Étiquette : Sahara Occidental

  • Conflit du Sahara Occidental : A quoi joue Antonio Guterres ?

    Zine Cherfaoui, El Watan, 24 décembre 2020

    Il se susurre à New York que le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU), Antonio Guterres, aurait à l’intention de désigner l’ancien Premier ministre roumain Petre Roman en qualité d’envoyé spécial de l’ONU pour le Sahara occidental, en remplacement de l’ancien président allemand Horst Köhler, qui a démissionné de son poste en mai 2019.
    Le choix d’Antonio Guterres de confier à Petre Roman la difficile mission de trouver une issue pacifique au conflit du Sahara occidental, respectueuse des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité, dont celle reconnaissant notamment au peuple sahraoui le droit à l’autodétermination, a surpris plus d’un diplomate. Pourquoi ? L’ancien responsable roumain est connu pour être un partisan de la colonisation du Sahara occidental par le Maroc.
    Il a d’ailleurs participé à de nombreuses reprises au Forum de Crans Montana, qui s’est tenu ces dernières années dans la ville sahraouie occupée de Dakhla. Ses prises de parole publiques témoignent clairement de son alignement en faveur des thèses coloniales marocaines.
    Autant dire qu’en souhaitant désigner Petre Roman comme envoyé spécial pour le Sahara occidental, le secrétaire général de l’ONU ne veut faire rien d’autre que de confier la gestion du dossier du conflit Sahara occidental à un allié de Rabat. Ce qui serait extrêmement grave. C’est ce que les économistes pourraient appeler un conflit d’intérêts.
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    Se peut-il qu’Antonio Guterres ait été mal informé sur le profil de Petre Roman ? L’hypothèse n’est pas à exclure. Il est toutefois rare que les services de l’ONU se trompent aussi gravement de casting, surtout qu’il s’agit là d’un dossier extrêmement sensible. Le secrétaire général de l’ONU a-t-il choisi volontairement de fermer les yeux sur le tropisme marocain de l’ancien Premier ministre roumain ? Autrement dit, il chercherait à donner un coup de pouce au Maroc… Des spécialistes du dossier du conflit du Sahara occidental le pensent.
    Aucune initiative d’importance
    En guise d’arguments, ils rappellent que depuis son élection au poste de secrétaire général de l’ONU, il ne s’est distingué par aucune initiative d’importance destinée à régler définitivement le conflit du Sahara occidental. Au contraire, ajoutent les mêmes sources, M. Guterres s’est employé à y maintenir le statu quo. C’est également durant son règne, note-t-on, que des tentatives sournoises de changer les paramètres du conflit ont été enregistrées.
    Il est étonnant d’ailleurs, signale-t-on, qu’il ne se soit jusque-là pas exprimé personnellement sur la reprise le 13 novembre dernier des hostilités entre le Front Polisario et le Maroc, après la violation par Rabat de l’accord de cessez-le-feu de 1991.
    C’est son porte-parole, Stéphane Dujarric, qui s’est contenté, après avoir été questionné par un journaliste, de réaffirmer lundi que la position des Nations unies n’«a pas changé» quant aux récentes déclarations sur le Sahara occidental, et que l’ONU «continue de croire qu’une solution peut être trouvée à travers un dialogue conformément aux résolutions du Conseil de sécurité».
  • L’Allemagne met en garde contre la partialité de Washington au conflit du Sahara occidental | Sahara Press Service

    NEW YORK, 24 Déc 2020 (SPS) La délégation allemande à l’ONU a mis en garde contre la partialité des Etats-Unis, porte-plume des résolutions sur le Sahara occidental, après la décision du président sortant, Donald Trump de reconnaitre la prétendue souveraineté du Maroc sur ce territoire.

