Étiquette : Sahara Occidental

  • « La position de l’Algérie à l’égard de la cause sahraouie, est source de fierté pour le peuple sahraoui »


    Sidi Mohamed Amar : « La position de l’Algérie à l’égard de la cause sahraouie, est source de fierté pour le peuple sahraoui »

    Le représentant du Front Polisario auprès des Nations unies, Sidi Mohamed Amar affirmé que le représentant de l’Etat d’occupation marocain auprès de l’ONU a montré, une nouvelle fois, à travers la «note» adressée à la présidence en exercice du Mouvement des non alignés « son obsession pathologique du mensonge et de la désinformation ». «  Des sites d’information ont relayé la teneur d’une note adressée par le représentant de l’Etat d’occupation marocain à la présidence en exercice du Mouvement des non alignés au terme de la rencontre ministérielle tenue par le Mouvement les 13 et 14 juin courant , le représentant du Maroc ayant affiché, une nouvelle fois, son obsession pathologique du mensonge et de la tromperie  », a déclaré M. Sidi Amar dans un communiqué repris par l’Agence de presse sahraouie (SPS) .

    Comme à son accoutumée, « le représentant de l’Etat d’occupation marocain a profité de l’occasion pour s’acharner sur l’Algérie, pays frère, en raison de son soutien solide à la lutte légitime du peuple sahraoui contre l’occupation illégale du Maroc de parties de la République sahraouie », a ajouté M. Sidi Amar.wEt de souligner, à cet égard, que «  la position de principe de l’Algérie, pays frère, à l’égard de la cause sahraouie, est source de fierté pour le peuple sahraoui et pour tous les peuples épris de paix, car puisé de l’histoire révolutionnaire de l’Algérie contre le colonialisme et la domination étrangère ».

    Le diplomate sahraoui a rappelé, par la même occasion, que «  la position de l’Algérie cadre avec les principes de la légalité internationale, des résolutions de l’Organisation de l’union africaine (UA actuellement) et de l’ONU, y compris la résolution de l’Assemblée générale 2983/RES/A dans laquelle l’ONU a réaffirmé la légitimité de la lutte des peuples coloniaux, ainsi que sa solidarité et son appui au peuple sahraoui dans la lutte qu’il mène pour l’exercice de son droit à l’autodétermination et l’indépendance, et prié tous les Etats à lui apporter toute l’aide morale et matérielle nécessaire à cette lutte».

    «  Le régime marocain n’a pas de quoi s’enorgueillir que le soutien d’un groupe de dirigeants despotiques lui ressemblant politiquement et des régimes bâtis sur l’occupation, la spoliation et la discrimination raciale. L’histoire retient toujours les +services particuliers+ fournis par le régime marocain faisant de lui une niche dorée pour tous les criminels et dictateurs en Afrique et ailleurs », selon M. Sidi Amar.

    M.Sidi Amar a dénoncé, par là même, «  la désinformation systématique du Maroc qui a qualifié la situation dans les territoires occupés de la République sahraouie de « stable et calme » en se référant à des prétendus rapports quotidiens de la Minurso ». Evoquant le processus de paix, le diplomate sahraoui a relevé que « le représentant marocain a faussement avancé que le Front Polisario était responsable du retard dans la désignation du nouvel envoyé spécial de l’ONU. La réalité est que l’Etat d’occupation a refusé de nombreux candidats pour ce poste, le dernier en date étant Staffan de Mistura ».

    Etiquettes : Sahara Occidental, Front Polisario, Algérie, Maroc, 

  • Référendum d'autodétermination au Sahara occidental: L'UA et l'ONU appelées à peser de leurs poids

    Le ministre sahraoui des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek a affirmé, mercredi à Alger, que l’Union africaine (UA) et l’ONU doivent peser de leurs poids pour faire pression sur le Maroc en vue de l’amener à permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination et à l’indépendance, unique issue du conflit conformément à la légalité internationale. 

    « L’UA et l’ONU sont appelées à faire pression sur le Maroc en lui imposant le respect des frontières avec ses voisins, dont le Sahara occidental, et en l’amenant à permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination et à l’indépendance, car il s’agit de la seule issue conforme à la légalité internationale », a déclaré M. Ould Salek à la presse au sortir de sa rencontre avec le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra.
     « Nous invitons la communauté internationale à assumer ses responsabilités pour mettre fin à l’occupation dans notre pays et imposer le droit du peuple sahraoui à la liberté et la souveraineté, à l’instar des autres pays », a-t-il ajouté. « Nous avons signé, en 1991, un plan de règlement mettant fin à une guerre qui avait duré 16 ans entre le Royaume du Maroc et la République sahraouie, et avions convenu d’un plan de paix basé sur la pratique par le peuple sahraoui de son droit à l’autodétermination à travers un référendum libre. Hélas, le Maroc a sapé tous les efforts de la Communauté internationale et entravé ceux des Nations unies et de l’OUA (UA actuellement), visant la décolonisation de la dernière colonie en Afrique, a poursuivi le ministre sahraoui. 
    Il a, également, rappelé que le Sahraouis « ont accepté le référendum comme solution réaliste et pacifique. C’est le Maroc qui a refusé la mise en œuvre du plan de règlement en fomentant toutes sortes d’entraves ». « Alors que la Communauté internationale et le SG de l’ONU tentent de nommer un Envoyé personnel pour relancer le processus de paix, le Maroc invoque de nouveaux subterfuges en prétendant que le Front Polisario jouirait d’un soutien militaire iranien, ce qui est fallacieux et illusoire », a souligné M. Ould Salek.
    Etiquettes : Sahara Occidental, Maroc, Union Africaine, ONU, référendum d’autodétermination, 
  • Association UE-Maroc: le Polisario dénonce un "comportement nocif et irresponsable"

