Étiquette : Sahara Occidental

  • Amar Belhimer : «La résolution du Parlement européen reflète les plans ourdis contre l’Algérie»

    Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Amar Belhimer, a affirmé, lundi dernier, que la résolution du Parlement européen (PE) sur la situation des droits de l’homme en Algérie reflétait «les plans voués à l’échec» ourdis contre l’Algérie qui «n’accepte point de leçons creuses ni de paternalisme hérité de la colonisation».

    «Notre réponse en tant que porte-parole du gouvernement algérien à la résolution du Parlement européen était claire et sans ambiguïté. Il s’agit de la deuxième résolution du PE concernant la situation interne en l’Algérie, ce qui reflète les plans voués à l’échec de lobbies et de parties étrangères qui tentent en vain d’entamer la stabilité de l’Algérie, en prenant pour première cible l’Armée nationale populaire, rempart de l’Etat et garant de sa souveraineté, de sa sécurité et de sa stabilité», a fait savoir Belhimer dans un entretien accordé au site Sputnik. «Cette position intervient à point nommé et dans un contexte qui impose au gouvernement algérien de se prononcer sur la résolution du Parlement européen et d’adresser un message à certaines parties à l’intérieur du pays et à l’étranger : l’Algérie nouvelle agit et interagit de manière différente, elle n’accepte point de leçons creuses ni de paternalisme hérité de la colonisation.» 
    «L’opinion publique algérienne a salué, dans son ensemble, cette position claire et ferme à l’adresse des forces politiques internes et étrangères qui agissent contre la nouvelle orientation de l’actuelle politique algérienne qui rejette toute tutelle étrangère, quelle qu’elle soit.» A une question sur «les desseins de ces positions et décisions», le ministre a affirmé que l’objectif de telles positions ou décisions émanant du Parlement européen «est clair et connu de tous : il s’agit d’attitudes invitant de manière tacite à une ingérence dans les affaires internes de l’Algérie, au service d’intérêts de parties données». «Les parties hostiles ont des positions traditionnelles envers l’Algérie. 
    Le Parlement européen doit assumer ses responsabilités vis-à-vis de ces éléments, c’est pourquoi nous avons démasqué ces parties qui œuvrent contre les intérêts de l’Algérie et divulguent les desseins inavoués de leurs agissements», a-t-il dit. «Il est évident que les résolutions non contraignantes émanant du PE s’inscrivent dans le cadre d’un plan visant la déstabilisation de certains pays en voie de développement, dont l’Algérie qui demeure attachée à sa souveraineté et à ses positions en faveur des causes justes de par le monde, telles les causes sahraouie et palestinienne», a-t-il ajouté. «Pourquoi le PE ne dénonce-t-il pas les violations flagrantes des droits de l’homme au Yémen, plongé dans une véritable tragédie, ou au Sahara occidental et en Palestine, ou même dans certains pays européens ?», s’est-t-il interrogé. 
    Le ministre de la Communication a déploré que «certains membres d’une institution aussi prestigieuse que le PE jouent le rôle de mercenaires au service de certains lobbies notoires dont l’objectif principal est d’éliminer ce qui reste des Etats en Afrique, dans le monde arabe, en Amérique latine et en Asie, en y semant la discorde entre gouvernants et gouvernés et en exerçant des pressions par divers moyens, à même d’entamer leur image tant au niveau local qu’international». 
    Pour Belhimer, le but derrière tout ça est de «satisfaire des ambitions purement expansionnistes et d’exploiter les richesses de ces pays en voie de développement, sans que ces puissances occultes qui agitent les sbires du Parlement européens n’aient à recourir à la force militaire».
    Le Sahara occidental, une question de décolonisation
    A une question sur l’ouverture par les Emirats et le Bahreïn de consulats à Laâyoune occupée, le ministre a répondu que «l’Algérie ne s’ingère pas dans les affaires internes des pays, c’est là une position de principe. Mais, par principe aussi, l’Algérie ne cessera d’apporter son soutien au droit des peuples à l’autodétermination, la cause sahraouie étant une question de décolonisation et la République arabe sahraouie démocratique étant membre fondateur de l’Union africaine. De ce fait, les villes sahraouies, dont Laâyoune, sont des villes occupées par le Royaume du Maroc». 
    Dans ce contexte, l’Algérie appelle à «l’application des décisions onusiennes concernant le règlement politique qui permettrait au peuple sahraoui de disposer de son avenir», a poursuivi le ministre, ajoutant que la cause sahraouie «était présente en force lors des travaux du sommet extraordinaire de l’UA tenu sous le thème ‘‘Faire taire les armes’’ où la majorité écrasante des intervenants avait condamné la violation de l’accord du cessez-le-feu par le Maroc, réitérant leur solidarité avec le peuple sahraoui et leur soutien à son droit intangible à l’autodétermination et à l’indépendance, conformément aux décisions de la légalité internationale». 
    Concernant l’impact des agissements marocains dans la région d’El Guerguerat sur les relations algéro-marocaines, Belhimer a fait savoir qu’il s’agissait de «violation du cessez-le-feu signé entre les deux parties au conflit (Front Polisario et Maroc)». «Tout conflit armé crée, naturellement, une tension chez les pays voisins», a-t-il ajouté.
    «L’attitude du Maroc a fait exploser la situation de nouveau et la résurgence du conflit armée. L’Algérie n’a eu de cesse de mettre en garde» contre ce scénario, a précisé Belhimer, invitant les «autorités marocaines à faire preuve de sagesse et à appliquer les décisions onusiennes à travers l’activation du rôle de l’UA et la relance du Conseil de paix et de sécurité, chargé officiellement du suivi de cette affaire».
    Sud Horizons, 8 déc 2020
  • SAHARA OCCIDENTAL : L’Union africaine face à ses responsabilités

    Une véritable bataille diplomatique s’est jouée durant la 14e Session extraordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine autour de la question du Sahara Occidental.Placée sous le thème «Faire taire les armes», cette session a été l’occasion pour plusieurs pays de soutenir le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.

    Le Maroc avait tenté d’influencer un maximum de chefs d’État afin de ne pas évoquer la question du Sahara Occidental durant leurs interventions. Peine perdue puisque les présidents et Premiers ministres du Botswana, de l’Afrique du Sud, de l’Algérie, du Lesotho, du Zimbabwe et du Kenya ont rappelé les obligations de l’Union africaine et de l’ONU envers le peuple sahraoui et la République arabe sahraouie démocratique, membre à part entière de l’UA. C’est le cas notamment du Président du Zimbabwe, Emmerson Dambudzo Mnangagwa, qui a indiqué que «le déni constant du droit fondamental à l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental est une menace pour la paix et la sécurité». «Nous exhortons l’UA ainsi que les Nations-Unies à affirmer leur rôle et à faire taire les armes au Sahara Occidental et à mettre fin aux souffrances indicibles du peuple sahraoui », a déclaré le Président Mnangagwa.
    Pour sa part, le Premier ministre du Lesotho, le Dr Moeketsi Majoro, a été chargé d’explorer les efforts pour mettre fin aux conflits en Afrique, en particulier au Sahara Occidental, à travers un rapport détaillé déposé avant la tenue du sommet.
    Au sujet du dossier sahraoui, ce rapport a donné lieu à un projet de résolution dont voici la teneur : «La Conférence des chefs d’Etat exprime sa profonde inquiétude face à l’escalade des tensions militaires entre le royaume du Maroc et la République sahraouie qui se sont développées à Guerguerat, l’étroite zone-tampon au Sahara Occidental, conduisant à la violation de l’Accord de cessez-le-feu de 1991, y compris l’accord militaire numéro 1 et la reprise malheureuse de la guerre ; dans ce contexte, demande au Conseil de paix et de sécurité (CPS), conformément aux dispositions pertinentes de son protocole, pour engager les deux parties, qui sont toutes deux des États membres de l’UA, à aborder le situation en cours afin de préparer les conditions d’un nouveau cessez-le-feu et de parvenir à une solution durable au conflit, qui assurera l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental conformément aux décisions et résolutions pertinentes de l’UA-ONU et aux objectifs et les principes de l’Acte constitutif de l’Union africaine.» Notons que durant cette 14e Session extraordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine, le Maroc n’a été soutenu que par quelques pays, dont la Zambie, la République démocratique du Congo et le Togo.
    Un véritable camouflet pour Rabat qui n’a pas réussi à avoir les faveurs de ses alliés traditionnels que sont le Sénégal, les îles Comores ou encore la Côte d’Ivoire.
    #SaharaOccidental #Polisario #Maroc #WesternSahara #Marruecos #UnionAfricaine #UA
  • Sahara occidental : Pretoria conteste les fake news de France 24

    Le gouvernement sud-africain a contesté vigoureusement les fake news diffusés par le site «France 24.news», relayés auparavant par la MAP, qui attribuaient au président Cyril Ramaphosa de fausses informations concernant la position de Pretoria sur la question du Sahara occidental, affirmant que la position de l’Afrique du Sud dans ce conflit «reste inchangée et inébranlable». «Le gouvernement sud-africain s’oppose fermement à ces fake news» et précise que «l’information reprise par France24.news est totalement fausse et déforme fondamentalement la décision prise lors du 14e Sommet extraordinaire de l’UA sur le thème «Faire taire les armes», tenu dimanche par visioconférence», a indiqué mardi le Département sud-africain des relations internationales et de coopération, dans un communiqué. 

