Étiquette : Sahara Occidental

  • MINURSO : Arguments contre la proposition de John Kerry

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, ONU, MINURSO, droits de l’homme,

    La suggestion de M. Kerry d’étendre le rôle de la MINURSO pour inclure la surveillance des droits de l’homme dans les provinces du sud du Maroc et dans les camps sahraouis sous contrôle algérien doit être perçue comme une décision hâtive et une atteinte manifeste à la souveraineté du Maroc sur ses territoires. Cette suggestion est, en termes diplomatiques, « hâtive et mal informée ».

    Cette décision a été fortement critiquée par l’ensemble de l’échiquier politique marocain, notamment parce que le Maroc a fait preuve d’un engagement réel et sérieux dans le traitement de cette question, sur TOUTES les parties de son territoire, en établissant un organisme solide de défense des droits de l’homme (CNDH) qui travaille en consultation étroite avec plusieurs organismes internationaux de défense des droits de l’homme, tels que le Conseil des droits de l’homme et le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, afin d’améliorer son bilan en matière de droits de l’homme.

    La revendication du Maroc est encore légitimée par le manque d’impartialité dans cette affaire, puisque la MINURSO a rapporté la situation des droits de l’homme dans les provinces du sud du Maroc sans évaluer correctement le manque de liberté de mouvement dans ces camps, où la création d’associations est interdite (inscrite dans la constitution de la pseudo RASD) et où l’oppression de toutes sortes de dissidence est flagrante – Abdelaziz est probablement la dernière personne à être élue quatre fois avec un résultat de 96% des voix aux dernières élections.

    Le principal défaut de la suggestion de M. Kerry reste cependant d’essayer de demander que cela soit fait pour les deux parties, comme si les deux étaient égaux en termes de structure et de reconnaissance de l’État. Il devrait être clairement indiqué que le Maroc est un État souverain, qu’il a signé toutes les conventions des droits de l’homme et qu’il adhère pleinement à la charte des droits de l’homme de l’ONU, contrairement à ce pseudo-État qui n’a aucune existence légitime. En outre, le Maroc a récupéré ce territoire pacifiquement et au cours des 37 dernières années, aucune rébellion armée n’a eu lieu dans cette région, la raison étant que 1) les citoyens de ces provinces reconnaissent le droit du Maroc sur ce territoire, et 2) (sans aucun doute) l’absence de moyens d’oppression systématique dans ces régions n’a pas poussé le peuple sahraoui à recourir à la violence.

    Le gouvernement marocain réitère à chaque occasion possible son engagement à atteindre une solution mutuellement acceptable et juste pour ce conflit, mais il ne ménagera aucun effort pour défendre sa souveraineté, son unité nationale et son intégration territoriale.

    Les États-Unis devraient être mieux informés des violations des droits de l’homme à Tindouf. L’envoyé des Nations Unies au Sahara Occidental devrait avoir le même courage pour exposer à la communauté internationale les conditions économiques difficiles et les restrictions imposées aux libertés civiles dans ces camps.

    L’ONU, par le biais de son Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR), devrait envoyer une partie indépendante, pour un recensement et un processus d’identification (le seul camp de « réfugiés » dans le monde à ne pas être passé par ce processus) et pour collecter, enquêter et rapporter les cas de violations des droits de l’homme dans les camps de réfugiés.

    Démarches et actions à entreprendre par la diplomatie marocaine, la société civile et les partis politiques

    L’opinion publique marocaine doit être sensibilisée à cette question et la diplomatie marocaine doit faire prendre conscience à la communauté internationale que la proposition d’étendre la surveillance des droits de l’homme par la MINURSO dans les provinces du sud du Maroc est futile et inutile.

    La société civile et les partis politiques doivent lancer une pétition d’un million d’exemplaires à l’attention du Secrétaire général de l’ONU et mener une vaste campagne médiatique et sociale pour dénoncer la proposition américaine hâtive d’étendre le rôle de la MINURSO à la surveillance des droits de l’homme dans les provinces du sud du Maroc.

    La société civile et les partis politiques doivent adresser une pétition d’un million de personnes au secrétaire général de l’ONU et mener une vaste campagne dans les médias et les médias sociaux pour dénoncer l’État et demander la liberté de nos frères et sœurs marocains séquestrés dans les camps de Tindouf – les camps de la honte.

    Une marche d’un million de personnes doit être organisée à Rabat et autour du siège de l’ONU à New York le jour et à l’heure où la résolution est discutée afin de donner de l’élan à notre délégation marocaine à l’ONU.

    Ouverture de canaux de communication avec les médias internationaux entre la période de soumission de l’envoyé de l’ONU le 22 avril et l’adoption de la résolution. Une documentation commune et bien préparée des arguments doit être fournie en anglais, français, espagnol et arabe aux orateurs contrôlés qui seront autorisés à apparaître sur ces programmes.

    Demander à la diaspora marocaine de faire pression et de manifester de manière pacifique (les Américains sont en effet nos alliés) son mécontentement face à la décision hâtive des Américains et de sensibiliser les gens sur la revendication juste et équitable du droit du Maroc à défendre l’intégrité totale de ses territoires, et la situation désastreuse endurée par les personnes vivant dans ces camps. Le rythme devrait être intensifié à partir de la période de publication du rapport de l’envoyé de l’ONU jusqu’à l’adoption de la résolution.

    #Maroc #ONU #MINURSO #John_Kerry

  • Interview accordée par feu Président Bouteflika au quotidien espagnol « El Pais »

    Interview accordée par feu Président Bouteflika au quotidien espagnol « El Pais »

    Topics : Algérie, Espagne, Maroc, Sahara Occidental,

    QUESTION: Quel est aujourd’hui l’état des relations entre l’Algérie et l’Espagne ? N’êtes-vous pas mécontent de la position de l’Espagne sur le conflit du Sahara Occidental mise, par exemple, en relief par son abstention lors des deux votes de résolutions cet automne à l’Assemblée générale des Nations Unies?
    RÉPONSE: Les relations économiques sont excellentes. Les relations politiques le sont aussi, bien que nos positions sur le dossier du Sahara Occidental divergent quelque peu. Nous avons toujours dit à nos amis espagnols qu’ils ont tout à gagner à assumer leur responsabilité morale et historique sur cette question en contribuant activement à rétablir le peuple sahraoui dans son droit légitime à décider démocratiquement de son destin.

    QUESTION: L’Espagne et l’Algérie se sont fortement rapprochées (visite d’État du Président à Madrid, voyage présidentiel à Valence) entre 2001 et 2003 quant la relation hispano-marocaine passait par une mauvaise passe. Est-ce que vous regrettez le temps du Président José Maria Aznar ?
    RÉPONSE: Le Président Aznar est un grand homme d’État qui a beaucoup contribué à tisser avec l’Algérie des relations tournées vers le futur et fondées sur le respect mutuel et la promotion d’une coopération mutuellement avantageuse.
    Son successeur, Monsieur Zapatero, manifeste la même volonté de développer la coopération bilatérale.
    Cela dit, j’ai pour l’un et l’autre beaucoup de considération et d’amitié.

    QUESTION: Quel doit être, à votre avis, le rôle de l’Espagne dans cette dispute à propos de son ancienne colonie ?
    RÉPONSE: Je viens de dire que l’Espagne a une responsabilité morale et historique dans ce dossier. Il ne s’agit nullement d’une dispute comme vous dites, mais d’un problème sérieux de décolonisation. Ce problème concerne le Royaume du Maroc et le Front Polisario. L’Algérie soutient cette cause comme elle l’a fait partout dans le monde : pour Belize, Brunei, Surinam, Timor et autres régions du monde où se posait un problème de décolonisation.

    QUESTION: Le Maroc vient de proposer un plan d’autonomie pour le Sahara Occidental. Quelle réflexion vous inspire cette démarche ?
    RÉPONSE: Aucune solution unilatérale ne peut être viable. Seule la reconnaissance du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination est de nature à résoudre le problème. C’est la position constamment réaffirmée des Nations Unies.

