Étiquette : Sahara Occidental

  • Le Maroc espionne le courrier électronique de Mouloud Said

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, Mouloud Saïd, espionnage, hacking,

    Grâce au piratage de sa boîte mail, l’ambassade du Maroc en Allemagne suivait pas à pas les activités de l’ancien représentant sahraoui dans ce pays, Jamal Zakaria.

    Selon un autre document révélé par le hacker Chris Coleman, le courrier électronique du représentant du Front Polisario aux Etats-Unis, Mouloud Said n’a pas échappé au piratage des services de hacking marocains. 

    Voici un email qu’il a envoyé à la japonaise Hirata Itsuko, présidente de l’Association Japonaise de solidarité avec le peuple sahraoui.

    Pour les marocains, pourvu qu’ils s’assurent le contrôle du Sahara Occidental et ses ressources naturelles, tous les moyens sont bons. Même les plus illicites. 

    Les responsables sahraouis savent pertinemment que le Maroc suit tous leurs activités cybernétiques. La preuve a été fourni par le mystérieux corbeau Chris Coleman.

    #Maroc #Sahara_Occidental #Front_Polisario #Hacking #Espionnage

  • Maroc-Algérie: Reprise de la guerre des mots sur le Sahara occidental

     


    Sophia Akram

    Les tensions entre les voisins nord-africains, l’Algérie et le Maroc, se sont accrues alors que la question de l’autodétermination de leurs populations est de nouveau abordée dans les forums internationaux. Malgré la rhétorique de la guerre, le conflit n’est probablement pas à l’ordre du jour pour les deux États maghrébins, mais la région contestée du Sahara occidental et ses environs pourraient encore souffrir.

    Le dimanche 18 juillet, le ministère algérien des affaires étrangères a rappelé son ambassadeur au Maroc, ravivant ainsi les tensions qui existent entre les deux pays depuis leur indépendance.

    Cette mesure fait suite aux commentaires d’Omar Hilale, envoyé de l’ONU pour la région de Kabylie en Algérie, qui a déclaré que l’Algérie ne devait pas refuser l’autodétermination de la minorité tamazight située à l’extrémité nord du pays tout en soutenant l’autodétermination du Sahara occidental, un sujet diplomatiquement tendu.

    Le Maroc revendique depuis longtemps la souveraineté de la région contestée du Sahara occidental, depuis la signature des accords de Madrid en 1975, qui l’ont rendue à l’Espagne en tant que colonie. Sa revendication n’est pas reconnue par la communauté internationale dans son ensemble ou par les Nations unies, mais en renforçant les liens avec Rabat, certains États ont reconnu le Sahara occidental comme faisant partie du Royaume du Maroc, notamment les États-Unis sous l’ancien président Donald Trump – le titulaire actuel du poste, Joe Biden, doit encore confirmer une nouvelle position politique – et Israël. Dans les deux cas, la déclaration était une contrepartie à la normalisation des relations entre le Maroc et Israël.

    L’Algérie, quant à elle, a soutenu le Front Polisario du peuple sahraoui de la région – qui s’est autoproclamé République arabe sahraouie démocratique – dans sa quête d’indépendance.

    Selon les analystes, il est peu probable que les commentaires d’Halile aient été faits uniquement par souci de la population de la région de Kabylie, également considérée par certains comme un territoire occupé, perdu dans une guerre d’indépendance en 1963. Au lieu de cela, ils ont probablement été dits pour contrarier l’Algérie.

    « Le Maroc n’a jamais soutenu l’idée d’une Kabylie indépendante et la demande d’autodétermination n’est formulée que par une organisation politique très mineure dans cette région », a déclaré Riccardo Fabiani, directeur pour l’Afrique du Nord à l’International Crisis Group, au micro de Fanack.

    « L’objectif de Rabat était de répondre au soutien d’Alger au Front Polisario et à sa lutte pour l’autodétermination… et de signaler à l’Algérie que le royaume est prêt à adopter une posture plus agressive que par le passé sur ce dossier ».

    « Nous avons déjà vu ces derniers mois le Maroc enfermé dans des crises diplomatiques avec l’Espagne et l’Allemagne, donc ce genre de comportement dur n’est pas vraiment surprenant et est surtout le résultat de la reconnaissance par Trump, en décembre 2020, de la souveraineté de Rabat sur le Sahara occidental, qui a enhardi le royaume et l’a rendu moins disposé à accepter tout compromis », a-t-il déclaré.

