Étiquette : Sahara Occidental

  • Plan d’action pour le Sommet de l’UA d’Addis Abeba -mai 2013-

    Plan d’action pour le Sommet de l’UA d’Addis Abeba -mai 2013-

    Maroc, Sahara Occidental, Union Africaine, Commission de l’Union Africaine, Dlamini Zuma, Sénégal, Côte d’Ivoire, Gabon, Burkina Faso, Gambie,

    Projet de Note à la Très Haute attention de Sa Majesté le Roi

    J’ai l’insigne honneur de soumettre à la très haute attention de Votre Majesté les propositions, ci-après, dans le cadre la stratégie du Maroc pour expliquer aux Etats Africains la légalité de la position du Maroc au sujet du différend régional sur le Sahara marocain, et ce, en perspective des travaux du Sommet de l’Union Africaine prévus à Addis-Abeba, du 25 au 27 Mai 2013.

    1- Demander aux Pays Africains, amis du Maroc, (entre autres, le Sénégal, la Cote d’Ivoire, le Gabon, le Burkina Faso, la Gambie, ………) d’adresser des notes à la Présidente de la Commission de l’Union Africaine, afin d’exprimer leur refus que l’Union Africaine s’autosaisisse de la question du Sahara, en raison du transfert de ce dossier aux Nations Unies après l’admission de la ‘’pseudo-rasd’’ au sein de l’Union Africaine ;

    2- Elaborer une déclaration, reprenant l’évolution de la question du Sahara aux Nations Unies, qui serait lue par le représentant d’un pays ami (Sénégal, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Gabon, Gambie) au nom d’un groupe d’Etats amis et demander à ce que cette déclaration soit consignée dans le Procès-verbal de la réunion du Conseil Exécutif de l’Union Africaine ;

    3- Médiatiser le contenu et la teneur de cette déclaration qui a l’avantage d’introduire dans le débat de l’Union Africaine le point de vue des Nations Unies au sujet de l’évolution de la question du Sahara.

    Cette démarche qui s’inscrit dans le cadre de la dynamique créée par les récentes visites de Votre Majesté en Afrique a pour objectifs de:

    1- Briser les tentatives de Mme ZUMA de pousser l’Union Africaine à adopter une position en déphasage avec celle des Nations Unies sur la question du Sahara,

    2- Faire entendre solennellement la voix des pays amis dans l’enceinte de l’Union Africaine sur cette question, et partant permettre aux représentants des Etats membres de cette organisation d’être au fait de l’évolution actuelle de la question du Sahara aux Nations Unies.

    3- Consigner désormais la position des pays amis et donc du Maroc dans la littérature de l’Union Africaine sur la question du Sahara.

    A cet effet, un mémorandum sur l’évolution de la question du Sahara, ainsi qu’une déclaration seront préparés par ce Département et remis, après l’accord de Votre Majesté, aux pays africains amis qui seront chargés de mener à bien cette action.

    Pour cela, je propose à Votre Majesté de me rendre dans les capitales des pays africains amis, porteur de Lettres de Votre Majesté, pour leur demander d’être les portes parole du Maroc à travers la présentation de l’évolution réelle de la question du Sahara dans l’enceinte de l’Union Africaine.

    Je saurais gré à Votre Majesté des Hautes Instructions que vous voudriez bien me donner à ce sujet.

  • Maroc-Burundi: Compte rendu de la rencontre Bouaida-Kavakure

    Maroc-Burundi: Compte rendu de la rencontre Bouaida-Kavakure

    Maroc, Mbarka Bouaida, Burundi, Laurent KAVAKURE, Sahara Occidental, RASD, Union Africaine,

    Compte rendu de la rencontre de Madame la Ministre Déléguée avec le Ministre des Relations Extérieures et de la Coopération Internationale du Burundi -Lundi, 02 juin 2014-

    Madame Mbarka BOUAIDA, Ministre Déléguée auprès du Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération du Royaume du Maroc a reçu, le lundi 2 juin 2014, Monsieur Laurent KAVAKURE, Ministre des Relations Extérieures et de la Coopération Internationale de la République du Burundi, qui effectue une visite de travail au Maroc, du 31 mai au 3 juin 2014.

    M. KAVAKURE était accompagné de MM. Cherif. B. AIDARA, Ambassadeur du Burundi en Côte d’Ivoire et Conseiller Spécial du Président de la République Burundaise, et de Abdellatif STAMBOULI, Consul Honoraire du Burundi au Maroc.

    Monsieurle Ministre a axé son intervention, en substance, sur les points, ci-après :

    – Mise en exergue de l’importance des relations bilatérales de coopération et examen des moyens de les renforcer;

    – Rappel des péripéties de retrait par le Burundi de sa reconnaissance de la pseudo « rasd » en 2010, ainsi que les difficultés et les pressions subies par ce pays de la part des adversaires de l’intégrité territoriale du Royaume du Maroc ;

    – Le soutien apporté par le Burundi à la marocanité du Sahara procède de sa conviction de la justesse de cette cause sacrée pour tous les marocains ;

    Lire la suite depuis la source (Maroc-leaks)

  • Compte rendu de la rencontre de Mme Bouaida et le MAE burundais

    Compte rendu de la rencontre de Mme Bouaida et le MAE burundais

    Maroc, Mbarka Bouaida, Burundi, Laurent KAVAKURE, Sahara Occidental, RASD, Union Africaine,

    Compte rendu de la rencontre de Madame la Ministre Déléguée avec le Ministre des Relations Extérieures et de la Coopération Internationale du Burundi -Lundi, 02 juin 2014-

    Madame Mbarka BOUAIDA, Ministre Déléguée auprès du Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération du Royaume du Maroc a reçu, le lundi 2 juin 2014, Monsieur Laurent KAVAKURE, Ministre des Relations Extérieures et de la Coopération Internationale de la République du Burundi, qui effectue une visite de travail au Maroc, du 31 mai au 3 juin 2014.

    M. KAVAKURE était accompagné de MM. Cherif. B. AIDARA, Ambassadeur du Burundi en Côte d’Ivoire et Conseiller Spécial du Président de la République Burundaise, et de Abdellatif STAMBOULI, Consul Honoraire du Burundi au Maroc.

    Monsieurle Ministre a axé son intervention, en substance, sur les points, ci-après :

    – Mise en exergue de l’importance des relations bilatérales de coopération et examen des moyens de les renforcer;

    – Rappel des péripéties de retrait par le Burundi de sa reconnaissance de la pseudo « rasd » en 2010, ainsi que les difficultés et les pressions subies par ce pays de la part des adversaires de l’intégrité territoriale du Royaume du Maroc ;

    – Le soutien apporté par le Burundi à la marocanité du Sahara procède de sa conviction de la justesse de cette cause sacrée pour tous les marocains ;


    – Participation du Président du Burundi, S.E M. Pierre NKURUNZIZA à la 25ème session annuelle du Forum de Crans Montana, qui se tiendra à Rabat du 19 au 21 juin 2014. A cette occasion, le Ministre burundais a exprimé le souhait de son Chef d’Etat d’être reçu en audience par Sa Majesté le Roi Mohammed VI ;

    – Avant de se rendre au Maroc, S.E M. Pierre NKURUNZIZA sera à Paris dans les prochains jours pour recevoir un prix qui lui sera décerné par l’UNESCO en hommage à la contribution du Burundi aux Missions de maintien de la Paix en Afrique ;

