Étiquette : Sahara Occidental

  • Algérie : Tebboune remet les pendules à l’heure

    Hirak, exercices tactiques de l’anp, France, Maroc…

    Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a affirmé mardi que les conspirations ourdies contre l’Algérie en raison de ses positions indépendantes et son système social constitutionnalisé ne feraient pas taire sa voix…

    Le chef de l’État se félicitera de la grande conscience des Algériens convaincus que le changemen émane de l’intérieur. ans une entrevue accordée à la chaîne qatarie Al Jazeera, le Président Tebboune a indiqué que « l’Algérie était depuis longtemps cible de conspirations en raison de sa position contre les complots ourdis visant le monde arabe, c’est pourquoi elle est restée debout parmi tant d’autres pays arabes qui ont connu le fameux ‘printemps arabe’ ».

    Relevant que l’Algérie n’avait pas de dettes extérieures, que ses positions étaient indépendantes et que son système social était constitutionnalisé et codifié, le chef de l’État a précisé que « l’Algérie porte le flambeau de la Palestine, du Sahara occidental et des peuples opprimés, c’est pour cette raison que l’on veut faire taire sa voix, mais cela n’arrivera pas ». Le « Hirak authentique béni a sauvé l’Algérie d’une véritable catastrophe qui a failli anéantir l’État », a-t-il rappelé, estimant que « 13 millions d’Algériens ont sauvé l’Algérie du 5e mandat et du prolongement du 4e, et plus de 10 millions de citoyens ont participé à la Présidentielle ». Nous avancions vers un « 5e mandat d’un Président incapable de gérer en raison de son état de santé, lorsque la issaba voulait exploiter sa maladie pour accaparer le pouvoir pour cinq autres années et piller encore les fonds de l’État, les choses auraient pu se terminer dans la violence », dira-t-il. Et de confier que « grâce à la conscience du peuple, convaincu que le changement s’opère de l’intérieur et nullement par le recours à la violence ou le sang, l’Algérie a pu sortir de la zone du danger ». Grâce à son pacifisme, le « Hirak authentique est sorti victorieux sous la protection des services de sécurité et de l’armée », a soutenu le Président Tebboune, ajoutant que « les récentes marches n’avaient pas d’organisateurs connus et n’étaient plus unifiées en termes d’idées, de revendications ou de slogans », avant de souligner que « 50 wilayas algérienne sur 58 n’enregistrent aucune marche ces derniers temps ».

    Et de rappeler que le monopole de l’importation était entre les mains d’une « issaba » d’une cinquantaine de personnes, qui avaient un pouvoir absolu pour décider qui pouvait investir en Algérie. M. Tebboune a fait savoir que « la issaba a volé et transféré à l’étranger des centaines de milliards de dollars », précisant que l’État a investi presque 1.000 mds USD depuis le début des années 2000 et que le taux de surfacturation était de 30 % Soulignant, dans ce sens, que la justice algérienne « a saisi et récupéré au profit du Trésor public tous les biens connus de la ‘issaba’ », le Président Tebboune a révélé que « l’Algérie oeuvre de concert avec les pays amis en Europe et à travers le monde à la découverte des avoirs détournés, et partant à les récupérer ». Au volet politique, le Président Tebboune a assuré que « l’Algérie s’est débarrassée irrémédiablement de l’islam idéologique et que le courant islamiste actif en Algérie est différent des courants islamistes dans d’autres pays ».

    Par ailleurs, le chef de l’État a affirmé que « la relation entre la Présidence et l’Armée est une relation somme toute naturelle » et que « l’Armée algérienne est une institution constitutionnelle qui sacralise la Constitution de l’État ». « L’Algérie jouit de stabilité grâce à la force de son Armée et celui qui a dit que l’Algérie tombera après la Syrie s’est trompé », a-t-il poursuivi. L’Algérie a renoué avec le lustre de sa diplomatie Au volet international, le président de la République a affirmé que « l’Algérie qui a renoué avec le lustre de sa diplomatie n’a jamais failli au droit international ni à l’application des décisions onusiennes ». Concernant la question palestinienne, le Président Tebboune a soutenu que « la position de l’Algérie est constante, imprescriptible et immuable », rappelant l’accord conclu dans le cadre de la Ligue arabe sur la base du principe de « la terre contre la paix » qui prévoit l’établissement de l’État de Pa estine comme préalable à la paix.

    « Il n’y a hélas aujourd’hui ni paix ni terre, d’où les interrogations sur l’utilité de la normalisation », a souligné le président de la République. Au sujet des relations avec leMaroc voisin, le Président Tebboune a déclaré : « Nous n’avons pas de problème avec le Maroc, c’est le Maroc qui a un problème avec nous ». La question du « Sahara occidental est depuis quatre décennies entre les mains de la commission onusienne de décolonisation. Les Nations unies considèrent le Sahara occidental comme une colonie », a rappelé le chef de l’État. « Nous entretenions par le passé de bonnes relations avec le Maroc et les frontières étaient ouvertes malgré le dossier du Sahara occidental », a-t-il fait savoir, réaffirmant la position constante de l’Algérie à l’égard du Sahara occidental. « Nous n’acceptons pas le fait accompli quelles que soient les circonstances », a-t-il soutenu. A propos de la crise libyenne, le président de la République a rappelé que l’Algérie a refusé que Tripoli « tombe aux mains des mercenaires », ajoutant qu’ »elle était prête à intervenir d’une façon ou d’une autre pour empêcher sa chute ».