    Débats sur l’accord d’association UE-Maroc: le Polisario dénonce un « comportement nocif et irresponsable »

    Le Front Polisario a dénoncé jeudi « le comportement nocif et irresponsable » de la Commission INTA du Parlement européen, qui a tenue mardi des débats sur l’accord d’association UE-Maroc et son extension illégale au Sahara occidental occupé. « Le Front Polisario a suivi avec la plus grande attention les débats devant la Commission INTA du Parlement européen, qui se sont déroulés le 13 juillet 2021, sur l’accord d’association UE-Maroc et son extension illégale au Sahara occidental occupé », a déclaré Oubi Bouchraya, membre du secrétariat national du front Polisario chargé de l’Europe et de l’Union européenne (UE), dans un communiqué de presse. « A cette occasion, plusieurs parlementaires ont interpellé la Commission européenne sur la non-conformité des produits agricoles exportés par l’occupant marocain, en fraude de la réglementation européenne. 
    Par ailLeurs, la Commission européenne a annoncé l’envoi d’une nouvelle mission de +visite+ en territoire occupé, à la fin de l’été, pour constater les soi-disant +bienfaits+ de l’accord d’extension, au mépris des arrêts de la Cour », a-t-il souligné. En sa qualité d’unique et légitime représentant du peuple sahraoui, le Front Polisario dénonce « le comportement nocif et irresponsable de la Commission européenne ». 
    Le communiqué rappelle que depuis 2016, les juridictions de l’UE ont jugé à maintes reprises qu’en application du principe d’autodétermination, le Sahara occidental disposait d’un statut séparé et distinct (de celui du Maroc), et que le peuple sahraoui, représenté par le Front Polisario, constitue un sujet tiers aux relations UE-Maroc dont le consentement s’impose à l’UE, indépendamment des bénéfices allégués. « L’état du droit est donc clair : le peuple sahraoui est seul maître chez lui, et lui seul peut décider souverainement de toute activité économique, ou autre, au Sahara occidental. Or, le peuple sahraoui n’a jamais consenti à la moindre exportation depuis le Sahara occidental. Ces flux économiques qui se tiennent en dehors de tout cadre juridique, violent les droits souverains du peuple sahraoui sur son territoire national et ses ressources naturelles », a insisté M. Bouchraya. 
    De même, s’agissant de la « visite » en territoire sahraoui, le Royaume du Maroc, dont la souveraineté se limite au seul territoire marocain, ne peut pas autoriser l’entrée d’agents étrangers en territoire sahraoui occupé. En l’absence d’autorisation délivrée par les autorités sahraouies, la « visite » des agents de la Commission constituerait donc une violation flagrante de l’intégrité territoriale du Sahara occidental, explique-t-on. Le responsable sahraoui a constaté que la Commission européenne, « pour satisfaire aux desiderata de l’occupant marocain, accepte de jouer contre son camp en permettant des exportations illégales qui détruisent les filières agricoles en Europe. La Commission européenne doit retrouver la raison: il ne peut y avoir de développement économique prospère sans respect de la légalité internationale ». 
    Enfin, Oubi Bouchraya, s’intérroge: « quant à la soi-disant +visite+ en territoire occupé, celle-ci est annoncée pour la fin de l’été alors que les nouveaux arrêts du Tribunal de l’UE sont attendus pour septembre. Cet empressement suscite l’incompréhension. Quelle urgence à envoyer cette +visite+ ?. Pourquoi ne pas attendre après les arrêts du Tribunal ? ». « La Commission donne l’impression de se précipiter pour conforter l’occupant marocain une dernière fois, avant l’éruption d’une nouvelle crise. Ses efforts sont futiles et ils ne font que nuire à l’image de l’Union européenne sur la scène internationale », a-t-il conclu.
    Etiquettes : Sahara Occidental, Maroc, Union Européenne, UE, association Maroc-UE,
  • Un coup de pouce à la normalisation entre Israël et le Maroc?

    Par Sarah J. Feuer
    Y a-t-il une réelle opportunité de donner une forte impulsion à la relation bilatérale ?

    Six mois après l’annonce de la reprise des relations diplomatiques entre le Maroc et Israël, et suite au rapprochement du royaume avec le Hamas après l’opération « Gardien des Murs », y a-t-il aujourd’hui une opportunité d’insuffler un élan à la relation bilatérale ? Ou devons-nous nous attendre à un peu plus qu’une paix froide entre les deux pays ?

