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  • Sahara Occidental : La CIESPS dénonce une violation des résolutions de l’ONU et de l’UA

    Déclaration unilatérale de Trump:La CIESPS dénonce une violation des résolutions de l’ONU et de l’UA

    La conférence interparlementaire européenne de solidarité avec le peuple sahraoui (CIESPS) a condamné, samedi dernier, la déclaration unilatérale du président américain Donald Trump sur la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, affirmant que cette démarche constitue une violation grave de la Charte des Nations unies et de l’ensemble des résolutions internationales tant de l’ONU que de l’Union Africaine (UA).
    «Le Sahara Occidental n’est pas à vendre et ne peut être l’objet d’un quelconque marchandage», ont soutenu les 136 participants à la conférence, dans une déclaration à l’issue des travaux tenus par visio-conférence. Ils ont indiqué que la déclaration de Trump qui a annoncé jeudi dans un tweet qu’il avait «négocié un accord pour que le Maroc normalise ses relations avec Israël» et en contrepartie, les Etats-Unis reconnaîtront les prétendues revendications marocaines au Sahara occidental, est «une grave trahison à l’encontre du peuple sahraoui tout comme du peuple palestinien». 
    Evoquant l’agression marocaine contre les civils Sahraouis dans la zone tampon de Guerguerat dans le sud-ouest du Sahara Occidental, le 13 novembre dernier, les participants à la conférence ont «condamné avec véhémence la violation de l’accord de cessez le feu de 1991» par le royaume du Maroc et «la campagne répressive lancée, par la suite, contre la population sahraouie dans les territoires occupés». Ils ont également relevé que le «conflit du Sahara occidental qui dure depuis des décennies et l’incapacité des Nations unies à faire respecter les droits du peuple sahraoui, à commencer par son droit à l’autodétermination, ont conduit à un statu quo prolongé qui a nettement favorisé l’occupant illégal, le Maroc». 
    A ce titre, ils ont saisi l’occasion pour lancer un appel au secrétaire général Antonio Guterres pour «sortir de l’immobilisme et à agir d’urgence pour le respect des droits inaliénables du peuple sahraoui (résolution 1514 de l’AG des Nations Unies, 1960)». La conférence qui a vu la participation, de l’ancien représentant spécial de l’ONU pour le Sahara occidental, l’italien Francesco Bastagli, du membre du PE de la Gauche unitaire européenne (GUE), Manu Pineda et le président de l’Eucoco, Pierre Galand, a abordé la situation dans les territoires sahraouis occupés et ont lancé un appel au Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies et au CICR à «agir en urgence pour la libération de tous les prisonniers politiques sahraouis détenus dans les prisons marocaines». 
    Dans la déclaration, les participants ont exprimé «la pleine solidarité avec le peuple sahraoui en cette période particulièrement éprouvante» en réaffirmant «la détermination absolue à agir en faveur de sa liberté». La députée de l’Assemblée populaire nationale (APN), Saida Ibrahim Bounab, également présidente du Groupe d’amitié et de fraternité «Algérie-Sahara occidental» a pris part aux travaux de la conférence. 
    La conférence a vu également la participation du président du Conseil national sahraoui, Hamma Salama, le président du groupe parlementaire mauritanien de solidarité avec le peuple sahraoui, Khalilou Ould Dedde, et le représentant permanent de l’Association américaine des juristes (AAJ) auprès de l’ONU à Genève, Gianfranco Fattorini.
    APS
    #SaharaOccidental #Polisario #Maroc #Marruecos #Morocco #WesternSahara

  • Communiquè du CODESA sur la position du président américain «Donald Trump» sur le Sahara occidental

    La position du président américain «Donald Trump» sur le Sahara occidental affecte les efforts des Nations Unies pour trouver une solution juste et durable au conflit, conformément à la Résolution 1514 

