Étiquette : Sahara Occidental

  • De Berlin à Madrid : Le chantage du Maroc, plonge Rabat dans l’isolement international

    En quelques jours, le régime marocain du Makhzen, a bien tenté d’influencer le cours des évènements en sa faveur, au sujet de la question de la décolonisation du Sahara Occidental, en procédant à une tension avec l’Allemagne, premier pays de l’Union Européenne, favorable à l’application du droit international et des résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU, pour ce qui est des conflits au Sahara Occidental et en Libye.
    Après avoir plié au diktat du tweet de Donald Trump, en normalisant avec l’entité sioniste, en prévision d’ » une reconnaissance de la marocanité » du Sahara Occidental, le régime du Makhzen heurtera à la souveraineté incontestable de Berlin, accrochée au respect du droit international, refusant tout chantage, comme il l’a bien exprimé, le ministère allemand des Affaires étrangères  qui qualifiera la décision marocaine de « malheureuse » et non « appropriée ». Berlin a clarifié à plusieurs reprises sa position sur le conflit du Sahara.

    Le ministère allemand des Affaires étrangères a qualifié de «regrettable» et «anormale» la décision du Royaume du Maroc de convoquer son ambassadeur à Berlin pour des consultations, ce qui, du point de vue du ministère allemand des Affaires étrangères, reste une «mesure inappropriée pour régler une crise diplomatique», selon une porte-parole du ministère des Affaires étrangères à Berlin.

    La porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères a poursuivi dans une déclaration aux médias vendredi dernier 7 mai 2021, que le gouvernement fédéral allemand avait demandé   à la partie marocaine des éclaircissements sur les raisons de cette mesure. Il a également déclaré que « les accusations et la nature des mots » dans la déclaration du ministère marocain des Affaires étrangères « ne reposent sur aucun fondement ».

    Même son de cloche exprimé par Madrid par la voix de sa ministre des affaires étrangères ,Arancha Gonzalez Laya qui indiquera  que «  l’Espagne n’avait rien à ajouter à ce qu’elle a dit jusqu’à présent », en réaction au communiqué du département de Nasser Bourita, publié le 7 mai et qualifiant l’accueil et l’hospitalisation de Brahim Ghali comme étant « un acte prémédité » par le voisin ibérique.

    Rabat réfute les raisons humanitaires invoquées par Madrid pour l’accueil du président sahraoui Brahim Ghali, hospitalisé en terre ibérique.

    Algérie54, 09 mai 2021

    Etiquettes : Maroc, Espagne, Allemagne, Sahara Occidental, Front Polisario,

  • Institut espagnol : La position de Washington et le réarmement du Maroc, une menace pour l’Espagne

    Le réarmement du Maroc et sa consolidation au Sahara pourraient constituer un défi pour l’intégrité territoriale de l’Espagne.

    La reconnaissance américaine intervient dans un contexte de faiblesse des rivaux marocains et de réorganisation des relations existantes dans la région.

    Des projets économiques tels que le port de Tanger-Med, qui concurrence directement, avec des avantages importants, Algésiras, Valence et Barcelone, sont un autre facteur de déstabilisation des intérêts de l’Espagne.
    Lire le rapport « Le Maroc, le détroit de Gibraltar et la menace militaire pour l’Espagne ».
    La récente reconnaissance par les États-Unis de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental est le dernier d’une série de succès diplomatiques, politiques et économiques pour le royaume alaouite. En outre, la puissance politique et militaire croissante du Maroc représente des défis évidents pour les intérêts économiques européens et l’intégrité territoriale de l’Espagne. Telles sont les principales conclusions du rapport Le Maroc, le détroit de Gibraltar et la menace militaire pour l’Espagne, publié par l’Institut pour la sécurité et la culture et rédigé par Guillem Colom, Guillermo Pulido et Mario Guillamó.

