Étiquette : Sahara Occidental

  • La réponse de l’Iran aux accusations du Maroc

    La réponse de l’Iran aux accusations du Maroc

    Maroc, Iran, Israël, Sahara Occidental,

    Un responsable iranien a Bourita: inutile de compter sur Tel Aviv.

    Le porte-parole du ministère iranien des affaires étrangères a dit a Nasser Bourita – en réaction aux rumeurs sur l’ingérence de son pays dans la région- qu’il appartenait a Rabat de trouver des réponses sur les risques qui pèsent la normalisation sur la région et le règlement de la crise du Sahara occidental selon la légalité internationale plutôt que de compter sur Tel Aviv pour atteindre ses objectifs.

    Selon l’agence de presse iranienne “Mehr”, le porte-parole du MAE iranien Nasser Kanani a rejeté “les allégations mensongères et répétées du chef de la diplomatie marocaine qui prétend que la République Islamique d’Iran s’ingère dans les affaires intérieures du Yémen et de la région arabe”.

    “Au lieu de porter des accusations infondées contre la République Islamique d’Iran, il échoit au Maroc de répondre au sujet des craintes liées a l’insécurité qui menace les pays et les peuples de la région après la normalisation de ses relations avec le régime d’apartheid israélien”, a déclaré Nasser Kanani.

    Le responsable iranien a conseillé a Bourita “de consacrer son temps a jeter les bases de l’autodétermination du peuple sahraoui conformément aux résolutions des Nations-Unies plutôt que de compter sur Israël pour réaliser ses objectifs dans la région”.

    #Maroc #Iran #Sahara_Occidental #Israël

  • Des pétitionnaires payés par le Maroc pour plaider sa cause

    Des pétitionnaires payés par le Maroc pour plaider sa cause

    Maroc, Sahara Occidental, ONU, Quatrième Commission, décolonisation, pétitionnaires,

    La Quatrième Commission Chargée des questions politiques spéciales et de la décolonisation entame cette semaine ses travaux sur la situation dans les territoires non autonomes. Un total de 200 pétitionnaires qui s’exprimeront cette année en personne sur les questions relatives aux Samoa américaines, aux Îles Vierges britanniques, à la Polynésie française, à Guam, aux Îles Vierges américaines, à Sainte-Hélène, à Gibraltar, aux Îles Falkland (Malvinas), aux Îles Caïmanes, à la Nouvelle-Calédonie et au Sahara occidental.

    Pour plaider sa souveraineté sur le Sahara Occidental, ancienne colonie espagnole annexée par le Maroc en 1975, le Maroc a engagé des dizaines de pétitionnaires. Selon des documents confidentiels diffusés sur la toile par le hacker français connu sous le pseudonyme de Chris Coleman, ces pétitionnaires sont recrutés par les Ministères des Affaires Etrangères et de la coopération, de l’Intérieur et de la Direction Générale d’Etudes et de Documentation, DGST et l’Agence Marocaine de Coopération Internationale. Le package de la prise en charge des pétitionnaires comprenait un perdiem (indemnité journalière) de 2.200 dollars américain pour chaque pétitionnaire, un billet d’avion classe affaires et le payement de cinq nuitées d’hôtel du 7 au 12 octobre 2012 ainsi que les frais de déplacement de l’aéroport à l’hôtel.
    Voici le texte intégral de ces documents :

    Procès Verbal de la réunion de sélection des pétitionnaires de la 4ème commission de l’Assemblée Générale des Nations Unies

    Une réunion de coordination de sélection des pétitionnaires de la 4ème commission de la 68ème session l’Assemblée Générale des Nations Unies, s’est tenue le 1er août en présence des représentants des Ministères des Affaires Etrangères et de la coopération, de l’Intérieur et de la Direction Générale d’Etudes et de Documentation.

    La réunion a traité les points suivants :

    • Etablissement d’une première mouture de la liste des pétitionnaires étrangers et nationaux (copie en annexe), tenant compte des critères déjà définis à savoir la diversité des profils, la répartition géographique et la stature des intervenants. Concernant les pétitionnaires nationaux, le Ministère de l’Intérieur procédera, en collaboration avec la DGST, à la finalisation de la liste des candidats ;

    • Une liste indicative des thématiques a été arrêtée, comportant plusieurs axes, notamment l’Initiative d’autonomie, les réformes démocratiques entreprises par le Maroc, le recensement des populations des camps, les droits de l’Homme dans les camps et la menace sécuritaire dans le Sahel etc ;

    • La nécessité d’assurer la traduction en anglais des interventions des pétitionnaires nationaux pour une meilleure diffusion des messages lors des réunions de la 4ème Commission ;

    • Le Ministère de l’Intérieur se chargera de contacter l’Agence sud et le CES pour préparer une documentation appropriée pour exploitation en marge des travaux de la 4ème Commission, qui sera remise au MAEC pour diffusion sur place avec les argumentaires et aides mémoire sur la question du Sahara marocain et les enjeux sécuritaires dans le Sahel ;

    • S’agissant des modalités de prise en charge des pétitionnaires, il a été convenu que chaque département, sous réserve de la validation de la hiérarchie, prenne en charge les pétitionnaires qu’il propose :

    1. Les modalités du transport et de l’hébergement concernant le Ministère de l’Intérieur et la DGED, seront confiées à une Agence de voyage à l’instar de l’année dernière ;

    2. Le perdiem octroyé aux pétitionnaires sera égal à celui de l’année dernière (2000 dollars US + 200 dollars Us pour le transport entre l’aéroport et l’Hôtel) ;

    • Il a été convenu de sursoir à la réunion de coordination avec les pétitionnaires à la Mission permanente du Maroc à New York, et de ne pas offrir de dîner pour maintenir la discrétion sur la présence de nos pétitionnaires et leur lien avec les officiels marocains sur place ;

    o La question d’organiser un événement parallèle aux travaux de la 4ème commission, notamment, la projection du film « Polisario…l’identité d’un front » de Hassan El Bouharrouti, a été discutée longuement. A ce sujet, les participants ont mis en exergue la nécessité de préparer minutieusement cette opération pour lui assurer toute les chances de succès, en tenant compte des conditions suivantes :

    1. La prise en charge financière de l’opération (doublage, hébergement et transport et per diem des réalisateurs, réservation de la salle,) ;

    2. Afin d’assurer une meilleure prestation pour ce genre d’événement, il a été suggéré de faire appel à une boîte com sur place ;

    o Afin de finaliser ses travaux, le Comité se réunira lundi 05 août 2013 au siège du Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération, à 12h.

    ——————————-

    F.E.H
    Confidentiel
    A
    Monsieur le Directeur Général de l’Agence Marocaine de Coopération Internationale

    Objet : Question du Sahara marocain /Pétitionnaires de la 4ème Commission de la 67ème
    Assemblée générale des Nations Unies.

    Conformément aux instructions de Monsieur le Ministre, j’ai l’honneur de vous communiquer ci-après, les noms et prénoms des pétitionnaires qui témoigneront en faveur de notre cause nationale et qui seront pris en charge par ce Département.

    1. M. Alberto Abello Moreno : Colombie (No. de passeport : CC 17150869, valide jusqu’au 26 septembre 2017. Itinéraire : BogotaNew YorkBogota. Date de départ le 7/10/2012, date de retour le 12/10/2012) ;

    2. Eric Cameroun : Norvège (N° de passeport : 29281285 valide jusqu’au 13 juillet 2022. Itinéraire Oslo New YorkOslo. Date de départ le 7/10/2012, date de retour le 12/10/2012) ;

    3. M. Kounta Sidy El Moctar (Mali) ;

    4. M. Kostas Koliopoulos (Grèce) ;

    5. M. Fernando Rosas Moscoso (Pérou) ;

    6. M. Jean-Louis Roy (Canada).

    Les coordonnées des 4 derniers pétitionnaires vous parviendront incessamment.

