Étiquette : Sahara Occidental

  • Sahara occidental L’ambassadeur Antar Daoud recadre Jeune Afrique

    L’ambassadeur d’Algérie en France, Mohamed-Antar Daoud, a rappelé, hier , que le soutien constant de l’Algérie à l’autodétermination du peuple sahraoui trouvait sa source dans le cheminement historique marqué par le recouvrement de l’indépendance après une longue et glorieuse guerre de libération nationale ayant permis au peuple algérien d’exercer son droit à l’autodétermination. 

    Dans une mise au point adressée à la direction de la publication de Jeune Afrique au sujet de l’infographie intitulée : «Front Polisario : une république ensablée» , parue dans le numéro 3100 du mois de mai 2021 de l’hebdomadaire, M. Antar souligne que «le soutien constant de l’Algérie aux peuples sous le joug de l’occupation et leur droit à l’autodétermination, en particulier pour les causes justes palestinienne et sahraouie, trouve sa source dans le cheminement historique marqué par le recouvrement de l’indépendance après une longue et glorieuse guerre de libération nationale ayant permis au peuple algérien d’exercer son droit à l’autodétermination». 
    Le diplomate s’indigne notamment du contenu du texte introductif de cette infographie qui laisse suggérer que l’Algérie, partie intéressée et non concernée à l’instar de la Mauritanie, soutient une cause vaine, qualifiant de «mirage la perspective de l’indépendance du Sahara occidental» .L’ambassadeur relève que l’infographie en question fait ressortir l’utilisation par la rédaction d’une carte du continent africain intégrant le territoire du Sahara occidental dans les frontières internationales du royaume du Maroc, et ce, en contradiction avec les faits établis par la légalité et le droit internationaux. 
    Et d’ajouter: «Nonobstant la ligne éditoriale de votre magazine, connue de tous pour, être défavorable au processus de décolonisation du territoire non-autonome du Sahara occidental et à l’exercice du peuple sahraoui de son droit à l’autodétermination, tel que prévu par les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et celles de l’Assemblée générale des Nations unies, les exigences de la profession de l’information commandent l’objectivité et la rigueur quant à l’utilisation de supports, notamment les cartes géographiques qui doivent refléter les frontières internationalement reconnues». 
    A ce titre, il rappelle que les territoires du royaume du Maroc et celui du Sahara occidental sont deux territoires bien distincts et séparés, une réalité réaffirmée par différents instances internationales et régionales, à l’instar de la Cour internationale de justice (CIJ) de l’Union africaine (UA) et de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE). Ainsi, «toute illustration ne prenant pas en compte cette réalité est de nature à induire en erreur le lecteur», explique le diplomate. 
    L’ambassadeur s’interroge sur la persistance de Jeune Afrique, pourtant média d’essence panafricaine, à se faire héraut de l’occupation marocaine qui foule au pied d’un des principes fondateurs de l’UA et de l’ONU, à savoir, le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Il note, par ailleurs, que cette mise au point « n’a d’autres objectif que le souci de voir prévaloir une information complète, reposant sur des données factuelles irréfragables et susceptibles de permettre un échange sur la nature de cette question qui concerne la dernière colonie d’Afrique» .
    Cela dit, «je demeure persuadé que vous ne manquerez pas de prendre en compte, à l’avenir, ces éléments d’information que j’estime neutres et objectifs, permettant non seulement de garantir aux lecteurs une information fiable et authentique, mais également d’éviter d’induire l’opinion publique en erreur en employant des supports illustratifs altérés ne reflétant point la réalité du conflit», conclut l’ambassadeur d’Algérie à Paris.

  • Mise au point de l’ambassade d’Algérie en France : Respecter la frontière légale du Sahara Occidental

    Notre ambassadeur en France, Mohamed Antar Daoud, a adressé une mise au point au directeur du magazine prétendument panafricain « Jeune Afrique ». il y est reproché à son directeur, Béchir Benyahmed, d’avoir inclus le territoire du Sahara Occidental dans la carte marocaine illustrant l’article intitulé « La république ensablée », paru dans le numéro de mai de ce mensuel.

