Étiquette : Sahara Occidental

  • Main tendue à l’Algérie : La sincérité douteuse du Maroc

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    La sincérité de la démarche marocaine d’aider l’Algérie dans la lutte contre les feux est douteuse

    Synthèse Ammar Zitouni

    Beaucoup de politologues ont donné raison aux autorités algériennes après leur refus de la proposition faite par le Maroc d’envoyer deux canadairs pour lutter contre les feux qui ravagent une partie du pays. Cette aide serait une manière pour le royaume chérifien de montrer à prix réduit sa bonne volonté dans les relations difficiles qu’entretiennent les deux pays voisins.

    Une proposition d’aide qui n’est pas anodine au regard de la stratégie régionale marocaine, affirme le politologue tunisien Riadh Sidaoui, directeur du Centre arabe de recherche et d’analyses politiques (Caraps). « Le Maroc veut gagner des points auprès de l’opinion publique algérienne, maghrébine et internationale.

    Il le fait en montrant qu’il tente d’aider l’Algérie lorsque celle-ci souffre, mais cela ne change pas la réalité du conflit entre les deux pays et l’accumulation des griefs, explique-t-il au micro de Sputnik. Une escalade si dramatique que la prochaine étape entre les deux frères ennemis serait, selon Riadh Sadaoui,  » la guerre « .

    Depuis 1994 et les accusations marocaines de la participation des services secrets algériens à l’attentat de Marrakech, les deux pays n’ont jamais eu de relations normalisées. Plus récemment, sur fond de soutien algérien à l’autodétermination du Sahara occidental, sur lequel Rabat clame sa souveraineté, ces relations se sont considérablement envenimées.

    Il y a moins d’un mois, l’animosité a franchi un nouveau palier lorsque l’ambassadeur du Maroc à l’ONU, Omar Hillal, a fait passer une note affirmant que  » le vaillant peuple kabyle mérite, plus que tout autre, de jouir pleinement de son droit à l’autodétermination « . Un soutien inédit à l’indépendance de la Kabylie et une ligne rouge franchie selon Alger qui a rappelé dans la foulée son ambassadeur au Maroc.

    A ce jour, la frontière terrestre entre les deux puissances régionales est fermée. S’en est suivie l’affaire Pegasus, qui a révélé au mois de juillet la dimension quasi industrielle de l’espionnage chérifien sur l’Algérie, via les téléphones portables. Et ce, au plus haut niveau de l’appareil de l’Etat.

    Le Maroc  » souffle le chaud et le froid « .

    En raison de ce passif lourd, Riadh Sidaoui doute de la sincérité de la démarche marocaine.

    Pour lui, elle serait une opportunité trop facile pour faire oublier les manœuvres passées.

    En effet, aider l’Algérie avec deux canadairs,  » ça ne va pas changer la donne « , explique le directeur du Caraps, alors que c’est un bon moyen d’améliorer son image « . « Les Marocains tentent généralement de faire baisser la tension dans le discours. Ils soufflent le chaud et le froid. Mais les Algériens rétorquent le plus souvent que les tensions entre les deux pays ne sont pas une question de discours, mais une question d’actes « , nuance le chercheur.

    Et selon lui,  » quand on regarde les actes « , le Maroc manifeste  » une position hostile vis-à-vis de l’Algérie sur la scène internationale, régionale et dans les relations bilatérales « .  » Les bonnes paroles ne changent pas la donne sur le terrain « , poursuit l’interlocuteur de Sputnik.

    Les Algériens ne sont pas dupes, affirme-t-il. Et cela va même plus loin.  » Sur les réseaux sociaux certains Algériens accusent le Maroc d’être derrière les feux qui se sont propagés sur 17 wilayas algériennes « . En effet, les invectives se multiplient sur Internet. De quoi doucher les espoirs d’apaisement.
    A. Z.

