Étiquette : Sahara Occidental

  • Représentativité de la diplomatie parallèle

    Topics : Maroc, Sahara Occidental, CESAM, autonomie, diplomatie parallèle,

    Conscients des enjeux de la future représentativité parlementaire des citoyens marocains de l’étranger, nous vous invitons à êtres vigilants dans les choix de vos partenaires socioéconomiques. Hormis la diversité des partis marocains, il n’y a pas encore de méthodes participatives assez bien développées pour appréhender l’électorat de « Aljallia Almaghribia ».

    Certains sont actifs au sein du conseil consultatif des marocains de l’étranger CCME, ils sont en course au renouvellement de son appareil « course aux sièges » et d’autres essaient de se greffer par tous les moyens aux appareils de partis ou des institutions de la diplomatie officielle et parallèle.

    Toutes les possibilités sont explorées pourvu que chaque initiative ne soit pas isolée et soit cadrée par l’objectif central de notre nation, celui de l’émulation marocaine à l’hexagone, aupentagone et voir partout dans le monde. Les considérations d’ordres personnels sont nombreuses et les différents qui peuvent existé entre les individus et les groupes d’individusne doivent pas surgir sur les champs de l’intérêt suprême de la nation. Les conflits d’intérêtsentre les individus d’une même communauté et entre groupes d’individus toutes les tendances confondues au sein de notre société ne sont pas représentatives de notre socle de solidarité.

    Elles doivent êtres prises avec discernement, en guise d’exemple aux erreurs à ne pas commettre pour ne pas compromettre les initiatives nobles de développement durable de notre nation.

    Toutes les transactions au sein de chaque société et particulièrement dans la société marocaine ne sont pas basées uniquement sur l’économie, ou sur le social et le cultuel, elles sont aussi liées à la psychologie cognitive de chaque individu qui entretient des relations d’intérêt personnel et familial. Cet intérêt personnel qui démontre que les limites de la réduction des pensées existentielles sont un frein au développement humain, est malheureusement présent chez de nombreuses personnes carriéristes et arrivistes par l’économie du marché et non par les compétences d’utilité publique et par le mérite de l’effort et de l’intelligence de l’innovation. Cette configuration frénétique de l’effort collectif et des bonnes volontés est aussi présente dans certains cas chez certains membres d’associations de la société civile. Il conviendrait de participer à la recherche d’une base solide d’équité citoyenne, pour encourager les bonnes volontés à la prise de conscience des enjeux primordiaux de la construction collective, dans l’intérêt suprême du Royaume du Maroc.

    Telles sont les volontés de réformes initiées par SM le Roi Mohamed VI et les nombreux appels de la mise en application de la nouvelle constitution avec efficacité et efficience.

    HAMIDI Moulay Hfid
    Coordination Européenne Au Sahara Autonome du Maroc

    #Maroc #Sahara_Occidental #CESAM

  • A propos du point 15 du projet d’autonomie pour le Sahara

    Topics : Maroc, Sahara Occidental, Front Polisario, projet d’autonomie, relations extérieures,

    POINT 15 : Les relations extérieures de la région du Sahara

    Par Brahim Saidy
    Professeur à l’Université d’Ottawa et aux Hautes études internationales de l’Université Laval

    Le Projet marocain d’autonomie pour la Région du Sahara (PMA) dispose dans son point 15 que :

    « La responsabilité de l’État dans le domaine des relations extérieures sera exercée en consultation avec la Région autonome du Sahara concernant les questions qui se rapportent directement aux attributions de cette Région. La Région Autonome du Sahara peut, en concertation avec le Gouvernement, établir des liens de coopération avec des Régions étrangères en vue de développer le dialogue et la coopération inter-régionale ».

    Ces dispositions clarifient bien que le PMA est fondé sur le principe de la participation aux affaires extérieures1. Elles instaurent la régionalisation des relations internationales et une dualité dans la politique étrangère marocaine entre deux ordres de gouvernements : le pouvoir central et le pouvoir régional. Cependant, l’expression employée par le projet marocain est relations extérieures et non pas Politique étrangère. Celle-ci étant généralement réservée aux politiques des entités souveraines. Il s’agit donc d’une activité internationale de la Région du Sahara touchant le domaine du développement économique de cette région dans le cadre de ses contacts avec des Régions étrangères, sans exclure d’autres domaines de coopération.

    Dans cette perspective, le point 15 pourrait être qualifié sans aucune ambigüité de clause de paradiplomatie par excellence, c’est-à-dire l’action internationale des entités non souveraines parallèle à celle de l’État. Qu’est-ce que la paradiplomatie? Quelles sont les motivations qui vont pousser la Région du Sahara d’aller chercher une « projection » internationale? Cette entreprise serait-elle sans conséquences sur les relations avec les autorités centrales et la cohésion de la politique étrangère du Maroc? Comment peut-on remédier aux problèmes et aux défis qui seront causés par la paradiplomatie sahraoui?

    LA PARADIPLOMATIE

    Ce concept est largement adopté par les théories portant sur la politique étrangère pour désigner l’activité internationale menée par les régions2. La paradiplomatie est composée par le préfixe para pour la distinguer du terme diplomatie, qui selon la théorie réaliste – qui étudie les relations internationales en se concentrant seulement sur l’État comme acteur principal – est un instrument de politique étrangère et « l’art pour faire avancer les intérêts nationaux » dans une logique d’interaction et de compétition entre des États souverains3.

    Pour Inaki Aguirre la paradiplomatie est un phénomène récent lié au débat politique sur les ajustements et les évolutions du fédéralisme au cours des années 1970 et 19804. Panayotis Soldatos la décrit comme étant une tentative visant à imiter la vraie diplomatie, la seule exercée par les États souverains5. Pour André Lecours, la paradiplomatie est une extension internationale de la politique intérieure6. Elle ne vise pas à attaquer ou à empiéter la souveraineté dominante, car son champ d’action de limite aux questions de Low politics et non pas aux celles de High politics. En ce sens, Stéphane Paquin estime que « la paradiplomatie représente alors un phénomène de faible intensité ou une politique étrangère de seconde ordre »7. Il précise que cela ne doit pas, par contre, conduire à minimiser l’importance de ce phénomène, dont les acteurs ne cessent pas de gagner plus d’autonomie et d’exercer de plus en plus d’influence8. Ce phénomène est devenu très visible dans le cas du Québec, Catalogne, Pays Basque, les entités fédérées Belgique, les Länder allemands, les régions du Mexique et du Brésil, et dans la plupart des États fédérés.

    La paradiplomatie cristallise bien que la souveraineté des entités subétatiques est résiduelle. Ces entités se trouvent encore dans une position secondaire par rapport à celle, centrale, occupée par les États souverains. Bref, les acteurs paradiplomatiques disposent des moyens et partagent certains attributs d’un État souverain, notamment le territoire et l’autorité politique, mais ils sont privé d’une reconnaissance par la communauté internationale comme acteurs internationaux indépendants.

    L’APPROCHE CENTRALISATRICE DU PMA

    Le rôle international reconnu par le point 15 à la Région du Sahara doit être analysé intrinsèquement avec le point 14 du PMA, portant sur la notion de souveraineté. Le premier défini la nature du champ d’action de cette région, tandis que le second clarifie quand ça commence et où se termine cette action. Ce lien entre ces deux points s’impose pour établir une démarcation claire entre la paradiplomatie en tant qu’activité exercée par une entité subétatique et la souveraineté qui renvoie à la capacité d’un État à prendre des décisions de façon autonome.

    Dans son point 14, le PMA dispose que :

    « L’État conservera la compétence exclusive, notamment sur :

    – les attributs de souveraineté, notamment le drapeau, l’hymne national et la monnaie.

    – les attributs liés aux compétences constitutionnelles et religieuses du Roi, Commandeur des croyants et Garant de la liberté du culte et des libertés individuelles et collectives.

    – la sécurité nationale, la défense extérieure et de l’intégrité territoriale.

    – les relations extérieures.

    – l’ordre juridictionnel du Royaume ».

    Les dispositions de ce point signifient que l’action internationale de la Région du Sahara ne doit absolument pas remettre en cause les missions régaliennes ou exclusives y mentionnées. En d’autres termes, cette action ne couvre pas certains domaines essentiellement attribués aux États souverains. En droit international, un État souverain possède quatre droits fondamentaux indivisibles: le droit de déclarer la guerre, le jus belli; le droit d’envoyer et de recevoir des missions diplomatiques, le jus legationis; le droit d’avoir accès aux instances juridiques internationales, l’ester en justice et, enfin, le droit de conclure des traités internationaux, le jus tractatuum. Or, la souveraineté est un principe fondateur du droit international et un attribut essentiel de l’État. Elle est source de plusieurs principes fondamentaux, à savoir l’indépendance, l’intégrité territoriale, l’inviolabilité des frontières, l’égalité et l’immunité de juridiction9. Pour Max Weber, la souveraineté, dans sa dimension interne, est la capacité de l’État politique d’exercer le monopole de a violence légitime ou l’autorité suprême à l’intérieure de ses frontières clairement délimités. Au niveau externe, la souveraineté bénéficie de la reconnaissance par la communauté internationale. Or, les entités subétatiques, en dépit de leur activité internationale, sont exclues du statut d’acteur à part entière du système international.

    Dans cette perspective, les points 14 et 15 du PMA s’inscrivent dans un rapport de complémentarité pour démontrer que la Région du Sahara n’a pas les qualités requises pour être considérée comme de véritable acteur international. La force et les ressources du pouvoir central à Rabat sont toujours largement supérieures à celle de cette entité territoriale. L’espoir donc de l’éventuelle paradiplomatie sahraoui de définir de nouveaux intérêts et établir de nouvelles capacités politiques dépendra de la bonne volonté des autorités centrales. L’activité internationale de cette Région est soumise à la structure supérieure de l’État marocain à lequel elle appartient. On pourrait dire que le point 15 est fondé sur une approche centralisatrice en matière du régionalisme et relations internationales car il affirme que le monopole de ce domaine constitue un pouvoir minimal du gouvernement central à Rabat. En outre, la Constitution marocaine de 2011, qui à la fois consacre la régionalisation avancée et confirme le principe de la prévalence de la législation nationale, renforce cette approche selon laquelle la politique étrangère est le domaine exclusif de l’État marocain. L’analyse du point 15 sous l’angle de l’ordre constitutionnel marocain permet aussi de bien situer le caractère restrictif de l’éventuelle activité internationale de la Région du Sahara.

    MOTIVATIONS

    Le développement d’un rôle international par la Région du Sahara sera le résultat d’une panoplie de motivations de variable importance. On pourrait mettre trois causes fondamentales à cette éventuelle activité subétatique : le nationalisme sahraoui, l’effet de la mondialisation et l’expérience accumulée par le Polissario dans ce domaine. Ces trois causes/motivations, vont accroître sensiblement l’intérêt de cette région pour une activité internationale10.

    Le projet marocain d’autonomie régionale renvoie à la problématique de l’activisme sahraoui, qui cherche à présenter le conflit saharien en tant qu’opposition entre deux nationalismes : le nationalisme marocain et le nationalisme sahraoui.

    Le premier est fondé sur le principe de la marocanité, dont l’élément fondamental est le poids historique du Sahara dans le fonctionnement de l’État marocain depuis sa constitution au Ixe siècle, notamment le fait que plusieurs dynasties qui ont gouverné le Maroc sont originaires du Sahara, y compris la dynastie Alaouite de la région de Tafilalet. À cela s’ajoute, les liens d’allégeance [Al Bay’a] entre les tribus du Sahara et les Sultans du Maroc, qui constituent un lien juridique dans le droit islamique et témoignent de l’existence d’un acte de souveraineté territoriale11.

    Le second véhicule l’idée de la saharanité selon laquelle la Région du Sahara appartient aux sahraouis. Cette idée est le pivot du rhétorique du mouvement Polisario qui croit que le nationalisme sahraoui est la combinaison de deux éléments : la solidarité entre les sahraouis qui partagent des traits communs et la volonté d’obtenir au nom de cette solidarité un sort politique distinct12.

    En ce sens, le point 15 du PMA sera le vecteur d’une paradiplomatie identitaire, dont l’objectif est de promouvoir la spécificité culturelle de la Région du Sahara. Ainsi, les relations internationales constitueront une forme de garantie et de visibilité de l’autonomie acquise sur le plan interne par voie de régionalisation. La relation avec l’«étranger» sera donc fondatrice de la personnalité politique et culturelle de cette Région.

    La deuxième motivation tient à l’effet de la mondialisation et l’interdépendance économique entre plusieurs régions à travers le monde. Cette dynamique entraînée par la coopération entre entités décentralisées forme désormais une communauté d’intérêts. Celle-ci est fondée sur des caractéristiques similaires et constitue un espace de solidarité. La mondialisation a élargi de façon exceptionnelle l’éventail des enjeux internationaux vers des sujets liés à l’éducation, à la santé publique, à la diversité culturelle, à l’environnement, aux subventions aux entreprises, au traitement des investisseurs, à l’agriculture ou aux services. C’est pourquoi, il est aujourd’hui « (…) inconcevable que les champs de compétence des communautés autonomes soient limités à la politique interne»13, car la mondialisation a rendu caduque la démarcation traditionnelle entre le champ de politique interne et celui de politique étrangère.

    Pour faire face aux défis de la mondialisation et défendre ses intérêts particuliers face aux acteurs économiques internationaux, la Région du Sahara n’hésitera pas à développer des stratégies internationales pour attirer les investissements étrangers et promouvoir la coopération transfrontalière et transrégionale. L’attraction et la régulation des investissements étrangers vont prendre des dimensions importantes, surtout, en cas de la découverte du pétrole qui fera de ce cette Région une cible privilégié des acteurs économiques dans le domaine de la l’industrie pétrolière.

    Par ailleurs, cette Région manifestera l’intérêt de participer aux travaux des organisations internationales qui affectent ou qui sont essentiellement dans le champ de ses compétence comme l’UNESCO, l’Organisation mondiale de santé (OMS) ou encore l’Organisation internationale du travail (OIT). Rappelant que les politiques qui seront adoptés par le gouvernement sahraoui auront dans plusieurs domaines auront souvent un prolongement international.

    Finalement, la troisième motivation tient à l’expérience accumulée par le Polisario dans le domaine des relations extérieures depuis sa création. L’autonomie pour la Région du Sahara n’instaurera l’apprentissage de la paradiplomatie, mais elle devrait conduire à approfondir la réflexion sur une activité qui existe déjà. Le Polisario dispose d’importants réseaux de représentation à l’étranger. À ce propos, Noé Cornago souligne que :

    “From a very different perspective, other interesting case of paradiplomacy among African states, is the case of the Republic of Sahara. Its paradiplomatic character is not the result of its disputed sovereignty. As is known, the of the Arab Democratic Republic of Sahara maintains fully recognized diplomatic relations with an important number of sovereign states. The paradiplomatic approach emerged instead as a result of the growing difficulties that the Republic of Sahara found when deploying its conventional diplomatic efforts, in order to obtain the international support of Spain”14.

    Par conséquent, cette expérience d’échange et de connaissances accumulées dans ce domaine donnera à la Région du Sahara des outils plus efficaces pour mieux promouvoir son image internationale et bien gérer sa paradiplomatie. Celle-ci ne sera pas un phénomène de faible intensité.

    RISQUES

    Les motivations mentionnées ci-dessus illustrent bien que l’avenir de l’activité internationale de la Région du Sahara est probablement assuré et toute perception qui minimise ou sous estime son rôle entraînera de multiples risques pour la politique étrangère de l’État marocain. Cette politique ne pourrait pas ignorer le rôle international que jouera cette entité régionale, qui ne manquera pas de peser sur le devenir du dispositif et du jeu institutionnels du pays. Une lutte semble s’instituera avec le gouvernement central, qui cherchera à préserver ses compétences régaliennes tel que codifié par le point 14 du PMA en combattant activement toute tentative de concurrence dans ce domaine du gouvernement de la Région du Sahara, qui elle, cherchera à bâtir l’image d’un acteur international propre d’échapper, du moins partiellement de la tutelle du gouvernement central. La paradiplomatie sahraoui peut être source de conflits de compétence, de tension et de lutte de pouvoir. Parmi les indicateurs de cette tendance, qui doivent être pris en considération, il y a la réception de chefs d’État étrangers par ce gouvernement, les représentations ou les bureaux de contact de la Région du Sahara à l’étranger et leurs liens avec le ministère des Affaires étrangères à Rabat, la participation de cette Région à des conférences et des organisations internationales, et enfin, la signature «d’accords» internationaux de la part du gouvernement sahraoui.

    Le point 15 du PMA va donc installer une lutte ente le pouvoir central et celui de la Région du Sahara. Le premier veillera au monopole du secteur de la politique étrangère, par contre, le second tentera à se libérer, du moins partiellement, de ce monopole. Les enjeux qui vont surgir seront confrontés aux stratégies et aux pratiques concrètes des acteurs politiques de cette Région, notamment ceux ayant des visées nationalistes et séparatistes. En ce sens, le gouvernement central fera l’objet des pressions imposées par la nécessité de parler d’une seule voix afin d’avoir une politique étrangère cohérente et efficace, sinon la politique étrangère deviendrait cacophonique (multiple voice diplomacy) conduisant à des désastres diplomatiques. Cela veut dire que le pouvoir de co-décision risquerait de paralyser cette politique et peut être nuire à l’image de l’État marocain.

    CONCLUSION

    Dans un système politique composé par des régions ayant des compétences territoriales, le processus de l’exercice de la souveraineté devient très complexe. La régionalisation qui caractérise désormais la transformation de la structure étatique au Maroc constituera-t-elle, en particulier, dans le cas du PMA, un facteur de puissance ou d’impuissance en ce qui concerne la conduite de certaines politiques internes et externes? Au niveau de la politique étrangère, le point 15 du PMA détermine la nature et la forme de la participation de la région du Sahara aux relations extérieures. Cela sera sans faute source de relations ambiguës, de rivalités et de querelles entre les différents ordres de pouvoir. Le problème vient du fait que l’État marocain considéré, par le droit international, comme l’acteur unitaire, alors qu’il doit tenir compte du partage des compétences avec la région sahraoui lorsqu’il négocié et met en œuvre certains traités internationaux.

    Le pouvoir central doit exercer constitutionnellement le monopole des relations internationales dans les quatre droits de souveraineté mentionnés ci-dessus, c’est-à-dire une attribution constitutionnelle de la compétence exclusive des affaires étrangères. Afin donc d’éviter des conflits, d’assurer une certaine cohérence, la reconnaissance d’une paradiplomatie par le point 15 pour la Région du Sahara, doit être absolument accompagnée d’un mécanisme de coopération ou de coordination de multiples acteurs et de différents niveaux. Le mécanisme largement admis dans plusieurs expériences internationales en la matière est la mise en place d’un comité interministériel – regroupant des différents représentants des deux ordres de gouvernement (central/régional)- comme une institution d’information et de concertation permanente. Cependant, la qualité de la collaboration sur les questions internationales dépendra aussi de la qualité des rapports sur le front de la politique intérieure. La question est de savoir est-ce que la Région du Sahara sera convaincue de la compétence du pouvoir central pour faire valoir ses intérêts à l’étranger. Le grand défi est de favoriser une meilleure coordination en vue de consolider l’unité nationale et rehausser l’efficacité de la politique étrangère nationale.

    1. Abdallah Hasri, «  Les principes fondamentaux du Projet Marocain d’Autonomie  », dans Centre d’études internationales (sous la dir.), Une décennie de réforme au Maroc (1999-2009), Karthala, Paris, 2010, p. 288

    2. Noé Cornago, “ Diplomacy and Paradiplomacy the Redefinition of International Security: Dimensions of Conflicts and Co-operation”, in Fransisco Aldecoa et Michael Keating (dir.), Paradiplomacy in Action. The Foreign Relations of Subnational Governments, Londers, Frank Cass Publishers, 1999, pp. 40-57.

    3. Cynthia Weber, “Realism – Is international anarchy the permissive cause of war?” in Cynthia Weber, International Relations Theory: A Critical Introduction, London: Routledge, 2010, pp. 13-36.

    4. Inaki Aguirre, “Making Sense of Paradiplomacy? An Intertextual Inquiry about a Concept in Search of a Definition”, in Paradiplomacy in Action. The Foreign Relations of Subnational Governments, op.cit., pp. 185-209.

    5. Panayotis Soldatos, “An Explanatory Framework for the Study of Federated States as Foreign-policy Actors” in Federalism and International Relations. The Role of Subnational Units, Michelmann H.J. and Soldatos, P. (eds.), Claredon Press, Oxford, pp. 34-53.

    6. Le texte en anglais souligne que “Foreign policy analysis as an approach to international relations, particularly in its bureaucratic-organizational, cognitive and society-oriented forms, entails looking inside the ‘black box’ of the state. This concern with domestic politics becomes particularly important in the case of paradiplomacy since the international agents are sub-national units. (…) The domestic roots of paradiplomacy involve a peculiar structure-agency dynamic featuring national and regional institutional settings creating the very possibility of sub-national units becoming international actors and providing opportunity structures for regional politicians seeking to project their regions onto the international scene. Domestic structures need to be taken seriously in the study of paradiplomacy for at least three reasons. First, the very existence and relative power of regions and regional elites is conditioned by national and regional institutional development. Second, regions do not seek an international presence simply as a demonstration of power and influence as may be the case for states; rather, paradiplomacy is often the extension of specific domestic situations or conflicts which are manifested through, and embodied in, institutional frameworks. These two claims suggest that there is a strong element of domestic institutional contingency in regions becoming international actors. (…) Third, domestic structures present regional politicians with parameters for their strategic choices, once the construction process of regional international agency is under way(…)”. André Lecours, “Paradiplomacy: Reflections on the Foreign Policy and International Relations of Regions”, International Negotiation, vol. 7, n. 1, 2002, pp. 96–97.

    7. Stéphane Paquin, « Les actions extérieures des entités subétatiques : quelle signification pour la politique comparée et les relations internationales ? », Revue internationale de politique comparée, vol. 12, n. 2, 2005, p. 130.

    8. Idem

    9. Martin Griffiths, Terry O’Callaghan and Steven C. Roach, International Relations. The Key Concepts, Routledge, 2008, pp. 298-300.

