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  • Smaïl Chergui : le conseiller juridique de l'ONU doit se prononcer sur l'ouverture de consulats au Sahara occidental occupé

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    L’ancien commissaire à la paix et à la sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA), Smaïl Chergui, a estimé impératif que le Conseiller juridique des Nations Unies se prononce sur l’ouverture, par certains Etats, de consulats dans des villes occupées du Sahara occidental à l’instigation de l’occupation marocaine.
    Dans un entretien accordé au quotidien « El-Khabar », paru dimanche, M. Chergui a affirmé que « le retard immoral pour permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination et à l’indépendance reste un affront pour la communauté internationale », ajoutant que « les Sahraouis ont été contraints de reprendre la lutte armée pour que le Conseil de sécurité puisse se rendre compte des fourberies et mensonges du Maroc qui tente d’imposer le fait accompli au mépris du droit international en poursuivant ses pratiques arbitraires en violation de l’accord de paix qu’il a signé et en incitant certains Etats, en contrepartie de pots-de-vin, à la transgression de l’intégrité de la République sahraouie ».
    Nous attendons toujours l’avis juridique du Conseiller des Nations Unies et mettre à nu les agissements de l’Etat d’occupation, d’autant que la responsabilité de l’ONU reste engagée au Sahara occidental jusqu’à l’organisation du référendum, a ajouté le diplomate.
    Evoquant la sortie mesquine de la mission du Maroc à New York visant à porter atteinte à la sacralité de l’unité nationale de l’Algérie et le financement de deux organisations terroriste à cette fin, M. Chergui a rappelé la condamnation par l’ensemble du peuple algérien à travers les quatre coins du pays de cette provocation « qualifiée d’acte grave et ignoble requérant rigueur et vigilance ».
    « C’est à partir de là que la Communauté internationale s’est réveillée et a pris la mesure de la gravité des agissements du Maroc pour la paix et la sécurité dans la région », a-t-il fait observer ajoutant que « c’est ainsi que le Maroc s’est vu contraint d’accepter un Envoyé onusien en remplacement de l’ancien président allemand ».
    A une question sur un éventuel retour des deux parties en conflit, le Front Polisario et le royaume du Maroc, à la table des négociations sans conditions préalables, M. Chergui a déclaré que « cette revendication est réalisable si le Conseil de sécurité venait à réagir avec des injonctions claires quant au calendrier de ces négociations et définir de cette manière les responsabilités à l’origine de leur entrave.
    De même que l’Union africaine (UA) est appelée à mettre en oeuvre les résolutions du Conseil de paix et de sécurité y afférentes, pour accompagner cette démarche et veiller à parvenir à un cessez-le-feu entre ses deux pays membres, a-t-il ajouté.
    APS
  • Analyse: L’alliance Maroc-Israël et les pays d’Afrique du Nord

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    Ce n’est un secret pour personne que la plupart des pays d’Afrique du Nord n’aiment pas Israël. Lorsque l’État juif a été créé en 1948, aucun pays d’Afrique du Nord ne l’a reconnu. Par conséquent, les Juifs vivant en Afrique du Nord – Algérie, Égypte, Libye, Maroc et Tunisie – ont été contraints de fuir ou sont partis de leur plein gré car ils ne se sentaient plus en sécurité. Entre 1948 et le début des années 1970, on estime que quelque huit cent mille Juifs ont été expulsés ou ont quitté leur patrie arabe.

    L’année 2020 a marqué un tournant pour ce triste chapitre de l’histoire. Le 13 août 2020, les Émirats arabes unis (EAU) et Bahreïn ont signé les accords d’Abraham, reconnaissant officiellement l’État d’Israël. D’autres pays à majorité arabe et musulmane ont rapidement suivi le mouvement. Quelques mois plus tard, le 10 décembre 2020, le Maroc a signé un accord de normalisation avec Israël, devenant ainsi le deuxième pays d’Afrique du Nord – après l’Égypte en 1978 avec les accords de Camp David – à reconnaître l’État juif. Israël a également signé un accord avec le Soudan le 23 octobre 2020 dans le cadre de ces accords.

    Si les accords d’Abraham ont rapproché certains pays arabes de l’Occident et d’Israël, ils ont sans aucun doute créé des gouffres avec d’autres. L’accord entre Israël et le Maroc a déclenché une série d’événements en chaîne dans les pays voisins d’Afrique du Nord, qui auront probablement des conséquences durables sur les relations économiques, sécuritaires et sociopolitiques dans la région.

    Israël et le Maroc : plus qu’une relation cordiale

    Les relations entre le Maroc et Israël ont toujours été plus que cordiales. Bien que le Maroc n’ait pas reconnu officiellement Israël avant les accords d’Abraham, il a maintenu des liens informels avec l’État juif et, contrairement à de nombreux autres pays arabes, a autorisé les Israéliens à visiter le pays. Rien qu’en 2020, environ soixante-dix mille Israéliens ont visité le Maroc.