    – Demande de soutien du Maroc à la candidature de M. Pierre Buyoya, ancien Président de la République du Burundi et actuel Haut Représentant de l’Union Africaine pour le Mali et le Sahel, au poste de Secrétaire Général de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), ainsi qu’à la contribution du Burundi au Plan d’action de la Francophonie, sur la promotion de la langue française dans la région de l’Afrique de l’Est ;

    – L’accord de principe du Gouvernement burundais pour l’ouverture d’une Ambassade résidente à Rabat est accordé. Toutefois, les contraintes budgétaires que traverse leurs pays pourraient retarder la concrétisation de cet objectif ;

    – Un certain nombre d’engagements a été pris par plusieurs pays amis, dont le Maroc, pour accompagner le Burundi dans sa phase post-conflit. Dans ce sens, l’aide au développement accordée annuellement par le Maroc au Burundi depuis 2011 contribue positivement aux efforts de reconstruction engagés par le Chef de l’Etat Burundais en personne. L’enveloppe au titre de 2013 n’a pas été versée au Burundi, étant précisé qu’un compte bancaire spécifique a été crée à cette fin ;

    – Requête exprimée pour que le Maroc apporte son aide au Gouvernement burundais en matière de réalisation des études par des experts marocains dans le domaine de lutte contre les inondations, ainsi que son soutien logistique en matière de protection civile ;

    – Souhait de tenir la 1ère Commission Mixte de Coopération entre les deux pays.


    Prenant la parole, Madame la Ministre a réaffirmé l’intérêt stratégique porté par le Royaume au renforcement de ses relations avec les pays africains, sur la base d’une coopération dynamique, riche et novatrice et qui place l’élément humain au centre de ses préoccupations. En outre, elle a mis en exergue l’importance que revêt cette visite de travail pour l’examen des différentes questions d’intérêt commun ainsi que celles relatives à la coopération bilatérale maroco-burundaises et les moyens de les raffermir.

    Madame la Ministre a, par ailleurs, relevé la convergence de vues des deux pays concernant les défis de développement, de paix et de stabilité auxquels l’Afrique fait face et souligné la volonté des deux pays d’œuvrer ensemble pour un Continent stable et prospère.

    Madame la Ministre a assuré ses interlocuteurs qu’elle a pris bonne note des différents sujets soulevés par la partie burundaise, en insistant sur les points suivants :

    – La candidature du Burundi au Secrétariat Général de l’OIF recevra toute l’attention qu’elle mérite au regard des relations de fraternité et d’amitié qui existent entre les deux pays ;

    – Le souhait formulé au niveau du Plan d’action de la Francophonie, sur la promotion de la langue française dans la région de l’Afrique de l’Est sera relayé auprès de M. Chafiki, Directeur des Etudes et Prévisions Financières au Ministère de l’Economie et des Finances, qui préside le Comité d’élaboration du Plan en question, ainsi qu’auprès de notre Ambassade à Paris qui représente le Maroc auprès de l’OIF ;

    – La question de l’aide annuelle sera examinée avec l’instance marocaine compétente (AMCI), en vue de débloquer les fonds en question ;

    – Le Maroc tient tout autant à la tenue de la 1ère Commission Mixte de coopération entre les deux pays, compte tenu de la dynamique qu’elle est capable d’impulser aux relations bilatérales. A cette fin, une proposition de date sera soumise à la partie burundaise pour la tenue de la Commission Mixte avant la fin de l’année en cours ;

    – Le Maroc accueille favorablement la décision du Burundi d’ouvrir une Ambassade résidente à Rabat, indiquant que cette initiative ne manquera pas de renforcer le dialogue politique et le partenariat économique entre les deux pays frères ;

    – La disponibilité du Royaume à partager son expertise et son savoir-faire avec la République du Burundi, notamment dans les domaines de la santé, de l’éducation, du tourisme, de l’énergie, de la gestion de l’eau, de l’agriculture et de l’irrigation.

    Observations et commentaires :

    • A l’instar de la pratique en vigueur envers certains pays africains amis ayant des Chancelleries à Rabat, il est important que le Maroc appuie le Burundi dans ses démarches d’ouvrir une Ambassade résidente. Cette dernière, une fois installée sur place à Rabat, sera la deuxième d’un pays de l’Afrique Orientale au Maroc, après Djibouti ;

    • La priorité devrait être donnée au traitement des questions soulevées avec insistance par la partie burundaise, notamment l’audience sollicitée auprès de Sa Majesté le Roi, que Dieu L’assiste pour le Chef d’Etat burundais, le versement de l’aide au développement, les points relevant de l’OIF,le renforcement de la coopération technique entre les deux pays (lutte contre les inondations et soutien logistique en matière de protection civile), et la tenue de la 1ère Commission Mixte de Coopération.

    #Maroc #Burundi #Afrique #Union_Africaine #Sahara_Occidental #RASD

  • La semaine prochaine au Conseil de sécurité de l’ONU

    La semaine prochaine au Conseil de sécurité de l’ONU

    ONU, Conseil de Sécurité, Sahara Occidental, Libye, MINURSO, UNSMIl, Somalie,

    Activités du Conseil de sécurité du 24 au 28 octobre 2022

    Lundi matin (24 octobre), le Conseil de sécurité se réunira pour un briefing ouvert, suivi de consultations à huis clos, sur la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (UNSMIL). Le Représentant spécial du Secrétaire général pour la Libye et chef de l’UNSMIL, Abdoulaye Bathily, informera le Conseil pour la première fois en cette qualité.

    Un briefing ouvert, suivi de consultations à huis clos, sur les volets politique et humanitaire en Syrie aura lieu mardi matin (25 octobre). L’envoyé spécial pour la Syrie, Geir O. Pedersen, et le secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires, Martin Griffiths, devraient faire un exposé.

    Mardi après-midi, il y aura un briefing et des consultations sur le dossier des armes chimiques en Syrie. Le Haut Représentant pour les affaires de désarmement, Izumi Nakamitsu, est le présentateur prévu.
    Le mercredi matin (26 octobre), il y aura un briefing ouvert et des consultations privées sur la région des Grands Lacs. L’envoyé spécial du Secrétaire général pour la région des Grands Lacs, Huang Xia, devrait présenter au Conseil son exposé semestriel sur la mise en œuvre du Cadre de paix, de sécurité et de coopération (CPS) de 2013 pour la République démocratique du Congo (RDC) et la région des Grands Lacs.

    Les membres du Conseil tiendront une réunion privée le mercredi après-midi pour recevoir le briefing annuel de la Présidente de la Cour internationale de justice (CIJ) Joan E. Donoghue.

    Jeudi matin (27 octobre), le Conseil de sécurité doit voter sur deux projets de résolution : l’un renouvelant le mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) et l’autre renouvelant le mandat de la Mission de vérification des Nations unies en Colombie.

    Jeudi matin également, le Conseil recevra un briefing sur le rapport du Secrétaire général sur la Force de sécurité intérimaire des Nations unies pour Abyei (UNISFA). Les intervenants attendus sont la Sous-Secrétaire générale pour l’Afrique au Département des affaires politiques et de la consolidation de la paix et au Département des opérations de paix (DPPA-DPO), Martha Ama Akyaa Pobee, et l’Envoyée spéciale du Secrétaire général pour la Corne de l’Afrique, Hanna Serwaa Tetteh. Des consultations à huis clos sont prévues à la suite de la séance d’information publique.

