Étiquette : Sahara Occidental

  • Qatargate, Maroc et « les italiens » : le réseau pour empêcher l’UE d’enquêter sur Pegasus

    Tags : Sahara Occidental, Eva Kaili, Maddalena Kaili, Moroccogate, Qatargate, Maroc, DGED, Parlement Européen, Antonio Panzeri, Francesco Giorgi, Marocleaks, Mohamed Belahrach, Fight Impunity, No peace without justice, corruption,

    Par notre correspondant Luca De Vito (Bruxelles) et Giuliano Foschini

    Le logiciel d’espionnage également utilisé par Rabat. Il s’agissait d’intervenir, mais sans donner l’impression de travailler pour l’ennemi.

    Il y a une histoire, au sein de Qatargate, qui est plus importante que les autres. Il en est ainsi parce que, selon les termes d’un haut responsable de nos services de renseignement, « il s’agit de l’un des cas d’espionnage les plus criants, je dirais même le plus criant, qui se soit jamais produit dans l’Union européenne ». Une affaire dans laquelle l’Italie, ou plutôt « les Italiens », jouent un rôle tellement important qu’en ces heures, l’Italie vérifie qui et quels rôles elle a joués dans la pièce. Parce que notre sécurité nationale est aussi en jeu, bien sûr.

    L’histoire est celle du programme Pegasus, un logiciel israélien qui aurait été utilisé par des dizaines de gouvernements pour espionner des hommes politiques, des journalistes et des militants dans le monde entier. Y compris en Europe. Le parquet belge, comme le montrent les documents que Repubblica a pu consulter, affirme que l’une des principales raisons pour lesquelles le Maroc a décidé d’intervenir et de soudoyer le groupe Panzeri était de contrôler le dossier Pégasus : trop d’intérêts en jeu pour rester en dehors du jeu.

    Tout a commencé en mars 2022 lorsque le Parlement européen – par 635 voix pour, 36 contre et 20 abstentions – a décidé d’instituer une loi sur l’utilisation de Pegasus et d’autres logiciels espions de surveillance. Elle l’a fait après la publication de plusieurs enquêtes journalistiques documentant la façon dont certains pays étrangers, dont le Maroc, ont utilisé le logiciel pour espionner en Europe : ce sont précisément les services secrets de Rabat qui sont accusés dans l’enquête d’avoir utilisé le logiciel pour espionner le téléphone du président de la France, Emmanuel Macron.

    L’ouverture d’une enquête spécifique par le Parlement a inquiété les Marocains pour deux raisons : à cause de l’endroit où elle pourrait mener et, surtout, à cause des conséquences. Ils devaient savoir en temps réel ce qui se passait afin de pouvoir éventuellement prendre des contre-mesures. Pour cela, du moins la façon dont l’accusation reconstitue l’affaire, ils font un geste. Ou plutôt trois, « Ils poussent à l’accession du député Andrea Cozzolino à la commission parlementaire spéciale », « étant donné l’implication publique du Maroc dans ce dossier ».

    Il s’agissait d’intervenir, mais sans donner l’impression de travailler pour l’ennemi.

    Et, non contents, ils placent également deux autres personnes du groupe : « la vice-présidente Eva Kaili et l’eurodéputée belge Marie Arena ». La tâche qui leur est confiée est, selon la reconstruction des Belges, précise. Intervenir, mais sans jamais donner l’impression de travailler pour l’ennemi. L’équipe travaille au service de la DGED, le service marocain, et de son numéro un, Yassine Mansouri, qui a rencontré directement Cozzolino à au moins une occasion. Et en deux Panzeri : « Dans ce contexte, note la police belge, l’équipe italienne opère avec une discrétion qui va au-delà de la simple prudence. Éviter d’apparaître trop ouvertement pro-marocain au sein du Parlement. Utilisation du langage codé ». Parmi les documents saisis chez Francesco Giorgi, qui était l’assistant de Cozzolino, figurent des notes avant les réunions envoyées à Panzeri réunion après réunion. Que voulaient savoir exactement les Marocains ? Et encore / peuvent-ils être sûrs que Pegasus n’a pas été détourné par le groupe, sur des cibles italiennes, pour d’autres intérêts ? Précisément dans notre pays, il existe un précédent embarrassant. « En Italie », écrit la Commission parlementaire dans le rapport publié ces derniers jours, après l’éclatement du scandale, et acquis par la police belge, « il existe un cas d’utilisation de Pegasus : l’ancien Premier ministre et président de la Commission européenne Romano Prodi aurait été ciblé avec Pegasus. Prodi était l’envoyé spécial de l’ONU au Sahel, concernant la libération du Sahara occidental, un territoire entre le Maroc et la République arabe. Selon les informations, ce sont les services secrets marocains qui ont surveillé le téléphone de Prodi ». Des amis « des Italiens », en somme.