    Quand nous avons dit que « Tripoli était une ligne rouge, nous l’avons fait sciemment et les concernés ont saisi le message », a-t-il affirmé, rappelant la position de l’Algérie qui a appelé, à la Conférence de Berlin, à la tenue d’élections générales en Libye sous l’égide des Nations unies. « Les frères Libyens ont demandé à ce que la réconciliation libyenne se fasse en Algérie, et c’est ce qu’a confirmé le chef du gouvernement d’union nationale en Libye lors de sa dernière visite en Algérie », a rappelé Tebboune. Soulignant que l’instabilité de la Libye eu des répercussions sur la situation au Mali et au Sahel, le Président Tebboune a fait état de « caravanes chargées d’armes lourdes et légères repérées par satellites en direction de la région du Sahel sans être interceptées dans le souci de cerner l’Algérie ».

    De tels actes « avaient pour objectif de cerner l’Algérie pour faciliter son infiltration et c’est pourquoi nous oeuvrons à renforcer davantage notre armée », a ajouté M. Tebboune qui précise que les dernières manoeuvres militaires visent à « assurer l’état prêt des troupes en cas d’urgence ». Concernant la situation au Mali, le Président Tebboune a affirmé que l’Algérie « prenait en charge les problèmes du Mali depuis l’indépendance sans arrières pensées ». S’agissant des relations avec la France, le Président Tebboune a évoquél’existence en France de trois lobbies, expliquant que « le premier est celui des anciens colons qui ont quitté l’Algérie après l’indépendance et transmis leur rancoeur à leur descendance, le deuxième est le prolongement de l’Armée secrète française et le troisième, comprend des Algériens qui ont choisi de soutenir la France ». Pour ce qui est de l’éditorial du journal Le Monde sur l’Algérie, le Président Tebboune a déclaré que l’Algérie dont parle ce journal « n’est pas l’Algérie que nous connaissons ».

    L’ANP s’est retirée de la politique et elle est prête pour toute situation d’urgence Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a affirmé que l’Armée nationale populaire (ANP) s’est retirée de la politique depuis une quinzaine d’années et est état prêt pour toute situation d’urgence dans le cadre des missions constitutionnelles qui lui sont dévolues. Le Président Tebboune a indiqué que l’Algérie oeuvre à renforcer « davantage » son armée, précisant que « les dernières manoeuvres de l’ANP s’inscrivent dans le cadre de sa professionnalisation et de la garantie de l’état prêt de ses troupes pour toute situation d’urgence ». Soulignant que l’ANP « est une institution constitutionnelle qui sacralise la Constitution de l’État ». « La relation entre la Présidence et l’Armée est une relation somme toute naturelle », a-t-il ajouté dans ce sens, affirmant que « la stabilité du pays a été préservée grâce à la force de l’ANP ». Par ailleurs, le président de la République a indiqué que « l’Algérie était depuis longtemps cible de conspirations en raison de sa position contre les complots, mais aussi parce qu’elle porte le flambeau de la Palestine, du Sahara occidental et des peuples opprimés.

    C’est pour cette raison que l’on veut faire taire sa voix, mais cela n’arrivera pas », a-t-il soutenu. Relevant à ce propos, que l’Algérie n’a pas de dettes extérieures, que ses positions sont indépendantes et que son système social est constitutionnalisé, le chef de l’État a mis en avant les acquis réalisés dans ce sens, à l’instar de la subvention des produits alimentaires, la gratuité de la médecine et de l’enseignement, « ce qui permet une vie décente au citoyen », a-t-il ajouté. S’agissant des relations algéro-françaises, le Président Tebboune a évoqué l’existence en France de trois lobbies, « en désaccord entre eux d’ailleurs » expliquant qu’il s’agit du lobby des colons ayant quitté l’Algérie au lendemain de l’Indépendance et qui ont transmis leur rancoeur à leur descendance, d’un deuxième constituant le prolongement de l’Armée secrète française et d’un troisième formé d’Algériens qui ont choisi de soutenir la France.

    Par : LAKHDARI BRAHIM

    Le Midi Libre, 10 juin 2021

    Etiquettes : Algérie, Abdelmadjid Tebboune, Hirak, Maroc, France, Palestine, Sahara Occidental,

  • Le Maroc condamné par le Parlement Européen

    Les eurodéputés ont voté ce jeudi 10 juin 2021, une résolution condamnant le Maroc au sujet du chantage politique impliquant les migrants dans le dossier du Sahara Occidental.

    Le Parlement européen a incriminé jeudi le Maroc pour l’escalade migratoire enregistrée à Ceuta, notamment pour l’utilisation de mineurs afin de faire pression sur l’Espagne pour des désaccords en matière de politique étrangère, et a demandé des fonds d’urgence pour aider l’enclave espagnol dans l’accueil des mineurs.

    Dans une motion approuvée par 397 voix pour, 85 contre et 196 abstentions, les eurodéputés regrettent sur ce plan, « que la vie et la sécurité des mineurs aient été mises en danger et que cela ait conduit à une escalade de la crise politique et diplomatique » en réponde au geste humanitaire de l’hospitalisation du SG du Front Polisario, Brahim Ghali.

    La motion commune des groupes Populaire, Socialiste, Libéral et Vert déplore l’aggravation de la crise diplomatique et politique qui « porte atteinte à la stratégie multidimensionnelle et aux relations de voisinage privilégié entre le Maroc, l’Union européenne et ses Etats membres ».

    Le texte approuvé par les eurodéputés ne comptait, en revanche, aucune mention critique quant à l’accueil du président sahraoui, Brahim Ghali, par le gouvernement espagnol pour des raisons de santé. La mention avait été proposée par la droite.

    Etiquettes : Maroc, Espagne, Ceuta, migration, Parlement Européen, Union Européenne, UE, Sahara Occidental,

  • Algérie : Tebboune appelle le Maroc au dialogue

    Dans son dernier entretien accordé à la chaîne qatarie Al Jazeera, le président Tebboune a répondu à une question à propos des relations de l’Algérie avec le voisin marocain. Le Président Tebboune a déclaré à ce sujet : « nous n’avons pas de problème avec le Maroc, c’est le Maroc qui a un problème avec nous ». « La question du Sahara occidental est depuis quatre (4) décennies entre les mains de la commission onusienne de décolonisation. Les Nations Unies considèrent le Sahara occidental comme une colonie », a rappelé le chef de l’Etat.