    La publication de cette information est «contraire» à la déontologie de l’exercice du journalisme, a-t-on encore dénoncé de même source, évoquant un article «reflétant les standards les plus bas» de la profession. Le communiqué a tenu à préciser qu’au contraire, le 14e Sommet extraordinaire de l’UA sur le thème «Faire taire les armes» a exprimé «sa profonde préoccupation» face à l’escalade des tensions militaires survenus à El-Guerguerat, théâtre le 13 novembre dernier d’une agression menée par les forces d’occupation, en violation flagrante du cessez-le-feu. 
    Il ajoute que le Sommet a exhorté le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (CPS) et les chefs d’Etat et de gouvernement, de l’UA, à inviter les deux pays (Maroc-Sahara occidental), tous deux membres de l’UA, à faire face à l’évolution de la situation afin de préparer les conditions de l’autodétermination du peuple sahraoui conformément aux décisions et résolutions pertinentes de l’UA et de l’ONU et aux objectifs et principes de l’Acte constitutif de l’UA. Le 14e Sommet extraordinaire de l’UA a également invité le secrétaire général des Nations unies à «nommer un envoyé spécial pour le Sahara occidental», a rappelé la diplomatie sud-africaine, réaffirmant que la position de l’Afrique du Sud sur le Sahara occidental «reste inchangée et inébranlable», appuyant le droit à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental. 
    Et de poursuivre : «En tant que tel, l’Afrique du Sud est d’avis que l’Afrique ne sera pas libre tant que l’un des Etats membres de l’Union africaine sera soumis à l’oppression et colonisé». «L’Afrique du Sud appuie toutes les initiatives de paix de l’Union africaine ou des Nations unies visant à résoudre le conflit du Sahara occidental. La décision du Sommet est une réitération des positions antérieures de l’UA et de l’Afrique du Sud et affirme la coopération entre les deux organisations pour faire face à ce conflit de longue date», a-t-on conclu dans ce communiqué.
    Union Africaine : Réinscription de la question sahraouie à l’agenda du CPS
    Le Gouvernement sahraoui s’est félicité de l’inscription à nouveau de la question sahraouie à l’agenda du Conseil de paix et sécurité (CPS) de l’Union africaine, en vertu d’un projet de décision entériné, dimanche dernier, lors de la 14e Session extraordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union africaine (UA). 
    Le Gouvernement sahraoui s’est félicité de la large approbation du projet de décision, présenté par le Royaume de Lesotho, pour l’inscription à nouveau de la question sahraouie à l’agenda du CPS saluant une réalisation à même de donner de la visibilité aux derniers développements suite à l’agression marocaine. Le ministère de l’Information sahraoui a exprimé, lundi dans un communiqué, sa satisfaction quant aux résultats de la de la 14e Session extraordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de Gouvernement de l’UA, tenue sous le thème «Faire taire les armes en Afrique».
    Le Sommet africain a consacré à la question sahraouie une part importante de ses débats, sanctionnés par des appels à permettre au peuple sahraoui d’accéder à l’indépendance et à des sanctions contre l’occupation marocaine.
    Le ministère de la Communication de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) a loué les interventions des dirigeants et responsables africains en faveur de la lutte du peuple sahraoui pour la liberté et l’indépendance nationales et condamnant l’agression marocaine à El-Guerguerat, au sud-ouest du Sahara Occidental. Le ministère sahraoui a valorisé également l’appel lancé à l’adresse de l’UA et de l’ONU d’assumer leurs responsabilités respectives en matière de décolonisation dans le continent africain. Les discours et interventions, lors des travaux de la journée de dimanche, ont été unanimes à appeler instamment à la fin et à la condamnation de l’occupation marocaine et aux droits du peuple sahraoui à la liberté et à l’autodétermination, souligne le communiqué du ministère de l’Information sahraoui. Le document relève, en outre, l’attachement fort aux principes et objectifs de l’UA, à savoir le respect des frontières, le non recours à l’usage de la force entre Etats membres, le respect de leur souveraineté et de leur intégrité territoriale, en tant que principale condition pour faire taire les armes. Evoquant le discours du président de la RASD Brahim Ghali, devant ses homologues, et dans lequel il a détaillé les derniers développements de la question sahraouie suite à l’agression marocaine et la violation des lois africaines et conventions signées sous l’égide de l’ONU relatives au plan de règlement et l’accord de cessez-le-feu, la même source estimé qu’il s’agit là d’un défi et d’un piétinement des résolutions de l’UA et de ses aspirations à faire taire les armes pour se consacrer à la bataille du développement et du progrès. Revenant sur les interventions des dirigeants africains en faveur des doits du peuple sahraoui à la liberté et l’indépendance, le ministère de l’Information sahraoui cite l’allocution du président de la République de l’Afrique du Sud et président en exercice de l’UA, Cyril Ramaphosa, qui a exprimé la préoccupation de l’Afrique face aux développements accélérés au Sahara occidental et la reprise des combats suite à l’agression marocaine, torpillant l’accord de cessez-le-feu.
    De nombreux dirigeants africains ont mis en garde, dans le même contexte, contre les menaces des derniers développements au Sahara Occidental sur la paix la sécurité dans toute la région. Ils ont également condamné l’agression du Maroc contre les manifestants sahraouis, sortis dans leur pays pour appeler à la nomination d’un Envoyé spécial au Sahara occidental et la mise en œuvre des résolutions onusiennes, notamment l’organisation du référendum d’autodétermination.
    Sahara occidental : Le Président sahraoui exige le retrait du Maroc des territoires occupés
    Le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Brahim Ghali, a appelé l’Union africaine (UA) à faire pression sur le Maroc pour qu’il mette fin à «l’occupation militaire illégale de certaines parties (du) territoire national sahraoui».
    «La République sahraouie, membre fondateur de l’Union africaine, et face au grave danger de cette nouvelle agression marocaine, exige de toute urgence que notre voisin, le Royaume du Maroc, soit obligé de respecter pleinement les objectifs et principes de l’Acte constitutif (de l’UA adopté en juillet 2000 au Togo) qu’il a signé et ratifié, sans aucune réserve, après son adhésion à l’Union, en mettant fin à l’occupation militaire illégale de certaines parties de notre territoire national», a indiqué le président sahraoui. 
    Brahim Ghali qui s’exprimait à l’occasion de la tenue, en visioconférence, de la 14e session extraordinaire de l’Union africaine sous le thème «faire taire les armes» a signalé que «la reprise de l’affrontement armé entre la République sahraouie et le Royaume du Maroc, depuis le 13 novembre, était survenue suite à la violation flagrante de l’accord de cessez-le-feu par le Maroc». Il a affirmé, que «la puissance occupante marocaine persiste dans ses pratiques coloniales dans les parties occupées de la RASD, y compris ses violations flagrantes des droits de l’homme perpétrées contre des civils sans défense- dans les circonstances marquées par la pandémie de la Covid-19 – est soumis à une répression systématique et à une grave négligence, comparable à une tentative de génocide, tandis que les prisonniers politiques sahraouis dans les prisons marocaines sont confrontés à diverses formes de torture et d’indifférence». 
    D’un autre côté, «la puissance occupante continue également de piller massivement les ressources naturelles sahraouies et d’impliquer des parties étrangères dans un effort pour perpétuer le fait accompli représenté par l’occupation militaire illégale par un Etat africain de parties du territoire d’un autre Etat africain», a-t-il ajouté. Ghali a mis l’UA devant ses responsabilités rappelant que «le conflit entre la République sahraouie et le Royaume du Maroc est avant tout une question africaine». La RASD appelle l’Union africaine à assumer sa responsabilité et à intervenir pour mettre fin à cette grave violation marocaine sans précédent qui, si elle n’est pas découragée, constituera un danger imminent pour les pays africains car elle menace de saper un pilier fondamental de la paix, la sécurité et la stabilité sur le continent, à savoir le respect des frontières existant lors de l’accession à l’indépendance, a martelé le président sahraoui. Il s’est dit également déçu par «l’échec de la communauté internationale à tenir ses promesses» quant au règlement du conflit et a accusé la France «d’influencer le Conseil de sécurité pour détourner le processus de paix de son objectif initial portant ainsi atteinte au droit légitime et inaliénable de notre peuple d’établir son propre Etat sur l’ensemble de son sol national». 
    Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, -président en exercice de l’UA- a, à l’occasion, exprimé sa profonde préoccupation face à la situation qui prévaut au Sahara occidental, appelant à «tout mettre en œuvre pour faciliter la tenue d’un référendum d’autodétermination» du peuple sahraoui.