    Il convient de signaler que les pétitionnaires bénéficieront, comme convenu avec les autres Départements ministériels :

    1. Un perdiem de 2200 dollars américains pour chacun des pétitionnaires comme frais de séjour et de transport de et vers l’aéroport ;

    2. Un billet d’avion classe Affaires (Date de départ le 7 octobre et date de retour le 12 octobre 2012 puisque les interventions des pétitionnaires sont prévues entre le 8 et le 11 octobre) ;

    3. Une Chambre d’hôtel à New York durant cinq nuits.

    Je vous saurais gré des dispositions que vous voudriez bien prendre, pour assurer la prise en charge des pétitionnaires qui seront pris en charge par notre Département. La Mission Permanente à New York coordonnera cette opération.

    M. Redouane HOUSSAINI, Chef de la Division des Nations Unies assurera le suivi de cette question avant son départ à New York, prévue le 6 octobre prochain.

    #Maroc #SaharaOccidental #Quatrieme_commission #Décolonisation #ONU #Pétitionnaires




  • Maroc: Younes Mjahed, l’arme de la DGED contre l’agence EFE

    Maroc: Younes Mjahed, l’arme de la DGED contre l’agence EFE

    Maroc, Younes Mjahed, agence EFE, Sahara Occidental, Aminatou Haidar, SNPM, FIJ, USFP,

    Younes Mjahed est le secrétaire général du Syndicat national de la presse marocaine (SNPM). Il a exercé comme envoyé de presse depuis 1988 à l’agence de presse espagnol (EFE). Il a présenté sa démission en 2010 suite à une dépêche reprenant les propos d’un député de gauche andalou accusant Mohamed VI et son régime « fasciste » de contrôler « le commerce de la drogue et des réseaux d’immigration clandestine » au Maroc.

    L’action de Mjahed visant EFE s’inscrit dans le registre des vengeances du Makhzen contre l’agence espagnole jugée trop sympathisante avec les sahraouis, notamment dans l’affaire Aminatou Haidar.

    Son parcours a débuté en tant que journaliste, puis président du syndicat de la presse marocaine (SNPM), ensuite vice-président et président de la Fédération Internationale des Journalistes. Actuellement, il dirige aussi le parti USFP. Ses liens avec la DGED sont avérés du moment que son nom est apparu dans la boîte mails de Mourad El Ghoul, en tant qu’acteur principal dans la campagne médiatique fomentée par la DGED. Ses déclarations à la presse en tant que président du parti Rose contre le PJD laisse supposer que ces déclarations sont pilotées par les services de Yassine Mansouri.

    La réponse d’Ali Lmrabet à Younes Mjahed


    Dans un article d’opinion intitulé « Impudence », Younes Mjahed, l’un des porte-paroles de ce qui reste de l’USFP, donne des leçons de morale sur la gauche et les droits humains et rappelle qu’il existe une mémoire de la lutte durant les années de plomb.

    Vraiment, quelle « Impudence » !

    N’est-ce pas le premier secrétaire de l’USFP, Abderrahman Youssefi, alors premier ministre de Mohamed VI, qui a ordonné en 2000 la fermeture administrative et définitive de 3 hebdomadaires indépendants qui dérangeaient le Makhzen et l’USFP ?.

    N’est-ce pas ce même Mjahed, quand il était secrétaire général du syndicat de la presse (SNPM), qui s’en prenait à la presse indépendante quand elle sortait des sentiers tracés par le Makhzen ? Mjahed condamnait publiquement ses confrères avant même les décisions de « justice ».

    Mais, nous aussi nous avons de la mémoire. Younes Mjahed a construit sa carrière au sein de ce syndicat de la presse bigot et au sein de la FIJ (Fédération internationale de presse) par son passé de « prisonnier politique » durant les années de plomb.

    Sauf qu’il ne raconte pas les conditions de sa reddition et ce qu’il a donné en échange par l’intermédiaire d’une tante qui vivait à Rabat. Il oublie de dire qu’il fait partie de ces « détenus politiques » qui ont fait amende honorable et demandé piteusement la grâce à Hassan II.

    Enfin, Mjahed ne nous explique pas pourquoi son nom apparaît dans les documents confidentiels du hacker « Chris Coleman » (Maroc Leaks) qui montrent qu’il a mis au parfum la DGED (Services secrets marocains) de sa fracassante sortie du bureau de l’agence espagnole EFE à Rabat.

    Le quotidien « Akhbar Al Youm », dont le directeur Taoufik Bouachrine est en taule pour « viols », accuse Younes Mjahed, ancien patron du Syndicat national de la presse marocaine (SNPM), « de mener campagne pour aggraver le cas de Bouachrine, ternir son image et faire du chantage aux journalistes de ‘Akhbar Al Youm’ les menaçant de bloquer leurs cartes de presse s’ils continuent à se solidariser avec leur directeur ».
    Est-ce encore une coïncidence ?

    Nous qui avons consulté les documents confidentiels des services secrets marocains (DGED), révélés par le hacker « Chris Coleman », des documents authentifiés et qui n’ont jamais été démentis par l’Etat marocain, savons bien qui est Mjahed.

    Surtout la partie de ces documents où on voit comment Younes Mjahed, avec la bénédiction explicite de la DGED, a monté une opération de déstabilisation contre l’agence de presse espagnole EFE

    #Maroc #Younes_Mjahed #SNPM #FIJ #Journalistes #Presse #USFP #EFE

  • Comment le plan d’engrais de Ruto l’oblige à calmer le Maroc

    Comment le plan d’engrais de Ruto l’oblige à calmer le Maroc

    Maroc, Kenya, Engrais, phosphates, Sahara Occidental, RASD, Union Africaine,

    Le Maroc est le plus grand producteur d’engrais du continent.
    -Ce n’est un secret pour personne que les premiers 1,4 millions de sacs d’engrais proviendront du Maroc, le nouveau régime cherchant à conclure des accords à plus long terme dans ce domaine.
    -En coulisses, des discussions sur le commerce, le coût, l’importation et l’investissement des engrais sont en cours entre les deux nations.

    Lors de son premier jour complet de mandat, le président William Ruto a déclaré que les relations du Kenya avec le Royaume du Maroc seraient « accélérées dans les domaines du commerce, de l’agriculture, de la santé, du tourisme, de l’énergie, entre autres, pour le bénéfice mutuel de nos pays ».

    Un jour plus tôt, dans son discours d’investiture, le président s’était engagé publiquement à réduire le prix des engrais, qui passerait de 6 500 shillings à 3 500 shillings par sac de 50 kilogrammes.

    Lors d’une réunion commerciale tenue mercredi avec Nasser Bourita, le ministre des affaires étrangères du Royaume du Maroc, le président Ruto a cherché à établir de nouvelles relations commerciales mutuellement bénéfiques avec le géant économique nord-africain.

    Le Maroc est le plus grand producteur d’engrais du continent.

    En ce qui concerne la petite affaire de la gaffe diplomatique sahraouie, le Kenya a adopté la position selon laquelle le cadre des Nations unies est le mécanisme exclusif de résolution des différends sur toute question territoriale, comme ceux auxquels le Maroc est confronté dans sa province sahraouie du sud.

    Ce n’est un secret pour personne que les premiers 1,4 million de sacs d’engrais proviendront du Maroc, le nouveau régime cherchant à conclure des accords à plus long terme dans cette région dans l’espoir de voir les prix des engrais rester bas ou stables.

    « Les prix élevés des engrais sont l’une des principales raisons pour lesquelles le coût des denrées alimentaires est devenu inabordable », a déclaré M. Ruto à plusieurs reprises au cours de sa campagne pour la présidence, « et nous les ferons baisser une fois élus. »

    L’entreprise marocaine OCP (Office Chérifien des Phosphates) est le premier fabricant mondial d’engrais à base de phosphate, avec un tiers du marché mondial et plus de 6 milliards de dollars de revenus en 2021.

