sur l’agenda de l’ONU et de l’Union africaine (UA), le Sahara occidental, sur la base des textes de la Charte de l’ONU, qui consacrent le respect et l’application du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui.

    Alors que le royaume chérifien fait face à la non reconnaissance, non seulement des institutions internationales, de sa pseudo souveraineté des territoires sahraouis, l’ONU, l’Union africaine (UA) , mais d’aucun pays dans le monde, y compris ses soutiens dans l’espace européen, dont principalement la France, et dont la Cour de Justice européenne ordonne aux membres de l’UE de ne pas inclure le Sahara occidental, dans leurs Accords avec le Maroc, car c’est en violation du droit international et des lois de l’UE. Une situation qu’impose la primauté de la force du droit et des lois internationales que le roi marocain invite à violer, en lançant, dans son discours que son pays « ne conclura pas d’accords économiques et commerciaux n’incluant pas » le Sahara occidental, et d’affirmer que le Maroc « ne coopérera pas avec toute partie ne reconnaissant pas la +marocanité-» du Sahara occidental. Ce qui ouvre grand les bras à l’entité sioniste d’étendre sa mainmise à travers le Maroc, et dans les territoires sahraouis occupés, par des projets de spoliation non seulement des richesses du peuple sahraoui, mais aussi celles du peuple marocain, car étant une entité qui a eu à le prouver ailleurs, par et à travers son occupation de la Palestine, de sa spoliation des eaux de Jordanie et ses visées en cours sur les eaux territoriales du Liban et la liste est longue.
    Karima Bennour

    Le Courrier d’Algérie, 08/11/2021

    #Maroc #Algérie #SaharaOccidental #FrontPolisario

  • Le royaume des mirages

    Tags : Maroc, Algérie, Sahara Occidental, Israël, drones,

    1975…Le Maroc annexe un territoire jusque là administré par l’Espagne. C’est le Sahara occidental où le Rio de Oro pour les ibères.

    Une guerre se déclenche entre l’armée sahraouie appelée Front Polisario et l’armée marocaine. Le conflit perdure depuis.

    2021, le Maroc établit et normalise ses relations diplomatiques avec Israël. C’est de la « Réal politique » dit le royaume qui emboîte le pas aux pays du golfe.

    Depuis, le royaume chérifien se sent pousser des ailes. Et multiplie les incartades contre son voisin algérien. Entre autres la sortie tonitruante du représentant marocain à l’ONU, qui appelle dans une tribune la reconnaissance du peuple kabyle colonisé par l’état algérien. Furax, l’Algérie, après avoir longtemps balayé d’un revers de main toutes les turpitudes marocaines , rompt ses relations avec son voisin de l’Ouest. Fermeture de l’espace aérien , rappel définitif de la mission diplomatique.

    Et alors que tout le monde pensait que le temps finirait par apaiser les choses et « mieler » les différents, voici que le Maroc joue au texan féru de drones. Et vlan ! Trois camionneurs algériens se dirigeant vers la Mauritanie sont pris pour cibles entre Bir Lahlou et Zouiret.

    Alger crie au crime d’état via un moyen de guerre sophistiqué, et déclare que cet acte ne restera pas impuni.

    A quoi joue le Maroc se demande les peuplades d’un Maghreb impossible ? Au fier à bras défiant l’ogresse Algérie via des drones au sifflement yiddish ? Au royaume des mirages qui s’étendrait de Dakhla à Tlemcen ? Il est aisé de dire que depuis qu’Israël partage le lit du Maroc , le royaume chérifien est en ébriété politique permanente. Cela pourrait s’appeler Exodus dans le pays des autres. Ou errance chez les voisins avec les drones pour joujoux.

    Certains parlent d’une possible guerre entre les meilleurs « amis » du Maghreb. Les drones ont déjà remplacés les soldats marocains disent les commentateurs du café du commerce. Et les sujets marocains ? Sont-ils déjà binationaux avec les israéliens ? Le grand Maroc dans ces conditions s’étalerait jusqu’au confins du Néguev.

    Shalom ya Sidi. La terre promise est plus que jamais frontalière. Décidément, il se passe de drones de choses dans la tête pavotée de notre voisin de l’Ouest.

