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  • Wikileaks: L’Algérie, le cauchemar du roi du Maroc

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    BOUTEFLIKA ET MOHAMED VI: DISTANCE ET FROIDEUR : L’Algérie, Le cauchemar du Roi Mohammed VI

    Dans ses dernières révélations, WikiLeaks rapporte que Mohammed VI et sa cour sont obsédés par tout ce qui concerne l’Algérie .Il est arrivé aux responsables marocains comme à cette personne qui a un marteau et qui, de ce fait, voit partout des clous.

    Le roi Mohammed VI et sa cour sont obnubilés par l’Algérie.Selon les dernières révélations du site WikiLeaks, la préoccupation majeure de l’Armée royale concerne l’Algérie.

    Selon les documents de WikiLeaks, l’Armée marocaine possède des «plans d’attaque d’urgence» et effectue des simulations stratégiques pour contrer un éventuel assaut algérien.De son voisin de l’Est, l’Algérie, Mohammed VI n’y voit que des menaces et se lance alors, dans une campagne de dénigrement international, particulièrement envers les Américains. En témoignent les documents irréfutables publiés par le site WikiLeaks.

    Dans ses notes, Rabat accuse l’Algérie de vouloir s’attaquer au Maroc, de refuser la collaboration sécuritaire, d’avoir favorisé la création d’Al Qaîda au Maghreb et, comble de la lubie royale, l’Algérie serait même sur le point de fabriquer la bombe atomique!

    C’est à peine si Rabat n’avait pas écrit que l’Algérie infestait la jeunesse marocaine par les tonnes de drogue qu’elle expédiait via les frontières.

    Dans leurs échanges avec les responsables américains en visite à Rabat, les officiels marocains accusent les Algériens de ne pas coopérer avec eux dans la lutte antiterroriste.Le directeur général pour la surveillance du territoire (services de renseignements intérieurs), Abdelatif Hammouchi, se livre d’une manière déconcertante aux Américains. Lors de la visite à Rabat de l’assistante du président américain pour la sécurité intérieure et l’antiterrorisme, Frances Fragos Townsend.

    «La coopération avec les Algériens est erratique» affirme Hammouchi.«Parfois ils nous fournissent de très bonnes informations et parfois on dirait qu’il s’agit d’impasse. Ce sont des partenaires difficiles», ajoute Yassine Mansouri (chef de la direction générale des études et de la documentation, le service de contre-espionnage marocain,)», citant une note diplomatique du 31 juillet 2007, publiée par WikiLeaks.  

    Plus tôt, la même année, le directeur général des affaires bilatérales au ministère marocain des Affaires étrangères Youssef Amrani, avait ainsi «suggéré que l’émergence d’Aqmi était principalement due aux échecs du gouvernement algérien», rapporte une note du 18 mai.

    Une position que ne partagent visiblement pas les Etats-Unis qui défendent la politique antiterroriste de l’Algérie. A l’accusation de Amrani, un diplomate américain répond que «le Gspc a été forcé de s’associer avec Aqmi parce que le gouvernement algérien a réussi à le marginaliser».

    Dans la même note, le diplomate américain constate que Khalid Zerouali, en charge de la sécurité des frontières marocaines au ministère de l’Intérieur, «s’est hérissé» lorsque les officiels américains ont cité l’Algérie comme «un modèle» dans la lutte antiterroriste en Afrique du Nord.

    Les documents de WikiLeaks révèlent aussi que le Maroc soupçonne depuis longtemps l’Algérie de chercher à développer un programme nucléaire militaire.Cette inquiétude a été rapportée dans une note diplomatique américaine du 21 novembre 2006 transmise cinq jours après un entretien entre le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères marocains, Omar Hilale, et l’ambassadeur américain à Rabat au sujet du programme nucléaire de l’Iran. Hilale affirme ainsi qu’ «un Iran doté de l’arme nucléaire serait un désastre pour la région et spécialement pour le Maroc.

    Les diplomates américains en poste à Rabat évoquent «une armée marocaine minée par la corruption et la bureaucratie.

    Cela provoquerait une course à l’armement dans la région et cela accélèrerait la poursuite de ce qu’il a décrit comme un programme nucléaire militaire algérien similaire, même s’il n’est que naissant».«Si l’Iran réussit, dans les dix ans, d’autres pays du Moyen-Orient auront la bombe et les Algériens suivront peu après», a-t-il dit», précise la note. Au cauchemar algérien s’ajoute l’épine du Sahara occidental.

    A une certaine période, près de 70% des effectifs des forces armées marocaines étaient déployés au Sahara occidental.Les masques sont tombés: il s’agit d’une armée d’occupation. Avec de pareilles révélations, il sera maintenant difficile au Maroc de justifier ses exactions et surtout les massacres que cette même armée vient de commettre au Sahara occidental.

    Par ailleurs, le site WikiLeak a fait d’autres révélations, notamment le portrait peu flatteur que font d’elle les Américains. Dans un câble classé «secret» daté d’août 2008, les diplomates américains en poste à Rabat évoquent «une armée marocaine minée par la corruption et la bureaucratie, de faibles niveaux d’éducation dans ses rangs, une marginalisation politique, des équipements vieillissants et un déploiement de la plupart de ses forces dans le Sahara occidental».

    Pour Bouteflika, la France tente de régler ses comptes avec l’Algérie « en appuyant le Maroc ».

    Les quotidiens El Pais (Espagne) et Le Monde (France), montrent des divergences de vues importantes entre Alger et Rabat au sujet du conflit au Sahara occidental. Des divergences qui viennent s’ajouter à la mésentente totale entre le président Bouteflika et le roi Mohamed VI.

    « Si je pouvais résoudre le problème je le ferais. Mais je ne peux pas parler à la place des Sahraouis » . Ce qu’il faut, c’est que « le Maroc et le Polisario trouvent une solution, et ils peuvent le faire avec l’aide des Américains », a déclaré le président algérien lors d’une rencontre ». C’est ce qu’a déclaré en 2007 à Alger le président Bouteflika à l’assistante du président américain George Bush pour la sécurité intérieure et l’antiterrorisme, Frances Fragos Townsend.

    Les Français, confiera le président Bouteflika lors d’une autre rencontre relatée par des diplomates américains, « du fait du poids de leur histoire coloniale au Maghreb, sont incapables de jouer un rôle constructif dans le conflit ». Selon lui, « la France n’a jamais vraiment accepté l’indépendance algérienne ». Elle tente aujourd’hui de régler ses comptes avec l’Algérie « en appuyant le Maroc ».

    En février 2008, recevant un diplomate américain, le président algérien dénonce « le plan d’autonomie » voulu par Rabat à la place du referendum d’autodétermination au Sahara occidental. Pour lui, la proposition marocaine n’offre qu’un semblant d’autonomie. Les provinces algériennes ont d’avantage d’autonomie vis-à-vis d’Alger que ce que propose Rabat pour le Sahara occidental, a fait remarquer le président algérien. Une position réaffirmée, en novembre 2009, devant le chef du commandement américain pour l’Afrique (Africom), le général William Ward. « Vous ne pouvez pas défendre l’application d’un principe pour la Palestine et un autre principe pour le Sahara occidental ».