    Le Maroc est l’un des quatre pays de la Ligue arabe à avoir normalisé ses relations avec Israël dans le cadre des accords d’Abraham. Rabat l’aurait fait en partant du principe que les États-Unis reconnaîtraient les revendications du pays sur le Sahara occidental, un territoire contesté que le Maroc et le Front Polisario soutenu par l’Algérie prétendent leur appartenir depuis 1975, date à laquelle l’Espagne s’est retirée du territoire.

    La relation entre le Maroc et Israël a de fortes racines historiques. Le Maroc a abrité la plus grande communauté juive du monde arabe, dont la plupart sont venus d’Espagne après l’expulsion de 1491 par la monarchie catholique espagnole. Après la création de l’État d’Israël en 1948, de nombreux Juifs marocains ont été contraints d’émigrer vers le pays en raison de la montée de l’antisémitisme dans les villes locales du Maroc. Aujourd’hui, Israël abrite environ un million de Juifs marocains et entretient des liens étroits avec le Royaume.

    Comme mentionné précédemment, Israël et le Maroc ont officialisé leur amitié de longue date – bien que cachée – en décembre 2020, lorsqu’ils ont signé un accord de normalisation garantissant « des relations diplomatiques, pacifiques et amicales complètes » sous le patronage des États-Unis. Alors que le Maroc a tenté de minimiser les accords dans son pays, en affirmant qu’une normalisation complète avec Israël n’était pas envisageable, la communauté internationale a perçu la signature des accords autrement. Il était clair dès le départ que les deux pays avaient opéré un rapprochement diplomatique, renforçant les liens bilatéraux et la coopération dans les domaines du commerce, du tourisme et de la défense. Des vols officiels directs entre Tel Aviv et Marrakech ont même débuté. En juillet, les deux pays ont signé un accord officiel sur la cybersécurité afin de partager les informations, la recherche et le développement en matière de cyberguerre. Le 11 août, le ministre israélien des affaires étrangères, Yair Lapid, s’est rendu au Maroc, signalant que son gouvernement place ses relations avec le Maroc en tête de ses priorités.

    Les liens maroco-israéliens et ce qu’ils signifient pour l’Afrique du Nord

    Les réactions à la normalisation du Maroc avec Israël ont été mitigées parmi les autres pays d’Afrique du Nord. L’Algérie n’a pas perdu de temps pour instrumentaliser les accords d’Abraham en utilisant une rhétorique agressive et anti-israélienne pour justifier ses différends avec le Maroc. En décembre 2020, le Premier ministre algérien Abdelaziz Djera a décrié l’accord comme une démarche visant à rapprocher « l’entité sioniste » de la frontière algérienne. Alger a également utilisé l’accord comme bouc émissaire pour expliquer les récents incendies de forêt qui ont dévasté le pays, insistant sur le fait qu’Israël en est à l’origine. Le 25 août, l’Algérie a annoncé sa décision de couper tous les liens diplomatiques avec le Maroc dans le but d’ »éradiquer totalement » le Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie, qui est un mouvement terroriste qui « reçoit le soutien et l’aide de parties étrangères… le Maroc et l’entité sioniste », selon Alger.

    En conséquence, l’Algérie a également renforcé son alignement sur la Chine et la Russie. L’Algérie partage des relations bilatérales étroites avec la Russie, notamment en matière de coopération dans le domaine de la défense, et les deux pays se rencontrent régulièrement dans le cadre d’une commission économique conjointe pour discuter des options de partenariat. L’Algérie et la Chine partagent également des liens étroits, comme en témoignent les plans de développement nationaux qu’elle a signés avec la Chine dans le cadre de l’initiative « Belt and Road » pour stimuler l’industrialisation du pays, entre autres. Il n’est pas surprenant qu’ils aient été signés six mois seulement après que le Maroc a officialisé les accords avec Israël. Dans les années à venir, l’Algérie cherchera probablement à resserrer ses liens bilatéraux avec Pékin et Moscou pour contrer ce qu’elle perçoit comme un complot pro-marocain dirigé par l’Occident sur le Sahara occidental via les accords d’Abraham.

    L’Égypte a, sans surprise, répondu positivement à la normalisation des liens entre le Maroc et Israël, ayant déjà une relation tiède avec l’État juif. Cependant, il est difficile de prévoir vers qui le Caire se tournera ensuite. L’Égypte et l’Algérie entretiennent traditionnellement de bonnes relations qui remontent au soutien de l’Égypte au Front de libération nationale algérien pendant sa guerre d’indépendance contre la France entre 1954 et 1962. L’Égypte s’intéresse de près aux événements qui se déroulent dans le pays voisin, la Libye, car elle espère voir l’Armée nationale libyenne du général Khalifa Haftar l’emporter dans le conflit. Elle a récemment trouvé un terrain d’entente avec l’Algérie sur la crise libyenne afin de parvenir à une plus grande « stabilité et sécurité » dans le pays. L’accord du Caire avec Alger au sujet de la Libye pourrait inciter l’Égypte à s’opposer au Maroc dans le but de montrer son soutien à l’Algérie, renforçant ainsi leur alliance, étant donné que l’Égypte a déjà soutenu le Front Polisario au sujet du Sahara occidental contesté. L’empressement du Caire à s’intéresser à l’avenir de la Libye pourrait amener l’Égypte à prendre ses distances par rapport à la reconnaissance par les États-Unis des revendications marocaines sur le Sahara occidental.