    «Être porte-plume vient avec de la responsabilité. Cela s’accompagne d’un engagement fort pour résoudre un problème, il faut être juste, il faut être impartial, il faut avoir à l’esprit l’intérêt légitime de toutes les parties et il faut agir dans le cadre du droit international», a déclaré l’ambassadeur allemand à l’ONU, Christoph Heusgen.
    Il a révélé que son pays «reste profondément attaché à une solution politique qui soit réellement dans l’intérêt de tous. Toute la région en profiterait».
    Le 10 décembre courant, le président américain sortant, Donald Trump a annoncé sa reconnaissance de la prétendue «souveraineté marocaine» sur le Sahara occidental en contrepartie de la normalisation des relations des relations entre le Maroc et Israël. Une déclaration qui a suscité des réactions négatives à travers le monde mais aussi au sein même du parti auquel appartient Donald Trump.
    L’annonce faite par Trump a été essentiellement critiquée parce qu’elle va à contresens avec le Droit international, les Nations unies mais également d’autres organisations internationales considérant le Sahara occidental comme un territoire occupé illégalement par le régime marocain.
    Cette prise de position contredit aussi la politique adoptée par les Etats-Unis en ce qui concerne le Sahara occidental et qui consiste à soutenir l’organisation d’un référendum pour l’autodétermination du peuple sahraoui.
    Dans son édition de mardi, le New York Times, se basant, sur des sources diplomatiques a expliqué que la décision de Trump pourrait être annulée par l’administration Biden qui prendra les commandes de la Maison-Blanche à partir du 20 janvier prochain.
    Une annulation qui pourrait être expliquée par le fait que la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental soit contraire à l’un des principes fondateurs des Etats-Unis à savoir le soutien du droit à l’autodétermination.
    D’autre part, les Etats-Unis en tant que porte-plume des résolutions sur le Sahara occidental au Conseil de sécurité ne peuvent prendre parti en faveur d’une partie du conflit d’où le rappel à l’ordre, diplomatique, émis par Christoph Heusgen.
    Par ailleurs, le diplomate allemand a insisté sur l’importance d’accélérer la nomination d’un envoyé personnel du SG de l’ONU pour le Sahara occidental, afin de contribuer à la reprise du processus politique, à l’arrêt depuis la démission de l’ancien émissaire, Horst Kohler, en mai 2019.
    «Nous assistons donc à une stagnation du processus politique et nous avons besoin, en urgence, d’un nouvel envoyé personnel. Nous savons à quel point cette personne est difficile à trouver, car une telle personne doit être acceptable pour les deux parties. Si nous n’y parvenons pas, le processus politique s’effondrera», a-t-il soutenu.
    L’ambassadeur a affirmé que le conflit au Sahara occidental avait besoin «d’une revitalisation du processus politique» et «d’un règlement négocié réaliste, pratique et durable». (SPS)
    Tags : #SaharaOccidental #Maroc #Polisario #ONU #Décolonisation #Allemagne #DonaldTrump #EtatsUnis #USA
  • Sahara Occidental : après le Portugal, l’Italie dément toute volonté d’ouvrir un consulat

    Moins de vingt-quatre heures après le Portugal, l’Italie dément à son tour toute volonté d’ouvrir un consulat dans les territoires occupés du Sahara Occidental.

    Le démenti de la diplomatie vient à la suite d’informations publiées par des médias annonçant l’ouverture d’un consulat italien dans les territoires occupés du Sahara Occidental.
    Le communiqué rappelle la position immuable de l’Italie vis-à-vis de la décision des Nations Unis concernant le règlement de la cause sahraouie.
    C’est aussi en réponse à ce qu’a publié le journal électronique ‘Espagnol’ qui a annoncé l’ouverture imminente d’un consulat italien en territoires sahraouis occupés, affirmant que cette idée n’a même pas effleuré les hauts responsables italiens.
    Ces annonces font partie d’une campagne médiatique orchestrée par le makhzen pour attirer plus de pays, surtout européens, à ouvrir des consulats à Dakhla ou à El Ayoun afin de donner à l’occupation marocaine une certaine légalité et mettre aussi bien le peuple sahraoui que les instances onusiennes devant le fait accompli.
    Contrairement donc aux espoirs du Maroc, le ministère italien des affaires étrangères dément toute allégation allant dans ce sens et confirme, si besoin est, de son soutien indéfectible aux résolutions de l’ONU concernant le Sahara Occidental qui est considéré comme un territoire occupé et inscrit dans son agenda comme une colonie à libérer.
    Tahar Mansour
  • L’attachement du Conseil de sécurité aux résolutions internationales, "une condamnation" de la politique d’occupation marocaine

    Le gouvernement sahraoui a estimé, mardi, que l’attachement du Conseil de sécurité aux résolutions internationales sur le règlement de la question du Sahara occidental était « une condamnation » de la politique d’occupation marocaine, visant à confisquer aux Sahraouis le droit inaliénable à l’autodétermination. 

    « L’attachement du Conseil de sécurité à la nature juridique de la question sahraouie et au règlement pacifique basé sur les résolutions de la légalité internationale constitue une condamnation de la politique de l’occupant et de ses complices visant à confisquer au peuple sahraoui le droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance », a indiqué le gouvernement sahraoui dans un communiqué au lendemain de la séance à huis-clos tenue par le Conseil de sécurité sur le Sahara occidental. 
    Cette position est « un revers » à l’annonce du président sortant américain Donald Trump de la reconnaissance de « la souveraineté » présumée du Maroc sur le Sahara occidental, ajoute le communiqué. Des pays membres du conseil ont vivement critiqué la décision du président américain « qui fait perdre à son administration le droit de formuler les décisions relatives au Sahara occidental, dont elle jouissait auparavant, a fait savoir la même source. 
    Le Conseil de sécurité a tenu lundi une séance huis-clos sur les derniers développements de la situation au Sahara occidental, plus d’un mois après la violation par le Maroc du cessez-le-feu dans la zone tampon d’El Guerguerat et quelques jours après l’annonce faite par le président américain. 
    Citant des sources onusiennes, le gouvernement sahraoui a souligné que « l’Etat d’occupation marocain, avec la complicité de la France, a tenté comme à l’accoutumée d’entraver la tenue de cette séance « si son objet n’était pas un appel au cessez-le-feu », souligne le gouvernement sahraoui, citant des sources onusiennes, ajoutant que « la déception a été grande pour l’occupant », conclut la même source.
    Le Maghreb, 24 déc 2020
    Tags : #SaharaOccidental #Maroc #Polisario #ONU
  • La Palestine et le Sahara Occidental vendus par la servitude et le dollar