    Madrid a contrarié le Maroc lorsqu’elle a autorisé le leader du Polisario Brahim Ghali à entrer en Espagne pour y recevoir un traitement hospitalier après qu’il ait souffert de graves symptômes de COVID-19 en mai 2021. Le Maroc a également rappelé son ambassadeur d’Allemagne après que le poids lourd européen ait refusé de changer de position sur le territoire.

    Plusieurs jours après la déclaration de Hilale lors d’une réunion du mouvement des non-alignés le 13 juillet 2021, Abdelkader Bengrina, leader du parti algérien le Mouvement El-Bina a déclaré que les propos de Hilale s’apparentaient à « une déclaration de guerre à l’Algérie, au pays et à son peuple, et nous attendons une position ferme des autorités compétentes. »

    Les analystes s’accordent à dire qu’il est peu probable que le différend actuel entre l’Algérie et le Maroc débouche sur une guerre, les impacts économiques, sociaux et politiques étant trop coûteux.

    Cependant, les tensions croissantes réduisent la possibilité d’une désescalade au Sahara Occidental ainsi qu’une reprise des négociations.

    En l’état actuel des choses, le Polisario est fatigué du référendum de l’ONU et est donc revenu sur son cessez-le-feu avec le Maroc fin 2020, souligne Emily Hawthorne, analyste Moyen-Orient et Afrique du Nord chez Stratfor.

    En novembre 2020, une opération visant à chasser les séparatistes sahraouis du point de passage de Guerguerat – une zone tampon gardée par l’ONU entre le Maroc et la Mauritanie – aurait été couronnée de succès. Bien qu’une partie de la presse algérienne, selon l’Africa Report, continue de faire état d’attaques fréquentes le long du mur de défense de 2 500 kilomètres.

    « Ces attaques sur le mur de défense sont potentiellement amplifiées », a déclaré l’analyste et journaliste Lina Serene à Fanack. « Il y a de temps en temps des escarmouches entre le Polisario et l’armée marocaine, mais d’après ce que nous savons, il n’y a pas de renforcement militaire là-bas pour le moment. Le Maroc a sécurisé la route vers la Mauritanie voisine, mais il sait aussi qu’il doit faire preuve de prudence. »

    Les frictions entre l’Algérie et le Maroc ne se limitent toutefois pas à la question du Sahara occidental.
    Depuis l’indépendance des deux pays, en 1956 et 1962 respectivement, la guerre des sables de 1963 et la fermeture des frontières entre les deux États d’Afrique du Nord témoignent d’une histoire de tensions, également alimentée par des préoccupations liées à la sécurité et au trafic de drogue.
    En 1994, le Maroc a imposé un régime de visa aux visiteurs algériens après une attaque terroriste contre l’auberge Atlas Asni à Marrakech. Alger a riposté en fermant la frontière, bien qu’en raison de la guerre civile en Algérie, la frontière soit restée fermée. Cette prise de bec a entraîné des difficultés pour les agriculteurs marocains qui cultivent des terres en Algérie et pour les familles séparées par la partition qui doivent faire face à des restrictions de voyage.
    Le ministre algérien de la communication et porte-parole du gouvernement, Ammar Belhimer, aurait déclaré à l’Arabic Post que les conditions de réouverture dépendent des « bonnes intentions » du Maroc et des mesures prises pour mettre fin à la contrebande d’armes et de drogues.
    Les récentes révélations sur l’utilisation potentielle par le Maroc du logiciel espion Pegasus de NSO Group sur des personnalités politiques algériennes pourraient exacerber les tensions.
    Pour l’avenir, des progrès sur le dossier diplomatique du Sahara Occidental aideraient grandement à réduire les tensions entre ces deux pays, dit Fabiani.
    « Si l’ONU parvenait à nommer un nouvel envoyé spécial au Sahara Occidental, il pourrait y avoir une possibilité de désescalade militaire dans ce conflit et une reprise potentielle des négociations, ce qui contribuerait à contenir le différend actuel et forcerait ces deux pays à se réengager dans une diplomatie constructive », dit-il, ajoutant que sans une intervention énergique des États-Unis et du Secrétaire général de l’ONU, les deux parties pourraient continuer à refuser tous les candidats proposés, en ayant déjà refusé 13.
    « Il faudrait que l’ONU commence à prendre au sérieux le processus de référendum promis depuis longtemps », convient M. Hawthorne, après l’avoir négligé pendant près de deux décennies.
    « De même, il faudrait peut-être en arriver au bord d’un conflit militaire réel et perturbateur entre le Polisario et le Maroc pour convaincre Alger et Rabat de la nécessité de sortir de l’impasse pour leur sécurité économique et stratégique mutuelle », ajoute-t-elle.
    Certains déplorent que les tensions entre le Maroc et l’Algérie aient également affaibli ce qui aurait pu être un formidable bloc de l’Union du Maghreb arabe composé de la Mauritanie, du Maroc, de l’Algérie, de la Tunisie et de la Libye.
    Par ailleurs, les tensions diplomatiques autour du Sahara occidental ont eu d’autres conséquences : blocage de projets d’infrastructure, pressions économiques et diplomatiques exercées par Rabat sur les États qui ne sont pas d’accord avec lui, entrave à la coopération antiterroriste au Sahel et négligence accrue des villes frontalières.
    « Ces tensions s’accompagnent d’une hausse des prix des produits de base et d’une augmentation de la misère sociale et économique, dans des régions déjà extrêmement pauvres où le taux de chômage est élevé », explique M. Serene.
    « Ces citoyens sont également impactés psychologiquement car ils ont peur d’une éventuelle escalade. »
    Fanack.com, 30/07/2021
    Etiquettes : Maroc, Algérie, Sahara Occidental, #Maroc #Algérie #SaharaOccidental
  • Maroc-Sahara Occidental : L’exigence de la légalité