    « À long terme, pour utiliser un exemple pratique, si le nouveau président souhaite établir des prix d’engrais plus bas pour les agriculteurs sans subventions et d’autres mesures non durables à moyen et long terme, comme cela a été fait précédemment avec le pétrole sous le régime précédent, il peut souhaiter faire entrer le Kenya dans le commerce intracommunautaire avec une entreprise comme l’OCP, ce qui signifie que les politiques étrangères des deux pays doivent être alignées dans un axe amical pour le bénéfice mutuel du Kenya et du Maroc », a déclaré au Sunday Nation un conseiller délégué au Bureau des Nations unies, qui est au courant de ces discussions commerciales.

    Il n’y a aucun avantage pratique pour le Kenya à s’engager sur les questions sahraouies en dehors du cadre de l’ONU, dit-il.

    La semaine dernière, lors d’un service d’action de grâces à Maua, dans le comté de Meru, le président élu de l’époque, M. Ruto, a promis qu’il annoncerait les nouveaux prix des engrais dans la semaine, une promesse qu’il a rapidement tenue en prenant le pouvoir.

    « J’ai parlé aux représentants du ministère de l’Agriculture pour annoncer les nouveaux prix des engrais », a déclaré le président Ruto. « Nous commençons le voyage de la réforme du secteur agricole la semaine prochaine (cette semaine), afin que nous puissions changer le coût de la vie au Kenya. »

    En coulisses, des discussions sur le commerce, le coût, l’importation et l’investissement des engrais sont en cours entre les deux nations.

    Cartels

    Le président Ruto semble impatient de s’attaquer aux questions agricoles et a également promis de s’attaquer aux cartels qui contrôlent la circulation du miraa (khat) à Meru. Il a également promis de supprimer les subventions aux denrées alimentaires et aux carburants qui pèsent lourdement sur les caisses.

    En 2017, après que la République du Nigeria et le Royaume du Maroc ont conclu un accord commercial à long terme sur le commerce des engrais, le prix du sac est passé de l’équivalent de 5 000 Sh à 1 700 Sh.

    « Le Kenya se place stratégiquement, surtout dans ce régime, pour les affaires à travers l’Afrique », déclare le Dr Hawa Z Noor, analyste de la paix et de la sécurité pour la Corne de l’Afrique. « C’est la voie à suivre ».

    Une vingtaine de chefs d’État africains ont assisté à l’inauguration du président Ruto à Kasarani mardi.

    Au cours des 20 dernières années, le Maroc est devenu le premier investisseur africain direct en Afrique de l’Ouest, contribuant à 4 % du PIB du Cameroun et à 9 % du PIB de son voisin, le Sénégal.

    Grâce à sa politique « Sud-Sud », le Royaume considère désormais le Kenya comme un excellent « pays de coopération commerciale mutuelle, notamment dans les domaines de l’agriculture, de la santé et du tourisme ».

    Dans les prochaines années, le royaume buveur de thé aimerait « engloutir le thé kenyan », selon un représentant diplomatique.

    Le Maroc est le huitième importateur de thé au monde, avec 200 millions de dollars, tandis que le Kenya est le troisième exportateur, avec 1,2 milliard de dollars, ce qui signifie qu’un sixième du thé kenyan pourrait aller au seul Maroc.

    African-markets.com, une plateforme de suivi numérique, a classé huit entreprises marocaines parmi les plus précieuses des 20 entreprises étudiées dans les 52 pays du continent africain.

    Dans un avenir pas trop lointain, il est également prévu de coopérer avec le Royaume sur le front du tourisme.

    Alors que le Maroc, avec ses panoramas diversifiés de montagne et de mer, a accueilli plus de 13 millions de visiteurs avant le 19 décembre, le Kenya n’en a reçu qu’un peu plus de deux millions malgré ses paysages de côte et de safari.

    Il est prévu de revoir le marketing du Kenya, en utilisant l’exemple du Maroc.

    Mombasa est déjà la ville jumelle de Tanger, selon un accord conclu en juin 2021 par le gouverneur de l’époque, Hassan Joho. Le gouverneur de Kisumu, Anyang Nyong, a signé un protocole d’accord de coopération bilatérale avec le président de Rabat, Rachid El Abdi, en mars 2022.

    En 2016, la Société financière internationale, SFI, membre du Groupe de la Banque mondiale, et Attijariwafa Bank (AWB), un groupe bancaire panafricain de renom, ont signé un accord visant à soutenir les entreprises et à stimuler les investissements et le commerce transfrontalier en Afrique. Attijariwafa est la quatrième entreprise la plus valorisée du continent.

    Nation, 18/09/2022

  • Média espagnol: L’Algérie maintient son pouls avec l’Espagne

    Média espagnol: L’Algérie maintient son pouls avec l’Espagne

    Espagne, Algérie, Maroc, Sahara Occidental, gaz, prix, Naturgy, Sonatrach,

    Sous le titre de « Six mois après le début de la crise, l’Algérie maintient son pouls avec l’Espagne : de la rupture politique au boycott commercial », La Información a rapporté que « les efforts du gouvernement espagnol pour rétablir les relations n’ont pas eu le résultat escompté, le traité d’amitié étant toujours en suspens et sans date de retour de l’ambassadeur d’Alger à Madrid ».

    Il indique que « la guerre en Ukraine et la crise énergétique ont placé l’Algérie dans une position privilégiée. Le pays est l’un des principaux fournisseurs de gaz et de pétrole de l’UE, d’où la séduction des autorités algériennes par les pays européens en quête d’alternatives à l’approvisionnement depuis la Russie. Plusieurs dirigeants européens ont défilé dans sa capitale, dont le Premier ministre italien, Mario Draghi, qui a obtenu une augmentation de l’approvisionnement en gaz de son pays grâce au gazoduc Transmed. Le président français, Emmanuel Macron, l’a également fait fin août, dans son cas avec le passé colonial comme sujet principal à l’ordre du jour, bien que plus tard la presse française ait révélé que l’Algérie prévoyait également d’augmenter les expéditions de gaz vers la France ».

    « Dans ce contexte, signale le média espagnol, Sánchez a voulu tendre une branche d’olivier à l’Algérie il y a quelques semaines. Lors de sa visite à Berlin, et entouré du chancelier allemand, Olaf Scholz, le président du gouvernement a assuré qu’il « adorerait » se rendre dans le pays d’Afrique du Nord. Le vœu exprimé par Sánchez a été froidement accueilli à Alger et il n’y a pas eu de réponse, ni affirmative ni négative ».

    De son côté, Valencia Plaza, rappelle que « l’ambassadeur d’Algérie n’est pas revenu à Madrid six mois après son retrait suite à la décision du président, Pedro Sánchez, de soutenir le plan marocain d’autonomie au Sahara. Les efforts du gouvernement n’ont pas porté leurs fruits et le pays d’Afrique du Nord est même allé plus loin en juin en suspendant le traité d’amitié ».

    « Le passage des mois non seulement n’a pas ramené la normalité, mais début juin, l’Algérie a annoncé la suspension du traité d’amitié, brandissant le refus de Sánchez de revenir sur une décision qui a réussi à susciter le rejet de ses deux partenaires de Podemos, ainsi que leurs alliés parlementaires et l’opposition », indique-t-il.

    Selon ce journal espagnol, « l’intention de l’Algérie est que Naturgy paie également plus pour le gaz qui arrive en Espagne par le gazoduc Medgaz –le GME qui l’alimentait en passant par le Maroc est fermé depuis novembre dernier–, selon le journal ‘El Confidencial’, et l’entreprise espagnole serait finalement prête à l’accepter ».