    Par Ali Akika – Après la politique de la canonnière de l’impérialisme, voici venue l’ère de celle du dollar et de la trahison. Avant d’habiller de honte cette trouvaille de ce monde qui panique devant les signes de son déclin, rappelons la nature de son système. Ce dernier se targuait d’avoir apporté à des «barbares» les bienfaits de la civilisation qui n’était en réalité qu’une entreprise de colonisation avec son cortège de misères et de massacres. Au passage, ces «barbares» ont légué à l’Humanité l’agriculture, l’écriture, la boussole et la poudre, sans parler des trésors intellectuels et artistiques qui font le bonheur des musées. Héritage qui a permis à l’Europe de flirter avec la Renaissance qui lui ouvrit les portes de la «modernité» et que les vrais penseurs appellent le capitalisme. Ce système domina le monde à l’aide de la politique de la canonnière jusqu’à l’aube du XXe siècle.

    Le réveil des peuples avec leurs révolutions et luttes de libération ouvrirent des brèches dans cette domination sans partage. Un autre monde émergea dans le sillage des révolutions en Russie (URSS), Chine, Vietnam, Algérie, Cuba. Et de nos jours avec ses défaites en Irak, Afghanistan, Syrie, Venezuela, l’impérialisme inventa la stratégie du dollar et de la trahison. Il faut dire que la gouvernance de ce monde-là est tombée dans les mains des hommes d’affaires qui idolâtrent le dieu dollar. Dès lors, il ne faut point s’étonner de voir cette politique appliquer en Palestine et au Sahara Occidental. Quand on réfléchit à cette nouvelle stratégie, on ne peut ne pas penser aux similitudes de la représentation du monde chez le trio Trump-Netanyahou-Mohammed VI.
    Ces similitudes se retrouvent dans le triptyque de leur idéologie : je veux, je prends, ça devient mien légalement. Et ce n’est pas un hasard si ces chefs d’Etat sont à la tête de pays où l’on a précisément chassé les habitants de leurs terres et pensent qu’une simple signature sur du papier biodégradable légitimerait et légaliserait le vol d’autrui. Comme le dernier arrivé dans le trio, M6 n’est pas assez armé pour concevoir une stratégie à lui, il ne s’embête pas et copie à la virgule près les expériences des pays de Trump et de Netanyahou. Ces derniers s’appuient sur la Bible pour écrire l’Histoire. Pour eux, ce texte religieux est un titre de propriété inaliénable parce que «divin».
    Mais comme ils savent que la Bible n’est pas le livre de chevet de toute l’humanité, ils sortent le carnet de chèques pour appâter ceux qui sont préparés à vendre leur âme sans honte, ni remords. Notre roi du Maroc a, enfin, trouvé en Trump et en Netanyahou des amis qui croient, comme lui, aux balivernes des contes de fée. Ses deux comparses croient en les divinités bibliques, lui leur préfère les liens d’allégeance de ses sujets et tribus. Allégeance veut dire rapport de soumission, de servitude, et c’est avec cette notion-là qu’il veut rivaliser avec la décision juridique de la Cour internationale de justice de La Haye.
    Hélas, pour lui, le droit international est né précisément sur les décombres de toutes les règles d’allégeance propres au féodalisme et autres «droits divins». Nos rois du Maroc, père et fils vendirent ce droit d’allégeance à tous ceux qui ont accepté d’être les idiots utiles à l’intérieur du pays et les puissances qui tiennent à pérenniser leurs intérêts au Maroc. Mais leurs rêves et ambitions virent se dresser sur leur chemin le peuple sahraoui. Il ne restait qu’à se barricader derrière un gigantesque et interminable mur de sable en attendant que ce peuple se fatigue. Comme c’est bizarre, nos rois du Maroc imitèrent Trump avec son mur à la frontière mexicaine et Netannyahou avec ses murs le long des frontières, entre les villes et villages et poussa la folie jusqu’à séparer le champ du paysan de la maison où il habite. Ainsi, pour leurs interminables murs, nos rois firent appel au savoir-faire de l’armée de Netanyahou et aux drones américains pour surveiller ces satanés et têtus Sahraouis du Polisario.
