Étiquette : Sahara Occidental

  • El Español : Maroc lie l’ouverture des frontières de Ceuta et Melilla à l’acceptation de ses revendications

    Les intentions du Maroc concernant les frontières avec l’Espagne à Ceuta et Melilla sont de maintenir la fermeture, comme il le fait avec l’Algérie depuis 27 ans, au moins jusqu’à ce que notre pays accepte certaines de ses demandes, comme la reconnaissance de la revendication de souveraineté que le royaume alaouite détient sur le Sahara occidental. C’est ce qu’a rapporté dimanche le quotidien national « El Español ».
    Le Maroc n’a pas l’intention d’ouvrir les frontières de Ceuta et Melilla, selon « El Español » ce week-end, tant que l’Espagne n’accepte pas certaines demandes, comme celle qu’elle maintient sur l’acceptation de sa prétendue souveraineté sur le Sahara Occidental.

    Selon les informations publiées par ce média, faisant allusion à des sources proches de la Maison royale marocaine, l’intention du pays voisin est de maintenir une fermeture similaire à celle qu’ils continuent de maintenir à leur frontière avec l’Algérie, qui dure déjà depuis 27 ans.

    Selon des informations publiées par El Español, l’intention du gouvernement marocain est de remplacer progressivement le modèle économique de sa région septentrionale, qui dépend du commerce transfrontalier, par un modèle qui développe la partie orientale et centrale du pays et améliore le niveau économique de ses habitants, en créant des entreprises qui contribuent à l’emploi dans la région.

    Dans le cadre de cette politique, qui prévoit de continuer à promouvoir le port de Tanger Med et de développer le port de Nador, il n’y a pas de place pour une opération de franchissement du détroit incluant les villes autonomes, de sorte que leur participation serait exclue.

    Source : El Español via Ceuta TV, 19 avr 2021

    Etiquettes : Espagne, Maroc, frontière de Ceuta, Sahara Occidental, souveraineté, Opération Marhaba,



  • Le Maroc va acquérir prochainement des drones turcs

    En pleine guerre contre le peuple sahraoui , le Maroc va acquérir prochainement des drones turcs, dont les Forces armées royales recevront une douzaine de drones armés de type Bayraktar TB2 fabriqués par l’entreprise turque Baykar, dirigé par Selçuk Bayraktar, qui n’est aute que le mari de Soumaya, la plus jeune fille du président Recep Tayyip Erdoğan. Selon des sources médiatiques, il s’agit également d’acquérir quatre stations de contrôle au sol pour piloter les opérations.

    Les avions Bayraktar TB2 sont des drones qui volent à une altitude moyenne avec une capacité de voler plus de 24 heures. « Drone Al- Bayraktar» est un drone moins cher, de petite taille et efficace dans sa mission d’attaque, fabriquée par la Turquie en assemblant ses pièces fabriquées au Canada, en Autriche et aux États-Unis. Ce drone entrera en service au Maroc en tant qu’un drone offensif moins couteux en même temps que des plusieurs autres drones de haute technologie pour la surveillance, et la guerre électronique offensive afin d’atteindre des objectifs de grande importance.
    Rabah Karali
    Crésus, 17 avr 2021
    Etiquettes : Maroc, Sahara Occidental, Front Polisario, Drones, Bayraktar,
  • Média Allemand / Silence radio au Sahara : Entre l’héritage colonial et la politique étrangère des Etats-Unis

    Crise diplomatique entre le Maroc et l’Allemagne

    Par Leonhard Pfeiffer*

    Le gouvernement marocain met fin à tout contact diplomatique avec l’ambassade d’Allemagne à Rabat, la capitale du Royaume du Maroc. La raison en est la position allemande sur le conflit du Sahara occidental. Ce différend, non résolu depuis des décennies, sur le statut du territoire au regard du droit international a connu une nouvelle escalade à la fin de l’année dernière. Qu’est-ce que l’héritage colonial et la politique étrangère américaine ont à voir avec cela ? Une analyse.

    Avec fracas, le ministre marocain des affaires étrangères, Nasser Bourita, a brusquement gelé le contact avec l’ambassade d’Allemagne au début du mois de mars. Mais l’ambassade d’Allemagne n’est pas la seule à être affectée, des fondations politiques telles que la Fondation Konrad-Adenauer, la Fondation Friedrich-Ebert et la Fondation Friedrich-Naumann, qui ont leurs propres bureaux au Maroc, n’ont plus de contact avec le gouvernement marocain. En fait, les relations sont « étroites, amicales et sans tension » – selon le ministère allemand des affaires étrangères à la fin du mois de février. Cependant, la situation est plus complexe : Il existe de nombreux contacts dans le domaine des affaires, de la science et de la culture.

    Alors pourquoi ce changement soudain ? La lettre du ministre des affaires étrangères ne parle que de « profondes divergences », une déclaration officielle des deux gouvernements n’a pas encore été faite. Les raisons résident probablement dans l’attitude de l’Allemagne vis-à-vis du conflit du Sahara occidental. Le Maroc revendique depuis longtemps le territoire du Sahara occidental, au sud du pays, tandis que l’ethnie sahraouie qui y vit réclame l’indépendance. Son statut au regard du droit international est contesté depuis des décennies. La communauté internationale, y compris l’Allemagne, appelle à un référendum, mais cela ne progresse guère. Une solution est donc encore loin d’être trouvée. Maintenant plus que jamais.