    Le Maghreb, 15/08/2021

  • Sahara Occidental : Les pilleurs des ressources sahraouies se verront devant un tribunal de justice

    Sahara Occidental, Maroc, ressources naturelles, Front Polisario, #SaharaOccidental, #Maroc, 

    Abi Bouchraya Bachir : déterminés à introduire des plaintes contre les compagnies européennes impliquées dans le pillage des richesses sahraouies
    Le représentant du Front Polisario en Europe et à l’UE, Abi Bouchraya Bachir a indiqué vendredi que le Front était déterminé, maintenant que la Cour de Justice européenne confirme la non souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, à introduire des plaintes contre les compagnies européennes impliquées dans le pillage des richesses du peuple sahraoui.
    « En considération de son statut juridique et ses responsabilités politiques et légales envers le territoire et le peuple sahraouis, le Front Polisario ne ménagera aucun effort pour mettre un terme au pillage des richesses sahraouies et l’implication des responsables de compagnies européennes dans le crime de l’occupation », a-t-il précisé dans une déclaration à l’APS.
    Et d’ajouter « après confirmation des résolutions de la CJUE, nous sommes déterminés à ester en justice les compagnies européennes et les responsables à l’origine du pillage des richesses sahraouies et des crimes contre l’humanité ».
    L’arsenal juridique consiste notamment à affirmer la situation légale du territoire et la non souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, tel que le stipulent les décisions de la Cour de 2016 et 2018, a expliqué M. Abi Bouchraya Bachir, citant par la même le droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination et la seule représentation légale et politique des Sahraouis par le Front Polisario.
    Dans l’attente de la promulgation des décisions de la CJE le mois prochain, le représentant diplomatique du Font affirme qu’il s’agira de « décisions importantes, car les actes du Conseil et du Maroc en 2019 constituent une violation flagrante des résolutions de la Cour et ont eu un impact négatif sur le processus du règlement pacifique… car favorisant l’échec du processus de cessez-le-feu en novembre 2020 ».
    Et de poursuivre que les positions de l’UE en faveur du Maroc aux dépens du peuple sahraoui ont contribué d’une manière ou d’une autre à la détérioration de la situation et aux souffrances des Sahraouis, c’est-à-dire au report de l’aspiration des peuples de la région à une solution juste et définitive.
    Une fois les décisions promulguées tel qu’espéré, le cadre juridique dans lequel les compagnies européennes agissent deviendra nul et non avenu, et tous leurs investissements au Sahara occidental seront hors la loi, a rappelé M. Abi Bouchraya Bachir.
    Dans le même contexte, le quotidien espagnol « El Pais » publie, dans son numéro de vendredi, un article sur les relations avec Rabat qui pourraient subir un autre choc cet automne où devrait être rendue publique la sentence de la CJUE sur l’accord de pêche.
    A noter, rappelle le journal, que la CJUE s’est prononcée à maintes reprises, avertissant, partant du droit international, que le Sahara occidental « ne fait pas partie du Royaume du Maroc », c’est pourquoi l’UE n’est pas en mesure de négocier avec Rabat un accord qui compromettrait les ressources sahraouies « sans le consentement du peuple sahraoui ».
    Le représentant du Front en Espagne, Abdoullah Arabi avait remis, août courant, une lettre a président de Binter Canarias pour lui exprimer son indignation vis-à-vis de la décision de renouer les vols entre l’archipel et le Sahara occidental.
    « Tous les membres de la communauté internationale, y compris les compagnies, sont tenus de reconnaitre l’occupation illégale du Sahara occidental et surtout ne pas contribuer à sa consolidation », a souligné le représentant sahraoui, affirmant que « les vols constituent une violation grave du droit international, de par la responsabilité internationale qui incombe à cette compagnie (…) et contribuent à réaliser l’objectif escompté par le Maroc, à savoir : légitimer l’occupation illégale ».
    APS
  • Sahara occidental : Alger et Bamako appellent les parties au conflit à reprendre les négociations

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    L’Algérie et le Mali ont appelé mercredi, les deux parties au conflit au Sahara occidental, le Maroc et le Front Polisario à reprendre les négociations sous l’égide de l’ONU « sans conditions préalables » pour arriver à une solution « juste et durable » qui permet l’autodétermination du peuple sahraoui.
    Dans un communiqué conjoint publié à l’issue de la 17ème session du Comité bilatéral stratégique Algérie-Mali, les chefs de la diplomatie des deux pays, Ramtane Lamamra et Abdoulaye Diop, ont demandé aux deux parties au conflit au Sahara occidental « de reprendre les négociations sous les auspices du SG de l’ONU, sans conditions préalables et de bonne foi en vue de parvenir à une solution politique juste et durable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et aux buts et principes énoncés dans la Charte des Nations unies et l’Acte constitutif de l’Union Africaine ».
    Inscrit depuis 1966 à la liste des territoires non autonomes, et donc éligible à l’application de la résolution 1514 de l’Assemblée générale de l’ONU portant déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et peuples coloniaux, le Sahara occidental est la dernière colonie en Afrique, occupé depuis 1975 par le Maroc, soutenu par la France.
  • Sahara Occidental : Le sénateur James Inhofe défend la cause sahraouie devant le Congrès américain