    #SaharaOccidental #WesternSahara #Polisario #Maroc #Marruecos #Morocco #الصحراء_الغربية 

  • Sahara Occidental : Les médias sahraouis face à la désinformation de l’occupant marocain

    Les médias sahraouis ont pu, grâce à des preuves matérielles (sons et images), faire face aux mensonges de l’occupant quant à la situation en territoires occupés et à fournir assez de données aux organisations, aux gouvernements, aux instituts d’études et à la presse internationale. Cette démarche allait mettre le Maroc dans l’embarras et dévoiler le vrai visage de ce régime despotique et sa politique d’agression à l’encontre du peuple sahraoui. 

    De nos envoyés spéciaux à Tindouf M. Boukebcha et M. Rabie
    Depuis le début, les médias sahraouis ont toujours accompagné leur peuple dans les différentes étapes qui ont marqué sa longue lutte pour la liberté et l’indépendance. En dépit des conditions difficiles, de l’exil et du manque de moyens, ils ont toujours cherché à s’adapter aux exigences et aux circonstances dictées par les données de chaque étape. En somme, ils auront contribué à orienter et à mobiliser les forces vives, fait face à la guerre psychologique menée par l’occupant marocain, en dénonçant ses pratiques ainsi que les mensonges et la propagande véhiculés par les médias du régime marocain. Parce que toute cause juste, particulièrement une cause de la dimension de celle du peuple sahraoui, a toujours besoin d’être portée et défendue par la parole ou la prise de position, l’information militante reste le meilleur outil pour la porter et la défendre à travers une parole sincère et des positions claires. aussi, et partant du fait que la vérité ne saurait être occultée, l’information sahraouie militante met l’accent sur les questions de fond de la cause de leur patrie, convoquant l’histoire du peuple, sa résistance héroïque ainsi que sa légitimité juridique reconnue par l’ensemble des organisations internationales et onusienne. Elle mène ainsi une véritable bataille médiatique pour rétablir la vérité à force d’arguments et de preuves tangibles et pour faire échec aux assertions et autres allégations distillées par la machine propagandiste marocaine qui alimentent certains médias occidentaux en fausses informations et rumeurs pour occulter la réalité de l’occupation marocaine au Sahara occidental, faite de violations des droits de l’homme et des persécutions et crimes commis à l’encontre du peuple sahraoui dont le calvaire se poursuit. 
    Après avoir été ignorées par l’opinion publique du fait de la chape de plomb imposée aux médias, les violations commises par le Makhzen dans les territoires sahraouis ont fini par être révélées au grand jour grâce à l’action des médias sahraouis qui ont réussi à briser l’embargo imposé aux territoires sahraouis occupés, à faire connaître la juste cause du peuple sahraoui, à gagner la sympathie et le soutien de l’opinion publique internationale, à dénoncer les violations marocaines des droits de l’homme dans les zones occupées et la spoliation illégale de ses richesses et ressources naturelles et à faire échec aux allégations de l’occupant, diffusées quotidiennement pour discréditer la lutte du peuple sahraoui. 
    Source d’information crédible 
    Les médias sahraouis ont pu, grâce à des preuves matérielles (son et image), faire face aux mensonges de l’occupant quant à la situation en territoires occupés et à fournir assez de données aux organisations, aux gouvernements, aux instituts d’études et à la presse internationale. Cette démarche allait mettre le Maroc dans l’embarras et dévoiler le vrai visage de ce régime despotique et sa politique d’agression à l’encontre du peuple sahraoui. Pour le journaliste de la télévision sahraouie, Abdati Labat Rachid, les médias sahraouis sont un cumul d’une longue et riche expérience qui leur a permis, grâce au contact avec les médias internationaux, d’améliorer leur performance et d’obtenir de bons résultats. Ils ont acquis la capacité de «dévoiler les mensonges et de faire que l’information présentée soit une source crédible pour tous les grands journaux, quotidiens et agences de presse, les organisations internationales d’envergure mais aussi certaines instances des Nations unies et ce, en dépit du manque de moyens et de certaines contraintes, particulièrement les empêchements de l’occupation marocaine». 
    Parmi les facteurs de succès des médias sahraouis, désormais au cœur de la bataille pour faire échec aux plans et violations de l’occupation marocaine et contrecarrer la férocité et la propagande des médias du Makhzen, il y a lieu de citer leur haute crédibilité, grâce à une information objective étudiée, loin de toute exagération, dramatisation ou aggravation des faits, s’appuyant sur la transmission des faits par l’image ou le son sans interférer directement sur l’événement. Ce qui leur a conféré davantage de confiance et a fait d’eux une source sûre et crédible pour les médias et les organisations internationaux défendant les droits de l’homme et des journalistes. 
    Faire face aux abus de l’occupant 
    Les médias sahraouis font face à divers dépassements des forces d’occupation marocaines. Dans les territoires occupés, les médias sahraouis s’acquittent de leurs missions à l’abri des regards de l’occupant car ne pouvant opérer à découvert en raison de la répression et des arrestations dont sont victimes leurs journalistes et professionnels de l’information. Ces derniers activent dans une totale clandestinité, notamment pour la prise d’images qui se fait, encore une fois, loin des regards des organes de renseignements marocains. Selon le directeur de la Télévision nationale sahraouie, M. Mohamed Salem Ahmed Laâbid «en dépit des harcèlements de l’occupant marocain, la présence des équipes journalistiques en territoires occupés est une nécessité vitale pour plusieurs considérations. Il est question de briser l’embargo médiatique et militaire imposé aux territoires occupés par l’occupant marocain pour empêcher l’entrée des journalistes étrangers, ainsi que de dénoncer les violations de l’occupant». 
    Dans ce contexte, les journalistes participant à la journée d’étude, organisée le 22 octobre 2020 à Tindouf, sur le thème «Le droit à l’expression des peuples en lutte pour l’indépendance : l’exemple du peuple sahraoui», ont unanimement reconnu que les contraintes auxquelles sont exposées les équipes de journalistes en territoires occupés du Sahara occidental sont une atteinte délibérée, organisée par le régime du Makhzen, pour faire taire la voix de la justice et l’empêcher de transmettre à l’opinion publique l’héroïsme et les acquis du peuple sahraoui et dévoiler, dans le détail, les crimes commis par ses troupes. Ils soulignent que ces tentatives de faire taire l’information nationale crédible, en la prenant pour cible, est une autre preuve qui témoigne du rôle de cette dernière et de sa présence au cœur de la vraie tranchée, celle qui mène à la libération. Les journalistes sahraouis savent qu’ils sont ciblés d’une manière ou d’une autre, mais sont cependant bien déterminés à faire prévaloir la vérité, quel qu’en soit le prix à payer. 
    Nouveaux médias sur le front de la résistance 
    Les poursuites et atteintes flagrantes et interminables dont sont victimes les médias traditionnels ainsi que l’embargo médiatique continu imposé par les autorités d’occupation à l’encontre des médias sahraouis en particulier, et internationaux en général, ont poussé les journalistes sahraouis à recourir à des moyens alternatifs et populaires qu’offrent les nouveaux médias, pour couvrir les évènements se déroulant dans les territoires occupés du Sahara occidental. Les médias sahraouis militants ont pu, grâce à cette stratégie, gagner la bataille de l’image et du son et déjouer le système d’information de l’occupant, fondé sur la falsification, la désinformation et la manipulation des faits, ainsi que sur la propagande tendancieuse concernant le combat sur le terrain et sur le plan politique. 
    Ces moyens alternatifs consistent en l’exploitation et l’utilisation des nouvelles techniques sur les réseaux sociaux et les nouveaux médias pour faire face à la propagande marocaine, répondre à ses mensonges avec des arguments et des preuves et contourner le black-out médiatique imposé à la cause nationale. C’est ce qui a été confirmé par le ministre sahraoui de l’Information, porte-parole du gouvernement, qui a déclaré : «Aujourd’hui, les médias traditionnels, comme la radio, la télévision, les agences de presse, le journal ne sont plus les supports les plus influents. Dans un monde où les technologies de la communication et l’avènement de l’internet, des satellites et des smartphones font rage, les réseaux sociaux se sont imposés comme un des outils d’information pour le Sahara occidental en lutte». Lors de la journée d’étude organisée citée précédemment, les membres du réseau national des journalistes algériens solidaires de la lutte du peuple sahraoui n’ont pas manqué de souligner la nécessité pour chaque citoyen sahraoui, notamment en territoires occupés, d’exploiter les réseaux sociaux et les nouveaux médias dans le but de contrecarrer la propagande marocaine tendancieuse, riposter à ses mensonges avec des arguments et des preuves et faire face au black-out imposé à cette juste cause. a ce propos, la journaliste Hiba Daoudi, membre du réseau, affirme que «l’exploitation de l’espace bleu s’impose comme une nécessité vitale pour faire face à l’armée cybernétique marocaine et briser le black-out imposé à la cause sahraouie mais aussi lever le voile sur des faits occultés, notamment en territoires sahraouis occupés». 
    Face à l’agressivité de l’occupant marocain, les réseaux sociaux sahraouis militants ont pu dénoncer les pratiques répressives des différents organes de sécurité marocains contre les manifestants sahraouis pacifiques. Ils ont consigné ces dépassements comme une preuve irréfutable de la justesse du combat du peuple sahraoui, d’une part, et en démentant les allégations de l’occupant, sa propagande et les prétendues œuvres de développement dans ce territoire enclavé et fermé à la presse, aux associations des droits de l’homme et aux délégations parlementaires internationales, d’autre part. En dépit de leur récente expérience dans ce domaine, les Sahraouis ont pu, grâce à l’exploitation des plate-formes des réseaux sociaux comme outils de lutte, dénoncer l’occupation marocaine, faire connaître à l’opinion publique internationale leur juste cause et gagner davantage de sympathisants dans différentes parties du monde. 
    Si l’occupant marocain et ses affidés cherchent à détourner les regards de la cause sahraouie qui est une question de survie d’un peuple cherchant à se libérer du joug colonial, les médias sahraouis militants en territoires occupés sont guidés par la conviction ancrée en la justesse et la sacralité de la cause pour laquelle lutte tout un peuple, avec tous les moyens et méthodes intègres. L’histoire, la réalité des faits et le parcours des nations soumises à la domination et à la colonisation, indiquent que toutes les justifications des oppresseurs et la diversité des méthodes employées pour parvenir à leur fin n’empêcheront pas la justice de finir par triompher. Tôt ou tard, la lueur de la liberté rayonnera dans le ciel et sur la terre du peuple Sahraoui, mettant fin à la nuit coloniale car la liberté est sa destinée. Le peuple sahraoui s’autodéterminera en choisissant souverainement sa voie comme il vaincra l’occupation. 
    #SaharaOccidental #Polisario #Maroc #WesternSahara
  • Sahara occidental : L’heure de la guerre a-t-elle sonné ?