    La Tunisie, comme la Libye, est trop occupée à gérer ses problèmes intérieurs pour porter son attention sur les Accords d’Abraham. La Tunisie est confrontée à une crise constitutionnelle potentielle après que le président Kais Saied a annoncé le gel indéfini du parlement fin août et tente de centraliser les pouvoirs entre ses mains. En août, le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi a soutenu les actions de Saied, signalant un alignement entre les deux nations d’Afrique du Nord. Il convient de noter que la Tunisie n’a jamais caché sa désapprobation des accords. Par conséquent, un front anti-Maroc composé de l’Algérie, de la Tunisie et de l’Égypte n’est pas à exclure.

    Les liens Maroc-Israël : Quelle sera la suite ?

    Le renforcement actuel des liens entre Israël et le Maroc met en lumière, une fois de plus, à quel point l’équilibre en Afrique du Nord est vraiment tendu. Si la reconnaissance d’Israël s’inscrit dans une stratégie plus large menée par les États-Unis, susceptible d’unir plusieurs pays arabes sous un front commun, la réalité est bien plus complexe. Le Maroc est prêt à renforcer ses liens avec Israël, comme en témoigne l’annonce faite en août de l’ouverture d’une ambassade en Israël, mais il devra également faire face à la tâche ardue d’expliquer aux Palestiniens que le Maroc soutient toujours leur cause. Quoi qu’il en soit, il est clair que le Maroc a l’intention d’accroître son importance stratégique sur la scène mondiale, en particulier en Afrique du Nord, et les accords d’Abraham sont le point de départ idéal.
    Par Karim Mezran et Alissa Pavia

    Karim Mezran est directeur de l’Initiative pour l’Afrique du Nord et membre senior résident du Centre Rafik Hariri et des programmes pour le Moyen-Orient au Conseil de l’Atlantique.

    Alissa Pavia est directrice adjointe de l’Initiative pour l’Afrique du Nord au sein du Centre Rafik Hariri et des Programmes pour le Moyen-Orient du Conseil Atlantique.

    Atlantic Council, 07/10/2021

  • « Une diplomatie aux positions de principe et au rôle proactif »

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    Quelles sont les nouvelles orientations diplomatiques de l’Algérie ?

    La nouvelle orientation diplomatique de notre pays consiste en l’adoption d’une politique étrangère dynamique et proactive. Seule cette démarche permettra à notre pays de s’assurer une place prépondérante et de choix sur la scène internationale, et ceci, à la hauteur non seulement de son ambition, mais également de sa vocation de véritable «puissance régionale». Il est utile de faire remarquer que cette démarche politique extérieure, qui rentre dans le cadre de la politique de redressement national impulsée par le président de la République depuis sa prise en main des affaires de l’Etat, porte comme objectif le renouveau national. Dans ce cadre, il y a lieu de noter que la nouvelle orientation de la politique étrangère a pour ambition première d’assurer à l’Algérie la place et le rôle qui lui reviennent de droit dans le concert des nations en sa qualité de puissance régionale, faut-il le rappeler.

    Sur quels principes se fondera notre diplomatie ?

    Ses principes sont constants et définis par la Constitution. En ce sens que la diplomatie algérienne demeurera fidèle à sa vision, à sa doctrine ainsi qu’à ses principes cardinaux consistant en la non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats, le respect des règles de bon voisinage, le respect de la souveraineté, de l’indépendance et de l’intégrité des Etats, le règlement pacifique des différends et le soutien aux causes justes. Il y a lieu de signaler, dans cette optique, que l’Algérie, dans ses nouvelles orientations diplomatique, aura à faire la promotion de ses positions constantes vis-à-vis de certains dossiers, à l’instar de sa position sur la question palestinienne, sur le Sahara occidental, sur la crise libyenne et la situation dans la région du Sahel.

    Quel est le leitmotiv de cette nouvelle action diplomatique de l’Algérie ?

    La souveraineté, la sécurité et le développement, c’est ce triptyque qui doit guider l’action diplomatique de l’Algérie. Et ceci se déclinera à travers l’objectif de défendre les intérêts de notre nation, la préservation de la sécurité nationale et internationale ainsi que l’indépendance de décision. L’autre objectif prépondérant que devrait s’assigner la diplomatie est la mobilisation de la coopération au service du développement du pays.

    Dans quel espace devraient se mettre en œuvre ces orientations ?

    Les priorités de notre diplomatie devraient s’exercer dans trois zones en particulier : l’Afrique doit revêtir un intérêt particulier, une intensification de l’influence de notre pays dans la région du Sahel et du Maghreb. Dans les faits, notre diplomatie aura à s’impliquer et à s’investir dans la promotion des dynamiques de coopération, d’association et d’intégration dans tous les ensembles auxquels l’Algérie appartient que sont l’Afrique, le Maghreb, le Sahel ainsi que le monde arabo-musulman. Il y a lieu aussi d’intensifier notre présence dans les entités exécutives des organisations régionales et internationales dont elle est membre.

    Quid de la diplomatie économique ?

