Étiquette : Sahara Occidental

  • Algérie : Sévère mise en garde à l'adresse du Maroc

    Algérie, Maroc, #Algérie, #Maroc, Sahara Occidental, #SaharaOccidental,

    SÉVÈRE MISE EN GARDE DU MAE À L’ADRESSE DU MAROC ET SON NOUVEL ALLIÉ ISRAËL : « L’Algérie saura faire échec à tous les complots »
    Dans son dernier discours, à l’occasion de la fête du trône, M6 voulait se donner l’air du bon samaritain qui ne veut que du bien à son prochain. Il affirmait, avec un air pathétique, que le Maroc tendait une main fraternelle vers son voisin de l’Est l’Algérie et que les deux pays doivent ouvrir une nouvelle page de relations fraternelles.
    Cet appel ne se traduit pas malheureusement par des faits concrets et le Maroc multiplie, depuis son alliance satanique avec Israël, les déclarations et les manœuvres qui traduisent son bellicisme à l’égard de l’Algérie. 
    Le ministère des Affaires étrangères a rendu public un communiqué dans lequel il dénonce une sourde volonté d’entraîner Israël dans une aventure hasardeuse, dirigée contre l’Algérie. Rabat, qui avait accueilli, il y’a quelques jours, le ministre des Affaires étrangères de l’entité sioniste, Yair Lapid, n’a pas tenté de le recadrer quand il n’a pas manqué d’évoquer les relations bilatérales de l’Algérie avec l’Iran ou de son rôle régional ou au niveau de l’Union africaine. 
    Dans les us et mœurs diplomatiques, la teneur d’une conférence de presse, est cadrée pour ne pas mettre dans la gêne une tierce partie. Or, lors de sa dernière conférence de presse, Yair Lapid s’est lâché contre l’Algérie au grand bonheur du palais royal et de son Makhzen. C’était loin, très loin du faux discours de bon voisinage et de fraternité débité par le roi M6. Le ministère des Affaires étrangères a dénoncé les déclarations fallacieuses et malveillantes, faites à partir du Maroc, concernant l’Algérie et son rôle régional ainsi que ses relations avec un pays-tiers, relayées par la presse internationale. 
    Le communiqué estime qu’il s’agit « d’une sortie intempestive, dont le véritable instigateur n’est autre que Nasser Bourita en sa qualité de ministre des Affaires étrangères du Royaume du Maroc».Elle est loin la main tendue que le Maroc voulait présenter, à la communauté internationale, comme un signe de bonne volonté dans ses rapports avec son voisin de l’Est. 
    «Cet aventurisme dangereux, qui parie sur le pire, constitue un démenti formel à la prétendue main tendue que la propagande marocaine continue de répandre abusivement et vainement », estime le ministre des Affaires étrangères.
    Il faut noter, dans ce cadre, que l’activisme du Maroc est manifeste et tend à attenter à la paix et la stabilité de son voisin, l’Algérie. 
    La sortie de son ambassadeur permanent à l’ONU sur une prétendue occupation de la Kabylie, la sympathie non feinte qu’il affiche à l’égard de l’organisation terroriste, le MAK, l’affaire du logiciel espion Pegasus ou encore le narcotrafic qu’il alimente et qu’il organise en direction de son voisin de l’Est sont autant d’indices qui laissent supposer que sa machine de guerre est bel et bien mise en branle contre notre pays. 
    Le communiqué du ministère des Affaires étrangères conclut en affirmant que: « l’exercice public, dont les peuples maghrébins ont tous été témoins, traduit une fuite en avant suicidaire tant il est vrai que le chef de la diplomatie marocaine tente sournoisement d’ajouter à sa tentative désespérée de dénaturer la question de décolonisation qu’est le conflit au Sahara occidental, un nouvel acteur représenté par une puissance militaire moyen-orientale, qui continue de refuser la paix juste et durable avec le peuple palestinien que porte l’Initiative arabe de paix à laquelle l’Algérie est authentiquement attachée ». 
    C’est une véritable mise en garde adressée aussi bien à Rabat qu’à Tel Aviv. Elle affirme, aussi bien dans la forme que dans le fond, la volonté de l’Algérie de ne pas se laisser entraîner dans une aventure aux conséquences désastreuses pour tous les peuples de la région tout comme elle traduit sa détermination à se défendre et à mettre en échec les plans de tous ceux qui attenteraient à sa stabilité et sa souveraineté. 
    Le Maroc est averti et son nouvel allié également: l’Algérie ne se laissera pas faire…
    Slimane B.
  • De Boumediene à Tebboune, l’Algérie paie pour ses prises de position !

