Étiquette : Sahara Occidental

  • Sahara Occidental : Depuis la reprise des hostilités, première réunion du Conseil de Sécurité attendue lundi

    Le Conseil de sécurité de l’ONU devrait débattre lundi du Sahara occidental, pour la première fois depuis la rupture il y a plus d’un mois du cessez-le-feu et la reconnaissance américaine le 11 décembre de la souveraineté du Maroc sur ce territoire disputé, selon des diplomates. 

    Demandée par l’Allemagne, la session ayant pour thème « la situation au Sahara occidental » où s’opposent le Maroc et le mouvement indépendantiste Polisario devrait donner lieu à un exposé de la secrétaire générale adjointe de l’ONU pour les Affaires politiques, Rosemary DiCarlo. Elle devrait se tenir dans l’après-midi et sera à huis clos comme toutes les réunions sur ce dossier, ont précisé jeudi à l’AFP les mêmes sources.
    Le Maroc contrôle 80% de ce territoire désertique de 266.000 km2 auquel il ne propose plus qu’une autonomie sous sa souveraineté. Le Polisario réclame un référendum d’autodétermination prévu par un accord de cessez-le-feu signé en 1991 sous l’égide de l’ONU après 16 ans de guerre.
    Chargée du contrôle de la cessation des hostilités, l’opération de Casques bleus dans la région porte le nom de « Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental » (Minurso) et a été renouvelée en octobre pour un an.
    Les résolutions de l’ONU sont rédigées par les Etats-Unis et des membres du Conseil de sécurité pourraient demander à ce que la « plume » pour ce dossier soit confiée à un autre pays, après la reconnaissance par Donald Trump de la souveraineté marocaine. »Les Africains et l’Algérie vont peut-être juger que les Etats-Unis ne sont plus neutres », indique à l’AFP un diplomate sous couvert d’anonymat.
    Dans sa proclamation du 11 décembre, le président américain Donald Trump affirme que « les Etats-Unis pensent qu’un Etat indépendant sahraoui n’est pas une option réaliste pour résoudre le conflit et qu’une véritable autonomie sous souveraineté marocaine est la seule solution envisageable ». 
    La rupture du cessez-le-feu est intervenue le 13 novembre et le Polisario fait état depuis d’échanges de tirs réguliers le long du mur de sable qui sépare les deux camps sans qu’il soit possible de les confirmer de manière indépendante.
    Selon Richard Gowan, spécialiste de l’ONU au centre de réflexion International Crisis Group, « la plupart des membres de l’ONU vont estimer que le mieux est de faire profil bas en attendant de voir ce que Joe Biden fera l’année prochaine ». A ce stade, « ça ne sert à rien d’avoir un débat conflictuel au Conseil de sécurité ou à l’Assemblée générale », affirme-t-il. « Le mandat de la Minurso court jusqu’en octobre, il y a donc du temps pour Biden pour revenir sur la position de Trump ou de trouver une formule évitant une dispute au Conseil de sécurité l’année prochaine », précise à l’AFP Richard Gowan.
    Africa Radio, 17 déc 2020
    Tags : #SaharaOccidental #Polisario #Maroc #WesternSahara #ONU
  • PRETORIA CONDAMNE SA DÉCISION SUR LE MAROC : Quand Trump reconnait une illégalité !

    PRETORIA CONDAMNE SA DÉCISION SUR LE MAROC : Quand Trump reconnait une illégalité !

    La ministre sud-africaine des Relations internationales et de la Coopération, Naledi Pandor, a critiqué la décision du président américain sortant Donald Trump de reconnaitre la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental estimant que cette démarche est « une reconnaissance d’une illégalité » et va à l’encontre du droit international. La décision de Trump de reconnaitre le droit souverain présumé du Royaume marocain sur les Sahraouis n’ »a ni force ni effet car il s’agit essentiellement d’une reconnaissance d’une illégalité », a déclaré Mme Pandor, également députée, à l’occasion de la conférence de presse sur les développements internationaux pour l’année 2020. Les résolutions des Nations unies « ont confirmé la situation d’occupation » (au Sahara occidental), et l’annonce faite par Trump « ne change pas la position juridique des résolutions des Nations unies. Nous continuerons donc d’indiquer que nous pensons que les États-Unis ont tort en affirmant qu’ils ne sont pas d’accord avec les organes multilatéraux et la reconnaissance mondiale de la position d’occupation… », a insisté la ministre sud-africaine.
    Exprimant la préoccupation de Pretoria face aux récents développements relatifs à la situation au Sahara occidental, Mme. Pandor a souligné également que la décision de Trump « va à l’encontre du droit international et de l’Acte constitutif de l’Union africaine ». Pour la ministre, ces développements « peuvent alimenter les hostilités entre le Maroc et les Sahraouis ». Et, a-t-elle préconisé, « pour faire taire les armes dans ces situations, il faut s’attaquer aux causes profondes des conflits, qui incluent notamment les déficits de gouvernance et les violations des droits de l’Homme. » 
    Donc, a-t-elle poursuivi « notre soutien serait toujours pour la cause du peuple du Sahara occidental, nous continuerons à parler en leur nom sur les plates-formes internationales et nous continuerons à travailler en solidarité avec les Sahraouis en leur offrant toute forme d’aide humanitaire et de soutien dont ils pourraient avoir besoin de la part de l’Afrique du Sud ». Au sujet du dernier sommet de l’UA sur le thème « Faire taire les armes », la ministre sud-africaine a rappelé qu’il a été convenu lors de cette rencontre, que « le rôle des intérêts étrangers dans les conflits méritait une plus grande attention ». 
    Et pour conclure, Mme. Pandor a réitéré le « ferme soutien » de son pays à la cause sahraouie: « l’Afrique du Sud reste déterminée à soutenir la cause du peuple sahraoui dans la recherche de l’autodétermination et de la libération de l’occupation marocaine. Nous en tenons donc à la position des Nations unies et aux résolutions selon lesquelles le peuple du Sahara occidental doit avoir la possibilité de décider de son propre avenir ». 
    « Nous avons toujours préconisé des négociations, cela fait partie de notre politique et de notre position en Afrique du Sud, nous soutenons pleinement la décision de l’Union africaine selon laquelle une délégation se rendrait dans les territoires occupés et au Maroc pour engager les deux parties (Front Polisario et Rabat) dans un effort pour les rapprocher des discussions en vue d’un règlement définitif du conflit », a-t-elle tenu à préciser également tout en exprimant le « regret » de Pretoria quant au rejet par le Maroc de cette décision, « bien qu’elle soit ancienne de l’UA ».
    M. B.
  • Sahara Occidental : Joe Biden pourrait annuler la décision de Trump (John Bolton)

