Étiquette : Sahara Occidental

  • Les inquiétudes américaines au sujet du Sahara Occidental

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, Etats-Unis, Christopher Ross, Kim Bolduc, MINURSO, ONU,

    Objet : Question Nationale/ Entretien téléphonique avec l’Ambassadeur Rosemary Dicarlo

    J’ai l’honneur de porter à votre connaissance que j’ai reçu, ce matin, un appel téléphonique de l’Ambassadeur Rosemary Dicarlo, Représentant Permanent Adjoint des Etats Unis à New York en charge de la question Nationale, qui a voulu m’informer que ses autorités « ont les inquiétudes » suivantes au sujet dela question du Sahara :

    • La limitation par les autorités marocaines du mouvement du personnel des Nations Unies et de la MINURSO au Sahara,

    • Au sujet du processus politique, Christopher Ross a programmé de visiter le Maroc et souhaite que sa visite ait lieu le plus rapidement possible,

    • Les Etats Unis attendent que le Maroc accorde, rapidement son plein soutien à Madame Kim Bulduc, nouveau Représentant Spécial du Secrétaire Général,

    • Durant la dernière visite de Sa Majesté le Roi à Washington, un accord a été conclu pour :

    – Etablir un programme de visites régulières du Haut-Commissariat pour les Droits de l’Homme au Sahara,

    – L’enregistrement de plus d’ONG originaires du Sahara,

    – Cesser les poursuites judiciaires des civils par le tribunal militaire, mais les progrès sont très lents sur ces trois questions

    • Durant le dernier entretien entre Monsieur l’Ambassadeur Omar Hilale et l’Ambassadeur Samantha Power, RP des Etats Unis, cette dernière a été « surprise » par l’affirmation de l’Ambassadeur Hilale qui l’a informée qu’étant celui qui a conclu les termes de référence de la visite des experts du HCDH au Sahara, il n’a jamais été question de visites régulières ou de programme de visites au Sahara.
    Enfin l’Ambassadeur Di-Carlo m’a informé que ces « inquiétudes » (concerns) seront également communiquées par l’Ambassade des Etats Unis à Rabat aux autorités marocaines.

    Haute considération

    Le Représentant Permanent Adjoint
    Abderrazzak Laassel

    #Maroc #Etats_Unis #Sahara_Occidental

  • Sahara: La signature de l’Accord de Madrid racontée par la CIA

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, Espagne, Franco, Juan Carlos, Mauritanie, Front Polisario, Algérie,

    National Intelligence Bulletin 15 novembre 1975

    L’Espagne, le Maroc et la Mauritanie ont convenu hier de mettre en place une administration provisoire conjointe pour gouverner le retrait complet du Sahara espagnol au début de l’année prochaine.

    Le ministre espagnol de l’information a prédit hier que l’Espagne se retirerait du Sahara à la fin du mois de février. Il a dit que les détails du nouvel accord ne seraient pas rendus publics par l’Espagne jusqu’à ce que le parlement espagnol achève le processus – qui devrait commencer mardi – de décolonisation formelle du territoire.

    Les premiers commentaires des responsables espagnols indiquent qu’ils ne sont pas satisfaits du pacte. Un fonctionnaire espagnol qui a participé aux négociations a déclaré à l’ambassade des États-Unis à Madrid qu’il s’agissait d’un « mauvais accord », mais qu’il était rendu nécessaire par l’incapacité manifeste de l’ONU à empêcher la situation de dégénérer en guerre.

    Avec cet accord, Madrid a renoncé à son insistance sur un référendum pour la région. Le fonctionnaire espagnol a déclaré que « des consultations3 seront tenues avec les chefs de tribus locales sur l’avenir du Sahara espagnol. Madrid est mal à l’aise avec cet accord car elle s’attend à ce que l’Algérie soit mécontente. L’Algérie est le principal fournisseur de gaz naturel de l’Espagne, mais Madrid a apparemment préféré risquer son approvisionnement en énergie ratcher que de s’engager dans des hostilités au Sahara.

    Voir l’article

    L’ONU n’a peut-être pas de rôle à jouer maintenant qu’on lui a présenté un fait accompli. Au mieux, il pourrait y avoir une tentative d’obtenir l’approbation de l’ONU.

    L’accord est une victoire pour le roi du Maroc Hassan, qui a longtemps cherché à annexer au moins une partie du Sahara espagnol. Hassan pourra présenter la nouvelle autorité conjointe comme la réalisation d’une promesse qu’il a faite en août de libérer le Sahara espagnol d’ici la fin de l’année.

    En tant que co-administrateurs, Rabat et Nouakchott pourront choisir les chefs tribaux du Sahara – y compris le chef de l’assemblée générale du territoire, qui a fait défection au Maroc – pour toute « consultation ». Le résultat de ces « consultations » serait presque certainement une décision de partition du territoire, donnant au Maroc la région nord, avec ses riches dépôts de phosphate, et à la Mauritanie la partie sud, avec son minerai de fer.

    L’Algérie apparaît comme le grand perdant. Le ministère algérien des affaires étrangères a publié hier une déclaration indiquant qu’Alger n’approuverait aucun accord auquel elle n’aurait pas été partie. La déclaration a réitéré avec force le soutien sans équivoque de l’Algérie au principe d’autodétermination, suggérant qu’elle participe à la promotion d’un référendum pour le Sahara espagnol. Une agence de presse officielle algérienne a averti Madrid que toute action visant à diviser le territoire serait une grave erreur. L’agence a dit qu’une telle action mettrait en danger les intérêts de l’Espagne ; apparemment une référence au gaz naturel de l’Algérie. Bien que l’agence ait suggéré que le peuple sahraoui se battrait pour libérer sa patrie, elle a laissé entendre que l’Algérie participerait directement à la lutte.

    L’Algérie va, dans un premier temps, essayer d’obtenir le soutien des Nations Unies pour annuler l’accord. Alger fera remarquer que les « consultations » proposées ne sont pas conformes à un avis consultatif de la Cour internationale de justice, qui a confirmé le droit des Sahraouis à l’autodétermination. Bien qu’un rapport de l’ONU du mois dernier ne se soit pas prononcé explicitement en faveur d’un référendum, des résolutions antérieures de l’assemblée ont approuvé l’autodétermination.

    Lire la suite depuis la source : Maroc-leaks

    #Maroc #Sahara_Occidental #Espagne #Accord_de_Madrid #Juan_Carlos #Transition_espagnole #Algérie

  • Sahara: La signature de l’Accord de Madrid racontée par la CIA

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, Espagne, Franco, Juan Carlos, Mauritanie, Front Polisario,

    National Intelligence Bulletin 15 novembre 1975

    L’Espagne, le Maroc et la Mauritanie ont convenu hier de mettre en place une administration provisoire conjointe pour gouverner le retrait complet du Sahara espagnol au début de l’année prochaine.

    Le ministre espagnol de l’information a prédit hier que l’Espagne se retirerait du Sahara à la fin du mois de février. Il a dit que les détails du nouvel accord ne seraient pas rendus publics par l’Espagne jusqu’à ce que le parlement espagnol achève le processus – qui devrait commencer mardi – de décolonisation formelle du territoire.

    Les premiers commentaires des responsables espagnols indiquent qu’ils ne sont pas satisfaits du pacte. Un fonctionnaire espagnol qui a participé aux négociations a déclaré à l’ambassade des États-Unis à Madrid qu’il s’agissait d’un « mauvais accord », mais qu’il était rendu nécessaire par l’incapacité manifeste de l’ONU à empêcher la situation de dégénérer en guerre.

    Avec cet accord, Madrid a renoncé à son insistance sur un référendum pour la région. Le fonctionnaire espagnol a déclaré que « des consultations » seront tenues avec les chefs de tribus locales sur l’avenir du Sahara espagnol. Madrid est mal à l’aise avec cet accord car elle s’attend à ce que l’Algérie soit mécontente. L’Algérie est le principal fournisseur de gaz naturel de l’Espagne, mais Madrid a apparemment préféré risquer son approvisionnement en énergie ratcher que de s’engager dans des hostilités au Sahara.

