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  • Entretien de Welch avec le roi du Maroc Mohammed VI

    Entretien de Welch avec le roi du Maroc Mohammed VI

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, Iran, Mauritanie, Liban, Algérie,

    Source : Compte-rendu de l’entretien du roi du Maroc Mohammed VI avec Davis Welch, Secrétaire d’État adjoint aux affaires du Proche-Orient au Département d’État des États-Unis

    RÉSUMÉ : Le Roi Mohammed VI a reçu NEA A/S Welch pendant une heure le 25 février. Le large échange de vues a porté sur la coopération bilatérale, le processus de paix au Moyen-Orient (MEPP), l’Iran, le Kosovo, le Liban, la Mauritanie, la Syrie, l’Algérie et le Sahara occidental. À bien des égards, l’audience a été à l’image de la rencontre qui l’a précédée avec le ministre des Affaires étrangères Fassi Fihri et le directeur général du MAE chargé des Affaires multilatérales Mohamed Azeroual. Cependant, nous avons appris que la dernière visite d’Amr Moussa à Beyrouth avait été « une catastrophe » ; l’émir du Koweït n’avait pas prévu d’assister au sommet arabe de Damas ; et le Maroc examinait la réaction des autres pays arabes à la déclaration d’indépendance du Kosovo. Le roi nous a demandé d’aider la Mauritanie et a averti que le POLISARIO ne devait pas tenter d’occuper la zone à l’est de la berme au Sahara occidental. Lors de sa rencontre avec le ministre des Affaires étrangères, l’ambassadeur Welch a insisté pour un accord sur le statut des écoles américaines au Maroc et a informé le ministre d’un accord prévu avec le U.S. Holocaust Memorial Museum. FIN RÉSUMÉ.

    COOPÉRATION BILATÉRALE

    Recevant NEA A/S Welch, l’ambassadeur, DCM et Erin Yerger, l’assistante exécutive de l’assistant adjoint du président pour les affaires de sécurité nationale Elliot Abrams, au palais royal de Marrakech le 25 février, le roi a remercié les États-Unis pour l’excellent coopération en matière de lutte contre le terrorisme, le Millenium Challenge Account et l’accord de libre-échange. Le ministre des Affaires étrangères Fassi Fihri a également assisté à l’audience.

    KOSOVO

    Le roi a indiqué qu’il venait de rencontrer le ministre grec des Affaires étrangères, qui l’a exhorté à ne pas reconnaître le Kosovo. Le roi et le ministre des Affaires étrangères ont indiqué qu’ils avaient l’intention de discuter de la reconnaissance avec d’autres dirigeants arabes lors du sommet de l’Organisation de la Conférence islamique (OCI) à Dakar en mars. Fassi Fihri a déclaré que le ministre serbe des Affaires étrangères avait également demandé une rencontre.

    PROCESSUS DE PAIX AU MOYEN-ORIENT

    L’ambassadeur Welch a commencé par souligner qu’il s’agit d’une année importante pour la région et que le président est déterminé à faire avancer le MEPP. Welch a informé le roi et le ministre du processus et leur a assuré que les Israéliens et les Palestiniens progressaient, mais que le public n’en était pas conscient. Sur Gaza, Welch a affirmé que le Premier ministre israélien Olmert se concentre sur la moins mauvaise option. Pour sa part, le roi s’est dit profondément préoccupé par la situation humanitaire à Gaza.

    LIBAN

    En ce qui concerne le vide permanent du leadership au Liban, A/S Welch a déclaré que nous voyons trois options : 1) poursuivre les efforts pour élire un président par consensus ; 2) élire un président avec 50 % des voix plus un ; ou 3) pour soutenir le gouvernement Siniora. Welch a indiqué que nous croyons de plus en plus que la troisième option offre le meilleur moyen de soutenir les institutions libanaises. Interrogé sur la visite du secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa à Beyrouth, Fassi Fihri l’a qualifiée de « catastrophe ».

    LA SYRIE ET ​​LE SOMMET DE LA LIGUE ARABE

    Notant que les rois Mohammed VI et Abdallah II de Jordanie étaient arrivés au pouvoir à peu près au même moment que le président Bachar al-Assad, Welch a dénoncé la perte de la Syrie
    Opportunités. Welch a déclaré qu’il comprenait que le ministre syrien des Affaires étrangères serait à Marrakech le 26 février pour adresser une invitation au sommet arabe de Damas, et
    Welch a prédit que la fréquentation serait faible. Le roi a dit comprendre que l’émir du Koweït n’envisageait pas d’y assister, laissant entendre que le Maroc serait représenté au mieux au niveau ministériel.

    L’IRAN

    L’ambassadeur Welch a demandé s’il pouvait dire quelques mots sur l’Iran et sa quête d’armes nucléaires. Le roi a répondu qu’il comprenait que l’Iran avait suspendu son programme d’armes nucléaires. Welch a remercié le roi pour l’opportunité de clarifier, déclarant que l’estimation des services de renseignement américains avait été mal comprise et que les rapports sur cette question n’étaient pas clairs. Welch a dit que nous continuions à croire que l’Iran cherchait à se doter d’armes nucléaires ; le président Bush cherchait donc un terrain d’entente « entre la bombe et les bombardements », sans renoncer à aucune option. La pression diplomatique est préférable pour le moment. Lorsque le roi a demandé à quoi pourrait ressembler ce terrain d’entente, Welch a déclaré que d’autres sanctions approuvées par le Conseil de sécurité étaient imminentes et que l’Iran devait accepter une solution diplomatique.

    ALGÉRIE

    La conversation s’est ensuite tournée vers l’Algérie, et Welch a demandé si le GOM avait une opinion sur les projets du président Abdelaziz Bouteflika. Le roi a dit qu’il comprenait que Bouteflika modifiait la Constitution pour permettre un troisième mandat, et Welch a noté avec ironie que Bouteflika le faisait sans l’aide syrienne. Le roi a félicité l’ambassadeur d’Algérie « frustré » à Rabat pour ses efforts inlassables pour améliorer les relations bilatérales, déclarant : « Nous n’avons pas de relations avec l’Algérie, à l’exception d’une coopération limitée sur les questions de sécurité ». Malgré des opportunités évidentes de coopération dans les domaines de l’agriculture, de l’énergie et de la une foule d’autres domaines, le président Bouteflika et son gouvernement préfèrent clairement le statu quo.
    Le roi a noté qu’il s’était même rendu à Alger pour tenter de sortir de l’impasse, mais le GA continue d’insister pour que la question du Sahara occidental soit résolue avant de procéder à
    autres initiatives bilatérales ou régionales.

    SAHARA OCCIDENTAL

    Le roi et Fassi Fihri ont exprimé leur grave préoccupation au sujet des plans déclarés du POLISARIO de déplacer des personnes dans la zone à l’est de la berme. Le roi a dit sans ambages que le Maroc ne pouvait pas permettre cela. Louant l’initiative d’autonomie du roi, Welch a exhorté le GOM à poursuivre les pourparlers de Manhasset. Il a déclaré que le soutien à la position du Maroc augmentait très lentement. Séparément, Welch a mis en garde le chef du renseignement du roi contre la militarisation du différend.

    MAURITANIE

    En regardant la Mauritanie voisine du Sahara occidental, le roi a souligné que la Mauritanie avait besoin d’aide et qu’il verrait le président mauritanien à Dakar.

    ÉCOLES AMÉRICAINES

    Welch a profité de quelques minutes privées avec Fassi Fihri pour souligner la nécessité d’un accord sur le statut des écoles américaines au Maroc. Notant qu’il avait fréquenté l’école américaine de Rabat (RAS) dans son enfance, Welch a déclaré que si une solution n’était pas trouvée rapidement, RAS ne pourrait pas produire plus de David Welches. Fassi Fihri a répondu qu’il avait été en contact avec le Premier ministre Abbas El Fassi et le directeur général des impôts Nouredine Bensouda au sujet de notre proposition.