    QUESTION: Vous êtes un ardent défenseur de l’autodétermination des Sahraouis, mais, d’après les Marocains et une certaine presse algérienne, il n’en a pas toujours été ainsi. N’avez-vous pas proposé la partition du territoire entre un État indépendant et le Maroc ? Cette solution n’est-elle pas réalisée ?
    RÉPONSE: La partition du Sahara a été faite par le Maroc avec la Mauritanie de feu le Président Mokhtar Ould Daddah. Si je m’en souviens, cela s’appelait les accords de Madrid. Il n’était pas alors question de l’intégrité territoriale du Maroc. Je n’ai jamais proposé une telle partition puisque j’ai constamment, et avant même l’abandon du Sahara par l’Espagne, soutenu le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui.

    QUESTION: Peut-on craindre, si la diplomatie continue à échouer, une reprise des hostilités entre le Front Polisario et le Maroc ?
    RÉPONSE: C’est une hypothèse qui, à mon avis, ne peut être écartée mais dont la réalisation n’est pas du tout souhaitée par nous, qui préférons la solution pacifique par l’organisation sous l’égide de l’ONU d’un référendum d’autodétermination.

    QUESTION: L’Algérie pourra-t-elle faire un jour la guerre au Maroc ?
    RÉPONSE: J’ai dit et répété à maintes reprises qu’en aucun cas, l’affaire du Sahara Occidental ne peut constituer un casus belli entre l’Algérie et le Maroc.

    QUESTION: Le contentieux sur le Sahara Occidental est-il le principal obstacle à la mise en place de l’Union du Maghreb Arabe ? Le développement du Maghreb ne passe-t-il pas par la relance de l’UMA ?
    RÉPONSE: Il est certain que tant que le problème du Sahara Occidental ne sera pas résolu de manière satisfaisante et définitive, il sera difficile de progresser dans la voie de l’édification d’une UMA véritable et dynamique qui contribuerait, cela ne fait aucun doute, au développement du Maghreb.

    Qu’attendez-vous particulièrement du Maroc frère et quand trouvera-t-on une solution définitive au problème du Sahara et un règlement définitif aux différends frontaliers entre l’Algérie et le Maroc ?

    Evitons l’amalgame. Il n’y a pas le moindre problème entre l’Algérie et le Maroc sur le Sahara occidental. Ce problème qui se pose actuellement est pris en charge par l’Onu et les parties concernées, le Polisario et le Maroc. Ces deux parties ont signé des accords à Houston sous l’égide de M. James Baker et nous sommes toujours attachés à la légalité internationale et rien ne pourra nous en détourner. En attendant du nouveau, il est demandé aux deux parties l’application immédiate des accords de Houston et des résolutions onusiennes. L’Algérie accueille favorablement ce processus et sera la première à saluer les résultats qui sanctionneront un référendum libre et régulier.

    Concernant les frontières, je tiens à affirmer qu’il n’y a pas non plus de problème puisque le tracé des frontière est défini et que les accords y afférents ont été ratifiés. Les problèmes sont à situer ailleurs. Ils sont à chercher dans la couverture, voire dans le soutien accordé aux groupes terroristes, ce qui transparaît clairement à travers la tuerie perpétrée cet été à Beni-Ounif. Ils sont dans le flux des quantités de drogue qui affluent en Algérie avec la complaisance apparente des autorités concernées. Ils sont enfin à chercher dans l’absence d’une action sérieuse tendant à assurer un équilibre des intérêts dans les échanges économiques et les rapports commerciaux.


    Même l’instauration du visa a été une décision prise unilatéralement par nos frères marocains alors que des dizaines de textes imprégnés de la philosophie de l’unité du Maghreb ont été signés.

    Il n’est pas de place à l’optimisme quant à la réouverture des frontières tant que les problèmes posés ne sont pas soumis à un examen sérieux et traités objectivement et avec grand soin.

    L’opinion publique a été longtemps occupée, non sans dessein, par les questions du Sahara occidental et des frontières, ainsi que par les campagnes médiatiques contre l’Algérie. Nous en sommes habitués et tout ceci n’a aucun impact en Algérie et sur le peuple algérien. La réalité est que jusqu’à ces dernières années tout au moins, les questions du Sahara occidental et des frontières ne posaient plus problème au niveau bilatéral.

    13- Peut-on craindre, si la diplomatie continue à échouer, une reprise des hostilités entre le Front Polisario et le Maroc ?

    Il n’est pas dans la nature de la diplomatie d’accepter l’échec et je suis certain que les deux parties en présence, le Maroc et le Front Polisario, n’ont pas encore épuisé toutes les possibilités qu’offre la négociation et l’avantage de pouvoir se parler directement, sans pré-conditions, comme l’a demandé le Conseil de Sécurité des Nations Unies, pour trouver une solution durable au conflit du Sahara Occidental, dans le respect de la légalité internationale et du droit imprescriptible du peuple sahraoui de choisir librement son destin.

    Ces négociations, qui entreront bientôt dans leur 4ème round à Manhasset, doivent s’accompagner d’un strict respect du cessez-le-feu instauré par les Nations Unies en 1991. Je ne veux pas penser à une reprise des hostilités entre le Maroc et le Front Polisario, reprise qui représenterait une évolution dangereuse et dramatique pour l’ensemble de notre région. Je dois souligner une fois de plus que la décolonisation du Sahara Occidental n’est pas un casus belli entre l’Algérie et le Maroc. Cette décolonisation relève exclusivement de la responsabilité des Nations Unies et du Conseil de Sécurité.

    La négociation reste la seule voie pour permettre à notre région de trouver définitivement sa sérénité et s’engager résolument sur la voie de l’intégration pour pouvoir relever les multiples défis de la globalisation.

    #Algérie #Espagne #Maroc #Sahara_Occidental


  • Le Maroc en veut toujours plus

    Le Maroc en veut toujours plus

    Tags : Maroc, Espagne, Ceuta, Melilla, Sahara Occidental, migration, espaces maritimes,

    Alors que le ministre de l’intérieur est sur le point de faire l’objet d’une enquête sur la crise de la tragédie de la clôture de Melilla, de nouveaux problèmes frontaliers arrivent de l’autre côté du détroit de Gibraltar. Le Maroc n’a pas renoncé à ses aspirations d’annexer les eaux au large de la côte sahraouie, la Méditerranée et celles qui chevauchent les îles Canaries.

    La volte-face diplomatique de l’Espagne en avril dernier concernant sa position sur le Sahara, dans laquelle Pedro Sánchez a accepté le plan d’autonomie du Maroc pour son ancienne colonie, loin d’avoir dissuadé Rabat de revendiquer la souveraineté sur ces espaces maritimes, semble l’avoir enhardi à continuer à exercer des pressions sur le gouvernement au sujet des affleurements rocheux et des îles espagnoles au large de ses côtes.

    Et tout cela parce que l’accord entre Sánchez et Mohamed VI, qui visait à pacifier les relations tendues entre les deux pays et à résoudre le problème de la migration, n’a pas établi de délimitation expresse du contrôle des eaux dans les îlots et les rochers. Et pas même dans les cas de Ceuta et Melilla, que le Maroc ne reconnaît pas non plus comme espagnols. En fait, l’un des points les plus critiqués du pacte était qu’il ne comportait aucune mention du statut espagnol des deux places nord-africaines.

    Madrid et Rabat tentent depuis des mois de parvenir à un accord sur la propriété des eaux territoriales frontalières. Mais l’absence d’une garantie explicite de respect de la souveraineté de l’Espagne sur les territoires africains a permis au pays voisin de poursuivre sa stratégie de pression, avec laquelle il tente de faire basculer la délimitation des espaces maritimes en sa faveur.

    Le Maroc a amplement démontré qu’il veut toujours plus dans ses relations avec l’Espagne. Cette insatiabilité est cohérente avec le concept du  » Grand Maroc « , le projet expansionniste qui inspire la politique étrangère du régime alaouite. Un programme néocolonial similaire à celui qui guide l’impérialisme de Poutine, et qui vise à restaurer les « frontières historiques » du Maroc en affirmant la propriété marocaine de Ceuta, Melilla, les îles Canaries, la Mauritanie et le Sahara occidental, qu’il a toujours considéré comme des territoires « occupés ».

    Il est donc naïf de penser qu’après l’annexion du Sahara, la monarchie alaouite se contentera de tout modèle de voisinage qui n’implique pas la co-souveraineté de Ceuta et Melilla.

    Le renversement par le gouvernement de la position historique de l’Espagne sur le Sahara occidental visait à clore la crise diplomatique en cédant l’ancienne colonie espagnole en échange d’une plus grande coopération du Maroc dans le contrôle des flux migratoires, que Rabat a toujours utilisé pour faire pression sur l’Espagne.