    Algérie, Maroc, Sahara Occidental, #Algérie, #Maroc, #SaharaOccidental, 

    Il n’est pas de jour sans que de nouvelles tentatives de déstabiliser l’Algérie ne soient mises à exécution, de manière directe ou sournoise.
    Les auteurs ? Tous ceux qui voient les richesses de l’Algérie échapper à leur rapine, autant de l’intérieur que de l’extérieur. Les menaces aussi, sont distillées de la même manière, directement comme vient de le faire à partir du Maroc le ministre des affaires étrangères de l’entité sioniste ou, de temps en temps, notre voisin félon, ou de manière indirecte, en faisant étalage de force et de propos belliqueux.
    Il faut dire aussi que les positions courageuses et sans équivoque de l’Algérie concernant le Sahara Occidental et la Palestine, des positions qui n’ont pas changé d’un iota depuis des décennies, les mêmes d’ailleurs qu’elle avait alors qu’elle luttait pour sa propre indépendance.
    L’Algérie demeure aussi presque le seul pays arabe à être contre la normalisation avec l’entité sioniste et l’affiche dans toutes ses déclarations. Notre pays a toujours soutenu et soutient toujours tous les mouvements de libération à travers le monde et n’a jamais abdiqué devant aucun pays, quel qu’il soit.
    Le Sahara Occidental est aussi la pierre d’achoppement entre l’Algérie et le Maroc et ce dernier utilise tous les moyens pour amener l’Algérie à se défaire de sa position mais sans y parvenir. Tout cela fait que les pays non épris de liberté, qui veulent maintenir leur colonisation d’autres pays, en veulent à l’Algérie pour ses positions immuables.
    Outre les menaces, nos ennemis de toujours veulent aussi la déstabilisation de l’Algérie en utilisant tous les moyens qui pourraient leur faire atteindre leurs sinistres projets, sans y parvenir car ayant devant eux un peuple qui s’est nourri de l’amour de sa patrie et qui s’est retrouvé confronté à diverses tentatives, ce qui l’a vacciné contre ces traitres.
    Il n’y a pas longtemps, nous avons eu affaire à une pénurie d’huile créée de toutes pièces, chacun y allant de sa diatribe, tout le monde accusant tout le monde avec, en toile de fond, le désarroi de millions de citoyens qui, heureusement, ont compris qu’il s’agissait là d’une tentative de déstabilisation de leur pays : la preuve ? Dès que ces félons comprirent qu’ils avaient échoué, l’huile est réapparue comme par enchantement, tout à fait de la même manière qu’elle avait disparu.
    Les réseaux sociaux furent ensuite mis en œuvre pour dénigrer une campagne de vaccination qui faisait son petit bonhomme de chemin, au grand dam de ceux qui ont tout fait pour la faire échouer en publiant des informations erronées affirmant que le vaccin n’était pas efficace et pouvait même avoir des effets secondaires désastreux.
    Il a fallu aux autorités compétentes déployer des trésors sensibilisation, d’explications scientifiques, de comparaisons pour amener les algériens à se faire vacciner et, même si le taux de 60% n’est pas encore atteint, nous n’en sommes pas loin, surtout que les citoyens ont compris qu’il était de leur intérêt de se faire vacciner et que le vaccin ramené par l’Algérie était efficace.
    Ne s’avouant pas vaincus malgré les multiples revers infligés par ceux qu’ils croyaient faciles à manipuler pour leur faire détruire leur pays, les ennemis de l’Algérie et les traitres sont passés à une vitesse supérieure : d’intenses et nombreux feux de forêts ont éclaté simultanément un peu partout à travers le territoire national mais avec un nombre effarant dans la wilaya de Tizi-Ouzou, une wilaya connue pour son patrimoine forestier très dense mais aussi et surtout, pour le fait qu’un grand nombre de ses habitants demeurent dans des villages et des hameaux situés au milieu des forêts, puisqu’ayant comme principales activités l’agriculture dans tous ses segments.
    Les feux qui s’y sont déclarés ont très rapidement encerclés de nombreux hameaux qui sont là depuis l’indépendance, certains, bien avant, mais qui n’ont jamais été atteint par les flammes, les moyens étant suffisant pour les circonscrire car se déclarant à intervalles éloignés. Des enquêtes scientifiques devraient permettre de mettre toute la lumière sur ce qui s’est réellement passé.
    Il y a aussi le choix de la région, une région qui vient d’être citée comme voulant une « indépendance » et qui a fait l’objet d’une condescendance ignoble de la part du représentant du Maroc à l’ONU pour la « libérer ».
    La réponse cinglante de la population locale a dû le faire enrager et mourir de honte car le camouflet qu’il a reçu aurait mis à mal des personnes normalement constituées, pas des sujets de leur majesté qui n’ont ni âme ni cœur.
    Les commanditaires de cette catastrophe voulaient soit punir les habitants de ne pas avoir suivi leurs désidératas, soit les faire se soulever de n’importe quelle manière.
    Le formidable élan de solidarité, tant des autorités que de la population de l’ensemble du territoire national ont fait tomber à l’eau, encore une fois, tous leurs projets malsains. On ne fait pas la guerre à ceux qui viennent nous aider et nous soutenir dans notre malheur.
    Allant de plus en plus loin dans leur volonté malsaine de nuire à l’Algérie de n’importe quelle manière, ils ont commandité l’assassinat, d’une manière horrible, révoltante, d’un ‘arabe’ par des ‘kabyles’ alors qu’il venait leur porter aide et assistance. Ils ne connaissent en rien l’Algérie ni les Algériens, la réponse du père du défunt Djamel Bensmail a détruit, encore une fois, leurs sinistres desseins.
    Non, il n’y aura pas de guerre civile en Algérie, non il n’y a pas des kabyles d’un côté et des arabes de l’autre, nous sommes un seul peuple, uni, fier, sans aucune animosité les uns vers les autres, certains ont commis des crimes, ils vont devoir répondre de leurs actes devant la justice, et c’est tout !
    Mais, il parait que nos ennemis et ceux de la paix ne veulent pas baisser les bras ni nous laisser vivre tranquillement.
    Depuis quelques jours, à l’image de ce qui s’est passé pour l’huile, nous assistons, depuis quelques jours, à une raréfaction étonnante du pain. Des chaines trop longues se font dès la matinée devant les boulangeries, le pain est très vite acheté le rideau est baissé.
    Trouver du pain à partir d’une certaine heure relève désormais de la gageure, tout comme pour l’huile. Aussitôt, les réseaux sociaux ont pris le relai et on annonce, par le biais d’une rumeur persistante, une pénurie de farine qui fait que les boulangeries ne reçoivent plus leurs quotas comme auparavant. Information qui ne peut être vérifiée actuellement car les boulangeries sont livrées de manière inégale, certaines ayant toujours leurs quotas, d’autres non.
    Nous avons essayé d’en savoir un peu plus auprès de boulangers mais leurs réponses sont plutôt évasives et ne peuvent constituer un élément sérieux pour parler de pénurie ou non.
    Une chose est sure : alors que le pain était toujours sur les étals des boulangeries jusqu’en fin d’après-midi il y a de cela deux semaines, les mêmes boulangeries ferment boutique juste après midi, affirmant qu’il n’y a plus de pains. Les prochains jours nous éclaireront mieux concernant cette pénurie.
    Mais nous disons à tous ceux qui veulent nuire à l’Algérie, essayez ailleurs, nous n’avons pas peur de vous car nous sommes dans notre droit, vous ne pouvez rien nous faire car nous sommes unis, nous sommes un seul peuple, il n’y a qu’une seule race : algérienne, avec ses spécificités, son caractère, ses qualités, ses défauts, son amour de la Patrie, sa religion et, surtout, nous avons en commun un million et demi de chouhada qui sont morts pour que vive l’Algérie, et aussi près d’un demi-million qui sont morts pour maintenir l’Algérie debout lorsque vous nous avez introduits la bête immonde du terrorisme.
    L’Algérie vivra, l’Algérie vaincra !
    Tahar Mansour
    La Patrie News, 16/08/2021
  • Une «ambassade du Maroc à Jérusalem» : Le lapsus lapidaire et le silence du Makhzen

    Maroc, Algérie, Israël, Sahara Occidental, #Maroc, #Algérie, #Israël,

    Chaabane BENSACI
    La visite officielle du chef de la diplomatie de l’entité sioniste, Yaïr Lapid, au Maroc, jeudi dernier, aura été marquée par la grande sollicitude du MAE marocain, Nasser Bourita, qui a eu, ainsi, l’occasion de montrer au grand jour sa science des courbettes à son invité. Celui-ci ne s’est embarrassé d’aucun scrupule, lors de la conférence de presse «commune», pour dire l’intention des deux «partenaires» d’ouvrir des ambassades, «à Jérusalem et au Maroc», dans quelques mois.
    Un lapsus, lourd de sens et de conséquences, que le MAE du Makhzen a feint de n’avoir pas entendu, tout concentré qu’il était sur le propos relatif au partage des «inquiétudes au sujet du rôle joué par l’Algérie dans la région, son rapprochement avec l’Iran et la campagne qu’elle a menée contre l’admission d’Israël en tant que membre observateur de l’Union africaine». 
    On comprend que ces «inquiétudes» ont été largement exposées par la partie marocaine qui, il n’y a pas si longtemps, n’a pas reculé devant l’intox le plus vil en prétendant que le Front Polisario disposait d’un soutien militaire iranien dans son combat contre l’armée d’occupation du Makhzen.
    Rabat s’efforce, à coups de faux et usage de faux, de mobiliser les Etats en faveur de sa présence coloniale au Sahara occidental et, pour cela, ses dirigeants n’hésitent ni devant le mensonge ni devant le ridicule. Lorsque le roi Mohamed VI, dans son discours début août, lançait un appel «à faire prévaloir la sagesse» et «oeuvrer à l’unisson au développement des rapports», pressant l’Algérie de rouvrir la frontière pour soulager son économie à base de cannabis, la ficelle était déjà trop évidente pour ne pas entrevoir les desseins réels de la monarchie aux abois. 
    Si le Makhzen considère que son allégeance à l’Etat hébreu lui assure un paravent qui l’encourage à agresser des pays européens, au mépris de l’aide qu’ils lui consentent, est une chose. Qu’il prétende parler au nom des Palestiniens pour «défendre» leurs droits alors même qu’il adhère à la vague de trahisons dont ils sont victimes en est une autre.
    Le silence, honteux et confus, d’un Bourita qui ne surprend plus personne, depuis sa triste exhibition à la réunion de l’Aipac, illustre parfaitement le degré d’indignité dans lequel a sombré le Makhzen et ses piètres tentatives de prêcher le faux pour masquer le vrai. Avec la normalisation consentie à l’administration de l’ancien président américain Donald Trump, en contrepartie d’une reconnaissance de sa prétendue «souveraineté» sur le Sahara occidental, le Makhzen pratique une pathétique fuite en avant, et croit toujours convaincant de s’affubler de la peau d’un digne président du comité El Qods quand il a déjà accepté les prétentions illégales et inacceptables de l’entité sioniste sur les territoires palestiniens occupés, au mépris du droit international.
    Que dire alors de son silence assourdissant, face aux crimes perpétrés, chaque jour, à El Qods et à Ghaza, sans compter de nombreuses localités en Cisjordanie? Il n’y a pas pire aveugle que celui qui ne veut rien voir mais le Makhzen est, depuis longtemps, plongé dans les ténèbres de la vassalité, en témoigne le sort peu enviable du peuple marocain.
    L’Expression, 16/08/2021
  • Maroc : « C’est l’armée qui va chasser un jour Mohamed VI »

