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  • Mali: Abou El Walid Al-sahraoui, une création des services français et marocains

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    L’imbroglio Abou El Walid Essahraoui et ses accointances contre-nature avec les services français et marocains
    Emmanuel Macron, le président français, vient d’annoncer la mort du dirigeant du groupe terroriste ‘Etat Islamique au Grand-Sahara, Adnane Abou El Walid, en affirmant que c’était là ‘une autre grande victoire de notre lutte contre les groupes terroristes du Sahel.
    Pour rappel, la France avait annoncé il y a quelques semaines avoir abattu plusieurs hauts dirigeants des groupes terroristes activant au Sahel, dans le cadre de l’opération Barkhane, suite à une nouvelle stratégie mise en place par la France et les pays associés dans cette opération et consistant à viser les plus grands responsables de ces groupes pour les décapiter et mettre à mal leur organisation.
    Mais si les noms de certains responsables des groupes terroristes ont été donnés aussitôt menée l’opération de liquidation, pourquoi avoir attendu plus d’un mois pour annoncer la mort d’Adnane Abou El Walid Essahraoui ? Les analystes avancent le fait que la France ait perdu le marché du siècle avec l’Australie qui a préféré les USA et le Royaume Uni alors que des promesses fermes avaient été données, un marché de fourniture de sous-marins français pour un montant dépassant les 56 milliards d’Euros, et Macron espère tempérer la douleur de cette véritable gifle en faisant cette annonce. Mais cela ne tient nullement la route. Le terroriste est connu pour être près des services secrets de nombreux services secrets, notamment français et marocains, et la France l’aurait sacrifié car sa mort serait bénéfique pour les intérêts de l’hexagone.
    Cela nous amène à nous rappeler qu’Abou El Walid est l’un des terroristes les plus recherchés par les services de sécurité algériens car sa participation à l’attentat à la voiture piégée à Tamanrasset, le 3 mars 2012 qui avait fait 23 victimes a été prouvée. Outre cela, c’est lui qui avait annoncé l’exécution du diplomate algérien Tahar Touati qui avait été enlevé de l’ambassade algérienne de Gao au Mali.
    Repéré depuis 2011 au sein de groupes terroristes, Abou El Walid, de son vrai nom El Habib Ould Ali, a fait partie de nombreux groupes qui changeaient de dénomination au gré des évènements et des besoins : ‘Mouvement de l’unicité et du djihad’, ‘El Mourabitoune’ ou encore ‘Daech’.
    Outre cela, El Sahraoui avait reconnu, sous la bannière du ‘Mouvement de l’Unicité et du Djihad en Afrique’, qui avait fait allégeance à El Qaida et qui était connu pour ses accointances aux services secrets marocains, l’enlèvement des trois citoyens européens des camps du Polisario, avant de reconnaitre, dans une autre opération, l’enlèvement de diplomates occidentaux à Gao dans le Nord du Mali pour demander une rançon de plus de 50 millions d’Euros. Après l’enlèvement des diplomates à Gao, les services secrets algériens et européens ont suivi le parcours d’Abou El Walid, ce qui leur a permis de lever le voile sur une partie de sa vie et de ses accointances.
    Grâce aussi aux recherches et aux enquêtes effectuées par les services algériens, il est apparu clair que des pays européens se cachaient derrière le paiement de rançon pour financer le terrorisme au Sahel dans des buts géostratégiques, dont l’encerclement et la menace des pays Nord-Africains qui refusaient de normaliser leurs relations avec l’entité sioniste.
    Adnane Abou El Walid Essahraoui est natif de la ville d’El Ayoun, et est aussi connu sous le nom d’El Idrissi Lahbib. Il a rejoint les campements des réfugiés sahraouis au début des années quatre-vingt-dix. Après avoir obtenu son baccalauréat, il s’inscrivit à l’université Mentouri de Constantine où il obtint une licence en sciences sociales. Parlant trois langues (arabe, français, espagnol), il a été responsable au sein de l’organisation de l’Union de la Jeunesse de Rio de Oro, proche du front Polisario.
    Après son apparition en octobre 2011 au sein du groupe terroriste ‘Mouvement de l’Unicité et du Djihad en Afrique’ et l’enlèvement de 3 citoyens européens des campements du Front Polisario, Abou El Walid Essahraoui n’a plus donné signe de vie, jusqu’au mois de mai 2012, date à laquelle il est réapparu et qu’il a annoncé que le groupe terroriste auquel il appartient à les mêmes idées que l’organisation El Qaida et qu’il avait fait allégeance à son émir Aimen Eddhawahiri.
    En avril 2012, Essahraoui a exigé, au nom du groupe ‘Mouvement de l’Unicité et du Djihad en Afrique’, le paiement d’une rançon de 30 millions d’Euros pour la libération des otages, puis d’une autre rançon d’un montant de 15 millions d’Euros pour la libération des otages enlevés à Gao. D’ailleurs des informations en possession des services de sécurité de différents paient font ressortir que la France est parmi les pays qui ont payé des rançons pour la libération des otages français.
    Pour rappel, en 2020, des otages français, maliens, italiens ont été libérés contre la libération de 207 terroristes et le paiement de rançons allant de 6 à 30 millions d’Euros, dans un marché conclu avec le chef du groupe terroriste conduit par Iyad Agh Ghali. Abou El Walid a, en mai 2015, annoncé son allégeance à Abou Bakr El Baghdadi, le chef de Daech. 
    En juillet 2015, Abou El Wali a été déchu de ses responsabilités à la tête du groupe ‘El Mourabitoune’ qu’il avait intégré quelque temps auparavant, et le remplaça par Mokhtar Belmokhtar, tristement connu en Algérie et ailleurs.
    Pourtant, de nombreux rapports de différents services de sécurité affirment que ce sont les services spéciaux marocains qui seraient derrière la planification et l’exécution de l’enlèvement de 3 coopérants étrangers des campements de réfugiés sahraouis à Tindouf. Selon ces rapports, ce sont 7 agents des services secrets marocains qui se sont rendus à Nouakchout en Mauritanie où ils auraient rencontré des contrebandiers activant au Sahel puis se sont déplacés au Mali pour rencontrer ceux qui devaient exécuter l’enlèvement.
    Ainsi et après que ces vérités aient été mises à jour, il apparait clair que les services marocains ont manipulé Abou El Walid ‘Essahraoui’ et ont accolé l’épithète ‘Essahraoui’ pour relier son nom au Sahara Occidental dans le but premier de faire admettre à la communauté internationale que le front Polisario était en fait un groupe terroriste et, en deuxième lieu, essayer de faire en sorte que les aides internationales lui soient interdites de la part, surtout, des pays occidentaux. 
    Enfin, les mêmes rapports font ressortir aussi que le groupe terroriste qui se fait appeler ‘Mouvement de l’Unicité et du Djihad en Afrique’ est une création des services spéciaux marocains pour porter atteinte à la crédibilité du Front Polisario et le classer comme mouvement terroriste et en donnent pour preuve le fait qu’il ait enlevé des volontaires des organisations d’aide internationales (deux espagnols et une italienne) de la région de Rabouni où se trouve le siège de la présidence sahraouie.
    A moins qu’il s’agisse d’un suicide dans toute son ampleur, la présidence sahraouie n’aurait jamais commis un tel acte au sein même de la région où se situe son siège, ce qui signifie que le commanditaire de cette opération voudrait discréditer le Front Polisario et le gouvernement sahraoui, mais il a été trop niais pour croire qu’il serait cru par les organisations internationales ou par les Etats, qu’ils soient occidentaux ou non.
    Tahar Mansour
    La Patrie News, 19/09/2021
  • HCR: L’Algérie condamne les mensonges du Maroc sur les réfugiés sahraouis