    Et si, dans les jours qui ont suivi la signature de la déclaration conjointe entre Sánchez et Mohammed VI, il semblait que le Maroc honorait son engagement de modérer le trafic frontalier, il a rapidement recommencé à autoriser les entrées illégales, qui se sont multipliées de manière exponentielle peu après.

    Jusqu’à présent, il n’y a guère eu de gains clairs pour l’Espagne après sa reddition à Rabat. Au contraire, le revirement sur le Sahara a ouvert au gouvernement une nouvelle crise diplomatique avec l’Algérie, qui a rompu le traité d’amitié avec notre pays en représailles au soutien de l’Espagne à la proposition d’autonomie marocaine.

    De plus, les preuves reliant Rabat à l’espionnage de membres de l’exécutif par le biais du logiciel Pegasus rendaient inévitable la suspicion d’un lien entre les deux événements. Ces soupçons sont renforcés par l’avertissement du CNI concernant la présence accrue d’espions marocains dans les consulats espagnols.

    Si le gouvernement n’affirme pas catégoriquement dans les forums pertinents l’intégrité territoriale de l’Espagne face aux aspirations expansionnistes insatiables du Maroc, il sera difficile de dissiper les doutes concernant la défense purement rhétorique par l’Espagne de sa souveraineté sur Ceuta et Melilla. Il n’est plus possible de contourner le fait, pourtant épineux, que Rabat affirme que « le Maroc n’a pas de frontières terrestres avec l’Espagne ». Le sommet bilatéral reporté – et encore indéterminé – avec le pays voisin pourrait être l’occasion pour le gouvernement espagnol de montrer sa fermeté face au marquage constant du régime alaouite.

    El espanol, 27/11/2022

    #Espagne #Maroc #Ceuta #Melilla #Migration #Sahara_Occidental

  • De Mistura : Une solution qui soit juste et conforme aux résolutions de l’ONU n’est pas une mince affaire

    De Mistura : Une solution qui soit juste et conforme aux résolutions de l’ONU n’est pas une mince affaire

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, ONU, Staffan de Mistura

    Selon l’Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations Unies pour le Sahara occidental, la difficulté de son travail se trouve dans la recherche d’une solution qui soit juste et conforme aux résolutions de l’ONU.

    Dans une interview accordé à un média onusien, Staffan de Mistura a déclaré que son « travail est d’essayer de faciliter n’importe quelle piste. Premièrement, pour que les personnes affectées [inaudible] soient en fait dans un meilleur état. Et « B », pour que le problème réel soit résolu d’une manière juste et conforme aux résolutions de l’ONU. Et c’est là que c’est difficile. Ça dure, vous savez, depuis combien de temps ? 47 ans ».

    Un conflit qui dure « presque aussi longtemps que vous avez servi l’ONU », indique son interlocutrice. « Exactement », affirme-t-il. « Et là encore, je suis sûr qu’il y a des formules, et des moyens », ajoute-t-il.

    « J’ai rencontré dans les camps de Tindouf – qui est un camp où les réfugiés sont dans le désert au nord de l’Algérie – j’ai rencontré deux femmes qui ont dit : ‘Nous étions des adolescentes, et nous sommes maintenant des grands-mères. Nous avons besoin d’une solution qui nous offrirait un avenir pour nos propres enfants. Faciliter cela, ce qui n’est pas évident après 47 ans, mais rappelez-vous que ma mission est de ne jamais abandonner », conclue-t-il.

    #Sahara_Occidental #Maroc #Staffa_de_Mistura #Maroc #ONU

  • Droit de réponse à la déclaration du MAE algérien  sur les droits de l’homme au Sahara

    Droit de réponse à la déclaration du MAE algérien sur les droits de l’homme au Sahara

    Tags : Maroc, Algérie, Sahara Occidental, droits de l’homme,

    Son Excellence M. le Ministre des Affaires Etrangères de l’Algérie a évoqué, hier, la question du Sahara en se référant a la recommandation du dernier rapport du SG de l’ONU, au sujet de la protection des droits de l’homme au Sahara.

    A cet égard, ma délégation voudrait apporter les clarifications suivantes :

    – le paragraphe 106 de la section des observations et recommandations du rapport en question précise que, je cite  » toutes les parties ont des responsabilités en matière de protection des droits de l’homme ». Par conséquent, cette recommandation s’adresse également a l’Algérie, en sa qualité de pays hôte des populations des camps de Tindouf, et ce conformément au droit international.

    A cet égard, je voudrais rappeler que l’Algérie est partie prenante a un triple titre:

    1- au processus politique pour la recherche d’une solution politique consensuelle a ce différend,

    2- dans le domaine humanitaire, pour la mise en œuvre des Mesures de confiance du HCR et

    3- dans le respect et la protection des droits de l’homme dans les camps de Tindouf.

    S’agissant de la situation des droits de l’homme au Sahara marocain, je voudrais rappeler que le Maroc assume pleinement ses engagements nationaux et internationaux pour garantir le respect des droits de l’homme pour tous ses citoyens et sur l’ensemble de son territoire national.

    C’est dans ce contexte que le Maroc a reçu, 5 procédures spéciales jusqu’en 2011, trois autres procédures, en 2012, et s’apprête a recevoir trois autres titulaires de mandat, en 2013.

    Ce qui a été confirmé par le SG de l’ONU, qui s’est félicité au paragraphe 121 du rapport du SG de l’ONU, d’avril 2011,  » de l’engagement du Maroc d’assurer un accès sans conditions et sans obstacles à tous les titulaires de mandat relevant des procédures spéciales du conseil des droits de l’homme. »

    Le respect par le Maroc de ses engagements a été également, reconnu et conforté par le Conseil de sécurité qui s’est félicité dans sa résolution 2044 d’avril dernier, de « l’installation à Dakhla et Laayoune, dans la région du Sahara, des commissions régionales du Conseil national des droits de l’homme, et des mesures que le Maroc a prises pour remplir l’engagement qu’il a pris d’assurer un accès sans réserves ni restrictions à tous les titulaires de mandats relevant des procédures spéciales du Conseil des droits de l’homme de l’Organisation des Nations Unies ».

    Je saisis cette occasion pour lancer un appel fraternel a l’Algérie afin de s’impliquer sincèrement dans la recherche d’une solution politique consensuelle a ce différend et ce conformément aux résolutions du Conseil de sécurité, qui demandent, depuis avril 2007 « aux parties et aux Etats de la région de coopérer pleinement avec les Nations Unies et les uns avec les autres, pour parvenir a une solution politique.»

    #Maroc #Algérie #Sahara_Occidental #Droits_de_lhomme

  • Saint Vincent-et-les Grenadines gèle sa reconnaissance de la RASD

    Tags : Maroc, Saint Vincent-et-les Grenadines, Sahara Occidental, RASD, Trinidad-et-Tobago, Suriname, Jamaïque,

    1. Saint Vincent-et-les Grenadines devrait, en principe, confirmer, ce jour, sa décision de « geler sa reconnaissance de la « rasd » et de rompre toute relation diplomatique avec cette entité »;

    2. Le communiqué conjoint, qui sera signé par le Premier Ministre de ce pays M. Ralph Gonçalves devrait également « appeler toutes les parties à renforcer le momentum créé par l’Initiative marocaine d’autonomie et à s’engager dans des négociations substantielles sur la base du réalisme et de l’esprit du compromis ;

    3. Cette décision est le résultat de tractations qui ont duré cinq jours et que le Premier Ministre M. Gonçalves a tenu à mener en personne et en toute confidentialité ;

    4. Outre les arguments liés à l’évolution du dossier depuis la soumission de l’Initiative d’Autonomie, le Premier Ministre a sollicité une aide financière immédiate et une autre étalée sur trois ans, pour financer des projets de développement. De même, et à l’instar des autres pays de la région, Saint Vincent-et-les Grenadines bénéficiera d’une coopération technique, de bourses de formation et d’une dotation de fertilisants .