    Précisant que du côté « du gouvernement, au cours de tous ces mois, ils ont été convaincus que Sonatrach respectera les contrats et qu’il y aura enfin un accord concernant son renouvellement », Valencia Plaza indique « qu’ils ont clairement indiqué que c’est quelque chose qui incombe aux deux entreprises et dans lequel le L’exécutif n’a pas de papier ».

    #Espagne #Algérie #Maroc #Pedro_Sanchez #Sahara_Occidental #Gaz #Pric #Naturgy #Sonatrach


  • Espagne-Algérie: Aucune médiation de la Ligue arabe

    Espagne-Algérie: Aucune médiation de la Ligue arabe

    Espagne, Algérie, Maroc, Sahara Occidental, Pedro Sanchez,

    Dès l’annonce de la visite du Secrétaire général de la ligue des États arabes, Ahmed Abou El Gheit, en Espagne certaine spéculations ont alors fleuri sur une prétendue médiation dans le conflit diplomatique qui oppose l’Algérie et l’Espagne.

    Abou El Gheit qui a effectué avanthier une visite en Espagne, sur invitation du ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a vite démenti ces informations. Comme il a aussi démenti avoir entrepris une médiation entre l’Algérie et le Maroc. Lors d’une conférence de presse commune avec le chef de la diplomatie espagnole Abou El Gheit a été on ne peut plus claire s’agissant de cette entreprise. « Personne ne m’a demandé d’intervenir » a -t-il indiqué en précisant « que la Ligue arabe n’interviendra pas pour ce qui se passe entre l’Algérie et le Maroc ou entre l‘Algérie et l’Espagne tant qu’il n’ y’a aucune demande dans ce sens. »

    Ces propos, rapportés par la presse espagnole, mettent ainsi fin à toutes les spéculations sur une prétendue médiation. Dans le communiqué de la Ligue des états arabes il n’y a, non plus, aucune trace, de cette supposée médiation. Lors des entretiens entre les deux parties, il a été question, selon le communiqué de cette instance arabe, de plusieurs dossiers relatifs au développement des relations entre l’Espagne et la ligue des états arabes dans plusieurs domaines.

    Selon certaines sources il n’est pas exclu que le ministre espagnol ait évoqué avec son hôte la crise diplomatique avec l’Algérie. L’Espagne fait des pieds et des mains pour normaliser ses relations diplomatiques avec l’Algerie. Depuis l’éclatement de la crise entre les deux parties Madrid n’a eu de cesse de solliciter ses partenaires européens et l’Union européenne( UE) notamment pour intervenir en vue de trouver une solution rapide à ce conflit diplomatique avec Alger. Une crise diplomatique qui a éclaté , pour rappel, suite au changement de cap de la diplomatie espagnole dans le conflit du Sahara occidental.

    Il y’a quelques mois en effet le premier ministre espagnol a pris fait et cause pour la position marocaine dans ce conflit de décolonisation. Pedro Sanchez s’est ainsi clairement aligné sur la position marocaine qui prône une large autonomie pour ce territoire occupé. Ce changement a été mal interprété par l’Algérie ce d’autant que l’Espagne devait, de par son passé dans ce territoire, rester sur une position de neutralité ou, à tout le moins, soutenir la position de l’ONU.

    L’organisation internationale considère la question du Sahara occidental come une question de décolonisation et les résolutions de l’ONU prônent, par conséquent, le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui.

    Face à ce repositionnement de l’Espagne l’Algerie a aussitôt rappelé son ambassadeur à Madrid et les relations entre les deux pays sont en crise depuis des mois maintenant. L’Algérie exige de ce pays qu’il rectifie le tir et revenir à de meilleurs sentiments. Il en est de même s’agissant de la crise dans les relations entre le Maroc et l’Algérie qui sont totalement rompues du fait des provocations et manoeuvres marocaines.

    L’Algérie a depuis, refusé toutes les médiations.

    Par : CHAHINE ASTOUATI

    Le Midi Libre, 17/09/2022

    #Algérie #Sahara_Occidental #Maroc #Espagne

  • L’Espagne dans de beaux draps !

    L’Espagne dans de beaux draps !

    Espagne, Algérie, gaz, Pedro Sanchez, Sahara Occidental, Maroc,

    L’Espagne commence à payer cash les conséquences de son revirement sur la question du Sahara occidental. Les récents SOS et les appels pressants lancés autant par la classe politique que par les opérateurs économiques espagnols à l’endroit de Pedro Sanchez, l’homme par qui le scandale est arrivé, pour qu’il résolve au plus vite la crise avec l’Algérie, en disent long sur ces conséquences qui se chiffrent déjà en plusieurs centaines millions d’euros. En s’alignant sur le « plan de large autonomie pour le Sahara occidental » proposé par le Maroc, Pedro Sanchez, outre d’avoir ouvert la boîte de pandore, a montré qu’il est un mauvais élève en termes d’Histoire.

    S’il était un petit peu vigilant, il aurait su que ce plan ressorti depuis 2007 par le Makhzen marocain, a été déjà proposé par son pays en 1975 au Polisario qui l’a rejeté catégoriquement. Comment Pedro Sanchez peut-il croire qu’un plan échoué il y a 47 ans avec les Espagnols peut-il réussir avec les Marocains ? Le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, pour de sombres raisons que la presse espagnole commence peu à peu à dévoiler, a vendu le Sahara occidental et travaille ouvertement pour les intérêts marocains et contre les intérêts de son propre pays.

    Les mois qui viennent vont lui montrer l’inanité de sa lune de miel avec le Makhzen marocain. La crise énergétique née du conflit Ukrainien, dont les effets néfastes commencent à se faire fortement sentir en Europe, va s’accentuer car, au vu des positions inconciliables des belligérants, le conflit risque encore de prendre plusieurs mois. Malgré cette situation pour le moins explosive pour l’Espagne, Pedro Sanchez, pourtant isolé politiquement dans son propre pays sur la question du Sahara Occidental, ne fait aucun geste dans le sens de l’apaisement.

    Hormis des souhaits pieux de vouloir visiter l’Algérie, il ne fait rien de sérieux pour rectifier son erreur ! Il n’a même pas daigné répondre aux clarifications demandées par l’Algérie sur le changement de la position espagnole vis-à-vis de la question sahraouie. Qualifiée de « honteuse » et de « scandaleuse » par l’opposition espagnole, la volte-face de Pedro Sanchez sur le Sahara occidental va causer de graves dégâts en Espagne. L’hiver qui approche, s’annonce froid et noir pour l’Espagne. Le chaos énergétique la guette autant que les autres pays européens. L’Espagne ne peut sortir du bourbier dont laquelle l’a enlisé Pedro Sanchez qu’en faisant son mea culpa par rapport au dossier du Sahara occidental et en prenant langue avec l’Algérie qui est incontestablement un partenaire plus important et dont les positions ne souffrent d’aucune ambiguïté.

    L’Express, 14 sept 2022

    #Espagne #Algérie #Gaz #Sahara_Occidental #Maroc

  • UA: Les amis du Maroc, tous de la galaxie de la Françafrique

    UA: Les amis du Maroc, tous de la galaxie de la Françafrique

    Union Africaine, Maroc, Sahara Occidental, RASD, Sommet de Kigali,

    Il aura tout préparé, tout ficelé pour faire de son royaume le guest-star du 27e sommet de l’Union africaine (UA) qui se tient à Kigali, au Rwanda. Une formidable opération de lobbying tous azimuts, des prises en charge dans ses palais, ses palaces et ses «riyads» au profit de certains dirigeants africains.

    Et au bout, un long discours en l’honneur de l’organisation panafricaine que lui et son père qualifiaient pourtant de simple «machin», incolore, inodore et insonore. 