    La Repubblica via Marocleaks

    #Sahara_Occidental #Prix_Sakharov #Qatargate #Maroc #Parlement_Européen #Eva_Kaili #Antonio_Panzeri #Francesco_Giorgi #Qatar #Marocleaks #Mohamed_Belahrach #Moroccogate #Maddalena_Kaili

  • Qatargate, Maroc et « les italiens » : le réseau pour empêcher l’UE d’enquêter sur Pegasus

    Tags : Sahara Occidental, Eva Kaili, Maddalena Kaili, Moroccogate, Qatargate, Maroc, DGED, Parlement Européen, Antonio Panzeri, Francesco Giorgi, Marocleaks, Mohamed Belahrach, Fight Impunity, No peace without justice, corruption,

    Par notre correspondant Luca De Vito (Bruxelles) et Giuliano Foschini

    Le logiciel d’espionnage également utilisé par Rabat. Il s’agissait d’intervenir, mais sans donner l’impression de travailler pour l’ennemi.

    Il y a une histoire, au sein de Qatargate, qui est plus importante que les autres. Il en est ainsi parce que, selon les termes d’un haut responsable de nos services de renseignement, « il s’agit de l’un des cas d’espionnage les plus criants, je dirais même le plus criant, qui se soit jamais produit dans l’Union européenne ». Une affaire dans laquelle l’Italie, ou plutôt « les Italiens », jouent un rôle tellement important qu’en ces heures, l’Italie vérifie qui et quels rôles elle a joués dans la pièce.
    Parce que notre sécurité nationale est aussi en jeu, bien sûr. L’histoire est celle du programme Pegasus, un logiciel israélien qui aurait été utilisé par des dizaines de gouvernements pour espionner des hommes politiques, des journalistes et des militants dans le monde entier. Y compris en Europe ; le parquet belge, comme le montrent les documents que Repubblica a pu consulter, affirme que l’une des principales raisons pour lesquelles le Maroc a décidé d’intervenir et de soudoyer le groupe Panzeri était de contrôler le dossier Pégase : trop d’intérêts en jeu pour rester en dehors du jeu.

    Tout a commencé en mars 2022 lorsque le Parlement européen – par 635 voix pour, 36 contre et 20 abstentions – a décidé d’instituer une loi sur l’utilisation de Pegasus et d’autres logiciels espions de surveillance. Elle l’a fait après la publication de plusieurs enquêtes journalistiques documentant la façon dont certains pays étrangers, dont le Maroc, ont utilisé le logiciel pour espionner en Europe : ce sont précisément les services secrets de Rabat qui sont accusés dans l’enquête d’avoir utilisé le logiciel pour espionner le téléphone du président de la France, Emmanuel Macron.

    L’ouverture d’une enquête spécifique par le Parlement a inquiété les Marocains pour deux raisons : à cause de l’endroit où elle pourrait mener et, surtout, à cause des conséquences. Ils devaient savoir en temps réel ce qui se passait afin de pouvoir éventuellement prendre des contre-mesures. Pour cela, du moins la façon dont l’accusation reconstitue l’affaire, ils font un geste. Ou plutôt trois, « Ils poussent à l’accession du député Andrea Cozzolino à la commission parlementaire spéciale », « étant donné l’implication publique du Maroc dans ce dossier ». Et, non contents, ils placent également deux autres personnes du groupe : « la vice-présidente Eva Kaili et l’eurodéputée belge Marie Arena ». La tâche qui leur est confiée est, selon la reconstruction des Belges, précise. Intervenir, mais sans jamais donner l’impression de travailler pour l’ennemi. L’équipe travaille au service de la DGED, le service marocain, et de son numéro un, Yassine Mansouri, qui a rencontré directement Cozzolino à au moins une occasion. Et en deux Panzeri : « Dans ce contexte, note la police belge, l’équipe italienne opère avec une discrétion qui va au-delà de la simple prudence. Éviter d’apparaître trop ouvertement pro-marocain au sein du Parlement. Utilisation du langage codé ». Parmi les documents saisis chez Francesco Giorgi, qui était l’assistant de Cozzolino, figurent des notes avant les réunions envoyées à Panzeri réunion après réunion. Que voulaient savoir exactement les Marocains ? Et encore / peuvent-ils être sûrs que Pegasus n’a pas été détourné par le groupe, sur des cibles italiennes, pour d’autres intérêts ? Précisément dans notre pays, il existe un précédent embarrassant. « En Italie », écrit la Commission parlementaire dans le rapport publié ces derniers jours, après l’éclatement du scandale, et acquis par la police belge, « il existe un cas d’utilisation de Pegasus : l’ancien Premier ministre et président de la Commission européenne Romano Prodi aurait été ciblé avec Pegasus. Prodi était l’envoyé spécial de l’ONU au Sahel, concernant la libération du Sahara occidental, un territoire entre le Maroc et la République arabe. Selon les informations, ce sont les services secrets marocains qui ont surveillé le téléphone de Prodi ». Des amis « des Italiens », en somme.