    La diplomatie économique est une nécessité. En effet, il y a lieu d’intensifier la diplomatie économique et la rendre dynamique pour qu’elle soit au service des intérêts économiques et de développement de l’Algérie. Il faut une mise à contribution de la diplomatie pour la construction d’une économie nationale forte et diversifiée, génératrice de croissance et créatrice de richesse.

    Comment peut-on faire la promotion de l’image de l’Algérie au niveau international ?

    On peut faire cette promotion grâce à l’image d’influence numérique. Le fait que Lamamra s’est recueilli sur la tombe de Jugurtha à Rome est mieux que tenir dix conférences de presse. C’est cela la diplomatie d’influence numérique qui doit être utilisée au service de notre diplomatie, comme cela se fait ailleurs. Il y a lieu aussi de penser à la promotion de l’usage des réseaux sociaux par les diplomates et les institutions qui fait partie de la diplomatie numérique. Dans cette perspective, il est primordial de mettre en avant le rôle pionnier de la diplomatie algérienne en faveur des mouvements de libération dans le monde. L’Algérie est riche d’une expérience diplomatique qui a toujours été une source d’inspiration pour de nombreux peuples.

    Propos recueillis par Fatma-Zohra Hakem

    Horizons, 10/10/2021

  • Règlement de la question sahraouie : Les conditions du Front Polisario

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    Le ministre sahraoui des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek, a déclaré que tout éventuel processus politique au Sahara Occidental devra garantir le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination conformément au plan de règlement adopté, à l’unanimité, par le Conseil de sécurité de l’ONU et accepté par les deux parties du conflit, à savoir le Front Polisario et le Maroc.
    « Si l’Envoyé spécial, De Mistura parviendrait à fixer une date pour le référendum ou élaborer un plan pratique pour mettre fin aux manouvres et tergiversations ayant entravé les efforts de l’ONU en matière de décolonisation du Sahara occidental, pour permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination, l’histoire aura retenu qu’il avait réussi avec le SG de l’ONU à mettre le train de la légalité internationale au Sahara occidental sur les railles », a déclaré ce samedi le chef de la diplomatie sahraouie.
    « Cette démarche pourrait ouvrir de vastes perspectives pour la paix juste et définitive dans la région », a-t-il poursuivi. « Connue pour son engagement et sa coopération avec l’ONU et l’UA, garant du plan de règlement, la partie sahraouie recommande à M. Di Mistura de proposer à certains Etats membres du Conseil de sécurité ou du prétendu groupe d’amitié avec le Sahara occidental de bien relire l’article 5 du plan de règlement accepté par les deux parties et adopté à l’unanimité par le Conseil, lequel stipule que le référendum d’autodétermination constitue la solution consensuelle et la base pratique et logique », a indiqué M. Ould Salek.
    « Toute approche contraire aux accords conclus entre les deux parties sera vouée à l’échec », a précisé M. Ould Salek ajoutant qu’ »elle sera un scandale retentissant de ceux qui se cachent, depuis trois décennies, derrière les Secrétaires généraux et les représentants spéciaux successifs, dans l’objectif d’empêcher l’indépendance du peuple sahraoui ».
    Mettant en garde contre les tentatives visant à « spolier les droits du peuple sahraoui à la liberté, à l’indépendance et à la souveraineté, il a indiqué que ces dernières « ne seront pas couronnées de succès, comme le prouve clairement les trois décennies passées ». Le même responsable a rappelé que le peuple sahraoui « a été trahi par une puissance coloniale qui a abandonné sa mission en tant que puissance administrante du territoire ».
    Dans ce contexte, le ministre sahraoui ajoute qu’ »Il a y ceux qui deviennent très innovateurs, en inventant des qualités et attributs tout à fait nouveaux, en vue d’éviter l’évocation du droit à l’autodétermination, dans le but de le spolier et de l’éloigner pour changer le mandat de la Minurso, voire même changer la nature de la question du Sahara occidental, en tant que question de décolonisation ».
    Mais « cette approche ne réussira pas », assure le chef de la diplomatie sahraouie qui estime qu’elle est contraire à « la légalité internationale, comme fixé à l’unanimité par toutes les organisations et les tribunaux internationaux, entame en même temps la crédibilité des Nations unies et constitue une grande perte financière pour elles et par dessus-tout un crime contre le peuple sahraoui, un encouragement à l’agression et une déstabilisation de la région toute entière ». M. Ould Salek a appelé les Nations unies à ne pas céder à la provocation du Maroc qui emploie les stupéfiants, l’arme de la migration illégale, les réseaux terroristes et l’achat des consciences, comme moyens d’imposer ses politiques agressives et expansionnistes.
    « C’est la crédibilité de l’ONU qui est désormais remise en cause », a-t-il averti, ajoutant que « le manquement du Conseil de sécurité à ses responsabilités directes dans le parachèvement de la mission de l’ONU pour l’organisation d’un référendum au Sahara Occidental (Minurso) et la conspiration flagrante avec l’occupant marocain, sont autant de facteurs ayant favorisé un retour à une guerre qui ne cessera qu’avec la cessation de l’occupation illégale de ce territoire par le Maroc et le respect des frontières internationalement reconnues ». Il a exhorté le Conseil de sécurité international à empêcher le Maroc de déposséder ses voisins de leurs terres, conformément aux dispositions de l’acte constitutif de l’Union africaine (UA), de la Charte de l’ONU et ses résolutions, ainsi qu’aux AVIS et décisions de la Cour internationale de justice (CIJ) et la Cour de justice européenne (CJUE).
    La déclaration du chef de la diplomatie sahraouie intervient suite à l’annonce faite, mercredi dernier, par le SG de l’ONU, Antonio Guterres concernant la désignation de Staffan de Mistura COMME envoyé spécial de l’ONU au Sahara Occidental, en remplacement de Horst Kohler qui avait démissionné de ce poste le 22 mai 2019.
    SPS
  • Ligue sahraouie contre l’occupation marocaine : « La libération de nos détenus est un devoir sacré pour nous »