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    WASHINGTON – Le sénateur républicain James Inhofe a défendu, mardi, lors d’une intervention devant le Congrès américain, le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, pointant du doigt les obstacles dressés par le royaume du Maroc face à la concrétisation de cet objectif et dénonçant les atteintes aux droits humains commises par les autorités marocaines.
    James Inhofe, également président de la Commission défense du Sénat américain, a rappelé que depuis des décennies tout le monde est d’accord sur la nécessité d’organiser un référendum d’autodétermination au Sahara occidental, dont la Cour de justice internationale, en 1975, l’Organisation des Nations unies, la Cour de justice européenne et l’Union africaine.
    « Après plus d’une décennie de violence de la part du Maroc, les Nations unies sont enfin intervenues, en 1991, et les deux parties (le Maroc et le Front Polisario) ont décidé d’instaurer un cessez-le-feu (…) Un référendum pour l’autodétermination du peuple sahraoui a été décidé mais ce référendum n’a jamais eu lieu », a-t-il signalé.
    « Le Maroc sait qu’il perdrait rapidement si le référendum était organisé (…) Il n’accepterait jamais un référendum qui inclut la possibilité de l’indépendance du Sahara occidental », a assuré le sénateur.
    Par ailleurs, James Inhofe a déploré le fait que la communauté internationale n’ait pas réagi après la répression, par les autorités marocaines, des Sahraouis lors des manifestations organisées en novembre dernier à Guerguerat, signalant que cet acte de violence a été la cause de la reprise des hostilités entre les deux parties.
    Le pire, selon lui, a été « le changement de la politique américaine » en ce qui concerne la question sahraouie, évoquant la proclamation de l’ex-président américain, Donald Trump, sans toutefois le nommer, qui, en décembre 2020, a dit reconnaître la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental.
    « Cette proclamation est illégale et contredit la politique suivie par les Etats-Unis depuis des décennies », a-t-il ajouté. « La question de l’autodétermination est une chose très significative pour nous tout au long de l’histoire de notre pays », a-t-il rappelé.
    Sur un autre plan, James Inhofe s’est attardé sur la souffrance du peuple sahraoui et sur la répression imposée, notamment aux militants des droits humains. Il a cité, à ce propos, une déclaration de la militante sahraouie, Sultana Khaya qui affirme que « la répression imposée au peuple du Sahara occidental dure depuis 1975 et durera encore jusqu’à la fin de l’occupation ».
    Sultana Khaya assignée à résidence depuis novembre dernier dans son domicile subit régulièrement toute sorte d’agressions de la part de la police marocaine.
  • Sahara Occidental: Nouvelles attaques contre les forces d'occupation marocaines

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    BIR LAHLOU (Territoires sahraouis libérés) – Les unités de l’Armée populaire de libération sahraouie (APLS) ont mené de nouvelles attaques contre les positions des forces de l’armée d’occupation marocaine dans les secteurs de Smara, Mahbes et El Bakari, a indiqué un communiqué du ministère sahraoui de la Défense.
    Selon le 274e communiqué relayé par l’agence de presse sahraouie (SPS), « les unités de l’APLS ont intensifié, jeudi, leur bombardement contre les positions des forces marocaines dans les régions de Amekli et Nekara dans le secteur de Smara et dans les régions d’Oum Dakn et Doums relevant du secteur d’El Bakari ».
    « Des unités de l’armée sahraouie ont également bombardé les positions des forces de l’occupation marocaine dans les régions Ross Sebti et Oudi Damrane dans le secteur de Mahbes », ajoute la même source.
    Les attaques de l’armée sahraouie se poursuivent contre les forces d’occupation qui subissent de lourdes pertes humaines et matérielles le long du mur de la honte, a conclu le communiqué.