    MUSÉE MÉMORIAL DE L’HOLOCAUSTE DES ÉTATS-UNIS

    Welch a également évoqué la mise au courant du ministre de la signature prévue d’un accord entre le Musée américain du mémorial de l’Holocauste et les Archives nationales du Maroc. Welch a également mentionné que le Musée prévoyait toujours d’accueillir une conférence sur l’Holocauste dans les terres arabes.

    COMMENTAIRE

    Bien que son visage ait semblé gonflé, le roi semblait détendu et reposé après quatre semaines en France. La réunion elle-même a souligné à quel point les points de vue américains et marocains coïncident.
    FIN DU COMMENTAIRE.

    NEA A/S Welch a effacé ce message.

    Riley

    #Maroc #Etats_Unis #Sahara_Occidental #Algérie #Liban #Mauritanie #Iran

  • Sahara : Le plan d’autonomie vu d’un mauvais oeil par les américains

    Sahara : Le plan d’autonomie vu d’un mauvais oeil par les américains

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, Espagne, Etats-Unis, Royaume Uni, France, Allemagne, Algérie,

    Source : Les conseillers politiques des États-Unis, du Royaume-Uni, de France et du président de l’UE, l’Allemagne, pour une discussion informelle sur l’évolution du Sahara occidental le 14 mars 2007

    L’Espagne a accueilli des conseillers politiques des États-Unis, du Royaume-Uni, de France et du président de l’UE, l’Allemagne, pour une discussion informelle sur l’évolution du Sahara occidental le 14 mars 2007. En général, les participants ont noté l’intensité des efforts diplomatiques marocains, y compris de multiples consultations avec les États-Unis, la France et l’Espagne. L’énergie de l’initiative n’a toutefois pas semblé s’accompagner d’une percée apparente sur le fond de l’autonomie susceptible de convaincre l’autre camp. Les grandes lignes du plan d’autonomie, qui ont été universellement informées, laissaient entendre que Rabat conserverait le contrôle total et n’allaient pas bien au-delà de ce qui était dans le plan de 2003. Cela avait été rejeté d’emblée par Baker et les gouvernements.

    Les Français continuent de soutenir largement la position marocaine. Ils estiment que l’effort du gouvernement marocain devrait être encouragé par le CSNU par une mention explicite et également soutenir l’incitation des parties à négocier. Après quelques discussions informelles avec Van Walsum, les Français craignaient que le SG Ban Ki Moon ne soit très conservateur dans son rapport au Conseil. Ce sera son premier et il voudra probablement conserver le texte du dernier rapport. Les Français continuent d’insister sur l’autodétermination, mais l’acte d’autodétermination peut être un arrangement institutionnel qui est approuvé par un vote qui vient tout au long de la ligne. Ils devaient avoir des discussions formelles avec Van Walsum à Paris cette semaine.

    Les Allemands essaieront de forger une position européenne commune mais n’y sont pas convaincus. Pour l’Europe dans son ensemble, le principal intérêt est que le Maroc a été un îlot de stabilité dans un voisinage proche crucial mais fragile. Cette stabilité doit être préservée, donc une solution au problème du Sahara qui déstabilise le Maroc proprement dit n’est pas souhaitable.

    L’hôte espagnol n’était pas content. Pour l’Espagne, le Sahara est désormais une question politique intérieure brûlante. La semaine dernière, dans la déclaration commune de la visite de Zapatero, ils avaient accepté une déclaration louant prudemment les propositions marocaines comme base de progrès. Les Algériens ont alors augmenté le prix des exportations de gaz vers l’Espagne d’un montant élevé décrit dans la presse comme 20 %. (Commentaire : ce mouvement, qui vaut peut-être des centaines de millions de dollars, était peut-être prévu de toute façon. Fin du commentaire.)

    Le Parlement espagnol à l’unanimité (y compris le propre parti socialiste de Zapatero) a semblé rejeter cette approbation en votant pour un projet de loi proposé par des partis dissidents de gauche pour revenir à l’approche espagnole historique axée sur l’autodétermination. Le roi Juan Carlos, à Alger cette semaine, a tenté d’esquiver le problème et a été accueilli par Bouteflika. Le MAE Moratinos, avec le roi à Alger, a publié un éditorial faisant marche arrière sur les propositions marocaines, soulignant le rejet espagnol des solutions unilatérales et le soutien à des négociations sans conditions préalables.

    Le Conseiller Politique a fait un exposé sur son voyage récemment terminé au Sahara. La consultation du gouvernement marocain avec les Sahraouis a été minime, mais il semble y avoir un intérêt pour la perspective d’un plan. Les observateurs locaux pensent que la plupart des Sahraouis d’origine étaient toujours opposés à la suzeraineté marocaine, mais ils ont maintenant admis être une minorité de la population actuelle sur le territoire. Les Sahraouis pro et antigouvernementaux veulent principalement gérer leurs propres affaires, la différence est la confiance, qui est érodée par la poursuite, bien que modestement, des violations des droits de l’homme. Il est apparu que les Marocains ont beaucoup travaillé sur leurs propositions, et il semble maintenant qu’ils auront au moins un plan à mettre sur la table en avril, mais personne n’a encore rien vu qui gagnera de nombreux cœurs et esprits sahraouis supplémentaires.

    L’Algérie restait une question épineuse pour tous. Alger commence à réagir à l’offensive diplomatique du gouvernement marocain, mais s’en tient fermement à son insistance sur la formule Baker. La France a déclaré qu’Alger est comme un boxeur dans un coin et pourrait se déchaîner. Les leviers pour les persuader sont peu nombreux, comme les Espagnols l’ont découvert. L’ouverture de la frontière avec le Maroc profitera à la fois au Royaume et à l’Algérie, mais cette dernière n’en a pas besoin. Le seul domaine de collaboration fructueuse, comme l’a noté l’Allemand, était le contre-terrorisme, mais cela ne suffira peut-être pas à favoriser un rapprochement. La Russie peut avoir une certaine influence auprès des Algériens, mais les Français ont déclaré que leur ambassade à Moscou avait déclaré qu’il était peu probable que les Russes jouent un rôle constructif (apparemment sans avoir directement posé la question au gouvernement russe). Ils ont malheureusement rappelé les discussions GAZPROM-SONATRACH sur la formation d’un cartel. Les Français pensaient que donner aux Algériens un statut formel dans les négociations, non pas en tant que partie, ce qu’ils refusent, mais en tant que parrain (parrain) pourrait constituer une incitation.

    Sur les prochaines étapes, les Français ont conseillé au gouvernement marocain de présenter d’abord leur plan au SG de l’ONU pour qu’il l’inclue dans son rapport, et au président du CS du mois d’avril, le Royaume-Uni. Le Royaume-Uni a déclaré qu’il s’attendait à voir un projet marocain pendant sa présidence du CSNU.