    Doutes sur la zone de libre-échange maghrébine .. Bouteflika et Mohamed VI: distance et froideur.

    La zone de libre-échange maghrébine sera opérationnelle en 2011. L’annonce faite par le secrétaire général de l’Union du Maghreb Arabe, Habib Ben Yahia aurait du soulever l’enthousiasme des médias maghrébins, elle les a laissé presque froids.Et pour cause. Une zone de libre-échange suppose un minimum de convergence politique qui n’existe pas. Les premiers documents Wikileaks sur les relations entre Alger et Rabat, sans faire de grosses révélations, le confirment. Les premières révélations de Wikileaks sur les relations algéro-marocaines, hormis certaines appréciations crues, confirment des positions connues. Les divergences entre l’Algérie et le Maroc sur le dossier du Sahara Occidental sont de l’ordre du fondamental et constituent un facteur bloquant.   

    La distance est si grande entre les deux plus grands pays maghrébins qu’on voit mal comment une zone de libre-échange dans laquelle ils seraient inclus serait possible. Quand à l’idée d’une zone de libre-échange à quatre – Tunisie, Libye, Mauritanie sans le Maroc ou sans l’Algérie – aucun des pays de l’UMA ne se risquerait à l’accepter car elle passerait pour une prise de position inamicale vis-à-vis de «l’exclu ».

    Dans ce contexte, la zone de libre-échange annoncée risque de n’être qu’un autre texte juridique ou accord sans traduction concrète. A l’évidence, c’est cela le vrai objet de l’annonce de M.Habib Ben Yahia. La Convention sur la zone de libre-échange va être finalisée avant la fin de l’année par le groupe de travail installé lors de la 9e session du conseil des ministres maghrébins du Commerce, tenue en mai à Tripoli.

    Les sherpas ont donc travaillé et mis au point le document. Il lui restera à passer par les sas des ministres du Commerce des pays de l’Union du Maghreb, puis aux ministres des Affaires étrangères. «La convention relative à la création de cette zone est fin prête et sera signée par les ministres du commerce des pays de l’UMA avant de la soumettre au Conseil des ministres des Affaires étrangères», a indiqué Habib Ben Yahia. Cela constituerait déjà un progrès si des pays comme l’Algérie et la Libye acceptent une zone de libre-échange qui ne leur sera pas d’un grand bénéfice économique dans l’immédiat contrairement à la Tunisie et le Maroc, mais les obstacles d’ordres politiques ou psychologiques restent entiers.
    Réflexion, 5/12/2010

  • Algérie-Maroc: du Maghreb des dupes au Maghreb des peuples

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    L’annonce mardi 24 août 2021 par Ramtane Lamamra, ministre algérien des Affaires étrangères, de la rupture des relations diplomatiques avec le royaume du Maroc n’est certainement pas un coup de tonnerre dans un ciel d’été. Quelques jours auparavant, le communiqué publié par la présidence algérienne lors de la dernière réunion du Haut Conseil de sécurité le 18 août laissait entrevoir une escalade dans le durcissement de la position d’Alger vis-à-vis du Palais royal. S’il faut prendre avec réserve les déclarations souvent théâtrales par lesquelles les deux despotismes voisins stimulent de très utiles – pour leur survie – réflexes nationalistes, il s’agit incontestablement d’une évolution préoccupante des rapports entre les deux capitales. Même si dans sa déclaration publique le ministre des Affaires étrangères algérien a cherché à en relativiser la portée, la rupture des relations diplomatiques est un acte particulièrement grave qui, selon les usages de politique internationale, précède souvent l’ouverture d’hostilités.

    Méfiance, hostilité et… connivence

    Les tensions, anciennes et récurrentes, entre Alger et Rabat procèdent largement d’un jeu convenu, très balisé, entre deux régimes adverses mais également solidaires lorsqu’il s’agit de leur préservation. Il est peu probable, sauf dérapage majeur, que la dégradation, continue depuis des mois, aille jusqu’au conflit ouvert. Aucune des deux parties n’a intérêt à laisser les événements échapper à tout contrôle. La guerre des sables de 1963 et les batailles d’Amgala I et II en 1976 ont démontré la coûteuse – et dangereuse – inutilité des confrontations directes.

    L’Algérie et le Maroc ont le plus souvent entretenus des liens plutôt lâches et empreints de méfiance. Si la mémoire de la période de guerre de libération en Tunisie est marquée par la reconnaissance et la gratitude pour l’accueil populaire et officiel, ce n’est pas le cas pour le Maroc. Certes, le FLN/ALN a bénéficié d’un soutien franc, généreux et massif du peuple marocain, mais les autorités ont joué un rôle ambigu, parfois même carrément hostile vis-à-vis des contingents de l’ALN, en raison notamment de revendications territoriales. La prétention marocaine à la reconfiguration des frontières aboutira d’ailleurs à la brève mais sanglante guerre « des sables » en octobre 1963…

    La période de rapports apaisés qui a suivi le traité d’Ifrane en 1969 dure jusqu’en 1975 et la trahison par l’Espagne de ses engagements vis-à-vis des populations du Sahara occidental par l’accord secret de cession du territoire au Maroc et à la Mauritanie. Le fait accompli d’une occupation de type colonial, bafouant le droit international et les résolutions de l’ONU, n’est pas accepté par les Sahraouis, soutenus par l’Algérie au nom du principe essentiel du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Depuis lors, les relations bilatérales sont au plus bas, en particulier après la fermeture des frontières terrestres en 1994. La situation de tension permanente créée depuis la Marche verte en 1975 est une aubaine pour la monarchie qui peut déployer son armée loin du centre du pouvoir et pour le régime d’Alger qui légitime le rôle politique des militaires par la menace sur les frontières ouest. Les dessous de table et commissions illicites prélevés lors de très importants contrats d’armement enrichissent les clientèles des deux régimes.

    Makhzen et stratégie de la tension

    Si un accord de modus vivendi semble accepté de part et d’autre, il n’en demeure pas moins qu’Alger et Rabat demeurent en compétition en termes d’influence régionale et continentale. Les politiques, pro-occidentale pour le Maroc, non-alignée pour l’Algérie, sont concurrentes et contradictoires, nourrissant une authentique animosité entre le Makhzen moyenâgeux et la dictature militaire algérienne. Malgré leur différence de nature, les deux régimes policiers et antidémocratiques représentent les faces différentes d’un semblable autoritarisme.

    Les rapports très distendus entre les deux capitales depuis l’annexion illégale du Sahara occidental par le roi Hassan II, qui avaient déjà débouché sur une rupture des relations diplomatiques en 1976 (à l’initiative de Rabat), se sont particulièrement dégradés depuis quelques mois au fil d’initiatives hostiles du Makhzen. Conforté par le soutien américain traduit par la reconnaissance, au mépris du droit international, de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental en échange de la normalisation avec Israël, le roi Mohamed VI semble avoir opté pour une approche politico-diplomatique offensive. Le mémorandum soutenant les revendications du MAK1, mouvement autonomiste kabyle sans ancrage social significatif, diffusé le 14 juillet dernier par le représentant du Makhzen aux Nations unies, constitue une provocation, certes sans grand impact mais qui met en exergue le double langage monarchique en direction des Algériens – puisque le roi a invité peu après, lors de son discours de la fête du Trône du 4 août, « le Président algérien à œuvrer à l’unisson au développement des rapports fraternels tissés par nos deux peuples durant des années de lutte commune – et constitue une provocation avérée.