    Les origines se trouvent dans le colonialisme

    Comme tant de conflits d’aujourd’hui, l’origine du conflit du Sahara Occidental peut être trouvée dans l’époque coloniale, plus précisément dans la Conférence du Congo de Berlin de 1884, où le continent africain a été divisé entre les grandes puissances européennes – le Sahara Occidental est devenu une colonie espagnole. La résistance de la tribu nomade sahraouie qui y vit n’a finalement pas abouti, tout comme les demandes annuelles des Nations unies d’organiser un référendum sur l’indépendance. L’Espagne a conservé le contrôle du territoire jusqu’à la mort du dictateur Francisco Franco en 1975. La mort de Franco aurait pu être un tournant pour le mieux pour les Sahraouis. Les troupes espagnoles se sont retirées, l’Espagne a soutenu les demandes de référendum et de création d’un État indépendant. Mais les choses se sont passées différemment : les États voisins du Maroc et de la Mauritanie, respectivement au nord et au sud, ont profité de la vacance du pouvoir et ont revendiqué le territoire. Au même moment, le mouvement de libération Front Polisario, fondé sous l’occupation espagnole, a proclamé un État indépendant, la République arabe sahraouie démocratique. Le Maroc a répondu par la « Marche Verte », au cours de laquelle 350 000 Marocains ont immigré au Sahara occidental. Après le retrait de la Mauritanie, le Maroc a annexé toute la région en 1979, mais cela n’a jamais été reconnu par l’ONU.

    La situation est confuse

    Une solution diplomatique pour le Sahara Occidental est toujours recherchée aujourd’hui. Bien que le conflit se soit quelque peu apaisé avec un cessez-le-feu entre le Polisario et le Maroc, la mission d’observation des Nations unies MINURSO n’a pas pu trouver un accord pour un référendum qui pourrait clarifier le statut juridique. L’une des raisons de cette situation est également la « Marche verte », car on ne sait toujours pas quels habitants du Sahara occidental ont le droit de voter lors du référendum : uniquement les Sahraouis ou également les Marocains et leurs descendants qui y vivent depuis près de 50 ans ? Alors que les experts en droit international cherchent une solution à ce problème, le Maroc crée des faits. Une clôture frontalière de 2 700 km de long – en partie minée – sépare les précieuses zones côtières de l’Atlantique d’une étroite bande de désert à l’est du pays. Là-bas, et dans quatre camps de réfugiés en Algérie voisine, les Sahraouis vivent aujourd’hui dans une solution temporaire qui dure depuis 45 ans. Nombre d’entre eux ont désormais abandonné tout espoir de retour, et plus de 200 000 réfugiés sahraouis vivent à l’étranger.

    L’exploitation des ressources conduit à une nouvelle guerre

    Pour le Maroc, cette situation est une affaire lucrative. La région du Sahara occidental est riche en ressources naturelles : L’or, le pétrole et sans doute l’un des plus grands gisements de phosphate du monde se trouveraient dans la région. Malgré une population clairsemée, le tourisme est en train de devenir un secteur économique lucratif dans la région. Cependant, les touristes ne sont pas les seuls à être attirés par le climat chaud et désertique du Sahara occidental ; les entreprises européennes montrent également un grand intérêt pour la production d’énergie solaire et éolienne dans la région, dans le cadre de la transition énergétique. Le projet « Desertec », qui vise à produire de l’hydrogène vert dans les déserts d’Afrique, a été salué par de nombreux observateurs comme une avancée majeure dans le développement des énergies renouvelables. Les principaux consommateurs de ce vecteur énergétique sans émissions seraient l’UE et ses États membres. Le projet est donc un élément important de la stratégie européenne visant à atteindre la neutralité climatique d’ici 2050. La politique européenne est donc étroitement liée aux actions du Maroc dans la région. En fin de compte, c’est cette exploitation de la région qui a provoqué une nouvelle flambée du conflit en novembre 2020. Afin d’empêcher les transports de la région via une route illégalement construite, 200 activistes sahraouis ont mis en place un blocus routier comme action de protestation pacifique. En raison de l’étroitesse du réseau routier, la manifestation a durement touché l’économie marocaine. La réaction a été aussi rapide qu’importante : le 13/11/2020, les militaires marocains ont levé le blocus par la force. Ce faisant, elle a violé l’accord de cessez-le-feu, après quoi le Polisario a repris les hostilités. Aujourd’hui, la guerre fait à nouveau rage au Sahara occidental.

    Un héritage de la politique étrangère américaine

    Le Maroc des États-Unis s’enhardit, malgré une condamnation diplomatique généralisée. En décembre 2020, ils ont reconnu la domination du Maroc sur le Sahara occidental. En contrepartie, le Maroc est devenu le quatrième pays musulman à accepter l’existence de l’État d’Israël. Comme souvent au cours des quatre dernières années, la politique étrangère des États-Unis s’est montrée plus intéressée par les « accords » fructueux et les gros titres positifs que par le droit international, les institutions internationales ou la situation complexe de la région. La nouvelle escalade de la violence dans la région fait également partie de l’héritage peu glorieux de la présidence de Donald Trump. Parmi les critiques les plus virulentes de l’accord figure l’Allemagne. En tant que détenteur de la présidence du Conseil de sécurité des Nations unies, il a mis l’accent sur une solution multilatérale. Vient alors la rupture diplomatique du contact. Ce n’est pas la première fois que le Maroc tente d’exercer des pressions de cette manière, déjà en 2016, lors du conflit sur un accord de pêche avec l’UE, les canaux diplomatiques ont été bloqués – sans succès. L’accord n’inclut pas les zones de pêche au large du Sahara Occidental réclamées par le royaume, la CEJ ayant également rejeté la demande du Maroc.