    Riley

    #Maroc #Sahara_Occidental #Espagne #France #Algérie #Royaume_Uni #Etats_Unis

  • Ambassadeur espagnol: Les affaires sont difficiles au Maroc

    Ambassadeur espagnol: Les affaires sont difficiles au Maroc

    Tags : Maroc, Espagne, Etats-Unis, Sahara Occidental, migration, islamisme, investissements,

    Source : Câble Wikileaks sur une réunion entre les Ambassadeurs des Etats-Unies et de l’Espagne àa Rabat

    Résumé : Au cours du déjeuner du 20 mars, l’ambassadeur espagnol Planas Puchades a déclaré à l’ambassadeur Riley que l’Espagne continuait d’encourager le Maroc à produire un plan d’autonomie crédible pour le Sahara occidental. Il a rejeté les prétendues scissions au sein du Polisario, suggérant que la faction récemment apparue « Ligne des martyrs » semblait être composée de membres mécontents ou d’anciens membres du Polisario vivant aux îles Canaries, et « ce n’est pas significatif ». Planas n’a pas réitéré l’inquiétude espagnole concernant les remarques de Van Walsum sur le retrait du Conseil de sécurité du différend sur le Sahara ou l’intérêt des États-Unis pour la réduction des effectifs de la MINURSO. Sur la migration, Planas a exprimé sa déception face à la décision apparente de l’Algérie de ne pas participer à la conférence régionale de juillet à Rabat, qui, selon Planas, a bénéficié de l’adhésion de l’UE. Planas s’est intéressé à un récent sondage de l’Institut républicain international (IRI) paru dans le numéro du 18 mars de l’hebdomadaire marocain Le Journal, qui indiquait un fort soutien au parti islamiste marocain.

    La conversation a brièvement abordé le prochain événement de haut niveau de l’OTAN à Rabat, les investissements espagnols au Maroc et les stupéfiants. Fin du résumé.

    Sahara occidental

    Poursuivant une série de déjeuners réciproques, l’ambassadeur espagnol Planas Puchades a invité l’ambassadeur Riley et le Conseiller Politique à déjeuner à la résidence espagnole le 20 mars.

    Planas était accompagné de son nouveau adjoint et ancien ambassadeur d’Espagne au Nigeria, Alfonso Portabales, arrivé au Maroc la semaine précédente.

    Planas a déclaré que le gouvernement espagnol suivait avec grand intérêt la visite très attendue du roi au Sahara Occidental (20-25 mars ; voir réf. A). L’Ambassadeur Riley a noté que nous suivions également la visite avec intérêt. Planas a déclaré que le principal message de l’Espagne au Maroc à ce stade était celui qu’il croyait que nous partagions : le Maroc devrait présenter un plan d’autonomie crédible.

    Planas a déclaré que l’Espagne devrait revoir le plan avant de prendre position, mais qu’entre-temps, le gouvernement soudanais fournissait « confort et soutien » au gouvernement marocain pour produire un plan sérieux.

    Planas a quelque peu dédaigné le processus de consultation avec les partis politiques marocains, affirmant qu’il comprenait que les réunions des partis avec le conseiller du palais Mohamed Moatassim n’étaient « pas vraiment un échange ». Il a dit, néanmoins, que des conférences comme celle tenue par le PJD et le FC il y a quelques semaines (Réf B) « étaient acceptables ». Planas a déclaré que les Espagnols avaient été clairs avec le Maroc sur le fait que le plan d’autonomie devait être concret et non conservateur. L’ambassadeur Riley a déclaré qu’il s’agissait également d’un message clé des États-Unis.

    Planas a déclaré que la scission signalée au sein du Polisario (la dénommée Ligne de Martyrs, ou Ligne des Martyrs) n’était pas significative. Il s’agissait principalement de personnes basées aux îles Canaries. Bien que la scission elle-même ne soit pas significative, Planas pensait qu’il y avait une frustration croissante à Tindouf, mais cela pourrait ne pas être uniquement lié à la pression pour la négociation.

    Planas a noté que la cause du Polisario continuait de résonner auprès des Espagnols, qui visitaient Tindouf en grand nombre chaque année alors que des familles restées en Espagne ouvraient leurs portes à 5 000 à 10 000 Sahraouis pour des séjours à domicile.

    Planas n’a pas fait écho aux inquiétudes du Alfonso Portabales concernant le recul possible du conflit du Sahara occidental par le Conseil de sécurité, comme le préconise l’envoyé de l’ONU Van Walsum ; il n’a pas non plus exprimé d’inquiétude quant à un éventuel retrait de la MINURSO.

    Migration

    Planas a déclaré qu’il y avait toujours une bonne coopération entre le Maroc et l’Espagne sur les questions de migration, en particulier après les décès malheureux aux frontières des enclaves espagnoles l’automne dernier. Planas a déclaré que le Alfonso Portabales était heureux que le Maroc ait annoncé qu’il organisait une conférence régionale sur la migration à Rabat en juillet, mais il a regretté que l’Algérie ait apparemment décidé de ne pas participer (il a en fait déclaré que la non-participation de l’Algérie était « dangereuse ») au motif que l’UA organisait déjà des conférences sur la migration.

    La conférence de Rabat, a déclaré Planas, a bénéficié d’un solide soutien de la part de la France et de l’UE, ainsi que de l’Espagne. Il s’est inquiété de la croissance des réseaux de trafiquants dans la région, notant que certains migrants achetaient des « packs de voyage » (un ensemble de déplacements — par route, voiture, bateau, avec une série de manutentionnaires à chaque étape — pour en amener un à la destination souhaitée), qui, d’après ses informations, coûtent des milliers de dollars, sans aucune certitude que l’on atteindra jamais la destination.

    Islamistes

    Planas avait lu avec intérêt la couverture récente par l’hebdomadaire marocain Le Journal d’un « sondage américain » sur les attitudes politiques marocaines (le sondage a été réalisé par l’Institut Républicain International mais n’était pas destiné à être partagé avec la presse ; selon l’IRI, l’un des partis qui avaient contribué au sondage l’ont probablement divulgué. Tous les détails et l’analyse des résultats par l’ambassade peuvent être trouvés dans la réf. C). Planas a déclaré que les résultats, censés prévoir une victoire probable du PJD aux élections législatives de 2007, étaient très intéressants. Planas a déclaré que même s’il remportait de nombreux sièges, le PJD ne serait probablement pas en mesure de gouverner sans coalition. D’autres partis politiques tardent à se démocratiser, a déclaré Planas ; leurs dirigeants sont âgés et il y a peu de dynamisme dans les rangs. Le PJD semble suivre la voie d’Erdogan, a-t-il ajouté (voir Réf C).

    Événement de haut niveau de l’OTAN

    Planas a évoqué l’accueil par le Maroc du prochain événement de haut niveau de l’OTAN (6-7 avril à Rabat) et a déclaré qu’il s’agissait d’un événement important pour le Maroc, d’autant plus qu’il faisait suite à la réunion des ministres de la Défense de l’OTAN et du Dialogue Med à Taormina en février. Planas a ajouté que le prochain 50e anniversaire des Forces armées marocaines était également un événement phare pour le Maroc, et il espérait que les États-Unis y participeraient vigoureusement. (Commentaire : nous confirmons une solide participation américaine aux célébrations du 50e anniversaire des FAR et avons provisoirement obtenu un embarquement DV à bord d’un porte-avions américain dans le cadre de l’événement. Fin de commentaire).

    L’ambassadeur Riley a remercié Planas pour le soutien espagnol à la récente conférence de planification d’un exercice à venir, Phoenix Express, qui a réuni des officiers de marine marocains, algériens et espagnols pendant une semaine à Rabat.

    Investissement espagnol

    L’Ambassadeur Riley a noté l’annonce par l’Espagne en février d’un plan de 200 millions d’euros pour faciliter les petites et moyennes entreprises au Maroc. (L’Espagne est le deuxième investisseur du Maroc). Planas a déclaré qu’il espérait que le plan aiderait les entreprises espagnoles, mais a déclaré que le Maroc restait un endroit difficile pour faire des affaires en raison du manque de transparence.

    En termes d’aide au Maroc, l’ambassadeur Riley a déclaré qu’il devrait y avoir une meilleure coordination entre les donateurs et a suggéré de petites réunions pour les donateurs pour des régions spécifiques au Maroc, et non pour tous les programmes dans tout le pays, en particulier compte tenu des activités du MCA. Planas a accepté et a souligné que les deux tiers de l’aide espagnole au Maroc allaient au nord du pays.