    Les dernières illusions de l’occupant marocain volent en éclats. Pris en flagrant délit d’espionnage international, en sous-traitant de l’alliée sioniste, le Makhzen est confronté à un désaveu cinglant prononcé par l’Allemagne, coupable du respect de la légalité internationale, et l’Europe condamnant fermement le recours au chantage immoral exercé contre l’Espagne voisine menacée d’un afflux massif de jeunes migrants Marocains illégaux.

    Le retour aux réalités est dur pour l’Etat narcotique qui voit fondre comme neige au soleil le processus de normalisation destiné à enterrer la cause palestinienne et sahraouie. Près de 6 mois après la signature des accords dits d’Abraham, l’exigence de légalité est au cœur de la perception de la nouvelle administration américaine signant la mort de la prétendue souveraineté marocaine sur le Sahara occidental conforté dans son statut de territoire non autonome et son droit à l’autodétermination défendu par 28 sénateurs à égalité entre démocrates et républicains.
    En janvier, le secrétaire d’Etat Antony Blinken a déjà amorcé un changement d’approche, en affirmant la nécessité d’un «examen attentif» de certaines dispositions liées à la normalisation des relations des pays arabes avec l’entité sioniste. L’étau se resserre sur une monarchie aux abois suspendue au parapluie sioniste et aux mirages d’un expansionnisme porteur de risque de déflagration et d’une instabilité dans la région.
    Cette dérive interpelle grandement les alliés traditionnels trahis par une ingérence flagrante dans leurs affaires intérieures, sous l’effet de la guerre cybernétique ciblant les journalistes, les membres de la société civile, des personnalités politiques et même des dirigeants en exercice. Il reste à s’interroger sur la riposte à une violation systématique des valeurs fondamentales et de la liberté d’expression dont sont friands le Parlement européen et des médias de la complaisance avec «Notre ami le roi» et son héritier indélicat et indigne.
    La position claire de l’administration Biden a remis sur les rails le processus de règlement du conflit maroco-sahraoui. «Nous voulons voir un processus dirigé par l’ONU qui aboutit à un accord acceptable par toutes les parties et qui mène à la paix et à la stabilité», a souligné le secrétaire d’Etat adjoint aux affaires du Proche Orient, Joey Hood, en visite en Algérie. «C’est ce qu’il y de mieux à faire et c’est l’approche à laquelle nous allons consacrer tout notre temps, notre énergie et tous nos efforts», a-t-il précisé.
    Cette dynamique prometteuse exige la nomination, au plus vite, d’un nouvel émissaire personnel du secrétaire général bloqué dans sa démarche par l’intransigeance marocaine. Elle reste la voie la plus sûre pour un retour fortement attendu à la table des négociations.
    Etiquettes : Sahara Occidental, Maroc, Etats-Unis, normalisation, Israël, #SaharaOccidental #Maroc #Israël
  • Entretien de Loulichki avec l’ex-président Joachim Chissano

    Tags : Maroc, France, Joachim Chissano, Sahara Occidental,

    Dans un fax envoyé le 7 avril 2014, l’ex-représentant du Maroc auprès de l’ONU, Mohammed Loulichki fait part d’un entretien avec M. Chissano, Envoyé spécial de l’UA pour le Sahara Occidental qui s’apprête à briefer le Conseil de Sécurité le 26 avril.

    M. Chissano fait part de l’intention de l’UA de lui confier le dossier du Sahara Occidental « non pas pour pointer du doigt la partie ayant raison ou celle ayant tort, mais pour trouver une solution définitive à cette question ».