    La stratégie de la tension menée par Rabat et soutenue par les principautés du Golfe persique, les Américains et les Israéliens, est avant tout fondée sur une évaluation de la situation politique et économique de l’Algérie. Selon les stratèges du palais, la fragilisation sans précédent des équilibres algériens depuis le Hirak et la chute d’Abdelaziz Bouteflika ouvre une fenêtre d’opportunité pour sceller définitivement l’emprise sur le Sahara en contribuant activement à l’affaiblissement durable de son voisin.

    Sionisme et wahhabisme : les ennemis aux portes

    Cette appréciation semble partagée par les alliés du Makhzen, notamment les pétromonarchies inquiètes devant la puissance du courant démocratique très pacifiquement exprimé par la société algérienne. Les émirs qui redoutent la contagion démocratique, souhaitaient une répression rapide du Hirak et n’apprécient guère la stratégie de strangulation graduelle du mouvement mise en œuvre par les polices du régime. Le refus d’Alger de s’aligner sur la ligne wahhabite en Libye et le développement d’une coopération politique avec la Turquie a fini par créer une certaine exaspération à Abu-Dhabi et Riyad. L’ouverture il y a plusieurs mois de consulats des Émirats arabes unis et du Bahreïn à Laâyoune, capitale administrative du Sahara occidental occupé, est un signal on ne peut plus clair du feu vert golfique aux options de Rabat, qui a pesé sans doute dans la reconnaissance officielle d’Israël par le royaume chérifien.

    Si elle a choqué l’opinion publique au Maroc, ou la cause palestinienne bénéficie d’un profond soutien populaire, la normalisation n’est en réalité que l’officialisation d’une relation très ancienne du Makhzen avec Israël. Le royaume, cheval de Troie impérialiste dans la région, collabore étroitement avec l’« entité sioniste » depuis fort longtemps et bénéficie notoirement du savoir-faire israélien en matière de renseignement et de guerre électronique. L’armée marocaine reçoit des équipements offensifs fabriqués par Tel Aviv, notamment des drones, et bénéficie d’une assistance opérationnelle d’experts israéliens. Le scandale Pegasus a jeté une lumière brutale sur la nature subversive et déstabilisatrice de la coopération entre deux systèmes coloniaux. Ce climat de familiarité avec le cœur du système makhzénien explique l’étonnante sortie, à partir de la capitale du Maroc, du ministre sioniste des Affaires étrangères le 12 août 2021 associant l’Algérie à l’Iran dans un « axe négatif » très connoté. L’intention est limpide, il s’agit pour ces protégés de l’impérialisme de diaboliser Alger en réanimant l’« axe du mal » inventé par les néoconservateurs autour de George W. Bush…

    Mais c’est incontestablement le soutien américain, diplomatique et militaire qui pèse décisivement dans la balance. L’administration Biden a confirmé la reconnaissance de la « marocanité » du Sahara occidental concédée par Donald Trump et n’a pas cherché à nuancer l’orientation anti-algérienne d’exercices militaires avec l’armée du Makhzen. Des manœuvres aériennes entre les deux armées de l’air américaine et marocaine, en 2019 et 2020 avaient déjà impliqué des bombardiers stratégiques dont on imagine mal le déploiement contre des groupes terroristes. Pour enfoncer le clou, les manœuvres conjointes entre les Forces armées royales et l’armée américaine, baptisées African Lion, du 7 au 18 juin 2021 simulaient quasi-explicitement une confrontation avec l’Armée nationale populaire…

    Ce soutien international dans un contexte régional marqué par la crise politique algérienne ouverte en février 2019 (et qui s’inscrit dans la durée) donne des ailes à un régime médiéval, corrompu et extrêmement inégalitaire, disposé à tous les reniements. Le soutien extérieur étant acquis, il ne reste plus au Makhzen que de tenter de mobiliser son opinion interne au prix d’audacieuses contorsions propagandistes. En effet, si le discours officiel est surtout centré sur la « cause nationale », l’annexion du Sahara occidental, il reste résolument mutique sur les enclaves espagnoles sur son territoire. Tandis que les mobilisations populaires pour les libertés, qui se multiplient depuis les années 2010, sont brutalement réprimées : un durcissement qui joue également un rôle important dans celui de la posture marocaine anti-algérienne.

    « Main étrangère » et « citadelle assiégée »

    L’hystérisation de cette posture convient parfaitement aux décideurs d’Alger, confrontés quant à eux à une crise pluridimensionnelle et à des perspectives socio-économiques plutôt inquiétantes. Le spectre de la menace extérieure régulièrement convoqué pour provoquer un sursaut « patriotique » autour du régime est réactivé par les provocations de Rabat. L’instrumentalisation du nationalisme vise principalement à éteindre la contestation politique et à susciter le ralliement autour du régime. Ce stratagème, usé jusqu’à la corde, ne rencontre toutefois qu’un écho relatif. Tout comme les agissements et le discours du Makhzen. L’opinion publique algérienne, informée et politique, sait parfaitement à quoi s’en tenir vis-à-vis des deux despotismes maghrébins.

    Les Algériennes et les Algériens dans leur vaste majorité sont loin d’ignorer que la menace effective sur la stabilité, la prospérité et la sécurité du pays procède précisément du sommet de la hiérarchie militaro-sécuritaire. La « main étrangère » responsable de la déstabilisation du pays se trouve au faîte des appareils de pouvoir.

    C’est bien sous l’égide de la coupole militaro-sécuritaire que les fondements productifs de l’économie algérienne ont été démantelés à la suite des accords de stand-by avec le FMI en janvier 1994. C’est sous la conduite des décideurs en uniforme que s’est formée, dans la prédation et la prévarication, une caste compradore qui a sapé méthodiquement les capacités productives nationales en altérant gravement l’image du pays. Les luttes féroces des groupes d’intérêts concurrents au sommet de la hiérarchie militaire depuis l’avènement du Hirak en février 2019 ont permis de donner une idée de l’ahurissant niveau de corruption du système. Trente généraux sont emprisonnés ou en fuite à l’étranger, tout comme des dizaines de ministres (dont deux Premiers ministres…). Il ne s’agit là que d’un reflet parcellaire ou sélectif d’une organisation de la prédation ostensiblement instaurée comme mode de gouvernement sous l’égide des appareils sécuritaires. Le système né du coup d’État de janvier 1992 a détruit l’administration du pays pour faciliter un processus d’accaparement criminel du patrimoine public et de détournement massif des produits de la rente des hydrocarbures.

    Dans la frénésie affairiste délinquante des années Bouteflika, l’Algérie des putschistes a perdu l’essentiel de la grammaire sociopolitique forgée durant la guerre de libération. L’effondrement interne, moral et politique, a accompagné l’effacement progressif du pays de la scène internationale et l’évaporation d’une part importante de son crédit diplomatique. La marginalisation politique d’Alger a culminé dans le mépris ostensible de l’Otan à l’égard des intérêts nationaux lors de la destruction de l’État frère de Libye en 2011.