    Stupéfiants

    Planas a noté que l’Espagne élaborait des plans pour promouvoir la production de tabac dans la province de Larache (entre Rabat et Tanger) comme moyen de promouvoir des alternatives à la culture des stupéfiants dans le nord du Maroc.

    #Maroc #Sahara_Occidental #Wikileaks #Espagne #Planas_Puchades #Algérie

  • Lutte contre le terrorisme dans la zone du Sahel : Dessous d’un jeu perfide

    Tags : Sahel, Mali, Mauritanie, Sahara Occidental, Al Qaïda, Omar Sahraoui,

    Dans la suite du procès intenté par les autorités mauritaniennes au dénommé Omar Ould Sidi Ahmed Ould Hama surnommé Omar Sahraoui, auteur de l’enlèvement fin novembre 2009, de trois travailleurs humanitaires espagnols sur l’axe routier reliant Nouakchott et Nouadhibou au nord de la Mauritanie, les instances judiciaires de ce pays ont condamné ce criminel sahraoui recruté par l’ex-GSPC -qui se fait appeler désormais « Al Qaida au Maghreb Islamique » (AQMI) – à la réclusion criminelle à perpétuité avant de réduire cette peine en appel à 12 ans d’emprisonnement, le 21 juillet 2010.

    Toutefois, et contre toute attente, Nouakchott décide de l’extrader vers le Mali le lundi 16 août 2010, alors qu’aucune donnée préalable n’a indiqué l’existence une demande officielle formulée dans ce sens par les autorités de Bamako à leurs homologues mauritaniennes.

    Toujours est-il que, jusqu’au lundi 16 août, une source judiciaire malienne a déclaré que le mis en cause n’a pas été livré à Bamako, même si des sources judiciaires mauritaniennes ont confirmé que le terroriste sahraoui a bel et bien été acheminé vers la capitale malienne par voie aérienne, dans un avion affrété par l’Espagne.

    En réalité, si la démarche de son extraction de son lieu de détention à Nouakchott et son acheminement vers le Mali a été initiée par Nouakchott, il n’en reste pas moins qu’une telle décision a pour but ultime de le livrer aux terroristes d’AQMI- par autorités maliennes ou autres interposées- dans le cadre d’un deal qui devrait déboucher très prochainement sur la libération des otages espagnols détenus par le groupe de Mokhtar Belmokhtar, émir d’AQMI au Sahel.

    Les autorités mauritaniennes tentent de justifier l’extradition d’Omar Sahraoui vers le Mali sous le prétexte de sa nationalité malienne, en se basant sur l’existence de protocoles d’entraide judiciaire entre les deux pays, tout en feignant d’ignorer qu’il a grandi et vécu dans les camps du polisario en Algérie en étant un membre à part entière de ce mouvement.

    Pour sa part, l’Espagne, qui est engagée dans le processus de négociation le plus long au Sahel visant la libération de ses deux ressortissants encore captifs au nord du Mali, a durci le ton en usant du chantage et en menaçant la suspension de ses aides ainsi que celles accordées par l’UE si Nouakchott, pourtant allergique à toute idée de négociation avec AQMI, ne consentait pas à libérer le terroriste sahraoui.

    Nouakchott n’a-t-elle pas rappelé son ambassadeur accrédité à Bamako en geste de mécontentement après la libération par Bamako de quatre terroristes d’AQMI en contrepartie de la mise en liberté de quatre touristes occidentaux ayant été détenus pendant plusieurs mois dans le nord malien ? Manoeuvre âprement stigmatisée par les autorités mauritaniennes qui l’avaient qualifiée d’insulte à la sécurité régionale et à la lutte contre le terrorisme.

    Si la présente transaction venait à être concrétisée, Madrid – avec la bénédiction de Nouakchott – contribuera non seulement à la libération du ravisseur de ses deux citoyens, mais surtout au renflouement des caisses du terrorisme dans la région du Sahel en permettant aux terroristes algériens d’empocher au passage un pactole s’élevant à 10 millions d’Euros.

    Au cœur de ce jeu perfide, dont les contours se profilent clairement à l’horizon, l’Algérie, qui se targue à se labelliser comme le chantre de la lutte antiterroriste dans la région, vient de subir un camouflet non négligeable en ne se faisant pas inviter à la réunion sécuritaire régionale tenue à Bamako les 06 et 07 août 2010 en présence du Mali, du Niger, du Tchad, du Burkina Faso, du Sénégal et du Nigeria- dixit la Mauritanie. Il faut dire qu’Alger a multiplié récemment des déclarations contradictoires à propos du réel potentiel de nuisance d’AQMI et démontré une énième fois son insouciance totale vis-à-vis du devenir du Sahel où elle met l’accent sur l’enracinement de plus en plus considérable de ce groupe terroriste, nonobstant la réalité évidente que le cœur du mal n’a toujours pas déserté le territoire algérien et semble même se gangrener dans les camps du front polisario à Tindouf.

    C’est à cet égard qu’Alger a milité dès le départ pour laver les éléments sahraouis de toute implication dans l’enlèvement des humanitaires espagnols. Une implication pourtant évidente au regard du nombre de militaires sahraouis incriminés par la justice mauritanienne.

    Dès l’ébruitement de cette affaire, et craignant son exploitation par un Maroc friand de ce genre d’affaires pour des raisons qui lui sont propres, Alger a mis sous pression le régime mauritanien en lui envoyant des signaux pour le sommer de libérer les détenus militaires sahraouis mis sous écrou. Dans cet objectif, le polisario a dernièrement dépêché, auprès du Président mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz, une délégation composée de Mohamed Salem Ould Salek et Bachir Sghair, respectivement MAE du polisario et Conseiller à la présidence.

    #Maroc #Mauritanie #Sahara_Occidental #Front_Polisario #AQMI #Mali

  • Maroc-Jamaïque : Note de cadrage

    Maroc-Jamaïque : Note de cadrage

    Tags : Maroc, Jamaïque, Sahara Occidental, RASD, relations bilatérales,

    Sur le plan interne, la Jamaïque fait partie du Commonwealth. Le Chef de l’État est le Roi Charles III, représenté par un Gouverneur Général, nommé sur proposition du Premier Ministre, sans limitation de durée. La Chambre des représentants est composée de 60 membres élus au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans. Le Sénat est constitué de 21 membres, dont treize sont proposés par le Premier Ministre, et huit par le chef de l’opposition. Cette composition rend très difficile l’obtention d’une majorité qualifiée au Sénat. Ainsi, même avec la majorité qualifiée obtenue à l’Assemblée, le gouvernement n’est pas assuré de pouvoir faire adopter des réformes constitutionnelles, telles que le passage à une République voulue par l’actuel parti au pouvoir.

    Depuis l’indépendance en 1962, la vie politique est marquée par le bipartisme entre le PNP et le JLP, et l’alternance s’est produite régulièrement. Les élections de décembre 2011 ont consacré la domination du parti de l’opposition (de droite), le Parti National Populaire (PNP), qui a obtenu 42 des 63 sièges que compte la Chambre des Représentants contre 21 pour le Parti Travailliste de Jamaïque (JLP) jusqu’alors au pouvoir. Les prochaines élections législatives sont prévues en décembre 2016.

    Le pays est fortement marqué par La délinquance et la criminalité qui atteignent des niveaux très élevés, nuisibles au développement du tourisme. Le taux de criminalité est estimé à 60 pour 100 000 habitants, l’un des plus élevés d’Amérique.