    5. La décision de Saint Vincent-et-les Grenadines de geler sa reconnaissance de la pseudo «rasd » tient son importance des éléments ci-après :

    C’est le dernier pays des Caraïbes à avoir reconnu l’entité fantoche (en 2002) ;

    Le Premier Ministre M. Ralph Gonçalves est un personnage central de la politique caribéenne ;
    Proche de la tendance « castro-chaviste » , il gère d’une main de fer ce pays, depuis plus de 16 ans ;

    Il compte se présenter à un 5ème mandat en 2014, avant de passer le relais à son fils, actuel RP du pays auprès de l’ONU à New York ;

    Malgré son âge avancé (plus de 70 ans), le Premier Ministre jouit d’une grande popularité auprès de la population, pour ses efforts pour le développement du pays. il souhaite faire de son pays une plateforme touristique importante de la région. A cette fin, il a entrepris, en 2009, la construction du premier aéroport international du pays, un ouvrage pharaonique, qui a nécessité un budget colossal en raison du terrain montagneux. Cet ouvrage, qu’il fait financer par divers moyens.

    Il dispose d’une influence certaine, qu’il a promis de mettre au service de notre pays, sur Trinidad-et-Tobago, Suriname et la Jamaïque, des pays qui continuent de reconnaitre la république fantoche.

    Avec cette décision de Saint Vincent-et-les Grenadines, notre pays conforte son offensive dans cette région, puisque 8 pays (comparés à 13, il y a deux ans) sur les 14 membres du CARICOM ont cessé de reconnaitre la « rasd ».

    Nasser Bourita

    Secrétaire Général

    MAED

    #Maroc #Saint_Vincent_Grenadines #Sahara_Occidental #RASD

  • Maroc : Les voies du Makhzen sont impénétrables

    Maroc : Les voies du Makhzen sont impénétrables

    Tags : Maroc, Algérie, Sahara Occidental, Israël, crise financière, tourisme sexuel, lobbying, France,

    Bien entendu on dit très souvent qu’une hirondelle ne fait pas le printemps, d’autant plus que nous sommes en novembre, mais deux choses ont de quoi nous réjouir dans l’actualité internationale le mondial de foot 2022 au Qatar et bien sûr, l’info générale de la jungle médiatique du Makhzen Marocain centrée entièrement sur les Algériens et l’Algérie.

    Tout ce qu’il se passe au Maroc est fascinant, on est vraiment gâtés !!

    Amusante diatribe sauf qu’il y a une erreur dans cette histoire, le makhzen se trompe de cible par sa politique de hasbara ce qui ne fait pas avancer le schmilblick mais plus sûrement des propos de concierges.

    Tout au long de son histoire le Makhzen n’a pas vraiment changé de nature, il a toujours su créer et orchestrer ce type de campagnes qui tendent à discréditer le voisin algérien pour l’accuser de vouloir déstabiliser de facto le Maroc et se déclare comme un pays victime de l’ostracisme des autorités Algériennes afin de fabriquer l’Algérie comme l’Ennemi, nous avons même pu constater qu’un jour le consul général du Maroc à Oran avait osé qualifier l’Algérie de pays ennemi dans l’aveuglement de sa propre fonction symbolique. Quelle obsession !!!!

    Je crois que cette presse n’arrive pas à se rendre compte ni à admettre que le royaume du Maroc n’a jamais existé tel que la propagande du Makhzen l’a façonné à jamais dans les esprits marocains, ceci dans le but de vendre une image qui ne reflète ni la réalité historique ni l’honnêteté morale. Le Makhzen avec ses théories farfelues se perfectionne à vouloir créer un ennemi permanent afin de se régénérer et endoctriner le peuple. Totalement falsifiée par la propagande mensongère et stupide, l’histoire du Royaume du Maroc actuel demeure méconnue des Marocains, au point de devenir un ensemble de grandes énigmes et de nombreux évènements importants de l’histoire du Royaume du Maroc sont restés trop longtemps tabous par un régime du Makhzen féodal. C’est des historiens que le disent !!!!!

    Le Maroc est celui de tous les paradoxes et il est enlisé par une tension sociale extrême aujourd’hui avec un taux de chômage urbain de l’ordre de 40%, et que les maux des Marocains ont donc une seule source : des décennies d’absolutisme monarchique, avec un gouvernement qui ne gouverne pas ; il se contente d’exécuter les décisions prises au Palais via le cabinet royal, dominé par des hommes les plus influents du royaume, durant les absences intrigantes du monarque absolu de droit divin par le titre de commandeur des croyant et véritable visionnaire de l’exécutif, alors même que la situation du Maroc n’est guère reluisante, mais au royaume des aveugles, le monarque divin mène sa vie à Paris.

    C’est l’escroquerie intellectuelle insultante d’un régime qui avait promis une démocratie et plus de libertés, alors qu’il enregistre deux grands échecs de en matière de l’éducation et la santé, avec des injustices et d’inégalités qui ne cessent de se creuser. Selon des études économiques le Maroc reste un pays économiquement vulnérable avec des inégalités sociales dangereuses. On se souvient du soulèvement du Rif, en 2017, lorsqu’un jeune vendeur de poisson, Mouhcine Fikri (30 ans), a été broyé dans une benne à ordures alors qu’il tentait de récupérer sa marchandise confisquée par un fonctionnaire du port, à la suite plusieurs centaines de manifestants ont été condamnés, pour certains à vingt ans de prison ferme. Ainsi la mort atroce de Mohcine Fikri, a soudain réveillé la République du Rif, cependant les habitants de la commune d’Al-Hoceïma ne cessent de manifester pacifiquement contre, pêle-mêle, l’autoritarisme, la corruption, le chômage de masse, la pauvreté et contre la répression.

    Je peux à mon tour estime ce, vaillant peuple Rifain mérite, plus que tout autre, de jouir pleinement de son droit à l’autodétermination »

    Contrairement au déversement de la propagande du Makhzen, j’aimerais bien faire un parallèle et un rapprochement entre les territoires occupés du Sahara et un rapprochement entre les territoires occupés du Sahara et la République du Rif occupée.

    Au regard des médias de sa majesté tout va bien au Maroc, ceci est le genre de discours absurde prôné par la presse du Makhzen et qu’on entend à longueur de journée, tout va mieux que bien, pas de censure, pas de répression, pas de torture, pas de morts, pas d’inégalités ni de corruption des baisé-main des officiers de sa majesté qui seront en fait bientôt formés par les sionistes et pourtant selon des documents Wikileaks Américains qui avaient fait la révélation: le souverain craignant d’être renversé et affolé par l’idée de se faire destituer a toujours peur de son armée car les forces armées marocaines restent minées par la corruption, l’inefficacité bureaucratique, les faibles niveaux d’éducation, certains de ses officiers risquent de tomber dans le radicalisme, ils sont politiquement marginalisés, chargées entre autres à gérer les plantations de la drogue et veiller à son acheminement et le gros de leurs troupes est déployé au Sahara occidental.

    Par ailleurs les même documents précisent, bien que la frontière entre les deux pays soit fermée et les relations rompues, l’Algérie ne constitue pas une menace imminente pour le Maroc et que sur le plan diplomatique le Maroc déploie de grands efforts pour s’acquérir les soutiens, ou au moins la neutralité, de membres du Congrès américain, de certains pays éloignés de tout enjeu sahraoui mais disposant d’un vote-clé à l’ONU, et, nécessairement des médias. Cette diplomatie se fit souvent à coups de chèques, d’invitations, de cadeaux… Ainsi toute la presse internationale fait état des dépenses colossales en dollars par le régime Marocain pour entretenir les lobbys Européens et Américains c’est à dire comme on le dit très souvent une « diplomatie de couscous » des séjours tous frais payés à la Mamounia (prestigieux hôtel de Marrakech) à des politiciens et des journalistes amis de la monarchie en vue d’un soutien majeur sur la marocanité du Sahara occidental, dans cette optique les services du Makhzen sont chargés de séduire, de corrompre et de manipuler ces prestigieux invités. Sans oublier que ces mêmes documents avaient mis en évidence l’obsession algérienne chez le Makhzen et les responsables marocains.

    Dans ce sens on a même l’impression, que les médias drogués à la propagande leurs élites se farcissent le nez de hachish, ne parlent que de cette obsession tout le temps alors à trop les écouter ou les voir, ils finiraient par convaincre que personne ne peut plus être d’accord avec eux. C’est ridicule, cette rancune contre l’Algérie n’en finissant pas de noyer leurs neurones !

