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  • L’Algérie rompt avec le Maroc : Il était temps !

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    L’ALGÉRIE ROMPT SES RELATIONS DIPLOMATIQUES AVEC LE MAROC : Il était temps !

    Face à un voisin qui démontre chaque jour que Dieu fait son hostilité innée lorsqu’encore il fait mine d’ignorer royalement son entreprise belliqueuse à son égard, l’Algérie, dont la patience aura été de trop, rompt ses relations diplomatiques avec le Maroc. Cette décision souveraine à bien des égards a été annoncée hier, par le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, lors d’une conférence de presse organisée au CIC d’Alger.

    « Dans le prolongement de l’annonce par le Haut Conseil de Sécurité de sa décision concernant les relations algéro-marocaines, je voudrais, au nom de Monsieur le président de la République, chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale, et au nom du gouvernement algérien, faire la déclaration suivante », a d’emblée indiqué Lamamra, avant d’exposer les méfaits dont s’est rendu coupable le Maroc, assumés au plus haut niveau de responsabilité du Royaume, sachant qu’il n’a pas fait écho à l’appel officiel de l’Algérie quant à clarifier officiellement sa position sur les dernières provocations en date de son représentation diplomatique à l’ONU. Mais ce n’était là qu’une agression d’une longue série rappelée de fil en aiguille par le chef de la diplomatie nationale.

    Ainsi, Lamamra relève qu’il est établi « historiquement et objectivement » que le Royaume du Maroc n’ « a jamais cessé de mener des actions hostiles, inamicales et malveillantes à l’encontre de notre pays et ce, depuis l’indépendance de l’Algérie ». Cette animosité, aux caractères systématique, méthodique, prémédité et documenté, avait débuté avec l’agression marocaine de 1963 contre l’Algérie. Cette guerre engagée par les forces royales avec des armements et des équipements lourds et meurtriers a coûté la vie à 850 martyrs algériens, qui ont défendu vaillamment l’intégrité territoriale de leur patrie.

    Malgré le prix fort payé par notre pays et « les blessures béantes laissées par cette confrontation armée », rappelle Lamamra, l’Algérie s’est engagé à bâtir des relations d’Etat à Etat avec son voisin. Ainsi, il rappelle le Traité de fraternité, de bon voisinage et de coopération et une Convention de délimitation des frontières conclus à Ifrane et à Rabat. Des textes qui ont consacré le principe de l’intangibilité des frontières héritées aux indépendances.

    En 1976, lorsque l’Algérie et d’autres pays ont reconnu la souveraineté à la République arabe sahraouie démocratique, le Maroc revient à la charge et rompt alors brutalement ses relations diplomatiques avec l’Algérie. En 1988, rappelle Lamamra, les deux pays ont décidé à nouveau de « normaliser leurs relations » et projeter sur une « perspective historique » focalisée sur le destin commun entre les peuples algérien et marocain et sur « une coopération féconde à impulser entre les deux pays ». Le communiqué commun rendu à l’issue de ces efforts sert de « fondement et d’ancrage à la reprise des relations diplomatiques entre les deux pays, est rédigé dans une telle perspective ambitieuse et responsable ». Bref, selon Lamamra, il y avait volonté commune de promouvoir entre les deux peuples des relations « permanentes de paix, de bon voisinage et de coopération, et réaffirmation de la pleine validité des traités, conventions et accords conclus entre les deux pays ». Un effort qui allait même booster la construction du Grand Maghreb Arabe en vue de resserrer les rangs des pays arabes, le tout autour de la question palestinienne, son droit à un Etat tout comme la libération de tous les pays arabes. Également, le soutien à une « solution juste et définitive au conflit du Sahara occidental à travers un référendum d’autodétermination, régulier et libre se déroulant dans la sincérité la plus totale et sans aucune contrainte ».

    La propagande médiatique et le concours du MAK et Rachad

    Passant en revue ces éléments qui fondent preuve à l’appui la politique hostile du Maroc à l’égard de notre pays, Lamamra a rappelé que l’Algérie « s’interdit par principe de s’ingérer dans les affaires intérieures du Royaume du Maroc et des attitudes de sa part, historiquement bien établies, en ont fait l’ample démonstration, singulièrement dans le contexte de graves crises politico-militaires qui ont ébranlé la stabilité et la sécurité du Royaume. » Allusion faite au double coup d’Etat opéré au Maroc dans les années 70. Mais, malgré cela, la machine sécuritaire et de propagande du Maroc, notamment le Makhzen, mène une « guerre médiatique de bas niveau et de grande envergure contre l’Algérie, son peuple et ses dirigeants, n’hésitant pas à forger des scénarios fantaisistes, à inventer des rumeurs et à propager des propos diffamatoires », dénonce le chef de la diplomatie nationale, mettant l’accent sur le plus grave méfait en date opéré par l’ambassadeur Omar Hillale à l’ONU : « Un plénipotentiaire du Royaume s’est illustré par une dérive particulièrement dangereuse et irresponsable en invoquant un prétendu « droit à l’autodétermination du vaillant peuple kabyle », admoneste-t-il ce qui est aujourd’hui un soutien à deux organisations terroristes, le MAK et Rachad, mises à contribution dans les derniers incendies criminels et meurtriers en Algérie. « La provocation a atteint son paroxysme », charge Lamamra, estimant que l’Algérie a fait preuve de retenue lorsqu’elle a demandé officiellement une clarification de la part du Maroc à ce sujet. Mais, « le silence est assourdissant de la partie marocaine », et lequel persiste depuis le 16 juillet dernier. Ce qui, aux yeux de l’Algérie voire une suite logique des choses, « marque d’une caution politique de la plus haute autorité marocaine. »

    Partant de ces faits et méfaits, l’Algérie relève l’évidence selon laquelle le Royaume du Maroc « a renié, en totalité ou en partie », de manière « grave et répétée », les quatre engagements fondamentaux sur lesquels est basé le principe de normalisation des relations entre les deux voisins.

    Base-arrière des actions hostiles contre l’Algérie

    Revenant sur la dernière visite du Mae israélien à Rabat, lequel n’a pas manqué de provoquer l’Algérie à cause de son rapprochement avec l’Iran qui met l’entité sioniste dans tous ses états, Lamamra pointe du doigt le Royaume comme étant une base-arrière qui abrite les ennemis dirigés contre le pays. Autrement, « les accusations insensées et les menaces à peine voilées proférées par le ministre israélien des Affaires étrangères en visite officielle au Maroc et en présence de son homologue marocain qui a manifestement été l’instigateur de tels propos injustifiables. »

    Pour mémoire, depuis 1948 aucun membre d’un gouvernement israélien n’a été entendu émettre des jugements et proférer des messages contre un pays arabe à partir du territoire d’un autre pays arabe », relève Lamamra. Ce qui est révélateur « d’une hostilité extrême et d’une fuite en avant sans discernement ni limites. »

    En effet, souligne le chef de la diplomatie nationale, le fait que le Maroc fasse entrer une puissance militaire dans la région et d’inciter son MAE à tenir des propos provocateurs à l’égard de l’Algérie constituent « un acte grave et irresponsable sur le plan sécuritaire, notamment suivant le Traité conjoint du 16 mai 1988. Pas que, Lamamra rappelle l’action hostile concernant « la collaboration active et documentée du Royaume du Maroc avec deux organisations terroristes dites MAK et RACHAD » dont il rappelle le crime des derniers incendies en Algérie et l’assassinat odieux du jeune Djamel Bensmail. Il y a également l’affaire non moins grave du scandale Pegasus dont le Maroc est impliqué jusqu’au cou dans l’espionnage de centaines d’Algériens entre citoyens et responsables de l’Etat.