                      Sahara Occidental, Maroc, HCR, réfugiés sahraouis, #Sahara, #maroc,

    FACE À DE VAINS MENSONGES DU MAROC SUR LES RÉFUGIÉS SAHRAOUIS:
    L’Algérie condamne et prend à témoin le HCR
    Le HCR est invité à «apporter un démenti ferme et catégorique à ces allégations qui portent atteinte, en premier lieu, à ses équipes sur le terrain et ses partenaires d’exécution présents dans ces camps de réfugiés depuis près d’un demi-siècle».
    Les tentatives désespérées du Maroc d’agir sur le dossier du Sahara occidental lui font prendre des attitudes irréfléchies et carrément mensongères à l’endroit d’ONG et de pays respectables. L’Algérie qui n’admet pas ce genre de comportements inadmissibles a condamné la «pirouette» de Rabat qui tente d’entacher l’action du HCR et de ses opérations humanitaires au profit des réfugiés sahraouis.
    La réaction cinglante du représentant de la délégation algérienne lors des débats de la 82eme réunion du comité permanent du Programme du HCR à Genève, remet les pendules à l’heure dans un dossier limpide mais que le Maroc veut noircir pour gagner du temps.
    «Ma délégation condamne énergiquement l’attitude outrageante de la délégation du Maroc qui, une fois de plus, tente d’instrumentaliser nos débats pour exhumer ses allégations mensongères, infondées et réitérées de manière obsessionnelle dans le seul objectif, vous l’auriez tous compris, d’entacher la crédibilité et le bien fondée de l’opération du HCR en Algérie». Il y a lieu de noter les propos mensongers du chef de la délégation marocaine, s’agissant de la situation des réfugiés sahraouis.
    Le diplomate algérien a pris à témoins le représentant du HCR et l’a enjoint à communiquer librement «sur la gestion des camps des réfugiés du Sahara occidental». il n’y a pas de doute et le HCR le confirmera, cette gestion respecte les normes reconnues en la matière. Aussi, le HCR est-il invité à «apporter un démenti ferme et catégorique à ces allégations qui portent atteinte, en premier lieu, à ses équipes sur le terrain et ses partenaires d’exécution présents dans ces camps de réfugiés depuis près d’un demi-siècle». Ainsi, à travers sa délégation à Genève, l’Algérie est confortée par le fait qu’elle abrite la première situation prolongée sous le mandat du HCR.
    Le chef de la délégation algérienne, relèvera également que «les tentatives de diversion à courtes vues, simplistes et vaines de la délégation marocaine, y compris celles visant à vanter les bienfaits de la colonisation, ne font que renforcer la détermination de mon pays à poursuivre son soutien en faveur des réfugiés du Territoire non autonome du Sahara occidental et leur cause, à l’instar de toute les autres causes justes dans le monde». Disqualifiant le discours marocain qui tente d’impliquer l’Algérie dans le conflit, le représentant de la délégation algérienne au HCR a rappelé lors que «le rapport du Secrétaire général de l’ONU à la 76ème Assemblée générale, cite le Sahara occidental parmi les Territoires non-autonomes inscrits sur l’agenda des Nations Unies».
    C’est à l’Onu qu’il faut s’en prendre, à supposé que Rabat veuille renverser la tendance. Et pour cause, la question sahraouie «a été confirmée, il y a quelques jours, par le refus des Nations Unies et de l’Union africaine de déléguer des observateurs lors des élections récentes au Maroc, refusant ainsi de cautionner l’occupation». Ce sont là, les principaux contradicteurs du Maroc. Il faut dire que l’ONU et l’UA ne font rien d’autre que d’en référer à la légalité qui «sera confirmée, nous en sommes convaincus, à l’occasion du rendu judiciaire de la Cour de Justice de l’Union européenne le 29 septembre prochain », conclut le diplomate algérien.
    APS
  • Le nouvel envoyé spécial du SG de l’ONU ligoté par le conseil de sécurité : Quelle marge de manœuvre pour Staffan de Mistura ?