    Tout comme Israél en Palestine occupée, le Maroc reste l’agresseur, et le territoire du Sahara Occidental est une occupation, et les militants sahraouis sont incarcérés dans des prisons situées au Royaume et surtout privés de la visite de leurs familles. Cela ne fait aucun doute, mais ils vont finir par fatiguer les gens d’autant plus que toutes les informations et tous les commentaires en général donnés par des érudits d’instituts géopolitiques dont ils plaident pour un royaume à l’étroitesse d’esprit, à l’égoïsme et à des magouilles pour se maintenir, en effet tous ces commentateurs se révèlent forcément sujets ce qui requiert une obéissance et une loyauté confirmées au Makhzen et sans la moindre nuance ou la moindre contradiction, donc ils ne peuvent en aucun cas dire le contraire. La loi royale de la loyauté (« Allah, la Patrie et le Roi », cette formule ayant cours au Maroc, fait taire toute contestation, seule la théorie du complot et de l’ennemi extérieur a fait son retour.

    Faut-il savoir qu’une solution ne viendra pas d’un pouvoir corrompu et conçu comme tel. Visiblement, le bilan de la Monarchie n’est pas brillant (largement favorisée par la France pour fin du protectorat). Le problème c’est l’accaparement des richesses par une couronne de possédants. Le monarque visionnaire du Maroc (dont on peut exceptionnellement dire du mal) pris à la gorge par la faillite financière du pays n’avait d’autre choix que d’officialiser des relations que le Maroc avait toujours entretenu avec Israël avec la bénédiction de ses amis, et se fâche avec tous les pays qui n’expriment pas avec précision leur acceptation de l’intégration du Sahara occidental au territoire marocain, intégration, faut-il le rappeler, non reconnue par les Nations unies, l’Union européenne et l’Union africaine, et plus encore par Israél mais admise par certains, dont les Etats-Unis, l’Espagne…?

    Le monde occidental a fermé les yeux un moment et certains politiques n’hésitent nullement à soutenir que « le Maroc est une maîtresse avec qui ont couche toutes les nuits, mais dont on est pas spécialement amoureux, qu’il faut bien défendre » !!!!

    Bref le grand gagnant dans ce drôle d’histoire c’est Israël et l’Occident, le dindon de la farce semble bien être la monarchie marocaine à la couleur arc-en-ciel. Ce sont les israéliens eux même ainsi que le Mossad qui en ont fait la révélation. C’est le Grand Jeu !!!

    La mystification reste le lieu de rapprochement pour ces deux pays, le régime du Maroc a émergé de la tyrannie et d’un régime dictatorial fondé sur le mensonge, tandis qu’Israël s’immerge dans le sionisme, racisme soutenu et protégé par les mensonges, entre ces deux similitudes, il y a un peuple pris en otage de part et d’autre.

    Pour la presse de sa Majesté et les influenceurs pro-Maroc, aux Algériens le monopole des atrocités, selon certains auteurs d’articles avec un style proche de l’ironie et du sarcasme parlent de guerre économique, guerre diplomatique menée par l’Algérie, qui se traduit par une course aux armements et la fermeture des frontières et un soutien à la cause légitime de la lutte du peuple Sahraoui pour se défaire d’une occupation, donc toujours selon cette presse, l’Algérie garde le monopole de la désorganisation, de l’effondrement toujours imminent mais aux Marocains celui de l’humanisme, du courage, des victoires qui s’enchaînent, les tout va mieux que bien, dans l’espoir de rallier à leur cause une population frustrée par la dégradation des conditions de vie mais le petit peuple est heureux et trop content de ses amuse-gueule la marocanité du Sahara et la normalisation avec l’entité sioniste.

    Par ailleurs nous constatons chez des personnalités publiques écrivains, journalistes, des fameux d’intellectuels complaisants de sa Majesté qui prennent aussi part à la promotion du récit officiel et pourtant le plus souvent ils sont décris comme parmi la nouvelle égérie mondiale de la lutte pour les droits de l’homme et contre toutes les tyrannies, notamment dans le monde arabo-musulman. Toutes les tyrannies ? Enfin presque, seulement voila le parfum de la lutte s’estompe chez ces intellectuels dès qu’il est question du régime politique du Makhzen et plus particulièrement de la monarchie Marocaine.

    En effet la réaction de ces intellectuels touche alors à tout: ils réagissent aux victoires diplomatiques du Maroc pour la marocanité du Sahara, se mêlent aux interminables débats virtuelles et surtout commentent la situation interne en Algérie. Ainsi par leur voix nous avons des cris de victoire de piètres stratèges politiques et journalistes du Palais qui semblent désormais s’aligner sur les thèses prêchées par une fantastique propagande du Makhzen en plein délire, complètement en déroute, leur timing est par ailleurs parfait pour générer un maximum d’intervention l’acceptation de la colonisation du Sahara Occidental ainsi que pour l’applaudissement à la normalisation des relations entre le Maroc et Israël.

    La fabrique royale de la propagande, de la démagogie, du clientélisme et de la médiocrité a propulsé sur le devant de la scène une pléthore de journaleux qui se sont avérés, au fil des jours, de piètres valets du Palais royale, des gens sans scrupules, sans honneur et sans dignité, chargés de faire oublier la répression étatique au Maroc qualifiées d’atteintes aux libertés d’expression et qui avait censuré et pénalisé les opinions trop éloignées de la doxa makhzennien, ainsi que les campagnes de diffamation dont sont victimes les opposants tel que Mohamed Ziane l’influent ex-bâtonnier de Rabat et ancien ministre jugé à cause de ses opinions l’avocat principal du chef de file de la rébellion du Rif et de Taoufik Bouachrine!
    Taoufik Bouachrine , le directeur d’Akhbar Al Yaoum, quotidien d’opposition. Omar Radi, Journaliste d’investigation. Maati Monjib, universitaire fondateur de l’Association Marocaine pour le Journalisme d’Investigation (AMJI). Soulaiman Raissouni d’éditorialiste au quotidien Akhbar Al-Yaoum en remplacement de son fondateur, Tawfik Bouachrine, condamné également.

    Ce qui est assez ridicule, tous ces personnages, sont accusés de trafic d’êtres humains, abus de pouvoir à des fins sexuelles, viol et tentatives de viol. C’est en effet l’autorité du Makhzen qui a largement utilisé la vie privée des dissidents et des militants pour les discréditer en public, sur la base d’images de leur vie en privé.

    Bien d’autres détracteurs virulents du système monarchique marocain actuel, surtout des activistes et influenceurs sur les médias sociaux Chafik Omerani, Mustapha Semlali, Jamila Saadane, Ikram Nazih, Saida El-Alami et Rabie al-Ablaq, ainsi que le manifestant Noureddine Aouaj, ont été condamnés à des peines de prison fermes, simplement pour avoir critiqué pacifiquement des personnalités de l’autorité du Makhzen. La liste reste ouverte.

    Les fausses larmes de crocodile ne trompent personne, le Makhzen aux coups fourrés au jeu malsain et dangereux, il ne nous reste plus qu’à retenir notre souffle par ce genre de bourrage de crâne, comme celui ou on disait en Israél que les balles Israéliennes tirées par les snippers de l’Armée la plus morale du monde, ne sont pas destinées à tuer mais juste à anéantir le Palestinien un ennemi qui diffame Dieu.
    Nul besoin d’en chercher très loin la preuve de l’appétit ambitieux de l’institution monarchique du Maroc par sa diplomatie en dent de scie, elle s’est tirée malheureusement une balle dans le pied à chaque revers. Ce royaume n’est qu’un épiphénomène qui ne deviendra que l’ombre de lui-même.

    Un petit rappel pour les médias de sa majesté, c’est l’ensemble du peuple Algérien qui opte pour la fermeture permanente des frontières ainsi que la rupture des relations avec le régime du Makhzen Marocain. Donc pour l’Algérie, le Maroc n’est nullement un rival, un ennemi mais juste un voisin agaçant, troublant et surtout sionisé. L’Algérie appartient à ceux qui savent la défendre et le Maroc appartient à ceux qui savent le vendre !!!!!

    #Maroc #Algérie #Sahara_Occidental

  • Rapport de la « Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples » -Aide mémoire-

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Union Africaine, Rapport de la mission d’enquête en République Arabe Sahraouie Démocratique,

    Introduction :

    1. En décembre 2012, la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP) de l’Union Africaine a rendu public un document intitulé « Rapport de la mission d’enquête en République Arabe Sahraouie Démocratique » suite à une visite des membres de la Commission à Tindouf et Alger, du 24 au 28 septembre 2012.