    Cette reconnaissance, qui engage le Maroc à normaliser ses relations avec Israël et que, selon certains rapports, l’administration Biden n’a pas l’intention d’annuler, fait partie des accords d’Abraham, grâce auxquels les États-Unis espèrent que « la normalisation des relations entre les pays arabes les plus puissants et Israël obligera les Palestiniens à signer un accord de paix avec Jérusalem aux conditions les plus avantageuses pour Netanyahu ». Les accords d’Abraham visent également à améliorer les relations stratégiques et de sécurité afin de relever le grave défi stratégique que représente l’Iran.

    Les auteurs du rapport expliquent que le Maroc a pu profiter de cette stratégie américaine pour obtenir un succès diplomatique à très faible coût, car « Israël et le Maroc entretiennent depuis longtemps de profondes relations économiques, politiques et sécuritaires. » Il reste à voir quel serait le coût intérieur d’une normalisation officielle des relations du Maroc avec Israël.

    La reconnaissance américaine porte également atteinte à l’influence que l’Espagne et, surtout, la France conservent au Maghreb et renforce la position des États-Unis en tant que puissance d’équilibre par le biais de leur allié marocain. Dans un contexte de faiblesse des autres pays de la région, d’autonomie stratégique de l’Europe et d’influence sino-russe croissante, pour les Etats-Unis. « Le Maroc devient un pari solide en tant que garant de la sécurité régionale et un agent pour canaliser ses intérêts nationaux ».

    Sur le plan diplomatique, la reconnaissance américaine profite et renforce le royaume alaouite dans son différend avec l’Union européenne sur l’exploitation des eaux du Sahara occidental, ainsi que l’aspiration du Maroc à étendre son plateau continental à 350 miles nautiques et à étendre sa zone économique exclusive, entrant en conflit direct avec les eaux des îles Canaries. Les intérêts économiques de ces eaux vont au-delà de la pêche, car les monts sous-marins des îles Canaries sont riches en métaux tels que le tellure, le cobalt et le plomb. Le soutien américain pourrait enhardir le Maroc vis-à-vis de ses pays voisins et conduire le royaume alaouite à « prendre des décisions qui portent unilatéralement atteinte à la souveraineté d’autres États ». Une semaine après la reconnaissance de Trump, le Premier ministre marocain a défendu que « le jour viendra où nous rouvrirons la question de Ceuta et Melilla, des territoires marocains comme le Sahara ».

    Sur le plan économique, la reconnaissance américaine favorise l’ouverture de nouveaux marchés et donne un sérieux coup de pouce à la volonté de leadership économique du Maroc, qui est déjà la cinquième puissance économique d’Afrique et l’un des « Lions africains ». Le Sahara occidental s’inscrit dans les plans de développement économique du royaume alaouite, d’abord comme une source d’exportation, principalement de phosphates. Deuxièmement, il est essentiel pour le principal projet d’infrastructure du Maroc, le port de Tanger-Med. En tant que point final du réseau d’infrastructure commerciale de « l’axe Tanger-Dakar », son succès et sa vision future dépendent du transit libre et sûr des marchandises terrestres à travers le Sahara occidental. Troisièmement, le Sahara Occidental a des implications économiques et géopolitiques importantes en raison du projet de construction d’un gazoduc transsaharien reliant le Nigeria, le Maroc et l’Europe. L’essentiel est qu’en plus de fournir du gaz à 13 nations d’Afrique de l’Ouest, ce projet ébranlera le monopole gazier de l’Algérie.

    Ce dernier point est important par rapport au conflit historique entre le Maroc et l’Algérie et à la nouvelle course aux armements entre les deux pays. En plus de ses ambitions politiques et économiques, le Maroc aspire à la suprématie militaire régionale, pour laquelle il a notamment mené depuis 2017 un plan de réarmement quinquennal de 22 milliards de dollars avec le soutien des États-Unis et de l’Arabie saoudite. Ce réarmement a éliminé les principales faiblesses militaires du Maroc et a doté ses forces armées d’importantes capacités avancées, qui visent à détrôner l’Algérie, qui ne traverse pas son meilleur moment, en tant que principale puissance militaire régionale.