    Les temps ont changé, notre ami le roi aussi. Trente-huit ans après, le makhzen se rend compte qu’il a gaffé en claquant la porte de l’ex-OUA, actuelle UA. Et ce réveil en sursaut a donné des ailes et beaucoup de poésie à un monarque si habitué à réduire les dirigeants africains, notamment ceux de l’Ouest, à de simples sujets d’outre… terre. 

    Qu’il est beau, en effet, le discours de M6 à la gloire de l’Afrique… ! On se surprend presque à croire qu’il parlait plutôt de l’Union… européenne tant la nostalgie le disputait au dithyrambe. 

    C’est hélas raté pour cette fois. Son royaume a essuyé un double échec, puisque sa demande d’admission au sein de l’UA ne sera examinée qu’au mois de janvier, à l’occasion du prochain sommet. A Kigali, on a estimé que les candidatures préposées pour remplacer la Sud-Africaine Nkozazana Dlamini-Zuma, à la tête de la Commission de l’union, n’avaient pas suffisamment de poids pour le poste. 

    Le roi du Maroc comptait pourtant s’appuyer sur l’élection de l’un de ses trois «représentants» pour soutenir sa demande d’admission. Il s’agit de la ministre des Affaires étrangères du Botswana, Pelonomi Venson-Moitoi, l’ancienne vice-présidente ougandaise, Speciosa Wandira Kazibwe, ou le ministre des Affaires étrangères de la Guinée équatoriale, Agapito Mba Mokuy.

    Il va lui falloir patienter jusqu’à janvier pour espérer faire «placer» l’un de ces trois concurrents, et bien sûr, obtenir officiellement son billet d’entrée à l’organisation panafricaine. Il va donc y avoir de la déception à Rabat, après tant d’activisme et de lobbysme. Faut-il souligner cette motion signée par 28 Etats, tous acquis à sa majesté, réclamant la suspension de la Rasd de l’Union africaine. 

    Ali Bongo, l’un des sujets africains du roi a été chargé de lire cette motion qui saluait, notamment, le discours du roi et le retour annoncé du Maroc au sein de l’UA. Dans la liste des 28 pays signataires, on retrouve presque au grand complet la galaxie de la «Françafrique», acquise au royaume et à Paris. Du Gabon au Sénégal, en passant par la Côte d’Ivoire, la Guinée et le Burkina Faso, tous les pays de la sphère francophone ont apposé leur paraphe, mis à part le Cameroun de Paul Biya. Le roi a brassé très large en attirant même certains pays pas acquis à sa cause jusque-là, à l’image de la Libye, de la Somalie, ou encore du Soudan et du Ghana. 

    Mais même au sommet du mois de janvier, il ne sera pas aisé de faire sortir la Rasd de l’Union africaine, dont les statuts fondateurs ne mentionnent nulle part cette possibilité d’expulser un membre. Les représentants du roi seront contraints de droit à cohabiter avec ceux de la Rasd aussi longtemps que l’Acte constitutif de l’UA n’est pas modifié. 

    Celui-ci précise dans son article 32 que les amendements ou révisions sont adoptés par la Conférence de l’union par consensus ou, à défaut, à la majorité des deux tiers, et soumis à la ratification de tous les Etats membres, conformément à leurs procédures constitutionnelles respectives. Mohammed VI et ses alliés devront donc aller chasser loin des terres de la Françafrique pour espérer mettre le Polisario dehors. 

    La bataille s’annonce rude d’ici au prochain sommet de l’Union africaine entre partisans et adversaires de la République sahraouie. Le Maroc ne se fera pas prier pour remuer ciel et terre afin de remettre pied à l’UA et convaincre le Nigeria, l’Afrique du Sud, le Niger, la Namibie, l’Angola, le Kenya et le Mozambique, entre autres, à désavouer la Rasd. Mais le roi doit savoir qu’on ne peut pas acheter tout le monde. Il y a dans cette Afrique une sagesse légendaire qui ne s’accommode pas de petits arrangements entre amis.

    Le Maaroc ne conditionne pas son retour à l’UA par le retrait de la Rasd: Rabat lâche du lest


    Le royaume marocain veut revenir à l’Union africaine, et ce, 32ans après l’avoir quittée pour protester contre l’admission, en 1982, de la République arabe sahraouie démocratique.

    Le Maroc a fait sa demande de réintégration à l’organisation panafricaine officiellement à l’occasion de la 27e session ordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA, réunis les 17 et 18 juillet à Kigali (Rwanda). C’est à travers une lettre adressée aux participants au Sommet africain que le Roi Mohammed VI a exprimé la volonté de son pays de retrouver sa place au sein de l’union. «Cette décision de retour, réfléchie et longuement mûrie, émane de toutes les forces vives du royaume. Par cet acte historique et responsable, le Maroc compte œuvrer, au sein de l’UA, en vue de transcender les divisions», a expliqué le roi qui évoque la place de son pays dans le continent et les conditions de son retrait, le 12 novembre 1984, de l’Organisation de l’unité africaine, OUA, ancêtre de l’UA.

    Dans sa lettre, le souverain marocain qualifie la République sahraouie de «pseudo Etat», d’«Etat fantôme» et réclame à l’Union africaine d’adopter une position de «neutralité» par rapport à la question. Pour lui, l’adhésion de cet Etat à l’UA est une «erreur historique» qu’il faut corriger et «un legs encombrant» dont il faut se débarrasser. «Sur la question du Sahara, écrit Mohammed VI, l’Afrique institutionnelle ne peut supporter plus longtemps les fardeaux d’une erreur historique et d’un legs encombrant. L’Union africaine n’est-elle pas en contradiction évidente avec la légalité internationale ? Puisque ce prétendu Etat n’est membre ni de l’Organisation des Nations unies, ni de l’Organisation de la coopération islamique, ni de la Ligue des Etats arabes, ni d’aucune autre institution sous-régionale, régionale ou internationale.»

    Il souligne qu’au moins 34 pays membres de l’union ne reconnaissent pas ou plus cette entité, ajoutant que parmi les 26 pays qui s’étaient placés dans le camp de la division en 1984, seule une stricte minorité, d’une dizaine de pays, subsiste. «Cette évolution positive est, d’ailleurs, conforme à la tendance observée au niveau mondial. Depuis l’année 2000, 36 pays ont retiré leur reconnaissance à l’Etat fantôme», poursuit-il, avant d’appeler l’UA à la neutralité. «Par sa neutralité retrouvée, elle pourrait, par contre, contribuer d’une manière constructive à l’émergence de cette solution», a-t-il indiqué, en évoquant le processus onusien de résolution de la question.

    Le président tchadien de l’UA ignore la lettre du Maroc

    La presse marocaine a fait de cette surprenante initiative un fait majeur. En fait, la motion a été superbement ignorée par le président en exercice du sommet de l’UA, le Tchadien Idris Déby, qui s’est refusé à la lire en séance plénière comme le souhaitaient certains chefs d’Etat africains à la solde du Palais royal.

    Le président gabonais Ali Bongo, en proie à des problèmes internes dans son pays, a pris une initiative dangereuse pouvant mettre en péril l’avenir de l’UA, en signant une motion au nom de 28 chefs d’Etat africains sur les 54 membres et adressée à Driss Déby, président de la République du Tchad et président en exercice de l’Union africaine (UA), en vue de la suspension, prochaine, de la fantomatique République arabe sahraouie démocratique » des activités de l’UA, et de tous ses organes, « afin de permettre à l’organisation panafricaine de jouer un rôle constructif et de contribuer positivement aux efforts de l’ONU pour un dénouement définitif du différend régional sur le Sahara ».