    Madjid Khelassi

    La Nation, 08/11/2021

  • Réaction du Polisario au discours du roi du Maroc

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, Front Polisario, Mohammed VI, Marche verte,

    BIR LAHLOU (Territoires sahraouis libérés) – Le ministère de la Communication de la RASD a affirmé que le peuple sahraoui poursuivra sa lutte de libération contre l’occupation marocaine jusqu’au recouvrement de la souveraineté nationale sur l’ensemble du territoire de la République sahraouie, qualifiant le discours tenu samedi par le roi du Maroc « d’inventions » et « d’illusions » visant à justifier l’intransigeance, l’arrogance et l’aventurisme de son pays.

    « Le peuple sahraoui qui a accepté la paix permanente avec le Royaume du Maroc en signant le plan de règlement en 1991, après 16 ans de guerre, n’arrêtera pas sa lutte tant que le Maroc ne mettra pas fin à son agression et à son occupation illégale du territoire de la République sahraouie », a indiqué le ministère sahraoui dans un communiqué.

    Le ministère sahraoui de la Communication réagissait au discours du roi du Maroc tenu samedi, à l’occasion de l’anniversaire de l’invasion militaire contre le peuple sahraoui.

    A cet égard, le ministère considère que le discours prononcé par le monarque marocain est « un mélange de sophismes, d’inventions et d’illusions pour justifier l’intransigeance, l’arrogance et l’aventurisme », de son pays, rappelant que la communauté internationale ne reconnaît pas la prétendue « souveraineté » du Maroc sur le Sahara occidental et que la poursuite de l’agression (marocaine) ne fera qu’engendrer plus de pauvreté, de privation, de dépendance et de perte de dignité et de souveraineté pour le peuple marocain.

    « Le roi du Maroc est bien conscient que la République sahraouie, voisine du Royaume du Maroc, est une réalité irréversible dont il ne peut se détourner, le Maroc siégeant à ses côtés lors des évènements multilatéraux aux niveaux continental et international », ajoute le communiqué.

    Le ministère sahraoui a, en outre, imputé au Maroc qui est à l’origine du retour à la guerre, la responsabilité de ce qui va en résulter comme destruction, instabilité et perte d’opportunités pour des générations entières de la population de la région.

    #Maroc #Sahara_Occidental #Front_Polisario #MohammedVI #Marche-verte

  • Maroc-Sahara Occidental: Spoliés et empoisonnés !

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, phosphates, cadmium, pollution,

    A la suite du reportage diffusé à la télévision, sur la 5, par le journaliste Martin BOUDOT sous le pour titre « Vert de rage ». (toujours en ligne ici : https://www.france.tv/france-5/vert-de-rage/vert-de-rage-saison-2/2759971-engrais-maudits.html), Gilles, Brigitte et Philippe, militants de l’Association de Solidatité avec le Peuple Sahraoui, ont participé à une réunion.

    On sait que le Maroc est le 2ème producteur mondial de phosphate. Le royaume exploite, via la société royale OCP (Office Chérifien de Phosphate) des gisements sur son territoire mais également au Sahara Occidental, à Boukraa. En toute illégalité !

    Ce reportage met en évidence les problèmes de santé et sur l’environnement dûs au traitement du phosphate dans l’usine marocaine. Il est clairement question des problèmes liés au cadnium. Le % (60mg/kg) aurait dû être modifié ; le ministre de l’agriculture s’y était engagé à la suite de l’intervention du sénateur (EELV) Labbé.

    Les associations locales (Bretagne) telle que « Halte aux Marées Vertes » dont Gilles MONSILLON est coprésident sont très mobilisées. Le Journaliste s’est appuyé sur un rapport d’analyse qui a mis en évidence un taux trop élevé de cadnium dans les urines des habitants, dûs vraisemblablement à la présence de ce produit dans les engrais répandus dans les champs de pomme de terre (en particulier). Le reportage met également en avant les problèmes de santé des habitants (marocains) autour de l’usine de transformation du phosphate en engrais et des eaux côtières. L’eau est impropre à la consommation et l’émail des dents est attaquée.

    Il faut également noter que de grosses quantité d’eau sont utilisées pour « lessiver » le phosphate. (Prévision 160millions de M3 en 2030 !). A tel point que le Maroc a commencé à s’inquiéter de la ressource et prévoit de construire des unités de désalinisation ainsi que de retraitement des eaux de lavage ! (cf. projet Laayoun)

    Depuis peu, un député européen (Benoit BITEAU) s’est saisi de la question.