    La Repubblica, 23/12/2022

    #Sahara_Occidental #Prix_Sakharov Qatargate #Maroc #Parlement_Européen #Eva_Kaili #Antonio_Panzeri #Francesco_Giorgi #Qatar #Marocleaks #Mohamed_Belahrach #Moroccogate #Maddalena_Kaili

  • Le lobby marocain au Parlement européen

    Le lobby marocain au Parlement européen

    Tags : Sahara Occidental, Eva Kaili, Maddalena Kaili, Moroccogate, Qatargate, Maroc, DGED, Parlement Européen, Antonio Panzeri, Francesco Giorgi, Marocleaks, Mohamed Belahrach, Fight Impunity, No peace without justice, corruption,

    22.12.22- Vitoria-Gasteiz, Espagne – Ali Salem Iselmu Abderrahaman

    Pendant de nombreuses années, j’ai vécu l’éternelle frustration que la seule mission de l’ONU au monde qui n’ait pas de compétence en matière de droits de l’homme, soit la mission présente au Sahara Occidental depuis 1991. Il y a eu de nombreuses tentatives pour doter cette mission d’une mission des droits de l’homme. mécanisme. De la proposition de l’ancien secrétaire d’État américain John Kerry aux tentatives répétées de l’ancien envoyé de l’ONU Christopher Ros. Ce blocus et cette violation des droits de l’homme sont mis en évidence lorsqu’au Parlement européen, le groupe socialiste vote pour la candidate Vox au prix Sakharov, Jeanine Añez, pour bloquer la candidature de l’activiste sahraouie Sultana Jaya. Tout cela se passe en 2021 lorsque le Groupe confédéral de la Gauche unitaire européenne présente la candidature du militant sahraoui.

    Sans oublier le cas d’Aminetu Haidar en 2010, militante sahraouie des droits de l’homme expulsée de sa ville, de son domicile et séparée de ses enfants par le Maroc. Sa grève à l’aéroport de Lanzarote l’a amenée à la une des principaux médias du monde. Cependant, sa candidature au prix Sakharov n’a pas été récompensée. Le prix a été remporté par le Cubain Guillermo Fariñas.

    Et que dire de l’incendie du camp de Gdeim Izik par le Maroc en 2010, année où la France menaçait du droit de veto au Conseil de sécurité et bloquait toute condamnation marocaine.

    J’ai toujours pensé que l’Europe avait une tradition profondément enracinée de défense des droits de l’homme, de la séparation des pouvoirs et de l’indépendance de la justice. Quand j’ai vu comment le Maroc a déplacé ses lobbies de pression au Parlement européen, remporté un vote sur l’accord de pêche qui incluait le territoire du Sahara Occidental contre l’arrêt de la Cour de justice européenne, là j’ai été convaincu du manque de valeurs éthiques et morales de cette institution qui a pris des mesures contre le Qatar pour opposer son veto à sa présence au Parlement européen. Cependant, il a récemment voté contre l’enquête sur la corruption menée par le Maroc par l’intermédiaire de son ancien ambassadeur en Pologne, Abderrahim Atmoun, qui est actuellement député d’un parti politique proche de la maison royale alaouite.

    Le complot de corruption dans lequel figure l’eurodéputé italien Pier Antonio Panzeri, décoré par le Maroc du Wissam al-Mohammadi et qui éclabousse le Groupe socialiste européen. Groupe qui a bloqué plusieurs résolutions et a voté contre toute question liée au Sahara Occidental. Lorsque le rapporteur de l’ONU elle-même, Mary Lawlor, a publiquement reconnu la violence exercée par le Maroc contre les défenseurs sahraouis des droits de l’homme.

    Il faut rappeler que Panzeri a présidé la sous-commission Maghreb et droits de l’homme au Parlement européen et a été reçu à plusieurs reprises par le Maroc en remerciement pour le travail qu’il a accompli pour ce pays auprès des institutions européennes.

    Ce qui me frappe le plus dans tout ce complot de corruption sur lequel enquête le parquet belge et dont le journal Le Soir a fait état, c’est l’impunité avec laquelle le Maroc agit, violant constamment le droit international et refusant de respecter les droits les plus élémentaires au Sahara occidental.

    Le cas de l’activiste Sultana Jaya qui a vécu 557 jours en résidence surveillée. Battu et violé. Il a perdu un œil lors d’une manifestation aux mains de la police marocaine. Cela montre clairement la performance de l’Europe en ce qui concerne le Sahara occidental. Il semble que les droits de l’homme aient plus de sens de les défendre en Ukraine, à Cuba, au Qatar ou en Iran.

    La lutte du peuple sahraoui pour sa dignité va au-delà de la farce et de l’hypocrisie avec lesquelles certains groupes politiques du Parlement européen utilisent les prix Sakharov en se basant sur les intérêts de lobbies représentant des pays tiers.

    Feu le diplomate américain Frank Rudy a rejeté le pot-de-vin que lui avait offert le roi Hassan II lorsqu’il travaillait comme vice-président de la mission de l’ONU au Sahara occidental, son témoignage est une preuve évidente du chantage du Maroc dans sa politique d’achat de personnes et d’institutions pour continuer à torturer et à condamnant le peuple sahraoui à l’exil pour 48 ans.

    Traducción non officielle de l’espagnol

    Pressenza, 22/12/2022

    #Sahara_Occidental #Prix_Sakharov Qatargate #Maroc #Parlement_Européen #Eva_Kaili #Antonio_Panzeri #Francesco_Giorgi #Qatar #Marocleaks #Mohamed_Belahrach #Moroccogate #Maddalena_Kaili

  • Eurocorruption, Panzeri ami du Maroc en 2011. Le voyage clandestin chez les Sahraouis

    Tags : Moroccogate, Qatargate, Parlement Européen, Antonio Panzeri, Sahara Occidental, Dakhla, Eva Kaili, Qatar, Marocleaks, Mohamed Belahrach, Fight Impunity, No peace without justice,

    L’ancien député européen Antonio Panzeri et l’actuel ambassadeur du Maroc à Varsovie Abderrahim Atmoun sur une photo publiée sur la page Facebook de l’ambassade du Maroc en Pologne le 4 mars 2017L’ancien député européen Antonio Panzeri et l’actuel ambassadeur du Maroc à Varsovie Abderrahim Atmoun sur une photo publiée sur la page Facebook de l’ambassade du Maroc en Pologne le 4 mars 2017 (ansa).