    Source : Marocleaks, 18/07/2016

    #Maroc#Union_Africaine #Sahar_Occidental #RASD

  • Espagne: Les importations de gaz ont bondi de 27 % en juillet

    Espagne: Les importations de gaz ont bondi de 27 % en juillet

    Espagne, gaz, GNL, Algérie, Maroc, Sahara Occidental,

    8 septembre (Reuters) – Les importations de gaz de l’Espagne en juillet ont bondi de 27% par rapport à l’année précédente en raison de l’augmentation des livraisons de gaz naturel liquéfié (GNL), principalement en provenance des Etats-Unis et de la Russie, selon des données gouvernementales publiées jeudi.

    L’Espagne a importé l’équivalent de 36 606 gigawattheures (GWh) de gaz naturel en juillet, a indiqué Cores, un service du ministère de l’énergie et de l’environnement.

    Les expéditions de GNL ont plus que doublé et ont représenté 72% des importations totales, tandis que les achats par gazoducs, principalement en provenance d’Algérie, ont chuté de 38%, a indiqué Cores dans son communiqué.

    La consommation de gaz de l’Espagne a augmenté pendant l’été, car plusieurs vagues de chaleur ont stimulé la demande de climatisation et la sécheresse a freiné la production d’hydroélectricité.

    Le pays dépend des livraisons de GNL par voie maritime et d’une liaison par gazoduc avec l’Algérie, qui est en conflit diplomatique avec l’Espagne au sujet du Sahara occidental.

    La crise énergétique de l’Europe s’est aggravée depuis que la Russie a interrompu son gazoduc Nord Stream 1 et que le président russe Vladimir Poutine a menacé de couper toutes les livraisons de pétrole et de gaz si l’Europe imposait des prix plafonds.

    Le mois dernier, les compagnies gazières espagnoles ont rempli les réservoirs de stockage à 80 % de leur capacité, selon le gestionnaire de réseau Enagas.

    En juillet, le gaz russe représentait 14,5 % des importations espagnoles, soit deux fois plus qu’un an plus tôt, tandis que le gaz en provenance des États-Unis représentait 23 % des importations, contre 9,2 % auparavant.

    Les entreprises espagnoles ont augmenté leurs importations de GNL en provenance de Russie au cours de l’été, mais les livraisons annuelles resteront aux alentours de 7 % des importations, comme d’habitude, a déclaré cette semaine la ministre de l’Énergie, Teresa Ribera.

    L’Espagne a réexporté l’équivalent de 4 329 gigawattheures de gaz, principalement vers la France.

    Reuters, 08/09/2022

    #Espagne #Algérie #Gas #GNL #Maroc #Sahara_Occidental

  • Maroc: Des pots de vin colossaux pour rejoindre l’UA

    Maroc: Des pots de vin colossaux pour rejoindre l’UA

    Maroc, Union Africaine, corruption, pots-de-vn, Sahara Occidental,

    Le Retour du Maroc dans le giron de l’Union Africaine s’est fait à la faveur de pratiques peu orthodoxes. C’est ce qui ressort des révélations faites par les documents mis en ligne par le hacker français connu sous le pseudonyme de Chris Coleman.

    C’est en utilisant la corruption à une grande échelle que le Maroc de Mohamed VI a pu retrouver son fauteuil au sein de la famille africaine qu’il avait quitté plus de 30 ans avant.

    En effet, des pots de vin colossaux ont été versés aux diplomates africains pour permettre au Maroc de rejoindre l’union africaine.
    En dépit de sa flagrante violation des objectifs de l’acte constitutif de l’Union africaine qui exige le respect de la souveraineté, de l’intégrité territoriale et de l’indépendance de ses États membres», le «Respect des frontières des indépendances » et la «prohibition de l’utilisation de la force ou la menace d’utiliser la force entre les États membres de l’Union « Le Maroc occupe par la force militaire le Sahara occidental réclamé par la République Arabe Sahraouie démocratique, membre à part entière de l’UA.

    Le Maroc tout en voulant rejoindre l’union africaine déclare Joachim Chissano, envoyé spécial de l’Union africaine au Sahara occidental, persona non grata au Maroc. Malgré toutes ces violations manifestes du Maroc, le Roi Mohammed VI a été accueilli en grande pompe dans les locaux de l’Union africaine. Une admission qui, étrangement, a eu lieu avec une majorité relaxante.

    Comment le retour du Maroc a été obtenu ?

    L’adhésion du Maroc à l’Union africaine a été le résultat d’une politique de lobbying dans laquelle une campagne de corruption de grande envergure a été sa pierre angulaire.

    Comme le montrent les courriers électroniques, Moha Tagma, directeur des Affaires africaines au ministère des Affaires étrangères du Maroc, a informé son supérieur hiérarchique du ministre marocain des affaires étrangères sur son plan d’action.


    Dans une note qu’il a envoyée à son ministre le 5 mai 2014, il a présenté des « propositions pour les préparatifs entrepris pour le prochain Sommet de l’Union africaine » qui se tiendraient à Addis-Abeba. Il suggère de donner des «enveloppes individuelles de 5000 euros pour chaque ami» et il énumère les «amis» qui représentent les délégations des pays suivants: Sénégal, Guinée, Côte d’Ivoire, Gabon, Burkina Faso, Bénin, Togo, Comores, Djibouti, Niger Cameroun, Guinée équatoriale, Guinée-Bissau, Tchad, Sierra Leone, Libéria, Somalie, Soudan, Madagascar, Malawi, Maurice, Seychelles, Mali, Érythrée et Mauritanie (Président du Conseil de l’UA) « .

    Le pouvoir de la corruption

    Dans une autre note datée du 4 juin 2014, Moh Tagma a proposé de donner à Jean-Baptiste Natama du Burkina Faso, 2 500 $ comme incitation à le faire continuer à travailler avec nous. »Jean-Baptiste Natama était le chef d’état-major de la présidente de la Commission de l’Union africaine (UA), Nkosazana Dlamini-Zuma, d’octobre 2012 à février 2015. Il a été chargé de filtrer des documents confidentiels de la Commission africaine au diplomate marocain Moha Oualki Tagma, qui est actuellement Ambassadeur du Maroc à Nigeria.


    Le 29 juillet 2016, la nouvelle vision de l’Afrique du Maroc, nouvelle vision de l’Afrique (NOV AFRIQUE), a décerné à Jean-Baptiste Natama le «prix international PADEL 2016 pour le meilleur promoteur de la diplomatie en Afrique».

    Des visites royales infructueuses

    Le Maroc a donc acheté un siège à l’Union africaine moyennant l’arme de la corruption. Le développement économique supposé pour le bien-être de la nation africaine n’est plus qu’un écran de fumée dans l’agenda principal marocain. Entravant le rôle croissant de l’Union africaine dans le processus d’organisation d’un referendum d’autodétermination au Sahara Occidental.

    Les visites à répétition du Roi Mohamed VI dans presque toutes les capitales africaines et les nombreux accords de »partenariat » et les prises de participation dans les capitaux des sociétés de télécommunications en Afrique . Malgré tous ces »efforts » déployés depuis l’accession de Mohamed VI au pouvoir, le Maroc n’a pas pu changer la position de l’organisation panafricaine sur la question sahraouie.

    Derrière le nouveau tango du Maroc avec l’Union Africaine


    Le prochain sommet de l’Union africaine aura lieu le 31 janvier 2017 à Addis-Abeba, où le Maroc espère réaliser son sinistre agenda contre le Sahara occidental, dernière colonie d’Afrique. La chose honorable pour l’UA est de repousser les coups de coude du Maroc et de soutenir vigoureusement l’autodétermination du peuple sahraoui.