    En violation grave du droit international, des résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies , l’Assemblée générale et l’Union africaine et européenne, et en violation claire et sans précédent du principe du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes en tant que principe constant de la Charte des Nations Unies, le président américain sortant, « Donald John Trump », a annoncé le 10 décembre 2020, sa reconnaissance de la souveraineté de la puissance occupante marocaine sur le territoire du Sahara Occidental, dans un acte flagrant et agressif qui va à l’encontre de toutes les décisions de l’ONU à l’égard de la question du Sahara Occidental, défiant de la sorte les résolutions que l’administration américaine avait précédemment acceptées et approuvées au Conseil de sécurité des Nations Unies, comme des décisions qui mettent l’accent sur la recherche d’une solution garantissant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et la nécessité d’achever sa décolonisation. 
    L’admission de l’actuelle administration américaine a coïncidé avec: 
    + la reconnaissance de L’Etat marocain de l’entité sioniste ; 
    + la journée internationale des droits de l’homme ; 
    + et la commémoration prochaine du 60ème anniversaire de la résolution 14/15 déclarant l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples colonisés, publiée par l’Assemblée générale des Nations Unies le 14 décembre 1960. 
    Considérant que le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination est inaliénable et que le statut séparé et différencié du Sahara Occidental est clair, entre autres considérations juridiques, aucun droit n’accorde à la puissance occupante la souveraineté sur le Sahara Occidental occupé, étant donné que la souveraineté sur ce territoire est le droit exclusif du peuple sahraoui, 
    Et puisque ni les États-Unis d’Amérique ni l’Espagne – en tant qu’ancienne puissance colonisatrice au Sahara Occidental , n’ont le droit d’accorder cette souveraineté à la puissance occupante ; 
    Et puisque le droit international considère le Sahara occidental comme un territoire séparé et distinct de celui de tout autre pays, y compris la puissance occupante marocaine (cf. l’arrêt de la Cour européenne de justice dans l’affaire n ° C-104/16 P), outre que le Sahara Occidental a des frontières internationallement reconnues depuis le début du XXème siècle, lequelles frontières qui ont été convenues dans l’Accord de Lisbonne de 1997 entre la puissance occupante (Le Maroc) et le Front Polisario ; 
    Attendu que l’Assemblée générale des Nations Unies, dans sa récente résolution, a approuvé à l’unanimité la nécessité pour les Nations Unies d’assumer la responsabilité d’achever la voie de la décolonisation du Sahara occidental, en soutenant le processus de négociation qui avait commencé sous la résolution 1754 du Conseil de sécurité afin de parvenir à une solution garantissant l’autodétermination du peuple Sahraoui ; 
    Alors que la RASD et le Royaume du Maroc sont membres de l’Union africaine, qui a affirmé, lors de son 14ème sommet spécial sur  » le cessez-le-feu » que « la solution à la question du Sahara occidental doit passer par le respect du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination » ; 
    + Considérant que les 14 principes Wilson, qui mettent l’accent sur les relations internationales, sont fondés sur des accords généraux de paix et que les traités internationaux sont publics et non secrets, et sur le droit des peuples à leur souveraineté et à l’autodétermination ; 
    Et comme le droit international classe le Sahara occidental comme une région dans laquelle la décolonisation n’est encore pas achevée, et comme la même loi nie toute forme de souveraineté de la puissance occupante sur le Sahara occidental, et comme la relation entre le Maroc et le Sahara occidental est établie entre deux régions séparées et distinctes dans toutes les décisions judiciaires et avis juridiques depuis l’avis consultatif de la Cour internationale de Justice, niant l’existence de tout lien entre les deux régions historiquement, politiquement et juridiquement, ce qui est confirme par: 
    + L’Assemblée générale des Nations Unies dans les deux résolutions: 34/37 du 21 novembre 1979 et 19/35 du 11 novembre 1980 . 
    + le Haut-Commissaire aux droits de l’homme (anciennement dit Conseil des droits de l’homme): Recommandation 4 de la résolution XXXVI (1980) et Recommandation 12 de la résolution (XXXVII) (1981) ; 
    + Décision de la Cour européenne de justice en décembre 2016 faisant référence à la résolution 34/37 de l’Assemblée générale au paragraphe 35 de l’affaire numérotée sous C-104/16 P ; 
    + Avis du procureur de la Cour européenne de justice en 2018 aux paragraphes allant de 234 au paragraphe 250 de son avis dans l’affaire n ° C-266/16 ; 
    + Le tribunal britannique dans une affaire déposée par Campaign for Western Sahara aux paragraphes 18, 39 et 43 de la décision rendue le 19 octobre 2015 ; 
    + La décision du tribunal espagnol dans l’affaire de génocide intentée par l’Association des gardiens des détenus et des sahraouis disparus AFAPREDESA (JuzgadosCentrales de Instrucción, AudenciaNacional, Madrid, 9 avril 2015, p. 2 et p. 5 à 8) ; 
    + Décisions et recommandations des parlements continentaux et internationaux, dont la plus récente est la décision de la commission de la recherche scientifique du Parlement allemand, le Bundestag, en mars 2019 ; 
    Le Collectif des défenseurs sahraouis des droits humains au Sahara Occidental: 
    – Condamne la position américaine exprimée par le président sortant «Donald John Trump», qui tente de légitimer la souveraineté de la puissance occupante sur le Sahara Occidental, au moment où l’ONU, à travers sa mission d’organisation d’un référendum au Sahara Occidental (MINURSO), poursuit depuis 1991 ses efforts pour trouver une solution garantissant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination ; 
    – Souligne que cette déclaration, qui n’a aucun effet juridique, est incompatible avec le droit international humanitaire et toutes les résolutions des Nations Unies et du Conseil de sécurité des Nations unies relatives au Sahara occidental, notamment la résolution 1514 octroyant le droit à l’indépendance aux pays et aux peuples colonisés, en particulier au septième paragraphe, qui affirme que :  » Tous les Etats doivent observer fidèlement et strictement les dispositions de la Charte des Nations Unies, de la Déclaration universelle des droits de l’homme et de la présente Déclaration sur la base de l’égalité, de la non- ingérence dans les affaires intérieures des Etats et du respect des droits souverains et de l’intégrité territoriale de tous les peuples » . 
    – Rejette totalement le troc de la cause du peuple sahraoui et de son droit à l’autodétermination, en échange de la normalisation de la puissance occupante avec l’entité sioniste, le considérant comme un crime qui sert le projet sioniste et perpétue la tendance de l’occupation sous une nouvelle forme d’expansion, de domination et d’hégémonie sur le monde, que l’administration du président américain Donald John Trump a adoptée, en collusion avec certains pays arabes, pour tuer les espoirs et les aspirations des peuples arabes et maghrébins à la liberté et à l’indépendance ; 
    – exprime sa solidarité avec le peuple palestinien pour son droit à l’autodétermination et à la création de son État indépendant, tout en rejetant toute forme de normalisation avec l’entité sioniste raciste, entamée par une poingée de pays arabes en vue de liquider la cause palestinienne ; 
    – Exprime sa volonté de coordonner et de coopérer avec les forces démocratiques et des droits de l’homme palestiniennes et internationales pour s’opposer ensemble à l’alliance coloniale qui tente de contourner les droits justes et légitimes des peuples palestinien et sahraoui ; 
    – s’octroie le droit d’utilser tous les moyens légitimes de lutte pour les droits des peuples à l’autodétermination, et sollicite la communauté internationale et la mission de la Croix-Rouge internationale de veiller à la protection et au secours des civils sahraouis et à l’accélération de la recherche d’une solution définitive et radicale garantissant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, conformément à la Charte des Nations Unies. 
    Laâyoune / Sahara Occidental occupé Le : 13 / 12 / 2020 
    Le bureau exécutif du collectif des défenseurs sahraouis des droits humains au Sahara Occidental (CODESA)
  • Maroc : Marché de dupes