    SELON JOHN BOLTON, ANCIEN CONSEILLER À LA SÉCURITÉ : Joe Biden pourrait annuler la décision de Trump 

    Le Maroc, soutenu par la France, a passé près de trois décennies à tenter d’empêcher la tenue du référendum pour l’autodétermination du peuple sahraoui », a assuré, mardi, l’ancien conseiller à la sécurité du président américain Trump, John Bolton.
    « Avec la France et d’autres alliés au Conseil de sécurité (le Maroc) a tenté, malheureusement avec un certain succès, de perturber (l’application) de la résolution 690 relative au référendum », a-t-il indiqué dans une tribune publiée sur la prestigieuse revue US Foreign Policy. « Rabat a fait une multitude de pseudo-propositions d’autonomie, dont aucune ne pouvait être acceptée par le Polisario », suggérant (globalement) un référendum où il fallait choisir entre une intégration au territoire (marocain) et une « autonomie ». Pour les Sahraouis, « c’était une offre à prendre ou à laisser qui a toujours été inacceptable », a-t-il expliqué. Bolton a rappelé que « du point de vue marocain, ce genre de processus de paix prétendue pouvait durer éternellement », signalant que « non seulement le Maroc contrôle militairement de vastes pans du territoire sahraoui, mais il s’emploie à envoyer des vagues successives de Marocains pour s’installer dans les territoires tentant ainsi de noyer la population sahraouie ». 
    John Bolton a tenu à rappeler que « le Polisario n’a pas abandonné sa guerre pour un processus de paix, mais pour un référendum », faisant allusion au cessez-le-feu, entré en vigueur en1991 et rompu le 13 novembre dernier. « Si le Maroc n’accepte pas un référendum, cela ne mérite pas un cessez-le-feu ou un faux processus de paix », a-t-il tranché. « Le Polisario vit un moment crucial et sa décision serait totalement justifiée s’il revenait aux armes », a-t-il affirmé. « Pour le Polisario, la volte-face de Trump est plus que décevante » , a-t-il noté faisant référence à l’annonce faite par le président américain sortant au sujet de la reconnaissance par son pays de prétendue souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. Cette annonce a « brisé un engagement américain perçu comme inébranlable et que j’ai essayé de défendre et de faire avancer lorsque j’étais conseiller à la sécurité, bien souvent contre la volonté du département d’État qui tentait de trouver un moyen de renforcer le contrôle du Maroc sur le Sahara occidental », a confié l’ancien responsable qui avait quitté l’administration Trump en 2018. « La reconnaissance par Trump de la souveraineté marocaine (sur le Sahara occidental) mine dangereusement des décennies d’une politique américaine soigneusement mise au point », a déploré, en outre, John Bolton. 
    Reprenant les arguments du sénateur américain pro-sahraoui James Inhofe, il a estimé que les Marocains et les Israéliens auraient pu normaliser leurs relations sans pour autant sacrifier le peuple sahraoui, mettant en avant une volonté de rapprochement existant de part et d’autre depuis des années et des relations officieuses plutôt « chaleureuses ». « La meilleure chose à faire pour Biden dès son investiture serait d’annuler la décision relative à la souveraineté marocaine. Ce ne sera pas facile étant données les attentes, mal inspirées, du côté de Rabat et (d’Israël). Si Biden veut faire un revirement de 180 degrés, il devra le faire immédiatement après son installation, cela minimisera les dégâts », a soutenu Bolton. Selon lui, Biden et ses conseillers pourraient dire que la volte-face de Trump était en cours d’examen, en « insistant sur le fait que le référendum reste un pré-requis pour que les États-Unis considèrent le problème sahraoui comme résolu ».
    L’Algérie aurait dû être consultée
    L’ancien chef du National Security Council (NSC) pense que l’Algérie aurait dû être consultée par les États-Unis avant que l’annonce de Trump ne soit faite, au même titre que « le Polisario, la Mauritanie et d’autres pays concernés par la question ».
    « L’approche désinvolte (de Trump) visant à annoncer une autre victoire superficielle provoquera d’importants problèmes de stabilité au Maghreb », a-t-il ajouté. « C’est ce qui se produit lorsqu’un amateur prend en main la diplomatie américaine », a-t-il relevé accusant Trump d’être incapable de traiter des questions politiques complexes et d’avoir une propension à faire des « deals », faisant allusion à son profil d’homme d’affaires. 
    « J’étais dans le bureau ovale le 1er mai 2019, lorsque le sénateur d’Oklahoma (James Inhofe) expliquait pourquoi il était en faveur d’un référendum. Trump lui dit alors qu’il n’avait jamais entendu parler du Sahara occidental et Inhofe répondit: Nous en avons déjà parlé mais vous ne m’écoutiez pas », raconte Bolton.
    M. Bendib 
    #SaharaOccidental #Maroc #Polisario #ONU #USA #DonaldTrump #Israël
  • Après le Tweet de trump sur le sahara Occidental, craintes et critiques chez la classe politique américaine

    Cascade de révélations chez la classe politique américaine après le fameux tweet de Trump, le président américain sortant, sur une prétendue marocanité du Sahara occidental. Cette fois, c’est au tour de l’ancien conseiller à la sécurité du président US, John Bolton, qui a indiqué dans une tribune publiée sur le magazine en ligne Foreign Police, que le Maroc a passé trois décennies à empêcher la tenue d’un référendum pour l’autodétermination du peuple sahraoui. «Avec la France et d’autres alliés au Conseil de sécurité (le Maroc) a tenté, malheureusement avec un certain succès, de perturber (l’application) de la résolution 690 relative au référendum», a-t-il déclaré. 