    Outre l’instabilité stratégique que cette course génère à court et moyen terme en Afrique du Nord, à long terme, le réarmement marocain pourrait poser un défi aux capacités militaires de l’Espagne. Ceci, ajouté à des projets économiques tels que Tanger-Med, qui concurrence directement et avec des avantages significatifs les ports d’Algeciras, de Valence et de Barcelone, et aux ambitions politiques et territoriales du Maroc, signifie que les intérêts économiques et l’intégrité territoriale de l’Espagne pourraient être sérieusement menacés à l’avenir.

    Instituto de Seguridad y Cultura, 06 mai 2021

    Etiquettes : Espagne, Maroc, Etats-Unis, Sahara Occidental, Donald Trump, intégrité terroriale, Ceuta, Melilla,

  • La reconnaissance par les États-Unis de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental et son réarmement constituent un défi pour l’Espagne.

    Selon un rapport publié jeudi par l’Institut pour la sécurité et la culture

    Un rapport publié jeudi par l’Institut pour la sécurité et la culture et rédigé par Guillem Colom, Guillermo Pulido et Mario Guillamó, intitulé « Le Maroc, le détroit de Gibraltar et la menace militaire pour l’Espagne » met en garde contre le défi que représentent pour l’Espagne les succès diplomatiques, politiques et économiques du royaume alaouite, ainsi que sa puissance politique et militaire croissante.

    Cette reconnaissance, sur laquelle l’administration Biden ne semble pas avoir l’intention de revenir, s’inscrit dans le cadre des « Accords d’Abraham », par lesquels les États-Unis cherchent à « normaliser les relations des pays arabes les plus puissants avec Israël » et à améliorer les relations stratégiques et sécuritaires afin de faire face au grave défi stratégique que représente l’Iran.

    Les auteurs du rapport expliquent que Rabat a pu profiter de cette stratégie américaine pour obtenir un succès diplomatique à très faible coût, puisque « Israël et le Maroc entretiennent depuis longtemps des relations économiques, politiques et sécuritaires profondes ». La reconnaissance américaine réussit également à saper l’influence que l’Espagne et, surtout, la France maintiennent au Maghreb et renforce la position des États-Unis en tant que puissance d’équilibre par le biais de leur allié marocain.

    TIRAILLEMENTS AVEC L’UNION EUROPÉENNE

    Sur le plan diplomatique, la décision américaine renforce Rabat dans sa lutte avec l’Union européenne sur l’exploitation des eaux du Sahara occidental, ainsi que l’aspiration du Maroc à étendre son plateau continental à 350 miles nautiques et à étendre sa zone économique exclusive, entrant en conflit direct avec les eaux des îles Canaries. Les intérêts économiques de ces eaux vont au-delà de la pêche, car les monts sous-marins des îles Canaries sont riches en métaux tels que le tellure, le cobalt et le plomb.

    Le soutien de Washington pourrait « enhardir » le Maroc vis-à-vis de ses pays voisins et l’amener à « prendre des décisions qui portent unilatéralement atteinte à la souveraineté d’autres États ». Une semaine après la reconnaissance de Trump, le Premier ministre marocain a défendu que « le jour viendra où nous rouvrirons la question de Ceuta et Melilla, des territoires marocains comme le Sahara ».

    D’autre part, le Sahara Occidental a des implications économiques et géopolitiques importantes en raison du projet de construction d’un gazoduc transsaharien reliant le Nigeria, le Maroc et l’Europe. L’essentiel est qu’en plus de fournir du gaz à 13 nations d’Afrique de l’Ouest, ce projet ébranlera le monopole gazier de l’Algérie.

    Le Maroc aspire à la suprématie militaire régionale, pour laquelle il a notamment mené depuis 2017 un plan de réarmement quinquennal de 22 milliards de dollars avec le soutien des États-Unis et de l’Arabie saoudite.

    Ce réarmement a éliminé les principales faiblesses militaires du Maroc et a doté ses forces armées d’importantes capacités avancées, qui visent à détrôner une Algérie qui ne traverse pas son meilleur moment en tant que principale puissance militaire régionale.