    Où allons-nous à partir d’ici ?

    L’expérience passée montre qu’une réponse unifiée des États européens est nécessaire pour contrer toute nouvelle augmentation de la violence. Il n’y a pas de solution magique au conflit, la situation politique est trop complexe, trop d’intérêts doivent être pris en compte. Néanmoins, il n’y a pas d’alternative à la renonciation à la violence, au respect des droits de l’homme et à l’action diplomatique.

    *Président de la JEF Passau et membre du conseil régional de la JEF Bavière. Il étudie le droit à Passau avec une spécialisation en droit pénal et se réjouit de l’un de ses derniers séjours Erasmus au Royaume-Uni. Il est rédacteur au journal étudiant « Der Jurist » et remplit ses tours de jogging avec des sessions de podcast d’une heure.

    Die Webmagazine der Jungen Europäischen Föderalisten, 15 avr 2021

    Etiquettes : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, Allemagne,



  • Algérie – France: Une visite reportée et des spéculations

    par R.N.


    Le cabinet du Premier ministère français a confirmé jeudi officiellement le report de la visite à Alger de Jean Castex et sa délégation prévue pour demain, dimanche 11 avril.

    Des rumeurs et supputations algériennes à une déclaration officielle française, Jean Castex ne viendra pas demain à Alger. Sa visite est reportée à «une date ultérieure ». Contactée par nos soins à ce sujet, l’ambassade de France nous a transmis le communiqué de l’hôtel de Matignon (siège du bureau et cabinet du Premier ministre) qui le confirme. « D’un commun accord et compte tenu du contexte sanitaire, les autorités algériennes et françaises ont décidé de reporter la 5e Session du Comité intergouvernemental de haut niveau franco-algérien (CIHN) qui devait avoir lieu le 11 avril », écrivent les services du Premier ministre français. Ils expliquent alors que, « à chaque session du CIHN, les délégations ministérielles, algériennes comme françaises, se réunissent afin d’échanger sur les sujets de coopération entre nos deux pays. L’épidémie de Covid-19 ne permettant pas à ces délégations de se retrouver dans des conditions pleinement satisfaisantes, le CIHN est donc reporté à une date ultérieure, lorsque le contexte sanitaire sera plus favorable ». Voilà qui semble clair du côté français, bien qu’une visite certainement préparée et programmée depuis plusieurs mois ne peut être reportée à peine à 72 heures de la date qui lui a été fixée. De surcroît lorsque la raison évoquée pour le justifier est une situation de crise sanitaire qui malmène les gouvernements depuis plus d’une année. Le communiqué de Matignon ne dit pas tout de ce que cache ce report inattendu d’une visite déjà renvoyée « à une date ultérieure » une première fois en janvier dernier alors que deux mois avant, Alger a reçu la visite de deux ministres régaliens, le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian (15-16 octobre) et le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin (8-9 novembre) qui semblaient venus la préparer avec leurs homologues algériens.

    Le silence étonnant d’Alger

    Ceci, sans compter les nombreux entretiens téléphoniques entre les deux présidents Tebboune et Macron, ce qui laisse à penser que les deux hommes se concertent régulièrement sur les grandes questions bilatérales et régionales. Le côté algérien, lui, ne dit rien sur ce report. Jusqu’à hier, aucune déclaration officielle n’a été faite.

    Des médias audiovisuels et électroniques ont rapporté des propos de sources anonymes pour l’annoncer. Certains ont même évoqué une source française qui reprend une autre algérienne qui fait savoir que le report de la visite française a été décidé par Alger « à cause du format de la délégation française (qui) n’est pas à la hauteur (de l’événement), la visite a été réduite à une journée et la délégation à 4 ministres ». « C’est un sous-format alors qu’il y avait beaucoup de dossiers bilatéraux à étudier », avancent des agences de presse reprenant des sources algériennes.

    Il était prévu selon ces sources que les deux parties fassent le point sur les questions politiques, sécuritaires, économiques, de l’éducation et de la culture en plus de la signature d’accords dans des domaines de coopération ».

    Des diplomates algériens nous font savoir que « de 10 ministres, la délégation française a été réduite à seulement 2 ou 3 ». Nos sources font remarquer en outre que « le Premier ministre français allait ramener avec lui une armada de journalistes qui pouvaient mettre à profit sa visite pour focaliser sur les militants du hirak ». Ces thèses ont été reprises par de nombreux médias français qui ont tous rappelé « un contexte algérien marqué par un mouvement de contestation populaire ».

    Au-delà, les diplomates algériens relèvent les propos tenus jeudi dernier devant le Conseil de la Nation par le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale.