    10. Ces motivations se diffèrent d’un acteur subétatique à l’autre selon le contexte politique et historique de chaque expérience. Cependant, le nationalisme ainsi que le commerce international constituent des dénominateurs communs dans le domaine de la paradiplomatie. Pour A. Lecours, ces motivations pourraient être considérées comment étant les couches de ce type d’activité supranationale ou «  Layers of Paradiplomacy  ». Voir son article, “Political Issues of Paradiplomacy: Lessons from the Developed World”, Clingendael Discussion Papers in Diplomacy, The Hague, Clingendael Institute, 2008, pp. 2-4.

    11. Voir, Mohamed Cherkaoui, Le Sahara, liens sociaux et enjeux géostratégiques, Oxford, The Bardwell Press, 2007.

    12. Mounia Rahimi, Saharan Conflict in the Framework of U.S. Foreign Policy, Kénitra, Impremerie Rapide, 2010, (en arabe), pp. 40-50.

    13. Stéphane Paquin, « Paradiplomatie identitaire en Catalogne et les relations Barcelone-Madrid », Études internationales, vol. 33, n° 1, 2002, p. 75.

    14. Noé Cornago “Exploring the global dimensions of paradiplomacy Functional and normative dynamics in the global spreading of subnational involvement in international affairs”, Workshop on Constituent Units in International Affairs Hanover, Germany, October, 2000, p.16.

    #Maroc #Sahara_Occidental #Autonomie

  • Le différend maghrébin en filigrane

    Le différend maghrébin en filigrane

    Topics : Maroc, Sahara Occidental, Front Polisario, RASD, Union Africaine,

    Loin de céder à la tentation d’une analyse polémique des plans historiques, juridiques et politiques de la question du Sahara, contentons-nous d’apporter un éclaircissement objectif sur cette question à partir de faits simples, constatables à la fois indiscutables et inéluctables.

    Ainsi, en s’appuyant sur la véracité des faits, des témoignages et des situations de terrain, cet article a pour but de démasquer ceux qui, penchant, comme à leur habitude, vers la désinformation, estiment qu’il serait bon d’essayer une autre fois , utilisent la manipulation et la falsification des faits pour atteindre leurs objectifs dépourvus de toute forme de légitimité.

    En premier lieu, il faut souligner qu’une lecture attentive et objective de la longue histoire diplomatique du Maroc montrera, sans aucun doute, que l’un des sacro-saints principes de sa politique étrangère a toujours été la non-ingérence dans les affaires intérieures d’autrui ., encore moins lorsqu’il s’agit de grands pays amis connus sur la scène internationale pour leur esprit de justice, leur rationalité et leur participation active au système des Nations Unies.

    Prétendre qu’en exposant à ses partenaires, sa vision, sa position et ses arguments concernant son intégrité territoriale, sa souveraineté et son unité nationale, le Maroc se mêlerait des affaires intérieures d’un autre pays souverain et ami est le comble du populisme bon marché. de la volonté préméditée et malade de manipulation et de l’incohérence totale, absolue et absurde.

    1-Question du Sahara : Genèse, mensonges et falsifications

    Afin d’évaluer équitablement les différents éléments spécifiques de ce conflit, il ne faut pas perdre de vue la question dans son ensemble. Les nationalistes algériens, pendant la guerre de libération, ont exigé le rattachement des territoires sahariens et des territoires restants du Sud à l’Algérie, ce que la France leur a accordé.

    De leur côté, les nationalistes marocains ont longtemps revendiqué les territoires sahariens occupés par l’Espagne, la région du Cap Juby et le Sahara espagnol, comme faisant partie intégrante du Maroc. Mais lorsqu’il s’agit de négocier l’indépendance, et contrairement à ce que fait la France, l’Espagne franquiste préfère ne le faire que dans la zone nord du protectorat, en conservant les territoires d’Ifni, Tarfaya, Saquiat el Hamra et Río de Oro (Sahara occidental). ), même au risque de la guerre qu’il dut endurer, en 1957, contre l’Armée de libération du Maroc et qui l’obligea à rentrer à Tarfaya en 1958, obtenant un délai pour prolonger son contrôle du Sahara occidental.

    Plusieurs historiens et analystes espagnols ont conclu que le Sahara occidental aurait dû être incorporé au Maroc en 1958 après la guerre d’Ifni, comme cela a été fait avec la zone contiguë de Tarfaya. Mais cela n’a pas été fait en raison de la pression de Carrero Blanco, et ce qui a suivi a été une série d’erreurs politiques. Il était également indiqué dans les mêmes analyses que la dette que l’Espagne a contractée envers le Sahara et les Sahraouis était celle de n’avoir pas su préparer son rattachement au Maroc au moment de la décolonisation.

    D’autre part, il convient de rappeler ce qu’un général et historien militaire espagnol tel que Ramón Salas Larrazábal a écrit dans « Le protectorat d’Espagne au Maroc », éditorial Mapfre, Madrid 1992 :

    « Nous avions sans doute tort, en essayant de prolonger au Sahara, une présence qui était déjà gênante. Nous avons dû accepter la suggestion d’Eisenhower de mai 1956 et remettre toute notre Afrique de l’Ouest au Maroc. Si lorsque le LAB s’est infiltré dans l’AOE d’alors, avant la provincialisation, nous en aurions profité pour nous retirer, le problème du Sahara n’existerait pas parce qu’il ne se serait jamais posé, et si nous n’avions pas insisté pour créer un État satellite autonome, le POLISARIO resterait sans précédent ».

    De plus, pour Franco, l’africaniste, qui a toujours été avare du Maroc, et ne voulait pas imaginer une autre solution qui unirait les territoires du Sahara à leurs voisins marocains, la décolonisation était synonyme de communisme et Carrero Blanco, en charge du colonialisme affaires, considérait les nationalistes marocains comme un instrument de Moscou. D’où cette stratégie franquiste de maintenir le Sahara et les Sahraouis le plus loin possible des contacts naturels avec le Maroc.

    La guerre de 1957 a été le déclencheur de la provincialisation du Sahara et d’Ifni. Un pari contre l’histoire et le bon sens.

    L’inévitable s’est produit avec Ifni, sa pleine intégration au Maroc en 1969. Avec le Sahara, un processus trouble a suivi qui a généré une impasse de 30 ans et a servi à nourrir le rêve naïf d’indépendance du design dans certains cercles de gauche. Cette situation découlait du fait de ne pas avoir opté à temps pour une négociation intelligente, qui aurait permis de bien préparer l’avenir du territoire et de ses habitants, en harmonie naturelle avec le Maroc, pour lequel ne manquaient pas de repères géographiques, ethniques et historiques. les raisons.

    Ceux qui disent que le POLISARIO est né comme un moyen de lutter contre la dictature de Franco se sont totalement trompés, ou n’ont pas voulu jeter un coup d’œil, pas même par curiosité intellectuelle, dans l’histoire de cette époque, pour se rendre compte qu’elle C’était l’administration franquiste espagnole, celle qui travaillait avec les élites du Sahara pour les éloigner de tout projet commun avec les voisins, en faisant même d’eux des ennemis, promouvant l’idée d’un territoire séparé, avec sa propre personnalité, sans aucun lien à l’environnement, et qui est entré dans le projet du généralissime Franco et de l’amiral Carrera, qui envisageaient de construire un nouveau pays, qui maintiendrait des liens privilégiés avec la métropole. La mission de la Direction générale du Maroc et des colonies d’étudier le Sahara s’inscrit dans ce projet de construction d’une identité politique et de recherche de ses mythes fondateurs.

    En tout cas, au final, la vérité l’emporte toujours et l’emportera malgré les campagnes de propagande du POLISARIO et de ses tuteurs, qui ont atteint des proportions fantastiques et où se répètent les mensonges et les fabrications de ce groupe de guérilleros, qu’ils prétendent représenter seul peuple sahraoui et qu’il essaie d’obtenir un soutien international, grâce à l’habileté de la diplomatie algérienne et à la sympathie que peut susciter une cause romanesque qui fait du sahraoui une nouvelle version édulcorée du « bon sauvage ».

    Il est important de continuer à dénoncer les amalgames et la distorsion de la véracité des données, qui marquent le discours du POLISARIO et qu’ils entendent avec quelques ajustements opportunistes d’une dimension variable selon les régions, les pays et le type d’interlocuteurs qu’ils tentent d’atteindre. convaincre, pour imposer une reconnaissance internationale dépourvue de tout fondement légitime ou historique.

    On prétend que « le Maroc a occupé militairement un autre pays africain » De quel pays parlez-vous ? Quand ce pays a-t-il existé ? Quelles étaient ses frontières ?

    Il serait intéressant de reprendre l’analyse du politologue A. Maghraui, professeur aux universités de Georgetown et du Michigan, et professeur invité à l’université de Princeton, dans Foreign Policy n° 88, juillet-août 2002 :

    « Avant la colonisation européenne de 1912, l’autorité des sultans marocains ne s’étendait pas, de manière uniforme et cohérente, à tous les territoires qu’ils considéraient comme relevant de leur souveraineté. Cependant, cette incohérence n’impliquait pas que l’autorité des sultans était ignorée ou Certaines tribus ont juré allégeance au sultan et accepté son autorité laïque et religieuse, ont acquiescé au représentant du sultan appelé Caid, ont fourni des soldats à son armée, ont combattu les envahisseurs étrangers et ont prononcé des sermons du vendredi dans les mosquées de son territoire tandis que certaines tribus ont accepté l’autorité religieuse et laïque du sultan. autorité, il y avait aussi des tribus dissidentes qui rejetaient les représentants du sultan et le paiement du tribut, mais ne remettaient jamais en cause son autorité religieuse. C’est-à-dire que les prêches du vendredi dans les mosquées et la résistance aux envahisseurs étaient menées au le sultan. La dissidence était plus une demande de L’autonomie pour protéger les richesses locales, qu’un rejet absolu de l’autorité du sultan. Dans le Maroc précolonial, la dissidence était rarement – voire jamais – une guerre ouverte contre l’armée du sultan ; les différends ont été résolus par des négociations pacifiques et des compromis.

    La répartition inégale et incohérente de l’autorité du sultan n’est pas liée à la proximité du centre du pouvoir. Contrairement à l’opinion dominante parmi les opposants à la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, la contestation de l’autorité du sultan n’a pas augmenté à mesure que l’on se déplaçait du nord vers le sud du pays; le cas était plutôt le contraire. Grâce à une géographie favorable, par exemple, les tribus montagnardes du Moyen Atlas et du Nord de l’Anti-Atlas ont pu soutenir une dissidence réussie, malgré leur proximité avec les villes impériales de Fès, Meknès et Marrakech. De leur côté, dans les territoires lointains mais plats du Tafilalelt et du Sahara, au Sud, il y eut plus de coopération que de résistance.

    Quelle était la nature de la souveraineté du sultan marocain au Sahara occidental ? De Mulay Rashid 1688 à Moulay Abdelhafid 1911, les sultans marocains ont pu asseoir leur autorité dans les régions reculées du Sahara, où ils ont nommé des représentants officiels, Caid et Chiuk, au moyen de décrets royaux appelés Dahir. De nombreuses tribus ont prêté serment d’allégeance au sultan (Beía). Chez les populations nomades, ces manifestations de souveraineté ne pouvaient être obtenues partout. Mais c’était aussi le cas dans le Nord, où l’accès était difficile.

    Ainsi, en 1675, Mulay Rashid envoya des expéditions jusqu’aux frontières avec l’actuelle Mauritanie pour asseoir son autorité. Vers 1676, les gouverneurs et le caïd étaient déjà nommés pour administrer certaines tribus sédentaires autour des oasis, des routes commerciales, des villes marchandes et des postes commerciaux le long de la côte atlantique. Sous les sultans suivants, les campagnes de pacification s’intensifient, tout comme les visites dans les territoires sahraouis pour rencontrer les chefs de leurs principales tribus.

    Bien que les sultans aient accepté leur incapacité à contrôler les zones sécessionnistes, ils n’ont jamais renoncé à leur souveraineté. Le majzen, l’appareil administratif du sultan dans le Maroc précolonial, bien que rudimentaire, avait une idée très précise des limites de sa souveraineté territoriale. Lorsque des intrusions d’États étrangers ou des mauvais traitements de l’administration coloniale se produisaient, les habitants en informaient immédiatement le sultan, qui à son tour protestait auprès des puissances européennes.

    C’est ce qui s’est passé en 1887, au Sahara Occidental, dans le cas du Touat, en 1901 à Tarfaya et en 1905 dans l’Adrar. A l’inverse, là où la souveraineté marocaine ne s’étend pas, comme dans l’Algérie voisine, les sultans rejettent le serment d’allégeance des populations locales. Ce fut le cas du sultan Mulay Suleiman qui, à la fin du XVIIIe siècle, déclina le serment de loyauté de la ville d’Oran dans l’actuelle Algérie, après une révolte anti-ottomane.

    Depuis lors, les tribus sahraouies perçoivent l’autorité des sultans de la même manière que les tribus du nord du Maroc. L’autorité du sultan était souvent ressentie et résistée pour maintenir l’autonomie locale, mais, en même temps, recherchée pour la protection contre les tribus hostiles ou les envahisseurs étrangers, et finalement reconnue par des négociations et des transactions lorsque cela était nécessaire. L’autorité du sultan ne s’est pas heurtée à une opposition ferme et n’a pas non plus été considérée comme une force étrangère et envahissante. La littérature coloniale a exagéré et déformé la nature de la dichotomie État-Tribu pour justifier le Protectorat ; et des recherches historiques récentes ont discrédité l’image d’un anarchie sans fin dans le Maroc précolonial.

    La similitude entre les formes de souveraineté du sultanat avec les tribus du nord et du sud n’est pas fortuite, car il existait de forts liens culturels, commerciaux et sociaux entre le nord et le sud. Les plus grandes fédérations tribales sahraouies sont liées au Nord par des ordres soufis, des marchés régionaux et des foires annuelles. La plus grande tribu sahraouie, les Reguibat, revendique une affiliation avec un saint marocain Mulay Abdessalam Ben M’chich qui vivait à Tétouan. Autre grande tribu sahraouie, les nomades Aït Lahcen sont liés à la fraternité sédentaire Aït Lahcen.

    Comme les tribus du nord, certains sahraouis rendaient hommage aux sultans marocains et fournissaient des troupes à leur armée. Lorsque Hasan Ier nomma Cheikh Mae al-Aynain, chef tribal sahraoui et érudit religieux, son représentant au Sahara, en 1887, il lui délégua le pouvoir de recruter des troupes, de pacifier les tribus belligérantes, d’administrer le territoire et de repousser les incursions. , le tout au nom du Sultan. La nature des relations entre Mae El Ainine et deux autres sultans marocains était caractéristique des relations souveraines avec les chefs locaux, sous l’actuelle dynastie alaouite aux XVIIIe et XIXe siècles. Les chefs locaux jouissaient d’une large marge d’autonomie, mais toujours au nom du Sultan pour lequel la résistance contre les envahisseurs étrangers était entreprise.

    Ces revendications de souveraineté territoriale, fondées sur des notions juridiques particulières et des relations d’autorité entre États et tribus, se sont révélées être une énigme pour le Tribunal de La Haye. Les internationalistes ne savaient tout simplement pas comment interpréter ces affirmations. Lorsque la Cour a rendu un avis consultatif en octobre 1975, elle a reconnu le lien juridique traditionnel avec la souveraineté traditionnelle. Ce point de vue est discutable car il évalue l’autorité de la structure étatique prémoderne sur la base de nouveaux mécanismes de souveraineté tels que les registres fiscaux, les circonscriptions électorales ou la monnaie nationale. Selon cette interprétation de la souveraineté, la plupart des provinces marocaines actuelles seraient considérées comme des annexions illégales et même l’État marocain serait considéré comme illégitime. Il est clair qu’avant la récupération de l’ancien Sahara espagnol par le Maroc en 1975, il n’y avait sur le territoire aucune entité ayant un quelconque caractère étatique. La Cour internationale de justice (CIJ) a jugé que les liens juridiques de loyauté entre les sultans marocains et les tribus sahraouies existaient, mais s’ils étaient interprétés comme insuffisants pour accorder la souveraineté au Maroc, l’État marocain tout entier le serait déjà, comme on l’a dit , illégitime. Si nous devions rejeter les relations personnelles comme une forme d’autorité, aucune province au Maroc ne serait considérée comme une entité légitime. En fait, aucun État du Moyen-Orient ou d’Afrique du Nord, ainsi que de nombreux autres pays non occidentaux, ne serait considéré comme une entité politique légitime.

    Afin d’évaluer les revendications marocaines sur le Sahara Occidental, il est important de préciser que, même si leur valeur juridique et leur statut peuvent être contestés, ils ne sont ni arbitraires ni illégaux. Si nous appliquions les principes du droit international aux processus de formation et d’intégration nationale des XVIe et XVIIe siècles, l’Espagne, la France et l’Angleterre seraient considérées comme des États illégitimes.

    L’histoire politique du Maroc depuis au moins le XVIe siècle, avec l’avènement de la dynastie alaouite, jusqu’à la colonisation du XIXe siècle, a suivi un schéma similaire au processus de formation des États-nations en Europe occidentale.

    Le serment marocain d’obéissance aux sultans est toujours en vigueur, les prêches du vendredi dans les mosquées au nom des sultans sont toujours en vigueur, les formes religieuses d’imposition, toujours en vigueur, peuvent sembler à l’œil occidental, des pratiques étranges, même excentrique ou bizarre. Cependant, si elles sont rejetées comme fondement de la souveraineté, aucune des régions du Maroc ne pourra être considérée comme une partie légitime du pays.

    En fait, certaines populations plus que les Sahraouis, qui ont une histoire claire de résistance à l’autorité des sultans, pourraient avancer un argument plus solide pour défendre leur autodétermination et leur indépendance.

    Or, sur la question du Sahara, les seules entités étatiques qui s’opposaient étaient l’Espagne (puissance coloniale) et le Maroc (pays sous protectorat espagnol, français et international qui n’a jamais perdu sa souveraineté traditionnelle sur l’ensemble de ses territoires).

    Ainsi, achevant son intégrité territoriale par la reconquête du Sahara atlantique, en vertu des accords signés avec l’ancienne puissance coloniale et prévalant sur la volonté exprimée de la Jemíâa (Assemblée sahraouie locale), le Maroc estime que le processus de décolonisation du territoire du Sahara a déjà pris fin conformément aux règles et normes du droit international. Le Maroc n’est pas une puissance coloniale et le POLISARIO n’est pas un mouvement de libération nationale, qualité qui lui a été refusée tant par l’OUA que par l’ONU.

    Parmi les sophismes du polisario, de ses tuteurs et de ses défenseurs, l’affirmation selon laquelle il n’y aurait pas eu de type de lutte armée contre le colonisateur espagnol au Sahara. Cette affirmation est certainement valable dans le cas du polisario, qui n’a pas tiré une seule balle contre l’occupant espagnol. Dans le cas du Maroc, il est de notoriété publique que l’Armée marocaine de libération nationale a refusé de déposer les armes à l’indépendance partielle du Maroc en 1956 et a transféré ses activités pour lutter contre l’occupation espagnole vers le sud du pays et précisément vers la colonie occupée par l’Espagne. C’est à partir de ce moment que Franco décide de fomenter parmi les élites du Sahara, qui ne nourrissaient pas de sentiments nationalistes propres, une hostilité envers le Maroc.

    Les gouvernements français et espagnol organisent alors, en 1958 (deux ans seulement après la fin de la colonisation française au Centre et de la colonisation espagnole au Nord) une opération militaire commune, à Ifni et au Sahara, connue en France sous le code « Opération Écouvillon ».

    Selon plusieurs historiens et selon des témoignages fournis par leurs propres auteurs, cette opération militaire a provoqué un mouvement massif d’exode des populations dans lequel plus de quarante mille Sahraouis ont fui vers le Nord. Contrairement aux allégations du Polisario, on ne peut cacher un fait historique indiscutable, à savoir que les combattants poursuivis par deux armées, utilisant également l’aviation, ne pouvaient aller que vers le nord, car ils n’avaient pas d’autre choix. Et à juste titre : au Sud, la Mauritanie n’était pas encore indépendante et l’Algérie non plus à l’Est.

    La plus grande proportion de jeunes Sahraouis était reçue dans les universités marocaines, et beaucoup d’entre eux étaient actifs dans le mouvement nationaliste ou progressiste marocain. Parmi eux, Mustafa Sayed El Uali lui-même, fondateur du Polisario, plus tard instrumentalisé par l’Algérie, et qui fut membre du Parti communiste marocain avant de collaborer à un journal du Parti socialiste, et de s’allier à l’extrême gauche marxiste-léniniste marocaine.

    Certains défenseurs du polisario allèguent également le fait que le Sahara Occidental n’apparaît sur aucune carte reconnue comme faisant partie du Maroc. Eh bien, elle n’est pas non plus reconnue comme appartenant à une « république » qui s’appellerait une « république arabe sahraouie démocratique ».

    Ces mêmes « défenseurs » s’emballent parfois et participent même à la même campagne de manipulation et de propagande. A cet égard, il suffirait de pointer le mensonge grotesque selon lequel le polisario contrôlerait un tiers du territoire du Sahara, aurait une population et exercerait des pouvoirs souverains sur ledit territoire. Je dois préciser que les soi-disant «territoires libérés» par le Polisario sont en fait la «zone tampon» ou no man’s land établie par l’ONU après l’accord de cessez-le-feu de 1991. En créant cette zone, l’Organisation internationale avait pour but d’empêcher une éventuelle confrontation entre deux États membres de l’ONU, l’Algérie et le Maroc.

    L’observateur, en général, ou le lecteur averti, en particulier, est intrigué de voir les journaux algériens mettre presque toujours des informations en provenance de Tindouf (qui fait partie du territoire algérien), sous la rubrique « Monde », « International » ou « Extérieur ». , et il note régulièrement que la presse internationale cite Tindouf comme quartier général du Polisario et capitale du RSD autoproclamé, en territoire algérien, où de nombreux sahraouis sont kidnappés, encerclés par la sécurité militaire algérienne, seule force de contrôle sur le territoire .Algérien.

    Comment les médias algériens considèrent-ils Tindouf comme un territoire étranger alors que Tindouf fait partie intégrante de l’Etat algérien selon le droit international ? Se pourrait-il que l’Algérie veuille se dégager de sa responsabilité dans ce qui se passe sur son territoire, dans ces camps de Tindouf en territoire ALGÉRIEN, où se trouvent des milliers de victimes d’enlèvements qui n’ont jamais pu être enregistrées par le HCR (Haut Commissaire aux réfugiés) ?