    À long terme, le réarmement du Maroc pourrait constituer un défi pour la capacité militaire de l’Espagne. Ceci, ajouté aux projets économiques tels que Tanger-Med, qui concurrence directement les ports d’Algésiras, de Valence et de Barcelone, et aux ambitions politiques et territoriales de Rabat, représente un véritable défi pour l’Espagne.

    SERVIMEDIA, 06 MAI 2021

    Etiquettes : Maroc, Espagne, Algérie, armée, Etats-Unis, Sahara Occidental,

  • L’Allemagne au Maroc : Vos accusations sont sans fondement

    Après une escalade marocaine contre Berlin sur fond de dossiers controversés, le ministère allemand des Affaires étrangères a déclaré que la décision marocaine était « malheureuse » et non « appropriée ». Berlin a clarifié à plusieurs reprises sa position sur le conflit du Sahara.

    Le ministère allemand des Affaires étrangères a qualifié de «regrettable» et «anormale» la décision du Royaume du Maroc de convoquer son ambassadeur à Berlin pour des consultations, ce qui, du point de vue du ministère allemand des Affaires étrangères, reste une «mesure inappropriée pour régler une crise diplomatique», selon une porte-parole du ministère des Affaires étrangères à Berlin.

    La porte-parole a poursuivi dans une déclaration aux médias aujourd’hui, vendredi 7 mai 2021, que le gouvernement fédéral allemand avait demandé à la partie marocaine des éclaircissements sur les raisons de cette mesure. Il a également déclaré que « les accusations et la nature des mots » dans la déclaration du ministère marocain des Affaires étrangères « ne reposent sur aucun fondement ».

    La porte-parole a ajouté que les développements récents sont « regrettables car le gouvernement fédéral a tant essayé de créer un dialogue constructif ».

    Dans sa déclaration, le ministère marocain des Affaires étrangères a identifié trois raisons à la dernière étape, la première étant la position de l’Allemagne sur le conflit du Sahara occidental, la seconde concerne le dossier d’un ancien détenu maroco-allemand et la troisième concerne le rôle régional de Maroc.

    Sur la question du Sahara occidental, la porte-parole a déclaré que la position du gouvernement allemand restera la même, et la porte-parole n’a pas évoqué les points de discorde restants.

    Berlin estime que le statut du Sahara occidental n’a pas été clarifié, ce qui doit être fait par voie de négociation, comme l’a déjà indiqué le ministère allemand des Affaires étrangères, alors que le Maroc fait pression pour la reconnaissance internationale de sa souveraineté sur la région.

    Et le Maroc avait décidé il y a quelques semaines de suspendre toute forme de communication avec l’ambassade d’Allemagne et les organisations allemandes sans mention officielle des raisons, et Berlin a alors répondu par une invitation.

    L’ambassadeur du Maroc à Berlin par une convocation urgente de l’ambassadrice de Rabat en Allemagne.

    Deutshce Welle, 07 mai 2021

    Etiquettes : Maroc, Allemagne, Sahara Occidental, Mohamed Hajib, Libye,

  • Espagne : Le PP demande au gouvernement de préciser s’il entend améliorer les relations avec le Maroc.

    Le groupe parlementaire du PP a exhorté le gouvernement à clarifier comment sont les relations bilatérales entre l’Espagne et le Maroc et s’il va agir pour les améliorer, puisqu’il n’y a pas de date pour la réunion de haut niveau entre les deux pays après l’hospitalisation à Logroño du leader du Polisario, Brahim Ghali. Le PP a enregistré plusieurs questions au gouvernement pour obtenir des réponses écrites et l’interroge sur les actions qu’il compte entreprendre dans les prochains mois.

    Le groupe parlementaire du PP a exhorté le gouvernement à clarifier comment sont les relations bilatérales entre l’Espagne et le Maroc et s’il va agir pour les améliorer, puisqu’il n’y a pas de date pour la réunion de haut niveau entre les deux pays après l’hospitalisation à Logroño du leader du Polisario, Brahim Ghali.

    Le PP a enregistré plusieurs questions au gouvernement pour obtenir des réponses écrites et l’interroge sur les actions qu’il prévoit d’entreprendre dans les mois à venir « pour améliorer l’état de la frontière et la relation bilatérale avec le pays voisin ».