    A NOTER :

    l’OCP emploie actuellement 15000 personnes.
    L’importateur des engrais à base de phosphate marocain en France est le groupe ROULLIER, basé à Saint-Malo (le seul port breton où du cadmium est détecté en rouge). Monsieur Roullier est un milliardaire qui emploie 8000 collaborateurs et qui a quelques gamelles dûes au non respect des normes environnementales. cf. https://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/ille-et-vilaine/saint-malo/bretagne-bol-d-air-a-l-ammoniac-les-engrais-azotes-polluent-l-air-des-malouins-2157898.html
    La région Bretagne informe de son côté qu’aucune recherche n’a été et ne sera menée prochainement pour attribuer ou non la présence de ces métaux au transit d’engrais. Le cadmium est pourtant à surveiller : il est considéré par l’OMS comme un cancérogène certain pour l’homme : https://www.mediapart.fr/journal/france/170621/les-engrais-de-l-usine-timac-polluent-l-atmosphere-de-saint-malo
    Le chef de cabinet du ministre de l’agriculture, Julien Denormandie, n’est autre que Fabrice Rigoulet-Roze… L’ancien directeur stratégique du groupe Roullier de 2008 à 2011
    Au Sahara Occidental, le Maroc à créé une fondation « Phosboucraa » qui a un partenariat avec « Ecole 42 » de Xavier Niel
    Le Maroc multiplie les partenariats ; ainsi avec « l’école des mines » de Paris pour la formation.
    Une nouvelle réglementation devra être appliquée par les Etats Membres de l’Union Européenne en 2022.
    Souvenons nous que WSRW https://wsrw.org/fr/nouvelles/phosphate est une ressource essentielle sur le phosphate exploité au Sahara Occidental. (via APSO en France)
    Outre la pollution mise en évidence par le reportage de Martin BOUDOT, l’usine chimique n’est pas à l’abri des dangers subis en général dans ce genre de complexe industriel …

    Ainsi, fin mars 2021, un dramatique accident a causé la mort d’un ouvrier … A la suite d’un court-circuit, un incendie s’est déclaré à l’intérieur d’une unité électrique au sein de l’unité «Maroc Phosphore 1» du Complexe Chimique OCP.

    Cette usine est dédiée à la transformation de la roche de phosphate extraites dans les mines de Benguerir.

    Selon les médias marocains, bien que pris en charge par les secours, l’employé a malheureusement perdu la vie durant son transfert vers l’hôpital.

    Si il et désormais démontré que le cadnium contenu dans le phosphate empoisonne l’air, l’eau et la terre à proximité des usines de transformation et dans les champs, il est impossible de contrôler les abords de l’exploitation sur le territoire sahraoui. Rappelons que le Maroc occupe le Sahara Occidental depuis 1975 et le départ des espagnols.

    Pour le moment, on ignore si ces problèmes de santé touchent également la population autour de l’exploitation du phosphate à Boucraa et au port de Laayoun. Personne n’est en capacité d’aller sur place, le royaume chérifien bloque quiconque qui cherche des renseignements ou questionne la population. Pour autant, depuis le jugement du tribunal de l’Union Européenne (2021), d’une part le Front Polisario est reconnu comme interlocuteur et d’autre part, le Maroc n’a pas le droit d’exploiter les richesses sans le consentement du Front Polisario, seul représentant du peuple sahraoui.

    D’ailleurs, le phosphate a été découvert au Sahara occidental en 1962, durant l’occupation espagnole, dans la mine de Boukraa. L’exploitation de cette mine a débuté en 1972 et se poursuit encore de nos jours, en toute illégalité !

    Le produit est transporté depuis Boukraa jusqu’au port de Laayoun, par un tapis roulant de 80km !

    Il est alors embarqué jusqu’à l’usine de Safi pour le transformer en engrais, puis exporté. C’est ensuite le groupe ROULLIER, basé à Saint-Malo, qui le diffuse en France …

    Il y a donc ici un problème de santé publique et d’environnement (au Maroc, au Sahara occidental et, sur ce que nous étudions, en France) mais aussi la question de la spoliation des ressources sans le consentement du peuple sahraoui !