    A cet égard, il convient de noter que le Comité Exécutif du HCR, dans sa récente Note, en date du 5 octobre 2005, relative à la situation des populations présentées comme « réfugiées » à Tindouf, s’engage à poursuivre ses efforts pour que qu’un recensement global soit effectué, qui établisse la vérité sur leur nombre exact, et qui fasse la lumière sur les origines des milliers de personnes dans les camps de Lahmada-Tindouf-Algérie-.

    Ce document rappelle que plusieurs demandes officielles, en ce sens, ont été adressées en vain, en 1977, 2001, 2003 et 2005 à l’Algérie, sur le territoire de laquelle se produisent les violations. Le HCR réfute l’argument algérien selon lequel un recensement conforme au droit international doit dépendre du règlement définitif du conflit, donnant comme exemple le million de réfugiés afghans et africains qui ne sont rentrés dans leur pays qu’en 2005, sans que leur retour soit dû à l’aspect politique, conformément aux conventions de droit international humanitaire auxquelles l’Algérie a adhéré. Combien de temps Tindouf continuera-t-il à faire l’exception ?

    En tout état de cause, tant l’Algérie que ses protégés ont déjà un long passé en la matière, détenant des centaines de détenus en détention depuis plus de vingt-cinq ans, dans des conditions contraires à toutes les valeurs et principes humains et à toutes les exigences de la communauté internationale. droit humanitaire marocains à les utiliser comme moyen de pression, (Voir à ce propos le rapport de l’ONG France-Liberté de 2003, intitulé : LES CONDITIONS DE DETENTION DES PRISONNIERS DE GUERRE MAROCAINS DETENUS A TINDUF -ALGERIE- Voir aussi le récent rapport de l’ONG américaine US Committee For Refugees).

    Il est notoire que les Organisations Non Gouvernementales et les Organisations Internationales de l’ONU (UNHCR, PAM, etc…) sont dépourvues de tout mécanisme de contrôle ou de surveillance de la destination de l’aide humanitaire. Une aide que de nombreux observateurs et représentants d’organisations internationales ont pu percevoir sur les marchés de contrebande des frontières algériennes avec la Mauritanie et le Mali.

    De nombreuses ONG considèrent les populations « réfugiées » de Tindouf comme les seules au monde à être interdites de recensement, de libre circulation et de rapatriement librement consenti par le pays d’asile. Pour cette raison, ils sont kidnappés et non réfugiés dans les camps de Tindouf. Malgré les difficultés et la vigilance sévère des services de sécurité algériens, à ce jour plus de 7 000 Sahraouis se sont échappés des camps et sont retournés au Maroc. Parmi eux, on compte des membres fondateurs du Polisario, des ministres, d’anciens représentants en Europe et dans d’autres pays du monde, des officiers militaires et de sécurité pour n’en citer que quelques-uns : -Ayub Lahbib, ancien chef militaire et ancien vice-premier ministre de la RASD ; – Omar Hadrami, co-fondateur du Polisario et ancien chef de la Sécurité militaire. – Brahim Hakim, ex-premier chancelier de la RASD -Mme Gajmula Bent Abbi, ex-déportée à Cuba et ex-présidente de l’Union des femmes sahraouies. -Mustafa Barazani, co-fondateur du Polisario et ancien représentant du Polisario en Europe et en Amérique du Sud. – Hammati Rabbani, ancien ministre de la justice et des affaires religieuses de la RASD.

    Il n’y a pas de Mouvement de libération nationale au monde qui ait vu fuir plus de la moitié de ses membres fondateurs, abandonnant les prétendus principes qu’ils ont défendus, apparemment sans conviction.

    Ceux qui connaissent les différentes facettes de la question du Sahara savent que la majorité des Sahraouis vivent au Sahara marocain, dans les villes de Laâyoun, Dakhla, Boujdour, Tantan et Smara, participant activement à la vie politique de leur pays avec toutes les dispositions constitutionnelles droits et devoirs.

    II- La diplomatie marocaine et la RASD au niveau international :

    1- La question de la reconnaissance de la RASD et les relations internationales du Maroc

    Le maintien de bonnes relations avec tous les pays fondées sur le respect mutuel, la solidarité, la coopération fructueuse pour tous et le respect du droit international constituent l’essence même de la conception marocaine des relations interétatiques, c’est-à-dire entre États légalement constitués et, par conséquent, reconnus par les États-Unis. Nations et internationalement responsables grâce à leur adhésion en tant que structures étatiques aux conventions et instruments du droit international dans toutes ses branches.

    Il convient de souligner qu’outre le fait que le maintien de relations diplomatiques avec d’autres pays est un fait qui ne peut être dissimulé, et que la base même des relations diplomatiques est la publicité, il est bien connu que ceux qui dissimulent sont ceux qui craignent la vérité. Ce sont eux qui ne veulent pas que leurs méthodes contraires à l’éthique et leurs arguments douteux et cyniques soient utilisés et ajustés en fonction de la situation et du moment à exposer.

    La basse manipulation se répand, de manière fallacieuse et mensongère, à Lima ou à Montevideo, que Santiago ou Buenos Aires, seraient sur le point d’établir des relations diplomatiques avec la « RASD », et usent, sans vergogne, de la même propagande mensongère, au Chili ou au Brésil, spéculant sur les décisions souveraines des Etats et semant des rumeurs, sans fondement, pour donner la fausse impression de l’existence d’une course entre les pays d’Amérique du Sud, vers la reconnaissance d’un prétendu et virtuel Etat. Il serait opportun de souligner que le maintien de relations diplomatiques avec tous les pays, même avec ceux qui à un moment donné ont procédé à la reconnaissance de la RASD, est ce qui a permis au Maroc de réduire de plus en plus la liste de ces pays. Des pays qui ont pris conscience de l’erreur monumentale qu’ils ont commise et du danger que la reconnaissance de nouveaux mini-États apparus ex nihilo, sans aucun fondement juridique ou historique, pouvait représenter pour la stabilité et la sécurité internationales.

    C’est cette présence diplomatique qui, outre l’élargissement des horizons de coopération dans les domaines les plus divers, la compréhension mutuelle et le dialogue sincère, constructif et objectif avec tous nos partenaires sur toutes les questions d’intérêt commun, a permis à notre diplomatie de convaincre de la justesse de notre position sur la question du Sahara marocain et la tromperie, le mensonge et la manipulation qui ont marqué le discours de ce groupe de sécessionnistes créé et manipulé par l’Algérie.

    2- Etat actuel des reconnaissances à la pseudo RASD

    Dans les Amériques, outre les pays membres de l’OEA qui n’ont jamais reconnu la « RASD » tels que l’Argentine, les Bahamas, le Brésil, le Canada, le Chili, les États-Unis, Haïti et l’Uruguay, de nombreux autres pays ont retiré leur reconnaissance. Il s’agit de la Colombie, du Costa Rica, de la Dominique, d’El Salvador, de l’Équateur, du Guatemala, du Honduras, du Nicaragua, du Paraguay, du Pérou, de la République dominicaine et de Sainte-Lucie.

    Désormais, 20 pays de l’OEA, sur 34, ne reconnaissent pas cette entité pseudo-étatique, et bien d’autres, qui ont vu le danger que le précédent d’une telle reconnaissance pouvait représenter pour leur propre unité nationale, s’acheminent vers une position similaire à celle-ci. celle de la grande majorité des membres de la communauté internationale et de l’ONU. Au niveau du continent européen, il est à noter qu’aucun pays ne reconnaît cette entité. Sur le continent asiatique, le maintien de relations diplomatiques optimales, basées sur la coopération, le respect mutuel et la transparence, avec de nombreux pays de cette zone géographique a permis à notre pays de convaincre la plus grande démocratie du monde, l’Inde, de retirer sa reconnaissance au « rasd ». Il en va de même pour l’Afghanistan, l’Inde, l’Iran, Kiribati, le Laos, Nauru, Tuvalu, Vanuatu et le Vietnam. Actuellement, à l’exception du Timor oriental et de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, aucun pays asiatique ne reconnaît une telle entité.

    Sur le continent africain, outre les pays membres de l’Union africaine qui n’ont jamais reconnu la pseudo-RASD, comme le Cameroun, les Comores, la Côte d’Ivoire, Djibouti, l’Égypte, l’Érythrée, le Niger, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo, du Sénégal, de la Somalie, du Soudan, de la Tunisie, plusieurs pays africains ont procédé au retrait de leur reconnaissance. Il s’agit du Bénin, du Burkina-Faso, du Congo, du Gabon, de la Guinée équatoriale, de la Guinée Bissau, du Libéria, de la Libye, de Madagascar, du Malawi, de la Mauritanie, de Sao Tomé et Principe, de la Sierra Leone, du Swaziland et du Togo.Actuellement, 28 pays africains ne reconnaissent pas la RASD. Je veux dire la majorité.

    Comment s’expliquerait dans ce cas le fait de l’admission de la RASD à l’Union africaine ? Pour expliquer ce casse-tête juridico-politico-éthique, il faut souligner qu’après la récupération, par le Maroc de ses territoires sahariens, l’Organisation de l’Union Africaine a refusé de considérer le polisario comme un Mouvement de Libération Nationale, malgré les multiples et tentatives persistantes de leurs tuteurs. Ainsi, en son Conseil des ministres réuni à Addis-Abeba en février 1976, l’OUA a réaffirmé : « Il est impossible de reconnaître le polisario comme Mouvement de libération nationale du Sahara occidental, car il n’y a pas de Mouvement de libération nationale au sein d’un État indépendant et souverain »

    La non-reconnaissance du polisario comme MLN a conduit ce dernier et ses tuteurs à la proclamation du rasd et leur admission, plus tard, à l’OUA en violation de toutes les règles en la matière. Cette admission a eu lieu lors d’une réunion ordinaire du Conseil des ministres de l’OUA, dont l’ordre du jour ne comportait même pas un point relatif à l’admission d’un nouvel État. Sur le fond, pour qu’il y ait admission au titre de l’article 28, il faut qu’il y ait un Etat, c’est-à-dire une population, un territoire et une autorité s’exerçant effectivement sur l’ensemble de la population du territoire, ce que même les partisans d’une sahraouie l’État n’ont pas été en mesure de prouver valablement et légitimement jusqu’à présent.

    Dans le cas de la RASD, ladite entité, ne disposant d’aucun de ces trois éléments, et au lieu d’être admise à la majorité des 2/3 des membres à la Conférence des Chefs d’Etat prévue à l’article 4 de l’OUA Charte, est entrée dans cette Organisation Régionale à la majorité simple ratifiée par une décision du Secrétaire Général Administratif, qui devait normalement s’adresser aux Chefs d’Etat. En plus de cela, les États membres avaient déjà quitté les travaux de la 38e session de l’OUA, ce qui, selon les statuts, annule toutes les décisions prises lors de ladite session et les rend nulles et non avenues.

    Edem Kodjo lui-même, ancien secrétaire général de l’OUA et actuel Premier ministre du Togo, a reconnu plus tard que c’était une erreur de procéder ainsi, et a récemment déclaré, à Lomé, que « cette hypocrisie de l’aveu de la « RASD » , ajoutant que « les chefs d’Etats africains doivent prendre leurs responsabilités en la matière »

    Il serait bon aussi de rappeler que les délégations participant à la réunion de l’Internationale Socialiste, du 29 au 31 mars 1999 au Mali, ont approuvé une résolution qui concluait que l’admission de la « rasd » dans l’Organisation Africaine constituait une « paradoxe juridique contraire au droit international et à la Charte de l’Organisation de l’Union Africaine ».

    Le Maroc pourrait aisément présenter aux pays africains cette violation flagrante du droit et de la légalité en termes de « avec moi » ou « contre moi », avec la certitude que ses amis africains, qui partagent avec lui les mêmes valeurs de justice et de légalité internationale et qui croient en la confiance mutuelle érigée en pilier fondamental de leurs relations avec lui, l’auraient accompagné principalement à ce poste.

    Mais le Maroc, pays fondateur de l’Organisation de l’Unité Africaine, fidèle à ses principes et fervent partisan de la possibilité d’un continent africain uni, fort et uni, a décidé de manière souveraine et convaincue d’abandonner une Organisation qui ne représentait plus la idéaux pour lesquels a été créé, en 1961 à Casablanca, les pères spirituels du continent africain, dont Mohamed V, complice dévoué de tous les peuples africains, constitue un modèle de sacrifice en faveur de son pays, de son continent et de tous les peuples qui ont souffert du joug de la colonisation.

    Cette violation du droit international ne s’est jamais produite à l’ONU, qui n’accepte en son sein que des États légalement constitués. Par conséquent, cette entité n’est pas membre de l’ONU et aucune autre organisation internationale ne reconnaît son statut d’État.

    Concernant le monde arabe, comment expliqueriez-vous le fait que, connaissant la ferveur historique du nationalisme arabe, aucun pays arabe (hormis l’Algérie) et aucun pays musulman (comme la Malaisie, l’Indonésie, le Pakistan, l’Iran, la Turquie, etc.) n’ait reconnu cette supposée « république arabe sahraouie démocratique ».

    Pourquoi cette entité n’est-elle reconnue ni par la Ligue arabe, ni par l’Organisation de la conférence islamique, ni par aucune ONG arabe ou musulmane ?

    C’est de cela qu’il s’agit, montrer les faits, révéler le mensonge, dénoncer ceux qui alimentent la confusion, contrer les campagnes de propagande, réveiller ceux qui ont succombé à la manipulation, qui risque d’être utilisée au plus tôt contre eux-mêmes.

    Ces faits sont des données vraies, véridiques et vérifiables. Ici on ne demande à personne de nous croire sur notre liberté conditionnelle comme semblent nous le demander le polisario et ses tuteurs.

    III- Responsabilité de l’Algérie dans le conflit

    Il est bien connu que depuis l’indépendance de l’Algérie en 1962, les relations algéro-marocaines sont devenues conflictuelles, malgré le soutien constant que le Maroc a toujours apporté au mouvement FLN algérien lors de sa lutte contre le colonialisme et son refus d’entrer dans toute négociation avec la France. fixer les frontières sur les frontières algéro-marocaines. Le conflit autour de l’ancien Sahara espagnol est l’expression la plus marquante de la rivalité entre l’Algérie et le Maroc. La création du Polisario par l’Algérie et son instrumentalisation représentent une conspiration manifeste pour étouffer le Maroc géographiquement, politiquement et économiquement. Il n’y a pas de pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. Le général Khalid Nezzar lui-même, ex-ministre algérien de la Défense pendant de nombreuses années, a déclaré dans une interview au journal algérien « La Nouvelle République » que « ce théâtre d’opérations entre l’Algérie et le Maroc, à travers les Sahraouis, a longtemps caché des anciens plus larges, plus stratégiques différends » ajoutant que « certains peuvent être surpris par les apparentes incohérences de la position algérienne avec sa vocation unitaire qui prend paradoxalement le parti de la division et de la désunion ». A ce sujet le général Nezzar poursuit « L’Algérie adossée à une guerre de libération abolie, à une idéologie généreuse qui a bénéficié de la solidarité de ses voisins, devient soudain oublieuse, ingrate, cynique et égoïste, et se retrouve dans une situation de contradiction scandaleuse avec ce que il voulait : l’unité du Maghreb » car il a ajouté, « l’aide que l’Algérie a apportée aux Sahraouis était le meilleur moyen d’empêcher la construction de l’UMA ». Mme Luisa Hanun du Parti des travailleurs algériens a déclaré que « le PTA est pour la préservation des nations et contre toutes les formes d’isolement des territoires au sein des nations maghrébines. Aujourd’hui, c’est le Sahara et qu’est-ce qui suivra demain ? Nous sommes pour la souveraineté des nations. »

    Le leader islamiste algérien Abbassi Madani a récemment déclaré que le territoire contesté était « historiquement marocain ». D’éminents responsables militaires algériens, des dirigeants de partis politiques algériens et même d’anciens membres de la direction politique du Polisario reconnaissent l’Algérie comme la mère du conflit.

    M. Mustafa Bouh, ex-membre du Polisario, a récemment déclaré que ce conflit est « une lutte pour la suprématie régionale menée par l’Algérie, et dans laquelle les Sahraouis ont été instrumentalisés ou pris en otage ».

    Tout le monde se souvient de la bataille d’Amgala en 1976, entre l’armée algérienne et l’armée marocaine, au cours de laquelle des centaines de soldats algériens ont été faits prisonniers par le Maroc. C’est dans cette période que l’Algérie pousse le Polisario à la création du RSD, sur son propre territoire, Tindouf. S’il y a un autre protagoniste à reconnaître dans ce différend, c’est plutôt l’Algérie que toute autre entité.

    M. Sidati Ghallaoui, ancien représentant du Polisario en Italie, fort des responsabilités qu’il a assumées au sein de la direction du Polisario et de l’expérience qu’il a acquise dans ses contacts avec certains responsables algériens, a récemment déclaré que « le Polisario, en tant qu’organisation indépendante, n’existe pas, bien au contraire. Ce n’est qu’un outil créé, organisé, dirigé, financé et coordonné dans toutes ses structures par l’Algérie. Toutes les activités et tous les contacts du Polisario dans le monde, quelle que soit leur nature, se font sur la base de les instructions données par le responsable de la sécurité militaire algérienne, ou par l’ambassadeur d’Algérie accrédité auprès du pays concerné ».

    Comme l’a dit Mario Vargas Llosa dans un article publié dans la rubrique Reportages de La Tercera le 4 août 2002 : « L’Algérie, le soutien le plus résolu du Polisario, sa source d’approvisionnement et d’armement, n’est pas un allié engagé dans cette cause de principe et motifs ad honorem »

    L’ensemble de la communauté internationale, tous les analystes politiques impartiaux et les scientifiques conscients du véritable contexte de cette question et de l’histoire de la région, ainsi que l’ONU, l’UE et tous les autres pays européens, les États-Unis, la Russie, tous les Les pays asiatiques (sauf la Papouasie-Nouvelle-Guinée et le Timor Leste, tous les pays arabes et musulmans (sauf l’Algérie), la majorité des pays américains et africains sont de plus en plus convaincus que l’acteur le plus important dans ce différend est l’Algérie, et que le La base la plus solide pour résoudre ce problème est d’amener les deux principaux acteurs, l’Algérie et le Maroc, à la table des négociations.

    Dans une intervention devant la Quatrième Commission des Nations Unies le 11 octobre 2005, l’ancien ministre de la Justice de la RASD, SR Hammati Rabbani, qui vient de rentrer dans la mère patrie il y a moins de deux mois, a affirmé que « le Polisario ne peut être considéré comme partie au conflit », car selon lui, « … il constitue un instrument entre les mains de l’Algérie, qui est à l’origine de l’idée de partitionner le Sahara, ce qui montre que ce pays ne défend pas le principe de l’autodétermination mais l’utilise pour atteindre ses objectifs hégémoniques », soulignant que « l’Algérie utilise la souffrance des détenus marocains comme monnaie d’échange, s’oppose au recensement des personnes enlevées dans les camps de Tindouf (Sud-Ouest algérien) et isole tout responsable du Polisario qui essaie d’être indépendant dans ses décisions ou opte pour une solution politique au différend. »

    M. Rabbani a également invité à s’interroger sur les causes de la rébellion « Intifada » de 1988 dans les champs de Tindouf, en territoire algérien, ainsi que sur les raisons du retour massif au Maroc de nombreux dirigeants et hauts responsables du polisario, dont certains de ses membres fondateurs qui ont eu la chance de s’échapper.

    Dans ce même ordre d’idées, le sénateur américain M. Richard Green Lugar, président de la commission des relations extérieures du Sénat américain, qui a supervisé l’opération de libération et de transfert des 404 plus vieux prisonniers de guerre du monde, depuis Tindouf en Algérie à la ville d’Agadir, dans le sud du Maroc, a souligné que « la médiation américaine a été cruciale dans la libération des derniers prisonniers marocains détenus par le Polisario, dans un conflit vieux de 30 ans qui, malheureusement, a divisé deux alliés clés des États-Unis en Afrique du Nord , le Maroc et l’Algérie ».

    De son côté, l’ambassadeur américain à Rabat, Thomas Riley, a déclaré au journal « l’Economiste » (dans son édition du 09-08-2005 http://www.leconomiste.com) : « Nous pensons qu’il s’agit d’un problème régional entre le Maroc et l’Algérie et que ces deux pays doivent trouver la solution ensemble »… Pour être précis et concret, le message pour le Sahara est le suivant : Nous encourageons et exhortons les parties à développer leur vision et à travailler ensemble. l’initiative peut être proposée par la France, les États-Unis, le Pérou ou tout autre pays « … mais le travail doit être fait d’ici dans la région. »

    Etant donné que le rôle de l’Algérie dans le conflit est primordial, depuis ses débuts jusqu’à aujourd’hui, il est temps, selon la présidente de l’International Women of Christian Democracy, Mme Ana María Cervone, dans son allocution devant la Quatrième Commission de la l’ONU, le 11 octobre 2005, pour que la communauté internationale intensifie la pression sur les responsables algériens afin qu’ils s’assoient à la table des négociations avec le Maroc pour trouver une solution définitive à ce problème.

    En attendant, il faut, selon Mme Carvone « s’intéresser de près à ce qui se passe réellement dans la région, et plus précisément dans les camps de Tindouf ». Après avoir dénoncé « la déportation par le polisario, avec la bénédiction de l’Algérie, d’enfants sahraouis vers Cuba et l’utilisation de ce chantage macabre comme moyen de pression pour maintenir les parents dans les camps de Tindouf contre leur gré », l’homme politique chrétien-démocrate a tiré attention à la nécessité de ne pas croire que le Polisario est seul responsable de cette « affaire ».

    Mme Carvone, qui est également la représentante de Democracy International auprès des Nations unies, a insisté sur le fait que l’essentiel de cette responsabilité incombe aux dirigeants cubains et surtout aux autorités algériennes, car le polisario ne peut rien faire sans instructions de leurs Partenaires algériens et sans leur consentement ». En outre, il a précisé « Pour être expulsés vers Cuba, les enfants sahraouis doivent avoir des passeports algériens, qui sont confisqués à leur retour à l’aéroport d’Alger, afin qu’ils ne puissent pas quitter les camps de concentration. Tindouf » .