    Par Zenan Mohamed Brahim

    Enceinte depuis quelques mois, on savait déjà que la monarchie marocaine allait, incessamment, pondre, non sans beaucoup de difficultés, le rejeton de Trump que personne, au demeurant, n’a reconnu: marocanité du Sahara Occidental en contrepartie du rétablissement des relations avec l’entité sioniste. Les réponses ne tardent pas à venir.
    Tout d’abord L’ONU a réitéré son attachement à sa position concernant la question saharaui comme problème de décolonisation inachevé justiciable de l’application du droit du peuple saharaui à l’autodétermination. L’Union Européenne, elle aussi, à emboîté le pas à L’ONU dans son approche.
    Ensuite, le Président de la Commission de Défense du Sénat US, le républicain Inhofe a dénoncé vivement la déclaration intempestive et irraisonnée de son Président sortant, Trump et a réaffirmé son engagement à soutenir, par tous les moyens, le droit imprescriptible du peuple saharaui à l’indépendance.
    Deux jours avant ce non évènement, l’Union Africaine, lors de son XIV sommet extraordinaire, a exprimé sa profonde préoccupation devant la violation par la Maroc du cessez-le-feu, condamné la poursuite de son occupation illégale d’une partie de la RASD et a institué, à cet effet, un mécanisme-Troïka et Conseil de Paix et Sécurité-pour accélérer la décolonisation du Sahara Occidental.
    Dans ce marchandage illégal qui nous rappelle, de triste mémoire, les odieux accords de Madrid, le duo Mohamed VI-Trump pensait trouver, chacun, son compte dans ce marché de dupes: À l’un la marocanité du Sahara Occidental qui n’a de valeur que l’éphémère tuit trumpiste qui l’a pondue. A l’autre, par contre, qui n’a rien à perdre après avoir perdu lamentablement les dernières élections présidentielles US, il aurait placé, au moins, le crochet de « Jouha » même si l’accord israelo-americano-marocain ne tiendrait pas la route pour longtemps.
    Les magouilles, les accords illicites, et l’histoire des Consulats-décors, c’est game over. Le train de la deuxième guerre de libération nationale est sur rails avec pour locomotive, El Guergarat, et pour seul quai d’arrêt, El AaÍun, capitale de la République Saharaui. Adieu les ruines du cessez-le-feu.
    Si nos frères mauritaniens se vantaient, à raison, d’avoir le train le plus long du monde, leurs voisins saharauis ont innové un autre beaucoup plus long avec pour trajet le pourtour des frontières historiques du Sahara Occidental.
    Sans doute, cette guerre de libération nationale sera l’instrument tout indiqué pour extirper du corps maghrébin ce cancer de la monarchie marocaine dont le nom, hélas, est lié à tous les maux qui bousculent notre région.
    De la conspiration contre la résistance d’El Émir Abdelkader jusqu’à l’invasion armée du Sahara Occidental, passant par la trahison avec toute honte bue des dirigeants du FLN, de la guerre des sables, de la défaite arabe en 1967, la revendication de la Mauritanie et l’envoi de groupes de mercenaires armés dans ce pays en 1961 ainsi que les tentatives de coup d’état échouées, sans parler de son palmarès dans l’implication directe et prouvée dans le terrorisme, la drogue et le crime organisé comme en atteste le rapport du Comité des Experts des Nations Unies sur le Mali, la monarchie marocaine est omniprésente dans ces sales besognes.
    Avec détermination et enthousiasme, les saharauis ont enfourché le cheval de la dernière bataille de libération et ont pris sur eux l’engagement, non seulement d’imposer leur volonté d’indépendance, mais aussi délivrer les pays de notre sous région de cette tare du XXI siècle et bâtir ensemble le Maghreb des peuples où les six pays, dans le même moule républicain, chacun trouve son espace dans la dignité, l’égalité, le respect mutuel et la concorde.
    Source : Sahara Opinions, 12 déc 2020
  • Maroc – Israël : « Un accord entre colons »