    L’heure n’étant plus aux « salamalec, notre ambassadeur commence par relever l’hostilité de ce média à la décolonisation du Sahara Occidental, territoire classé non-autonome par les Nations-Unies, et demeuré dernière colonies existant encore en Afrique. Nonobstant les opinions et penchants clairement affichés de ce magazine, nourri à la généreuse mamelle du Makhzen, il n’en est pas moins tenu de se plier au droit international, histoire de ne pas mentir à ses lecteurs, et de les induire en erreur.

    Le droit du peuple sahraoui à la tenue d’un référendum d’autodétermination est en effet retenu et adopté par l’ensemble des institutions internationales à l’image du conseil de sécurité, l’assemblée générale des Nations-Unies- et le conseil de sécurité et de paix de l’Union africaine, rappelle ainsi notre ambassadeur.

    Une leçon de géographie, d’histoire et de droit international semble s’imposer d’elle-même au regard de la mauvaise foi maintes fois affichée par ce médias dans ses articles et éclairages : Vous n’êtes pas sans savoir que le territoire du royaume du Maroc et le territoire du Sahara Occidental sont deux territoires bien distincts et séparés ; une réalité réaffirmée par les différentes instances internationales et régionales.

    Et de se demander à juste titre pourquoi le magazine Jeune Afrique continue à se faire le héraut du colonialisme marocain alors qu’en parallèle il prétend incarner sur les plans médiatique et politique l’essence-même du panafricanisme. Et d’espérer in fine, ironiquement sans doute, que ces importants éléments d’information seront pris en ligne de compte à l’avenir.

    Ali Oussi

    La Patrie News, 036 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, Sahara Occidental, France, Jeune Afrique, Maroc, mape,

  • Maroc : Manuel Valls rejette la faute sur la France et l’Espagne

    Bien que les États-Unis et l’Arabie saoudite aient montré leur soutien au Maroc sur la question du Sahara occidental, l’ancien Premier ministre français Manuel Valls demande à la France et à l’Espagne d’être plus claires sur leurs positions. Il affirme que c’est autour de l’autonomie sous souveraineté marocaine que ce problème doit être résolu.

    Le caractère marocain du Sahara occidental a été reconnu par les États-Unis depuis Donald Trump et la nouvelle administration de Joe Biden ne semblent pas vouloir revenir sur cette décision. Toutefois, l’ancien Premier ministre français Manuel Valls affirme que la France et l’Espagne ont des positions plus claires. « Sur la question du Sahara, la France et l’Espagne doivent être des partenaires loyaux du Maroc, dont le rôle est fondamental pour la stabilisation de la Méditerranée et de l’Afrique subsaharienne », a déclaré Manuel Valls, dans une interview accordée à l’influent MGH Partners, en rappelant la genèse de ce conflit.

    « Ce conflit (sur le Sahara) vient d’un monde qui n’existe plus, le monde des blocs, les restes de Yalta et ses conséquences sur un continent comme l’Afrique, tout cela est obsolète et la fiction qui est maintenue sur l’indépendance du Sahara existe encore dans certaines sphères politiques espagnoles », a-t-il dit, pointant du doigt le parti Podemos. « Au sein du gouvernement espagnol, il y a un allié minoritaire, le parti Pode, qui se limite à une vieille rhétorique de ce que devrait être le Sahara, refusant de voir la dynamique marocaine sur le terrain », a-t-il ajouté. Selon Manuel Valls, la France et l’Espagne souhaitent tendre la main au Maroc pour résoudre ce conflit.

    « Nous sommes très intéressés par une relation pacifique avec le Maroc, car les pays européens qui veulent le contraire, perdent toujours ! ». Qu’il s’agisse de la migration ou de la lutte contre le trafic de drogue, l’Espagne et la France sont directement touchées par les conséquences d’une lutte diplomatique », a-t-il poursuivi. « Je pense donc que la France et l’Espagne devraient être plus claires quant à leur soutien au Maroc au Sahara. Mais plus généralement, l’Europe aussi, qui ne devrait pas avoir d’enfants sur les rivages du Maroc pour utiliser un langage moins diplomatique », a-t-il déclaré.