    Dans cette longue liste, l’imposition du visa aux ressortissants algériens depuis 1994 suite de l’attentat de Marrakech commis par un réseau de terroristes marocains et étrangers alors que le Maroc a accusé gravement, à tort et injustement l’Algérie qui avait alors procédé à la fermeture de ses frontières. Non sans rappeler « la violation injustifiable de l’enceinte du Consulat général algérien à Casablanca, avec la profanation du drapeau national un certain 1er novembre 2013 », qui est tout aussi une grave dérive diplomatique.

    La question sahraouie

    À propos de la question du Sahara occidental, il n’y pas lieu de revenir sur la violation flagrante du droit international à travers la rupture par le Maroc du cessez-le-feu, novembre 2020, en agressant militairement les Sahraouis. Un acte par lequel le roi Mohammed VI a renié l’engagement solennel de son prédécesseur Hassan II comme consignés dans les documents officiels de l’OUA et de l’ONU.

    À propos de la construction de l’UMA, il s’avère encore que c’est le Maroc qui « a ratifié le plus petit nombre d’accords avec exclusion des accords structurants », rappelle Lamamra à celui qui prétend que c’est l’Algérie qui bloque le processus. « Le Royaume du Maroc a sapé, systématiquement et durablement, la base consensuelle sur laquelle les deux pays ont tracé le cap et les contours harmonieux d’une relation bâtie sur la bonne foi, la confiance mutuelle, le bon voisinage et la coopération », charge Lamamra ciblant la « très lourde responsabilité » des dirigeants du Royaume dans la succession de crises.

    En tout état de cause, « l’Algérie refuse de subir des comportements et des actes condamnables et qu’elle condamne énergiquement. L’Algérie refuse les faits accomplis unilatéraux aux conséquences funestes pour les peuples maghrébins », tranche le chef de la diplomatie nationale. Encore plus, l’Algérie « refuse de continuer à entretenir une fausse normalité ayant pour effet de maintenir l’ensemble maghrébin dans une situation de grave précarité, en porte-à-faux par rapport au droit international. »

    Farid Guellil

    Le Courrier d’Algérie, 25/08/2021

  • Le nouvel équilibre entre l’Espagne et le Maroc, menacé

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    Le désaccord diplomatique entre Alger et Rabat menace le nouvel équilibre entre l’Espagne et le Maroc

    L’Algérie rompt ses relations diplomatiques avec le Maroc, peu après que Mohamed VI ait tendu la main à Pedro Sánchez.

    « L’Algérie a décidé de rompre ses relations diplomatiques avec le Maroc à partir d’aujourd’hui », a annoncé le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, lors d’une conférence de presse mardi. Et à Madrid, les poutres du Palais de Santa Cruz, siège du ministère des affaires étrangères, ont tremblé.

    « L’histoire a montré que le Royaume du Maroc n’a jamais cessé de mener des actions hostiles à l’Algérie », a déclaré Lamamra, qui a lu à la presse une déclaration au nom du président, Abdelmadjid Tebboune.

    Des sources officielles du ministère de José Manuel Albares ont déclaré à ce journal qu’elles n’étaient pas surprises par cette situation, qui n’a en principe aucune raison d’affecter l’Espagne, mais qui n’a rien à voir avec ce qui se passe entre les deux principaux voisins, partenaires et amis – bien que rivaux – d’Afrique du Nord.

    Alger avait rappelé son ambassadeur pour des consultations en juillet après que l’ambassadeur marocain à l’ONU ait soutenu l’autodétermination du peuple amazigh de Kabylie en Algérie. Il n’a pas non plus été satisfait lorsque le ministre israélien des affaires étrangères, Yair Lapid, a remis en question le rôle de l’Algérie dans la région depuis le Maroc.

    Le gouvernement algérien reproche également au Maroc son soutien présumé à des organisations considérées comme terroristes, ainsi que l’espionnage via le logiciel Pegasus, dont il aurait été victime.

    La rupture n’a pas été une surprise. Cinq jours plus tôt, le 18 août, l’Algérie a décidé de « revoir » ses relations avec le Maroc en raison d’ »actes hostiles », accusant le pays voisin d’être impliqué dans les incendies de la région de Kabylie, où plus de 90 Algériens, dont 33 soldats, ont perdu la vie, ainsi que dans l’assassinat de l’artiste Djamel Bensmail, qui a été lynché et brûlé le 11 août dans la région de Tizi Ouzou.

    La décision a été prise lors d’une réunion extraordinaire du Haut Conseil de sécurité algérien, présidée par M. Tebboune, afin d’évaluer la situation dans le pays suite aux incendies de forêt massifs. A l’époque, il était question « d’actes hostiles incessants perpétrés par le Maroc et son allié, l’entité sioniste, contre l’Algérie ».

    Le ministre Lamamra avait déjà brossé un tableau de ces « actes hostiles » dans une déclaration à la presse le 15 août. Après que son homologue israélien ait exprimé son inquiétude quant au rôle « joué par l’Algérie dans la région, son rapprochement avec l’Iran et la campagne qu’elle a menée contre l’admission d’Israël en tant que membre observateur » de l’Union africaine (UA), M. Lamamra avait déjà exprimé son inquiétude quant au rôle « joué par l’Algérie dans la région, son rapprochement avec l’Iran et la campagne qu’elle a menée contre l’admission d’Israël en tant que membre observateur » de l’Union africaine (UA).

    La liste des reproches de l’Algérie est longue. Du soutien au MAK (Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie) et au mouvement politique islamo-conservateur Rachad, qui prône un changement de régime pacifique dans le pays, à l’absence de référendum au Sahara occidental et à la stagnation de l’Union du Maghreb arabe (UMA).

    Ignorer Mohamed VI

    Le discours réconciliateur du roi Mohammed VI à l’occasion de la fête du Trône le 31 juillet n’a guère servi.

    Dans son discours, le monarque alaouite a appelé à privilégier « la logique du bon sens et les intérêts suprêmes » du Maroc et de l’Algérie afin de surmonter cette regrettable « situation dans laquelle les énergies de nos deux pays sont gaspillées ».

    Dans sa stratégie visant à plaire aux puissances mondiales, auxquelles il offre la stabilité en tant que porte de l’Afrique, Mohammed VI a avoué que « la situation actuelle de ces relations ne nous satisfait pas et ne profite pas à nos deux peuples, et qu’elle est inacceptable pour de nombreux pays ».

    Evoquant la sécurité et la stabilité de l’environnement africain et euro-méditerranéen, il a assuré que « tout ce qui arrive au Maroc doit avoir des répercussions sur l’Algérie, car les deux constituent un seul et même corps ».