    Le Maroc courtise actuellement sans relâche un certain nombre de pays africains, dont Madagascar, la Tanzanie, le Rwanda et d’autres. Le Maroc a signé 19 accords économiques avec le Rwanda et 22 avec la Tanzanie, deux pays qui ont traditionnellement soutenu la quête de décolonisation du Sahara occidental. Le Nigeria et le Maroc ont signé un total de 21 accords bilatéraux, une coentreprise pour construire un gazoduc qui reliera les deux nations ainsi que certains autres pays africains à l’Europe. Il est clair que les accords économiques avec ces pays impliquent des arrière-pensées pour accroître l’influence du Maroc dans sa campagne pour revenir à l’Union africaine (UA) et porter un coup aux aspirations du Sahara occidental à l’autodétermination. Le Maroc mène une campagne similaire à l’international et dans les couloirs des États-Unis

    Dans cette entreprise, il semble que le Maroc fasse des progrès significatifs dans l’isolement du Sahara Occidental. Le Kenya, qui soutenait autrefois la République arabe sahraouie démocratique (RASD), a fait marche arrière en 2007 et aujourd’hui ministre des Affaires étrangères Amina Mohamed, candidate à la tête de la Commission de l’Union africaine, appelle à organiser au plus vite « le référendum sur l’autonomisation du peuple du Sahara occidental ». -détermination. » La Zambie a également hésité après un soutien précoce à la cause du Sahara occidental. Selon WikiLeaks, au moins jusqu’en 2009, la position de l’Éthiopie était de reconnaître la RASD, déclarée par le Polisario (l’armée de guérilla du Sahara occidental) en 1976 comme son organe représentatif. Il reste encore à voir comment les pays voteront quand cela compte vraiment.

    Ironiquement, selon WikiLeaks, la position de l’Érythrée est inconnue mais ne figure pas parmi les pays qui ont reconnu la RASD, bien que l’histoire du territoire ressemble de façon frappante à sa propre lutte pour l’indépendance de l’Éthiopie et aux luttes pour l’indépendance du Belize et du Timor oriental. Le Belize et le Timor oriental reconnaissent tous deux la RASD. L’Afrique s’est engagée à maintenir les frontières coloniales, tracées arbitrairement aux XIXe et XXe siècles, après l’effondrement du colonialisme européen. Cet engagement n’a pas été pris parce que ces frontières avaient un sens : les frontières étaient rarement conformes aux patries géographiques ethniques ou aux délimitations historiques antérieures. On peut débattre des avantages et des inconvénients de cela, mais l’Afrique a pris la décision au Caire en 1964 de conserver ces frontières afin d’éviter un conflit perturbateur et sans fin en essayant de réorganiser les frontières coloniales pour s’adapter aux groupes linguistiques ou ethniques. Pour le meilleur ou pour le pire, c’est ce qui a été décidé avec la résolution du Caire (AHG/Res. 16(I)). Néanmoins, le Maroc choisit de jouer avec cette résolution en engloutissant le Sahara Occidental.

    Mais pourquoi le Maroc a-t-il besoin de l’UA ? Et pourquoi a-t-il besoin de soudoyer les pays africains pour revenir à l’organisme continental aussi dysfonctionnel et faible qu’il est ? L’explication de cette posture douteuse réside dans l’occupation illégale du Sahara Occidental par le Maroc et son besoin de la légitimer en engageant autant de pays africains que possible à accepter le sort du Sahara Occidental comme un fait accompli. Le Maroc occupe ou colonise (au choix) le territoire depuis 1974. Récemment, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki Moon, a qualifié le Maroc de force d’occupation au Sahara occidental, ce qui ne convenait manifestement pas au Maroc.

    Arrière plan

    Le Sahara occidental se compose des anciennes colonies espagnoles de Rio de Oro (rivière d’or) et de Saqiet al-Hamra (ruisseau rouge) le long de la côte atlantique, jusqu’à ce que le dictateur espagnol Franco décide de quitter les territoires en 1974. Les ressources naturelles du territoire comprennent les phosphates , la pêche hauturière et le pétrole potentiel. L’occupation du Maroc a été aidée par l’Espagne et la France (anciens colonisateurs) agissant par l’intermédiaire des Nations Unies. La Mauritanie a également été l’un des premiers protagonistes de l’occupation d’une partie du Sahara occidental, mais a abandonné sa revendication après avoir été vaincue par le Polisario, ce qui a précipité l’effondrement du gouvernement mauritanien. Entre le Sahara occidental et le Maroc, il y a eu une impasse et un statu quo sans guerre ni paix depuis 1991, après un cessez-le-feu négocié par les Nations Unies. Le Maroc a proposé une « autonomie interne » pour le Sahara occidental, mais les Sahraouis insistent sur un vote référendaire supervisé par les Nations Unies, avec l’indépendance sur la table. La Cour internationale de justice (CIJ), après examen des documents et informations fournis par les deux parties, a conclu qu’il n’y avait aucune preuve :

    « …établir [ING] un quelconque lien de souveraineté territoriale entre le territoire du Sahara occidental et le Royaume du Maroc ou l’entité mauritanienne… la Cour n’a constaté aucun lien juridique de nature à affecter l’application de la résolution 1514 de l’Assemblée générale (XV) dans la décolonisation du Sahara Occidental et, en particulier, du principe d’autodétermination par l’expression libre et authentique de la volonté des peuples du Territoire.

    Dans une rare démonstration d’une certaine épine dorsale, l’OUA a accueilli l’adhésion du Sahara occidental, ce qui a exaspéré le Maroc et a provoqué son retrait de l’organisation en 1984, ce qui en fait le seul pays à le faire dans l’histoire de l’organisation. C’était une erreur stratégique du Maroc, qu’il semble avoir finalement réalisée. Il est à noter que le seul pays soutenant vocalement la position marocaine à l’époque était la kleptocratie du Zaïre de Mobutu Sese Seko. Lors de son renversement, Mobutu a obtenu l’asile au Togo mais est décédé au Maroc en 1997, où il recevait des soins médicaux.

    Le Maroc est en train de changer d’avis et veut rejoindre le successeur de l’OUA, l’UA. Cela signifie-t-il qu’il veut coexister avec le Sahara Occidental au sein de la « famille de l’UA », redécouvrant peut-être son identité africaine ? La réponse courte est non. Il s’agit plutôt d’un changement de tactique en essayant d’utiliser l’organisation pour son objectif de neutralisation du Sahara Occidental depuis l’intérieur de l’UA. Déjà, il a le soutien de 28 pays africains. Cependant, il lui faut les deux tiers (36) des voix des 54 pays membres de l’UA pour faire expulser la RASD. Pour revenir à l’organisation, il lui suffit d’une majorité simple tout en surmontant la résistance de pays puissants comme l’Afrique du Sud et l’Algérie ainsi que le Zimbabwe et la Guinée équatoriale. L’Afrique du Sud et l’Algérie ont été des alliés fiables pour la RASD.

    En dehors de l’Afrique, le Maroc bénéficie d’un soutien puissant pour sa position d’États influents du Golfe tels que les Émirats arabes unis (EAU) et l’Arabie saoudite, qui ne sont pas membres de l’UA, mais qui peuvent toujours utiliser leur influence politique et le pouvoir de la bourse pour contraindre et faire pression sur les pays africains à court d’argent et les Nations Unies. Dans une démonstration de force, le Maroc, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis se sont retirés d’une réunion des ministres des Affaires étrangères arabes et africains, qui s’est tenue dans la capitale de la Guinée équatoriale, Malabo, en préparation du quatrième sommet arabo-africain, parce que d’opposition à la présence d’une délégation de la RASD. Il convient de noter ici les expressions énergiques de solidarité de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis avec le Maroc.

    Parmi les pays africains, le Sénégal soutient fortement la position du Maroc, sans doute en raison de la forte pression de la France et des investisseurs économiques marocains au Sénégal. Le Maroc est également le premier investisseur en Côte d’Ivoire et peut donc compter sur un fort soutien ivoirien. Le Maroc a un soutien plus fort en Afrique francophone.