    En revanche, Manuel Valls a affirmé que « Trump a eu raison de créer l’étincelle en activant la souveraineté du Maroc sur le Sahara », avant d’accepter « une dynamique considérable ». « Grâce à notre histoire commune, à nos intérêts convergents, nous avons ici l’opportunité de ne plus attendre et de quitter les vieux discours comme celui de l’indépendance du Sahara pour renouer avec le monde moderne », a-t-il ajouté.

    Bateo Libre, 02 mai 2021

    Etiquettes : Maroc, Sahara Occidental, France, Espagne, Manuel Valls,

  • Sahara occidental: les autorités d'occupation marocaines coupent l'électricité au domicile d'une militante politique sahraouie

    El Aaiun occupée – La militante politique sahraouie, Ennajat Akhenbela, a affirmé que les autorités d’occupation marocaines avaient coupé l’électricité à son domicile la nuit dernière parce qu’elle avait hissé le drapeau de la République Sahraouie au-dessus de sa maison.

    Ancienne prisonnière politique, la militante sahraouie a révélé dans une déclaration vidéo sur Twitter que les autorités d’occupation marocaines avaient coupé l’électricité à son domicile la nuit parce qu’elle a hissé le drapeau sahraoui au-dessus de sa maison, dans le cadre de la campagne nationale « Mon drapeau sur ma maison » dans laquelle elle s’est engagée, soulignant que cela ne l’empêcherait pas de poursuivre la lutte contre l’occupation marocaine, mais va plutôt augmenter sa force et son défi.
    EIle a également appelé « toutes les organisations internationales et des droits de l’homme à trouver une solution » et à mettre fin aux actions de l’occupation marocaine contre les militants sahraouis dans les territoires occupés du Sahara Occidental.
    La militante politique sahraouie, Ennajat Akhenbela, avait été emprisonnée dans les geôles marocaines dans les années 80 en raison de sa lutte pour la cause sahraouie.
    Etiquettes : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, Sultana Khaya, répression, Boujdour, 
  • Le Maroc maintient la pression sur l’Espagne suite à l’hospitalisation de Brahim Ghali

    Javier Otazu

    Rabat, 1er mai (EFE) – Le Maroc se demande si l’Espagne « veut sacrifier sa relation bilatérale » à cause de l’affaire Brahim Ghali, et attend toujours « une réponse satisfaisante et convaincante » du gouvernement espagnol à ce sujet, a déclaré le ministre marocain des Affaires étrangères, Naser Burita, dans une interview accordée à EFE.

    Le ministre marocain a souligné que son pays n’a pas encore reçu de Madrid les réponses aux questions qu’il a soulevées le week-end dernier dans une déclaration publique en référence à l’hospitalisation du leader du Polisario, malade du covid, en Espagne, une admission que le ministre espagnol des Affaires étrangères a justifiée « pour des raisons humanitaires ».

    « Pourquoi les autorités espagnoles ont-elles considéré que le Maroc ne devait pas être informé (de l’arrivée de Ghali en Espagne), pourquoi ont-elles préféré se coordonner avec les adversaires du Maroc (allusion à l’Algérie), est-il normal que nous l’apprenions par la presse ? », a insisté Burita.

    Il a considéré cet épisode comme « un test de la fiabilité de nos relations et de leur sincérité, et de la question de savoir si elles sont plus qu’un simple slogan », et l’a comparé au traitement que Rabat a réservé par le passé aux dirigeants indépendantistes catalans.

    « Lorsque l’Espagne était confrontée au séparatisme (catalan), le Maroc a été très clair, et au plus haut niveau : rejeter tout contact et toute interaction avec eux et en informer nos partenaires (espagnols). Lorsque (les Catalans) nous ont demandé de les recevoir au ministère, nous avons exigé qu’un membre de l’ambassade d’Espagne soit présent », a-t-il déclaré.

    « Avec des partenaires, on ne manœuvre pas dans le dos sur une question (le Sahara) qui est fondamentale pour le Maroc », a-t-il souligné.