    L’appareil diplomatique algérien mis entre parenthèses après le coup d’État contre la démocratie du 11 janvier 1992 a été méthodiquement déconstruit par l’entourage du président Bouteflika avec l’assentiment des généraux qui l’ont porté au pouvoir. L’objectif assigné au président par les militaires en 1999 était clair et très circonscrit : renouer les liens du régime avec l’Occident de plus en plus réticent à couvrir les exactions monstrueuses du régime dans sa « sale guerre » contre les civils. Abdelaziz Bouteflika et ses proches ont utilisé à cette fin leurs relais, au premier chef les potentats du Golfe, avec des conséquences préjudiciables sur la sécurité nationale. Au cours de cet interminable règne de près de vingt ans, la voix de l’Algérie est donc progressivement devenue inaudible sur le plan international et particulièrement au sud du Sahara.

    La quasi-disparition de l’Algérie de la scène africaine, conjuguée aux ratonnades contre les migrants sub-sahariens, a très visiblement affaibli l’influence continentale du pays, ce qui a permis aux alliés du régime sioniste d’apartheid de conquérir des positions en Afrique, jusqu’à permettre l’intégration de Tel Aviv en tant qu’observateur dans l’Union africaine.

    Un changement de paradigme contrarié

    Il reste que l’indignation officielle devant la « normalisation » marocaine prête à sourire. Sans même évoquer les visites et rencontres secrètes, le régime a ouvert des canaux de communication depuis la rencontre cordiale d’Abdelaziz Bouteflika avec Ehud Barak à Rabat en juin 1999 lors des funérailles de Hassan II. Le même Bouteflika a rencontré Shimon Peres et d’autres dignitaires sionistes lors d’un séminaire aux Baléares en octobre de la même année sans que cela ne provoque d’émotion dans les cercles du pouvoir. Le régime a multiplié les gestes positifs en direction d’Israël, des journalistes et universitaires, proches de la police politique, se sont par exemple rendus à Tel Aviv en 2009, subissant quelques critiques de pure forme. Des critiques épargnées au général Ahmed Gaïd-Salah et à d’autres officiers de haut rang qui se sont affichés la même année dans des réunions de l’OTAN aux côtés de hauts gradés israéliens. Après tout, une propagandiste de l’éradication, aujourd’hui sous les verrous pour corruption, a bien été ministre pendant douze ans malgré une visite très médiatisée à Tel Aviv en 19962….

    Le régime algérien n’a pas exprimé la moindre réserve à l’endroit du processus de normalisation engagé par les principautés du Golfe, notamment les Émirats arabes unis, qui n’ont jamais bénéficié auparavant d’une aussi grande influence en Algérie, jusqu’aux centres décisionnels de l’armée. En sus d’une ouverture économique au détriment de l’intérêt national, les Émirats arabes unis, qui contrôlent les principaux ports algériens, sont associés à l’ANP dans d’étranges opérations d’achat de matériel militaire (deux frégates en Allemagne) et de joint-ventures (unités de montage de camions et de blindés légers) dans des environnements financiers opaques. La proximité émiratie avec l’armée algérienne est illustrée par les fréquents déplacements des sommets de la hiérarchie militaire vers un pays qui a été la destination du premier voyage à l’étranger du général Saïd Chengriha, chef d’état-major qui a succédé, en décembre 2019, au général Ahmed Gaïd-Salah, brusquement décédé dans des circonstances peu claires. Il n’est pas anodin de rappeler que le chef de la DGSI, police politique militaire, depuis avril 2020, le général Abdelghani Rachedi, était auparavant attaché militaire à Abu Dhabi.

    De fait, l’interdiction de porter le drapeau palestinien lors des manifestations du Hirak n’est pas une décision neutre. Au prétexte du bannissement de tous les drapeaux à l’exception de l’emblème national, il s’agit bien, tous l’ont compris, d’une indication de réorientations contre-révolutionnaires torpillées par la seule volonté du peuple algérien, qui s’identifie naturellement au peuple de Palestine dans sa lutte de libération. Le soutien à la Palestine et la détestation du colonialisme sont au cœur de l’identité politique de la société algérienne. Aucun régime ne peut aller à l’encontre de cette orientation fondatrice sans risquer des ruptures majeures.

    Autonomie vs hégémonie, entre Est et Ouest

    La réorientation vers l’Occident de la diplomatie algérienne se heurte également à un obstacle militaire particulièrement difficile à contourner. En effet, la plus grande part de l’armement de l’ANP est traditionnellement issue des usines russes. L’adossement de l’armée aux arsenaux russes est ancien, datant d’avant même l’indépendance du pays. L’Union soviétique a toujours mis à disposition ses armes, y compris les plus modernes, à des prix particulièrement compétitifs3. À la suite de l’URSS, la Fédération de Russie4 fournit des équipements militaires de haute technologie que les Occidentaux, les Américains en particulier, pourtant sollicités avec insistance, refusent de vendre à l’Algérie.

    Le soutien à la cause palestinienne et le non-alignement tenace de l’Algérie expliquent largement les fins successives de non-recevoir de Washington pour l’acquisition de matériels sensibles. Les militaires, qui disposent des ressources financières nationales et ne dépendent pas de l’aide étrangère, ne peuvent se résoudre à réduire le seuil qualitatif ouvert par Moscou. Cette orientation a été actée par le partenariat stratégique conclu lors de la visite de Vladimir Poutine en mars 2006 qui scelle durablement la relation militaire bilatérale. L’ouverture à des fournisseurs tiers est donc opérée ponctuellement et à la marge des besoins d’équipement stratégique de l’ANP. Très concrètement, la méfiance des Occidentaux vis-à-vis d’un pays jugé « irrédentiste » malgré tous les reculs du régime et leur réticence à livrer les systèmes d’armes dotés du niveau de performances attendu par l’armée algérienne contribuent à maintenir celle-ci hors du champ de coopération « de confiance » en confortant la position russe dans le pays.

    L’ancrage russe (et, dans une mesure moindre, chinois) de l’ANP est donc consolidé paradoxalement par la persistance de la méfiance occidentale vis-à-vis de l’Algérie. L’ANP a pourtant effectué de nombreux gestes en direction des États-Unis et de leur sphère d’influence. Outre la participation à des réunions et manœuvres de l’Otan, la coopération extrêmement étroite en matière de renseignement et de lutte antiterroriste s’est accompagnée par des facilités de présence en Algérie, l’autorisation de survol du territoire par les aviations militaires d’États extracontinentaux et le soutien logistique aux forces expéditionnaires dans la région. Ces dispositions visant à l’équilibre diplomatique ne semblent pas influer sur la perception américaine notamment, comme l’illustre le renforcement des dispositifs autour du pays5 et les cibles trop identifiables des exercices militaires conjoints avec les pays de la région.

    Le Makhzen : contre le régime ou contre l’Algérie ?