    «Rabat a fait une multitude de pseudo-propositions d’autonomie, dont aucune ne pouvait être acceptée par le Polisario», suggérant (globalement) un référendum où il fallait choisir entre une intégration au territoire (marocain) et une «autonomie». Pour les Sahraouis, «c’était une offre à prendre ou à laisser qui a toujours été inacceptable», a-t-il expliqué. Bolton a rappelé que «du point de vue marocain, ce genre de processus de paix prétendue pouvait durer éternellement», signalant que «non seulement le Maroc contrôle militairement de vastes pans du territoire sahraoui, mais il s’emploie à envoyer des vagues successives de Marocains pour s’installer dans les territoires tentant ainsi de noyer la population sahraouie». John Bolton a tenu à rappeler que «le Polisario n’a pas abandonné sa guerre pour un processus de paix, mais pour un référendum», faisant allusion au cessez-le-feu, entré en vigueur en 1991 et rompu le 13 novembre dernier. 
    Cette annonce a «brisé un engagement américain perçu comme inébranlable et que j’ai essayé de défendre et de faire avancer lorsque j’étais conseiller à la sécurité, bien souvent contre la volonté du département d’Etat qui tentait de trouver un moyen de renforcer le contrôle du Maroc sur le Sahara occidental», a confié l’ancien responsable qui avait quitté l’administration Trump en 2018. «La reconnaissance par Trump de la souveraineté marocaine (sur le Sahara occidental) mine dangereusement des décennies d’une politique américaine soigneusement mise au point», a déploré, en outre, John Bolton. 
    Reprenant les arguments du sénateur américain pro-sahraoui James Inhofe, il a estimé que les Marocains et les Israéliens auraient pu normaliser leurs relations sans pour autant sacrifier le peuple sahraoui, mettant en avant une volonté de rapprochement existant de part et d’autre depuis des années et des relations officieuses plutôt «chaleureuses». Pour Bolton, la meilleure chose à faire pour Biden dès son investiture serait d’annuler l’annonce de Trump. 
    Selon lui, Biden et ses conseillers pourraient dire que la volte-face de Trump était en cours d’examen, en «insistant sur le fait que le référendum reste un pré-requis pour que les EtatsUnis considèrent le problème sahraoui comme résolu». L’ancien chef du National Security Council (NSC) pense que l’Algérie aurait dû être consultée par les Etats-Unis avant que l’annonce de Trump ne soit faite, au même titre que «le Polisario, la Mauritanie et d’autres pays concernés par la question». Pour rappel, la classe politique américaine craint un mépris des droits de l’homme et une hausse des ventes d’armes au Maroc après la volte-face de Trump. Des critiques bipartisanes, parues dans la presse, touchent également le président américain sortant pour avoir rejeté des décennies de médiation multilatérale et donné de la légitimité à la confiscation de terres par la force en violation du droit international. 
    La décision a suscité aussi les critiques du sénateur James Inhofe, président de la Commission défense du Sénat américain. Ce dernier a qualifié la décision de reconnaître les revendications de Rabat sur le Sahara occidental de «choquantes et profondément décevantes». 
    Mohamed K.
    Le Jeune Indépendant, 17 déc 2020
  • Sahara Occidental : Les déclarations de Trump n'engagent que lui-même (ancien diplomate)

     