    Jeudi après-midi, le Conseil tiendra un briefing ouvert sur l’Ukraine, sous le point de l’ordre du jour « Menaces pour la paix et la sécurité internationales », à la demande de la Russie.

    Vendredi matin (28 octobre), les membres du Conseil devraient voter sur deux projets de résolution : l’un renouvelant le mandat de la Mission d’assistance des Nations unies en Somalie (UNSOM) et l’autre renouvelant le mandat de la Mission de soutien des Nations unies en Libye (UNSMIL).

    Le débat trimestriel ouvert sur « La situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne » aura lieu vendredi matin. Le coordinateur spécial pour le processus de paix au Moyen-Orient, Tor Wennesland, est le présentateur prévu.

    Au niveau des organes subsidiaires, le Comité des sanctions 1267/1989/2253 contre l’État islamique en Iraq et au Levant (ISIL/Da’esh) et Al-Qaida tiendra des consultations informelles lundi (24 octobre), afin de recevoir l’exposé trimestriel de son équipe de surveillance.

    Le mercredi (26 octobre), le Groupe de travail sur les enfants et les conflits armés se réunira pour des consultations informelles afin de discuter de ses conclusions sur le rapport du Secrétaire général sur les enfants et les conflits armés aux Philippines.

    Le vendredi (28 octobre), il y aura une réunion formelle du Comité d’état-major.

    Toujours vendredi, le Groupe de travail sur les enfants et les conflits armés tiendra une réunion formelle, au cours de laquelle le Bureau du Représentant spécial pour les enfants et les conflits armés présentera le rapport du Secrétaire général sur les enfants et les conflits armés au Soudan.

    Le Comité des sanctions contre la République populaire démocratique de Corée (RPDC) tiendra vendredi une séance d’information ouverte aux États membres sur le dernier rapport de son groupe d’experts.

    Vendredi (28 octobre) et samedi (29 octobre), le Comité 1373 de lutte contre le terrorisme tiendra une réunion spéciale en Inde sur la « lutte contre l’utilisation des technologies nouvelles et émergentes à des fins terroristes ».

    Lundi (24 octobre), la Norvège convoquera une réunion à huis clos du Conseil de sécurité selon la formule Arria, intitulée « Engager l’Afghanistan ».

    Des informations générales sur bon nombre de ces questions ont été publiées dans nos prévisions mensuelles pour octobre 2022.

    D’autres développements du Conseil seront publiés sur What’s in Blue.

    Security Council Report

  • Sahara : Washington soutient le plan marocain d’autonomie

    Sahara : Washington soutient le plan marocain d’autonomie

    Sahara Occidental, Maroc, Etats-Unis, Front Polisario, William Jordan, Wikileaks, autonomie,

    Selon William Jordan, un haut responsable du Département d’Etat américain, un État indépendant au Sahara Occidental n’était pas concevable pour les États-Unis et une grande partie de la communauté internationale, principalement parce qu’un tel État n’était pas susceptible d’être viable. Une solution mutuellement convenue offrant une autonomie réelle, dans laquelle les Sahraouis peuvent réaliser l’autodétermination dans le contexte de la souveraineté marocaine, était la solution privilégiée. Les États-Unis croyaient que c’était réalisable. Voici le texte d’un câble envoyé par l’Ambassade des Etats-Unis à Rabat à ce sujet:

    Résumé :

    Lors de réunions avec le MOI et le MAE le 17 février à Rabat, et réitéré lors de la réunion de l’ambassade le 22 février avec le SecGen Omar Hilale du MAE, le directeur du bureau NEA/MAG en visite, William Jordan, a exhorté les responsables du GOM à être expansifs dans leur réflexion sur l’autonomie afin de la rendre réelle et crédible pour le peuple sahraoui. Il a souligné que le Maroc devrait être prêt à négocier avec le Polisario. Jordan a assuré le GOM que les États-Unis partageaient l’opinion de nombreux pays selon laquelle un État indépendant au Sahara occidental n’était probablement pas viable et qu’un règlement plus réaliste était celui qui accordait aux Sahraouis une mesure significative d’autonomie sous la souveraineté marocaine.

    À la lumière de l’attention internationale accrue portée sur la réponse des services de sécurité marocains aux manifestations et aux arrestations de militants sahraouis, il a exhorté le GOM à permettre un plus grand accès au territoire pour contrer l’impression que le GOM « a quelque chose à cacher. » Jordan a déclaré à ses contacts qu’il se rendrait à Tindouf la semaine suivante et qu’il profiterait de toute rencontre avec le Polisario pour faire pression en faveur de contacts sérieux avec les Marocains et d’un accord pour négocier avec le Maroc sans conditions préalables. Le gouverneur du MOI, Rachid Rguibi, a déclaré qu’il y avait déjà une participation sahraouie considérable dans les affaires locales du territoire. Il a souligné que le Maroc avait une vision pour le territoire et était prêt et désireux de trouver une solution négociée au conflit – mais l’Algérie l’était-elle ?

    Résumé final.

    Le 17 février, le directeur du bureau NEA/MAG William Jordan a eu des réunions séparées avec le gouverneur Rachid Rguibi, un membre du brain trust du MOI sur le Sahara Occidental ; le directeur des affaires bilatérales du MFA Youssef Amrani ; et le directeur des affaires américaines du MFA Salahuddin Tazi. Alors que les réunions avec le MFA ont couvert d’autres questions dans la relation bilatérale USA-Maroc (reftel), la réunion de 75 minutes avec Rguibi s’est concentrée exclusivement sur le Sahara Occidental. Polcouns a accompagné la Jordanie à la réunion avec Rguibi, et DCM, Polcouns, et Poloff ont rejoint la Jordanie pour les deux réunions avec le MAE. Le Sahara Occidental : Autonomie, image, et le Polisario.

    Rguibi a dit à la Jordanie, en guise de contexte, que les efforts de décentralisation nationale étaient bien engagés au Maroc – et pas seulement au Sahara Occidental. L’autonomie pour le Sahara occidental est désormais une idée acceptée, même si « certains au Maroc en ont peur ». L’Espagne a fourni le modèle « le plus proche » de ce que le Maroc envisage, bien qu’il y ait « certaines tendances » en Catalogne qui « inquiètent » le Maroc. Rguibi a noté qu’en 2000, le Maroc s’est engagé auprès de James Baker à accepter l’autonomie, et à ce moment-là, l’autonomie au Sahara Occidental est devenue partie intégrante d’un plan national de décentralisation.

    Rguibi a déclaré que les universitaires et les partis politiques marocains, entre autres, avaient répondu à l’appel du Roi de décembre 2005 pour des consultations et le partage d’idées sur le Sahara Occidental. « Le Roi veut que la recherche de la bonne solution soit appropriée par le peuple », a-t-il dit. Rguibi a fait valoir qu’il n’y avait « rien » dans le sud lorsque les Espagnols ont quitté le territoire ; il y avait juste quelques baraquements de l’armée et des nomades, et au fil des ans, le GOM a fait d’énormes efforts pour développer le territoire.