    ASPS Lorraine, 07/11/2021

  • Le roi du Maroc ignore l’accusation de l’Algérie

    Tags : Algérie, Maroc, camionneurs algériens, Sahara Occidental, Front Polisario, MINURSO, ONU,

    RABAT, 6 novembre (Reuters) – Le roi du Maroc a prononcé samedi un discours sur le Sahara occidental mais n’a pas mentionné l’accusation algérienne selon laquelle le Maroc a pris pour cible des civils algériens lors d’un incident survenu la semaine dernière dans le territoire contesté, selon les Nations Unies.

    L’accusation de l’Algérie a fait craindre une nouvelle escalade entre les rivaux nord-africains après que l’Algérie a coupé ses relations diplomatiques, cessé de fournir du gaz au Maroc et bloqué l’espace aérien algérien aux vols marocains.

    Les liens entre les deux pays sont fragiles depuis des années, mais se sont détériorés depuis l’année dernière, lorsque le Front Polisario, soutenu par l’Algérie, a déclaré qu’il reprenait sa lutte armée pour l’indépendance du Sahara occidental, un territoire que le Maroc considère comme sien.

    Le silence du roi Mohammed sur le différend avec l’Algérie dans son discours annuel sur le Sahara occidental est conforme à la pratique du Maroc qui, peu après la rupture des liens avec l’Algérie en août, a ignoré toutes les déclarations venant d’Alger.

    Cependant, l’accusation de l’Algérie, mercredi, selon laquelle le Maroc a tué trois civils qui circulaient en voiture dans le Sahara, lundi, a fortement fait monter les enchères.

    Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a promis dans une déclaration que la mort des trois hommes « ne resterait pas impunie ».

    Le Maroc n’a pas répondu formellement à l’accusation.

    La force de maintien de la paix de l’ONU au Sahara Occidental, MINURSO, a visité le site de l’incident dans un territoire hors du contrôle marocain et a trouvé deux camions plaqués algériens très endommagés, a déclaré un porte-parole de l’ONU vendredi. Le porte-parole a dit que la MINURSO examinait l’incident.

    L’année dernière, les Etats-Unis ont reconnu la souveraineté marocaine sur le Sahara Occidental dans le cadre d’un accord qui incluait également le renforcement des liens entre Rabat et Israël.

    Depuis lors, le Maroc s’est montré plus affirmatif en poussant les pays européens à faire de même. Cependant, ils ne l’ont pas fait et en septembre, un tribunal de l’Union européenne a déclaré que certains accords commerciaux européens avec le Maroc étaient invalides parce qu’ils incluaient des produits originaires du territoire du Sahara occidental.

    Le roi Mohammed a déclaré samedi que le Maroc n’accepterait « aucune démarche économique ou commerciale qui exclut le Sahara marocain ».

  • Bolton révèle les intentions malveillantes du Maroc

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, John Bolton, Grand Maroc, Algérie, Mauritanie, Front Polisario,

    John Bolton, l’ancien conseiller à la sécurité nationale dans l’administration de Georges W Bush, a jeté un véritable pavé dans la mare en affirmant que c’est le Maroc, par sa politique expansionniste et son refus de reconnaitre le droit légitime du peuple sahraoui qui est la source des tensions dans la région du Maghreb. Le diplomate américain a bâti sa conviction après une visite qu’il avait effectuée il y a quelques années au Maroc et au cours de laquelle, il avait été reçu en audience par le roi Mohammed VI. Dans son récit, il s’est dit surpris de voir, accrochée au mur du bureau de M6 à Marrakech, une carte géographique sur laquelle le Maroc englobait une bonne partie du territoire sud-ouest de l’Algérie, le Sahara occidental et la Mauritanie.

    John Bolton, qui est pourtant connu pour être un fervent partisan de la guerre, un adepte de la guerre préventive et des solutions musclées, s’est montré outré par la volonté, assumée par les hautes autorités marocaines, d’annexer aussi bien les territoires du Sahara occidental que la Mauritanie ainsi qu’une partie de l’Algérie qu’il avait tenté de conquérir, au lendemain de l’indépendance du pays, en lançant une offensive sur les régions Est de Tindouf et Béchar, une tentative mise en échec par la mobilisation de tout le peuple algérien. Il faut revenir aux analyses de certains historiens qui affirment que le Maroc n’a jamais abandonné son rêve de bâtir le Grand Maroc qui englobe une grande partie des territoires algériens, la Mauritanie et le Sahara occidental.