    Les Populaires demandent à savoir « dans quel état sont les relations bilatérales avec le Maroc compte tenu du fait que la réunion de haut niveau est toujours reportée sine die et que les réunions préparatoires avec la ministre de l’éducation, Isabel Celáa, et la vice-présidente pour la transition écologique, Teresa Ribera, avec leurs homologues ont été suspendues ».

    « Le gouvernement continue-t-il à défendre qu’aucune date n’a encore été fixée pour la tenue de la réunion pour des raisons de santé ? », demande le PP après avoir souligné que des réunions de haut niveau sont en préparation entre la France et le Maroc ou entre Israël et le Maroc.

    Il regrette également que l’Espagne n’ait pas été invitée à la cérémonie de signature des conventions de financement des projets approuvés dans la deuxième édition pour la présentation d’Inno Espamaroc et demande à l’exécutif si l’ambassadeur d’Espagne à Rabat a formulé une quelconque protestation auprès du ministère des Affaires étrangères du Maroc.

    Les initiatives du PP sont encadrées après que la ministre des Affaires étrangères, Arancha González Laya, ait assuré mardi que, si la justice espagnole comprend que le leader du Front Polisario, Brahim Ghali, doit comparaître devant un tribunal, il comparaîtra, et que « ce ne sera pas le gouvernement qui interviendra ».EFE

    COPE, 06 mai 2021

    Etiquettes : Maroc, Espagne, Sahara Occidental, Brahim Ghali, hospitalisation,

  • Maroc-Iran : L’Iran rejette les remarques « sans fondement »de Nasser Bourita

    TEHRAN – L’Iran a réagi samedi aux propos tenus par le ministre marocain des Affaires étrangères dans une conversation en ligne avec des membres du groupe de pression sioniste, l’American Israel Public Affairs Committee (AIPAC).

    Saeed Khatibzadeh, porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, a réagi aux accusations de semer l’instabilité lancées contre l’Iran par le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita.

    « Comme le gouvernement du Maroc est incapable de régler ses propres problèmes régionaux, il a une fois de plus ressassé ses allégations infondées contre la République islamique d’Iran tout en soutenant le régime criminel d’Israël », a déclaré Khatibzadeh dans un communiqué.

    Le porte-parole a déclaré que les accusations sans fondement du gouvernement marocain contre l’Iran s’inscrivent dans la lignée des plans américains et israéliens dans la région et contre ceux qui sont fidèles à la cause légitime de la Palestine.

    « Il est regrettable que le gouvernement marocain, qui occupe actuellement la présidence du Comité Qods, détourne l’attention de la question brûlante du monde musulman, à savoir la lutte contre l’agression contre le saint Qods et la défense des droits du peuple palestinien, à un moment où le monde islamique a plus que jamais besoin d’unité et de solidarité », a déclaré Khatibzadeh.

    Le ministre marocain des affaires étrangères a accusé l’Iran de menacer l’intégrité de son pays et de soutenir les milices qui attaquent le Maroc, une accusation que l’Iran a fermement démentie.

    Tehran Times, 08 mai 2021

    Etiquettes : Maroc, Iran, Front Polisario, Sahara Occidental, AIPAC,

  • Sahara occidental : le Maroc se fâche avec tout le monde

    Le conflit au Sahara occidental affecte sérieusement les relations diplomatiques entre le Maroc et deux de ses principaux partenaires européennes, l’Espagne et l’Allemagne.

    Les choses ne se passent pas tout à fait comme souhaité et attendu par le Maroc dans le dossier du Sahara occidental. En décembre dernier, le royaume avait signé un deal triangulaire avec Israël et les États-Unis en vertu duquel il établissait des relations avec Israël, et Donald Trump reconnaissait la souveraineté marocaine sur les territoires du Sahara occidental occupé.

    Plus de quatre mois après, les dividendes attendus ne s’enchaînent pas et le Maroc se retrouve « fâché » avec au moins deux grands pays européens, l’Allemagne et l’Espagne, tandis que rien de définitif n’est acquis concernant la position des États-Unis sur la question.