    « Sans l’Algérie, le problème du Sahara Occidental n’aurait pas existé et le sort des peuples maghrébins aurait sûrement connu un meilleur sort », a ajouté Mme Carvone, qui en plus des fonctions susmentionnées occupe le poste de vice-présidente de l’International Parti chrétien-démocrate (IDC). ), secrétaire de l’Union européenne des femmes chrétiennes, secrétaire générale du Parti populaire européen des femmes, présidente de la Commission des droits de l’homme de l’IDC et représentante de l’Internationale de la démocratie du Centre devant le ONU.

    En raison de sa responsabilité et de son implication directe dans la création et la relance permanente tant au niveau militaire, financier, diplomatique que propagandiste, l’Algérie n’est pas seulement partie au conflit, mais est LE PARTI qui refuse d’admettre qu’en la matière, il est il ne s’agit plus de la guerre froide ni de la volonté et de la prétention à la suprématie régionale tant attendue depuis son indépendance. Il s’agit ici d’utiliser la souffrance de milliers de familles sahraouies pour atteindre des objectifs qui n’ont rien à voir avec le principe sacré de l’autodétermination ou avec le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et encore moins avec le respect de la légalité internationale, des droits de l’homme et la coexistence pacifique entre les États.

    Le conflit du Sahara a d’autres origines, au-delà de ce que voudraient nous faire croire le polisario et ses tuteurs. Le conflit du Sahara occidental est un « pur produit de la guerre froide et du décalage idéologique de l’époque », selon le professeur Aymeric Chauprade, professeur de géopolitique à Paris Sorbonne, directeur de la « Revue française de géopolitique » et vice-président de la Académie internationale de géopolitique.

    Selon cet académicien, « le Maroc a été victime de son appartenance au camp occidental », et ajoute que « le Maroc est un pont entre l’Europe et l’Afrique subsaharienne. Il l’a toujours été, et le couper de son Sud, c’est le couper ». détourné d’une partie de son identité africaine ».

    « La revendication marocaine n’est pas seulement stratégique, mais relève de l’Être, de l’essence même, comme ce fut le cas de l’Alsace-Lorraine pour la France par le passé. C’est pourquoi elle est si sacrée aux yeux de tout le peuple marocain ». et pas seulement leurs gouvernements.Alors que pour l’Algérie, disposant d’un État satellite faible, pouvoir se jeter dans l’Atlantique dépend uniquement de la zone stratégique, pour le Maroc c’est une tout autre affaire.Une partie de lui-même, de son identité et de son rôle de catwalk euro-africain qu’il a toujours été », ajoute le professeur français.

    Le professeur souligne également : « L’erreur que beaucoup d’entre nous (analystes étrangers) commettent en croyant que l’indépendance conquise de la France en 1956 était la fin de la décolonisation. Maintenant, ce n’était qu’une première étape. En 1956, le Maroc n’a que partiellement a obtenu son indépendance. La décolonisation n’est pas terminée vis-à-vis de l’Espagne dans plusieurs régions dont le Sahara occidental ».

    Le professeur Chauprade, qui s’exprimait devant la Quatrième commission de l’ONU, a souligné, dans une allusion directe à la nature et aux véritables protagonistes du conflit du Sahara : « Ouvrons les yeux ! Il y a urgence. Nous connaissons la clé du conflit : « La question Le Sahara Occidental n’est pas une question coloniale, et l’obstination à laisser pourrir la situation offre un bel avenir à l’extrémisme qui prolifère dans la région… ». « L’Algérie doit admettre le droit du Maroc à achever sa propre décolonisation en reconnaissant son droits historiques. Le Maroc doit comprendre l’ambition algérienne de se projeter vers l’Atlantique et apporter des réponses compatibles avec sa souveraineté.

    Les familles sahraouies divisées par ce mur de Berlin, qui constituent les camps du polisario, ont le droit de se retrouver pour travailler ensemble au développement de leur province, dans le respect de leurs spécificités identitaires. Gouverner, c’est choisir. La communauté internationale doit choisir. Choisir l’équilibre que procurent des États-Nations forts, libérés du poids de leurs problèmes frontaliers, pour mieux lutter contre le terrorisme international et mieux soutenir le développement. »

    Le président de l’Association des droits de l’homme Sahara-Canaries, M. Manuel González Díaz, souligne, pour sa part, le fait que « l’internationalisation du conflit du Sahara est due à l’intervention directe de l’Algérie qui, dans le cadre de la guerre froid, a retenu une partie de la population sahraouie sur son territoire à Tindouf, donnant ainsi lieu à un conflit dont l’expression armée a fait des victimes innocentes ».

    Selon lui, la polémique autour du Sahara est une réalité qui s’inscrit dans un événement plus vaste, qui est le processus de décolonisation en Afrique du Nord, rappelant que « la population sahraouie a participé à la reprise en 1958 et 1969 des villes de Tarfaya et Sidi Ifni, jusqu’alors sous domination espagnole et appartenant au Royaume du Maroc ».

    IV- Notion de neutralité positive

    Face à une situation comme celle du Sahara, on peut et on doit être impartial, respecter toutes les résolutions des Nations unies et appeler au dialogue et maintenir le dialogue et la coopération avec l’Algérie et le Maroc, sans que l’un nuise à l’autre pour créer les conditions favorables à un accord entre les fêtes autour du Sahara. C’est la position adoptée par l’Espagne, le pays le mieux placé (par l’histoire, la culture et la géographie), pour parler de cette question et dont le secrétaire d’État aux Affaires étrangères et pour l’Ibéro-Amérique, León Gross, a déclaré que [son gouvernement]  » insiste avec une énorme intensité sur le rapprochement entre le Maroc et l’Algérie, indispensable pour surmonter ce différend »

    Cependant, la souveraineté sur le territoire du Sahara, qui est l’essence et la cause de ce différend régional en Afrique du Nord, n’a pas encore été déterminée ni définie et aucune des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, ni de l’Assemblée générale ne reconnaît la souveraineté de l’une des parties sur le territoire litigieux.

    La reconnaissance de la RASD, entité non reconnue par l’ONU en tant qu’Etat, signifie au regard du droit international définir cette souveraineté, ce qui constituerait une prise de position partielle.

    Certes, reconnaître la RASD équivaudrait à reconnaître sa souveraineté qui, en plus de ne pas l’exercer effectivement sur le territoire en question, fait l’objet d’un processus de règlement au sein de l’ONU.

    Reconnaître la souveraineté de la RASD sur le territoire impliquerait d’anticiper les résultats dudit processus et, par conséquent, de prendre position dans un différend non résolu, en accordant peu d’attention aux efforts du Représentant personnel du Secrétaire général et de la communauté internationale qui ont pratiquement reconnu la caractère bilatéral de ce conflit entre deux Etats maghrébins, l’Algérie et le Maroc et plaider pour une solution définitive qui doit passer par un dialogue entre les protagonistes, prenant en compte les intérêts des populations sahraouies au Maroc, en Algérie, en Mauritanie et en d’autres pays bordant ce désert où les tribus ont toujours été liées, d’une manière ou d’une autre, aux États constitués du Nord ou du Sud de cette bande désertique qui s’étend de l’Atlantique à la Mer Rouge.

    Il convient de noter qu’en ce qui concerne la reconnaissance de la souveraineté sur le territoire en question, il est scrupuleusement évité, dans tous les pays qui respectent le droit international et le rôle fondamental de l’ONU en la matière, que la souveraineté sur le territoire soit reconnue à tout fête. Parce qu’elle ne jouit pas des éléments constitutifs d’un État selon le droit international, l’ONU n’a pas accordé le statut d’État à cette entité, contrairement à l’écrasante majorité des États membres de cette organisation.

    Analysant la genèse du conflit autour du Sahara, le chercheur algérien Khalid Chagraui a déclaré que « l’existence éventuelle d’un État sahraoui entraîne un projet de guerre civile « à la Somalienne »

    Conclusion

    Après avoir montré le contexte et les coulisses de ce conflit régional, il faut maintenant voir comment construire un nouveau scénario qui permette d’avancer dans la recherche d’une solution définitive.

    Il faut prendre conscience, d’abord, que la proximité géographique est une réalité qui ne doit pas continuer à se fracturer. Le potentiel global de l’Algérie et du Maroc est immense et complémentaire. Il faut la mobiliser par un travail concerté pour améliorer les conditions de vie des deux peuples, et de tous les peuples du Maghreb. L’instrument irremplaçable est le dialogue. On ne peut renoncer à cet instrument, aussi difficiles que puissent être les circonstances actuelles. Mais, il faut le dire, un dialogue franc et ouvert qui ne discrimine pas les sujets ; aucune exclusion. Ce dialogue, en raison des dimensions du problème qu’il sera destiné à résoudre, doit être ouvert, non seulement aux représentants des gouvernements, mais doit également inclure toutes les allégeances des deux sociétés, afin de générer un climat de confiance réciproque , ce qui permet d’approfondir les relations mutuelles, de résoudre les problèmes essentiels et de surmonter les différences qui ont empêché une intégration complète.

    Les barrières émotionnelles doivent être surmontées. Lorsque ces limites, qui sont dans l’esprit, peuvent être supprimées, celles qui séparent nos pays peuvent être modifiées.

    Les peuples du Maghreb ont perdu 30 ans dans la construction d’un espace intégré. Le peuple algérien, dans sa diversité, et le peuple marocain, dans sa pluralité, ne sont pas ceux qui déterminent les voies de l’affrontement. Ces peuples, comme tous les autres peuples du Maghreb, sont toujours prêts à se comprendre et à collaborer. Il suffit de changer la mentalité qui a motivé les décisions à l’origine de ce conflit. Les grandes œuvres et les accords visionnaires sont invariablement le fruit de la volonté des hommes, de leur intelligence et de leur audace. De sa volonté d’interpréter les réalités présentes et de réaliser que les nations ne se suicident pas.

    Le Maroc, dans toutes ses composantes, est toujours disposé à rechercher, avec toutes les parties intéressées à la paix et à la coexistence, toute solution à ce conflit artificiel, dans le respect de son intégrité territoriale, de son unité nationale. La réunion entre le peuple algérien et le peuple marocain est toujours possible, mais sans fermer le passé, l’avenir ne peut s’ouvrir.

    Paraphrasant le Recteur de l’Université du Chili, M. Luis Rivero, conclurait en disant que l’Algérie et le Maroc « …devraient réfléchir à leurs problèmes face aux défis de la mondialisation et de la compétitivité mondiale. Ils devraient utiliser leurs ressources pour promouvoir la mobilité sociale de leur population et la meilleure réponse productive qui leur permette de réaliser un plus grand développement à partir des multiples opportunités qui s’ouvrent dans le monde Aucun pays en développement ne peut utiliser ses ressources pour promouvoir la guerre, surtout face à des agendas soigneusement fabriqués mais basé sur une imposture élémentaire. Il faut utiliser le droit international, promouvoir sincèrement le dialogue et s’engager pour l’avenir des plus pauvres, ceux-là mêmes qui subiraient les plus grandes conséquences négatives d’éventuelles actions militaires. Il faut vraiment croire que seule la paix permet de triompher à l’espèce humaine. »

    Abdelhadi Boucetta, Ambassadeur du Royaume du Maroc au Chili.

    #Maroc #Sahara_Occidental #Diplomatie #Chili

  • Ce que le Maroc voulait de la secrétaire d’Etat Clinton

    Ce que le Maroc voulait de la secrétaire d’Etat Clinton

    Topics : Maroc, Sahara Occidental, Etats-Unis, Hillary Clinton,

    Contexte

    La visite d’Hillary Clinton prévue le 26 février au Maroc sera très probablement son dernier voyage au Maroc en tant que secrétaire d’État américaine. Elle a clairement indiqué qu’elle ne resterait pas à son poste actuel si le président Obama était réélu en novembre. Par conséquent, sa visite plus tard ce mois-ci représentera probablement notre meilleure occasion d’obtenir de sa part un engagement à faire des progrès significatifs sur plusieurs objectifs importants que nous espérions atteindre pendant son mandat au Département d’État. La visite offrira une bonne occasion de consolider les progrès réalisés lors de la rencontre du ministre des Affaires étrangères Fassi Fihri avec la secrétaire d’État Clinton à Washington en mars de l’année dernière, ainsi qu’une nouvelle occasion de faire un pas en avant important dans la consolidation du soutien américain à l’initiative du Maroc visant à résoudre le problème au Sahara Occidental.

    Objectifs de la visite

    -Obtenir une déclaration publique de soutien du secrétaire aux réformes du Maroc et de l’importance que les États-Unis attachent à travailler avec le Maroc en tant que partenaire dans la promotion du progrès au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. À cet égard, demander au Secrétaire l’assurance d’inaugurer officiellement le dialogue stratégique annoncé il y a un an.

    -Obtenir le soutien de Clinton pour engager des ressources de développement américaines dans l’amélioration de la vie des personnes vivant dans les provinces du Sud, comme l’autorise le projet de loi de crédits omnibus de décembre 2011 qui donne à l’administration Obama le feu vert pour utiliser les fonds américains dans les provinces du Sahara.

    -Recevoir un engagement du Secrétaire que le Département répondra à la langue Leahy dans une réponse forte et positive, afin de régler ce problème une fois pour toutes.

    -Encourager le secrétaire à réitérer le soutien américain à l’initiative marocaine d’autonomie comme « sérieux, crédible et réaliste » et à déclarer publiquement que les événements dans la région font de la résolution de la question du Sahara occidental par un compromis politique une nécessité afin de promouvoir la coopération régionale et l’intégration, ainsi que de lutter contre l’influence et les activités croissantes des éléments terroristes et criminels régionaux qui cherchent à profiter des incertitudes des développements du printemps arabe dans la région.

    Points suggérés sur le Sahara Occidental

    -Décriver les mesures prises par le Maroc dans le but d’améliorer les relations avec l’Algérie et de favoriser un meilleur climat pour la coopération régionale et la résolution du Sahara. Expliquez la perception marocaine des résultats de ces efforts.

    -Donner à la secrétaire Clinton une pleine compréhension de l’engagement du Maroc à résoudre ce problème le plus rapidement possible et expliquez les dangers d’une impasse persistante, d’autant plus qu’AQMI et d’autres groupes criminels cherchent à déstabiliser la région.

    -Exprimer l’appréciation du Maroc pour l’autorisation du Congrès à l’administration Obama d’utiliser les fonds américains d’aide au développement pour aider à améliorer la vie des personnes vivant dans les provinces du Sud. Expliquez comment de telles actions pourraient contribuer à créer un meilleur climat pour résoudre le problème plus vaste du Sahara. Exprimer sa volonté de travailler en étroite collaboration avec le Département d’État et les agences de développement américaines pour identifier les programmes qui pourraient être mis en œuvre et suggérer qu’une réunion de travail dans un avenir proche soit organisée pour saisir cette opportunité de renforcer les efforts des États-Unis et du Maroc sur cette question. Ce sera le seul et unique signal pendant son mandat qui fera avancer progressivement la question du WS. Elle devrait le voir accompli avant de quitter ses fonctions. C’est l’une des deux choses les plus percutantes que Clinton puisse faire avec le Maroc avant de quitter ses fonctions.

    -L’autre question qui laisserait une signature indélébile de Clinton est le dialogue stratégique américano-marocain. Elle doit s’assurer que ce dialogue est établi comme un processus continu et que la première réunion a lieu avant son départ.

    -Encourager la Secrétaire Clinton à faire une déclaration publique forte de soutien à la nécessité de résoudre le problème du Sahara et réitérer la nécessité d’un compromis alors qu’elle exprime à nouveau la vision américaine de l’initiative du Maroc comme étant « sérieuse, crédible et réaliste ». Rien de moins sera perçu comme un « retour en arrière » des engagements antérieurs du Département d’État.

    -À cet égard, réitérer l’engagement du Maroc à ce que les réfugiés dans les camps algériens soient les bienvenus et soient aidés à construire une nouvelle vie pour eux-mêmes et leurs familles.

    -Expliquer les conséquences de la langue de bois sur les relations bilatérales et la perception par la population marocaine. Expliquez précisément l’importance d’une réponse positive sans équivoque et forte du Département d’État à cet égard afin de régler ce problème une fois pour toutes.

    #Sahara_Occidental #Maroc #Etats_Unis #Hillary_Clinton

  • Maroc : Malaise au Palais

    Maroc : Malaise au Palais

    Topics : Maroc, Sahara Occidental, Melilla, migration,

    Le malaise au Palais s’aiguise en proportion des sorties diplomatiques et spectacles médiatiques mensongers du souverain du royaume chérifien. Au moment où celui-ci décide de se rendre dans les territoires occupés du Sahara occidental pour évoquer, sans voile langagier mystificateur, un développement économique dans ces régions, l’Union européenne fustige quant à elle une marche en arrière dans ce pays.

    Fiasco après fiasco, voilà le régime de Rabat qui se voit accablé par la Commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures du Parlement européen, à propos du drame migratoire de Nador-Melilla en juin dernier, quand au moins 23 migrants subsahariens ont été sauvagement tués par la police marocaine.

    Quelques semaines auparavant, Josep Borrell Fontelle, le haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, a douché les espoirs du Makhzen en rappelant la nécessaire consultation du peuple sahraoui pour décider de son futur. Les Européens ne cessent d’anéantir l’espoir du Makhzen, dans sa vaine tentative de donner une belle image d’un royaume qui ressemble à la République de Platon en matière de respect des droits de l’homme. Mais quel paradoxe que de voir accepter par Rabat une aide de l’Espagne de 30 millions d’euros «pour lutter contre la migration clandestine», au moment où Melilla et Ceuta, sur la côte nord du Maroc, sont considérées comme les deux points de transit les plus sollicités par les migrants africains irréguliers vers l’Europe… sous occupation espagnole, que Rabat comme «avant-postes».

    Décidément, le Makhzen troque sa souveraineté dans le Nord, et confirme son impulsivité dans le Sud. Il y a, à peine une semaine, des parlementaires autrichiens ont appelé la Commission européenne et le Conseil de l’Europe à respecter les arrêts de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) qui jugent nul et non avenu tout accord économique ou commercial entre l’Union européenne (UE) et le Maroc incluant le Sahara occidental. Par-delà, le vacarme quasi pavlovien d’un personnel diplomatique et médiatique à l’ordre, la question de l’autonomie du peuple sahraoui demande à être traitée en toute sérénité.

    Depuis la Grande-Bretagne, un autre désaveu pour le Palais : les autorités britanniques ont snobé une conférence marocaine tenue à Londres et dont l’objectif était de faire la «promotion» des investissements internationaux au Sahara occidental occupé. Notre « ami » le roi voit son anneau de Gygès sans aucun effet ! Le matraquage médiatique, que Rabat exerce pour manipuler l’opinion internationale, illustre que le locataire du Palais est un piètre tireur, et nous rappelle, hélas, que l’occupation ne rime pas avec développement.

    T. K.

    El Moudjahid, 18/11/2022

    ——————————————

    Droit à l’autodétermination : Plein soutien du président mexicain

    Le président mexicain, Andrés Manuel Lopez Obrador, a réitéré «son plein soutien au peuple sahraoui et à son droit à l’autodétermination», affirmant que cette position est «immuable et définitive». «Nous avons la même politique concernant le droit à l’autodétermination des peuples», a-t-il déclaré, rappelant que le Mexique reconnaît la République arabe sahraouie démocratique (RASD) depuis 1979, a rapporté mercredi soir l’Agence de presse sahraouie SPS. Interrogé lors d’une conférence de presse sur si le soutien du Mexique à la RASD est «définitif», M. Lopez Obrador a répondu par l’affirmative. «Oui, il s’agit d’une politique d’Etat qui s’inscrit dans le temps», a-t-il indiqué, faisant observer que «le soutien du Mexique pour le peuple sahraoui date des années 1970 et se poursuit jusqu’à ce jour.» Le Mexique a été le deuxième pays latino-américain à établir des relations avec la RASD, et l’ambassade sahraouie à Mexico est l’une des plus importantes de la région.

    ———————————————————

    La communauté algérienne en France réaffirme son soutien à la lutte du peuple sahraoui

    La communauté algérienne établie en France a réaffirmé, jeudi, sa solidarité avec le peuple sahraoui et son appui constant à son légitime combat pour l’autodétermination. Ce message a été transmis par une délégation du mouvement de solidarité reçu par l’ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) à Alger, Abdelkader Taleb Omar, également membre du Secrétariat national du Front Polisario. La délégation, conduite par le président fondateur du mouvement, Nacer Khabat, a exprimé son entière solidarité avec le peuple sahraoui et son soutien constant pour son légitime combat, insistant sur la nécessaire application de la résolution 1514 de l’Assemblée générale des Nations unies relative à la décolonisation, en permettant au peuple sahraoui d’exprimer son droit à l’autodétermination et à l’indépendance. Pour les membres de la délégation, «il est important que la France, qui dispose d’un droit de veto au Conseil de sécurité, traduise un certain nombre de déclarations sur l’humanité et les droits de l’Homme, en actes forts en lien avec cette résolution (1514)».


    #Maroc #Sahara_Occidental

  • NewMed Energy va investir au Maroc

    Topics : Maroc, Israël, énergie, Sahara Occidental, gaz,

    Selon Yossi Abu, PDG de NewMed Energy, le Maroc est idéalement positionné pour devenir une plaque tournante mondiale de l’énergie, en raison de sa stabilité, de sa géographie et de son accès à l’Europe.

    A l’occasion de sa participation au Forum mondial sur l’investissement du Jerusalem Post à Marrakech, Abu a noté que NewMed Energy possède une vaste expérience dans la région, comme en témoigne le fait que la société a connecté les réseaux de gaz naturel entre Israël, la Jordanie et l’Égypte et le Maroc pourrait bénéficier de ses investissements. « Nous pensons que le Maroc a un vaste potentiel de découvertes de gaz naturel, principalement dans le Sahara marocain », a-t-il déclaré.

    NewMed a récemment signé un accord avec Enline, le leader israélien des énergies renouvelables, et travaillera avec eux dans les pays MENA, dont le Maroc. L’entreprise est également impliquée dans le vaste développement de l’hydrogène vert et bleu dans la région. « Nous fournissons énormément d’énergie à notre région, nous voulons être un acteur important au Maroc et nous venons pour investir », a-t-il déclaré.