    Maroc, Algérie, Mohammed VI, Mustafa Adib, #Maroc, #Algérie, Pegasus, Espionnage, #Pegasus, Sahara Occidental,

    Entretien / Mustapha Adib, ancien officier des FAR : « C’est l’armée marocaine qui va chasser un jour Mohamed VI »

    Mustapha Adib ; ancien officier des FAR (forces armées royales marocaines), et pilote hélicoptère, n’a franchement pas la langue dans sa poche. Pour lui, le roi Mohamed VI, qui coûte au peuple marocain la bagatelle de 500.000 euros par jour, ne doit sa survie, ainsi que celle de son régime, qu’à la protection de la France. Pour lui, en effet, le traité décrétant le placement du Maroc sous protectorat français n’a jamais été abrogé et demeure dès lors valide et en vigueur. Impossible, en revanche, d’en dire autant de la « proclamation » de Trump sur la prétendue « marocanité du Sahara Occidental ». Mustapha Adib, qui vit aux USA, et qui connait bien les us et usages politiques qui ont court dans ce pays, explique qu’une proclamation n’est qu’un avis exprimé. Ce n’est donc pas une décision. Biden ne peut abroger l’avis de son prédécesseur à la Maison Blanche au nom de la liberté d’expression, pleinement garantie. Si le discours du trône est un show destiné à divertir ses sujets, la provocation de Hilal, son ambassadeur à l’ONU est pour lui d’une vilenie et d’une bassesse telle que des réponses idoines et appropriées ne sauraient y être apportées. Cependant, le compte-à-rebours est déclenché. La fin de ce régime honni est proche. Tic-tac…

    Entretien réalisé par Mohamed Abdoun

    La Patrie News : Quelle lecture faites-vous de l’offensive diplomatique tous azimuts du Maroc, désormais brouillé avec Madrid, Berlin et même l’Algérie, après la provocation de Omar Hilal, ambassadeur du Maroc auprès des Nations-Unies ? Cette brusque agressivité, est-elle liée à la déclaration de Trump sur la prétendue « marocanité du Sahara Occidental » ?

    Mustapha Adib : Pour répondre sereinement à cette question, il faut commencer par rappeler que le régime marocain n’est absolument pas légitime. Il s’agit d’un régime installé et protégé par la France depuis 1912. Cela dure jusqu’aujourd’hui. Sans ce rappel historique impératif, il serait impossible de comprendre la suite. Le traité de protectorat signé en 1912 n’a en effet jamais été aboli. Ceux qui rétorqueraient pour opposer les traités de Saint-Cloud, Ex-Les Bains… doivent savoir que ces traités en question n’ont été publiés nulle part. Légalement, en droit international, le seul traité qui fait foi, et qui reste en vigueur à ce jour, est celui de 1912, portant protectorat de la France sur le Maroc. Le régime marocain reste un espion et un collaborateur au service des dirigeants français. En revanche, Donald Trump n’a fait qu’exprimer un point de vue. Il n’a pris aucune décision. Les Etats-Unis ne sont pas une république bananière. Un président y a le droit d’exprimer librement un point de vue, ce qui n’engage en rien son pays et son gouvernement. C’est ce qui est arrivé par rapport à la « marocanité du Sahara Occidental. Cela s’appelle « proclamation » (en anglais dans le texte. NDLR). Cela n’a aucune incidence diplomatique ou juridique ici aux USA. A l’occasion, j’en profite our répondre à ceux qui se demandent pourquoi Biden tarde à annuler la déclaration de Trump. Pourquoi est-ce qu’il prendrait la peine d’annuler une décision qui n’existe pas, et qui n’a jamais existé ! il lui serait même interdit d’annuler cela, car il s’agit d’un simple point de vue. S’il le faisait, cela pourrait même constituer une sorte d’atteinte à la liberté d’expression.

    Partant de ce point de vue tout à fait original, je me demande, et je vous demande si le Maroc ne s’est pas fait avoir dans ce fameux « deal du siècle ?

    D’abord, les Marocains n’ont rien à voir avec ce régime illégitime. Les Marocains eux-mêmes cherchent à se libérer de ce régime. Mon avis est que l’écrasante majorité des 40 millions de Marocains ne sont pas d’accord avec ce deal. Ils sont muets tout simplement, comme avant les révolutions française, britannique et autres. Alors, pourquoi ce roitelet a accepté ce deal alors qu’il est président de la commission Al Qods ? Mon avis est que ce personnage se contre-fiche aussi bien des Palestiniens que des Juifs. Il ne pense qu’à lui-même et à son trône. Vous pove lui ramener le diable e personne, il le suivrait sans état d’âme et sans remords. Heureusement que l’Occident commence à se rendre compte que ce régime dictatorial n’a pas sa place en ce bas monde. D’ailleurs, je constate que depuis un peu plus d’un an, les Etats-Unis sont devenus très actifs en Algérie. Bien plus qu’au Maroc d’ailleurs. Beaucoup d’Américains, au sein de l’ambassade algérienne, parlent couramment l’algérien, expriment leur amour pour l’Algérie, et incitent vivement les Algériens à apprendre l’anglais. On assiste à un important retournement de situation sur les plans diplomatique et géostratégique. Les Américains se rendent enfin compte que l’Algérie vaut beaucoup mieux que le Maroc. Votre ministre des Affaires Etrangère Ramtan Lamamra est un grand homme. Je le salue au passage. Tout Etat qui se respecte ne fait que rechercher ses intérêts. Washington a donc vu en l’Algérie ses intérêts. S’il ya un changement dans la stratégie américaine au Maghreb et en Afrique du nord, c’est que les responsables marocains mentent. Ils présentent de fausses données. Il n’est donc pas possible de leur faire confiance. Contrairement aux responsables marocains autoproclamés, les dirigeants algériens gèrent très bien les affaires et les intérêts de leurs administrés. C’est un constat objectif et étayé par les faits du terrain que je fais. Un rapprochement entre Alger et Washington peut apporter beaucoup de choses à votre pays sur les plans scientifique et autre.

    Que vous inspire le scandale Pegasus, dan lequel le Maroc semble englué jusqu’au cou ?

    La réponse à cette question peut être abordée suivant plusieurs angles, selon les preuves, la technicité, l’éthique… bien évidemment, les réponses risquent d’être différentes suivant ces multiples angles d’attaque ou points de vue. Il ya d’abord la véracité des preuves présentées, et la suspicion légitime et fondée. Or, d’un point de vue purement technique ou scientifique, les éléments présentés jusque-là par Amnesty Internationale et Forbiden Story n’apportent pas de preuve convergeant ou accusant formellement le Maroc. J’interpelle instamment Amnesty Internationale en leur demandant de rendre publiques ces preuves afin d’étayer ces accusations. J’ouvre ici une parenthèse pour dire que le régime français ou un autre, dispose peut-être de preuves incriminant formellement le Maroc, mais ces preuves ne peuvent être présentées publiquement car obtenues illégalement. Pour revenir à mes suspicions légitimes et certainement fondées, je sais de quelle manière fonctionne le régime marocain. Je peux donc dire sans le moindre risque de me tromper que ce sont les dirigeants de l’armée et des et des services de renseignements marocains qui ont fait ça, et qui ont utilisé Pegasus pour espionner des journalistes, des opposants, et même des dirigeants étrangers. Cela ne fait absolument aucun doute pour moi.