    L’ancien ambassadeur Noureddine Djoudi au Jeune Indépendant : «LA DÉCISION DE TRUMP NE PEUT ENGAGER QUE LUI-MÊME»
    Les derniers développements qui ont marqué la scène internationale, notamment la déclaration du président américain sortant, Donald Trump, reconnaissant la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental pendant que les combats se poursuivent dans ce territoire occupé depuis 1975, ont suscité de vives indignations comme ils ont ouvert la voie à de nouvelles lectures au sujet des incidences de cet événement dans les rapports internationaux. Selon le diplomate et ancien ambassadeur Noureddine Djoudi, la décision de Trump ne peut engager aucune autre personne ou entité que lui-même et s’inscrit aux antipodes des traditions américaines. 
    En diplomate chevronné, décoré par le gouvernement sud-africain pour son rôle en tant qu’ambassadeur dans la promotion des liens entre Alger et Pretoria, M. Djoudi livre dans cet entretien au Jeune Indépendant une lecture succincte sur ces récents développements et leur implication s’agissant des relations entre les Etats-Unis et ses partenaires maghrébins. Ce diplomate, rompu aux étourdissantes tractations en coulisses depuis les années 1960, révèle que la diplomatie algérienne était parfaitement au courant de ce qui se tramait entre le locataire sortant de la Maison-Blanche et l’Administration du Makhzen. 
    Quant à la ligne diplomatique de Paris, allié stratégique de Rabat, elle ne changera pas, sauf contrainte face à la vague de dénonciation mondiale suscitée par une telle sortie, estime-t-il. Cet ancien ami de la légende sud-africaine Nelson Mandela juge nécessaire pour la diplomatie algérienne de travailler, désormais, sur une nouvelle vision intégrant tous les éléments actuels ainsi que d’éventuels développements à l’avenir, dans le cadre des enjeux géopolitiques et de la nouvelle reconfiguration des relations internationales. 
    Le Jeune Indépendant : La décision de Trump de reconnaître la «marocanité» du Sahara occidental constituera-t-elle un engagement définitif et obligatoire pour les administrations qui vont lui succéder, notamment celle de Joe Biden ? 
    Noureddine Djoudi : La décision de Trump ne peut engager aucune autre personne ou entité que lui-même. Cet acte, contraire aux traditions américaines, n’engage nullement le 46e Président, Joe Biden, qui peut et devrait l’annuler. En effet, de nombreuses voix de personnalités influentes, y compris au sein de son propre Parti républicain, ont déclaré publiquement que non seulement cette décision est contraire aux pratiques habituelles, et ce jusqu’au 20 janvier, mais elle nuit considérablement à l’image de marque des Etats-Unis dans le monde. 
    Pensez-vous que l’annonce de cette décision ferait capoter les efforts diplomatiques de la France en tant qu’allié stratégique du Maroc, partenaire économique de l’Algérie et membre du Conseil de sécurité? 
    La position officielle du gouvernement français est connue, c’est celle préconisée par certains lobbies qui soutiennent inconditionnellement les thèses marocaines pour bloquer, au Conseil de sécurité toute initiative de règlement du problème sahraoui sur la base de la résolution 1514 (XV) et des résolutions du Conseil de sécurité concernant un référendum libre et sans entrave au Sahara occidental. La diplomatie française ne pouvait souhaiter, tout bas, meilleure déclaration, sauf qu’elle est contrainte officiellement de se conformer à la légalité internationale telle qu’affirmée par les résolutions pertinentes des Nations unies en la matière. La décision de Trump de «marocaniser» le Sahara, en échange de l’officialisation par le Makhzen de ses relations avec l’entité sioniste ne peut en aucune manière changer sa ligne diplomatique actuelle, sauf forcée et contrainte par la vague d’indignation exprimée partout dans le monde. 
    Quel sera l’impact de cette décision sur le conflit du Sahara occidental. Y aura-t-il des pays qui vont retirer leur reconnaissance à la RASD ? 
    Certains pays, «persuadés»par la diplomatie immorale du Makhzen qui use de la corruption pour l’achat des voix, ont parfois accepté de soutenir la «marocanité du Sahara» en ouvrant des consulats en territoire occupé. L’ex-Swaziland a révélé officiellement la tentative par le Maroc de corrompre son ex-ministre des Affaires étrangères, limogé d’ailleurs pour cela. La déclaration de Trump ne saurait donc avoir un impact réel sur la reconnaissance de la RASD, d’autant que l’éventuelle annulation de cette décision par la nouvelle Administration à Washington ne peut qu’inciter certains à la prudence. 
    Notre diplomatie a-t-elle pu prévenir une telle évolution dans la forme annoncée, à savoir le deal conclu entre les trois parties ? 
    Notre diplomatie avait-elle les moyens de s’opposer à un Trump que ses alliés européens eux-mêmes considéraient comme «incontrôlable» ? Ni les grandes puissances ni les Nations unies ne pouvaient s’opposer à l’influence d’Ivanca, fille adorée de Trump, et de son mari Jared Kushner, sionistes avérés au service d’Israël et de ses complices au Moyen-Orient. Notre diplomatie était parfaitement au courant de l’évolution future et probable des actions du locataire provisoire de la Maison Blanche et ne se faisait aucune illusion sur les futurs traîtres à la cause palestinienne. Mais la légende de David et Goliath ne peut se réaliser face aux réalités du moment. Et c’est bien pourquoi, aujourd’hui, la priorité revient aux capacités de défense du pays à travers les grandes capacités humaines et matérielles de l’Armée nationale populaire, soutenue par un peuple patriote et prêt à tous les sacrifices. Cela ne signifie nullement que notre diplomatie est inactive. Elle agit en soutien à notre détermination de faire face aux menaces actuelles. 
    Quelle sera notre action à l’avenir ?Et est-ce que l’Algérie va changer de paradigme et de vision diplomatique en tenant compte de ces développements ou restera-t-elle confinée dans sa politique étrangère entretenue jusque-là ? 
    C’est justement pour cela que notre diplomatie doit travailler sur une nouvelle vision de l’avenir à court, moyen et long terme, en intégrant tous les éléments actuels et ce à quoi l’on doit s’attendre de l’évolution future du monde. «Gouverner c’est prévoir», dit l’adage. L’expérience de notre Révolution nous rappelle que l’atteinte de l’objectif ne passe pas nécessairement par une victoire militaire écrasante sur un ennemi puissant mais par une diplomatie qui force l’ennemi à s’asseoir à la table de négociations, où il sera contraint de renoncer à ses desseins hégémoniques. Parallèlement à une action immédiate, au vu des menaces réelles d’aujourd’hui, il y a lieu de reprendre l’initiative en Afrique qui constitue notre profondeur stratégique. Par ailleurs, il ne faudra jamais perdre de vue que du fait de notre position au croisement de l’Afrique, de l’Europe et du Moyen-Orient, l’Algérie constitue pour les grandes puissances le passage obligé pour l’Afrique et le monde arabe. Sur le plan international, l’image de marque de notre pays et la reconnaissance de l’importance de sa voix dans le concert des nations dépendra d’une diplomatie active qui s’appuie sur les réformes d’une Algérie nouvelle. La diplomatie de combat qui fut la nôtre dans toutes les crises et les défis auxquels notre pays a dû faire face dans un passé récent doit reprendre la place qui lui est due dans un monde en perpétuelle évolution.   
    Avec les nouveaux développements, il y aura une nouvelle donne, à savoir la présence d’Israël à nos frontières. Comment l’Algérie compte-t-elle composer avec cette réalité ? 
    Effectivement, Israël n’a plus besoin d’infiltrer une cinquième colonne dans notre pays. L’entité sioniste est aujourd’hui à nos frontières. Elle l’était déjà par le biais du fameux «mur de la honte», mur de sable conçu par Ehud Barak et construit au Sahara occupé, au plus près de notre frontière ouest. Elle l’est aussi par la construction, au profit des Forces armées royales marocaines, d’une base à moins de 30 kilomètres de la même frontière. Elle l’est enfin par l’introduction, par des «trabendistes», de drogue, de psychotropes et de produits cosmétiques, alimentaires ou pharmaceutiques Made in Israël sous l’étiquette «Produits au Maroc». Ce n’est pas pour rien que l’ANP a pris des mesures radicales pour assurer la défense de notre frontière ouest. L’établissement de relations officielles, autant politiques qu’économiques et militaires entre le Maroc et Israël donne aujourd’hui au sionisme le moyen de menacer directement notre pays, qui est considéré, comme l’avait affirmé Moshé Dayan et l’affirme encore aujourd’hui Benjamin Netanyahu,»(…) la cible ennemie privilégiée». Cette nouvelle donne ne constitue qu’un maillon de plus dans un large projet d’encerclement de l’Algérie, et ce par la volonté avérée d’Israël d’établir des ambassades et des bases dans tous les pays voisins de notre pays. Israël et ses «amis», qu’ils soient arabes ou africains, se rendront compte qu’ils commettent la lourde erreur de tabler sur la faiblesse et les prétendues antagonismes arabes-berbères tels qu’imaginés par le MAK du renégat Mehenni. L’avenir prouvera que l’Algérie du million et demi de martyrs a toujours su, des millénaires durant, et saura relever, aujourd’hui, tous les défis et opposer sa résistance légendaire face à toutes les menaces, d’où qu’elles viennent. La mémoire de nos martyrs victimes des crimes innommables du colonialisme et celle des martyrs de la glorieuse révolution de Novembre nous commande de nous unir dans l’adversité. 
    Entretien réalisé par Aziza Mehdid

    Le Jeune Indépendanr, 17 déc 2020

  • Sahara Occidental : La décision du président Trump réveille le Conseil de Sécurité

     

    Le président américain Donald Trump a réussi là où les canons ont échoué : inscrire la question du Sahara Occidental dans l’agenda du Conseil dé Sécurité des Nations Unies.

    En effet, à la demande de l’Allemagne, le Conseil se réunira lundi pour débattre des derniers développements du conflit du Sahara Occidental suite à la décision de Trump de reconnaître la  préténdue souveraineté du Maroc sur l’ancienne colonie espagnole en échange d’une normalisations de ses relations Israël.