    Interrogé sur le fait de savoir si cet incident pourrait affecter la tenue de la réunion de haut niveau entre les deux gouvernements, prévue en décembre et désormais reportée sine die, M. Burita s’est limité à rappeler ce que son gouvernement demande à l’Espagne : « La clarté, il faut d’abord clarifier les choses ».

    EFE

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  • Ali Ahmed Salem, journaliste mauritanien est formel : « Le haschich marocain inonde la Mauritanie et le marché africain »

    Partager ses frontières avec l’un des plus gros producteurs du cannabis au monde n’est pas sans conséquences directes sur certains pays. L’Algérie, n’est pas la seule à en « payer les frais ». La Mauritanie aussi.

    L’écrivain et journaliste mauritanien et expert en affaires sécuritaires mauritaniennes, Ali Ahmed Salem, a en effet indiqué que le » haschich marocain qui passe par le poste frontalier de Guerguerat au Sahara occidental, inonde la Mauritanie et le marché africain ».

    Dans une interview accordée au site « Sahara occidental 24 «, M. Ali Ahmed Salem a affirmé que le haschich marocain est le prochain danger provenant de l’est , précisant que les camions de transport marocain vers la Mauritanie et de celle-ci vers plusieurs pays africains, ont constitué durant les dernières années l’artère principale pour alimenter le marché africain en drogue .

    Le haschich marocain est transporté dans des camions de transport de marchandises marocaines via le poste frontière de Guerguerat, a expliqué le même intervenant, soulignant que «cela a posé ces derniers temps un défi sécuritaire et social, voire politique sur la Mauritanie « .
    Le journaliste mauritanien a rappelé que les bandes de trafic de drogue marocaine tentent toujours par plusieurs moyens d’introduire la drogue en Mauritanie en dépit du durcissement du contrôle par les autorités mauritaniennes sur l’ensemble des postes frontaliers .

    Pour rappel, l’analyste senior au Global initiative, Farah Raouf avait affirmé que le territoire du Sahara Occidental occupé est devenu une plaque tournante pour le trafic de Cannabis en provenance du Maroc, et d’où transite l’essentiel de la production de cette drogue vers les pays du Sahel .

    «La culture intensive du Cannabis dans les montagnes du Rif en fait du Maroc l’un des plus grands exportateurs de drogue (au monde) et bien que le produit de qualité supérieure soit principalement destiné à l’Europe, la majorité du haschich de qualité inférieure traverse le sud du Maroc et le Sahara occidental pour alimenter les marchés de la Mauritanie et le nord du Mali», avait indiqué Raouf Farah au site d’investigation Organized Crime and Corruption Reporting Project (OCCRP).

    De son côté, le représentant du Front Polisario aux Nations unies, Sidi Mohamed Amar, avait réitéré février dernier l’appel du front en direction du conseil de sécurité à « faire pression sur le Maroc pour l’amener à assumer ses responsabilités régionale et internationale, et à cesser ces actes déstabilisants et menaçants pour la sécurité et la stabilité des pays voisins et de la région tout entière».

    Il rappelle en outre que depuis le 13 novembre 2020, l’ensemble du territoire du Sahara occidental est devenu «une zone de guerre ouverte» en raison de la grave violation par le Maroc du cessez-le-feu.
    Et malgré cet état de guerre, poursuit le diplomate sahraoui, «le trafic de drogue et le trafic d’êtres humains à travers le mur de sable illégal (érigé par l’occupant) au Sahara occidental se poursuivent sans relâche».

    Le représentant du Front Polisario auprès de l’ONU, avait rappelé en outre, que «le Maroc reste le plus grand producteur et exportateur de cannabis au monde», comme le confirment de nombreux rapports internationaux dont le rapport 2020 sur la stratégie internationale de contrôle des stupéfiants du département d’Etat américain et le rapport mondial sur les drogues 2020 de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime».