    Les deux pays les plus peuplés du Maghreb, bien que se situant plus que jamais dans des camps idéologiquement distincts et géopolitiquement concurrents, font face néanmoins à des contestations politiques aux formes très voisines. Appelés Hirak dans les deux pays, ces mouvements, dans la province du Rif au Maroc et sur tout le territoire en Algérie, sont l’objet dans les deux pays d’une répression très brutale. Les animateurs politiques ou des figures de ces Hiraks pacifiques sont arrêtés, torturés et lourdement condamnés par une justice aussi servile au Maroc qu’en Algérie. Des dizaines de militants des droits de l’homme, des journalistes sont violentés et emprisonnés arbitrairement. Si les deux systèmes politiques ne se ressemblent pas effectivement, ils ont recours aux mêmes méthodes et partagent la même aversion pour le droit et la démocratie.

    Ainsi, en dépit d’un bilan désastreux en termes de respect des droits de l’homme et du droit international, la monarchie marocaine est encore plus fermement insérée dans le dispositif stratégique de l’Occident. Le Makhzen, organisation féodale moyenâgeuse, est considérée comme un partenaire tout à fait acceptable par les parangons européens et américains de la modernité démocratique. L’Algérie, malgré la réduction de sa marge de manœuvre et la difficile redéfinition du non-alignement dans une multipolarité globale encore en gestation, maintient un cap minimal décolonial, anti-hégémonique et rejette la normalisation avec Israël. Mais les deux systèmes, et c’est là sans doute l’essentiel, bénéficient l’un et l’autre du soutien du G7 au nom de la stabilité régionale, menacée par l’effondrement des États corrompus du Sahel et la multiplication des groupes « djihadistes », et des intérêts bien compris des « grandes puissances ».

    Les crispations des dernières semaines relèvent-elles pour autant du psychodrame bilatéral auquel sont habituées les deux capitales ? La présence active d’Israël sur les frontières ouest, notamment sur le mur de défense érigé au Sahara occidental, modifie l’équilibre des forces dans la région. La mort d’Addah Al-Bendir, chef de la gendarmerie sahraouie, tué par un missile probablement tiré à partir d’un drone en avril 2021, pourrait bien représenter l’élément déclencheur d’une élévation du niveau de conflictualité au Sahara occidental par l’introduction d’armements nouveaux…

    Même s’il est à peu près avéré que ni Rabat ni Alger ne souhaitent s’engager dans une guerre ouverte, l’hypothèse d’une confrontation à la suite de dérapages ou de provocations n’est pas à exclure. On a peine cependant à imaginer les satrapes du Makhzen ou la gérontocratie militaire algérienne se fourvoyer dans une aventure incertaine dont aucun des protagonistes ne sortira indemne.

    A moins que, fort du soutien américano-israélien, le roi du Maroc et son entourage pourraient estimer que l’heure serait venue d’asseoir définitivement leur souveraineté sur le Sahara face à une Algérie fragilisée, et ne tente un coup de force. Au-delà d’une pure gesticulation, la diffusion du tract soutenant les revendications sécessionnistes du MAK par l’ambassadeur marocain aux Nations unies va dans le sens d’une surenchère belliqueuse. Les parrains de Rabat autoriseront-ils une telle évolution ? L’Algérie, dernier pays du Front du refus6 encore debout, reste sourd au chant des sirènes normalisatrices et abrite une société politique populaire consensuellement attachée à l’indépendance du pays et à la solidarité avec les peuples en lutte, tant en Palestine qu’au Sahara occidental. L’encouragement du séparatisme identitaire pour casser le front social et le consensus politique national tel que proclamé le 1er novembre 1954 n’a donc pas grande chance de porter ses fruits. La cohésion nationale, ainsi que l’a démontré le Hirak depuis le premier jour, ne peut être remise en cause par des mouvements marginaux et sans relais majeur dans la société, quelle que soit l’ampleur du soutien étranger dont ils bénéficient.

    Vers un Maghreb démocratique ?

    Les stratégies de déstabilisation et les actes de provocation du Makhzen sont d’autant plus inacceptables qu’ils sont dirigés contre le voisin le plus proche à tous points de vue. Mais ils illustrent bien l’immoralité et l’irresponsabilité d’une monarchie qui écrase les libertés, méprise le droit international et disposée aux plus indignes trahisons. L’opinion publique en Algérie sait faire la différence entre le peuple marocain frère et les félons qui dirigent leur pays. Tout comme l’opinion au Maroc sait ce qui sépare le peuple algérien d’une dictature sans scrupules.

    À contrecourant de l’histoire, les absolutismes royaux d’un autre temps et les autoritarismes militaro-policiers caducs sont voués à disparaître, et il faut espérer que cette évolution inévitable se fasse au moindre coût humain et politique. Il s’agit là de l’ultime responsabilité de castes de pouvoir à Alger et Rabat qui auront, chacune dans ses propres dérives et ses trahisons respectives, démontré leur impéritie et portent tout le poids des vicissitudes qui empêchent la constitution du Grand Maghreb. Les crises de ces régimes ne sont pas celles des peuples.

    Dans tout le Maghreb, les nouvelles générations ne sont dupes d’aucune manœuvre et ne mettront pas en jeu leur évidente communauté de destin pour permettre à des organisations de pouvoir illégitimes et illégales, qui n’offrent à leur jeunesse que le désespoir et l’immigration clandestine, de se maintenir dans le mensonge et la violence. La modernisation politique est impérative, tant les défis qui attendent les sociétés maghrébines dans les années à venir sont immenses, complexes et nécessitent la mise en commun de tous les moyens et la mobilisation de toutes les compétences disponibles. L’avenir du Maghreb est entièrement dans la démocratie, le respect du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et la constitution, enfin, d’États de droit pour les libertés et de justice. Les peuples du Maghreb rejettent toute hégémonie ou mise sous tutelle et sont indéfectiblement solidaires du peuple palestinien dans sa lutte de libération décoloniale. La fraternité de tous les peuples du Maghreb est inaltérable.

    Notes

    1 Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie. Organisation groupusculaire, surtout présente en France et au Canada, dirigée par Ferhat Mehenni, un ancien chanteur, qui revendique l’indépendance de la Kabylie.

    2 Khalida Messaoudi-Toumi s’est rendue à Tel Aviv en compagnie de la journaliste française Elisabeth Schemla en mars 1996.

    3 Voir général Rachid Benyellés, Dans les arcanes du pouvoir. Mémoires 1962-1999, Barzakh, Alger, 2017.

    4 Sur la relation Algérie-Russie, voir Mansouria Mokhefi, « Alger-Moscou : évolution et limites d’une relation privilégiée », Politique étrangère, n° 3, 2015.

    5 Comme le renforcement de la base aérienne de Moron de la Frontera en Andalousie.

    6 Le « Front du refus », ou « Front du refus et de la fermeté », face à une normalisation avec Israël, réunissant l’Algérie, la Libye, la Syrie, le Yémen du Sud et OLP, a été créé lors du Sommet de Tripoli du 1er au 5 décembre 1977. Il a été ainsi dénommé par opposition au « Front du silence » réunissant les pays du Golfe persique et le « Front de la capitulation » mené par l’Égypte et le Soudan avec l’appui du Maroc (voir Paul Balta, « Les aléas des relations avec le monde arabe », Le Monde diplomatique, novembre 1982).