    La récente visite au Maroc du directeur général du ministère des affaires étrangères, Alon Ushpiz, représente une occasion d’insuffler un nouvel élan à la relation bilatérale, six mois après l’annonce de la reprise des relations diplomatiques entre les deux pays. Le récent rapprochement du royaume avec le Hamas, bien qu’inquiétant, doit être compris dans le contexte de la scène politique intérieure marocaine et du désir de Rabat que Washington maintienne la reconnaissance américaine de la souveraineté marocaine au Sahara occidental. À l’avenir, Israël devrait concentrer ses efforts sur le renforcement discret et méthodique des liens avec la communauté d’affaires marocaine, un groupe essentiel à la réussite de la normalisation.

    Le 6 juillet 2021, le directeur général du ministère israélien des affaires étrangères, Alon Ushpiz, s’est rendu à Rabat, au Maroc, pour rencontrer ses homologues du royaume dans le cadre de ce que le ministère israélien des affaires étrangères a décrit comme un « dialogue politique » entre les deux pays. Le voyage d’Ushpiz représente la première visite de haut niveau d’un diplomate israélien au Maroc depuis que les pays ont annoncé la reprise de leurs relations diplomatiques en décembre 2020. Cet accord, négocié par l’administration Trump sortante, a coïncidé avec la décision controversée de Washington de reconnaître officiellement la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental – une réalisation longtemps recherchée par Rabat et une rupture avec des décennies de politique américaine, qui avait largement reporté la question à des négociations menées par l’ONU entre le Maroc et le Polisario, un mouvement soutenu par l’Algérie qui réclame l’indépendance du territoire depuis 1975. Le prix du cadeau de Washington à Rabat a été l’établissement par le Maroc de « relations diplomatiques complètes » avec Israël, deux décennies après que le royaume ait coupé les liens formels dans le contexte de la seconde Intifada.

    Évitant le terme de « normalisation », les responsables marocains ont présenté l’accord comme un retour à la situation de 2000, lorsque des bureaux de liaison fonctionnaient dans les deux pays et que des touristes israéliens se rendaient régulièrement dans le royaume. La décision du Maroc de s’abstenir de proclamer une normalisation complète reflétait à la fois un effort pour se prémunir contre la possibilité que la nouvelle administration Biden ne respecte pas la décision sur le Sahara, et un désir de la part du roi Mohammed VI, qui est à la fois le chef de l’État et la principale autorité religieuse du royaume, de maintenir sa crédibilité à l’égard de la cause palestinienne et en particulier du statut de Jérusalem (Mohammed VI préside le comité al-Quds de l’Organisation de la coopération islamique, un organe symboliquement important mais fonctionnellement inactif). En mars et avril, des déclarations de Washington ont laissé entendre que l’administration Biden s’en tiendrait à sa décision sur le Sahara, tout en faisant pression pour une reprise des pourparlers visant à une résolution politique du conflit. Avec une certaine continuité partielle dans la politique américaine, les liens maroco-israéliens ont commencé à se développer, bien que de manière beaucoup moins visible que les relations entre Israël et les EAU.

    Avec le déclenchement des hostilités entre le Hamas et Israël en mai, la normalisation maroco-israélienne, qui avançait déjà à pas de tortue, a été mise à rude épreuve, tout comme les autres accords de normalisation signés en 2020 entre Israël et les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Soudan. Comme ses pairs arabes, le Maroc a d’abord condamné les actions d’Israël à Jérusalem, mais a ensuite adopté une position plus modérée lorsque le centre de gravité du conflit s’est déplacé vers Gaza, ce qui contraste fortement avec les réactions régionales lors des précédentes séries de combats dans la bande. Malgré cela, l’élan qui avait été donné aux relations bilatérales s’est ralenti pendant l’opération « Wall Guardian » et, dans les semaines qui ont suivi, le royaume a envoyé des signaux contradictoires quant à sa position sur la normalisation. À la suite du cessez-le-feu, le Premier ministre marocain Saad-Eddine El-Othmani, qui dirige également le principal parti islamiste du pays au sein de la coalition au pouvoir, a écrit une lettre au chef politique du Hamas, Ismail Haniyeh, pour saluer la « victoire » de l’organisation sur Israël lors des récents combats. Puis, en juin, Haniyeh lui-même s’est rendu dans le royaume pour une visite officielle, rencontrant de hauts responsables au sein et en dehors du gouvernement et recevant un dîner royal offert en son honneur par le roi.

    Ces développements, bien qu’inquiétants dans la mesure où ils ont donné au Hamas une légitimité supplémentaire, reflètent des dynamiques politiques internes au Maroc plutôt qu’un désir de la part de la monarchie de revenir sur son engagement à rétablir les relations avec Israël. Au Maroc, la politique étrangère (ainsi que les affaires militaires et le contrôle de la sphère religieuse) reste fermement du ressort du palais, et les ministres élus sont largement censés appliquer la politique royale, même si elle va à l’encontre de leurs propres inclinations idéologiques. Le corps législatif élu, quant à lui, s’occupe principalement des affaires économiques et sociales nationales. Le pays doit organiser des élections législatives en septembre, et le Parti de la justice et du développement (PJD) d’Othmani, un parti ayant ses racines dans les Frères musulmans et qui domine le corps législatif depuis la variante marocaine du printemps arabe en 2011, ne devrait pas faire bonne figure. Le rapprochement du Premier ministre avec Haniyeh visait probablement à redorer le blason du parti après des mois de critiques et de dissensions internes sur la reprise des liens avec Israël. De son côté, le roi ne peut être vu chez lui s’il cède du terrain au PJD sur la question palestinienne, ce qui explique probablement l’imprimatur royal sur la visite de Haniyeh. Le Palais a également cherché à démontrer à Washington que Rabat peut servir de médiateur utile entre Israël et les Palestiniens en cas de besoin, ce qui implique une raison supplémentaire pour l’administration Biden de maintenir la reconnaissance du Sahara.