    Texte de la note:

    20 juin 2014

    Visite en France d’une délégation dépêchée par la présidente de l’Union Africaine

    Mme Bénédicte De Villardi de Montlaue, Sous-directeur Afrique du Nord au MAE français a déclaré que la délégation dépêchée par la présidente de la commission de l’UA a été reçue au MAEDI le 12 juin 2014.

    Elle a fait savoir que compte tenue de la qualité du Président de la délégation, en l’occurrence M. Joachim Chissano, ancien président du Mozambique, la France ne pouvait pas lui refuser un entretien.

    Toutefois, et « contrairement à d’autres pays membres du groupe des « amis » dont les attributions portent sur les affaires africaines mais ne concernent pas la question du Sahara.

    La partie française a mis en avant l’importance de maintenir le processus au niveau du Conseil de Sécurité, ainsi que son soutien à l’Envoyé Personnel du Secrétaire Général des Nations Unies ».

    La France n’avait pas répondu á la première lettre adressée á M. Fabius par Mme Zuma en décembre 2013, a saisi l’occasion de cette visite pour rappeler la position de la France sur la question du Sahara.

    Il convient de rappeler que des démarches similaires avaient été entreprises au courant de l’année 2013, auprès des différents responsables français du MAEDI et de l’Elysée au cours desquelles les responsables français avaient partagé l’analyse de notre pays sur l’importance de ne pas impliquer l’UA dans la question du Sahara.

    #Maroc #France #Joachim_Chissano #Sahara_Occidental #Union_Africaine #Mozambique

  • Quel bilan tirer de la visite de Joey Hood à Alger ?

    La visite du secrétaire d’Etat adjoint américain aux affaires du Proche-Orient, Joey Hood, a eu au moins le mérite d’avoir brisé le mur de glace que l’ex-président américain, Donald Trump, avait fait naitre entre Alger et Washington. Plusieurs décisions, dont la reconnaissance de la soi-disant marocanité des territoires de l’Etat du Sahara occidental, ainsi que la reconnaissance d’El Qods comme capitale de l’entité sioniste, avaient généré des divergences difficiles à rapprocher.

    L’après-Trump avait été tout aussi laborieux, avec une série de dérives politiques à l’échelle planétaire, généré par (comme par hasard) les deux principaux alliés de Washington dans la région Mena, Israël et le Maroc, dérives qui ont ramené au point zéro les relations desserrées entre les deux pays.

    Avec la récente nomination d’Elizabeth Moore Aubin en tant qu’Ambassadrice des États-Unis en Algérie, c’est en quelque sorte le retour d’une « habituée des lieux » qui revient en Algérie. Après une période de flottement, équivalent de son étude au niveau du Congrès, le retour de Moore Aubin apaise les soucis que soulevaient les cases vides générées par l’absence d’un ambassadeur américain de poids à Alger.

    En qualifiant ses discussions avec les responsables algériens de « très productives », en présentant le président Biden comme un responsable « très sérieux » au sujet d’une nouvelle collaboration avec l’Algérie « sur des objectifs communs », le secrétaire d’Etat adjoint américain aux affaires du Proche-Orient, Joey Hood, donne de nouveaux gages de crédibilité à un partenariat stratégique algéro-américain, qui a toujours cumulé avec beaucoup de réussite l’économique, le politique, le sécuritaire, mais qui devrait désormais donner des indices positifs quant au volet politique, très amoché depuis Trump.

    L’Express, 28/07/2021

    Etiquettes : Algérie, Etats-Unis, Donald Trump, Sahara Occidental, Palestine, Al Qods, Jérusalem, Elizabeth Moore Aubin,

  • Sahara occidental : le Maroc perd la carte américaine

    Washington est favorable pour un processus politique dirigé par les Nations Unies pour le règlement du conflit du Sahara Occidental. Cette position exprimée déjà par le porte-parole de la diplomatie américaine, Ned Price en début de ce mois, vient d’être réitérée par le secrétaire d’Etat adjoint américain aux affaires du Proche-Orient, Joey Hood, en visite à Alger les 25 et 26 juillet derniers.