    Rguibi a déclaré que la pensée du Maroc sur l’autonomie n’était pas un secret pour les États-Unis, puisque le MOI Sahel de l’époque avait apporté le plan d’autonomie SIPDIS du Maroc aux États-Unis à la fin de 2003. Le Maroc voyait le processus vers une solution comme une négociation, basée sur des « principes courageux », essentiellement entre deux parties : le Maroc et l’Algérie. Rguibi s’est demandé si l’Algérie était vraiment prête à s’engager sérieusement avec le Maroc pour trouver une solution.

    Rguibi a souligné que l’indépendance était une option « impensable » pour le Maroc. La pression américaine sur l’Algérie pour faire passer ce message est essentielle. L’indépendance est ethniquement et politiquement impossible pour le peuple sahraoui, « même pour moi en tant que Sahraoui ». Rguibi a déclaré qu’il était heureux que les États-Unis s’intéressent à la question du Sahara occidental et la connaissent bien. De plus, le Maroc a profondément apprécié le rôle des États-Unis dans la facilitation de la libération des derniers prisonniers de guerre marocains en août 2005.

    Rguibi a identifié un recensement des camps de Tindouf comme une autre priorité pour le GOM et a exprimé sa gratitude pour le soutien antérieur des Etats-Unis à cette initiative à Genève. Une pression accrue sur le HCR pour qu’il donne suite à cette initiative est nécessaire, a-t-il déclaré ; un recensement permettrait à la communauté internationale de connaître la population réelle des camps. Mais l’Algérie défie la communauté internationale et refuse un recensement, a-t-il accusé, et il n’y a pas de réelle coopération entre l’Algérie et le HCR.

    L’autre préoccupation du Maroc concernant le Sahara Occidental, a dit Rguibi, est de parer au terrorisme potentiel émanant de la région du Sahel. Comme les Etats-Unis et l’Europe occidentale le savent bien, une grande partie du Sahel est un no man’s land, et ce qui s’y passe en termes de sécurité peut avoir un effet sur l’Occident. Les Arabes afghans pouvaient se regrouper dans les espaces non gouvernés ; il y avait déjà eu des enlèvements d’Occidentaux en Algérie ; il y avait une migration clandestine de ressortissants d’Afrique de l’Ouest et d’Asie du Sud. Chaque fois que le GOM interceptait des migrants, d’autres suivaient. Les migrants transitent par le Sahel et le Sahara occidental pour se rendre en Europe. Cela va à l’encontre des intérêts occidentaux.

    M. Rguibi a résumé en disant que la situation se résumait à ceci : l’Algérie est-elle prête pour une solution politique définitive au conflit ? La stabilité du Maghreb est importante. Un Polisario militarisé constitue une menace pour le Maroc ; c’est le sujet de la récente lettre de M. Benaissa à M. Annan (concernant l’activité du Polisario à Tifariti). Le Polisario s’affirme le long de la frontière mauritanienne dans des zones que la MINURSO ne peut atteindre, où il y a peu d’habitants et aucun contrôle gouvernemental. De plus, pour célébrer l’indépendance de la RASD dans le courant du mois, le Polisario ferait venir des partisans de Mauritanie, violant ainsi le cessez-le-feu et les accords militaires.

    La Jordanie a répondu qu’un Etat indépendant au Sahara Occidental n’était pas concevable pour les Etats-Unis et une grande partie de la communauté internationale, principalement parce qu’un tel Etat ne serait probablement pas viable. Une solution mutuellement acceptable offrant une réelle autonomie, dans laquelle les Sahraouis peuvent réaliser l’autodétermination dans le contexte de la souveraineté marocaine, est la solution préférée. Les États-Unis estiment que cette solution est réalisable. La présentation par le Maroc d’un plan d’autonomie au Conseil des ministres était la prochaine étape. Avec la fin définitive du processus Baker, la diplomatie sur le Sahara Occidental est entrée dans une nouvelle phase. L’envoyé de l’ONU Van Walsum publiera bientôt un rapport sur la situation. Une nouvelle formule est nécessaire pour aller de l’avant, avec le soutien de la communauté internationale et des Amis du Sahara Occidental. Les Etats-Unis attendent avec impatience le plan d’autonomie du Maroc afin de pouvoir se concentrer sur les négociations. Le plan d’autonomie du Maroc devrait prendre en compte tous les aspects de l’autonomie, englobant le soutien du peuple sahraoui.

    Jordan a déclaré qu’une préoccupation pour les États-Unis était que les manifestations dans le territoire – qu’elles soient soutenues ou motivées par le Polisario, ou qu’elles reflètent les conditions dans le territoire – donnent l’impression que les Sahraouis sont marginalisés. M. Jordan a déclaré qu’il ne lui appartenait pas de se prononcer sur les facteurs sous-jacents, mais que la communauté internationale s’intéressait à la question. Les États-Unis ont examiné les rapports des ONG, de leurs ambassades et d’autres organismes pour se faire une idée précise de la situation au Sahara. Pour une fin durable du conflit, une solution doit passer par les habitants du territoire.

    La Jordanie a convenu que l’Algérie devait être pleinement impliquée dans la recherche d’une solution. Sans l’Algérie, il n’y aurait pas de solution durable, ni de pression sur le Polisario pour qu’il s’engage. Les Etats-Unis ont encouragé le Maroc à avoir un contact direct avec le Polisario ou les véritables représentants du peuple sahraoui.

    Sans cela, les États-Unis ne peuvent envisager une solution tangible. La région du Maghreb a besoin d’une intégration et d’une coopération réelles pour réaliser les objectifs de l’Union du Maghreb arabe. Mais l’intégration a peu de chances d’aboutir sans une solution au problème central du Maghreb. Les États-Unis s’inquiètent des activités provocatrices du Polisario dans ce qu’ils appellent la « zone libérée » à l’est du mur de sable, bien qu’il n’y ait pas beaucoup d’informations disponibles sur ce qui se passe réellement et si cela viole l’accord de cessez-le-feu de 1991.

    Jordan a dit à Rguibi qu’il visiterait les camps de Tindouf la semaine suivante et qu’il aurait probablement des contacts avec le Polisario. Il a souligné l’inquiétude des États-Unis face aux activités qui déstabilisent la région et a fait remarquer que la seule façon d’avancer était la diplomatie. Le Polisario doit examiner très sérieusement, malgré son rejet public, la proposition marocaine d’autonomie. Les Etats-Unis sont prêts à aider les négociations à condition que le Polisario accepte de trouver une solution pacifique. De même, lors de réunions avec le GOA, Jordan a dit à Rguibi qu’il dirait franchement aux Algériens qu’ils ne pouvaient pas se retirer. Une solution durable exigeait la pleine participation de l’Algérie.