    Aujourd’hui avec le soutien de son nouvel allié Israël qui a annexé des terres de Syrie, les territoires palestiniens occupés en 1967 et qui continue de manœuvrer pour s’offrir les fermes de Chebaa au sud Liban, il a ressuscité ce rêve qu’il espère réaliser par étape. Pousser la communauté internationale à reconnaitre sa souveraineté sur les territoires de la RASD, annexer des parties de la Mauritanie qu’il tente d’affaiblir en alimentant une situation d’instabilité politique, pousser à l’émiettement de l’Algérie en soutenant le mouvement terroriste le MAK qui revendique l’indépendance de la Kabylie. Il faut savoir que dans certains cercles du Makhzen on continue d’exhiber la carte du Grand Maroc pour tenter de garder ce rêve encore vivace auprès de larges couches de la société marocaine, notamment celle aisée qui a des passerelles avec la famille royale et le Makhzen.

    Curieusement au moment où il continue de contester le tracé des frontières, héritées de la décolonisation et reconnues par la communauté internationale, il ne pipe mot sur l’avenir des enclaves espagnoles de Ceuta et Mellila. Depuis la crise de l’ilot de Persil (l’ilot de Leila pour les Marocains) en juillet 2002, il accepte le fait accompli et ne tente même plus de revendiquer sa souveraineté sur ces territoires déclarés départements espagnols depuis 1995.

    Pour l’histoire, le Maroc a cédé Ceuta et Mellila à l’Espagne après la signature d’un traité en 1860, par le jeune sultan Sidi Mohammed ben Abderrahmane, intronisé le 28 août 1859. Ce traité est un accord de paix signé entre le Maroc et l’Espagne après la défaite de l’armée marocaine à la bataille de Wad-Ras qui avait été déclenchée à la suite d’un raid de la tribu Jbala des Anjara contre une redoute nouvellement édifiée à l’extérieur de l’enceinte de Sebta (été 1859).

    Dans ce traité que le Maroc a signé il cède Ceuta, Melilla et les ilots à L’Espagne. Par ce traité il s’engage à placer des troupes autour de Ceuta et Melilla pour protéger les Espagnols et réprimer toutes attaques rifaines qui voulaient libérer ces villes.

    Des historiens racontent même que les espagnols avaient acquis d’autres territoires dans ces enclaves en contrepartie d’un vélo qu’ils ont offert au roi marocain et sur lequel il se pavanait dans les rues de Marrakech. Aujourd’hui, la famille royale qui a vendu une partie de son pays à l’Espagne moyennant un vélo continue de cultiver le rêve d’annexer des parties de l’Algérie libérées au prix du sacrifice de plusieurs martyrs.

    John Bolton ne s’est pas trompé, le véritable danger pour la paix et la stabilité dans la région du Maghreb, c’est bien le Maroc, et son makhzen.
    Slimane B.

    Le Courrier d’Algérie, 07/11/2021

    #SaharaOccidental #Maroc #Algérie #Mauritanie #FrontPolisario #JohnBolton #GrandMaroc

  • Algérie-Maroc : risque de guerre des drones

    Tags : Maroc, Algérie, drones, Sahara Occidental, Front Polisario, camionneurs algériens,

    Jeune Afrique – Deux jours après avoir accusé le Maroc d’avoir « bombardé » un convoi de camions civils algériens, les autorités algériennes évoquent un « armement sophistiqué meurtrier », comprendre un drone. Les deux voisins se sont dotés ces dernières années de nombreux appareils sans pilote.

    Dernier rebondissement dans l’affaire des trois routiers algériens tués, selon la présidence algérienne, le 1er novembre, lors d’un bombardement marocain dans une zone contrôlée par le Polisario : le ministère algérien des Affaires étrangères annonce avoir saisi plusieurs instances internationales (ONU, UA, Ligue arabe et OCI) pour les informer de « la gravité extrême de l’acte de terrorisme d’État en question » et leur faire part de la volonté et de la capacité de l’Algérie « d’assumer ses responsabilités en matière de protection de ses ressortissants et de leurs biens en toutes circonstances ».

    Le communiqué du département de Ramtane Lamamra évoque l’usage d’un « armement sophistiqué meurtrier » sans pour autant fournir de précisions sur sa nature.

    Le site algérien menadefense, qui a le premier fait état de l’attaque, estime dans un billet publié le 5 novembre que celle-ci aurait été menée par un drone, plus précisément un Bayraktar TB2 acquis auprès de la Turquie.