    Comme avec l’Espagne, le souverain a tendu la main au dialogue et au rétablissement des relations bilatérales « sans conditions, afin de construire des relations bilatérales basées sur la confiance, le dialogue et le bon voisinage ».

    Il a même proposé d’envoyer deux avions amphibies pour aider l’Algérie à lutter contre les incendies.

    Cependant, les invitations du monarque alaouite sont restées jusqu’à présent sans réponse. Bien qu’il considère que les causes qui ont conduit à la fermeture des frontières entre les deux pays « ont été dépassées et n’ont plus de justification acceptable ». Cela n’est guère crédible car la question de la souveraineté du Sahara occidental reste la principale pomme de discorde.

    Contrairement à Pedro Sánchez, auquel il s’est également adressé directement la semaine dernière, le président Tebboune n’a pas accepté la main tendue du monarque alaouite.

    Par coïncidence, la crise entre le Maroc et l’Espagne au sujet de l’accueil humanitaire du secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali, implique également l’Algérie. Le Sahraoui a quitté l’Espagne dans un avion affrété par la présidence algérienne le 1er juin et a été admis dans un hôpital à Alger, où le lendemain il a reçu la visite du président Tebboune et de la direction militaire algérienne.

    Rivalité des armes

    La tentative de maintenir la stabilité au Maghreb, avec la Libye en état de guerre depuis la mort de Mouammar Kadhafi, la Tunisie avec son parlement dissous par le président Kais Saied et la Mauritanie avec son ancien président, Mohamed Ould Abdel Aziz, emprisonné et accusé de corruption, est maintenant menacée par le pays le plus grand et le plus stable du continent, avec le Maroc.

    L’insécurité dans cette région, proche du Sahel, a conduit les deux puissances du Nord à renforcer leurs forces armées ces dernières années. L’éternelle « guerre froide » entre les deux pays s’est aggravée avec le réarmement du Maroc. Alors que Rabat s’est consacré à l’achat d’armes, Alger a modernisé son armée.

    Dans cette relation historique de rivalité et de confrontation après l’indépendance en 1962, l’Algérie compte la Russie comme alliée et le Maroc compte les États-Unis comme alliés.

    En fait, l’Algérie a récemment acheté des chasseurs Su-57 et des sous-marins de pointe à la Russie, tandis que le Maroc a signé un accord de défense avec Washington pour la prochaine décennie.

    L’Espagne, entre deux fronts

    Un conflit entre l’Algérie et le Maroc mettrait en jeu la stabilité politique et économique de l’Afrique du Nord, mais aussi celle de l’Europe du Sud, en raison de leurs liens historiques et de leur proximité géographique.

    L’Espagne, qui vient de reprendre ses relations avec le Maroc après quatre mois de crise diplomatique, est directement concernée. Madrid a conclu de nombreux accords avec Rabat et Alger sur la migration et la sécurité, mais aussi sur des questions économiques, notamment la dépendance à l’égard des ressources naturelles.

    La position de l’Espagne, qui soutient les résolutions des Nations Unies (ONU) pour une solution au conflit du Sahara occidental, qui est la raison éternelle des mauvaises relations entre l’Algérie et le Maroc, est maintenant compromise.

    Le ministère des affaires étrangères déclare qu’il restera attentif – bien que préoccupé – à l’évolution de l’escalade entre le Maroc et l’Algérie.

    Mohammed VI a jeté son dévolu sur le Sahara occidental, a montré qu’il s’agissait de son point faible dans la chaussure de l’Espagne, et notre pays a déjà proposé des « pourparlers sans tabou ». Mais l’Algérie aurait du mal à accepter des mesures explicites sur cette question, et Madrid sait qu’elle devra faire preuve de prudence. Ce n’est que dans le cas où les deux parties demanderaient une médiation que le gouvernement espagnol envisagerait de s’immiscer dans cette confrontation.

    L’Espagne entretient des relations commerciales et d’investissement avec ces deux pays. Le Maroc est la première destination des investissements espagnols sur le continent africain. En 2019, l’Espagne était son principal partenaire commercial et son deuxième investisseur après la France. Quant à l’Algérie, elle est l’un des principaux pays de la politique commerciale espagnole et figure sur la liste des pays prioritaires de la « Stratégie Horizon Afrique », récemment approuvée par le ministère de l’industrie, du commerce et du tourisme.

    L’Espagne importe du gaz principalement d’Algérie. En 2019, les importations de carburant en provenance de ce pays ont représenté 92 % du total des importations espagnoles, selon les données de l’Institut espagnol du commerce extérieur (ICEX). Les investissements les plus importants de l’Espagne en Algérie se concentrent sur les secteurs de l’énergie, de la construction et de l’eau.

    En tout cas, le Maroc n’a pas tardé à réagir et, dans un bref communiqué du ministère des affaires étrangères, a regretté et rejeté « catégoriquement » la réaction « injustifiée mais attendue » de l’Algérie et « les prétextes fallacieux, voire absurdes, qui la sous-tendent ».

    Le Maroc a pris note de cette « décision unilatérale des autorités algériennes de rompre les relations diplomatiques avec le Maroc à compter de ce jour ». Et sans prêter attention à la classe politique algérienne, le ministère des Affaires étrangères à Rabat a annoncé que « le Maroc restera un partenaire crédible et loyal du peuple algérien et continuera à agir avec sagesse et responsabilité pour le développement de relations intra-maghrébines saines et fructueuses ».

    El Espanol, 25/08/2021


  • Maroc-Algérie: Fini la fausse normalité (Edito du Moudjahid)

    Maroc-Algérie: Fini la fausse normalité (Edito du Moudjahid)

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    «L’Algérie refuse de continuer à entretenir une fausse normalité ayant pour effet de maintenir l’ensemble maghrébin dans une situation de grave précarité, en porte-à-faux par rapport au droit international.»

    Trop d’attaques, d’invectives et de manquements flagrants aux règles de bon voisinage, de fuites en avant, de complots contre l’Algérie, son peuple et ses dirigeants ne peuvent avoir qu’une réplique cinglante : la rupture des relations diplomatiques. Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, l’a annoncé, hier à Alger.

    Cette décision est mûrement réfléchie. Le chef de la diplomatie algérienne l’a abondamment explicitée et en a exposé les raisons.

    Le Royaume du Maroc a fait de son territoire une franchise diplomatique et une tête de pont pour planifier, organiser et soutenir une série d’actions hostiles et caractérisées contre l’Algérie. «Depuis 1948, aucun responsable israélien n’a fait de déclaration hostile à un pays arabe à partir d’un autre pays arabe», s’est indigné Ramtane Lamamra, faisant référence aux propos hostiles d’un responsable de l’entité sioniste envers l’Algérie, lors d’une récente visite à Rabat. Aussi, la réaction de notre État est logique.

    La dernière réunion du Haut Conseil de Sécurité, présidée par le président de la République, a souligné que les actes hostiles incessants perpétrés par le Maroc contre l’Algérie ont nécessité la révision des relations entre les deux pays et l’intensification des contrôles sécuritaires aux frontières Ouest.