    Omar Benderra, Algeria-Watch, 31 août 2021

    Hoggar, 05/09/2021

  • Maroc: Deux hospitalisations qui ont suscité la jalousie du Makhzen

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    Au fil des années, en dissociant la diplomatie de l’économie, l’Algérie s’est forgée une image respectée et une réputation de pays crédible et fiable malgré les injustices commises par l’UE contre le peuple sahraoui.
    A l’exception de la France, dont la politique a conduit à une instabilité durable dans la région du Maghreb, Alger entretient d’excellentes relations avec les pays européens, notamment l’Allemagne avec laquelle le courant est très fluide. C’est ce qui explique l’hospitalisation du président Abdelmadjid Tebboune au moment où le Makhzen se réjouissait de son infection au coronavirus et priait pour sa mort.
    Alors que les médecins allemands étaient occupés à soigner le président algérien, leur représentant permanent à l’ONU convoquait une réunion urgente du Conseil de Sécurité lorsque le cessez-le-feu entre le Front Polisario et le Maroc volait en éclats à El Guerguerat. Ces deux faits ont provoqué la colère de Rabat qui finit par annoncer un semblant de rupture avec Berlin.
    Près de 5 mois après, la fâcherie marocaine change d’endroit avec une autre hospitalisation comme motif. A la demande de l’Algérie, l’Espagne accueille le président sahraoui et Secrétaire Général du Front Polisario, Brahim Ghali, qui a failli être emporté par la covid 19 dans un hôpital algérien. Une autre preuve de l’excellence des relations qui lient les deux pays.
    Le fait est perçu comme un nouvel indice du succès de la diplomatie algérienne en Europe. La jalousie pousse le Maroc à tenter de faire pression sur l’Espagne avec l’arme du chantage à l’émigration. Des milliers de marocains sont lâchés sur la ville espagnole de Ceuta. Une déclaration de guerre qui ne dit pas son nom.
    Aujourd’hui, la décision de l’Algérie de rompre avec le Maroc a contraint ce dernier à renouer avec l’Allemagne et l’Espagne en vue de camoufler une situation d’isolement embarrassante. Le Maroc est en conflit avec ses voisins des quatre points cardinaux.

  • Une intégration maghrébine sans le Maroc, un impératif

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    Une intégration maghrébine sans le Maroc, désormais un impératif incontournable

    Les espoirs suscités en 1989 par la création de L’union du Grand Maghreb ont fini par voler totalement en éclats à la suite de la rupture, ce 24 août ,des relations diplomatiques entre l’Algérie et le Maroc. De reniements en palinodies, le Maroc est parvenu à faire de cette Union géostratégique importante bénie par tous les peuples de la région, une coquille vide.

    Depuis 1991, date à laquelle le Maroc, profitant de la grave crise politique en Algérie, a commencé à revenir sur ses engagements pour la mise en place, dans le cadre maghrébin, d’un référendum pour le Sahara Occidental, l’Union maghrébine commençait à battre de l’aile et à n’avoir qu’une existence symbolique.

    La décision intempestive du Maroc en 1994 d’imposer les visas aux ressortissants algériens a rendu cette Union quasiment caduque ,puisque depuis cette date le Conseil des chefs d’État des pays membres ne se s’est plus jamais réuni.

    Le Maroc qui a montré ses crocs en 1991 en croyant que l’Algérie va être emportée dans le tourbillon du terrorisme islamiste, vient de refaire trente ans plus tard, les mêmes gestes belliqueux, cette fois-ci en espionnant les responsables algériens à laide d’un logiciel israélien et en plaidant pour la nécessité de faire jouir pleinement les Kabyles d’un droit à l’autodétermination.

    Il faut dire que le Maroc n’a jamais cessé d’afficher depuis la création de l’union maghrébine son peu de cas qu’il fait de cette Union qu’il a voulu utiliser à son profit en réglant en sa faveur la question du Sahara occidental. Les pays du grand Maghreb doivent penser d’ores et déjà à se passer de ce voisin encombrant.

    La création des espaces économiques communs est un impératif incontournable et cela doit se faire même si le Maroc continue à jouer au trublion.

    L’heure est à l’intégration régionale et à la construction de communautés économiques fortes en Afrique pour répondre aux grands défis des regroupements et du développement régionale qu’impose la logique de l’époque.

    Les Etats du Grand Maghreb doivent aller rapidement, sans attendre le bon vouloir du makhzen marocain, vers la mise en place de tous les dispositifs permettant de créer une communauté économique viable dans la région. Les objectifs de création d’une monnaie unique, d’une banque centrale maghrébine, d’un parlement maghrébin… et d’autres outils au service de cette réalisation doivent être atteints à l’horizon 2030. C’est une nécessité absolue pour éviter de mettre toute la région dans l’œil du cyclone, d’autant plus que l’entité sioniste y a déjà mis le pied avec le concours de Rabat.

    Il faut dès maintenant ouvrir les frontières aux personnes, aux capitaux et aux marchandises entre les pays de cet ensemble atteint actuellement d’atrophie à cause des rétropédalages marocains. Les diplomaties des pays de l’Afrique du Nord pays doivent redoubler de dynamisme ces temps-ci pour assainir les différends et lever tous les obstacles qui se dressent sur le chemin de la coopération et de l’intégration régionale.

    La nouvelle union doit inclure non seulement les pays dits du Maghreb mais également les pays du Sahel à l’image du Mali’ le Niger, le Nigéria…

    L’Express, 29/08/2021

  • Décision de la CJUE : Le Maroc tremble

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    Le tribunal européen rendra son verdict le 29 septembre 

    LE TRIBUNAL DE L’UNION EUROPÉENNE SE PRONONCERA LE 29 SEPTEMBRE À 11h par deux arrêts sur la légalité des nouveaux accords UE-Maroc, étendus au Sahara occidental occupé, a annoncé la représentation du Front Polisario à Bruxelles.
    En décembre 2016, par un arrêt d’une importance majeure, la Cour de justice de l’Union a jugé que l’accord d’association UE-Maroc ne s’appliquait pas au Sahara occidental car le territoire sahraoui dispose d’un statut séparé et distinct de celui du Royaume du Maroc, rappelle le Front Polisario dans un communiqué. 
    En outre, le peuple sahraoui n’avait pas donné son consentement à l’application de cet accord à son territoire national. «Par une série de trois arrêts rendus en 2018 et 2019, les juridictions européennes ont ensuite généralisé cette solution à l’ensemble des accords UE-Maroc, excluant le Sahara occidental du champ d’application de l’accord de pêche et de l’accord d’aviation UE-Maroc. 
    C’était la fin de l’application de facto», rappelle encore la partie sahraouie Toutefois, «se détournant de la voie saine ouverte par la Cour, la Commission européenne, sous l’influence de la France, a négocié deux nouveaux accords avec le Royaume du Maroc un accord agricole et un accord de pêche incluant explicitement la zone sous occupation marocaine du Sahara occidental, en mettant en avant de prétendues consultations avec l’occupant marocain et les colons», dénonce-t-elle. 
    En réaction, «le Front Polisario a introduit deux recours en annulation contre les décisions du Conseil de l’UE d’approuver ces accords illégaux, conclus en violation du droit à l’autodétermination, alors que seul compte le consentement du peuple sahraoui », précise la représentation. 
    Les 2 et 3 mars 2021, le Tribunal de l’Union européenne avait consacré deux jours d’audience, avec des débattus nourris sur tous les aspects du dossier. Le 29 septembre prochain, à 11 h, le Tribunal de l’Union européenne prononcera donc deux arrêts, sur la légalité de l’accord agricole et sur celle de l’accord de pêche. 
    Depuis sa création, le Front Polisario a toujours fondé la lutte de libération nationale du peuple sahraoui sur le respect du droit international comme condition de la garantie de la paix dans le monde. Le peuple sahraoui attend les arrêts du Tribunal avec la plus grande sérénité», a déclaré Oubi Bouchraya, représentant du Front Polisario en Europe et auprès de l’Union européenne, cité dans le communiqué. Profitant du silence de l’ONU et de l’appui de certains pays (la France en particulier), le Maroc a exploité illégalement des richesses naturelles et marines relevant de ce territoire non autonome. 
    Le Sahara occidental est un territoire très riche en phosphates et en ressources halieutiques. 
    Sur le plan du respect des libertés, le Maroc a usé des pires méthodes pour réprimer les sahraouis des territoires occupés et les priver de leurs droits.
  • Sahara Occidental : Défait, le Maroc prétend que le dossier est clos