    Les couacs de plus

    « Personne ne s’est attendu à ce que El Hachemi Djaâboub écorche la France alors qu’il devait expliquait les raisons du déficit des caisses de sécurité sociale en tête celle des retraites », disent-ils. En soulignant que toutes les caisses de retraite dans le monde souffrent de déficits, le ministre a lâché, « la France, notre ennemi traditionnel et éternel, a un déficit de 44,4 milliards d’euros dans sa caisse de retraite, nous, on en est pas là Alhamdoullillah »… Propos qu’ils qualifient de « couac politique à la veille d’une visite officielle française importante ». Nos diplomates nuancent par contre les effets de la décision du parti du président français LREM (La République en marche) d’ouvrir un bureau à Dakhla, ville sahraouie occupée. « Bien qu’elle frise la provocation, cette décision ne peut en rien peser sur la visite parce que sur la question du Sahara Occidental, les Français n’ont jamais caché leur soutien à nos voisins marocains et cette question n’a jamais été un élément décisif dans les relations entre nos deux pays, qu’un parti, fût-il celui du président, décide d’ouvrir un bureau à Dakhla alors qu’ils nous mènent la vie dure aux Nations Unies, ce serait exagéré de penser que c’est ça qui a provoqué le courroux de nos autorités», affirment-ils.

    Ce qui étonne le plus les diplomates algériens, c’est, nous disent-ils « ce couac diplomatique qui dure, Mohamed-Antar Daoud nommé ambassadeur d’Algérie en France n’a pas encore présenté ses lettres de créances au président Macron alors qu’il se trouve à Paris depuis 8 mois ». Pour eux, « en langage diplomatique, la France ne veut pas de lui, alors que son ambassadeur François Gouyette, les a présentées en juillet dernier au président Tebboune ».

    Alger et Paris pourraient croiser le fer une nouvelle fois et ce malgré la multiplication des signes d’apaisement de Macron concernant notamment la mémoire et l’histoire coloniale.

    Quand le militaire prend le pas sur le politique

    Il semble cependant que le militaire a décidé de prendre le pas sur le politique puisque ce même jeudi de l’annonce du report de la visite de Castex, le chef d’état-major algérien recevait son homologue français au siège du ministère de la Défense nationale. Comme indiqué par un communiqué du MDN, le général de corps d’armée Saïd Chanegriha, chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP), a en effet reçu jeudi au siège de l’état-major de l’ANP, le général d’armée, François Lecointre, chef d’état-major des armées françaises. «L’Algérie considère que la stabilité et la sécurité de son voisinage sont directement liées à sa sécurité. Pour cela, d’énormes efforts sont consentis par mon pays à travers l’adaptation des dispositifs militaires tout au long des frontières, en vue de concrétiser la stabilité dans les pays de l’espace méditerranéen», a affirmé le général de corps d’armée Saïd Chanegriha.» A cet effet, consciente de l’ampleur du danger que représente le terrorisme sur la paix et la stabilité régionales, l’Algérie n’a pas lésiné sur les initiatives et le soutien en direction de ses voisins pour coordonner les efforts sur la base d’une vision commune, à travers le mécanisme du Comité d’état-major opérationnel conjoint (CEMOC)», a-t-il souligné. A cette occasion, note le communiqué, le général de corps d’armée a évoqué «la problématique liée à la réhabilitation des deux anciens sites d’essais nucléaires français, à Reggane et In-Ikker».

    Chanegriha a déclaré à cet effet que «je tiens à évoquer la problématique des négociations, au sein du groupe algéro-français, au sujet des anciens sites d’essais nucléaires et des autres essais au Sahara algérien, où nous attendons votre soutien, lors de la 17ème session du groupe mixte algéro-français, prévue en mai 2021, pour la prise en charge définitive des opérations de réhabilitation des sites de Reggane et In-Ikker, ainsi que votre assistance pour nous fournir les cartes topographiques permettant la localisation des zones d’enfouissement, non découvertes à ce jour, des déchets contaminés, radioactifs ou chimiques ». Contrastant avec les ambiguïtés diplomatiques ambiantes, le message militaire est d’une grande clarté, qui plus est concerne des questions d’une sensibilité et d’une importance cruciales pour l’Algérie.

    Le Quotidien d’Oran, 10 avr 2021

    Etiquettes : Algérie, France, Jean Castex, Sahara Occidental, Maroc,

  • Maroc-Algérie : À quoi joue le parti de Macron en ouvrant un bureau de LREM à Dakhla?

    UN BUREAU DE LREM À DAKHLA OCCUPÉE : À quoi joue le parti de Macron ?

    La République en marche, parti de l’actuel président français, a annoncé l’installation d’un bureau dans la ville sahraouie occupée Dakhla, dont le comité en charge de représenter cette antenne partisane, à la tête de laquelle siège un certain Claude Fraissinet, a été déjà désigné pour la tâche. C’est ce qu’a fait savoir la députée, porteparole du groupe parlementaire de LREM à l’Assemblée française, Marie Christine Verdier Jouclas, citée par plusieurs sources médiatiques, précisant que ledit comité « sera inauguré » une fois les conditions sanitaires le permettraient. Et venant d’une responsable de haut rang au sein du parti d’Emmanuel Macron, l’information ne peut qu’être prise au sérieux, d’autant qu’elle a fait les choux gras de la presse du Makhzen.

    L’annonce aurait passé inaperçu si les faits se sont déroulés dans une ville marocaine. Mais là il s’agit d’une ville sahraouie sous occupation marocaine pour ne pas prendre la décision comme une provocation de la part du parti français au pouvoir. Et qui dit parti au pouvoir ceci engage directement la responsabilité de la France sur un terrain qu’aucune autre formation politique de l’hexagone n’a osé jusquelà. Dès lors à s’interroger si cette décision ne serait qu’un prélude à une reconnaissance française de la supposée marocanité du Sahara occidental ?