    Y.O

    Algérie Breve News, 28 avr 2021

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  • Espagne-Maroc : Laya réitère l’engagement humanitaire pour accueillir Ghali

    Madrid, 27 avr. (EFE) – La ministre des Affaires étrangères, Arancha González Laya, a déclaré mardi que l’Espagne a « expliqué très clairement » au Maroc les raisons du « strict respect de l’engagement humanitaire » pour autoriser l’hospitalisation à Logroño du leader du Front Polisario, Brahim Ghali.

    Lors de la conférence de presse du Conseil des ministres, M. Gonzalez Laya a répondu à la question concernant le malaise exprimé par les autorités marocaines après avoir appris que le leader du Front Polisario se trouve en Espagne depuis lundi, lorsqu’il a été transféré d’Algérie à un hôpital de Logroño.

    Mme González Laya a souligné que la relation entre l’Espagne et le Maroc est « profonde et étroite », tout comme le dialogue à tous les niveaux : « moi, avec mon homologue ; l’ambassadeur à Rabat, avec les autorités marocaines, et l’ambassadeur du Maroc, avec les autorités espagnoles ».

    Au cours de ces conversations, la question du Ghali a été abordée et l’Espagne a expliqué « les raisons pour lesquelles nous respectons strictement notre engagement humanitaire », ainsi que « le fait que nous respectons la loi, y compris l’obligation de collaborer avec le système judiciaire espagnol ».

    C’est ainsi que le ministre a évoqué les questions du communiqué dans lequel la diplomatie marocaine exprime sa « déception », déplore officiellement l’attitude du gouvernement espagnol et détaille les raisons de son malaise, notamment « pourquoi l’Espagne a jugé utile de ne pas prévenir le Maroc ; pourquoi elle a opté pour son admission sous une fausse identité ; pourquoi la justice espagnole n’a pas encore réagi aux multiples plaintes présentées par les victimes (contre le Ghali) ; ».

    Il faisait référence à la pétition de l’Association canarienne des victimes du terrorisme (Acavite), qui a demandé ce samedi aux autorités espagnoles « d’arrêter immédiatement » Ghali pour « assassinats de travailleurs canariens » dans l’ancien Sahara espagnol, ainsi que pour être « l’auteur matériel et intellectuel et celui qui a ordonné le mitraillage, les assassinats, les enlèvements massifs et les disparitions d’équipages en haute mer de marins canariens » entre 1973 et 1986.

    En réponse, González Laya s’est limité à souligner « la relation bilatérale très profonde et le travail très serré de l’UE pour renforcer ses liens et ses relations avec le Maroc » et le fait que « ce n’est pas seulement une relation avec un voisin, c’est une relation avec un partenaire stratégique et nous la traitons comme telle ».

    El Diario.es, 27 avr 2021

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  • Sahara Occidental : renouveler le mandat de la MINURSO, a-t-il un sens quelconque?

    Le mandat de la Mission des Nations Unies pour le Référendum au Sahara Occidental (MINURSO) expire le 30 avril 2021. C’est ce qui justifie l’inclusion de la question sahraouie dans l’agenda du Conseil de Sécurité au mois d’avril. « L’échéance d’avril » tant décrié dans les documents confidentiels de la diplomatie que le célèbre hacker Chris Coleman a balancé sur la toile. Le Conseil doit renouveler ce mandat. Mais, ce renouvellement, a-t-il un sens dans les conditions actuelles?

    Une question légitime puisque la MINURSO a échoué dans la mission pour laquelle a été créée : l’organisation du référendum d’autodétermination du peuple sahraoui.
    Aprés avoir été déviée de cette mission, les Etats-Unis et la France lui ont attribué la seule mission de surveiller le cessez-le-feu. Là aussi, elle a été couronnée par un échec total puisque depuis le 13 novembre 2020 les canons n’arrêtent pas de parler. Par conséquent, il y a lieu de se demander, si le Conseil de Sécurité renouvelle son mandat, quelle sera sa mission dans une situation de guerre totale entre le Maroc et le Front Polisario.
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  • Maroc : Depuis la guerre des sables, les FAR se préparent pour une confrontation éventuelle avec l’Algérie (document officiel)

    Depuis la guerre des sables, l’équipement, la formation et la disposition de l’armée ont été orientés dans la perspective, d’une confrontation éventuelle avec l’Algérie (document officiel)

    Dans un document confidentiel révélé par le hacker Chris Coleman, l’armée met en exergue l’identité des deux principaux ennemis du Maroc : L’Algérie et l’Espagne.