                         Sahara Occidental, Maroc, ONU, Conseil de Sécurité, Staffan de Mistura,

    Le représentant du Front Polisario en Europe, Oubi Bouchraya Bachir, a affirmé que le nouvel envoyé spécial du Secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura, qui a pour mission notamment de faire avancer la mise en application des solutions au conflit sahraoui, « reste ligoté par la feuille de route que lui tracera le Conseil de sécurité » de l’ONU. « En tant qu’envoyé spécial d’Antonio Guterres pour le Sahara occidental, ses prérogatives lui confèrent les moyens de faire avancer la mise en application des solutions au conflit et de mener les négociations entre les deux parties, ainsi que fédérer l’appui international nécessaire à l’application des avancées réalisées », souligne M. Bouchraya dans un entretien accordé vendredi à l’agence russe Sputnik. Staffan de Mistura « reste néanmoins ligoté par la feuille de route que lui tracera le Conseil de sécurité », ajoute-il, réaffirmant par ailleurs, que la « nomination ‘‘bien qu’importante’’, d’un envoyé spécial du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental n’est pas un objectif stratégique majeur en soi ». « Staffan de Mistura est un diplomate de stature internationale, dont la compétence et la probité morale et intellectuelle sont irréprochables », affirme M. Bouchraya Bachir, soulignant que « le Front Polisario a donné son accord en vue de sa nomination depuis le mois d’avril ». Et d’ajouter que si « le Maroc a pu retarder l’arrivée d’un autre diplomate à ce poste, dans le but de maintenir le statu quo qui dure depuis plus de 30 ans afin, in fine, de faire accepter à la communauté internationale son plan d’autonomie par le fait accompli, c’est dû essentiellement au laxisme de celui qui a la solution au conflit entre ses mains, c’est-à-dire le Conseil de sécurité, notamment ses membres permanents, qui a tourné le dos à ses responsabilités au Sahara occidental ». A cet effet, poursuit le représentant du Front Polisario, « le Conseil de sécurité, notamment ses membres permanents, dont le rôle est de faire valoir le droit international, doit imposer au Maroc le respect de la résolution relative à l’organisation du référendum d’autodétermination du peuple sahraoui, afin que le bruit des armes cesse à jamais dans la région ».
    Il rappelle, dans ce contexte, que l’ »ONU, l’Union africaine (UA) et la Cour internationale de Justice (CIJ) ne reconnaissent pas la souveraineté du Maroc sur le territoire du Sahara occidental ».
    Lafarge impliquée dans l’occupation marocaine
    Par ailleurs, l’Instance sahraouie contre l’occupation marocaine (ISACOM) a dénoncé l’implication de Lafarge Ciments Sahara, filiale du groupe LafargeHolcim, dans le soutien à l’occupation marocaine du Sahara occidental. Dans un communiqué cité par l’Agence de presse sahraouie (SPS), l’instance sahraouie a estimé qu’en investissant dans un projet en partenariat avec la holding royale marocaine « Al Mada » à Layoune occupée, la compagnie internationale s’implique dans un crime contre l’humanité au Sahara occidental. « Plusieurs multinationales continuent de se soustraire à leurs obligations juridiques et morales et aux exigences du droit international au Sahara occidental en lien avec la question de l’exploitation des ressources naturelles des territoires dont les peuples n’ont pas encore exercé leur droit à l’autodétermination, et ce, en violation de la Charte des Nations Unies, en particulier l’article 73 », a affirmé l’ISACOM.
    Et d’expliquer que ces sociétés font des investissements et concluent des contrats commerciaux avec les autorités d’occupation marocaines contre la volonté et les intérêts du peuple sahraoui.
    Faisant l’objet d’une information judiciaire, le cimentier français Lafarge est soupçonné d’avoir versé des fonds à des groupes terroristes en Syrie, a souligné le communiqué, rappelant la décision de la Cour de cassation française, en date du 7 septembre 2021, invalidant l’annulation des poursuites pour complicité de crime contre l’humanité.
    Selon l’instance sahraouie, LafargeHolcim a fait des investissements dans les territoires occupés du Sahara occidental, au mépris du droit international et des droits inaliénables du peuple sahraoui, notamment à l’autodétermination et à l’indépendance.
    L’ISACOM a demandé au groupe franco-suisse LafargeHolcim de cesser de soutenir l’occupation du Sahara occidental en mettant fin à la présence illégale de sa filiale dans les territoires sahraouis occupés.
  • Indigne !

                                Sahara Occidental, Algérie, Maroc, HCR, réfugiés sahraouis,

    De façon cyclique, quasi obsessionnelle, usant d’une propagande éculée et belliqueuse, le Maroc s’acharne à porter atteinte à l’Algérie, à son peuple, à l’Etat national et à ses institutions. Un comportement hystérique qui ne prend même pas la peine de camoufler ses intentions.
    Eternel récidiviste, ses actes, mus par une rancune tenace à l’égard de notre pays, ne se comptent plus. Il a fait de son territoire une plateforme permettant à des puissances étrangères de tenir des propos hostiles à l’Algérie. Il suffit juste de citer deux cas.
    «Depuis 1948, aucun responsable israélien n’a fait de déclaration hostile à un pays arabe à partir d’un autre pays arabe», s’était indigné Ramtane Lamamra, faisant référence aux propos tenus par le ministre des Affaires étrangères de l’entité sioniste sur l’Algérie lors d’une visite à Rabat.
    Le scandale d’espionnage, dévoilé par le consortium de médias Forbidden Stories et Amnesty International, a révélé que le Maroc a ciblé 6.000 Algériens, dont de hauts responsables.
    N’ayant plus aucun argument pour justifier aux yeux du monde sa colonisation féroce du territoire sahraoui, les arrestations politiques de militants indépendantistes, les enlèvements, les harcèlements et le pillage des ressources de la RASD, le royaume chérifien n’hésite plus à distiller des mensonges à propos des réfugiés sahraouis.
    Intervenant à la 82e réunion du comité permanent du Programme du HCR à Genève, le représentant de la délégation algérienne a condamné énergiquement l’attitude outrageante de la délégation marocaine pour entacher la crédibilité et le bien-fondé de l’opération du HCR en Algérie.
    La délégation marocaine oublie que l’Algérie a été distinguée en sa qualité de pays qui abrite le plus ancien camp de réfugiés du continent. Cette consécration est intervenue lors de la célébration par l’Union africaine du thème de l’année 2019 «Année des réfugiés, rapatriés et personnes déplacées internes : pour des solutions durables aux déplacements forcés en Afrique», qui coïncidait avec la commémoration du 50e anniversaire de la Convention de l’OUA de 1969 régissant les aspects propres aux problèmes des réfugiés en Afrique.
    La Commission africaine des droits de l’homme et des peuples rendait un hommage appuyé à la générosité et à l’hospitalité du peuple algérien, à l’engagement de notre pays en faveur des réfugiés et des demandeurs d’asile, qu’il s’agisse des représentants de mouvements de libération, d’opposants politiques, de ressortissants palestiniens et syriens, mais aussi et surtout des dizaines de milliers de réfugiés sahraouis qu’il accueille dans des camps dans la région de Tindouf depuis des décennies. Il s’agit plus spécifiquement d’une juste reconnaissance de la solidarité de l’Algérie en faveur des réfugiés sahraouis, et surtout d’un rappel à la communauté internationale de la situation de ces réfugiés qui attendent, depuis très longtemps, leur rapatriement, librement consenti dans le cadre de la mise en œuvre d’une solution durable à leur sort, basée sur le droit à l’autodétermination.
    EL MOUDJAHID
  • Maroc: « Paris-Marrakech : luxe, pouvoir et réseaux » ou comment Rabat fait chanter les décideurs français…