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    L’animatrice de la Ligue Sahraouie contre l’occupation marocaine, Hayat R’guibi, qui avait elle-même été victime des affres de la torture et des geôles « makhzeniennes », nous a transmis une déclaration aux intonations très fortes, mettant de facto l’accent sur le fait que les Sahraouis sont plus qu’excédés par ce cruel attentisme onusien, lequel ne fait que servir la situation de fait accompli, tel qu’imposée par le Maroc depuis la marche verte de 1975 et son invasion du Sahara Occidental. 
    En attendant, cette ligue vient d’ouvrir un front qualifié de « prioritaire », celui des Sahraouis portés disparus, ou encore arbitrairement détenus dans les « horribles geôles » de Mohamed VI et de ses cruels chiens de garde. 
    Le triomphe de cette cause représente aux yeux des animateurs de cette ligue un « devoir carrément sacré ». le document qui nous a été transmis sur ce sujet martèle avec force que « la liberté de tous les citoyens sahraouis est une ligne rouge, sur laquelle nous refusons catégoriquement de transiger ». 
    Et de conclure à raison, sachant que la cause sahraouie en est à un tournant tout aussi déterminant qu’historique, que « l’aube de l’indépendance et de la libération de tous nos détenus approche à grands pas ».
    La Patrie News, 09/10/2021
  • Sahara occidental : Attaques de l’APLS contre les forces d’occupation

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    Les unités de l’Armée populaire de libération sahraouie (APLS) ont mené de nouvelles attaques contre les positions des forces de l’armée d’occupation marocaine le long du mur de la honte, a indiqué le ministère sahraoui de la Défense.
    ‘Les unités de l’APLS ont mené, vendredi, des attaques ciblées contre des positions des forces d’occupation marocaine dans les régions d’Akrara Lahdid (Farsia), Ahricha Diret (Houza) et Aklib Diret (Houza)’.
    L’armée sahraouie a également bombardé les sites de l’occupation dans les régions de ‘Aadim Oum Djloud’ (Aousserd), précise le communiqué.
    4e Commission de l’ONU: des pétitionnaires appellent à la fin de la colonisation au Sahara occidental
    Des pétitionnaires pro-sahraouis ont plaidé jeudi, devant la quatrième Commission de l’ONU en charge des questions politiques spéciales et de la décolonisation réunie à New York, pour la fin de l’occupation illégale du Sahara occidental par le Maroc, appelant les Nations unies à « agir sans plus tarder ».
    Le représentant du Front Polisario à l’ONU, Sidi Mohamed Omar, a ainsi fustigé l’ »occupation illégale », depuis 1975, du territoire sahraoui par le Maroc et ses tentatives d’imposer un « fait accompli » et de « s’opposer à sa décolonisation ».
    Le Front Polisario, seul représentant légitime du peuple du Sahara occidental, a déclaré qu’ »il est temps pour la quatrième Commission et l’ONU de s’élever contre l’existence de la dernière colonie en Afrique ».
    Pour le diplomate sahraoui, l’occupation illégale du territoire par le Maroc depuis 1975 et les tentatives de l’Etat d’occupation d’imposer un fait accompli et de s’opposer à la décolonisation du Sahara occidental sont un « camouflet » pour tout ce que représente cette Commission.
    « Voilà près de trois décennies que le Front Polisario s’est engagé en faveur d’une solution durable et pacifique à la situation dans le territoire et nous avons progressé en ce sens, notamment avec la tenue d’élections justes appuyées par les parties et le Conseil de sécurité », a poursuivi Sidi Omar.
    Toutefois, en l’absence d’action décisive de la part de la communauté internationale en ce qui concerne « le mépris du Maroc » pour les mandats de l’ONU, cette puissance continue d’agir « en toute impunité », a déploré le représentant du Front Polisario.
    La population est victime d’une « injustice qui n’aurait jamais dû être permise », a-t-il encore dénoncé, en faisant état de « brutalités indicibles » et en soulignant, une nouvelle fois, que le Front n’ »abandonnera jamais son droit à l’autodétermination et ne renoncera pas aux moyens légitimes d’y parvenir ».
    Pour sa part, le pétitionnaire Daniel Dart Richert, DEC Projects, a déclaré qu’au cours des cinq dernières années, il avait rencontré toutes les parties au conflit et avait été « consterné » par les actions du Maroc au Sahara occidental et par « le silence et la complaisance des Nations unies ».
    Constatant que la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) n’a pas de mandat en matière de droits humains, il a attiré l’attention sur les violations massives de ces droits dans la région. « Ce à quoi on assiste aujourd’hui, c’est la rationalisation du colonialisme », a-t-il déclaré dans ce sens, en appelant la communauté internationale à « donner au peuple sahraoui les droits qu’il mérite et à organiser immédiatement un référendum sur l’autodétermination ».
    De son côté, l’intervenant Chris Sassi, président de S.K.C., a reproché au Maroc de « continuer d’occuper une grande partie de son voisin, le Sahara occidental, et de faire obstacle au processus de décolonisation ».
    « Le Maroc est resté dans son aveuglement colonial », a-t-il en outre estimé, et « ne veut pas entendre parler de droit à l’autodétermination, encore moins d’indépendance, la seule volonté du Maroc résidant actuellement dans sa stratégie permanente de créer une tension dans la région ».
    Et d’ajouter que l’enjeu du renouvellement du mandat de la MINURSO « sera d’amener les deux parties à respecter le cessez-le-feu conclu en 1991 sous l’égide de l’ONU et de permettre à ladite Mission d’accomplir le mandat qui lui a été fixé par le Conseil de sécurité, à savoir, l’organisation du référendum d’autodétermination du peuple sahraoui ».
    De plus, M. Sassi a tenu à rappeler que le Front Polisario a proclamé la République arabe sahraouie démocratique (RASD) en 1976 et ne demande que sa légitimité « ni plus ni moins ».
    Quant au pétitionnaire M. Agron Pali, il a parlé de « la dernière colonie d’Afrique », le Sahara occidental, et a rappelé que l’ONU n’ »a cessé de militer pour le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, alors que le Maroc occupe illégalement son territoire ».
    « Il n’existe pas de liens de souveraineté entre le Maroc et le Sahara occidental, ce que reconnaissent le droit international et l’Assemblée générale elle-même puisqu’elle qualifie la présence marocaine « d’acte d’occupation », a rappelé l’intervenant.
    Pali a d’ailleurs fait remarquer que le Sahara occidental est le seul territoire sans puissance administrante parmi les 17 territoires non autonomes inscrits à l’ordre du jour de la Commission.
    « On ne saurait refuser plus longtemps le droit à l’autodétermination au peuple sahraoui », a-t-il martelé, en soulignant les conséquences graves de cette question pour la région et en exhortant l’ONU à « agir sans plus tarder ».
  • Sahara Occidental : Un coffret musical pour défendre et faire connaître la cause