    La décision du Maroc de normaliser ses relations avec Israël, en échange de la reconnaissance par les Etats-Unis de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental occupé a provoqué une avalanche de réactions dans le monde. L’Egypte, qui fut le premier pays arabe à établir des relations diplomatiques avec Israël en 1979. 

    Sans surprise, le président Abdel Fattah el-Sissi a applaudi en le qualifiant de « pas important » pour la « stabilité et la coopération » dans la région Mena. Les Emirats arabes unis et Bahreïn, qui ont aussi normalisé leurs relations avec Israël en septembre dernier, ont également applaudi la décision de Rabat. 
    De son côté, la Russie a dénoncé la décision du président américain Donald Trump de reconnaître la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, en la qualifiant « décision unilatérale qui sort complètement du cadre du droit international ». Une décision qui survient dans un contexte de tensions, après la reprise des hostilités entre le Front Polisario et le Maroc, suite à l’agression militaire marocaine contre des manifestants sahraouis dans la zone tampon de Guerguerat à la frontière avec la Mauritanie. 
    De son côté, la France a réagi en saluant la reprise des relations diplomatiques entre Rabat et Tel-Aviv et en estimant que « le conflit au Sahara occidental n’a que trop duré et fait peser un risque permanent de tensions ». Mais la décision du Maroc de normaliser ses relations avec Israël, et des Etats-Unis de reconnaître la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental occupé, est très critiquée par de nombreuses personnalités politiques dont la députée européenne Marie Arena.« Maroc/ Israël : un accord entre colons : le Roi du Maroc s’allie à Benjamin Netanyahu et à Donald Trump et normalise ses relations avec Israël afin d’obtenir la reconnaissance de sa souveraineté sur le Sahara occidentale », a écrit la députée socialiste au Parlement européen (PE) sur son compte Twitter. 
    La députée européenne fait allusion à l’occupation marocaine du Sahara occidental à celle israélienne de la Palestine. Pour elle, le Maroc a brisé « ainsi tous les processus en cours à l’ONU » et rompu avec « le multilatéralisme ». « C’est un nouveau coup dur pour les Palestiniens qui perdent le soutien d’un autre pays arabe », estime la présidente de la sous-commission des droits de l’Homme du parlement européen qui a avait posté fin septembre 2019 un message de soutien au hirak en Algérie. 
    Le Maroc est devenu hier jeudi le sixième pays à normaliser ses relations diplomatiques avec Israël, après l’Egypte en 1979, la Jordanie en 1994, les Emirats arabes unis, le Bahreïn et le Soudan en 2020. Le 20 septembre, le président Abdelmadjid Tebboune a déclaré que l’Algérie n’était pas concernée par la course à la normalisation avec Israël. « Nous ne participerons pas à la course à la normalisation, et nous ne la bénissons pas », avait déclaré le président algérien, en réitérant la position de l’Algérie sur la question palestinienne qui est « sacrée pour nous et pour le peuple algérien ».
    #SaharaOccidental #Marruecos  #Polisario #EEUU #USA #Mohammed_VI #Israel #Donald_Trump #WesternSahara #Maroc
  • Maroc : Le dictat de la force

    LE DICTAT DE LA FORCE

    par Abdou BENABBOU
    La monarchie marocaine vient de donner le coup de grâce à l’unité déjà malmenée d’un monde arabe rassemblé par un trop-plein d’oralité. La Ligue arabe, marionnette depuis longtemps fissurée, est bel et bien enterrée. Il devient aujourd’hui certain que d’autres Etats vont emboîter le pas pour suivre l’intrusion du Maroc dans une aventure dont on ne saisit pas avec exactitude son issue car, par définition, on sait où commence une aventure mais on ne sait jamais où elle finit. Dans la continuité des grandes manœuvres dans le dédale présent, l’émiettement et la moulure des Etats arabes vont se poursuivre pour qu’ils se rendent compte finalement qu’ils n’ont plus de miroir pour se regarder. L’avanie s’est généralisée et les Algériens sont conscients du mauvais retour de ce qu’ils ont invariablement offert en don de soi. Ils connaissent le contenu pourri de la reconnaissance qu’ils ont souvent perçu en échange de leur disponibilité. Mais il est hors de question de leur demander de changer de profil pour sombrer dans l’infamie.
    L’inévitable interrogation est de se demander comment l’Algérie va-t-elle pouvoir se mouvoir dans ce bourbier planifié où la dignité et les principes ne sont plus, de guerre lasse, que des gadgets à utiliser.
    La question est peut-être mal posée, car il n’est plus question de réclamer ni de persister à quémander une solidarité et une union qui, tout compte fait, ne seront jamais acquises. On ne peut respecter quelqu’un qui n’a aucun respect pour lui-même et ce qui est valable pour un individu l’est pour un Etat. Dans le monde d’aujourd’hui, comme celui d’hier et de demain, le respect ne tombe pas du ciel et rit de la déclamation naïve. Il acquiert son vrai sens pour un pays quand une solide base est construite pour que ce pays soit respecté. L’Algérie savait à quoi s’en tenir pour avoir souvent goûté à l’ingratitude et doit savoir aujourd’hui qu’elle ne pourra compter que sur elle-même en se pourvoyant des instruments nécessaires pour se prémunir du statut d’assistée.
    Il a toujours été prouvé que l’assistanat est père des nombreuses turpitudes qui soumettent les peuples au dictat de la force.
    Le Quotidien d’Oran, 13 déc 2020
  • Algérie : La décision américaine est "sans effet juridique" (MAE)