  • Relations Maroco-Israelienne: Une trahison des causes justes et nobles dans le monde

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    Un nouvel article publié, mardi, sur le Middleeasteye, s’est intéressé à la question de normalisation des relations entre le régime marocain et l’entité sioniste, l’hypocrisie du gouvernement El-Othmani envers la cause palestinienne et la pratique du pouvoir et une visite aux allures de tragicomédie, d’un responsable israélien à Rabat.
    « La visite de Yaïr Lapid au Maroc, une tragicomédie, » a titré son article Ali Lamrabet, journaliste marocain en exil, ou il revient sur la visite qu’effectue le ministre des Affaires étrangères de l’entité sioniste, Yaïr Lapid les 11 et 12 août au Maroc.
    En effet, Lapid vient promouvoir et consolider la coopération entre les deux parties dans différents domaines, le sécuritaire notamment, le volet qui « a toujours été, avant la normalisation de décembre, un axe majeur des relations secrètes maroco-israéliennes, selon Ali Lmrabet.
    Ce dernier a souligné que la visite prend, depuis quelques jours, des allures de tragicomédie maroco-marocaine, puisque, dit-il, le chef du gouvernement marocain Saâdeddine el-Othmani a annoncé qu’il refusait de rencontrer le responsable israélien.
    Le responsable gouvernemental qui ne veut pas serrer la main de Yaïr Lapid est le même qui a avalisé, avec sa signature le 22 décembre 2020 l’accord de normalisation avec l’entité sioniste, a rappelé l’auteur. Celui qui avait déclaré quelques mois auparavant qu’il refusait toute normalisation avec l’entité sioniste, a tenté d’expliquer son incroyable renoncement » par la mobilisation permanente du gouvernement derrière le roi Mohammed VI dans toutes ses initiatives lancées au service des intérêts suprêmes du royaume.
    Le refus d’El-Othmani de recevoir Lapid signifie-t-il que cette « mobilisation » n’est plus à l’ordre du jour s’est interrogé l’auteur. Ce dernier a estimé que si le chef du gouvernement marocain soutient la lutte des Palestiniens et le fait toujours savoir à coup de communiqués, il n’a pas la force de faire taire la voix officielle israélienne au Maroc, en l’occurrence le chef du bureau de liaison israélien à Rabat, David Govrin qui dit tout le mal qu’il pense des Palestiniens. Et de leurs soutiens au Maroc.
    Algérie62, 11/08/2021
  • Droits de l'homme au Sahara Occidental : La lettre de Brahim Ghali adoptée comme document officiel par le Conseil de sécurité