    #Maroc #Energie #NewMed_Energy #Israël #Sahara_Occidental


  • Maroc : Fiche succincte sur la Pologne

    Maroc : Fiche succincte sur la Pologne

    Topics : Maroc, Pologne, Sahara Occidental, relations bilatérales, coopération,

    Sommaire :

    • Fiche succincte sur la Pologne
    • Maroc-Pologne : Relations Bilatérales
    • Thèmes d’entretiens
    • Biographie du Ministre polonais des Affaires Etrangères M.Radosław Sikorski

    République de Pologne

    Fiche succincte

    Carte :

    Situation Politique:

    • Pouvoir Exécutif

    Président de la République de Pologne : M. Bronislaw Komorowski (en fonction depuis le 6 août 2010).

    • Pouvoir législatif

    Le Parlement polonais se compose actuellement de deux corps législatifs :

    • La Diète: Chambre basse, compte 460 députés.
    • Le Sénat : Chambre haute, compte 100 sénateurs.
    • Principaux partis politiques(élections du 9 octobre 2011) :
    • Plateforme Civique (PO, droite libérale) : dirigé par le Premier ministre Donald Tusk (207 sièges, 39,2% des voix) ;
    • Droit et Justice (PiS, droite conservatrice) : dirigé par Jarosław Kaczyński (137 sièges, 29,9% des voix) ;
    • Mouvement de Palikot (RP, social-libéral) : dirigé par Janusz Palikot (40 sièges, 10 % des voix);
    • Parti populaire polonais (PSL – parti agrarien) : dirigé par le ministre de l’économie, Waldemar Pawlak (28 sièges, 8,4%) ;
    • Alliance de la gauche démocratique(SLD, social-démocrate) : dirigé par Grzegorz Napieralski (27 sièges, 8,2%) ;

    Politique intérieure

    La catastrophe de Smolensk : Depuis la catastrophe aérienne de Smolensk du 10 avril 2010, au cours de laquelle la Pologne a perdu des figures importantes de la vie politique et de la société civile (le président Lech Aleksander Kaczyński et son épouse ainsi que de nombreuses personnalités de premier plan), la donne politique a été profondément bouleversée. Conformément à la Constitution, l’intérim fut assuré par le maréchal de la Diète, Bronislaw Komorowski, désigné peu auparavant candidat officiel de la Plateforme civique (PO), à l’issue d’une primaire où il l’avait emporté sur le ministre des Affaires étrangères, Radoslaw Sikorski.

    Le gouvernement actuel : est l’un des deux gouvernements (avec celui de Jerzy Buzek, 1997-2001) ayant connu la plus grande longévité depuis le retour de la démocratie en 1989.

    En effet, depuis novembre 2007, la Pologne est gouvernée par une coalition associant les libéraux et les agrariens. Il sied de relever que la PO et son allié agrarien contrôlent la présidence de la République, le gouvernement, les deux chambres du parlement et la majorité des régions.

    Elections présidentielles du 4 juillet 2010 :Bronislaw Komorowski a été élu président de la République le 4 juillet 2010 avec 53,01% des votes au second tour face aucandidat du parti conservateur Droit et Justice (PiS), Jaroslaw Kaczynski, frère jumeau du président défunt. Cette élection est intervenue dans un climat particulier d’une Pologne en pleine préparation de la présidence polonaise du Conseil de l’Union européenne qui s’est déroulée au second semestre 2011. Ce vote intervient également à la suite de la réussite du premier ministre Donald Tusk pour la politique menée depuis 2007 qui a permis à la Pologne d’éviter les effets négatifs de la crise économique mondiale.

    Les priorités gouvernementales actuelles : Donald Tusk sera jugé par l’opinion publique au cours de son nouveau mandat, sur sa capacité à maîtriser les finances publiques et à réformer le pays en profondeur, en particulier en matière sociale, de santé publique et de modernisation industrielle.

    La première grande réforme de son mandat a été adoptée le 1er juin 2012, avec la promulgation de la loi relevant l’âge de la retraite à 67 ans, malgré les critiques de l’opposition et de nombreuses manifestations.

    Les priorités gouvernementales de la Pologne sont : Le relèvement de l’âge de la retraite (67 ans pour les hommes (2020) et les femmes (2040)), la suppression de plusieurs abattements fiscaux et privilèges de certains groupes professionnels, la reprise du processus de privatisations, le renforcement de la sécurité énergétique et la mise en œuvre du programme nucléaire civil.

    Par ailleurs, une réforme des retraites a été adoptée en mars 2011 visant à réduire la contribution budgétaire au 1er pilier du système de retraite (par répartition), afin de consolider les finances publiques.

    Remaniement gouvernemental de 2013 :

    Le Premier ministre Donald Tusk a procédé à un remaniement ministériel, le 20 novembre 2013, qui a touché plusieurs portefeuilles dont celui des finances, de l’éducation nationale, du transport, du sport et du tourisme. Ce remaniement ministériel intervient à un moment où la croissance économique du pays connaît un entassement et la popularité du parti au pouvoir s’érode. Il s’explique par la volonté du Premier ministre de redorer le blason de son parti Plate-forme civique auprès de la population.

    Panorama économique

    Membre de l’Union européenne depuis 2004, la Pologne a vu sa situation économique se renforcer avec l’intégration communautaire en 2004. La croissance du PIB, robuste entre 2006 et 2008, a été affectée par la crise financière internationale, mais la Pologne fut tout de même le seul pays européen à connaître une croissance positive en 2009 (+1,7%). Elle pourrait être revue à la hausse : la Banque centrale polonaise (NBP) prévoit qu’elle pourrait atteindre 3,1%. Elle ralentit cependant par rapport à 2010 et 2011 (3,8 %). La croissance polonaise devrait s’élever aux alentours de 2,5% en 2012, d’après le gouvernement polonais, la Commission européenne et le FMI.

    L’autre explication à la bonne santé de l’économie polonaise est qu’elle est relativement fermée en comparaison avec d’autres pays de la région, et donc plus à même de résister aux secousses de la conjoncture économique mondiale. Ce qui permet une augmentation du pouvoir d’achat des polonais (le salaire brut mensuel moyen s’élève à 850 euros), et qui explique leur réticence à l’adhésion à la zone euro (annoncée pour le 1er janvier 2016), par peur de la flambée des prix que cela pourrait occasionner.

    En effet, la Pologne semble avoir réalisé que le maintien de sa monnaie le Zloty pourrait s’avérer bénéfique pour son économie qui a visiblement réussi à réaliser des taux de croissance honorables malgré la crise européenne.

    Selon les milieux économiques polonais, les principaux effets négatifs liés à cette adhésion porteraient sur une baisse de la compétitivité polonaise, une augmentation du coût de la main d’œuvre, le renchérissement des coûts des exportations, la perte de l’autonomie financière et une baisse généralisée des prix de la consommation.

    Le premier Ministre polonais a évoqué l’idée de l’organisation d’un référendum sur cette question pour éviter une impasse constitutionnelle sachant que le passage à l’euro nécessite un amendement de la loi fondamentale à une majorité des deux tiers.

    Mais une récente déclaration du nouveau Ministre des finances met cette option en veille. En effet, celui-ci a estimé que les bénéfices apportées par l’Euro se sont avérées être une fiction. Le Premier ministre, qui était pourtant un fervent défenseur de la monnaie unique, avait, lui-même, peu avant son Ministre, déclaré que l’échéance pour rejoindre l’euro sera retardée jusqu’aux prochaines élections générales de 2015.

    Principaux secteurs d’activités dans le PIB :

    En Pologne, l’agriculture emploie moins de 20% de la population active et contribue à environ 5% du PIB. Le pays est généralement autosuffisant sur le plan alimentaire. Les principales productions sont le seigle, les pommes de terre, les betteraves, le blé et les produits laitiers. Le pays pratique également l’élevage des porcs et des moutons. La Pologne est relativement riche en ressources naturelles et les principaux minerais produits sont le charbon, le soufre, le cuivre, le plomb et le zinc.

    L’industrie manufacturière est le moteur de l’économie, contribuant à environ 30% du PIB, tandis que le secteur tertiaire représente environ 65% du PIB. Les principaux secteurs industriels du pays sont la fabrication des machines, les télécommunications, l’environnement, le transport, la construction, la préparation industrielle des aliments et les technologies de l’information.

    L’industrie automobile polonaise connaît une baisse d’activité de l’ordre de 24% en premier trimestre 2013. Fiat Pologne, premier constructeur automobile du pays, a annoncé la suppression d’environ 1500 postes en raison d’une baisse de la demande en Europe.

    Les autres constructeurs présents en Pologne, tel que General motors ou volkswagen ont également baissé la production de leurs véhicules fabriqués en Pologne et destinés à l’exportation.

    La baisse de l’achat de la machine automobile aura comme première conséquence une chute de la production manufacturière du pays de l’ordre de 2.1% sachant que le secteur représente environ 7% de la production industrielle du pays.

    • Agriculture : 5% ;
    • Industrie manufacturière : 24,3% ;
    • Bâtiments et Travaux Publics : 8,3% ;
    • Transports télécoms : 6,4% ;
    • Commerce : 20,6% ;
    • Autres services : 36,4%

    Les trois principaux partenaires commerciaux du pays sont l’Union Européenne, la Russie et la Chine. L’Union européenne demeure tout de même, de loin le 1er fournisseur de la Pologne (61,5% du total) et absorbe 79,3 de ses exportations.

    Le retard dans la mise en oeuvre par la Pologne de la réglementation de l’UE concernant le contrôle des cultures des OGM, malgré les exhortations réitérées de la Commission européenne, pourrait avoir un effet négatif sur les exportations agricoles polonais au sein de ce regroupement régional. La Pologne a été traduite en justice par Commission Européenne pour n’avoir pas respecté cette réglementation.

    Les principaux clients de la Pologne se situent dans l’Union européenne (78,6% des exportations polonaises), et notamment dans la zone euro (55%), dont la croissance annuelle est estimée à 1,1% entre 2012 et 2016. Si l’Union européenne demeure de loin le 1er fournisseur de la Pologne (58,8% du total), sa part a connu une baisse de 3 points en 2010 au profit de la Russie et de la Chine. Le déficit de compte courant (4,5% en 2010, 5,2% en 2011) pourrait s’aggraver.

    Zone économiques spéciales :

    Les zones économiques spéciales ont été séparées administrativement du reste du territoire polonais en 1994, afin de jouer un rôle moteur dans l’activité économique grâce à un statut particulier. L’entreprise qui s’installe dans une zone économique spéciale bénéficie des allégements d’impôts et des infrastructures adaptées (terrain viabilisé).

    Points forts et points faibles de l’économie polonaise :

    L’un des points forts de la Pologne, réside en son ouverture sur l’extérieur. En effet, le secteur privé produit désormais plus de 80% du PIB et contribue à  l’exportation qui, depuis son adhésion à l’UE, a augmenté de plus de 30%, en particulier vers la Russie (de plus de 75%). 

    Par ailleurs, la situation géographique de la Pologne lui confère une importance stratégique. En effet, elle est située à mi-chemin entre Paris et Moscou et entre Stockholm et Budapest et possède des ports importants qui sont reliés à la Mer du Nord grâce à la Mer Baltique. De plus, le pays constitue un lieu favorable à l’exportation de marchandises vers les anciennes Républiques soviétiques.

    Par ailleurs au niveau des investissements, la Pologne fait figure d’un concurrent sérieux pour les autres pays qui ont érigé l’attraction des IED comme priorité gouvernementale. Les investissements étrangers ont considérablement augmenté en Pologne à la faveur d’une croissance régionale. A titre d’exemple l’investissement chinois a été multiplié par 18 depuis 2003, ce qui est un signe révélateur de l’engouement de plusieurs pays pour la Pologne qui offre , en plus d’être membre de l’UE, une main d’œuvre hautement qualifié et des coûts de production compétitifs au niveau européen.

    Cependant, le point faible essentiel du pays réside dans un manque de grandes industries d’envergure mondiale au capital polonais, ce qui entraîne une trop forte dépendance des investissements étrangers. Beaucoup d’économistes prévoient ainsi un ralentissement de la croissance à l’horizon 2013-2015.

    Fonds européens :

    Sur la période 2007-2013, la Pologne est le premier bénéficiaire des fonds européens (67,3 milliards d’euros), ce qui selon les économistes contribue à amener un point de croissance supplémentaire chaque année. Ces fonds avaient notamment pour principal objectif la réduction des disparités régionales en Pologne, en particulier entre l’est et l’ouest, entre Varsovie et le reste du pays et entre les grandes agglomérations et les zones rurales.

    Au titre de l’année 2013, les régions polonaises ont récu prés de 10 milliards d’euros d’aides supplémentaires de la part de l’UE visant l’augmentation de la compétitivité, l’amélioration de l’administration et l’optimisation de la cohésion sociale et territoriale.

    La Pologne devrait recevoir 10,05 milliards d’euros de Bruxelles au titre de la PAC et des fonds de cohésion.

    Politique économique actuelle :

    Certaines questions doivent encore être réglées avant l’intégration à la zone Euro à l’horizon 2014-2016 d’où l’entreprise du programme de réformes ambitieuses visant à combattre la crise économique.

    Concernant l’assainissement des finances publiques, malgré de bonnes prévisions de croissance, la Pologne sera confrontée à une progression de sa dette publique, au moins aussi longtemps que la question de la méthodologie de calcul de la dette n’aura pas été révisée.

    Le secteur bancaire reste solide et profitable bien que fragilisé par la crise des dettes souveraines de la zone euro, en raison de l’exposition des banques mère des filiales polonaises aux actifs grecs, portugais et irlandais.

    L’objectif du gouvernement en matière de déficit est d’atteindre 2,9% du PIB en 2012, contre encore 5,6% en 2011, et 7,9% en 2010.

    La question énergétique en Pologne :

    Bien qu’actuellement, la Pologne reste dépendante du pétrole sa source principale d’énergie (dépendance extérieure = 100%, utilisation à hauteur de 32% en 2009, 42% dans l’UE), du charbon (83% de sa production) et des énergies renouvelables plus précisément hydraulique (9%), du gaz (dépendance= 70%- approvisionnement par la Russie), le pays dispose tout de même de ressources importantes en gaz non conventionnel (gaz de schiste) soit 5,3 milliards de m³, estime l’AEIA. Son exploitation lui permettrait de concilier son objectif de diversification énergétique et son indépendance vis-à-vis de la Russie.

    Afin de rendre plus attractive son exploitation pour les sociétés étrangères, la Pologne a décidé de ne pas taxer la production de ce gaz avant 2020.

    Varsovie a également décidé de lancer la construction d’un terminal maritime de gaz liquéfié sur la base d’interconnexions aux systèmes gaziers des pays voisins.

    Au Conseil environnement du 9 mars 2012, la Pologne s’est désolidarisée des 26 autres Etats membres de l’UE, dont la politique énergétique vise la réduction des émissions de gaz a effet de serre, en refusant un engagement de 40% de réduction d’émissions d’ici 2030 par rapport aux émissions de 1990, engagement trop contraignant pour le pays, compte tenu de sa dépendance au charbon (elle produit 90% de son électricité du charbon).

    En effet, la Pologne maintient les centrales de charbon pour des raisons sociales évidentes sachant que les houillères emploient prés de 100.000 ouvriers.

    Si ses ressources en charbon lui procurent une certaine indépendance sur le plan électrique, leur impact carbone et la nécessité de diversifier le mix énergétique polonais ont ainsi amené la Pologne à envisager de se doter de deux centrales nucléaires à l’horizon 2022. Le gouvernement polonais a adopté le 13 janvier 2009 une résolution prévoyant la mise en place d’une filière nucléaire en Pologne, avec la construction d’au moins deux centrales d’une puissance initialement fixée à 3000 MW chacune, la première opérationnelle en 2022, la seconde vers 2025.

    De même, le Groupe GDF SUEZ a annoncé, au cours de l’année 2013, l’inauguration à Polaniec de la plus grande unité de production d’électricité au monde indépendamment alimentée en biomasse et composée de sous produits issus de l’arboriculture et de l’agriculture.

    Avec la réalisation de cette centrale, le groupe qui est le 5ème producteur énergétique de la Pologne a déclaré renforcer sa position dans le secteur des énergies renouvelables devenant le leader du pays dans ce domaine. D’une capacité de 40MW, cette unité permettra d’éviter 1,2 million de tonnes de CO2.

    Les priorités de la politique énergétique de la Pologne à horizon 2030 sont donc l’amélioration de l’efficacité énergétique, la diversification des sources d’énergies (gaz, renouvelables, nucléaire), et la réduction des émissions de CO2 grâce aux technologies de charbon propre, dont la capture et le stockage du carbone (CCS).

    La Pologne vise un objectif d’exportation de 15% d’énergies renouvelables d’ici 2020.

    Politique extérieure :

    La Pologne est membre de l’UE, de l’OCDE, de l’OMC et de l’OTAN. En matière de relations extérieures, la présidence polonaise a favorisé des progrès dans les relations de l’Union européenne avec son voisinage, notamment oriental. Le deuxième sommet du Partenariat oriental, dans le prolongement du sommet fondateur de Prague de mai 2009, s’est tenu à Varsovie les 28 et 29 septembre 2011.

    Union Européenne :

    • La Pologne dispose au Conseil d’un nombre de voix équivalent à celui de l’Espagne (27 sur 345). Elle a obtenu le maintien du système de vote du traité de Nice jusqu’en 2014, puis une période transitoire jusqu’en 2017 au cours de laquelle un Etat pourra encore demander lors d’un vote d’avoir recourir au système du traité de Nice.
    • Le gouvernement polonais compte 50 députés au Parlement européen, présidé par un ancien Premier Ministre polonais, Jerzy Buzek, depuis le 14 juillet 2009. M. Janusz Lewandowski (PPE, ancien président de la Commission des budgets du PE) est le commissaire polonais en charge du budget dans la Commission désignée en 2010.
    • La Pologne a présidé l’Union européenne durant le second semestre 2011. A l’occasion de sa présidence, le gouvernement polonais a réussi à mener à bien un certain nombre de priorités dont les défis auxquels l’Union européenne était confrontée (crise économique et financière, printemps arabes),  le renforcement du Fonds européen de stabilité financière, l’achèvement des travaux sur le paquet relatif à la gouvernance économique (« six pack »), les travaux destinés à mettre au point un traité intergouvernemental pour une Union économique renforcée. Par ailleurs, au cours de la présidence polonaise, a eu lieu la signature du Traité d’adhésion de la Croatie à l’Union européenne, le 9 décembre 2011.
    • Outre le Collège d’Europe à Natolin, la Pologne accueille à Varsovie le siège de l’Agence de coopération aux frontières extérieures de l’Union, Frontex, qui consiste à aider les États membres à mettre en œuvre les règles communautaires relatives aux frontières extérieures et de coordonner leurs opérations dans la gestion de ces frontières..

    Union pour la Méditerranée :

    La Pologne craint que l’initiative française ne remplace avec le soutien de l’Allemagne le processus de Barcelone auquel elle tient beaucoup et qu’elle ne creuse davantage le déséquilibre qui caractérise les relations des pays de l’Est/UE et les pays du sud de la méditerranée/UE dans le cadre de la politique économique de voisinage. Ces derniers reçoivent 69% des aides communautaires contre seulement 31% pour l’est.

    Groupements régionaux :

    Triangle de Weimar :

    Attachée au Triangle de Weimar, qui a fêté le 29 août 2011 son 20ème anniversaire, Varsovie aorganisé un Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement à Varsovie le 7 février 2011, puis une réunion des ministres des Affaires étrangères en format Weimar, le 20 mai 2011, à Bydgoszcz.

    Groupe de Visegrad :

    Varsovie cherche aussi à renforcer le poids politique du Groupe de Visegrad, format de coopération qui lui permet de mobiliser régulièrement ses trois alliés (République tchèque, Slovaquie, Hongrie) sur les sujets d’importance. La célébration du 20ème anniversaire du Groupe en présence des quatre présidents a eu lieu à Visegrad les 7 et 8 octobre 2011. La Pologne a assuré la présidence du groupe pour une année de juillet 2012 à juin 2013.

    Triangle de Kaliningrad

    Ce regroupement régional composé de la Russie, l’Allemagne et la Pologne connaît un développement remarquable des mouvements des biens et des personnes et un essor constant des échanges commerciaux, des investissements et du tourisme qui a enregistré, en ce qui concerne la Pologne, d’excellents résultats en raison de la hausse considérable de la clientèle russe. Dans ce contexte, ce pays et l’Allemagne envisagent la suppression des visas pour les touristes russes. La 3ème réunion de ce triangle s’est tenue le 10 mai 2013 à Varsovie.

    Relations bilatérales :

    Une relation complexe avec la Russie :

    Historiquement délicate, la relation avec la Russie s’est plus ou moins normalisée avec l’arrivée au pouvoir de Donald Tusk. Aujourd’hui, la Pologneest le second partenaire économique et commercial européen de la Russie après l’Allemagne.

    Au-delà des enjeux énergétiques (les Polonais ont mal vécu l’ouverture du gazoduc Nord Stream en novembre 2011, qui les contourne, voulu par Berlin et Moscou), la Russie est un marché significatif pour les exportations agricoles et les investisseurs polonais. Donald Tusk, en octobre 2007, qui a mis fin à un long embargo russe sur les viandes et certains produits d’origine végétale polonais, puis permis de lever la réserve polonaise à l’ouverture des négociations d’adhésion russe à l’OCDE.

    Les compagnies russe et polonaise, Gazprom et PGNiG, sont parvenues à un accord, le 17 octobre 2010, sur la fourniture de gaz à la Pologne (10,5 milliards de m3, dont 2,8 à travers le gazoduc Yamal) avec une échéance fixée à 2022. Le recours à Yamal pour la livraison de gaz est garanti jusqu’en 2019, avec possibilité de prolongation jusqu’en 2045.

    La signature d’un protocole d’entente , le 5 avril 2013, à Saint Petersbourg entre la société russe GAZPROM et EUROPOL GAZ, opérateur de « Yamal Europe » détenu par GAZPROM et PGNIG , sans informer le Premier Ministre polonais Donald tusk , a conduit ce dernier à destituer le Ministre du trésor.

    Si Varsovie a engagé un spectaculaire mouvement de réchauffement diplomatique avec Moscou, sa position n’a pas substantiellement évolué sur la négociation de l’accord de partenariat renforcé UE-Russie, le dialogue énergétique, la sécurité européenne et la perspective de suppression réciproque des visas de court séjour. Elle est réticente à la mise en place du comité politique et de sécurité ministériel euro-russe, proposé à Meseberg.