    « Nous voulons voir un processus dirigé par l’ONU qui aboutit à un accord acceptable par toutes les parties et qui mène à la paix et à la stabilité, c’est ce qu’il y a de mieux pour la région et c’est (l’approche) à laquelle nous allons consacrer notre temps, notre énergie et nos efforts », a-t-il déclaré dans un entretien à l’APS.
    Depuis décembre 2020, mois où l’ex -président américain Donald Trump a reconnu la prétendue souveraineté marocaine sur le territoire sahraoui, Washington s’est complu dans un statu-quo qui n’a pas manqué de susciter moult interrogations chez les partisans du processus de paix mené par les Nations unies sur ce conflit. Les déclarations de l’hôte d’Alger, sans toutefois remettre en cause la position de l’administration de Donald Trump, ont le mérite de montrer que Washington s’inscrit désormais dans le cadre d’un processus de paix dirigé par les Nations-unis.
    Ce n’est pas rien ! C’est une évolution notable par rapport à l’administration Trump qui ne prêtait aucun crédit aux démarches onusiennes sur cette question. Ils sont nombreux les observateurs qui ont prédit depuis la conclusion de la vente concomitante entre Trump et Mohammed VI portant sur la normalisation des relations avec Israël contre la reconnaissance de la marocanité du Sahara occidental, que les USA sont partis et pour toujours pour appuyer et soutenir le Makhzen marocain contre vents et marées.
    Ces prévisions, quelle que soit leur apparente solidité, viennent d’être ébréchées par les propos du secrétaire d’Etat adjoint américain aux affaires du Proche-Orient. En plus de déclarer ouvertement leur soutien à un processus de négociations parrainé par l’ONU, les USA exhortent également , comme de nombreux pays dont l’Algérie, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, à accélérer la nomination de son Envoyé Personnel au Sahara occidental et à lancer un processus politique crédible entre les deux parties au conflit. Ce changement d’approche des Etats-Unis face à ce conflit qui perdure depuis 1975 ne peut que faire aboutir la revendication du Polisario portant sur l’organisation d’un référendum pour déterminer définitivement le sort ce territoire occupé.
    L’Express, 29/07/2021
    Etiquettes : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, Etats-Unis, ONU, processus de paix,
    #SaharaOccidental, #FrontPolisario, #Maroc, #EtatsUnis, #ONU, #processusdepaix,
  • Sahara Occidental : Nouveau revers pour le Makhzen

    Affaire Brahim Ghali : la justice espagnole prononce un non lieu, nouveau revers pour le Makhzen

    MADRID – Le Tribunal central d’instruction en Espagne a annoncé jeudi le classement de l’affaire de la plainte portée en 2008 par une association affiliée au Makhzen contre le président sahraoui Brahim Ghali, invoquant des contradictions entre les charges contenues dans la plainte et les dépositions des témoins.
    L’audition des témoins suffit pour apprécier les contradictions dénoncées par la défense de M. Brahim Ghali, selon la sentence consultée par l’APS.
    Le tribunal affirme qu’il y a un manque manifeste de détails pertinents sur le lieu et le moment des faits allégués ainsi que sur le poste occupé, alors, par le président Ghali, et qui selon la justice espagnole sape la crédibilité des témoignages et par conséquent empêche de maintenir l’accusation contre lui.
    La décision du Tribunal espagnol constitue un nouveau camouflet pour le Maroc qui a mobilisé son appareil diplomatique et ses médias pour discréditer le président sahraoui.
    Elle intervient deux mois après celle de la Haute Cour d’Espagne qui a jugé qu’il n’y avait pas lieu de prononcer la détention provisoire, ni tout autre type de mesures préventives contre le président sahraoui Brahim Ghali, hospitalisé, alors, en Espagne.
    Motivant sa décision, la Haute Cour avait expliqué que le rapport des accusations ne contenait pas des preuves corroborantes des témoins et donc ne constituent (les accusations) pas une preuve suffisante pour tenir M. Ghali responsable d’un quelconque délit.
    Subséquemment, il n’y a pas lieux non plus, précise la Cour, de prendre des mesures préventives personnelles sur la base de rapports faisant état de l’entrée illicite de Brahim Ghali en Espagne.
    Brahim Ghali qui a été Hospitalisé en avril dernier à Logroo pour des complications liées au Covid-19, avait décidé de coopérer avec la justice espagnole en répondant volontairement aux questions d’un juge après des plaintes portées contre lui sur instigation des autorités d’occupation marocaine.
    Le fait que président Ghali ait décidé de coopérer avec la justice espagnol « témoigne de la volonté du peuple sahraoui et de ses dirigeants de privilégier la vérité en défendant les principes de justice », avait indiqué la présidence sahraouie dans un communiqué.
     » Le Makhzen subit un nouveau revers après le verdict de la justice espagnole qui a décidé de classer l’affaire de 2008 contre le président Brahim Ghali », a réagi depuis Bruxelles le représentant du Front Polisario en Europe et à l’Union européenne, Abi Bouchraya Bachir.
    C’est surtout  » une décision qui confirme la nature politique de cette affaire fabriquée de toute pièce et qui n’avait pour objectif que d’entacher l’image et la lutte du peuple sahraoui », a-t-il dit.
    Le représentant sahraoui s’est réjouit de  » la nouvelle victoire du peuple sahraoui qui continue de croire en la justice et le droit, étant le pilier principale de la lutte de libération des sahraouis ».
    SPS
    Etiquettes : Sahara Occidental, Maroc, Brahim Ghali, Justice espagnole, Espagne, 
  • J'ai été violée, battue et assignée à résidence pour avoir combattu pour mon peuple sahraoui