    Pour rappel, la guerre au Sahara Occidental le 13 novembre 2020 suite à la décision du Front Polisario de riposter avec les armes contre la pénétration de l’arméé marocaine dans la zone tampon d’El Guerguerate. La reprises des hostitlités a été confirmée par la mission onusienne opérant dans le territoire. Le mouvement sahraoui a réïtéré sa volonté de poursuivre la lutte armée jusqu’à ce que la communauté internationale contraigne le Maroc à accepter la célébration du référendum d’autodétermination comme unique solution au conflit.

  • Sahara Occidental : « Il faut mettre fin à l’occupation marocaine » (Intergroupe parlementaire de l'UE à Trump

    L’INTERGROUPE PARLEMENTAIRE DE L’UE AU PRÉSIDENT TRUMP : « Il faut mettre fin à l’occupation marocaine »

    L’intergroupe parlementaire européen « paix pour le peuple sahraoui » a dénoncé l’annonce du président américain sortant, Donald Trump, de reconnaître la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental. « Nous exprimons notre profonde préoccupation face à la reprise du conflit armé au Sahara occidental, à la suite des violations répétées de l’accord de cessez-le-feu par le Royaume du Maroc, et plus récemment l’action militaire du Maroc dans la région d’El- Guerguerat », a encore réaffirmé l’Intergroupe. 
    Dans son communiqué, le groupe parlementaire européen appelle aussi à « mettre fin aux affrontements militaires et à revenir au cessez-le-feu ». « Nous exhortons les deux parties à coopérer, à revenir au cessez-le-feu et à exhorter la communauté internationale à exercer un engagement politique pour résoudre le conflit qui dure depuis des décennies et mettre fin à l’occupation marocaine du territoire du Sahara occidental », a ajouté la même source précisant que « le droit des Sahraouis à l’autodétermination, tel que défini par le droit international, doit être respecté ». 
    L’intergroupe parlementaire européen a insisté sur la nécessité de tenir le référendum convenu en 1991, soulignant que l’ère du colonialisme doit prendre fin ». « Nous dénonçons la nouvelle détérioration de la situation des droits de l’Homme dans les territoires occupés et la poursuite de la répression contre les journalistes, les défenseurs des droits humains et les militants politiques », a-t-il en outre indiqué dans son communiqué. 
    Face à cette situation, il a appelé le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, à « nommer dès que possible un représentant spécial pour remplacer son ancien envoyé personnel Horst Kohler », qui a démissionné en 2019, estimant dans ce contexte que « cette étape est urgente pour faciliter une résolution durable au conflit sahraoui ». 
    S’agissant de la décision de Trump de reconnaître la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, l’intergroupe parlementaire européen sur le Sahara occidental, a « fermement condamné » cette annonce y voyant « une tentative inacceptable » d’attiser la tension dans la région. Quant à l’exploitation illégale par le Maroc des ressources des territoires sahraouis occupés, l’intergroupe parlementaire européen a souligné qu’ »il est très important que les décisions de la Cour européenne de la justice (CJUE) soient pleinement respectées » notamment en ce qui concerne la nécessité d’obtenir le consentement du peuple sahraoui pour tout accord de l’UE impliquant le territoire non autonome de Sahara occidental.
    La Commission et le Conseil de l’UE appelés à condamner les violations par le Maroc des Droits de l’homme contre les sahraouis
    « Nous attendons également de la Commission et du Conseil (européens) qu’ils condamnent les violations des droits humains internationaux et qu’ils inscrivent la résolution du conflit autour du Sahara occidental dans l’agenda du prochain sommet entre l’Union européenne et l’Union africaine », conclut l’Intergroupe. Ce groupe parlementaire « Paix pour le peuple sahraoui », qui comprend plus d’une centaine de députés de divers partis politiques de tous les pays de l’Union européenne, est présidé par Joachim Schuster, député européen du Parti social-démocrate allemand. D’autre part la représentation du F. Polisario auprès des Nations unies a appelé l’ONU à « appliquer ses propres résolutions » concernant la décolonisation du Sahara occidental, déplorant de nouveau les obstacles dressés devant les efforts internationaux visant à parvenir à une solution pacifique et durable au conflit dans la dernière colonie de l’Afrique. « Le peuple sahraoui qui a repris sa lutte légitime de légitime défense contre l’occupation marocaine de certaines parties de son territoire compte toujours sur l’ONU pour appliquer ses propres résolutions concernant la décolonisation du Sahara occidental », souligne la représentation du F. Polisario dans un communiqué rendu public à l’occasion de la commémoration du 60e anniversaire de la résolution 1514 (XV) de l’Assemblée générale des Nations unies portant sur la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples colonisés. « De nombreuses résolutions de l’ONU ont été adoptées depuis pour demander au peuple sahraoui d’exercer son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance, mais la décolonisation du Sahara occidental est toujours en cours », déplore-t-elle. L’ONU « doit donc assumer sa responsabilité sacrée envers le peuple sahraoui et créer les conditions nécessaires pour permettre à notre peuple d’exercer librement et démocratiquement son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance. ». Le Front Polisario rappelle, en outre, qu’à l’heure actuelle, « il y a 17 territoires non autonomes dont les peuples n’ont pas encore exercé leur droit à l’autodétermination et à l’indépendance, y compris le Sahara occidental, dont la décolonisation a été contrecarrée par l’invasion militaire du territoire par le Maroc le 31 octobre 1975″. Il réaffirme encore: « L’occupation continue par le Maroc de certaines parties du Sahara occidental constitue une violation des résolutions de l’ONU et de l’arrêt de la Cour internationale de justice du 16 octobre 1975, qui a jugé qu’il n’y avait aucun lien de souveraineté territoriale entre le Sahara occidental et le Maroc, et que la résolution 1514 de l’Assemblée générale (XV ) doit s’appliquer à la décolonisation du territoire par l’expression libre et authentique de la volonté du peuple sahraoui ».
    Mokhtar B.
    SAHARA OCCIDENTAL : L’Italie appelle à la désignation « urgente » d’un émissaire de l’ONU
    Le ministre italien des Affaires étrangères, Luigi Di Maio a souligné que la désignation d’un nouvel envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU au Sahara occidental « en cette période précise constituera une évolution particulièrement importante pour la relance du processus de négociation », considérant que « l’unique voie » pour parvenir à un solution définitive au conflit « se trouve toujours dans la voie diplomatique ». Interpellé par le maire de Naples concernant la position du gouvernement italien quant aux derniers développements de la question sahraouie, M. Di Maio a précisé que son pays suivait de près le dossier ainsi que tous les développements y afférents, partant de ce qu’il qualifie de « l’importance stratégique de la région et la stabilité régionale dans la politique extérieure de l’Italie ». Le chef de la diplomatie italienne a réaffirmé que « la désignation d’un nouvel envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU au Sahara occidental en cette période précise constituera une évolution particulièrement importante pour la relance du processus de négociation », soulignant que l’Italie souhaite que cela se produise dans « les plus brefs délais ». Il a rappelé que Rome avait appelé le Royaume du Maroc et le Front Polisario à « faire preuve de retenue, éviter le recours à la force et de respecter l’accord de cessez-le-feu signé par les parties au conflit en 1991″, ajoutant que son pays estime que « le seul moyen de parvenir à une solution définitive au conflit reste la diplomatie ». M.Di Maio a en outre exprimé son souhait de « voir les deux parties reprendre, bientôt et de bonne foi, les négociations directes sous l’égide l’ONU », affirmant l’engagement de l’Italie à soutenir pleinement les efforts consentis par l’organisation dans ce cadre. Le chef de la diplomatie italienne a par ailleurs souligné la coopération continue de son pays avec les organisations internationales compétentes et le soutien des activités d’aide humanitaire, acheminée constamment aux réfugiés sahraouis. Le maire de Naples avait interpellé le ministère italien des Affaires étrangères au sujet des récents développements sur le territoire de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), suite à l’agression militaire de l’armée d’occupation marocaine contre des civils sahraouis dans la région d’El-Guerguerat, en violation de l’accord de cessez-le-feu de 1991.
    M. Bendib
    IGOR BELIAEV, AMBASSADEUR de RUSSIE À ALGER : « Trump a violé la légalité internationale »
    L’ambassadeur de la Fédération de Russie à Alger, Igor Beliaev, a affirmé, hier, que l’annonce du président américain, Donald Trump, de reconnaissance de la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental occupé par le Maroc, constitue « une violation de la légalité internationale » et « ne changera nullement la réalité de la cause sahraouie qui reste une question de décolonisation ». M. Beliaev a estimé que l’annonce de Trump en fin de mandat « ne changera rien à la réalité de la cause sahraouie qui restera une question de décolonisation » et a fait part des contacts établis par son pays avec le secrétaire général des Nations unies concernant le dossier sahraoui. La Russie avait fortement dénoncé, vendredi dernier, l’annonce du président américain, la qualifiant de décision illégale et hors du cadre du droit international.
    M.B.
    #SaharaOccidental #WesternSahara #Polisario
  • Sahara Occidental : Le Maroc subit un sérieux revers au sein de l’Union africaine