    En agressant des civils sahraouis à Guerguerat, le Maroc a violé l’accord de cessez-le-feu. L’heure n’est plus à la condamnation de ces brutalités qui durent depuis de longues années, il est temps pour la communauté internationale et les Nations unies d’assumer leurs responsabilités car cette situation peut provoquer un «état de guerre» entre la République arabe sahraouie démocratique et le royaume du Maroc. 

    Le Polisario de retour à la lutte armée 
    Récit complet des manipulations d’une occupation 
    Suite à l’agression marocaine perpétrée dans les terres sahraouies dans la région de Guerguerat, le 13 novembre 2020, dans une transgression claire de l’accord de cessez-le-feu, à travers l’exécution d’une opération militaire contre des manifestants civils sahraouis pacifiques devant le passage illicite de Guerguerat, en violation flagrante des accords militaires signés avec les Nations unies. 
    Boulam B. (Trad. Hamam Ghania Sihem)
    La République arabe sahraouie démocratique (Rasd) a annoncé son retour à l’option de la lutte armée. Elle a souligné que l’ensemble du territoire du Sahara occidental est en situation de guerre ouverte et en état de légitime défense. 
    Afin de comprendre le contexte qui entoure la question sahraouie, débattue dans l’hémicycle des Nations unies comme faisant partie des territoires concernés par le droit à l’autodétermination, et revoir les preuves irréfutables qui confirment la tergiversation de l’occupant marocain et son refus de mettre en œuvre les décisions de la légitimité internationale, il faut revenir sur certains événements importants intervenus depuis le milieu des années 1980. Plus précisément en 1985, lorsque le Premier ministre marocain de l’époque, Mohamed Karim El-amrani, a annoncé au nom du roi Hassan II, devant l’assemblée générale des Nations unies, le 23 octobre 1985, que le Maroc avait accepté la tenue d’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental et quels que soient les résultats obtenus, ils seront validés. 
    Tergiversation et tromperie 
    Ce que l’on peut considérer comme la première tergiversation franche et tromperie flagrante commise par l’occupant marocain, le discours prononcé à l’époque devant l’organe onusien qui n’a pas fait allusion à l’argumentaire ressassé depuis toujours pour légitimer l’occupation des terres sahraouies et qui repose sur de prétendus «droits historiques», réfutés par la Cour internationale de justice de La Haye qui a démontré explicitement l’absence de liens historiques entre les territoires marocains et le territoire du Sahara occidental. Par conséquent, le représentant du Maroc, dans une tentative de manipulation, avait reconnu devant la tribune des Nations unies, et indiqué clairement que la région du Sahara occidental est indépendante des terres marocaines. 
    Malgré cette position «nouvelle», en apparence, qui cache en réalité le sens même de la manipulation incessante, la guerre au Sahara occidental s’est poursuivie, en raison de différends sur la tenue du référendum, prévu pour le 6 septembre 1991. Le Front Polisario et le Maroc ont réussi à conclure un accord de cessez-lefeu et la tenue d’un référendum sur l’autodétermination, supervisé par la mission de l’ONU au Sahara occidental, la Minurso. Sur cette base, le cessez-le-feu a été décrété et la guerre avait pris fin. Le processus de préparation du référendum a été miné par plusieurs obstacles et méthodes de manipulation afin d’influencer les résultats du référendum de manière à servir la partie coloniale. Parmi ces méthodes, l’insertion de noms de citoyens marocains implantés en territoires sahraouis occupés dans les listes des personnes habilitées à participer au référendum. Un fait condamné de manière catégorique par la partie sahraouie. 
    Avec la mort du roi du Maroc, Hassan II, le 23 juillet 1999, le processus de préparation du référendum a été suspendu. En ce sens, la partie marocaine avait pour objectif d’imposer la politique du fait accompli. En avril 2007, une ancienne proposition est remise au goût du jour, représentée par ce qu’il est appelé une «autonomie élargie». Dans une autre tentative pour gagner plus de temps, soutenu par un espoir illusoire que les Sahraouis capituleront après avoir été totalement épuisés, omettant le fait que la question est liée à la détermination du sort d’un peuple sous occupation et que ce dernier n’est pas prêt d’abandonner sa quête quoi qu’il arrive, en aucune circonstance, qu’il s’agisse d’une once de leurs terres usurpées. 
    Dans un autre acte de transgression, pas le dernier d’ailleurs, l’occupation marocaine avait procédé à l’ouverture de trois points de passage à proximité de la zone démilitarisée de Guerguerat, en vertu de l’accord de cessez-le-feu signé en 1991, parrainé par les Nations unies. a noter que l’accord en question stipulait que la situation demeurerait telle quelle, en attendant l’organisation du référendum sur l’autodétermination. En effet, l’accord signé entre le roi Hassan II et les Sahraouis, en 1991, prévoyait que la situation resterait telle quelle sur le terrain jusqu’à la tenue du référendum d’autodétermination. 
    Sachant que l’occupation marocaine avait érigé au milieu des années 1980 un mur d’humiliation et de honte, séparant Guerguerat du reste des terres sahraouies occupées. Par conséquent, il était clair que les terres à l’intérieur du mur sont des terres sahraouies occupées, et ce, jusqu’à la tenue du référendum qui déterminera le statut du Sahara occidental et son avenir. Quant aux terres situées à l’extérieur du mur, elles sont considérées comme des terres autonomes administrées par le Front Polisario, avec la présence des forces de la Minurso sur la ligne de démarcation pour surveiller la mise en œuvre et le respect du cessez-le-feu. 
    En poursuivant sa quête expansionniste, l’armée marocaine avait pris d’assaut la région du Guerguerat, située du côté autonome du Sahara occidental, et a ouvert un passage pour rejoindre la Mauritanie à des fins commerciales. Face à cette dangereuse provocation, les Sahraouis ont procédé, dans le respect de leur droit de disposer de leurs terres libérées et conformément à l’accord de cessez-le-feu dans son volet militaire signé avec le Maroc, à la fermeture du passage. En réponse, l’occupant a procédé à la réouverture du passage en s’appuyant sur la force militaire, en violation flagrante de l’accord susmentionné. Ceci explique donc la décision légitime et rationnelle du Polisario, et derrière lui le peuple sahraoui, de reprendre la lutte armée et d’exercer son droit à l’autodétermination. 
    Communauté internationale… Revenir immédiatement au processus politique 
    Concernant les positions de la communauté internationale, la République d’afrique du Sud, qui préside actuellement l’Union africaine, a affirmé que la Rasd est une réalité internationale qui ne peut être occultée. En ce sens, dans une lettre aux membres du Conseil de sécurité de l’ONU, elle a expliqué que la Rasd est un Etat fondateur de l’Union africaine et membre à part entière de celle-ci. L’afrique du Sud a souligné que sa position sur la question du Sahara occidental était guidée par la position de l’Union africaine et des Nations unies, qui considèrent toujours la question du Sahara occidental comme une question de décolonisation. 