    Répondant à l’avance àn ceux qui prétendent lier la déterioration des relations entre les deux pays à la position algérienne concernant le Sahara occiden tal, le président Tebboune a notamment soutenu : « Nous entretenions par le passé de bonnes relations avec le Maroc et les frontières étaient ouvertes malgré le dossier du Sahara occidental ». Tout en réaffirmant la position constante de l’Algérie à l’égard du Sahara occidental. « Nous n’acceptons pas le fait accompli quelles que soient les circonstances », le président Tebboune a appelé les voisins marocains au dialogue. S’il y a des problèmes avec nous, qu’on se réunisse autour d’une table et qu’on en discute, a déclaré le président Tebboune.

    Plusieurs observateurs ont estimé que l’appel au dialogue lancé par le président algérien est une belle opportunité qui doit être saisie sans tarder par le Maroc qui est actuellement empêtré dans une crise diplomatique sans précédent avec plusieurs Etats (Espagne, Allemagne, Mauritanie) et l’Union européenne. Le Maroc qui s’est cru tout permis après sa normalisation avec l’Etat d’israël et la reconnaissance factice de l’ancien président américain Donald Trump de la prétendue souveraineté marocaine sur le territoire du Sahara occidental devrait comprendre que ce n’est pas l’Etat d’Israël qui va le sortir de sa crise actuelle. En effet, ce dernier doit désormais faire face à un isolement diplomatique de plus plus évident après sa dernière guerre contre Gaza et ses violences insupportables contre le peuple palestinien à El Qods et dans les territoires occupés. Par ailleurs, la solidarité de l’Union européenne avec l’Espagne dans son bras de fer avec le Maroc sonne comme un avertissement et devrait enfin rappeler au Maroc que son avenir réside dans l’amélioration urgente de ses relations avec ses voisins algériens et dans les efforts communs en vue de relancer le projet d’intégration régionale du Maghreb.

    Mohamed Merabet

    Algérie solidaire, 09 juin 2021

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  • Algérie : Les vérités de Tebboune

    Hirak, Libye, Sahara Occidental…

    Dans une interview accordée à la chaîne qatarie El Jazeera, le chef de l’Etat est de nouveau revenu sur la situation politique du pays et les questions internationales. Interrogé par le journaliste algérien Abdelkader Ayadh, Abdelmadjid Tebboune a expliqué l’attitude des autorités par rapport aux marches du hirak. Selon lui, « les dernières manifestations étaient d’origine inconnue » et que les slogans qui y étaient scandés « sont contradictoires » et « ne sont pas identifiables » sur le plan idéologique. Il a rappelé qu’au moins « cinquante wilayas » ne connaissent plus de manifestations ces derniers temps. Une manière de signifier que le mouvement populaire ne mobilise plus comme ce fut le cas auparavant. Cela ne l’a pas empêché de rappeler l’importance du Hirak dans le départ de Abdelaziz Bouteflika. Le président de la République a indiqué, dans ce sens, que « 13 millions d’Algériens » ont « sauvé le pays de la Issaba » et « stoppé le 5ème et la prolongation du 4ème mandat ». « Le hirak authentique a sauvé l’Algérie de la déliquescence » et que « la issaba voulait exploiter la maladie de l’ancien président pour faire main basse sur le pays durant 5 autres années ». Il a accusé les membres du cercle de l’ancien président de la République, au nombre de 50, d’avoir « détourné des centaines de milliards de dollars à l’étranger ». Il reconnaît que récupérer cet argent n’est pas chose facile, mais il annonce que l’Etat algérien travaille « avec des pays amis » pour cela. « La justice a récupéré tous les biens apparents » qui appartenaient aux membres de la « issaba », a ajouté le chef de l’Etat. A la question de savoir s’il craint le courant islamiste, Abdelmadjid Tebboune a précisé que « le courant islamiste qui existe en Algérie est différent des autres qui activent dans d’autres pays ». En revanche, il a redit sa conviction que « l’Algérie s’est débarrassée, à jamais, de l’islam idéologique ». Une référence à l’islamisme prôné, dans les années 1990 par le Front islamique du Salut (FIS-dissous).

    ‘‘On a failli intervenir en Libye…’’

    Comme à chaque intervention, le chef de l’Etat n’a pas omis d’évoquer les questions internationales. Il a ainsi révélé que l’Algérie «était sur le point d’intervenir en Libye » si les « mercenaires étaient entrés dans Tripoli ». Relancé par le journaliste s’il s’agissait d’une intervention militaire, Abdelmadjid Tebboune a répondu : « d’une façon et d’une autre ». Une chose est certaine, « nous avions dit que Tripoli était une ligne rouge et nous savions de quoi nous parlions. Le message a été reçu par qui de droit », a-t-il commenté tout en réitérant sa détermination à empêcher qu’une « capitale nord-africaine soit prise entre les mains de mercenaires ». Il a dévoilé également que « des colonnes de terroristes, lourdement armés » ont traversé la zone frontalière de l’Algérie « et personne n’est intervenu ». C’est justement pour faire face à « toute éventualité » que l’armée algérienne « effectue des entraînements » ces derniers temps. Abdelmadjid Tebboune a également réitéré le principe immuable du soutien au peuple sahraoui. « Notre position ne changera pas étant « sur la question sahraouie et « l’Algérie refuse la solution de fait accompli », a tranché le chef de l’Etat qui rappelle que c’est l’ONU qui a déclaré le Sahara occidental comme « une colonie ». « Nous n’avons aucun problème avec le Maroc, mais il semble que les Marocains ont un problème avec nous », a-t-il encore ajouté à propos des relations algéro-marocaines. Au sujet de la Palestine, le chef de l’Etat a rappelé le soutien de l’Algérie au peuple palestinien et s’en prend, de nouveau, aux pays arabes qui ont normalisé leurs relations avec Israël. « Il y a une feuille de route arabe qui évoque la terre contre la paix. Or, il n’y a ni terre, ni paix. Je ne comprends donc pas pourquoi normaliser » les relations avec l’Etat hébreu, a-t-il interrogé.