    En dépit des misérables trouvailles de cette politique de la prédation, invention d’une légitimité divine ou féodale, de l’appât pour esprit vénal, de l’enfermement derrière des murs de sable, l’opinion et le droit internationaux restèrent sourds à cette politique de la force s’appuyant sur les dénis de l’Histoire. Alors, ils sortirent leur dernière carte d’un chapeau usité dans les cirques : le pigeon de l’illusion. Ils pensèrent au prestige lié au statut d’une ambassade installée comme une signature indélébile d’une reconnaissance d’un pays. Comme si une ridicule plaque d’une ambassade allait effacer des millénaires d’histoire dans une ville comme Al-Qods ou bien une baraque ensablée dans l’immensité du désert saharien. Voilà ce qui s’est tramé dans la tête de ce trio en quête d’un succès diplomatique pour réaliser leurs ambitions dans leurs Etats. Voilà sur quoi repose le marchandage Sahara contre la reconnaissance d’Israël. Dans cette équation, ils ont oublié un peuple à qui revient un jour ou l’autre le dernier mot. Ici, les combattants sahraouis qui ont repris les armes.
    Ainsi, le grain de sable ou plutôt la grosse pierre dans le moteur de la trahison de M6, c’est le peuple sahraoui. Avec la pierre sahraouie, il faut aussi compter avec la géopolitique et la géostratégie de la région. M6 recevra, certes, des dollars mais il n’y aura aucune troupe militaire qui viendra mourir pour lui dans le sable chaud du désert. Ce ne seront pas les armées des féodaux qui font déjà appel pour leur propre protection à des puissances étrangères. Pas plus du reste, l’armée d’Israël ne viendra au secours du petit roi. Elle est occupée à occuper la terre de Palestine, à bétonner la frontière nord et le Golan face au Hizbollah. La défaite de la coalition internationale en Syrie et en Irak qui a favorisé l’entrée dans le Moyen-Orient de la Russie et de l’Iran a refroidi les va-t’en-guerre.
    Quant à la Libye, les puissances (France et Angleterre) à l’origine du désastre ont été proprement dégagées de ce pays au profit d’amis (Turquie et Russie) qui ne leur veulent pas du bien. On voit mal les troupes des féodaux du Golfe venir défier le Polisario, ni Israël qui s’épuise pour zéro bénéfice à bombarder des ennemis coriaces qui voient à l’œil nu les premières lignes de défense de son armée. Le roi M6 sera bien seul dans un mois quand Trump sera à la retraite. Il n’est pas sûr que les 3 milliards promis seront «versés» par son successeur. Il sera seul et, en face de lui, il y aura le peuple marocain qui, à la différence de ceux du Golfe «endormis» par les dollars du pétrole et servis par les travailleurs étrangers esclavagisés, se soulèvera.
    Avec le développement de la lutte armée du Polisario, les pressions économiques et diplomatiques et autres par le biais de la cyberguerre vont se manifester. Il ne faut pas exagérer l’importance du pion marocain au regard de la complexité et la géopolitique de la région. Les réactions diplomatiques ici et là montrent qu’il ne faut pas bouger une pièce du jeu de domino pour éviter une 2e Libye aux portes de l’Europe. Il n’y a que la vérité du champ de bataille qui vaille. Le Polisario est entré dans la seconde étape de sa lutte de libération. Rappelons la leçon de la première étape. Le roi Hassan II a fanfaronné en occupant tout le Sahara Occidental puis l’a partagé avec la Mauritanie. La lutte du peuple sahraoui a fait voler en éclats ce petit scénario et la Maurétanie a tourné le dos à ce marchandage. La lutte a continué.
    Hassan II a voulu couper les liens du Polisario avec l’Algérie pour gagner la guerre. Il commit une faute en s’attaquant à l’armée algérienne qui aidait les populations sahraouies à Amgala. La riposte fut foudroyante qui se solda par la disparition de la garnison marocaine. Hassan signa pour gagner du temps un cessez-le-feu qui dura jusqu’au 13 novembre 2020. Au vu des déclarations du Polisario, les subterfuges des deux rois, et malgré l’aide et les complaisances de l’Occident, la guerre a repris pour ne s’arrêter que par la victoire sur le terrain et l’application de l’autodétermination du peuple saharaoui reconnu par l’ONU.
    A. A.
    PS : Je viens de lire le papier de l’Américain conseiller démocrate. Il nous joue la fable de La Fontaine du Corbeau et du Renard. Modestement, je dis qu’il conforte mon papier. Ses amis du Golfe et Israël sont incapables d’intervenir directement. Ils n’ont comme ressources que la flatterie et ils croient que tout le monde est alléché par le dollar. Les Algériens connaissent cette musique, De Gaulle en arrivant au pouvoir a lancé le plan de Constantine pour nous berner, on connaît la fin du film.
    Algérie Patriotique, 16 déc 2020
  • STATUT JURIDIQUE DU SAHARA OCCIDENTAL : Consensus au Conseil de sécurité