    L’ONU n’a peut-être pas de rôle à jouer maintenant qu’on lui a présenté un fait accompli. Au mieux, il pourrait y avoir une tentative d’obtenir l’approbation de l’ONU.

    L’accord est une victoire pour le roi du Maroc Hassan, qui a longtemps cherché à annexer au moins une partie du Sahara espagnol. Hassan pourra présenter la nouvelle autorité conjointe comme la réalisation d’une promesse qu’il a faite en août de libérer le Sahara espagnol d’ici la fin de l’année.

    En tant que co-administrateurs, Rabat et Nouakchott pourront choisir les chefs tribaux du Sahara – y compris le chef de l’assemblée générale du territoire, qui a fait défection au Maroc – pour toute « consultation ». Le résultat de ces « consultations » serait presque certainement une décision de partition du territoire, donnant au Maroc la région nord, avec ses riches dépôts de phosphate, et à la Mauritanie la partie sud, avec son minerai de fer.

    L’Algérie apparaît comme le grand perdant. Le ministère algérien des affaires étrangères a publié hier une déclaration indiquant qu’Alger n’approuverait aucun accord auquel elle n’aurait pas été partie. La déclaration a réitéré avec force le soutien sans équivoque de l’Algérie au principe d’autodétermination, suggérant qu’elle participe à la promotion d’un référendum pour le Sahara espagnol. Une agence de presse officielle algérienne a averti Madrid que toute action visant à diviser le territoire serait une grave erreur. L’agence a dit qu’une telle action mettrait en danger les intérêts de l’Espagne ; apparemment une référence au gaz naturel de l’Algérie. Bien que l’agence ait suggéré que le peuple sahraoui se battrait pour libérer sa patrie, elle a laissé entendre que l’Algérie participerait directement à la lutte.

    L’Algérie va, dans un premier temps, essayer d’obtenir le soutien des Nations Unies pour annuler l’accord. Alger fera remarquer que les « consultations » proposées ne sont pas conformes à un avis consultatif de la Cour internationale de justice, qui a confirmé le droit des Sahraouis à l’autodétermination. Bien qu’un rapport de l’ONU du mois dernier ne se soit pas prononcé explicitement en faveur d’un référendum, des résolutions antérieures de l’assemblée ont approuvé l’autodétermination.

    Les Algériens vont également s’efforcer de créer autant de problèmes que possible pour le Maroc. Ils continueront, par exemple, à fournir des armes, des formations et peut-être quelques « volontaires » au Front Polisario, un groupe saharien pro-indépendance. Avec un sanctuaire en Algérie et des armes suffisantes, un nombre relativement faible de guérilleros du Front pourrait effectuer des sabotages et des attaques terroristes contre la nouvelle administration conjointe. Alger pourrait également renouveler son soutien aux dissidents à l’intérieur du Maroc.

    L’Algérie espère probablement qu’une insurrection du Polisario contre l’occupation marocaine immobilisera un grand nombre de troupes pendant un certain temps. Le Front affirme déjà qu’il contrôle une partie du territoire. Les dirigeants du Front veulent une indépendance totale pour le Sahara espagnol et ont juré de se battre pour atteindre cet objectif. Des rapports de presse algériens affirment que 2555 membres de l’Armée du Polisario se trouvent sur le territoire.

    Espagne

    Le Prince Juan Carlos tire le maximum d’avantages de son statut de chef d’État « temporaire ».

    Capitalisant sur la nature urgente du problème du Sahara, il a agi de manière décisive et on lui attribue une grande partie du crédit pour avoir inversé la marche du Maroc. Son image de leader a été renforcée par le fait qu’il a présidé deux réunions du Conseil de défense nationale, ce que Franco faisait rarement. La façon dont Juan Carlos a géré la question du Sahara jusqu’à présent a également amélioré ses rapports avec les principaux chefs militaires, dont il aura besoin du soutien dans les mois à venir.


    Bien que Juan Carlos n’ait pas été aussi ferme sur les questions intérieures, la présence continue de Franco a donné au prince une excuse pour ne pas l’être. Ainsi, les médias ont applaudi Juan Carlos pour les récentes indications selon lesquelles le gouvernement prend des mesures pour résoudre le problème sensible de l’immigration clandestine.

    Bien que Juan Carlos n’ait pas été aussi ferme sur les questions intérieures, la présence continue de Franco a donné au prince une excuse pour ne pas l’être. Le 11 novembre, le cabinet a adopté un décret – initié il y a plusieurs mois – portant création d’une commission chargée de préparer un statut administratif spécial pour deux des provinces basques (…) La presse a également rapporté qu’un décret approuvé en mai dernier autorisant l’enseignement des langues régionales dans les écoles et leur utilisation dans les activités du gouvernement local serait également publié prochainement.

    En général, cependant, il y a une paralysie dans l’élaboration des politiques domestci qui se poursuivra probablement aussi longtemps que Franco vivra. Pendant l’interrègne, les activités de l’ultra-droite – si elles ne sont pas contrôlées – compliqueront les efforts de Juan Carlo pour ouvrir la société espagnole après son investiture comme roi. Blas Pinar, leader du parti d’ultra-droite Force nouvelle, a organisé des rassemblements dans tout le pays pour mettre en garde contre les dangers que représentent les partis politiques. Soulignant que la monarchie ne tirera sa légitimité que de Franco, il a appelé Juan Carlos à purger le gouvernement de tous ceux qui n’ont pas soutenu le franquisme.

    Des extrémistes de droite, tels que les Guerrilas du Christ Roi, liés à la Nouvelle Force, ont récemment battu des étudiants manifestants et des avocats de l’opposition, et envoyé des lettres de menaces à des opposants et même à certaines personnalités de l’establishment plus ouvertes.

    Les forces de sécurité, quant à elles, ont pleinement profité des larges pouvoirs accordés par les décrets anti-terroristes de l’été dernier pour multiplier les arrestations et réprimer toute forme de dissidence : Ces derniers jours, selon les estimations de la presse, plus de 100 personnes ont été arrêtées, dont le rédacteur en chef du prestigieux journal indépendant Ya, qui a été mis en examen pour avoir publié un article sur la succession. Six prêtres ont été condamnés à une amende en raison de leurs sermons, et le gouvernement a interdit plusieurs conférences de professeurs importants, dont l’ancien ministre Ruiz Gimenez.

    Juan Carlos ne pourra pas repousser beaucoup plus longtemps les décisions de politique intérieure, même si Franco vit. Une décision doit être prise concernant le successeur de Rodriguez de Valcarcel, le président conservateur du parlement dont le mandat de six ans expire à la fin du mois. Le poste est important car le titulaire devient automatiquement président du Conseil du royaume, qui joue un rôle déterminant dans le choix des nouveaux premiers ministres, et du Conseil de régence, composé de trois membres, qui gouvernera à partir de la mort de Franco jusqu’à la prestation de serment de Juan Carlos.

    Si Juan Carlos décide de conserver Rodrgiuez de Valcarcel, cette décision sera interprétée par la gauche espagnole comme un franquisme sans Franco. Si quelqu’un d’autre est choisi, ses références politiques seront soigneusement examinées à la recherche d’indices sur la direction que Juan Carlos entend donner à l’Espagne.

    Source
    #Maroc #Sahara_Occidental #Espagne #Mauritanie #Accord_de_Madrid #CIA #Etats_unis

  • Sahara : Le rapport du SG de l’ONU vu par Omar Hilale

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, MINURSO, ONU, Conseil de sécurité,

    Objet : Observations sur le projet de rapport du SG de l’ONU au Conseil de Sécurité sur la Sahara.

    J’ai l’honneur de vous faire parvenir, ci-après, les observations de cette Mission sur le projet de rapport du SG de l’ONU au Conseil de Sécurité sur le Sahara marocain :

    * Le rapport de cette année est plus négatif que ceux des années précédentes, à l’exception de celui de 2012, qui était très critique à l’égard du Maroc.