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    Une campagne de Crowdfunding internationale a été lancée par l’association culturelle espagnole Club 44 pour financer l’édition d’un coffret de trois CD contenant 44 chansons en faveur de la cause sahraouie.
    L’objectif de ce projet musical, le deuxième du genre, est de sensibiliser les amateurs de bonne musique à la situation du peuple sahraoui, explique l’association.
    Des musiciens de renoms (anglo-saxons, notamment) participent à ce projet musical qui intervient trois ans après le premier album édité par le Club 44, sous le titre «Singing through the wall. songs for western sahara» (chanter à travers le mur. Chansons pour le Sahara occidental).
    Pour le nouvel album qui garde le même titre, pas moins de 44 artistes et groupes ont répondu à l’appel lancé par le président de l’association Club 44, Juan Soroeta Liceras, juriste et expert de la question sahraouie depuis plus de trente ans.
    M. Liceras a dit s’attendre à ce que les chansons contenues dans l’album, version 2021, soient diffusées sur des stations radio du monde entier en raison de la qualité des artistes ayant contribué à ce projet.
    Dans le premier album, sorti en quatre langues (basque, espagnol, anglais et français), les chansons ont donné une idée sur les origines du conflit au Sahara occidental et sur la situation du peuple sahraoui.
    Selon le président de l’association, l’objectif recherché à travers l’édition des deux albums est bien plus de faire connaître la situation du peuple sahraoui que de récolter des fonds.
    «Ce projet met un accent particulier sur la situation dans les territoires sahraouis, sous occupation militaire marocaine depuis 1975».
    Il informe au sujet «des graves violations des droits humains dont sont victimes les Sahraouis sur leurs propres terres» et met en avant le rôle clé joué par les femmes dans la lutte contre l’oppression, explique Juan Soroeta Liceras.
    Le président de l’association a signalé, qu’en grande partie, «l’objectif a été atteint avec le premier volume, car les chansons ont été diffusés sur plus de 60 stations de radio à travers l’Europe», précisant que deux concerts pour présenter les disques ont été organisés en Espagne.
    Club 44 est une association culturelle à but non lucratif qui organise depuis 2014 des concerts, notamment de folk, country, rock et blues.
    A. O.
    La Patrie News, 09/10/2021
  • Maroc: Un père crapuleux et un fils indigne