    M. Rguibi a déclaré que la vision américaine était encourageante pour le Maroc, et il espère que les États-Unis aideront les parties à trouver une solution aussi rapidement que possible. Il a toutefois tenu à préciser plusieurs points concernant la situation dans le « sud ». Le Maroc a passé les vingt-cinq dernières années à développer le Sahara Occidental. Le territoire connaît le taux de chômage le plus bas du pays. Il y avait des ports, des aéroports, et de bonnes routes. Il y avait une immigration massive du nord vers le sud. Le Sahara occidental bénéficie des projets de développement les plus ambitieux du Maroc, et le GOM est très satisfait des progrès réalisés jusqu’à présent. Il y a désormais une plus grande liberté d’expression au Sahara. Les « séparatistes » rencontrent des responsables américains sans répercussions ni arrestations. Pourtant, certains Sahraouis brûlent le drapeau marocain. Les Marocains ne sont pas habitués à cela. C’est une provocation. Certaines personnes sur le territoire agissent sur instruction du Polisario. Le Polisario est contre les plans de développement nationaux du Maroc. Lorsque des personnes s’engagent dans la violence et prêtent allégeance au Polisario, alors le GOM doit s’inquiéter. Lorsque cela se produit, le Polisario devient un mouvement militant. Notre peuple ne peut pas accepter cela, a insisté M. Rguibi. Quatorze militants sahraouis ont été condamnés récemment pour leur rôle dans des manifestations. Le processus a été transparent. Le frère du leader du Polisario, Abdulaziz, vit au Maroc – il est laissé seul. Des délégations se rendent au Sahara occidental tout le temps, mais quand elles arrivent en brandissant le drapeau du Polisario, c’est une provocation. Ce n’est pas le gouvernement central qui agit, dit Rguibi, mais plutôt le maire de Laayoune qui décide comment gérer la situation.

    Le gouvernement marocain, a dit Rguibi, est allé très loin dans l’expansion des libertés au Sahara Occidental et ailleurs au Maroc. Le Roi est allé aussi loin que possible. Il était inacceptable que les gens provoquent les Sahraouis qui ont fait le choix d’être marocains. Trente et un Sahraouis étaient membres du parlement marocain – plus de onze pour cent des sièges. La plupart des maires du Sahara sont des Sahraouis. Les Sahraouis sont intégrés dans la vie politique et économique de tout le Maroc — à Settat, à Larache, dans les banques, dans les centres d’investissement régionaux. Moi-même, a dit Rguibi, je suis un Sahraoui qui a été conseiller des deux premiers ministres avant de venir au ministère de l’Intérieur.

    Rguibi a terminé par une anecdote. Il s’était rendu à Laayoune pour les funérailles d’un homme sahraoui en novembre dernier. Alors que le cortège funéraire traversait Laayoune, un accident s’est produit et trois piétons ont été tués. Le lendemain, la presse algérienne et le Polisario ont proclamé qu’il s’agissait d’un meurtre à motivation politique. Une telle exploitation était dangereuse pour une compréhension exacte du Sahara occidental. Oui, la période de mai à juillet 2005, avec de nombreuses manifestations, a été difficile, reconnaît Rguibi. Un Sahraoui avait été tué en octobre lors de manifestations. Il s’agissait d’une erreur, et les agents fautifs avaient été arrêtés. Les agents de sécurité ont reçu l’ordre strict d’éviter les confrontations avec les manifestants.

    Réunions avec le MAE

    Au cours d’une brève réunion, la Jordanie a réitéré les points clés à Youssef Amrani, Directeur des Affaires Bilatérales du MAE, notant que le Département « attend avec impatience » la proposition d’autonomie du Maroc. Il a souligné que le Sahara Occidental est au premier plan de la façon dont l’image du Maroc est perçue par la communauté internationale, et il est impératif que le Maroc permette l’accès au Sahara Occidental. Jordan a déclaré qu’il est inévitable que le Polisario ait un siège à la table des négociations et que le Maroc devra engager le Polisario. Amrani a répondu que le Maroc n’est pas étranger au Polisario car le GOM a négocié avec le Polisario dans le passé. Amrani a déclaré que le problème est que l’Algérie ne permet pas au Polisario d’agir indépendamment. A cet égard, traiter avec l’Algérie est « inévitable », selon Amrani.

    Amrani a demandé que l’USG encourage également l’Algérie à avoir un dialogue ouvert avec le Maroc sur le Sahara Occidental, car sans cela il n’y aura pas de mouvement vers une solution. La Jordanie a assuré à Amrani qu’il transmettrait un message similaire au gouvernement algérien. Le GOM proposera un « plan d’autonomie plus concret » en avril, selon Amrani.

    Le directeur du MFA Americas, M. Tazi, a noté que la stabilité du Maroc dépend de la solution rapide de la question du Sahara Occidental. Le Maroc, comme il l’a dit, ne peut pas continuer à dépenser des ressources, de l’argent, et de l’énergie sur ce conflit. La Jordanie a convenu que le conflit a duré trop longtemps, et a suggéré que le Maroc, en plus de se concentrer sur la nécessité d’impliquer l’Algérie, doit également s’assurer qu’une solution est acceptée par le peuple sahraoui. La Jordanie a noté que, bien que certains tentent d’exploiter la situation, le Maroc doit permettre à autant d’informations que possible de sortir du territoire. Ne pas le faire, c’est risquer que des personnes extérieures concluent que le Maroc a quelque chose à cacher.

    Lors d’une réunion le 22 février avec le Secrétaire Général du MAE, Hilale, Polcouns a souligné l’importance pour le Maroc de soumettre un plan d’autonomie élargi et crédible qui pourrait servir de base aux négociations avec l’Algérie et le Polisario. Hilale a déclaré que le Maroc ne partait pas de zéro en matière d’autonomie, faisant écho à Rguibi qui a déclaré que certains Marocains n’étaient pas prêts à accepter l’autonomie. Hilale a déclaré que l’expérience du Soudan était présente à l’esprit du Maroc ; les négociations sur un accord de paix nord-sud ont provoqué des divisions et des violences à l’ouest. Cela a démontré que même l’autonomie était un risque pour le Maroc. Cela dit, le Maroc est prêt à aller de l’avant, mais il est grand temps que les Algériens s’engagent sérieusement. Le fait d’avoir les parties à la table des négociations donnerait au peuple marocain un énorme coup de pouce psychologique. Le Palais consulte-t-il les partis politiques et les ONG marocaines comme le Roi l’a demandé, a demandé M. Polcouns ? Oui, a répondu Hilale, « nos gens font du bon travail ». 21. (U) Le directeur de l’AEN/GAM, Jordan, a effacé ce message.

    Riley

    #Maroc #Sahara_Occidental #Etats_Unis #Wikileaks

  • Le Maroc et la farce de la normalisation avec l’Algérie

    Le Maroc et la farce de la normalisation avec l’Algérie

    Maroc, Algérie, Sahara Occidental, UMA, Maghreb,

    A l’occasion du 12ème anniversaire de son accession au trône, le Roi Mohammed VI n’a pas manqué de relever dans son discours à la nation l’occasion d’exprimer ses vœux d’ouverture des frontières entre l’Algérie et le Maroc. Mieux encore, le roi souhaite une normalisation des relations entre les deux pays.

    « Nous voulons le début d’une nouvelle dynamique ouverte au règlement de toutes les questions en suspens comme prélude à une normalisation totale des relations bilatérales, y compris la réouverture des frontières terrestres », a déclaré Mohammed VI.

    Dans un rapport envoyé à la Maison Blanche et révélé par Wikileaks, la CIA a exprimé ses inquiétudes quant à la possibilité que le Maroc recoure à la guerre contre le Front Polisario et l’Algérie pour saper les principes d’autodétermination et de décolonisation prônés par l’ONU.