    Malgré la danse diplomatique du Maroc avec le Hamas au cours des deux derniers mois, la monarchie a également fait savoir que le royaume entendait continuer à développer ses relations avec Israël. Le jour où Haniyeh a atterri à Rabat, le roi a chaleureusement félicité le Premier ministre Naftali Bennett pour la formation de son gouvernement. Le Maroc aurait commencé à planifier la transformation de son bureau de liaison à Tel Aviv en ambassade, et le 4 juillet, un avion cargo de l’armée de l’air marocaine aurait atterri à la base aérienne de Hatzor pour participer à un exercice militaire avec les FDI. Dans ce contexte, la visite d’Ushpiz, qui suit immédiatement un appel entre le ministre des Affaires étrangères Yair Lapid et son homologue marocain, Nasser Bourita, insuffle un nouvel élan au renouvellement des liens bilatéraux et offre une occasion de commencer à transformer un accord prometteur sur le papier en politiques plus substantielles dans la pratique.

    La suite du processus de normalisation dépendra des deux parties, mais Israël peut prendre des mesures pour tirer parti de la visite d’Ushpiz et commencer à semer les graines d’une relation bilatérale plus profonde et plus durable, capable de résister aux chocs extérieurs, tels que la récente escalade à Gaza. Les pays seraient sur le point de lancer des vols directs, ce qui serait un bon début, mais au-delà de l’encouragement du tourisme bilatéral et plus généralement de la mise en valeur des liens culturels entre le royaume et les Juifs israéliens d’origine marocaine, Israël ferait bien de se concentrer discrètement mais méthodiquement sur le renforcement des relations avec la communauté d’affaires marocaine.

    D’une manière générale, l’opinion publique marocaine se divise en trois catégories lorsqu’il s’agit de normalisation avec Israël : les fervents opposants à l’accord (surtout dans les cercles islamistes et de gauche), ceux dont les sympathies pour les Palestiniens les rendaient sceptiques mais qui seraient prêts à accueillir l’accord comme une opportunité, et un groupe enthousiaste, bien que plus discret, désireux de voir les relations s’épanouir. L’opération Warden the Walls a été plus significative pour les deuxième et troisième groupes, dans la mesure où les sceptiques de l’accord ont vu l’opération israélienne (et la propagande anti-israélienne qui l’a entourée) comme une confirmation de leurs préjugés concernant le conflit israélo-palestinien au sens large, tandis que les partisans de la normalisation ont eu plus de difficultés à promouvoir les avantages de liens plus étroits avec Israël. Une action discrète, moins visible, mais déterminée, auprès des milieux d’affaires marocains, fortement représentés dans les deux groupes, contribuerait grandement à faire accepter à nouveau l’accord par le public.

    Pour commencer, le pays souhaite avoir accès aux technologies et aux investissements israéliens, notamment ceux liés à l’agriculture, qui reste un secteur dominant de l’économie marocaine. De même, un secteur technologique restreint mais prometteur a vu le jour dans le royaume, où les jeunes âgés de 15 à 24 ans représentent un tiers des 36 millions d’habitants du pays et sont désireux d’entrer dans l’économie mondiale. À ce titre, Jérusalem ferait bien de concevoir des plans pour démontrer à cette jeune population que la connexion à l’écosystème israélien de haute technologie leur offre un tel point d’entrée. Des incitations fiscales pour les entreprises israéliennes qui investissent au Maroc et/ou qui s’associent à des entreprises commerciales marocaines indiqueraient à Rabat que Jérusalem prend au sérieux la perspective de liens interentreprises avec le royaume. En fin de compte, comme pour tous les accords de normalisation, il faudra être deux pour danser le tango, mais le Maroc et Israël ont tous deux intérêt à démontrer que la normalisation des relations entraîne des avantages économiques reconnaissables pour leurs populations. Cela permettrait d’approfondir les relations bilatérales et de produire un effet de démonstration positif pour les autres États arabes de la région qui envisagent des ouvertures diplomatiques avec Israël.

    Source : INSS L’Institut d’études de sécurité nationale

    Aurora, 18/07/2021

    Etiquettes : Maroc, Israël, normalisation, Etats-Unis, Sahara Occidental, Administration Biden,

  • Maroc-Allemagne: Le silence à la hauteur des yeux

    Officiellement, il y a un silence radio diplomatique entre le Maroc et l’Allemagne depuis trois mois. Rabat énumère trois points de friction dans les relations bilatérales – mais il y a aussi des questions fondamentales en jeu.