    LE MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES RÉAGIT À LA DÉCISION AMÉRICAINE

    «Sans effet juridique»
    par Abla Chérif
    L’Algérie n’a pas tardé à réagir aux derniers développements survenus sur le plan régional, affirmant qu’il s’agissait là de la confirmation de toutes les mises en garde lancées tout au long de ces dernières semaines.
    Abla Chérif – Alger (Le Soir) – La réaction d’Alger était très attendue par l’opinion interne qui suit avec un intérêt très particulier l’évolution des événements suscités par l’annonce de la reconnaissance d’Israël par le Maroc, un fait qui a donc induit la reconnaissance par les États-Unis de la « souveraineté marocaine » sur les territoires du Sahara Occidental, mais également par l’étranger où est observé, différemment, le processus mis en place pour la modification des rapports de force dans la région.
    Hier matin, en marge des célébrations commémorant le 60e anniversaire des événements du 11 Décembre, Abdelaziz Djerad a évoqué l’existence « d’opérations très dangereuses dans notre environnement régional, l’Algérie est elle-même ciblée » dit-il, avant d’ajouter : « A nos frontières, il y a une volonté réelle de laisser arriver l’entité sioniste (…) nous avons déjà dit que des parties étrangères s’attelaient à déstabiliser notre pays, les preuves sont aujourd’hui là, dans l’espace maghrébin et africain .»
    Djerad se lance ensuite dans un discours qui se veut mobilisateur : « Nous devons régler nos problèmes internes, nous savons que les Algériens aspirent à l’unité, la stabilité et la liberté, des valeurs basées sur le respect de nos principes religieux .» Le Premier ministre n’est pas allé dans les détails, n’a pas commenté la déclaration du Président sortant américain, Donald Trump, ni évoqué à un quelconque moment la normalisation des relations entre le Maroc et Israël. Ses propos s’inscrivent en droite ligne du discours observé depuis un moment à différents niveaux officiels.
    Le 11 novembre dernier, le ministère de la Défense avait organisé un séminaire durant lequel l’idée principale développée portait sur la nécessité de renforcer le front interne pour faire face aux dangers qui menacent l’Algérie. Quelques jours plus tard, la Télévision nationale diffusait un documentaire qui se voulait à la fois vulgarisateur des nouvelles missions attribuées à l’ANP dont les troupes sont désormais habilitées à effectuer des missions hors de son territoire mais également une démonstration de force au lendemain de la reprise des combats (à ses frontières) au Sahara Occidental.
    Le message le plus clair qui ait été lancé aux Algériens est, cependant, contenu dans la dernière édition de la revue El-Djeïch. La population avait alors été appelée à « se tenir prête », dans un éditorial où le commandement de l’ANP se dit « être prêt à faire face aux menaces sécuritaires régionales et à jouer pleinement son rôle pivot pour contrer ces plans hostiles». «La détérioration de la situation régionale le long de notre bande frontalière et la menace que font peser certaines parties ennemies sur la sécurité de la région ces derniers temps, ces menaces, même indirectes, nous concernent et nous devons nous tenir prêts à y faire face », ajoutait, alors, la même source.
    Le MAE réitère le soutien de l’Algérie aux Sahraouis
    Dans la même journée, l’Algérie a également réagi aux derniers événements à travers le ministère des Affaires étrangères. Ce dernier s’est principalement focalisé sur le dossier sahraoui, réitérant le soutien algérien aux Sahraouis.
    Dans un communiqué, le MAE réaffirme que le conflit du Sahara Occidental « est une question de décolonisation qui ne peut être résolue qu’ à travers l’application du droit international et de la doctrine bien établie des Nations-Unies et de l’Union africaine, à savoir l’exercice authentique par le peuple sahraoui de son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance, conformément aux dispositions de la Résolution 1514 (XV) portant octroi de l’indépendance aux pays et peuples coloniaux, dont la communauté internationale célèbre, cette année, le 60e anniversaire ».
    « Dans ce cadre, est-il ajouté, la proclamation du 4 décembre, annoncée le 10, est sans effet juridique, car elle contrevient à l’ensemble des résolutions des Nations-Unies et notamment à celles du Conseil de sécurité sur la question du Sahara Occidental, la dernière étant la Résolution 2548 du 30 octobre 2020, rédigées et défendues par le « porte-plume » américain. Le communiqué du MAE ajoute que la dernière proclamation « pourrait porter atteinte aux efforts de désescalade en vue d’amener le royaume du Maroc et le Front Polisario à la nécessité de s’engager, sans conditions, sur la voie du dialogue, sous l’égide des Nations-Unies, appuyées par l’Union africaine ».
    Il conclut : « L’Algérie, dont la position s’adosse à la légalité internationale contre la logique de la force et des marchés douteux, réitère son appui indéfectible à la cause juste du peuple sahraoui .»
    Le Soir d’Algérie, 13 déc 2020
    #SaharaOccidental #Marruecos  #Polisario #EEUU #USA #Mohammed_VI #Israel #Donald_Trump #WesternSahara #Maroc
  • Afrique du Sud : L’ANC rejette la décision de Trump sur le Sahara Occidental