    Opinion de Sultana Sidibrahim Khaya*

    (CNN) Plus tôt ce mois-ci, l’administration Biden a réaffirmé la reconnaissance par les États-Unis de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, une région contestée de la côte nord-ouest de l’Afrique. Les Nations Unies qualifient le Sahara occidental de « territoire non autonome » ; Je l’appelle à la maison. Ma maison est sous occupation et mon peuple, les Sahraouis, est attaqué, et la position américaine sur le Sahara occidental légitime cette occupation et sera utilisée comme licence pour de nouvelles attaques. Je le sais parce que je l’ai vécu.
    En tant que fervent défenseur de l’autodétermination au Sahara occidental, j’ai longtemps été une cible pour le gouvernement marocain occupant. J’ai été battu, torturé et enlevé par la police marocaine alors que je participais à des manifestations pacifiques ; après une agression particulièrement violente en 2007, j’ai perdu mon œil droit.
    Parce que je refuse d’être réduit au silence, le Maroc a intensifié ses efforts contre moi à la fin de l’année dernière. Le 19 novembre, alors que je conduisais jusqu’à mon domicile à Boujdour, j’ai été arrêté à un poste de contrôle policier et militaire. Les autorités m’ont forcée à monter dans une voiture de police et m’ont emmenée dans un poste de police voisin, où j’ai été interrogée, agressée sexuellement et on m’a dit de rentrer chez moi et de ne parler à personne. Je suis arrivé à la maison peu de temps après pour le trouver entouré de 21 véhicules de police et de nombreux policiers, qui m’ont physiquement poussé dans la maison. Depuis, je suis confiné de force à la maison.

    Mon assignation à résidence de facto , qui en est maintenant à son neuvième mois, n’a absolument aucun fondement juridique — on ne m’a jamais montré d’ordonnance de justice autorisant ma détention ni informé d’aucune accusation pénale contre moi.
    Le gouvernement marocain a déclaré à Amnesty International que je ne suis pas assigné à résidence et a démenti une déclaration du rapporteur spécial des Nations unies sur la situation des défenseurs des droits de l’homme contenant des détails sur les agressions, affirmant que la déclaration du rapporteur « interfère avec les débats en cours à cadre de la 47e session du Conseil des droits de l’homme » et « ne cadrent pas du tout avec le cadre de dialogue et de respect mutuel » qu’il attendait à l’ONU. Pendant ce temps, les forces d’occupation marocaines semblent déterminées non seulement à me détenir illégalement, mais à me harceler, me torturer et peut-être même me tuer.
    La police marocaine, l’armée et d’autres agents de sécurité maintiennent une présence constante à l’extérieur de la maison et empêchent quiconque de sortir ou d’entrer, même pour apporter de la nourriture. Ils ont coupé l’électricité à la mi-avril. La police jette presque quotidiennement un liquide toxique et nauséabond dans la maison, ce qui rend la respiration difficile. Ils menacent fréquemment (et explicitement) de me tuer.
    Les autorités marocaines ont également perquisitionné à plusieurs reprises la maison et m’ont brutalement agressé , ma sœur, mon frère et ma mère. En mai, lors d’un de ces raids, des agents marocains ont violé ma sœur et moi – dans un message barbare, ils ont pénétré ma sœur en utilisant le manche à balai que nous utilisons pour agiter le drapeau du Sahara occidental. Malgré tout cela, je continue d’agiter chaque jour le drapeau du Sahara occidental depuis mon toit – un acte de résistance qui pourrait finir par me coûter la vie.