    Le silence s’étend jusqu’à la rédaction de Zénith : la plupart des demandes d’interview pour ce texte sont restées sans réponse. Les cercles gouvernementaux, les groupes de réflexion, les journalistes marocains, les membres des fondations et les fournisseurs de voyages ne peuvent pas ou ne sont pas autorisés à commenter la situation actuelle. Les acteurs impliqués semblent visiblement tendus et ne veulent pas faire d’erreur. Dans l’opinion publique, du moins en Allemagne, le fossé diplomatique entre Rabat et Berlin ne fait guère de vagues.

    En mai, le Maroc a retiré son ambassadeur Zohour Alaoui d’Allemagne. Depuis mars, une interdiction de contact est en vigueur concernant l’ambassade d’Allemagne à Rabat et les institutions allemandes au Maroc. La mission diplomatique de la République fédérale d’Allemagne continue de délivrer des passeports, mais elle ne peut actuellement garantir la prolongation du séjour ou l’assistance en matière juridique, selon une page d’information de l’ambassade.

    Le ministre marocain des affaires étrangères, Nasser Bourita, avait ordonné la suspension des contacts, comme en témoigne une lettre qui a fuité début mars. Fait remarquable, le communiqué contenant les instructions aux services marocains est adressé à son supérieur, le Premier ministre Saadeddine el-Othmani. Cela correspond à l’image : depuis sa prise de fonction en 2017, le ministre des affaires étrangères a été beaucoup plus actif dans la poursuite de la doctrine marocaine sur le Sahara occidental que ses prédécesseurs.

    L’administration Biden montre peu d’intérêt à revenir sur la décision de Trump concernant le Sahara occidental

    Officiellement, Rabat a donné trois raisons pour le silence radio du 6 mai. Premièrement, elle est déçue de la position de l’Allemagne sur le Sahara occidental. Deuxièmement, l’Allemagne est accusée d’aider un terroriste présumé, et troisièmement, la déclaration se plaint que Berlin laisse le Maroc à l’écart lorsqu’il s’agit de définir la politique libyenne.

    Lire la suite depuis la source : Zenith, 16/07/2021

    Etiquettes : Maroc, Allemagne, Libye, Sahara Occidental, Mohamed Hajib,

  • Maroc-Algérie: Loi du talion

    Par Mohamed Abdoun

    Omar Hilal qui représentant du Maroc auprès de l’ONU, pratique l’art subtile et raffiné de la diplomatie comme le ferait un éléphant perdu dans un magasin de porcelaine. Ce faisant, il prend modèle et exemple sur son « mentor » Nacer Bourita, le ministre des Affaires Etrangères du royaume chérifien. Pour ce tandem de choc, l’idée de mettre les pieds dans le plat est une règle de base et non plus une exception. Pour eux, même le sacrifice (publiquement assumé) de 10.000 sujets marocains doit être mené à son terme si la finalité consiste à faire mal au voisin du nord espagnol. Le Maroc, depuis des lustres, n’est mu que par une haine viscérale envers les autres, et une féroce envie d’accaparer ce qui ne vous appartient pas. De trahir aussi. 
    La coalition arabe a perdu en un temps record sa « guerre de six jours » à cause de la collaboration étroite du défunt roi Hassan II avec les services secrets sionistes du Mossad. Son rejeton, ne pouvait certes pas s’arrêter en si… mauvais chemin. C’est avec des armes sionistes qu’il réprime son propre peuple, et poursuit sa guerre d’occupation coloniale du Sahara Occidental. Sa normalisation publique avec l’entité sioniste n’est que le voile levé sur des relations secrètes, incestueuses et honteuses entre ces monstres colonialistes et expansionnistes. Les uns occupent et oppriment la Palestine tan disque les autres en font autant avec les Sahraouis. Les deux peuples sont arabes et musulmans. 
    Ramtane Lamamra, notre chef de la diplomatie, dont chaque mot et chaque geste donne des sueurs froides au roi Mohamed VI, avait très certainement raison de soulever la problématique de l’occupation illégale du Sahara Occidental a sein des Etats non-alignés, au risque de froisser la fausse sensibilité de notre trublion voisin de l’ouest. Ne as le faire aurait consisté à tourner le dos aux principes mêmes qui constitue le creuset de la grande nation algérienne. La Mecque des révolutionnaires n’aura jamais de cesse de demeurer au chevet des peuples qui souffrent, et qui luttent pour leur indépendance et leur émancipation. Nos amis et frères Palestiniens, et Sahraouis aussi, savent qu’ils peuvent compter sur nous en tous lieus, et en toutes circonstances. 
    Parler du Sahara Occidental, cette ultime colonie infamante pour notre cher et beau continent, ne relève dès lors pas de la provocation comme a tendu à l’accroire le Maroc. Le Sahara Occidental en effet est un territoire non-autonome au regard du droit international. Son administration relève des instances onusiennes en attendant que le peuple sahraoui décide librement et souverainement de son destin via la voie référendaire. 
    En revanche, parler du Mak, ce mouvement terroriste, c’est mettre les pieds dans le plat, commettre une incommensurable maladresse, franchir le Rubicon et trahir son extrême fébrilité. C’est également avouer que ce mouvement indépendantiste, que le peuple algérien rejette et dénonce de tout son être, bénéficie bel et bien de larges soutiens financiers, matériels et armés de la part du Makhzen. Cela s’était déjà produit quand le criminel et sanguinaire GIA se servait du Maroc comme base de repli arrière et que Hassan II voulait faire de l’Algérie un « laboratoire à ciel ouvert ». 
    L’hystérie marocaine, qui ne semble décidemment pas connaitre de limites, a poussé Omar Hilal à ouvrir la boite de Pandore. Son suicidaire aveuglement lui a fait perdre de vue de quelle manière les populations de Sidi Ifini, dans le sud du royaume chérifien, se battent pour leur indépendance et leur émancipation depuis au moins 2004, et comment les populations de ces régions, réfugiées dans les montagnes avoisinantes, subissent vols, viols, mises à sac, justice sommaire et arbitraire structurel et institutionnalisé. Le cas Nasser Zefzafi n’en est que l’infime partie émergée d’un incommensurable iceberg. Ce soulèvement populaire qui perdure depuis une bonne vingtaine d’années cristallise les effets pervers de la politique makhzenienne basée sur le colonialisme de population qui, doit-on encore le rappeler ici, incarne bel et bien un crime contre l’humanité. 
    Voilà la vérité toute crue. Plus besoin de faire montre de doigté pour évoquer publiquement les trop nombreuses dérives que commet le Maroc envers ses propres sujets. Dans ce cas d’espèce, il serait effectivement question de non-assistance à personnes en danger Rabat a tort de se risquer à ce type d’escarmouches. Ma réserve de banderilles me suffirait à ensanglanter totalement les flancs découverts de la diplomatie marocaine. Or, la magnanimité n’est plus de mise désormais. Place à la loi du talion. Avis !
    M.A.
    La Patrie News, 17/07/2021
    Etiquettes : Algérie, Maroc, Kabylie, Sahara Occidental, 
  • « Le Makhzen a montré son vrai visage » (Makri)