    Ukraine :

    A l’avant-poste du soutien à la « révolution orange » en décembre 2004, la Pologne soutient le rapprochement et, à terme, l’intégration de Kiev dans l’UE et l’OTAN. L’élection du Président Yanoukovitch et la signature d’accords privilégiés russo-ukrainiens à Kharkiv (gaz, flotte russe à Sébastopol) n’ont pas remis en cause cette dynamique. Les efforts entrepris par la Pologne pour aboutir à la signature d’un accord d’association entre l’UE et l’Ukraine devraient ainsi franchir une nouvelle étape avec le paraphe de l’accord le 30 mars 2012. Les deux pays ont co-organisé par ailleurs l’euro 2012 de football. Suite aux manifestions des ukrainiens pro-européens, la Pologne a, officiellement, demandé au Président ukrainien de ne pas recourir à la force pour disperser les manifestants et de respecter ses engagements quant au futur accord d’association avec l’UE.

    Biélorussie :

    En raison notamment, de la présence d’une minorité polonaise forte de plus de 400 000 personnes, la question biélorusse reste extrêmement sensible. Varsovie souhaite ainsi que l’UE alourdisse les sanctions contre le régime Loukachenko et intensifie parallèlement son soutien à la société civile ainsi qu’à l’opposition biélorusse. L’Union européenne a adopté la proposition de « Pacte pour la modernisation », présenté lors du sommet du Partenariat oriental par la Pologne, à Varsovie en septembre 2011.

    Moldavie :

    Depuis l’arrivée au pouvoir à Chisinau, à l’été 2009, de l’Alliance pour l’intégration européenne (AIE), Varsovie ne ménage pas ses efforts pour soutenir le camp pro-européen à Chisinau, accélérer les négociations UE-Moldavie et pousser en faveur de la reconnaissance par les pays membres de l’UE d’une perspective européenne pour la Moldavie.

    Turquie :

    Les autorités polonaises soutiennent, sans faille, l’adhésion de la Turquie à l’U.E, position rappelée lors du déplacement de M. Tusk en Turquie en décembre 2010.

    Algérie

    Dans le cadre de son programme général de promotion économique, pour la période 2013-2015, la Pologne qualifie l’Algérie comme pays important pour l’économie polonaise et s’intéresse à intensifier les échanges commerciaux et à développer son partenariat avec ce pays dans plusieurs domaines, notamment l’équipement médical, la construction, l’agroalimentaire et le BTP, mais l’intérêt polonais va davantage au secteur automobile, notamment l’industrie de la pièce automobile. En témoigne la présence en Algérie de la représentante de l’Association polonaise des producteurs des pièces automobiles qui compte 1.000 sociétés.

    En 2011, l’exportation des produits polonais vers l’Algérie a atteint la valeur de près de 267 millions d’euros. Ainsi la Pologne s’est trouvé à la 27e place des plus grands pays exportateurs vers le marché algérien. Le volume d’échanges commerciaux entre les deux pays augmente  systématiquement. Entre 2007 et 2011 le volume de l’importation du marché polonais a augmenté de 74%. En ce qui concerne les exportations de l’Algérie vers la Pologne, il est chiffré à 37,6 millions d’euros, tels que le phosphate de calcium, 73% de l’exportation globale.

    Les produits polonais exportés vers l’Algérie sont principalement le lait et les produits dérivés (42%), suivis des céréales (31%) et des farines et préparations de céréales (17%).

    Coopération militaire

    Dans le cadre de sa nouvelle stratégie en matière d’achat de matériel militaire, tournée vers de nouveaux marchés : américain, italien, allemand et polonais, l’Algérie a passé commande avec la Pologne pour l’achat d’hélicoptères de type Sokol d’écolage fabriqués par Agusta Westland. La commande algérienne porterait sur 8 appareils à livrer dans les prochaines années et une option pour 15 autres. Cet hélicoptère devra remplacer les Mi 2 Hoplite qui sont utilisés pour l’écolage en Algérie depuis plusieurs décennies.

    Etats-Unis d’Amérique :

    Varsovie s’efforce de faire progresser sa coopération bilatérale sur la base de la déclaration de coopération stratégique polono-américaine du 20 août 2008. La Pologne a accepté, le 18 novembre 2010, la proposition américaine d’un stationnement rotatif de F-16 et d’Hercules ainsi que de leurs équipages sur son territoire. La Pologne et les pays baltes accueilleront en 2013 un exercice des Forces de réaction de l’OTAN (NRF).

    La visite du Président Obama à Varsovie, les 27 et 28 mai 2012, première visite en Pologne depuis son investiture, à l’occasion du Sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement d’Europe centrale et orientale, a marqué une évolution dans les relations bilatérales

    L’annulation du projet d’installation de boucliers anti-missile déployés par les Américains en Pologne, cause principale des objections de la Russie, a constitué une déception pour ce pays qui convoite à avoir des relations privilégiées avec les Etats-Unis. Le projet prévoyait la mise en place d’un bouclier antimissile sur la base de Redzikowo dans le nord du pays qui devait être pleinement opérationnel dès 2018.

    La Russie considère que la mise en place d’un bouclier antimissile de l’OTAN à proximité de ses frontières constituerait une menace pour sa sécurité nationale, car il peut avoir pour but de neutraliser le potentiel stratégique russe et non de contrer le programme balistique iranien.

    Ainsi, la Russie pose des conditions à sa coopération avec l’OTAN dans le domaine de défense antimissile, notamment un droit de regard sur le fonctionnement du bouclier et des garanties que ce dernier ne neutralise pas le potentiel nucléaire russe.

    Amérique Latine

    La Pologne adopte une politique globale de conquête des marchés latino-américaines et de l’Amérique du sud par les entreprises polonaises désireuses d’élargir leur rayon commercial géographique particulièrement dans le contexte de bonnes performances économiques.

    Questions internationales :

    Réforme du Conseil de Sécurité :

    La Pologne considère que l’ONU exige une réflexion approfondie et une adaptation systémique aux réalités du monde contemporain.

    Par ailleurs, Varsovie appuie l’élargissement du Conseil à six nouveaux membres permanents et soutient à cet égard l’attribution de sièges à l’Afrique et à l’Amérique Latine.

    En effet, le gouvernement polonais estime que l’examen proposé concernant l’attribution du droit de veto aux nouveaux membres dans 15 ans, serait une solution satisfaisante.

    Réforme de l’OTAN :

    Du point de vue polonais, la réforme de l’OTAN, à laquelle le pays a adhéré en 1999, n’a pas le même degré d’importance que la nouvelle conception stratégique adoptée lors du dernier sommet de l’Alliance atlantique à Lisbonne, les 19-20 novembre 2010. Favorable à l’idée d’une réduction ambitieuse de la structure de commandement (2 états-majors de niveau opérationnel au lieu de 3, effectifs réduits de 13000 à 8900 hommes), la Pologne souhaitait, en revanche, le maintien de structures plus modestes, comme le système de communication et d’information de l’OTAN et le « joint force training center » de Bydgoszcz.

    En outre, Varsovie est attachée au renforcement du rôle du commandement allié pour la transformation (ACT).

    La Pologne a contribué aux opérations de l’OTAN en Afghanistan (1800 militaires) et au Kosovo.

    La Pologne est considéré comme un « exemple fort » car elle maintient ses dépenses de défense proches de l’objectif des 2 % du produit intérieur brut que préconise l’OTAN.

    Dossier nucléaire iranien :

    La Pologne s’est déclarée inquiète par la tension provoquée par le programme nucléaire iranien et par la menace de plus en plus tangible de la prolifération des armes de destruction massive et de course aux armements accrue entre les pays du Golfe. En effet, Varsovie s’est toujours opposée à une attaque militaire contre l’Iran.

    La Pologne s’associe aux efforts dans ce domaine, entre autres dans le cadre de l’Initiative de prévention de la prolifération (ISP), annoncée par le Président Bush à Cracovie, en juin 2002.

    A cet égard, Varsovie considère qu’elle a un rôle particulier à jouer dans le dossier nucléaire iranien et dit espérer que dans le cadre des négociations menées par les six parties (Etats-Unis, Chine, Russie, Japon et les deux Corées), la crise autour du programme nucléaire nord-coréen connaîtra des progrès. En effet, Varsovie a soutenu, officiellement, l’accord intérimaire, signé le 24 novembre 2013, entre la République islamique et le groupe P5+1, en vue d’une réduction du programme nucléaire iranien en échange d’un assouplissement des sanctions économiques contre Téhéran.

    Néanmoins, la Pologne demeure sérieusement préoccupée par la stagnation qui affecte les mécanismes multilatéraux de désarmement, en particulier les abus des règles de procédure au sein de la Conférence de désarmement et est déterminée à contribuer sérieusement aux efforts destinés à dépasser l’impasse persistante au sein de la machine de désarmement onusienne.

    Dans ce sens, le gouvernement polonais préconise une réforme de la Conférence des Nations-Unies sur le désarmement.

    Terrorisme :

    La Pologne soutient la même vision de conduite en matière de lutte contre le terrorisme que l’UE et considère celui-ci comme une menace aux fondements de l’ordre social et civilisationnel. A cet égard, Varsovie renouvelle son engagement dans la coalition antiterroriste.

    Changements climatiques :

    La Pologne a ratifié le protocole de Kyoto le 13 décembre 2002 et s’est engagée à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 6% sur la période de 2008-2012 par rapport à l’année de référence de 1988. En outre, en tant que signataire du protocole de Kyoto, Varsovie a réitéré ses engagements dans la stratégie du développement durable de la Pologne jusqu’en 2025. Varsovie a abrité, en outre, du 11 au 22 novembre 2013, la 19e Conférence des Parties à la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique (CCNUCC) appelée COP19, étape décisive préparant la grande conférence de Paris en 2015.

    Monde arabe :

    Les conclusions du Conseil européen du 26 octobre 2011 ont rappelé la résolution de l’Union européenne à soutenir les transitions et les réformes démocratiques dans les pays du Sud de la Méditerranée, dans le cadre de la Politique européenne de voisinage. La présidence polonaise a pleinement pris en compte le défi des transformations engendrées par le printemps arabe, notamment par l’organisation à Varsovie, les 1er et 2 décembre la même année, d’une conférence sur l’Union européenne et le Voisinage Sud, et par son implication particulière au sein de l’Union pour la Méditerranée.

    • Conflit israélo-palestinien :

    La Pologne s’aligne sur la position de l’UE concernant le conflit israélo-palestinien, condamnant la politique israélienne vis-à-vis des palestiniens et soutenant le processus de négociations et les efforts du quartet.

    • Syrie :
    • La Pologne a salué la publication, le 16 septembre 2013, du rapport des Nations Unies qui confirme l’utilisation d’armes chimiques par le régime syrien le 21 août 2013. La Pologne avait condamné dés le début ce crime commis en violation des règles du droit international et avait appelé à ce que les responsables de ce crime soient traduits devant les juridictions pénales internationales.
    • La Pologne se félicite de l’accord conclu par le Secrétaire d’Etat américain et le Ministre des Affaires étrangères de la Russie à la suite de leurs négociations à Genève du 14 septembre 2013 et de la résolution du Conseil de Sécurité de l’ONU pour la destruction de l’arsenal chimique syrien ainsi que des décisions contraignantes l’Organisation pour l’Interdiction des Armes Chimiques (OIAC) pour assurer la crédibilité du Processus.
    • La Pologne appelle la Syrie à mettre pleinement en œuvre la Convention sur les Armes Chimiques dont il a décidé d’adhérer et à assurer le plein accès de l’ONU à l’ensemble de ses sites.
    • En sa qualité de membre du Conseil exécutif de l’OIAC et en tant que sponsor de la résolution de l’Assemblée Générale des Nations Unies sur la mise en œuvre de la Convention, la Pologne entend soutenir les efforts visant à détruire sans délai l’arsenal chimique de la Syrie.
    • Elle se déclare prête à fournir des experts polonais pour soutenir la vérification et la destruction des stocks d’armes chimiques de la Syrie.

    Maroc-Pologne

    Relations Bilatérales

    Dialogue politique

    • Les relations avec la Pologne sont anciennes et connaissent ces dernières années un dynamisme grâce à la multiplication et à l’intensification des contacts politiques ;
    • Un Protocole de coopération entre les Ministères des Affaires Etrangères des deux pays existe depuis 1996 ;
    • L’ancien Premier ministre M. Abbas El Fassi a effectué une visite officielle en Pologne, du 27 au 29 janvier 2010, au cours de laquelle un mémorandum d’entente pour la promotion des relations commerciales bilatérales a été signé.
    • Sur instruction de Sa Majesté Le Roi que Dieu L’Assiste, M. Abbas EL Fassi avait assisté aux obsèques du Président M. Lech Kaczynski en avril 2010. Cette participation avait été très appréciée des autorités polonaises.
    • Monsieur le Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération d’alors, Monsieur Saad Dine El Otmani a effectué le 22 novembre 2012, une visite à Varsovie. Il a eu des entretiens avec son homologue Monsieur Radoslaw Sikorski et le Président du parlement, ainsi qu’avec les représentants du groupe d’amitié Pologne- Maroc ;
    • M. le Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Salaheddine Mezour a rencontré son homologue polonais, le 16 décembre 2013, à Bruxelles, en marge du 11ème Conseil d’association Maroc-UE. Les entretiens ont porté sur les moyens de renforcer la coopération bilatérale ainsi que sur plusieurs questions régionales et internationales d’intérêt commun.
    • La coopération au sein des Organisations Internationales est fructueuse, cependant, les relations économiques et commerciales demeurent en deçà des possibilités réelles des deux pays;
    • La Pologne a soutenu la candidature du Maroc au Conseil de Sécurité de l’ONU au titre de la période 2012-2013. Pour sa part, la Pologne a demandé le soutien du Maroc à sa candidature pour un siège de membre non permanent au même organisme pour 2018-2019.

    Question nationale :

    • Les responsables polonais sont conscients des enjeux véritables dans la sous région Nord-africaine et maintiennent une attitude de « neutralité positive ».
    • La Pologne a voté en octobre 2006 en faveur de la résolution algérienne à la 4ème Commission. Elle s’est absentée lors du vote à la plénière de l’AG de l’ONU en décembre 2006.
    • Les autorités polonaises déclarent appuyer les efforts du Secrétaire Général l’ONU et de son envoyé personnel pour aboutir à une solution politique mutuellement acceptable.
    • Les responsables polonais au Département des Affaires Etrangères soulignent que la Pologne est très sensible aux efforts et au rôle sérieux et fiable du Maroc pour parvenir à une solution de la question du Sahara.
    • Le Ministre polonais des Affaires Etrangères a déclaré à Rabat en juin 2009, que la proposition marocaine d’autonomie aux provinces du Sud est « utile » et « facilitera la résolution de cette question ».
    • Absence de représentation du Polisario sur le territoire polonais. Les responsables du Ministère des Affaires Etrangères refusent de recevoir les représentants du Polisario malgré les pressions algériennes ;
    • La Pologne avait participé à la Minurso.

    Coopération Sécuritaire :

    • Cette coopération s’est traduite notamment par des échanges de visites entre responsables du domaine, avec l’objectif de s’informer de l’expérience polonaise en matière de lutte contre l’immigration clandestine, le terrorisme, le blanchiment des capitaux et la lutte contre le trafic de drogue.

    Coopération parlementaire :

    • Le poids politique des eurodéputés polonais est comparable à celui des députés espagnols. Parmi les nouveaux Etats membres de l’UE, la Pologne se situe en tête de liste, avec 51 députés au Parlement européen.
    • Sur les 39 eurodéputés présents leurs du vote, le 10 décembre 2013, du Protocole de Pêche Maroc-UE, 35 ont voté pour et 4 se sont abstenus ; ce qui témoigne de l’excellence des relations.
    • Des Groupes d’amitié parlementaire Maroc-Pologne existent au sein de la Diète polonaise et à la Chambre des Représentants. Les responsables parlementaires polonais sont favorables à l’instauration d’un dialogue politique permanent annuel au niveau des Présidents des Chambres des Représentants, des Commissions des Affaires Etrangères et des groupes d’amitié parlementaires.
    • Visite au Maroc en Février 2007 du Président de la Diète Polonaise M. Marek Jurek.
    • Visite en Pologne en novembre 2007, d’une délégation de la Chambre des Conseillers, conduite par son deuxième vice-président M. Mohamed Faouzi Ben Allal.
    • Visite au Maroc du Président du Groupe d’amitié parlementaire Maroc –Pologne, M.Marcin Luczak , du 10 au 13 juillet 2011.

    Dimensions Euro-méditerranéennes et Euro-africaines :

    • Les responsables polonais considèrent qu’ils doivent, certes, continuer leur « eastern Policy » mais qu’ils demeurent ouverts aux autres zones géographiques, notamment l’espace Euro-méditerranéen, en participant à la formulation d’idées et de propositions, de concert avec notre pays dont ils apprécient les positions.
    • Dans ce contexte, la Pologne a soutenu l’initiative de la « Conférence euro-africaine sur l’immigration » qui a eu lieu au Maroc les 10 et 11 juillet 2006 et s’est dite prête à apporter sa contribution en vue de trouver des solutions adéquates aux problèmes de l’immigration.

    Coopération économique :

    • Bien que les importations et les exportations aient marqué une certaine progression en enregistrant respectivement, 2196546 et 76 2892 en millions Dh en 2012, les résultats restent au dessous des potentialités des deux pays et les échanges commerciaux sont appelés à s’améliorer (le taux de couverture  s’est situé autour de 35%).
    • La Pologne a ouvert à Casablanca une section de promotion du commerce et des investissements, dirigé par Monsieur Jerzy Janiec.
    • Secteur Agroalimentaire :

    Maroc Export CMPE a organisé, les 13 et 14 mai 2013, une mission commerciale en Pologne, (Varsovie) qui avait pour objectif d’identifier de nouveaux créneaux sur le marché polonais et développer les exportations du secteur agroalimentaire sur ce marché ( plus de 40 millions de consommateurs). Cette visite, la troisième dans ce pays depuis 2008, a permis aux 15 hommes d’affaires marocains de rencontrer le opérateurs polonais dans ce domaine et examiner les opportunités de partenariat sachant que le secteur agroalimentaire polonais se développe de manière importante non seulement au sein de l’UE mais également dans le monde.

    • Pêche maritime :

    Des négociations exploratoires ont eu lieu entre les deux pays en vue d’une participation des promoteurs polonais à la création d’entreprises dans le domaine des industries de valorisation des produits de la mer et de la réparation navale.

    • Transports :

    La ligne directe RAM Casablanca-Agadir/Varsovie a été suspendue par une décision de la compagnie marocaine en mois d’octobre 2011. La décision d’arrêt comprend également tous les vols charters programmés sur Agadir.

    L’évolution positive des flux touristiques vers notre pays risque d’être affectée par la suppression de ses liaisons.

    • Tourisme :
    • Près de 50000 polonais visitent annuellement le Maroc (la Tunisie et l’Egypte accueillent respectivement 130 000 et 200 000 touristes polonais par an) ;
    • La décision du Maroc de dispenser les polonais de la formalité de visa (à partir du 1er janvier 2005) a contribué largement à l’augmentation du nombre des touristes ;
    • L’entrée en vigueur, le 07 mars 2003, de l’accord de coopération touristique entre la Pologne et le Maroc et le budget publicitaire accordé aux tours opérateurs en Pologne traduisent la volonté des pays de créer les conditions favorables à la promotion de la coopération dans ce secteur.
    • L’Office national du Tourisme participe annuellement au salon international du tourisme « TT WARSAW» et au salon de Poznan.
    • Louverture d’un bureau de l’Office national du Tourisme à Varsovie constitue une étape importante dans le cadre de la conquête du marché prometteur polonais. Une compagne promotionnelle sur la destination Maroc a déjà été lancée à Varsovie et l’organisation d’une soirée de gala est prévue à l’occasion de l’inauguration imminente du bureau de l’ONMT.
    • Energie et Mines :

    – Un projet d’étude géophysique aérien au Maroc, initié par le Ministère de l’Energie et des Mines, devait être réalisé par un consortium de Sociétés polonaises et canadiennes.

    Par ailleurs, des contacts ont eu lieu en 2004, entre l’Office National de Recherches et d’Exploitations pétrolières et certaines Entreprises polonaises spécialisées, notamment dans le domaine des ouvrages de transport et de distribution de gaz.

    Coopération culturelle :

    • La Pologne a proposé un projet de programme d’application de l’Accord de Coopération Culturelle, Scientifique et Technique, signé à Varsovie en avril 2004. La partie marocaine n’a pas encore réagi à cette proposition.
    • Dans le cadre de la promotion du Maroc en Pologne, la Maison marocaine de l’Artisan a organisé du 15 mai au 29 juin 2013, une caravane composée de 32 tentes exposant des produits variés d’artisanat marocain dans cinq villes polonaises notamment Cracovie, Rzeszów, Lodz, Varsovie et Gdynia.

    Cadre Juridique :

    Projets d’accords en cours de finalisation :

    • Projet d’Accord portant création d’une commission mixte consultative en matière civile (est chez la partie polonaise).
    • Projet d’accord sur l’exécution réciproque des décisions judiciaires en matière pénale (est chez la partie polonaise).
    • Protocole de coopération dans le domaine des affaires sociales (chez la partie marocaine).

    Principaux accords signés:

    • Accord sur la non–double imposition du 24 Octobre 1994.
    • Accord relatif à l’Encouragement et la Protection Réciproque des Investissements du 24 Octobre 1994.
    • Programme de la Coopération dans le domaine de protection de la santé.
    • Protocole de coopération entre les Ministères des Affaires Etrangères des deux pays (1996).
    • Accord entre les deux pays relatif à l’institutionnalisation de la réunion intergouvernementale tous les deux ans (2000).
    • Accord sur le transport maritime (mai 2000).
    • Accord dans le domaine de l’environnement (2000)
    • Accord sur le Tourisme. (Signé le 05/05/2000-entrée en vigueur le 07/03/2003).
    • Accord de Coopération Culturelle, Scientifique et Educative signé en avril 2004 et entré en vigueur le 06 décembre 2013.
    • Convention sur le transfèrement des personnes condamnées signée à Rabat le 30 juin 2008.
    • Déclaration commune de coopération entre les Ministères de la Justice (30 juin 2008)
    • Accord de coopération économique signé à Varsovie le 6 juillet 2009.
    • Déclaration sur la coopération mutuelle entre le Ministère du Commerce Extérieur du Maroc et le Ministère de l’Economie de la Pologne, le 29 janvier 2010 ;
    • Accord de la Coopération dans le domaine du Tourisme, signée à Rabat le 30 juin 2008 et qui est entré en vigueur le 17 septembre 2012.
    • Convention sur l’investissement entre l’Agence Marocaine pour le Développement des Investissements et son homologue polonaise, signée à Rabat le 28 novembre 2013.