    Au moment même où la proclamation faite en ce sens par l’ex-président américain Donald Trump a porté gravement préjudice au processus onusien du règlement du dossier. Preuve en est, l’agression opérée par l’armée marocaine, le 13 novembre dernier, contre les civils sahraouis, violant de fait le cessez-le-feu conclu entre le Front Polisario et le Maroc en 1991.

    Si le soutien de la France au régime marocain est un secret de polichinelle, le tout au détriment du peuple sahraoui qui aspire à l’indépendance à travers l’organisation du référendum d’autodétermination sur la base du droit international, qu’un parti politique au pouvoir annonce l’installation en vue d’un bureau dans la ville occupé de Dakhla ne peut s’assimiler qu’à une provocation de la communauté internationale.

    Ceci en partie. Car d’autre part, pour tout ce qu’elle porte comme manœuvre dans la région, l’Algérie ne peut que dénoncer un processus contraire aux résolutions des Nations unies qui reconnaissent le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. C’est d’autant plus que l’annonce du parti de Macron intervient en pleine visite en Algérie, du reste ajournée, du premier ministre français Jean Castex. Deux événements d’ailleurs qui restent pour le moins indissociables, lorsque l’on sait que le déplacement de la délégation du gouvernement français a été annulée à la dernière minute, des semaines après avoir été préparée au plus haut niveau des autorités des deux pays.

    Farid Guellil

    Le Courrier d’Algérie, 10 avr 2021

    Etiquettes : Maroc, Algérie, Sahara Occidental, France, Emmanuel Macron, LREM, Dakhla,

  • Sahara occidental: des pressions migratoires sur l’Espagne depuis le Maroc

    MADRID – Le Maroc mène des pressions migratoires sur l’Espagne pour tenter de la forcer à reconnaitre sa prétendue souveraineté sur le Sahara occidental, a écrit le journaliste espagnol, Ignacio Cembrero, dans un article publié par le journal numérique « El confidencial ».

    Le journaliste a souligné dans son article sur les pressions migratoires sur l’Espagne, notamment depuis le Maroc, que « cette année sera pire que l’année 2020 qui était une mauvaise année, en terme d’immigration irrégulière, pour l’Espagne, et notamment pour les îles Canaries, avec 23023 arrivées. A l’origine de ces inquiétudes, « les données incomplètes pour le premier trimestre, rapportées par le ministère de l’Intérieur espagnol, qui indiquent que durant cette période, 6122 sans papiers ont débarqué en Espagne, dont plus de la moitié (3436) dans l’archipel des Canaries, soit 117% de plus qu’en 2020 ».

    « La plupart des immigrés qui ont posé le pied sur les îles, en plus des Marocains, sont des subsahariens, qui sont partis principalement des côtes du Sahara occidental » occupé par le Maroc, selon des rapports de renseignement échangés par la police européenne.

    Par ailleurs, Francisco Monux, ministre conseiller près de l’ambassade d’Espagne à Rabat, a souligné en mars dernier, que « si les autorités espagnoles ont réussi, fin novembre dernier, à ce que le Maroc accepte le retour hebdomadaire de 80 immigrés marocains irréguliers, chacun accompagné de deux policiers espagnols, tous munis d’un test PCR négatif réalisé dans les îles Canaries avant leur départ, les consulats marocains sont également très réticents à documenter les Marocains qui manquent de papiers pour pouvoir rentrer ».

    Lorsqu’ils reçoivent, enfin, un « sauf-conduit », les « sans papiers marocains ne peuvent être livrés qu’à l’aéroport d’El Ayoune, la capitale du Sahara occidental occupé, une exigence avec laquelle Rabat tente de forcer l’Espagne à reconnaitre sa prétendue souveraineté sur ce territoire non autonome ».

    Dans le même sillage, le journaliste a affirmé que les autorités marocaines « sont allées encore plus loin en faisant rapatrier des centaines d’illégaux Marocains3 qui avaient débarqué en Andalousie, vers l’aéroport d’El Ayoune occupée, en « exigeant leur transfert préalable des les îles Canaries ».

    Le journaliste espagnol estime qu’à ce rythme de rapatriement -avant la pandémie de Covid-19, ils étaient « plus nombreux à travers les frontières terrestres de Ceuta et Mellila- il faudrait trois ans à l’Espagne pour envoyer les Marocains arrivés irrégulièrement en 2020 ».

    Le journaliste espagnol, Ignacio Cembrero, avait précédemment publié un article bien documenté sur le même thème sur le site « ORIENT XXI » en date du 2 février 2021 sous le titre: « Sahara occidental. Chantage marocain à l’immigration pour faire plier l’Espagne ».

    Agences, 9 avr 2021

    Etiquettes : Maroc, Espagne, migration, Sahara Occidental, Iles Canaries,

  • Facteurs d’entraînement du marché mondial des roches phosphatées, analyse du marché 2024, faisabilité des investissements et tendances.

    PAR DANIEL COBBS LE 7 AVRIL 2021

    Le rapport d’étude de « Phosphate Rocks Market » couvre toutes les principales régions et sous-régions géographiques dans le monde et se concentre sur les ventes de produits, le coût, la taille du marché des Phosphate Rocks et les opportunités de croissance dans ces régions. L’industrie du marché des roches de phosphate fournit des données d’étude de marché statut (2013-2018) et des prévisions (2019-2024) et catégorise également le marché des roches de phosphate en dynamique clé, région, type et application.