    En outre, l’afrique du Sud avait clairement indiqué que cette position émane du fait de son vécu et de son histoire avec le colonialisme et la discrimination raciale qui était pratiquée et institutionnalisée sur ses terres. Cette position de l’afrique du Sud trouve son écho dans les pays qui ont souffert du colonialisme et de l’occupation. 
    Aussi, il a été mentionné dans la lettre que «l’afrique du Sud soutient la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental, dont le mandat principal, tel que stipulé dans la résolution 690 (1991) du Conseil de sécurité et toutes les résolutions ultérieures, afin d’organiser un référendum libre et équitable sur l’autodétermination du peuple du Sahara occidental». 
    L’allemagne avait également demandé la nomination d’un envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU au Sahara occidental. Sur ce point, la porte-parole du ministère allemand des affaires étrangères avait déclaré : «Nous avons constaté pendant le mandat de l’ancien président allemand Horst Köhler, en tant qu’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU au Sahara occidental, que des progrès positifs sont, sans aucun doute, possibles. C’est pour cela que nous œuvrons à rétablir ce poste dans les meilleurs délais.» L’Allemagne a appelé à la relance du processus politique qui devrait se dérouler sous l’égide de l’ONU. 
    Pour sa part, la Russie a affirmé que sa position émane du principe ferme sur le fait qu’:«une paix juste et durable ne peut être atteinte dans la région que par des moyens politiques établis sur des bases juridiques internationales reconnues, en particulier les résolutions du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale des Nations unies, et dans le cadre de procédures conformes aux principes et objectifs de la Charte des Nations unies.» 
    Le communiqué du ministère des affaires étrangères russe a traduit le soutien de la Russie à la reprise du processus de négociations entre le Maroc et le Polisario dès que possible et à l’activation des efforts visant à présenter un règlement, y compris la nomination d’un nouvel envoyé du secrétaire général des Nations unies au Sahara occidental afin d’assurer la sécurité et l’efficacité des travaux de la Minurso. a son tour, la Grande-Bretagne, en tant que membre du Conseil de sécurité et du Groupe des amis du Sahara occidental, s’est jointe à la vaste liste des pays ayant annoncé la nécessité de reprendre les négociations entre le Front Polisario et le Maroc afin de parvenir à une solution juste et finale, conforme aux principes et aux objectifs des Nations unies. 
    James Cleverley, ministre d’Etat britannique pour le Moyen-Orient et l’afrique du Nord et secrétaire adjoint britannique aux affaires étrangères chargé du MoyenOrient et de l’afrique du Nord, avait déclaré que son pays, tout en surveillant la situation à Guerguerat, au Sahara occidental, «exhorte à éviter une nouvelle escalade et à un retour immédiat au processus politique mené par les Nations unies, afin de parvenir à une solution politique finale en faveur du peuple du Sahara occidental». 
    Dénoncer la complicité de certains pays contre le peuple sahraoui 
    Outre les nombreuses positions d’organisations internationales de défense des droits de l’homme soutenant la lutte du peuple sahraoui pour recouvrer son droit légitime à l’autodétermination, le Groupe de soutien de Genève pour la protection et la promotion des droits de l’homme au Sahara occidental a dénoncé les pays qui soutenaient le Maroc «militairement, financièrement et politiquement, depuis 1975». Il les a appelés à «cesser immédiatement leur complicité dans les violations systématiques des droits de l’homme et des règles du droit international humanitaire, commises par le royaume du Maroc au Sahara occidental.» Il a également indiqué que «le soutien déclaré par la France et l’Espagne au Maroc et à sa politique coloniale au sein de l’Union européenne et des Nations unies porte atteinte de manière significative aux efforts de protection et de promotion des droits de l’homme dans le monde mais aussi, compromet le système du droit international et des relations amicales entre les pays, tels que définis dans la résolution 2625 (d-25) de l’assemblée générale des Nations unies». 
    La même association a également appelé la communauté internationale «à intervenir pour faire cesser immédiatement toute intervention militaire étrangère et mettre fin à toute forme d’occupation, à tous les actes d’oppression, de discrimination, d’exploitation et de mauvais traitement, en particulier les méthodes brutales et inhumaines commises par l’occupation marocaine à l’encontre du peuple sahraoui». 
    Aussi, ces organisations ont affirmé que les actions de ces pays ont, «en plus de leur impact qui a freiné durant plus de trente ans l’action de la Minurso, se référant à sa mission principale qu’est l’organisation d’un référendum libre pour l’autodétermination, constituent également un facteur de gaspillage arbitraire de l’argent des contribuables de tous les pays membres des Nations unies et un mépris du peuple sahraoui concernant ses droits fondamentaux.» 
    Le Groupe des droits de l’homme a appelé, entre autres, le secrétaire général de l’ONU à «prendre en charge personnellement la gestion de la situation afin de permettre à la Minurso, seule mission des Nations unies en terres sahraouies, dont le mandat principal est la mise en œuvre d’un droit fondamental des droits de l’homme et des peuples opprimés, d’organiser un référendum d’autodétermination pour le peuple sahraoui.» Pour rappel, le groupe de défense des droits de l’homme susmentionné considère que le Sahara occidental «est le seul territoire non encore indépendant qui soit encore sous occupation militaire illicite de la part du royaume du Maroc, puissance coloniale étrangère, et réclame à cet égard la nécessité de la pleine application des deux décisions susmentionnées.» 
    Enfin, à un moment où la machine diplomatique s’active dans divers pays de par le monde pour trouver une solution pacifique à la question sahraouie, et compte tenu de l’incapacité de l’ONU à s’acquitter pleinement de ses tâches fondamentales au Sahara occidental, à savoir protéger les droits de l’homme dans les territoires occupés, il convient de s’interroger sur ce qu’il adviendra de la situation dans un proche avenir en terres sahraouies. L’ambassadeur sahraoui en afrique du Sud a affirmé qu’aucune solution ne se fera en dehors de la volonté du peuple sahraoui pour la liberté et l’indépendance, «tant que la guerre continue et que l’armée sahraouie lance des attaques nuit et jour contre les positions des forces de l’occupation marocaine». Il a ajouté : «La République sahraouie ne participera à aucun processus politique qui ne respecte pas le droit sacré et reconnu sur la scène internationale de son peuple à l’indépendance et à la liberté. C’est le minimum que toute nouvelle initiative politique doit offrir dans le cadre de la liberté et de l’indépendance du Sahara occidental».
    #SaharaOccidental #Polisario #Maroc #WesternSahara
  • Sahara Occidental : L’UA se saisit de la question sahraouie