    D’autres sources affirment que la poursuite des protestations du Mouvement du 20 février pourrait conduire le gouvernement marocain à enflammer le conflit du Sahara Occidental pour stopper la mobilisation du peuple marocain en dirigeant les yeux d’une crise vers les sahraouis au lieu de la crise du Maroc royal. Un argument trop crédible si l’on considère que feu le roi Hassan II avait utilisé l’invasion du Sahara Occidental pour créer un consensus politique autour de son trône menacé par plusieurs tentatives de putsch.

    Partant de ces réalités, il devient difficile de croire à la bonne foi des autorités marocaines lorsqu’elles demandent la réouverture des frontières et la normalisation des relations avec le pays voisin. En effet, quel crédit accorder à une invitation, certes officielle, alors qu’en parallèle le Maroc, à travers ses médias, continue de faire campagne contre l’Algérie pour la simple raison que ce pays soutient une cause juste ? Pour quoi qu’en pense Rabat, la décolonisation du Sahara Occidental n’est pas un casus belli entre l’Algérie et le Maroc. C’est la seule responsabilité de l’ONU et du Conseil de sécurité.

    Concernant l’UMA, il faut se demander si les pays membres sont prêts à cautionner la construction « d’un Maghreb où les uns gagnent et les autres perdent. « Un Maghreb que certains construiront sur le dos de certains. Un événement inadmissible pour Alger. Mais il est probable que ce point de vue ne pouvait plaire à Rabat, même si la logique voulait que le Maroc prenne le temps de s’attarder et de méditer. Mais Rabat est trop occupé par son aveuglement, il imposerait aux autres leur propre conception de l’espace régional dans lequel il opère avec d’autres peuples – dont un à qui le Mekhzen a nié le droit d’exister sous prétexte de Marocain le territoire dans lequel il habite.

    Ainsi, formule que la demande du Maroc, personne n’est en mesure de lui interdire. Il tente d’exploiter à d’autres fins la position de principe de l’Algérie sur la question du Sahara Occidental qui est juste, bien que le droit international soit là pour montrer qui a raison et qui a tort sur cette question dit-il. Mais le peuple marocain ne se trompera pas éternellement. Le printemps marocain est là pour le prouver. Cela signifie donc que Rabat devrait revoir sa politique avant de reformuler son offre.

    #Maroc #Algérie #Sahara_Occidental #UMA #Maghreb

  • Sahara Occidental : Les deux poids deux mesures de l’Occident

    Sahara Occidental : Les deux poids deux mesures de l’Occident

    Sahara Occidental, Maroc, Occident, ressources naturelles,

    Lorsqu’il s’agit du Sahara Occidental, le silence collectif de l’Occident ne peut être qualifié que de deux poids deux mesures.

    Le Sahara occidental est un membre fondateur de l’Union africaine et un État membre à part entière à ce jour. C’est aussi la dernière colonie d’Afrique. Occupée par l’Espagne jusqu’en 1975, la République démocratique sahraouie a ensuite été cédée au Maroc , avec le soutien des États-Unis, malgré le fait que la « position soutenant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination a depuis été soutenue par l’ONU, l’UA, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), et la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (AfCHPR) », et la Cour internationale de justice (CIJ).

    En octobre, le Conseil de sécurité des Nations unies (CSNU) organise trois réunions pour discuter du conflit au Sahara occidental. De nombreux pays africains, dont le Soudan du Sud, l’Algérie et la Namibie, ont exprimé leur soutien à la mise en œuvre d’une solution au conflit, notamment par « un référendum libre et équitable », mais les pays occidentaux sont pour la plupart restés silencieux.

    Tout en gardant le silence sur l’occupation et ses abus, de nombreux pays occidentaux profitent de l’exploitation illégale des ressources sahraouies. Par exemple, chaque année, l’Union européenne importe des dizaines de milliers de tonnes de poissons pêchés illégalement dans les eaux sahraouies. Pavan Kulkarni écrit : « Lorsque la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a statué en 2018 que l’accord de pêche avec le Maroc ne pouvait pas s’étendre aux eaux sahraouies sur lesquelles le Maroc n’avait aucune souveraineté, l’UE a simplement renégocié l’accord spécifiant l’inclusion du territoire sahraoui”.

    Actuellement, le Maroc occupe 80% du territoire sahraoui.

    En avril 1991, le CSNU a créé la Mission des Nations Unies pour le référendum au Sahara occidental (MINURSO) avec pour mandat d’organiser un référendum sur l’autodétermination du peuple sahraoui. Avec l’aide des États-Unis et de la France, le Maroc a pu prolonger le délai du référendum 47 fois, donnant aux autorités la possibilité d’envoyer davantage de colons sur le territoire sahraoui. Depuis 1975 , le Maroc a encouragé 200 000 de ses citoyens à s’installer au Sahara Occidental, un « transfert massif de citoyens marocains [qui est] sans aucun doute un effort pour affecter les ‘faits sur le terrain’ » dans le territoire colonisé.

    Une partie du mandat de la MINURSO était l’application d’un cessez-le-feu entre l’armée marocaine et le Front Polisario de libération nationale. Le cessez-le-feu a duré 29 ans, mais s’est effondré le 13 novembre 2020 lorsque le Maroc a envoyé des soldats dans une ville contrôlée par l’ONU pour expulser des manifestants sahraouis non armés qui bloquaient une route construite illégalement sur leurs terres.

    Un mois plus tard, le président américain sortant Donald Trump a fait un cadeau d’adieu aux autorités marocaines en reconnaissant leur souveraineté sur le Sahara occidental. Biden n’a pas encore renversé cette décision. Par conséquent, les partis républicain et démocrate ont apporté leur soutien à l’occupation et à la colonisation illégales du Sahara occidental, une réfutation claire de la position soutenue par les Nations unies, l’Union africaine, la Cour de justice de l’Union européenne, la Cour africaine sur les droits de l’homme et des peuples et la Cour internationale de justice.

    En refusant d’annuler la reconnaissance de Trump, Stephen Zunes écrit que « [l]’administration Biden reconnaît effectivement l’invasion, l’occupation et l’annexion d’un État africain reconnu par un autre ». Dans le même temps, les États-Unis, le Canada et d’autres États occidentaux sont ceux qui appellent à punir la Russie pour son invasion, son occupation et son annexion de quatre des provinces orientales de l’Ukraine. Cette hypocrisie évidente est probablement l’une des raisons pour lesquelles le continent africain n’a pas rejoint le collectif occidental dans son soutien inconditionnel à l’Ukraine et ses efforts pour isoler économiquement la Russie.

    Le Canada est également complice de l’invasion, de l’occupation et de la tentative d’annexion du Sahara occidental par le Maroc. Ottawa ne reconnaît pas le gouvernement de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), et les entreprises canadiennes de potasse ont investi dans l’exploitation des ressources de phosphate du Sahara occidental , « un commerce qui contribue à payer l’occupation coûteuse du territoire par le Maroc ».

    Alors que d’autres pays comme les États-Unis et la Norvège ont exclu les ressources du territoire sahraoui occupé des négociations de libre-échange avec le Maroc, le Canada ne l’a pas fait. Plusieurs investisseurs internationaux se sont même départis des sociétés canadiennes PotashCorp et Agrium en raison de leurs intérêts économiques au Sahara Occidental occupé, mais cela n’a pas empêché Ottawa de donner l’argent des contribuables aux entreprises profitant de l’occupation de la RASD.