    Le Congrès national africain (ANC) a appris « avec consternation » l’annonce du président sortant des États-Unis, Donald Trump, de reconnaître la prétendue souveraineté marocaine sur le Sahara occidental occupé, appelant toutes les forces internationales et progressistes du continent à condamner cet accord, indique un communiqué du parti sud-africain.

    Le communiqué rappelle que le Royaume du Maroc, membre de l’Union africaine (UA) et donc engagé de fait à respecter son Acte constitutif et ses décisions, n’a aucune souveraineté sur le Sahara occidental, position reconnue par de nombreuses résolutions de l’Union africaine, des Nations unies ainsi que par l’arrêt de 1975 de la Cour internationale de Justice.
    « Seul le peuple du Sahara occidental peut prendre une décision concernant sa propre souveraineté et son autodétermination ». La décision du Maroc de reprendre des relations diplomatiques normales avec l’État d’Israël est « malheureuse », alors que l’oppression et le déni de l’autodétermination du peuple palestinien se poursuivent sans relâche », écrit l’ANC. Le parti de Mandela, soutient à cet effet, que les droits inaliénables des peuples du Sahara occidental et de la Palestine à l’autodétermination et à la liberté « ne seront pas affectés par l’accord » de Trump. « C’est un triste jour pour le Royaume du Maroc, en tant que président de l’Organisation pour la coopération islamique (COI) et en tant que gardien d’El-Qods, d’accepter « la transaction » de Trump, lit-on dans le communiqué. Le même document, affirme que « l’ANC continue de soutenir fermement le droit à l’autodétermination des peuples du Sahara occidental et de Palestine, un droit consacré, d’ailleurs, dans les résolutions du parti sud-africain.
    Par conséquent, le parti sud-africain réaffirme son soutien à la position de l’Union africaine et des Nations unies selon laquelle « ces questions doivent être résolues de manière démocratique, pacifique et urgente ». Pour l’ANC, il est « regrettable, que le président sortant Trump, dans ses derniers jours au pouvoir, tente de cimenter son héritage de politiques étrangères rétrogrades, qui ne contribuent pas au règlement pacifique des conflits dans le monde, mais qui, en fait, alimentent la haine et les conflits ».
    En conclusion, l’ANC appelle toutes les forces internationales et progressistes du continent et du monde à « condamner cet accord et à continuer d’œuvrer pour la mise en œuvre des résolutions de l’ONU et de l’UA ».
    M. B.
  • Sahara Occidental : Trump et le Maroc accablés par des ténors de Washington

    SON DEAL AVEC LE MAROC ET ISRAËL FORT CRITIQUÉ : Trump accablé par des ténors de Washington