    C’est ce que pensent, notamment, Claude Mangin et Rosa Moussoui, toutes deux victimes de Pegasus et des dirigeants marocains, avec lesquelles je me suis entretenu sur ce sujet…

    Claude Mangin est une dame de très grande qualité, et une militante hors pairs que je salue au passage. Je respecte son point de vue. Elle a certainement raison dans ses accusations et suspicions légitimes.

    Le silence de l’Elysée est assez parlant sur ce sujet. L’avocat de Naâma Afari estime que le Maroc ferait chanter la France pour la neutraliser et la faire taire sur ce sujet. Ce n’est pas tout. Les services secrets marocains auraient même espionné Mohamed VI…

    Comme je l’ai déjà dit, on ne sait vraiment pas qui espionne qui. Si l’Elysée se tait c’est qu’il doit aussi espionner d’autres pays à l’aide de logiciels aussi performants que Pegasus, voire plus, et dont nous n’avons sans doute jamais entendu parler. J’ai lu dans plusieurs articles que des responsables français ont désigné du doigt les dirigeants marocains. Cela me conforte dans mes suspicions, à savoir que Paris doit posséder ces preuves incriminant formellement le Maroc, mais qu’elle ne peut pas les présenter publiquement, car obtenues illégalement.

    Vous qui devez être en contact étroit avec pas mal de sujets marocains, et sur la base du constat accablant que vous établissez, comment se fait-il que ce régime ait échappé aux printemps arabes ? Est-ce qu’il ne doit sa survie qu’à la protection française ? On sait d’ailleurs que celle-ci avait été inutile du temps de la Tunisie de Benali…

    Vous répondez vous-même à cette question quand vous dites que ce régime est en effet protégé par la France. L’aide française destinée par la ministre de l’intérieur de l’époque Michèle Alliot Marie n’est heureusement pas arrivée à destination. La révolution tunisienne non plus n’est pas arrivée à son terme. Car les vraies révolutions durent souvent assez longtemps. La mafia qui gère la France, et je ne sais si elle est constituée de Français ou pas, protège bec et ongle le régime marocain. C’est pour ça que rien ne pourra marcher au Maroc sauf si, à mon avis, un coup d’Etat devait avoir lieu de la part des militaires marocains.

    Oui, mais il y a eu des tentatives de putsch et d’assassinat qui ont échoué par le passé. Ce roi, ou sa lignée, seraient-ils protégés par la « grâce divine », comme ils osent le prétendre. Je pose ma question ironiquement s’entend…

    Absolument pas. Pour les amateurs d’armes, il est connu qu’on n’atteint presque jamais sa cible du premier coup. Si cela n’a pas marché en 1971 ou 72, ou même février 2011 où on a assisté à un scénario programmé, cela finira par marcher un jour.

    Pour vous donc, la solution finale, si je puis dire, réside entre les mains des FAR (forces armées royales), sachant que cette armée est elle aussi gangrénée par la corruption et l’arbitraire. Cette situation est censée arranger les affaires des hauts gradés de cette armée…

    A mon avis, je pense oui. En dépit de ce constat, émergeront des officiers qui œuvreront et réussiront faire changer les choses. Le changement souhaité et attendu viendra de la part de l’armée marocaine. J’en suis convaincu.

    Et quel avis gardez-vous sur la sortie de Omar Hilal concernant le MAK. J’ai eu à commenter cete sortie surréaliste en disant que le Makhzen, aveuglé, vient de se tirer une balle dans la jambe…

    Le régime marocain, à travers initiative, s’est en effet tiré une balle dans la jambe. Ce qu’a fait cet individu est à mon avis enfantin. Il est ridicule que cet individu se soit permis de comparer les Kabyles d’Algérie, qui sont totalement algériens, aux Sahraouis d’un territoire qui relève de la responsabilité des Nations-Unies pour mener jusqu’à son terme le processus d’autodétermination de ce peuple. S’il veut parler des Kabyles, il faut qu’il ait le courage d’évoquer ceux du Rif. Il y a eu une tentative de création d’une république du Rif, mais celle-ci a échoué, selon mon propre point de vue. Abdelkrim Khettabi est musulman. Des tentatives similaires ont eu lieu dans plusieurs autres parties du Maroc. Les régimes tyranniques et dictatoriaux ne maitrisaient pas du tout les territoires qu’ils prétendaient posséder et régenter. Les cartes historiques ne sont que du pipeau. Les sultans marocains d’antan ne contrôlaient absolument pas les territoires que l’on voit sur ces cartes. Alors, de là à comparer les Kabyles algériens, qui sont patriotes et citoyens algériens à part entière, aux Sahraoui, il me semble que le régime marocain, avec ce roitelet et ses soutiens en France, ont fait montre de beaucoup de bassesse à travers cette initiative. Le niveau est si bas, que je ne peux le décrire, ni même lui réserver une réponse adéquate, c’st-à-dire d’un niveau aussi bas que celle-ci.

    N’est-ce pas là une preuve de panique, après la proclamation de Trump, qui ne lui a rien apporté de concret ?

    Le régime marocain panique depuis 1912. Ce n’est donc pas nouveau. Il me fait penser à une personne piégée par les jeux de hasard, en train de jeter désespérément ses ultimes cartes.

    Son discours amical et conciliateur entrerait donc dans ces tromperies et ces mensonges ?

    Tout d’abord, je signale n’avoir même pas pris connaissance de ce discours. Ce sont des journalistes qui m’ont appelé pour me demander de réagir par rapport à celui-ci. J’ai répondu que ce roitelet est un menteur, et que je n’allais don pas gâcher dix à quinze minutes de mon temps à écouter des mensonges. D’ailleurs, j’ai raté beaucoup d’entretiens avec d’autres journalistes parce que je sais que ce roi est un menteur. Il ne faut absolument pas le croire quand il prétend qu’il aime l’Algérie. C’est un grossier mensonge. Ce stipude discours, j’en ai pris connaissance après coup. Il en est ressorti qu’il faisait mine de tendre la main à l’Algérie. Il y prétend qu’il ne serait pas responsable, et convoque pour cela les dirigeants de l’époque or, si le président algérien ne l’était pas en effet, lui, si. Au Maroc, la responsabilité et la culpabilité son filiales. Elles se transmettent de père en fils. Il existe une énorme différence entre une démocratie pluraliste comme la vôtre et un régime royal et dictatorial pareil à celui qui règne sur le Maroc. Si ce roitelet est là aujourd’hui, il est tenu d’assumer les actes de ses ancêtres et de ses parents. En revanche, il nous coûte 500.000 euros par jour.

    C’est hallucinant comme chiffre. En êtes-vous vraiment sûr ?

    Absolument sûr, oui. C’est en effet le coût exorbitant de la monarchie marocaine. Du coup, j’ai envie de m’exclamer pour interpeller ce roitelet, et lui dire ceci : écoute c…. pourquoi est-ce que tu touches 500.000 euros par jour ?! » Tu es comptable et responsable de la malheureuse décision prise par ton père Hassan II. C’est lui, l’initiateur de la frontière fermée et des visas imposés au Algériens.

    Oui, et il avait fait ça à un moment où nous avions le plus besoin de nos voisins…

    Absolument. J’en suis parfaitement conscient. Nous avons des amis et de la famille des deux côtés de cette frontière. Nous sommes un même peuple. Cette décision a été cruelle et inacceptable. Elle reste impardonnable à ce jour. Ce régime criminel subit le retour de flamme de sa décision. Il va finir par isoler totalement les Marocains.