    Nouvelle victoire politique des sahraouis. A l’issue du sommet de l’Union africaine dimanche sur le thème faire taire les armes en Afrique, la question de la décolonisation du Sahara occidental est revenue à l’agenda du Conseil de paix et sécurité de l’UA en vertu d’une décision entérinée par les membres de l’Union africaine.

    Le projet de décision, présenté par le Premier ministre du Lesotho donne une visibilité à la question sahraouie en l’inscrivant à nouveau à l’agenda du CPS de l’UA, après moult tentatives de Rabat visant à écarter cet organe décisionnel de l’organisation africaine du processus de règlement du conflit au Sahara Occidental.
    La décision minimise le rôle de la Troïka africaine créée en 2018 à Nouakchott et redonne au CPS son mandat naturel pour débattre de la question du Sahara occidental comme toute autre question de paix et la sécurité en Afrique.
    La décision ” demande au Conseil paix et sécurité de l’UA conformément aux dispositions pertinentes de son protocole d’engager les deux parties, qui sont tous les deux membres de l’Union africaine de remédier à la situation (sur le terrain) en vue de préparer les conditions pour un nouveau cessez-le-feu et de parvenir à une solution durable au conflit qui prévoit l’autodétermination au Sahara Occidental”.
    La décision a été examinée sous le chapitre mettre fin aux dernières poches du colonialisme au même titre que les questions de l’archipel des Chagaos de Maurice, des iles glorieuses de Madagascar et l’ile comorienne Mayotte.
    Durant ce Sommet, le président sud-africain Cyril Ramaphosa et le Commissaire à la paix et la sécurité de l’UA, Smail Chergui, ont tour à tour recadré le ministre délégué marocain, Mohcine Jazouli, qui a prétendu que la question du Sahara Occidental ne peut être soulevé au sommet du Chefs d’Etat et de Gouvernement.
    Le commissaire Chergui a rappelé à l’adresse du chef de la délégation marocaine que ” conformément aux dispositions du protocole du CPS, la Commission est mandatée de soulever toutes les questions et conflits sur le continent, à moins que le Sahara Occidental ne fasse pas partie de l’Afrique “. Dans sa réplique, le chef du CPS a souligné que “la question du Sahara Occidental constituait un cas illustratif de faire taire les armes en Afrique vu la violation du cessez-le-feu par le Maroc et la tuerie des civiles qui s’en est suivie”.
    Chergui a ajouté qu’ il était “de sa responsabilité, en tant élu par la Conférence des Chefs d’Etat en charge de la paix et de la sécurité, de rapporter toute menace a la paix à l’attention du Sommet”.
    L’intervention de M. Chergui a été entérinée par le président Ramaphosa, président en exercice de l’UA.
    Le Maroc a fait piètre figure à ce sommet, après sa tentative répétée mais veine de vouloir dessaisir l’Afrique du dossier au profit Conseil de sécurité de l’ONU. Ses soutiens habituels au sein de l’UA étant dans leur majorité sous sanction pour non payement de leurs contributions.
    Source : Le Jeune indépendant, 8 déc 2020
    #SaharaOccidental #Polisario #Maroc #WesternSahara
  • Sahara Occidental : Le Maroc cache mal ses lourdes pertes militaires

    FACE AUX INTENSES ATTAQUES DE L’ARMÉE SAHRAOUIE : Le Maroc cache mal ses lourdes pertes militaires

    Les unités combattantes de l’Armée de libération populaire sahraouie (ALPS) continuent de lancer des attaques meurtrières, ciblant les sites où sont retranchées les forces marocaines d’occupation derrière le «mur de la honte», a indiqué le dernier communiqué militaire du ministère de la Défense sahraoui.
    Selon le communiqué les unités de l’ALPS ont lancé, « vendredi et samedi, des attaques ciblées contre les brèches des forces d’occupation marocaines derrière le mur de l’humiliation et de la honte, notamment à Gourara dans la ville d’Al Farsia, Rous Es-sebti et Cheidhmya à Mahbes ainsi que Galb Dhalem à Tichla ou encore à Aadim Oum Jloud à Aousserd », précise la même source. Les attaques des unités de l’armée sahraouie se sont poursuives « en infligeant à l’occupation marocaine plus de pertes matérielles et humaines le long du mur de la honte », a souligné la même source. L’Armée sahraouie lance quotidiennement d’intenses offensives le long des sites de retranchement des forces d’occupation marocaines, à la suite de la violation par le Maroc du cessez-le-feu et l’agression de civils sahraouis désarmés qui manifestaient pacifiquement devant la brèche illégale d’El Guerguerat.
    Le harcèlement et les attaques au quotidien des unites de l’APS portent de rudes coups au moral des FAR qui comptent beaucoup de pertes en leur sein.
    Selon le secrétaire général du ministère de la Sécurité sahraoui, Sidi Ould Oukal, le Maroc dissimule ses pertes face à L’APS depuis les attaques sahraouies en novembre dernier. Dans une déclaration aux médias sahraouis, M. Sidi Ould Oukal a fait savoir que « le Maroc dissimule ses pertes enregistrées depuis la reprise de la guerre. Selon le responsable, sahraoui cette manœuvre du Maroc est due à plusieurs facteurs, notamment le fait de reconnaître la réalité de la guerre et les attaques que son armée subit. L’une des preuves des grandes difficultés de l’armée marocaine, outre le moral au plus bas de ses troupes, est »la construction d’une muraille de défense autour de la ville occupée de Smara. » 
    Par ailleurs, la représentante du Front Polisario en Allemagne, Nadjet Hamdi, a affirmé que l’élargissement du mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental et la surveillance des droits de l’Homme était désormais «un impératif», compte tenu des derniers développements de la situation des droits de l’Homme au Sahara occidental.Elle a souligné que le peuple sahraoui ne renoncera pas quel que soit le prix à son droit à l’autodétermination. «Un droit inaliénable et imprescriptible », a souligné Mme Hamdi, ajoutant : «Nous joignons notre voix à celle des organisations internationales, qui n’ont eu de cesse d’appeler, durant plus de 30 ans, à trouver un mécanisme international indépendant et neutre pour la surveillance des droits de l’Homme au Sahara occidental et le signalement des dépassements enregistrés dans ce domaine». Pour les sahraouis l’élargissement du mandat de la Minurso à la surveillance des droits de l’Homme dans les territoires sahraouis occupés «est désormais un impératif, notamment au vu des violations systématiques des droits de l’Homme dans ces territoires, exacerbées depuis l’agression militaire marocaine le 13 novembre dernier contre des manifestants pacifiques à El Guerguerat, en violation flagrante de l’accord de cessez-le feu». 
    Pour leur part, des députés suisses ont appelé le gouvernement de leur pays à prendre une initiative pour mettre fin à l’occupation marocaine des territoires du Sahara occidental. Le parlementaire du Parti socialiste suisse, Fabian Molina a demandé, dans une question écrite, au Conseil fédéral de fournir des éclaircissements sur l’initiative qu’entend prendre la Suisse afin de contribuer à l’instauration de la paix au Sahara occidental, après la violation par le Maroc de l’accord de cessez-le-feu.
    M. Bendib
  • Sahara Occidental : Les FAR en pleine déroute

    Les FAR (forces armées royales marocaines) sont en plein déroute face aux attaques quotidiennes menées par les combattants sahraouis dans plusieurs localités tout au long du mur de la honte.