    Rabat fomente des crises en œuvrant à leur aggravation. Orchestre des campagnes de presse haineuses contre le peuple algérien et ses dirigeants. Colonise le Sahara occidental, bloque son droit à l’autodétermination, au mépris du droit international.

    Manœuvre pour introduire l’entité sioniste au sein de l’UA. L’Algérie refuse les faits accomplis unilatéraux aux conséquences funestes pour les peuples maghrébins.

    Ce n’est pas de cette manière que l’on marque l’histoire, mais en faisant preuve de clairvoyance et de sens de responsabilité. Ce qui n’a jamais été le cas pour le makhzen qui ne cesse d’avouer son animosité. Cette attitude condamne les peuples de la région à la mésentente et à la confrontation.

    Face à cet entêtement, l’Algérie est déterminée à jouer pleinement un rôle pivot dans son espace régional, conformément à sa doctrine immuable de non-ingérence dans les affaires des États. Le Président Tebboune s’est pleinement investi dans l’exportation de la paix, de la stabilité et de la sécurité dans le continent africain, à commencer par l’espace sahélo-saharien.

    El Moudjahid, 25/08/2021

  • Maroc-Algérie : Game over (Edito de Horizons)

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    Bellicisme et duplicité

    Sans trop y croire, c’était déjà dans l’air et c’est maintenant acté. L’Algérie a officiellement rompu ses relations diplomatiques avec son voisin de l’Ouest. L’Algérie avait, mercredi dernier, annoncé, par la voix de son Président, à l’issue d’une réunion du Haut-Conseil de sécurité, que les relations avec le Maroc allait être révisées. Usant d’une politique toute de duplicité à l’égard de son voisin des années durant, Rabat a réussi finalement à user la patience d’Alger.

    En effet, pendant que le roi tenait un discours conciliant envers l’Algérie, son gouvernement, dans un partage des tâches bien étudié, ne manquait aucune occasion de nuire à sa réputation et à ses intérêts et dénigrer ses dirigeants qu’ils décrivaient dans les termes les plus offensants. Tant que le Maroc se tenait à bonne distance des lignes rouges, l’Algérie gardait son sang-froid et répondait avec mesures aux attaques du Makhzen, haussant à peine le ton quand celui-ci s’armait d’un surcroît d’audace.

    On peut ainsi citer l’exemple de l’atteinte à l’emblème national décroché du consulat d’Algérie à Casablanca par un manifestant marocain. On peut également rappeler que l’ambassadeur du Maroc à Alger avait traité publiquement l’Algérie, sans honte ni retenue, d’ennemi de son pays. Il n’a en fait qu’avouer ce que le Makhzen avait placé au cœur de sa stratégie politique : traiter l’Algérie comme un ennemi, faire passer l’Algérie pour l’ennemi du Maroc aux yeux du peuple marocain, donner une image internationale déplorable de l’Algérie en engageant ses médias, ses lobbies et ses services interlopes, en la désignant comme une source de terrorisme, comme une menace militaire pour ses voisins et pour le bloc occidental, comme une économie faillie au bord de l’effondrement, comme une société pervertie, corrompue, raciste… car le Maroc n’a épargné aucun outrage à son voisin.

    Ce n’est pas une exagération, il suffit de surfer sur le net et de constater l’incroyable nombre de titres marocains qui font de l’Algérie leurs choux gras en des termes exécrables ou les commentaires alimentés par les mouches électroniques du Makhzen sur les réseaux sociaux.

    Toute cette stratégie était déployée dans le but de contraindre l’Algérie à abdiquer sur la question du Sahara occidental. Vains espoirs, car l’État algérien s’est bâti sur le combat contre le colonialisme et il est inconcevable qu’il puisse renier ses principes pour une illusoire paix avec un Makhzen qui n’a d’ailleurs jamais caché ses prétentions expansionnistes.

    Le rêve d’un Grand Maroc, au dépend de l’Algérie, de la Mauritanie et même du Sénégal, est aussi vivace que celui du Grand Israël, sur lequel il s’est calqué. Mais, dans la guerre qu’il a déclaré à l’Algérie, le Makhzen était décidé à exploiter à fond ce jeu morbide dont les misérables gains étaient rangés dans la case de ses «succès diplomatiques».

    Rabat a poussé trop loin ses pions, cette fois-ci, en ouvrant la porte du Maghreb à Israël, en espionnant l’Algérie au profit de tierces puissances, en permettant aux sionistes de faire d’inquiétantes déclarations à partir du territoire marocain, mais, surtout, en jouant la carte du soutien à deux mouvements algériens classés terroristes et accusés d’être derrière les incendies meurtriers qui ont ravagé récemment le pays.

    Game over, vient de décider Alger, qui avertit ainsi Rabat que toute action hostile future aura désormais son prix.

    Horizons, 25/08/2021

  • Algérie-Maroc : Les raisons de la rupture

    Algérie, Maroc, Sahara Occidental, #Algérie, #Maroc, #SaharaOccidental,

    Déclaration du Ministre des Affaires Étrangères et de la Communauté Nationale à l’Étranger

    Dans le prolongement de l’annonce par le Haut Conseil de Sécurité de sa décision concernant les relations algéro-marocaines, je voudrais, au nom de Monsieur le Président de la République, chef suprême des Forces armées, Ministre de la Défense nationale, et au nom du Gouvernement algérien, faire la déclaration suivante :

    1- Il est historiquement et objectivement établi que le Royaume du Maroc n’a jamais cessé de mener des actions hostiles, inamicales et malveillantes à l’encontre de notre pays et ce, depuis l’indépendance de l’Algérie. Cette animosité, dont le caractère systématique, méthodique et prémédité est documenté, avait débuté avec la guerre d’agression ouverte de 1963, guerre fratricide déclenchée par les forces armées royales marocaines contre l’Algérie qui venait de reconquérir son indépendance nationale. Cette guerre dans laquelle le Royaume du Maroc avait engagé des armements et des équipements lourds particulièrement meurtriers a coûté à l’Algérie 850 valeureux martyrs qui ont donné leurs vies pour la préservation de l’intégrité territoriale de la patrie dont ils avaient contribué à la libération.

    2-  Malgré les blessures béantes laissées par cette confrontation armée, l’Algérie a patiemment bâti des relations d’Etat à Etat avec son voisin marocain. Un Traité de fraternité, de bon voisinage et de coopération et une Convention de délimitation des frontières entre les deux pays sont venus, à Ifrane en 1969 et à Rabat en 1972, consacrer le principe de l’intangibilité des frontières héritées aux indépendances. 

    3- En 1976, le Maroc a rompu brutalement les relations diplomatiques avec l’Algérie qui venait, avec quelques autres pays, de reconnaitre souverainement la République Arabe Sahraouie Démocratique. Douze ans après, les deux pays ont décidé en 1988 de normaliser leurs relations et de les inscrire dans une perspective historique centrée sur la “communauté de destin des peuples algérien et marocain” et sur une coopération féconde à impulser entre les deux pays. Cette normalisation est intervenue après les efforts méritoires déployés par des Chefs d’Etat de bonne volonté dont le Serviteur des deux lieux saints, le Roi Fahd Ibn Abdelaziz, dont l’engagement personnel dans une médiation active avait permis de créer un climat politique favorable à une évolution positive de la situation.