                                    Sahara Occidental, Maroc, France, tourisme sexuel, lobbying,

    Parution du livre « Paris-Marrakech : luxe, pouvoir et réseaux » : Ou comment Rabat fait chanter les décideurs français…
    Par Mohamed Abdoun
    Certes, la question relève du secret de polichinelle. Le Maroc a, depuis toujours, usé de procédés délictueux, carrément crapuleux, pour faire chanter une bonne partie des décideurs, hauts fonctionnaires et hommes politiques français.
    C’est ce qui explique en très grande partie le laxisme, voire l’encouragement, de Paris, à l’endroit des actes criminels de Rabat, comme le trafic de drogue planétaire ou bien l’occupation illégale du Sahara Occidental doublé du pillage de ses ressources.
    Le secret de ce silence intrigant et complice de la part de la France, déjà abordé dans un précédent article très fouillé, réside dans la corruption, d’une part et le chantage de l’autre. Luxe et luxure font bon ménage dans cette entreprise où le Makhzen s’échine à mettre les petits plats dans les grands.
    Le logiciel sioniste d’espionnage Pegasus aidant, Rabat peut aujourd’hui plus que jamais se livrer à son sport favori, puisque même le président Macron, ainsi que son ex-Premier ministre en ont été les victimes. Le livre en question en parle avec un luxe de détails, et sans jeu de mot aucun.
    Le livre en question est le produit des deux journalistes, experts du Maghreb, Ali Amar et Jean-Pierre Turquoi. Il s’appesantit sur les séjours de luxe auxquels ont droit la plupart des hauts responsables et hommes politiques français dans des « Ryad » dignes des contes des milles et une nuits. Les « nourritures terrestres » évoquées par Gide y sont disponibles profusion. Reste à préciser que ce paradis sur terre, où tous les plaisirs interdits sont permis, comporte un « mortel bémol ».
    Tous les faits et gestes de ces hôtes de marque sont scrutés, détaillés et, le cas échéant, carrément enregistrés. Aucun de ces responsables n’a dès lors plus de secrets pour le Maroc.
    Tous ses points faibles relèvent de véritables lieux communs. La plupart des décideurs français en deviennent de véritables pantins entre les mains des gens du Makhzen. «Marrakech, une ville française?», s’interrogent les auteurs de ce livre dans l’introduction de l’ouvrage pour planter le décor d’une ville que l’ancien Premier ministre britannique, le glorieux Winston Churchill, peintre à ses heures perdues, avait qualifiée de « Paris du Sahara». Ici tout est hypocritement toléré.
    Même la pédophilie. Cela génère au finish une armée d’obligés français. L’avocat Joseph Breham avait déjà évoqué ce sujet sensible après l’éclatement du scandale Pegasus, dont il avait lui-même été la victime.
    Pour cet homme de loi hexagonal, qui connaît mieux que personne la complexité des relations quasi-incestueuses qui lient très étroitement le Makhzen à la plupart des hauts responsables français depuis De Gaulle jusqu’à Macron en passant par Chirac, Mitterrand et les autres, les non-dits sont autrement plus parlants et explicites que tous les mots et discours du monde.
    Cet avocat, qui a eu à défendre Naâma Asfari militant sahraoui arbitrairement condamné dans les incidents de Gdeim, et sauvagement torturé par les services de sécurité marocains Izik, un royaume comme le Maroc ne s’encombre d’aucun scrupule quand il s’agit de ses intérêts étroits.
    Rabat, avec ses gros rangers, semble agir sous la protection d’un blanc-seing lui assurant une totale impunité et protection franco-sioniste en dépit de son usage « immodéré» du logiciel Pegasus. Rabat, en effet, en acquérant ce logiciel pour la bagatelle de 10 millions de dollars auprès de ses alliés et complices sionistes, n’a pas hésité à mettre les pieds dans le plat, et à franchir le Rubicon.
    Des milliers de numéros de téléphones dont les détenteurs ne sont pas des citoyens lambda, ont découvert abasourdis que leurs vies et leur intimité avaient été violées depuis des mois, ou peut-être des années par les barbouzes d’Abdellatif Hammouchi, chef des services de renseignement et de sécurité marocains. Joseph Breham suggère plus qu’il ne le dit, que la France officielle, à commencer par celle de Macron, est soigneusement « muselée» par le Maroc.
    « La position de la France est déplorable mais pas étonnante. Elle est parfaitement en phase avec l’agenouillement français dans le cadre des relations avec le Maroc. Sous Hassan II et à partir de François Mitterrand, il y a eu globalement une politique pensée et organisée par le Maroc pour créer de bonnes relations avec la France ».
    C’est ce qu’assène cet avocat en parfaite connaissance de cause. Cela sans oubli que cette prise de contrôle discrète n’a sans doute été rendue possible que grâce au concours de cette armée d’agents sionistes qui infestent le palais royal marocain.
    L’avocat évoque à ce propos la « mamounisation»du personnel politique français. Entendre par là l’octroi de privilèges indus, des séjours touristiques dans des sites idylliques, de la monnaie sonnante et trébuchante, u carrément des plaisirs sexuels dont seul le Maroc détient le secret : « Cette stratégie s’est mise en place à plusieurs niveaux. La politique, ce que l’on a appelé la « mamouniasation» de la classe politique française [en référence à La Mamounia, mythique hôtel de luxe de Marrakech qui voit défiler des personnalités politiques françaises], de ses décideurs ou de chefs d’entreprise, consiste à les inviter, leur offrir des cadeaux voire assurer un financement de la vie politique française à un niveau assez conséquent ».
    Le terme « assez conséquent», n’est qu’un euphémisme quant on se penche sur la frilosité et le silence gêné de l’Elysée par rapport à ce scandale qui, gageons-le, n’en est encore qu’à ses débuts.
    Il s’agissait de créer un mélange de liens institutionnels très forts et de liens personnels, voire de compromission, avec un certain nombre de membres de la classe dirigeante française.
    « Je peux parler d’un exemple tiré de mon expérience d’avocat. En 2014, au nom d’un certain nombre de clients dont Claude Mangin et Nâama Asfari, nous déposons des plaintes pour torture contre différentes personnes dont Abdellatif Hammouchi, directeur de la DGSN [Direction générale de la sûreté nationale, la police marocaine]. Dans le cadre de ces plaintes, j’indique à la juge d’instruction que M. Hammouchi, qui se trouve alors en France, va être interviewé dans les heures qui suivent à Neuilly-sur-Seine, par des journalistes. En temps normal, nous ne sommes jamais informés de la venue de M. Hammouchi sur le sol français. Il se déplace sous de faux noms. Je demande à la juge de saisir l’occasion pour l’interroger. Elle envoie alors une convocation à l’intéressé pour l’entendre dans le cadre des plaintes en question. Non seulement Abdellatif Hammouchi ne viendra pas, mais le Maroc fera un énorme scandale à ce sujet. Les amis français du Maroc entrent dans la danse. Le Maroc suspend la convention judiciaire bilatérale avec la France ».
    On sait que Paris a, par la suite, fini par s’aplatir face à Rabat, un peu de la même manière qu’elle le fait dans ce grand et grave scandale. « Il s’agit selon moi d’un point fondamental. L’État marocain exercerait une pression sur un certain nombre de décideurs français ».
    La Patrie News, 18/09/2021
  • Sahara Occidental : La AARASD alerte sur la situation périlleuse de la militante Sultana Khaya