    Il y a onze ans, le député européen de l’époque était déjà considéré par Rabat comme un homme de confiance, qu’il fallait envoyer en voyage en territoire « ennemi », au siège du gouvernement sahraoui en exil, pour qu’il apparaisse au-dessus des partis…
    Un homme choisi par le Maroc depuis 2011 pour défendre les intérêts de Rabat, et en vertu de son apparence d’être « un interlocuteur crédible pour toutes les parties ». Certains câbles publiés par un pirate informatique qui se fait appeler Chris Coleman jettent davantage de lumière sur le rôle d’Antonio Panzeri, l’ancien député européen du PD et de l’Article Un, notamment dans l’un des dossiers historiquement les plus chers au Maroc, le Sahara occidental, une région aspirant à l’autodétermination sous la direction du Front Polisario et avec le soutien de l’Algérie.

    En effet, les câbles  » Maroc Leaks  » révèlent les coulisses d’une visite de Panzeri en 2011 à Tindouf, une ville algérienne proche de la région marocaine en question et surtout le siège du gouvernement en exil de la République arabe sahraouie démocratique, proclamée par le Polisario en 1976. Un voyage qui aurait dû inquiéter Rabat sur le plan politique, car il aurait pu signifier le soutien de celui qui était alors président de la délégation maghrébine au Parlement européen aux revendications du Front Polisario. Au lieu de cela, elle a été approuvée et gérée par Rabat en accord avec Panzeri.

    Le voyage de 2011 en Algérie

    Nous sommes en octobre 2011, et les deux parties sont donc déjà en contact pour promouvoir l’image du Maroc. Une note de la Mission marocaine auprès de l’UE explique à Rabat qu’un de ses représentants a eu une conversation informelle avec le conseiller de Panzeri, précisément pour préparer la visite du député européen au Maghreb, prévue quinze jours plus tard.

    Les autorités marocaines expliquent que l’arrêt à Tindouf est « indispensable pour consolider la crédibilité de Panzeri auprès de l’Algérie et du Polisario, étant donné qu’il est accusé d’être pro-marocain », et que le fait qu’il soit ainsi perçu « n’est pas dans l’intérêt du Maroc ». Panzeri peut être « un allié puissant ou un adversaire terrible » et il est crucial de l’avoir à ses côtés. En janvier 2013, cependant, un câble de cette même mission le décrit comme un  » ami proche du Maroc  » et l’oppose ouvertement à son collègue britannique Charles Tannock,  » connu pour ses positions pro-polonaises « .

    Le pacte secret de 2019

    En 2019, alors qu’il n’a pas été réélu, Panzeri, selon les confessions de son ancien assistant Francesco Giorgi, a ensuite conclu un pacte secret avec les services secrets extérieurs du Maroc, la Dged, par l’intermédiaire du diplomate Abderrahim Atmoun, lui-même sous les ordres d’un autre homme, « un type dangereux », Mohamed Belharace, agent secret de la Dged.

    La Repubblica, 17/12/2022

    #Qatargate #Maroc #Parlement_Européen #Eva_Kaili #Antonio_Panzeri #Francesco_Giorgi #Qatar #Marocleaks #Mohamed_Belahrach #Moroccogate #DGED #Yassine_Mansouri

  • Sahara Occidental : Démission du représentant du Polisario pour l’Europe

    Sahara Occidental : Démission du représentant du Polisario pour l’Europe

    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Oubi Bouchraya, Brahim Ghali,

    Oubi Bouchraya, membre du Secrétariat national et représentant du Front Polisario pour l’Europe, a annoncé hier soir sa démission de son poste de représentant du Front Polisario pour l’Europe en raison de désaccords avec le président Brahim Ghali.

    « Après une demande ferme il y a plusieurs mois, j’ai présenté aujourd’hui ma démission par écrit au Secrétaire Général du POLISARIO de mon poste de « responsable chargé de l’Europe et de l’UE ». Je l’ai remercié pour sa confiance, mais de profonds désaccords avec lui sur la vision et les méthodes m’ont contraint à prendre cette décision difficile », a écrit M. Bouchraya dans un tweet.

    « J’exécuterai le mandat qui m’a été confié par le peuple jusqu’à la dissolution du SN (Secrétariat National, ndlr) du Front Polisario le 13.01.23″. Je n’ai absolument pas l’intention de me représenter. L’indépendance du Sahara est imparable. Pour cet idéal, je continuerai à me battre jusqu’au dernier souffle de ma vie », a ajouté le diplomate sahraoui.