    Le représentant du Front Polisario aux Nations unies, Sidi Mohamed Ammar, a affirmé, au lendemain de la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU sur le dossier, qu’il existait un fort consensus parmi les membres du CS sur le statut juridique de la question du Sahara occidental, une position positive qui sert le règlement politique du conflit. 

    Dans une déclaration à l’APS, M. Ammar a souligné que la réunion des membres du Conseil de sécurité de l’ONU, tenue lundi dernier sur les derniers développements au Sahara occidental, a montré un fort consensus sur le fait que le statut final du Sahara occidental ne peut être déterminé que par le droit international et les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité. 

    M. Ammar a estimé que le rejet des membres du Conseil de sécurité des décisions unilatérales prises par le président sortant américain Donald Trump à cet égard est une « position positive » qui servira, à l’avenir, le processus politique parrainé par les Nations unies. Le diplomate sahraoui a exprimé l’espoir que la nouvelle administration américaine serait en mesure de revenir sur cette décision qui, a-t-il affirmé, avait mis fin à trois décennies de soutien américain au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination à travers la mise en œuvre de la résolution 690 de 1991 du Conseil de sécurité. 
    Il a déclaré que la décision ne servait pas le processus politique de règlement d’un conflit, ni même la paix et la sécurité dans la région. Il a également souligné qu’il était prématuré de parler de la gestion future par les Etats-Unis d’Amérique du dossier sahraoui au Conseil de sécurité de l’ONU, soulignant qu’il faudrait attendre le résultat des décisions de la nouvelle administration américaine. 
    De nombreuses personnalités américaines éminentes et influentes, telles que des personnalités du Congrès américain, l’ancien secrétaire d’État américain James Baker, Joe Biden et l’ancien envoyé au Sahara Occidental, Christopher Ross, ont appelé à nettoyer ce qu’ils ont décrit comme le salissement de l’image américaine et de sa position dans la défense des droits de l’homme, et la protection du principe le plus sacré sur lequel ont été fondés, les Etats-Unis d’Amérique, à savoir le droit à l’autodétermination, et le peuple sahraoui ne peut en être exclu. 
    M. Sidi Ammar prévoit, également, que les membres du Conseil de sécurité de l’ONU renouvellent leur soutien aux efforts de la MINURSO pour s’acquitter des tâches qui lui sont confiées. L’ambassadeur d’Afrique du Sud auprès des Nations unies, Jerry Matjila, président en exercice du Conseil de sécurité, avait confirmé que la reconnaissance de la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidental est « contradictoire » au droit international, appelant au « rejet des décisions unilatérales » prises dans ce sens.
    M. B.
  • Sahara occidental : l'ONU doit assumer ses responsabilités (président de l'APN)

    par R. N.

    Le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Slimane Chenine a réaffirmé, hier, le soutien des députés de la chambre basse du Parlement, au combat du peuple sahraoui pour son indépendance et a dénoncé par la même occasion la normalisation du Maroc avec l’entité sioniste.
    «La déclaration du président américain sortant au sujet du Sahara occidental ne pourra, en aucun cas, modifier la nature juridique et historique du Sahara occidental», a déclaré M. Chenine, lors des travaux d’une journée parlementaire, placée sous le thème : «Pour l’application du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination».
    La rencontre, organisée par la Commission des Affaires étrangères, de la Coopération et de l’Emigration à l’APN, s’est déroulée en présence du corps diplomatique accrédité en Algérie et nombre de personnalités nationales et d’experts. Le président de l’APN estime que le peuple sahraoui est attaché à ses «droits légitimes intransgressibles, irréductibles et inaliénables» à «poursuivre la résistance, sous toutes ses formes, dans le but de défendre son droit à l’autodétermination et à l’exercice de sa souveraineté sur son territoire».
    Pour M. Chenine, les événements survenus à El-Guerguerat «ont clairement influencé le processus de résistance du peuple sahraoui, en mettant en échec les stratégies de blackout médiatique, de contrevérités politiques et de la tergiversation de la diplomatie marocaine au Conseil de sécurité».
    La cause sahraouie plus visible médiatiquement
    Le président de l’APN enchaîne : «la cause sahraouie est désormais plus visible médiatiquement, au sein de l’ONU, de l’Union africaine (UA) et de toutes les instances internationales qui soutiennent la Cause sahraouie et appellent à la nécessité pour le Conseil de sécurité d’assumer ses responsabilités, dans la prise des décisions indispensables à la relance du processus de règlement» qui «doit passer par la nomination de l’envoyé spécial du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental» et doit obliger le Maroc à «respecter le cessez-le-feu, conclu en septembre 1991, la protection des civils sahraouis des politiques de répression marocaines, ainsi que par l’interdiction du pillage des richesses minières et halieutiques sahraouies».
    Pour Slimane Chenine, le Secrétaire général de l’ONU «doit consulter son conseiller juridique sur le caractère illégal de l’ouverture de représentations diplomatiques étrangères dans les territoires occupés du Sahara occidental». Il a également rappelé que «l’autodétermination est un droit garanti dans le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP), la résolution onusienne 1514 et dans les différents pactes régionaux relatifs aux droits de l’Homme, dont la Charte africaine des droits de l’Homme et des Peuples».
    Le président de l’APN a rappelé, par la même occasion, les positions de l’Algérie à l’égard du droit des peuples à l’autodétermination, «fondées sur des principes inébranlables, loin de tous calculs géopolitiques», soulignant la disponibilité de la première chambre pour «accompagner l’Assemblée nationale sahraouie, dans le renforcement de ses capacités parlementaires, en matière de formation, de partage des meilleures pratiques parlementaires, notamment au niveau de la diplomatie parlementaire, et de coordination de nos positions dans les cadres parlementaires multilatéraux dans lesquels nous sommes membres, au service de la cause de nos frères sahraouis».
    Le Quotidien d’Oran, 24 déc 2020
  • Communiqué : Condamnation de la violation par le Maroc de l’accord du cessez- le- feu au Sahara Occidental

    Le Maroc a violé le 13 novembre 2020, l’accord de cessez-le-feu conclu en 1991, en lançant une opération militaire contre des civils sahraouis qui manifestaient pacifiquement contre l’ouverture d’une brèche illégale à El Guerguerat dans la zone-tampon.