    Est-ce que ce « roitelet menteur » comme vous dites, nous prépare un mauvais coup en endormant notre méfiance à travers ce discours par trop conciliant, ou est-ce qu’il a tout simplement peur ?

    Pour moi, c’est ni l’un ni l’autre. Il est dans la continuité de son show qui est celui de distraire le peuple marocain. Il sait que le danger va venir du peuple marocain. Il essaie de distraire les Marocains, et de gagner du temps. Ce discours n’est qu’une diversion parmi tant d’autres. Il ne faut pas croire que c’est dirigé au Algériens. Loin de là. Même quand il prétend tendre la main aux dirigeants algériens. Juste avant, il provoquant l’Algérie en martelant que les Kabyles avaient le droit à l’autodétermination. Encore une fois, cette sortie est d’une telle bassesse, que je ne lui trouve franchement aucune réponse de même acabit.

    N.B : Sachant que cet entretien a été fait quelques jours avant ce terrible drame qui a endeuillé l’Algérie, Mustaha Adib a tenu, dans un message, à nous assurer de sa sympathie et de sa compassion en ces douloureuses circonstances. Nous l’en remercions au nom de tout le peuple algérien.

    La Patrie News, 16/08/2021

  • Le torchon brûle entre l’Algérie et le Maroc

    Algérie, Maroc, Israël, #Algérie, #Maroc, #Israël, Sahara Occidental,

    D’après notre correspondant en Algérie, Abdallah Naceri, le ministère algérien des Affaires étrangères a dénoncé, dans un communiqué, ce qu’il considéré comme « déclarations fallacieuses » faites le chef de la diplomatie marocaine Nasser Bourita.

    L’Algérie a considéré que ces déclarations traduisent volonté d’entrainer l’Etat hébreu dans une « aventure dangereuse » dirigée contre l’Algérie.

    « Cet aventurisme dangereux qui parie sur le pire, constitue un démenti formel à la prétendue ‘main tendue‘ que la propagande marocaine continue de répandre abusivement et vainement », lit-on dans le communiqué.

    Le ministère a souligné que le Maroc tente désespérément de dénaturer la question de décolonisation du Sahara occidental et d’impliquer une puissance militaire moyen-orientale (Etat hébreu) qui continue de refuser la paix juste et durable avec le peuple palestinien.

    Ce communiqué intervient après que le ministre sioniste des Affaires étrangères, Yaïr Lapid, ait dénoncé, lors d’une visite effectuée au Maroc, le rapprochement l’Algérie et l’Iran et les tentatives algériennes de bloquer l’admission d’Israël en tant que membre observateur de l’Union africaine.

    Mosaïque FM, 15/08/2021

  • Algérie: Tebboune rencontre Cavusoglu

    Algérie: Tebboune rencontre Cavusoglu

    Algérie, Turquie, Libye, Tunisie, Sahel, Sahara Occidental, #Algérie, #Turquie, #SaharaOccidental, #Sahel,

    Tebboune et Cavusoglu discutent du renforcement de la coopération pour atteindre la stabilité dans la région

    – Lors d’une rencontre en Algérie entre le président algérien et le ministre turc des Affaires étrangères, selon un communiqué de la présidence

    AA / Algérie / Abbas Mimouni

    Le président algérien Abdelmadjid Tebboune et le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu ont passé en revue, dimanche, les moyens de renforcer la coopération entre les deux pays afin de parvenir à la stabilité dans la région.

    C’est ce qui ressort d’une rencontre entre les deux hommes à Alger, dans le cadre d’une visite officielle de Cavusoglu dans ce pays arabe, entamée samedi et qui s’achève dimanche.

    La présidence algérienne a indiqué, dans un communiqué, que « le ministre des Affaires étrangères de la République sœur de Turquie, Mevlut Cavusoglu, a fait part au président Abdelmadjid Tebboune, des salutations du président turc Recep Tayyip Erdogan, ainsi que de ses condoléances, suite au martyre de citoyens suite aux incendies qui ont ravagé le pays. »

    Tebboune a également chargé Cavusoglu « de transmettre ses sincères condoléances à son homologue turc, suite aux incendies et inondations qui ont frappé son pays. »

    La présidence algérienne a indiqué que  » l’entretien a porté sur les questions d’actualité régionale et internationale et a permis de confirmer la convergence de vues sur de nombreux dossiers, notamment les développements en Libye, au Sahara occidental, en Tunisie et dans les pays du Sahel, ce qui appelle à renforcer la coopération et à unifier les efforts pour contribuer à la réalisation de la stabilité dans la région. « 

    Au terme de cette rencontre, Cavusoglu a déclaré à la télévision d’État algérienne avoir transmis des informations au président Tebboune « concernant les questions discutées et celles qui seront abordées ultérieurement, lors de la rencontre avec mon frère, le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra. »

    Et de poursuivre : « Aujourd’hui, nous avons discuté des questions régionales et mondiales, et nous avons de ce fait recueilli les directives du président Tebboune, tout en lui faisant part de nos points de vue à leur sujet. »

    Le ministre turc des Affaires étrangères a souligné que la Turquie a des points de vue « identiques » à ceux de l’Algérie sur de nombreuses questions, notamment « les développements en Libye, dans les pays du Sahel, en Tunisie, et d’autres questions internationales. »

    Il a également souligné la poursuite de la coopération et de la solidarité avec l’Algérie pour assurer la stabilité et la sécurité dans toute la région.

    Anadolou

  • Sahara Occidental : «  l’administration Biden hésite toujours à suivre la politique de Trump » (JForum)

    Sahara Occidental, Maroc, #SaharaOccidental, #Maroc, Israël, Joe Biden, #Israël, 

    Selon le site Jforum, l’administration Biden hésite toujours à suivre la politique de Trump.
    Rappelant que « le roi du Maroc conditionne la consolidation de la normalisation avec Israël par un progrès substantiel dans le processus de paix avec les Palestiniens, et une reconnaissance, de facto et de jure, de la souveraineté marocaine sur l’ensemble du territoire du Sahara occidental », le portail juif francophone affirme que « sur ce sujet épineux, l’administration Biden hésite toujours à suivre la politique de Trump. Jusqu’à ce jour, aucun autre pays ne reconnaît la souveraineté marocaine sur ce territoire. La normalisation est donc compliquée et complexe. Dans ces conditions, une prochaine visite officielle du roi chérifien en Israël et dans les Territoires palestiniens est aussi à exclure ».
    D’après le média juif, la normalisation constitue une véritable coup de poignard dans le dos de la cause Palestine puisque « minimise ainsi le rôle des Palestiniens dans les accords de paix en particulier leur revendication exclusive sur Jérusalem ».
    Le site minimise l’importance de la visite du chef de la diplomatie israélienne. « Elle ne peut être qualifiée de « visite historique », ou considérée comme une grande première dans les annales des relations entre les deux pays » rappelant « qu’un bureau de liaison existe à Rabat depuis 1994 ». « Lapid est donc venu pour la première fois au Maroc avec l’intention de rouvrir ce bureau de liaison tout en espérant pouvoir inaugurer prochainement l’ouverture d’une ambassade », indique-t-il.
    La même source s’interroge : « Pourquoi Lapid n’a pas attendu patiemment l’ouverture officielle des ambassades pour pouvoir rencontrer Sa Majesté, le roi Mohamed VI au Palais Royal, et organiser un entretien amical et franc avec le Premier ministre marocain ? ».
  • Le Maroc veut entrainer Israël dans une « aventure hasardeuse » contre l’Algérie

    Algérie, Maroc, Israël, #Algérie, #Maroc, #Israël, #SaharaOccidental, Sahara Occidental, 