    #Sahara_Occidental #Oubi_Bucharaya #Front_polisario #Brahim_Ghali

  • Le nouveau plan de Sanchez pour se rapprocher d’Alger

    Le nouveau plan de Sanchez pour se rapprocher d’Alger

    Tags : Algérie, Espagne, Pedro Sanchez, Sahara Occidental,

    L’Espagne présidera l’Union européenne pendant le deuxième semestre 2023. Elle compte en profiter pour organiser un sommet UE-rive sud méditerranéenne et tenter un rapprochement avec Alger à cette occasion.

    L’Espagne n’en finit pas de compter ses pertes, occasionnées par la détérioration de sa relation avec l’Algérie, provoquée par le revirement de Sanchez sur le Sahara occidental. Cette détérioration des relations entre les deux pays impacte particulièrement les opérateurs économiques de certaines filières ibériques qui montent régulièrement au créneau pour dénoncer la position de leur chef du gouvernement sur la question sahraouie qui les a plongés dans les bras de la banqueroute. C’est le cas notamment des céramistes et des vendeurs de viande rouge dont le marché algérien constituait le gros de leur chiffre d’affaires.

    Aussi, l’Espagne de Sanchez nourrit l’espoir d’un réchauffement de ce lien brutalement rompu avec l’Algérie. Selon le media ibérique ABC qui cite des sources diplomatiques, Madrid compte mettre à profit la présidence de l’Union européenne qu’elle assumera durant le deuxième semestre 2023 pour tenter un rapprochement avec Alger. Cela se ferait, selon la même source, à l’occasion d’un sommet entre l’UE et les pays de la rive sud méditerranéenne que l’Espagne voudrait organiser pendant les six mois où elle présidera l’Europe. Le chef de la diplomatie espagnole Manuel Albares en a fait la proposition une première fois pendant le 7e Forum de l’Union pour la Méditerranée qui s’est tenu à Barcelone. Le chef du gouvernement Pedro Sanchez a ensuite pris le relais et a soumis une nouvelle fois l’idée à ses pairs lors d’une réunion européenne cette semaine à Alicante.

    Cette rencontre UE – rive sud Méditerranée devrait, telle que formulée par Madrid, se pencher sur les questions migratoires mais, selon ABC, le but recherché est surtout d’avoir une occasion de se rapprocher des dirigeants algériens. La même source ajoute que la démarche de Madrid a déjà reçu l’appui du chef de la diplomatie européenne, l’Espagnol Josep Borrell.

    La date du sommet n’a pas encore été proposée, mais selon les diplomates cités, si elle venait à se tenir, cette rencontre aura sûrement lieu à Bruxelles, et sûrement pas en Espagne, car Madrid veut éviter que l’Algérie refuse d’y prendre part s’il se tient sur les terres ibériques.

    Toujours selon les mêmes sources diplomatiques espagnoles, même « si techniquement il y aurait du temps pour organiser une rencontre de ce type, les préparatifs ou les programmes n’ont pas encore commencé, car il reste à définir la portée et l’objectif de la rencontre».

    L’Espagne de Sanchez veut mettre la question euro-méditerranéenne au centre de l’agenda de sa présidence pour « vendre » son sommet à ses partenaires européens, mais elle risque de se heurter aux répercussions de sa prise de position. Comme l’a noté le journal ABC, Sanchez a mis fin à la tradition de tous les gouvernements qui l’ont devancé. « C’est pourtant la première fois qu’un déséquilibre aussi brutal se produit avec les deux principaux acteurs de la rive sud de la Méditerranée que sont l’Algérie et le Maroc », écrit le média espagnol. Enfonçant le clou, il ajoute que « depuis que Pedro Sanchez a pris unilatéralement la décision de rallier les positions marocaines sur le Sahara occidental, les relations algériennes avec l’Espagne ont traversé l’un des pires moments de leur histoire».

    Ainsi, comme l’écrit ABC, l’Espagne va donc « essayer de lisser les bords » de sa relation tendue avec Alger. En vérité, Sanchez cherche surtout à sauver sa tête, mesurant l’étendue des dégâts occasionnés par son ralliement aux thèses marocaines, condamné autant par ses opposants qu’au sein même de la coalition qui lui permet de gouverner. Sanchez et son parti, le PSOE, tentent de revenir dans les grâces des Espagnols et remonter dans les sondages pour se présenter dans une meilleure posture aux législatives de décembre 2023. Des législatives qui se tiendront donc pendant le semestre où l’Espagne présidera l’UE, et c’est là que Sanchez pourrait buter sur un autre obstacle. En effet, selon les diplomates espagnols, l’Algérie pourrait demander à ce que le sommet UE-rive sud méditerranéenne soir repoussé à l’après-législatives espagnoles, autrement dit avec le gouvernement qui sortira de ces élections.

    D.B

  • Maroc : Courriers confidentiels sur la Guinée-Bissau

    Maroc : Courriers confidentiels sur la Guinée-Bissau

    Tags : Guinée-Bissau, Maroc, Marocleaks, Sahara Occidental, RASD, Union Africaine,

    Septembre 2012 – Le Ministère marocaines des affaires étrangères a élaboré une fiche sur la Guinée-Bissau où il détaille les relations bilatérales entre les deux pays. Il y a lieu de relever le manque de véritables échanges économiques et de projets de coopération. On y trouve la signature d’accords et de conventions purement symboliques. Ce qui laisse présager que le secret du ralliement des responsables guinéens aux positions marocaines est à chercher dans le traitement qu’ils ont reçu lors de leurs visites au Maroc.