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    «Le Sahara occidental est une question de décolonisation qui ne peut être résolue qu’à travers l’application du droit international» est la position officielle de l’Algérie, indique le communiqué des AE publié ce samedi par l’APS. 
    “Le conflit du Sahara occidental est une question de décolonisation qui ne peut être résolue qu’à travers l’application du droit international et de la doctrine bien établie des Nations Unies et de l’Union Africaine en la matière, c’est-à-dire l’exercice authentique par le peuple sahraoui de son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance, conformément aux dispositions de la résolution 1514 (XV) portant octroi de l’indépendance aux pays et peuples coloniaux, dont la communauté internationale célèbre, cette année, le 60ème anniversaire”, précise le communiqué.
    Le communiqué en question intervient suite au Tweet du Président américain sortant, Donald Trump, reconnaissant la souveraineté marocaine sur les territoires sahraouis suscitant des réactions aussi bien nationales qu’internationales. «L’odieux marchandage entre Trump et Mohamed VI», titre notre confrère El Watan dans un article qui parle d’un «deal ignominieux.
    En contrepartie de la normalisation par Rabat de ses relations diplomatiques avec Israël, les Etats-Unis ont accepté de faire fi du droit international et de reconnaître la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental occupé. «Le Maroc a reconnu les Etats-Unis en 1777. » 
    Le front Polisario, quant à lui, dénonce «cette décision, en rappelant qu’elle allait à l’encontre de la position de la communauté internationale.» Et de poursuivre : «Cette constitue une violation flagrante de la charte des Nations unies (…) et des textes fondateurs de l’Union africaine (UA), et freine les efforts de la communauté internationale visant à trouver une solution pacifique au conflit entre la République sahraouie et le royaume du Maroc».
    Sur les réseaux sociaux, la colère est plus marquée, note l’hebdo français Le Point. Des centaines de posts et de tweets se sont déclenchés, condamnant la trahison marocaine. 
    « Le prix des Arabes pour vendre la Palestine : des avions F-35, être retiré de la liste du terrorisme, la terre qui ne t’appartient pas [le Sahara occidental]… chacun a son prix », écrit-on.
    « Le prix de la trahison. Le Maroc normalise avec Israël. La marche verte du père [Hassan II] était crapuleuse, celle du fils indigne », commente l’écrivaine Wassyla Tamzali. 
    « En attendant la normalisation prochaine avec l’Arabie saoudite… je me demande quelle en sera la contrepartie », souligne Nabil, étudiant, alors que l’écrivain Bachir Mefti préfère citer le révolutionnaire marocain Abdelkrim el-Khattabi : « La victoire du colonialisme, même aux confins du monde, est une défaite pour nous ; et la victoire de la liberté, dans n’importe quel endroit du monde, est une victoire pour nous. » 
    « Nous avons toujours soutenu les Palestiniens et les Sahraouis, mais nous avions les moyens de notre politique, nous ne les avons plus, clairement ! Et non ! Nous ne pouvons pas vivre de grandes causes, de guerre et d’eau fraîche. Certains appellent ça du pragmatisme, d’autres de la lâcheté, je dirai que c’est de la résignation », se désole un autre commentateur. 
    À SUIVRE
    A. B.
    Crésus, 12/12/2020
  • Échiquier maghrébin : derniers mouvements

    Maghreb, Espagne, Algérie, Maroc, Sahara Occidental, Gaz, #Algérie, #Maroc, #Sahara_Occidental, #Gaz

    Le 6 mai 2021. Le Maroc rappelle son ambassadeur à Berlin, Zohour Alaoui, pour des consultations, suite à la réitération allemande que la question du Sahara Occidental doit être résolue dans le cadre de l’ONU, sans décisions unilatérales. Quelques mois plus tôt, le Maroc avait protesté avec colère contre son exclusion de la conférence internationale organisée à Berlin (janvier 2020) pour tenter de trouver une solution à la guerre civile en Libye. Le Maroc prétend être un acteur indispensable dans tout réalignement des forces en Afrique du Nord. L’ambassadrice Alaoui n’est pas encore rentré à Berlin, et la coopération du Maroc avec l’Allemagne en matière de sécurité est en suspens.

    18 mai. Le Maroc rappelle son ambassadrice à Madrid, Karima Benyaich , pour consultations après avoir appris que l’Espagne, à la demande de l’Algérie, a accueilli dans un hôpital le chef du Front Polisario, Brahim Gali, gravement malade du covid. Cette décision est suivie d’une avalanche humaine à Ceuta, que les autorités marocaines ont provoquée en guise de représailles. La crise finira par coûter son poste à la ministre espagnole des Affaires étrangères, Arancha González Laya.

    L’Algérie se dispute avec la France et sourit à l’Espagne ; le grand pari de la Grande-Bretagne sur le Maroc.

    21 août . Le roi Mohammed VI prononce un discours de détente envers l’Espagne, quelques jours avant une annonce grave de l’Algérie.

    24 août. L’Algérie rompt ses relations diplomatiques avec le Maroc, l’accusant d’ingérence dans ses affaires intérieures. Contexte : le Sahara occidental. Alger décide de couper les livraisons de gaz au Maroc après le 31 octobre, date d’expiration du contrat d’exploitation du gazoduc Maghreb-Europe.