    Par ailleurs, il y a lieu de noter que la Jamaïque s’intéresse particulièrement aux questions régionales, en s’appuyant sur la CARICOM, dont elle est le membre le plus influent avec Trinité-et-Tobago. La Jamaïque fait partie des six pays fondateurs du futur marché unique de la Caraïbe (Common Single Market Economy, CSME), qui se met en place depuis le 1er janvier 2006, suite à l’adoption du traité révisé de Chaguaramas.

    Sur le plan économique, le service de la charge de la dette publique obère environ la moitié du budget de la Jamaïque. Cette situation a contraint le gouvernement à restructurer sa dette avec l’appui des institutions financières multilatérales. En mai 2013, un nouvel accord a été conclu avec le FMI. 932 milliards d’euros ont été débloqués sur quatre ans. Suite à cet accord, la Banque mondiale et la Banque interaméricaine de développement ont alloué 1 milliard US$ de crédit supplémentaire. Une autre condition de l’accord avec le FMI a été de mener à bien une opération d’échange de dette, qui devait économiser environ 3 points de PIB en réduisant des deux-tiers la dette déjà arrivée à maturité. Le tourisme, dont les rentrées de devises équivalent à 15% du PIB, fait de la Jamaïque la 3ème destination de la région.

    Au niveau des relations bilatérales, le Maroc et la Jamaïque ont établi leurs relations diplomatiques le 29 janvier 2008 à New York. La représentation du Maroc est assurée à travers notre Ambassade à Sainte Lucie.

    Concernant notre Cause Nationale, la Jamaïque a reconnu la pseudo « rasd » le 5 septembre 1979. Des contacts avaient été établies avec le Premier Ministre en vue de l’amener à revoir la position de son pays sans résultat. En effet, Mme Portia Simpson Miller, Premier Ministre de la Jamaïque a indiqué dans une lettre de réponse, datée du 17 février 2014, adressée à M. Abdel-Ilah Benkiran, Chef du Gouvernement, suite à la visite qu’une délégation marocaine avait effectuée à Kingstown, le 13 février 2014, que « la position actuelle de reconnaissance de la pseudo « rasd » par son pays est maintenue, tout en souhaitant bâtir des liens d’amitié et de coopération avec notre pays, après l’établissement des relations diplomatiques en 2008 ».

    #Maroc #Jamaïque #Sahara_Occidental

  • Entretien avec la commissaire des droits de l’homme – Eléments de langage

    Tags : Maroc, HCDH, Commissariat des droits de l’homme, Navi Pillay, Sahara Occidental,

    -Souligner l’importance que le Maroc accorde à la visite de Mme Pillay et lui rendre hommage personnellement pour son leadership et à l’ensemble du personnel du HCDH exerçant au siège et sur le terrain.

    -Féliciter Mme Pillay pour les progrès notables et reconnus achevés durant son mandat, tant au niveau du siège que sur le terrain, notamment dans l’appui des organes et mécanismes internationaux en charge des droits de l’homme et le suivi des situations des droits de l’homme.

    -Saluer l’engagement permanent et la détermination constante de Mme la Haut Commissaire pour la défense de la cause des droits de l’Homme dans le monde, loin de toute instrumentalisation et exploitation des nobles principes des droits de l’homme.

    -Apprécier la vision stratégique et l’approche de Mme Pillay à développer sa relation avec les pays à travers le dialogue et la consultation et à traiter toutes les questions relevant de son mandat non seulement avec la neutralité voulue mais aussi avec une grande sagesse.

    -Saluer le rôle crucial joué par la Haut Commissariat pour faire aboutir le processus intergouvernemental en cours pour la réforme du système des organes des traités, auquel le Maroc a apporté sa contribution et a appuyé la vision de la Haut Commissaire dans ce sens.

    -Se féliciter du fort degré de coopération et des rapports exemplaires et de confiance entre le Haut Commissariat et le Royaume, grâce à l’implication personnelle et l’engagement déterminé de Mme la Haut Commissaire et de son équipe.

    -Souligner l’interaction soutenue du Maroc avec l’Examen Périodique Universel, les Organes des Traités et les procédures spéciales (9 visites depuis 2000). Il continuera de les accueillir conformément à son engagement en 2011, à faciliter leur mission, à travers un accès sans entrave à l’ensemble de son territoire nationale et à répondre à leurs observations et recommandations, en tirant profit de leurs évaluations.

    -Rappeler que les discussions sont en cours avec 10 titulaires de mandats pour concrétiser des visites au Royaume au cours des années 2014 et 2015.

    -Rappeler l’effort considérable déployé par le Maroc en vue de soutenir les activités de promotion et de protection des droits de l’Homme du HCDH, en portant, depuis 2008, sa contribution volontaire au budget du HCDH à 1 million de dollars qui n’est pas liée à un programme particulier.

    -Réitérer la volonté du Maroc de poursuivre son engagement avec le HCDH sur des bases de coopération, confiance, responsabilité et transparence.

    -Se féliciter du bon déroulement de la Mission technique du HCDH qui témoigne de l’approche constructive et l’ouverture du Maroc sur les mécanismes internationaux des Droits de l’Homme.

    -Souhaiter que l’esprit et le dialogue qui ont prévalu avant et pendant la visite puissent se poursuivre, en vue de consolider notre partenariat prometteur.

    -Rappeler que le processus de réformes et de renforcement du dispositif institutionnel relatif à la promotion et la protection des droits de l’Homme, a été poursuivi, et a permis de doter le pays de mécanismes à caractère général ou spécifique. Il s’agit d’un vaste processus initié par Sa Majesté le Roi qui a permis l’adoption de la nouvelle Constitution en 2011.

    -Le processus de mise en œuvre de cette constitution qui a consacré le respect ultime et irréversible des droits de l’Homme tels qu’ils sont universellement reconnus se poursuit avec l’adoption progressive d’un plan législatif ambitieux qui couvre notamment, le code de la presse, le code de procédure pénale, la réforme de la Justice Militaire et la Justice Civile….

    -Saluer le rôle et le dynamisme de la société civile marocaine fortement engagée dans le domaine des droits de l’Homme et qui apporte un soutien précieux aux efforts des institutions de l’Etat dans la consolidation de l’Etat de Droit.

    -Souligner l’approche humaniste et globale adoptée par le Maroc suite aux Hautes Instructions Royales sur l’adoption d’une nouvelle politique migratoire en cours de mise en œuvre à travers la régularisation des réfugiés et migrants et l’élaboration de trois dispositifs juridiques spécifiques dédiés à l’asile, la traite des personnes et à l’immigration.

    -Rappeler l’engagement du Maroc à promouvoir un modèle de développement en Afrique privilégiant l’appropriation par le Continent de son avenir en s’appuyant sur ses propres potentialités.

    II- Eléments de langage concernant la Question Nationale :

    1-Droits de l’Homme et développement au Sahara :

    -Le Maroc veille à la mise en œuvre de ses engagements nationaux et internationaux pour l’amélioration de la situation des droits de l’homme et le renforcement de leur protection sur l’ensemble du territoire national ;

    -Rappeler le travail accompli et reconnu des Commissions régionales du CNDH au niveau des Province du Sud et la décision du Gouvernement de répondre aux plaintes et propositions émanant du (CNDH) dans un délai de trois mois;

    -Rappeler la dimension des droits de l’Homme de l’initiative marocaine d’autonomie de 2007 qui représente le cadre idoine d’une solution de compromis au différend régional sur le Sahara marocain. Elle constitue un cadre démocratique pour l’exercice des droits individuels et collectifs de la population concernée, et assure la réunification des familles séparées;

    -Le Modèle de développement régional pour la région du Sahara  s’inscrit dans la continuité des efforts du Maroc en faveur du développement humain de la population locale  dans sa dimension économique, sociale, culturelle et environnementale;

    -Le rythme d’accroissement de l’Indicateur de développement humain (IDH) dans les provinces du Sud est supérieur à la moyenne enregistrée dans les autres régions du Royaume. Ce qui témoigne de la réussite de la politique volontariste, structurée et judicieuse adoptée par le Maroc depuis le départ du colonisateur espagnole.