    2. Ce rapport donne une lecture politisée des droits de l’homme au Sahara. Il révèle un net biais dans son approche ainsi que dans son objet, son contenu et ses conclusions.

    3. Il exprime la volonté d’exploiter des pans des organes de l’UA pour soutenir ces obsolètes, loin de la réalité du terrain et à contre-courant de l’évolution de la question du Sahara aux Nations Unies depuis plus d’une décennie.

    I Un rapport basé sur de fausses prémisses :

    4. Le Maroc n’est ni signataire ni partie à la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples. De plus, elle n’a pas été officiellement saisie d’une telle initiative.

    5. Le titre du rapport indique qu’il s’agit d’une « mission d’enquête en République arabe sahraouie démocratique ». Cependant, il fait référence à une entité qui n’a pas d’attributs étatiques en vertu du droit international et de la Charte des Nations Unies. Près des ¾ des États membres des Nations Unies  aucun Conseil de sécurité permanent des Nations Unies ou de l’UE ne reconnaît cette entité fictive. En outre, plusieurs avis juridiques d’organisations, dont l’UE et le gouvernement comme récemment la Suède, considèrent qu’une telle entité ne remplit pas les critères de reconnaissance en tant qu’Etat indépendant.

    II Une approche politiquement motivée :

    6. L’approche adoptée dans le rapport déroge aux normes les plus élémentaires d’objectivité, de rigueur et d’impartialité qui doivent prévaloir sur les missions des mécanismes des droits de l’homme.

    7. En effet, les sources manquent de crédibilité, les témoignages sont douteux et les engagements politiques d’un membre de la Commission (requérant à la quatrième Commission pour le Polisario) jettent un doute sur l’objectivité de cette mission et de son rapport.

    8. L’approche adoptée au cours de la mission de la CADHP est, en fait, politiquement motivée et reflète une volonté claire de défendre les conclusions et recommandations qui confortent les vues du polisario et servent son agenda politique.

    III. Un signalement sélectif des fraudes avec omissions et mensonges :

    9. Le rapport qui présente une lecture étroite du principe d’autodétermination, cache des aspects volontaires et essentiels, en particulier l’évolution récente de la question du Sahara :

    un. Faits historiques : le rapport ignore les aspects fondamentaux du différend sur le Sahara :

    *La question du Sahara n’est pas une affaire de décolonisation, telle qu’elle est présentée par ce rapport. la genèse du différend et son évolution, notamment les fondements historiques et juridiques des revendications du Maroc, la restauration progressive de l’intégrité territoriale du Maroc, etc. ;

    * l’inapplicabilité du Plan de règlement tel qu’établi par le Secrétaire général des Nations Unies en 2000 ; (rapport S/2000/131, 23 février 2000)

    * les efforts du Secrétaire général des Nations Unies et ceux de son Envoyé personnel pour parvenir à une solution politique mutuellement acceptable, à travers l’Accord-cadre de 2001 rejeté par le polisario et le Plan de paix présenté en 2003 par James Baker, ancien envoyé personnel de le Secrétaire général des Nations Unies;

    * les appels contenus dans les résolutions adoptées par le Conseil de sécurité des Nations unies depuis 2004 demandant aux parties et aux Etats de la région de coopérer avec les Nations unies pour parvenir à une « solution politique négociée » ;

    * les négociations lancées en 2007 sur la base de l’Initiative marocaine d’autonomie largement soutenue par la communauté internationale et que le Conseil de sécurité a qualifiées de « sérieuses et crédibles » ;

    * les appels contenus dans les résolutions adoptées depuis 2007 par le Conseil de sécurité des Nations unies demandant aux parties de « faire preuve de réalisme et d’un esprit de compromis ».

    b) Statistiques : le rapport contient des informations statistiques erronées qui contredisent les statistiques de l’ONU :

    * il mentionne « 165 000 réfugiés sahraouis vivant dans des camps en Algérie » alors que le HCR et le PAM estimaient conjointement en 2005 qu’il y avait 90 000 personnes dans les camps.

    * le rapport affirme que « 4 500 Sahraouis ont été victimes de disparitions forcées et que 500 ont été portés disparus ». Pourtant, ni les Nations Unies ni le CICR n’ont jamais fait de telles allégations. Par ailleurs, le Groupe de travail des Nations Unies sur les disparitions forcées ou involontaires qui s’est rendu au Maroc en 2009 a établi dans son rapport de 2012 que le nombre d’allégations de cas de disparitions forcées au Maroc, y compris au Sahara, était de 61.

    * Le rapport parle de « 5 millions de mines antipersonnel » alors que ce chiffre ne se trouve nulle part dans les rapports du Secrétaire général de l’ONU, de l’UN Mine Action Unit ou de l’ONG « Land Mine Monitor ». A cet égard, le Maroc mène une coopération fructueuse et responsable avec l’ONU dans le cadre de son programme de déminage.

    c) Allégations de violations des droits de l’homme au Sahara :

    * Le rapport soulève des allégations de violations des droits de l’homme au Sahara sur la base de récits donnés par des personnes dans les camps de Tindouf, sans vérifier leur véracité auprès de sources fiables et crédibles telles que des organisations internationales et des mécanismes des droits de l’homme de l’ONU.

    * Le rapport énumère un certain nombre de violations des droits de l’homme sans établir leur ampleur. Ce sont des erreurs. En effet, les libertés fondamentales au Sahara sont garanties par la Constitution marocaine, qualifiée de véritable charte des droits de l’homme par la communauté internationale.

    * Le rapport ne mentionne nulle part la pleine coopération du Maroc avec les mécanismes onusiens et internationaux des droits de l’homme, notamment les visites au Sahara des procédures spéciales du Conseil des droits de l’homme, parmi lesquelles le rapporteur spécial sur la torture (2012) et celle de l’expert indépendant sur la torture. Droits culturels (2011). En revanche, aucune procédure spéciale des Nations Unies n’a été autorisée par l’Algérie à Tindouf.

    * Le Sahara est ouvert aux visites d’organismes internationaux et de délégations s’intéressant aux droits de l’homme. Rien qu’en 2012, 22 délégations étrangères se sont rendues au Sahara, notamment des ONG internationales, des journalistes, des diplomates, des ambassadeurs africains et des parlementaires étrangers.

    * Le rapport affirme que les ressources naturelles du Sahara sont exploitées illégalement. Cette allégation est totalement infondée puisque les populations locales jouissent pleinement de ces ressources naturelles, conformément aux conseils juridiques fournis par Hans Correll, conseiller juridique des Nations Unies.

    * Le rapport affirme que le Maroc fait obstacle à un référendum et que le processus d’identification est terminé. Cette double assertion est fausse puisque :

    – c’est le Maroc, en 1982, qui proposa d’organiser un référendum pour régler le différend sur le Sahara. Par ailleurs, l’article 27 de l’Initiative marocaine d’autonomie de 2007 prévoit un « référendum libre » des populations concernées ;

    – le processus d’identification n’a pu être achevé en raison de difficultés liées à l’identification des électeurs. Cela a conduit le Secrétaire général des Nations Unies à déclarer en 2000 que le Plan de règlement était inapplicable.

    d) La situation des droits de l’homme dans les camps de Tindouf :

    * Le rapport est partial et complaisant en ce qui concerne la situation des droits de l’homme à Tindouf. Il occulte les violations des droits de l’homme commises dans ces camps et confirmées par plusieurs ONG internationales et Think Tanks dans leurs rapports (Human Rights Watch, Fédération internationale des droits de l’homme, Amnesty International, Comité américain pour les réfugiés et les migrants, etc.)

    * Le rapport prétend « examiner les conséquences de l’occupation du Sahara par le Maroc sur les droits humains des Sahraouis dans les camps de réfugiés » alors que la situation dans les camps de Tindouf est la conséquence directe du blocus qui affecte ces populations et les prive droits.

    * Le rapport oublie de mentionner que le polisario et l’Algérie enferment les populations des camps depuis 1976, empêchant toute liberté de mouvement et l’exercice de leur droit au rapatriement volontaire tel que prévu par le droit international humanitaire. Malgré ce bouclage des camps, plus de 10 000 personnes ont risqué leur vie pour fuir les camps pour se rendre au Maroc.

    * Le rapport évite de mentionner que le polisario refuse d’autoriser le Haut-Commissariat aux réfugiés à procéder à un recensement des populations dans les camps, malgré le droit international humanitaire et les innombrables appels dans les rapports du Secrétaire général de l’ONU et dans le résolutions du Conseil de sécurité.