    1er octobre. Le nouveau ministre espagnol des affaires étrangères, José Manuel Albares, se rend à Alger pour tenter d’atténuer les effets de la fermeture du gazoduc Maghreb-Europe, qui transporte la moitié du gaz que l’Algérie vend à l’Espagne. Le président algérien Abdelmadjid Tebboune s’est engagé à garantir l’approvisionnement (via le gazoduc Medgaz) et le prix, s’il est nécessaire de recourir à des bateaux de transport. Cette visite intervient dans un contexte de forte hausse des prix de l’énergie, au lendemain d’un arrêt défavorable du Tribunal de l’Union européenne pour les intérêts marocains au Sahara (droits de pêche et agricoles).

    3 octobre. En guise de compensation pour le Maroc, l’Espagne laisse entendre qu’elle fera appel du jugement de la Cour européenne.

    4 octobre. L’Algérie retire son ambassadeur à Paris, Mohamed Antar-Daoud, pour protester contre une déclaration informelle du président Emmanuel Macron dans laquelle il accuse le « système politico-militaire » algérien de vivre sur les « rentes de la mémoire ». Quelques jours plus tôt, la France avait réduit de moitié les visas pour les Algériens.

    5 octobre. Le Royaume-Uni confirme son engagement stratégique d’importer de l’électricité du Maroc avec la construction d’une grande centrale éolienne et solaire thermique dans la région de Guelmin-Oued Noun, près du Sahara occidental. Les câbles sous-marins transporteront 8% de l’électricité nécessaire aux Britanniques. Horizon 2030.

    6 octobre. Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, nomme le diplomate italo-suédois Staffan De Mistura comme nouvel envoyé spécial pour le Sahara Occidental. Applaudissements de l’administration Biden.

    (L’ambassadeur du Maroc n’est pas encore rentré à Madrid).

    La Vanguardia, 08/10/2021

  • L'Algérie demande le retrait du Maroc de Guerguerat et la reprise du dialogue

    Algérie, Maroc, Sahara Occidental, ONU, #Algérie, #Maroc, #Sahara_Occidental, #ONU,

    Alger, 7 oct (EFE) – Le gouvernement algérien a demandé aujourd’hui le retrait des troupes marocaines du col de Guerguerat, une zone démilitarisée qui sépare le nord de la Mauritanie des zones occupées par le Maroc dans l’ancienne colonie espagnole du Sahara occidental, et la reprise des négociations directes entre Rabat et le Front Polisario, interrompues depuis 2018.
    Dans une déclaration dans laquelle il a également exprimé son « intérêt pour la nomination du diplomate italo-suédois Staffan de Mistura comme nouvel envoyé spécial des Nations unies pour le Sahara occidental », le régime algérien a indiqué que la prochaine étape vers une solution au conflit « doit être la démilitarisation de Guerguerat », une bande de terre dans laquelle les troupes marocaines ont pénétré il y a un an pour démanteler une manifestation civile sahraouie.
    Suite à l’opération militaire marocaine, le Front Polisario a déclaré que l’accord de cessez-le-feu signé en 1991 avait été rompu et a lancé une campagne de harcèlement militaire contre les positions marocaines le long du mur de séparation construit par Rabat dans le désert.
    Dans une note publiée jeudi par le ministère des Affaires étrangères, l’Algérie, principal soutien politique, économique et militaire du Front Polisario, a déploré « profondément » que la nomination de M. De Mistura en remplacement de l’Allemand Horst Kholer « ait été retardée de 28 mois, un retard imputable à la partie marocaine ».
    Et elle a averti que le remplacement intervient dans un contexte « fortement dégradé, à risque, marqué par la reprise des hostilités suite à la rupture brutale du cessez-le-feu par les forces d’occupation marocaines qui se maintiennent illégalement, depuis le 13 novembre 2020 (à Guerguerat) en violation flagrante des accords militaires, signés par les deux parties et entérinés par le Conseil de sécurité ».
    NÉGOCIATION DIRECTE
    « La démilitarisation » de la zone de Guerguerat, inscrite dans les accords en question, est la pierre angulaire de tout processus politique crédible visant à trouver une solution pacifique au conflit », a assuré le ministère algérien des Affaires étrangères avant de saluer la figure de De Mistura et d’appeler à la reprise des négociations directes entre le Front Polisario et le Maroc, interrompues depuis 2018.
    « L’Algérie soutiendra les efforts et exprimera l’espoir qu’ils puissent contribuer à une relance effective et sérieuse des négociations directes, de bonne foi et sans conditions. »
    Ces négociations doivent être « fidèles à la recommandation du sommet du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine et leur objectif doit être de parvenir à « une solution qui garantisse au peuple du Sahara occidental l’exercice libre et véritable de son droit inaliénable et imprescriptible à l’autodétermination », a-t-il ajouté.
    Le Maroc et le Front Polisario ont signé une trêve en 1991 sous les auspices de l’ONU, qui comprenait l’engagement d’organiser un référendum d’autodétermination, qui trente ans plus tard n’a pas eu lieu en raison des désaccords et des obstacles marocains concernant le recensement.