    Architecte du plan de paix pour le Sahara occidental, l’ancien secrétaire d’État américain, James Baker, a déclaré que la normalisation des relations entre le Maroc et Israël représentait un «compromis cynique», ajoutant qu’il a sacrifié le droit du peuple sahraoui à l’autodéterminatior.
    Baker, qui réagissait vertement à l’annonce du président US, Donald Trump, sur la reconnaissance de la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, a souligné qu’un tel accord devait être conclu de « manière appropriée et non pas en sacrifiant cyniquement le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination », a-t-il soutenu.
    Il a souligné être d’accord avec James Inhofe, le président de la Commission défense du Sénat américain, qui a qualifié cette évolution de « choquante et profondément décevante », déclarant dans la même veine qu’ « il semblerait que les États-Unis d’Amérique, qui ont été fondés avant tout sur le principe de l’autodétermination, ont abandonné ce principe s’agissant du peuple du Sahara occidental». Il a estimé que la situation créée par la décision du président sortant Trump est « très regrettable», a fait savoir cette figure emblématique du Parti républicain US. Pour rappel, le Maroc avait sabordé les efforts de James Baker en rejetant son plan de paix en torpillant son plan de paix qui traçait les principales démarches de la mise en œuvre du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui .
    De son côté, l’ancien conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, John Bolton, a regretté fortement la décision unilatérale, de Donald Trump de reconnaitre la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, renonçant ainsi à trente ans de politique américaine sur le règlement de la question du Sahara occidental. « Trump a tort d’abandonner trente ans de politique américaine sur le Sahara occidental juste pour remporter une victoire rapide en politique étrangère », a déploré l’ancien conseiller à la sécurité nationale du président Trump. Il estime qu’ «un accord israélo-marocain était possible sans abandonner l’engagement des États-Unis en faveur d’un référendum du peuple du Sahara occidental, comme l’a déclaré à juste titre le sénateur James Inhofe ».
    Les droits du peuple sahraoui hypothéqués
    Le sénateur d’Oklahoma, James Inhofe, également président de la Commission défense du Sénat américain, a affirmé que le président Trump a été « mal conseillé par son équipe », dans une claire allusion à l’influence néfaste de son gendre, Jared Kushner, ardent défenseur des intérêts d’Israël et ami intime du sioniste Netanyahou. Le sénateur Inhof, ami de Donald Trump, a affirmé que l’accord de normalisation israélo-marocain, pouvait être conclu sans hypothéquer les droits d’ « un peuple sans voix », en l’occurrence le peuple sahraoui.
    « L’annonce de la Maison Blanche alléguant de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental est choquante et profondément décevante. Je suis attristé que les droits du peuple du Sahara occidental aient été troqués », a, en outre, déclaré l’influent sénateur républicain, qui a visité les camps de réfugiés sahraouis.
    Trump, qui quittera la Maison Blanche le 20 janvier, a indiqué jeudi qu’il avait signé une proclamation reconnaissant la marocanité du Sahara occidental, en même temps qu’il annonçait que Rabat s’était engagé à normaliser ses relations avec Israël.
    L’ONU a déclaré jeudi que sa position sur le Sahara occidental demeurait « inchangée ». Antonio Guterres « pense (…) que la solution à cette question peut toujours être trouvée sur la base des résolutions du Conseil de sécurité », a souligné son porte-parole, Stéphane Dujarric. La résolution 690 (1991) du Conseil de sécurité a chargé la Mission onusienne (Minurso) d’organiser un référendum libre et équitable au Sahara occidental et en proclamer les résultats. La proclamation du président américain compromet gravement le rôle des États-Unis au Conseil de sécurité dont ils sont un membre permanent. Par ailleurs et selon des informations à Washington, le roi du Maroc aurait consenti à la normalisation de ses relations avec Israël, en contrepartie d’une aide financière de 3 milliards de dollars qui seront investis dans ses entreprises. En contrepartie Trump aura la possibilité d’investir avantageusement notamment dans la ville occupée de Dakhla, au Sahara occidental.
    M. Bendib
    #SaharaOccidental #Marruecos  #Polisario #EEUU #USA #Mohammed_VI #Israel #Donald_Trump #WesternSahara #Maroc
  • Sahara Occidental : Guterres désavoue Trump et s’en tient à la résolution 690


    La position de l’ONU sur le Sahara Occidental « démeure inchangée » : Guterres désavoue Trump et s’en tient à la résolution 690

    L’ONU s’en tient à sa position sur la nécessité de régler le statut du territoire sur la base des résolutions du Conseil de sécurité.

    Le SG de l’OnU Antonio Guterres a une «position inchangée» sur le Sahara occidental après la décision du président américain Donald Trump de reconnaître la prétendue souveraineté du Maroc sur ce territoire, a déclaré jeudi dernier son porte-parole Stéphane Dujarric : «Guterres pense (…) que la solution à cette question peut toujours être trouvée sur la base des résolutions du Conseil de sécurité», a ajouté le porte-parole lors de son point-presse quotidien. La résolution 690 (1991) du Conseil de sécurité a chargé la Minurso d’organiser un référendum libre et équitable au Sahara Occidental et en proclamer les résultats.

    De son côté, le représentant du Front Polisario à Washington, Mouloud Said, a regretté la décision du président américain sortant Donald Trump de reconnaître la prétendue marocanité du Sahara Occidental, soulignant qu’une telle démarche ne changera ni la nature ni le statut des territoires occupés : «nous regrettons la décision prise par le président Trump, mais la réalité est que le Maroc occupe une partie du territoire d’un Etat membre de l’Union africaine.

    Une telle décision ne changera ni la nature ni le statut du territoire», a déclaré le diplomate sahraoui dans une première réaction à la décision du président américain sortant.

    «En outre, le peuple sahraoui ne peut être utilisé comme une marchandise dans les transactions diplomatiques internationales.Le peuple sahraoui continuera avec sa détermination à lutter jusqu’à la fin de l’occupation et le respect de la Charte de l’Union africaine», a-t-il ajouté. Jeudi dernier, le président Trump a annoncé dans un tweet que le Maroc et Israël sont parvenus à un accord pour normaliser leurs relations.

    MARCHANDAGE DIPLOMATIQUE

    Le roi Mohammed VI et Donald Trump ont eu ce jeudi dernier un entretien téléphonique dont il découle deux informations diplomatiques majeures : le Maroc normalise ses relations avec Israël et les Etats Unis reconnaissent la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental.