    Les unités de l’ALPS ont lancé, “vendredi et samedi, des attaques ciblées contre les brèches des forces d’occupation marocaine derrière le mur de l’humiliation et de la honte, notamment à Gourara dans la ville d’Al Farsia, Rous Es-sebti et Cheidhmya à Mehbes ainsi que Galb Dhalem à Tichla ou encore à Aadim Oum Jloud à Aousserd”, précise un communiqué militaire sahraoui. Des sources sahraouies évoquent des pertes matérielles et humaines.
    Selon des témoignages, le moral des troupes d’occupation est au plus bas, notamment chez les unités qui stationnent dans des bases près du mur des sables.
    Le site électronique 12 octobre: la voix de la résistance” a affirmé posséder des informations parvenues de sources concordantes selon lesquelles l’armée marocaine serait “dans un état déplorable”, notamment dans la région qui connaît depuis trois semaines de violents combats, El Guerguerat.
    “Nous avons appris de l’une de nos sources fiables à Agadir (sous couvert d’anonymat) que l’hôpital central Hassan II avait reçu dimanche dernier un général de l’armée marocaine ayant perdu la mémoire suite à une dépression nerveuse au champs de bataille”, a poursuivi la même source.
    Et d’ajouter que la même structure hospitalière avait reçu mardi dernier un autre cas ayant les mêmes symptômes. Il s’agit d’un officier de l’armée d’occupation.
    Par ailleurs, des sources concordantes de la ville de Dekhla occupée ont relevé que l’hôpital militaire de la même ville est soumis depuis samedi dernier à un ferme dispositif de sécurité.
    Des témoins ont affirmé également avoir vu un trafic intense des ambulances de l’hôpital vers l’aéroport pour évacuer les blessés par voie aérienne.
    Les attaques de l’armée de libération populaire sahraouie se poursuivent causant des pertes humaines et matérielles tout au long du mur de la honte, a indiqué un communiqué du ministère de la défense sahraouie.
    Sur le plan diplomatique, l’Afrique du Sud a appelé le Conseil de sécurité à soutenir la Mission des Nations-Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso), en vue de lui permettre d’honorer son mandat initial tel que défini par la résolution 690 de 1991.
    Selon un document publié par le Conseil de sécurité sur les positions des Etats membres concernant la question du Sahara occidental, rapporté par les médias sahraouis, l’Afrique du Sud a proposé au Conseil de sécurité d’”effectuer une visite dans les territoires occupés, comme ce fut le cas en 1995, à l’effet d’évaluer la situation sur le terrain, et mettre un terme à l’impasse politique actuelle entre les deux parties”, ajoutant que la question du Sahara occidental requiert l’attention du Conseil et ne doit pas être traitée différemment.
    A ce titre, l’Afrique du Sud préconise “davantage de coordination officielle entre le Conseil de sécurité et l’Union africaine (UA) en ce qui concerne le Sahara occidental”, au même titre que les autres questions traitées par ledit conseil.
    L’Afrique du Sud a également rappelé le “rôle pivot” dévolu au Conseil de sécurité pour ce qui est du règlement de la question sahraouie, selon la même source..
    L’Afrique du Sud a appelé le Conseil de sécurité à agir de manière à ne pas permettre de dissocier la réalité politique de la légalité internationale car, ajoute-t-elle, cela risque de porter atteinte à l’ordre sur lequel repose l’ONU.
  • Répression marocaine au Sahara Occidental : Des députés britanniques appellent leur gouvernement à briser le silence

    Le Sous-secrétaire d’état parlementaire aux Arts, à l’Héritage et au Tourisme du cabinet britannique, Alex Sobel a interpellé le gouvernement britannique sur la situation des détenus politiques sahraouis dans les geôles marocaines, particulièrement celle du détenu politique, Yahia Mohamed El Hafedh Iza, incarcéré à la prison de Bouizakarne au sud du Maroc, et dont la famille ignore le sort depuis le 9 octobre dernier. De son côté le député Maurice Karham du Parti des travaillistes de l’arrondissement d’Islington a demandé au ministère britannique des Affaires étrangères de protester auprès de l’ambassade du Maroc concernant la répression des civils dans les territoires du Sahara occidental sous occupation marocaine, et l’interdiction de voyage et de déplacement pour les militants des droits de l’Homme, suite à la dernière escalade entre le Front Polisario et le Maroc. Pour sa part , le député de Stockport, Navendu Mishra, représentant du même parti a demandé au ministre d’État chargé de la région MENA de soulever, avec le Maroc, les questions et les rapports relatifs à la détention arbitraire et les harcèlements plus fréquents des forces marocaines contre les sahraouis dans la ville de El Ayoun, occupée. Le député Kim Johnson du Parti travailliste pour le district de Liverpool, a quant à lui appelé le gouvernement britannique à interpeller le Maroc sur les rapports relatifs aux actes d’harcèlement dont sont victimes les prisonniers civils sahraouis dans la prison de Kenitra.

    Pour le député Alan Brown, ex-président du Groupe parlementaire de solidarité avec le peuple sahraoui et porte-parole du SNP (Parti national écossais), le ministère britannique des Affaires étrangères (Foreign Office) doit interpeller le gouvernement marocain sur l’assignation à résidence de défenseurs sahraouis des droits de l’Homme. Répondant aux questions soulevées par les députés, le ministre d’État pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, James Cleverly, a réaffirmé que son gouvernement « suit de près la situation au Sahara occidental », et continue de prôner la désescalade et la reprise du processus politique sous l’égide de l’ONU.
    L’Union de la jeunesse népalaise interpelle l’ONU
    Par ailleurs l’Union nationale de la jeunesse népalaise a demandé à l’ONU à faire pression sur le Maroc pour l’amener à se « retirer immédiatement du Sahara occidental et respecter le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et l’indépendance. » L’organisation népalaise a fait part, de son inquiétude quant à la violation de l’accord de cessez-le-feu par le Maroc le 13 novembre dernier en prenant pour cible un groupe de civils sahraouis qui manifestaient devant la brèche illégale d’El-Guerguerat. L’organisation a réitéré « son soutien constant au combat du peuple sahraoui visant à imposer le respect du droit des sahraouis à la liberté d’expression ainsi que leur combat pour recouvrer leur souveraineté en tant que nation indépendante ».
    L’Union de la jeunesse népalaise, a souligné que « la situation au Sahara occidental requiert la solidarité et l’attention de la communauté internationale et de toutes les forces progressistes du monde afin de soutenir le peuple sahraoui dans son combat légitime contre l’occupation marocaine ». De même qu’elle s’est indignée de l’inertie de l’ONU et de toutes les instances régionales devant les agissements de l’occupant marocain, avant de condamner le silence de la communauté internationale et sa complicité avec le Maroc qui a violé le droit du peuple sahraoui à la liberté et l’indépendance ». L’Union de jeunesse a appelé le Conseil de sécurité « à adopter une position claire qui devra aboutir à la décolonisation au Sahara occidental, conformément à la décision 1514 et aux autres décisions onusiennes y afférentes ».
    Dans ce contexte, l’Union de jeunesse népalaise a rappelé aux Nations unies et à toutes les organisations internationales et régionales, « un ensemble de vérités qui semblent être ignorées et enterrées par le fait accompli ». Parmi ces vérités, souligne l’Union, le fait que « le Royaume marocain est une force d’occupation militaire et illégale du Sahara occidental et n’a aucune souveraineté, d’autant que le Sahara occidental est un territoire non-autonome selon l’ONU ». Le NYFN estime que l’indulgence de la Communauté internationale à l’égard du Maroc est synonyme d’un soutien « évident et flagrant à la Loi de la jungle dans les relations internationales. »
    M. B.
  • Sahara Occidental : L'ONU a toléré les activités d'espionnage et de lobbying du Maroc