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    Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté, lundi soir comme document officiel, une lettre du président de la RASD, Brahim Ghali, sur la situation catastrophique des droits humains au Sahara occidental occupé notamment depuis la rupture du cessez-le-feu par le Maroc. «Dans les lettres les plus récentes que nous vous avions adressées en date du 19 février 2021 et du 17 mai 2021, respectivement, qui avaient été publiées comme documents du Conseil de sécurité, nous avions appelé votre attention et celle des membres du Conseil sur la situation catastrophique qui régnait dans les territoires occupés en particulier depuis l’acte d’agression perpétré le 13 novembre 2020 par le Maroc », à El-Guerguerat, a écrit Ghali dans sa lettre adressée le 2 août par le représentant permanent de l’Afrique du Sud auprès de l’ONU au président du Conseil de sécurité pour la distribuer comme document du Conseil. 
    « C’est donc avec une grande urgence que je vous adresse la présente lettre, pour appeler votre attention et celle des membres du Conseil de sécurité sur la situation de plus en plus alarmante qui sévit dans les territoires occupés du Sahara occidental en raison de la guerre de terreur et de représailles que le Maroc, État occupant, mène contre des civils, des militants des droits humains, des journalistes et des blogueurs sahraouis, qui sont soumis au quotidien à une cruauté indicible et à des pratiques barbares et inhumaines », a souligné le président de la RASD. 
    Ghali, également secrétaire général du Front Polisario, a cité le cas de la militante des droits humains, Sultana Khaya et sa famille dont le domicile reste assiégé depuis le 19 novembre 2020 et qui continuent de subir « des agressions physiques, un harcèlement sexuel et d’autres traitements barbares et dégradants aux mains d’agents de sécurité marocains et de voyous cautionnés par l’État ». 
    Le président sahraoui a également souligné dans sa missive que « de nombreux militants et défenseurs des droits humains sahraouis ont rejoint la campagne +mon drapeau sur ma maison+, consistant à hisser le drapeau de la République sahraouie au-dessus de leur domicile comme un symbole de protestation non violente contre l’occupation marocaine illégale de certaines parties de leur pays ». « Beaucoup d’entre eux ont subi des représailles aux mains des autorités occupantes, du fait qu’ils défendent les droits humains et militent de façon non violente en faveur du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance », a-t-il dénoncé.
    Par ailleurs, Brahim Ghali a exprimé sa préoccupation face à la situation des prisonniers politiques sahraouis, dont le groupe Gdeïm Izik, qui « continue d’être alarmante en raison des conditions déplorables dans lesquelles ils sont détenus dans les prisons du Maroc et des pratiques dégradantes et des représailles auxquelles ils sont assujettis par l’administration pénitentiaire marocaine ». « Pour protester contre leur maintien en détention illégale et le traitement dégradant qu’ils subissent, des détenus du groupe Gdeïm Izik retenus dans les prisons du Maroc, ont entamé des grèves de la faim successives alors que les autorités d’occupation marocaines continuent de faire la sourde oreille à leurs revendications légitimes », a-t-il déploré. 
    Dans ce contexte, le président Ghali a de nouveau appelé le président du Conseil de sécurité onusien à « agir de toute urgence pour mettre fin aux souffrances de tous les prisonniers politiques sahraouis et de leurs familles et assurer leur libération immédiate et inconditionnelle afin qu’ils puissent rejoindre leur patrie et être réunis avec leurs proches ». « Comme nous l’avons clairement indiqué dans des communications précédentes, c’est la passivité du secrétariat de l’ONU et du Conseil de sécurité et leur silence assourdissant face à la conduite criminelle du Maroc qui encouragent l’État occupant à persister dans ses pratiques terroristes et barbares dans les territoires occupés du Sahara occidental », a-t-il regretté encore. 
    Ghali a également demandé au président du Conseil de s’ »acquitter de ses responsabilités et de fournir une protection aux civils sahraouis dans les territoires occupés du Sahara occidental, qui font l’objet d’un strict siège militaire et d’un black-out médiatique », et réaffirmé qu’ « aucun processus de paix ne sera jamais possible tant que le Maroc persistera à mener, en toute impunité, une guerre de terreur et de représailles contre des civils et des militants des droits humains sahraouis ».
    « Nous nous réservons le droit légitime de répondre fermement et résolument, face à toute action qui porte atteinte à la sécurité et à la sûreté de tout citoyen sahraoui, où qu’il se trouve. Le Maroc, porte à lui seul l’entière responsabilité des conséquences de ses actes criminels et de terreur dans les territoires occupés du Sahara occidental », a conclu le président sahraoui.
  • Maroc-Israël : L’isolement de Rabat à l’international