    Akli Ouali

    L’Est Républicain, 09 juin 2021

    Etiquettes : Algérie, Maroc, Sahara Occidental, Libye, Hirak,

  • «C’est le Maroc qui a un problème avec l’Algérie» (Tebboune)

    Le président Tebboune à la chaîne Al Jazeera : «C’est le Maroc qui a un problème avec l’Algérie»

    par Nawal Imès

    Indésirable depuis plus de vingt ans, la chaîne qatarie El Jazeera revient en Algérie par la grande porte. Le président de la République lui a accordé un entretien d’une trentaine de minutes, au cours duquel il a évoqué l’avenir immédiat de l’Algérie, les risques que lui ont fait courir tant la «îssaba», que les auteurs de «complots» visant sa stabilité. Les questions d’intérêt international ont également été évoquées à l’image des relations avec le voisin marocain et les enjeux des tensions que connaît régulièrement la région du Sahel.

    Nawal Imés – Alger (Le Soir) – Après l’interview au journal Le Point, c’était, hier mardi, au tour de la chaîne qatarie El Jazeera d’interviewer Abdelmadjid Tebboune qui signe ainsi la première prestation du genre d’un Président algérien. Il a été beaucoup question de politique interne, puisque le président de la République est longuement revenu sur les circonstances dans lesquelles il avait été amené à prendre les rênes du pays, affirmant que «le pays avait atteint un seuil de déliquescence inimaginable avec non plus un pouvoir, mais une véritable bande».

    Le président de la République explique que l’étendue des dégâts causés à l’économie n’est pas encore totalement connue, puisque, dit-il : «On est encore en train de découvrir que des milliards de dollars ont été détournés vers l’étranger, certains sont visibles, d’autres pas : l’État a investi 1 000 milliards de dollars dont 30% de surfacturations.» Avant d’ajouter que «les opérations d’importation étaient frauduleuses et entre les mains d’une cinquantaine de personnes qui avaient le pouvoir de décider qui peut investir ou pas. Plus qu’une oligarchie, c’était une kleptocratie». Et d’ajouter encore que «la justice a décidé de confisquer les biens de tous ceux-là. On espère que les amis en Europe et ailleurs nous aident à recouvrer les sommes détournées dans un contexte où la corruption était à tous les niveaux : c’est devenu une culture d’État. Et pour lutter contre tout cela, c’est difficile, mais le peuple en est conscient et soutient aujourd’hui ma démarche et les 54 engagements de mon programme électoral». Transition toute faite pour évoquer le mouvement populaire du 22 février qu’il préfère qualifier de «Hirak béni», lequel, dit-il, «a sauvé le pays» avec pas moins de 13 millions d’Algériens dans les rues pour dire non au cinquième mandat et à la prolongation du quatrième. «On a failli aller vers un cinquième mandat, avec un Président qui ne pouvait presque plus parler, mais le Hirak originel a refusé. Des millions d’Algériens sont sortis le dire et après, ils ont majoritairement accepté les élections avec 10 millions d’électeurs.» C’est à ce moment que le Président évoque les manifestations qui sont depuis peu interdites, en affirmant que «les gens sont alors rentrés chez eux, ils avaient réussi. Ce qui reste, c’est des centaines de personnes à l’identité inconnue, sans unité de slogans ni revendications communes. Dans 51 wilayas, personne ne sort plus. Dans les autres, seul des centaines de personnes le font». Le président de la République affirme qu’au regard de la conjoncture «cela aurait pu se terminer dans la violence. Mais aujourd’hui la situation est autre, et le danger est passé, puisque le peuple sait que le changement ne vient pas à travers la violence et le sang, mais de l’intérieur même des institutions».

    «L’Algérie, seule République debout après le Printemps arabe»

    Avec l’imminence de la tenue des législatives, ne craint-il pas que les islamistes n’emportent la majorité ? Visiblement pas, puisque Tebboune répond que «les islamistes, version algérienne, ne sont pas ceux qui existent en Égypte par exemple. L’islam idéologique n’existe plus, et les risques de dérapage non plus».

    Interrogé au sujet de ses relations avec l’armée, il les qualifiera de tellement «naturelles» que la question en elle-même l’étonne. Une armée «professionnelle», assure Tebboune, et qui ne s’ingère plus dans la politique et grâce à laquelle le pays a gagné en stabilité en dépit des «complots» qui la visent. Pourquoi est-elle visée ? Le président de la République répond que «l’Algérie est visée depuis longtemps parce qu’elle n’accepte pas les complots contre le monde arabe. L’Algérie est aux côtés des pays opprimés, et on veut faire taire sa voix ce qui est impossible : l’Algérie n’a aujourd’hui aucune dette et peut être souveraine dans ses décisions. Même le caractère social de l’État est constitutionalisé. Nous sommes la seule République à être restée debout après le Printemps arabe, que l’Algérie a connu en Octobre 1988». Qu’en est-il des rapports avec le voisin marocain ? «Nous n’avons pas de problèmes avec le Maroc. C’est ce dernier qui a des problèmes avec nous». Au sujet de la question sahraouie, Tebboune dira que cette dernière est «depuis quatre décennies entre les mains de la commission onusienne de décolonisation. Les Nations Unies considèrent le Sahara Occidental comme une colonie. Nous entretenions par le passé de bonnes relations avec le Maroc et les frontières étaient ouvertes, malgré le dossier du Sahara Occidental. Nous n’acceptons pas le fait accompli, quelles que soient les circonstances».