                             Sahara Occidental, Maroc, Sultana Khaya, AARASD, 

    Association des amis de la RASD Alerte sur la situation périlleuse de la militante Sultana Khaya
    L’Association des amis de la République arabe sahraouie démocratique (AARASD) a alerté, jeudi, sur la situation périlleuse à laquelle fait face la militante sahraouie Sultana Khaya, assignée à résidence avec sa famille depuis plus de neuf mois.
    « Le 1er septembre, avec ses deux sœurs, Sultana a fait faire un test antigénique. Si Louara est testée négative, Sultana et Oum Almouminin Buta sont testées toutes les deux positives à la Covid-19.
    Les symptômes avaient commencé plusieurs jours avant, et ils ne cessent depuis de s’aggraver », note l’association dans un communiqué, faisant savoir que, « dès le soir du 2 septembre, Sultana a due renoncer à brandir le drapeau sahraoui sur le toit de la maison ».
    Selon l’AARASD, « tout laisse à penser que Sultana et sa sœur ont contracté le virus à l’occasion du raid des agents marocains, la nuit du 22 août, quand ces derniers ont appliqué sur leur bouche et leur nez pendant plusieurs minutes un chiffon imbibé d’un liquide inconnu et leur ont dit: « vous ne tiendrez pas le coup plus de 10 jours ».
    L’association présidée par Régine Villemont précise que, cette « agression fut le seul contact de la famille avec l’extérieur ces dernières semaines d’août », saluant la « grande force » dont témoigne Sultana Khaya.
    « Cette résistance s’inscrit dans la longue durée de l’occupation. Cette rage impuissante qui menace une femme et sa famille, est dans la droite ligne de 46 ans de violences: disparitions forcées des années 70-80, procès à charge depuis 1990 et toujours l’interdiction de toute expression publique contraire » à la prétendue souveraineté du Maroc le Sahara occidental, dénonce AARASD.