    C’est avec l’Allemagne que la crise est allée le plus loin. Le 1er mars, le Maroc avait décidé de couper tout contact avec l’ambassadeur d’Allemagne à Rabat. Ce jeudi 6 mai, il a annoncé le rappel de son ambassadrice à Berlin.

    « La République fédérale d’Allemagne a multiplié les actes hostiles et les actions attentatoires à l’égard des intérêts supérieurs du royaume », a affirmé le ministère marocain des Affaires étrangères dans un communiqué.

    Le royaume n’apprécie pas la position de l’Allemagne sur la question du Sahara occidental, l’accusant d’actes « hostiles » et d’ « activisme antagonique » depuis la reconnaissance par l’ex-président américain Donald Trump de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental.

    Il reproche aussi à l’Allemagne son « acharnement continu à combattre » son rôle régional du Maroc. Celui-ci n’avait pas été invité au sommet de Berlin sur la Libye en janvier 2020. Autre grief retenu à l’égard du pays d’Angela Merkel, sa « complicité à l’égard d’un ex-condamné pour des actes terroristes », en référence à Mohamed Hajib, un Germano-Marocain condamné en 2010 par la justice marocaine à dix ans de réclusion pour « terrorisme ».

    La contrepartie de la reconnaissance d’Israël risque de tomber à l’eau
    Si, avec l’Allemagne, le Sahara occidental n’est pas le seul sujet de discorde, avec l’Espagne, c’est essentiellement cette question qui brouille les relations entre les deux pays en ce moment. Précisément, l’hospitalisation du président de la République sahraouie, Brahim Ghali, dans un hôpital espagnol. M. Ghali est atteint de Covid-19.

    Dans un premier temps, des sources marocaines, notamment médiatiques, ont tenté de faire croire que le président de la RASD a reçu une convocation de la justice espagnole.

    Une information qui se trouve démentie de fait par la colère du Maroc, qui dénonce « l’inaction de la justice espagnole ». La diplomatie marocaine reproche à l’Espagne « un acte grave et contraire à l’esprit de partenariat et de bon voisinage », et évoque des « manœuvres ourdies derrière le dos d’un partenaire et d’un voisin ».

    L’Espagne a expliqué qu’elle a reçu M. Ghali pour des considérations « humanitaires ».

    Le fait que les autorités espagnoles n’aient pas informé leurs homologues marocaines de l’hospitalisation de M. Ghali en Espagne n’est pas une « omission » pour la diplomatie marocaine qui estime qu’« il s’agit d’un acte prémédité, d’un choix volontaire et d’une décision souveraine de l’Espagne, dont le Maroc prend pleinement acte » et « en tirera toutes les conséquences ».

    Avec les États-Unis, ce n’est pas la lune de miel non plus. Depuis le départ de Donald Trump de la Maison Blanche, les Marocains redoutent fortement une renonciation de son successeur Joe Biden à la reconnaissance de la marocanité du Sahara occidental.

    Et la dernière désillusion en date du Maroc sur la question est survenue la semaine dernière. Il s’agit du démenti apporté à une information faisant état de la décision de l’administration Biden de maintenir de décret de Trump.

    « Aucune décision de ce type n’a été prise. Nous menons des consultations particulièrement avec les parties sur la meilleure voie à suivre, et on a rien de plus à annoncer », a déclaré un porte-parole du département d’État américain sous couvert de l’anonymat. C’est toute la contrepartie des relations établies avec Israël qui risque de tomber à l’eau.

    TSA-Algérie, 08 mai 2021

    Etiquettes : Maroc, Sahara Occidental, Front Polisario, Allemagne, Etats-Unis, Espagne, ONU,

  • Le torchon brûle entre le Maroc et l’Allemagne

    Les positions anticolonialistes de l’Allemagne concernant le dossier du conflit au Sahara occidental ne sont pas du goût de Rabat qui joue la carte du chantage diplomatique et économique contre Berlin depuis des mois.