    Du tac au tac avec l’Egypte

    Dans un revers pour le Maroc, les relations avec l’Egypte sont visiblement tendues depuis fin octobre, le président Abdelfattah El Sissi ayant autorisé une délégation du Front Polisario à entrer à Charm el-Cheikh à titre officiel. La délégation aurait rencontré des présidents de parlements arabes et africains et des membres de la législature égyptienne pendant son séjour. La visite du roi du Maroc à Addis-Abeba est probablement une mesure de représailles de Rabat pour exploiter le différend en cours entre le Caire et Addis-Abeba sur le partage des eaux du Nil et plus particulièrement sur les questions entourant le Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD). L’Éthiopie a accusé l’Égypte d’aider et d’attiser les rébellions ethniques en cours en Éthiopie.

    Extraction illégale de la potasse du Sahara Occidental

    Le Maroc exploite et utilise les ressources de potasse du Sahara Occidental pour soudoyer et faire pression sur des pays comme l’Éthiopie, jetant le doute sur la sincérité de son offre d’« autonomie interne » au territoire.

    Selon le Financialpost.com :

    « Deux entreprises canadiennes d’engrais sont devenues les principaux acheteurs de roche phosphatée du territoire contesté du Sahara Occidental après que d’autres entreprises ont arrêté la pratique… Western Sahara Resource Watch (WSRW) a découvert que Potash Corp. of Saskatchewan Inc. et Agrium Inc. 916 000 tonnes de phosphate du territoire l’an dernier. Cela représentait 64,5 % de tous les achats au Sahara Occidental en 2015. Potash Corp. a expédié 474 000 tonnes et Agrium 442 000… »

    Ouvertures impies

    À un moment où le gouvernement éthiopien est en proie à des manifestations à l’échelle nationale et où les entreprises étrangères fuient le pays, des titres ont fait la une des journaux selon lesquels « le Maroc a signé un accord… pour investir plus de deux milliards de dollars en Éthiopie sur une période de cinq ans afin de construire une usine d’engrais. ” Le Financial Times a rapporté que l’OCP (la société publique marocaine de phosphate) avait conclu un accord pour la construction d’une usine d’engrais de 3,7 milliards de dollars en Éthiopie. Ceci est salué comme le plus gros investissement du Maroc à l’extérieur du pays et comme un exemple de coopération Sud-Sud. L’indice douteux de ce motif se trouve dans « le soutien de l’Éthiopie au retour du Maroc dans la famille institutionnelle africaine… articulé dans une déclaration conjointe publiée à la suite de la visite du roi Mohammed VI… en Éthiopie, la première depuis son accession au trône ». .”

    Ici, il faut se demander : d’où vient cette ressource qui alimente l’entreprise d’engrais ? Et pourquoi l’Éthiopie a-t-elle été choisie pour un tel investissement ? Cet accord est-il un autre cas de partenariat dans le crime ?

    Le vol marocain des ressources du Sahara Occidental est répandu. Hillary Clinton a été complice de l’assouplissement des restrictions américaines sur l’aide étrangère au Maroc pendant son mandat de secrétaire d’État, permettant l’utilisation de fonds américains sur le territoire du Sahara occidental où l’OCP exploite des mines de phosphate. Collatéralement, la faveur d’Hillary au Maroc s’est traduite par 12 millions de dollars pour la Fondation Clinton, gracieuseté du roi Mohammed VI.

    L’engagement douteux du Maroc dans la coopération Sud-Sud

    L’Éthiopie est considérée comme essentielle pour les objectifs du Maroc, en tant que membre fondateur de l’OUA abritant le siège du bâtiment de 200 millions de dollars financé par la Chine à Addis-Abeba, mettant en valeur le soft power chinois. Le Maroc cadre son offensive de charme en Afrique en termes de coopération Sud-Sud. Mais quel est réellement l’engagement du Maroc dans la coopération Sud-Sud ? À l’instar de l’Éthiopie, l’engagement du Maroc est avant tout un engagement envers une forme extrême de néolibéralisme et un récit environnemental qui blâme les pasteurs et leurs pratiques de surpâturage comme excuse pour envahir et s’approprier des terres pour l’agriculture commerciale et d’autres accaparements de terres. Au Maroc, les services publics tels que les soins de santé et l’éducation ont été considérablement réduits. La promotion des exportations et la baisse des tarifs sont la réalité. Pour la majorité de leurs populations,

    Un principe central de la coopération Sud-Sud est la réduction de la pauvreté, mais le fondamentalisme néolibéral du marché est incompatible avec la réduction des inégalités et la protection de l’environnement. Les bénéficiaires de ces politiques sont les élites et les capitalistes internationaux et leurs résultats sont bien loin d’une coopération Sud-Sud qui réduirait la pauvreté. Même la 22e Conférence des Parties (COP22) à la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) a été utilisée par le Maroc pour s’insérer dans la réunion du 16 novembre 2016 de l’Africa Action Summit à Marrakech. Le roi Mohammed VI était le nouveau visage de la réunion, poussant clairement sa campagne pour se débarrasser de la RASD de l’UA.

    La lutte pour lutter sérieusement contre le changement climatique ne doit pas être contournée par les programmes politiques injustes de dirigeants opportunistes. Comme l’exprime Hamza Hamouchene de War on Want : il ne peut y avoir de justice environnementale authentique au Maroc lorsque son gouvernement ignore les droits politiques du peuple sahraoui.

    En 2009, en sa qualité de négociateur désigné, feu le Premier ministre éthiopien Meles Zenawi a trahi la position collective du G77 et de l’Afrique à Copenhague en concluant un accord détourné avec la France revenant de l’objectif convenu de 1,5 degrés Celsius à 2 degrés et ainsi porter un sérieux coup à la capacité de négociation des pays du Sud. Comme Kate Sheppard du magazine Mother Jones l’a écrit :

    « Les grandes puissances ont salué la défection de l’Éthiopie de l’objectif de 1,5 degré. Le Premier ministre britannique Gordon Brown… a approuvé l’accord parallèle avec la France…. Obama a appelé Zenawi [dans lequel il] a exprimé sa gratitude pour le leadership [du] Premier ministre… [En négociant] avec les pays africains sur le changement climatique.

    La vérité est que Meles a utilisé Copenhague pour faire avancer son propre agenda immédiat aux dépens de l’Afrique de la même manière que le roi Mohammed VI a utilisé la COP22 pour soutenir l’agenda du Maroc consistant à nier les droits du peuple sahraoui.

    Les versions marocaine et éthiopienne de la coopération Sud-Sud ne sont qu’une version reconditionnée du néolibéralisme basé sur les activités extractives et détruisant la vie des plus vulnérables. Ce n’est pas une coïncidence si l’Éthiopie et le Maroc sont confrontés à une résistance interne de leurs populations, qu’ils tentent de réprimer avec une violence extrême.

    La mort brutale du vendeur de poisson Mouhcine Fikri dans la ville d’Al Hoceima, au nord du Maroc, alors qu’il tentait de sauver son espadon, est comparée à celle du marchand de fruits tunisien Mohamed Bouazizi en 2010, dont la mort a déclenché les soulèvements du printemps arabe. La privatisation néolibérale empêche et déplace les gens qui vendent ou consomment du poisson depuis qu’ils vivent dans les villes côtières du Maroc. En Éthiopie, c’est l’accaparement des terres et la répression extrême qui ont des effets similaires sur les communautés de Gambella, Benishangul et de la région d’Amhara, Sidama, Konso, Ogaden et Oromia.

    Le 31 janvier 2017, à Addis-Abeba se tient le prochain sommet de l’UA, où le Maroc espère atteindre son sinistre objectif face à la RASD. La chose honorable que l’UA doit faire est de repousser les coups de coude du Maroc et de soutenir vigoureusement l’autodétermination du peuple sahraoui.

    Source :  Huffington Post

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