    -Le Maroc attend que soient reconnus ses efforts en matière de protection et de promotion des droits de l’Homme (CNDH, procédures spéciales du Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies, mesures internes pour la protection des droits de l’Homme) qui doivent être dûment pris en compte par le Secrétariat des Nations Unies.

    2- Droits de l’Homme des populations de Tindouf  et responsabilité de l’Algérie:

    -Mettre l’accent sur la dimension régionale du conflit du Sahara, ainsi que le rôle de l’Algérie dans le prolongement de ce conflit;

    -L’Algérie et le Polisario instrumentalisent méthodiquement les droits de l’Homme à des fins politiques et pour tromper l’opinion publique internationale et détourner son attention sur le dynamisme générée par l’initiative marocaine d’autonomie jugée par le Communauté internationale de sérieuse et crédible;

    -Le Polisario n’est qu’un simple acteur non étatique et un mouvement séparatiste, Il n’a, par conséquent aucun statut juridique pour prétendre coopérer avec les mécanismes onusiens en charge des droits de l’homme. C’est à l’Algérie pays hôte de ce mouvement d’assurer la protection des droits des populations des Camps.

    -Exprimer les préoccupations du Maroc et de la communauté internationale sur le drame des populations dans les camps de Tindouf, particulièrement les violations graves relayées par les médias et ONG internationaux ;

    -Enoncer les violations graves des droits de l’Homme dans les Camps de Tindouf, ou les populations séquestrées endurent les affres de l’esclavage, de la pauvreté et des restrictions systématiques aux libertés de mouvement, d’association et d’expression : cas de M. Mustapha Salma Ouled Sidi Mouloud, le Chanteur Najem Allal menacé de mort à Tindouf, et les deux Sahraouis tués par l’armée algérienne le 5 janvier 2014.

    -Insister sur la responsabilité de l’Algérie sur les violations des droits de l’homme dans les camps de Tindouf  qui continue de dénier systématiquement aux populations des Ces Camps la Liberté d’expression, de libre circulation, de l’intégration dans le pays d’accueil ou du retour à la Mère patrie, a été systématiquement dénié aux populations.

    -Rappeler que le respect des droits des marocains séquestrés à Tindouf passe par la satisfaction urgente de l’exigence du recensement de cette population que l’Algérie continue de refuser malgré les appels de la communauté internationale.

    3- Questions susceptibles d’être abordées par la Haut Commissaire :

    -Souligner que le refus de certains ONG de rencontrer M. Andreas Compass à l’Hôtel est motivé par leur quête de légitimité et de politisation de sa mission et que la pratique avec les procédures spéciales a été de les rencontrer à l’Hôtel.

    -Les associations marocaines des droits de l’Homme sont traitées sur le même pied d’égalité dans le cadre de la Loi marocaine et ne manquent pas de relever des violations, quand elles estiment qu’il y en a, sur l’ensemble du territoire marocain, sans distinction entre Sahara et le reste du pays;

    -Rappeler qu’Aminatou Haïdar (Présidente de la soi-disant CODESA) a bénéficié des indemnisations et a ensuite collaboré, sous contrat, au travail de l’Instance Equité et Réconciliation. (au total, 23.677 personnes ont bénéficié des indemnisations de l’IER dont 5.294 originaires des provinces du sud, soit 22%).

    -Le territoire national, y compris les Provinces sahariennes est ouvert aux journalistes représentant les medias internationaux qui font leur travail en toute liberté. De même, de nombreux diplomates, parlementaires, hommes d’affaires, représentants d’Organisations internationales, intergouvernementales et non gouvernementales, notamment des droits de l’Homme, et autres personnalités étrangères l’ont visité sans entraves ;

    -Même les activistes séparatistes, qu’ils résident dans les provinces sahariennes, dans le reste du Royaume, ou ailleurs, circulent librement au Sahara, voyagent à l’intérieur du Maroc ou à l’étranger, avec des passeports marocains, sans jamais être inquiétés s’ils n’ont pas commis d’actes prohibés par la loi.

    #Maroc #Sahara_Occidental #ONU #HCDH #Navi_Pillay

  • Sanchez, outrage au roi d’Espagne et violation de la constitution

    Sanchez, outrage au roi d’Espagne et violation de la constitution

    Espagne, Pedro Sanchez, Roi Felipe VI, Maroc, Algérie, Sahara Occidental,

    Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez n’a pas informé le roi d’Espagne Felipe VI et l’a même marginalisé dans trois crises du pays avec ses voisins, l’affaire d’espionnage par le logiciel Pegasus, le revirement de la position de son gouvernement à l’égard du Sahara occidental, et l’accueil de Brahim Ghali, enfreignant ainsi des articles de la constitution du pays qui l’y obligent pourtant.

    C’est ce que révèle un média espagnol, El Debate en l’occurrence, qui publie pour la première fois les preuves du mépris de la Moncloa (gouvernement) pour Zarzuela (palais royal) dans une crise qui a conduit à l’abandon de la position traditionnelle de l’Espagne au sujet du Sahara occidental après un épisode d’espionnage sur le téléphone de Sanchez.

    Ce qui était un secret de polichinelle est maintenant une réalité dument documentée : «Pedro Sanchez n’a pas informé le roi, ni ne lui a permis d’exercer ses pouvoirs constitutionnels de chef de l’État dans la plus grande crise internationale que l’Espagne ait connue depuis des décennies, avec le Maroc, écrit le média.

    Pour preuve, il fait état d’un document officiel de la présidence du gouvernement lui-même, signé par Judit González, directrice juridique du secrétariat général de la présidence, dans lequel il est reconnu par écrit que par trois fois Sanchez n’a pas informé Felipe VI aux moments clés des relations avec Rabat qui ont conduit à une crise avec l’Algérie et à une cession à Mohamed VI du Sahara occidental , ainsi que l’assaut sur la clôture de Melilla et l’espionnage du téléphone de Sanchez.

    Les confessions du SG du gouvernement

    «Il n’y a pas de document ou de contenu» qui démontre une demande de Sanchez au roi de servir de médiateur «avec le royaume du Maroc», confesse le secrétariat général du gouvernement, reconnaissant l’absence de «dépêches en face à face ou télématiques» dans lesquelles le président a fait participer Felipe VI à une crise qui affecte pleinement la représentation internationale de l’Espagne, compétence du monarque conformément à l’article 56.6 de la Constitution», écrit El Debate.

    «Sanchez n’a rien partagé avec le roi concernant tous les épisodes qui, depuis avril 2021, ont déclenché les pires moments internationaux de l’Espagne et dont on se souviendra durant des décennies», soutient le média espagnol, qui ajoute qu’«il ne l’a pas fait non plus avec l’entrée du chef du Front Polisario en Espagne, Brahim Ghali, à l’origine de tout le conflit avec le Maroc et plus tard avec l’Algérie».

    «Aucune fonction n’a été maintenue entre le président du gouvernement et le roi Felipe VI motivée par ces causes», peut-on lire dans la confession écrite de la Moncloa (gouvernement) lui-même, qui va jusqu’à souligner que, dans le cas d’avoir produit au moins une «référence verbale», il n’y a pas non plus de trace formelle de celle-ci.