    « Entacher davantage la réputation du Canada », écrivait Mitchell Anderson en 2017,

    est le fait que les entreprises qui importent du phosphate du Sahara Occidental bénéficient également du soutien d’Exportation et développement Canada (EDC), une société d’État. Potash Corp et Agrium ont reçu plus de 200 millions de dollars en prêts, malgré la vague déclaration d’une page d’EDC sur les droits de la personne. La société d’État héberge également une page Web faisant la promotion de ses activités au Maroc, y compris une carte qui, malgré une ligne pointillée énigmatique, montre le Sahara occidental comme faisant partie du territoire marocain où les entreprises canadiennes peuvent profiter de l’aide d’EDC.

    En 2018, Nutrien, la société issue de la fusion entre PotashCorp et Agrium, a finalement annoncé mettre fin à ses achats de phosphates du Sahara Occidental occupé. L’année suivante, cependant, MiningWatch a noté que Nutrien continuait de tirer profit de l’exportation de phosphate du Sahara Occidental grâce à sa participation de 22% dans la société chinoise Sinofert, que Western Sahara Resource Watch (WSRW) a signalé comme étant impliquée dans le commerce de phosphate du Sahara Occidental. le territoire occupé.

    Si les pays occidentaux veulent que leurs positions géopolitiques soient respectées à l’échelle mondiale, ils doivent appliquer des principes cohérents aux questions d’invasion, d’occupation et d’annexion, et condamner ces actes comme les agressions qu’ils sont, qu’ils soient ou non commis par des alliés ou des ennemis.

    Owen Schalk, écrivain basé à Winnipeg. Il s’intéresse principalement à l’application des théories de l’impérialisme, du néocolonialisme et du sous-développement au capitalisme mondial et au rôle du Canada dans celui-ci.

    MRonline, 13/10/2022

    #Sahara_Occidental #Maroc #Occident #Ressources_naturelles #Pillage #Phosphates #Pêche



  • Sahara Occidental : L’Espagne et la solution autonomique

    Sahara Occidental : L’Espagne et la solution autonomique

    Maroc, Sahara Occidental, Wikileaks, Espagne, autonomie, Miguel Angel Moratinos, Catalogne,

    Tous les doutes sur l’attitude du gouvernement espagnol face au conflit en cours dans la région du Sahara Occidental sont levés par les derniers documents fournis par Wikileaks. Dès le début, le gouvernement espagnol a soutenu une proposition visant à transformer le Sahara en une communauté autonome au sein du Maroc. Les télégrammes divulgués envoyés entre les ambassades aux États-Unis, Madrid, Rabat et Paris et découverts par Wikileaks ont été publiés mardi dans le journal espagnol El Pais.

    En 2006, le ministre des Affaires étrangères de l’époque, Miguel Ángel Moratinos, a envoyé une proposition – sur papier sans en-tête, selon le journal – suggérant que les pourparlers cessent d’être sur l’indépendance et la souveraineté (pour les Sahraouis) et à la place sur le soutien à « la régionalisation, l’autonomie et l’autonomie ».

    « Une solution similaire à celle offerte par l’Espagne à la Catalogne », a proposé Moratinos, tandis que les responsables espagnols ont convenu que l’indépendance n’était pas une option réaliste.

    Lorsqu’en 2007 le Maroc a présenté son document proposant l’autonomie pour le Sahara, selon les communications divulguées, Moratinos n’était pas satisfait du résultat et a demandé plus de générosité de la part des Marocains. Les mêmes télégrammes ont révélé que la diplomatie espagnole considérait que la situation était rendue plus difficile par la force de la position française pro-marocaine.

    #Maroc #Sahara_Occidental #Espagne #Wikileaks #Autonomie

  • ONU: L’UE explique sa position sur le Sahara Occidental

    ONU: L’UE explique sa position sur le Sahara Occidental

    ONU, AGNU, Union Européenne, Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, Quatrième Commission,

    AGNU 77 – Quatrième Commission : Explication de la position de l’UE sur la résolution concernant le Sahara occidental

    14 octobre 2022, New York — Explication de la position de l’Union européenne, UNGA 77 – Quatrième Commission, sur l’adoption de la résolution « Question du Sahara occidental … »

    Mr le Président,

    J’ai l’honneur de parler au nom de l’Union européenne et de ses États membres.

    La Macédoine du Nord * , le Monténégro * , la Serbie * , l’Albanie * et la République de Moldavie, pays du processus de stabilisation et d’association et candidat potentiel, la Bosnie-Herzégovine, et la Norvège, pays de l’AELE, membre de l’Espace économique européen , s’alignent eux-mêmes avec cette déclaration.

    Nous attendons avec intérêt l’adoption consensuelle de la résolution sur la situation concernant le Sahara occidental.

    Nous nous félicitons de l’engagement du Secrétaire général de relancer le processus de négociation avec une nouvelle dynamique et un nouvel esprit conduisant à la reprise d’un processus politique dans le but de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, qui assurera la l’autodétermination du peuple du Sahara occidental dans le cadre d’arrangements conformes aux principes et buts de la Charte des Nations Unies. Nous continuons d’encourager les parties à œuvrer en faveur d’une telle solution, dans le cadre des Nations Unies.

    Nous soutenons pleinement le travail entrepris par Staffan de Mistura et son engagement dans ses efforts pour relancer les négociations en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable et pour l’étroite coopération qu’il entretient avec l’Union européenne. Nous encourageons également toutes les parties à s’engager dans une recherche coopérative d’une solution conformément aux résolutions du Conseil de sécurité et aux principes et buts de la Charte des Nations Unies.

    Nous sommes reconnaissants du travail d’Alexandre Ivanko en tant que Représentant spécial du Secrétaire général pour le Sahara occidental et Chef de la MINURSO et nous le soutenons dans cette capacité.

    L’adoption de la résolution 2602 (2021) du Conseil de sécurité des Nations Unies, qui exprime son plein soutien au Secrétaire général et à sa proposition de relancer le processus politique, et qui réitère l’appel à toutes les parties à coopérer pleinement avec la MINURSO, a été très appréciée et nous attendons avec impatience son renouvellement. . Nous soutenons pleinement la participation significative des femmes et des jeunes au processus politique.

    Nous encourageons les parties à continuer de faire preuve de volonté politique et de travailler dans une atmosphère propice au dialogue afin d’aborder la prochaine phase des négociations de bonne foi, sans conditions préalables et en prenant note des efforts et des développements depuis 2006, assurant ainsi la mise en œuvre de la résolution du Conseil de sécurité résolutions 1754, 1783, 1813, 1871, 1920, 1979 2044, 2099, 2152, 2218, 2285, 2351, 2414, 2468, 2494, 2548 et 2602, ainsi que le succès des négociations. Il est important que les parties fassent preuve d’une plus grande volonté politique en faveur d’une solution.

    Nous notons avec une profonde inquiétude le financement insuffisant pour ceux qui vivent dans les camps de réfugiés de Tindouf et exhortons la communauté internationale à fournir des contributions volontaires nouvelles et supplémentaires. Nous appuyons la demande du Conseil de sécurité visant à ce que le HCR poursuive son examen d’un enregistrement des réfugiés dans les camps de réfugiés de Tindouf.