    L’objectif premier de ce rapport est d’aider l’utilisateur à comprendre le marché en termes de définition, de segmentation, de potentiel de marché, de tendances influentes du marché des roches phosphatées et des défis auxquels le marché est confronté. Des recherches et des analyses approfondies ont été effectuées lors de la préparation du rapport. Les lecteurs trouveront ce rapport très utile pour comprendre le marché en profondeur.

    La roche phosphatée est une roche sédimentaire non détritique qui contient une grande quantité de minéraux phosphatés. Cette roche est également appelée phosphorite ou phosphate naturel. Elle se présente sous la forme de phosphate de calcium et se trouve généralement dans les océans. Le phosphore est obtenu à partir de la roche phosphatée qui est utilisée pour fabriquer des produits chimiques. Il est également utilisé dans différentes industries utilisatrices finales telles que la métallurgie, l’industrie des engrais, l’alimentation animale, l’industrie alimentaire et des boissons, les biens de consommation, le traitement des eaux, etc. Les États-Unis, le Maroc et la Chine sont quelques-uns des plus grands exploitants de roches phosphatées au monde. Les autres pays sont la Tunisie, le Brésil, la Jordanie, le Sahara occidental et la Russie.

    Les données et les informations relatives au rapport sur le marché des roches phosphatées proviennent de sources fiables telles que des sites Web, des rapports annuels d’entreprises, des revues et autres, et ont été vérifiées et validées par des experts du secteur. Les faits et les données sont représentés dans le rapport à l’aide de diagrammes, de graphiques, de diagrammes circulaires et d’autres représentations picturales. Cela améliore la représentation visuelle et aide à mieux comprendre les faits.

    Les données et informations sont présentées par fabricant, par région, par type, par application, etc., et des recherches personnalisées peuvent être ajoutées en fonction des besoins spécifiques.

    Marché des roches phosphatées par les principaux fabricants :
    PhosAgro, Solvay SA, The Mosaic Company, S.A. OCP, JPMC, Prayon Group, Gecopham, GCT, Vale, Yara International ASA.
    Par applications
    Industrie des engrais, alimentation animale, métallurgie, autres (alimentation et boissons, traitement de l’eau, biens de consommation, etc,)
    Par qualité
    Catégorie d’engrais, catégorie d’aliments pour animaux, catégorie industrielle.

    Marché des roches phosphatées par régions : –

    États-Unis
    Europe
    Chine
    Japon
    Inde
    Le marché des roches phosphatées contient l’analyse SWOT du marché. Enfin, le rapport contient la partie conclusion où les opinions des experts industriels sont incluses.

    Points abordés dans le rapport :

    Les points qui sont abordés dans le rapport sont les principaux acteurs du marché qui sont impliqués dans le marché tels que les fabricants, les fournisseurs de matières premières, les fournisseurs d’équipements, les utilisateurs finaux, les commerçants, les distributeurs, etc.

    Points abordés dans le rapport :

    Les points abordés dans le rapport sont les principaux acteurs du marché tels que les fabricants, les fournisseurs de matières premières, les fournisseurs d’équipements, les utilisateurs finaux, les négociants, les distributeurs, etc.
    Le profil complet des entreprises est mentionné. Et la capacité, la production, le prix, les recettes, le coût, la marge brute, le volume des ventes, les recettes des ventes, la consommation, le taux de croissance, l’importation, l’exportation, l’approvisionnement, les stratégies futures et les développements technologiques qu’ils font sont également inclus dans le rapport. Les données historiques de 2011 à 2017 et les données prévisionnelles du marché des roches phosphatées de 2020 à 2024.
    Les facteurs de croissance du marché des roches de phosphate sont discutés en détail dans lequel les différents utilisateurs finaux du marché sont expliqués en détail.

    Le profil complet des entreprises est mentionné. Et la capacité, la production, le prix, les recettes, le coût, la marge brute, le volume des ventes, les recettes des ventes, la consommation, le taux de croissance, l’importation, l’exportation, l’approvisionnement, les stratégies futures et les développements technologiques qu’ils font sont également inclus dans le rapport. Les données historiques de 2011 à 2017 et les données prévisionnelles de 2020 à 2024.

    Les facteurs de croissance du marché sont discutés en détail où les différents utilisateurs finaux du marché sont expliqués en détail.

    Raisons principales d’achat

    Obtenir des analyses perspicaces des parts de marché des roches phosphatées et avoir une compréhension complète du marché mondial et de son paysage commercial.
    Évaluer les processus de production, les principaux problèmes et les solutions pour atténuer le risque de développement.
    Comprendre les forces motrices et restrictives les plus importantes du marché et leur impact sur le marché mondial.
    En savoir plus sur les stratégies de marché adoptées par les principales organisations respectives.
    Comprendre les perspectives d’avenir et les perspectives du marché.
    Outre les rapports de structure standard, nous fournissons également des recherches personnalisées en fonction des besoins spécifiques.
    Table des matières détaillée 2020-2024 Global and Regional Phosphate Rocks Production, Sales and Consumption Status and Prospects Professional Market Research Report.