    Le communiqué commun du 16 mai 1988 qui sert de fondement et d’ancrage à la reprise des relations diplomatiques entre les deux pays, est rédigé dans une telle perspective ambitieuse et responsable. Il comporte 4 paramètres essentiels qui constituent autant d’engagements inter-reliés que le Royaume du Maroc a acceptés, faute de quoi la normalisation des relations entre les deux pays n’aurait pas été possible :

    • Une volonté de promouvoir entre les deux peuples algérien et marocain des relations permanentes de paix, de bon voisinage et de coopération ; et réaffirmation de la pleine validité des traités, conventions et accords conclus entre les deux pays ;
    • Une contribution efficace à l’accélération de l’édification du Grand Maghreb arabe ; 
    • Une contribution au resserrement des rangs arabes autour de la cause sacrée du peuple palestinien, en vue de la satisfaction de ses droits nationaux, y compris son droit à la création d’un Etat dans sa patrie, et de la libération de tous les territoires arabes occupés, y compris la ville sainte d’El-Qods ;
    • Le soutien à une « solution juste et définitive au conflit du Sahara occidental à travers un référendum d’autodétermination, régulier et libre se déroulant dans la sincérité la plus totale et sans aucune contrainte ».  

    4- L’Algérie s’interdit par principe de s’ingérer dans les affaires intérieures du Royaume du Maroc et des attitudes de sa part, historiquement bien établies, en ont fait l’ample démonstration, singulièrement dans le contexte de graves crises politico-militaires qui ont ébranlé la stabilité et la sécurité du Royaume. Pour leur part, les appareils sécuritaires et de propagande du Royaume du Maroc mènent une guerre médiatique de bas niveau et de grande envergure contre l’Algérie, son peuple et ses dirigeants, n’hésitant pas à forger des scénarios fantaisistes, à inventer des rumeurs et à propager des propos diffamatoires. Plus grave encore, un plénipotentiaire du Royaume s’est illustré par une dérive particulièrement dangereuse et irresponsable en invoquant un prétendu « droit à l’autodétermination du vaillant peuple kabyle ». Face à une provocation qui atteint son paroxysme, l’Algérie a fait preuve de retenue en demandant publiquement une clarification de la part d’une autorité marocaine compétente. Le silence assourdissant de la partie marocaine à ce propos qui persiste depuis le 16 juillet dernier traduit clairement la marque d’une caution politique de la plus haute autorité marocaine.    

    5- Aujourd’hui, il est évident que le Royaume du Maroc a renié, en totalité ou en partie, de manière grave et répétée, les quatre engagements fondamentaux qui constituent la base essentielle et le socle normatif sur lesquels s’appuie la normalisation des relations entre les deux pays. Le Royaume du Maroc a fait de son territoire national une franchise diplomatique et une  tête de pont  pour planifier, organiser et soutenir une série d’actions hostiles et caractérisées contre l’Algérie. Les dernières en date concernent les accusations insensées et les menaces à peine voilées proférées par le Ministre israélien des Affaires étrangères en visite officielle au Maroc et en présence de son homologue marocain qui a manifestement été l’instigateur de tels propos injustifiables. Il faut bien se rendre compte que jamais depuis 1948 un membre d’un gouvernement israélien n’a jamais été entendu émettre des jugements et proférer des messages contre un pays arabe à partir du territoire d’un autre pays arabe. Cette performance inégalable de l’Etat marocain, contraire à la cohérence de l’Histoire, est révélatrice d’une hostilité extrême et d’une fuite en avant sans discernement ni limites. Sur le plan de la sécurité régionale, le fait pour les autorités marocaines d’introduire une puissance militaire étrangère dans le champ maghrébin et d’inciter son représentant à tenir des propos fallacieux et malveillants à l’encontre d’un pays voisin constituent un acte grave et irresponsable qui viole les dispositions de l’article 5 du Traité de fraternité, de bon voisinage et de coopération ainsi que les engagements souscrits au titre du communiqué conjoint du  16 mai 1988.

    6- Ces actions hostiles concernent également la collaboration active et documentée du Royaume du Maroc avec deux organisations terroristes dites MAK et RACHAD dont les derniers crimes odieux sont liés à leur implication préméditée dans les incendies qui ont ravagé plusieurs wilayate du pays et dans le supplice et l’assassinat abjects de notre compatriote Djamel Bensmail. Pour sa part, l’affaire, non moins grave, du scandale Pegasus a révélé au grand jour l’espionnage massif et systématique auquel ont été soumis des responsables et des citoyens algériens ciblés par les services de renseignement marocains. En fait, la liste est longue et elle va de l’imposition unilatérale, injuste et injustifiée du régime des visas aux ressortissants algériens en 1994 (y compris aux ressortissants étrangers d’origine algérienne) à la suite de l’attentat de Marrakech commis par un réseau de terroristes marocains et étrangers à la violation injustifiable de l’enceinte du Consulat général algérien à Casablanca, avec la profanation du drapeau national un certain 1er novembre 2013; cette grave atteinte aux symboles et valeurs du peuple algérien n’a pas donné lieu à des excuses ou explication, et son auteur, un activiste issu d’un mouvement dit de la jeunesse royaliste, a écopé d’une peine outrageusement laxiste de deux mois de prison avec sursis pour un acte perpétré contre une institution de souveraineté internationalement protégée, complaisamment qualifié d’“atteinte à propriété privée” (sic).

    7- S’agissant de l’engagement relatif à l’organisation d’un referendum d’autodétermination au Sahara occidental, le Royaume du Maroc l’a renié, alors qu’il a été solennellement pris par le Roi Hassan II et consigné dans les documents officiels de l’OUA et des Nations Unies, et les dirigeants actuels du Royaume nourrissent désormais l’illusion de pouvoir imposer leur diktat à la communauté internationale concernant une prétendue prééminence et exclusivité de leur thèse de l’autonomie. Après avoir fait échouer, systématiquement et en faisant usage d’une singulière mauvaise foi, tous les efforts internationaux menés sous l’égide des Nations Unies, le Royaume du Maroc a ainsi détruit toute confiance en sa parole et en sa signature alors qu’il fait semblant de soutenir les Nations Unies dont la responsabilité est pleinement et irréversiblement engagée dans la recherche d’une solution mutuellement acceptable pour les deux parties, le Royaume du Maroc et le Front Polisario, qui garantit le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.

    8- Pour ce qui est de l’engament relatif à l’accélération de la construction maghrébine, et après la création de l’Union du Maghreb Arabe en tant qu’organisation régionale mise sur pied dans le prolongement de la normalisation des relations algéro-marocaines, le Royaume du Maroc se présente comme le pays membre de l’Union qui a ratifié le plus petit nombre d’accords avec exclusion des accords structurants. Plus révélateur encore, le Maroc a décidé unilatéralement, le 20 décembre 1995, le gel des activités des institutions de l’UMA vouant cette dernière à une mort lente.