    * Le rapport semble plus équilibré dans l’exposé des positions des parties, notamment celle du Maroc, mieux reflétée que par le passé.

    * Le rapport pèche par sa focalisation avec moult détails sur la situation des droits de l’Homme au Sahara. La raison pourrait être double :

    – L’avènement d’un nouveau chef de la Minurso en remplacement de l’égyptien Hany Abdelaziz, qui était plus compréhensif des préoccupations du Maroc.

    – Le mandat accordé par la résolution 2044 du Conseil de Sécurité à la Minurso qui dispose depuis l’année dernière de « sa liberté d’interaction avec tous ses interlocuteurs ».

    * L’absence de toute recommandation expresse de la Haut Commissaire aux Droits de l’Homme ou du SG pour l’élargissement du mandat de la Minurso aux droits de l’Homme.

    Ci-après un relevé des aspects positifs et négatifs de ce rapport, ainsi que les éventuels périls politiques en perspective :

    A. Aspects positifs :

    – Procès de Gdeim Izik: le rapport souligne le suivi par des observateurs nationaux et internationaux du procès de Gdeim Izik, qui ont « reconnu positivement » son déroulement et son résultat, ainsi que le rôle joué par le CNDH dans le cadre de ce procès et ses conclusions (para 81). Le rapport se dit encouragé par l’endossement par Sa Majesté le Roi Mohammed VI de la recommandation du CNDH concernant la non-poursuite de civils devant des Tribunaux militaires (paras 83 et 116).

    – CNDH : le rapport reconnait le CNDH comme une Institution crédible et prend en considération ses observations, ses conclusions, ses rapports, ses activités et son interaction avec la Minurso (paras 81, 83 et 94). La création du CNDH et de ses bureaux régionaux est considérée comme un « développement positif » (para 83). Son travail au Sahara est qualifié de « pas positif » qui lui a permis de gagner plus de proximité avec les victimes des violations des droits de l’Homme (para 94).

    – Visites au Sahara : le rapport relève que les Organisations internationales, notamment les ONG « Robert Kennedy » et « US leadership Council for Human Rights », ont pu visiter le Sahara, sans pour autant prendre position sur le contenu de leurs conclusions ou rapports (paras 10 et 87). Il précise également que les experts onusiens ont visité le Sahara et que les autorités marocaines ont facilité l’accès des procédures spéciales au Sahara lorsque ces dernières en font la demande (paras 87 et 89).

    – Situation des droits de l’Homme à Tindouf : le rapport reconnait que les informations sur la situation des droits de l’Homme dans les camps de Tindouf demeurent limitées et que des allégations de violations des droits de l’Homme ont été rapportées durant les dernières années, notamment les droits à la liberté d’expression et liberté de mouvement (para 96). Il indique également que le communiqué de presse de la mission de la Commission africaine des droits de l’Homme n’a pas fourni d’information sur les allégations de violations des droits de l’Homme dans ces camps (para 97).

    – Efforts du Maroc au Sahara : le rapport reconnait les efforts du Maroc pour le développement et l’amélioration des conditions sociales au Sahara, notamment la note de cadrage du Conseil économique et social (para 95 et b117). Il relève également le caractère critique de cette note. Ce qui crédibilise davantage le travail de ce Conseil (para 15).

    – Rencontres avec les acteurs pro-autonomie : la référence aux rencontres de M. Ross avec les acteurs pro-autonomie, que ce soit au niveau des officiels locaux ou membres de la société civile est un point extrêmement positif. Ce qui démontre qu’ils commencent à s’imposer comme des interlocuteurs légitimes de M. Ross ,sapant ainsi la pseudo-représentativité des séparatistes .

    – Lien avec la situation au Sahel : l’ONU a reconnu finalement l’impact de la situation au Sahel sur le règlement du différend du Sahara, particulièrement la crainte croissante pour la situation fragile des jeunes dans les camps de Tindouf et au Sahara (para 25). Il souligne les préoccupations croissantes sur la sécurité depuis que des éléments d’Al-Qaida ont investi le Nord du Mali (para 59). A cet égard, il rappelle le kidnapping des trois humanitaires en 2011 et souligne le retrait par le Gouvernement espagnol de 17 travailleurs humanitaires pour des raisons de sécurité paras 61 et 62). Concluant, par contraste, qu’il « n’y a pas de risques visibles ou palpables sur la sécurité du personnel onusien » au Sahara (para 64).

    – Impact du différend sur le Maghreb : Le rapport reconnait explicitement que le différend du Sahara est la raison de l’absence d’unité au Maghreb et constitue une entrave à l’intégration maghrébine (para 110).
    – La responsabilité de l’Algérie : le rapport reconnaît l’impact de la dimension bilatéral algéro-marocaine sur le différend, en soulignant l’encouragement par M. Ross au Maroc et à Algérie d’améliorer leurs relations et d’ouvrir les frontières (paras 32 ‘a’ et 112). Le rapport fait également référence à la déclaration du Président Bouteflika que « toute solution qui n’aboutit pas à un référendum multi-optionnel n’est pas une solution », reconnaissant, ainsi, que la solution du différend est dans les mains de l’Algérie et non pas du Polisario (para 23). Enfin, le rapport reconnaît la responsabilité de l’Algérie pour la situation des droits de l’Homme dans les camps de Tindouf lorsqu’il souligne que les Rapporteurs spéciaux travaillent avec un seul gouvernement à la fois, raison pour laquelle les précédentes visites au Sahara « n’ont pas inclus les camps de Tindouf en Algérie (para 89).

    – Monitoring des droits de l’Homme au Sahara : le rapport ne recommande pas explicitement l’élargissement du mandat de la Minurso aux droits de l’Homme. Bien plus, il adopte une approche équilibrée lorsqu’il aborde la question de l’interprétation du mandat de la Minurso et celle du mécanisme de monitoring des droits de l’Homme au Sahara en citant les positions des deux parties (paras 104 et 115). En outre, la référence à la recommandation faite au Maroc durant son UPR sur cette question est accompagné de l’explication marocaine de son rejet, qu’elle ne relève pas du mandat du Conseil des Droits de l’Homme (para 93).

    – L’enregistrement des populations des camps de Tindouf : le rapport souligne que « dans l’attente de l’enregistrement, le PAM continue de fournir 90 000 rations alimentaires et 35 00 rations additionnelles pour les personnes vulnérables » (para 67). Il réitère sa recommandation concernant « le maintien de l’examen de la question de l’enregistrement » et souligne également que « le HCR continue le dialogue avec l’Algérie conformément à la résolution 2044 du Conseil de Sécurité ». La référence explicite à l’Algérie dans ce contexte est une nouveauté. Le précédent rapport se contentait d’une simple référence au «pays hôte » (para 72).

    B. Aspects négatifs

    * Gdeim Izik : le rapport relève des allégations de torture et de mauvais traitement dont auraient été victimes les accusés des événements de Gdeim Izik, que ce soit les 25 condamnés que la centaine poursuivie en liberté provisoire, en soulignant qu’aucune enquête n’a été ouverte à cet égard (para 81, 82 et 84).

    * Manifestations au Sahara : le rapport consacre plusieurs paragraphes aux manifestations au Sahara, notamment leur nature (exploitation des ressources naturelles, problèmes sociaux, autodétermination) et leur dispersion par les autorités marocaines en « utilisant la force excessive » (paras 2, 3, 4, 5, 88 et 90).

    * Le procès des sept « activistes sahraouis » : le rapport souligne qu’aucun développement significatif n’a eu lieu au sujet de ces personnes (para 85).

    * Les ONG au Sahara : le rapport souligne les « difficultés d’opérer » rencontrées par des ONG au Sahara, notamment le « refus de toute reconnaissance légale » (para 86).

    * Visite du Rapporteur spécial sur la torture : les paragraphes sur la visite de M. Mendez au Maroc sont très sélectifs. Ils se contentent de relever les aspects négatifs de son rapport de visite, notamment les allégations d’utilisation de la force excessive durant les manifestations, les kidnappings et l’abandon dans le désert, ainsi que la torture et les mauvais traitements (paras 90 et 91).