  • Au Sahara Occidental, la solution c'est un référendum d'autodétermination

             Sahara Occidental, Maroc, ONU, autodétermination, #Sahara, #Maroc,

    Pour libérer la dernière colonie d’Afrique, l’ONU doit organiser un vote d’autodétermination au Sahara Occidental.
    En mettant unilatéralement fin à un cessez-le-feu de 29 ans, le Maroc souligne le besoin urgent pour l’ONU de respecter ses engagements envers le Sahara Occidental.
    Susan H. Smith
    Après presque 100 ans de colonisation par l’Espagne, et 45 ans d’occupation brutale, de colonialisme de peuplement, d’exploitation des ressources naturelles, et de nettoyage ethnique par le Maroc depuis 1975, le peuple du Sahara Occidental a été poussé au bord de la guerre. Le 10 novembre, le Maroc a franchi une zone tampon des Nations Unies et a lancé une opération militaire dans la ville sahraouie de Guergerat, à la frontière avec la Mauritanie. Cet acte de belligérance a effectivement mis fin à un cessez-le-feu de 29 ans négocié et surveillé par les Nations unies, incitant la population autochtone à reprendre sa lutte armée de libération pour se défendre. Le 10 décembre, le Maroc a annoncé qu’il normalisait ses relations avec Israël, ce à quoi les États-Unis ont répondu par un tandem de contreparties : ils ont reconnu la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental et annoncé la vente au Maroc de drones, d’hélicoptères Apache et d’armes à guidage de précision pour un montant d’un milliard de dollars.
    L’acte de guerre le plus récent du Maroc est considéré par le Front POLISARIO – le gouvernement du peuple sahraoui en exil à Rabouni, en Algérie – comme la goutte d’eau qui fait déborder le vase d’une longue liste d’agressions et de transgressions visant à anéantir leur culture, leurs droits de l’homme et leur lutte pour l’autodétermination, tels que reconnus et défendus par le droit international. La Mission des Nations Unies pour le Référendum au Sahara Occidental, ou MINURSO, a été établie par la résolution 690 du Conseil de Sécurité en 1991 pour permettre au peuple sahraoui de choisir son destin conformément à la proposition de règlement acceptée par le Maroc et le POLISARIO. Cette résolution a été suivie de 24 autres résolutions du CSNU visant à mettre en œuvre un processus d’inscription des électeurs juste et impartial, ainsi que de la résolution 380 en 1975 déplorant le mouvement du Maroc dans le territoire.
    Ces actions de la part du Maroc et des États-Unis sont en contradiction avec le droit international et ses conventions, notamment la Déclaration universelle des droits de l’homme, qui garantit le droit à la liberté et à l’autodétermination. En 1965, l’Assemblée générale a adopté la résolution 2072 demandant à l’Espagne de « prendre toutes les mesures nécessaires » pour décoloniser le territoire. Après l’annonce par l’Espagne de son retrait du territoire en 1975, la Cour internationale de justice a affirmé le droit du peuple du Sahara occidental à l’autodétermination. Le roi Hassan II du Maroc a répondu à l’annonce de la Cour en proclamant à la radio nationale qu’une Maseerah ou « marche pour récupérer le Sahara marocain » aurait lieu, ce qui a mobilisé 350.000 Marocains qui ont immédiatement fait leurs bagages et se sont déplacés vers le territoire, avec des vagues successives de déplacement depuis lors.
    En 1984, l’Organisation de l’unité africaine a accepté la République arabe sahraouie démocratique, ou RASD, en tant qu’État membre. Le Maroc, membre fondateur de l’OUA, s’est ensuite retiré en signe de protestation pendant 33 ans, avant de revenir en 2017 afin d’exercer une influence politique et économique.
    Au cœur du mandat de la mission MINURSO se trouvait la mise en place d’une commission d’identification dirigée par des paires de shaykhs sahraouis (chefs tribaux) de chaque clan, qui ont été approuvés par Rabat et Rabouni pour déterminer l’authenticité des personnes demandant à s’inscrire pour voter au référendum. Malheureusement, le référendum visant à déterminer si la dernière colonie d’Afrique devait devenir indépendante ou être incorporée au Maroc n’a jamais eu lieu. Et ce, malgré le fait que la mission de maintien de la paix de l’ONU soit en activité depuis 29 ans. Le secrétaire général Antonio Guterres a récemment renouvelé le mandat de la MINURSO pour une année supplémentaire, avec la promesse d’envoyer un énième envoyé personnel dans la région alors que le poste était vacant depuis mai 2019. Initialement prévu pour janvier 1992, le référendum a été bloqué à plusieurs reprises par les objections sahraouies aux efforts persistants et soutenus du Maroc pour présenter ses ressortissants comme des membres de la tribu sahraouie. En 1995, le processus d’identification des électeurs requis pour le référendum a été suspendu et est dans l’impasse depuis lors.
    Entre-temps, le Maroc a réussi à « marocaniser » le Sahara Occidental depuis 1975, comme Israël a réussi à coloniser la Palestine pendant 72 ans. Au cours des 29 dernières années, le Royaume a poursuivi son projet de colonisation en se conformant de manière feinte au mandat de la MINURSO et en changeant effectivement la démographie du territoire.
    Selon Mulay Ahmed de l’Association Sahraouie aux Etats-Unis, la population du Sahara Occidental de près de 700.000 personnes a été adultérée ethniquement pour inclure 400.000 Marocains incités par des subventions au logement à se déplacer vers le sud du Maroc à El-Aioun, Smara, Boujdour, Dakhla et d’autres villes. « Ces Berbères à prédominance ethnique sont différents des Sahraouis nomades », a-t-il précisé, dont l’origine remonte à la péninsule arabique à la suite de deux vagues de migrations aux IXe et XIIIe siècles. Outre le fait qu’ils partagent l’école malékite de l’islam comme religion, les Sahraouis et les Marocains diffèrent radicalement en termes de langue, de culture, de nourriture, d’habillement et d’affinité avec le désert et les dunes de sable d’une beauté exquise du Sahara occidental. En fait, en raison de l’isolement relatif du peuple sahraoui dans le désert du Sahara occidental pendant des siècles, il a conservé une pureté culturelle et son dialecte est considéré comme le proche de l’arabe coranique classique.
    En plus de modifier les faits sur le terrain sur le plan ethnique, l’occupation brutale du Maroc se caractérise par la suppression violente de la dissidence et des protestations non violentes des Sahraouis autochtones. Les arrestations, l’incarcération, la torture, les disparitions, les abus et l’apartheid économique ont entraîné un nettoyage ethnique et l’exode de quelque 200 000 personnes vers l’Algérie, la Mauritanie, l’Espagne, la France, les États-Unis, le Canada et l’Amérique latine. À cet égard, la présence de l’ONU dans la région sous l’égide de l’organisation d’un référendum est assimilée aux accords d’Oslo entre Israël et l’Autorité nationale palestinienne en 1993, par lesquels un accord partiel a été conclu, laissant de côté le statut de Jérusalem et le droit de retour des Palestiniens en exil – tandis que la construction de colonies illégales augmentait de manière exponentielle et qu’Israël commençait la construction de son mur frontalier d’apartheid.
    Dans sa célèbre déclaration sur l’Afrique du Sud devant le Comité spécial contre l’apartheid au siège de l’ONU à New York en 1990, le défunt révolutionnaire anti-apartheid Nelson Mandela a déclaré : « Nous saisissons également cette occasion pour saluer chaleureusement tous les autres qui luttent pour leur libération et leurs droits de l’homme, notamment les peuples de Palestine et du Sahara occidental. Nous vous recommandons leurs luttes, convaincus que nous sommes tous touchés par le fait que la liberté est indivisible, convaincus que le déni des droits de l’un diminue la liberté des autres. »
    Comme c’est le cas avec l’appropriation par Israël des terres palestiniennes internationalement reconnues après les accords d’Oslo, et en violation de cet accord de paix historique, le Maroc a saboté le processus de référendum. Dans le même temps, les Nations Unies en général, et le Conseil de sécurité en particulier, sont restés muets alors que le Maroc a accéléré l’ampleur et la portée de son projet colonial avec l’aide et l’œil aveugle de deux membres permanents du Conseil de sécurité : les États-Unis et la France. Le Maroc a consacré 20 milliards de dollars à son objectif stratégique de sécurisation du Sahara Occidental, et ses principaux fournisseurs d’armes sont les Etats-Unis, avec une part de 53%, suivis par la France avec 44%.
    Selon Mohamed Brahim de l’Association Sahraouie aux Etats-Unis, « l’ONU ne peut pas ou ne veut pas forcer le Maroc à respecter le référendum, en particulier en raison de la présence et de l’influence des Etats-Unis et de la France – deux alliés au Conseil de Sécurité qui ont des intérêts géopolitiques et financiers dans les grandes ressources du Sahara Occidental. »
    Le territoire est riche en phosphates, en poissons, en uranium, en sel, en minéraux, en sable et en potentiel de forage pétrolier off-shore. Le plus long tapis roulant du monde, qui peut être vu de l’espace, s’étend sur 98 kilomètres de la ville minière de Bukraa au port d’El-Aioun dans le Sahara Occidental occupé.
    Cet empilement des cartes en faveur du Maroc par les États-Unis remonte à des décennies. En 1975, le Secrétaire d’Etat Henry Kissinger a dit au Président Gerald Ford qu’il espérait « un vote truqué de l’ONU » affirmant la souveraineté marocaine sur le territoire. Les administrations successives des deux partis ont soutenu le Royaume, qui a depuis 2019 acheté pour des milliards de dollars d’armes américaines. La Fondation Clinton a obtenu 12 millions de dollars de dons du roi Mohammed VI et de sociétés privées marocaines, après quoi la secrétaire d’État Hillary.
    Clinton a encouragé le Maroc à abandonner le référendum parrainé par l’ONU en faveur d’un règlement négocié avec le POLISARIO. Cela aurait eu pour effet de reléguer les dirigeants sahraouis à un régime fantoche marocain, comme de nombreux Palestiniens considèrent aujourd’hui que l’Autorité palestinienne se plie à Israël après Oslo.
    « Comme le gros de l’armée marocaine est stationné au Sahara occidental occupé, il est probable que les armes seront utilisées dans la guerre en cours contre la population civile. »
    Plus récemment, en 2018, l’administration Trump a déplacé l’ambassade des États-Unis en Israël à Jérusalem, et a annoncé le mois dernier qu’elle ouvrait un consulat à Dakhla, au Sahara occidental occupé. Ces deux déplacements ont été effectués au mépris flagrant et en violation du droit international relatif au statut de ces territoires, et pris tout en prétendant être un arbitre neutre dans les deux régions.
    En ce qui concerne la vente carte blanche des États-Unis de 11,3 milliards de dollars d’armes au Maroc depuis 2019, leur récente décision de reconnaître la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental recadre et relègue l’occupation brutale à une situation de troubles civils et d’insurrection plutôt qu’à une guerre internationale – ce pour quoi les États-Unis pourraient être tenus en échec par le Congrès ou tenus responsables par l’ONU pour avoir aidé et encouragé.
    « Il est difficile de dire où le Maroc va utiliser ces armes. Il y a maintenant une guerre ouverte entre l’armée sahraouie et l’armée marocaine », a déclaré l’ambassadeur Sidi Omar, représentant du Front POLISARIO à l’ONU à New York, lorsqu’on lui a demandé si le Maroc allait utiliser ces armes contre le mouvement de résistance sahraoui et les camps de réfugiés en Algérie. « Comme le gros de l’armée marocaine est stationné au Sahara occidental occupé, il est probable que les armes seront utilisées dans la guerre en cours contre la population civile. »
    Les civils sahraouis, il faut le noter, ont patiemment et de bonne foi pratiqué la désobéissance civile non-violente pendant 29 ans, tout en coopérant pleinement avec le mandat de l’ONU pour un référendum. Ce qui est certain, a ajouté Omar, c’est que « la poursuite du conflit armé au Sahara occidental aura des conséquences désastreuses sur la paix et la stabilité dans notre région. »
  • La République sahraoui condamne «les tentatives désespérées» visant à ternir l’image du combat du peuple sahraoui