    Echange de visites :

    1. Principales visites effectuées :
    • Visite au Maroc du 24-26 juin 2009 de M. Radoslaw SIKORSKI, Ministre polonais des Affaires Etrangères, à l’invitation de Monsieur le Ministre.
    • Visite officielle du Premier Ministre M. Abbès EL FASSI en Pologne les 28 et 29 janvier 2010, à l’invitation de son homologue polonais.
    • Visite du Premier Ministre M. Abbès EL FASSI en Pologne à Cracovie le 17 avril 2010, pour représenter Sa Majesté le Roi aux funérailles du Président polonais.
    • Visite au Maroc d’une délégation du Groupe d’Amitié au sein de la Diète (Chambre basse) du Parlement polonais, le 18 juillet 2011. Ce Groupe d’Amitié a été reçu par Mme la Secrétaire d’Etat aux  Affaires Etrangères et de la Coopération.
    • Visite de Monsieur le Ministre des Affaires étrangères et de la coopération à Varsovie le 22 novembre 2012.
    • Visite au Maroc du Sous-Secrétaire d’Etat de l’Economie M. Dariusz Bogdan les 28 et 29 novembre 2013 au Maroc à la tête d’une délégation d’homme d’affaires polonais qui, outre des rencontres avec des Secrétaires Généraux des départements ministériels marocaines, a pris part à deux forums économiques B to B à Rabat et Casablanca.
    • visite à Varsovie de M. Mohammed Cheikh Biadillah, Président de la Chambre des Conseillers les 09 et 10 janvier 2014 à l’invitation de son homologue polonais.

    Maroc/Pologne Thèmes d’entretiens

    I-Relations bilatérales

    Relations politiques

    • Se féliciter de l’évolution notable dans les relations bilatérales et réitérer l’engagement du Maroc à les renforcer et les diversifier :
    • Consultations politiques régulières aussi bien dans les capitales respectives qu’au sein des foras internationaux ;
    • Implication d’autres acteurs nationaux dans le processus de coopération (partis politiques, institutions économiques, secteur privé, échanges entre les universités) ;
    • Se féliciter des arrangements de soutien réciproques apportés à nos candidatures respectives (candidature du Maroc au siège de membre non permanent du Conseil de Sécurité 2011-2012) et celle de la Pologne pour le même siège pour la période 2018-2019) ;
    • Encourager les projets de coopération entre les deux pays en matière de lutte contre le terrorisme et le crime organisé.

    Coopération parlementaire

    • Visite au Maroc d’une délégation du Groupe d’Amitié au sein de la Diète (Chambre basse) du Parlement polonais présidée par M.Marcin Luczak, le 18 juillet 2011. Ce Groupe d’Amitié a été reçu par Mme la Secrétaire d’Etat aux  Affaires Etrangères, et de la Coopération. d’alors.
    • visite à Varsovie de M. le Président de la Chambre des Conseillers Mohammed Cheikh Biadillah les 08 et 09 janvier 2014.

    Coopération économique

    • Les échanges commerciaux entre les deux pays ont progressé à un rythme régulier de telle sorte que la Pologne est devenue , et de loin, le plus important partenaire commercial du Maroc parmi les dix pays nouveaux membres de l’UE. Néanmoins, et en dépit de cette dynamique, la coopération économique et les échanges commerciaux entre les deux pays demeurent en deçà des potentialités des deux pays ;
    • Se féliciter de la visite au Maroc du Sous-Secrétaire d’Etat de l’Economie M. Dariusz Bogdan les 28 et 29 novembre 2013 au Maroc à la tête d’une délégation d’homme d’affaires polonais qui, outre des rencontres avec des Secrétaires Généraux des départements ministériels marocains, a pris part à deux forums économiques B to B à Rabat et Casablanca.
    • Présenter le Maroc comme plaque tournante pour le commerce et les services en Afrique. L’Afrique est un marché émergeant pour les produits  « made in Europe » bon marché mais de grande qualité ;
    • Le positionnement du Maroc comme plate forme commerciale avec en plus ses propres capacités de sourcing génère de nombreuses opportunités de coopération commerciale mais également d’investissements entre la Pologne et le Maroc

    Coopération culturelle :

    • Renforcer la coopération entre les universités et les écoles et les échanges entre étudiants et chercheurs notamment dans le domaine de la recherche scientifique ;
    • Encourager la coopération intercommunale par les jumelages des villes ;
    • Encourager l’organisation de manifestations et expositions à caractère culturel et artisanal entre les villes phares des deux pays ;
    • Exprimer l’ouverture du Maroc à toute proposition de coopération sectorielle avec la partie polonaise.
    • Le Maroc procédera à la ratification de l’Accord sur la Coopération culturelle signé en 2004 et déjà ratifié par la partie polonaise, pour ouvrir de nouveaux horizons aux échanges bilatéraux dans ce domaine.

    II- Question Nationale

    Depuis 2007, en réponse aux appels du Conseil de sécurité aux parties pour mettre fin à l’impasse politique, le Maroc a soumis au SG de l’ONU, «l’Initiative marocaine pour la négociation d’un statut d’autonomie de la région du Sahara.»

    • Il s’agit d’un compromis entre l’intégration et l’indépendance conçu comme une solution politique réaliste et réalisable en conformité avec la légalité internationale sachant que le statut d’autonomie de la région du Sahara fera l’objet de négociations et sera soumis à une libre consultation référendaire des populations concernées.
    • Depuis cette date, le CS a adopté une dizaine de résolutions successives, dont la dernière 2099 (avril 2013) qui :
    • appelle à l’urgence de trouver une solution politique à ce conflit.
    • demande aux parties et aux États voisins (dont l’Algérie), de coopérer et de s’impliquer pour mettre fin à l’impasse actuelle et aller de l’avant vers une solution politique,
    • estime que la solution politique de ce différend et le renforcement de la coopération entre les pays de l’UMA contribueraient à la stabilité et à la sécurité dans la région du Sahel
    • Souligner les efforts fournis par le Maroc dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations du Conseil de sécurité:
    • renforcement des commissions régionales du CNDH
    • accueil des trois Procédures Spéciales des Droits de l’Homme et invitation de trois autres
    • Attirer l’attention des responsables polonais sur le manque de coopération des autres parties – rigidité de la position politique – refus du recensement des populations des camps – aucune mesure concrète pour la protection humanitaire des habitants des camps…

    III- Questions régionales :

    Union Européenne :

    • Le Maroc entretient des relations privilégiées avec l’UE à travers plusieurs instruments, notamment le statut avancé.
    • Le Maroc accorde une importance particulière à ses relations avec l’UE, non seulement sur le plan économique mais aussi politique, culturel et humain ;
    • Le Maroc a fait le choix stratégique de s’arrimer à l’UE parce qu’il s’agit pour lui d’un partenariat « exigent » basé sur des valeurs partagées de démocratie, des droits de l’Homme et de bonne gouvernance ;
    • Remercier le côté polonais pour son soutien au Maroc au sein de l’Union Européenne notamment pour la mise en œuvre du statut avancé ;
    • Renforcer la coopération et la concertation entre le Maroc et la Pologne en matière de politique méditerranéenne. L’expérience acquise par la Pologne en matière d’absorption de l’acquis communautaire pourrait bénéficier à notre pays ;
    • Encourager les eurodéputés hongrois à rejoindre le groupe d’amitié Maroc-UE au Parlement européen pour assurer un meilleur échange d’information et de points de vue ;
    • Le Maroc se félicite de la tenue du 24 au 27 juin 2013 du 2ème round de négociations sur l’Accord de Libre Echange Complet et Approfondi et compte sur le soutien de Varsovie dans ce processus de négociations.
    • Le Maroc se félicité du soutien de la Pologne à l’Accord agricole entre le Maroc et l’UE.
    • Le Maroc se félicite, tout aussi, du vote du parlement européen de l’Accord de pêche et du vote favorable des eurodéputés.

    UmP

    • Le Maroc conçoit cette Union comme un espace de dialogue et de partenariat, en complément des acquis du Traité de Barcelone ;
    • Une Union capable de réduire les disparités entre la rive Nord et Sud, sans pour autant, oublier le voisinage de l’Est de l’Europe

    Union du Maghreb Arab

    • Le Maroc appelle les cinq Etats maghrébins à rompre avec l’immobilisme qui hypothèque l’avenir de l’Union maghrébine et mettre en place une action maghrébine conjointe susceptible de mettre à niveau ce regroupement ;
    • La relance de l’UMA constitue un gain aussi bien pour les pays du Maghreb que pour l’Europe (stabilité, sécurité, immigration clandestine, opportunités d’affaires) ;
    • La réactivation de l’UMA offrira de grandes opportunités pour une coopération mutuellement bénéfique avec le Groupe de Visegrad ;
    • Mettre en exergue la position traditionnelle du Maroc qui a toujours voulu que les voisinages orientales et du sud ne soient pas antagonistes mais plutôt complémentaires.

    Afrique :

    • Convaincu de son intérêt stratégique, le Maroc a érigé la coopération Sud-Sud, en tant qu’axe principal de sa politique extérieure et s’emploie, par divers moyens, à renforcer cette coopération aux niveaux régional et interrégional ;
    • Le Maroc a établi des relations de coopération avec les pays du Continent dans divers secteurs (le commerce, la pêche, le transport, l’agriculture, la formation et la santé) ;
    • La présence du Maroc dans le continent est manifeste à travers les investissements réalisés par les entreprises marocaines dans les domaines des infrastructures et des services (banques, télécoms, transport aérien, BTP, assurances…) ;
    • Le Maroc est le 2ème investisseur sur le continent après l’Afrique du Sud ;
    • Le Maroc a initié avec les pays d’Europe et d’Asie, d’un côté et d’Afrique de l’autre, une coopération tripartite et fait bénéficier ces pays de son expertise et savoir-faire dans divers domaines de développement financés par des donateurs étrangers;
    • Le Maroc peut devenir pour la Pologne une porte d’accès à l’Afrique. L’expérience marocaine en matière de coopération triangulaire est porteuse de réelles opportunités de partenariat mutuellement avantageuses ;
    • Le Maroc salue l’engagement de la Pologne pour le développement de l’Afrique sub-saharienne et son assistance humanitaire aux pays africains.

    Mali

    • Le Maroc est profondément préoccupé par la gravité de la crise malienne et rappelle sans cesse son attachement à l’intégrité territoriale, à l’unité nationale et à la stabilité politique du Mali ;
    • Le Maroc en tant que membre non permanent du Conseil de Sécurité n’a ménagé aucun effort pour aider ce pays africain à préserver son intégrité territoriale contre la menace terroriste et séparatiste. La résolution 2085 a été adoptée à l’unanimité par le Conseil de Sécurité sous la présidence marocaine ;
    • Sur le plan humanitaire, le Maroc a apporté son aide aux réfugiés maliens établis en Mauritanie, au Niger et au Burkina Faso et a envoyé une aide similaire au Mali ;
    • Le Maroc a contribué aux efforts de financement de la MISMA lors des conférences internationales des donateurs sur le Mali (Addis-Abeba et Bruxelles)
    • Mise en place d’un hôpital militaire mobile au nord du pays ;
    • Formation de 500 Imams maliens pour contrer l’intégrisme dans le pays ;
    • Le Maroc enregistre avec satisfaction, la conclusion, le 18 juin 2013, de l’Accord préliminaire aux élections présidentielles et aux pourparlers inclusifs de paix au Mali et se félicité de la tenue d’élections présidentielles et législatives libres et transparentes.

    IV- Questions internationales d’intérêt commun

    Syrie:

    • Le Maroc n’a cessé d’œuvrer pour une solution du conflit syrien aussi bien à travers ses contacts bilatéraux qu’au sein des instances internationales (réunions du Groupe des amis du peuple syrien.) notamment au sein du Conseil de Sécurité, au Conseil des Droits de l’Homme et à la Ligue Arabe ;
    • Le Maroc reste préoccupé par l’évolution de la situation en Syrie et l’augmentation du nombre des victimes ;
    • Le Maroc souhaite que les efforts soient accentués pour parvenir à une solution politique garantissant la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Syrie dans le cadre d’une transition démocratique pacifique et encourage, à cet effet, la tenue de la Conférence de paix Genève 2.
    • Sur le plan humanitaire, le Maroc a envoyé des aides aux réfugiés syriens et a installé un hôpital militaire dans le camp de Zaatari, en Jordanie depuis le mois d’août 2012 que Sa Majesté a visité.

    Iran :

    • Le Maroc comme la Pologne a enregistré avec intérêt l’accord de principe relatif au programme nucléaire iranien signé à Genève le 24 novembre entre le Groupe 5 et la République Islamique d’Iran.
    • Le Maroc, qui est, tout comme la Pologne d’ailleurs, attaché aux engagements et conventions internationaux ayant trait à la non prolifération des armes nucléaires considère cet accord comme un début constructif
    • Le Maroc plaide pour une zone exempte des armes de destruction massive au Proche-Orient, en tant qu’un des facteurs déterminants de la paix, de la sécurité et de la stabilité dans la région.

    Proche Orient 

    • Le Maroc est profondément préoccupé par l’impasse dans laquelle se trouvent les négociations de paix, conséquence de la politique expansionniste du gouvernement israélien, ce qui entrave tous les efforts visant à relancer le processus de paix ;
    • Il ne cesse d’appeler la communauté Internationale de faire pression sur Israël afin de cesser ses violations des droits de l’Homme et l’extension de ses colonies à Al Qods Acharif ;
    • Réitère son attachement à l`instauration d’une paix globale et juste qui permettra au peuple Palestinien d’exercer son droit légitime à un Etat indépendant avec Al-Qods Acharif comme capitale.

    Dialogue des civilisations

    • L’intérêt qu’accorde le Maroc au dialogue entre les civilisations s’est affirmé au regard d’une conjoncture marquée par la montée en puissance des manifestations d’intolérance, de xénophobie, d’antisémitisme et de discrimination ;
    • Le Maroc est convaincu que la préservation de la paix et de la sécurité mondiales est tributaire de la compréhension et de la cohabitation entre les religions et les cultures ;
    • Le Maroc a depuis toujours été une société multiculturelle et une terre d’accueil ouverte aux autres civilisations, cultures et religions comme peut l’attester la cohabitation pacifique séculaire (14 siècles) entre les marocains de confessions musulmane et juive ;
    • Le Maroc adopte une stratégie nationale de promotion de la diversité culturelle. Elle est consacrée par la nouvelle constitution qui prône la promotion de toutes les cultures et langues nationales ;
    • L’engagement inlassable du Maroc en faveur du rapprochement entre les différentes cultures et religions s’est manifesté par une implication dynamique au sein des instances internationales (Organisation des Nations Unies, Organisation de la Conférence Islamique, Ligue des Etats Arabes) ;
    • Le Maroc a été parmi les premiers pays rejoindre « L’Alliance des Civilisations » créée en 2004. Le Maroc est membre actif du Groupe des amis de cette alliance ;
    • L’élection du Maroc à la présidence du Conseil d’Administration de la Fondation Anna Lindh pour le dialogue entre les cultures est une reconnaissance aux messages de paix et de tolérance qu’il a toujours véhiculé ;
    • Le Maroc a initié des relations très étroites avec le Saint Siége (Vatican), pour discuter sur la gestion pacifique des différends (le statut de la ville sainte de Jérusalem et le conflit israélo palestinien), ainsi que la nécessité de rapprocher les religions monothéistes (la visite de Sa Majesté le Roi Hassan II au Vatican en 1980, et du Pape Jean Paul II, au Maroc, en 1985).
    • Sikorski headed the students’ strike committee during the unrest in Bydgoszcz in March 1981. He was granted political asylum in Great Britain in 1982-89.
    • He was a war correspondent in Afghanistan and Angola in 1986-89. He won the World Press Photo award in 1987 for a photograph taken in Afghanistan.
    • As Deputy Minister of National Defence in 1992, Radosław Sikorski initiated Poland’s NATO accession campaign. In 1998-2001 he served as Deputy Minister of Foreign Affairs and Honorary Chairman of the Foundation for Assistance to Poles in the East.
    • From 2002 to 2005, he was resident fellow at the American Enterprise Institute in Washington, D.C. and executive director of the New Atlantic Initiative. He was editor of the analytical publication European Outlook and organized international conferences on topics such as UN reform and the 25th anniversary of the Solidarity movement. He appeared before the U.S. House of Representatives’ Committee on Foreign Affairs as an expert on Atlantic issues. In 2012 he was named one of the Top 100 Global Thinkers by the Foreign Policy magazine „for telling the truth, even when it’s not diplomatic”.
    • Radosław Sikorski was elected senator for Bydgoszcz in 2005 and served as Minister of National Defence in 2005-2007. In 2007, he was elected to the Lower House of the Polish Parliament (the Sejm) from the Civic Platform list.
    • He was sworn in as Minister of Foreign Affairs of the Republic of Poland on 16 November 2007.
    • He has been Chairman of the Committee on European Affairs since 1st January 2010.
    • He was elected Vice-Chairman of the Civic Platform in October 2010.
    • Sikorski is the author of several books, including Dust of the Saints, The Polish House: An Intimate History of Poland, and Strefa Zdekomunizowana [The Decommunized Zone].

    Awards:

    • Odznaka Zasłużony Działacz Kultury (Polish award for the promotion of culture);
    • Wiktor 2006 award for ‘most popular politician’;
    • Lithuanian ‘Millenium Star’ medal, 2008;
    • Ukrainian Order of Merit, first class (No. 407), 2009;
    • Maltese National Order of Merit, grade of ‘Companion’, 2009;
    • Gold Badge of the Union of Poles in Lithuania, 2010;
    • Royal Order of the Polar Star of Sweden, 2011;
    • On 16 November 2012, celebrated in Poland as Foreign Service Day, Minister Radosław Sikorski received the rank of the Grand Officer of the National Order of the Legion of Honour, awarded by the President of the French Republic;
    • Awarded the Belgian Grand Officer’s Cross of the Order of the Crown on 4 September 2013;
    • On 22 October 2013, he was awarded the Presidential Order of Excellence by Georgia’s President Mikheil Saakashvili.

    Radosław Sikorski is married to the American journalist and writer Anne Applebaum, who received the 2004 Pulitzer Prize for her book Gulag. They have two sons, Alexander and Tadeusz.

    #Maroc #Pologne #Sahara_Occidental

  • Relations bilatérales Maroc-Suisse

    Relations bilatérales Maroc-Suisse

    Tags : Maroc, Suisse, coopération, Sahara Occidental,

    Relations politiques :

    -La 1ère session des consultations politiques a eu lieu le 04 novembre 2009, à Rabat entre M. Michael AMBUHL alors, Secrétaire d’État aux Affaires étrangères et Mme Latifa Akharbach, ex-Secrétaire d’État auprès du Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération.

    -La deuxième session a eu lieu, le 8 juin 2011, à Berne entre Mme Latifa AKHARBACH et son homologue, M. Peter MAURER, aujourd’hui Président du CICR.

    -La troisième session a eu lieu, le 9 janvier 2013, à Rabat entre l’ex Ministre-Délégué, M. Youssef Amrani et le Secrétaire d’État suisse aux Affaires étrangères M. Yves Rossier.

    Reformes démocratique au Maroc:

    Le porte parole du Département fédéral des Affaires étrangères avait déclaré que la Suisse « salue les reformes constitutionnelles annoncées par SM le Roi dans la mesure où elles prennent en compte certaines aspirations du peuple marocain en matière de démocratie et de libertés. »

    La question du Sahara :

    -La question du Sahara suscite un intérêt croissant dans l’opinion publique suisse du fait de l’activisme de plus en plus insistant du Polisario. La position des officiels suisses par rapport à cette question reste mesurée et fondée sur l’appui aux efforts de l’ONU, pour une solution conforme à la légalité internationale.

    -La Suisse contribue à l’aide humanitaire internationale dans les camps de Tindouf par le biais de certaines ONG

    -Au niveau des Nations Unies, la Suisse avait voté en 2006 en faveur du projet de résolution présenté par l’Algérie à la 4ème Commission de l’ONU et a reconduit son vote à la plénière de l’Assemblée Générale.

    -L’Ambassadeur de Suisse à Rabat, M. Bertrand LOUIS, a visité la MINURSO et le Bureau du HCR à Laâyoune en juin 2010 et a rencontré l’ex Représentant spécial du Secrétaire général et Chef de la MINURSO, Hany Abdelaziz, qui était également de nationalité suisse.
    Motion du parti socialiste suisse sur la distinction des produits originaires du Maroc et ceux des provinces du sud.

    -La Vice-présidente du parti socialiste suisse a introduit une motion au Parlement demandant au gouvernement de distinguer clairement entre les produits marocains et ceux en provenance des provinces du Sud : «Obligation de déclarer les marchandises provenant des territoires du Sahara occidental occupés par le Maroc ».

    -Cette initiative est fondée sur la mobilisation d’un groupement de consommateurs exigeant la traçabilité des produits et la précision de l’origine du produit (tomates melons,….) dans l’étiquetage.

    -Le Conseil fédéral a émis un avis qu’il a rendu public et dans lequel :

    -Il adhère au principe de distinguer deux origines des produits provenant du Maroc, faisant prévaloir le fait que le « Sahara est, conformément aux résolutions des Nations Unies, considéré comme un territoire non autonome. ».

    -Il distingue l’étape de déclaration de l’origine à la douane et celle de l’étiquetage destiné à informer le consommateur.

    -Toutefois, il rejette le projet de motion du fait que l’étiquetage de tous les produits entraînerait une charge administrative supplémentaire considérable et disproportionnée.

    -Même si la motion a des chances d’être rejetée, il n’en demeure pas moins que l’avis de l’exécutif suisse porte un sérieux préjudice aux intérêts du Maroc et risque d’être invoqué par d’autres pays qui souhaiteraient établir une séparation entre les produits originaires du Maroc et les autres de ses provinces du sud.

    Principales visites récentes :

    -Visite au Maroc du Conseiller fédéral Chef du Département fédéral des Affaires étrangères suisse M. Didier Burkhalter, en septembre 2013.