    La crise libyenne a également été évoquée. La sécurité de ce pays, dit-il, constitue «une ligne rouge» et l’Algérie refuse que sa capitale ne soit entre les mains de mercenaires et qu’elle «était prête à intervenir d’une façon ou d’une autre, pour empêcher sa chute. Nous allions empêcher les mercenaires de prendre Tripoli». Pour Tebboune, le message de l’Algérie a été entendu, et le dossier libyen a signé le retour de la diplomatie algérienne sur la scène internationale.

    Le Mali a été également au centre des questions posées et au sujet duquel le président de la République dira que «depuis 1962, on prend en charge les problèmes du Mali en toute bonne volonté et sans demander de contrepartie». Cela, dans une partie du monde où circulent «des caravanes chargées d’armes lourdes et légères, repérées par satellites, en direction de la région du Sahel sans être interceptées». Inévitablement, les relations avec la France ont été évoquées. Tebboune évoque l’existence, en France, de trois lobbies antialgériens. Il s’agit, dit-il, «des anciens colons qui ont quitté l’Algérie après l’indépendance et transmis leur rancœur à leur descendance. Le deuxième est le prolongement de l’Armée secrète française, et le troisième comprend des Algériens qui ont choisi de soutenir la France». Commentant enfin, le dernier éditorialiste du journal Le Monde, Tebboune s’est dit étonné qu’une publication qu’il a «réintroduite» en Algérie morde la main qui lui a été tendue, expliquant que le journal en question avait «dévié depuis le décès de son fondateur».
    N. I.

    Le Soir d’Algérie, 09 juin 2021

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  • Sahara Occidental : 45ème anniversaire du martyre du fondateur du FPOLISARIO

    Le 8 juin 1976 éclatait sue tous les téléscripteurs du monde l’annonce de l’attaque pleine d’audace par un commando du Front Polisario, de la capitale mauritanienne. Si Nouakchott était à plusieurs soumise aux tirs de mortiers des combattants sahraouis, elle n’était pas la seule et les mêmes opérations se déroulaient dans tout le pays, du Nord au Sud, d’Ouest en Est.

    La spectaculaire opération de Nouakchorr est simplement l’extension, à toute la Mauritanie, des combats menés jusqu’alors par le Front Polisariom dans toute la région Nord de ce pays, dans les villes d’Aïn bentili, Bir Mogreïn, Ouadanem Chinguetti, Atar, pour réponde à l’alliance entre le Roi du Maroc et Ould Daddah dans l’invasion armée et l’occupation du Sahara Occidental.

    Des combats sur lesquels les autorités mauritanienne faisaient le silence le plus total afin que le peuple mauritanien les ignore, se déroulaient régulièrement en effet depuis janvier 1976 dans la région Nord de la Mauritanie. Ils s’étendent maintenant afin que le peuple de Mauritanie prennse peu à peu conscience des massacres faits en son nom contre le peuple frère sahraoui, à la capitale même de la Mauritanie et aux régions les plus éloignées des zones de combat (plus de 1000 km de la frontière sud du Sahara Occidental), comme le sont les villes de Tichitt et Tijigja, dans la région de Tagant.

    Dans l’attaque contre Nouakchott, les combattants sahraouis ont pris le soin d’éviter d’atteindre la population civile grâce à une haute précision des tirs des mortiers. Lors de l’attaque du soir, des fusées éclairantes ont été employées dans le souci d’éviter de faire des victimes civiles, Les tirs ont ciblé essentiellement les cours du palais présidentiel, le siège de la Radio Nationale et les ambassades de France et des Etats-Unis. L’ambassade d’Allemagne a aussi été touchée.

    Les objectifs ciblés étaient militaires et les résultats escomptés étaient politiques. C’est la raison pour laquelle, le plus haut responsable du mouvement sahraoui a tenu à conduire personnellement cette opération qu’il considérait d’une importance décisive.

    Une fois la mission accomplie, le convoi sahraoui commandé par El Ouali Moustapha Sayed s’est retiré en direction de ses bases arrières. A l’arrivée de Hassi Benichab, El Ouali a ordonné au convoi de poursuivre son chemin le temps qu’il fasse exploser le puits en tant que point d’eau important pour l’armée mauritanienne. Il était accompagné d’un 2ème Land-Rover à bord de laquelle se trouvait un groupe d’experts en explosifs lorsqu’une unité de l’armée mauritanienne a fait irruption.   El Ouali et ses compagnons sont tombés sous le déluge du feu ennemi.

    Biographie d’El Ouali

    Il était le fils d’une famille nomade pauvre, vivant dans la région de la Hamada, près de Bir Lahlou. Ses parents ont pris une part active comme beaucoup de sahraouis à la première guerre de libération contre le colonialisme espagnol en 1957. Après l’accord tripartie entre la France, l’Espagne et le Maroc, sa famille fut victime de l’opération Ecouvillon organisée par les trois armées contre le peuple sahraoui, opération qui décima le cheptel afin de réduire la résistence et d’urbaniser les sahraouis, leurs mouvements étant alors plus facilement contrôlés.

    Sa famille gagne le sud marocain. El Ouali commence ses premières études à l’âge de 12 ans, mais doit les abandonner pour secourir sa famille. En 1964, il peut se remettre à étudier, mais est expulsé de l’école pour des raisons politiques. Malgré son âge, il reste attaché è l’enseignement et entre à l’Institut Islamique où il restera 4 ans. Il en sort Bachelier, gagne l’Université de Rabat et acquiert les premières notions de sciences politiques.