               Sahara Occidental, Maroc, terrorisme, Sahel, Mali, Adnan Abou Walid Al Sahraoui,

    La République sahraouie a condamné dans les «termes les plus forts» les tentatives des médias marocains et de ses relais médiatiques en France visant à ternir l’image du combat menée par le peuple sahraoui en l’associant calomnieusement à des organisations terroristes. 
    Dans un communiqué rendu public, jeudi, le ministère sahraoui de l’Information a condamné «les tentatives d’utiliser abusivement le nom +al-Sahraoui+ médiatiquement relayé, pour laisser entendre qu’il existe une relation directe» entre le chef de l’organisation terroriste de l’Etat islamique dans le Grand Sahara (EIGS), Adnan Abou Walid et le peuple sahraoui et sa lutte nationale légitime pour la liberté et l’indépendance. 
    Qualifiant ces tentatives médiatiques de «désespérées», le ministère a réaffirmé «les positions indéfectibles de la République sahraouie et ses efforts incessants en matière de lutte contre le terrorisme et le crime organisée transfrontalier dans la région». 
    Des médias marocains et français ont rapporté, jeudi, la nouvelle de la mort du dénommé Adnan Abou Walid, chef de l’organisation dite «EIGS», en lui collant l’étiquette de «sahraoui» devant son nom. 
    La République sahraouie a affirmé que «le peuple sahraoui et le front Polisario depuis sa création à ce jour en tant que mouvement de libération national responsable, misent sur le combat du peuple sahraoui de manière propre et saine et dans le cadre du droit international et humanitaire, car cela émane de son choix conscient, permanent et stratégique à ne tolérer aucun acte susceptible d’attenter à ce principe sacré». 
    Le dénommé Adnan Abou Walid, ajoute la même source, «est le produit direct d’un contexte d’occupation barbare dont subit une grande partie de notre territoire national». 
    «Le rôle négatif du Royaume marocain, dans toutes les catégories du crime organisé en inondant la région par la drogue et en constituant des alliances entre ses trafiquants est les groupes terroristes dans la région, est manifeste et documenté par tous les centres internationaux et les agences spécialisées», souligne la même source. 
    La République sahraouie a réitéré que «le peuple sahraoui poursuivra son combat national légitime avec toutes ses forces dans le cadre du droit inaliénable garanti par le droit international à l’autodétermination et à l’indépendance».
  • Désignation d’un nouvel émissaire au Sahara Occidental, une opportunité à saisir par l’ONU pour organiser un référendum