    Les relations diplomatiques entre l’Allemagne et la Maroc continuent de se détériorer, après la décision de Rabat de rappeler son ambassadrice à Berlin, officiellement “pour consultation”, dans ce qui est clairement un nouveau coup de pression du royaume chérifien contre ce pays européen aux positions tranchées concernant notamment le dossier de la colonisation du Sahara occidental. Tout en affirmant n’avoir pas été informé d’avance d’une telle décision, le ministère allemand des Affaires étrangères a indiqué “ne pas comprendre les accusations” proférées par Rabat qui reproche à Berlin de jouer un rôle actif dans le règlement des dossiers régionaux, comme celui de la guerre en Libye. “Nous sommes d’autant plus surpris par cette mesure que nous faisons des efforts constructifs avec la partie marocaine pour résoudre la crise”, a-t-on indiqué au MAE allemand qui précise avoir “demandé une explication” aux autorités marocaines, a rapporté l’AFP.

    Rabat s’est lancé dans une escalade diplomatique contre Berlin depuis mars dernier, en décidant dans un premier pas de suspendre “tout contact avec l’ambassade” d’Allemagne dans le royaume, lui reprochant son “activisme antagonique”, après la reconnaissance américaine de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, concomitamment à la normalisation par ce dernier de ses relations avec l’occupant israélien de la Palestine.

    En décembre 2020, la délégation allemande à l’ONU avait mis en garde contre la partialité des États-Unis, porte-plume des résolutions sur le Sahara occidental, après la décision de Trump. L’ambassadeur allemand à l’ONU, Christoph Heusgen, avait alors déclaré qu’“être porte-plume vient avec de la responsabilité. Cela s’accompagne d’un engagement fort pour résoudre un problème, il faut être juste, il faut être impartial, il faut avoir à l’esprit l’intérêt légitime de toutes les parties et il faut agir dans le cadre du droit international”.

    Ce que le Maroc refuse, en s’appuyant sur Washington et Paris pour empêcher toute résolution du conflit sahraoui dans le cadre d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui, en suspens depuis 29 ans. Rabat reproche aussi à l’Allemagne son exclusion de la Conférence de janvier 2020 sur la Libye, qui a débouché sur le processus politique en cours, soutenu par l’ONU. Autre raison de l’exacerbation de la crise diplomatique entre les deux pays, l’accusation par le Maroc des autorités allemandes de “complicité à l’égard d’un ex-condamné pour des actes terroristes, notamment en lui divulguant des renseignements sensibles communiqués par les services de sécurité marocains”, selon le communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères. Le communiqué officiel ne cite pas de nom mais il s’agit vraisemblablement de Mohamed Hajib, un Germano-Marocain condamné en 2010 au Maroc à 10 ans de réclusion pour “terrorisme”, une sentence ramenée à cinq ans début 2012. De retour en Allemagne, ce quadragénaire publie régulièrement des attaques critiques sur son pays natal sur les réseaux sociaux.

    Lyès Menacer
    Liberté, 08 mai 2021

    Etiquettes : Maroc, Allemagne, Sahara Occidental, Libye,

  • Maroc, un allié encombrant

    Décidément, le monarque alaouite, qui préside aux destinées du royaume marocain depuis Juillet 1999, ne sait plus où donner de la tête !

    En effet, la campagne féroce menée par le Maroc contre l’Allemagne, qui n’a fait que s’accrocher au processus de paix onusien et à la légalité internationale, montre clairement l’ampleur des élucubrations de Mohamed VI, pour le moins inquiétantes pour la paix et la sécurité régionales.

    Aveuglé par la haine et la rancune nourries à l’encontre des sahraouis et de l’Algérie et alimentées par ses mentors revanchards français, israéliens et saoudiens notamment, le Makhzen tente de forcer la main aux européens avec la carte du terrorisme et la migration. Il les accuse, entre autres, d’être les instigateurs des soubresauts qui secouent régulièrement la vie politique, diplomatique, économique et sociale marocaine.