    Alors que l’Union africaine venait de mettre à l’ordre du jour le conflit du Sahara occidental, Donald Trump a annoncé un décret présidentiel «portant sur la décision des États-Unis d’Amérique de reconnaître, pour la première fois de leur histoire, la pleine souveraineté du Royaume du Maroc sur l’ensemble de la région du Sahara occidental». Trump a rappelé que le Maroc avait reconnu les États-Unis en 1777. «Il convient donc de reconnaître leur souveraineté sur le Sahara occidental», a-t-il conclu. Selon un communiqué publié par la Maison Blanche, les Etats-Unis «exhortent les parties à procéder immédiatement aux discussions, guidées par le plan d’autonomie marocain comme seule base de négociations sur une solution mutuellement acceptable».

    Le président américain sortant a également décidé d’ouvrir un consulat à Dakhla afin d’encourager les investisseurs américains à participer au développement du Sahara.

    Cette décision politique intervient alors que depuis environ un mois, un regain de tension est observé dans cette région après des incidents entre le Front Polisario et les Forces armées royales du Maroc (FAR) dans la zone tampon de Guergarat, située à l’extrême sud-ouest du Sahara occidental sous contrôle marocain, et frontalière avec la Mauritanie.

    Ces incidents ont d’ailleurs conduit le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine à réinscrire cette semaine la question du Sahara occidental dans son agenda.

    Dans le même temps, le Maroc concède à Donald Trump ce qui apparaît naturellement comme une contrepartie, à savoir la normalisation de ses relations avec Israël : reconnaissance officielle, vols directs entre le Maroc et Israël, coopération économique et technologique.

    L’ONU a classé cette région désertique comme «territoire non autonome» en l’absence d’un règlement définitif. Le Maroc contrôle plus des deux tiers du Sahara occidental, le long de l’océan Atlantique. Un cessez-lefeu a été signé en septembre 1991 sous l’égide de l’OnU, après 16 ans de guerre.

    Le Maroc vient de violer cet accord en déployant ses militaires le long du mur de séparation contrôlé par les forces des nations Unies.

    Hocine Adryen

    Le Jeune indépendant, 12 déc 2020

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  • Sahara Occidental : «L’ONU doit assumer ses responsabilités envers le peuple sahraoui» (INESG)

    JOURNÉE D’ÉTUDE À L’INESG : «L’ONU doit assumer ses responsabilités envers le peuple sahraoui»

    Les derniers développements enregistrés au Sahara Occidental et leurs retombées suite à l’attaque militaire du Maroc contre la zone tampon d’El Guerguerat ont été au cœur d’une journée d’étude organisée, hier à Alger, à l’Institut national d’études de stratégie globale (INESG).

    L es participants à cette journée, à savoir des universitaires et des experts en droit constitutionnel ont été unanimes à souligner l’impératif pour l’ONU d’assumer pleinement ses responsabilités envers le peuple sahraoui et de garantir toutes les conditions favorables à la tenue d’un référendum sur l’autodétermination, dans le cadre de la légalité internationale.

    A cet effet, le professeur en droit et relations internationales, Boudjemaâ Souilah, a affirmé que «les derniers développements enregistrés dans la région ont entravé les démarches entreprises en faveur de la question sahraouie», plaidant pour la prise de mesures efficaces afin de permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination et à l’indépendance en toute liberté, sans restrictions ni conditions, à travers l’organisation d’un référendum».

    Souilah, également membre du bureau permanent des juristes arabes, a mis en avant l’importance de concourir à «la désignation rapide d’un nouvel émissaire onusien et à la relance des négociations officielles entre le Maroc et la République sahraouie, avec la participation des pays observateurs voisins», mettant en garde contre l’obstination de certaines parties influentes qui continuent à saper toute démarche favorable au règlement de cette question, au sein du Conseil de sécurité international et ailleurs, à travers l’utilisation du droit de veto, et les pays impliqués dans le pillage des richesses sahraouies». Il a critiqué, en outre, la position du secrétaire général de l’ONU qui se suffit à émettre des rapports et à faire des allusions partiales et subjectives qui dénotent son parti pris et sa complaisance envers le Maroc dans une tentative visant à duper l’opinion publique internationale concernant la réalité de ce qui se passe au Sahara occidental».

    En dépit des tentatives et des efforts onusiens pour réaliser la légalité internationale, la population sahraouie continue d’être victime d’un régime d’occupation marocain qui maintient sa mainmise De son côté, le professeur Abdelmalek Belgharbi a appelé l’ONU à «assumer ses responsabilités» face aux violations marocaines au Sahara occidental, estimant que la tentative du Royaume d’ouvrir la brèche illégale d’El Guerguerat viole la légitimité internationale et «aura de graves répercussions qui porteront atteinte à tous les efforts de règlement de ce conflit».

    Le Pr Ali Medjaldi a mis l’accent, dans son intervention, sur les significations politiques derrière l’ouverture de consulats aux territoires sahraouis occupés et la dernière intervention militaire visant à détourner l’opinion publique marocaine vers la question sahraouie à la lumière d’une mauvaise situation économique au Maroc en raison de la pandémie de la Covid-19.

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