    Le 21 mai 2013, la Guinée rejoint la dénommée « déclaration du Sénégal » visant à empêcher l’Union Africaine de débattre sur le Sahara Occidental

    23 mai 2013 : La Guinée rejoint la dénommée « déclaration du Sénégal » visant à empêcher l’Union Africaine de débattre sur le Sahara Occidental

    8 juillet 2014 : A l’occasion de l’investiture du président José Mario Vaz, le roi du Maroc a ordonné la prise en charge de l’édification d’un grand Chapiteau pour assurer le déjeuner officiel et le cocktail de la soirée offerts aux invités de marque. L’exécution fut assurée par le traiteur Rahhal. « J’ai appris également, rapporte l’ambassadeur Taleb Barrada dans cette note, que le Royaume a fait un don de 15 véhicules qui sont en cours d’être acheminés ». « Auparavant, ajoute-t-il, j’ai été longuement reçu la veille, en sa résidence, par le Président José Mario Vaz, à qui j’ai remis la lettre de réponse de Sa Majesté le Roi assurant le Président de la volonté royale d’accéder à la requête d’inclure la Guinée-Bissau, tout en mettant en exergue lors du Sommet de l’Union Africaine dans un prochain périple de Sa Majesté le Roi ».

    Dans une autre notre datée du 18 juillet 2014, Barrada informe d’une « lettre de remerciements adressée au Ministre par l’ancien MAE de la Guinée-Bissau suite à l’appui accordé par Sa Majesté le Roi lors de la cérémonie d’investiture du nouveau président. Il a indiqué que « l’appui de votre pays a été la base de la réussite de cet événement historique ».

    Note du 16 juillet 2014 : Envoyée par l’Ambassade du Maroc à Dakar informant que « Cipriamo Cassama a adressé en juillet 2014 une lettre à Rachid Talbi Alami, président de la Chambre des Représentants du Maroc dans laquelle il sollicite un soutien financier de la Chambre « d’au moins 600 millions de Francs CFA (soit 916.000 euros) et ce pour couvrir une partie des besoins en budget de fonctionnement et de remise en marche des services de son Institution, qui s’élèvent à 2 Milliard 500 millions de Francs CFA (soit 3816793 Euros) ».

    Le 11 août 2014, le Dr Bacio DJA, Ministre de la Présidence, du Conseil des Ministres et des Affaires Parlementaires (Porte-parole du Gouvernement), Commissaire National Chargé des Affaires du Pèlerinage, de la République de Guinée Bissau a adressé une lettre demandant près d’un million d’euros pour payer les frais de pèlerinage pour 1000 personnes.

    Traduction de la lettre :

    Objet : Demande de bourses d’études pour les migrants

    Bissau, 11 août 2014

    Excellence,

    Tout d’abord, je veux implorer notre Tout-Puissant de nous aider et de nous pardonner, je voudrais Vous remercier pour tout ce qui est fait par Vous au service de l’Islam.

    Tout d’abord, je voudrais souligner ici, le sens et la valeur du Pèlerinage que le peuple de Guinée-Bissau réserve, comme un moyen de consolider les liens avec le monde islamique. Ceci en tenant compte du fait que le pourcentage des musulmans guinéens a augmenté considérablement, de 12% à 60% dans les années soixante, malgré cette augmentation, au fil du temps ils n’ont jamais réussi à organiser le déplacement d’une caravane de musulmans de Bissau directement vers la Terre Sainte (Djedda), tout cela par manque de moyens financiers et de faibles revenus de mes compatriotes.

    Selon les données mondiales, c’est l’un des pays les plus pauvres de la planète, c’est très triste à dire mais c’est en fait une réalité que l’on ne peut même pas imaginer. De plus, ils n’ont jamais réussi à atteindre le nombre de personnes nécessaires pour justifier le vol, et cette pratique s’est répétée à plusieurs reprises, ce qui a provoqué le découragement des organisateurs, qui ont abandonné l’ornithologie, et de leur propre initiative, ils préfèrent se rendre en République du Sénégal et en Gambie pour rejoindre les pérégrins de ces pays.

    Compte tenu de ce qui précède, c’est dans cette perspective que j’adresse à Votre Excellence, au nom du peuple de Guinée-Bissau et de la communauté musulmane en particulier, des demandes de bourses de pèlerinage pour 100 personnes à raison de 5000 dollars (cinq mille dollars) pour chacune d’entre elles.

    Dans l’attente d’une réponse favorable, je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’assurance de ma haute considération.

    Le 1er Septembre 2014, dans une lettre adressée à son homologue marocain, le ministre guinéen des affaires étrangères « exprime le souhait de voir le Maroc prendre en charge, à l’instar des années précédentes, la participation de la délégation de la Guinée-Bissau à la 69ème Assemblée Générale de l’ONU, composée de cinq responsables, dont le coût est estimé à 46964 USD, et ce, compte tenu des difficultés budgétaires que rencontrent les nouvelles autorités de Bissau.