    9- De toute évidence, le Royaume du Maroc a sapé, systématiquement et durablement, la base consensuelle sur laquelle les deux pays ont tracé le cap et les contours harmonieux d’une relation bâtie sur la bonne foi, la confiance mutuelle, le bon voisinage et la coopération. Ce faisant, ses dirigeants portent une très lourde responsabilité dans la succession de crises, dont la gravité ne fait que s’accentuer, et qui vouent sans rémission la relation algéro-marocaine à suivre péniblement un chemin étroit côtoyant l’abîme. L’attitude marocaine condamne les peuples de la région à la mésentente et à la confrontation. Cette attitude hypothèque dangereusement le présent et l’avenir de nos peuples. La mise en cause publique et solennelle de ladite attitude par l’Algérie met en évidence la nécessité urgente de la prévalence de la raison en lieu et place du pari sur le pire qui semble animer la posture du Royaume du Maroc envers l’Algérie. 

    En tout état de cause, l’Algérie refuse de subir des comportements et des actes condamnables et qu’elle condamne énergiquement. L’Algérie refuse les faits accomplis unilatéraux aux conséquences funestes pour les peuples maghrébins. L’Algérie refuse de continuer à entretenir une fausse normalité ayant pour effet de maintenir l’ensemble maghrébin dans une situation de grave précarité, en porte-à-faux par rapport au droit international. 

    C’est pourquoi et sur la base de tous ces facteurs et de toutes ces données, l’Algérie a décidé de rompre les relations diplomatiques avec le Royaume du Maroc avec effet immédiat.      

    Je vous remercie de votre attention.

    Rédaction/MAE

    Source : Algérie62, 24/08/2021

  • L’Algérie rompt ses relations diplomatiques avec le Maroc

    L’Algérie rompt ses relations diplomatiques avec le Maroc

    Algérie, Maroc, Sahara Occidental, MAK, Kabylie, Espionnage, #Algérie, #Maroc,

    Alger, 24 août (EFE) – Le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a annoncé aujourd’hui la décision de son pays de rompre ses relations diplomatiques avec le Maroc, son voisin et rival pour l’influence en Afrique du Nord.

    Lors d’une conférence de presse, le ministre des Affaires étrangères a expliqué que la décision a été prise par le Président de la République, Abdelmedjid Tebboune, après avoir entendu les recommandations du Haut Conseil de Sécurité, et en réponse à ce qu’il a appelé les actes hostiles du Maroc, notamment son soutien à ce que son ambassadeur à l’ONU a appelé le droit à l’autodétermination des « braves gens de Kabylie », une région à majorité berbère du nord de l’Algérie.

    À cet argument, il a ajouté la décision du Maroc d’établir des relations diplomatiques avec l’État d’Israël en échange de la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur les territoires qu’il occupe depuis 1975 au Sahara occidental et les récentes déclarations du ministre israélien des affaires étrangères, Yair Lapid, lors de sa visite officielle historique au Maroc le 11 août.

    Dans sa déclaration, M. Lamamra a également fait allusion au soutien de Rabat à deux organisations d’opposition bien connues, classées comme terroristes par les autorités algériennes, ainsi qu’à l’implication présumée des services secrets marocains dans le programme d’espionnage Pegasus, un virus de technologie israélienne qui a été introduit dans les téléphones de journalistes, de militants et de décideurs du monde entier.

    Et il a dénoncé les infractions passées, telles que « la profanation du drapeau national au consulat de Casablanca en 2013 » et la paralysie du processus de dialogue engagé il y a 30 ans pour résoudre le conflit du Sahara occidental par un référendum d’autodétermination parrainé par l’ONU, une situation dont il rend responsable « le Maroc et ses politiques expansionnistes au Maghreb ».

    « L’Algérie rejette la logique du fait accompli. Pour toutes ces raisons, l’Algérie a décidé de rompre ses relations diplomatiques avec le Maroc à partir d’aujourd’hui », a-t-il ajouté. EFE

    Swissinfo, 24/08/2021

  • ONU: L’Officier qui montrait son sexe aux espions marocains

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    Dans son livre « Fragments du Sahara Occidental », l’italien Francesco Bastagli, ancien représentant personnel du SG de l’ONU pour le Sahara occidental et chef de la MINURSO, la mission onusienne qui opère encore dans l’ancienne colonie espagnole, parle de l’espionnage systématique pratiqué par les autorités marocaines pour contrôler tous les mouvements des responsables onusiens.

    Selon lui, les marocains le Parador, un hôtel datant de l’époque colonial espagnol, « était encombré de rideaux et de miroirs dont la taille faisait planer un doute quant à leur véritable raison d’être Quand j’appelais chez moi, de la ligne qui était supposée être une ligne d’interconnexion propre aux Nations Unies, j’entendais des cliquetis et des bruits métalliques avant la connexion. Une fois, après une attente exagérément longue, une voix a interrompu l’appel pour s’excuser de manière confuse dans un français hésitant . «Attendez un instant, s’il vous plaît ».

    « Dans un hôtel voisin, écrit Bastagli, dans un quartier similaire, le Commandant de la Force des Nations Unies était lui aussi entouré de sa propre image reflétée dans des miroirs. Il avait pris l’habitude, chaque soir après sa douche, de se placer en face des miroirs-écrans du salon et d’ouvrir grand son peignoir. Une sorte de passe-temps viril pour soldat, je suppose ». En d’autres mots, la séquence de strip-tease était adressée à celui ou ceux qui se trouvaient derrière les miroirs.

    Bastagli révèle que « le personnel de la MINURSO est constamment sous surveillance. Lors de notre première rencontre, l’agent de liaison marocain a décrit le trajet exact que j’avais emprunté la veille au soir en me promenant dans le centre-ville d’El Aaiun. La raison invoquée était d’attirer mon attention sur le très haut niveau sécurité de la ville ; la véritable raison était de me faire savoir que Big Brother m’avait à l’œil ».

    L’ancien diplomate onusien signale que « le petit appartement mis à la disposition du chef de la mission à l’hôtel d’époque coloniale Parador était encombré de rideaux et de miroirs dont la taille faisait planer un doute quant à leur véritable raison d’être. Quand j’appelais chez moi, de la ligne qui était supposée être une ligne d’interconnexion propre aux Nations Unies, j’entendais des cliquetis et des bruits métalliques avant la connexion. Une fois, après une attente exagérément longue, une voix a interrompu l’appel pour s’excuser de manière confuse dans un français hésitant . «Attendez un instant, s’il vous plaît» ».

    « Dans un hôtel voisin, dans un quartier similaire, le Commandant de la Force des Nations Unies était lui aussi entouré de sa propre image reflétée dans des miroirs. Il avait pris l’habitude, chaque soir après sa douche, de se placer en face des miroirs-écrans du salon et d’ouvrir grand son peignoir. Une sorte de passe-temps viril pour soldat, je suppose ».
    « J’ai réalisé avec surprise à quel point le fait d’avoir conscience d’être espionné ne m’avait perturbé que les premiers jours. Très vite, j’ai trouvé cela presque amusant, puis cela m’a laissé de marbre ».