    Durant les vacances qu’il passait passait parmi les siens en milieu réfugié, il prépare la lutte et donne des cours. De temps en temps, il gagne clandestinement le Sahara et prend contact en 1972 avec des nationalistes du mouvement de libération du Sahara.

    Il participe en 1972 à la manifestation pacifique de Tantan. Il est fait prisonnier, interrogé et torturé durant trois semaines à Agadir. Il réussit à rejoindre le Sahara et y poursuit son travail dans le mouvement de libération du Sahara. En 1973, il prend contact en Mauritanie avec le mouvement clandestin des Kadihin et participe le 10 mai à la création du Front Polisario. Le 20 mai, il prend part à la première attaque contre le poste militaire espagnol d’El Khanga.

    Envoyé pour prendre contact avec la Libye, l’Algérie, il visite les pays arabes et africains. En août 1974, il est nommé secrétaire général du Front Polisario. A la tête de différents délégations, il rencontre Kurt Waldheim, SG de l’ONU, Cortina Mauri, ministre espagnol des affaires étrangères, le général Giap, et en avril 1976, Olof Rydbeck, envoyé de Kurt Waldheim. Il a pu aussi rencontrer le président de la République Islamique de Mauritanie en 1975. Il œuvre pour l’unié nationale, cette unité qui a fait échec aux manœuvres des colonialistes espagnols et des voisins expansionnistes.

    El Ouali, devenu secrétaire général, reste un homme du peuple qu’aucune question ne laisse indifférent. Son intelligence très vive fait de lui un exceellent organisateur. C’est de plus un homme de grande énergie qui, par son activité débordante, a su se faire apprécier très vite dans tout le Maghreb. Son nom de héros ne vient pas seulement de son militantisme quotidien pour changer les conditions héritées du fascisme, mais aussi de son courage et de son audace qui mènent les combats à la victoire.

    El Ouali restera le symbole de la liberté, de la dignité et l’honneur de tout un peuple, héros qui a placé l’unité dans son vrai contexte, loin de l’expansionnisme et que renforce la lutte.

    Etiquettes : Sahara Occidental, Maroc, Mauritanie, Front Polisario, El Ouali Moustapha Sayed,

  • Tebboune : « Celui qui a parié sur la chute de l’Algérie a tort »

    Le début de ce mois de juin aura été marqué par une activité médiatique intense du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui, quelques jours après l’entretien de l’hebdomadaire français Le Point, la célèbre chaine qatarie Al Jazeera l’a interviewé sur les questions, régionale, internationale et locale.

    C’est ainsi que dans un contexte géopolitique et sécuritaire tendu à nos frontières immédiates, le chef de l’Etat a été amené, encore une fois, a exprimé la position immuable de l’Algérie par rapport aux questions sahraouie et palestinienne, ainsi que l’instabilité politique au Mali et en Libye. « L’Algérie porte le flambeau de la Palestine, du Sahara occidental et des peuples opprimés », a d’emblée asséné Tebboune, comme pour aborder la raison derrière laquelle le pays qui n’a pas céder aux chants des sirènes paye le prix fort de son soutien sans faille aux peuples opprimés. « C’est pour cette raison qu’ils veulent faire taire sa voix, mais « ça n’arrivera pas », a-t-il assuré, ou mieux encore, « l’Algérie jouit de stabilité grâce à la force de son Armée » et « celui qui a dit que l’Algérie tombera après la Syrie s’est trompé ». Interrogé par le journaliste de la chaine qatarie sur les relations de l’Algérie avec le voisin marocain, le Président a déclaré: « nous n’avons pas de problème avec le Maroc, mais c’est le Maroc qui a un problème avec nous ». Quant à la question du Sahara occidental, Tebboune a rappelé qu’elle, est depuis quatre décennies, inscrite comme dossier de décolonisation par les Nations Unies. « Nous entretenions par le passé de bonnes relations avec le Maroc et les frontières étaient ouvertes malgré le dossier du Sahara occidental », a-t-il fait savoir, réaffirmant la position constante de l’Algérie à l’égard de la question, par dire que l’Algérie « n’acceptera pas le fait accompli quelles que soient les circonstances ».

    Une ceinture de feu autour de l’Algérie

    Concernant l’instabilité en prévalence en Libye qui n’était pas sans conséquences sur la situation au Mali et au Sahel, le Président a tenu une révélation pour mieux convaincre du plan ciblant la région en général et l’Algérie en tête. « Des caravanes chargées d’armes lourdes et légères ont été repérées par satellites en direction de la région du Sahel sans être interceptées ». « De tels actes visaient à cerner l’Algérie pour faciliter son infiltration et c’est pourquoi nous œuvrons à renforcer davantage notre armée », a expliqué Tebboune. Sur ce, il a précisé que les dernières manœuvres militaires de l’ANP avaient pour objectif d’« assurer l’état prêt des troupes en cas d’urgence » à l’effet de faire face à toute éventualité. Interrogé sur les relations algéro-françaises, le chef de l’Etat revient pour distinguer trois lobbies qui ciblent fréquemment l’Algérie. « Le premier est celui des anciens colons qui ont quitté l’Algérie après l’indépendance et transmis leur rancœur à leur descendance, le deuxième est le prolongement de l’Armée secrète française et le troisième, comprend des Algériens qui ont choisi de soutenir la France». Enfin, concernant l’affaire de l’Editorial du Monde sur l’Algérie, le Président Tebboune a déclaré que l’Algérie, dont ce journal français a parlé, « n’est pas l’Algérie que nous connaissons ».