    Les déclarations fallacieuses faites à partir du Maroc concernant l’Algérie traduisent une « sourde volonté » d’entrainer Israël dans une « aventure hasardeuse » dirigée contre l’Algérie, a déclaré, ce dimanche, le ministère des Affaires étrangères et de la communauté nationale à l’étranger.
    Réagissant aux » déclarations fallacieuses et malveillantes, faites à partir du Maroc, concernant l’Algérie et son rôle régional ainsi que ses relations avec un pays-tiers », relayées par la presse internationale, la diplomatie algérienne précise qu’il s’agit d’une « sortie intempestive, dont le véritable instigateur n’est autre que Nasser Bourita en sa qualité de ministre des Affaires étrangères du Royaume du Maroc ». 
    Cette sortie » traduit une sourde volonté d’entrainer son nouvel allié moyen-oriental dans une aventure hasardeuse dirigée contre l’Algérie, ses valeurs et ses positions de principe », a mis en garde le ministère.
    » 
    Cet aventurisme dangereux qui parie sur le pire, constitue un démenti formel à la prétendue + main tendue + que la propagande marocaine continue de répandre abusivement et vainement », souligne le MAE. 
    Et de conclure » l’exercice public, dont les peuples maghrébins ont tous été témoins, traduit une fuite en avant suicidaire tant il est vrai que le chef de la diplomatie marocaine tente sournoisement d’ajouter à sa tentative désespérée de dénaturer la question de décolonisation qu’est le conflit du Sahara occidental un nouvel acteur représenté par une puissance militaire moyen-orientale, qui continue de refuser la paix juste et durable avec le peuple palestinien que porte l’Initiative arabe de paix à laquelle l’Algérie est authentiquement attachée ».
  • Problématique de la présence du Maroc au Groupe Africain de l’ONU

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, Union Africaine, ONU

    1
    Note
    A
    Monsieur le Miinistre
    Objet : Problématique de la présence du Maroc au Groupe Africain de l’ONU
    Me référant à la lettre de notre Ambassadeur, Représentant Permanent au sujet la
    présence du Maroc au sein du Groupe africain de NewYork, J’ai l’honneur de vous
    informer que suite à l’escalade algérienne après la tenue de la conférence africaine
    d’Abuja de « soutien au peuple du Sahara occidental », l’Algérie et l’Afrique du Sud ne
    manqueront pas de créer, dans les mois prochains, un débat sur la présence du Maroc
    au sein du Groupe africain, ses fondements, sa légitimité, ainsi que le statut actuel de la
    présence du Maroc au sein de ce Groupe régional.

    1 / Problématique de la présence du Maroc au sein du Groupe africain.
    La présence du Maroc au sein du Groupe africain des Nations Unies tire sa
    légitimité de son appartenance au groupe des Etats africains membres des Nations
    Unies et son statut de membre fondateur du de l’organisation de l’union africaine
    (OUA).

    Le Groupe africain des Nations Unies, à l’instar des quatre autres groupes
    régionaux des Nations Unies, n’a aucune relation avec l’Union Africaine (UA). En effet,
    seuls les Etats membres des Nations Unies qui président le Groupe africain, selon la
    rotation définie par le Groupe (1 mois ou 3 mois) à New York, Genève, Vienne ou
    Bruxelles, siègent au sein de ce Groupe.

    Ainsi, en réaction à la décision du Maroc de ne pas adresser d’invitation à l’OUA
    pour assister à la réunion ministérielle de Marrakech portant création de l’OMC en
    1995, et suite aux manœuvres de l’Algérie, la représentation de l’OUA à Genève a pris
    la décision de sursoeir à inviter le Maroc aux réunions du Groupe africain de Genève.
    Depuis lors, et jusqu’à 2003, le Maroc prenait part, de manière irrégulière, aux
    réunions du Groupe africain, ce qui a permis à l’Algérie de saisir cette opportunité pour
    assumer des responsabilités au sein de ce Groupe et faire avancer l’argumentaire que
    seuls les Etats membres de l’UA sont concernés par les réunions du Groupe africain.
    En 2004, le Maroc a décidé de réintégrer le Groupe africain de Genève et à
    prendre part à ses réunions, « challengeant » ainsi l’Algérie, tout en faisant prévaloir les
    arguments ci-après :

    • Le Maroc est membre à part entière du groupe africain . Sa candidature est
      présentée par le Groupe africain pour siéger au sein des organisations
      internationales, en tant que pays représentant l’Afrique ;
    • Les réunions au sein de la représentation de l’UA à Genève ne sont pas des
      réunions institutionnelles. Au contraire, elles ont un caractère politique qui
      concernent aussi bien les experts que les Ambassadeurs pour examiner et
      entériner les déclarations qui sont prononcées par les délégations au nom
      du groupe africain ;
    • Le Maroc a saisi le président et les coordonnateurs du Groupe africain des
      différentes thématiques sur lesquelles ce Groupe exprime sa position. Le
      Maroc a sensibilisé les hauts responsables des instances des Nations Unies à
      Genève pour indiquer que toute déclaration, à laquelle le Maroc ne serait
      pas associée, ne peut concerner le Groupe africain dans la totalité de ses
      membres, pour préserver l’unicité du groupe.
    • Le Maroc n’a jamais reçu de notification de l’ONU lui signifiant sa non
      appartenance au Groupe africain.
      Devant cette situation, l’Algérie a proposé que le Maroc puisse prendre part aux
      réunions du groupe africain selon la formule « Etats membres de l’Union Africaine + le
      Maroc » , ce que la délégation marocaine à Genève a rejeté, en faisant prévaloir que
      l’UA est une organisation régionale qui n’a aucun droit de regard sur les membres du
      Groupe africain des Nations Unies.
      Ainsi, depuis 2004, la stratégie du Maroc consistait à occuper le terrain en assumant
      plusieurs responsabilités au sein de ce Groupe, à savoir, entre autres :
    • Coordonateur du Groupe Africain pour les questions des droits de l’Homme, la
      Migration, l’Environnement, l’OMPI, l’OMC (2005);
    • Vice-président du Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies (2006) ;
    • Coordonnateur du Groupe africain de l’OMC (2013).
      la problématique de la présence du Maroc aux réunions du Groupe africain n’a pas
      été soulevée à Vienne, en l’absence d’un bureau de l’UA dans la capitale autrichienne.
      2/ Argumentaire :
      Notre argumentaire pourrait être élaboré autour des éléments suivants :
    • l’UA est une organisation régionale ayant le statut d’observateur auprès de
      l’ONU;
    • Le Maroc est un membre, « full fledge » du Groupe africain des Nations Unies et
      figure sur la liste de ce Groupe depuis sa création;
    • Le Maroc a assumé des responsabilités au sein du groupe africain et y a toujours
      été un membre actif ;
    • L’argumentaire de l’Algérie devrait être battu en brêche en faisant prévaloir que,
      depuis 2005, le Maroc fait partie de la sous-région Afrique du Nord qui
      comprend cinq pays membres de l’ONU (Maroc, Algérie, Tunisie, Mauritanie et
      Libye) ;

    • En conséquence, la pseudo rasd n’a, en aucun cas, le droit ni de siéger, ni de
      s’exprimer, ni de voter, ni d’être co-auteur de projets de résolutions ou de
      décision, au sujet des décisions du Groupe africain des Nations Unies.
      3/ Propositions
    • Sensibilier les pays africains amis en prévision du Sommet africain de janvier
      2014, pour éviter toute décision qui pourrait être problématique pour le Maroc,
      au niveau de la mise en œuvre de la décision du Sommet;
    • Diviser le Groupe Africain, autant que possible, sur la question de l’exclusion du
      Maroc et l’intégration de la pseudo rasd au groupe africain, et s’opposer à sa
      présence même en qualité d’observateur au sein du Groupe africain ;
    • Occuper le terrain en assumant des responsabilités au sein du groupe africain
      sous la couverture du Groupe africain des Nations Unies ;
    • Faire prévaloir que l’objectif du Maroc est de servir l’Afrique à travers des
      actions fédératrices et non problématiques qui cadrent avec les engagements du
      Royaume en faveur d’une Afrique stable et prospère ;
    • Sensibiliser le Secrétariat de l’ONU sur le danger et le pérécedent du changement
      dans la composition du Groupe africain des Nations Unies et le cout politique de
      l’intégaration d’une entité non reconnue par les Nations Unies.