    Malheureusement, mon histoire n’en est qu’une parmi tant d’autres. La répression marocaine du peuple sahraoui, et des défenseurs des droits humains sahraouis en particulier, est bien documentée. Les Sahraouis ont lutté sous occupation marocaine depuis 1975, et cette répression se poursuivra jusqu’à ce que l’occupation est terminée. Et tandis que le Conseil de sécurité des Nations Unies soutient le fait de donner au peuple du Sahara occidental la possibilité de déterminer son propre avenir par le biais d’un référendum, le Maroc a refusé d’autoriser la tenue du référendum, nous privant de la possibilité d’exercer notre droit à l’autodétermination.
    Ma situation est désespérée. Mercredi, mon équipe juridique internationale a soumis mon cas au Groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire, l’exhortant à constater que je suis détenu illégalement et à exiger ma libération immédiate. Cependant, afin d’obtenir justice pour moi et pour le peuple sahraoui, j’ai également besoin de l’aide des États-Unis.
    Premièrement, l’administration Biden devrait immédiatement reconnaître l’occupation du Maroc pour ce qu’elle est – une occupation – et cesser de reconnaître la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental. Cette reconnaissance – initialement annoncée par le président Donald Trump via tweet en décembre 2020 – va à l’encontre de décennies de politique américaine établie sur le Sahara occidental.
    Lorsque le président Biden a pris le pouvoir, nous qui luttons pour l’autodétermination espérions qu’il pourrait résoudre ce problème. Cependant, pas plus tard que le 1er juillet, le Département d’État a réitéré qu’il n’y avait aucun changement dans la politique de l’administration. L’administration Biden a affirmé que les droits de l’homme sont au cœur de sa politique étrangère – c’est difficile à croire alors qu’elle se range du côté du Maroc dans son occupation du Sahara occidental et sa répression du peuple sahraoui.
    Deuxièmement, dans le cadre de leur réengagement avec le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, les États-Unis devraient faire pression avec force pour un référendum sur l’autodétermination au Sahara occidental. L’Assemblée générale des Nations Unies a réaffirmé le droit à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental dès 1966, alors qu’il était encore appelé « Sahara espagnol », et le Conseil de sécurité de l’ONU a établi à l’unanimité une mission pour coordonner un référendum sur l’autodétermination. -détermination pour le peuple du Sahara occidental en 1991.
    Les États-Unis, pour leur part, ont toujours voté en faveur des résolutions du Conseil de sécurité demandant un référendum sur l’autodétermination. Étant donné que le président Biden a plaidé en faveur d’un retour à un ordre international fondé sur des règles, les États-Unis devraient prendre l’initiative de veiller à ce que le référendum promis de longue date soit enfin organisé et que les résultats soient honorés.
    Et troisièmement, les États-Unis devraient faire de la protection des droits de l’homme au Sahara Occidental occupé et de l’autodétermination du peuple sahraoui des questions clés dans leurs relations bilatérales avec le Maroc. Par exemple, la lecture d’un récent appel entre le secrétaire d’État américain Antony Blinken et le ministre marocain des Affaires étrangères Nasser Bourita montre que si Blinken a encouragé le Maroc à réaffirmer son engagement en faveur des droits de l’homme, la lecture a omis toute mention du Sahara occidental ou du droit de son peuple. à l’autodétermination.
    Pour qu’un changement productif se produise, le Maroc doit savoir que ses puissants alliés se soucient des deux.
    Je ne trouve pas les mots pour décrire les souffrances sans fin que moi-même, et le peuple sahraoui en général, avons enduré sous cette violente occupation. Mais nous restons forts, notre volonté inébranlable, et nous persévérerons dans notre résistance pacifique.
    *Sultana Sidibrahim Khaya est présidente de l’Association sahraouie pour la défense des droits de l’homme et la protection des ressources naturelles.
    CNN, 29/07/2021
    Etiquettes : Sahara Occidental, Sultana Khaya, Maroc, 
  • Maroc : Déclaration de presse du secrétaire d'Etat Joey Hood

    Communiqué de presse du secrétaire d’État adjoint par intérim aux Affaires du Proche-Orient Joey Hood après sa rencontre à Rabat avec le ministre des Affaires étrangères Nasser