    Les chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine ont adopté un texte à travers lequel ils ont dénoncé la violation du cessez-le-feu à Guerguerat et ont appelé à mettre en œuvre une solution devant permettre de garantir le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.

    Tarek Hafid – Alger (Le Soir) – Le Maroc a perdu une importante bataille diplomatique lors de la 14e Session extraordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine qui s’est tenue le 6 décembre à Johannesburg. Au terme de cette session, placée sous le thème «Faire taire les armes», une décision en 19 points a été adoptée.
    Le 15e point, qui est consacré à la situation au Sahara Occidental, confirme que les pressions des lobbyistes marocains n’ont donné aucun résultat. «La Conférence exprime sa profonde préoccupation face à l’escalade des tensions militaires entre le royaume du Maroc et la République arabe démocratique sahraouie dans la région d’El Guerguerat, dans le mur de séparation du Sahara Occidental, ce qui a abouti à des violations de l’accord de cessez-le-feu conclu en 1991, y compris l’accord militaire n°1 et la reprise regrettable de la guerre», précise ce document. Pour les dirigeants de l’UA, le Maroc est responsable de la reprise du conflit à travers l’acte commis le 13 novembre contre des militants pacifistes à El Guerguerat. Le point n°15 indique également que cette instance de l’UA «appelle à l’activation du mécanisme de la Troïka, conformément à la décision de la conférence et prie le Conseil de paix et de sécurité d’agir, au niveau des chefs d’État et de gouvernement, et avec les deux parties, toutes deux étant des États membres de l’Union africaine afin de remédier à la situation qui se déroule, conformément aux dispositions pertinentes de son protocole et afin de créer les conditions favorables à un nouveau cessez-le-feu et à une solution juste et durable du conflit qui garantisse le droit à l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental».
    La Conférence a également appelé le secrétaire général des Nations-Unies à nommer un nouvel envoyé spécial pour le Sahara Occidental. Le document adopté par la 14e Session extraordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement vient également confirmer le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, un principe que renie le Maroc depuis 29 ans en refusant d’organiser un référendum.
    Ce pays, qui a rejoint l’UA en janvier 2017, a tenté de mettre de son côté plusieurs pays africains, notamment ceux membres de la CEDEAO. Certains d’entre eux ont d’ailleurs montré leur soumission en ouvrant des consulats dans les villes de Laâyoune et de Dakhla dans les territoires occupés du Sahara Occidental. Il s’agit notamment de l’Union des Comores, du Gabon, de Sao-Tomé-et-Principe, de la République centrafricaine et de la Côte d’Ivoire.
    Cependant, lors de cette 14e session, le Maroc n’a obtenu le soutien que de rares pays comme la Zambie, la République démocratique du Congo et le Togo.
    Le Soir d’Algérie, 10 déc 2020
    #SaharaOccidental #WesternSahara #Polisario #Maroc #Morocco #Marruecos
  • L’ONG “IFOR” appelle Joe Biden à annuler la décision de Trump sur le Sahara Occidental


    Une démarche décriée par plusieurs pays : L’ONG “IFOR” appelle Joe Biden à annuler la décision de Trump sur le Sahara Occidental

    Le Mouvement international de la réconciliation”IFOR” a exhorté lundi le président élu des États-Unis, Joe Biden, à annuler la décision du président sortant Donald Trump de reconnaître la souveraineté prétendue du Maroc sur le Sahara occidental et d’œuvrer à appuyer les principes du droit international, en tant que base de règlement des conflits internationaux.

    De l’avis des observateurs, la décision de Trump de reconnaître la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, en échange de la normalisation des relations entre Rabat et Tel Aviv, est insensée pour plusieurs raisons, sachant que le 45e président américain s’apprête désormais à quitter la Maison Blanche et que son successeur n’est pas sur la même longueur d’onde que lui en ce qui concerne les questions de la politique extérieure.

    Le Mouvement a indiqué dans un communiqué, relayé l’agence de presse sahraouie (SPS), que cette décision a été critiquée par plusieurs pays et instances internationales, dont les réactions sont “encourageantes”.