    Pourtant, ces soubresauts ne sont, en réalité, dus qu’à son onéreuse politique de prestige qui enlise le Maroc dans un endettement extérieur et intérieur alarmant, qui est la principale cause de l’austérité intenable, à laquelle font difficilement face le peuple marocain et les populations du Sahara Occidental, encore sous domination coloniale marocaine.

    Une situation qui s’est beacoup plus aggravé avec la pandémie et qui provoque des grèves et des manifestations récurrentes qui sont violemment réprimées par les forces de police marocaines.

    A l’instar de ceux, qui ont été promis par l’Arabie Saoudite à l’Egypte du Général Al Sissi et au Liban notamment, les milliards de dollars miroités au Maroc tardent à venir, tout comme les aides promises par le gouvernement français, lui même en proie à une crise économique et sociale durable.

    En tout état de cause, l’étau politique et social se resserre autour du gouvernement islamiste marocain, pro-royaumes et émirats du Golfe, dont il a rejoint les alliances militaires contre le Yémen et la Syrie, et la « sainte alliance » contre l’Iran chiite, qui devient l’ennemi n°1 de l’Arabie Saoudite, que le Maroc et les Etats Unis d’Amérique ont aidée à se rapprocher considérablement d’Israel.

    Au lieu donc de faire face objectivement à tous ces défis et contraintes, les autorités marocaines, roi et gouvernement, pratiquent une surenchère démagogique, qui enfonce le royaume voisin dans la crise multidimensionnelle, sous l’oeil vigilant de Washington et de l’Union Européenne, à l’exception de la France et de l’Espagne, dans une moindre mesure, qui réchignent à entériner officillement les divagations dangereuses de leur allié marocain, de plus en plus encombrant.

    Etiquettes : Maroc, Algérie, Sahara Occidental, Union Européenne, Allemagne, France, Espagne,

  • Après trois mois de brouille diplomatique, le Maroc rappelle son ambassadeur à Berlin

    Après trois mois de gel des relations diplomatiques, le Maroc a annoncé le 6 mai le rappel de son ambassadeur à Berlin. La frilosité de l’Allemagne sur le dossier du Sahara occidental, un Germano-Marocain accusé de déstabiliser le royaume chérifien et un souvenir amer des négociations sur la Libye… Les points de discorde sont nombreux.

    Il “est devenu l’ennemi public numéro un des services secrets marocains”. Mohamed Hajib est l’un des éléments qui explique le gel diplomatique entre le Maroc et l’Allemagne, rapporte Middle East Eye. Le 6 mai, les autorités marocaines ont annoncé “le rappel de l’ambassadeur en poste à Berlin pour consultations”, alors qu’elles avaient pris l’initiative de couper les ponts avec Berlin trois mois plus tôt, précise le quotidien marocain TelQuel.

    Cet islamiste radical germano-marocain, passé par le Pakistan et l’Iran, est accusé de vouloir déstabiliser le régime marocain. Dans deux vidéos devenues virales sur les réseaux sociaux, il appelle les Marocains à gagner la rue et à se soulever contre les autorités. Une provocation que Rabat ne peut pas supporter, et qui a été décuplée par la protection offerte à l’homme par la justice allemande. De simples critiques mais pas un crime. Elles estiment que Mohamed Hajib n’a fait usage que de son bon droit à la liberté d’expression, mais Rabat n’en démord pas : à ses yeux, c’est un “agitateur islamiste”, raconte Middle East Eye.

    Mais les “actes hostiles à l’égard des intérêts du royaume” sont nombreux, prévient le ministre des Affaires étrangères marocain. À ce sujet de crispation sont venus s’ajouter deux dossiers internationaux sensibles. Le Maroc se souvient avec amertume avoir été exclu des négociations organisées un an plus tôt à Berlin sur l’avenir de la Libye.

    Par ailleurs, alors que la reconnaissance des États-Unis de la souveraineté du Maroc sur le territoire disputé du Sahara occidental est une victoire politique, la position de l’Allemagne, bien plus frileuse, agace au plus haut point Rabat.
    Pauline Le Troquier

    Courrier international, 07 mai 2021

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