    « Au bureau, cependant, cette surveillance empêche sérieusement de laisser libre cours à l’échange d’idées. Le Maroc a accès en temps réel à tout ce qui est dit et écrit à la MINURSO. Certains membres du personnel sont des informateurs; les locaux et les équipements de bureau sont sur écoute. Sans scrupules. En octobre 2005, alors que je rédigeais un rapport pour le Conseil de Sécurité, Rabat a appelé pour demander impérativement que je change le texte afin de prendre en compte la position du Maroc. Le représentant du Ministère des Affaires n’a pas jugé nécessaire de m’expliquer par quels moyens il était capable de me citer par téléphone les mots que je venais juste de taper sur l’ordinateur du bureau ».

  • Le Maroc maintient la tension avec l’Allemagne

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    DANS UN DISCOURS ADRESSÉ À SES SUJETS : Mohammed VI s’en prend, une nouvelle fois, à l’Allemagne et justifie l’alliance avec Israël

    par Tarek Hafid

    Dans un discours prononcé vendredi soir, le roi du Maroc a accusé, sans les nommer, certains pays européens de «porter atteinte à la respectabilité des institutions nationales». Mohammed VI faisait essentiellement référence à l’Allemagne, pays considéré par le Makhzen comme ayant une position «hostile» envers le Maroc.

    Tarek Hafid – Alger (Le Soir) – C’est un monarque coupé de la réalité qui s’est adressé, vendredi 20 août, à ses sujets à l’occasion de 68e anniversaire de la Révolution. Dans un discours aux contours obscurs, Mohammed VI a surtout démontré qu’il a la rancune tenace.

    En effet, il a vivement critiqué certains «pays européens» qui comptaient parmi les «partenaires» du Maroc. «Quelques pays, notamment des pays européens comptant, paradoxalement, parmi les partenaires traditionnels du Maroc, craignent pour leurs intérêts économiques, leurs marchés et leurs sphères d’influence dans la région maghrébine. Certains de leurs dirigeants ne saisissent pas encore que le problème ne réside pas dans les régimes des pays du grand Maghreb, mais bien dans les leurs, toujours teintés d’un passéisme désespérément rétif aux évolutions du temps (…) Ainsi, ils nous voudraient façonnés à leur image et, pour porter atteinte à la respectabilité de nos institutions nationales, pour saper leur autorité, ils les accusent de bafouer les droits et les libertés et déploient, à cet effet, des arguments fallacieux contre elles», a-t-il lancé.

    Le roi n’a pas désigné ces pays, mais une grave crise oppose depuis plusieurs mois un pays européen en particulier : l’Allemagne. Il faut dire que les relations entre les deux États se sont dégradées depuis plusieurs mois.

    Berlin avait ouvertement dénoncé la reconnaissance par Donald Trump de la «marocanité» du Sahara Occidental et avait demandé, quelques jours plus tard, la convocation d’une session du Conseil de sécurité de l’ONU.

    Responsabilités US

    Au terme de cette réunion, l’ambassadeur d’Allemagne aux Nations-Unies, Christoph Heusgen, avait rappelé la responsabilité des États-Unis, au sein du Conseil de sécurité, dans la gestion du dossier du Sahara Occidental. «Être porte-plume vient avec de la responsabilité. Cela s’accompagne d’un engagement fort pour résoudre un problème, il faut être juste, il faut être impartial, il faut avoir à l’esprit l’intérêt légitime de toutes les parties et il faut agir dans le cadre du droit international.»

    De son côté, Rabat a dénoncé «l’activisme antagonique» de l’Allemagne suite à cette reconnaissance de Donald Trump, première phase d’un deal qui a conduit le Maroc à reconnaître officiellement Israël. Le 6 mai, le palais décide de rappeler son ambassadeur à Berlin. «La République fédérale d’Allemagne a multiplié les actes hostiles et les actions attentatoires à l’égard des intérêts supérieurs du royaume», avait précisé le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué de presse.

    Le département de Nacer Bourita avait également dénoncé «l’acharnement continu de l’Allemagne à combattre le rôle régional du Maroc, notamment sur le dossier libyen». Lors de la crise migratoire provoquée par les autorités marocaines dans l’enclave de Ceuta, afin de faire pression sur l’Espagne qui avait accueilli le Président sahraoui Ibrahim Ghali, l’Allemagne avait fait partie des États européens qui avaient dénoncé cette opération.

    Dans un entretien au journal El Pais, le ministre d’État allemand chargé de l’Europe, Michael Roth, avait déclaré : «C’est cynique. L’UE ne doit pas permettre qu’elle soit soumise à un chantage.» «L’UE aide des pays comme le Maroc à donner une perspective à leurs jeunes, à créer des emplois. Mais j’ai l’impression que les jeunes sans perspectives deviennent une monnaie d’échange politique pour les dirigeants», avait-il ajouté.

    Autant de faits qui viennent expliquer la rancune de Mohammed VI. Ce n’est pas tout, dans son discours de vendredi, le roi a également fait référence au «déploiement d’impressionnants dispositifs d’influence». «Bien plus, plutôt que d’appuyer les efforts du Maroc dans le cadre d’un équilibre souhaité entre les pays de la région, des rapports ont franchi toutes les limites de l’acceptable, allant jusqu’à recommander que soit freinée la dynamique de développement de notre pays, au motif captieux qu’elle crée une dissymétrie entre les États maghrébins.»

    Là encore, c’est l’Allemagne qui est pointée du doigt, non pas les autorités officielles mais plutôt des universitaires indépendants. Il cible essentiellement le travail effectué par l’Institut allemand d’études internationales et de sécurité (SWP).

    Ce think tank avait exhorté l’Union européenne à «relativiser les ambitions hégémoniques du Maroc tout en favorisant la coopération avec le reste des pays du Maghreb».

    Justifier l’injustifiable

    Bien sûr, ce discours était également l’occasion de s’en prendre aux «ennemis de l’intégrité territoriale». Mais il est également allé jusqu’à justifier l’alliance tissée avec son partenaire stratégique : Israël. Un alliance qui répond, selon lui, à la préservation «de ses intérêts supérieurs». «D’aucuns prétendent que le Maroc est ainsi assailli parce qu’il aurait changé son orientation politique et stratégique, ainsi que son modus operandi dans le traitement de certaines questions diplomatiques. Il n’en est rien. Le Maroc a effectivement changé mais pas dans le sens souhaité par ses détracteurs. Il a changé parce qu’il n’accepte pas que ses intérêts supérieurs soient malmenés.»
    T. H.