    IFOR a lancé appel au reste des pays membres des Nations Unies à «œuvrer conjointement pour afficher leurs engagements de se conformer au droit international».

    L’ONG a exhorté également l’Assemblée générale des Nations Unies à tenir une session extraordinaire en vue de prendre une nouvelle résolution, réaffirmant la priorité du droit international face à l’annonce de Trump qui constitue, selon elle,  « un autre exemple d’une action unilatérale négligeant le droit international, comme sa décision précédente de reconnaître Jérusalem capitale d’Israël ».

    Le secrétaire général de l’ONU est appelé, selon toujours l’ONG, à désigné ‘’en urgence’’ un nouvel envoyé personnel au Sahara occidental pour relancer le processus de paix devant aboutir  à une solution définitive au conflit et mettre fin à « l’escalade négative» enclenchée le mois dernier.

    Le communiqué tient à rappeler aussi bien à l’ONU qu’à la communauté internationale la promesse faite en 1991 au peuple sahraoui quant à l’organisation d’un référendum d’autodétermination ‘’libre et transparent’’. «Les derniers développements de reprise des hostilités et les actions unilatérales prouvent qu’il y une urgence réelle d’exécuter cette solution basée sur le droit à l’autodétermination », soutient IFOR.

    Le Mouvement a réitéré son attachement aux principes sur lesquels est fondée l’organisation depuis 100 années, à savoir la diversité en tant que moyen pour une intégration de la communauté internationale.

    En réaction à la décision américaine

    Christopher Ross: «Le Maroc a entravé le travail des émissaires de l’ONU»

    L’ancien émissaire de l’ONU pour le Sahara Occidental, Christopher Ross a affirmé dimanche que le Maroc a fait preuve d’un « manque de respect » et a entravé le travail des émissaires de l’ONU.

    Le diplomate américain a indiqué sur sa page facebook que l’autre ancien émissaire de l’ONU, Horst Kohler n’aurait pas démissionné de son poste pour des raisons de santé mais plutôt « parce qu’il était dégoûté par le manque de respect du côté marocain et les efforts déployés pour entraver son travail comme cela a été le cas pour moi ».

    Christopher Ross critique en effet l’attitude du Maroc qui, selon lui, a poussé plusieurs émissaires de l’ONU à jeter l’éponge dont James Baker. Ce dernier a démissionné en 2004 lorsque Rabat avait annoncé qu’une solution impliquant un référendum pour l’autodétermination du peuple sahraoui était une atteinte à sa souveraineté (supposée). Le Maroc avait pourtant accepté la solution du référendum en 1991, rappelle l’ancien diplomate américain.

    Ross informe, en outre, que le secrétaire général de l’ONU est actuellement à la recherche d’un autre émissaire pour le dossier sahraoui, mais « tous ceux qui ont été approchés jusqu’ici ont hésité probablement parce qu’ils savent que le Maroc cherche en réalité quelqu’un qui soit susceptible de devenir son avocat plutôt que de rester neutre ».

    La décision de Trump “insensée” et “irréfléchie”

    Par ailleurs, l’ancien émissaire onusien pour le Sahara Occidental a critiqué la reconnaissance par Donald Trump de la prétendue souveraineté marocaine sur le Sahara Occidental. « Cette décision insensée et irréfléchie va à l’encontre de l’engagement des États-Unis à l’égard des principes de l’annexion de territoires par la force et du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, tous deux inscrits dans la Charte des Nations unies ».

    « Il est vrai que nous avons ignoré ces principes en ce qui concerne Israël et d’autres, mais cela n’exonère pas de les ignorer au Sahara occidental et d’encourir des coûts importants en termes de stabilité et de sécurité régionales et de nos relations avec l’Algérie », prévient-il.

    Il estime  également qu’elle risque de « dissuader le Sahara occidental de rester dans le processus de négociation » et menace les relations américaines « avec l’Algérie qui soutient le droit du peuple sahraoui de décider de son avenir à travers un référendum ».

    La décision de Trump garantit la poursuite des tensions

    Cette décision pourrait également, selon lui, « menacer le développement des liens existants entre Alger et les Washington sur les plans énergétique, commercial et en matière de coopération sécuritaire et militaire ». Pour ce diplomate chevronné, « la décision du président Trump garantit la poursuite des tensions, de l’instabilité et la désunion en Afrique du Nord ».

    Le Front Polisario a démontré sa capacité à faire fonctionner un gouvernement

    « Le Front Polisario a démontré qu’il était capable de faire fonctionner un gouvernement de manière organisée », a indiqué, sur un autre plan, Chistopher Ross.

    Il a également fustigé ceux qui ont mis en doute la capacité des Sahraouis à mettre en place un Etat dans les territoires du Sahara Occidental. Il a réfuté “l’argument” avancé par certaines sphères à Washington, selon lequel un « Etat indépendant au Sahara Occidental serait un autre mini-Etat failli ».

    Selon Christopher Ross : La décision de Trump sur le Sahara Occidental est “insensée”, “irréfléchie” et “dangereuse”

    L’ancien envoyé personnel du secrétaire général des Nations Unies pour le Sahara Occidental, Christopher Ross, a déclaré que la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara Occidental, prise par le président américain sortant Donald Trump, «est insensée, irréfléchie et dangereuse».

    Dans un entretien accordé ce lundi à la chaîne III de la Radio nationale, dans “L’émission Questions internationale”, Christopher Ross a assuré qu’ «il est évident que la proclamation du président Donald Trump reconnaissant une souveraineté marocaine sur le Sahara occidental n’appartient ni à lui, ni au Maroc, est insensé, irréfléchi et dangereuse».

    L’ex-diplomate américain a souligné que «cette décision ne change rien à l’approche de la communauté internationale sur le dossier du Sahara Occidental, et il y a une nécessité urgente d’appliquer les résolutions successives du conseil de sécurité».

    Pour l’ancien envoyé personnel du SG de l’ONU pour le Sahara Occidental (janvier 2009 – mars 2017), l’administration Biden -qui prendra ses fonctions le 20 janvier prochain- fera bien d’annuler la décision de son prédécesseur, soulignant que les intérêts de l’Amérique en Afrique du Nord exigent une approche prudente et équilibrée.

    Rappelons que l’administration Trump a reconnu la souveraineté marocaine sur le Sahara Occidental en échange de la reprise des relations diplomatiques entre Rabat et Tel Aviv.