    Article 62.g de la Magna Carta

    La gravité de ces faits révélés, El Debate soutient que «l’ostracisme auquel la Moncloa soumet Zarzuela n’est pas seulement inhabituel compte tenu de l’ampleur de la crise et des liens historiques de la couronne espagnole avec la maison royale marocaine, mais il contrevient à au moins deux articles de la constitution qui obligent le monarque à représenter l’Espagne sur la scène internationale et lui donnent le droit d’être «informé des affaires de l’État», comme indiqué à l’article 62.g de la Magna Carta».

    Et pour mieux enfoncer Pedro Sanchez, le média souligne, que les trois «vetos» de Sanchez à Felipe VI coïncident avec deux moments clés dans l’issue du conflit avec le Maroc : le premier, le sombre espionnage que le président a subi à deux reprises en mai 2021. Et le second, décidé unilatéralement par Sanchez sans le soutien du congrès et sûrement à l’insu du roi, est le revirement historique de la position internationale de l’Espagne par rapport au Sahara occidental.

    Enfin, si Sanchez est passé de la réception en secret de Ghali à la livraison du Sahara occidental au régime chérifien, c’est qu’entre les deux moments, il a probablement été espionné par le Maroc, comme la commission européenne le juge plausible dans son rapport préliminaire sur l’affaire Pegasus, conclut le média.

    Par Amar R

    L’Algérie aujourd’hui, 16/11/2022

    #Espagne #PedroSanchez #FelipeVI #Maroc #Algérie #Sahara_Occidental

  • Espagne : Le roi marginalisé par le Chef du Gouvernement

    Espagne : Le roi marginalisé par le Chef du Gouvernement

    Pedro Sanchez, Felipe VI, Maroc, Algérie, Sahara Occidental,

    PP et Vox, contre Sánchez pour avoir marginalisé le roi dans trois crises avec le Maroc : « C’est le gouvernement le moins transparent ».

    Des sources du Parti Populaire affirment que c’est la « façon de gouverner du président » et qu’il n’a pas non plus informé l’opposition

    De Vox, Jorge Buxadé dénonce le « mépris » de Felipe VI par le chef de l’exécutif dans le cadre des « agressions constantes » contre les institutions

    Le Parti populaire considère que l’info exclusive publiée par El Debate dans laquelle on a révélé la preuve du mépris de la Moncloa pour le roi Felipe VI en n’informant pas la Zarzuela des projets du gouvernement concernant le Maroc, est un autre exemple de la « façon de gouverner du président ». Pour sa part, de Vox, Jorge Buxadé souligne qu’ils ne sont pas surpris que Pedro Sánchez « n’ait pas compté sur le roi pour la gestion désastreuse des relations » avec le pays nord-africain. « Dans son assaut constant contre les institutions, il ya lieu de mentionner l’insolence envers Sa Majesté Felipe VI à de nombreuses reprises », dénonce l’eurodéputé de la formation Abascal.

    Ce mardi, ce média a rendu publics les documents dans lesquels il était démontré que Pedro Sánchez n’a pas informé le chef de l’État dans la plus grande crise internationale que l’Espagne ait subie depuis des décennies, celle du Maroc.

    De Gênes, ils soulignent que Sánchez n’a pas consulté le principal parti d’opposition sur ce changement alors que « cela devrait être une politique d’État ». En outre, ils soulignent que « les citoyens ne connaissent pas non plus les véritables raisons de ce virage car le président n’a pas donné une seule explication dans Las Cortes, les représentants de la souveraineté nationale ».

    Le PP se plaint que cette attitude soit répétitive chez le chef de l’exécutif national qui a l’habitude de ne pas partager ses décisions alors qu’elles sont aussi importantes que les négociations avec le Maroc.

    Selon le Parti Populaire, « c’est le gouvernement le moins transparent de l’histoire malgré le fait que ce tournant de la politique internationale a eu des conséquences pour tous les citoyens. Sánchez n’aime pas donner d’explications ou rendre des comptes, ni au Roi, ni aux Cortes Generales ni aux citoyens « , ont-ils condamné.

    Le vice-président d’Action Politique de Vox a reproché au Premier ministre de « se mettre d’accord avec les ennemis de l’Espagne, d’affaiblir notre position internationale et d’avancer dans sa démolition institutionnelle sans aucun scrupule et en contournant tous les organes constitutionnels, y compris la Couronne ».

    Ainsi, Jorge Buxadé considère que « la priorité de toute l’opposition doit être d’expulser de la Moncloa le gouvernement qui émiette les fondements de l’Etat de droit, de la démocratie et surtout de l’unité et de la concorde nationale ». Et, en ce sens, de Vox, ils assurent de tendre la main au PP et au reste des partis pour « assumer leur responsabilité » et prendre des mesures telles que la présentation d’une motion de censure contre le gouvernement, conformément à ce qu’a défendu Santiago Abascal ce lundi.

    Les informations publiées par El Debate sont contenues dans un document officiel de la présidence du gouvernement lui-même, signé par Judit González, directrice juridique du secrétariat général de la présidence, dans lequel il est reconnu par écrit jusqu’à trois fois que Sánchez n’a pas informé Felipe VI des moments clés des relations avec Rabat qui ont conduit à une crise avec l’Algérie et à une livraison du Sahara à Mohamed VI, avec entre-temps des épisodes aussi sinistres que l’attaque de la clôture de Melilla ou l’espionnage du téléphone de Sánchez.

    #Espagne #Maroc #Algérie #Sahara_Occidental

  • Les relations Maroc – Turquie

    Maroc, Turquie, relations bilatérales, Sahara Occidental, RASD,

    Etat des lieux

    Les deux pays ont procédé à la signature d’une Déclaration Conjointe portant sur la création d’un « Conseil de Coopération Stratégique de Haut Niveau», lors da la visite au Maroc du Premier Ministre turc, M. Recep Tayyib Erdogan, les 3 et 4 juin 2013.

    Politique : des consultations politiques sont organisées entre les deux pays régulièrement conformément au protocole de coopération entre les deux Ministères des Affaires Etrangères, signé le 7 avril 2000, à Rabat

    Des visites de haut niveau sont effectuées de part et d’autre pour discuter des sujets d’intérêt commun. Les deux pays se soutiennent mutuellement dans le cadre des organisations régionales et internationales.

    Question nationale : le gouvernement turc adopte une position de neutralité.  La Turquie ne reconnaît pas le pseudo « rasd » et la question du Sahara est absente au sein de la société civile et les médias turcs.

    Economie : Turquie est un partenaire économique important et plus de 70 sociétés turques sont implantées au Maroc. Accord de Libre Echange (ALE), signé en avril 2004, et entré en vigueur en janvier 2006. Echanges commerciaux : plus de 15 milliards de dh en 2013.

    Perspectives

    La visite d’Etat de Sa Majesté le Roi MOHAMMED VI en Turquie.

    Création d’une commission mixte parlementaire entre les deux pays et la mise en place d’un programme de travail bien défini.

    Mise en place d’une cellule de réflexion consacrée au développement du dialogue politique stratégique sur des questions d’intérêt commun aux niveaux de l’UE, de l’UpM, de l’OTAN, de l’OCI, de l’ONU.

    Mise en place du comité mixte de suivi commercial et économique recommandé lors de la Commission Economique Mixte maroco-turque.

    Création des comités mixtes sectoriels dans certains secteurs porteurs.

    Tenue la 2ème session du comité de suivi de l’accord de libre échange reporté à plusieurs reprises.

    Tenue la 2ème session de la Commission mixte dans le domaine du tourisme.

    Réunion du Conseil d’Affaires Maroco-turc pour définir une nouvelle feuille de route et présenter les opportunités offertes aux investisseurs étrangers au Maroc.

    #Maroc #Turquie

  • Evolution de la position de la Russie sur la question du Sahara

    Tags : Russie, Sahara Occidental, Maroc,

    La position de la Russie au sujet du différend régional sur la question du Sahara marocain peut être analysée à la lumière des trois étapes temporelles suivantes : de 1975 à 2000 ; de 2000 à 2006, et de 2007 à 2014.