    Concernant l’Algérie, le document précise que « au delà du différend de frontières à l’est entre le Maroc et l’Algérie, le conflit était surtout idéologique c’est ce qui générait un grand manque de confiance mutuelle qui dure relativement jusqu’à nos jours ».

    C’est la raison pour laquelle « l’équipement, la formation et la disposition des unités des « Forces Armées Royales » FAR, ont depuis ce jour été orientés dans cette perspective, d’une confrontation éventuelle avec l’Algérie ».

    « Les leçons tirées, ajoute-t-il, de « la guerre des sables » opposant les deux pays en Octobre 1963, façonnent jusqu’à nos jours les dispositifs et tactiques des FAR, se caractérisant à ce stade grosso modo, par le souci de stopper l’assaut d’un ennemi en supériorité numérique et d’arrêt de colonnes blindées venant de l’Est ».

    « Ceci, précise-t-il, par le biais d’un binôme puissant d’artillerie automotrice et blindés, s’appuyant sur une machine logistique infaillible et l’appui d’une aviation de chasse essentiellement tournée vers l’appui feu rapproché « close air support », ceci aux dépend du rôle « air-air » qui a toujours été négligé chez les « Forces Royales Air » (FRA) ».

    « L’expérience de la guerre du Sahara, opposant le Maroc aux séparatistes du Polisario appuyés par l’Algérie a été un tournant décisif dans la construction de la doctrine des FAR, qui ont vu leur effectif doubler durant la période de guerre et qui ont pu développer une expérience pionnière en matière de guerre de désert mondialement reconnue ».

    « Le début de guerre n’a pas été aisé pour les FAR, notamment à cause de la non maîtrise du terrain sahraoui et à cause de la faiblesse des moyens logistiques des FAR à l’époque, ceci en plus de l’effet de choc qu’a représenté la présence de certains armements chez l’ennemi notamment son arsenal DCA (1) précisément le SAM-6 (2) entre-autres et son effet dévastateur sur les FRA dont les chasseurs étaient à l’époque dépourvus de mesures ECM (3) voire même de contre mesures IR (4) contre la menace des MANPADS (5) et missiles à guidage thermique en général ».

    « La construction du mur défensif à partir de la période 1982 a catégoriquement changé le cap en faveur des FAR qui ont pu stopper l’hémorragie des pertes causées par les attaques « Hit-and-run » (6) de la guerre asymétrique dont le Polisario faisait un art ».

    « La guerre au Sahara a montré la primordialité de la logistique comme facteur principal de la défaite ou victoire dans un milieu désertique, de plus la nécessité de miser sur la mobilité des unités pour faire face à un ennemi imprévisible dans un territoire vaste, sur ce point la composante transport des FRA, ainsi qu’au sol les unités des différents « régiment d’infanterie mécanisé » RIM ont joué un rôle décisif dans la victoire légendaire des FAR ».

    Source : Maroc Leaks, 25 avr 2021

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  • Phosphore épuisé en 300 ans : Des idées de solutions pour l’avenir