    Le président du MSP, Abderrezak Mokri, indigné par la récente déclaration de la diplomatie marocaine qualifiée de « subversive, irresponsable, immorale et provocatrice » à l’égard de l’Algérie a réagi en déclarant que « le régime marocain du makhzen a montré son vrai visage » et dans le soutien à la sédition et le parrainage des groupes séparatistes en Algérie.

    Dans une déclaration publiée sur son compte Facebook officiel, Makri a tenu à rappeler que, « Malgré toutes les crises, l’Algérie va toujours bien, et si le régime de Makhzen n’attendait que l’occasion pour se dresser contre nous et exploiter les agents de séparation et les traîtres à la Nation, il a grandement tort, et ignore qu’en franchissant les lignes rouges, il nous aide à cimenter la cohésion interne, à laquelle nous ne renonçons jamais malgré nos crise. »

    Aussi, le premier responsable du MSP a souligné dans sa déclaration que « le discours sur la prétendue indépendance de la Kabylie dont les habitants ont sacrifié leur sang pour l’indépendance de leur pays, est un discours malveillant qui cache de dangereux desseins.

    Le chef du MSP a ajouté dans le même sillage : « Puisque la mémoire des agitateurs du Makhzen semble les avoir trahi , ils doivent se rappeler l’engagement des héros de cette région de Kabylie d’arrêter les combats fratricides pour rejoindre les fronts de confrontation contre les ambitions marocaines lors de la guerre des sables de 1963, une année après l’indépendance du pays », conclut le chef du MSP .

    Ferhat Zafane

    La Patrie News, 17/07/2021

    Etiquettes : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, Kabilye, Algérie,

  • Sahara Occidental: L'ONU doit agir pour sauver les soeurs Khaya

    Le visage de Sultana Khaya altéré par les produits toxiaues versés chez elle


    VIOLENCES À L’ENCONTRE DE LA FAMILLE DE LA MILITANTE SAHRAOUIE SULTANA KHAYA

    La communauté internationale pressée d’“agir” face à la répression marocaine

    Le ministère sahraoui des territoires occupés et des communautés sahraouies à l’étranger a dénoncé les violences et les pratiques d’intimidation commises par les forces d’occupation marocaines à l’encontre de la famille de Sultana Khaya, appelant à traduire en justice les responsables de ces crimes.

    Dans un communiqué, le ministère sahraoui a rappelé que “la famille de Khaya continue de subir un siège policier depuis 237 jours consécutifs, et sa maison a été agressée à plusieurs reprises, leurs filles Sultana et Al-Waara ayant souffert de harcèlement sexuel, vol de leurs biens et autres formes de mauvais traitements et d’humiliation”. Il a mis en garde contre “la situation mentale et physique préoccupante de la famille Khaya dans la ville occupée de Boudjdour, où les forces d’occupation marocaines ont jeté des substances inconnues nauséabondes dans la maison, semant la panique et la peur parmi les membres, dont leur mère de quatre-vingt-quatre ans, Minatu Embeirik, et leur fils mineur, Fadel Embeirik”.