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    Les travaux du séminaire régional du Comité de Décolonisation des Nations Unies, connue sous le nom de Comité des 24 ont été conclus fin août. En manque d’arguments, le représentant permanent du Maroc à l’ONU, l’inénarrable Omar Hilale, a usé et abusé de tous les artifices pour défendre l’indéfendable dont les attaques contre l’Algérie et le prétendu « droit à l’autodétermination de la Kabylie »
    S’accrochant à la politique de fuite en avant, Omar Hilale a déclaré que le territoire du Sahara occidental aurait déjà été « complètement décolonisé, définitivement récupéré par le Maroc et réintégré conformément au droit international ». Une autre manière de répéter les paroles de Hassan II lorsqu’il prétendait que « le dossier est clos ». 
    La déclaration du diplomate marocain illustre à merveille le problème d’argumentation de Rabat qui peine à justifier sa volonté d’imposer « sa » solution alors que l’autodétermination des Sahraouis reste un droit garanti par l’ONU et le droit international.
  • Le Maroc et l'Espagne, amis dans la torture

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    DAVID BOLLERO
    Après environ 300 jours d’assignation à résidence, la militante sahraouie Sultana Khaya, est tombée malade du covid-19 et ses symptômes s’aggravent. Aux tortures, dont les violations par les forces de police marocaines, durant ces dix mois de captivité s’ajoutent désormais les effets du coronavirus dont la contagion, selon le témoignage de sa sœur (également infectée), s’est produite après une nouvelle attaque par  « les forces d’occupation marocaine ». Face à cette situation, le Front Polisario a demandé au gouvernement espagnol d’intervenir pour sauver la vie de Sultana.
    J’avoue que parfois écrire ces chroniques demande un effort supplémentaire car on a le sentiment de ne rien raconter de nouveau, de se répéter. Si autrefois c’était Aminatou Haidar, c’est maintenant au tour de Sultana, I Prix Human Rights Award La Ciudadana. Des activistes différents, mais des tortures identiques, les mêmes violations des Droits de l’Homme (DH) et la même passivité de la Communauté Internationale, avec à leur tête l’Espagne, puissance administrante du Sahara Occidental.
    Les intéressés, principalement les gouvernements d’Espagne et du Maroc, jouent à cela, pour épuiser ceux d’entre nous qui, depuis tant d’années, ont essayé de rendre visible l’une des plus grandes injustices afin de poursuivre leurs échanges commerciaux et géopolitiques. Ils n’y parviennent pas, car plus le temps passe, plus nous accumulons de preuves de la bassesse morale des deux gouvernements, de l’impunité du régime marocain.
    En juillet dernier, la rapporteuse spéciale de l’ONU chargée d’examiner la situation des défenseurs des droits de l’Homme, Mary Lawlor, avait accusé sans détour le royaume de Mohamed VI de violer systématiquement les droits de l’Homme. « Nous exhortons le gouvernement marocain à cesser d’attaquer les défenseurs des droits humains et les journalistes pour leur travail et à créer un environnement dans lequel ils peuvent effectuer ce travail sans crainte de représailles », a-t-elle déclaré dans son rapport.
    Lawlor, qui a cité le cas de Sultana en exemple, n’a trouvé aucune réponse du nouveau ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, qui a succédé à ses prédécesseurs et s’est déjà montré comme un autre mercenaire de vies humaines, prêt à regarder d’un autre côté à la recherche de bonnes relations avec notre voisin du sud. Autant d’inquiétudes posées par les femmes afghanes et, néanmoins, auprès des Sahraouis, sur la situation desquels elle a beaucoup plus de pouvoir de réaction, pas une seule mention. C’est son caractère moral, le même qui a fini par unir l’Espagne et le Maroc sur un chemin qu’ils parcourent avec des chaussons en cuir et des broderies exquises en vue, mais avec la tache de torture collée à la semelle.
    La situation au Sahara occidental est insoutenable. Hier encore, cela faisait 30 ans que le cessez-le-feu était entré en vigueur, mais depuis le 13 novembre dernier, la guerre est de retour dans la région. Le Maroc a rompu la trêve, réactivé la guerre et, malgré cela, le gouvernement espagnol n’a fait aucune déclaration à cet égard.
    Il n’est pas surprenant qu’hier, Sidi Mohamed Omar, membre du Secrétariat national et représentant du Front Polisario à l’ONU, ait publié un communiqué confirmant l’échec de la Mission des Nations Unies pour le référendum au Sahara occidental (MINURSO) en raison du boycott constant marocain et la connivence internationale. Les bombardemeents se succèdent face à un silence informationnel massif, malgré la proximité avec notre pays.
    Il serait naïf de ne pas admettre que le blocus médiatique mis en place par les bureaux hispano-marocains fonctionne, que cette stratégie d’éviter le Sahara occidental a fait que de nombreuses personnes vivent inconscientes de la façon dont notre pays participe activement par omission à la violation des droits humains des anciens compatriotes. Cependant, ce qu’il est tout à fait juste de souligner, c’est que leurs astuces pour nous plonger dans l’ennui, en essayant de nous fatiguer et ainsi nous imposer le silence, sont en train d’échouer. S’ils n’ont pas pu vaincre le peuple sahraoui depuis près de 46 ans, ils ne pourront pas nous vaincre. Nous leur devons cela.
    Publico, 07/09/2021
  • Maroc-Espagne: Un mariage et de nombreuses questions

    Maroc, Espagne, Sahara Occidental, Brahim Ghali, Rachad Andaloussi Ouriaghli, #Maroc,

    Le mariage « diplomatique » fiancé à Rabat avec Bono en invité
    L’ancien ministre a assisté ce samedi à une cérémonie en l’honneur d’un homme d’affaires d’origine marocaine vivant à Valence et qui s’est présenté comme une accusation dans l’affaire Ghali en avril.