    * L’accès au Sahara : le rapport indique que les autorités marocaines ont refusé l’accès au Sahara à des visiteurs internationaux, notamment la délégation de membres du Parlement européen (para 13). Il souligne également « l’impossibilité pour les membres de la Commission de l’UA de visiter le Sahara » et l’absence de réponse du Maroc à leur demande (paras 12 et 97). Le rapport indique également que certaines contraintes ont été rapportées sur le monitoring par les autorités locales des visites d’Organisations internationales et experts indépendants (para 87).

    * La référence explicite à la dénommé Aminatou Haidar lui confère plus de visibilité et de stature. Alors que Ould Salma, opposant de l’autre coté, à été totalement ignoré.

    C. Périls politiques en perspective

    Le rapport du SG recèle un certain nombre d’éléments nouveaux potentiellement problématiques pour notre pays à court terme. La doctrine et le parti pris de Ross y apparaissent avec flagrance. D’autant qu’ il s’y est approprié l’intégralité du dossier du Sahara, les négociations politiques, les CBM et les Droits de l’homme avec l’appui de la machinerie de la Minurso  :

    * La feuille de route établie par M. Ross pour le processus de négociations (para 31) et la notion de compromis (para 111) suscitent des interrogations car elles supposeraient l’abandon de l’initiative marocaine et le partage de la gouvernance du Sahara avec les séparatistes et partant l’arrivée du Polisario à Laayoune.

    * L’élargissement des CBM (para 32 ‘b’) est une captation du success-story du HCR, alors que le dialogue « people-to-people » (para 113) est une approche à double tranchant. Le Maroc devrait examiner tous les aspects les entourant avec autant de précaution que de souplesse.

    * L’intégration du règlement du différent dans le cadre d’une large stratégie pour le Sahel (para 114) est synonyme d’une internationalisation du conflit, dont l’objectif est d’exercer des pressions sur le Maroc pour accepter une solution. Cet objectif se confirme par l’intention de M. Ross de collaborer avec l’Union Africaine (para 114). Ce qui donnera à cette dernière un rôle dans la définition de la solution du différend et à M. Ross un appui politique continental qu’il ne manquera pas d’exploiter contre le Maroc.

    * L’indication par le Polisario de sa disposition à coopérer avec les Organes onusiens des droits de l’Homme (para 96) et le fait que le SG de l’ONU en prenne note positivement (para 116) dédouane l’Algérie de sa responsabilité sur les camps. Bien plus, il confère au Polisario, acteur non étatique, des obligations internationales réservées aux seuls états membres de ONU.

    * La consécration du rôle de la Minurso pour le « monitoring des développements » au Sahara (para 122) .Bien plus, la nouvelle définition de son mandat y incluant « la fourniture d’informations indépendantes sur les conditions sur le terrain » (para 123), est synonyme de son élargissement de facto aux droits de l’Homme. Ce qui serait de nature à réduire les pressions des autres parties sur le Maroc pour son élargissement ou la création d’un mécanisme de monitoring onusien.

    L’Ambassadeur, Représentant Permanent à Genève
    Omar Hilale

    #Maroc #Sahara_Occidental #ONU #MINURSO #SG_de_l’ONU

  • Cataluña, el Sáhara de España

    Cataluña, el Sáhara de España

    Topics : España, Cataluña, Sahara Occidental,

    La policía graba los manifestantes en una marcha pacífica.

    La policía graba los manifestantes en una marcha pacífica. Es una provocación? Una ilegalidad? ¿Qué harán, del material? Quién lo ha ordenado? Bajo qué mandato?

    En honor a la verdad hay que decir que es una práctica muy extendida entre las fuerzas de seguridad de democracias suficientemente consolidadas. La primera vez que lo vi fue a los antidisturbios alemanes:
    Aunque veo diferencias sutiles (los alemanes podrían esgrimir que graban ‘de lejos’ en una operación de acción), las preguntas siguen siendo válidas, creo. Allí y aquí. Porque puestos a buscar, también hay democracias consolidadas que cuidan cada palmo de país con drones

  • Maroc : Des câbles sur l’«hostilité» envers Christopher Ross

    Maroc : Des câbles sur l’«hostilité» envers Christopher Ross

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, Front Polisario, Christopher Ross, ONU, MINURSO,

    Alors qu’une note diplomatique suggérait de réduire ses visites au Maroc
    Le roi Mohamed VI n´est pas près de donner suite à la demande de Christopher Ross d´effectuer une nouvelle tournée au Maghreb dans le but de convaincre le Maroc et le Front Polisario d´engager, cette fois, des négociations officielles et non plus informelles sur le conflit sahraoui qui les oppose depuis 1976.
    Depuis qu´il a pris ses fonctions il y a 5 ans, le représentant personnel du secrétaire général de l´Onu pour le Sahara occidental s´est rendu plus d´une dizaine de fois dans la région.

    Si le mouvement sahraoui a montré dès le départ une disposition réelle à négocier une solution politique définitive sur la base du principe incontournable du droit du peuple sahraoui à l´autodétermination, les autorités marocaines, elles, ont tout fait, par le chantage, les pressions et les manœuvres, pour faire échouer sa médiation.

    La réunion de Fès avec Mohamed VI

    Dans un article de son spécialiste du Maghreb, Ignacio Cembrero, le grand quotidien espagnol «El Mundo» a fait état, jeudi dernier, de la série de câbles adressés à leur centrale par diverses ambassades marocaines en Occident, faisant ressortir l’hostilité manifeste du Maroc envers Christopher Ross.
    Ignacio Cembrero a fait lui- même l´objet le 7 juillet dernier d´une note diplomatique captée sans doute par les services secrets espagnols (CNI).

    Il est écrit dans ce câble que ce journaliste, pourtant reconnu en Europe pour son professionnalisme et son objectivité, «est connu pour son hostilité au Maroc et son soutien aux séparatistes (entendre le Front Polisario) du temps où il était au journal «El País».

    C´est à la suite d´un procès engagé contre lui par le gouvernement Benkirane que Cembrero a dû se séparer à «l´amiable» de son journal pour faire partie depuis quelques semaines du quotidien «El Mundo» où il apporte des révélations chaque fois plus compromettantes pour le royaume alaouite.

    Cette fois, le journaliste cite des câbles transmis depuis le mois d´octobre dernier sur son Tweeter «par celui qui se présente sous le profil de Chris Colemen» autour de l´image que le Maroc s´est forgée sur Christopher Ross que le roi Mohamed VI avait reçu pour la dernière fois le 24 février 2009 à Fès.
    Le diplomate américain aurait alors apporté au roi du Maroc son soutien à son «plan d´autonomie» pour l´ancienne colonie espagnole. Cette position serait «encore la sienne cinq ans plus tard», comme l´est aussi son profond attachement au droit du peuple sahraoui à l´autodétermination.

    Les raisons d´une haine sans limites

    Le représentant de M.Ban Ki-moon a réitéré cette même position à la fin du mois de juin dernier à New York à une importante délégation marocaine conduite par M. Nasser Bourita, secrétaire général du ministère des Affaires étrangères.

    Pourquoi donc cette «haine» qui a conduit le roi Mohamed VI à réclamer en juin 2013 le départ de M.Ross, si le diplomate américain était en faveur d´une solution qui coïncide avec la proposition marocaine ? Les «notes diplomatiques» marocaines datant du début de l´année en cours apportent un début de réponse à cette question.

    En fait, Rabat accuse M.Ross «d´avoir démontré sa partialité et son attitude fondamentalement hostile au Maroc par ses flagrantes contradictions».
    Non seulement le Représentant de M. Ban Ki-mon ne veut pas renoncer à son attachement au droit des Sahraouis à l´autodétermination, mais il n´a pas cédé aux pressions du gouvernement marocain pour que l´Algérie soit mentionnée dans ses rapports au Conseil de sécurité de l´Onu comme «partie impliquée» et non pas «intéressée» au conflit du Sahara occidental.