    “Nous tenons les forces d’occupation marocaines responsables des conséquences de leur siège et de l’assignation à résidence imposée à la famille Khaya pendant près de huit mois, et nous exigeons que toutes les personnes impliquées dans le harcèlement sexuel de leurs filles, ainsi que les responsables, soient traduits en justice pour les traitements dégradants et discriminatoires à l’encontre de cette famille et de toutes les familles sahraouies des zones occupées”, souligne le communiqué.

    D’autre part, le communiqué appelle le Comité international de la Croix-Rouge à “prendre ses responsabilités et faire pression sur l’État marocain pour qu’il respecte les droits de l’homme, libère immédiatement et sans condition tous les prisonniers politiques sahraouis, révèle le sort des disparus, ainsi que l’ouverture de la partie occupée du territoire de la République sahraouie aux médias, aux observateurs internationaux, aux personnalités et aux délégations parlementaires internationales qui souhaitent s’y rendre”.

    Début juillet, la rapporteuse spéciale de l’ONU sur la situation des défenseurs des droits de l’homme, Mary Lawlor, a appelé le régime marocain à cesser de cibler les défenseurs des droits de l’homme et les journalistes qui défendent les questions de droits humains au Sahara occidental occupé, et leur permettre de travailler sans représailles. Lawlor a cité entre autres les cas des défenseurs des droits de l’homme Naâma Asfari et Khatri Dadda, qui sont détenus respectivement depuis 2010 et 2019 et purgent des peines de 30 et 20 ans.

    “Non seulement les défenseurs des droits de l’homme travaillant sur des questions liées aux droits de l’homme au Maroc et au Sahara occidental continuent d’être injustement emprisonnés et criminalisés pour leurs activités légitimes, mais ils sont également condamnés à des peines de prison disproportionnées et, pendant leur incarcération, ils sont soumis à des traitements cruels, inhumains et dégradants, ainsi qu’à la torture”, a déclaré Lawlor. L’experte onusienne s’est également prononcée contre “le ciblage systématique et incessant des défenseurs des droits de l’homme en représailles à l’exercice de leurs droits à la liberté d’association et d’expression”.

    Réprimer les individus et les organisations qui travaillent pour les droits de l’homme, y compris ceux qui s’engagent avec l’ONU, “est profondément déplorable et nuit à la société dans son ensemble”, a-t-elle regretté.

    Pour sa part, la Conasadh (commission nationale sahraouie des droits de l’homme) a mis en garde les autorités d’occupation marocaine contre toute exaction commise à l’encontre des Sahraouis, qualifiant la récente agression contre la famille de la militante Sultana Khaya de “crime comportant tous les éléments constitutifs d’une tentative de meurtre planifié”.

    Dans un communiqué, la Conasadh a dénoncé le crime odieux commis par l’occupant marocain contre la famille de Sid Ibrahim Khaya dans la ville de Boudjdour occupée, exprimant sa solidarité avec cette famille et toutes les victimes de l’occupation marocaine.

    Etiquettes : Maroc, Sahara Occidental, Sultana Khaya, Louaara Khaya, répression, ONU,

  • Maroc-Algérie: Le Maghreb du petit roi

    Saïd BOUCETTA

    Quel Maghreb propose le Makhzen? Il laisse faire les trafics en tout genre. Ses barons empoisonnent toute la jeunesse de la région, financent le terrorisme et organisent la traite des Subsahariens. 
    Le Maghreb de Mohammed VI se résume en un ramassis de brigands qui font leur loi au Maroc, irriguent près de 20% de l’économie du pays et favorisent un système de corruption unique en son genre. Quel avenir veut édifier Mohammed VI pour son royaume et ses compatriotes? 
    Il agite devant eux le mythe de la marocanité du Sahara occidental, établit des relations avec l’entité sioniste pour mieux les terroriser, leur impose une posture d’éternels sujets et maintient le système du baise-main pour mieux les avilir. Il ne leur demande jamais leur avis sur un territoire que l’Espagne a arraché à ses ancêtres monarques, comme elle l’a fait pour Ceuta et Mellila. 
    Au contraire de ces deux enclaves, qu’il n’ose jamais réclamer à Madrid, il s’entête à vouloir annexer le Sahara occidental, après que les nombreux rois qui l’ont précédé sur le trône ont abandonné les habitants de ces territoires à leur triste sort tout au long de la longue nuit coloniale. Les Sahraouis ont mené un combat héroïque contre l’occupant. Ils ne l’ont pas vaincu pour se transformer en sujets du roi. Mais comme son père, Mohammed VI sait choisir ses «guerres». L’Algérie, dont il a, un temps, réclamé une partie du territoire, est trop forte pour lui, comme l’est l’Espagne d’ailleurs. La stratégie du petit roi consiste donc à contourner les obstacles.
    Comment agit-il? il lâche ses sujets, qu’il a affamés, à l’assaut de l’enclave espagnole de Ceuta. Il envoie ses ministres, ses ambassadeurs et son armée de hackers en «guerre verbale et électronique» contre l’Algérie pour, pense-t-il, déstabiliser le pays. Face à Alger et Madrid, Rabat use donc de moyens détournés à l’effet de satisfaire l’obsession d’un monarque qui feint d’oublier que la question sahraouie est du ressort exclusif de l’ONU. Le Makhzen croit qu’en agitant l’émigration ou qu’en finançant quelques individus pro-sionistes contre son voisin, il forcera la main à deux pays qui n’ont objectivement aucun lien direct avec la question d’autodétermination du peuple sahraoui.
    Mohammed VI s’est allié à Israël dans l’espoir de trouver un soutien à son projet colonialiste. Mais il doit savoir que le régime de l’Apartheid a fait exactement la même chose. Israël n’aide personne. Il se sert. Il détruit et finit par perdre…Avis aux Marocains.
    L’Expression, 17/07/2021
    Etiquettes : Algérie, Maroc, Sahara Occidental, Israël, normalisation, 
  • Le Maroc joue la carte de la division de l’Algérie