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    Par Ammar Zitouni

    Le Maroc, dont les relations avec l’Etat d’Israël sont des plus fécondes et fluides et de plus en plus critiquées à l’intérieur du royaume, fait désormais figure d’accusé et de passer pour un complice du sionisme et l’impérialisme, tant au Maghreb arabe qu’au Proche-Orient.
    La normalisation des relations du Maroc avec l’Etat hébreu dans la conjoncture présente ne cesse d’accentuer, et accroît l’isolement de Rabat dans diverses instances internationales ou régionales et, donc, maintien, voire augmenter, le soutien qu’y trouve le peuple sahraoui pour sa lutte de libération nationale. 
    Face à cela, la position de l’Algérie concernant le problème sahraoui consiste à demander l’application du principe d’autodétermination décidé par les Nations-Unies et à appuyer tout ce qui favorise cette solution, en particulier les efforts de la communauté internationale en ce qui concerne justement le soutien au droit à l’autodétermination du Sahara occidental d’une manière libre et impartiale, dans le cadre des frontières issues de la colonisation espagnole. Pour l’application concrète de ce principe, la diplomatie algérienne s’en remet entièrement aux résolutions pertinentes de l’ONU et de son Conseil de sécurité.
    Mais selon un très grand nombre d’observateurs de ce conflit entre le Maroc et le Front Polisario, les résolutions des Nations unies concernant la résolution de ce conflit sont carrément rejetées par le Maroc. La plus grande confusion règne au sein de l’organisation onusienne : sa présomption et son improvisation ont conduit à l’échec de toutes les initiatives de paix contenues dans de multiples résolutions ou recommandations. 
    A propos de la question sahraouie, les mêmes observateurs constatent une distance, sinon une contradiction, entre les intentions proclamées par les Nations unies et les décisions pratiques sur le terrain conduisant à l’échec et au ridicule. Certains membres permanents du Conseil de sécurité se sont contentés jusqu’à ce jour à s’abstenir sur les résolutions concernant ce problème. Alors pour l’essentiel il s’agissait pour le Conseil de sécurité de s’engager pour le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance à travers un accord de paix entre le Maroc et le Front Polisario permettant l’organisation d’un référendum sous les auspices des Nations-Unies. La réalité à ce sujet ne parvient pas à cacher la volonté de certains membres permanents du Conseil de sécurité de ménager le Maroc, qui reste et doit rester un important partenaire économique, commercial et culturel et surtout géostratégique dans la région, et qui aurait besoin d’être soustrait à l’influence exclusive de la Russie et de la Chine, toujours prêts à supplanter les Etats-Unis et la France au Maghreb arabe et en Afrique.
    L’autre réponse est venue aussi d’Israël avec qui le Maroc à normaliser ses relations et qui secourir Mohamed VI dans son aventure au Sahara occidental, mais aussi pour favoriser un conflit qui affecte profondément l’ensemble du Maghreb arabe et gêne les relations avec les différents pays d’Afrique. Israël aux frontières de l’Algérie est un regrettable précédent dicté davantage par des desseins dangereux. 
    Dans les circonstances actuelles, il est illusoire, avec le soutien de l’Etat sioniste, que le roi Mohamed VI pourrait s’engager dans le chemin de la raison et du bon voisinage surtout que le Makhzen et le Mossad adoptent des attitudes analogues similaires à l’égard de l’Algérie, en manquant aucune occasion de manifester leur soutien à des mouvements extrémistes, séparatistes qui ciblent la stabilité de l’Algérie. Le cas du MAK du mouvement Rachad à qui Rabat et Tel Aviv apportent le soutien financier et la caution politique et morale. 
    Pour l’immédiat, la nouvelle administration américaine de Joe Biden, tient à maintenir et à renforcer ses liens avec les pays du Maghreb arabe, c’est ce qui résulte de la récente visite effectuée par le secrétaire d’Etat adjoint américain aux affaires du Proche-Orient, Joe Hood dans la région. Qui a émis des signes de réexamen de la position de son pays envers le conflit du Sahara occidental, affirmant : « Notre position claire est : nous voulons voir un processus dirigé par l’ONU qui aboutit à un accord acceptable par toutes les parties et qui mène à la paix et à la stabilité, c’est ce qu’il y a de mieux pour la région et c’est l’approche à laquelle nous allons consacrer notre temps, notre énergie et nos efforts ».
    Dans le même sens le porte-parole du département d’Etat américain a affirmé lundi, que Washington soutenait un processus politique « crédible » au Sahara occidental et qui sera conduit par les Nations unies en vue de concrétiser la stabilité dans la région. Répondant à une question de la chaine américaine « Al Horra, lundi, sur la politique des Etats-Unis envers le Sahara occidental, le porte-parole a indique que « Washington soutient un processus politique jouissant de la crédibilité et qui sera dirigé par les Nations unies, en vue de concrétiser la stabilité et assurer l’arrêt de toutes les hostilités ». Et d’ajouter : « Nous nous concertons avec les parties sur les meilleures voies à même d’arrêter la violence et de concrétiser un règlement durable. « Nous soutenons vigoureusement les efforts des Nations-Unies pour la désignation rapide d’un envoyé personnel du Secrétaire général au Sahara occidental. Nous sommes prêts à participer activement avec toutes les parties pour soutenir cet envoyé », a-t-il affirmé.
    Ces déclarations concordantes et officielles des responsables américains sont peut-être le signe d’une évolution de la position américaine en ce qui concerne le règlement du Conflit au Sahara occidental selon la Loi internationale et sous les auspices des Nations unies. Peut-être une décantation pour la stabilité dans la région.
    Pour féliciter la contribution des Etats-Unis dans la lutte contre la pandémie de la Covid-19, le président des Etats-Unis, Joe Biden, a publié mardi soir, un message sur son compte Twitter, illustré par une carte mondiale dans laquelle le Sahara occidental apparaît comme un territoire distinct séparé du Maroc. Cette carte mondiale dessinée par le président des USA est un désaveu à la décision de l’ancien président américain, Donald Trump de reconnaître la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, et réaffirme également la position du Congrès américain, notamment du Sénat qui refuse d’accorder à Rabat le statut de la puissance administrante du Sahara occidental.
    Dans le même temps, la Maison-Blanche a décidé de « reconsidérer » la vente de drones et d’autres armes au Maroc en raison de la série interminable de scandales impliquant Rabat dont l’affaire du logiciel espion Pegasus, et des violations croissantes par l’occupant marocain des droits de l’Homme au Sahara occidental.
    A.Z.
    Le Maghrebdz, 09/08/2021
  • Marianne : Comment le Maroc s'erdoganise contre l'Europe