    Si aucune source officielle marocaine n’a confirmé l’attaque rapportée par menadefense, l’affaire relance le débat sur la multiplication dans la région de ces appareils sans pilote. La course à l’armement entre les deux voisins a ainsi connu une forte accélération depuis le début des années 2000.

    Armement sophistiqué meurtrier

    Dans la région, l’Algérie a été pionnière dans le domaine des drones et de la surveillance aérienne. Grâce une coopération accrue avec l’Afrique du Sud, elle a acquis et déployé dès le début des années 2000 des drones de surveillance Seeker I, puis Seeker II.

    Face au succès des drones d’attaque américains au Pakistan et au Yémen, les autorités algériennes ont ensuite décidé de miser sur des drones de combat à long rayon d’action.

    Aujourd’hui, l’armée aligne une vingtaine de drones d’attaque El-Djazaïr 54 et 55, de conception émiratie et reconstruits localement, une douzaine de drones CH-4 et au moins cinq drones de reconnaissance CH-3, de fabrication chinoise. Elle maintient également un régiment d’une douzaine de drones tactiques Seeker sud-africains destinés à la surveillance.

    Le succès commercial et militaire du drone de combat turc Bayraktar TB-2 et son efficacité en Syrie, en Libye et dans le conflit du Nagorno-Karabakh suscitent l’intérêt de l’institution militaire.

    Des négociations sont engagées en 2020 avec le fabricant turc pour renforcer rapidement la flotte de drones d’attaque algériens. Mais celles-ci ont été abandonnées en raison des sanctions canadiennes sur certains équipements utilisés à bord du Bayraktar. L’Algérie se résignera en 2021 à commander 24 drones d’attaques chinois Wing Loong II, qui entreront en service en fin d’année.

    Allié majeur non-membre de l’OTAN depuis 2004, le Maroc a dû attendre 2020 pour que l’administration Trump allège le régime d’exportation permettant ainsi au royaume de commander quatre drones MQ-9B Reaper, qui seront livrés dans les mois ou années à venir.

    Rabat a également bénéficié du redéploiement américain après les attaques terroristes du 11-Septembre pour accéder à quelques drones GNAT utilisés pour la surveillance. Ils ont été vus pour la première fois lors des événements de Gdeim Izik, à Laayoune, en novembre 2010.

    En 2019, le Maroc se tourne vers la Turquie pour acquérir 12 drones d’attaque Bayraktar TB2, capables de porter des missiles. Le Royaume a réceptionné une première livraison des drones trucs en septembre, les autres unités devant arriver courant 2022.

    La normalisation des relations entre le Maroc et Israël en décembre 2020 se manifeste également dans le domaine des avions sans pilote. L’armée marocaine a ainsi acquis 5 drones Hermes 900 auprès du constructeur israélien Elbit Systems. Elle possède également 2 à 3 drones Hermes 450 acquis en décembre 2020 auprès de la même entreprise.

    Tentation du drone

    Ce drone est utilisé pour des missions de reconnaissance, de surveillance et de relais de communications. En janvier 2020, trois drones Harfang, conçu par Airbus Group et Israël Aerospace Industries (IAI), ont été réceptionnés par Rabat.

    Le drone Harfang, développé sur la base du drone israélien Heron, est un système destiné au renseignement, à la surveillance et la reconnaissance de cible.

    Selon des sources militaires marocaines, ces drones sont uniquement utilisés pour les écoutes, la surveillance et les repérages, et non pour des attaques. Mais certains drones d’observation achetés par le Maroc auprès d’entreprises israéliennes disposent d’une option pour porter de petites charges explosives.

    Mohamed Shkeir, expert militaire marocain, évoque dans la presse la livraison de 4 drones Hermes 900 « kamikaze » ou « suicide » dans le courant de l’année 2021. Il s’agit de drones capables de s’écraser sur les cibles visées.

    Dans le contexte d’intensification des tensions entre les deux voisins, que la perspective d’un conflit ouvert coûteux en vies humaines n’enchante guère, un recours accru aux drones pourrait être tentant. Surtout si l’Algérie décide de faire bénéficier le Polisario de son expertise en la matière, comme l’a fait l’Iran avec les rebelles yéménites Houthis face à l’Arabie saoudite.