    Le diplomate américain connaît parfaitement le fond du dossier dont il est chargé pour avoir été ambassadeur de son pays à Alger dans les années 80.
    «Planifier» le départ du diplomate américain
    Rabat accuse également le diplomate américain d´avoir «engagé des initiatives qui n´entrent pas dans ses prérogatives».

    Il faut se rappeler que le représentant personnel du SG de l´Onu avait adressé, il y a trois ans, un rapport au CS de l´Onu accusant le Maroc d´ «espionner» la délégation de la Minurso à Casablanca, organisme onusien chargé de la surveillance du cessez-le-feu au Sahara occidental.
    Il est accusé aussi d´avoir soutenu puis «marginalisé» le plan d´autonomie marocain. Ce plan n´a pas fait recette malgré l´appui dont il a bénéficié de la part de la France sous Chirac et Sarkozy, puis en Espagne, notamment sous les socialistes de Zapatero et son ministre des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos, celui qui avait soufflé cette formule au roi Mohamed VI.

    Enfin, les Marocains ont été irrités de voir M.Ross chercher à «impliquer l´Union Africaine» dans le règlement du contentieux de la dernière colonie du continent. Les raisons de l´hostilité marocaine sont nombreuses. Le 9 avril 2013, M.Ross avait attiré l´attention du ministre des Affaires étrangères d´alors, Saadeddine Al Othmani, sur les violentes répressions des manifestations des Sahraouis à Al Ayoune, ultime escale de sa dernière tournée maghrébine.

    «Vous devez convaincre la communauté internationale que la vie est pacifique sous la souveraineté du Maroc», avait-il suggéré à son interlocuteur.
    Pour toutes ces raisons, une note diplomatique marocaine datant de l’époque propose qu´une action soit engagée en vue d’«isoler M.Ross pour le forcer à renoncer à sa mission, sans pour autant entrer en confrontation avec lui et, surtout, éviter qu´il puisse passer pour une victime».

    Concrètement, la note suggère de «réduire au maximum ses visites au Maroc», donc dans la région où M.Ross n´a plus remis les pieds, les autorités marocaines exigeant depuis que «le but de sa mission soit clarifié», jouant sur le statu quo qui les arrangent, faisant fi de la menace du président Mohamed Abdelaziz d´un «retour aux armes» dans ces conditions.
    En plus, la même note suggère «de faire circuler via les cercles universitaires et les réseaux sociaux civils un message de scepticisme sur les efforts de médiation déployés par de M. Ross afin d´introduire le doute sur sa capacité à poursuivre sa mission».

    Le «pire» fut sa rencontre avec Navi Pillay
    Cette campagne «est loin de s´arrêter puisque M.Saadine Al Othmani avait opté pour une stratégie» d’évaluation de la situation dans sa globalité, portant sur le calcul du prix politique à payer par le Maroc à travers sa décision de refuser le représentant de M.Ban Ki-moon, car une telle initiative comporte le risque d´un affrontement avec le SG de l´Onu et le Département d´Etat des Etats-Unis avec lesquels le Maroc entretient des relations déjà assez tendues».

    Mais «le pire» aux yeux de Rabat, c´est lorsque M.Ross avait été reçu le mois de juillet 2013 à Genève par Mme Navi Pillay.
    La Haute Commissaire de l´Onu pour les Droits de l´Homme avait exprimé au diplomate américain «sa déception» à la suite du retrait par les Etats-Unis de la proposition qu´ils avaient faite, le mois d´avril de la même année, sur l´élargissement de la mission de la Minurso à la surveillance des droits de l´homme au Sahara occidental.

    «Ce fut un revers pour la cause des droits de l´homme», répondit le représentant personnel du SG de l´Onu avant d´inviter Mme Navi Pillay à effectuer une visite au Sahara occidental pour «soutenir» la recommandation portant sur «l´inclusion des droits de l´homme dans la mission de la Minurso».
    Cette conversation a été relatée par l´ancien ambassadeur du Maroc à Genève, Omar Hilale, après un entretien avec une «source proche de Mme Navi Pillay», dit un câble cité par «El Mundo».

  • Le Maroc perd la main sur le Sahara occidental

    Le Maroc perd la main sur le Sahara occidental

    El Watan, 27.10.2014

    Dire que le royaume du Maroc est très inquiet de perdre la main dans la gestion du dossier Sahraoui est aujourd’hui un euphémisme.

    Le briefing de Christopher Ross, aujourd’hui, risque d’être crucial.

    Le palais royal est véritablement ébranlé par la perspective, très sérieuse cette fois, de perdre le contrôle de sa «qadhiya watania» (question nationale) qu’est le Sahara occidental, qu’il occupe depuis 1975. Et cela pourrait commencer dès aujourd’hui puisque l’envoyé personnel de Ban Ki-moon au Sahara occidental, Christopher Ross, va faire un briefing devant le Conseil de sécurité sur le blocage du processus de négociation. Le royaume craint de faire face à une «stratégie insidieuse de délégitimation de la récupération du Sahara par le Maroc», comme souligné dans un câble adressé le 22 août dernier par la mission permanente à New York à sa tutelle.

    Ross attend depuis l’été dernier le feu vert du royaume pour pouvoir effectuer une tournée dans la région. Le makhzen, qui n’a pas apprécié son dernier rapport, qualifié de «dérapage dangereux», accuse aussi Ross de pratiquer un «double langage» et ne veut donc point l’inviter. Le Maroc a aussi une (lourde) femme sur les bras en la personne de la nouvelle représentante spéciale du Secrétaire général et chef de la Minurso, Mme Kim Bolduc (Canada), devant prendre ses fonctions début septembre à El Ayoun, en remplacement de l’Allemand Wolfgang Weisbrod-Weber dont le mandat s’est achevé le 31 juillet dernier. Ne connaissant pas son pedigree diplomatique, il l’a décrétée persona non grata au prétexte qu’il n’a pas été associé (?) à sa nomination…

    Un double veto qui irrite au plus haut point le secrétaire général de l’ONU et les Etats-Unis, de plus en plus édifiés que c’est le royaume qui empêche un début de solution à ce conflit. Dommage collatéral pour Rabat : le concept de «territoire non autonome» du Sahara occidental, conformément au droit international et aux résolutions pertinentes des Nations unies, est désormais assumé publiquement à New York. Et c’est le sacro-saint principe de la «marocanité du Sahara» qui vole en éclats.

    La fin du laisser-aller américain ?

    Un coup de semonce pour le makhzen, qui voit ses anciens protecteurs l’abandonner l’un après l’autre. Mieux (ou pire), le sous-secrétaire adjoint pour les affaires du Proche-Orient au département d’Etat, John Desrocher, a déclaré, lors de sa visite la semaine dernière à Rabat, que «la dynamique doit se poursuivre» et qu’il fallait «éviter de geler le processus». En clair, Washington somme Rabat d’accueillir les deux diplomates indésirables, Christopher Ross et sa nouvelle collègue, Mme Bolduc. Et quand l’oncle Sam hausse le ton, le makhzen attrape inévitablement le rhume. Cette grosse peur transparaît assez bien dans une pile de correspondances portant mention «confidentiel» qu’ontadressé le représentant permanent du royaume à l’ONU, l’irascible Omar Hilal, et son adjoint Abderrazzak Laassel à leur tutelle, le ministère des Affaires étrangères. Tout au long de ces dizaines de documents — dont El Watan détient des copies — le représentant de Sa Majesté attire l’attention du makhzen sur le fait que le Maroc subit les vents contraires dans les couloirs des Nations unies.

    Des câbles catastrophés

    Ni Ban Ki-moon ni Christopher Ross et, fait nouveau, ni les Etats-Unis ne sont désormais sensibles aux arguments annexionnistes du royaume. Du coup, le représentant permanent du Maroc à l’ONU joue les vierges effarouchées et invite le makhzen à imaginer le pire.