    L’armée sahraouie a riposté en légitime défense et le Front Polisario a déclaré l’état de guerre suite à cette agression.
    L’Association des Sahraouis de Toulouse, ainsi que celles solidaires avec le Peuple Sahraoui, se rassemblent le Samedi, 19 Décembre 2020, à Toulouse pour :
    Exprimer leur soutien au Peuple Sahraoui, suite à l’attaque menée par les soldats marocains contre les manifestants civils devant la brèche illégale d’Elguergarat et dénoncer l’irresponsabilité du Royaume du Maroc dans sa violation du cessez-le-feu, au su et au vu de la mission des Nations Unies « MINURSO » en place.
    Exiger une réunion d’urgence du Conseil de Sécurité de l’ONU, afin de contraindre le Maroc de respecter : le droit du peuple sahraoui à d’Autodétermination et à l’indépendance, à travers le referendum promis aux sahraouis depuis 1991.
    Exiger de la Commission Internationale de la Croix Rouge la protection des civiles dans les territoires occupés du Sahara Occidental et la libération des prisonniers politiques (notamment ceux du groupe de GdeimIzik détenus depuis plus de 10 ans par l’occupant Marocain).
    Exiger la fermeture de la brèche illégale d’Elguergarat, par laquelle le Maroc exporte le pillage des richesses du Sahara Occidental et facilite l’entrée de sa production de cannabis sur le marché Africain, exposant ainsi sa jeunesse aux ravages de sa consommation, en compromettant par la même occasion, non seulement le développement de l’Afrique, la construction et l’intégration du Maghreb, mais menaçant l’Europe, compte tenu de la promiscuité de cette région.
    Nous demandons aussi au gouvernement français, qui a une part de responsabilité dans la situation actuelle, d’être en conformité avec les valeurs de la République Française et d’œuvrer pour la paix et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
    Dénoncer la complicité de l’Union européenne, en ratifiant les accords commerciaux incluant le Sahara occidental, avec le Maroc pour financer sa guerre, malgré les décisions de la Cour de Justice européenne, qui précisent que le Maroc et le Sahara Occidental sont deux entités distinctes et séparées.
    Association des Sahraouis de Toulouse
    Bordeaux, le 18 Décembre 2020
    PCF Mantes La Jolie, 23 déc 2020
    Tags : #SaharaOccidental #Polisario #Maroc 
  • Pourquoi le conflit du Sahara occidental pourrait aggraver les conflits en Afrique du Nord et au Sahel

    Les combattants de la région pourraient être attirés si la violence se poursuit, comme cela s’est produit pendant des années dans les guerres internes et par procuration en Libye en cascade