    IL S’EST FAIT LE PORTE-PAROLE DU MAK À L’ONU : Le Makhzen joue la carte de la division de l’Algérie

    Décidément, le Maroc ne rate aucune occasion pour verser dans la provocation contre l’Algérie. À chaque échec de sa diplomatie, il actionne ses relais pour tenter de justifier ses couacs en cassant du sucre sur le dos de son voisin de l’Est.

    Pour preuve, le Makhzen reconnaît explicitement qu’il œuvre pour la séparation de la Kabylie du reste de l’Algérie puisqu’il l’encourage à sombrer dans l’abîme. En mauvais élève, le Makhzen se plante encore une fois.
    La dernière déclaration de son représentant à l’ONU, Omar Hilale, est de la pure provocation.

    En accusant l’Algérie de verser dans un respect sélectif des droits des peuples à l’autodétermination, il a tenté de détourner le débat sur la question sahraouie et le droit du peuple à décider librement de son sort. C’est de l’affabulation et le sommet de l’idiotie politique, car les Kabyles n’ont jamais sollicité un tuteur pour parler en leur nom. Ils sont viscéralement attachés à leur algérianité qu’ils ont défendue au prix de leur sang contre un occupant qui avait tenté de jouer la carte de la division des composantes du peuple algérien pour perpétuer sa présence dans son ancienne colonie.

    Les Kabyles sont des Algériens. Ils ne sont pas opprimés et ils seront les premiers à défendre le pays en cas de danger venant, aussi bien de l’intérieur que de l’extérieur. Ils sont prêts à faire face à tous les dangers. Et le meilleur exemple qu’on pourrait jeter à la face au Makhzen marocain est la réaction des combattants des maquis du FFS, qui avaient cessé toutes leurs actions pour rejoindre la région de Béchar et défendre l’intégrité du pays agressée par le Maroc lors du conflit de 1963, plus connu sous le nom de Guerre des Sables. Les Kabyles avaient administré une gifle à la face de ceux qui tentaient de jouer la division ou la sécession.

    Le représentant du Maroc à l’ONU se fait le porte-parole du séparatiste Ferhat Mehenni. Et cela ne fait que confirmer que le mouvement qu’il dirige, le MAK, est un outil de déstabilisation du pays d’autant plus pour une organisation classée comme terroriste. Il confirme les liens de cette organisation avec le Makhzen, certains cercles français et israéliens et certaines officines aux desseins obscures.

    Réprimer la révolte du Rif et « défendre » la Kabylie !

    Et au lieu de chercher noise à l’Algérie, le Maroc aurait dû justifier pourquoi il a réprimé dans le sang, l’insurrection du Rif et pourquoi il maintient en détention ses symboles à l’instar de Nacer Zefzafi. Ce dernier qui a été le porte-drapeau des insurgés de la région du Rif est considéré par toute la classe politique marocaine comme un séparatiste et un sécessionniste alors que les Kabyles en Algérie sont « colonisés ». Pourquoi le Maroc qui est si prompt à défendre ce qu’il appelle « le droit des Kabyles à l’autodétermination » se terre dans le silence quand il s’agit d’évoquer la répression des populations amazighes de la région du Rif ? L’exemple du Rif marocain est une preuve supplémentaire de la politique de deux poids deux mesures du Makhzen et traduit la panique qui s’en est emparé suite à la nomination de Ramtane Lamamra aux Affaires étrangères.

    La diplomatie marocaine est à court d’arguments, et sa stratégie pour perpétuer son occupation des territoires de la RASD est à bout de souffle. Son armée subit de lourdes pertes depuis la rupture du cessez-le-feu avec le Front Polisario en novembre dernier. Au lieu de choisir la voie de la raison, le Makhzen a choisi de s’attaquer à son voisin en usant de mauvaises armes et de procédés éculés. L’Algérie est une et indivisible. Le Maroc doit comprendre que ses attaques contre son voisin de l’Est ne sont pas productives et qu’elles constituent une entrave à la volonté des peuples de la région de construire un espace géostratégique pour faire face aux nombreux défis qui s’annoncent pour eux.

    Slimane B.

    Le Courrier d’Algérie, 17/07/2021

    Etiquettes : Algérie, Maroc, Kabylie, Sahara Occidental, Rif,