    -Visite au Maroc (le 9 janvier 2013) du Secrétaire d’État suisse aux Affaires étrangères M. Yves Rossier.

    -Visite M. Filippo Lombardi, Président du Conseil des Etats Suisse, en novembre 2013

    -Visite officielle en Suisse (en juin 2010) du Président de la Chambre des Représentants, Monsieur Abdelwahad RADI, sur invitation de la Présidente du Conseil Nationale de Suisse, Madame Pascale BRUDER WYSS ;

    -Participation de Premier Ministre, Monsieur Abbas EL FASSI, (en octobre 2010) aux travaux de treizième Sommet de la Francophonie à Montreux ;

    -Visite au Maroc, en novembre 2009, du Secrétaire d’État suisse aux Affaires étrangères M. Michael Ambühl ;

    -Visite de travail au Maroc (en mars 2011) de Secrétaire d’État suisse à l’Économie, M. Jean-Daniel GERBER. Visite ayant pour objectifs (le soutien à l’industrie pharmaceutique suisse au Maroc et la révision des termes de l’accord de libre échange avec les pays de l’AELE).

    -Visite à Berne (en juin 2011) de la Secrétaire d’Etat auprès de Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Mme Latifa AKHARBACH, pour la tenue de la deuxième session des consultations politiques Maroc-Suisse.

    -Visite au Maroc (en novembre 2011) d’une délégation suisse composée du Chef de la Division Afrique et Moyen-Orient, l’Ambassadeur Marcel Stutz, et du Coordinateur régional adjoint pour le Proche-Orient et l’Afrique du Nord au Département fédéral des Affaires étrangères Monsieur Pascal Bornoz.

    -Sur invitation du Ministre de l’Intérieur, le Conseiller d’Etat en charge du Département de la Sécurité et de l’Economie du Canton de Genève, M. Pierre Maudet, se rendra au Maroc, du 19 au 22 juin 2014.

    Relations parlementaires :

    Cette coopération est marquée par l’échange de visites des parlementaires :

    LePrésident du Conseil des Etats Suisse M. Filippo Lombardi s’est rendu au Maroc en novembre 2013
    L’ex Président de la Chambre des Représentants M. Abdelwahad RADI, a effectué une visite de travail à Berne du 13 au 16 juin 2010, sur invitation de la Présidente du Conseil nationale suisse, Madame Pascale BRUDERER WYSS. Il a été reçu par la Présidente de la Confédération helvétique, Mme Doris LEUTHARD, et a eu des entretiens avec des responsables du Ministère helvétique des Affaires Etrangères axés notamment sur les moyens à même de renforcer la coopération bilatérale.

    Création de groupe d’amitié parlementaire Suisse-Maroc en 2010, présidé par Mme Christine Egerszegi-OBRIST.

    Autres :

    Une famille suisse de 5 personnes avait été expulsée en décembre 2009 du Maroc (Oujda) pour des raisons de prosélytisme. L’Ambassade de Suisse à Rabat avait adressé une note au Ministère par laquelle elle fait part notamment de «son extrême préoccupation concernant la célérité avec laquelle cette expulsion a eu lieu, empêchant tout recours à un avocat ».

    Relations économiques :

    -La Suisse est parmi les plus grands pays investisseurs au Maroc (5ème en 2010). Selon les chiffres de la Banque nationale suisse, le Maroc est la 2ème et 5ème destination des investissements directs suisses respectivement en Afrique du Nord, après l’Égypte, et en Afrique.

    -Les entreprises suisses établies au Maroc sont principalement actives dans les secteurs du ciment, de l’agro-alimentaire et de l’agro-industrie, de l’industrie pharmaceutique et chimique, de l’énergie électrique, du textile et des assurances. Les entreprises suisses emploient environ 5000 personnes au Maroc.

    -Le Maroc est le quatrième partenaire commercial de la Suisse en Afrique du Nord (après l’Egypte, l’Algérie, la Libye) et le cinquième du continent africain. En 2011, les échanges commerciaux se sont élevés à plus de 4 milliards de dirhams.

    -En 2011, les importations du Maroc en provenance de la Suisse ont atteint 2489,9 millions dhs et les exportations marocaines ont été de l’ordre de 2023,2 millions dhs.

    Tableau des échanges commerciaux

    Valeur en millions de DH201120122013
    EXPORTATIONS2 028,21 864,91404
    IMPORTATIONS2 489,91 994,51250


    -La Suisse occupe le 11ème rang parmi les pays clients du Maroc et le 25ème rang parmi les pays fournisseurs du Maroc.

    -Les principaux produits importés sont les produits chimiques, les machines, et les montres, tandis que les produits exportés sont essentiellement les produits agricoles, les métaux précieux, le textile et les bijoux.

    -80% des échanges commerciaux entre le Maroc et l’Association européenne de libre-échange (AELE : Islande, Liechtenstein, Norvège, Suisse) se font avec la Suisse.

    -Lors des consultations politiques, il a été convenu d’explorer la niche des produits du terroir en Suisse. Le Maroc a alors participé à la 4ème édition du concours suisse des produits du Terroir les 1er et 2 octobre 2011 et au Salon suisse des Goûts et Terroir du 28 octobre au 1er novembre 2011.

    La Suisse et le Maroc ont conclu les trois principaux accords économiques suivants :

    -Accord du 17 décembre 1985 concernant la promotion et la protection réciproques des investissements (entré en vigueur le 12 avril 1991);

    -Convention du 31 mars 1993 en vue d’éviter les doubles impositions en matière d’impôts sur le revenu (entrée en vigueur le 1er janvier 1995)

    -Accord de libre-échange du 19 juin 1997 entre les États de l’AELE et le Royaume de Maroc (entré en vigueur le 1er décembre 1999).

    Coopération douanière

    Les administrations des douanes marocaine et suisse ont signé, en octobre 2012, un accord de coopération douanière. L’objet de cet accord est l’élargissement du champ de coopération à d’autres domaines d’intérêt commun. Cet accord porte sur plusieurs volets de coopération douanière bilatérale : la facilitation du commerce entre les deux pays, l’assistance technique, notamment dans le domaine de la formation douanière, et l’intégration d’autres domaines d’activité susceptibles d’être identifiés par les représentants des deux parties lors de leurs échanges.

    Aide au développement :

    -A l’occasion de la visite au Maroc du Ministre des Affaires étrangères Didier Burkhalter, en septembre 2013, le Maroc et la Suisse ont signé l’Accord de Coopération technique, financière et l’aide humanitaire.

    -L’Aide humanitaire de la Confédération au Maroc réalise des projets de coopération depuis 2008.

    -Le montant global de l’engagement de Coopération bilatérale au développement est de 6.5 millions CHF en 2013.

    -La suisse est également engagée dans un nouveau programme d’aide au développement dédié à l’Afrique du Nord pour la période 2011-2016.

    -Le programme de la Suisse au Maroc (état en janvier 2012) touche les axes suivants:
    – Transition vers la démocratie et droits humains;
    – Développement économique et emplois;
    – Migration et protection.

    -Un cadre de coopération Maroco-Suisse en matière de protection civile, établi en 2007, a permis la réalisation de plusieurs actions au profit de la Protection Civile marocaine, à savoir :

    – Le financement de la construction d’un chenil à l’Ecole de la Protection Civile ;

    – La formation en matière de maître-chien ;

    – 81 actions de formations réalisées depuis 2008 pour 833 bénéficiaires ;

    – L’organisation d’exercices au Maroc ;

    – La création et formation de secouristes volontaires de proximité à Fès.

    Volet consulaire :

    -Le nombre de Marocains résidants en Suisse inscrits, à la date du 31 mai 2011, auprès du Service Consulaire près l’Ambassade du Maroc à Berne a atteint 7406 personnes (dont 4207 femmes et 3199 hommes)

    -La Suisse a exprimé sa volonté de nouer une coopération avec le Maroc dans le domaine de la migration sur une base bilatérale. Elle a présenté au Maroc un projet d’accord de réadmission de personnes en situation irrégulière en Suisse, en février 2002.

    -Une réunion de haut niveau sur la question de la migration s’est tenue à Rabat le 26 juin 2013 et un plan d’action a été retenu pour faire avancer les questions en suspens de ce dossier.

    -Des consultations consulaires maroco-suisses se sont tenues à Berne le 19 octobre 2009. Les deux parties ont convenu de ce qui suit :

    -Conclure un accord pour la facilitation des visas ;

    -Prévoir des mesures de réinsertion socioprofessionnelle en vue d’une collaboration en matière de réadmission ;

    -Mettre à la disposition du Maroc d’un appui technique pour la mise à niveau du cadre juridique et institutionnel des réfugiés ;

    -Renforcer les moyens de coopération existant entre les autorités suisses et l’Organisation Internationale de Migration en vue du retour des migrants illégaux subsahariens se trouvant au Maroc dans leur pays d’origine.

    Coopération culturelle :

    -La Suisse a offert au Maroc dix bourses au titre de l’année académique 2011-2012.

    -En 2011, le Maroc a participé aux manifestations culturelles suivantes :

    -La 6ème édition du Festival du Film Oriental de Genève, du 11 au 17 avril 2011, avec trois Films marocains ;

    -Le Salon International du Livre et de la Presse (PALEXPO), tenu à Genève, du 29 avril au 3 mai 2011;

    -Comme hôte d’honneur à la 4ème édition du Concours suisse des Produits de Terroir, qui s’est tenu le 1er et 2 octobre 2011 à Délémont-Coutemelon en Suisse.

    -Le Maroc a été l’invité d’honneur du « Salon International du Livre et de la Presse », à Genève, du 25 au 29 avril 2012.

    -Coopération dans le domaine des Droits de l’Homme
    -Le Maroc a été co-auteur, avec la Suisse, de la 1ère résolution sur le projet de la Déclaration des Nations Unies sur l’éducation et la formation aux droits de l’Homme (DNUEFDH) en 2007, adoptée par le CDH le 23 mars 2011, et par l’Assemblée Générale le 19 décembre 2011.

    -Visite au Maroc de l’Ambassadeur Paul Koller, en charge de la politique des Droits de l’homme au Département fédéral des affaires étrangères, les 20 et 21 mars 2013. Cette visite avait pour objectif d’examiner les voies et moyens de développer une coopération bilatérale en matière des droits de l’homme.

    Coopération tripartite :

    -Sur demande de l’Ambassade suisse à Rabat, une mission composée de cadres et producteurs agricoles tchadiens (7 personnes) reçue à l’Office Régional de Mise en Valeur Agricole (ORMVA) de Tafilalet, pendant le mois de mai 2012.

    Cadre Juridique

    -L’Accord de Coopération technique, financière et l’aide humanitaire est signé en signature 2014.

    -Projet d’Accord en cours de négociations

    -Projet d’Accord de coopération entre le Ministère de la Justice et des Libertés et le Département fédéral de Justice et de Police

    -Projet de protocole sur l’établissement de consultations entre les ministères des affaires étrangères des deux pays
    -Projet d’Accord de réadmission

    -Projet de protocole d’Entente pour la réalisation d’étude méso-économique

    -Projet d’accord maritime.

    #Maroc #Suisse #Sahara_Occidental

  • 13ème Congrès du « Polisario »: Analyse du contexte et des enjeux

    13ème Congrès du « Polisario »: Analyse du contexte et des enjeux

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, Front Polisario,

    A la veille de la tenue du treizième Congrès du polisario, prévu du 15 au 20 courant, j’ai l’honneur de vous soumettre la présente note qui analysera le contexte et les enjeux de ce Congrès et fera part de quelques appréciations d’ordre général.

    1) Contexte :

    Quatre ans après la tenue de leur 12ème Congrès, les séparatistes s’apprêtent à organiser leur 13ème Congrès, sous le thème provocateur de : « L’Etat sahraoui indépendant est la seule solution».

    Le Contexte de la tenue du Congrès peut être analysé à trois niveaux : interne, régional et international.

    Sur le plan interne : Les trente huit années d’existence du polisario ont démontré l’usure d’une « cause » chimérique, en raison de la rigidité idéologique et politique de la direction actuelle et sa volonté de perpétuer le statu quo, malgré les changements survenus aussi bien au niveau du traitement de la question du Sahara marocain au sein des Nations Unies, que sur les plans régional et international.

    Le 13ème Congrès se tient dans un climat marqué par la persistance des troubles et dissensions internes qui secouent le polisario depuis plusieurs années. En effet, le 12ème Congrès, tenue en 2007, avait mis en évidence l’existence d’une ligne d’opposition visant à dénoncer le manque de légitimité de la direction du polisario.

    Depuis lors, le polisario est ouvertement critiqué pour le manque de démocratie interne, l’inamovibilité de ses responsables et les contradictions qui marquent ses positions.

    Les contestations organisées à l’intérieur même des camps de Tindouf durant les événements survenus en Afrique du Nord et dans le monde arabe, ont affirmé les lignes de rupture existantes entre la Direction et les populations des camps.

    Au niveau régional, l’Afrique du nord a connu plusieurs changements qui auront un impact sur le polisario.

    En effet, la chute du régime Khaddafi est considérée ressentie une perte majeure d’un allié stratégique à un soutien à la thèse séparatiste.

    Les changements survenus en Tunisie et en Libye sont perçus avec beaucoup d’appréhensions de la part des séparatistes, qui y voient des facteurs pouvant mener à redessiner l’ordre sous régional, à leur défaveur, et à relancer la construction maghrébine entre les cinq Etats de la région.

    L’intérêt croissant porté par les grandes puissances à la dimension sécuritaire dans la région sahélo- saharienne et la prise de conscience de la connexion avérée entre les groupuscules de l’AQMI et le polisario, ont porté un coup dur aux séparatistes.

    Au niveau international : Le 13ème congrès se déroulera dans un contexte marqué par le blocage que connaît le processus de négociations, après la tenue de 4 rounds formels et 8 réunions informelles sous l’égide des Nations Unies.

    Il se tient également à la veille de la reprise des réunions informelles sous l’égide des Nations Unies et à environ 4 mois et demi de l’échéance d’avril 2012.

    II- Enjeux du congrès :

    A l’instar du 12ème Congrès, le treizième n’apporterait pas de nouveauté. Les principaux enjeux de cet événement peuvent se résumer comme suit :

    La recherche d’une nouvelle « légitimation » de la part de la direction actuelle. Le dénommé Abdelaziz serait vraisemblablement reconduit dans ses fonctions au Secrétariat national, ce qui expliquerait l’absence de tout changement dans les positions du polisario, concernant la question du Sahara marocain. Le thème choisi pour le Congrès dévoile les vrais dessins du polisario ;

    La volonté de consacrer le caractère « démocratique » du mouvement, à l’heure où la région connaît des changements politiques et démocratiques majeures ;

    La volonté de mettre la pression sur l’Envoyé Personnel Christopher Ross et les Nations Unies, en affirmant que l’indépendance est la seule solution au différend sur le Sahara marocain ;

    III- Appréciations générales :

    Le 13ème Congrès, présenté par les séparatistes comme étant une phase décisive, se tient à l’heure où le polisario connaît un affaiblissement sans précédent et une sclérose continue, manifestée par son rejet du plan d’autonomie marocain et son attachement à l’indépendance. Il est intéressant de relever que depuis le dernier congrès, 12 pays ont retiré et gelé leur reconnaissance de la pseudo « rasd » ;

    La thématique choisie pour le 13ème congrès met le polisario en porte à faux par rapport aux résolutions du Conseil de sécurité qui ont déterminé, de manière claire et répétée les paramètres de la solution politique. Le Maroc devrait saisir cette opportunité pour démontrer à l’ONU et aux pays influents que le polisario veut maintenir le blocage ;

    La possibilité de reprise des armes, prônée par les radicaux du polisario, semble être beaucoup plus une simple agitation qu’à une véritable menace ;

    La tenue du congrès à Tifariti, constitue une nouvelle violation de l’Accord militaire No.1, ce qui devrait nous interpeller pour saisir officiellement le Secrétaire général de l’ONU ;

    Le Congrès se prononcerait en faveur de la mobilisation dans les provinces sahariennes et en Europe pour poursuivre la stratégie d’instrumentalisation de la question des droits de l’Homme, en perspective de l’échéance d’avril 2012 ;

    Le maintien de la direction actuelle du polisario bénéficie de tout l’appui algérien et démontre que le polisario ne dispose d’aucune stratégie à l’exception de la volonté de bloquer le processus de négociations et de maintenir le statu quo.

    #Sahara_Occidental #Front_Polisario #Maroc

  • 13ème congrès du Front Polisario-Synthèse du rapport moral et financier

    13ème congrès du Front Polisario-Synthèse du rapport moral et financier

    Topics : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, 13ème Congrès,

    A
    Monsieur le Directeur des Nations Unies et des Organisations Internationales

    Objet : 13ème congrès du Front Polisario/Synthèse du rapport moral et financier

    J’ai l’honneur de porter à votre connaissance que le leader de la pseudo rasd, Mohamed Abdelaziz a présenté, à l’ouverture des travaux du 13ème congrès du Front Polisario, un rapport moral sur son action durant les 4 années écoulées. Ci après les principaux éléments de ce document :

    I- Positions constantes du polisario :

    Le polisario réitère sa position en faveur des mouvements populaires qui se sont produits dans la région arabe ;

    Le polisario appelle la Tunisie, la Libye et l’Egypte à soutenir le combat du “peuple sahraoui“ ;

    Le Front Polisario appelle l’ONU à assumer pleinement sa responsabilité dans la décolonisation ;

    Le polisario demeure attaché à son droit à lutter par tous les moyens légitimes pour arracher son indépendance ;

    Le polisario réitère son appui aux efforts du Secrétaire général de l’ONU et de son Représentant personnel, afin de parvenir à une solution juste et régulière au conflit permettant au peuple sahraoui l’exercice de son droit à l’autodétermination ;

    Le polisario appelle l’ONU, en vue d’arrêter le pillage par le Maroc des ressources naturelles sahraouies ;

    Le polisario réitère son appel à l’ONU pour démanteler le mur d’agression marocain ;

    Le polisario réitère son appel à l’ONU pour libérer tous les prisonniers politiques sahraouis y compris ceux de Gdeim Izik ainsi que Mohamed el Hafed Izza, condamné à 15 ans de prison;

    Le polisario renouvelle son appel à l’ONU pour la création de mécanismes de défense des droits de l’homme au sein de la MINURSO.

    II- Défis du polisario :

    La redynamisation du polisario à travers la révision et la modernisation du discours politique de façon à renforcer l’image et la crédibilité du mouvement et de l’Etat ;

    Le renforcement des capacités de l’armée de libération ;

    Le soutien nécessaire à la résistance pacifique à travers l’Intifada de l’indépendance ;

    l’accompagnement de l’Intifada par la création de conditions matérielles et morales favorables, par l’invention de méthodes créatives capables de lever le blocus imposer par l’occupant et permettre par là l’accès au territoire aux journalistes et observateurs indépendants afin d’être témoins de la résistance pacifique et des répressions féroces des autorités marocaines ;

    Le Renforcement des actions tendant à réhabiliter les territoires libérés ;

    La Consolidation des positions dans les négociations en cours notamment par le renforcement des capacités militaires ;

    La Consolidation des appareils de sûreté afin de faire face au défis et danger qui touchent à “notre crédibilité, notre stabilité et nos intérêts tels les problèmes du terrorisme, des narcotrafiquants “ ;

    L’augmentation des ressources matérielles et du personnel qualifié pour redynamiser le secteur des relations extérieures et accentuer son action pour soutenir l’Intifada.

    L’Etablissement d’un plan clair, rigoureux et contraignant pour la gestion des ressources humaines et matérielle du mouvement qui garantisse la transparence, le bon contrôle et gestion ;

    Le renforcement l’enseignement et la santé, assurer la protection de la famille et préserver son identité religieuse et morale ;

    La Consolidation du secteur de l’information et de la culture en tant que moyens de lutte contre l’ennemi ;

    Le soutien de la diaspora et de sa participation à l’Intifada ;

    L’intégration et le soutien des efforts qui servent la cause nationale et contrecarrer toutes les actions qui visent à détruire le projet national ;

    La sensibilisation autour de la nécessité de l’évolution afin de garantir l’adhésion populaire.

    Le document a également souligné les faiblesses du polisario :

    Au niveau de l’organisation politique : une faiblesse a été constatée au niveau de la coordination entre les différents secteurs ; le discours politique n’est pas toujours en adéquation avec la réalité ce qui porte atteinte à sa crédibilité et réduit sa capacité mobilisatrice ; la faiblesse du recrutement et des formations des cadres ont été un obstacle devant les compétences.

    Au niveau de la défense :

    – Difficultés dans les préparatifs militaires pour contrecarrer l’escalade de l’ennemi et relever les défis qui s’imposent,

    – Le comportement de certains cadres qui encourage la corruption et la mauvaise gestion sans qu’ils soient sanctionnés. La non application des critères d’évaluation des cadres a influencé leur rendement et fragilisé leur protection.

    Au niveau économique : les années de sécheresses et à la crise économique mondiale ont poussé les pays à réduire l’aide humanitaire.

    Au niveau diplomatique :

    – Manque de compétences ce qui a affaiblit les résultats des actions. Des difficultés objectives ont empêché le déploiement diplomatique tel qu’il était prévu initialement.

    – Certains militants, agissent avec une mentalité de fonctionnaires d’un Etat indépendant, oubliant qu’ils sont davantage des militants au sein d’un mouvement de libération encore impliqué dans la guerre pour l’indépendance.

    Au niveau démographique : le polisario constate que le problème le plus grave pour le peuple sahraoui reste la croissance démographique qui est en recul ;

    Le contenu de ce document appelle de la parts de cette direction les commentaires et observations suivantes :

    Le document ressemble plus à un discours qu’à un rapport, en l’absence de structure claire ;

    Le document dresse le bilan ’’d’évolutions réalisées“ par le polisario depuis 2007, au niveau politique (international, régional, et sous-régional) économique et culturel ;

    Le polisario veut “obstinément“ s’identifier comme “population opprimée“ afin de se donné une place dans le printemps arabe;

    Le polisario appelle le soutien de la Libye, alors qu’il avait soutenu le régime déchu de Kaddafi ;

    L’utilisation d’expressions forte comme (Intifada de l’Indépendance, l’épopée, la bataille de Gdim ezik, martyres sahraouis), afin de donner une légitimité et une résonance aux allégations du polisario

    #Sahara_Occidental #Maroc #Front_Polisario #13eCongrès