    Par Jeune Afrique

    CRIDEM, 06/11/2021

  • Lieu du massacre marocain: L’ONU met les points sur les « i »

    Tags : Algérie, Maroc, camionneurs marocains, Sahara Occidental, Front Polisario, décolonisation,

    Le porte parole adjoint du Secrétaire général de l’ONU, Farhan Haq, a apporté un démenti catégorique aux mensonges relayés par les médias marocains sur le lieu de l’agression perpétrée contre trois algériens. Il a déclaré lors d’un point de presse, « Nous pouvons maintenant confirmer que le site (du bombardement) se trouve dans la partie orientale du Sahara occidental près de Bir Lahlou ».

    Il explique que, « La Mission (Minurso) a observé deux camions portant des plaques d’immatriculation algériennes stationnés parallèlement l’un à l’autre. Les deux camions ont subi d’importants dommages et ont été carbonisés », a-t-il ajouté à une question biaisée d’un journaliste qui a tenté sciemment de semer l’amalgame sur le lieu du bombardement des trois citoyens algériens.

    Ce constat a été établi par une patrouille de la Minurso, dépêchée au lieu de l’attaque le 3 novembre, soit 24 heures après en avoir été informé, selon le porte-parole adjoint.

    Les précisions apportées par l’ONU démasquent les médias marocains qui ont tenté, en vain, de dégager la responsabilité du Maroc dans cette attaque ignoble contre des civils, en prétendant que les trois camionneurs algériens se trouvaient dans la zone tampon démilitarisé, sous surveillance de l’ONU, qui divise le Sahara Occidental.

    Des mensonges grossiers, si on considère que la zone de Bir Lahlou est située à plus de 70 Km du mur de sable érigé par le Maroc d’où commence la zone tampon, précise à l’APS l’ambassadeur sahraoui à Alger, Abdelkader Taleb Omar.

    Le bombardement des camionneurs algériens s’est produit exactement à Bentili au sud du territoire sahraoui libéré de Bir Lahlou, plus loin encore de la zone tampon et du mur de la honte marocain.
    Selon le diplomate sahraoui, l’accord militaire n1 conclu entre la Minurso et le Front Polisario en décembre 1997 d’une part, et la Minurso et le Maroc en janvier 1998 d’autre part, a institué une zone tampon de 5 kilomètres à l’Est du Mur où toute présence ou activité militaire y est interdite en plus de zones restreintes de 25 kilomètres à l’Est et 30 kilomètres à l’Ouest du Mur qui sont également soumises à plusieurs restrictions, relatives notamment aux activités et au renforcement des infrastructures militaires, précise le diplomate sahraoui.

    Jeudi, le ministère des Affaires étrangères a indiqué que le « lâche assassinat » de trois ressortissants algériens par les forces d’occupation marocaines a eu lieu dans le territoire sahraoui libéré.

    « L’emploi par l’Etat occupant d’un armement sophistiqué meurtrier pour entraver la libre circulation de véhicules commerciaux dans un espace territorial sur lequel il n’a aucun droit, constitue un acte de fuite en avant porteur de risques imminents pour la sécurité et la stabilité au Sahara Occidental et dans toute la région », a indiqué la diplomatie algérienne.

    Et dans le cadre du suivi des prolongements internationaux de cette agression, le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, a saisi les Nations Unies, l’Union africaine, la Ligue des Etats arabes et l’Organisation de la coopération islamique.

    ONU: Zakia Ighil rejette le récit marocain « trompeur »

    La diplomate algérienne à l’ONU, Mme Zakia Ighil, a rejeté le récit marocain « trompeur » visant à déformer les réalités juridiques et politiques du conflit au Sahara occidental et à blanchir les pratiques coloniales du Maroc dans ce territoire non autonome.

    La chargée d’affaires de la mission algérienne à l’ONU réagissa it aux propos hostiles, tenus mercredi par le représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU, Omar Hilale devant la 76e session du débat général de la quatrième Commission de l’ONU, en charge des questions politiques spéciales et de la décolonisation, et dans lesquels il a imputé à l’Algérie la « responsabilité » dans la « création » et le « maintien » du différend régional au Sahara occidental.

    « Nous sommes contraints d’aborder le discours partial et déformé de la délégation marocaine et de rappeler que la question du Sahara occidental est et reste inscrite à l’ordre du jour de cette auguste assemblée depuis 1963 comme une question de décolonisation relevant de la mise en œuvre de la déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux peuples et pays coloniaux », a déclaré la diplomate algérienne dans son droit de réponse devant la 4e Commission de l’Assemblée générale de l’ONU.