    Andrew Lebovich
    La semaine dernière, l’administration Trump a décidé d’ouvrir l’un des conflits les plus longs du monde à son issue, avec des conséquences potentiellement lourdes pour l’Afrique du Nord et le Sahel. Dans une série de tweets jeudi, le président Donald Trump a annoncé avoir signé une proclamation reconnaissant la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, un territoire largement désertique contesté par le Maroc et le Front Polisario indépendantiste depuis 1975.
    La décision de Trump fait suite à l’échec le mois dernier d’un cessez-le-feu négocié par l’ONU signé en 1991. La reconnaissance par les États-Unis de la souveraineté marocaine sur le territoire – l’une des plus hautes priorités de la politique étrangère du Maroc – est venue en échange de ce que la Maison Blanche a qualifié de normalisation liens entre Israël et le Maroc. Cette décision faisait partie du parrainage par Trump des accords d’Abraham , en vertu desquels les Émirats arabes unis et Bahreïn ont également reconnu Israël (et le Soudan a accepté de prendre des mesures à cet effet à l’automne). Les Nations Unies, l’ Union européenne et l’ UA ont réitéré leur soutien au processus des Nations Unies sur le Sahara occidental, quoique sur des tons sourds.
    Bien qu’une grande partie des premiers commentaires des médias sur l’annonce de Trump se soient concentrés sur les relations maroco-israéliennes ou les relations américano-marocaines, cette décision pose des problèmes pour le Maroc chez lui. L’annonce menace également de créer une plus grande agitation dans un Sahara déjà instable. Et, en perturbant des décennies d’accords internationaux établis, l’annonce snobe le droit international et présente à l’Europe et à la nouvelle administration Biden une autre situation internationale inconfortable et potentiellement dangereuse à régler.
    UN ACCORD, MAIS AUX CONDITIONS DE QUI?
    L’accord entre Israël et le Maroc durait au moins deux ans . Ses promesses d’investissements économiques et d’ assistance et de ventes militaires ont aidé à surmonter l’hésitation marocaine concernant la réconciliation publique avec Israël. Pendant des décennies, le Maroc a entretenu des relations tranquillement amicales avec Israël. Et les pourparlers en cours et le plaidoyer israélien ont conduit certains analystes à prédire il y a des mois qu’un accord pourrait être conclu.
    Mais, à y regarder de plus près, l’accord n’est peut-être pas tout ce qui a été annoncé. Bien que Jared Kushner – gendre de Trump, consigliere et principal architecte des accords d’Abraham – ait évoqué la normalisation complète des relations diplomatiques entre Israël et le Maroc, les dirigeants marocains ont été plus circonspects. Le ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita, par exemple, a nié que la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental vienne en échange de la reconnaissance d’Israël. Il a seulement annoncé la réouverture des «bureaux de liaison» du Maroc en Israël et vice-versa, et a ajouté dans une autre interview que les liens du Maroc avec Israël étaient déjà «normaux», ne nécessitant plus de normalisation.
    De même, le Premier ministre marocain Saad-Eddine el-Othmani a célébré la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental sans évoquer l’accord avec Israël, position reprise par son Parti islamiste pour la justice et le développement. Jusqu’à présent, la seule déclaration officielle du bureau du roi Mohamed VI sur la question a été de dire qu’il a téléphoné au président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas pour lui assurer que le soutien du Maroc à la cause palestinienne est resté inchangé .
    La réticence du public marocain provient en partie de sa position internationale et nationale. Malgré le fait que les liens entre le Maroc et Israël étaient un secret de polichinelle avant l’accord, il reste une forte opposition publique au Maroc à la normalisation. En août, Othmani a publiquement rejeté «toute normalisation avec l’entité sioniste». Et le soutien à la Palestine et la protection de l’accès des musulmans à Jérusalem font partie de la légitimité du roi au pays et à l’ étranger . Cela rend la normalisation complète politiquement problématique, en particulier à un moment où Israël consolide son occupation de la Cisjordanie. Dans un sondage du baromètre arabe réalisé le mois dernier, seuls 9% des Marocains ont exprimé leur soutien à la normalisation des relations de leur pays avec Israël. EtLes manifestations contre la normalisation telles que celles qui ont eu lieu en septembre pourraient créer de nouveaux maux de tête pour les autorités marocaines, qui font déjà face à un mécontentement politique et à une opposition soutenus .
    RISQUES RÉGIONAUX
    Une menace plus sérieuse est que le différend du Sahara occidental créera de nouveaux troubles dans une région déjà tumultueuse. L’effondrement, le mois dernier, de l’accord de cessez-le-feu de 1991 – qui promettait un référendum sur l’autodétermination pour le Sahara occidental – avait des causes à la fois immédiates et à plus long terme. L’étincelle initiale a été une réponse marocaine agressive à un sit-in dans la ville frontalière de Guerguerate qui a débuté le 21 octobre. Après que les forces marocaines aient délogé les manifestants et incendié leurs tentes et autres équipements le mois dernier, les dirigeants du Polisario ont déclaré qu’ils retourneraient en guerre.
    Guerguerate se trouve dans une zone tampon entre le Sahara occidental occupé par le Maroc et une «zone libre» composée de terres contrôlées par la République arabe sahraouie démocratique (RASD). En 2016, le Maroc a déployé des forces de sécurité armées en violation de l’accord de cessez-le-feu pour protéger les travailleurs de la construction qui terminent une route qui traverse la ville en Mauritanie (assurant une liaison avec l’Afrique de l’Ouest). Il y a eu des affrontements sur la construction de la route en 2016, mais le cessez-le-feu a tenu – en partie en raison du désir de l’Algérie d’éviter un conflit ouvert. L’Algérie a soutenu le Front Polisario financièrement, politiquement et militairement pendant presque toute l’histoire du groupe, et l’Algérie abrite plus de 170 000 réfugiés sahraouis .
    Cependant, l’ONU n’a pas de représentant spécial au Sahara occidental depuis l’année dernière . Et l’Algérie a subi des bouleversements politiques depuis avril 2019, lorsque le président de l’époque, Abdelaziz Bouteflika, a démissionné à la suite de manifestations pacifiques de masse. Le président actuel de l’Algérie, Abdelmadjid Tebboune, a été absent pendant une grande partie de la crise actuelle, après avoir été traité pour covid-19 dans un hôpital en Allemagne depuis fin octobre.