    Nous encourageons les parties à poursuivre leur collaboration avec le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) dans la mise en œuvre des mesures de confiance (CBM). Nous saluons les progrès réalisés par le passé sur la question de la MDC, car nous sommes convaincus que des progrès sur ces questions pourraient contribuer à améliorer l’atmosphère du processus politique.

    Nous restons préoccupés par les implications du conflit du Sahara occidental pour la sécurité et la coopération dans la région.

    Je te remercie.

    * La Macédoine du Nord, le Monténégro, la Serbie et l’Albanie continuent de faire partie du processus de stabilisation et d’association.

    Délégation de l’Union européenne auprès des Nations unies à New York

    #Maroc #Sahara_Occidental #ONU #UE #AGNU #UNGA #4eme_commission

  • Ghali à Pretoria: Un « spectacle bruyant de glamour » -Bourita-

    Ghali à Pretoria: Un « spectacle bruyant de glamour » -Bourita-

    Brahim Ghali, Front Polisario, Cyril Ramaphosa, Afrique du Sud, Maroc, Nasser Bourita, Sahara Occidental,

    Selon Anadolou, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a qualifié la réception du chef du Front Polisario Ibrahim Ghali par l’Afrique du Sud de « spectacle glamour bruyant ». Bourita a fait ce commentaire lors d’une conférence de presse conjointe à Rabat hier avec son homologue belge, Hadja Lahbib.

    Le commentaire dédaigneux de Bourita était une référence cinglante à la réception de Ghali par le président sud-africain Cyril Ramaphosa dans la capitale sud-africaine au cours des deux derniers jours.

    Le ministre marocain a déclaré que son pays « continuera à défendre ses intérêts, d’autant plus que cet [accueil] nuit aux relations bilatérales, notamment dans certains domaines économiques ». Il a ajouté que les entreprises sud-africaines ne peuvent pas faire de profit dans son pays et continuer à voir ce que son pays fait ailleurs.

    Quant au Sahara Occidental, dont la souveraineté est contestée par le Maroc et le Front Polisario, Lahbib a déclaré que la Belgique soutient les efforts de l’ONU pour parvenir à une solution politique juste et durable, acceptable pour toutes les parties. »

    L’affaire a été traitée par le média The New Arab:

    The New Arab : Le Maroc critique l’Afrique du Sud pour l’accueil « glamour et cinématographique » du chef du Front Polisario

    Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a affirmé que l’Afrique du Sud cherchait à détourner l’attention de son incapacité à convaincre de nombreux pays africains de soutenir l’indépendance du Sahara occidental.

    Le ministre marocain des Affaires étrangères a critiqué jeudi l’Afrique du Sud après avoir accueilli le chef du Front Polisario indépendantiste du Sahara occidental à Pretoria plus tôt cette semaine.

    Lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue belge Hadja Lahbib, le ministre marocain des Affaires étrangères Nasser Bourita a qualifié mardi l’accueil par l’Afrique du Sud du chef du Front Polisario Brahim Ghali dans le pays de « glamour, bruyant et cinématographique ».

    Il a déclaré que le « glamour et la clameur » de l’événement visaient à détourner l’attention de l’incapacité de l’Afrique du Sud à influencer de nombreuses autres nations africaines pour soutenir l’indépendance du Sahara occidental.

    Le Maroc a pris le contrôle du territoire en 1975, après la fin de la domination coloniale espagnole. Le Front Polisario, fondé à l’origine en 1973 pour lutter pour l’indépendance contre l’Espagne, se bat et fait campagne pour l’indépendance depuis lors.

    La souveraineté du Sahara occidental est devenue un point de friction international majeur, certains pays, dont les États-Unis et certains pays européens, affirmant qu’ils soutiennent le projet de Rabat de donner à la région du Sahara occidental un régime autonome mais de rester sous souveraineté marocaine.

    Bourita a déclaré que l’Afrique du Sud est « du mauvais côté de l’histoire » pour avoir soutenu l’indépendance à part entière du Sahara occidental.

    Lors de la visite de Ghali, Ramaphosa a condamné « l’occupation illégale » du Sahara occidental par le Maroc et a réitéré le soutien « sans vergogne » de l’Afrique du Sud à l’indépendance du territoire.

    « Tant que le peuple du Sahara occidental ne sera pas en mesure d’exercer son propre droit à l’autodétermination, la décolonisation de l’Afrique sera incomplète », a déclaré Ramaphosa.

    Le Front Polisario, qui prétend représenter le peuple sahraoui, a mené une guérilla de 15 ans contre le Maroc à partir de 1975.

    En 1991, l’ONU a annoncé un cessez-le-feu dans la province et a envoyé ses forces de maintien de la paix pour surveiller un référendum sur le statut du territoire.

    Le vote a été avorté par le Maroc qui a déclaré que seule « l’autonomie », et non l’indépendance, était sur la table.

    Les négociations sont au point mort, de nombreux pourparlers parrainés par l’ONU n’ayant pas réussi à faire une percée.

    L’Afrique du Sud a officiellement reconnu l’indépendance du Sahara occidental en 2004.

    Environ 84 pays ont reconnu l’indépendance du territoire au cours du conflit, bien que certains aient récemment retiré leur reconnaissance.

    Depuis l’Afrique du Sud, le journaliste et blogueur sudafricain a fait le commentaire suivant

    Jean-Jacques Cornouaille, 21/10/2022

    Le Maroc a reconnu le « glamour » de la visite d’Etat du président sahraoui Brahim Ghali en Afrique du Sud

    Le ministre marocain des Affaires étrangères Nasser Bourita a rompu son silence sur la visite d’Etat du président sahraoui Brahim Ghali en Afrique du Sud, reconnaissant le glamour de l’événement.

    Ghali est rentré chez lui avec l’affirmation du président hôte Cyril Ramaphosa selon laquelle la colonisation de l’Afrique se poursuivait tant que le Maroc maintenait son occupation illégale du Sahara occidental depuis 47 ans.

    Ramaphosa devrait le souligner au Premier ministre espagnol Pedro Sànchez lors de sa visite en Afrique du Sud la semaine prochaine.

    En tant que puissance coloniale qui a abandonné le Sahara Occidental après la mort du dictateur Francisco Franco en 1975, l’Espagne porte toujours la responsabilité, en vertu du droit international, de son ancienne colonie.

    Sànchez est critiqué au niveau national pour avoir semblé soutenir la poursuite de l’occupation marocaine du Sahara occidental.

    Bourita affirme que l’Afrique du Sud est du mauvais côté de l’histoire et incapable de persuader certains pays africains de soutenir l’indépendance du Sahara occidental.

    La réalité historique est que la République arabe sahraouie démocratique a été membre fondateur de l’Union africaine lors de sa création à Pretoria il y a vingt ans.

    Le Maroc est arrivé tardivement dans l’instance continentale. Son adhésion en 2017 s’est heurtée, entre autres, à l’opposition de l’Afrique du Sud.

    Le Maroc est de retour en guerre avec le Front Polisario, le mouvement de libération sahraoui parce qu’il a violé le cessez-le-feu de 1991 qui a mis fin aux 15 ans de conflit qui ont suivi son occupation.

    Dans le cadre de cette trêve, le Maroc a promis d’organiser un référendum sur l’autodétermination dans le territoire occupé, un engagement qu’il a renié.

    #Maroc #Sahara_Occidental #Nasser_Bourita #Front_Polisario #Brahim_Ghali #Afrique_du_sud #Ramaphosa