    Une délégation d’hommes politiques, d’avocats et d’hommes d’affaires espagnols s’est rendue ce samedi à Tanger pour assister à une cérémonie au cours de laquelle a été célébré le mariage de Rachad Andaloussi Ouriaghli, un homme d’affaires d’origine marocaine vivant à Valence qui a tenté en avril dernier de se présenter comme une accusation populaire dans l’affaire que la Cour nationale maintenait ouverte contre le leader du Front Polisario, Brahim Ghali.

    Des sources présentes à la cérémonie n’hésitent pas à qualifier l’événement de « mariage diplomatique » et soulignent que parmi les invités figuraient l’ancien ministre socialiste de la Défense et ancien président du Congrès José Bono, ainsi que l’attaché culturel de l’ambassade d’Espagne à Rabat, Borja Morate.

    La rencontre a eu lieu quatre mois seulement après la crise avec le Maroc, un choc qui a déclenché l’entrée de Ghali sur le territoire espagnol pour se faire soigner du covid.

    Rachad Andaloussi Ouriaghli a lui-même tenté de comparaître en avril en tant qu’inculpation devant la Cour nationale afin que le leader sahraoui puisse faire l’objet d’une enquête pour faux documents. Cette demande s’est produite parce que Ghali a utilisé une fausse identité pour être admis dans un hôpital de Logroño le 18 avril, mais elle a été rejetée par le magistrat.

    En tout cas, l’homme d’affaires marocain a réussi à apparaître comme une accusation dans l’affaire qui est maintenue ouverte par le président du tribunal d’instruction numéro 7 de Saragosse, Rafael Lasala, qui a déjà inculpé Camilo Villarino, l’ancien directeur de cabinet d’Arancha González Laya, à l’entrée de Ghali en Espagne.

    Avec Bono et Morate, les sources consultées soulignent que le président de la Commission des finances du Congrès, le populaire Eloy Suárez Lamata ; le diplomate Fernando Villalonga, devenu consul d’Espagne à Rabat et démissionnaire avant d’entrer en fonction ; l’ex-déléguée du Gouvernement de la Communauté Valencienne Paula Sánchez de León, et les ex-députés du PP Juan Vicente Pérez et José María Chiquillo.

    Ces mêmes sources précisent également que la cérémonie s’est déroulée en présence de hauts responsables du gouvernement marocain et de membres éminents de la société civile de ce pays, ainsi que des représentants diplomatiques de Libye, Tunisie, Mauritanie, des Emirats Arabes Unis, de la République Dominicaine, du Mexique et les États-Unis.

    Parmi eux, ils signalent la présence de Mariela Sagel, qui a été ministre du gouvernement du Panama entre 1998 et 1999 et actuelle ambassadrice en Turquie, et des membres du cabinet de divers ministères marocains.

    Blogs-El Confidencial, 07/09/2021

  • Algérie/ Diplomatie : le grand toilettage

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    Longtemps presque en hibernation, la diplomatie algérienne connaît une certaine métamorphose. Depuis quelque temps déjà elle a entamé sa mue.
    Une mue qui va en s’accélérant dans le but de permettre à l’Algérie de jouer un plus grand rôle sur le plan international. Et cela est d’ores est déjà palpable puisque la diplomatie algérienne est déjà présente en force sur de nombreux dossiers régionaux notamment. L’on peut, à ce titre, citer la crise en Libye et la question malienne. Ou encore tout récemment le conflit sur le barrage de la renaissance entre le Soudan , l’Égypte ou et l’Éthiopie. Et cette présence promet de s’étendre à l’avenir et de se renforcer davantage. 
    En effet, dans la lancée de ce redéploiement tous azimuts tous azimuts le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, vient d’opérer, dans le sillage de l’adoption du Plan d’action du gouvernement en Conseil des ministres, de nouveaux changements à l’effet de donner encore plus dedynamisme à la diplomatie nationale. 
    Il a ainsi décidé de créer sept postes d’envoyés spéciaux pour booster la diplomatie algérienne. Cela aussi parallèlement à l’annonce d’un vaste mouvement dans l corps diplomatique qui concerne plus de 70 postes diplomatiques et consulaires. Cela augure d’un redéploiement inédit de l’Algérie sur la scène internationale.
    Cette décision à pour objectif de conférer à l’appareil diplomatique algérien la flexibilité pour faire face aux multiples enjeux de l’heure. Les sept envoyés spéciaux nommés, qu travailleront sous l’autorité directe du ministre des Affaires étrangères, vont conduire l’action internationale de l’Algérie sur sept axes d’efforts essentiels reflétant les intérêts du pays et ses priorités. 
    Des diplomates chevronnés et qui on une carrière diplomatique très riche ont été choisis pour occuper ces sept postes diplomatiques de hauts rang. Le choix du chef de’ l’État pour les postes d’émissaires spéciaux s’est ainsi porté sur Amar Belani, chargé de la question sahraouie et des pays du Maghreb arabe, Ahmed Benyamina, en sa qualité de responsable des questions relatives à la sécurité internationale, Boudjemaa Dilmi, chargé des questions africaine, notamment les questions géostratégiques de la région du Sahel, le Sahara ainsi que la présidence du Comité de suivi de l’accord de paix et de réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger. 
    Il s’agit aussi de Taous Haddadi Djellouli, chargée du dossier de la communauté nationale établie à l’étranger, d’Abdelkrim Harchaoui, chargé de la diplomatie économique, de Noureddine Aouam, chargé du dossier des États arabes et de Leila Zerrougui, chargée des grands partenariats internationaux.
    Comme on constate, ce sont là des diplomates aux compétences avérés qui vont certainement contribuer, puisque c’est le principal objectif de leur nomination, à donner à la diplomatie algérienne un nouveau souffle. 
    Selon le communiqué de la présidence de la République, rendu public hier, cette création de ces sept émissaires spéciaux à pour objectif de redonner à la diplomatie algérienne une force de proposition et d’influence et consolider sa présence tant à l’échelle régionale qu’internationale.
    Par : KAMAL HAMED
    Le Midi Libre, 06/09/2021
  • Le Maroc continue le pillage du phosphate sahraoui

    Sahara Occidental, Maroc, phosphates, #Maroc, #SaharaOccidental, 


    Malgré son interdiction, le Maroc continue le pillage du phosphate sahraoui
    L’Association pour la surveillance des ressources et la protection de l’environnement du Sahara Occidental AREN a fait état de l’interception de 3 navires de différentes nationalités qui s’apprêtaient à transporter 175.959 tonnes de phosphate sahraoui, dans le cadre du pillage systématique des richesses sahraouies par le Maroc.
    L’Association pour la surveillance des richesses naturelles et la protection de l’environnement du Sahara Occidental a intercepté, vendredi, deux navires en face du port de Laâyoune occupée qui s’apprêtaient à entrer et récupérer une cargaison de phosphate livrée par l’occupation marocaine, a-ton révélé dans un communiqué publié dans sa page facebook.
    Il s’agit en fait, du navire battant pavillon libérien ILIA immatriculé IMO 9490650 et du navire battant pavillon suisse GENAVA, immatriculé IMO 9731248, ajoutant que le navire battant pavillon panaméen IVS HAYAKITA, immatriculé 9760158 les avait rejoint tard dans la soirée.
    Nassima A.
    Algérie62, 06/09/2021