    * Le rapport passe sous silence l’absence de liberté d’expression visible dans les persécutions contre les dissidents politiques du polisario (l’artiste Najem Maalainin a été persécuté pour ses chansons appelant au « printemps arabe » dans les camps de Tindouf ; Mr Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud a été arrêté, torturé et empêché de retrouver sa famille à Tindouf après avoir exprimé publiquement son soutien à l’Initiative marocaine d’autonomie) ;

    * Le rapport dissimule le chantage exercé par le polisario à l’encontre des bénéficiaires du programme de visites familiales mis en place par le Haut Commissariat aux Réfugiés dans le cadre des mesures de confiance. Le Polisario a en effet retenu des membres des familles d’accueil pour s’assurer qu’ils retourneraient dans les camps.

    III. Des réalisations du Royaume du Maroc dissimulées dans le rapport

    10. Les populations du Sahara participent pleinement à la vie publique et politique de la région, ainsi qu’à son développement économique et culturel à travers leurs représentants élus au Parlement et dans les instances régionales et locales.

    11. Comme toutes les autres provinces du Royaume, le Sahara a bénéficié de réformes structurelles audacieuses menées pour consolider l’Etat de droit et la démocratie et assurer une plus grande liberté individuelle dans toutes les régions du Royaume.

    12. La création en 2011 de deux commissions régionales du Conseil national des droits de l’homme, habilitées à enquêter sur toutes les allégations de violation des droits de l’homme. Le Conseil de sécurité des Nations Unies a salué cette décision dans les résolutions 1979 et 2044.

    13. Sur la période 2004-2010, le Royaume a alloué un milliard de dollars pour la mise à niveau socio-économique du Sahara, en plus des 50 millions de dollars alloués au développement humain de la région. Cela a permis de ramener le taux de pauvreté dans la région à 6% aujourd’hui, contre 30% en 1975.

    14. En vue de stimuler le développement humain au Sahara, le Conseil économique, social et environnemental a élaboré en décembre 2012 un mémorandum cadre sur un modèle de développement régional pour le Sahara afin de :

    * opérationnaliser les principes constitutionnels sur le respect et la promotion des droits humains fondamentaux fondés sur la responsabilité civique, en faisant de la garantie des droits humains un principe fondamental de la gouvernance économique et sociale ;

    * définir et mettre en œuvre un modèle de développement intégré et rigoureux pour la région du Sahara, qui place les citoyens au cœur des politiques publiques ;

    * consolider l’action de l’Etat et sa gestion locale démocratique pour créer une économie locale durable ;

    * mettre en place un système de gouvernance qui respecte pleinement les droits fondamentaux des populations et garantit leurs libertés individuelles.

    V. Conclusions anachroniques et recommandations contre-productives :

    15. Compte tenu de ce qui précède, les conclusions du rapport sont en porte-à-faux par rapport à la dynamique en cours et n’ont aucun avantage tangible pour la promotion et la protection des droits de l’homme au Sahara.

    16. Les recommandations de ce rapport pourraient être contre-productives car elles reposent sur une analyse tronquée de la réalité du terrain, une vision ancrée dans le passé, sans valeur ajoutée et en totale contradiction avec tous les mécanismes onusiens des droits de l’homme.

    17. Dans ce contexte, le Maroc appelle les pays africains frères à se mobiliser pour qu’aucune suite ne soit donnée au rapport, à l’esprit de sagesse et de pervaillance, afin de préserver le capital de crédibilité du continent africain et la pertinence de ses institutions.

    #Maroc #Sahara_Occidental #Union_Africaine

  • Pourquoi le Modèle de Développement Régional pour les Provinces du Sud constitue une amélioration du modèle actuel de développement humain ?

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, développement régional, CESE,

    1 – Contexte Général :

    -La Note de Cadrage présentée à Sa Majesté le Roi le 02 janvier 2013 par le Président du Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE) constitue la première étape dans le processus d’élaboration du nouveau modèle de développement des provinces du Sud;

    -La conception du nouveau modèle de développement régional pour les provinces du Sud s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des Hautes Orientations contenues dans le discours adressé par SM le Roi à la Nation, le 6 Novembre 2012, à l’occasion du 37ème anniversaire de la Marche Verte ;

    -Le CESE, qui représente toutes les catégories sociales, s’est appuyé, dans l’élaboration de cette Note de cadrage, sur l’analyse des principales études réalisées, sur les discussions avec le Gouvernement et une première série d’auditions des acteurs institutionnels des provinces du Sud du Royaume;

    -La note de cadrage a fait l’objet d’un large débat entre les membres de la Commission ad hoc créée par le CESE. Cette Commission propose d’analyser le modèle de développement en vigueur et les inflexions appropriées à y introduire pour atteindre les objectifs fixés par SM le Roi. Elle identifiera également les scénaris possibles de développement et les principaux projets pouvant leur donner corps, les modalités de réalisation du scénario recommandé, ainsi que les mécanismes de gouvernance dudit modèle de développement régional.

    -Le CESE s’est fixé comme objectif de produire la rapport final avant la fin du mois d’octobre 2013, avec un rapport intermédiaire à la fin du mois de Mars 2013.

    2- Le modèle de développement régional pour les provinces du Sud est conforme au projet de régionalisation avancée :

    -Le CESE a inscrit ses travaux dans le cadre du projet de régionalisation avancée et s’intéressera à l’ensemble des provinces du Sud, avec une attention particulière aux provinces récupérées. L’objectif étant de constituer une plateforme facilitant la mobilisation des acteurs autour d’un projet de développement fédérateur qui recueille la confiance et l’adhésion de l’ensemble de la population;

    -Les premières réflexions du CESE soulignent que le Conseil préconisent une réforme progressive, mais profonde des conceptions et approches du développement des provinces du sud. Ces conceptions et approches seront articulées autour de cinq volets :

    1- Créer les conditions de l’émergence et la pérennité d’un secteur productif ;

    2- Jeter les bases d’une économie sociale et solidaire appuyée sur les traditions et le savoir faire local ;

    3- Définir des modalités transparentes pour une gestion transparente et rationnelle des ressources naturelles ;

    4- Faciliter le recours aux Investissements Directs Etrangers (IDE) dans le domaine de l’exploration et de valorisation de ces ressources pour contribuer au développement de la région ;

    5- Impacter le développement et les conditions de vie des populations locales.

    3- Le modèle de développement régional pour les provinces du Sud découle d’une démarche participative pour une gestion transparente et optimale des ressources naturelles:

    -Le modèle de développement régional pour les provinces du Sud découlera d’une démarche participative pour favoriser l’émergence d’une culture partagée du développement de la région et une forte implication des acteurs concernés et créer les conditions nécessaires d’une cohérence des politiques mises en œuvre;

    -La démarche participative envisage de faire des travaux relatives au nouveau modèle de développement régional une plate forme facilitant la mobilisation des acteurs autour d’un projet fédérateur, pouvant être mis en œuvre dans un horizon temporel de 10 à 15 ans, avec des premiers résultats dès son démarrage;

    -Le CESE accordera une importance particulière au domaine de la gouvernance à travers des politiques publiques cohérentes aux provinces du Sud, en proposant des mécanismes de pilotage institutionnel et de conduite des projets de développement qui s’appuient sur la participation effective des populations et la mobilisation des forces vives de la région;

    -L’amélioration des indicateurs du développement humain en termes d’éducation , de formation , de santé, ainsi que des politiques de lutte contre la pauvreté , l’exclusion , la marginalité , et la vulnérabilité pour garantir la dignité des populations locales, seraient au cœur des inflexions majeures du modèle de développement actuel ;

    -La garantie de cette approche participative se déclinera par l’organisation, tant au niveau national que régional, de plus d’une cinquantaine de réunions, ateliers et forums avec les institutions concernés, et recueillera les contributions des citoyens et des experts.

    4- Le modèle de développement régional pour les provinces du Sud vise in fine la création des conditions adéquates pour l’intégration sociale :

    -Le volet social et culturel du modèle de développement régional pour les provinces du Sud consiste à :

    a- favoriser la mixité entre les différents segments de la population, définir des filets de sécurité pour les plus vulnérables,

    b- proposer des mesures positives en faveur des populations locales dans le domaine économique et social,

    c- favoriser un retour digne et une intégration réussie des populations sahraouies actuellement dans les camps de Tindouf.

    d- valoriser le patrimoine culturel de la région comme composante structurante de son identité et de levier de création de richesses ;

    e- mettre en œuvre une politique des villes qui prend en compte les exigences de l’aménagement du territoire et de la durabilité et sauvegarder les écosystèmes en péril, avec une priorité à la baie de Dakhla.