    #Maroc #Sahara_Occidental #Union_Africaine

  • Quand l'énergie propre est sale : la guerre de l'éolien au Sahara occidental occupé

    Sahara Occidental, Maroc, #SaharaOccidental, #Maroc, énergie verte, éoliens,

    Les Sahraouis attaquent l’armée marocaine qui occupe le pays et exploite ses ressources.
    par Umberto Mazzantini
    « Pour la deuxième fois en quinze jours, des composants d’énergie éolienne pourraient être exportés illégalement vers le Sahara occidental occupé par la ville espagnole de Bilbao ». Ceci a été rapporté par Western Sahara Resource Watch (WSRW), selon lequel « ces composants sont destinés à la construction, par la société espagnole Siemens Gamesa, d’une ferme éolienne dans la ville sahraouie de Boudjdour ».
    Le navire serait arrivé dans la capitale basque hier et WSRW souligne que « Une fois de plus, le cargo Johannes retourne au port de Bilbao, en Espagne, très probablement pour collecter des éléments pour la construction par Siemens Gamesa d’un parc éolien controversé au Sahara Occidental occupé ».
    L’Observatoire chargé de surveiller l’exploitation des ressources naturelles au Sahara Occidental occupé rappelle avoir déjà révélé, le 21 juillet, la première expédition effectuée par le même navire de Bilbao à Laâyoune au Sahara Occidental : « La cale du navire était alors pleine d’éléments essentiels pour les éoliennes » et ensuite « Le Johannes a fait escale à Tanger, où il a chargé les pales, avant de continuer vers Laâyoune, où il est arrivé le 4 août et est retourné à Bilbao le 5 août ».
    Au total, WSRW a documenté « Au moins 7 expéditions de composants d’éoliennes arrivant dans le territoire occupé depuis fin juin 2021 ».
    Selon l’observatoire international, ces expéditions sont effectuées par trois navires – Johannes (IMO 9815343), Aramis, (IMO 9815529) et Breb Countess (IMO 9421166) – qui « font tous partie de la flotte de la société allemande Briese Schiffahrt ». L’ONG a également identifié ces dernières semaines « deux autres navires qui pourraient également être intéressés par l’approvisionnement du parc éolien controversé de Boujdour ».
    Dans ce contexte, WSRW a rappelé que « les projets énergétiques du Maroc dans les territoires occupés ont lieu sans le consentement du peuple sahraoui et violent le droit humanitaire international ».
    Dans un rapport précédent, WSRW a souligné que « Depuis que Siemens est entré dans le territoire occupé, la Cour de Justice de l’UE a conclu dans quatre jugements que le Sahara Occidental et le Maroc sont des territoires « séparés et distincts » et que les accords commerciaux avec le Maroc ne peuvent pas s’appliquer à ce territoire non-autonome ». L’ONG note également que « Enel et Siemens Gamesa ont été exclus plus tôt cette année du plus grand gestionnaire d’actifs privé de Norvège pour avoir contribué à la violation du droit international dans les territoires occupés du Sahara occidental ».
    L’observatoire explique que « Le parc éolien de Boudjdour fait partie du projet éolien intégré du Maroc, qui prévoit l’installation de 850 MW d’énergie éolienne dans cinq parcs, dont deux sont situés au Sahara occidental occupé. »
    Le Maroc a un besoin désespéré d’énergie et construit également des usines au Sahara Occidental, devenant ainsi dépendant des projets énergétiques dans le territoire occupé, une excuse de plus pour y maintenir sa présence militaire. Tous les parcs éoliens construits dans le territoire occupé, à l’exception d’un seul – le parc privé qui alimente une cimenterie – appartiennent à Nareva, la société éolienne du holding dirigé par la monarchie marocaine. WSRW souligne que « tant que le roi lui-même gagne de l’argent grâce à ces projets, quel intérêt a-t-il à s’engager sincèrement dans le processus de paix de l’ONU ? ».
    Quatre-vingt-quinze pour cent de l’énergie dont a besoin l’entreprise publique marocaine de phosphate OCP pour exploiter les réserves de phosphate non renouvelables du Sahara occidental à Bou Craa est produite par l’énergie éolienne, l’énergie renouvelable provenant de 22 éoliennes Siemens dans le parc éolien de 50 MW de Foum el Oued, opérationnel depuis 2013. Le parc éolien d’Aftissat, opérationnel depuis 2018, alimenterait également les clients industriels.
    WSRW prévient que « le Maroc risque d’impliquer d’autres Etats en exportant l’énergie du Sahara Occidental, par exemple vers l’UE. L’UE a promis de ne pas importer d’énergie verte du territoire, mais il est peu probable que l’UE puisse faire la différence entre l’énergie produite au Maroc proprement dit et celle produite dans le territoire occupé, car elle passera par des câbles sous le détroit de Gibraltar. C’est une impossibilité technique. La CCNUCC, l’organe de l’ONU chargé du climat, accepte aveuglément les rapports du Maroc sur son infrastructure énergétique au Sahara occidental dans le cadre de ses engagements à atteindre les objectifs de l’Accord de Paris. Cela suggère une reconnaissance de l’ONU et des louanges internationales pour des projets qui devraient être condamnés et sanctionnés. C’est le seul endroit connu au monde où, en vertu de l’Accord de Paris, un pays est autorisé à rendre compte de ses objectifs climatiques de manière extraterritoriale. »
    Actuellement, il y a trois parcs éoliens opérationnels au Sahara Occidental occupé et un quatrième est en construction, tandis que plusieurs sont en phase de planification. Ensemble, ces parcs éoliens auront une capacité de plus de 1 000 MW. En 2012, le Maroc a lancé un appel d’offres pour la construction de cinq parcs éoliens : trois au Maroc et deux dans les « provinces du Sud », comme le Maroc appelle la grande partie du Sahara occidental qu’il a illégalement annexée. Les deux parcs éoliens au Sahara Occidental sont prévus près de Boujdour (100 MW) et à Tiskrad (300 MW), près d’El Aaiun, que les Sahraouis considèrent comme leur capitale. Le contrat pour les cinq centrales a été attribué à un consortium dirigé par Siemens, qui comprend également Enel Green Energy et Nareva. En 2019, le contrat pour la construction du parc éolien de Boujdour a été signé et sa capacité est désormais portée à 300 MW. Les travaux sur le site devraient commencer cette année. Dans le cadre de l’accord relatif aux cinq parcs éoliens, Siemens a ouvert une usine d’éoliennes à Tanger, qui a été inaugurée en 2017. Son premier client a été Nareva, avec une commande de 56 turbines pour un parc éolien en territoire occupé : à Aftissat. WSRW explique que « le parc éolien d’Aftissat, d’une capacité de 200 MW, est opérationnel depuis octobre 2018. Le parc a été construit par la société britannique Windhoist et se compose de 56 turbines Siemens-Gamesa. L’énergie qu’ils produisent est destinée à des utilisateurs industriels, dont OCP, LafargeHolcim Maroc et Ciments du Maroc. Siemens Gamesa n’a fait aucun effort pour tirer les leçons des critiques des investisseurs et des Sahraouis. En 2020, huit ans après que Siemens ait annoncé son premier projet au Sahara occidental, Siemens Gamesa a annoncé une livraison géante au parc de Boujdour, faisant référence au Sahara occidental comme faisant partie du Maroc. »
    Dans son rapport trimestriel d’engagement Q1 2018, Erste Asset Management, a écrit à propos des activités de Siemens AG dans les territoires occupés,  » Siemens devrait démontrer comment ses activités au Sahara occidental sont conformes aux intérêts et aux souhaits des Sahraouis, conformément au droit à l’autodétermination inscrit dans le Pacte international relatif aux droits civils et politiques et le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels… « . Si cela n’est pas possible, la société devrait se retirer du Sahara occidental ».