    Migrantes en la frontera de Ceuta, 18 de mayo de 2021. FADEL SENNA / AFP

    Maroc, Union Européenne, UE, migration, Sahara Occidental, #Maroc, #SaharaOccidental, #UE

    Pour faire évoluer la position de l’UE sur le Sahara Occidental, Rabat a ouvert deux fronts de crise avec Madrid et avec Berlin. Comme Erdogan, Mohammed Vi joue la carte de menace migratoire.
    Par Ahmed Ben Nasser
    Voici deux mois, ils étaient plus de 8000, souvent très jeunes, à se jeter à l’eau depuis le littoral de la petite bourgade marocaine de Fnideq, dans l’extrême nord du royaume, pour contourner à la nage et au péril de leur vie les brise-lames de Ceuta, principale enclave espagnole en terre nord-africaine. Les images ont fait la une des médias occidentaux, dont celle, terrible, d’un agent de la Garde civile espagnole sauvant un nourrisson de la noyade. Or cette poussée de fièvre migratoire sur le flanc sud de l’Europe a été orchestrée par le Maroc, faisant sursauter Bruxelles, choqué de voir le roi Mohammed VI, partenaire jusqu’ici fidèle de l’Union Européenne, se comporter en émule du président turc, Recep Tayyip Erdogan.
    A l’origine de cette vague migratoire, il y a la volonté de Rabat de faire payer au gouvernement de Pedro Sanchez l’accueil réservé à l’ennemi n° 1 du Maroc, le chef du Front Polisario, Brahim Ghali, malade du covid. Ce dernier a en effet pu être traité dans un hôpital espagnol pour « raisons humanitaires ». Pour rappel, le Polisario revendique l’indépendance du Sahara Occidental, cette ancienne colonie désertique annexée par le Maroc en 1975 et objet d’un conflit enlisé à l’ONU.
    A la suite de l’accueil de ce haut dirigent sahraoui, le Maroc a fait part à Madrid de son « exaspération ». Six mois plus tôt, Rabat concluait un arrangement avec les Etats-Unis et Israël dans le cadre des Accords d’Abraham ; En échange de la normalisation de ses relations avec l’Etat hébreu, le royaume a obtenu la reconnaissance par l’administration Trump de sa souveraineté sur le Sahara Occidental, assortie d’une promesse d’aide économique et de nouvelle livraisons d’armes sophistiquées : notamment des drones armés Sea Guardian, assurant la suprématie des forces armées royales dans la région. Un accord diplomatique que la nouvelle administration Biden n’a pas renié. Mais les principaux partenaires de Rabat au seion de l’UE (France, Espagne et Allemagne), eux, n’ont pas suivi.
    « Virilisation » de la diplomatie
    En juin, au lendemain de la crise de Ceuta, le Parlement européen a adopté une résolution qualifiant de « moyen de pression inacceptable » l’utilisation par le Maroc de la migration. Pour la première fois, le royaume était placé à la même enseigne que le Turquie . Cependant, bruxelles, Paris et meê Madrid ont agi en coulisse pour finalement n’imposer aucune contrainte à Rabat.
    Alors que le royaume chérifien dit refuser de jouer le rôle de « gendarme de l’Europe », celuui-ci bénéficie depuis 2019 d’une enveloppe totale de 147,7 millions d’euros débloqués par l’UE. Ce fonds fiduciaire d’urgence pour l’Afrique, créé en 2015, est destiné à lutter contre l’immigration clandestine et la traite d’êtres humains, protéger les personnes vulnérables et renforcer le développement économique en Afrique du nord…Sans compter les aides bilatérales qui allouent régulièrement aux forces de sécurité marocaines du matériel de surveillance de son littoral. « Le Maroc, contrairement à d’autres partenaires comme l’Algérie, qui collabore activement contre l’immigration irrégulière, a cependant tendance à signaler son manque de moyens et à demander de l’argent », soulignait, il y a peu, le journal madrilène El País. Selon Bruxelles, Rabat estime en effet avoir besoin de 434 millions d’euros par an pour couvrir les coûts de contrôle de ses frontières, le pays étant aussi un espace de transit pour des milliers d’immigrés subsahariens.