    « Des centaines de milliards USD transférés à l’étranger »

    Abordant les questions internes à l’Algérie, le président de la République a affirmé d’abord que « le Hirak authentique béni a sauvé l’État algérien de la déliquescence » et que notre pays était soumis au diktat de la « issaba », laquelle volait, pillait et « transférait à l’étranger des centaines de milliards de dollars ». Cette même bande qui allait « prendre » le pouvoir lorsque l’ancien président Bouteflika était malade. Sur la lutte contre la corruption, Tebboune a précisé que « son ampleur est si importante que nous continuons, à ce jour, à découvrir ses ramifications apparentes et occultes », ajoutant que « le monopole de l’importation était entre les mains d’une cinquantaine de personnes, qui avaient un pouvoir absolu pour décider qui pouvait investir en Algérie ». Au titre des résultats de cette lutte, la justice a saisi et récupéré, au profit du Trésor public, « tous les biens connus de la « issaba », fait savoir le chef de l’État. Quant à l’argent détourné, « l’Algérie œuvre avec les pays amis en Europe et à travers le monde à la découverte des avoirs détournés pour les récupérer ».

    « Fin de l’idéologie islamiste »

    Pour le Président Tebboune, « 13 millions d’Algériens ont sauvé l’Algérie du 5e mandat et du prolongement du 4e, et l’Algérie a pu, grâce à la conscience du peuple, sortir de la zone du danger ». L’Algérie, a-t-il estimé, « a vécu, la 1ere, le printemps arabe après les évènements d’Octobre 1988 ». Interrogé sur les courants islamistes en Algérie, Tebboune a été d’une réponse tranchante. « L’Algérie s’est débarrassée irrémédiablement de l’islam idéologique » et « le courant islamiste actif dans le pays est différent des courants islamistes d’autres pays ». Il a estimé, par ailleurs, que « grâce à son pacifisme, le Hirak authentique est sorti victorieux sous la protection des services de sécurité et de l’armée » faisant remarquer cependant que « les parties derrière les récentes marches étaient inconnues et ces manifestations ne sont plus unifiées en termes de revendications ou de slogans ». « Cinquante wilayas algériennes n’enregistrent aucune marche ces derniers temps », a-t-il fait savoir. Enfin, à propos du rapport entre la Présidence et Armée, le chef de l’État a affirmé que la relation entre les deux institutions « est une relation, somme toute, naturelle », assurant que « l’ANP est une institution constitutionnelle qui sacralise la Constitution de l’État ».

    Farid Guellil

    Le Courrier d’Algérie, 09 juin 2021

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  • Tebboune : Le Hirak authentique a sauvé l’Algérie du désastre

    Le président de la république Abdelmadjid Tebboune a déclaré que le « Hirak authentique et béni » a sauvé l’Etat algérien et gagné sa paix, critiquant les démarches de normalisation avec Israël en l’absence de paix et sans restauration de la terre.

    Dans sa première interview avec Al Jazeera, Tebboune a déclaré que le Hirak béni et authentique a sauvé l’Etat algérien de la fonte et a gagné grâce à sa quiétude sous la protection de la sécurité et de l’armée, notant que les récents rassemblements sont anonymes et non unis intellectuellement, ni dans les revendications ni dans les slogans, comme il l’a dit.

    Tebboune a ajouté que 13 millions d’Algériens ont sauvé leur pays et bloqué la possibilité de prolonger le quatrième mandat de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika, et déjoué une tentative de l’Issaba pour continuer à contrôler l’État algérien.

    Concernant la position sur la question palestinienne et la normalisation, le président de la république a déclaré que la position de l’Algérie sur la question palestinienne ne change pas avec le temps ou le relâchement.

    L’interviewé a souligné qu’il existe un accord arabe sur le principe de la terre contre la paix, et que l’Algérie est attachée à cette position, ajoutant : « Mais aujourd’hui il n’y a ni paix ni terre, alors pourquoi la normalisation ? »

    Concernant la situation en Libye, le président Tebboune a déclaré que l’Algérie refusait que Tripoli soit la première capitale arabe et maghrébine occupée par des mercenaires.

    Tebboune a ajouté dans son entretien avec Al-Jazeera, que l’Algérie était prête à intervenir d’une manière ou d’une autre pour empêcher la chute de Tripoli, et que lorsqu’elle a annoncé que Tripoli était une ligne rouge, elle le voulait bien, considérant que le message était parvenu à ceux qui étaient intéressés.

    Le président algérien a indiqué que le Mali et les pays du Sahel ont connu une instabilité après la Libye.

    Concernant le Sahara occidental, Tebboune a déclaré : « Notre position est cohérente et n’a pas changé en ce qui concerne le Sahara occidental. Nous n’acceptons pas le fait accompli, quelles que soient les circonstances ».

    Le président Tebboune a souligné que les manœuvres militaires de l’armée ont eu lieu dans la période récente pour assurer sa préparation à toute urgence.

    Ahmed Achour

    Dzair-tube, 08 juin 2021

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  • Sahara Occidental : Aminatou Haidar éclipsée par Sultana Khaya et sa sœur

    Depuis près de 7 mois, Sultana Khaya et sa sœur Lwaara mènent, depuis la ville de Boujdour, un combat titanesque contre l’occupation marocaine. Pour la première fois depuis l’invasion du Sahara Occidental par le Maroc, il y a 45 ans, le drapeau de la République Arabe Sahraouie Démocratique flotte sur le toit d’une maison en plein cœur des territoire sahraouis occupés. Et Il y est depuis plus de 200 jours.