    Chapitre 1 Aperçu de l’industrie du marché des roches de phosphate

    Chapitre 2 Analyse du marché de la production de roches phosphatées

    Chapitre 3 Analyse du marché des ventes de roches de phosphate

    Chapitre 4 : Analyse du marché de la consommation des roches de phosphate

    Chapitre 5 Analyse comparative des marchés de la production, des ventes et de la consommation.

    Chapitre 6 Analyse comparative de la production et des ventes des principaux fabricants.

    Chapitre 7 Analyse des principaux types

    Chapitre 8 : Analyse des principales applications

    Chapitre 9 Analyse de la chaîne industrielle

    Chapitre 10 Prévisions du marché mondial et régional des roches de phosphate

    Chapitre 11 Analyse de faisabilité des nouveaux projets d’investissement

    Chapitre 12 Conclusions

    Chapitre 13 Annexe

    Et bien plus encore….

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    Absolute News Journal, 7 avr 2021

    Etiquettes: Phosphates, roches phosphatées, fertilisants, phosphorite, phosphate de roche, métallurgie, industrie des engrais, alimentation animale, industrie des aliments et des boissons, biens de consommation, le traitement de l’eau, Tunisie, Brésil, Jordanie, Sahara occidental, Russie,

  • Sahara Occidental : La RASD réclme un siège à l'ONU

    La République arabe sahraouie démocratique (RASD) a indiqué lundi vouloir solliciter « un siège » à l’ONU, où le Conseil de sécurité doit de nouveau débattre ce mois du dossier du Sahara occidental qui oppose de longue date un mouvement indépendantiste au Maroc. « La RASD, membre fondateur de l’Union africaine (UA), réclame la place qui lui revient au sein du concert des nations », a déclaré lors d’une conférence de presse à Alger le chef de la diplomatie sahraouie, Mohamed Salem Ould Salek.

    A ce jour, la RASD ne dispose d’aucun statut à l’ONU. Et « il ne faut pas que le peuple sahraoui et l’Etat sahraoui soient pénalisés par cette attitude intransigeante qui défie la légalité internationale », a-t-il ajouté, en allusion au refus du Maroc d’organiser un référendum d’autodétermination dans le territoire.
    La question du Sahara occidental, considéré comme un « territoire non autonome » par l’ONU en l’absence d’un règlement définitif, oppose le Maroc aux indépendantistes du Front Polisario depuis le départ du colonisateur espagnol dans les années 1970.
    Devant la presse lundi, le diplomate sahraoui a de nouveau demandé à la France de « cesser son soutien aveugle » au Maroc. Il s’en est également pris à l’Espagne « qui refuse d’assumer ses responsabilités » historiques d’ancienne puissance coloniale, l’accusant de « trahison » envers le peuple sahraoui.
    Comme chaque année, le Conseil de sécurité de l’ONU doit se réunir ce mois –le 21 avril– pour discuter du conflit et proroger le mandat de sa mission sur place (Minurso). Cette réunion interviendra alors que le nouveau secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, a demandé au secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres d’accélérer la nomination d’un nouvel envoyé spécial au Sahara occidental. Le dernier titulaire du poste, Horst Kohler, a démissionné en mai 2019.En outre, pour la première fois en trois décennies, des accrochages armés sont survenus en novembre dans l’extrême sud du Sahara occidental, et le Polisario se dit depuis « en état de guerre de légitime défense ».
    Une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU avait eu lieu en décembre pour discuter de cette rupture inédite du cessez-le-feu.
    Etiquettes : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, ONU, MINURSO, RASD,
  • Maroc-Israèl: Alliance contre la paix des peuples

    L’ancien chef d’unités analytiques à la CIA, Pillar Paul, a affirmé que la normalisation des relations entre le régime marocain et l’entité sioniste n’a pas été accomplie dans le sens de la paix, soulignant que le changement de politique des Etats-Unis à l’égard de la question sahraouie a intensifié les tensions dans la région et compliquait les efforts internationaux pour résoudre le conflit du Sahara occidental.

    Dans un article paru le week-end dernier dans la revue bimestrielle américaine The National Interest, M. Pillar, qui a occupé divers postes analytiques et de gestion, notamment en tant que chef d’unités analytiques à la CIA, a estimé que le terme Accords de paix désignant la normalisation des relations entre l’entité sioniste et des pays arabes, dont le Maroc, est un terme impropre », puisque, d’après lui, il s’agit des mises à niveau des relations existantes.
    Révélation de l’ancien chef de la CIA
    Elles sont exactement cela, et rien de plus. D’après lui, aucun des Etats arabes impliqués dans cette vague de normalisation n’était en guerre avec l’entité en question. Il a affirmé qu’ils avaient déjà une coopération significative avec l’entité sioniste, y compris sur les questions de sécurité, même sans relations diplomatiques complètes.
    Le Sahara occidental dérange le Maroc
    Quand bien même ces normalisations ont un effet quelconque, ce n’est pas dans le sens de la paix, a soutenu l’auteur de l’article, soulignant que le changement de politique à l’égard de la question du Sahara occidental, par exemple, a intensifié les tensions dans la région et a compliqué les efforts internationaux pour résoudre le conflit du Sahara Occidental. Autrement dit: Les pots-de-vin américains ont éloigné les choses de la paix. Le professeur Pillar a rappelé, dans ce sens, que « l’administration de l’ex-président des Etats-Unis, Donald Trump, a dû soudoyer les gouvernements arabes pour qu’ils entament des relations diplomatiques complètes avec l’entité sioniste.
    Le Maroc appui des relations sur par des pôts de vins
    Pour le Maroc, c’était la fourniture d’armes supplémentaires et l’abandon de la neutralité de longue date des Etats-Unis dans le conflit du Sahara occidental », a-t-il révélé. « Les pots-de-vin démontrent que le déclencheur de l’amélioration des relations n’était pas une nouvelle intention pacifique de la part des parties impliquées », a-t-il argumenté. Paul Pillar a pris sa retraite en 2005 après une carrière de vingt-huit ans dans la communauté du renseignement américain, au cours de laquelle son dernier poste était officier national du renseignement pour le Proche-Orient et l’Asie du Sud. Le professeur Pillar a également siégé au Conseil national du renseignement américain en tant que l’un des membres originaux de son groupe analytique.
    Algérie62, 17 mars 2021
    Etiquettes : Maroc, Sahara Occidental, Israël, normalisation, Palestine, Al Qods, Jérusalem,
  • Le Maroc, le pays qui contrôle les plus grandes réserves d’un minerai essentiel à la vie