    Consommation trop élevée
    Les stocks mondiaux de phosphore s’amenuisent et les prix sont susceptibles d’augmenter. Il existe toutefois des moyens de récupérer ce nutriment à partir des boues d’épuration, du lisier ou du digestat.
    Une partie du phosphore nécessaire à la fertilisation est appliquée sur les terres par le biais du fumier agricole, tandis que le reste est acheté par les agriculteurs qui utilisent du phosphore produit synthétiquement ou des engrais complexes.
    L’Institut fédéral de l’agriculture (BLE) nous informe que la majeure partie du phosphate brut provient de gisements situés hors d’Europe, qui sont exploités dans des mines à ciel ouvert. Dans le monde, seuls cinq pays possèdent 85 % des réserves de phosphate connues : il s’agit du Maroc, y compris le Sahara occidental, de la Chine, de l’Algérie, de la Syrie, du Brésil et de l’Afrique du Sud.
    Le Maroc possède de loin les stocks les plus importants, avec près des trois quarts des réserves mondiales. Cependant, les réserves de phosphate dans ces gisements sont limitées. Selon diverses estimations, les réserves mondiales dureront encore environ 300 ans, si nous continuons à consommer autant de phosphate qu’aujourd’hui.
    Les prix sont susceptibles d’augmenter
    Selon le BLE, la raréfaction des réserves de phosphate aura pour conséquence que le phosphate restant deviendra de plus en plus cher à moyen et long terme. Le phosphore figure depuis plusieurs années sur la liste des matières premières critiques.
    Il est donc urgent de conserver les réserves de phosphate existantes, c’est-à-dire d’utiliser le phosphore avec plus de parcimonie, indique le rapport. En outre, il est important de fermer les cycles des nutriments et de récupérer le phosphore inutilisé des déchets et des sous-produits. Il existe aujourd’hui de nombreuses approches intéressantes à cet égard. Certains en sont encore à leurs débuts, d’autres ont déjà atteint la maturité du marché.
    Selon l’Agence fédérale pour l’environnement, les concentrations de phosphore sont trop élevées dans près de deux tiers des eaux libres en Allemagne. Un excès de phosphore déséquilibre les écosystèmes aquatiques et entraîne une eutrophisation. Les conséquences sont une croissance néfaste des algues et des plantes aquatiques, une diminution de la biodiversité, un manque d’oxygène, voire la mortalité des poissons.
    Récupération du phosphore à partir des boues d’épuration
    Depuis de nombreuses années, l’utilisation des boues d’épuration est une approche permettant de restituer aux terres agricoles les nutriments inutilisés provenant des eaux usées municipales. Toutefois, on n’a pas suffisamment tenu compte du fait que les boues d’épuration contiennent des quantités considérables de polluants tels que des métaux lourds, des résidus pharmaceutiques et des résidus de plastique, qui se retrouvent ainsi dans le sol, explique encore le BLE.
    C’est pourquoi, il y a quelques années, l’utilisation des boues d’épuration comme engrais en Allemagne a été fortement réduite. En 2019, environ un quart des boues d’épuration produites étaient encore utilisées comme matériau, 17% comme engrais dans l’agriculture. Dans les grandes stations d’épuration (> 50 000 habitants), cela doit prendre fin au plus tard en 2032. Le recyclage des boues d’épuration ne sera alors autorisé que dans les petites installations (< 50 000 habitants), c’est-à-dire principalement dans les régions rurales.
    Pour que les précieux éléments nutritifs contenus dans les boues d’épuration soient néanmoins conservés dans le cycle, les boues d’épuration contenant plus de 20 grammes de phosphore par kilogramme de matière sèche et les cendres d’incinération des boues d’épuration devront à l’avenir être soumises à une récupération du phosphore. C’est ce que stipule l’ordonnance sur les boues d’épuration, qui a été modifiée en 2017.
    Depuis de nombreuses années, de nombreux essais sont en cours pour tester des techniques adaptées à la récupération du phosphore dans les eaux usées municipales. Un procédé prometteur, qui est maintenant également utilisé dans la pratique à l’échelle industrielle, consiste à récupérer le phosphore des eaux de boues ou des boues digérées sous la forme de struvite (phosphate d’ammonium et de magnésium). Il peut être utilisé comme engrais.