    La position de l’ONU reste inchangée

    La position du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres sur la question du Sahara occidental reste inchangée en dépit de la reconnaissance par Washington de la souveraineté du Maroc sur l’ensemble de ce territoire, a annoncé jeudi son porte-parole.

    L’Assemblée générale (AG) de l’ONU a adopté samedi une nouvelle résolution concernant le Sahara occidental.

    Le dossier sahraoui inscrit à l’agenda du Conseil de paix et de sécurité de l’UA

    Le retour de la question du Sahara Occidental à l’agenda du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) réhabilite l’organisation panafricaine en tant qu’acteur clé dans la résolution de ce conflit de plus de 40 ans, après l’échec de la troïka africaine en charge du dossier depuis 2018, selon les observateurs.

    Moscou: “la décision de Trump sort du cadre du droit international”

    La Russie, par la voix de son vice-ministre des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov, a déclaré que la décision “unilatérale” de Trump sort complètement du cadre du droit international.

    « La décision ne respecte pas non plus les décisions de la résolution du Conseil de sécurité des Nations unies, avec lesquelles les Américains eux-mêmes étaient d’accord », a ajouté le responsable russe.

    L’Afrique du Sud condamne la position américaine

    De son côté, le parti au pouvoir en Afrique du Sud a condamné la position américaine. L’Afrique du Sud a réaffirmé son soutien au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.

    L’Algérie réitère son appui à la cause juste du peuple sahraoui

    L’Algérie, dont la position s’adosse à la légalité internationale contre la logique de la force et des marchés douteux, réitère son appui indéfectible à la cause juste du peuple sahraoui.

    Malte réitère son soutien au droit du peuple sahraoui

    La République de Malte a affirmé que sa position sur le statut du Sahara occidental n’a pas changé et réitéré son soutien au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, a indiqué le ministère des Affaires étrangères maltais dans un communiqué.

    L’Alliance de gauche au Parlement européen rejette la décision de Trump

    L’Alliance de gauche au Parlement européen a de son côté exprimé son rejet “catégorique” de la décision du président américain sortant, qualifiant cet acte provocateur de flagrante violation de la légalité internationale.

    #SaharaOccidental #WesternSahara #Polisario #Maroc #Morocco #Marruecos

  • SAHARA OCCIDENTAL ET PALESTINE : L’Algérie rappelle son soutien sans faille aux peuples colonisés

    Fidèle à son principe de soutien sans faille aux causes justes des peuples, l’Algérie a réaffirmé sa solidarité avec le droit du peuple sahraoui et de tous les peuples des territoires non autonomes à l’autodétermination, à l’occasion de la célébration du 60ème anniversaire de la résolution 1514 de l’Assemblée générale des Nations unies sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux, adoptée le 14 décembre 1960.

    Cette position maintes fois réaffirmée de soutien aux causes justes des peuples vivant sous occupation, notamment les peuples Sahraoui et Palestinien découle des fondements de sa lutte pour son indépendance et de sa réputation de soutien inconditionnel aux causes justes. « L’Algérie dont l’histoire de la lutte glorieuse pour l’indépendance a fait d’elle un acteur essentiel dans le mouvement de libération des peuples, tient à réaffirmer sa solidarité avec tous les peuples des territoires non autonomes qui aspirent à exercer leur droit à disposer d’eux- mêmes dans des conditions de régularité, de liberté et de probité intentionnellement garanties, a indiqué en la circonstance un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
    Ce rappel est une véritable gifle aux thèses développées par le Makhzen et ses relais qui ont toujours affirmé que l’Algérie a des prétentions territoriales sur le Sahara occidental. En 1975, après le coup d’état qui avait renversé Ould Dadda, le président mauritanien qui avait cautionné la thèse du partage du Sahara occidental entre le Maroc, et la Mauritanie, Rabat avait proposé la cession à l’Algérie des territoires, situés au sud de cette région, évacués par la Mauritanie. Alger avait refusé cette idée en rappelant que son soutien du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination relève des principes fondateurs de sa politique étrangère.
    Rejet de l’idéologie coloniale
    L’Algérie réitère son rejet catégorique de l’idéologie coloniale et réaffirme sa profonde conviction que le parachèvement de la décolonisation est inéluctable partout dans le monde », a souligné le communiqué. 
    Le ministère des Affaires étrangères a rappelé qu’en Afrique, le dernier reliquat du colonialisme, le Sahara occidental, qui connait une escalade inquiétante de tensions armées, conjuguée à des tentatives désespérées de troc indigne, aux dépens des aspirations et droits légitimes du peuple sahraoui, est en droit d’attendre de la Communauté internationale un soutien plus ferme et une action plus résolue en vue de parachever son processus de décolonisation ». 
    Le communiqué rappelle également que « la commémoration, aujourd’hui, du 60ème anniversaire de la résolution 1514 (XV) de l’Assemblée générale des Nations unies portant déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux, intervient en ce 75ème anniversaire de l’Organisation des Nations unies, offre l’opportunité d’évaluer le chemin parcouru en matière de décolonisation et de prendre la mesure des défis qui restent pour achever cette œuvre partout dans le monde. 
    C’est l’occasion, aussi, de commémorer les « sacrifices consentis par les peuples colonisés pour la reconnaissance de leur droit à l’autodétermination et l’indépendance, y compris celles de notre vaillant Peuple algérien, dont les manifestations pacifiques du 11 décembre 1960 avaient directement accéléré l’adoption de la résolution 1514″, a précisé le ministère des Affaires étrangères. 
    Concernant la cause palestinienne qui fait aujourd’hui l’objet d’un véritable marchandage entre certains pays arabes et l’entité sioniste et ses soutiens, l’Algérie, fidèle à ses principes a, à maintes reprises, réaffirmé que son soutien à la cause juste du peuple palestinien n’est pas négociable et découle de la fraternité qui unit les peuples des deux pays et des résolutions du Conseil de sécurité et de l’assemblée générale des Nations unies qui ont toujours reconnu le droit du peuple palestinien a un État libre et indépendant. 
    En 2007, à l’occasion d’un débat au niveau d’un sommet de la Ligue arabe sur l’initiative de paix saoudienne dite de paix globale, qui se basait sur le principe de deux États pour régler le problème de l’occupation de la Palestine, l’Algérie avait adopté cette proposition et n’a depuis pas dévié de sa ligne, ce qui n’est pas le cas même pour les promoteurs de l’initiative qui ont tous accouru pour normaliser leurs relations avec l’État hébreu et trahir la juste cause du peuple palestinien.
    Slimane Ben