    #Maroc #Sahara_Occidental

  • Entretien avec le Chef de la MINURSO -Procès verbal-

    Entretien avec le Chef de la MINURSO -Procès verbal-

    Topics : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, MINURSO, Wolfgang Weisbrod-Weber, Christopher Ross,

    J’ai l’honneur de porter à votre connaissance que j’ai eu, le 7 novembre, une séance de travail avec M. Wolfgang Weisbrod-Weber, Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara marocain, en présence de M. Larbi Mrabet, Gouverneur, chargé de la Coordination avec la MINURSO. La réunion a porté sur les deux points suivants :

    -La visite de l’Envoyé personnel dans les provinces du sud du Royaume;

    -La préparation du briefing du Conseil de sécurité du 28 courant.

    I- Visite de M. Ross dans les provinces du sud :

    a/Visite à Lâayoune :

    Pour le Représentant spécial :

    1- « La visite de M. Ross a été très importante pour le personnel de la MINURSO. Elle a constitué une occasion propice pour lui expliquer les conditions de travail de la Mission et de « sous-dimensionner » certains problèmes évoqués dans le rapport du Secrétaire général » ;

    2- « Il y a un grand désir chez les populations sahraouies de rencontrer les étrangers (diplomates, journalistes, personnel de l’ONU…etc) » ;

    3- « M. Ross a eu trois sortes de rencontres :

    -Avec l’Administration, notamment le Wali et le Maire de Lâayoune. Le message véhiculé par ces responsables visait à assurer que les autorités marocaines oeuvrent pour la promotion du développement économique et social du territoire ;

     -Avec les personnes et dignitaires « pro-autonomie » : le point de vue de ce groupe de personnes visait à démontrer, selon différents angles (religieux, sécuritaire, protection des droits de l’Homme et promotion des spécificités culturelles), que l’Initiative marocaine d’autonomie est la voie idéale pour le règlement définitif du différend sur le Sahara ;

    -Avec les personnes « pro-référendum » qui ont critiqué « l’exploitation illégale des ressources naturelles », les « violations » des droits de l’Homme et ont défendu l’option du référendum comme voie vers l’indépendance ».

    En réaction, j’ai fait les commentaires suivants :

    -La catégorisation des interlocuteurs des provinces du sud en « pro-autonomie » versus « pro-référendum » suscite de sérieuses interrogations. Elle donne l’impression que la population de ces provinces se positionne par rapport au Maroc (pour ou contre le Royaume). Or, il s’agit d’une composante de la nation marocaine qui a contribué à l’élaboration de la proposition d’autonomie.

    -Le discours de certaines entités comme ASVDH et CODESA est foncièrement politique. Elles épousent tout simplement les thèses de l’Algérie et du polisario (choix de l’indépendance à travers un référendum), ce qui discrédite leurs allégations relatives aux droits de l’homme.

    b/ Visite à Tifariti :

    Le Représentant spécial a fait part du récit suivant :

    -« La Minurso a choisi de visiter deux « Team sites », à l’ouest (Mahbès) et à l’est (Tifariti) du dispositif de défense ;

    -Le Coordonnateur du polisario avec la Minurso a contacté la Mission pour l’informer que le « commandant de la deuxième région » les accueillera à Tifariti. Le Représentant spécial a jugé que cette présence ne posait pas de problème particulier.

    -A l’arrivée à Tifariti, la délégation accompagnant Ross a été surprise par la présence du dénommé Bouhali soit disant « Ministre de la défense » des séparatistes ;

    -Le Représentant spécial a attiré l’attention de M .Ross, en lui indiquant qu’il a deux choix : « descendre de l’hélicoptère ou faire demi-tour ». M. Ross a pris la décision de descendre, tout en évitant de saluer les militaires polisario et leur drapeau. »

    En réaction, j’ai fait les commentaires suivants :

    -L’acceptation de la présence du soi-disant commandant de la 2ème région militaire  était déjà une grave erreur. A Mahbès, le Maroc a respecté la spécificité de la visite, il n’y avait pas de militaires sur place.

    -Plus grave est le fait que M. Ross soit tombé dans le piège tendu par les autres parties qui ont instrumentalisé politiquement et médiatiquement sa visite au « Team site » de Tifariti.

    -Le Représentant spécial a concédé qu’il s’agissait effectivement d’une erreur de jugement. Il a indiqué qu’il faudrait tirer les enseignements de cet incident et qu’il consulterait systématiquement le Bureau de Coordination avec la Minurso par rapport à ces questions.

    -Interrogé sur son intention d’aborder ce sujet lors du prochain briefing devant le Conseil de Sécurité, M. Wolfgang Weisbrod-Weber a souligné qu’il n’avait pas l’intention de le faire, mais que désormais il est disposé à donner les précisions sur ce qui s’est passé réellement à Tifariti, si un membre du conseil lui pose une question à ce sujet.

    « Incidents » survenus le 1er novembre à Lâayoune :

    -Le Représentant spécial a souligné que la Minurso « n’a pas des yeux et des oreilles à Lâayoune » et que sa fonction est essentiellement de surveiller le cessez-le-feu aux team-sites des deux côtés du dispositif de sécurité ;

    -Pour les incidents évoqués, la MINURSO s’est basée sur les rapports des médias et de quelques témoignages. Le caractère contradictoire de ces rapports ne lui permet pas de préciser les raisons, la nature et l’ampleur des ces incidents ;

    -La Minurso a pris note de l’intention des autorités marocaines de mener une enquête à ce sujet.

    II- Briefing du Conseil de sécurité :

    La présentation de M. Wolfgang Weisbrod-Weber devant le Conseil de sécurité s’articulerait autour de trois aspects :

    1- Le cessez-le-feu :

    Selon lui, le cessez-le-feu est bien respecté. Le principal défi réside dans les documents sur lesquels il se base et qui datent de 1998. Ces documents sont dépassés par les développements technologiques et par l’évolution du contexte stratégique et sécuritaire régional.

    Des mesures qui pourraient paraître nécessaires pour assurer la sécurité ou améliorer les capacités techniques sont, toutefois, considérées comme des violations des Accords militaires, alors qu’elles ne présentent pas de menace réelle pour le cessez-le-feu. Une réflexion devrait être menée pour la révision des Accords militaires pour tenir compte des évolutions et adapter les textes juridiques aux réalités sur le terrain.

    2- Les mesures de confiance et le déminage :

    La Minurso est satisfaite de l’acquis réalisé au niveau de la mise en œuvre des ces deux mesures.

    3- Le « reporting » :

    -M. Weisbrod-Weber devrait évoquer devant le Conseil les éléments suivants :

    -Il a multiplié les contacts avec les coordinations avec la Minurso ;

    -Il compte élargir, en consultation étroite avec le Bureau de Coordination avec la Minurso, le champ des interlocuteurs au niveau de l’Administration (Walis, Chiouks etc);

    -Il compte envoyer régulièrement un responsable politique (Political Officer) à Smara et Dakhla, en consultation avec le Bureau de coordination.

    En réaction, j’ai fait le commentaire suivant :

    -Le briefing intervient après la période de « tension » à la suite de la publication du rapport du Secrétaire général et des démarches du Maroc auprès du Secrétaire général en mai dernier ;

    -Il est important que les membres du Conseil puissent recevoir un message positif et de sérénité. Un message tourné vers l’avenir qui démontre qu’on entame une nouvelle étape dans le processus politique et dans la mise en œuvre du mandat, très clair par ailleurs, de la Minurso ;

    -La nécessité de ne pas « être en mode crise » mais en « mode relance ». Ainsi, M. Ross devrait partager avec le Conseil de sécurité les nouvelles voies pour la relance du processus politique. De même, le Représentant spécial devrait décrire l’esprit constructif qui prévaut dans les relations entre le Maroc et la Minurso pour consolider les acquis et poursuivre la réflexion sur ce qui pourrait être amélioré.

    Nasser Bourita

    Secrétaire Général

    MAED

    #Maroc #Sahara_Occidental #MINURSO #ONU