    Une autre possibilité de récupération du phosphore, qui peut également être mise en œuvre à grande échelle, est l’incinération des boues d’épuration en cendres. Comme les cendres pures ne peuvent pas être utilisées directement comme engrais en raison de leur faible disponibilité en nutriments et de leur forte teneur en polluants, elles sont traitées ultérieurement par divers procédés.
    Le phosphore recyclé est-il déjà disponible sur le marché ?
    Selon la plate-forme allemande sur le phosphore, les engrais phosphorés recyclés sont déjà disponibles, mais pas encore en grandes quantités. Toutefois, à mesure que la mise en œuvre de la récupération du phosphore progresse, on peut s’attendre à ce que l’offre de phosphore recyclé augmente dans un avenir prévisible.
    Récupération du phosphore par le traitement du lisier et des résidus de fermentation
    Le traitement des boues, tel que le procédé BioEcoSIM mis au point par l’Institut Fraunhofer d’ingénierie interfaciale et de biotechnologie (IGB), serait également intéressant. Dans ce procédé, le lisier et les résidus de fermentation sont traités de manière à obtenir des produits facilement utilisables tels que des sels de phosphore, des engrais azotés (solution de sulfate d’ammonium) et des matières organiques pauvres en nutriments. Ce dernier peut être utilisé comme un additif de sol neutre pour l’accumulation d’humus, explique l’Institut fédéral.
    Dans les installations d’essai de l’Institut Fraunhofer, il a été possible d’obtenir 7 kg de sels de phosphate, 21 kg de sulfate d’ammonium et 83 kg de solides organiques à partir de 1,2 t de fumier liquide. Cela signifie que 90 % du phosphore et de l’azote contenus dans le lisier sont recyclés.
    Le potentiel d’économie des engrais de synthèse est important : selon l’Institut Fraunhofer, 14 000 t de sels de phosphate pourraient être récupérées à partir du traitement de 2 millions de t de lisier. Cela représenterait 9 % du phosphore minéral importé en Allemagne chaque année.
    La licence du procédé BioEcoSIM a été acquise par une entreprise allemande d’élimination des déchets, qui construit actuellement des installations à grande échelle dans des régions où le bétail est nombreux.
    Augmenter l’efficacité du phosphore
    Le vrai dilemme du phosphore dans les sols est qu’il est chimiquement très fortement lié et n’est donc pas disponible pour les plantes. C’est pourquoi les cultures arables doivent être fertilisées avec de si grandes quantités de phosphore.
    Afin de mieux utiliser le phosphore qui est fertilisé et celui qui est présent dans le sol sous forme liée, il existe différentes mesures de culture et de fertilisation des plantes qui sont déjà appliquées aujourd’hui. Il s’agit par exemple d’un chaulage régulier pour atteindre une valeur de pH optimale du sol, d’un meilleur apport d’humus ou de la culture de plantes cultivées et de cultures dérobées avec un système racinaire intensif et profond.
    La fertilisation placée des engrais minéraux phosphorés est également une méthode possible pour augmenter l’efficacité. C’est déjà une pratique courante pour le maïs – sous forme de fertilisation sous le pied – mais elle est encore peu utilisée pour les autres cultures.
    Comme pour le recyclage du phosphore, de nombreuses recherches sont actuellement menées dans le domaine de l’amélioration de l’efficacité du phosphore. Il existe également un potentiel dans la sélection de variétés qui présentent une meilleure acquisition, absorption et utilisation du phosphore.
    Fertilisation au silicium et économie d’engrais phosphorés
    Une équipe interdisciplinaire de chercheurs de l’université de Bayreuth et de l’université de Copenhague a découvert que le phosphore qui est solidement fixé dans le sol peut être rendu à nouveau disponible par une fertilisation ciblée en silicium. Le silicium mobilise le phosphore lié au fer afin qu’il puisse être absorbé par les racines des plantes.
    Selon les scientifiques, si les agriculteurs ajoutent des quantités précisément dosées de silicium à leurs sols, ils pourraient se passer d’engrais contenant du phosphore pendant un certain temps – peut-être même pendant plusieurs années – sans aucune perte de récolte.
    Les composés de silicium peuvent également stocker d’énormes quantités d’eau dans le sol.
    Important : le silicium doit être dosé très précisément, car une trop grande quantité de silicium peut libérer de grandes quantités de nutriments en peu de temps. Dans le pire des cas, les nutriments sont alors emportés par les eaux et se retrouvent dans les eaux de surface.
    TopAgrar, 22 avr 2021
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