    Le Soir d’Algérie, 22/08/2021

  • Sahara Occidental : L’Argentine s’aligne sur la légalité internationale

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    L’Argentine s’aligne sur la légalité internationale et soutient les efforts des Nations unies pour parvenir à une solution pacifique, a déclaré Mariano Simón Padrós, ambassadeur de la République d’Argentine en Algérie.
    « Concernant le conflit au Sahara occidental, nous sommes alignés sur la légalité internationale et soutenons les efforts des Nations unies pour parvenir à une solution pacifique. Dans ce sens, nous appelons au dialogue afin de permettre l’envoi d’un envoyé spécial du Secrétaire général de l’ONU », a-t-il précisé dans une interview accordée au journal algérien Reporters.
    Au sujet de la Palestine, M. Padrós a indiqué « l’Argentine reconnaît l’Etat palestinien et son autorité. Concernant la situation à Jérusalem-Est, nous réaffirmons son statut spécial, conformément aux résolutions des Nations unies. Nous appelons à leur application, dans le respect des droits légitimes du peuple palestinien de constituer un Etat indépendant, démocratique et viable, ainsi que le droit de l’Etat d’Israël de vivre en paix aux côtés de ses voisins, à l’intérieur de frontières sûres et internationalement reconnues ».
  • Les incessantes contre-vérités du roi marocain

    Maroc, Algérie, Mohammed VI, Sahara Occidental, Espagne, Allemagne,

    Par Mohamed K.
    Que veut le Roi du Maroc ? Dans un dernier discours, Mohamed VI multiplie d’une manière hypocrite les insinuations, les accusations, les contradictions et les mensonges contre tous ceux qui lui assènent les vérités diplomatiques, politiques et économiques.
    Depuis quelques semaines, comme sortant de sa léthargie, il semble maintenant vouloir donner l’impression de gouverner, de diriger et surtout d’imposer ses options à son régime, acculé par tant de scandales, de belligérances et d’échecs notoires. 
    Ainsi, le monarque complètement piégé par son influent entourage pro-sioniste, a accusé, sans les nommer, certains pays européens de «porter atteinte à la respectabilité des institutions nationales». Mohammed VI faisait essentiellement référence à deux pays l’Espagne et l’Allemagne, notamment ce dernier considéré par le Makhzen comme ayant une position «hostile» envers le Maroc.
    Dans un discours prononcé vendredi soir, adressé à ses sujets à l’occasion de 68e anniversaire de la Révolution, Mohammed VI est resté toutefois énigmatique, pour ne pas dire évasif, en se contentant de critiquer ces «pays européens» qui comptaient parmi les «partenaires» du Maroc.
    Il souligna que «quelques pays, notamment des pays européens comptant, paradoxalement, parmi les partenaires traditionnels du Maroc, craignent pour leurs intérêts économiques, leurs marchés et leurs sphères d’influence dans la région maghrébine.
    Certains de leurs dirigeants ne saisissent pas encore que le problème ne réside pas dans les régimes des pays du grand Maghreb, mais bien dans les leurs, toujours teintés d’un passéisme désespérément rétif aux évolutions du temps (…) Ainsi, ils nous voudraient façonnés à leur image et, pour porter atteinte à la respectabilité de nos institutions nationales, pour saper leur autorité, ils les accusent de bafouer les droits et les libertés et déploient, à cet effet, des arguments fallacieux contre elles».
    Sans désigner ces pays, les observateurs savent que le Makhzen est en pleine crise avec au moins deux pays européens, l’Espagne et l’Allemagne. Les rapports avec ces pays membres de l’Union européenne se sont dégradés depuis quelques mois, depuis que Berlin a clairement dénoncé la décision de l’ex président américain Donald Trump de reconnaitre “la marocanité” du Sahara Occidental. 
    Berlin a même demandé la convocation d’une session du Conseil de sécurité de l’ONU, en rappelant surtout la responsabilité US dans la gestion du dossier sahraoui: «Être porte-plume vient avec de la responsabilité. Cela s’accompagne d’un engagement fort pour résoudre un problème, il faut être juste, il faut être impartial, il faut avoir à l’esprit l’intérêt légitime de toutes les parties et il faut agir dans le cadre du droit international.»
    C’est cette position de respect de droit international qui poussa Rabat à rappeler son ambassadeur de Berlin en mai dernier. Le département de Nacer Bourita est allé plus loin en dénonçant «l’acharnement continu de l’Allemagne à combattre le rôle régional du Maroc, notamment sur le dossier libyen».
    S’agissant de l’Espagne, c’est encore la crise migratoire provoquée par les autorités marocaines dans l’enclave de Ceuta, afin de faire pression sur l’Espagne qui avait accueilli le Président sahraoui Ibrahim Ghali, qui a été dénoncé par l’UE. Le chantage du Makhzen, en abusant des milliers de mineurs, a provoqué un choc dans toute l’Europe.
    Dans un entretien au journal El Pais, le ministre d’État allemand chargé de l’Europe, Michael Roth, avait déclaré : «L’UE aide des pays comme le Maroc à donner une perspective à leurs jeunes, à créer des emplois. Mais j’ai l’impression que les jeunes sans perspectives deviennent une monnaie d’échange politique pour les dirigeants».
    Pire que cela, l’affaire du scandale d’espionnage à grande échelle, dite du Pegasus, en référence au logiciel israélien, a complètement terni l’image de ce régime et dévoilé au grand jour ses pratiques et ses accointances avec des entités politiques sionistes. 
    Un électrochoc médiatique qui poussa plusieurs personnalités politiques, des hommes d’affaires, des journalistes et des activistes et militants des droits de l’Homme à déposer des plaintes et à dénoncer ce système d’atteinte à la vie privée, et surtout ces pratiques d’espionnage et d’écoute de citoyens étrangers.
    Sur ce point, le monarque ne dit rien, n’en fait aucune allusion, se contentant de marmonner des phrases incompréhensibles, comme ce «déploiement d’impressionnants dispositifs d’influence». Il usa de formules hypocrites pour détourner toute la vraie réalité des agissements de son régime en déclarant candidement: «Bien plus, plutôt que d’appuyer les efforts du Maroc dans le cadre d’un équilibre souhaité entre les pays de la région, des rapports ont franchi toutes les limites de l’acceptable, allant jusqu’à recommander que soit freinée la dynamique de développement de notre pays, au motif captieux qu’elle crée une dissymétrie entre les États maghrébins.»
    Evitant cette fois de répondre directement aux derniers communiqués des autorités algériennes qui s’apprêtent à réviser ses relations et à faire prochainement des annonces dans ce sens, le monarque a pour la première fois voulu donner des justifications sur son alliance avec Israël, devenu un partenaire stratégique de premier plan.
    «D’aucuns prétendent que le Maroc est ainsi assailli parce qu’il aurait changé son orientation politique et stratégique, ainsi que son modus operandi dans le traitement de certaines questions diplomatiques.
    Il n’en est rien. Le Maroc a effectivement changé mais pas dans le sens souhaité par ses détracteurs. Il a changé parce qu’il n’accepte pas que ses intérêts supérieurs soient malmenés.» Des intérêts supérieurs qui permettent à un Etat sioniste belliqueux de critiquer à partir de son sol un voisin et de le menacer même.
    En attendant d’autres discours hypocrites, M6 demeure cloitré dans ses mirages, embourbé par les pratiques de son entourage, marmonnant des allocutions écrites par des mains invisibles, laissant ainsi le soin à son agressif Bourita, devenu agent spécial invétéré de faire le sale boulot de concessionnaire diplomatique de l’entité sioniste en Afrique, mais surtout en Afrique du nord et dans le Sahel.