    En 2018, un nombre record historique a été enregistré avec l’arrivée de 64000 personne par voie terrestre et maritime. L’Espagne est alors devenue le médiateur de Rabat à Bruxelles et a réussi à défendre ses intérêts devant l’UE, qui a depuis renforcé son soutien économique. Le flux migratoire a été réduit de moitié en 2019, la frontière nord du Maroc a été bouclée, mais en 2020, le pays était à nouveau au centre de la crise : 23000 personnes ont débarqué, dont 50% étaient de nationalité marocaine.
    La « virilisation » de la diplomatie marocaine à l’égard de l’Europe, et particulièrement envers l’Espagne, ne date pas de cette dernière crise. Depuis 2019, Rabat a décidé de manière unilatérale d’imposer un blocus économique sur les villes autonomes de Ceuta et de Melilla, confettis d’Europe sur ses côtes méditerranéennes. Officiellement décrété pour en finir avec le trabendo, ce commerce illicite transfrontalier jusqu’ici assuré quotidiennement par des femmes mulets surchargées de marchandises de contrebande, l’étouffement des enclaves entrait dans le cadre d’un vaste projet : transformer le nord du Maroc en région économique rivalisant avec l’Espagne du Sud. Avec notamment le concours de la France (usine Renalt, TGV, etc.), Tanger s’est muée ces dernières années en centre industriel compétitif.
    En mars, le royaume a également ouvert les hostilités sur un autre front, cette fois-ci avec l’Allemagne, usant de la même « stratégie de choc » pour remettre à plat ses relations avec Berlin. La réaction allemande à la déclaration de Donald trump reconnaissant la souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidental avait en effet douché la diplomatie marocaine, Berlin estimant que la nouvelle position de Washington, « contraire à la légalité internationale », n’était pas de nature à favoriser le processus politique discuté sous les auspices des Nations Unies. L’Allemagne convoquait même une réunion du Conseil de Sécurité pour évaluer la situation…
    Épreuve de force
    Plus récemment, l’épisode du drapeau du Polisario hissé au Parlement du Land de Brême ou encore l’octroi par Berlin de l’asile politique à Mohamed Hajib ; un salafiste recherché par Rabat, ont poussé à la rupture : la diplomatie marocaine a annoncé le gel de ses relations et l’arrêt de tous ses programmes de coopération avec l’Allemagne, pourtant 7ème partenaire commercial du royaume.
    Autant l’épreuve de force avec Madrid qui a mené au départ -souhaité et applaudi par Rabat- de la ministre des Affaires Etrangères espagnole, Arancha Gonzalez Laya, s’inscrit dans une relation ancienne de voisinage aussi complexe que tourmentée, autant la crise avec Berlin, d’un genre nouveau, est révélatrice de la nouvelle posture décomplexée et potentiellement belliciste de Rabat face à l’Europe.
    Marianne, 30/07/2021
  • Le désastre du Maroc (Opinion)

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    FÉLIX ÁNGEL FERNÁNDEZ MATA
    Le Maroc exerce une pression et un chantage sur l’Espagne en la menaçant d’un conflit au sujet de Ceuta, Melilla, des différends avec le Sahara et aussi des richesses trouvées dans les eaux des îles Canaries.
    Mohamed VI pense que l’Europe, l’OTAN, les États-Unis et l’ONU resteront les bras croisés s’il attaque Ceuta et Melilla.
    Le monarque marocain ne voit pas la réalité de son pays se diriger vers un possible désastre comme la Libye, la Syrie ou l’Irak parce que c’est peut-être la voie choisie par les puissances occidentales pour mettre fin aux dictatures qui ne sont plus bénéfiques pour l’Occident.
    Nous pouvons penser que le Maroc a le Royaume-Uni, et qui croit vraiment que les Britanniques préfèrent un petit partenaire à l’Europe et au-delà.
    Si le Maroc décide de s’engager dans cette voie, je vois Mohamed VI suivre la voie de Kadhafi et le Maroc en guerre, avec ses richesses aux mains de l’Occident, sans aucun avantage pour le roi du Maroc.
    El Espanol, 07/08/2021