    #Maroc #Guinée_Bissau #Union_Africaine #RASD #Sahara_Occidental #Marocleaks

  • La proposition du Maroc sur le Sahara occidental ignorée à Riyadh

    La proposition du Maroc sur le Sahara occidental ignorée à Riyadh

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, Sommet Arabo-Chinois, Koweït, Liban, Afghanistan, Ukraine,

    Riyadh, 9 décembre (Prensa Latina) Le Maroc a échoué dans ses tentatives d’introduire la question du Sahara Occidental au Sommet Arabo-chinois qui s’est terminé aujourd’hui dans la capitale saoudienne.

    Selon les rapports, la délégation marocaine a essayé de mettre sur la table son prétendu droit sur les territoires occupés de la République arabe sahraouie démocratique, une proposition qui a été ignorée et exclue de l’ordre du jour et du document final.

    Le sommet, organisé par le roi Salman bin Abdulaziz Al Saud d’Arabie saoudite et le président chinois Xi Jinping, a adopté un plan d’action conjoint pour la période 2023-2027, mettant l’accent sur la poursuite du dialogue et le soutien à la reprise économique internationale.

    Sur le plan politique, ils ont exprimé une condamnation unanime du terrorisme, quelle que soit son origine, et ont appelé à combattre l’extrémisme, ainsi qu’à empêcher le financement et le recrutement de groupes armés qui menacent la sécurité de la région et sa stabilité.

    La déclaration finale en 18 points incluait la nécessité de soutenir le traité de non-prolifération nucléaire et de parvenir à une solution juste à la cause du peuple palestinien, conformément aux résolutions pertinentes des Nations unies et à l’initiative de paix arabe.

    Ainsi que la situation au Yémen, en Irak, au Koweït, au Liban et en Afghanistan, et a exhorté à soutenir les efforts internationaux visant à calmer et à trouver une solution politique pour mettre fin au conflit en Ukraine.

    Pendant ce temps, ce vendredi, il a été connu que les organisations et organismes internationaux du Sud-Soudan ont demandé l’expulsion du Maroc de l’Union africaine pour ses violations constantes dans les territoires sahraouis occupés, violant les articles fondateurs de l’organisme et les résolutions des Nations Unies.

    ElPais.cr, 09/12/2022

    #Sahara_Occidental #Maroc #Sommet_arabo_chinois

  • En Mauritanie, toute source d’argent est considérée « halal »

    En Mauritanie, toute source d’argent est considérée « halal »

    Tags : Maroc, Mauritanie, Sahara Media, Algérie, Front Polisario, Sahara Occidental, Marocleaks, Abdallahi Ould Mohamedy,

    En octobre 2014, le célèbre hacker français qui a sévi sous le pseudonyme de « Chris Coleman » a apporté des preuves irréfutables sur les liens des services secrets marocains avec le dénommé Abdallahi Ould Mohamedy, le patron du groupe et du site Sahara Media. Des communications fluides avec Mourad El Ghoul, le directeur de cabinet de Mohamed Yassine Mansouri, le patron de la DGED (Direction Générale des Etudes et Documentation). Il fait partie de la liste des contacts chargés de la médiatisation de la propagande marocaine sur le Front Polisario et l’Algérie dont celles accusant le Front Polisario de « collusion » avec la mouvance terroriste au Sahel (voir image).

    Depuis l’apparition du hacker Chris Coleman, toutes les publications embarrassantes ont été supprimées. Cependant, la ligne éditoriale dénote une flagrante collusion avec le Maroc. Aucune dépêche sur les responsables sahraouis reçus par le président mauritanien. Que des articles dénigrant le Polisario et l’Algérie. C’est à confondre avec un des nombreux sites de désinformation de la MAP, l’agence d’information officielle du Makhzen. Ainsi, on trouve des titres comme ceux-ci :

    -L’Alliance internationale pour la défense des droits et libertés saisit l’ONU et le Conseil de l’Europe au sujet de l’enrôlement militaire d’enfants sahraouis par le Polisario

    -Le numéro 2 du Polisario avoue à OKDIARIO que Brahim Ghali envisage de s’échapper : « Il quittera l’Espagne, il n’ira pas devant le juge

    -Le Président sud-africain et président en exercice de l’Union africaine (UA), Cyril Ramaphosa, a désavoué, dimanche, les séparatistes du polisario,

    -Une nouvelle affaire de détournement éclabousse le Polisario

    -Le Maroc salue hautement l’appui de l’Espagne pour sa position sur le Sahara

    -Deux chercheurs d’or sahraouis brûlés vifs par des militaires algériens

    – La mosquée de Paris : un projet marocain que l’Algérie s’apprête à en commémorer le centenaire

    -Une source marocaine : « si l’Algérie souhaite aller en guerre il n’en est pas de même pour le Maroc »

    -Le roi du Maroc à l’occasion de la fête du trône : « Le Maroc et l’Algérie sont deux jumeaux complémentaires »

    -Algérie Résolution d’urgence sur la situation des droits humains en Algérie : Le vote très révélateur du Parlement européen

    La boîte mail de El Ghoul est pleine de réservations au nom de Abdallahi Ould Mohamedy vers de nombreuses destinations : Casablanca, Rabat, Madrid, Dakar, Dubaï… Il se rendait régulièrement à Dakar, au frais de ses amis marocains, dans sa qualité de membre du comité d’administration de l’agence APA dont les ficelles sont tirées depuis Rabat.