    Ce fut un plaisir de rencontrer aujourd’hui le ministre des Affaires étrangères Bourita.
    Nous avons eu l’occasion de parler de la façon dont, sous la direction du roi Mohammed VI, nous renforçons encore le partenariat stratégique américano-marocain déjà solide, alors que nous commémorons le bicentenaire de la première mission diplomatique américaine au Maroc – la Légation américaine de Tanger – et célébrer plus de 200 ans d’amitié entre nos deux pays.
    Bien sûr, nos relations bilatérales sont encore plus anciennes que cela – elles remontent à l’indépendance des États-Unis, lorsque le Maroc a été le premier pays à reconnaître les États-Unis naissants.
    Nous apprécions le soutien continu et précieux du Maroc sur des questions d’intérêt commun telles que la paix au Moyen-Orient, et la stabilité, la sécurité et le développement dans la région et le continent africain.
    Nous travaillons ensemble pour vaincre la pandémie de COVID-19. Le week-end dernier, les États-Unis ont fourni plus de 300 000 vaccins Johnson & Johnson au Maroc. Ces vaccins ponctuels renforceront la campagne de vaccination déjà très réussie du Royaume.
    Les États-Unis ont investi plus de 15 millions de dollars dans la riposte marocaine à la pandémie de COVID-19, en collaboration avec le ministère de la Santé et d’autres partenaires pour sensibiliser aux risques liés au COVID-19, former le personnel de santé, étudier l’efficacité des vaccins et fournir des équipements d’hygiène et de laboratoire et Provisions.
    Le week-end dernier, nous étions également ravis de voir le vol commercial inaugural de Tel-Aviv à Marrakech. Les États-Unis saluent les mesures prises par le Maroc pour améliorer ses relations avec Israël. La relation Maroc-Israël aura des avantages à long terme pour les deux pays.
    Nous apprécions le soutien continu du Maroc aux efforts de l’ONU en Libye, et son soutien au retrait des forces étrangères de Libye et à la préparation d’élections nationales réussies là-bas – une étape essentielle vers une Libye stable, unifiée et démocratique
    Concernant le Sahara occidental, nous soutenons un processus politique crédible dirigé par l’ONU pour stabiliser la situation et garantir la cessation de toute hostilité. Nous consultons les parties sur la meilleure façon de mettre un terme à la violence et de parvenir finalement à un règlement durable.
    Nous soutenons fermement les efforts de l’ONU pour nommer un envoyé personnel du Secrétaire général pour le Sahara occidental le plus rapidement possible. Nous sommes prêts à nous engager activement avec toutes les parties pour soutenir cette personne.
    Le Maroc est également un partenaire proche des États-Unis sur une série de questions de sécurité. Il participe à plus de 100 engagements militaires avec nous chaque année, dont African Lion – le plus grand exercice militaire américain annuel sur le continent, qui est revenu au Maroc le mois dernier après une interruption d’un an en raison de la pandémie de COVID-19.
    L’an dernier, nous avons signé une feuille de route décennale pour la coopération en matière de défense, symbole de notre coopération stratégique et de long terme.
    Le Maroc est le seul pays d’Afrique avec lequel nous avons un accord de libre-échange, et nous et nos entreprises considérons le Maroc comme une porte d’entrée sur le continent. Cette année marque le 15e anniversaire de l’entrée en vigueur de l’ALE. Les deux pays en ont grandement profité, grâce à la création de milliers d’emplois et à une multiplication par cinq du volume des échanges – à 5 milliards de dollars par an. Plus de 150 entreprises américaines opèrent ici.
    Au cours de ma visite, je suis ravi d’avoir la chance d’aller à la Bibliothèque nationale pour voir notre exposition sur le bicentenaire de la Légation et les liens historiques profonds entre nos deux pays.
    Cette exposition est gratuite et ouverte au public et sera présentée à la Bibliothèque nationale jusqu’en octobre, date à laquelle elle déménagera à la Fondation Slaoui à Casablanca. Veuillez visiter!
    Merci.
    Etiquettes : Sahara Occidental, Maroc, Etats-Unis, Donald Trump, administration Biden, Joey Hood, 
  • Sahara Occidental : Nouvelle tentative d’assassinat de Sultana Khaya (photos)

    Un groupe de femmes sahraouies a voulu rendre visite aux deux militantes Sultana et sa sœur Louaara Khaya. Les éléments de la sécurité marocaine qui assiègent le domicile de la famille Khaya pour les en empêcher.

    Pour protester contre cet acte, les sœurs Khaya ont manifesté chez elles. Une réaction extrêmement violente a eu lieu de la part des policiers marocains dirigés par l’officier Beinina. Louaara a été mordue par ce dernier avant de tomber à coups de matraques et de poings sur les deux femmes sahraouies.
    Ensuite, les deux femmes sont montées sur le toit où Sultana a été de nouveau victime d’une tentative d’assassinat. L’un de ses bourreaux a attrapé son manteau avec un hameçon installé sur une barre de fer et a commencé à tirer dans le but de la faire tomber du toit alors qu’il se trouvait à bord d’un lift. Sultana s’en est miraculeusement sortie.
    Selon des sources surplace, avec cet acte, les autorités marocaines ne cachent plus leur intention de mettre fin à la vie de Sultana Khaya.

    Etiquetas : Sahara Occidental, Boujdour, Sultana Khaya, Louaara Khaya, famille Khaya, tentative d’assassinat, répression, droits de l’homme,