    1. De 1975 à 1998 : Appui idéologique à l’autodétermination :

    La position de l’ex-URSS a été plus favorable aux thèses de l’Algérie et du polisario, étant donné que l’approche soviétique de l’époque sur la question du Sahara a été déterminée par des considérations géostratégiques dictées par la logique de la guerre froide.

    L’appui de l’ex-URSS à la thèse d’auto-détermination dans le cas du Sahara, tant à l’Assemblée Générale qu’au Conseil de sécurité, était le corollaire de son rôle de leader du mouvement d’émancipation des peuples opprimés par la colonisation.

    L’ex-URSS s’est, toutefois, maintenu à une distance raisonnable du différend régional sur le Sahara, en évitant de jouer un protagonisme excessif aux dépens de ses relations avec le Maroc.

    2. De 1998 à 2006 : Appui aux efforts des Nations Unies pour aboutir à une solution mutuellement politique et mutuellement acceptable :

    Après la dislocation de l’ex-URSS, la nouvelle Russie a été contrainte à un repli géo-stratégique sur la scène internationale, en raison des coûts énormes (politique, économique, social, financier, militaire, ….) de sa déségrégation et son effritement.

    Moscou a vu diminuer, dans ce contexte, son influence au sein des Nations Unies, en particulier au sein du Conseil de sécurité, tout en restant attentifs à ses intérêts supérieurs.

    A l’Assemblée Générale de l’ONU, et durant la période considérée, la résolution sur la question du Sahara a été adoptée sans vote, sauf en 2004 et en 2006, où elle a été votée. En ces deux occasions, la Russie avait voté en faveur des deux résolutions, alors que le Maroc invitait les Etats membres des Nations Unies à s’abstenir sur ledit projet.

    Au niveau du Conseil de sécurité, toutes les résolutions soumises au vote de cet organe ont été votées par consensus, à l’exception des résolutions 1282 (1999) et 1301 (2000), adoptées respectivement par 14 vois pour (dont la Russie), 1 contre et 0 abstention, et par 12 vois pour (dont la Russie), 1 contre et deux abstentions. Ces deux résolutions ont établis l’inapplicabilité de la mise en ouvre du plan de règlement, en raison des divergences fondamentales entre les points de vue des parties.

    Le vote favorable de la Russie à toutes les résolutions adoptées durant cette période est une preuve de son soutien aux efforts entrepris par les Nations Unies en vue de rechercher à une solution politique, définitive et mutuellement acceptable au différend régional sur le Sahara.

    3. De 2007 à 2014 : Neutralité positive et soutien au processus politique de négociations :

    L’attitude de la Russie durant sur cette période peut être caractérisée de neutralité positive lors de l’examen de la question du Sahara par le Conseil de sécurité.

    Ainsi, lors du vote de la résolution 1813 du Conseil, la Russie a joué un rôle crucial dans le maintien et la consolidation des paramètres d’implication des Nations Unies, à travers la Minurso, dans le différend régional sur le Sahara, en s’opposant à l’inclusion de toute référence à la question des droits de l’homme dans la résolution, à tel enseigne qu’elle a été vivement critiquée par le Représentant de Costa Rica.

    En effet, le Représentant du Costa Rica avait déclaré, le 30 avril 2008, que : « Aujourd’hui, à notre grande surprise, le représentant de la Fédération de Russie a menacé d’exercer son veto technique à toute mention des droits de l’homme, alors que les deux parties se lancent des accusations mutuelles sur la question des droits de l’homme, et alors que cette question a été soulevée par plusieurs délégations pendant les consultations et qu’elle est mentionnée à de nombreuses reprises dans les rapports du Secrétaire général ».

    Lors du vote sur la résolution 1871 (2009) du Conseil, le Représentant russe au Conseil a indiqué que « la position de la Russie sur la question du Sahara occidental demeure inchangée. Nous sommes favorables à la recherche d’un règlement juste, durable et mutuellement acceptable de cette question, sur la base des résolutions du Conseil de sécurité et en vertu du principe selon lequel les parties doivent consentir à tout mécanisme proposé pour régler cette question ».

    La position pondérée et constructive de la Russie s’est manifestée, en particulier, lors du vote sur la résolution 1920 du Conseil, au moment où les adversaires de l’intégrité territoriale du Maroc poussaient fortement en faveur d’un élargissement du mandat de la Minurso, pour y inclure une composante « droits de l’homme ».

    Ainsi, le représentant russe a mis en exergue ce qui suit : « La Fédération de Russie a participé à l’élaboration de cette résolution et, de ce fait, a pris conscience de la nécessité d’élaborer une décision du Conseil de sécurité qui garantirait la réalisation de progrès dans le processus de négociations et qui pourrait s’avérer utile pour l’Envoyé personnel du Secrétaire général, M. Christopher Ross, dont nous appuyons les efforts ».

    Il a précisé que « la décision prise par le Conseil de sécurité répond à ce besoin. La résolution respecte un bon équilibre entre les intérêts des deux parties et leur permettra de préserver et, nous l’espérons, de consolider les progrès en vue de trouver une solution juste, durable et mutuellement bénéfique au problème du Sahara occidental. Nous sommes convaincus que cette résolution répond aux critères d’impartialité et d’objectivité et, dans la mesure la plus large possible, tient compte des vues des parties. Nous pensons que la résolution adoptée aujourd’hui permettra, avec l’appui de l’ONU, de réaliser plus facilement des progrès dans le processus de règlement de la situation concernant le Sahara occidental. »

    4. Appréciations générales :

    La Russie n’a jamais reconnu la pseudo « rasd », malgré les fortes pressions exercées par Alger pendant la Guerre Froide, nonobstant son appui aux résolutions algériennes d’antan appelant à l’exercice du droit à l’autodétermination dans le différend régional sur le Sahara.

    Cette position constante et louable de la Russie traduit la responsabilité, la pondération et la vision éclairée de Moscou et l’impératif de conserver une politique de neutralité positive, visant à favoriser ses relations de coopération et d’amitié avec le Maroc.

    Moscou s’oppose par principe à une solution imposée ou qui n’emporte pas l’adhésion de toutes les parties concernées. Elle met l’accent, à cet effet, sur l’élément d’une solution durable et mutuellement acceptable, qui découle d’un processus de négociations, dans le cadre des efforts menés par les Nations Unies.

    Malgré la crispation de la Russie au sujet de l’action du Maroc sur la question syrienne, notamment, suite à la soumission par notre pays d’un projet de résolution sur cette question en février 2012, qui fut rejeté par le double veto russo-chinois, Moscou s’est gardé de toute attitude rancunière qui va à l’encontre de nos intérêts sur la question du Sahara, au moment de l’examen de ce point par le Conseil en 2012, 2013 et 2014.

    La Russie s’est montrée réceptive de l’argumentaire du Maroc, notamment, sur la question des droits de l’homme au Sahara, et a joué un rôle clé dans la dissuasion de toute référence à cette thématique dans les résolutions 1813, 1871, 1920, 1979, 2044 et 2152 du Conseil de sécurité.

    5. Propositions d’action :

    Renforcer et diversifier les domaines de coopération et de coordination avec Moscou.

    Hisser le partenariat stratégique, mis en place en 2002, en une structure de dialogue stratégique, visant à conforter la dynamique des relations prometteuses entre Moscou et Rabat, en prévoyant, notamment, un mécanisme de consultation sur les questions multilatérales.

    Explorer les possibilités du renforcement de la coopération multilatérale entre Rabat et Moscou au sein des organisations internationales, sur des questions fédératrices et non-controversées.

    #Russie #Maroc #Sahara_Occidental