    Le pire, c’est évidemment de voir les Conseil de sécurité adopter, en avril prochain, une résolution élargissant le mandat de la Minurso à la protection des droits de l’homme. Ce scénario est plus que jamais probable, selon les câbles de Omar Hilal au MAE marocain, saisis au vol… Ce diplomate marocain recommande à sa tutelle de désavouer l’envoyé personnel du secrétaire général, Christopher Ross, pour bloquer le processus devant mener à l’adoption d’une résolution contraignante en avril.

    Dans sa note d’information datée du 2 octobre 2014, la direction des affaires américaines du MAE marocain brosse un tableau noir de l’évolution du dossier sahraoui dans les couloirs de l’ONU : «La situation dans son ensemble interpelle, suscite plusieurs interrogations et laisse présager des périodes difficiles aussi bien au sein des Nations unies qu’avec nos partenaires américains…»

    Rabat-Washington, tension maximum

    Il y est écrit aussi : «Notre pays est présenté par M. Ross comme responsable du blocage en cours dans le processus politique, une idées véhiculée dans les couloirs des Nations unies et auprès des membres du Conseil de sécurité.» La note secrète de Rabat s’inquiète surtout de la tension avec les Etats-Unis. On y apprend en effet que «Washington a d’ores et déjà commencé à introduire des changements dans sa position» au sein de l’ONU. Comment ? Lors de l’examen du rapport annuel du Conseil de sécurité à l’Assemblée générale pour la période 1er aout 2013-31 juillet 2014, la délégation américaine a introduit, d’après la note, des amendements dans la partie sur le Sahara dudit rapport en supprimant toute référence «aux Etats voisins».

    Pour le makhzen, il s’agit d’un crime de lèse-majesté en ce sens que les Américains déclarent que l’Algérie n’est pas partie prenante au conflit. Rabat craint une grave crise avec l’Administration américaine, qui a changé de ton et de cap dans la perception du conflit au Sahara occidental. Et pour cause, l’ambassadeur des USA à Rabat a exprimé, le 31 juillet dernier, au MAE marocain ses doutes quant à la capacité de Christopher Ross à faire son travail avec la persistance des blocages de Rabat. La sous-secrétaire d’Etat aux affaires politiques, Wendy Sherman, a réitéré cette exigence en marge de la 69e session de l’Assemblée générale de l’ONU, au même titre que sa collègue la sous-secrétaire d’Etat Anne Patterson, lors de son entretien téléphonique avec la ministre marocaine déléguée aux Affaires étrangères.

    Après la crise d’avril 2013 quand les USA ont retiré à la dernière minute un projet de résolution élargissant le mandat de la Minurso, le désamour s’installe à nouveau entre le Maroc et son ancien parrain, les Etats-Unis. Et le divorce risque même d’être prononcé aux torts évidents du royaume.

    Chris Coleman, le fantôme du makhzen

    Il est Marocain et se fait appeler Chris Coleman. Ce hacker est en train d’ébranler le palais en dévoilant des documents sensibles et confidentiels (mails, ordres de virement, notes secrètes et autres courriers officiels). Il s’est aussi attaqué aux activités ultrasensibles de la Direction générale des études et de la documentation (DGED) rattachée au palais royal. Surnommé le «Snowden marocain», cet homme inonde depuis quelques jours les réseaux sociaux de la littérature sulfureuse dont le makhzen se serait volontiers passé. C’est la première fois que des documents secrets sont ainsi portés sur la place publique, qui plus est concernant la question hautement stratégique du Sahara occidental. Sans doute que ce petit génie de l’informatique empêche beaucoup de hauts responsables marocains de dormir. (H. M.)

    El Watan

    #Maroc #Sahara_Occidental

  • Marocleaks : L’ONU et l’UE agacées

    Maroc, ONU, Union Européenne, Sahara Occidental, Christopher Ross,

    L’étau se resserre sur la diplomatie marocaine, notamment pour ce qui est du dossier du Sahara occidental. Cette vérité cachée au peuple marocain par le palais royal est révélée par le «hacker» Chris Coleman qui, en publiant un document officiel prouve que la communauté internationale est agacée par l’entêtement du Maroc à vouloir bafouer le droit international et la Charte des Nations unies.

    L’ONU, les Etats-Unis, la France et l’Union européenne ont exprimé leur soutien total au diplomate américain Christopher Ross, envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU, ainsi qu’au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. Le Maroc tente vainement d’obtenir le remplacement de ce diplomate américain par un autre qui cautionnerait son occupation du Sahara occidental. La position de l’Union européenne (UE) a été exprimée par Mme Catherine Ashton dans une note envoyée à l’ambassadeur marocain à Bruxelles et révélée par le hacker Chris Coleman.

    «Soyez rassurés que la Haute représentante soutient les efforts du secrétaire général des Nations unies en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental dans le cadre d’arrangements conformes aux buts et principes énoncés dans la Charte des Nations unies, et notant le rôle et les responsabilités des parties à cet égard.»

    L’UE est préoccupée par la longue durée de ce conflit et espère que le retrait par le Maroc de sa confiance en Christopher Ross, envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies, ne retardera pas d’avantage les négociations. La Haute représentante marque son soutien à la résolution du Conseil de sécurité des Nations unies 2044 (2012) du 24 avril 2012 prorogeant le mandat de la Minurso au Sahara occidental jusqu’au 30 avril 2013.

    La Haute représentante note, en particulier, que la résolution souligne l’importance de l’amélioration de la situation des droits de l’homme au Sahara occidental et dans les camps de Tindouf. Elle encourage aussi les parties à collaborer avec la communauté internationale pour mettre au point et appliquer des mesures indépendantes et crédibles qui garantissent le plein respect des droits de l’homme, en gardant à l’esprit les obligations découlant du droit international.

    La dite résolution se félicite également de l’ouverture des commissions du Conseil national des droits de l’homme à Dakhla et El Ayoun, et les mesures prises par le Maroc pour assurer un accès sans réserves ni restrictions à tous les titulaires des mandats relevant des procédures spéciales du Conseil des Nations unies des droits de l’homme.

    Tous les acteurs concernés directement ou indirectement par la question du Sahara occidental partagent la position de Mme Ashton, à savoir le soutien total au représentant personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross, la nécessité de résoudre ce conflit de longue date par la voie des résolutions des Nations unies, le respect des droits de l’homme dans le territoire sahraoui et la participation de la population sahraouie dans l’exploitation de ses ressources naturelles», est-il écrit dans ce document révélé par Chris Coleman.

    #Maroc #SaharaOccidental #ONU #UE #ChristopherRoss

  • Edito d’El Djeïch: Notre pays triomphera de toute adversité

    Algérie, ANP, Palestine, Sahara Occidental, Maroc,

    Avec l’organisation des élections communales et de wilaya, le 27 novembre 2021, l’Etat s’est doté de traditions républicaines dignes d’un Etat moderne et a posé un autre jalon dans la série de réformes institutionnelles globales contenues dans le programme présidentiel, dans le cadre du renforcement de la confiance entre les citoyens et les institutions de l’Etat. Une démarche non moins importante que les précédentes représentées, entre autres, par le référendum sur la Constitution et les élections législatives.

    Les élections de novembre dernier constituent le point d’orgue de l’édifice institutionnel de l’Etat et la concrétisation des aspirations du citoyen à une vie meilleure car «mettant l’Algérie en sécurité et répondant aux changements attendus par les citoyens», comme l’a affirmé Monsieur le président de la République dans un message à l’occasion du 67e anniversaire du déclenchement de la glorieuse Révolution du 1er Novembre 1954, avant d’ajouter que ces élections locales viennent «compléter le processus d’édification des institutions de l’Etat sur des bases saines, loin des soupçons et des insuffisances», dans le cadre d’un «processus vital de réformes», entamé afin d’adapter le nouvel édifice institutionnel aux dispositions de la Constitution.

    Comme à son accoutumée, dans le cadre de ses missions constitutionnelles, l’ANP était au rendez-vous dans la sécurisation de ces élections, à travers le territoire national, sans enregistrer aucun dépassement ou atteinte au bon déroulement de l’opération électorale.