    Les autorités d’occupation ont utilisé toute sorte de méthodes pour faire taire les deux sœurs et baisser le drapeau sahraouie. Des policiers en civil surveillent la maison 24h/24 et 7jours sur 7. Parmi leur arsenal, un lift pour arriver au toit et arracher les drapeaux des mains des deux vaillantes dames sahraouies (le lift est visible dans la vidéo).
    Les policiers ont jeté à l’intérieur de la maison des produits toxiques en vue de chasser la famille Khaya de chez elle. Les filles ont été violées avec de bâtons, giflées, battues et torturées avec cruauté par des éléments sans foi ni loi qui versaient leur haine viscérale sur deux femmes isolées et sans défense.
    Sultana a reçu deux convocations de la police judiciaire. Elle a refusé de s’y rendre. « Je ne reconnais pas leur autorité. Pour m’y rendre il faudra que ce soit avec les menottes », dit-elle.
    Les marocains sont en train de payer cher l’oeil de Sultana qu’ils ont arraché sous les coups de ses bourreaux. Aujourd’hui, il faudra qu’ils arrachent sa vie pour la faire taire. D’ailleurs, il l’a déclaré ouvertement : « Je cherche le martyre. Je veux inscrire mon nom dans la liste des martyrs qui ont donné leur vie pour la patrie sahraouie ».
    Sultana et Lwaara ont reçu des milliers de messages de solidarité et de compassion des campements des réfugiés et de la diaspora sahraouie en Europe. Elles mènent un combat sans précédent dans un territoire devenu une prison à ciel ouvert grâce à la protection dont jouit le Maroc de la part de certaines puissances internationales qui ont décidé de lui livrer le territoire sahraoui et sa population en guise de cadeau pour ses prétendus services.
    La bravoure et le courage de Sultana et sa soeur ont jeté dans les oubliettes le protagonisme et le leadership d’Aminatou Haidar. Désormais, le véritable combat de libération est mené par les sœurs Khaya.
    Etiquettes : Sahara Occidental, Maroc, Aminatou Haidar, Sultana Khaya, Lwaara Khaya, 

  • Sahara Occidental : Le rapport d’enquête qui fait trembler M6

    UN MÉGA POLE DE PRODUCTION DE LA TOMATE À DAKHLA, OU L’EXPLOITATION ILLÉGALE DES TERRES SAHRAOUIES : Le rapport d’enquête qui fait trembler M6

    La Coordination des organisations des agriculteurs et des éleveurs espagnols (COAG) et l’ONG espagnole des droits humains « Mundubat » ont dénoncé la création d’un grand pôle de production de la tomate dans les territoires occupés du Sahara occidental aux dépens des agriculteurs sahraouis, selon les révélations du journal espagnol El Economista. Les deux organisations accusent vertement le roi du Maroc de construire illégalement un pôle de production de la tomate à Dakhla occupée, selon un rapport d’enquête qu’elles ont révélé jeudi dernier. Un rapport dans lequel Mohammed 6, ainsi que son ministre de l’Agriculture, sont nommément accusés de pratiques illégales. 
    Sous l’intitulé « Droits de l’Homme et entreprises transnationales au Sahara occidental : le cas de la tomate », le rapport explique comment cinq grands groupes, dont certains détenus par Mohamed VI et le ministre marocain de l’Agriculture, exploitent des terres fertiles dans les territoires sahraouis occupés pour créer l’un des plus grands centres de production de tomates au monde. L’un des principaux groupes installés dans les territoires sahraouis occupés, est « Les Domaines Agricoles », précise le journal espagnol. « Ce groupe appartient au holding du roi Mohamed VI et produit des tomates et des melons sous la marque +Les Domaines+. Il a été créé à Dakhla en 1989 », ajoute El Economista. Il précise que la filiale de ce groupe, le Groupe d’Exportation des Domaines Agricoles (GEDA), est en charge du stockage, du conditionnement et du transport, entretient une relation de partenariat avec l’entité française Frulexo, basée à Saint Charles International, à Perpignan3. 
    Le journal parle également de la présence, à Dakhla occupée, du groupe Domaines Abbes Kabbage (DAK), filiale du groupe Kabbage, dirigé par l’ancien maire d’Agadir, Tariq Kabbage, et qui a pour associé, dans plusieurs projets, l’actuel ministre de la Pêche et de l’Agriculture, Aziz Akhannouch (…) DAK possède des usines de conditionnement de tomates sur le territoire marocain ». Le rapport du COAG et de Mundubat pointe de « multiples irrégularités du mégaprojet agricole que l’oligarchie marocaine commet autour de Dakhla, parmi lesquelles la violation des droits fondamentaux du peuple sahraoui et la discrimination au travail envers cette population, l’usurpation de leurs ressources naturelles locales (…) et la fraude contre les consommateurs européens sur l’étiquetage ». 
    La production agricole au Sahara occidental occupé est concentrée dans un périmètre d’environ 70 km autour de la ville de Dakhla. On y produit essentiellement de la tomate (80%) et du melon (20%). En tout, on estime le nombre d’emploi direct à 14 000 au niveau des unités de production de Dakhla. « La grande majorité des salariés sont des Marocains, beaucoup originaires de la région du Souss », indique le journal précisant que le fait de favoriser la main-d’œuvre marocaine s’explique par la volonté de Rabat de poursuivre sa politique de modifier la composante démographique des territoires sahraouis occupés. 
    Par ailleurs, le rapport accuse le Maroc de non-respect de la traçabilité et de l’étiquetage des produits agricoles de la région. « Le transport des tomates depuis Dakhla jusqu’à Agadir, en territoire marocain, se fait par voie terrestre, dans des camions. (À Dakhla) elles sont mélangées au reste de la production de tomates des serres de cette région (…) L’utilisation de la voie terrestre rend extrêmement difficile la traçabilité du produit, et il n’existe pas de mécanismes transparents et clairs permettant de suivre le produit entre sa sortie des serres et son arrivée dans les usines de conditionnement d’Agadir », note le document.
    M. B.
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