    Néanmoins, l’engagement de l’Algérie en faveur de l’autodétermination du Sahara occidental au niveau gouvernemental et parmi de nombreux Algériens est authentique et peu susceptible de changer . Au milieu des informations faisant état d’attaques des forces du Polisario contre les positions marocaines, le Premier ministre algérien Abdelaziz Djerad a appelé à un retour au processus politique au Sahara occidental et à la nomination d’un nouveau représentant spécial de l’ONU. La puissante armée algérienne, quant à elle, a mis en garde sombrement contre la collecte de menaces étrangères contre le pays – une ligne qu’elle emprunte souvent, mais qui a pris de l’importance après le déclenchement de la violence si près de la frontière algérienne. Suite à l’annonce de Trump, Djerad a adopté un ton beaucoup plus proche de celui de l’armée, en signe de mécontentement des dirigeants algériens face à cette décision.
    Alors que l’Algérie et le Maroc ne sont pas au bord de la guerre, le gouvernement algérien s’est montré peu enclin à stopper les attaques du Front Polisario.
    Alors que l’Algérie et le Maroc ne sont pas au bord de la guerre, le gouvernement algérien s’est montré peu enclin à stopper les attaques du Front Polisario . L’effondrement du cessez-le-feu a fait suite à des décennies de déception et de frustration pour les Sahraouis face à l’incapacité d’obtenir le référendum à des conditions qu’ils pouvaient accepter. Cette inaction politique a accru la pression pour un retour à la guerre parmi certains jeunes sahraouis, qui y voyaient leur seule voie vers l’autodétermination. Et l’approbation américaine de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental a, pour l’instant, détruit la crédibilité des Etats-Unis en tant que médiateur sur la question.
    Le conflit en cours augmente également le risque qu’une partie de la constellation complexe de groupes armés du Sahel soit entraînée dans la guerre. Plusieurs de ces groupes ont des liens à la fois avec le Maroc et l’Algérie, tandis que certains combattants – en particulier ceux des groupes armés arabes maliens – ont des liens familiaux et commerciaux avec le Sahara occidental. Et d’autres combattants et jeunes de la région pourraient être attirés si la violence se poursuit, comme cela s’est produit pendant des années dans les guerres internes et par procuration en cascade en Libye .
    POLITIQUE OCCIDENTALE
    Le changement brusque depuis des décennies de politique officielle américaine met la nouvelle administration Biden et l’UE dans une position difficile. L’administration Biden pourrait revenir au processus de l’ONU sur le Sahara occidental en annulant la décision imprudente de Trump, faite dans une proclamation qui n’a pas force de loi. Un tel renversement mettrait en colère le Maroc, mais il ne mettrait pas nécessairement en danger le statut du nouvel accord du pays avec Israël – qui continuera à fournir des avantages économiques, militaires et politiques importants au Maroc.
    Le maintien de la position de l’administration Trump pourrait également avoir des effets de suivi. Les États-Unis et l’UE considèrent depuis longtemps le Maroc comme un partenaire politique et sécuritaire fiable dans la région. Le penchant pro-occidental perçu du Maroc, son ouverture aux investissements extérieurs et sa coopération apparente sur des questions telles que la migration contrastent également avec la difficulté que les États-Unis et l’UE ont eue à forger une relation politique et économique productive avec l’Algérie, malgré leurs efforts continus pour renforcer ce partenariat.
    Pourtant, l’Algérie reste une force politique, économique et militaire clé en Afrique, recevant récemment sa première visite en 14 ans d’un secrétaire américain à la Défense. Le maintien de la reconnaissance américaine de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental nuirait aux relations des États-Unis et de l’UE avec l’Algérie d’une manière qui serait coûteuse sur une multitude de questions, allant du Sahel à la Libye, en passant par la Méditerranée.
    Une position timide de l’UE sur la question du Sahara occidental pourrait avoir un effet tout aussi néfaste sur les relations avec l’Algérie et l’Union africaine. Bien que le Maroc ait gagné du terrain dans ses partenariats économiques et diplomatiques en Afrique ces dernières années, le conflit du Sahara Occidental a perturbé les réunions de l’UA, dont la RASD est membre à part entière. Si l’UE veut aborder sa relation avec l’UA comme un « partenariat d’égal à égal », elle ne peut pas non plus tolérer les efforts visant à effacer la RASD.
    De plus, l’Algérie a une présence institutionnelle et diplomatique significative au sein de l’UA. Et, alors que le Maroc a augmenté ses investissements économiques et politiques en Afrique subsaharienne ces dernières années, l’Algérie entretient des liens étroits avec plusieurs États influents de l’UA qui rejettent également les revendications unilatérales marocaines sur le Sahara occidental, notamment le Nigéria et l’Afrique du Sud . L’acceptation du contrôle marocain sur le Sahara occidental ne ferait que rendre plus difficile pour les États-Unis et l’UE de s’engager avec ces nations et institutions à un moment où l’ intérêt géopolitique et la concurrence croissent en Afrique.
    L’UE et les États-Unis devraient faire un effort pour relancer le processus de négociation entre Rabat et le Front Polisario, en précisant que toute extension du contrôle marocain du Sahara occidental aurait des conséquences sur leurs relations avec le Maroc. Ce n’est que par un processus politique revigoré, avec une médiation véritablement impartiale, que l’UE et les États-Unis pourront respecter les droits des sahraouis, apaiser les tensions au Sahara occidental et promouvoir la coopération internationale et l’intégration régionale.


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  • Sahara Occidental : La peur au ventre, l’armée marocaine tire contre une patrouille mauritanienne

    Lors d’une course-poursuite derrière un groupe de trafiquants, une patrouille mauritanienne est arrivée jusqu’au mur de défense marocain au Sahara Occidental établi au niveau de la localité mauritanienne d’Inal. Les confondant avec les combattants sahraouis qui pilonnent tous les jours le mur de sable, les unités marocaines ont tiré contre la patrouille mauritanienne.

    Selon un communiqué de l’armée mauritanienne, aucune victime a été déplorée. « A la suite de l’enquête préliminaire menée après qu’une patrouille militaire ait fait l’objet de tirs de feu mardi soir, il s’est avéré que la patrouille s’était approchée de la position défensive d’une force marocaine qui l’a considérée comme cible hostile », indique le communiqué qui souligne que les éléments de la patrouille ont riposté à la source des tirs conformément aux règles d’accrochages, avant que l’identification ne soit établie et que cesse la fusillade, précisant en même temps qu’aucun dégât n’a été enregistré du côté des éléments de la patrouille.
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