    Il ne fait aucun doute que ces acquis réalisés au cours du processus d’édification nationale, dans un délai relativement court et conformément à un calendrier mûrement réfléchi, sont de nature à permettre à notre valeureux peuple de voir progressivement se concrétiser ses espoirs et ses aspirations. Ce qui ne manquera pas de se refléter positivement sur son quotidien et démasquera une fois de plus les intentions des semeurs de désespoir, leurs affidés ainsi que ceux qui se tiennent derrière eux, et mettra à nu leurs objectifs malveillants et leurs vaines et récurrentes tentatives visant à saper les constantes et les fondements de l’Etat.

    Des tentatives auxquelles font face les institutions de l’Etat avec force, fermeté et rigueur, réussissant à faire avorter certaines dans l’œuf et à démonter la trame d’autres, ce qui traduit ainsi leur détermination à suivre la voie tracée par le sang pur de nos valeureux Chouhada, une voie qui fera de notre pays, malgré tous les complots des ennemis, un Etat fort sur tous les plans, craint, attaché à ses principes, dont celui de la non-ingérence dans les affaires internes des pays et sa disposition à l’établissement de relations de coopération avec les autres. Cela a lieu à un moment où le Makhzen a choisi d’intensifier ses actes d’hostilité envers notre pays. En s’alliant avec une entité spoliatrice et en étendant sa «coopération» avec elle au volet militaire et sécuritaire, le Makhzen prouve cette fois-ci, et sans doute aucun, qu’il entame le dernier chapitre d’une longue série de trahisons et de conspirations contre la cause palestinienne, dans le but de la liquider au service du sionisme. Le voisin malveillant n’a pas seulement vendu la cause palestinienne, son larbinisme et sa soumission sont allés jusqu’à permettre à l’entité sioniste de faire de son territoire un pied à terre, dans une région jusque-là interdite pour elle. Il est on ne peut plus clair que le Makhzen tente de se présenter aux yeux de la communauté internationale dans l’habit d’un Etat pacifique ne nourrissant aucune hostilité envers l’entité sioniste, malgré la violation par celle-ci des droits légitimes du peuple palestinien et son occupation des territoires de pays arabes, bien plus, leur annexion.

    Tout cela afin qu’elle ferme les yeux sur l’occupation par le Maroc du territoire du Sahara occidental, sur les déplacements de sa population, l’exploitation de ses richesses, en permettant aux entreprises étrangères de piller les potentialités du peuple sahraoui, ainsi que sur sa tentative d’imposer la politique du fait accompli en ignorant les résolutions de la légitimité internationale qui, dans leur totalité, sont en faveur de l’autodétermination du peuple sahraoui et de son droit à l’établissement de son Etat indépendant sur son territoire.

    La conjoncture qui prévaut dans notre région exige, comme l’a souligné Monsieur le chef d’état-major de l’ANP, le général de corps d’armée, Saïd Chanegriha, de «renforcer notre unité nationale et œuvrer à mettre en relief tout ce qui nous unit, en bannissant tout ce qui nous divise, à restaurer la confiance en nos capacités et aptitudes, car à chaque fois que nous avons eu confiance en nous-mêmes et cru en nos capacités, nous avons réalisé des miracles. Tout ceci afin de préserver le legs de nos valeureux Chouhada et contribuer efficacement à l’édification de l’Algérie nouvelle, sous la conduite de Monsieur le président de la République, chef suprême des forces armées, ministre de la Défense nationale».

    Sur cette base, la guerre déclarée et celles plus en coulisses menées contre notre pays et les attaques féroces à travers le recours à ce qui est désormais connu sous l’appellation de guerres de nouvelle génération, seront inéluctablement vouées à l’échec devant le haut degré de conscience du peuple en le caractère sensible de l’étape et la capacité de notre pays et de notre armée à relever tous les défis et à faire échec à toute tentative visant à attenter à sa sécurité et à sa stabilité. Alors que nous nous apprêtons à accueillir une nouvelle année, au cours de laquelle nous serons plus forts et plus unis face à quiconque tenterait de nuire à notre peuple et porter atteinte à notre Etat, l’ANP, comme à son accoutumée, demeurera au service de l’Algérie et de son peuple, insensible aux rumeurs et aux mensonges, inexpugnable face aux ennemis et aux traîtres, fidèle aux principes de Novembre et loyale envers le legs des glorieux Chouhada.

    El Djeïch nº 701, décembre 2021

    #Algérie #ANP #Palestine #Sahara_Occidental #Maroc

  • Maroc-Burundi: Une alliance basée sur la corruption et la honte

    Tags : Maroc, Burundi, Sahara Occidental, Albert Shingiro, Laurent Kavakure, corruption,

    La reconnaissance de la prétendue marocanité du Sahara Occidental n’a rien apporté au peuple burundais meurtri par la crise alimentaire

    Depuis 2014, les contacts et le communiqués se multiplient entre le Maroc et le Burundi ayant en commun des promesses et des engagements jamais respectés par Rabat. Le dernier en date, l’ouverture d’une ambassade marocaine à Gitega, ce qui a amené le gouvernement burundais à fermer le consulat ouvert à Laayoune.

    Lors de sa dernière visite à Rabat, le ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération au Développement de la République du Burundi, M. Albert Shingiro, n’a pas fait mieux que son prédécesseur, Laurent Kavakure. « Le Maroc est disposé à3 ceci, à cela; « le Maroc s’engage » à ceci, à cela ». Des communiqués destinés à tromper l’opinion publique burundaise et dissimuler le véritable enjeu de leurs visites respectives : Se remplir les poches dans une opération de corruption dont le Maroc est devenu un maître incontestable.

    Si les visites des responsables s’est soldé par des communiqués vides de tout contenu, on ne peut pas dire autant des visiteurs qui partent avec les poches loin d’être vides. Voici quelques dépêches prouvant le vide qui a accompagné les visites des deux chefs de la diplomatie burundaise. UNE VERITABLE HONTE POUR L’AFRIQUE ET LES PEUPLES AFRICAINS!

    Le Matin, 03 juin 2014

    Le Maroc disposé à partager son expérience avec le Burundi

    Le Maroc est disposé à partager son expérience avec le Burundi dans les domaines notamment de la santé, de l’éducation, du tourisme, de l’énergie, de la gestion de l’eau et de l’agriculture, a affirmé lundi à Rabat la ministre déléguée auprès du ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Mbarka Bouaïda, rapporte la MAP. Dans une déclaration à l’issue d’un entretien avec le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale burundais, Laurent Kavakure, en visite de travail au Royaume du 31 mai au 3 juin, Mme Bouaïda a souligné la nécessité de renforcer les consultations politiques entre les deux pays en vue de raffermir le dialogue bilatéral et de coordonner les positions des deux pays sur nombre de questions d’intérêt commun aux niveaux régional et international.

    La ministre déléguée a rappelé l’accord-cadre signé en 2010 par les deux pays visant le développement de la coopération bilatérale dans les domaines politique, économique, technique, culturel et de l’éducation, mettant l’accent sur l’importance stratégique accordée par le Royaume du Maroc au renforcement de ses relations avec les pays africains sur la base d’une coopération dynamique et renouvelée et dans le cadre de la vision stratégique de S.M. le Roi Mohammed VI, ajoute la MAP. Après avoir rappelé les multiples visites effectuées par le Souverain à de nombreux pays africains, la ministre a expliqué que cette vision accordait la priorité aux dimensions sociale, économique et humaine, tout en prenant en considération les contraintes imposées par le processus de développement en Afrique.