    The Guardian : Fuite de câbles: le Maroc a fait pression sur l’ONU pour fermer les yeux sur le Sahara occidental dans le cadre de l’opération « House of Cards »

    Un rapport de l’ONU accuse le gouvernement marocain d’intercepter les communications et d’utiliser des «tactiques contraires à l’éthique» pour influencer l’organisation en territoire occupé
    Le gouvernement marocain a intercepté les communications des Nations Unies et utilisé des «tactiques contraires à l’éthique» dans une opération de type «château de cartes» visant à amener l’organisation à fermer les yeux sur la situation humanitaire au Sahara occidental, selon un rapport de l’ONU divulgué.
    Le rapport divulgué est une analyse par l’ONU de la correspondance entre le gouvernement marocain et l’ambassadeur permanent du pays auprès de l’ONU à Genève et plus tard à New York, Omar Hilale, entre janvier 2012 et septembre 2014. La correspondance marocaine a été rendue publique l’année dernière par une source anonyme utilisant le pseudo Twitter @ chris_coleman24.
    La correspondance marocaine semble montrer que le pays d’Afrique du Nord a intercepté les communications internes de l’ONU; fait des dons importants au Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) avec l’intention exprimée d’influencer l’organisme; fait pression pour annuler les missions d’enquête dans la région de hauts fonctionnaires; et a tenté de mettre fin à un mandat de surveillance des violations des droits de l’homme confié à la mission de maintien de la paix des Nations Unies dans le territoire.
    Le rapport de l’ONU divulgué par le Département des opérations de maintien de la paix de l’ONU (DOMP) indique que «l’analyse de ces câbles indique que la confidentialité des communications de l’ONU a été gravement compromise, le Maroc indiquant à plusieurs reprises qu’il avait intercepté la correspondance interne de l’ONU en provenance de Genève. , New York et Laâyoune ». Dans un câble daté du 22 août 2014, Hilale a fait explicitement référence aux «écrits du secrétariat qui ont été interceptés».
    Le Maroc occupe le Sahara occidental depuis 40 ans depuis le retrait de l’Espagne coloniale en 1975, menant une guerre de guérilla de 15 ans avec le Front Polisario, un groupe militant composé de sahraouis indigènes appelant à l’indépendance, dans le processus. L’ONU a négocié un accord de paix entre les factions en 1991 et a eu une mission de maintien de la paix – la Mission des Nations Unies pour le référendum au Sahara Occidental (Minurso) – surveillant la situation dans la région depuis, y compris les camps de réfugiés contrôlés par le Polisario en Algérie. .
    Ils exposent également les motivations derrière certains des dons importants faits par le Maroc, qui a fait un don de 250 000 dollars au HCDH en 2011 avec l’intention exprimée de rendre la Haut-Commissaire des Nations Unies, Navi Pillay, «plus attentive» à leurs préoccupations concernant la contribution de son bureau. au prochain rapport sur le Sahara Occidental du Secrétaire général des Nations Unies. Un télégramme daté du 22 janvier 2013 se lit comme suit: «Je voudrais rappeler la priorité du transfert des 250 000 dollars restants au titre de la contribution du Maroc au budget du HCDH pour 2011, et dont la Haut-Commissaire a exprimé à deux reprises le souhait de les recevoir… Ce virement contribuera à rendre Mme Pillay plus attentive à nos préoccupations concernant la contribution de son bureau au prochain rapport du Secrétaire général sur le Sahara.
    Depuis 1998, le gouvernement marocain a fait don de plus de 7 millions de dollars au HCDH. En comparaison, son voisin l’Algérie a donné un peu plus de 1,5 million de dollars au cours de la même période.
    Selon le rapport du DOMP, ces communications soulèvent des questions sur la «vulnérabilité des agences des Nations Unies aux interférences externes» à la lumière de leurs contraintes budgétaires.
    Un porte-parole du HCDH a déclaré qu’il encourageait autant d’États que possible à faire des contributions volontaires car il n’était «pas sain de dépendre de quelques donateurs seulement», ajoutant que les dons du Maroc en 2013 et 2014 représentaient 0,4% du revenu total du département.
    La correspondance marocaine divulguée détaille comment les responsables marocains ont cherché à empêcher le haut-commissaire du HCDH, Pillay, de se rendre au Sahara occidental pour faire rapport sur la situation humanitaire dans le territoire, l’ambassadeur du Maroc Hilale avertissant ses collègues que son «contact avec le HCDH» l’avait informé que diverses Nations Unies les organismes font pression pour que Pillay se rende au Sahara Occidental. Dans des câbles ultérieurs, Hilale parle de la nécessité de bloquer les souhaits des hauts fonctionnaires pour empêcher Pillay de se rendre au Maroc.
    Le gouvernement marocain est poursuivi depuis des années par des allégations de violations des droits de l’homme au Sahara Occidental, et le DOMP va jusqu’à suggérer que les câbles montrent que le Maroc n’a aucune volonté de «résoudre ou même s’engager sur la question du Sahara Occidental à travers une véritable processus de négociation demandé par le Conseil de sécurité ».
    Les câbles révèlent le lobbying marocain pour s’assurer que les droits de l’homme ne sont pas inclus dans le mandat du Minurso, l’une des rares missions de maintien de la paix de l’ONU à ne pas avoir un tel mandat. En janvier 2013, Hilale a écrit pour dire qu’il avait demandé à un responsable de l’ONU «de sensibiliser Pillay à l’importance d’éviter tout engagement sur l’élargissement éventuel du mandat de la Minurso aux droits de l’homme, ou sur la création d’un mécanisme indépendant au Sahara occidental» .
    Le rapport du DOMP écrit que cela implique que le gouvernement marocain tenait à affirmer que «les fonctions de base de maintien de la paix telles que le rapport sur les développements sur le terrain et l’accès à tous les interlocuteurs ne s’appliquent pas au Minurso».
    Plus tôt cette année, malgré les appels de Ban Ki-Moon, de l’Union africaine, de Human Rights Watch et du gouvernement américain à donner à Minurso un mandat en faveur des droits de l’homme, le Conseil de sécurité de l’ONU a voté le renouvellement de la mission de Minurso sans mandat. Hilale, désormais représentant du Maroc auprès de l’ONU à New York, a salué la décision du Conseil de sécurité.
    Amnesty International a déclaré au Guardian que l’ONU devait surveiller les violations des droits humains au Sahara occidental. «Il est difficile de voir l’intérêt de la présence de la force de maintien de la paix de l’ONU alors qu’elle ne parvient pas à surveiller les violations des droits de l’homme. Ceux qui risquent d’être arrêtés ou torturés pour avoir revendiqué l’indépendance du Sahara occidental peuvent avoir l’impression que l’ONU était témoin de violations tout en restant inactive », a déclaré Sirine Rached, chercheuse pour l’Afrique du Nord.
    Il est noté dans le rapport du DOMP que les Marocains sont peu susceptibles de confirmer l’authenticité de ces câbles. Bien que le rapport indique lors d’une réunion avec Jeffrey Feltman, sous-secrétaire général aux affaires politiques, en octobre 2014, l’ambassadeur Hilale n’a pas rejeté leur substance globale, déclarant seulement qu’une partie des câbles avait été éditée. Comme l’indique le rapport, «il est important de noter que toutes les mesures et tous les événements prévus dans ces correspondances ont bien eu lieu».
    Le gouvernement marocain a présenté au Guardian une longue réponse aux preuves présentées dans cet article.
    Un porte-parole du gouvernement a déclaré: «Nous refusons de commenter ou d’accorder la moindre crédibilité aux documents qui ont été divulgués, grossièrement falsifiés et exploités de manière malveillante par un individu ou un groupe d’individus, qui se sont cachés derrière de faux comptes de réseaux sociaux et de fausses identités tout en prétendant clairement leur intention de déstabiliser notre pays et de nuire à nos intérêts nationaux.
    Le porte-parole a rejeté les allégations de violations des droits humains faites par Amnesty International et a accusé l’ONG d’une «approche unilatérale et partiale». Ils ont insisté sur le fait que le pays d’Afrique du Nord avait un «engagement de longue date en faveur des droits de l’homme» et prenait des mesures législatives pour améliorer cela.
    Source : The Guardian, 17 juin 2015
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