                                    Sahara Occidental, Maroc, ONU, Staffan de Mistura,

    Le représentant du Front Polisario en Espagne, Abdallah Laarabi considère que la nomination prévue de Staffan de Mistura en tant que nouvel émissaire pour le Sahara occidental constitue une nouvelle opportunité à saisir par l’ONU pour accorder au peuple sahraoui le droit à l’autodétermination à travers l’organisation d’un référendum au Sahara Occidental. 
    Dans une déclaration à l’agence Europa Press, Abdallah Laarabi a indiqué que «la nomination prévue de Staffan de Mistura constitue une nouvelle opportunité à saisir par l’ONU pour accorder au peuple sahraoui le droit d’exprimer ses aspirations à travers un référendum d’autodétermination». «Il s’agit là d’une nouvelle tentative pour relancer le processus de paix onusien», a-t-il dit. 
    Abdallah Laarabi a appelé le Conseil de sécurité à «soutenir le peuple sahraoui et à lui accorder la chance d’exprimer ses aspirations à travers un référendum, et ce de manière démocratique et transparente». Il impute l’entrave du processus de paix à «l’entêtement de l’occupation marocaine et à l’inertie de la communauté internationale qui a contribué à l’échec de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) dans l’accomplissement de sa principale mission pour laquelle elle a été créée en 1991″. 
    Pour rappel, le futur émissaire proposé par Guterres pour relancer le processus de paix au Sahara Occidental, à l’arrêt depuis 2019, a été nommé en 2014 envoyé spécial sur la crise en Syrie. De Mistura a eu à assumer le rôle de facilitateur pour les pourparlers de paix en Syrie, une fonction précédemment occupée par l’Algérien Lakhdar Brahimi, qui a démissionné en mai et avant lui par Kofi Annan. 
    Possédant deux nationalités, italienne et suédoise, le diplomate, 74 ans, cumule quatre décennies d’expérience à l’ONU, dans les zones touchées par le conflit aussi bien que dans les agences humanitaires. 
    L’ancien médiateur a déjà offert ses bons offices en Irak et en Afghanistan où il a servi en tant que chef des missions de l’ONU dans ces deux pays.
  • VICTOIRES DIPLOMATIQUES DE LA RASD : Après le Pérou, la Bolivie établit ses relations avec la République sahraouie

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    Après le Pérou , la Bolivie a annoncé le rétablissement de ses relations diplomatiques avec la Rasd.
    À cet effet le ministère des Affaires étrangères de Bolivie a exprimé jeudi sa volonté de renforcer ses « relations diplomatiques » avec la République arabe sahraouie démocratique (RASD), précisant que la suspension des relations entre les deux pays en 2020 ne reflétait pas l’engagement de la Bolivie dans la lutte contre le colonialisme.
    Dans un communiqué diffusé suite à la visite, à La PAZ, du ministre sahraoui des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek, le ministère bolivien a réaffirmé son engagement à renforcer les relations diplomatiques avec la RASD entretenues depuis 1982 et interrompues le 2 janvier 2020.
    La diplomatie bolivienne explique, que la « décision inconsidérée , de rupture des relations RASD-BOLIVIE , a été prise à l’époque de la présidente Jeanine Anez -poursuivie pour génocide-, et ne reflète pas l’engagement universel de lutte contre le colonialisme et la préservation de la paix, traditionnellement soutenue par l’État bolivien ». 
    « La Bolivie maintient son engagement à continuer de travailler avec le gouvernement de la République arabe sahraouie afin de renforcer les relations d’amitié, de respect, de solidarité et de coopération », ajoute le ministère bolivien. Il s’agit d’une nouvelle victoire pour la cause sahraouie, puisque cette décision s’ajoute à celle du Pérou qui a annoncé, le 9 septembre courant, le rétablissement des relations diplomatiques avec la République sahraouie, après 12 ans de suspension. 
    La Bolivie avait reconnu la RASD le 14 novembre 1982, mais leurs relations ont été gelées en 2020 par l’ex-présidente intérimaire Jeanine Anez, suite au coup d’Etat contre le président Evo Morales.
    Jeanine Anez est poursuive aujourd’hui par la justice bolivienne pour « terrorisme, sédition, conspiration , génocide, décisions contraires à la Constitution et manquement au devoir ». Elle est en détention préventive depuis six mois et attend d’être jugée. 
    Cette nouvelle victoire diplomatique sahraouie intervient après la reprise des relations diplomatiques entre la République arabe sahraouie démocratique (RASD) et le Pérou, rompues depuis 1996, du temps du régime autoritaire et corrompu de l’ancien président Alberto Fujimori. 
    Pour rappel , « Les gouvernements de la République du Pérou et de la République arabe sahraouie démocratique, et conformément aux principes et aux objectifs énoncés dans la Charte des Nations et aux dispositions de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques, sont convenus le 8 septembre 2021 de rétablir les relations diplomatiques entre les deux pays ».
    Le Pérou qui a reconnu la RASD en 1984 sous le mandat du président Fernando Belaunde, a rompu 12 ans après ses relations avec la république sahraouie durant le règne d’Alberto Kenya Fujimori, un dictateur et un des dix anciens chefs d’États les plus corrompus des années 1980 et 1990, selon Transparency International.
    M. B.
    Le Courrier d’Algérie, 18/09/2021