    Le Sahara occidental était une colonie espagnole jusqu’en 1975, et bien que les Sahraouis revendiquent leur indépendance, le Maroc considère ce territoire comme le sien.

    S’il est un minéral qui possède des propriétés essentielles à la vie et qui joue un rôle important dans l’alimentation de la population mondiale croissante, c’est bien le phosphate.

    On en extrait le phosphore qui est présent dans chaque cellule de l’être humain car il est vital dans les processus biochimiques de base du corps.

    Nous pouvons le trouver dans la structure de l’ADN, la membrane cellulaire ainsi que dans les os et les dents et nous l’obtenons à partir des aliments que nous mangeons.

    Si nous nous concentrons sur l’industrie alimentaire, les phosphates sont essentiels pour produire des engrais pour les cultures.

    Et à l’heure où l’on s’attend à ce que les besoins alimentaires de la population mondiale augmentent de 70 % dans les années à venir, on comprend l’intérêt qu’elle présente pour l’avenir de l’humanité.

    Cependant, le phosphate est un minéral rare qui ne peut être synthétisé en laboratoire, c’est-à-dire qu’il ne peut être produit artificiellement. Il doit être extrait des roches phosphatées par des procédés miniers.

    Pourquoi l’absence de phosphore dans l’univers réduit les chances de trouver une vie extraterrestre
    Comme si cela ne suffisait pas, l’exploitation de ce minerai est impliquée dans un conflit géopolitique depuis plus de 30 ans : le conflit du Sahara occidental.

    Le journaliste de la BBC Matthew Davies s’est rendu dans cette région pour découvrir cette industrie.

    Un territoire contesté

    Le Sahara occidental est une zone faiblement peuplée, essentiellement désertique, située sur la côte nord-ouest de l’Afrique.

    Ancienne colonie espagnole, elle a été annexée par le Maroc en 1975. Depuis lors, elle fait l’objet d’un long conflit territorial entre le Maroc et le peuple sahraoui, dirigé par le Front Polisario.

    La République arabe sahraouie démocratique, déclarée par le Front Polisario en 1976, a été reconnue par de nombreux gouvernements et est membre à part entière de l’Union africaine.

    Cependant, le Maroc qualifie ce conflit d’ »artificiel » et considère que le Sahara fait partie intégrante de son territoire.

    6 ressources que vous ne connaissez peut-être pas, nous sommes à court de
    Les Nations unies décrivent ce territoire de près de 270 000 kilomètres carrés, essentiellement composé de sable, comme un territoire non autonome, mais reconnaissent son droit à organiser un référendum d’autodétermination, qui n’a pas encore eu lieu.

    Compromis

    Une bande minée et fortifiée longe le territoire contesté et sépare la partie occidentale, administrée par le Maroc, de la zone orientale contrôlée par le Front Polisario.

    La majorité de la population sahraouie a fui pendant les 16 années d’insurrection – jusqu’à ce que les Nations unies négocient une trêve en 1991 – et vit dans des camps de réfugiés en Algérie.

    Le gouvernement de Rabat se dit engagé dans les efforts de l’ONU pour surmonter l’impasse actuelle et « parvenir à une solution politique acceptable, réaliste, durable et mutuellement convenue, basée sur l’initiative marocaine pour le statut d’autonomie du Sahara » qui respecte l’intégrité territoriale du pays et sa souveraineté.

    « Si vous regardez une carte du Maroc, [pour eux] le Sahara n’est qu’une province du sud », explique Stephen Zunes, professeur de politique et d’études internationales à l’université de San Francisco, en évoquant l’histoire complexe de la région du Sahara occidental.

    Mais le territoire abrite des réserves de phosphate et de riches zones de pêche au large de ses côtes, et le Sahara occidental ne semble pas encore avoir exploité de gisements pétroliers offshore.

    Contrôle des mines

    Aujourd’hui, le Maroc contrôle non seulement les principales villes et les riches zones de pêche le long de la côte du Sahara occidental, mais aussi l’extraction du minerai.

    Par conséquent, le contrôle de cette ressource est devenu plus qu’un simple enjeu économique, étant donné les questions juridiques et le différend sur la souveraineté nationale sur le territoire.

    Yahoo News, 25 fév 2020

    Etiquettes : Maroc, phosphates, fertilisants, Sahara Occidental, agriculture,