    Note du hacker Chris Coleman sur APA

    Il semble que la générosité de la DGED n’a pas de limites. Ould Mohamedy avait droit même des séjours de loisirs à Dubaï :

    En 2011, Ould Mohamedy a fait des déclarations d’une rare violence contre l’Algérie et le Polisario à la Faculté de Communication Blanquerna Universitat Ramon Llull de Barcelone.



    Abdallahi Ould Mohamedy n’est pas une exception. En Mauritanie, le Maroc finance de nombreux sites pour disséminer son poison visant à déstabiliser le Polisario et l’Algérie. Même d’anciens ministres ont été recrutés pour plaider la « cause » du Maroc. Parmi eux, Mohamed Mahmoud Ould Mohamedou, ex-chef de la diplomatie mauritanienne de 2008 à 2009. Il agit en expert de terrorisme transnational et n’a pas hésité à accuser l’Algérie et le Polisario d’avoir des liens avec les mouvements terroristes qui sévissent au Mali. A l’instar de la plupart des mauritaniens, pour Mohamed Mahmoud, tout ce qui rapporte de l’oseille est « halal », même si les méthodes sont peu orthodoxes.

    En suivant les directives de ses bienfaiteurs, Ould Mohamedou s’est déplacé aux Etats-Unis en vue de faire des déclarations incendiaires contre l’Algérie et le Polisario :

    A l’instar de son compatriote Abdallahi, Mourad El Ghoul est l’intermédiaire entre la DGED et Mohamed Mahmoud Ould Mohamedou :


    #Maroc #Mauritanie #DGED #Algérie #Front_Polisario #Sahara_Occidental #APA #Sahara_Media

  • Ce n’est pas Pedro Sanchez qui a écrit la lettre publiée par le Maroc

    Ce n’est pas Pedro Sanchez qui a écrit la lettre publiée par le Maroc

    Tags : Maroc, Espagne, Sahara Occidental, autonomie,

    Un éminent expert espagnol met les pieds dans le plat : Ce n’est pas Pedro Sanchez qui a écrit sa lettre de trahison !

    Question de Diarto Fuera Aventura : Situons-nous le 14 mars de cette année lorsque le président du gouvernement, Pedro Sánchez, a envoyé une lettre au roi du Maroc, Mohamed VI, d’accord au millimètre près avec le gouvernement du Maroc, où il est dit que l’autonomie de le Sahara à l’intérieur du Maroc est l’option la plus réaliste et la plus crédible Quelle est la portée réelle de ce changement de position manifesté par le gouvernement espagnol ?

    Réponse de Carlos Ruiz Miguel, professeur de droit constitutionnel à l’Université de Saint-Jacques-de-Compostelle (USC) : Je suis clair que cette lettre a été signée par Sánchez, mais il ne l’a pas écrite. Il a été analysé et la syntaxe établit qu’il a été écrit par un Français arabophone, par les Marocains eux-mêmes. Il n’a été écrit par personne du gouvernement espagnol. Il lui a été attribué et il a été contraint de le signer. Il contient des erreurs si épaisses qu’elles montrent qu’il n’a pas été écrit en Espagne, de sorte que même le nom du ministère des Affaires étrangères a été mal orthographié.

    Tout est dit. Ou presque. Cet éminent professeur, expert de la question sahraouie, nous suggère en filigrane que le chef du gouvernement espagnol est victime d’un odieux chantage de la part des responsables marocains. Peut-être pas seulement à cause des juteuses affaires de sa femme au Maroc. Avec l’aide du logiciel espion Pegasus, les services de Yacine Mansouri et Abdellatif Hammouchi ont dû récolter une information tellement compromettante qu’ils ont poussé Pedro Sanchez à accepter de s’humilier en signant cette lettre de capitulation que des inconnus ont écrite pour lui.

    La meilleure preuve, c’est que Nasser Bourita et son ministère des Affaires Etrangère n’a pas pris la peine de respecter les convenances diplomatiques. Il a en effet rendu public cette humiliante lettre alors que Pedro Sanchez se trouvait encore en visite au Maroc, obligeant ce dernier à réintégrer en extrême urgence la Moncloa pour éteindre les débuts d’incendie politiques et institutionnels qui commençaient à se déclencher un peu partout. Bref, les exemples ne manquent pas, qui illustrent sinistre ascendant qu’a pris Rabat sur Madrid.

    Cet éminent professeur en détaille quelques-uns dans cet entretien, où il parle aussi des manières à la hussarde adoptées par le Maroc dans ses négociations sur les frontières maritimes. La classe politique et la société civile doivent se réveiller enfin, et prendre conscience que leur royaume, bel exemple de monarchie démocratique et constitutionnelle, jadis puissance maritime incontournable, vient de tomber sous les fourches caudines d’une monarchie dictatoriale, belliqueuse, expansionniste et indigne de confiance. Avis!

    El Ghayeb Lamine

    N.B : Carlos Ruiz Miguel est professeur de droit constitutionnel à l’Université de Saint-Jacques-de-Compostelle (USC) et directeur du Centre d’études sur le Sahara occidental (CESO) de cette université. Auteur de divers ouvrages sur le Sahara Occidental.

    Source : La Patrie News, 09/12/2022

    #Maroc #Espagne #Sahara_Occidental #Pedro_Sanchez