    Lors de cette entrevue, les deux parties ont mis en exergue leur volonté commune d’œuvrer afin de renforcer le partenariat économique entre les deux pays, en assurant les conditions propices à l’encouragement des investissements et en multipliant les échanges de visites des acteurs économiques dans l’objectif de prospecter les opportunités offertes dans les deux pays. Mme Bouaïda a indiqué que cet entretien a constitué une occasion de réaffirmer l’intégrité territoriale du Royaume ainsi que la position du Burundi appuyant l’unité territoriale du Maroc. De son côté, le ministre burundais a réitéré la position de son pays favorable à l’intégrité territoriale du Royaume. «Le Maroc est un pays ami et frère et nous soutenons avec force son intégrité territoriale», a souligné M. Kavakure, qui a affirmé que son pays aspirait à renforcer et approfondir ses relations avec le Maroc dans les différents domaines de coopération. Le Maroc constitue «un partenaire très important qui contribue au processus de reconstruction de notre pays qui connait plusieurs difficultés», a-t-il ajouté, toujours selon la MAP.

    APANEWS, 19 octobre 2022

    Le Maroc et le Burundi signent deux accords de coopération

    APA-Rabat (Maroc)

    Le Maroc et le Burundi ont signé, mercredi à Rabat, deux accords de coopération le premier portant création de la Commission mixte de coopération et le second sur la suppression des visas pour les détenteurs de passeports diplomatiques, de service et spéciaux.

    Ces accords ont été signés par le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita et son homologue burundais, Albert Shingir, qui effectue une visite officielle dans le Royaume.

    Les deux ministres ont aussi mis l’accent sur la nécessité de renforcer le dialogue politique entre les deux pays en vue de dynamiser davantage les relations bilatérales. A cet effet, ils ont convenu de l’importance de la promotion de consultations politiques régulières entre les deux pays sur les questions bilatérales, régionales et internationales d’intérêt commun.

    Sur le plan multilatéral, les deux parties ont convenu de soutenir mutuellement les candidatures marocaines et burundaises au niveau des mécanismes de coopération régionaux et internationaux. M. Shingiro a, à cette occasion, annoncé l’appui « ferme et sans équivoque » de son pays à la candidature du Maroc au poste de Membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies pour la période 2028-2029.

    Au cours de leurs entretiens, les deux ministres ont salué le « caractère exemplaire » qui marque les relations entre les deux pays et réaffirmé leur engagement à tout mettre en œuvre en vue de « développer, intensifier et diversifier » leur coopération dans plusieurs domaines, , lit-on dans un communiqué conjoint diffusé à l’issue de cette rencontre.

    Les deux ministres ont également souligné le rôle important que devraient jouer les secteurs privés marocain et burundais dans la dynamisation des relations de coopération, au regard du potentiel économique mutuellement bénéfique dont disposent les deux pays, souligne la même source, ajoutant que les deux parties ont, à cet égard, appelé les opérateurs économiques et les investisseurs des deux pays à saisir les opportunités offertes dans les différents secteurs économiques.

    « Les deux parties ont en outre souligné leur intérêt pour la mise en place d’une coopération ambitieuse et fructueuse dans les secteurs économiques tels que : l’agriculture, l’énergie, la formation professionnelle, l’infrastructure, la santé, les finances publiques et les mines », poursuit le communiqué.

    Anadolou Agency, 20.10.2022

    Signature de deux accords de coopération entre le Burundi et le Maroc
    – Dont un accord sur la suppression de visas pour les passeports diplomatiques, de service et spéciaux.

    AA/Bujumbura/Jean Bosco

    Le ministre burundais des Affaires étrangères, Albert Shingiro, et son homologue marocain, Nasser Bourita, ont signé mercredi deux accords de coopération entre le Burundi et le Maroc dans le cadre de la « redynamisation des relations bilatérales», a-t-on appris jeudi d’un communiqué conjoint publié à l’issue de leur entretien.

    « Les deux ministres ont procédé à la signature de deux accords : l’accord portant création de la Commission mixte de coopération et l’accord sur la suppression des visas pour les détenteurs de passeports diplomatiques, de service et spéciaux », indique le texte.

    Le ministre burundais des Affaires étrangères effectue une visite officielle au Maroc du 16 au 21 octobre 2022.

    Les deux parties se sont, également, engagées à mettre en place « une coopération ambitieuse et fructueuse dans les secteurs économiques tels que l’agriculture, l’énergie, la formation professionnelle, l’infrastructure, la santé, les finances publiques et les mines ».

    Sur le plan multilatéral, Gitega et Rabat ont convenu de « soutenir mutuellement les candidatures marocaines et burundaises au niveau des mécanismes de coopération régionaux et internationaux ».


    Le ministre burundais des Affaires étrangères a, par la même occasion, annoncé « l’appui ferme et sans équivoque » du Burundi à la candidature du Maroc au poste de membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations unies pour la période 2028-2029.

    Il a également réaffirmé « l’attachement de la République du Burundi au principe de l’intégrité territoriale et de la souveraineté du Royaume du Maroc ».

    Ces dernières années, les relations entre le Maroc et le Burundi sont en voie de redynamisation. En 2021, les deux pays ont établi une feuille de route de coopération couvrant la période allant de 2021 à 2024. Les deux parties ont convenu d’œuvrer à renforcer davantage la coopération bilatérale dans plusieurs domaines, notamment l’éducation et la formation, la coopération technique, la coopération sécuritaire, la promotion économique et investissements et l’échange de visites officielles.

    MAP, 19/10/2022

    Maroc-Burundi: les opportunités de collaboration dans la formation professionnelle au centre d’entretiens entre Mme Tricha et M. Shingiro

    Casablanca – Les problématiques relatives à la qualification et à l’employabilité des jeunes, représentant un enjeu stratégique pour le Maroc et le Burundi, ont été, mercredi à Casablanca, au centre d’entretiens entre la directrice générale de l’Office de la Formation Professionnelle et de la Promotion du Travail (OFPPT), Loubna Tricha et le ministre des Affaires étrangères et de la coopération au développement du Burundi, Albert Shingiro.

    Lors de cette rencontre, les deux parties ont exprimé leur volonté de se soutenir mutuellement pour la mise en place de projets de développement de la formation professionnelle, à travers la conclusion d’une convention de partenariat tripartite reliant l’OFPPT, l’Agence Marocaine de Coopération Internationale (AMCI) et le ministère de l’Éducation et de la Formation Professionnelle et Technique du Burundi.

    Les perspectives de collaboration retenues à l’issue de cette rencontre porteront, entre autres, sur la réalisation d’une rencontre entre les experts de l’OFPPT et leurs homologues burundais pour identifier de manière plus précise les domaines de collaboration.

    Il s’agit aussi de l’accueil par l’OFPPT des jeunes en formation initiale, l’appui à la mise en place de centres de formation professionnelle dans les secteurs prioritaires pour le Burundi, en plus de la formation de formateurs et l’échange d’expériences et d’études en matière de formation professionnelle.

    Dans une déclaration à la presse, Mme Tricha a fait savoir que la rencontre a été l’occasion d’aborder le sujet de la qualification et l’employabilité des jeunes et de discuter des priorités pour les deux pays du développement du domaine de la formation professionnelle.

    A partir de l’année prochaine, « nous serons ravis de compter les stagiaires burundais parmi les 30 nationalités africaines que nous accueillons au Maroc pour poursuivre des parcours de formation dans les différents établissements de formation professionnelle de l’OFPPT », a-t-elle affirmé, ajoutant que ce rendez-vous donnera également suite à des entrevues entre les experts techniques de l’OFPPT et leurs homologues burundais, pour explorer les pistes de collaboration fructueuse répondant aux priorités des pays partenaires.

    Pour sa part, le ministre burundais a indiqué que cette rencontre revêt une grande importance et a permis d’apprendre du savoir faire et de l’expertise de l’OFPPT dans un domaine stratégique, qu’est l’emploi des jeunes.

    M. Shingiro a, en outre, souligné que l’expérience de l’OFFPT serait d’une grande utilité pour le Burundi, notamment en matière de formation de formateurs et de mise en place de centres de formation professionnelle dans des domaines prioritaires.

    Ont pris part à cette rencontre une délégation burundaise, composée du Directeur Général des Relations Multilatérales, du chargé du protocole et de l’Ambassadeur du Burundi au Maroc, ainsi que des représentants de l’OFPPT.



    #Maroc #Burundi #Sahara_Occidental #Corruption