    Mme Ighil rappelle que, « conformément aux résolutions 1514 et 1540 ainsi qu’à l’avis consultatif juridique de la Cour internationale de justice (CIJ) de 1975, l’achèvement de la décolonisation du Sahara occidental doit être atteint par l’exercice par son peuple de son droit inaliénable à l’autodétermination ».

    « Les recommandations du séminaire régional 2021 du C24 telles que reflétées dans le rapport soumis à ce comité, ainsi que la dernière résolution du Conseil de sécurité adoptée (2602) ont rappelé la nécessité de parvenir à une solution juste, durable et mutuellement acceptable qui permettrait le droit à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental », a-t-elle souligné.

    La représentante algérienne à l’ONU a fait savoir que « la rhétorique farfelue et creuse des autorités marocaines visant à présenter l’Algérie comme le protagoniste d’un soi-disant conflit régional n’est rien d’autre qu’une autre tentative du Maroc de dissimuler derrière un écran de fumée de mensonges et de tromperie sa nature coloniale cruelle et son appétit expansionniste et de se soustraire à ses responsabilités dans la création et la perpétuation d’une situation de colonisation ».

    « Ceci est clairement démontré dans la résolution 380 du Conseil de sécurité déplorant l’invasion et appelant le Maroc à se retirer du territoire », a-t-elle noté, rappelant que « cette même instance a adopté la résolution 34/37 exhortant le Royaume du Maroc à se joindre au processus de paix et à mettre fin à son occupation du territoire du Sahara occidental ».

    L’engagement du Maroc dans le processus de paix est « inconstant »

    La déclaration marocaine, poursuit Mme Ighil, « est une tentative futile de détourner l’attention de la situation au Sahara occidental par, entre autres, une interprétation unilatérale des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU et des attaques irresponsables contre mon pays ».

    « Une simple lecture des nombreuses résolutions et rapports des Nations unies sur la question du Sahara occidental montre que, depuis son origine, le conflit au Sahara occidental a opposé le Royaume du Maroc au Front Polisario (…) », a-t-elle soutenu.

    Concernant le référendum d’autodétermination « prétendument enterré », la diplomate a tenu à rappeler que, « depuis sa création en 1991 par la résolution 690 jusqu’à la toute dernière résolution qui a renouvelé pour un an le mandat de la MINURSO (Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental), ce dernier n’a jamais été modifié, ce qui signifie que l’organisation et la garantie d’un référendum libre et équitable reste un élément clé du mandat de la Mission, d’où le R de la MINURSO ».

    « Le soutien de l’Algérie au droit à l’autodétermination des peuples sous domination coloniale fait partie de sa culture et de son héritage et est enraciné dans un principe démocratique à validité universelle », a-t-elle assuré.

    Soulignant, par ailleurs, « qu’il est déplorable de constater à quel point l’engagement du Maroc dans le processus de paix a été inconstant (et) a conduit à la situation à laquelle nous assistons aujourd’hui », Zakia Ighil a réfuté « les allégations infondées de répression des réfugiés sahraouis dans les camps de Tindouf », les qualifiants de « cynisme ».

    A cet égard, elle renvoie le Représentant marocain à l’ONU, « à la déclaration des plus hautes autorités de la Commission européenne ainsi qu’à celles du Programme alimentaire mondial réfutant ces sophismes calomnieux dirigés contre l’Algérie et contre les efforts considérables des acteurs humanitaires au Sahara occidental ».

    « Nous réaffirmons ici que la seule solution politique juste et durable à cette question est celle qui garantira le droit à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental », a-t-elle signalé, rappelant que le Front Polisario est le représentant légitime du peuple du Sahara occidental auprès des Nations unies, un territoire qui figure depuis 1963 sur la liste des territoires non autonomes et dont le droit à l’autodétermination n’est pas encore exercé.

    La diplomate algérienne assure, entre autres, que « le refus du Maroc d’autoriser les ONG, les mécanismes de surveillance des droits de l’homme des Nations unies, les parlementaires et les journalistes à visiter les territoires occupés montrent clairement la crainte du royaume de voir les graves violations des droits de l’homme et les multiples exactions perpétrées contre le peuple du Sahara occidental exposées à la communauté internationale ».

    Algérie Medinfo