    En 2020, les médias marocains ont rapporté que la société française Voltalia allait construire un parc éolien de 75 MW dans la province de Laayoune.
    En 2020, les plans énergétiques du Maroc ont encore progressé pour construire un parc éolien géant de 900 MW à Dakhla, dans le but d’extraire des bitcoins en ligne. La société norvégienne DNV GL s’est finalement retirée du projet controversé.
    Le Maroc veut également exploiter l’énorme potentiel solaire du Sahara Occidental, qui jusqu’à présent se limite à 2 centrales solaires photovoltaïques actives et en fonctionnement avec une capacité combinée de 100 MW : le site d’El Aaiún de 80 MW et le site de Boujdour de 20 MW, qui ont été développés dans le cadre du projet NOOR PV I, mis en œuvre par un consortium dirigé par Acwa Power, en partenariat avec Shapoorji Palloni, Chint Group, Sterling & Wilson et Astroenergy. L’annonce de l’offre retenue par Acwa Power a été faite lors de la 22e Conférence des parties de l’Unfccc qui s’est tenue à Marrakech en novembre 2016, où la société a également signé le contrat avec Masen, l’Agence marocaine pour l’énergie durable. Tout cela s’est passé pendant une conférence de l’ONU et l’ONU ne reconnaît pas l’occupation marocaine du Sahara Occidental. La certification du programme d’infrastructure solaire dans le territoire occupé a été faite par la société maroco-franco-britannique Vigeo Eiris, qui a publié des déclarations soutenant la position du Maroc sur l’occupation et a refusé de répondre aux questions de WSRW. En outre, des plans ont été publiés pour une troisième centrale solaire à El Argoub, près de Dakhla. Au total, le projet NOOR PV II vise à construire 400 MW supplémentaires de capacité solaire sur plusieurs sites. Il n’est pas encore clair quelle quantité sera ajoutée aux deux usines dans le territoire occupé du Sahara Occidental. Un appel à manifestation d’intérêt a été lancé au début de 2020.
    Ce qui est connu, c’est que le plan solaire marocain a fixé la capacité prévue au Sahara Occidental occupé à 600 MW d’ici 2020, une échéance qui n’a pas été respectée.
    En janvier 2020, le ministère marocain de l’énergie et des mines a publié les résultats de recherches qui ont montré deux zones possibles pour la production géothermique : le nord-est du Maroc et les bassins de Tarfaya-Laayoune-Dakhla dans le sud du Maroc, qui se trouvent en fait dans une zone du Sahara occidental sous occupation marocaine. En avril 2019, la société portugaise Gesto Energy avait été chargée « d’identifier et d’étudier les zones à potentiel géothermique dans les provinces du sud du Maroc sur une superficie de plus de 140 000 km2, correspondant au Sahara marocain ». D’après les cartes du site web de Gesto Energy, il ne fait aucun doute que la zone d’étude couvre pratiquement la totalité du Sahara Occidental, qui est actuellement sous contrôle militaire marocain.
    Pendant ce temps, les unités de l’Ejército de Liberación Popular Saharaui (Armée de libération du peuple sahraoui – ALPS) attaquent l’armée marocaine depuis des jours le long de ce que les Sahraouis appellent le mur de la honte, la longue barrière construite par le Maroc pour diviser le territoire occupé des zones contrôlées par la République arabe sahraouie démocratique (RASD) aux frontières avec l’Algérie et la Mauritanie.
    Le 9 août, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté comme document officiel une lettre du président de la RASD, Brahim Ghali, sur la situation catastrophique des droits de l’homme au Sahara occidental occupé, surtout après la rupture du cessez-le-feu par le Maroc.
    Ghali a demandé l’attention du Conseil de sécurité « sur la situation de plus en plus alarmante qui prévaut dans les territoires occupés du Sahara occidental en raison de la guerre de terreur et de représailles que le Maroc, l’État occupant, mène contre les civils, les militants des droits de l’homme, les journalistes et les blogueurs sahraouis, qui sont soumis quotidiennement à des cruautés indicibles et à des pratiques barbares et inhumaines. »
    Ghali, qui est également secrétaire général du Front Polisario, a cité le cas de la militante des droits de l’homme Sultana Khaya et de sa famille dont la maison est assiégée depuis le 19 novembre 2020 et qui « continuent de subir des attaques physiques, du harcèlement sexuel et d’autres actes barbares et traitements dégradants aux mains des agents de sécurité marocains et des voyous soutenus par l’État ». Le président sahraoui a également souligné dans sa lettre que « de nombreux militants et défenseurs des droits de l’homme sahraouis ont rejoint la campagne « mon drapeau sur ma maison », consistant à hisser le drapeau de la République sahraouie au-dessus de leur maison comme un symbole de protestation non violente contre l’occupation marocaine illégale de certaines parties de leur pays. Beaucoup d’entre eux ont subi des représailles de la part des autorités d’occupation parce qu’ils défendent les droits de l’homme et militent de manière non violente en faveur du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance ».
    Ghali a exprimé sa préoccupation concernant la situation des prisonniers politiques sahraouis, y compris le groupe Gdeim Izik, qui « continue d’être alarmante en raison des conditions déplorables dans lesquelles ils sont détenus dans les prisons marocaines et les pratiques dégradantes. qu’ils subissent de la part de l’administration pénitentiaire marocaine. Pour protester contre leur maintien en détention illégale et les traitements dégradants auxquels ils sont soumis, les détenus du groupe Gdeim Izik incarcérés dans les prisons marocaines ont entamé des grèves de la faim successives alors que les autorités d’occupation marocaines continuent de considérer leurs grèves de la faim et leurs revendications légitimes comme illégales. »
    Le président sahraoui a une fois de plus appelé le président du Conseil de sécurité de l’ONU à « prendre des mesures urgentes pour mettre fin à la souffrance de tous les prisonniers politiques sahraouis et leurs familles et d’assurer leur libération immédiate et inconditionnelle afin qu’ils puissent retourner dans leur patrie et être réunis avec leurs proches. Comme nous l’avons clairement indiqué dans des communications précédentes, c’est la passivité du Secrétariat de l’ONU et du Conseil de Sécurité et leur silence assourdissant face à la conduite criminelle du Maroc qui encourage l’Etat occupant à persister dans ses pratiques terroristes et barbares dans les territoires occupés du Sahara Occidental. »
    Ghali a conclu en demandant au président du Conseil de sécurité de l’ONU de « s’acquitter de ses responsabilités et de fournir une protection aux civils sahraouis dans les territoires occupés du Sahara occidental, qui sont soumis à un siège militaire strict et à un black-out médiatique. Aucun processus de paix ne sera jamais possible tant que le Maroc continuera à mener une guerre de terreur et de représailles contre les civils sahraouis et les militants des droits de l’homme en toute impunité. Nous nous réservons le droit légitime de répondre fermement et résolument à toute action qui met en danger la sécurité de tout citoyen sahraoui, où qu’il se trouve. Le Maroc porte l’entière responsabilité des conséquences de ses actes criminels et de sa terreur dans les territoires occupés du Sahara occidental. »
    Green Report, 12/08/2021